20avr 12
Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.
J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.
Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : « C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.
Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.
L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.
L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »
Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.
L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »
Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.
Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.
L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.
Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.
Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.
L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.
Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.
Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.
L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »
Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.
L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »
Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.
Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…
L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »
Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.
L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »
Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.
L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »
Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…
L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »
Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.
L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »
Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.
Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.
L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »
Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.
L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »
Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !
Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci
yann guérin à 12h08
Le discours de MLP est le plus perfide qu'il soit pour notre République. Liberté et égalité sont contradictoires. Au plus on a de l'un au plus on risque de perdre de l'autre. Le génie de la République est de les avoir inscrits au sein de la fraternité pour qu'elles puissent progresser de concert. Alors, les piliers de la républiques qui sont déjà mis à mal par la politique libéral (moins d'égalité avec moins de services publics, moins de liberté avec moins de laïcité et de démocratie, moins de fraternité avec moins de régimes solidaire de santé et retraites) sont dynamités par l'idéologie FN. Il est donc indispensable de condamner avec fermeté le leader du front national et stigmatiser le vote anti républicain de personnes qui sont tous sauf ignorantes du contenu du programme FN et de ses conséquences.
Tout a fait d'accord avec "naif 1363" !
Les gens qui votent fdg sont en moyenne les plus politisé et "cultureux" des électeurs ! Ils visitent plus régulièrement les sites alternatifs (agoravox, le monde diplo etc...), sont curieux et actifs sur le champs des idées ! Et donc lorsqu'on leur demande de voter sur Agoravox par exemple, Jean-Luc Mélenchon est largement devant par essence, mais c'est un miroir aux alouettes ! Ce sont les grandes chaînes généralistes + les magasines people + une ambiance générale qui "fleure bon le rance " qui font les élections ! C'est pour vous dire qu'il reste du boulot ! RESISTANCE !
Je viens d'entendre le venimeux sarko dégueuler sur Jean-Luc Mélenchon sous les applaudissements hystériques de la foule. Il s'est transformé en Gerra de la politique. Il est la caricature de lui-même. Et comme toute cette droite puante, il sort des contre-vérités que les gens boivent comme du petit lait, sans esprit critique. Cet ignoble journaleux du Figaro prétendait sur une chaîne ce matin, que Jean-Luc Mélenchon avait fait une campagne intellectuelle. Il pensait dans sa petite cervelle nous insulter. Je suis d'accord avec vous monsieur, nous sommes les seuls à avoir élevé le débat, à ne pas avoir flatté ce qui est le plus vil, à ne pas avoir envoyé tout azimut vos infâmes messages puants concernant les gains faramineux des "Mohamed" via la CAF. Procédés dignes des collabos style Edouard Leclerc qui envoyaient des lettres anonymes à la kommandantur. Alors que vous, vous en êtes restés là ! Jamais, jamais en dehors des années brunes, le débat politique n'était tombé aussi bas ! Si j'avais eu une hésitation à voter contre vous ce matin. Là, je n'en ai plus aucune ! Les hésitants de ce blog, allez voir et vous verrez que vous n'hésiterez plus du tout.
bien sûr on a le coeur serré..et découvrir qu'on réside dans le département le plus raciste et le plus haineux de l'hexagone ça ne remonte pas le moral non plus;mais on est là :on existe;d'accord,pas d'accord,c'est ici qu'on se retrouve et qu'on sait qu'on continue :aurions-nous imaginé il y a seulement un an vivre un élan aussi grandiose ? moi non,je l'avoue;et voter hollande au 2nd tour..je suis mon plus grand ennemi :je cherche une pince à linge pour mon nez,des peaux de saucisse pour mes yeux,et des bouchons pour mes oreilles:tous nous savons qu'ils ont laissé passer le MES,tous nous connaissons leur aptitude à la forfaiture;il n'y a qu'a les voir d'ailleurs continuer à faire comme si nous n'existions pas,convaincus qu'ils vont pouvoir reprendre leurs petites affaires tranquillement,entre soi,entre libéraux.
les médias nous propulsent dans la clandestinité,l'anonymat,du jour au lendemain ? rien à f..:rien n'est joué,rien n'a commencé même. on bossera quand même sur le terrain:il faut du temps pour utiliser son intelligence et sa réflexion,c'est un peu plus facile quand on a la matière première pour la démonstration :et là maintenant,on ne va pas en manquer!
il n'y a qu'un seul parti qui a un vrai programme d'avenir pour tous,c'est le FdG,et Jean-Luc Mélenchon sera président de la 6ème:ça prendra le temps qu'il faudra,c'est tout.
au boulot.
@ Nuno
Merci pour le lien. Cette analyse d'E.Todd date de mars 2011 mais elle est plus que jamais d'actualité. Il faut absolument parler de protectionnisme, si possible européen, et ne pas exclure une sortie de l'euro sachant qu'"une dévaluation est toujours défavorable à ceux qui ont beaucoup d’argent".
Je retiendrais surtout son diagnostic à propos du vote FN : "Deux signes confirment le caractère secondaire des thématiques identitaires (immigration, sécurité, etc.) : le score plus modeste (à 20%, ce qui n’est quand même pas mal) réalisé parmi les artisans et commerçants et la progression importante du Front national vers l’ouest, là où l’immigration demeure un phénomène insignifiant."
Pendant ce temps là, nos banques en sursis fuient de toute part.
la facture du sarkozisme sera lourde très lourde : tout commence maintenant.
@Carlo
Je suis d'accord avec toi si on se borne à faire le total des voix d'extrème droite (+21%).
Par contre, en pourcentage d'inscrits/votants, l'évolution ayant été de plus de 24% entre 2002 et 2012, la proportion des électeurs leupénistes par rapport aux inscrits/votants a bien diminuer, passant de 19.2% à 17.90%.
Le plafond du FN est à son max à 20%, mais permet néanmoins de bloquer la scène politique, et qui fait immanquablement le jeu de l’UMP/PS qu’il prétend combattre.
Carte des manifestations et rassemblements pour le 1er mai
http://www.humanite.fr/fil-rouge/la-carte-des-manifestations-du-1er-mai-2012
@ Sylvie (1407) : Vous avez raison, cette droite est tellement ignoble qu'on se demande bien quel choix on a. Mais justement, on nous a fait le coup en 2002 et perso, j'en suis toujours pas remise. D'autant plus qu'au final, tout ça nous a mené droit à Sarko. Alors je sais bien qu'on va me dire que Chirac, c'est pas un socialiste, bla bla bla.... mais franchement entre lui et Hollande, y a même pas l'espace de glisser sa feuille à rouler. Même physiquement, Hollande a fini par lui ressembler. Alors jusqu'à quand il va falloir supporter ça ? Et Monsieur va faire des grands slurp aux électeurs du Fn pendant les 15 jours qui viennent.... Ben ça aussi, c'est à gerber.
@Carlo 8 h 11
Aucune attaque personnelle j’essaie de vous faire sentir que certaines de vos affirmations sont « limites »
Par exemple celles-ci :
« Le vote MLP (...) est essentiellement un vote antisystème » C’est très exactement ce que dit le FN.
« je prends acte d’un fait objectif » Non, vous confondez discours propagandiste et mutation stratégique. C’est là que nous retrouvons la petite musique de complaisance des grands médias autour de la «dédiabolisation». Et la formule «Plutôt MLP que le FG» ne fait que résumer leur inconscient de classe. Il ne vous viendrait pas à l’idée de penser que NS par exemple est réellement « le candidat du peuple ». Les partis d’extrême droite développent toujours et partout ce type d’enfumage. Les exemples historiques abondent et vous les connaissez sans doute.
Reportez vous aux traitements comparés par MLP de l’affaire Mera d’une part et de celle du criminel norvégien A.B. Breivik d’autre part, et vous aurez une mesure plus précise de l’étendue de la mutation. C. Fourest a enquêté récemment sur le sujet, Claire Checcaglin « journaliste infiltrée à l’intérieur du FN » aussi. Leurs conclusions sont claires …
Quant aux réserves de voix du FG elles sont prioritairement à gauche chez les électeurs du PS et dans l’abstention pas au FN. Il faut faire glisser à gauche de proche en proche l’ensemble du corps électoral En finir aussi avec cette légende ridicule des bataillons d'électeurs PC convertis FN.
...Si c'était moi, j'aurais passé du temps à montrer le vrai visage du FN. Vous m'objecterez que je suis comme eux ! Oui dans la méthode, mais les objectifs ne sont pas les mêmes. Ce ne sont pas les outils qui sont la cause de nos problèmes, c'est ce que l'ont fait de ces outils. Ce ne sont ni la télévision ni internet les impostures, c'est le contenu de ces outils de communication. Si c'était moi, je montrerais de l'enthousiasme à vulgariser "l'humain d'abord". Je ne ferais pas la gueule, ou je ne marquerais pas ma réprobation par un froncement de sourcil à chaque fois que l'imposition des plus riches serait à l'ordre du jour. Si c'était moi, j'annoncerais les vrais chiffres de mobilisation. Si c'était moi, je poserais des questions à ceux qui forgent leurs certitudes à partir de l'info diffusée par les médias de masse. Vu à la télé !
Si c'était moi, je voudrais comprendre comment fonctionnent les instituts de sondage et la façon dont il est prévisible qu'ils soient relayés. Je ferais une émission sur eux et le système qui en découle. Si c'était moi, j'inviterais tous les courants de pensée dans les émissions traitant de l'économie-politique.
Je ne vois pas d'autres raison à notre score. Dans la Sarthe, ce matin sur FI, le premier tour terminé, un maire PS avait honte d'administrer une commune ou le FN était arrivé en tête. Il n'y a aucun des fondamentaux du FN dans cette commune et pourtant ils ont voté comme les médias de MASSE leur ont...
Je viens de réécouter les merveilleuses paroles de JL au Prado. La vérité est là et ce n'est pas à nous de nous coucher devant les fachos. Ce soir, réunion du FdG à Périgueux et sans doutes dans bien d'autres villes et villages. Comme nos parents, grand- parents et arrières grand- parents se sont réunis et organisés pour combattre le mal et organiser la Résistance, faisons de même aujourd'hui et chaque jour à venir. A nous de populariser nos idéaux, en expliquant pourquoi nous aimons nos prochains et combattons la finances. Arrêtons de parler de le pen. Apprenons aux autres l'Humain d'Abord!
Résistance !
"A mon insu j'ai vu le jour qui me résume,
A mon insu j'ai respiré l'air qui m'enfume,
A mon insu il me faut vivre et puis mourir,
Me recréer des horizons juste pour rire,
Juste pour dire :"il a passé l'adolescence".
De vous à moi, n'est-ce pas ça, la décadence ?
Affublée de croyance et d'ambition humaine,
Maquillée de science et de raison certaine,
La vérité s'inscrit sur le front du plus fort
Et le plus faible boit pour se souler à mort.
La mort, c'est d'étouffer la révolte qui gronde
Car chaque enfant qui naît est le germe du monde."
...
Résistance !
@langue-rouge 8h37
Le réalisme doit tenir compte de plusieurs choses et notamment de ce que nous observons sur le terrain. Bien sûr les medias ne nous diront pas que 1/3 du vote Hollande est un vote utile pour placer Hollande en tête, et non un vote de conviction. J'ai pour ma part plein de témoignages dans ce sens dans mon village et dans ma famille. Ce vote là, des électeurs socialistes du NON de gauche en 2005, peut nous revenir si nous menons bien la campagne des législatives.
1/3 des 28% cela fait au moins 9% donc aux législatives nous pouvons être en moyenne à 20% = 11% + 9%
Bien sûr cela sera accentué dans les circonscriptions où le sortant socialiste se sera abstenu à Versailles ou abstenu dynamiquement sur le MES. Nous pouvons donc être en-tête de la gauche dans beaucoup de circonscriptions.
D'autre part nous pouvons la jouer donnant donnant ou retour d’ascenseur si vous préférez avec ces camarades socialistes là. Bon on vote pour Hollande au 2e tour, pour chasser Sarkozy, malgré que vous nous ayiez abandonné quand on vous a appelé à l'aide pour être devant MLP, mais en contre partie vous vous engagez à voter FdG aux législatives.
Cette analyse et ce langage franc avec nos camarades socialistes du NON, je pense notamment à Filoche, est me semble-t-il très réaliste et devrait être compris.
Tant de messages d'abstentionnistes. c'est pourtant clair, mettre le bulletin Hollande ce n'est pas valider son programme, ça siginifie VIRER Sarko.
Après, il ne s'agit pas de dire que Hollande ne fera pas si ou ça, qu'il va baisser son pantalon devant la finance... on le sait tout ça. Le PS est un parti libéral, point barre qui appliquera pdt 5 ans son programme.
Ce qu'il faut regarder, c'est la stratégie du FdG sur 5 ans avant les prochaines élections:
Avec Hollande au pouvoir, le FdG pourra consolider son poids à gauche, en se positionnant dans l'opposition et ne pas laisser cette place à LePen. Ainsi, nous avons 5 ans pour devenir l'unique parti de gauche, éduquer les consciences et marquer les esprits par nos positions humanistes et économiques. Avec Hollande aux commandes nous avons la possibilité de faire entendre nos idées au plus grand nombre en pointant tous les renoncements du PS qui ne vont pas manquer.
Par contre si Sarko gagne; il va continuer son détricotage de la société et il va falloir encaisser coups sur coups au quotidien.
Avec Sarko au pouvoir, faire entendre la voix du FdG va devenir plus difficile : Sarko va donner le tempo médiatique et dictera ses thèmes aux médias. Avec sarko, le PS sera positionné comme le parti d'opposition à gauche et le FdG aura beaucoup plus de mal à donner à entendre ses propositions au plus grand nombre.
Virer Sarko= condition essentielle pour que le Fdg devienne LE parti de la Gauche
@ naïf
Je peux vous dire que si c'est moi qui dirigeait les médias, j'aurais montré des images de JL Mélenchon souriant et plein d'humanité.
Et si vous souteniez MLP l'auriez-vous montrée comme elle a été montrée? Auriez-vous moqué son programme économique parce qu'elle osait proposer une sortie de l'euro,?
La vérité est :
1) que les candidats ne sont pas traités à égalité par les médias, ceux qui sont susceptibles d'accéder au second bénéficiant d'une plus grande respectabilité;
2) que l'idéologie dominante imprègne à la fois l'opinion et les médias de masse qui la reflète plus qu'ils ne la forment. Nos idées sont contraires à l'idéologie dominante, mais c'est aussi le cas de celles du FN, en tout cas d'une grande partie d'entre elles (le protectionnisme, la sortie de l'euro, mais aussi la peine de mort etc.).
Il est peut-être réconfortant de croire que MLP était la candidate des médias mais ce n'est pas vrai. Au demeurant, les médias ont trouvé beaucoup plus de qualités à Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il s'est attaqué principalement au FN...
@Naif 13h26 et la suite...
Merci beaucoup camarade! Te lire est un plaisir. Je te soutiens à 300%.
"Car chaque enfant qui naît est le germe du monde."
Merci Lysette je vais envoyer cette poésie à mon premier petit fils qui a voté Jean-Luc. Les 6 suivants sont encore trop jeunes pour voter. Du bonheur et de la joie la Révolution sera joyeuse et sérieuse dans l'efficacité.
A Cabestan
L'Humanité " est le journal du PC
, L"Humain d'abord " pourrait /devrait etre celui du Front de Gauche
Il me semble que la nuance est assez perceptible, sans offencer personne et fédératrice pour le bénéfice de tous !
amicalement
Bonjour à tous,
Battre NS en prenant un bulletin FH est un impératif politique pour l'avenir. Je n'aurai donc aucun état d'âme le 6 mai à faire ce que nous demandent le FdG et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Pour l'analyse des résultats du premier tour, et les interrogations que nous pouvons avoir quant aux résultats du candidat du FdG et du FN, les choses sont plus compliquées.Je vais prendre l'exemple de "la viande hallal" pour être concret avec le risque de me faire taper sur ma vieille tête de 63 printemps. Je me considère comme un citoyen normal, pas plus intelligent ou pas plus bête qu'un autre. Cette affaire ne m'a pas mis à l'aise. Je n'ai pas été satisfait par la réponse de Jean-Luc Mélenchon sous la forme humoristique "des frites molles". Nous n'avons pas pu ou pas su répondre. Ce n'est peut-être qu'un détail mais le détail a toujours une importance. Nous avons minimisé ou écarté beaucoup d'autres détails car nous étions parfois un peu hypnotisés par des visions avant gardistes. Le travail politique d'une avant garde doit concerner certes le fond mais aussi la forme et ne doit jamais se couper des masses au risque de ne plus être écoutée. Pourquoi tous les candidats ont-ils laissé la mère Le Pen se vautrer avec délice dans les problèmes sur l'insécurité que beaucoup de gens connaissent ? Le pragmatisme nous a fait défaut.
Voilà j'essaie modestement de comprendre le pourquoi du comment pour m'encourager à ne pas penser que mon pays devient fasciste.
Salut fraternel et...
sans offenser personne.....
Pour le moral http://www.fakirpresse.info/les-graines-de-l-espoir.html
"tous les journaleux des médias sont de gauche,c'est pour ça qu'ils n'ont pas cessé de taper sur Sarkozy..."</em
émission de Mermet mardi 24avril à 15'25"du début,écoutez ce que dit une électrice de Sarko.
Pour tous ceux qui n'ont pas cru que les télés et radios publiques n'étaient plus qu'une propagande du pouvoir actuel
et sont restés sur l'interprétation qu'en donnait les Halimi,Bourdieux;Carles etc..
@ Yann 1367 : tout à fait !
@ Michel 1404
"Il est donc indispensable de condamner avec fermeté le leader du front national et stigmatiser le vote anti républicain de personnes qui sont tous sauf ignorantes du contenu du programme FN et de ses conséquences."
Condamner avec fermeté le discours du leader du FN oui. Stigmatiser le vote "anti-républicain" de personnes qui sont tout sauf ignorantes du contenu du programme FN : Non ! A part une minorité qui savent où veut aller le FN, tous les autres se font abuser...Combien comprennent que derrière l'augmentation des 200.00 euros de leur salaire, ce sont sur leur salaire différé que cela va se faire ? Combien comprennent la mécanique des flux migratoires, leurs raisons profondes ? etc etc...Les stigmatiser, c'est alors les pousser à se cacher davantage dans leur vote, les pousser à agir que dans les urnes...Il faut les amener avec nous, leur ouvrir les yeux, les éclairer...Ce sont des gens comme nous, sauf qu'eux sont complètement perdus, désillusionnés par la droite et la gauche..n'ont pas forcément une conscience politique élevée...Un fond raciste ? Sans doute pour certains oui....mais un racisme de "circonstance", inexcusable certes, mais qui peut être dissous si ces gens là comprennent leurs erreurs de jugement. Ne leur jetons pas la pierre. tendons leur une main fraternelle, aidons les à sortir des griffes du FN ! C'est aussi une des missions nobles de notre Front de Gauche !
@suite des posts @naif 13h26 et 13h56.
...pourtant ils ont voté comme les médias de MASSE leur ont suggéré.
Je repense à cette personne qui travaille dans une maison de retraite et qui s'exprimait sur ce blog, où on est allé cherché des personnes pour aller voter et qui n'ont aucun autre moyen d'appréhender le monde qui les entoure que les médias classiques de masse.
Je pense à toutes ces personnes, retraitées qui entre "plus belle le vie" et " les feux de l'amour" regarde le journal de FR3; oui FR3 car autrement ils ne pourraient pas regarder "plus belle la vie" qui commence à 20h00. Regardez une fois le journal de FR3, la cible c'est les retraités. Pire que TF1 et FR2 c'est dire ! Lors de la grippe H1N1 le présentateur vous la foutait avant qu'elle arrive. Pire que la "France à peur" de Gicquel. Souvenez-vous des dégats familliaux qu'ont généré ces infos à l'époque. Comme la vache folle et ces génocides de bovins au nom de la régulation des prix. Même dans les cantines ont s'est divisé.
Oui, les médias ont une importance capitale dans le choix des électeurs.
Dans toute révolution, la première prise ce sont les médias.
Je connais des personnes, beaucoup, qui me décrivait le monde ainsi que les élections en cours comme la télé le leur décrivait. Bayou 14% disaient-ils. Pourtant ils savent que la télé leur ment. Mais cela reste la référence. Même nous, nous nous satisfaisons d'un compliment de leur part. Si eux le disent alors !... ça résonne...
mise au point,
1) L'HUMANITE il y a bien longtemps que le journal n'est plus "l'organe central du parti communiste"
2)Son fondateur est JEAN JAURES
bonne lecture......
@ Colonel Walter Kurtz dit:
Je suis d'accord avec toi si on se borne à faire le total des voix d'extrème droite
Pour mesurer une évolution, il faut tenir compte du nombre de voix. En revanche, pour évaluer des rapports de force, il faut raisonner en pourcentages.
Je crois, pour ma part que la situation est bien pire que l'on ne le pense, je me trompe peut être, mais en discutant à droite à gauche, concernant les electeurs du FN,il y a de leurs part, premièrement un vote pur et dur, deuxièment un vote contestataire, troisièmement, (et la, je vous demande,de le constater par vos propre yeux), un grand nombre de personnes qui on pris les élections présidentiel pour terrain de jeux,leur but morbide étant de faire le meilleur score juste pour faire parler d'eux!
@ouion peut
L'Humanité " est le journal du PC, L"Humain d'abord " pourrait /devrait etre celui du Front de Gauche
Je préfèrerais, pour ma part, "France humaine".
Depuis des mois je serine sur ce blog que pour moi se sera Jean-Luc MELENCHON au premier et au deuxième tour. Quelque soit le cas de figure, je garde un bulletin MELENCHON a glisser ds l'enveloppe au second tour le 6 mai prochain. Aujourd'hui, comme notre porte parole - candidat, je pense qu'il nous faut finir le travail et virer sarko, comme un malpropre. D'habitude, au 1er tour, on choisit et au 2ème, on élimine...et bien une fois n'est pas coutûmes...le 6 mai prochain je dégage Sarkozy. Ce grand prédateur a fait assez de mal à notre pays et à sa démocratie pour ne pas le voir repiquer un quinquénat supplémentaire. Lui et toute sa clique doivent dégager le plus vite possible et sans espoir de retour.
Au vu des résultats des deux candidats d extrême droite qui réunissent environ 47% des votants, je considère que l'affaire du forcené de Toulouse a eu des conséquences directes sur le vote. J'exige donc deux réponses : pourquoi le forcené n'as-t-il pas été appréhendé tranquillement en sortant de chez lui, sans prévenir la presse sans prévenir personne ? Pourquoi le forcené n'a-t-il pas été endormi avec un gaz, ou encore mené à l'épuisement un siège beaucoup plus long ?
@ HYBRIS
Le vote MLP (...) est essentiellement un vote antisystème » C’est très exactement ce que dit le FN.
Et alors ?
Non, vous confondez discours propagandiste et mutation stratégique.
Le discours n’est plus le même. Vous savez d’ailleurs sans doute que cela a été reproché à MLP et qu’elle était en conflit à ce sujet avec B. Gollnisch. Même s’il ne s’agit que de propagande, ce que je ne nie pas, ce changement de discours est en soi un fait objectif, susceptible de produire des effets, qu’il a d’ailleurs, à mon avis, produits.
C’est là que nous retrouvons la petite musique de complaisance des grands médias autour de la «dédiabolisation».
Appelez cela comme vous voulez.
«Plutôt MLP que le FG»
Pour la droite, c’est surtout : « plutôt FH que Jean-Luc Mélenchon »
Quant aux réserves de voix du FG elles sont prioritairement à gauche chez les électeurs du PS et dans l’abstention pas au FN.
S‘il faut compter sur le vote de l’électorat mondialisé et boboïsé parisien pour faire triompher les idées du FdG, nous risquons d’attendre longtemps…
En finir aussi avec cette légende ridicule des bataillons d'électeurs PC convertis FN.
Je crois qu’il faut surtout commencer par regarder la réalité en face…
Au vu des résultats des deux candidats d extrême droite qui réunissent environ 47% des votants, je considère que l'affaire du forcené de Toulouse a eu des conséquences directes sur le vote. J'exige donc deux réponses : pourquoi le forcené n'as-t-il pas été appréhendé tranquillement en sortant de chez lui, sans prévenir la presse sans prévenir personne ? Pourquoi le forcené n'a-t-il pas été endormi avec un gaz, ou encore mené à l'épuisement un siège beaucoup plus long ?
Merci Vand 59
D'ailleurs, il suffit de remonter un peu sur cette page pour lire l'interview de Jean Luc Mélenchon par des journalistes de L'Humanité.
C'est à nous d'en faire l'outil dont nous avons besoin en achetant ce journal pour le financer !
Le Monde, Libération sont-ils ce qu'ils étaient il y a 30 ans ? Leurs lecteurs sont-ils les mêmes ?
@naif
Il ne faut pas généraliser. Il en est des retraités comme du reste de la population française. Il y a ceux qui possèdent une culture politique et sont capables de réfléchir par eux-mêmes et les autres.
Camarades, que vous arrive-t-il, ici aussi ? Je n'en crois pas mes yeux de lire certains commentaires qui s'interrogent sur l'insécurité ! M. Mélenchon a fait la plus belle campagne parce qu'à aucun moment justement il ne s'est laissé aller à cette dangereuse agitation du flambeau du fantasme fanatique.
J'invite chacun à prendre le temps de décortiquer pour son département la localisation du vote FN et sa mise en relation avec le nombre d'inscrits. Je viens de le faire pour la Loire et c'est édifiant : 1. Le pourcentage de vote FN est inversement proportionnel au nombre d'inscrits. 2. Les communes dans lesquelles le vote FN passe derrière celui du FdG sont des communes urbaines et populaires, de celles où on côtoie l'Immigré tous les jours. 3. Les communes qui font monter MLP à hauteur des 30% sont des communes rurales, mais pas d'une ruralité agricole, d'une ruralité de "qualité de vie", de celle où l'on vient se terrer parce qu'on a peur de l'Autre.
Mes conclusions (provisoires) ? Le vote FN n'est surtout pas un vote protestataire, cela devient irresponsable de continuer à fredonner cette rengaine. C'est un vote xénophobe, un vote de repli qui se construit sur la peur de l'Autre, un Autre qu'on ne voit QUE dans les media.
Je remercie encore une fois M. Mélenchon d'avoir aussi ouvert la brèche de ce côté-là et de n'avoir à aucun moment prononcé le mot d'insécurité ; c'est en pleine cohérence avec sa rigueur intellectuelle de ne...
Dimanche matin sur la chaîne public-sénat il y avait une émission sur la City de Londres. Edifiant ! Que d'électeurs auraient pu encore basculer tant ce que le Front de Gauche affirme était corroboré. Là-bas aussi il y a des gens en lutte, on oublie de nous les montrer. Hier dans "c'est dans l'air" la sentence est tombée : les discours de J.L. Mélenchon sont trop compliqués à comprendre pour les classes populaires, il ne s'adresse qu'à des intellos-bobos avec bac plus..., avec quel mépris ces mots-là étaient prononcés ! Parce-que bien sûr dire aux gens si vous êtes dans la m..... c'est la faute de votre voisin "d'apparence étrangère" et non pas de la finance internationale, ça c'est accessible ! Le journaliste du Nouvel Obs en a été tout gêné dites-donc ! Il a même tenté mollement de contrer. En 39-40 ceux qui chantaient "Maréchal nous voilà" étaient plus nombreux que ceux qui criaient "Résistance" mais ce sont ces derniers qui ont changé les choses. Accrochons-nous, et même à contre-coeur on fait notre devoir, on contribue à virer Sarko (10 ans ça suffit!), il y a tant à faire encore.
@Carlo
Permettez moi de vous dire que je ne partage pas votre "vérité".
1) Le fait que les médias façonnent l'opinion et déterminent ceux qui accèdent au deuxième tour est apparu de manière concrète. Ensuite, je trouve curieux l'idée que l'on puisse offrir une grande "respectabilité" à ceux qui cite Brassiliash sous prétexte qu'ils soient susceptibles d'accéder au second tour.
2) Certaines idées du FN ne sont pas contraires à l'idéologie dominante. Le FN est un parti de droite qui défend les intérêts du Capital. Par ailleurs, l'idéologie du FN entretient la théorie du choc des civilisations qui propose comme vision du monde, une opposition entre "l'Orient" et "l'Occident".
Non la France ne devient pas fasciste, elle a été seulement abandonnée par une gauche molle qui pensait que la lutte des classes était terminée. Le PS a abandonné ce qui constituait son essence "le social", il a abandonné les classes populaires pour s'adonner à l'ivresse de la politique libérale(je ferais aussi bien que la droite). FH aura bien des difficultés pour gouverner car il a perdu les divisions de militants qui pouvaient porter un projet. Aujourd'hui, il ne bénéficie que d'une clientèle qui peut le lâcher à tout moment pour voir ailleurs. Le combat du FdeG prend tout son sens.
@ Un gens
On peut légitimement se poser des questions sur la façon dont a étév effectuée l'arrestation du forcené de Toulouse. Mais il est certain que l'intérêt de NS n'était pas de faire monter le FN (NS n'est pas FM). La hausse du FN par rapport à 2007 l'a en effet empêché de remporter le 1er tour. En revanche, il n'aurait certainement pas vu de mauvais oeil un rééquilibrage de la gauche au détriment de FH et au profit de Jean-Luc Mélenchon. C'est aussi ce que j'espérais (mais pour des raisons différentes).
Nous voulons nous remettre au combat mais que faire ? c'est la question léniniste qui a été reposée par Mélenchon dans l'entretien à la télé hier soir (voir en haut du billet ici).
Moi je me pose la question, car si Mélenchon, le fdg, les partis qui le composent ne peuvent qu'appeler à voter Hollande, nous autres les électeurs, on n'est pas obligés d'aller voter comme des soldats à Reichoffen, car s'il n'y a rien à vendre, à céder, ou à acheter, il faut bien "que ce soit à Hollande de faire l'effort de nous convaincre" et moi, à cette heure je ne suis encore pas du tout convaincue par Hollande : ni sur l'Europe et sa capacité et même sa volonté d'y résister, le PS n'est en rien opposé au capitalisme, ce qui est un comble pour un parti "socialiste", il n'agit pas contre la xénophobie qui se propage, et passe des alliances préalables avec les verts sans tenir compte des rapports de forces actuels après l'extraordinaire progression du fdg depuis les dernières élections.
Oui nous devons rester et marcher dans une "autonomie conquérante" selon les termes de Jean-Luc Mélenchon dans l'entretien avec Pujadas.
Pour l'instant je pense que cela se réalisera aussi bien sans aller voter Hollande. Qu'il sache aussi que nos votes individuels ne lui sont pas acquis d'emblée,qu'il fasse ses calculs, et qu'il réfléchisse au fait que les députés socialistes ne seront élus qu'avec le fdg. Bref, qu'il convainque.
carlo à 14h08
"Et si vous souteniez MLP l'auriez-vous montrée comme elle a été montrée? Auriez-vous moqué son programme économique parce qu'elle osait proposer une sortie de l'euro,?"
"J'adore ce débat."
Oui, parce que les médias savent que c'est un débat démagogique et que ça la met en phase avec le peuple. Dénigrer cet aspect économique c'est la valoriser contre l'élite. Et ça plait aux électeurs contris par l'euro.
Combien de fois a t-elle fait référence aux écrits de M.Langlet lors de son passage à DPDA.C'était révélateur de son appartenance à la mouvance libérale. Les attaques n'étaient pas plus virulente pour elle que pour nous, elle étaient inégales dans l'air du temps. Dans l'inconscient collectif, il est plus facile de sortir de l'euro que d'augmenter le smic à 1700 euro. La gymnastique intellectuelle est déséquilibrée. Un raisonnement gestionnaire de commerçant ou d'artisant "avant c'était mieux", contre un raisonnement de politique monétaire d'expert. Y'a pas photo !
Si j'étais journaliste de gauche j'aurais posé la question suivante: JM Le Pen disait en 2002 "je suis économiquement de droite et socialement de gauche". Comment faites-vous pour lier cet antagonisme? Et j'aurais tiré le fil.
1400
Lecabestan
ok j'ai fait ma petit visite, et j'ai lu un très article sur "le compromis" et la "compromission". Excellent.
Je peux laisser mon point de vue à tous : l'élection va se jouer a très peu de voix...alors si vous voulez 5 ans de
Sarko et bien, n'allez pas voter. Moi non, je n'en veux pas. Et sans aucun état d'âme je me pointerais au bureau
de vote. Après il y a les législatives et là c'est une autre paire de manche.
Courage à tous. Et merci pour tous vos liens précieux et sympas.
Bien venito on the blog pour y lire bonne humeur et joie de vivre, et bla bla bla, salsifi, Connaissez vous les assemblées citoyennes savez vous qui sera representant fdg de votre prochaine assemblée à laquelle vous participez forcément...? déja nous devons nous concerté le 1mai quand nous nous retrouvons, pour anticiper la prochaine reunion avec ceux que nous devons prevenir chez nous par une strategie de com, sans que ca nous coute, et de negocier le prix des patates pour on sait jamais
Ben... M'indiquait pourtant encore 10 caractères, le compteur...
Je refais la fin :
Je remercie encore une fois M. Mélenchon d'avoir aussi ouvert la brèche de ce côté-là et de n'avoir à aucun moment prononcé le mot d'insécurité ; c'est en pleine cohérence avec sa rigueur intellectuelle de ne s'appuyer que sur des faits avérés.
Et concernant le 6 mai, les amis, je voterai contre Sarkozy, et des deux mains, parce que cette droite qui accélère en ce moment son travail de haine de l'Autre et de saccage républicain est un danger très grave.
Et que l'équation est simple : ne pas voter CONTRE Sarkozy, c'est tout simplement voter POUR.
Pourquoi le score du FN,nous étonne t-il?
Non,le pays ne devient pas faschiste,et pourtant,les proches de Sarko(Buisson,Guéant entre autre),on fourni depuis 5 ans,le papier,le petit bois et les allumettes.Attendons nous à un entre 2 tours parfaitement répugnant,pour draguer sur les terres de MLP.
Depuis un an,Marine le PEN,a pris la place que lui ont laissé prendre les autres partis.Elle a--un comble-- investi les thèmes républicains(égalité,laïcité,respect des lois de la République...),sans que personne ne moufte. Les journaleux,dégoulinant de bien-pensance,ont souligné,"son souci de dédiaboliser le FN",le fait "qu'elle ait mené une trés bonne campagne" etc...etc;Tout en l'ostracisant sur les plateaux TV. Le seul qui lui a cloué le bec,c'est J-L Mélenchon.Mais en s'attaquant trop à elle,il a,hélas,fait une erreur stratégique(son électorat a réagi).
Le score du FN--donné pour mort,en 2007,par les grands partis--est le résultat affligeant de la faillite des politiques.
Si leur intérêt pour le bien général,passait avant le leur,ils perdraient les peaux de saus.qui les aveuglent.Ils n'ont pas su tirer les leçons de leurs erreurs.Il n'y avait qu'à les voir s'auto congratuler Dimanche soir. Ils sont pathétiques et surtout de plus en plus INCOMPETENTS.
Pour ma part,ma décision est prise:le 6,je voterai FH,à reculons,mais je le ferai;comme je me suis forcée à voter Chirac,en 2002.
Je crois que c'est une question de survie.La France est au bord du goufre.
@Hélène à 14h42
Merci pour cette analyse qui me semble pertinente. j'observe la même chose dans les villes et localités dont j'ai étudié les résultats. Nous ne devons pas nous tromper de cible, une très grosse part des électeurs FN n'a jamais affaire aux "étrangers" ni à l'insécurité. Ce que les gens ont dans la tête procède du même mal qu'en 38. De la graine de fascistes, prêts à jouer les chefs de gare, comme l'a fait remarqué un commentaire hier.
@ Nath (1417) : tout à fait d'accord, il faut virer Sarko, mais quel en sera le prix ? Parviendrons-nous à nous imposer en force aux législatives ? Si oui, alors je vote sans hésiter pour Hollande. Il se cassera les dents à l'exercice et bon débarras. Si non..... ben j'irai faire une prière à la Mecque.
@ Borgill 777(1426) : je ne suis pas si sûre que les électeurs du FN soient si largués qu'on voudrait le croire. Tendre une main secourable, pourquoi pas, si l'autre n'en profite pas pour te faire tomber à l'eau dans la seconde qui suit. Mais d'après ce que j'observe, le climat se tend et pas qu'un peu. A Toulouse, une bande de cinglés, les "identitaires", ont ouvert un local. Ils se déguisent en occitanistes cultureux et vont se balader à Arnaud Bernard à des heures tardives en faisant ratonnades et saluts nazis. On fait quoi avec eux ? Un cours d'éducation politique ?
Hélène dit à 14H42
"Le vote FN n'est surtout pas un vote protestataire, cela devient irresponsable de continuer à fredonner cette rengaine. C'est un vote xénophobe, un vote de repli qui se construit sur la peur de l'Autre, un Autre qu'on ne voit QUE dans les medias."
Merci Hélène !
Plus de cinq millions de sourds et ou autres mal-entendants, handicapés dans notre pays. Bruno de Stabenrath deuxième salve sur France Inter aujourd'hui.
J'espère que le Front de Gauche mettra la tannée qu'il mérite au parti de la fille du borgne aux législatives.
Bonne journée.