20avr 12

Veillée rouge

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Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.

J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.

Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : «  C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.

Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.

L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.

L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »

Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.

L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.

Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.

L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.

Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.

Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.

L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.   

Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.

Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.

L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.

L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »

Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.

Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…

L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »

Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.

L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »

Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.

L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »

Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…

L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »

Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.

Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.

L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »

Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.

L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !

Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci


1  682 commentaires à “Veillée rouge”
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  1. Danielle dit :

    ce qui vous a fat perdre, c'est le discours sur les arabes et les berberes; tres bien en theorie cela, mais les gens n'en peuvent plus de vivre avec eux car ces gens sont de plus en plus bigots (les printemps arabes ne sont que des hivers, envahis de barbus élus par des cohortes de femmes analphabetes) et surtout intolerants qui nous toisent derriere leurs voiles, je connais pleins de gens a marseille qui n'ont fini par pas voter pour vous helas à cause de cela.moi j'ai voté pour vous bien sur et pas pour la le pen, mais je sais sur le terrain que c'est precisement celà qui vous a coulé; le pays acheté par les emirs, qui en sous main financent les salafistes, les 15 chaines arabes qui chauffent les musulmans de france en privé à la maison, tout celà existe; moi je sais qu'on ne corrigera pas ça en votant à droie ou extreme droite, car eux sont les premiers à les faire venir pour s'en servir d'esclaves; mais le gros des gens ignorent ça, ils font la connerie de voter le pen...il faudrait que les élites de gauche dont vous etes le plus brillant représentant, arrivent à leur expliquer cela.

  2. Pascal397 dit :

    je souhaite tout d'abord exprimer ma gratitude envers tout ceux qui ont participé à l'élaboration du programme du FdG, seul programme viable et adapté.
    Cependant, j'exprime aussi le regret que l'essentiel ait été dilué dans la lutte contre le FN de part la volonté affiché par le FdG.
    S'il y a échec, il est là, la preuve, le FN se maintient en 3ième élément de l'échiquier politique, donc ceci n'a été qu'une lutte contre des moulins à vent.
    Nous avions autre chose à faire que de parler d'eux, j'ai maintenant plus de 15 ans d'expérience commerciale et une chose est sûre, il n'y a rien de plus destructeur que de parler des conccurrents et adversaires !
    C'est ce qu'il s'est passé: combien de temps passé à répéter que notre premier objectif était de mettre LePen loin derrière (raté)? combien de temps passé à montrer que hollande était nul?
    Bien sûr les chiens de garde ont bien fait leur boulot et ils ont été une entrave au dévelloppement de nos théses avant-gardistes, ils n'allaient pas nous dérouler le tapis rouge!
    11% correspond à l'éveil des consciences et l'objectif principal est là, le nombre de consciences éveillées progressent.
    Passez une excellente journée, car il ne faut pas oublier que la vie est belle.

  3. BORGIL777 dit :

    Mon cher Jean-Luc,
    Tu n'as pas ce matin à rougir...de honte face au score de 11,1 % du Front de Gauche. Tu as fait avec tes colistiers une très bonne campagne de fond, d'explications programmatiques, d'éclairage nécessaire pour que les citoyens fassent leur choix en toute connaissance de cause.
    Le programme du Front de Gauche n'est pas en cause. En revanche, il faut analyser, avec recul et objectivité les attitudes, positionnements du Front de gauche et du candidat qui a porté ses couleurs tout au long de cette campagne.
    Démolir la candidate du FN comme tu l'as fait en la traitant de tous les noms était une mauvaise stratégie. On ne pulvérise pas des idées par l'anathème sur les personnes...L'effet boomerang est inévitable : attaquer la personne de Marine LE PEN, c'est par ricocher attaquer les 18 % d'électeurs du FN dont la grande majorité sont des révoltés du système que nous dénonçons...En agissant ainsi, on ne fait que conforter le FN.
    Il convient en revanche de décortiquer méthodiquement le fonds programmatique du FN pour montrer les incohérences, la dangerosité, la nocivité. Il faut poursuivre sur ce chemin de la pédagogie.
    Aller au delà en traitant LE PEN de cantinière, de Yéti, de folle, de demi-cerveau, c'est se donner les bâtons pour se faire battre...La preuve....
    J'avais eu l'occcasion de te dire que ce qui s'est passé à Meaux en mars dernier était contre-productif : des militants du Front de Gauche empêchant la candidate FN de se déplacer, de s'exprimer et tout cela devant les médias a des effets dévastateurs au regard de l'opinion...Comment ne peut-on pas voir toute cela dans les hautes sphères du FdG en fonçant tête baissée dans le piège....?! Je ne comprends qu'on puisse tomber dedans la tête la première...
    On ne fera pas revenir la grande majorité des électeurs FN en procédant ainsi. il faut parler du FN et de ses idées, mais autrement !
    Si j'ai donc un conseil à donner pour ces Législatives, c'est du fond, du sérieux comme cela est fait depuis des mois. C'est réfléchir à comment faire monter en politique des citoyens du civil (milieux associatifs, syndicats...) qui portent les luttes, l'énergie, la sincérité, leur faire prendre des responsabilités à tous les niveaux (législatif, départemental, municipal, régional...bref s'ouvrir, s'ouvrir absolument, sortir des potentats, sortir de ceux que l'on voit depuis plus de 30 ans...aérer : il le faut si le Front de Gauche veut continuer à avancer. Du sérieux donc, de la crédibilité, pas de démagogie

  4. stephane dit :

    Le score de l'extrème droite dans le Gard me fait honte! Quelle horreur! Seule fierté: les résultats de mon village cévenol (205 votants) où Jean-Luc arrive en tête (30%) devant FH (27%) et enfonce la LP (10%)... Une terre de résistance!

  5. citoyenne21 dit :

    Perso, si j'en arrive à voter Hollande le 6 mai (à la dégoûtée donc), ce sera juste pour tenter de dégommer Sarko ! mais sans croire une seconde que Hollande pourra battre Sarko et sans rien attendre de bon d'Hollande ! je voterai juste parce que l'idée de cautionner la réélection de Sarko m'est intolérable mais je n'attends rien de bon ni de positif pour la suite si Hollande est élu ! Oui on sera peut être une force d'opposition mais visiblement ce peuple en grande majorité accepte ses chaines et ne tient pas à prendre le pouvoir ! alors à quoi bon leur donner les clefs de l'émancipation si c'est pour ne pas qu'ils osent faire sauter les verrous ! ras le bol ! j'élimine Sarko par mon vote (sans aucune illusion aucune de sa persévérance à vouloir rester en place) dans un dernier sursaut de survie et basta ! De toute façon, à droite leur score est déjà supérieur à celui de la gauche, tout score réuni alors qu'espérer ? Sarko va proposer des sièges au FN pour les législatives, on devine donc aisément la suite....Vous croyez vous que les électeurs de Bayrou vont aller plus à gauche qu'à droite ?

  6. Patricia Donars dit :

    Bon, mal dormi, forcément... Après la colère le raisonnement, et j'ai cherché à comprendre l'effet "tsunami" du FN, et que trouvé-je dans les résultats du 21 avril 2002 ? Les deux Fn ensemble, Le Pen et Mégret avaient fait mieux que la fifille à son papa : 16,86 pour l'un et 2,34 pour l'autre, ce qui nous donne 19,20... Alors rien de nouveau sous le soleil, si ce n'est que notre lutte, celle du FdG va s'amplifier, dans un premier temps pour sortir Sarkozy, puis aux législatives pour nous donner une force définitive... Haut les coeurs les amis, et reposez-vous Jean-Luc...

  7. chricri dit :

    Au début de la campagne nous rêvions d'un score à deux chiffres, NOUS L'AVONS ATTEINT la dynamique de la campagne nous a fait rêver mieux, mais elle nous a surtout permis de savoir que nous sommes très nombreux à souhaiter l'application du programme "l'humain d'abord" elle nous a permis de nous retrouver, de lancer des jeunes dans le mouvement elle nous a donné de très bonnes raisons de continuer (vendredi, à Bagneaux sur Loing une jeune fille de l'équipe de Mr Mélenchon m'a dit : quel que soit le résultat on continuera, la dynamique qui ait née est trop forte pour s'arrêter là!) aucune voie ne se gagne facilement et nous en avons gagné beaucoup hier. Nous avons choisi la révolution citoyenne c'est la plus exigente, il faut convaincre pour gagner! Alors pour soutenir cette jeunesse pleine d'espoir on continue! Nous aurions peut-être besoin d'un tract qui en partant du quotidien des gens ordinaires explique l'intérêt du patronnat à conserver des travailleurs sans papiers qu'ils font eux même entrer par des filières mafieuses pour brader les droits du travail, comment ils sont logés par des bailleurs qui profitent de leur situation, de la traque permanente qu'ils subissent pour manipuler l'opinion en démontrant ainsi l'intérêt des tenants du pouvoir et de la finance pour se maintenir au pouvoir en jouant sur la peur de la récession Avec des petits dessins. Ce tract ne viellira pas et servira sur les marchés à provoquer la discussion. On ne lache rien...

  8. carlo dit :

    Nicolas Demorand écrit ce matin dans Libération: "Sortir des crises économique, sociale et morale par le haut en décrivant ce que peut être l’avenir du pays, au lieu de faire vivre le mythe d’une France qui ne survivrait qu’en se refermant sur son histoire, en ressassant son passé, en restaurant ses frontières."
    Ce n'est certainement pas en agressant ainsi les catégories populaires qui ont voté pour MLP que la gauche peut espérer s'assurer des soutiens pour mener une politique alternative à celle qui a été initiée par l'Acte unique et le Traité de Maastricht (voulus par FM)...
    Ce que N. Demorand appelle "se refermer sur son histoire" et "ressasser son passé", c'est renouer avec la période de progrès social qui s'est achevée en 1983. Ce qu'il appelle "restaurer ses frontières", c'est recouvrer une souveraineté qui nous empêche de nous protéger des importations en provenance de pays ne respectant pas nos normes environnementales ou sociales, ou même, tout simplement, de créer un taux majoré de TVA sur les produits de luxe ou les gros 4x4.
    MLP nous fait payer le choix de la mondialisation et de la fuite en avant européiste issu du compromis entre les libéraux de droite et de gauche.

  9. Jean-Philippe dit :

    Dans notre petit village, sur 84 suffrages, dont 83 exprimés : tu es second ! 19 Mélenchon (et 30 Hollande) et 6 Sarkozy (ridicule, avec 15 Le Pen)... C'est pas beau, ça ? Vive la ruralité ! Y arrivarem !

  10. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis. Nuit agitée et difficile de mettre ses idées au clair. Dans l'urgence je voudrais juste dire aux composantes du Front de Gauche ceci : il serait bon, à mon humble avis, que vous ne vous précipitiez pas aux micros des médias pendant quelques jours. Vous avez du mener une réflexion profonde et je ne doute pas que vous êtes tous bien au clair sur ce qu'il faut dire et faire. Mais nous, il va nous falloir plus de temps pour nous remettre et donc cet appel répété sur les ondes (même si j'ai éteint radios et télés et que tout passe par le Net) à voter Hollande nous "abîme" un peu. Chacun sait ce qu'il doit faire je crois. Est-il besoin de nous aplatir chez ces médias qui nous ont si maltraités et qui continuent à le faire ? "Battre Sarko" ok pour ce qui me concerne je peux encore l'entendre mais "voter Hollande" ça ne passe pas bien là tout de suite ! J'ai pratiqué la discipline républicaine toute ma vie. Mon choix m'appartient et nous ne sommes aux ordres de personne et surtout pas du PS et encore moins des médias. Sur l'analyse des chiffres, je ne suis pas douée et je laisse à nos spécialistes le soin d'en tirer les conclusions politiques. Je m'interroge davantage sur les motivations des électeurs. Je suis tombée hier soir en différé sur la réaction des ARCELOR à Florange à l'annonce des résultats. Certes, j'étais encore sous le choc. Mais voir ces ouvriers hurler de joie et justifier sans sourciller le score de la Haine. Curieux !

  11. solidarite dit :

    Depuis 40 ans ans la vraie gauche n'avait fait un si beau score aux élections présidentielles. Merci Monsieur Mélenchon. Continuez votre combat.

  12. Françoise32 dit :

    375 ydaho dit à 22h15
    Ce soir, je sais qu'on est tous plus ou moins "dans le brouillard", alors je vous dépose ce film là,
    Merci, c'est un beau souvenir de cette campagne très humaine. RESISTANCE, continuons avec Jean-Luc.

  13. Malek dit :

    Pascal397 à 8h39
    "Cependant, j'exprime aussi le regret que l'essentiel ait été dilué dans la lutte contre le FN de part la volonté affiché par le FdG."
    Faut pas exagérer tout de même... le FdG a prit ses responsabilités et n'a pas laissé faire sur le Halal, l'IVG de confort etc etc... personne d'autre n'a voulu déconstruire le "non" programme du FN, mettre à jour les aberrations économiques, et surtout, la dé-diabolisation de la cantinière aux dents longues... Surtout, le FdG s'est battu en présentant son programme, c'est un formidable outil, mais la volonté des médias de nous nuire était grande, d'ailleurs ils sont tout contents se matin, les Barbiers et consorts... ils ne voient se qui est en train de se passer, et j'espère que tout le monde s'en rend compte ici ? 11,40% en 3 ans ! Avec tout ce qu'on s'est prit ! On éjecte le nain et après on monte, on monte, on bosse, on bosse !

  14. Fabrice Leiser dit :

    Je viens d'entendre le témoignage sur iTélé d'un ouvrier qui voulait voter pour Mélenchon mais qui a voté Le Pen et qui va voter Hollande au 2e tour. Alors, des analyses ? Merci les "médias" et autres de nous avoir tapé dessus plutôt que sur la blonde. Je vous dégueule. Et si le PS désire ma voix, je propose qu'il vienne directement me convaincre les yeux dans les yeux - puisqu'ils font du porte à porte - car je ne suis pas un pourcentage mais un être de chair et d'os, et encore je ne suis pas sûr de voter pour eux au second tour. Ne m'a t-on pas répété que j'étais une tête dure ! Ils nous ont méprisés, igonrés, insultés, à l'instar de Collomb,le maire de Lyon, et ils auraient besoin de nos voix, car je m'excuse mais ce n'est pas du tout gagné pour Hollande malgré, les sondages et on a vu ce qu'ils valaient nous concernant ! Moi, j'ai bien envie de le dire qu'ils se dém****nt. Ils préféraient le FN au FdG, pourquoi devrais-je les préférer à rien ? Que pensez-vous de ma proposition, celle de donner, chacun de nous, ceux qui ne sont pas, mais pas du tout enclains à voter Hollande, de faire une liste nationale de nos noms (et coordonnées?) pour qu'ils viennent en personne nous convaincre, un par un, de voter pour eux, ou du moins faire des réunions, où ils seront là en personne, les yeux dans les yeux ? Vous savez, je suis sorti du trou dans lequel m'a mis ce système pendant des années pour tracter, militer, parler etc, que je peux bien y retourner, ! Même...

  15. carlo dit :

    @Lily 54
    "Mais voir ces ouvriers hurler de joie et justifier sans sourciller le score de la Haine. Curieux !"
    C'est cette réaction qu'il faut méditer en prorité. Sont-ils passéistes comme le pense N. Demorand ("Sortir des crises économique, sociale et morale par le haut en décrivant ce que peut être l’avenir du pays, au lieu de faire vivre le mythe d’une France qui ne survivrait qu’en se refermant sur son histoire, en ressassant son passé, en restaurant ses frontières"). Ou tiennent-ils la doite et la gauche pour responsables de la régression sociale générée par la mondialisation et la fuite en avant européiste?

  16. Charles Laplume dit :

    En ce lendemain de premier tour, je suis en colère mais ça va passer.
    En tout cas, merci Jean-Luc.
    Merci d'éclairer notre route de la plus belle des lumières, de nous redonner espoir en demain, de nous faire croire à nouveau en une France qui nourrit ses enfants, tous ses enfants et soigne les blessures de ceux qui saignent.
    Merci de porter si haut les mots du peuple, fermement, sans détours.
    Tes fulgurances résonnent bien au delà de nos murs. Le Monde t'écoute, le Monde nous écoute, comme nous avons écouté le cri des indignés un peu partout sur la planète. Tu es indigné, nous sommes indignés et grâce à toi, on le dit loin et fort : Aucune pitié pour ceux qui nous ont mené là. On sait qui ils sont, on sait ce qu'ils font et on le dit, on le combat.
    Au premier tour, la vague ne s'est pas produite, en tout cas, pas celle qu'on espérait tous. Le Front de Gauche n'est pas au deuxième tour, ni même devant le Front National !
    Est-ce à dire (et certains ne s'en priveront pas...) que ce fut un feu de paille ? On va leur prouver le contraire !
    Non, toutes les politiques et tous les politiques ne se valent pas !
    Merci Jean-Luc...

  17. John Deckard dit :

    Comme Chantal (554), malgré le bon score de Jean-Luc Mélenchon (qui l'aurait dit au départ ?) je crois qu'il faut que nous analysions ce qui n'a pas marché dans la dynamique qui s'était amorcée. On peut continuer à en vouloir à la presse entière, cela ne fera pas avancer le schmilblik et chercher les excuses ailleurs que dans notre comportement ne nous fera pas progresser. Il était bon de décortiquer les errements du programme de MLP, mais certainement pas de taper sur les personnes : ni sur elle, ni sur ses potentiels électeurs. Tant que nous n'aurons pas compris que toute action violente entraîne une réaction violente, nous n'irons pas plus loin et certaines personnes vont quitter ce mouvement qui est basé sur des valeurs humaines censées nous grandir (amour, solidarité,..) comment pouvons nous convaincre des personnes tentées de voter FN si nous ne restons pas TOUS dans la même démarche.
    Courage continuons notre chemin ensemble, des jours meilleurs nous attendent si nous le voulons bien.

  18. Caro66 dit :

    Il m'est impossible de remettre en question ce que nous avons porté si haut dans nos coeurs ces derniers mois à vos côtés, avec vous. Je ne doute pas de ce qui a été fait, ni de notre programme.Nous l'avons dit et vécu "nous nous sommes levés pour rester debout !" se plier à nouveau c'est donner plus de poids à leur victoire. Les gens ont voté ce sont eux qu'il faut entendre et ce qui me fait peur c'est de voir au travers de ces résultats combien d'entre eux sont encore plus perdus que nous au point d'être autant manipulés. Ne baissez pas les bras ! Nous existons ! On ne lâche rien et ce sera une lutte du quotidien. Luttons contre cette souffrance, contre l'ignorance et la manipulation. Restons ensemble pour nous et les autres ! La gauche est en tête et rempli le paysage, nous devons éjecter Sarkozi avec force ! Continuons à avancer, ne fermez pas les portes ! N'éteignez pas la flamme de votre genre humain ! Ne doutons pas, ne regrettons rien ! Chaque problème aura sa solution et nous les trouverons ! Ensemble !

  19. Lilly54 dit :

    @carlo (621)
    Je penche pour la deuxième hypothèse. Ils pensent : "Tous les mêmes" "Ne tiennent pas leurs promesses". OK. Mais ce sont des sidérurgistes lorrains aguerris aux luttes, syndiqués et dont les pères eux-mêmes sidérurgistes ont lutté pour le maintien de l'industrie française mais aussi pour les valeurs de justice et surtout contre cette Haine personifiée aujourd'hui par cette blondasse ripolinée par les médias. Et mon désespoir tient à cette réflexion personnelle : si à ce niveau d'expérience il y a tout à leur expliquer encore, je crains le pire. Je ne lâche rien pour ma part et j'espère que notre jeunesse saura comprendre et prendre le bon chemin.

  20. Sansebar dit :

    Et encore un poteau dans la tronche !
    Mais à 64 balais, on a l'habitude, donc ça repartira et il le faut d'autant plus que si FH est élu, il décevra tellement que les fachos seront à 30% très vite et qu'à ce moment là, les seuls qui seront en face d'eux, comme à chaque fois, devinez qui ce sera....
    C'est cette perspective qui, pour moi, est effrayante, un gouvernement hollandréou qui met les draps pour le lit du FN comme le SPD l'a fait pour Hitler en Allemagne dans les années 20 et 30.
    De toutes façons, il y a longtemps que ma décision est prise, en fait depuis la dernière trahison importante venant après tant d'autres, je veux parler de l'attitude du PS sur le traité de Lisbonne : plus jamais je ne serai trahi, je l'ai été pendant 40 ans ça suffit, donc plus jamais un bulletin PS.
    Le 6 mai, je remets un bulletin Mélenchon dans l'urne, j'en ai gardé un d'hier et peu importe l'élu car de toutes façons il faudra se battre, que ce soit contre les ennemis de classe ou contre les traîtres.

  21. HYBRIS dit :

    Bon c’est vrai, sur le foi des sondages et de l’engouement de cette campagne, comme tout le monde, je m’attendais à quelques points de plus, pourtant dans l’absolu notre score n’est pas mauvais. Une fourchette de 10 à 12 %, c’était il y a moins de 3 mois, non pas ma prévision, mais le seuil à partir duquel, - je le disais à des proches - je m’estimerais satisfait. Alors regardons les choses froidement, le FG progresse de façon continue, il s’impose désormais en tant que deuxième force politique à gauche. Ses idées perfusent dans le pays. Sarkozy devrait être défait et Hollande sera placé sous surveillance. Il n’y a donc pas lieu d’être abattus et encore moins de remettre en cause une stratégie qui nous fait progresser et qui sera victorieuse demain.
    Les thèmes xénophobes de la campagne de Sarkozy ont banalisé le FN. Toutefois, pour que Marine Le Pen améliore le score de son père d’il y a 10ans (mais pas le total de l’extrême droite), il lui aura fallu l’aide des médias. Ces mêmes médias qui tiraient à vue sur notre candidat. Il est urgent de libérer l’information pour la soustraire des mains de l’oligarchie. En ce qui me concerne, c’est l’une des grandes leçons de cette élection.
    J'irai voter contre Sarkozy le 6 mai sans l'ombre d'une hésitation.

  22. David dit :

    Je croyais que c'était l'axe Hollande-Sarkozy-Merkel qu'il fallait combattre, MLP n'a pas fini de monter (avec pourtant un programme de M... et un celui du FdG très cohérent). Fallait laisser les gens décider, que ça soit Hollande ou Sarko, ça ne changera rien : MLP a compris cela.

  23. LoOoupiotte dit :

    Parce que pour une fois en lisant les idées véhiculées par un candidat, je me sentais enfin comprise, parce qu'enfin je voyais rayonner au plus haut une idéologie profondément humaniste et tournée vers les autre et non un nombrilisme écœurant....parce que pour ces élections j'ai enfin eu l'impression de mettre, sans aucune pointe d'amertume, ce bulletin qui symbolise tout ce que je défend et tout ce qui résonne en moi dans l'urne....
    Merci d'avoir su donner ce nouveau souffle au communisme, d'avoir soufflé cette bourrasque rouge qui visiblement dérange mais remet sur le devant de la scène les concepts qui devraient être au centre des combats menés.
    j'ose espérer que le temps faisant, le gauche, la vraie, celle qui se révolte, qui frappe du poing et qui dit non au système égoïste, gangréné et destructeur dans lequel nous évoluons actuellement, saura perpétuer cette belle envolée.
    une chose est sûre il faudra composer avec nous maintenant.
    Merci monsieur Mélenchon, merci à votre équipe, merci aux sympathisants, aux militants, à tous ceux qui ont au fond de leur coeur cet humanisme débordant, merci de me rappeler que tous les individus ne sont pas foncièrement mauvais, de me rappeler que je ne suis pas seule à m'indigner, de me faire garder un peu d'espoir.
    que ce magnifique score à deux chiffres soient le trophée d'une belle idéologie portée à bout de bras et d'une prise de conscience collective naissante!

  24. Lecabestan dit :

    Je viens de re-lire Nous tenons les clefs du futur. Merci au Front de Gauche et à Jean Luc Mélenchon pour ce résultat que nos rêves de fraternité nous ont fait réver plus grand encore. Rien n'est vain dans ces espoirs et rien n'est impossible dans l'Humain d'abord !
    Marié à une demie polonaise et grand père de demi-vietnamiens, j'ai compris que le meeting du Prado avec ses foules mélangées et l'appel à s'aimer par delà les différences et la Méditerrannée était la raison principale de la chute dans les sondages du Front de Gauche. Je ne vois pas quel évènement serait intervenu à ce moment. L'élection de sarko avait masqué le vote raciste qui n'a pas baissé depuis 2002. sarko l'a entretenu tout au long de son mandat jusqu'à la dernière minute.
    Jean Luc Mélenchon a eu raison de s'atteler à cette tâche. Premièrement, parce que, sinon, on ne sait pas quel score aurait fait l'extrême droite. Deuxièmement, parce que ça souligne l'inaction du PS qui n'a rien fait pour endiguer le monstre malgré tous ses moyens. Et c'est mal barré quand je lis dans le torchon qui se prétend de gauche qu'il "faudra savoir parler aux 20% d'électeurs frontistes".
    Cela pose question, mais je vais aider à virer sarko avec le Front de Gauche. J'aurais autant de joie à la faire qu'en 2002.
    Courage les amis, nous au moins on a des stratèges !

  25. joello dit :

    Dès ce matin, pour commencer, adhésion formelle au Parti de Gauche, et mobilisation massive au défilé du 1er mai.
    Pas question de lacher quoi que ce soit ! Surtout après le succès de la campagne du Front de Gauche qui doit continuer à faire connaître le plus largement possible son programme resplendissant: "l'Humain d'abord" !
    Allez, j'ose.... " Que la lumière soit ! "

  26. Sylvie 02 dit :

    Sans le Front de Gauche bien implanté désormais dans le paysage avec ses slogans forts et ses valeurs ressorties de l'ombre, sans la formidable présence de Mélenchon, sans TOUS les efforts que nous, militants, sur le terrain avons déployés, Le Pen serait peut-être DEVANT Sarkozy.
    Ne nous déchirons pas, l'Europe et le Monde nous observent.
    On dégage Sarkozy.
    On ne lâche rien.

  27. Mathias95 dit :

    Tout à fait d'accord avec Jean-Luc Mélenchon pour "remercier" les éditorialistes du Nouvel Observateur, Libération, Marianne, Médiapart, Le Monde qui ont conjugués leurs efforts pour nous "tirer dans dos" et on préférer mettre en exergue MLP.Il ne fait nul doute que ces irresponsables, dont les ordres sortent tout droit de "Solférino", ont préféré faire remonter le FN au moment ou il était dans le creux de la vague ! Plutôt Hitler que le Front Populaire, nous connaissons, il doivent être content ce matin leur entreprise a réussi, au dela de leurs espèrances... Cette base poltique politicienne nous dégoute au plus haut point et nous leur crachons notre mépris. Mais qu'on ne s'y trompe pas, notre devoir est d'appeler à sortir Sarkozy.

  28. grosha dit :

    Bon, j'ai dû rêver trop fort, j'ai la gueule de bois ce matin.
    J'en lis ici qui disent que nous n'aurions pas dû faire ci, que nous aurions dû faire ça, et patati et patata...
    Facile après...
    Il est des choses qui ne dépendaient pas de nous. Le pilonnage de la dernière semaine, les boules puantes contre notre candidat qui lui on bouffé le temps de parole (car du moment que l'on parle de lui, c'est comptabilisé), la blonde exposée dans tout les médias jusqu'au dernier moment (cette une de Libération...), dans l'audiovisuel comme sur les papier glacés...
    Ah, l'image, la première des portes du cerveau...
    Ne cherchez pas amis et camarades, c'est le comportement unanime des médias de la finance qui nous a plombé. C'est d'une logique rigoureuse : plutôt Hitler que le Front Populaire !

    Nous ne pouvons compter que sur nous. L'absence de culture politique des ralliés que nous tentons de convaincre les a poussé dans ce piège de convictions molles, qui tourne avec le vent... et la TV.
    On ne devient pas tête dure en un instant...
    Ce qui est clair c'est que pour les têtes dures il s'est passé quelque chose et ce quelque chose c'est que nous nous sommes retrouvés. Merci au Front de gauche, merci à notre porte parole Jean-Luc Mélenchon.

  29. Davido le Rouge dit :

    Vers chez moi (sud est - ancien fief communiste apres guerre), le FdG etait, dans les derniers mois, en forte progression, contrairement a LP dont les electeurs commencaient a se detourner d'elle au profit de Jean-Luc Mélenchon. Il y avait raison de d'esperer, meme un second tour. Puis vint le meeting de Marseille (discours sur le Maghreb). Et la, que sa plaise ou pas, nombres de gens prets a voter pour Jean-Luc Mélenchon ont vires casaques.... resulats des course le FdG a 9% et LP a 25%. Sans critiquer le discours lui meme, il faut reconnaitre qu'il a eu un impact negatif car pas vraiment compris (merci les medias!).

    Maintenant, l'appel pour voter FH sans rien demander en echange, me fait sentir comme le dindon de la farce....et donne malheureusement du grain a moudre a ceux qui traite le FdG de voiture balai pour le PS. FH va dans le panneau et son echec ternira le FdG si celui ci est complice de son election.

    J'aurais prefere que le PS liberale explose et que la vrai gauche se recompose autours du FdG.... qui vivra verra

    Vivement les legislatives pour changer la donne

  30. erlea2904 dit :

    Il faut laisser le temps au peuple de réaliser que le parti qui défend leurs intérêts est le FdG. Malheureusement hier soir le "trouillométre" était du côté du peuple de gauche car pour beaucoup d'entre eux j'en suis sure, le vote dit "utile" à fonctionner à plein. FH peut dire merci aux médias! Dorénavant, notre combat est d'éclairer les ouvriers sur l'imposture de MLP et du FN.
    J'irai défiler avec les syndicats le 1er mai, je voterai (sans conviction) pour FH le 6 mai.
    Merci Jean-Luc Mélenchon...
    On lâche rien!

  31. JM77 dit :

    Les sondages nous ont minoré en début de campagne mais comme plusieurs d'entre nous l'avaient souligné ils se sont rapprochés de la réalité dans les trois dernières semaines et si l'on y regarde de plus près que constate-t-on?
    Jean-Luc Mélenchon est arrivé à son maximum deux semaines avant le vote avec tous les instituts autour de 15% (un soir il y a 10 jours 17% pour CSA avec LePEN 15 mais le même soir un autre donné 12%).
    Durant la dernière semaine, nous sommes redescendus entre 12 et 14,5% pendant que LePen était autour de 16/17 : ceci indiquait malheureusement la tendance..
    Nous finissons dans les urnes à 11% et elle à 18%. Concernant les autres candidats, les instituts avaient vu juste la dernière semaine là encore. Nous avons perdu 3% qu'elle a gagné lors de cette semaine ; des indécis, sans réelle idéologie politique que les médias peuvent encore influencer. Que s'est-il passé?
    Deux meetings et une émission de télé grande écoute (F2 le grand oral).
    Le meeting de Paris a été méprisé/ignoré par les médias seule la phrase "avec les fourches" a été reprise. celui de Marseille où l'essentiel du traitement médiatique a consisté à reprendre nos propos sur l'immigration. L'émission sur F2 (la régularisation des travailleurs sans papier-que je défends- le parallèle avec Marchais et pour finir Cuba).
    Enfin durant ces dix jours, les attaques sur Buisson, Gaino Assad, et Onfray sur F2 avec Cuba,Chavez.. Nos réponses médiatiques ne furent elles pas insuffisantes?

  32. Daniel MACOUIN dit :

    Cher Jean-Luc,

    Je suis arrivé trop tard vendredi pour ajouter un mot à la liste déja longue des enthousiastes remerciements pour cette campagne qui a réveillé le meilleur de l'esprit de la Révolution Française et mis en avant nos plus belles notions de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. C'est à froid, ce matin, que je tiens à exprimer ici ma gratitude pour l'action du Front de Gauche, l'action de tous ces militants, novices ou chevronnés, qui ont su donner à la France un autre visage que celui de la résignation face aux financiers et de la peur de l'autre.
    Bien sûr nous saurons prendre sur nous et utiliser un bulletin de vote pour éliminer Sarkozy. Certes, ce sera une entaille là où nous avions rêvé d'une brèche. Mais "quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat", pour reprendre deux vers d'Aragon.
    Le Front de Gauche est une idée neuve, non seulement en France, mais encore en Europe, un réseau dynamique de militants venant de formations politiques récentes ou vénérables dans notre histoire républicaine, agissant ensemble, bousculant éventuellement leurs idées, mais ne se reniant pas. Dans ce creuset, c'est cette refondation des idées communistes fécondées par les idées écologistes qui me convainc et me rend l'espérance.
    L'action de ces militants dans les jours et les mois qui viennent sera en France cruciale pour l'avenir de notre continent. J'ai vu hier soir des Sarkozystes arrogants comme si leur candidat n'avait pas été dévalué, en face d'eux des socialistes empêtrés dans un discours inaudible, comme Martine Aubry n'osant pas défendre crânement le droit de vote pour les immigrés aux élections locales, face à des politiciens de droite courant après Le Pen. Les socialistes, ils sont capables de remettre Sarkozy en selle!
    Mais le problème le plus grave que nous avons à résoudre, c'est celui de l'attirance d'une fraction chaque jour plus importante de notre peuple pour l'extrème droite. Je ne néglige pas bien sûr les lamentables actions de quelques petits marquis de la presse qui réussissent à transformer le mot "journaliste" en insulte, mais ces Plantu ne sont qu'un fénomène relativement marginal. Non, la vraie question c'est : pourquoi une tel score Le Pen dans le Nord, dans le Midi, là où des traditions démocratiques étaient fortement ancrées. Qu'est-ce que nous prenons mal en compte, soit dans nos analyses soit dans nos réponses, pour que des milliers de pauvres gens ne se reconnaissent plus dans les idées progressistes qu'ils devraient partager?
    Je n'ai pas encore les chiffres précis par régions, mais il me semble aux premiers résultats, que les scores du Front National obéïssent à deux lois différentes: la première est classique, l'extrème droite étant l'extrème de la droite, comme on le voit dans les beaux-quartiers, la seconde étant un mouvement différent, là comme dans le Nord où il envahit les terres naguère de gauche. Le premier mouvement ne pose pas de problème de compréhension, c'est le sinistre "plutot Hitler que le Front Populaire" que nous connaissons bien. C'est le second mouvement qui doit nous intéresser, sans nous laisser aveugler par le premier très classique.
    Comme il ne faut pas compter sur le Parti Socialiste pour répondre aux exaspérations qu'expriment ces votes, force est de constater que tout incombera au Front de Gauche, et je ne suis pas certain que nous soyons parfaitement armés théoriquement pour répondre à ce défi fondamental.
    Mais nous avons déja pour nous le formidable mouvement humaniste qui s'est exprimé autour de votre candidature. Ne le sous-estimons pas aujourd'hui où nous sommes un peu déçu qu'il ne se soit pas mieux retrouvé dans les urnes. Ce fut la plus belle image de la France que nous ayons donnée depuis longtemps au monde.
    Merci aussi pour cela.
    Comme je suis d'une région où la litote est le mode normal d'expression et où "Vas, je ne te hais point" paraitrait encore trop cru pour exprimer l'amour fou, je dirais que cette campagne était formidable, et je dirais même plus: c'était pas mal!

  33. rougeomounpais. dit :

    bonjour a tous..
    bravo et merci a tous...que la campagne fut belle..toutes ces belles images resteront gravées a jamais dans nos tetes.
    .nos coeurs...
    le fdg est devenu en peu de temps une grande force politique qui compte et qui comptera...
    TOULOUSE qui a voté a + de 13% pour jean luc...je suis fier d y avoir participé...
    on remet ça pour les législatives...mais avant on réinvestit la rue pour le 1° MAI...tous ensemble...tous ensemble..
    on lache rien...on lache rien...

  34. Pierre56 dit :

    @ Borgil777 (603 et suivants - Chantal 554 : merci de m'avoir devancé...
    @ Grosha : tout à fait d'accord avec les boules puantes...

    en revanche,

    j'en connais des têtes dures qui pendant plus de 30 ans, forts de leur dogme et de leurs convictions dures ont voulu avancer en prenant les autres pour des c...parce qu'ils ne supportaient pas la moindre critique...: on voit le résultat...Si j'ai rejoint le Front de gauche, c'est parce qu'il y a un esprit d'ouverture, de tolérance vis à vis des autres...pas que des gens pétris de certitudes et qui ne supportent pas qu'autrui formule ne serait-ce que l'ombre d'une critique constructive.

  35. La misère du peuple n'est pas seulement matérielle, elle est culturellement d'un niveau très bas pour toutes celles et tous ceux qui ne lisent jamais ou très peu. Le niveau idéologique de notre campagne était "trop élevé" et beaucoup n'ont pas su lire entre les lignes. Alors, oui, les médias ont fait "l'élection" d'autant qu'ils ont mis le paquet la dernière semaine avec le FN. Oui l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon a été un facteur "repoussoir" d'autant que beaucoup attendaient mieux en matière d'explications par rapport à leurs aspirations à une vie meilleure. J'ai suivie cette campagne de très près, prenant ma part à cette lutte. Il faut reconnaître que nous avons passé plus de temps à attaquer le FN, et parlé d'immigration que d'expliquer notre programme social pourtant réaliste et salutaire. Les attaques contre le programme du FN n'ont porté essentiellement que sur les questions de l'avortement. Rien sur cette fille de milliardaire, rien sur son programme d'austérité. Et nous, de notre côté, nous avons tût un pan entier de citoyens, tels les retraités. Cela dit, je pense que près de 12% c'est un bon score ne serait-ce au regard des déclarations de FH auprès de la City. Résistance, je serai au RDV du 1er mai.

  36. Philippe Eric dit :

    Bonjour de Berlin,
    Je peux comprendre que cette situation n'est pas facilea analyser.
    Pour ma part, et quand j'examine die Linke ici nous avons: un parti portant le socialisme historique qui reste bloqué dans ses 10 %, sans pouvoir influencer quoique ce soit depuis des années. Pourquoi: la peur du mot communisme, mais surtout la manière dont l'adversaire utilise cette peur pour manoeuvrer toujours les mêmes arguments.
    Nous sommes je pense, dans un autre cas de figure en France. En France nous avons "L'Humain d'abord". Il faut continuer la pédagogie, continuer à distribuer ce programme visionaire.
    Avec les amis communistes, Fase, PG, et tous les autres il est important de rester rassemblés rt continuer à rassembler.
    Nous sommes un mouvement très jeune, et cependant plein d'expérience.
    Avec notre énergie, dans 3 ans nous sommes à 20 %.
    Soyons lentement vite
    Philippe

  37. carlo dit :

    @ Hybris
    "pour que Marine Le Pen améliore le score de son père d’il y a 10ans (mais pas le total de l’extrême droite)"
    Si. Car l'abstention en 2002 était bien plus forte. Le vote FN a progressé. Le regretter ne doit pas empêcher de l'admettre.

    "il lui aura fallu l’aide des médias."
    Absolument pas. Il suffit de songer à la manière dont les grands médias ont réagi à ses propositions économiques (sortie de l'euro, mise en place de mesures protectionnistes...) pour s'en rendre compte. Paradoxalement, cela a d'ailleurs contribué à asseoir sa légitimité aux yeux d'électeurs égarés qui ont voulu marquer ainsi leur opposition à ce qu'ont fait la droite et la gauche depuis 1983. La (re)conquête de ces électeurs égarés passe par un discours plus offensif contre l'Europe de Lisbonne.

  38. mimi dit :

    Bonjour webmaster j'ai vu que vu aviez supprimés mon message 598 de 8H30 environ je comprend tout a fait mais ce qui j'y dis est ce que j'entends d'électeur FN alors je pense vraiment que nous devons mener une éducation sur ce sujet;

  39. Thierry dit :

    Bon, 11%, ce n'est pas si mal, vu d'où l'on partait. Pas assez, vu ce qu'on espérait. Il y a encore du boulot, alors, on soigne la gueule de bois et on y retourne.

  40. Carole dit :

    Regardons les résultats ville par ville, le score du Front de Gauche est plus qu'encourageant: nous sommes implantés presque partout et nous allons continuer, malgré les médias qui sans doute feront silence sur notre présence. Hélas, 5 ans de lepénisme façon Sarkozy ont aussi semé des graines et les extirper sera un rude combat. Il est essentiel.
    Nos quatre millions de voix constituent un premier résultat, magnifique. Merci à Jean-Luc Mélenchon qui a fait de nous la quatrième force du pays en quelques mois.

  41. David JV dit :

    @ joello
    Dès ce matin, pour commencer, adhésion formelle au Parti de Gauche, et mobilisation massive au défilé du 1er mai.
    Pas question de lacher quoi que ce soit ! Surtout après le succès de la campagne du Front de Gauche qui doit continuer à faire connaître le plus largement possible son programme resplendissant: "l'Humain d'abord" !
    Allez, j'ose.... " Que la lumière soit ! "
    Tu as tout à fait raison. Il ne faut absolument pas se laisser porter par sa tristesse, sa déception ou autre....même si on a des raisons.
    Il ne faut pas oublier pourquoi on se bat...et surtout il faut raisonner en stratège. Rien n'est possible si sarko passe, il faut donc ABSOLUMENT se mobiliser pour qu'il soit éjecter dès le second tour.
    Ne pas oublier que Sarko devait faire chuter le FN pendant son mandat...résultat : elle est plus forte que jamais !
    Il faut donc l'empêcher de repasser. Pensons en stratèges et non comme des moutons ! et ne baissons pas les bras, nous avons mobilisé, nous allons continuer, montrons le, engageons nous et surtout continuons à échanger, à communiquer.
    IL NE FAUT RIEN LACHER.
    Moi j'ai pris ma carte au parti de gauche et je vais m'engager politiquement dès à présent.
    Le train est en marche, c'est aujourd'hui que nous allons pouvoir jauger de notre engagement !
    RESISTANCE !

  42. did rozac dit :

    Allez Courage !
    C'est vrai que moi aussi j'ai pris une claque de cow boy ! Le langage simple et démago fait toujours recette ! Et puis d'une manière ou d'une autre la pensée progressiste est beaucoup plus exigeante que la non pensée conservatrice et que notre société fabrique des têtes vides à tour de bras ! Cela dit en y regardant de plus prés, Jean-Luc Mélenchon et le FdG étaient de casi
    inconnu il y a encore six mois, alors que "la peste brune" faisait la une des journaux people et pas seulement (merci les médiats) ! Plus de 11% aujourd'hui, c'est carrément un exploit de titan ! ESPOIR !

  43. JAM.1789 dit :

    J’ai perçu la douleur de Jean-Luc hier soir, la rage aussi quand, guerrier, il a surgi, faisant fi de la matière à construire rancunes et griefs, privilégiant le but et la stratégie pour y parvenir. Il montre la route, mais j’avoue ne pas être motivé à donner ma voix, car grave les boules j’ai à l’endroit des boutiquiers socialistes qui nous ont méprisés, traités comme vulgaire piétaille et superbement épaulés dans leur stratégie du pousse-toi-de-là-que-j’y-reste par cette médiacratie insupportable de dévotion au bipartisme.
    Mais je suis fier de notre porte parole. Nul ne pouvait faire mieux au FdG. Tant de choses ont enfin été énoncées grâce aux chenilles d’acier dans la tête de notre leader, qui a porté haut notre fierté. Ce n’est certes pas fini et c’est un beau début, tempéré il est vrai par un résultat en deçà de nos légitimes espérances. Mais ce score, malgré la déception, est une vraie victoire dont seule la saveur nous est ôtée par les campagnes de dénigrements de nos « amis » socialistes ; dépositaires de la gauche en France dont ils ne savent que foutre.
    Fier donc, mais pas prêt, pour l’heure, à me rallier comme on me le demande instamment au vote socialiste, quand bien même l’enjeu est de taille et le départ de Sarkozy nécessaire. Ras le bol de devoir faire l’appoint, de contribuer à faire nombre sans adhérer. S’ils ont besoin de nous, de moi, qu’ils le prouvent ou qu’ils se dém****nt.

  44. David JV dit :

    @ colonel walter kurtz
    "Appeler à battre Sarkozy, c'est "votez capitaine de pédalo", "votez pour donner du sens à la rigueur", "votez pour aucun partage des richesses", "votez pour que rien ne change" au 2ème tour. NON MERCI !"

    Je te comprends mais ne te laisse pas déborder par tes sentiments mon ami... Nous n'allons pas voter pour hollande, mais pour que Sarko ne repasse pas. Ce type à le pire bilan tout gouvernement confondu... mais surtout IL EXACERBE et bien plus qu'Hollande le vote FN et la banalisation du racisme...Et ça, pour nous cela veut dire encore plus d'obstacles pour ouvrir les esprits et entrer dans un autre débat.

    Il faut être stratège, et voir plus loin...là est la victoire.

  45. STEPH dit :

    @ Grosha -640 - : ça signifie quoi "L'absence de culture politique des ralliés que nous tentons de convaincre les a poussé dans ce piège de convictions molles, qui tourne avec le vent... et la TV.
    On ne devient pas tête dure en un instant..."
    ?

    Heureusement que le Front de Gauche, c'est aussi des gens un peu ouverts tout en étant déterminés et qui ont fait que les idées passent grosso modo de 1.93 % en 2007 à presque 12 % aujourd'hui...

  46. luluc dit :

    bonjour
    en écoutant le discours de Marseille j'ai été très sensible a son appel vers le Maghreb, comment aurait-il put en être autrement, mon fils est issus d'un amour franco-algérien.
    Mais après réflexion, je me suis posé la question, les français sont-ils prêt a entendre ces mots? dans ce pays fortement xénophobe, c'était prendre un risque.
    Mais faut-il laisser certaines de ses idées au placard quand on est politique? Toute la question est la. Je ne pourrais répondre.
    Est-ce que cela a influencé le résultat? Je le crois
    On pourra dire qu’on a épuré le mouvement du FdG par le bas.
    Ceux qui nous ont quitté a ce moment la étaient-ils dignes de nos idées? Je ne le crois pas.
    Continuons ce beau combat que nous avons commencé ensemble avec intelligence et l'amour de l'humain.

  47. David JV dit :

    @Jam
    Fier donc, mais pas prêt, pour l’heure, à me rallier comme on me le demande instamment au vote socialiste, quand bien même l’enjeu est de taille et le départ de Sarkozy nécessaire. Ras le bol de devoir faire l’appoint, de contribuer à faire nombre sans adhérer. S’ils ont besoin de nous, de moi, qu’ils le prouvent ou qu’ils se dém****nt.

    Oui mais le combat aujourd'hui doit se faire dans la rue ET aux législatives...pas au second tour, c'est un très mauvais combat et sache que j'en suis vraiment très triste et désolé, mais je maintiens que c'est un très mauvais combat.
    Il y a l'axe Sarko-Merckel à faire tomber... restons stratèges et mobilisés pour faire perdre Sarko et ses Guéant/Buisson/Guaino...

  48. Gariguette dit :

    Je ne sais quel sentiment domine à cette heure? la tristesse, la colère, la honte, l'écoeurement? tout à la fois. Le yéti avec ses cheveux de paille, les griffes aiguisées pour mieux tenir ses proies! Nous l'avons combattu dans l'indifference totale ou non ? car à ce jour il apparait leur plan machiavélique, + de fachos,moins de Front populaire, l'histoire se répète.YETI je te préviens, le peuple conscient est là, nous n'avons pas peur, nous te combattrons de
    toutes nos forces ainsi que tes créateurs(médiacrates,politiques mafieux,secte d'icare et tous les autres (laisse faire).LE Front de Gauche ne lachera rien, lorsque la casse commencera nous serons rejoins par des millions
    d'autres consciences qui se réveilleront. Celles que tu as trompées avec tes discours nauséabonds. YETI ta cervelle est trop petite pour comprendre L'HUMAIN D'ABORD cette fois je signe, Gabrielle de Strasbourg

  49. Madmarx dit :

    Encore très remonté en même temps que "désespéré" par les résultats d'hier, je me pose une question qui tapissait dans l'ombre depuis quelques temps : A supposer que François Hollande accède à la présidence (ce qui est loin d'être "gagné" à mon sens) et que le scénario attendu se produise, c'est à dire que les mêmes politiques soit appliquées malgré le vernis dit socialiste, que se passera t-il ensuite ? Au regard des résultats du premier tour, il reste incontestable que l'obscurantisme a de beaux jours devant lui, et si le parti socialiste échoue, ne procède pas à la rupture nécessaire, que restera t-il de la gauche aux yeux des français ? Quelles en seront les conséquences ? A vrai dire, j'en frémis déjà … Du coup une interrogation (tordue je le concède) sous-jacente se fait jour : La victoire de Sarkozy "aujourd'hui" ne serait-elle le meilleur moyen pour que "demain" la France se réveille vraiment et que la gauche, notre gauche, puisse la révéler et mettre véritablement en marche un nouvel élan ?
    Notre pays a eu une chance inouïe de faire table rase de la dictocratie et de retourner à la lumière, il a "préféré" faire allégeance à ce qui le ronge, prenons en acte. Mais je refuse de considérer ces élections comme une preuve éclatante de démocratie (tout comme celles d'avant, d'où ce néologisme "dictocratie" muri depuis plus de dix ans), le taux de participation pourrait être de 100% que je n'en démordrai pas.
    Le choix n'est qu'une illusion entretenue depuis trop longtemps, j'abhorre les médias et particulièrement ceux qui ont poignardé les gens de leur propre "camps" plutôt que de démonter les véritables adversaires. J'en profite en passant pour vous demander si nous ne pourrions pas déjà lancer une initiative populaire pour la création d'une loi interdisant la manipulation de masse lors de périodes électorales que représentent les sondages ?
    Mes propos sont certainement décousus, veuillez m'en excuser, mais je me sens comme cet espoir naissant, brisé. Trop tôt. Le combat continue, évidemment, mais il va falloir analyser et réfléchir, pas qu'un peu, pour réhabiliter cette vraie gauche et la porter au dessus du boucan dominant.
    Bien à vous tous.

  50. citoyenne21 dit :

    De toute façon, maintenant qu'on a retrouvé nos esprits, soyons réalistes : si Jean-Luc Mélenchon n'avait pas fait son travail de casse envers la blonde, se profilerait en ce moment un deuxième tour Sarko/Le Pen ! voilà finalement tout ça pour ça ! juste pour qu'au moins le PS molasse y soit à la place de la fille du père ! Maigre consolation ! Ce peuple n'est pas prêt à prendre son destin en main, voilà tout ! faut accepter cette déconfiture sous cet angle là ! ils n'en veulent pas des responsabilités ! ils veulent juste subir, se plaindre et s'en remettre à leurs bourreaux ! la messe est dite !


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