20avr 12
Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.
J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.
Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : « C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.
Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.
L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.
L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »
Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.
L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.
Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.
L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.
Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.
Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.
L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.
Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.
Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.
L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.
L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »
Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.
Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…
L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »
Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.
L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »
Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.
L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »
Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…
L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »
Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.
L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »
Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.
Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.
L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »
Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.
L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !
Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci
A la lecture des interventions et suite aux nombreuses discussions que j'ai eu avec des voisins, proches, amis qu'est-ce qu'en j'en ressors.
Donc 11% de convaincus par le programme (soit le score au niveau de la date de la Bastille) puis de nombreuses personnes interpellées, intéressées après mais des personnes dont l'incertitude était grande (bien que surs d'une chose changer le système), leur vote était fragile et Jean-Luc Mélenchon l'avait d'ailleurs dit dans son interview de l'Huma.
Au final, les sensibilités de gauche ont viré vers Fh par vote utile (seul face à sa conscience dans l'isoloir) par peur (c'est le cas des villes où j'ai argumenté avec des gens et où jamais je n'aurais imaginé face à la réaction des gens un plantage comme cela) ou vers LePen (et là, merci aux médias). Qu'est-ce qui a motivé le vote: la dette (ancrée dans les esprits par les médias). Le programme de partage des richesses est le meilleure mais on ne pouvait vaincre 30 ans d'idées reçues martelées en permanence (les gens trouvaient fou les dépenses supplémentaires, l'embauche de fonctionnaires,...). Ces solutions sont les bonnes mais les médias ont tellement massacré notre candidat, nos idées, que cela a fait son oeuvre dans les têtes.
Puis l'immigration, bien qu'entièrement d'accord avec le fdg, il est clair que les esprits des futurs électeurs fdg (ceux qui ont craqué au dernier moment) n'étaient pas prêts à tout cela, il faut expliquer et nous n'en avons pas eu le temps.....
Je viens de détailler les votes des petites communes du sud-est Cambrésis: c'est hallucinant, inquiétant... Dans bon nombre d'entre elles, le FN arrive en tête avec 30, voire 35 % des suffrages alors que ces électeurs n'y côtoient pas l'ombre d'un travailleur immigré ! De quoi en avoir souffle et bras coupés ! Cela donne l'impression que notre discours, au Front de gauche, ne peut atteindre cet électorat-là, à jamais sourd aux idées "humaines", peut-être ?
Merci Jean-luc de nous avoir représentés dignement, nous qui vivons de nos salaires, en avançant toujours les idées de coeur et de raison plutôt que les personnes. Rendez vous maintenant avec les législatives pour que cette force que tu as su organiser avec tant d'autres poursuive le chemin de l'humanité. Cette humanité dont parlait Victor Hugo et que tu as su défendre en te référant à lui tout au long de tes meetings. En cela tu réponds a sa pensée lorsqu'il disait "qu'il ne suffit pas que nos enfants nous succèdent mais il faut qu'ils nous poursuivent". Merci pour cela aussi.
Bien à toi.
11% ce n'est certainement pas une victoire mais il ne faut pas perdre de vue les côtés positifs.
Quand on part de pas grand chose, le risque est d'arriver nulle part. Nicolas Dupont-Aignan a quitté l'UMP pour faire cavalier seul et ça ne l'a pas mené bien loin. JL Mélenchon a quitté le PS, il aurait pu stagner à quelques miettes, mais au final, les choses ont bien mieux embrayé que ce qu'on aurait pu craindre. Ce n'était déjà pas gagné d'avance de dépasser les 5% (le remboursement des frais, ce n'est quand même pas rien). Dépasser les 10%, finalement, c'est beaucoup moins bien que ce que les sondages laissaient espérer, mais c'est déjà une petite victoire.
Au-delà de ça, il y a le fait d'avoir imposé certains sujets dans la campagne. La taxation des plus hauts revenus, celle des évadés fiscaux, le rôle de la BCE... sans Front de gauche, tout ça aurait été balayé sous le tapis, ou jamais évoqué.
Et par-dessus tout il y a eu ces magnifiques rassemblements, ces discours comme on n'en entendait guère avant, cette force qui se consolidait peu à peu, cette intelligence toujours présente. Rien que ça, c'est précieux.
Faut voir le bon côté des choses : Le Pen n'est pas au 2ème tour et le Front de Gauche à 11%.
Le 1er objectif et le seul pour l'instant, c'est dégager Sarko.
Merci Jean-Luc : tu nous as porté, et tu as ouvert le chemin. La voie est tracée, il reste à cheminer, ensemble, plus soudés que jamais, et nous y sommes prêts. Le 6 mai, pas d'état d'âme : je ferai en sorte de ne pas en avoir en votant CONTRE Sarkozy. Le temps de voter "pour" reviendra". Une suggestion pour Hollande : lever le secret défense sur Karachi, ce serait un minimum…
Je pense que ceux qui reprochent le discours de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, la lutte contre le FN, lui auraient reproché de ne pas l'avoir fait le cas échéant. Nous sommes clairs avec nos idées, nous sommes sur des bases solides. La construction du socle est faite. Adhésion massive au FdG les amis, bougeons nous !
Oui d'accord sur une bonne partie de l'analyse de V.Dhersignerie. L'agressivité ? Elle n'explique pas tout, elle a quand même séduit près de 17% d'un électorat dont on dit qu'il serait plutôt populaire...Mais le score est très bon, au regard de la formidable campagne conjugée de tous les médias qui ont oeuvrés de façon scandaleuse pour nous affaiblir. Un jour "couleur d'orange", ces séides n'auront plus cours, ils disparaitront et le peuple aura sa juste représentation...
C'est clair, les jours sont sombres devant tant de noir sur la carte des résultats...mais il y a notre cause qui est plus forte et qui vaincra si nous ne quittons pas notre poste de combat. Il y a un gros travail à réaliser, d'abord pour virer Sarko et cela ne va pas être aussi évident que ça. C'est vrai que nous avons, compte tenu des circonstances (média, pensée xénophobe, anticommunisme primaire...) un score qui n'est pas si mal que ça. L'Humain d'abord plus que jamais...
Bonjour les amis Francais,
C'est un peu dur de regarder la photo instantanee d'hier soir. MAIS, l'essentiel reste toujours le meme: ne baisser pas les yeux, ne pas oublier la ligne d'horizon que vous avez montre a tous les autres europeens a travers votre camapagne de FdG. La breche est la. Et on ne lache rien.
579 gabriela dit: 23 avril 2012 à 7h39 3 choses
En effet, bonne analyse, qui confirme ce que disait JL M « le FN entre dans les foyers par les médias » télé en priorité, radio et écrit -- ‘’l’opinion publique ça n’existe pas, ça se construit’’ -- et ce n’est pas nouveau, c’est comme cela depuis de nombreuses années pendant lesquelles les « prétendus élites » (bien rétribuées par les donneurs d’ordre) ont sévis : éditos, présence permanente dans les dits médias, articles, bouquins, etc..
Dans les villes, il y avait de l’organisation des forces militantes (pas suffisantes mais présente) en campagne pas grand-chose, d’où une explication des résultats (situation déjà ancienne)
Il ne faut donc pas trop rêver (un peu) ‘’on’’ ne change pas des idées incrustées dans les tètes depuis 30 ans et + en seulement 8 mois de campagne.
Ce qui a été fait est extraordinaire, il est indispensable de poursuivre sur la lancée, sans compromis (on lâche rien) surtout chasser la droite soutenue par la finance, et ne pas baisser la garde résister, résister …. Ne pas voir a courte vue mais dans la durée
@ phidel59
Dans mon village le 1er vote FN arriva lorsqu'une famille d'origine antillaise est venue s'y installer. Des enfants noirs à l'école et le pen se pointe ! La base, c'est le racisme brut. Dans l'Aube, les crêches devant les églises de villages opulents cet hiver, c'est pour la déco vous croyez ?
Ce racisme, on le l'arrachera pas des têtes, il faut le circonscrire, l'isoler. Par tous les moyens, casser la triple peine : différents + pauvres ou chômeurs + ghettoisés. Qu'ont fait tous ces présidents de régions PS ?
Dans mon canton rural de Touraine quelques villages ont mis Le Fn en tête pour la première fois.
Pourtant, ici, aucune imigration...
Par contre une population vieillissante, beaucoup de petits retraités pauvres dont la seule source d'information est le journal de TF1.(Les + de 60 ans représentent plus de la moitié de la population). Le drame de Toulouse y a laissé plus de traces que ce que l'on voulait bien croire.
Il faudra analyser le vote FN, mais ici il ne me paraît pas "dynamique", les anciens ont basculé de Sarko à Le Pen. Et finalement, dans le chef lieu de canton qui a une population plus jeune et active, Le FN reste en dessous de son score national et Le Fdg apparait soudainement à 9%, alors qu'il partait de 2;5 %, ce qui est encourageant.
L'avenir est de notre côté.
Ce n'est qu'une petite analyse locale, à confirmer à plus grande échelle.
Nous avons fait le pari du partage, du metissage culturel, de la vrai solidarité et hier soir la réponse des français a été la haine et la xénophobie.
Je ne les comprend plus et je veux pas de cette france raciste.
Au 2ème tour voter Hollande ? je prefere voter blanc car cette france là je n'en veux pas. Que les Français s'accomodent de ce qu'ils ont choisi. Je ne prendrais pas cette responsabilité.
Mais Sarkozy risque de repasser !? et bien tant pis, si la france merite Sarkozy, qu'elle s'en prenne à elle même.
Néanmoins aux législatives, mobilisation générale pour le Front de Gauche.
Notre mouvement n'est pas mort et notre esperance reste intact
à phidel59 669
Le cambrésis est touché par la montée du FN,
je suis du cambrésis, dans ma commune (NSR) le FN fait 25%.
à mon humble avis,aucun électeur ne s'y retrouve, le maire est divers droite avec des gens de gauche sur sa liste.
l'opposition a une adjointe et n'est plus vraiment une opposition.
Dans le cambrésis les maires (SE) sont légions, c'est en partie ce qui amène cela.
Il est temps de lever un vrai front de gauche dans le cambrésis car pour le moment cela reste assez timide et peu organisé.
Merci de tout coeur à Jean-Luc Mélenchon.Je vais voter au second tour pour que la bande Sarkozyste dégage. Alors oui, je vais mettre un bulletin hollande d&ns l’urne. Parce que c’est un préalable à toute autre considération politique et stratégique. La passion pour nos idées et notre programme n’exclut certainement pas la raison et l’intelligence.
Je sais bien que l’ensemble du système médiatique a fait la promotion de Le Pen, et en particulier les soutiens de Hollande nous ont insulté et tiré dans le dos. Ils ont tous distillé cet infra-message : plutôt Le Pen que Mélenchon, plutôt le F-Haine que le Front de gauche, comme l’avaient fait leurs prédécesseurs avec « plutôt Hitler que le Front Populaire ». Nous avons été seuls à combattre l’imposture Le Pen comme l’a dit Jean-Luc.
Il sera toujours temps d’analyser à froid les erreurs que nous avons pu commettre dans le feu de la bataille. Elles ne sont pas l’essentiel. Nous sommes fiers de notre candidat. Notre état-major de campagne a compris dès le départ qu’il fallait enfoncer les portes médiatiques à coups de pieds. Notre campagne fut extraordinaire et exceptionnelle de dynamisme et de rencontre humaine, de passion révolutionnaire et d’engagement citoyen.
Pour autant il n
« Ah ! Vous dirai-je, Maman, ce qui cause mon tourment. Papa veut que je raisonne comme une grande personne. Moi je dis que les bonbons… ». Mon tourment ! Il faut bien l’avouer, avec l’immense espoir soulevé par le Front de gauche et par Jean-Luc Mélenchon, j’avais - un peu - jeté mon bonnet par-dessus les moulins. Devrait-on pour autant pleurer nos « Illusions perdues » ? (Comédie humaine). Mais qui expliquera qu’après la déferlante du Prado, cet happening de la Porte de Versailles n’ait pas réussi à susciter l’engouement escompté ? Sur la plage: « Écoutez le murmure de l’histoire longue qui travaille en nous ! » (Jean-Luc Mélenchon dixit). Sur la plage, les youyous ! Sur la plage encore, la République espagnole, les « No pasarán! »… Bref ! Une dernière semaine un peu l’arme au pied, une « Veillée rouge », et ce weekend la haine la plus forte, la vermine fasciste est passée ! Et tant pis pour le smic à 1.700 euros nets en fin de quinquennat, un quinquennat qui s’annonce encore plus monarchique, quel qu’en soit le récipiendaire. Des grands meetings sont prévus…. (Clémentine Autain dixit)…? Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices, suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours !
La forme est tout aussi importante que le fond : l'image d'un candidat, les symboles...qu'on le regrette ou non, nous sommes dans une société médiatisée qui amplifie, voire déforme...Si on n'intègre pas cela dans la stratégie, on est à coté de la plaque.
à Malek 674 : personne ne reproche à Mélenchon d'avoir lutter contre le FN, c'est tout à l'honneur du Front de gauche...Bravo !
mais la manière dont cela a été fait est à revoir...voir commentaires Chantal (554) - Borgil777(603-606) et autres...
Pour avoir échangé depuis ce matin, c'est ce qui se dit avec des collègues et amis : nous ne sommes pas au pays des bisounours certes, mais si on refuse d'entendre cela, on va continuer à ramer...pendant longtemps....
Magnifique campagne pour JL qui ne pouvait espérer qu'un 2% face à DSK. Le PS était tétanisé par le vote utile et le rouge flamboyant glaçait les anciens de la deuxième gauche qui pourtant adhèrent aux thèses des économistes atterrés,ATTAC etc..et qui cependant ne pouvaient franchir le pas. Les puissances financières qui finalement tirent les ficelles avaient dressé leurs chiens de garde par l'intermédiaire de la presse pour empêcher JL et le FdeG de percer. Nous pouvons regretter un 18% qui aurait-été légitime, cela n'aurait rien changé au résultat, Hollande va être aux commandes pour cinq ans et avec lui la récession et la rigueur. Et comme il n'y a rien de tel qu'un gouvernement de gauche pour faire avaler les pilules amères, le peuple détestera un peu plus le PS et sera prêt à nommer Marine à la charge présidentielle la prochaine fois. Comme je vote pour un programme et non une personne, je vote blanc, montrant ainsi que je ne juge pas digne de conduire le pays les personnes désignées. La finance n'a pas d'état d'âme, Sarkozy épuisé, vive Hollande pour le remplacer avantageusement.
La lutte continue et nous aurons besoin de toute la pédagogie de JL Mélenchon pour faire fructifier la Gauche surtout auprès des jeunes tentés par le FN.
Le travail a été très bien fait, il était malheureusement plus dur que prévu. Le score de l'extrême droite est plus faible qu'en 2002, si on ajoute le score de Le Pen et Maigret.
Voter François Hollande ? non, mais voter contre Sarkozy, oui, et le seul outil est François Hollande maintenant.
Je le préfère à l'autre, qui agira sans complexe. François Hollande ne supportera pas la pression des marchés ? C'est la pression tout cours qu'il ne supportera pas. Alors ne partons pas perdant, la pression de la rue sera supérieure à celle des marchés. Cette campagne nous a appris à réaliser des rassemblements inouïs. En cela, la défaite avait également était préparée. Pour que ça n'ait servit à rien, il faudra voter François Hollande, pas par conviction, mais pour profiter de ses faiblesses.
Il n'aura échapper à chacun que si c'est Hollande qui passe à la tête de l'état, nous serons la seule opposition crédible lorsque les marchés nous attaqueront, s'il se démoule. Nous aurons une tribune formidable pour faire passer nos idées. En espérant qu'il les copie avant que ce ne soit le désastre ici.
Merci, mr Mélenchon et tous les camarades ! La campagne fut belle et instructive.Au fur et à mesure de leurs désillusions prévisibles, les français réaliseront ce qu'ils n'ont pas encore tous compris..et notre beau parti va s'étoffer !
Je vais prendre ma carte geste qui, pour moi, résulte de notre combat commun contre la dictature aux 100 hideux visages
Je ne vous remercierai jamais assez de nous avoir défendus comme vous l'avez fait et, maintenant, le moindre des respects que l'on vous doit et de vous suivre dans votre appel à barrer la route aux futures manoeuvres du capital.
Je ne suis vraiment pas certain de voter pour Hollande. IL y a eu un tel acharnement de haine contre nous... Rien que le fait de traiter le FdG d'extrémiste est une insulte majeure contre un programme humaniste et visionnaire. Nous avons malheureusement à faire avec un nombre croissant de personnes dont le niveau culturel se résume aux reportages TV et rien d'autre. Cette masse abreuvée de bière de foot et de tiercé est la plus difficile à toucher, et pourtant c'est elle qui par son vote écrit l'avenir de notre patrie. Le PS et l'UMP se sont servi du FN, leur bête risque de se retourner contre eux... Restons grouper et continuons la lutte. Merci à Jean-Luc et à tous les militants du FdG.
Hasta la victoria siempre !
@ tous,
Même si tous les objectifs ne furent pas atteints, le plus important l'est : le FdG est né hier et représente une nouvelle force politique qui n'a d'autres ambitions que de porter haut les couleurs de la démocratie et de la liberté !
Face à l'obscurantisme, le travail qui reste à accomplir est immense. Cela commence par :
- Se rassembler le 1er mai pour montrer encore une fois notre présence exigeante et sans concession pour ceux qui chercheraient à enchaîner le Peuple.
- Voter le 6 mai contre Nicolas Sarkozy pour en finir avec celui qui détruit la France et surtout son âme et sa conscience.
Faisons confiance à Jean-Luc Mélenchon et plus encore à nous même !
Le moment est très grave. L'ignorance fait des ravages. Vous avez vu hier : 1/5 des électeurs se sont jetés dans les bras du FN.
La suite vous a peut-être échappé : Décomplexé par sa victoire, le FN envisage de créer sous un nouveau nom un grand parti de droite autoritaire sur les cendres de l'UMP grâce à Sarkozy qui a distillé les germes de l'intolérance dans la nation française et qui a de fait entériné cette fusion maléfique en faisons cause commune avec les thèmes du FN.
La lutte ne fait que commencer : on ne connaît pas assez nos valeurs que devraient connaître chacun. Beaucoup rangent le FdG dans la case "extrêmistes". Cela fait mal alors que nous sommes pacifiques, lucides, intelligents et courageux pour porter les valeurs de la France au plus haut et défendre la liberté...
Le score de jean luc est vraiment super a Paris quand on décortique par arrondissement,je confirme la force nouvelle c'est nous avec le Front de gauche,nous prendrons le pouvoir c'est inéluctable jean luc tu as su ramener la lumière dans beaucoup de coeur merci
Ce qui est gagné pour nous c'est l'espoir soulevé, la clairvoyance confirmée de Jean-Luc Mélenchon, l'intelligence passionnante de sa campagne,un politique ne nous prend pas pour des veaux....ça existe donc ?
On a évidemment eu raison de proclamer que nous étions fiers d'être métissés, que l'immigration n'était pas un problème mais une chance ! Si nous, à travers Jean-Luc Mélenchon, ne l'avions pas dit, qui l'aurait dit (et avec autant de talent en prime) ? Quand aurions-nous pu lire ou entendre des gens dire que ces mots les rendaient fiers de leur pays ?
Alors oui on se retrouve avec une extrême-droite scandaleusement haute, mais y a rien de neuf sous le soleil. En revanche, ce qui est nouveau, c'est l'émergence significative de l'autre gauche. Souvenez-vous d'il y a 5 ans : la gauche en miettes, éparpillée, sans perspective rassurante. Le Front de gauche demeure un espoir sérieux, c'est pas le moment de mollir !
Alors on lâche rien, on pousse notre émergence, et en attendant les législatives et le reste, on descend dans la rue le 1er mai (ne serait-ce que pour se remonter le moral), et on vire la droite du pouvoir sans l'ombre d'une hésitation. Même si ça fait mal de voter pour l'autre, ce sera jamais aussi douloureux que de mettre un bulletin avec marqué Chirac dessus. La politique du pire, très peu pour moi !
Amitiés à tous
@ Yannick
Le score de l'extrême droite est plus faible qu'en 2002, si on ajoute le score de Le Pen et Mégret.
Non, car la participation est plus forte qu'en 2002. Regretter le bon score de MLP ne doit pas empêcher de l'admettre.
Assez d'accuser les retraité(e)s d'avoir voté MLP ou NS ! j'ai 66 ans, je n'ai jamais voté à droite (sauf 2002) et je suis loin d'être seule dans ce cas, par contre autour de moi, de bien plus jeunes votent et avaient déjà voté LePen en "protestation" se réservant pour le 2e tour. Peu de français ont une conscience politique développée, vautrés dans leur canapé, à boire du Pujadas ou du Pernault ! Y a du boulot.
Alors quoi, parce que le FdG n'a "que" 11 %, on abandonne ? Jean-Luc a été parfaitement clair depuis le début, alors çà vous répugne de voter FH. Nous nous sommes enthousiasmés et c'est bien normal, tant de monde aux meeting, tant de sourires, tant de programmes vendus, et un porte-parole d'une telle qualité que l'on pensait qu'il serait apprécié à sa juste valeur par un plus grand nombre encore, au travers de toutes les qualités qu'il a démontré, que nous avons découvert. Nous devons montrer "aux jeunes" qu'ils ne faut jamais abandonner.Cela aurait été fabuleux d'être au 2e tour, mais dans ce genre de combat, avec tous les adversaires ligués contre Jean-Luc Mélenchon, le retour sur terre est brutal et la route sera longue Les médiacrates ont commencé leur examen de conscience (M2), belle surprise, ils en ont une ! Mon vote ira à FH, mais rien ne sera négocié, Jean-Luc Mélenchon l'a redit. A chacun sa conscience, çà ne sert à rien de chercher un bouc émissaire, et plus il y aura de représentants du FdG élus aux Législatives, plus FH sera cerné et...
Nous avons tous la gueule de bois, Yeti est revenu. Toi Colonel Walter, chers camarades mettez vos ressentiments
dans votre musette, nous aurons maintes occasions de les ressortir. Qu'est-ce qu'un colonel si non un meneur de troupes? Vous avez vu avec quelle dignité et noblesse de coeur Jean-Luc Mélenchon s'est adressé au pays? Ne massacrons pas
le travail de tous ces militans-tes. Cette dignité faisons la NOTRE, c'est le sens de son message.Votez avec une pince à linge sur le nez si vous voulez, mais allez-y. Ne pas le faire c'est déjà capituler, ils ne souhaitent que ça nos adversaires. Le FRONT de Gauche ne capitule jamais. Amis, camarades, ne vous laissez pas submerger par des sentiments destructeurs. Le poing Gauche levé avançons tous ensemble.
Bonjour.Merci d'exister. Remonter à 11% c'est énorme (on sait combien Sarko a ligoté les médias (avec aide complaisante d'une bonne part des journalistes). Assez pour pouvoir compter (nombre et idées). Virer Sarko oui pour éclaircir le paysage. Les revendications n'ont pas disparu. L'humain d'abord" va être porté dans les luttes sociales et législatives. Je suis épatée par l'implication de si nomb. jeunes qui ont réinstauré la discussion politique aux tables familiales (combien ici ont dit qu'ils ont convaincu amis-parents-grands parents, fait tout pour les procurations...). Se garder des analyses hâtives concernant les électeurs de MLP (en milieu rural, les LP entrent par radios-tv sans grand contre pouvoir culturel et par la proximité banalisée d'élus ayant soutenu leurs candidatures). Regarder qui s'est encore abstenu à gauche (bcp trop encore dénigrant l'idée même du vote). Retrouver des journaux de lutte ouvrant l'esprit, maintenir le site "Front de gauche"et différents appels et propositions d'inscription, se rapprocher des assos et orgas syndicales (ceux des medias aussi) et participer (combien d'entre nous sont syndiqués), se rapprocher des orgas politiques-groupes FdG. Si MLP n'a pas d'élus, elle fera tout pour ça (aidée de fait par les médias). Combattre son programme dans les moindres mots, mettre à jour les manquements de celui d'Hollande, rester près de nos candidats FdG en apportant de l'oxygène aux débats. Avril-Mai-Juin: faire...
Il y a de très bonnes analyses de résultats sur ce blog ; dans ce sens, j'aimerais que les bloggueurs rétifs au débat arrivent à admettre que les constatations constructives ne sont pas forcément des critiques démotivantes pour nos troupes ; un résultat doit pouvoir être commenté pour tirer des enseignements... quant aux consignes de vote, je les trouve un peu prématurées et un peu trop directives ; capituler sans conditions me semble aller contre le positionnement du Front de Gauche, et maintenant il ne faudrait pas traîner les pieds ; pour ma part, il va falloir que FH allège un peu mes chaussures
oeuvrer pour la sortie de sarko oui, mais après ce que nous avons vécu, la dignité voudrait que l'on garde un peu de réserve avant de rentrer dans le rang.
D'abord, merci à JL Mélenchon de nous avoir redonné l'espoir.
Nous n'avons aucune raison d'être déçus, souvenons nous de notre plaisir, quand les sondages nous donnaient un score à 2 chffres.
Nous avions raison de nous méfier des sondages qui sont une arme de manipulation aux mains de nos adversaires.
Je suis persuadé, que ceux-ci connaissaient les vrais chiffres. Leur intérêt était évident (confirmé par les faits)
Minimiser MLP, c'était permettre à certains (j'en connais) de penser que celle-ci n'étant plus dangereuse, on pouvait voter pour elle. Maximiser les votes sur le front de gauche, c'était faire peur à un certains électorat, pour qu'il vote à droite. Permettre ainsi de transformer l'extraordinaire percée du Front de Gauche, en une défaite apparente. (pour preuve, les commentaires ravis de nos adversaires, alors que nous sommes à 12 %).
JL Mélenchon a eu raison d'utiliser ces bons sondages pour créer une dynamique en notre faveur.Ne nous laissons pas impressionner par les manoeuvres diverses de la droite.
Haut les coeurs. Faisons le nécessaire pour battre nicolas Sarkozy. Fixons notre regard sur les législatives. L'espoir que le Front de gauche à semé ne peut que croître.
@Lecabestan
C'est pour ça que refiler un chèque en blanc au père Hollande et à ses copains "mauvais élèves" (Pour les présidents de région, le Nord Pas de Calais n'a pas fait mieux !..), je trouve que c'est vraiment récompenser la paresse et l'imposture !
Selon les résultats définitifs, MLP est à 17,9 % et l'écart des voix entre NS et FH est, malgré ce que proclame le PS faible. Si on additionne les voix NS et MLP la gauche est battue. Mais, je pense que le vote FN comprend une bonne partie de gens qui auraient pu voter FdG. De gens qui ne veulent ni NS, ni FH. Mais des gens qui se font une opinion en regardant TF1 plutôt qu'en écoutant Daniel Mermet.
Il est pertinent de croire que le FdG a perdu des électeurs, lors du discours de Marseille. Rien a redire sur le discours, il est pertinent et visionnaire. Il porte haut les valeurs de l'Humanité. Mais on est dans une société médiatique qui détruit tout ce qu'elle touche. Dans une société où un twit,un mail ou une séquence tronquée, genre Petit Journal a plus d'impact qu'un magnifique discours. Surtout quand ce discours est caviardé, dénaturé, retourné contre son objectif par les commentateurs. Ce n'est pas le FN qui a gagné, c'est le système médiatique.
On ne lâche rien ! Résistance !
Bravo au Front de Gauche, bravo à Nous tous, bravo à notre porte drapeau.
Je suis de ceux qui à, l'appel du l'union que représente le Fdg, a répondu présent. Comme beaucoup d'autres, je me suis investi à mon niveau pour faire avancer les idées de notre programme.
Le résultat du Fdg est plus qu'honorable au regard du milieu médiatico-politique dans lequel nous évoluons. Seul le résultat du FN laisse un goût amer. Mais la direction du combat est donnée. Je fais parti de ceux qui participerons à la défaite de Sarko et qui continuerons le boulot pour les législatives. Merci à toi Jean Luc d'avoir mis à notre service ton savoir faire, ton expérience, ta culture.
Je t'ai rencontré à Brive et j'espère bien, dès que l'occasion se présentera, t'offrir de nouveau un pot. Si tu en as besoin, tu peux passer à la maison. J'habite la campagne et j'ai tout ce qu'il faut pour t'accueillir avec toute la discrétion nécessaire... Ménage toi, car, tu le sais mieux que moi, le boulot n'est pas terminé et nous serons tous là pour le finir avec toi.
Hasta la victoria siempre !
Soyons nombreux le 1 er mai car désormais il faudra compter avec nous.
Tout a fait d'accord avec TONI (516) Le FN depuis 2002 existe mais ne progresse pas.
Quant à nous le FdG la progression est forte (regardons notre point de départ)
Dans notre petite ville de l'Aveyron (St-Affrique) aux européennes de 2009 MELENCHON 208 Voix.
Soit 7.79% - Aux Cantonales de 2011 le candidat du FdG à fait 400 voix soit 11,75 % et hier aux Présidentielles de
2012 Mélenchon à fait 744 voix soit 15,36 %.
Tout ceci malgré un vote utile indéniable pour F.Hollande.
Tant pis et tant mieux cela nous permet d'avoir une chance d'éliminer Sarkozy au 2ème tour.
La route est longue camarade, nous le savions.
Mon expérience de 50 ans de militantisme dont 40 ans au PS et maintenant au PG (depuis sa création) me conforte, nous sommes sur la bonne voix. Continuons le combat. Notre programme triomphera, il faut être patient. Nous savons
ou sont nos faiblesses, labourons ces territoires à conquérir.
Raison gardée.
Que de chemin parcouru en quelques mois, le score du f haine il sera toujours trop élévé, mais où en serait-il sans notre combat quotidien avec les OS le FdG et JLM? de plus il n'augmente pas quoique en disent les mediacrates.
Battre Sarko sans rien demander et en toute conscience. Pour moi ce sera sans l'ombre d'une hésitation.
Ce sera aussi sans aucune illusion évidemment, et nous avons raison de ne rien demander!
Le plus important maintenant la suite, c'est 11% du peuple qui a voté contre vents et marées pour le fdg et jlm.
Le front de gauche devenu le front du peuple, implanté dans presque chaque ville et village de FRANCE, c'est ça la bonne nouvelle de ce scrutin.
L'avenir c'est nous.
Au travail, on lache rien!
Dans ma petite ville de 3000 habitants dans la campagne à 20 km au sud de Nantes, Jean-Luc a fait plus (9.40) que le total des gauches (hors PS) en 2007 (8.35).
Plus que PC, NPA, LO, Voynet, Bové réunis.
Marie-Georges avait fait 0,95 %....
"dans ce sens, j'aimerais que les bloggueurs rétifs au débat arrivent à admettre que les constatations constructives ne sont pas forcément des critiques démotivantes pour nos troupes ; un résultat doit pouvoir être commenté pour tirer des enseignements." dixit François des Landes...702... :
Ouf, merci...parce que par moment à la lecture de certains commentaires, on s'interroge...Nous sommes tous animés d'une soif d'avancer, mais certains esprits toujours un peu étroits doivent admettre qu'on avance dans la bonne direction que si l'on a intégré tous les éléments de la problématique...Il n'y a pas de vérité absolue.
Plusieurs choses:
a) Encore merci à tous pour cet élan d'espoir. Je suis un peu déçu, comme vous tous, mais on partait de si loin qu'il faut savoir savouver ces 11%, ne pas baisser les bras, et repartir de plus belle.
b) Ne stigmatisons pas les 18% d'électeurs de le pen. Quand on entend à longueur de journée des amalgames entre émigration et chômage, étrangers et insécurité, le tout relayé et amplifié par les media, on vit dans la peur et on finit par haïr l'autre. Encore ce matin, morano disant que la réponse aux craintes des français, c'est la remise en cause de schengen et pas le vote des étrangers, c'est cela le mal absolu.
c) J'avais dit et répété que je ne voterais pas hollande. Et bien, je vais écouter une fois de plus Jean-Luc Mélenchon et je voterai hollande le 6 Mai prochain. Car je voudrais bien que Sarkozy soit jugé pour tout ce qu'il a fait et qu'il faut alors qu'il perde son immunité.
Ne lâchons rien, plus maintenant, plus jamais !
Certains parlent de stratégie pour conclure qu'il faut faire perdre Sarko.
Mais où est la stratégie si on ne met pas les choses en perspective ?
Si nous élisons Hollande, il faudrait des luttes partout, être dans la rue tous les jours, pour le pousser à gauche alors que tant de forces ajoutées à la trouille le tireront à droite. Sommes nous capables de ça ? Nous ne sommes plus en 36......
Donc, si Hollande élu et si pas de luttes pour le pousser à gauche, ça donne politique de droite ou au mieux molasse qui, inévitablement déçoit...., chômage en hausse, précarité en hausse, misère en hausse....
Et derrière, qui est-ce qui arrive ? Le FN bien sûr.
C'est ça votre stratégie ?
Enfin, regardons un peu l'histoire, et pas seulement l'Allemagne de 20/30, regardons, même si chaque contexte est différent, la Grèce d'avant 67 et l'arrivée des colonels, le Chili d'Allende et l'arrivée de Pinochet, l'Italie du "compromis historique" et la montée du parti facho et son alliance avec Berlusconi...
Comme ne cesse de le dire Jean-Luc Mélenchon, il ne faut pas de compromis, il faut taper, taper et encore taper, sinon..... c'est pire qu'avant.
Alors, voter Hollande, franchement,....... c'est comme de voter à crédit pour Le Pen puisque c'est elle qui ramassera la mise au bout du compte.
Ne nous trompons pas de déception. Il ne s'agit pas ici d'une catastrophe telle que celle de 2007, mais de la déception d'un score inférieur à ce qu'on espérait. Ce n'est pas la même chose et cela risque chez certains de transformer en défaite le très bon résultat obtenu.
Il faut mesurer ces plus de 11% pour ce qu'ils sont dans une campagne tout entière strucuturée autour de la bipolatisation et du vote utile; de l'instrumentalisation du FN par tout le corpus médiatico-politique libéral social tout au long de la campagne. Le Ps a transformé le désastre politique de 2002, à savoir l'écrasement de la gauche parlementaire représentée par Jospin et Hue, au terme de 5 années de reniements, en sésame politicien qu'ils ont nommé le "vote utile".
Celui ci nous a affaibli tout au long de la campagne et a minoré notre résultat. En témoigne la faiblesse du vote d'adhésion à Hollande, il s'est amplifié dans les derniers jours, certains ont eu les mains qui tremblaient et se sont réfugiés dans le vote Hollande pour "assurer le coup".
L'histoire dure longtemps. Après avoir assuré la défaite de Sarkozy dans 15 jours, nous prendront date, non pas depuis notre Aventin, mais dans toutes les luttes contre le blairisme hypocrite qu'Hollande va nous imposer.
Bon courage, ce fut une magnifique campagne, notre résultat nous pose comme l'alternative à gauche.
D'abord déçu par le score du FdG mais peut-être moins que d'autres sur ce blog. Je me souviens avoir été pourris par certains parce que j'expliquais que les sondages ne nous sous-estimaient pas, que le poids du vote utile était visible sur le terrain et que surtout il ne fallait pas extrapoler sur la base du nombre de p)ersonnes dans les meetings.
Que l'électorat Fn était invisible, qu'il était composé de ces gens qui ne parlent jamais, que rasent les murs, qui ruminent dans leur coin leur désespoir, qui ne savent plus ce que veut dire la gauche et la droite. Ces gens ne vont pas dans les meetings, y compris dans ceux du FN. Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils n'existent pas comme certains sur ce blog l'avait conclu un peu vite. Le FN qui remontait dans la dernière semaine dans les sondages et le vote FdG qui baissait parfois à 12-13% dans certains sondages deux jours avant, ce n'était pas une invention des sondeurs, meme s'ils ont surestimés le FdG et sous-estimés le FN.
Ceux qui ont tenu des discours hallucinants sur le fait que Mélenchon était en mesure de contester la première place de Hollande devront maintenant expliquer aux nouveaux qui y ont cru pourquoi le FdG n'a fait que 11%. Garder les pieds sur terre, que cela nous serve de leçons. Mais on continue, ce n'est qu'un début.
Voter blanc, ne pas voter, voter directement Sarko c'est remettre la droite au pouvoir ! Il faut garder ce couloir de gauche et nous avancerons ! Il faut s'adapter à la situation être tactiques hors de question pour moi de subir ! Je ne peux pas oublier ces 5 années où l'on nous a enterrés ! Nous avons percé la croute ! Nous sommes debout et vivants ! Ne baissez pas les bras ! Nous avons avancé et nous continuerons à avancer tous ensemble !
J'ai voté fière comme un pape avec mon manteau rouge et plus rien ne m'enlèvera ça ! Je ne renonce à rien de ce que j'ai porté en moi Dimanche ! Nous le savions qu'il faudrait continuer ! Alors continuons ! Ensemble ! Mettons la gauche au pouvoir ! On ne lâche rien !
@]Mélopée
"je pense que le vote FN comprend une bonne partie de gens qui auraient pu voter FdG."
Plus exactement selon moi: le vote FN comprend une bonne partie de gens qui auraient dû voter FdG."
Mais, pour cela, il faut prendre beaucoup plus nettement nos distances avec le processus de construction européenne et l'action de la gauche au pouvoir depuis 1983.
No pasaran !
Le score du Front de Gauche est quelque peu en dessous de nos espérances, mais il est au plus haut de ce que pouvait donner à espérer son orientation programmatique dans le contexte de la spirale de la haine que Sarkozy a enclenchée. Il faut avant tout saluer les talents extraordinaires de Jean Luc Mélenchon, parfait débatteur, merveilleux tribun et orateur de génie. Ses paroles apaisent l'âme, rendent l'espoir et tracent le chemin de l'honneur.
Je crois malheureusement que notre société est dans un tel état de déliquescence et de peur qu'elle ne peut plus entendre le discours de la raison. La droite est parvenue à enraciner les mécanismes du marché comme l'infrastructure idéologique de toute la société. Dès lors, tout projet alternatif devient qualifié d'"irréaliste" sur la base des hypothèses d'une idéologie de marché devenue réalité. "Il n'y pas le choix" disent les uns, "Avec la gauche, ce serait pire" entonnent les autres. Il est en effet intellectuellement plus facile de qualifier d'irréaliste un projet alternatif comme celui du Front de Gauche que de se prononcer sur sa cohérence interne. Et, nous savons, tous, qu'elle était pourtant très forte.
Si être de gauche, c'était adopter un discours digne de la pire extrême droite pour accéder au pouvoir, comme semblent le suggérer certains commentaires, y aurait de quoi chialer.
Mais il faut se souvenir qu'en 1934, certains d'entre nous émettaient au coté des ligues, avant que la gauche ne reprenne du poil de la bête et ne les ramène à la raison.
Faire du 1er mai un point de départ de la lutte anti-fasciste, un début de l'affirmation de notre internationalisme, une réaffirmation de la justesse du "PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ VOUS" que certains d'entre nous ont peut être oublié...
Les 18% de la fifille à son pêre, ils n'ont pas de consistance... renvoyons les à la niche !
Passons de la résistance à l'offensive ! Par un premier mai de lutte !
La droite a mis en branle une spirale de la défiance afin de produire l'individualisme dont le marché a besoin pour fonctionner. Dans une société solidaire, les gestes que chacun accomplit pour la collectivité se trouvent récompensés par tous ceux qu'ils reçoit des autres. Ce cercle vertueux se brise dès lors que ces gestes ne trouvent plus d'échos et ne donnent lieu à aucune contrepartie. Chacun a alors intérêt à s'y soustraire. Plus grave, on voit alors l'intérêt égoïste partout. La parole de chacun est discréditée, surtout lorsqu'elle est généreuse. La rivalité s'organise autour de petits réseaux sociaux et a pour corollaire leur affrontement et le rejet de tout ce qui est étranger. La politique libérale de Sarkozy est une machine à produire du vote Front National.
Le sarkozisme est en train de rebâtir la société des années 1930 avec un retour au nationalisme. Le nationalisme peut se définir non pas par l'amour de la patrie mais par la haine de l'autre. Il comprendrait finalement tous ceux qui peuvent s'accommoder des "guéanteries". Le score UMP+FN est passé entre 2007 et 2012 de 31,5+10,5= 42 à 27+19 = 46%, soit une hausse très inquiétante de 4 points tangentant les 50%. La haine de l'étranger finit généralement en conflit armé. Pour que la patrie continue à mobiliser davantage l'électeur moyen que l'état de l'économie et de la société, il faudra bien que la droite la mette en danger... sans doute sous la forme d'une guerre contre le terrorisme - forme...
Il y a cette video ou l'on voit un analyste de la banque internationale expliquer doctement que FH va utiliser la renegociation du MES pour:
1) n'y rien changer
2) y ajouter un codicile en faveur de la croissance, c'est a dire de la competitivite, c'est a dire la destruction du droit du travail.
Et nous presenter le tout, du moins la facade de ce tout, comme un immense progres social.
Qui peut parier que ceci ne va pas se produire?