20avr 12
Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.
J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.
Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : « C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.
Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.
L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.
L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »
Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.
L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.
Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.
L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.
Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.
Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.
L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.
Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.
Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.
L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.
L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »
Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.
Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…
L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »
Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.
L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »
Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.
L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »
Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…
L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »
Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.
L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »
Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.
Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.
L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »
Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.
L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !
Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci
Bonjour
Je souhaite avoir une vraie réponse, si cela est possible!je vote depuis l'âge de 18ans j'en ai 54 aujourd'hui.Mon père était rouge sang depuis ses 15ans, il avait choisi son camp à la libération.Mes parents nous ont donné des valeurs de gauche et de partage, valeurs que nous leurs 4 enfants nous avons à notre tour donné à nos enfant et nos enfants à nos petits enfant.
Je suis avec mon mari lui militant du Front de Gauche depuis le premier jour, moi depuis 2010,nous sommes allés voir Jean Luc à Montpellier, la Bastille et au Prado à Marseille (nous habitons à la Garde dans le Var).
Nous avons connu ce grand Bonheur d'avoir à nouveau de l'espoir dans les vraies valeurs de gauche.
Aujourd'hui que reste t il, le vote pour Hollande et ses valeurs de Droite réactionnaires.A douze jour du vote je ne peux pas me résoudre à voter Hollande, je ne crois pas à ses fausses valeurs de gauche édulcorées.
Faire barrage à SARKO oui, voter Hollande je ne peux pas, bien sur c'est contradictoire mais dans ma tête je ne peux pas.
Suis je la seule à avoir cette position? que pense Jean Luc et son staff de mes interrogations. Pour faire barrage à Le Pen j'ai voté comme 82% de français pour Chirac on a vu où cela nous a conduit........je le regrette chaque jour......
Annie (qui a retrouvé l'écharpe rouge de Jean Luc et lui est rendu à Montpellier à l'hôtel.....)
j'attends une vraie réponse, avec de vrais arguments pour voter à contre coeur Hollande en attendant...
Merci mille fois pour cette magnifique campagne, pour cette belle mobilisation, pour ces magnifiques meetings !
J'ai vécu mes meilleurs moments en politique grâce au Front de Gauche et rien que cela, ça valait le coup !
Cependant, je prends bonne note qu'au moins 50% du peuple français ne veut pas de la démocratie, ne veut pas s'impliquer de quelque manière que ce soit dans la vie de leur pays, je prends bonne note que 50% de ce peuple veut, depuis de nombreuses années, un homme (ou femme) à poigne, bref, que 50% de ce peuple à envie de se ramasser des baffes pour assouvir sa haine des immigrés, des fonctionnaires, des chômeurs, des gens qui touchent le RSA, et la liste est longue...
Cependant, la lutte, la construction de ce bel et noble parti doit continuer, nous devons leur montrer que nous ne sommes pas fait de la laine que l'on tond facilement, nous devons être leur cailloux dans leur chaussure !
@HYBRIS 23h32
Vous avez par touches successives glissé vers une défense de la théorie sulfureuse de l'identité nouvelle du FN.
Je ne défends pas une théorie sulfureuse ; je prends acte d’un fait objectif. Comme vous, d’ailleurs : le FN « passe allègrement, du discours ultralibéral du père à celui antilibéral et social de la fille »
« Même constat pour les médias qui à vos yeux se sont comportés honorablement »
Je n’ai absolument pas dit cela. J’ai au contraire été scandalisé par le traitement dont la campagne de Jean-Luc Mélenchon a fait l’objet dans la presse sociale-libérale. J’ai notamment été révolté par l’article de S. Raffy dans le NO intitulé « Mélenchon piège à c… » et je ne me suis pas privé de l’écrire ici. En revanche, je ne crois absolument pas, contre tout bon sens, que les médias ont fait campagne pour MLP alors, de surcroît, que sa candidature embarrasse les deux principaux candidats.
« Plutôt MLP que le FG c'est du pipo »
On n’est pas d’accord avec vous donc on est pour MLP. Voilà qui s’appelle argumenter...
Vous avez bien voté pour le FG hier?
Et, pour finir, les attaques personnelles…
Vous illustrez à merveille l’erreur que je dénonce. Il faut comprendre les électeurs du FN, du moins ceux qui viennent de la gauche et qui ont vocation à la rejoindre, et les convaincre en argumentant, non en les agressant. Même FH l’a compris et a décidé de s’adresser à eux. Où se trouvent, d’après vous les réserves de voix du FdG?
bonjour à tous
comme beaucoup j'ai été d'abord déçu du résultat; cette déception tient à notre attente reposant sur les sondages nous donnant entre 13 et 15. Toutes les enquetes concluaient que Jean-Luc Mélenchon a fait de loin la meilleure campagne, la plus à gauche; celui qui voulait réformer la société, etc. Ce qui s'est produit, et qui était prévisible, c'est qu'une part de nos élécteurs dans les derniers jours a répondu à l'appel de hollande et du PS, la crainte du FN demeure dans cette election. On peut évaluer ce glissement à 3 ou 4%.Tous les electeurs ne sont pas militants, et meme d'accord avec nous, ils peuvent court circuiter le premier tour; nous les retrouverons tres bientot. Nos analyses traversent désormais de tres nombreux milieux sociaux; nous sommes aujourd'hui le pivot de la gauche face au vide théorique du PS.
D'autre part, et d'accord avec 936, je pense qu'il faut préciser notre positionnement politique.Il va de soi que nous devons combattre frontalement le FN; mais inscrire ce combat dans une analyse politique:c'est le rejet du "système" qui alimente le vote FN et c'est ce rapport au "systeme" qui doit etre clarifié. La clé réside dans la collusion européenne du PS, DE l'UMP, du MODEM et des verts. c'est cela qui "fait systeme". Leur projet commun fait l'objet d'une critique venue de droite (FN). Il faut en démasquer les illusions, les contours etc, et d'une critique de gauche: la notre.Tout commence donc par la compréhension du champ...
Pardonnez moi de m'exprimer à nouveau, mais c'est très court: Une question me taraude, notre slogan "Prenez le pouvoir"... je vous invite à relire un classique "La peur de la liberté" d'Erich Fromm. Pas que pour le slogan que ce n'était que le déclencheur, mais pour tout ce que cet analyse contienne.
La luttte continue et le 1er tour a été un passage. Nous sommes aujourdh'ui à 11% de scrutin, ce qui est pas mal car il y a quand même encore beaucoup de gens qui ne savent pas qui nous sommes. Cela veut dire qu'on a bien milité mais qu'il y a encore à expliquer et à faire connaître le FdG. Pour les législatives, il faudrait savoir comment ça se passera au niveau de l'organisation politique. Est-ce que chaque parti de cette formation va reprendre ses billes et se présenter indépendamment du FdG ou rester unis sous cette bannière. Mon avis, c'est que l'union fait la force et qu'il faudrait que ça le reste. Les législatives sont très importantes car elles permettraient pas seulement de siégier à l'AN mais aussi de construire la politique du programme au niveau local (solutions locales pour un désordre global "film de Coline Serreau"). Et pourquoi pas des mini constituantes locales, des ferroutages locaux, des énergies locales, des aides aux PME/PMI locales... et voté les budgets en ce sens. Cela c'est du concrêt et c'est ce qu'attendent nos concitoyens pour être convaicus.
@ jnsp
Sur le rapport media/MLP/Jean-Luc Mélenchon je te conseille de regarder les photos illustrant les articles sur MLP et de comparer avec celles des articles sur Jean-Luc Mélenchon. C'est très éclairant, tu verras si tu n'as pas déjà vu.
Soyez plus explicite
Pour ce qui concerne les "raisons" du vote FN c'est sûr que l'aspect anti-système est important mais les "craintes culturelles" et la peur ont aussi une importance certaine.
Bien sûr, mais il nous appartient de rattacher ces peurs à leurs causes véritables : non pas les étrangers, l'Islam mais la mondialisation, l'Europe libérale. C'est d'ailleurs exactement ce que dit aujourd'hui FH.
Nous sommes déjà "assimilés, voire dilués", dans le ps car ce matin sur la poste.fr les infos ne connaissent pas le nom de Mélenchon, aucune ligne sur le fdg et Hollande récupère le 1er Mai,et en beauté, voilà pour les medias!
il y aura le même silence sur le Ouest-france et autres, nous allons devoir continuer à fonctionner nous- même et par nous même, alors Haut les coeurs et positivons car la lutte sera encore très dure!
@ tous
Je ne pense pas qu'il soit judicieux de rassurer les socialistes qui, j'en doute pas, viennent lire les messages sur ce blog, tant soucieux sont-ils j'imagine, de savoir si oui ou non les électeurs du FdG apporteront leur soutien à leur poulain ! alors ne les rassurez pas trop sur vos intentions de vote du second tour, sinon ils ne feront aucun effort pour au moins tenter vous convaincre ! Ce serait la moindre des choses que de les laisser mijoter un peu !
Il ne sert à rien de se précipiter...Autant pour mon vote de premier tour, j'étais fermement décidée, autant là, je vais les trainer les pieds, c'est moi qui vous le dis !
A voir et à revoir absolument !
Lundi 23 avril 2012, Jean-Luc Mélenchon était l'invité du journal de "20 heures" sur France 2, interrogé par David Pujadas sur les résultats du premier tour. Il a appelé à utiliser le bulletin Hollande le 6 mai pour tourner la page du Sarkozysme. Il a aussi appelé à la plus grande mobilisation derrière les syndicats le 1er mai.
pour compléter mon propos 1255 à 8h08,je me souviens de mon service militaire ou le casernement était fait ainsi 4 batiments à gauche pour accueillir les recrues qui passaient avec succés les tests de niveau et les 4 batiments de droite pour ceux dont le niveau était (pardon de le dire) peu représentatif de ce qu'on appelle la France des lumières. he bien il y avait autant de jeunes dans chacun des casernements, ce qui veut dire 50 % de personnes avec un niveau trés bas ; sans aucun mépris, il faut de tout pour faire un monde et les jeunes concernés comptaient surement d'excellents ouvriers ayant des valeurs que je ne possède pas dans leurs branches de métiers ou ils se retrouvaient après l'armée, mais ceci explique peut être que Jean Luc ait plus d'impact sur la population des cadres moyen / sup et ceux "qui ont fait des études "comme on dit. se pose ici la question de l'électorat que l'on choisit ; je n'ai pas la réponse. houlala ! je sens que je vais me faire modérer
Faut arrêter de chouiner camarades. En septembre, crédités de 3 à 5% d'intentions de vote, on arrive à 11,11% six mois plus tard, c'est du jamais vu! Aucun candidat et parti n'a jamais réalisé cette performance! D'autre part je vous fait part de cette analyse qui n'est pas de moi, mais que je trouve très juste : Mélenchon est devant le FN et parfois de loin, dans les grandes villes à Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, Montpellier, Rennes etc. (sans compter les villes de banlieue) et fait jeu égal à Strasbourg et est derrière à Marseille et à Nice (probablement parce que le vote pied noir avantagerait bien plus Marine que Mélenchon).
A la campagne où pourtant il doit pas y'avoir beaucoup de noirs et d'arabes on vote plus volontiers Marine, peut être parce qu'on se fait des idées sur l'étranger ou l'originaire de l'étranger non pas par le commerce direct entre hommes qui permet de vérifier qu'il y'a du bon et du moins bon (sinon comment expliquer la forte proportion de mariages inter-raciaux) mais qu'on appréhende les différence à travers les stéréotypes véhiculés par les médias (que ce soit à travers le prisme de la peur TF1 ou bien les stéréotypes d'apparence positif mais qui sont terriblement paternalistes).
En tout état de cause, Marine a obtenu 1 point de plus que son père il y'a 10 ans, ce n'est certainement pas une bonne nouvelle mais ce n'est pas non plus une catastrophe sauf, éventuellement, pour les Sarkozy, Copé, Gueant et leurs...
@SimplyLef 1020
"Une chose est sûre. Nous devons maintenant nous concentrer sur les élections législatives et viser une cohabitation (toujours mon optimisme) avec Jean-Luc Mélenchon en premier ministre. Quel que soit le président. Il faut donc avoir pour objectif d'avoir une majorité de députés FdG à l'AN."
L'optimisme ne doit pas empêcher de garder les pieds sur terre. Décidément, on n'apprendra jamais. Certains se sont amusés à délirer avant le premier tour sur la possibilité que le FdG soit sous-estimé par les sondeurs et qu'il pourrait être au second tour. Maintenant on lit que le FdG pourrait être majoritaire à l'AN ?
La réussite du FdG passe aussi par un discours crédible de notre part. Il faut garder le contact avec la réalité. Commençons par avoir comme objectif d'augmenter le nombre de députés FdG et ça quand on est réaliste ça passe par une victoire de Hollande. Une victoire de Sarkozy c'est une vague bleue derrière et donc encore moins de députés FdG. Et surtout il y en a qui oublient un peu vite qu'ils demandent pour que les députés FdG soient élus que les électeurs du PS fassent pour le FdG ce que eux refusent ou hésitent de faire pour le PS.
Vraiment, gardons nos rêves mais restons les pieds sur terre. Ce n'est que comme cela qu'on avancera.
@ phil 68
Je pense que plus que jamais il faut combattre le FN et ses idées racistes.
Soit, mais le FdG ne saurait en avoir le monopole. Sa fonction propre est de s'opposer à la politique libérale mise en oeuvre en Europe par la droite et la gauche.
@ naco 1 h 01
Je ne comprends pas un mot de ce que vous tentez de me dire. Il doit y avoir un malentendu. Sur ce, bonne journée.
Un grand merci à tout le FdG et à Jean-Luc Mélenchon pour le nouvel élan de la vraie gauche.
Certes, comme beaucoup, je suis un peu déçu des résultats, pour une fois que j'avais l'opportunité de voter pour un projet juste et motivant. Mais, un immense espoir est né. Et cet espoir va me permettre de voter contre la droite le cœur plus léger que pendant ces 10 dernières années.
Enfin, j'éprouve une grande fierté à la lecture de la lettre officiel me déclarant assesseur titulaire désigné par Jean-Luc Mélenchon pour le vote du 1er tour.
C'est surement un peu puéril, mais j'aimerais que dans 50, 60 ans mes arrières petits enfants, quand ils retrouverons cette lettre dans la boîte en fer blanc des souvenirs de famille après un déjeuner dominical,
se disent : "Ah oui le Grand Père, il s'était battu pour que le Peuple reprenne le pouvoir et pourtant ça n'a pas été facile à l'époque avec les scores que faisait l'extrême-droite !"
Sans idolâtrie, ni culte de la personnalité, on lâche rien ! Rendez-vous le 1er Mai !
Gabriela à 7 h 46
Ton an,alyse concernant l'extrême droite pouvait se comprendre dans les années 60. Mais nous sommes en 2012 soit plus de 50 ans,1/2 siècle ce n'est pas rien. Notre génération n'a eu de cesse de savoir,comprendre,analyser ces mécanidsmes du pire et de résurgence. En 1968 à Assas fac de Droit lorsque tu étais juif,tu recevais des baffes pour t'empêcher d'étudier, en Médecine c'était pas très joli non plus. Ces nostalgiques comme à Lyon avrec des professeurs d'Université ou un mégret polytechnicien,ou un ex ministre des finances et ex président qui nous a proposé cette constitution européenne en 2005 et rejetée se permettait de sponsoriser ordre nouveau aux dires d'un de ces nervis, c'est quand même bizarre que ce sont toujours les classes populaires voire ouvrière qui sont visées et jamais des dirigeants,cadres sup, milliardaires,la liste est longue et souvent très riches et liés aux pires cathos intégristes. Rien de nouveau sous le soleil de satan.
Ce qui est très grave c'est quand cette droite extrème raciste,fasciste et plus ont une base populaire qui veut un chef ou cheftaine, et c'est quand les couches moyennes petites bourgeoises se tournent très à droite se sentant menacées et souhaitant jouer un rôle supérieur que ça devient Urgent de lutter avec comme l'a toujours fait la classe ouvrière qui est la seule classe qui n'a pas trahi en 33/45 cf François Mauriac, pas très bolchevique.
La Lutte continue...
@ Superbo
Tout ce qu'ont gagné les électeurs tentés par le Front de Gauche mais qui ont finalement opté pour Hollande, c'est de placer l'extrême-droite 3e au lieu de la faire reculer d'un cran.
Entièrement d'accord.
Nicolas Sarkozy en appelant au rassemblement de la France du " vrai travail" montre qu'il est prêt à tout pour récupérer les électeurs du FN, je voterai sans hésitation pour François Hollande le 6 mai tout en continuant à soutenir le Front de Gauche et ses valeurs : le partage, la solidarité, la tolérance...si bien défendues par Jean-Luc Mélenchon face au " travail, famille, patrie " qui fut la devise de la France pétainiste. Résistons !
@Louise
Nicolas Sarkozy en appelant au rassemblement de la France du " vrai travail" montre qu'il est prêt à tout pour récupérer les électeurs du FN, je voterai sans hésitation pour François Hollande le 6 mai tout en continuant à soutenir le Front de Gauche et ses valeurs : le partage, la solidarité, la tolérance...si bien défendues par Jean-Luc Mélenchon face au " travail, famille, patrie " qui fut la devise de la France pétainiste. Résistons !
C'est bien ce que je me dis aussi. Dc vote FH le 6 mai. Par contre il est indispensable que juste derrière le FdG marque très clairement ses divergences et ne soutienne aucunement la politique générale du PS, cela me parait ABSOLUMENT INDISPENSABLE si le FdG veut conserver sa base...qui massivement rejette la social démocratie qui est précisément à l'origine de l'alternative du FdG et de son programme.
Avez-vous entendu ce qu'il se passe aux Pays Bas actuellement ?Je pense que l'Europe revient à ses anciens démons...là bas, l'extrême droite vient de se désolidariser de la droite libérale et démocrate sur une question de mesures d'austérité...ça y est, c'est parti...L'extrême droite est en train de se recomposer partout en Europe et il est essentiel que la gauche offre cette solution de rechange humaniste au système actuel qui est à bout de souffle. Cela me rend très très inquiet.
La gauche Française n'a pas fait son devoir depuis trop longtemps par compromission, conservatisme et fainéantise...
Aux cotés de mes enfants qui allaient voter pour la première fois, l'ordi branché sur notre écran de télé, pour "voir" en grand, le son amplifié pour mieux se "régaler" les oreilles (nos voisins de l'immeuble ont pu en bénéficier aussi), nous avons assisté en direct aux meetings de Toulouse, Marseille, et Paris "porte de Versailles", que d'émotions ! c'était galvanisant, de voir toute ces personnes qui partagent la même conception du monde surtout lorsqu'il semble qu'autour de nous, personne n'y est sensible : dans ma commune sur 24.008 votants Sarko+Le Pen = 69,43 % des suffrages !
Je suis fier d'avoir voté pour le FdG, son candidat, et ce beau programme humaniste.
Rien n'est terminé, tout commence au contraire : pour moi c'est une victoire, il y a très longtemps que je n'avais pas voté pour un candidat, ayant au final obtenu un score à deux chiffres. Alors les ronchons, les déçus, les défaitistes, ils faut qu'il reviennent sur terre et savourent au contraire le fait que nos idées soient de retour dans la "cour des grands". Ceux des partis que l'on prend au sérieux, dont on ne se moque plus, mais bien au contraire que l'on combat maintenant, certes par la calomnie, l'attaque basse et perfide, mais ils nous combattent parce qu'ils nous prennent au sérieux. Ils ont peur !
Gandhi disait: "d'abord ils vous ignorent, puis ils se moquent, ensuite ils vous combattent, et enfin vous avez gagné". Le chemin est tracé, a nous de n'en pas dévier, pas se...
Hier soir, j'étais à une réunion à Lyon - au PCF, sachant que je ne suis encarté nulle part - pour faire un bilan des élections et j'ai demandé à toutes celles et ceux qui étaient présents de me convaincre à voter Hollande au 2e tour malgré tout le dégôut que cela m'inspire - cf Collomb comparant Jean-Luc Mélenchon à Pol Pot sans être sanctionné par le PS, soit dit en passant - Toutes et tous, m'ont dit qu'ils n'auraient aucun état d'âme à voter Hollande car il faut virer Sarko, et que si l'on perd, on nous le reprochera, ce sera notre faute, blabla, blabla... Je leur ai dit que je voterais Hollande à la seule condition que tout de suite après le 2e tour (si il est élu, ce qui n'est pas fait, on sait ce que valent les sondages notamment à notre sujet !) et même dès le 1er mai, on commence à "l'emm****r grave et sec" avec des grêves, des manifs... qu'on ne lui laisse aucun répit, aucun crédit, qu'on soit le gros caillou dans sa petite chaussure et qu'on verra si il est capable d'envoyer les CRS contre nous ! Et que si je suis sorti de mon "trou" de relégation sociale où je suis depuis tant d'années avec Bac+5 et +, pour militer, tracter etc pour le Front de Gauche, c'est pas pour me marrer, minauder, calculer, mais pour me battre et si les conditions que je demande - comme nombre d'entre nous - pour "donner" mon vote à Hollande le 6 mai ne sont pas écoutées, comprises, acceptées, j'irais me promener ce jour là ! Alors, Ils ont dit oui. Je leur ai montré que j'étais...
Dans ma commune de 1500 habitants, 190 personnes ont voté FN(17.6%). Ce n’est pour moi absolument pas surprenant. Cet automne, j’étais même persuadé que ce parti obtiendrait autour de 250 voix quand j’écoutais les conversations chez les commerçants, ou à la sortie des écoles.
Par contre, j’ai été agréablement surpris que 90 personnes(8.7%) votent front de gauche, MG Buffet y avait obtenu 12 voix en 2007, 13 voix aux législatives, et le fdg 2.6% sur l’ensemble du canton en 2011.Je connais des jeunes qui auraient été tentés par un vote provocateur pour MLP si l’alternative offerte par le FdG n’avait pas existé.
Je reste persuadé qu’en l’absence du front de gauche et de la superbe campagne menée, Le front national aurait dépassé largement 20%.
En consultant les resultats par departement et en comparant 2002 2007 2012 d un clic la realite du glissement d electeurs de droite vers l extreme est clair.Ces electeurs qui ont rejete Sarkozy n ont certainement pas vote contre "l invasion " des etrangers (dont il s est " occupe" suivant la politique preconisee par l extreme droite) C est donc sur d autres aspects de sa politique qu il a ete sanctionne, peut etre sur l europe, car dans le milieu rural, ou je vis la droite avait vote NON, sans ecouter les consignes du rpr,La politique merkozy est fortement rejete dans ce milieu ,ces electeurs de droite perdu au premier tour n ayant aucun representant du non doivent etre deboussoles, mais peuvent voter CONTREhollande. Attention donc aux analyses : vote Le Pen = vote raciste peut etre trop simpliste.Cela dit hollande ne peut s exonerer de sa politique europeenne qu il soutien et nous oeuvre des perspectives pour les legislatives.Il serait interessant de lier la necessite d avoir des deputes de gauche qui ne soit pas aux ordres d un parti faisant passer la " discipline " au detriment de l interet general et la RESISTANCE du nonde gauche que nous representons Au TROISIEME tour proposons l emancipation aux electeurs, nous sommes les seuls a pouvoir le faire avec sincerite c est aussi de cette maniere que nous pouvons bloquer la derive europeenne de hollande et du ps,sinon le pire attend les français, nous sommes la SOLUTION
[Edit webmestre : Votre texte est tout à fait illisible. Cela fait des mois que j'ai renoncé à "retoucher" vos commentaires pour les rendre lisibles (contrairement à la quasi-totalité des autres), et je suis même incapable de les inclure dans ma modération tant leur lecture est malaisée. Pourriez-vous, s'il-vous-plait faire l'effort de quelques accents, majuscules, apostrophes et ponctuation ? Bref, toutes ces petites choses qui font qu'un texte est compréhensible. Ce n'est même pas une question d'orthographe...]
@ Invisible 0H22
Ce ne sont pas des "pauvres gens" qui votent Le Pen. Ce sont des gens qui ont un petit peu de bien au contraire et ils n'ont pas envie de payer d'impôts.
L'électorat de MLP est plus divers que vous ne le pensez. Examinez une carte électorale et vous verrez qu'il y a aussi des "pauvres gens" qui votent pour le FN. Ceux-là ont vocation à rejoindre la gauche. A nous de faire le nécessaire en prenant nos distances avec la gauche boboîsée et mondialisée, majoritaire à Paris...
Voilà le travail de Wauquiez et Sarkozy. Et Le Pen récolte la mise.
Vous inversez la cause et l'effet. NS court après l'électorat de MLP. Ce faisant, il banalise les idées de MLP mais il il ne fait pas progresser le vote FN. En 2007, cette tactique avait même produit l'effet exactement inverse puisque NS était parvenu à siphonner l'électorat du FN..
N'accusons à ce sujet ni les médias ni NS et sachons reconnaître nos propres insuffisances:.nous n'avons pas su parler à cet électorat, ou en tout cas à la partie de cet électorat qui provient de la gauche...et qui ne l'aurait peut-être pas quitté s'il n'y avait pas eu le tournant de la rigueur de 1983, l'Acte unique, Maastricht etc.
Où est passée la droite républicaine ? La gauche républicaine ? Comment ne pas s'insurger de voir que ce parti d'extrême-droite est célébré partout dans les médias, que tout est encore monté de toutes pièces, "score historique", "stratégie de recomposition de la droite" ? Où sont passées la droite et la gauche républicaine ? C'est à croire que seul le Front de gauche était républicain dans cette campagne ? C'est scandaleux. Le vote utile n'a pas de sens car quand on prône le vote utile le premier devoir c'est de combattre l'extrême-droite, plutôt que de la laisser prospérer dans l'indifférence ! C'est une démission absolument scandaleuse de ces partis. Et tout ça est encore monté de toutes pièces, pour donner encore plus de visibilité à ce parti attrape-tout, brassant des idées de la gauche à la droite comme l'ont fait les partis fasciste et nazi, nationaux et socialistes.
@ Menjine 0h25
Pourquoi les classes populaires, la classe ouvrière ne s'est-elle pas reconnue dans le vote Mélenchon, fdg? 88% des électeurs n'ont pas voté pour nous. Cette question,nous devons avant tout l'affronter maintenant.
Entièrement d'accord. Il y a urgence.
Le vote FN n'est pas qu'un vote ouvrier, du moins pas d'ouvriers tels qu'on se les imagine dans une grande entreprise avec syndicat, délégués du personnel, etc, etc, il faut arrêter de croire à ça, plusieurs personnes ici l'ont déjà dit, on trouve le vote FN dans les petites villes et les petits villages ou la présence d'immigrés est très marginale voire même inexistante, le vote FN c'est le vote de petits bourgeois qui sont convaincus que leurs impôts servent en majorité à ceux qu'ils appellent les assistés, le vote FN c'est une grosse proportion d'artisans, de commerçants, d'agriculteurs, enfin, tout ça pour dire que le FN a bel bien un électorat solide sur lequel il peut compter, la volatilité du vote FN je n'y crois pas, je suis moi même artisan depuis fort longtemps, je connais le milieu je le côtoie.
Cet électorat là nous ne le récupérerons pas, il ne faut pas se tromper, et il y a plus grave, cet électorat est aussi un électorat d'employeurs, le plus souvent ce sont de toutes petites entreprises qui emploient un ou deux salariés et ces salariés ont bien souvent le même type de raisonnement que leurs employeurs, n'oubliez jamais qu'un artisan est très très souvent un ancien ouvrier, or, on ne change pas sa façon de percevoir la politique du jour au lendemain parce qu'on passe du statut de salarié à celui d'employeur.
Citoyennes, Citoyens,
Que fera Hollande, pour qui il va falloir "voter", quand ce qui est dit dans cette vidéo de François Ruffin (Là-bas si j'y suis -" Le plan de bataille des financiers") va se passer ? : http://www.la-bas.org/
Allons nous le laisser tranquille, ou le secouer grave et sec ?
J'opte pour la deuxième solution, mon vote le 6 mai est à ce prix et j'espère m'être bien fait comprendre !
Vous vouliez des têtes dures, en voilà !
Bonne journée.
1er MAI : Sarkozy veut faire une démonstration pétainiste sur le travail. Saisissons l'occasion pour, d'ici là, mettre le travail au coeur du débat politique. Le capitalisme financier et le management qui va avec, ne détruisent pas seulement l'emploi mais le travail : ce qui en fait le sens, l'utilité, la beauté. D'où une santé de plus en plus malmenée au travail.
Des outils existent pour le débat, à commencer par le film de Trillat sur Place au peuple et le film du débat qui a suivi. C'est une occasion rêvée de hausser le niveau de conscience sur cette question centrale abordée dans certains discours de Jean-Luc Mélenchon.
@ Thierry9h17
Vous avez mis le doigt où ça fait mal rajoutez à cela les nouveaux retraités anciens syndiqués, mais à nouveau seul chez eux, à l'abri derrière une retraite, "à l'aise", maison, belle voiture, vacances etc.... je parle de ce que je connais...
Bonjour
Pourquoi la gauche ne prend-elle pas en compte les problèmes d'insécurité vécues dans certaines banlieues ?
Les habitants de quartiers "difficiles" ont bien le droit de vivre sereinement et de ne pas retrouver leur voiture vandalisée/brulée.
Pourquoi la gauche dénie-t-elle l’existence de problèmes culturels en France et ramène tout au social/économique ?
Ce n'est pas parque le FN fait campagne la-dessus qu'il; faut tourner la tête et se contenter de discours "fleur bleue" sur le multiculturalisme.
Pour moi, c'est une partie de l'explication du score moins bon qu'espéré pour le Front de Gauche.
Paul.G à 8 h 59 : oh OUI et on a eu chaud,un petit nombre à 2 chiffres, en 2007 j'étais avec Marie-George à la Manifestation du 1er Mai. Nous étions qqs Camarades pas nombreux à voir défiler les Npa et L.O, nous avons vu qqs personnes qui ont rejoint le Front de Gauche depuis. Or dès 2005 nous étions qqs uns qqs unes à construire cette Force Politique Unie - le FdG - avec toutes ses composantes rassemblées, ça a été très laborieux,Nous y sommes arrivés et ce n'est pas un petit bulletin de vote le 6 Mai qui va nous stopper dans la Lutte pour l'émancipation.
Fabrice Leiser les 4 Millions se sont engagés dans la Résistance. L'agenda est simple le 1er Mai, le 6 à dégager, et le 8 Mai 2012 la Résistance de 2012 rejoignant celle de 33/45;
Après ces dates le joli mois de Mai, très fleuri,de la détente,des congés payés,et ici les arrières-gardes en avant -garde seront toujours en tête pour ocuper des locaux en grève et actions diverses, seulement ne poussez pas trop derrière nous avons qqs rhumatismes et arthroses mais toujours Debout,et si un de nous tombe des milliers le remplaceront.Femmes et hommes.
Voilà pas de consigne.
Le Pen et Joly attaquées pour usage de pseudos
Des millions de Français ont voté pour l'une et l'autre dimanche. Et pourtant, elles n'existent pas. Au regard de l'état-civil en tout cas.
Des millions de Français ont voté pour l'une et l'autre dimanche. Et pourtant, elles n'existent pas. Au regard de l'état-civil en tout cas. Marine Le Pen s'appelle Marion Anne Perrine Le Pen. Eva Joly a pour nom de naissance Gro, Eva Farseth. Deux électeurs du Gard et du Vaucluse, avocats de profession, ont ainsi formé un recours auprès du Conseil constitutionnel pour que soit déclaré nul le scrutin pour "fausse identité par altération ou changement de son prénom (ou changement de son nom patronymique)".
Le nom d'usage pas valable sur acte public
Tanguy Barthouil et Vincent Puech ont ainsi construit un véritable argumentaire et détricoté l'évidence. S'appuyant notamment sur la loi du 6 Fructidor An II, les deux citoyens ont soumis aux Sages (ainsi qu'à plusieurs professeurs d'universités) une question fondamentale de droit.
"Le Conseil constitutionnel a validé la liste des candidats alors nous sommes curieux de la réponse. Les faits sont là, cela permettra peut-être à d'autres juristes de réfléchir si toutefois le Conseil constitutionnel trouvait une irrégularité dans le recours. Mais le nom d'usage n'est pas valable sur un acte public, la réalité est que sous ces deux identités-là, personne n'existe", insistent les avocats qui se sont procuré l'acte de...
@ Alba
bien d'accord avec toi et je partage totalement ta crainte et ton écoeurement...Ce matin j'écoutais France culture...invitée une certaine Madame LEVY (analyste/chroniqueuse/experte ou je ne sais quoi d'autre...) qui venait nous dire qu'il fallait arrêter de dire qu'on ne devait pas débattre sur l'identité nationale (sic)...etc...et en face : personne pour dire quoi que ce soit...sur France CULTURE ! c'est vraiment la cata et on a du pain sur la planche.
@Carlo
Vous inversez la cause et l'effet. NS court après l'électorat de MLP. Ce faisant, il banalise les idées de MLP mais il il ne fait pas progresser le vote FN.
A mon sens c'est les 2...car en le banalisant, il rend possible de plus en plus le passage de l'UMP au FN...le serpent se mord la queue...qui de l'oeuf ou de la poule comme on dit...C'est assez inextricable. Les 2 sont en cause.
@Thierry, 1281 a 9 h 17 : merci Thierry, tu donnes déjà une bonne définition de ceux (la "tranche") qui votent FN ! Merci a toi !
J'en ai marre de lire ça et là les inepties qui sont dites a ce sujet, je vais essayer de prendre le temps et de faire une description précise de ce que je "connais" du vote FN.. Parce que justement je les "côtoie" aussi et de très près et ce, depuis longtemps ! (rassurez vous, je les "vire" au fur et a mesure..) je sais qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, mais ce n'est pas éloigné de la "vérité", c'est un troupeau d'hirondelle dans ce cas !
@ Webmestre vous pouvez me "mettre dans un coin", vous aurez le temps comme ça de "trier" avant.. Bien sur "ça" ne passera jamais, mais au moins je l'aurais écrit ! de plus, ce n'est guère différent de ce qu'en dit Jean-Luc Mélenchon, sauf que ce n'est pas a mots couvert !
(J'aurais aimé une explication..Mais bon..)
[Edit webmestre : Ydaho, vous n’êtes pas le centre du monde et l'essentiel de mes journées ne tourne pas autour du "sort" que je vais vous réserver. Vous êtes ici un commentateur comme les autres, ni plus, ni moins. Alors cessez un peu de la ramener, ça commence à devenir lourd.]
Brillant. Le combat persiste, grâce à ce manifeste. Merci pour cet espoir de justice et de citoyenneté.
A @Fabrice Leiser 8h59 1275
Merci pour ton post dont je me sens assez proche. En tout cas pour la partie "non encarté" et celle d'aller emm****r directement FH avant qu'il ne pense avoir reçu un mandat pour la soupe qu'il compte nous servir.
Pour le vote, je ne suis pas convaincu que cela serve vraiment le programme du FdG de voter pour un parti qui avait dan ses cartons, avant de se tourner vers FH faute de mieux, d'aller faire élire président le patron en poste du FMI.
En plus savoir que par détestation de Sarkozy, j'irais mêlé mon vote avec ceux du FN qui voteront Hollande pour les mêmes raisons, ne m'incite pas à avaler toutes ces couleuvres. On a le temps de voir lesquels FH va tenter d'attirer le plus.
Comme c'est parti, il semble bien que l'immigration sera beaucoup plus le sujet du second tour que la spéculation de la finance et la répartition des richesses.
Et dire que l'on chantait il y a peu encore : on ne lâche rien!
De quel bois sommes nous donc faits?
Quand on compare les résultats locaux, dans ma région (ouest étang de Berre), MLP arrive en tête à Istres, Martigues, Saint Martin de Crau, Fos sur mer. Des villes plutôt riches plus ou moins bien gérées qui abritent majoritairement une population qui s'en sort économiquement grâce à des situations professionnelles s’appuyant sur un bon niveau de formation diplômante, (base militaire, aéronautique, pétrole, chimie, sidérurgie)...Port de Bouc, la ville la plus pauvre du coin, qui abrite le plus grand nombre de familles en difficultés de cette rive de l'étang, a placé Jean Luc Mélenchon en tête avec 36,5% des suffrages. Ainsi les discours de Jean Luc Mélenchon sont mieux compris au sein de cette population défavorisée! L’explication est simple, cette commune qui abrite une population d'origines diverses, avec ses petits moyens organise la solidarité et interdit l'exclusion, sur fond d'éducation populaire pour laquelle les élus depuis des années ne ménagent pas leurs peines.
Alors ça suffit, avec la complexité des discours, au boulot pour les développer avec ceux qui seraient durs d'oreilles. C'est la parole qui fait de nous des humains......d'abord.
@annie dao (1254)
Je comprends et partage vos doutes. Je m'étais juré de voter blanc ou de remettre un bulletin Mélenchon au second tour (j'ai conservé celui du matériel reçu dans cette optique).
C'était sans compter sur cette vague FN qui nous a sumergés.
Je n'ai aucune confiance en Hollande et en son faux programme... cependant, il importe de jeter Sarko et de continuer à oeuvrer pour que nos idées passent en démolissant l'argumentaire factice de l'extrême droite, et de la droite.
J'irai donc, la mort dans l'âme, déposer un bulletin Hollande le 6 mai... mais pas question de faire une quelconque campagne pour l'aider à passer.
Un seul objectif : jeter Sarko, afin que la justice puisse s'occuper de ses affaires ! Ensuite, à nous de continuer à grossir nos rangs pour être en mesure de redresser les erreurs qu'Hollande ne manquera pas de faire...
Transformons notre déception en rage de vaincre plus tard, peut-être plus tôt que prévu, on ne sait jamais !
PAA Que faites-vous du NON en 2005 ? le NON de Gauche représentait plus de 11% ! on en a perdu en route mais c" est toujours comme ça....
@Cobalt(19)
Je te comprends et les petits sourires satisfait des élus PS horripilent. Mais il ne faut pas réagir émotionnellement, ce qui compte c'est de progresser, et pour cela il faut que le PS aille au pouvoir, et sans nous. Lorsque Hollande appliquera un programme de rigueur, en bon social démocrate européen, nous serons alors en bonne position pour convaincre ceux qui ont voté pour lui de nous rejoindre. Tout cela n'est possible que si Sarkozy est chassé de l’Élisée.
Crois moi, il m'en coutera de voter Hollande, mais sa chute est à ce prix!
Hollande part en visites pour courtiser les electeurs ayant voté FN.Mais il considère probablement que l'électorat Front de Gauche lui est acquis, et que nous allons docilement mettre le bon bulletin dans l'urne sans d'avantage de garanties à gauche.Nous ne sommes pas amnésiques, et personnellement je n'ai pas oublié l"abstention dynamique", première forfaiture en ce qui concerne le traité Mercozy.Je n'ai pas non plus oublié le double langage concernant la réforme des retraites,ni celui de l'augmentation du SMIC,et la liste n'est pas exhaustive.
Milles excuses pour ceux et celles qui vont péniblement mettre le bulletin "adéquat " dans l'urne,mais je voudrais que les socialistes qui viennent sur ce blog soient prévenus.L'électorat Front de Gauche, n'est pas un troupeau de moutons, et n'a pas pour vocation de se faire tondre(de son programme).
@1270 Michel Berdagué; je n'ai pas de tout analysé l'extrême droite (elle a toujours existé, mais ne sont pas 18% des français quand même), j'ai analysé le vote des gens moins favorisés (surtout hors les grandes villes) pour le FN, Ce n'est pas pareil de tout. J’essayais de voir les causes du vote de ce gens pour le FN au lieu de le mettre pour nous. L'analyse de l'extrême droite je te le laisse si tu veux le faire. Mais je te renvoie au premier des mes postes dans ce billet, si tu veux bien. Merci
Le non au TCE a aussi été porté par un électorat d'extrême droite, et nous avons à mon avis, énormément sous estimé la part de cet électorat dans le non au TCE.
J'ai pu voir dans mon milieu professionnel, très marqué à droite, je le répète, une mobilisation comme je n'en n'avais jamais vu avant et comme je n'en n'ai plus revu depuis, le plombier polonais avait énormément marqué les esprits.
Cet électorat n'est pas forcément un électorat constant du FN, mais c'est un électorat qui se mobilise en sa faveur lorsqu'il estime que ses intérêts peuvent être remis en cause, dans d'autres circonstances il s'abstient.
Je voudrais aussi revenir sur une demande qui se renouvelle à plusieurs reprises ici, celle concernant un forum où nous pourrions discuter plus facilement que nous ne pouvons le faire ici, sur ce blog, je veux dire un endroit dans lequel nous aurions plus de facilités pour voir qui répond à nos messages, comment retrouver ces messages sans avoir trois pages à relire, pouvoir insérer des liens ou des images facilement.
Je suis conscient que cela nécessitera plus de travail du point de vue modération (webmestre) mais suis convaincu aussi qu'il y a parmi nous énormément de gens disponibles et prêts à y consacrer le temps nécessaire.
[Edit webmestre : Vous êtes tout à fait libre de créer tous les forums qu'il vous plaira, et cela a déjà été tenté à de nombreuses reprises sans succès, pour diverses raisons. En ce qui concerne ce blog, la question a déjà été soulevée à de nombreuses reprises. C'est le blog de Jean-Luc Mélenchon, et cela le restera et il n'est pas prévu d'y ajouter un forum.]
Bonjour Amis, A propos du FN. Analyser son électorat c'est bien, il le faut. Mais laissons un petit peu faire ce travail aux deux prétendants au trône. Regardez comme ils s'y emploient. C'est hallucinant. Ces deux là ne s'adressent qu'aux électeurs du FN..Ceci dit, nous devrions plutôt nous employer à expliquer ce qui se passe en Europe avec ces partis fachistes. Le peuple français et surtout ces 18 % doivent savoir que leur cheftaine n'est pas allée à Vienne simplement pour faire une valse. Ils doivent savoir que trois semaines avant les élections elle a reçu à son QG de Nanterre le leader de l'extrême-droite italienne Francesco Storace et ce n'est sans doute pas pour boire un thé. Elle s'organise. Elle organise ses alliances. Elle va bientôt changer le nom de son parti. Ils s'organisent en Europe. Soyez attentifs. Elle fait partie de l'Alliance européenne pour la liberté. D'autre part, j'ai appris hier soir par un ami qui revenait d'une réunion qu'un bruit insistant court sur le parachutage de LEPEN Père sur la circonscription de Forbach (Moselle). Le résultat du FN dans ce département est 24,73 %. et 26,08 à Forbach. Le fille n'est qu'un masque. Un retour sur l'histoire ferait le plus grand bien à nos compatriotes égarés qui n'ont rien appris ou tout oublié.
@ bof: 9H 27
Pourquoi la gauche ne prend-elle pas en compte les problèmes d'insécurité vécues dans certaines banlieues ?
Les habitants de quartiers "difficiles" ont bien le droit de vivre sereinement et de ne pas retrouver leur voiture vandalisée/brulée.
Les habitants des quartiers "difficiles" ont voté;résultats en Seine Saint Denis:
Hollande: 38.7%
Sarkozy: 19.5%
Mélenchon: 17%
Le Pen: 13.5 %
Ces résultats sont plus instructifs que n'importe quel discours !
@Annie DAO/1254/08h09
Bonjour le front.
Contribuer à mettre Hollande au pouvoir, ce n'est pas faire un cadeau aux libéraux du PS, c'est éjecter Sarko et le gang du Fouquet's. Bien sûr, personne ne prétend que cela privera la finance de son bras armé car ses relais dans la social-démocratie française sont solidement établis depuis belle lurette et fin-prêts à entrer en lice. De plus, pour ceux qui estiment que Hollande fera la même politique que Sarko à l'habillage près, et bien justement, je préfère paradoxalement que ce soit hollande qui l'assume ; c'est là qu'il ne dépend que de nous que cela ne soit pas un cadeau.
Finis le confort hypocrite de l'opposition, les belles attitudes d'indignation bon marché, les discours à 2 balles, fini de disputer avec tant de morgue le terrain de la contestation au Front de Gauche ! Vas-y Hollande, montre-nous ce que tu sais faire, fais trembler la Finance !
Oui le vote FH peut être utile, à une condition toutefois : que le Front de Gauche soit accroché toutes griffes sorties et lui pourrissent la vie sans trêve, sans rien laisser passer ; s'il choisit l'ennemi, qu'il soit lui-même l'ennemi ! La raison d'être du FdG dans ces circonstances, c'est d'animer, attiser la RÉSISTANCE, de persévérer dans l'éducation politique du peuple de France, de tenir son engagement et ne pas abandonner son peuple aux mains des Papandreou, Zapatero et autres Tony Blair que les saucissons aiment tant. Et au final, que le Peuple juge.
Pardon, j'ajoute que pour vaincre ces fachos ont besoin d'une crise économique, du chomage et d'un chef. Ils les ont. VIGILANCE ET RESISTANCE PLUS QUE JAMAIS !
Bonjours à tous,
Aujourd'hui j'ai envi de laisser un message positif. Après le temps de la réflexion je retiens tous ces points positifs :
- Le FdG à fait la plus belle campagne de ces élections
- Le FdG à fait peur à nos adversaires et nos concurrents au vu du tire de barrage que nous avons subi la dernière semaine.
- Suite à ce tire de barrage, on peut estimé que les 11% qui ont voté Jean-Luc Mélenchon constitue un socle solide sur le quel nous pouvons nous appuyer.
- La "Mélenchonisations" des esprits va bien plus loin que ces 11%. Une très grande partie de ceux qui ont voté FH sont plus proche des idées du FdG que du PS mais l'on fait pour être sur de ne plus avoir Sarko au pouvoir. Un nombre non négligeable ont hésité entre le vote FN et FdG mais ont choisi le FN suite au matraquage médiatique.
Je comprend la déception, mais elle est surtout liée à notre excès d'optimisme en fin de campagne. Pour conclure en regardant tous ces points positifs je dirai que la stratégie est la bonne et qu'il ne faut pas en changer. Bien sûr qu'il faudra faire certaines adaptations après analyse de cette campagne, mais il ne faut pas changer notre petite victoire en défaite et en conclure qu'il faut changer de stratégie.