20avr 12

Veillée rouge

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Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.

J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.

Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : «  C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.

Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.

L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.

L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »

Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.

L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.

Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.

L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.

Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.

Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.

L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.   

Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.

Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.

L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.

L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »

Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.

Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…

L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »

Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.

L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »

Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.

L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »

Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…

L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »

Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.

Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.

L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »

Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.

L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !

Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci


1  682 commentaires à “Veillée rouge”
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  1. Superbo dit :

    Le total des voix vers Hollande et Mélenchon représente 40%.
    Cela ferait donc une "moyenne" de 20% pour chacun, si les votes s'étaient répartis en proportions égales entre les deux.
    C'est bien la preuve que le "vote utile" n'était qu'un vaste attrappe-couillons propre à abuser les esprits faibles : avec ses 17%, le FN ne constituait absolument pas la menace d'un nouveau 21 avril.
    Nous le disions depuis longtemps. Les faits le prouvent à présent.
    Tout ce qu'ont gagné les électeurs tentés par le Front de Gauche mais qui ont finalement opté pour Hollande, c'est de placer l'extrême-droite 3e au lieu de la faire reculer d'un cran.
    Bien joué.

  2. guillaume bouchard dit :

    Bonsoir Jean-Luc!
    Ce soir je suis triste: Pas par ton résultat, mais par la dangereuse montée du front national.
    2002 n'a pas suffit! la montée du fascisme en 1934 non plus! la "bête immonde " est revenue!
    l'histoire bégaye!
    Maintenant retenons tout les points positifs de la campagne qui a été la plus belle!
    (pour cela je te le dit de tout mon coeur : Merci !)
    servons nous -en revenons plus déterminés, plus fort, plus agressif ! ne nous en laissons pas compter!
    revenons encore plus motivés pour les législatives et pour les autres scrutins!
    merci camarade!
    ne lâchons rien!

  3. Zapping dit :

    Jean-Luc Mélenchon était ce soir invité du "20 heures" de France 2, la vidéo est publié sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/04/23/invite-du-20-heures-de-france-2/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  4. guillaume dit :

    Une campagne exemplaire. Le Front de Gauche detient la vérité.
    Ne doutez de rien. Ce n'est que le debut.
    Merci à tous et rendez vous le 01 Mai !

  5. Bernard Chatreau dit :

    Depuis le départ, la campagne du FdG a été conçue comme englobant la présidentielle et les législatives. Je pense donc que le fait que Jean-Luc ne soit pas au 2ème tour n'empêche pas la campagne de continuer. En plus de la participation aux manifs du 1er mai, je propose d'envisager des actions entre les deux tours (meetings ou autres, à étudier) dont le fil conducteur serait, d'une part le vote contre Sarkozy et la démolition de sa campagne aux nets relents FN, et d'autre part la reprise de nos thèmes dans la perspective des élections de juin. Jean-Luc serait très naturellement leader de la campagne. Ainsi, même si de fait nous sommes conduits à voter FH, ce sera explicitement de manière autonome et sur la base de notre projet pour les législatives. Il sera bon de préciser nettement qu'aucun d'entre nous ne compte devenir ministre d'un éventuel gouvernement PS. Je crois qu'ainsi la dynamique du FdG pourra se poursuivre.

  6. naco dit :

    @ Menjine 23h25
    Contrairement à cette nuée de sauterelles qui sont tombées bizarrement sur ce blog depuis 2-3 semaines, tu n'est pas une inconnue ici. Car tu as exprimé de grandes et belles choses.
    Ce soir, tu es en face de toi-même, car comme beaucoup, tu dois faire un pari politique auquel tu n'es pas habituée. Voter pour le pire de ce que tu connais dans ce truc de gauche, qui ne mérite même plus ce nom depuis que la trahison des pires d'entre eux est devenu poison, mensonge et trahison, et entraîner ainsi les tiens, ta famille peut-être, ces amis aussi que tu guides sans doute par tes lumières, et beaucoup ici qui te lisent, et pour lesquels ta parole compte,... ou te condamner à un néant politique où tu risques de ne pas survivre longtemps, même en te réfugiant avec l'adsl dans une cave en sirotant des surplus alimentaires.
    Tu veux lutter contre l'axe Hollande-Merkel. Très bien. Mais attends au moins qu'il devienne un axe. Et tu vas voir comment on va se réveiller tous ensemble, et comment tes joues vont rosir.
    Tu rêves d'une abstention dynamique. Très bien. Je te conseille dans ce cas de t'inscrire à l'université de Caen, au cours de Michel Onfray. Lui, il fait mieux, il est pour un vote blanc immaculé. Et il prend tout le monde, avec ceux qu'il essaye d'embaucher comme appariteurs dans son université du goût. Et il adore par dessus tout les gens studieux et silencieux qui ne posent aucune question stupides dans son cours.

  7. patrick dit :

    Les débats politiques recommencent dans la nullité.
    Voici qu'ils reparlent de l'immigration, de la fête du vrai travail et du nombre de débats entre Hollande vs Sarko. Mais qu'est-ce qu'on s'en tape, ils ont rien compris. Franchement, il y a des sujets plus important qu'attendent les Français comme les thèmes du chômage, du logement, de la précarité, de la santé, de l'écologie.
    L'UMP pourri les débats. Ils méritent une bonne claque au 2eme tour. Je ne peux plus supporter Sarko et sa bande Copé, Morano, Tapie et Cie.
    SVP, les dirigeants du Front de Gauche, ne rentrez pas dans leur jeu. Sur l'immigration, répétez bien qu'elle n'est pas la cause de la crise, chiffre à l'appui. Face au FN, malgré leurs idées xénophobes, contourner le problème sur d'autres thématiques où ils sont à la ramasse. Sinon, on a pas fini la guéguerre entre Fronts.
    Le blog de Mélenchon devient un vrai forum du Peuple.

  8. valiane34 dit :

    Comment vous dire... j'ai honte et suis affreusement affligée de constater qu'il y ai autant de personnes lobotomisées par des pervers narcissiques dans ce pays. La haine de l'autre, la peur, l'ignorance, les soucis quotidiens, l'insécurité plongent l'élection Présidentielle dans l'obscurité et lavilissement programmés et cautionnés par les médias... Triste monde.
    Cependant je renforce mon choix de suivre le mouvement de ceux qui affrontent ce système, capitaliste et xénophobe dans son ensemble. Je soutiens le Front du Peuple qui se met en place et qui, j'espère, va grossir avec le temps, je lache rien et continue d'éclairer mon chemin par cet espoir naissant. La tache est rude certe, mais tôt ou tard il faudra bien s'occuper du bien de l'humanité dans son ensemble... Faudra-t-il une autre guerre, un cataclysme, une invasion extra-terrestre pour enfin comprendre ?
    Franchement je pense que l'homme ne mérite pas de vivre sur cette belle terre.
    Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à cette chanson de Sardou qui s'intitule " Le grand Réveil " le thème original n'est peut-être pas en accord avec mes pensée exposées ci-dessus (quoique l'autisme évoqué là va bien à toute l'humanité) mais j'imagine moi, dans ces paroles, que la conscience engourdie de l'homme parfois résiste et arrive à entrevoir la lumière.
    [...]

  9. Christiane dit :

    Je m'adresse à tous ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon hier et qui rechignent à l'idée de voter FH le 6 mai prochain.
    Avez vous compris qu'en mettant dans l'urne un bulletin FH, vous ne reniez pas votre appartenance au FdeG mais vous barrez la route à celui qui pendant 5 ans n'a cessé de lutter contre l'intérêt général cad NS?
    Si vous vous abstenez, vous rendez possible l'élection de quelqu'un qui dirige un parti qui n'a cessé de bafouer la classe ouvrière, la classe moyenne, l'esprit républicain, pour privilégier les intérêts d'une minorité qui représente 1% de la population.
    Réfléchissez tranquillement, écoutez ce que dit Jean-Luc Mélenchon, décortiquez ses propos.
    Restons solidaires surtout dans les moments difficiles.
    Nous aurons besoin de beaucoup de courage et de détermination dans les mois à venir.
    Tenez bon!

  10. Omar dit :

    jean-Luc excellent sur France 2!
    "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer"
    La Rochefoucault.

  11. Invisible dit :

    Ce ne sont pas des "pauvres gens" qui votent Le Pen. Ce sont des gens qui ont un petit peu de bien au contraire et ils n'ont pas envie de payer d'impôts. Ils déclarent ne pas vouloir payer pour les "assistés". Voilà le travail de Wauquiez et Sarkozy. Et Le Pen récolte la mise.

  12. chricri dit :

    Bon, 24h à chigner alors que le FdG à progrssé de 5% en quelques mois ça suffit! La médiacratie doit bien rire en lisant votre déception quelle ne fait qu'entretenir. En défendant le programme l'humain d'abord, votre adversaire c'est l'oligarchie, qui met à genoux des gouvernements. Ce ne sont pas des enfants de coeurs, ils utiliseront tout ce qu'ils pourront pour empêcher l'application de ce programme ne vous faites aucunes illusions. Depuis 1789 nos anciens se sont battus dans des conditions bien plus difficiles que les nôtres pour gagner tous les avantages sociaux qu'ils veulent aujourd'hui remettre en cause. Ils se battaient dans l'espoir d'une vie meilleure pour leurs enfants. Engagez vous dans ce combat qui sera très difficile, il sera fait de déceptions bien plus grandes, qui devront vous conforter dans votre volontée de gagner, il sera fait aussi de grandes joies qu'il ne faudra pas bouder à ce moment, sans s'endormir sur ces lauriers tous neufs. Ils seront toujours là au coin du bois à attendre une faiblesse de votre part pour reprendre ce qu'ils estiment être à eux. Depuis 1936, ils ont attendus! Votre seule arme: la détermination inébranlable de chacun et tous unis, à la poursuite de l'objectif commun. Vous pensez que Hollande ne résistera pas à la finance, mais c'est nous qui résisterons! et lui qui abdiquera!
    [...]

  13. Menjine dit :

    Pourquoi les classes populaires, la classe ouvrière ne s'est-elle pas reconnue dans le vote Mélenchon, fdg? 88% des électeurs n'ont pas voté pour nous.
    Cette question,nous devons avant tout l'affronter maintenant. Nous savons quelle implication, quelle inventivité,quelle force intellectuelle de conviction nous avons déployées, Mélenchon au premier chef.
    Et c'est un échec, car la bataille était bien où Mélenchon l'avait repérée : il nous fallait battre le FN, être devant. Certes nous avons progressé, (mais par rapport à quoi, à quelle date, à quel électorat ?), mais nous avons échoué sur notre objectif central.
    Avant d'avoir analysé, décortiqué, compris notre échec nous devons impérativement réfléchir.
    Ce que dit Papinard 33 à 23h 26, surtout quand il analyse ce que vont être les législatives est tout de même éclairant, la stratégie des législatives est bien compromise, quant au deuxième tour, je pense toujours que c'est à Hollande de me convaincre qu'il va faire une politique de gauche, lui et ses copains Moscovici, Valls, les patrons de son staff et Terra Nova.
    Pour l'instant ni les hommes qui le soutiennent, ni sa position européenne, ni son projet politique ne me paraissent pouvoir répondre à ce que les gens ont signifié par leur vote, peut-être pas tant le racisme que le refus d'un choix binaire.Pourquoi alors n'ont-ils pas voté FdG ? qui était pourtant la seule vraie solution au problème ?

  14. shakti dit :

    Il faut un débat qui débouche sur un vote démocratique (pour vote un c'est peut etre un peut tard) des adhérents au sein du FdG afin d'adopter une strategie de second tour, vote Blanc ou vote Holande (je ne parle pas de négociation de siège, on ne demande rien à personne) et je suivrais la consigne! cela renforcerais Notre mouvement.

  15. ghc dit :

    Non Menjine nous n'avons pas échoué,tu dois être bien jeune et pleine d'espérance. Il faut continuer et se battre à nouveau, le FN est très ancré ici dans nos campagne ainsi que la droite, ils sont indécrottables, j'y ai dépensé de la salive mais rien n'y fait, ils sont repus et se disent bien pensants, ils ne lisent que le Ouest-france et ne regardent que la 1 ou la 2, très peu de livres, et aucune informations extérieurs, c'est désespérant mais ils ne faut rien lâcher et surtout rester combatifs. Une mamie qui pense à ses petits enfants

  16. Partisan du Front de Gauche, et n'étant pas maso, j'aurais préféré qu'il fasse un score bien meilleur.Il n'empêche que, parti à moins de 5%, il est déjà bien qu'il soit arrivé à plus de 11% compte tenu de la formidable mobilisation médiatique contre lui, au mépris des principes mêmes de la démocratie ! Je crois que les électeurs du Front de Gauche doivent, de façon purement tactique, même en se pinçant le nez, mettre un bulletin François Hollande dans l’urne le 6 mai.Il ne s’agit pas de voter "pour" lui, mais de voter "contre" Sarkozy.Si nous, les partisans du Front de Gauche, ne le faisons pas, nous serons accusés sans cesse, dans les mois et les années qui viennent, d’avoir "fait perdre la gauche".Nous ne pourrons pas faire la mondre critique et la moindre proposition, sans qu’on nous balance cet anathème à la figure, sans même qu’on écoute un mot de ce que nous aurons à dire.Or le PS ne peut accéder au pouvoir sans nos 4 millions de voix. Et nous, nous serons complètement crédibles à gauche, si nous savons rester totalement indépendants du PS, pour poursuivre notre route et enfin changer en profondeur l’orientation ultra libérale de la France et de l'Europe qui nous mène dans le mur !
    NB : Jean-luc, merci pour tout et on compte sur toi, comme tu peux compter sur nous !

  17. shakti dit :

    @ Menjine 0h25
    tres bonne question,Pourquoi les classes populaires, la classe ouvrière ne s'est-elle pas reconnue dans le vote Mélenchon, fdg? 88% des électeurs n'ont pas voté pour nous.

    Pour ma part la ou j'ai eu la plus grande difficulté à convaincre c'est en 1er La régulation de tout les sans papier (et la ça en a fait reculer plus d'un!), 2eme la difficulté d'appliquer le programme du FdG dans la Mondialisation, 3ème le smic à 1700 euros (pas assez d'argument, de détail concernant les modalité de son application " ptit patron PME etc) et 4eme la peur primaire du "communisme"! Voila.
    Ca serais Bien que le FdG fassent circuler un questionnaire en ligne sur ce sujet afin de faire le bon bilan!

  18. ermler dit :

    @ papinard - 23h26

    comment expliquer qu'avec une moyenne de 11% au national le FdG puisse devancer le PS à 28%.[....] Il m'apparaît donc, vu d'aujourd'hui, que le FdG n'aura que très peu de députés - et d'autant moins que nous savons qu'il n'y a pas eu d'accord programmatique entre le FdG et le PS...

    En 2007, Buffet faisant 2% à la présidentielle ! Ca n'a pas empêché le PC à la législative suivante de devancer le PS dans plusieurs dizaines de circonsciptions et de faire élire une vingtaine de députés. Les deux élections ne sont pas comparables, surtout pour la gauche.

  19. naco dit :

    @ Guy-Yves Ganier d'Emilion 23h48
    Désolé de vous avoir froissé. Il est parfaitement possible que vous ayez essayé dans un passé très proche, de dépoussiérer quelque peu les costumes de nos pauvres soldats du Front de Gauche, pour leur redonner le moral.
    En tout cas, vous vous y prenez très mal.
    Pour ma risée de vos particules, je suis désolé également. En fait, mon révolutionnaire préféré, et qui dépassait à mon avis Robespierre et Saint-Just, non pas en talent oratoire mais en fougue et valeur, s’appelait Anarchasis Cloots, personnage fondateur de notre constitution, et que l'on appela bien des années après son exécution par les premiers conspirateurs de la République "L'orateur du genre humain". Et son sang était bleu, et prussien, au moins depuis 3 générations.
    Je n'ai donc rien contre les gens à particule.
    Mais un peu contre les gens qui trouvent amusant de s'en donner alors que de seule noblesse ils n'ont ni la plume, ni l'envie de réconforter en ces temps un peu brumeux, nos troupes un peu alarmées.

  20. Bélatar dit :

    Entendu Jean-Luc Mélenchon sur France 2 (déjà sur le blog dans la vidéothèque, merci à Zapping) : belle énergie et combativité, clarté de la stratégie et des perspectives : à voir.

  21. Isabelle dit :

    Je réponds à jnsp message 1159 qui répond au mien sur les législatives en disant cela : "Pour les législatives le problème pour certains, pas pour tout le monde c'est sûr, va être l'appartenance des candidats,
    PCF?, PDG?, FdG? Un peu comme sur les drapeaux dans les meeting auxquels j'ai participé ou PCF était en très grand et fdg en beaucoup plus petit, en plus les drapeaux PDG étaient beaucoup moins nombreux.
    C'est curieux parce que je pense que la dynamique est du côté du parti de gauche.
    Les accords sont 80% / 20% entre le PCF et le PDG, en plus il faudrait savoir à qui les circonscriptions où une élection semble jouable vont être attribuées.
    Ça serait une erreur de laisser une trop faible place au PDG et cela retentirait même sur les candidatures du PCF.
    Je sais d'expérience qu'il y a des circonscriptions où la situation est très "complexe" ". Je suis tt à fait d'accord avec ton analyse. Je crois que c'est aussi toi qui parle de planter des arbres fruitiers sur les places publiques : riche idée et bien d'autres encore ! Pour me réconforter, j'ai appelé ce matin une militante qui m'a redonné du punch et j'ai envie d'agir et d'adhérer au PDG, ce que je vais faire d'ailleurs.
    [...]

  22. Florent dit :

    Je ne vous cache pas une certaine déception même si elle n'ait rien comparer au nombre d'abruti qui ont voter pour la blondasse. Je garde un espoir dans le front de gauche heureusement que nous avons fait le travail c'est une nouvelle ère qui s'ouvre nous sommes 4 millions "d'instituteurs" si j'ose dire tant la détresse intellectuelle est grande. Le premier mai ne laissons pas la fête du travail a ces usurpateurs mais que ce qu'il cherche le nabot la guerre civile ? J'ai peur de devoir défendre les valeur de notre belle patrie par tout les moyens a cause de quelque centaine de profiteur de crapule d'ordure qui mettent tout le vieux continent dans cette situation. J'espère virer Sarkozy je n'ai pas lu tout les commentaires mais a mon avis c'est pas le moment de chipoter il faut mettre une tanner a toute cette bande et nous verrons ensuite. Imaginer si sarko passe avec une fasciste aussi infecte dans ces bagages. oui on vote pour l'austérité avec hollande je sais on vote pour le social démocrate le plus mou mais avec un groupe le plus large possible a l'assemblé nous serons forts et je fait le pari que les socialistes serons mis face a leurs contradictions et que nos solutions l'emporterons. Tous au premier mai pour défendre notre pays et imposer un rapport de force.

  23. Alexandria 34 dit :

    @ 1221 guillaume 24 avril 2012 à 0h10
    « Une campagne exemplaire. Le Front de Gauche detient la vérité. »
    Voilà le genre de phrase qui m'insupporte ! Non, nous ne détenons pas LA vérité ! Qui peut prétendre une telle sottise ? N'avons-nous pas été plongés dans une forme d'arrogance, en nous laissant pipeauter par les sondages de fin de campagne, nous qui prétendions nous en méfier, lorsqu'ils nous sous-estimaient ?
    Je crois que nous pouvons être fiers de notre campagne, fiers d'être arrivés à plus de 11%, malgré le silence des médias, suivi de pleins seaux de m...rde. Mais il y aura un “debriefing” à faire... des enseignements à tirer... de l'énergie à retrouver en second souffle pour les législatives qui ne seront sûrement pas de la tarte.
    Les principales qualités qu'il va nous falloir développer ? Endurance et humilité.

  24. okpi dit :

    Nicolas Dupont Aignan est un Gauliste. Un petit conseil, Jean Luc. A force de taper sur le FN, on risque d'attiser les haines.
    amitié

  25. Alain M dit :

    @ 993 Truhania à 17h58
    Poutou il peut dire ce qu'il veut je n'ai pas voté pour lui donc ça me touche moins. Cela rend sa position totalement incohérente à mes yeux. Si c'est pour en arriver à dire ça, autant s'allier avec le FdG pour ces elections. Arthaud je ne partage pas sa vision disant qu'on ne peut rien changer par les elections (meme si les luttes sont importantes et sur ça elle a raison) mais elle au moins est cohérente.
    Si vous allez par là il reste NDA aussi de l'autre coté (vu que certains le mettent à l'extreme droite mais dont pourtant Jean Luc Mélenchon disait se sentir plus proche que de DSK récemment, ce n'est sans doute pas aussi vrai vis à vis d'Hollande apparemment) qui n'a appelé à voter pour aucun des deux. Apres avoir commis une énorme faute en 2007 en appelant à voter Sarkozy, il semble avoir progressé dans son raisonnement, c'est déjà ça. Et Cheminade qui reserve sa réponse.
    Il ne me reste pas grand chose quoi...abstention me voilà bientot.

  26. Alain M dit :

    @loulou13
    Comprenez moi bien, meme si peut être sur le coup de la deception mon message a pu semblé abrupte, je respecte totalement qu'on puisse avoir votre avis. Simplement moi j'avais compris le PdG et le FdG comme un mouvement qui assumait de vouloir prendre le pouvoir par les urnes tout en ayant une indépendance totale vis à vis du PS. Vu les récentes déclarations concernant les legislatives je me rends compte qu'en fait ma deception vient simplement du fait que je me suis trompé sur ce que voulait dire ces mots. Ce n'est ni mieux ni moins bien de penser autrement, ce n'est juste pas ce que je recherche. Que ce soit avec l'excuse d'ejecter NS ou de faire front contre le FN, on trouve toujours une raison d'entrer en collusion avec le PS. Pour moi ils ne sont pas du même monde politique que nous. Et voter pour quelqu'un qui me demande in fine de voter PS, je ne peux vraiment pas. Et pour parler d'autre chose que de coeur et de convictions, ne serait ce que par pur esprit stratégique cynique, cela me semble être totalement contre productif.
    La période Hollande sera atroce et va encore plus amenuiser les luttes car vous comprenez il est de "gauche". Ne donner aucune consigne autre que de laisser le choix aux electeurs ça ne me semblait pas infamant. On se souviendra de nos alliances objectives, j'en suis persuadé.J'espere me tromper pour vous, j'adore lire ce blog de haute tenue, et vous souhaite bon courage pour la suite. Merci pour vos réponses courtoises.

  27. Jacqueline84 dit :

    Jean-Luc, chers camarades,

    Petite et courte analyse des progrès a faire pour demain.
    En 2007,Segolene Royal avait réussi a capter une partie de l'électorat du monde ouvrier et rural (nota:bon elle a du coup aussi perdu une partie du PS dite intellectuelle).
    En 2012, Jean-Luc Mélenchon a rassemble un électorat plutôt éduqué et engage (majoritairement dans les grandes villes).
    Alors, oui, le discours du FdG n'a pas touche l'électorat ouvrier(ex:Florange).
    Il est donc indispensable de changer la forme du discours, sans changer le fond pour être écouté par cet électorat.
    Facile, hein?

    Y'a du boulot, pour chacun de nous, mais voilà, que Royal ait réussi en 2007 a être écoutée par cette classe, c'est peut être aussi ce qui me donne de l'espoir pour demain.

  28. ermler dit :

    @ Menjine

    Très chère soeur,
    As-tu bien entendu le vigoureux sermon (0H12) de notre très cher père Naco ? Il te condamne au "néant poltique" si tu ne choisis pas le "poison, le mensonge et la trahison"... Bref il t'exhorte "en face de toi même" à choisir entre le déshonneur et l'enfer.
    Je brûle, pour répondre à monseigneur Naco, de paraphraser Churchill, mais je préfère...m'abstenir. Le WM a beau lâcher du lest en ce moment, il n'est pas question d'abuser de sa clémence.
    En attendant, deux ave, trois pater t'aideront, très chère soeur, à trouver la sérénité et le chemin qui conduit à l'obscure lumière.

  29. Hase dit :

    @menjine: Moi je crois que la plupart des gens aiment être pris en charge, protégés, parce que c'est plus confortable; on sort de cette immaturité quand quelque chose nous blesse ou nous menace assez pour réagir. Mélenchon responsabilise, demande qu'on se retrousse les manches, qu'on assume... c'est pas rassurant pour les premiers. Mais surtout, il y a des tas de gens qui n'ont pas eu accès au blog, aux textes, vidéos, interviews... Qui pensent que le FdG est contre l'Europe, que Mélenchon est un arriviste pourri qui veut le pouvoir et tout ce qui s'est dit ailleurs que chez nous pendant cette campagne, et, chez nous, il n'y avait que nous! parce que, augmenter le SMIC, c'est impossible, parce qu'on ne peut rien faire contre la finance et tout le toutim... voilà pourquoi il n'y a pas eu plus de voix pour le FdG: l'ignorance et la calomnie!

  30. Matthias dit :

    Le vote marine le pen est un vote kamikaze : il est, de par l'essence politique du FN, un vote révolutionnaire de désespoir contre un systeme devenu parodie démocratique! Il vise à dire : détruisons toutes ces belles valeures universalistes qui nous apportent rien et ne nous défendent meme pas (alors que c'est dans leur nature) quitte à tout reconstruire. En effet la france a toujours rayonné dans le monde entier depuis 1789 par son "liberté, égalité, fraternité" et ses valeures humanistes ; que les militants politiques du FN le veulent ou non.
    Le vote Front national est un vote révolutionnaire de désespoir.
    Le vote Front de gauche est un vote révolutionnaire d'espérance.
    Dans le contexte de crise actuelle il n'est guère étonnant que la peur, figurant toujours en première place dans les périodes de résignation, l'emporte. Mais c'est un effet de court terme car c'est un sentiment ponctuel dans la vie d'un etre humain.
    Tandis que l'espérance est un sentiment qui se cultive au fil du temps sur le long terme et lorsqu'il germe : le laboureur qui a posé la graine récolte des fruits très abondants et très constructifs.
    L'avenir, c'est l'espérance, de tout temps.
    Relevez la tete.

  31. Christian dit :

    A peu près le même constat que Shakti (1237), difficulté à convaincre des gens de classe moyenne et des ouvriers surtout :
    1) Sur la régularisation des sans-papiers : on ne peut pas faire un trait sur 30 ans de propagande anti-immigration comme ça même si à l'évidence, ils n'y sont pour rien à la crise ; défaut je pense d'éléments d'explication pouvant apparaître comme raisonnables à leurs oreilles,
    2) Le smic à 1700 euros, la retraite à 60 ans : "c'est des belles promesses en l'air qui vont augmenter la dette" ; je crois qu'il y a plus une attente de savoir comment "sauver les meubles" que de nouvelles avancées sociales, on en est là ;
    3) (plutôt dans les classes moyennes) les prises de position de Jean-Luc Mélenchon sur Cuba qui n'est pas une dictature, le dalaï-lama etc. Onfray a fait beaucoup de mal. Il faut lui répondre de façon concertée avec le FdG.
    Et j'ajouterais pour la période actuelle que je me retrouve plus dans le fait de dire que c'est à Hollande de convaincre les électeurs du FdG de voter pour lui plutôt que d'annoncer a priori un vote aveuglément acquis, ne serait-ce que pour permettre au FdG d'exister dans l'entre deux tours, ce qui est dores et déjà le cas pour le FN. La victoire de Hollande est loin d'être acquise malgré l'enfumage habituel des sondages. Il ne faudrait pas qu'une défaite de FH retombe sur le FdG.
    Enfin, je trouve que cela n'a pas été assez dit : le fait d'être devant Bayrou, troisième homme de 2007, est en soi une victoire !

  32. shakti dit :

    @Christian 1255
    complètement d'accord
    j'ajoute quel signaux on envoie à la "gauche" sociale démocrate d'europe (ou dans pas mal de pays il va y avoir des election)
    Taper bien sur sur le FdG chercher bien au centre, et de toute façons ne vous inquiéter nos voix vous sont de toutes façons aquisent au deuxième tours car nous nous tenez par le caleçon, par la peur de la droite ?
    et concernant les prises de position de Jean-Luc Mélenchon sur Cuba qui n'est pas une dictature, le dalaï-lama etc. Onfray a fait beaucoup de mal.
    Bien que je pense avoir bien saisie la position de Mélenchon, je pense qu'il n as pas été assez clair, alors qu'il est assez bien éclairé que les gens sont pris d'une soudaine crise panique a la seul idée d'imaginé un soviette!

  33. Mandrin dit :

    Salut Camarades !
    A écouter, l'émission de Mermet du jour sur France Inter "Le premier tour vu de Là-Bas", en podcast sur le site de l'émission, avec une interview de Jean-Luc à Stalingrad dimanche soir (c'est tellement rare quand il n'est pas interrogé "à charge" !), en attendant son prochain billet.
    Et, pour nous donner du cœur à la lutte, un petit tour ici, pour lire et relire les paroles de la chanson l'Estaca, écrite sous Franco, qui appelle à l'unité d'action pour se libérer de l'oppression et nous rappelle que le combat est perpétuel pour abattre la tyrannie (la traduction française est en dessous du texte original).
    Hasta siempre la victoria !

  34. jeanne dit :

    Trop de travail pour tout lire,tout écouter ; Mais j'ai entendu le discours de Sakozy,en Touraine et j'ai entendu Morano sur Canal ; quels festivals, du raccolage bas de gamme,terrifiant. Rien que pour ça,d'un point de vue pratique,j'irai voter le 6 mai, et pas avec un bulletin blanc. Sarkozy,en père du peuple,protecteur des petits etc..c'est un moment d'anthologie ; les applaus du public,aussi. J'attends la suite. Quant aux medias,ceux que j'ai eu le temps de consulter,ils se délectent avec le FN, sans modération...

  35. lentendu dit :

    Le top 3 des raisons qui font qu'il faut voter Hollande
    1) d'abord Jean-Luc a dit ça : "je vous demande de vous mobiliser comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle".
    2) Tous ces médias que nous avons combattus pendant toute la campagne ont déjà changé d’âne depuis un moment et donne Hollande grand vainqueur pour bien nous influencer pour le deuxième tour. (encore une fois)
    3) Le mot d'ordre qui était dans les médias de ne surtout pas pronnoncer le mot cac40 a du être levé dans les médias, maintenant la crise recommence... extrait lu au hasard : "PARIS, 23 avril (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en forte baisse lundi, entraînant Wall Street dans leur sillage, et retombant à un plus bas de trois mois alors que des indicateurs économiques décevants en zone euro et les incertitudes..."
    Moi ça me fait penser au nuage de Tchernobyl qui a contourné la France : pas vous.
    Allez zou : allez y comme vous voulez mais dégagez le président sortant parce que si on fait quelques calculs : rien n'est gagné du tout.
    Sinon la prochaine fois : je vous copie/colle sa liste d'exactions présidentielle.

  36. A.Caporale dit :

    C'est avec peu d'entrain que j'irai mettre un bulletin Hollande dans l'urne le 6 Mai, mais j'irai ! Je n'crois pas aux sondages, ils nous mentent encore en nous annonçant un gros score de F.Hollande face a Sarkosi, ils nous mentent pour que, tranquilles sur le résultat, nous restions à la maison. Pendant ce temps bcp du FN iront soutenir sarko, etcelà est certain.
    Je ne veux pas en reprendre pour 5ans, pour rien au monde, et à ceux qui disent, Sarko ou Hollande c'est pareil, je dis NON ! ce n'est pas pareil, loin s'en faut.
    Le 6 Mai allez voter, car du vote du 6 Mai dépendront les votes de 2017 et ceux qui suivront. Avec un retour de la droite le processus démocratique sera attaqué de toutes parts, et peut être même avbattu.
    Alors allez voter en masse, pour la survie des libertés !
    Le 6 Mai, disons NON, NON, NON a Sarkosi et au FN !

  37. Pierrot de Pont dit :

    Jean-Luc Mélenchon à 11,11 %, c'est certes une petite déception par rapport aux espoirs nés ces dernières semaines des sondages flirtant avec les 15 % (nous avions raison d'être lucides quand ils n'étaient qu'à 5 %). Mais, ce qui est surtout douloureux ce sont les presque 18 % de MLP.
    C'est cette double réalité qui doit nous interroger : il est insuffisant de s'en prendre aux sondages qui se sont (et nous ont) trompé(s). En fait, à part les 2 scores ci-dessus (et le niveau de l'abstention plus fort que prévu), les autres candidats, à 1 ou 2 points près, sont là où ils avaient été annoncés.
    Il faut alors considérer que ce qui s'est passé le 22, c'est un glissement d'une partie des voix attendues par le FdG vers MLP, amplifié par une participation accrue. Et donc, sans tergiverser, chercher dans la dernière semaine de campagne quelles en sont les causes, puisque les instituts de sondages plaçaient il y a 8 jours les 2 candidats frontistes au coude à coude.
    Bien sûr, les coup bas de cette dernière semaine n'ont pas été de nul effet, mais il ne faut pas exagérer l'influence du milieu médiatique parisien sur un électorat de base assez éloigné de ces turpitudes.
    Ce repli ne se serait-il pas plutôt dessiné à partir du discours du Prado, certes beau et généreux, mais qui, pour une partie de cette population en désespérance, aisément sensible à la recherche de bouc-émissaires, a pu servir de repoussoir ?
    C'est certes navrant mais hélas la triste réalité de ce pays après 5 ans...

  38. yves972 dit :

    Oui, Pierrot de Pont, c'est ce que je pense aussi... Superbe discours que celui du Prado, clairvoyant et courageux ! Il fallait le faire et il nous grandit tous ! Merci à Jean-Luc Mélenchon pour cette grande leçon...
    Pour approfondir, cet extrait d'un texte d'Edouard Glissant sur la différence : " Or c'est la différence, et non pas l'identique, qui est la particule élémentaire du tissu relationnel. Là, les iden­tités sont maintenues préservées des dilutions, com­ment une différence pourrait-elle en effet solliciter une différence si elle se trouve déjà pervertie d'une domi­nation à quoi elle n'a pas pu résister, et ainsi, pour conclure, la domination et l'intégration et la dilution et la mimique et le mimétisme et l'assimilation sont hors du champ de la Relation, ils n'y forcent qu'à la manière de freins, et aussi bien les identités les plus assurées d'elles-mêmes sont-elles en même temps magnétisées d'un change et d'un échange avec l'autre. Les différences tissent et jouent dans ce qui est sauf, alors elles le changent, sans le perdre ni le dénaturer. Tel n'est pas sûr de son identité, qui craint avant tout de la soumettre à d'aussi ténus rapports et de l'exposer aux différences. Voici là tout le lot du reciste"

  39. Mandrin dit :

    @Pierrot de Pont à 6h20
    Pierrot, par simple calcul électoral, nous aurions du taire cela ? Avons nous besoin d'électeurs qui ne sont pas prêts à entendre ces vérités là ? Nous sommes le Front de Gauche, une force politique qui s'appuie sur une vision universaliste radicalement différente des autres partis qui ne prennent des positions qu'en fonction de leur efficacité médiatique ou de leur impact sur l'électorat, quand bien même il s'agit pour eux de flatter les plus bas instincts. Quand Jean-Luc au Prado a parlé des Arabes et des Berbères, j'ai eu une sensation de plénitude, l'impression que nous nous élevions au dessus de toutes les bassesses et compromissions politiques des dernières décennies qui ont conduit le Front National là où il en est aujourd'hui. Ce jour là, Jean-Luc Mélenchon est pour moi définitivement entré dans la cour très restreinte des grands leaders politiques, je pense à Lumumba ou Sankara par exemple, dont le courage s'exprimait d'abord dans l'audace de leur discours. Leurs propos radicaux ont même conduit directement ces hommes illustres à la mort, alors qu'est-ce que la perte d'électeurs potentiels pour ces inoubliables paroles du Prado ?
    Très fraternellement.

  40. Sylvia RIOT dit :

    Je suis comme vous tous, je ne fais aucune confiance au capitaine de pédalo. De plus, j'ai une dent très très dure contre le PS qui a tiré dans le dos de Mélenchon d'une façon particulièrement malhonnête qui n'est pas sans rappeler les pratiques Sarkozysites mais pour me motiver, je me réjouis de la descente du roi et de sa cour qui vont passer à la guillotine de la justice qui, j'espère, va pouvoir ouvrir tous les dossiers des affaires, les connues et les inconnues...
    Je me réjouis de la pétoche qu'ils doivent tous avoir en ce moment. Ils leur reste peu de temps pour détruire les preuves qui trainent.... Rien que pour cela, je suis motivée pour aller voter contre le minus, être sûre qu'il va être mis à la porte ! et s'il existe encore une seule raison pour voter contre, c'est 5 ans en moins de propagande étatique raciste. Il faut à tout prix juguler cette banalisation des thèses xénophobes qui viennent des plus hautes instances de l'état. J'ose espérer que sur ce point au moins, le PS ne s'abaissera pas à ce genre de sport. Enfin, j'espère....

  41. Michel Berdagué dit :

    Bonjour la Résistance,
    Camarades encore une fois le "prêt à partir " qui squatte le château du Peuple doit dégager, il a encore fait des siennes,il ne peut s'en empêcher,se goinfrer au fouquet's et au Crillon avec nos taxes et impôts et le jour de mémoire de la Résistance entre "33/45 " se pavaner le 8 Mai 2007 sur la coquille de luxe de bolloré. C'est dire le personnage. Là hier en compulsion de répétition en récidive à perpète,il se permet de diviser le Prolétariat,tout le monde du Travail en distribuant des mauvais/bons points aux travailleuses et travailleurs, tout en exécutant le code du travail et étalant son projet de classe bourgeoise :sus aux statuts, au CDI. C'est très grave ça se règlera le 6 Mai : dégage,dégage,dégage.
    Auparavant Nous serons ensemble le 1er Mai avec le labeur tous les Prolétaires,les non rentiers des bakchichs des conseils d'administration privés, pour reconquérir des droits c'est un devoir de classe de s'unir et toutes les divisions seront jugées comme ni-ni voire collabo.
    Comme le nom Camarade,Résistance n'est pas du folklore car de savoir que 345 ou 6 circonscriptions peuvent tomber aux mains des fascistes avec leur droite extrême,l'heure est sérieuse.
    Personne ne peut excuser ces votants avec les nervis fascistes de résurgence du pire, depuis des lustres ils sont prévenus de ces dérives ces nostalgiques de travail,famille patrie où le travail rend libre n'est pas loin;
    Vive le Front de Lutte..

  42. citoyenne21 dit :

    @ Proletaire (1201) : se méfier des mous, ils sont souvent plus retors qu'ils ne le laissent paraitre !
    Personnellement, j'attendrai jusqu'à l'extrême limite pour prendre ma décision, bien peser le pour et le contre mais il est vrai que la tentation est grande pour moi, d'être en mesure, par mon vote, de mettre fin aux pouvoirs de nuisance de Sarkozy !
    Il n'y aurait que cela qui me motiverait à voter pour Hollande, car je ne pense pas hélas que ce soit plus facile pour nous, avec Hollande dans les pattes, d'être plus légitimes pour nous attaquer à sa politique de rigueur, car en quelque sorte, nous serons complices par nos votes, données à contre coeur !
    Mon vote du premier tour était un vote d'adhésion. Mon vote du second tour (si je vote) sera un vote d'élimination ! qu'au moins, je puisse avoir ce petit plaisir sadique de voir l'autre destructeur se faire dégommer (pas en beauté hélas) ! j'aurais préféré, il est vrai, une chute bien plus spectaculaire ! on se contentera de le voir partir la queue basse ! Maigre consolation mais jubilation tout de même !
    Que les socialistes qui viennent tâter la température sur ce blog rafraichissant, se disent bien que rien n'est gagné pour eux ! Il va falloir qu'ils se donnent un peu de mal tout de même ! qu'ils se disent bien en tout les cas qu'on ne laissera pas passer des actions non conformes aux valeurs de gauche, on sera une force de résistance, à les rappeler à l'ordre à chaque faux pas !

  43. MICHEL D dit :

    Je vous ai tous lu et toutes ces questions, incompréhensions,chagrins,doutes et finalement ces reprises de confiance et de détermination plus fortes que jamais,c'est ce que chacun d'entre nous semble avoir vécu.Vous avez bien fait d'écrire à chaud ce que vous ressentiez et pensiez.Ce partage sans fard et sans calculs est très précieux et le restera dans les fortes tempêtes qui s"annoncent.Les remontées de terrain que j'avais perçues avant le vote,du jeudi en tractant sur le marché de Martigues aux conversations avec mes proches et mes voisins,et à la mobilisation du jour de vote correspondent au résultat. A savoir : forte mobilisation de la droite (il faut sauver le soldat Sarko d'un côté et à fond pour la marine de l'autre),doute sur la fiabilité des sondages et donc vote utile par précaution.Beaucoup trop également de raisonnement style :Mélenchon ne passera pas donc Hollande.Bon,Jean-Luc a rapidement surmonté sa déception et son chagrin merci à lui.Jean-Luc,on te comprend et on t'aime INDEFECTIBLEMENT.

  44. Genialle dit :

    Regardez "un village Français" (excellente série française) : des Français pendant la guerre. Et vous verrez que rien
    n'a vraiment changé sous ce beau ciel de France.
    Des collabos qui distillent la haine et la bêtise, le tiède qui est là, en se protégeant de tout et de rien,, celui qui s'en
    met plein les poches, et et le résistant, courageux.
    Voila maintenant à vous de choisir en ayant toutes les cartes dans vos mains, tout en sachant que tout peut s'intervertir
    et que tout le monde peut passer d'une minute à l'autre, par des chemins que seul le coeur connait, du plus faible à
    un chemin de héros. Cela s'appelle "un jeu de rôle" ou simplement la vie.
    Merci à vous tous, a Jean-Luc Mélenchon et a son équipe. On continue.

  45. Pierre de Marseille dit :

    Bonjour
    A vous lire tous, j'ai quelques réflexion :
    Oui il faut faire apparaître les vrais objectifs du FN, trouver les évènements objectifs qui en atteste et faire une communication très large avant les législatives.
    Nous aurons toujours, et en urgence aujourd'hui, le besoin de construire une communication qui fassent témoignage des projets que nous avons pour la France! Ne pas nous laisser enfermer dans une image d'extrémistes qui n'auraient pas de vrai vision de gouvernement.
    Bien sur aussi, débattre entre nous de nos idées pour les affiner et continuer à construire nos propositions. Oui Jean-Luc nous à bien représenté et son action à été décisive, mais nous devons, chacun, agir pour partout faire connaitre notre mouvement. La victoire à terme est à ce prix.
    Vive la 6ème République

  46. gabriela dit :

    @1246 Mandrin
    En ce qui concerne le Prado je suis tout à fait d'accord avec toi, j'ai même pleuré de joie. Mais, comme presque tous les grands, Mélenchon a été peut être avancé par rapport à son temps. Il a franchi une barre que la plupart des français n'ont pas l'éducation suffisante encore pour franchir. Je ne veux pas ouvrir opinion si c'était bien ou pas. Je seulement constate que là pour beaucoup de gens"on est allé trop loin" (je cite). C'est pour quoi à mon avis le coté éducation populaire est si importante, aussi parce que nous n'avons pris encore les têtes des gens les plus défavorisés. C'est normal puisque au contraire de ce qu'ils disent on est à l’opposé du populisme, on essaye d'argumenter, de pousser à l'analyse des problèmes complexes, et ces couches n'ont pas l'habitude, pas qu'ils ne soient pas intelligents, mais manque d'éducation et pratique ils restent facile à manipuler et conservateurs. L'éducation ne se fait pas dans une campagne de quelques mois, c'est pour quoi le 11% c'est une excellente nouvelle. On a 4 millions d'éducateurs populaires à faire bosser un peu partout! Et quand on voit un ouvrier, un chômeur ou précaire retrouver sa dignité, se comprendre lui même en tout son splendeur et sa puissance, s'éloigner des peurs insensés, c'est une de plus belles choses de la vie! Une grande campagne d'éducation populaire de 5 ans est devant nous, si on s'organise on peut la faire. Il y aura toujours de fachos, mais pas 18% quand...

  47. Vake dit :

    Pourquoi voter pour Hollande?
    Peut-être pour foutre sarko dehors, peut-être parce que ce sera moins pire, peut-être parce qu'aux législatives le vote utile se fera moins entendre, peut-être parce que sarko sera devant les tribunaux d'ici peu, peut-être...
    Si je vote pour lui, c'est pour montrer qu'une fois au pouvoir, il ne fera rien, ou si peu, de gauche. C'est pour montrer que le PS ne sert plus à rien, qu'il est libéral, et qu'il ne peut plus rien nous apporter. Hollande se fera manger par la finance, le discours libéral et l'économie de marché déréglementé a déjà tracé le sillon de notre avenir.
    Le PS au pouvoir sera enfin visible en tant que force libérale qui n'a rien à voir avec la gauche dont nous avons besoin, le PS doit mourir, je vais l'aider en ce sens. Et le FdG doit être là, sous les feux, pour construire la nouvelle gauche. Il doit donc être indépendant, partout, tout le temps. Il doit-être le résistant.
    A la fin, ce sera Front contre Front.
    Sinon, nous seront assimilés au PS et à sa politique, ce que l'on entend déjà. Nous seront assimilés à sa chute, laissant la porte ouverte à la bête.

  48. lili2M11 dit :

    Je dois dire que lorsque j'ai vu les résultats du 1er tour s'afficher sur l'écran de ma télévision j'ai ressenti un profond dégôut et une profonde haine ! Pas seulement parce que Jean-Luc Mélenchon ne passait pas pour le 1er tour, mais j'ai été surtout sidérée par ces vingts pour cent pour cette cinglée extrémiste! Mais où va le monde ? Comment est-ce possible que des personnes normalement constituées dotée d'un cerveau puisse voter pour un tel parti, pour des idées totalement fascistes et racistes! MLP a réussi son coup, elle a clairement utilisé la peur des français pour qu'on vote pour elle! Quelle horreur ! Déçue aussi que nous n'ayons pas pu battre le FN, et qu'il n'y ai malheureusement que 11% de la population française qui soit lucides.
    Je voudrais quand même dire encore et encore merci à Jean-Luc Mélenchon, sa campagne a été une vraie révélation pour moi et maintenant que nous sommes lancés plus rien de nous arrêtera! Lorsque j'ai voté pour lui, j'étais si heureuse et satisfaite car j'ai donné ma voix à un candidat en qui je crois réellement! Ce vote venait du fond du coeur! Merci JLM!
    Maintenant je pense réellement qu'il faut faire dégager Sarko le bourge, il faut abolir et détruire la relation Merkozy! Il faut à tout prix battre la droite ! De ce fait, le 6 mais je voterai Hollande comme ça Sarko foutra le camp! Je ne le supporterai pas encore 5 ans...

    Vive le Front de gauche ! On est tous avec toi Jean Luc Mélenchon!

  49. françois des landes dit :

    Le discours du prado avait une portée universelle qui a démontré que Jean Luc a les capacités visionnaires d'un grand homme, l'effet positif du fond du discours jouera en sa faveur à un moment ou l'autre ; cependant,il était audacieux à ce moment d'une campagne ou le Français de base attend qu'on s'occupe de sa petite personne avant tout. Jean Luc a fait ce choix et comme, je constate qu'il a souvent raison contre mon avis, je lui fais confiance pour ce choix de discours à ce moment.
    toutefois, je me permets une remarque qui me taraude et qui a été évoquée hier soir dans "c dans l'air " les discours de Jean Luc sont compliqués ; avec mon amie nous les apprécions énormément pour le fond et la forme mais tout le monde n'a pas l'amour du verbe et les phrases de MLP sont plus percutantes et plus directes, dans ce sens, les esprits moins "littéraires " reçoivent mieux ses messages si vous voyez ce que je veux dire.

  50. Carole de Lille dit :

    Mardi et j'ai toujours des envies de vomir en pensant au résultat du FN et pourtant l'équipe a fait du bon boulot. Comme dit Jean Luc, imaginez le score si le front de gauche n'avait rien fait! j'ai lu de nombreux messages mais pas tous vu le nombre. C'est vrai qu'on a pris l'habitude de discuter ici ou sur le site Place au peuple (presque fermé à ce jour.. aucun commentaire possible mais bon ça permet de tous les regrouper ici) Je ne sais si vous avez écouté l'émission là bas si j'y suis hier, il y a une bonne interview de Jean Luc vers la 34éme minute. Attention si vous écoutez tout car on entend aussi le FN ou l'UMP et on voit le décalage existant entre nos pensées et les leurs. Comme beaucoup je me questionne pour le vote du 2éme tous, encore 15 jours à tourner ça dans la tête, vote nul ou Hollande ? Comme dit Jean Luc, il faut casser l'axe Merkel - Sarkozy pour l'Europe, mais se battre pour nos idées, que le PS ne fasse pas ce qu'il veut. Quelle honte de fêter Hollande au vu du score de La Pen! Que de travail encore, j'avoue être plus démoralisée que d'avoir envie de me battre à ce jour, faut laisser décanter. Une personne sur 2 (en comptant l'UMP) est d'accord pour une politique raciste vraiment à vomir. J'ai lu dans les commentaires une proposition de télé, oh que oui je me dis que vraiment il y a un travail à faire contre les médias dominants ! Créer une télé, faire des actions contre le CSA tant que c'est pas accepté...


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