20avr 12

Veillée rouge

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Cette note est la dernière que je suis autorisé à publier avant le premier tour de l’élection présidentielle. A partir de minuit ce soir, les commentaires seront coupés pour respecter la loi. Ils me manqueront ! Car je les lis avec intérêt chaque soir pour me faire une idée de ce qui se discute entre vous et pour y piocher des arguments et même des formules. Ici je vous dis un mot de ce que je ressens. Puis je me propose de vous ébahir avec le revirement de François Hollande sur la Banque centrale européenne. Enfin je publie l’entretien que j’ai donné au journal « L’Humanité » paru vendredi matin. En effet il exprime avec justesse et clarté le bilan que je fais à cette heure de notre travail commun dans cette campagne. Comme je ne saurais mieux dire depuis, j’en fais une sorte de déclaration à l’usage de ceux qui me liront. Ajouté aux arguments du meeting de la Porte de Versailles, j’estime que cela constitue presque une sorte de manifeste politique.

J’ai noté ces lignes de retour du rassemblement Porte de Versailles. Je n’avais pas fini d’éponger l’émotion qui m’habitait de façon si étrange par sa douceur et la tranquille sérénité qu’elle diffusait en moi. Nous avions été si tendus dans la préparation de cet événement qu’il n’y avait rien eu de prévu pour le moment d’après. Je dînais donc tard avec quelques très proches qui se trouvèrent disponibles au dernier moment après toutes les séances de réglages qui suivent ces sortes d’événements. Chacun entrecoupait son propos des nouvelles arrivées de nos amis qui organisaient des diffusions publiques en région dans les villes. C’était pour moi le plus suffoquant ! 1500 sur la place de la Révolution à Besançon, 2000 au Mans ! Ailleurs on me donnait aussi des chiffres qui coupent le souffle. Par téléphone dans le Doubs puis à Paris avec les jeunes responsables locaux de la mobilisation et de l’organisation parisienne, tous ne parlaient qu’une langue, si jeunes qu’ils soient, celle d’hommes et de femmes qui avaient le sentiment d’avoir écrit de leur propres mains une grande page d’histoire de la gauche. Et moi aussi je songeais que, dans cette vaste halle de la Porte de Versailles, s’était tenu le plus grand meeting parisien de l’union de la gauche dans les années soixante-dix. Nous étions plus nombreux cette fois-ci, si j’en crois ce que m’en a dit Jack Ralite venu me saluer après la fin du rassemblement. Dans la salle il y avait une émotion à couper au couteau. Que de larmes versées dans les rangs que je pouvais discerner devant moi. On ne parvenait plus à se quitter à la fin, après les hymnes. Les commentaires de ma précédente note raconte ces scènes dans les rames du métro et du tram à la sortie, ces internationales chantées à gorge déployées et reprises à pleins poumons par tous ceux qui se trouvèrent contaminés ! Pour une fois je me suis attardé à méditer sur ma propre place dans tout ceci, moi qui ai pour règle de ne pas me regarder vivre pour vivre vraiment. Pendant que j’y songeais on me dit que « Télésur » avait diffusé mon discours en Amérique du Sud ! Ainsi va notre vie de militant qui donne aux actes de notre engagement une sorte d’effet retour et de boucle harmonieuse entre nos actes. En un soir étaient effacées les odieuses traces des « limaces » de la calomnie comme disait Jaurès, qui m’ont accablées toute la semaine. Dans la chaleur des témoignages qui remontaient à moi, qui maintenant ne voit plus rien que ce qu’on m’en dit, je sentais quel énorme événement a été cet instant d’un bout à l’autre du pays parmi les nôtres. Au « Prolé » à Nîmes, ceux qui s’étaient rassemblés autour d’un écran pour suivre la télétransmission criaient et répondaient en même temps que la salle à Paris. Les mêmes témoignages viennent de Grenoble et de Marseille comme on m’en bombardait par SMS les échos émerveillés. Feu d’artifice final de la campagne de premier tour qui achève dans la ferveur ce qui a été commencé de même.

Le lendemain soir je n’en croyais pas mes oreilles. Un ralliement inouïe à l’une de nos thèses essentielle : « Le candidat PS à l'Elysée François Hollande s'est prononcé vendredi sur Europe 1 pour une baisse des taux de la Banque centrale européenne afin de soutenir la croissance. Interrogé sur les moyens de soutenir la croissance, M. Hollande a affirmé que la BCE avait "deux moyens de le faire : le premier, c'est de baisser les taux d'intérêt, si nous pensons qu'effectivement il peut y avoir, par ce biais-là, un soutien à la croissance, et moi j'y suis favorable. Donc à la Banque centrale européenne d'aller dans cette direction", a déclaré M. Hollande. "Mais il y a une deuxième façon qui serait de prêter directement aux Etats plutôt que de passer par le truchement qui a été choisi d'un soutien aux banques", a-t-il ajouté. Selon lui, "c'est quand même invraisemblable que la Banque centrale européenne inonde le marché de liquidités" avec des "banques qui empruntent auprès d'elle à 1% et qui reprêtent aux Etats, notamment espagnol, à 6%". "Il y a un moment où on ne peut pas accepter des phénomènes de rente à ce point", a dit le candidat socialiste. Il "serait plus judicieux, plus efficace, plus rapide que la BCE prête en premier et dernier ressort". » On se demande pourquoi il a attendu la veille de la clôture de la campagne pour en parler. Et pourquoi cet argument n’a jamais été évoqué avant cela compte tenu de son importance, notamment quand la Grèce se débattait sous le grotesque gouvernement Papandréou, pourtant socialiste, ou du temps où les socialistes gouvernaient l’Espagne et le Portugal et mourraient cuits à petit feu sous la trique de l’Union européenne dont ils appliquaient avec zèle les ordres cruels. Doit-on s’en réjouir ? Evidemment oui, car cela apporte de l’eau à notre moulin et aide à structurer une politique d’affrontement avec le gouvernement allemand en Europe. Faut-il le croire ? Je ne le recommande pas. En effet, la suite de son propos sent l’arnaque habituelle. François Hollande affirme : « Cette position, je la défends depuis des années ». C’est un bobard. Je ne l’ai jamais entendu la formuler et je mets au défi quelqu’un d’en trouver la trace. Son humour à l’égard de Sarkozy n’en est que plus suave lorsqu’il s’exclame : «  C'est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe aussi en Grande-Bretagne », avant de persifler : « Le candidat sortant vient de la découvrir, tant mieux si cette campagne présidentielle a permis d'avoir plus de lucidité ». Tu l’as dit ami ! Que ça te fasse du bien à toi aussi, voilà qui est évident.

Comme il faut un propos comme conclusion d’étape, j’ai décidé de publier l’entretien que j’ai mené avec Patrick Apel-Muller et Mina Kaci du journal « L’Humanité ». C’est un travail remarquable qu’ont réalisé ces deux journalistes. Pour une fois je me reconnais très bien dans la logique du questionnement et j’ai eu plaisir à répondre pour éclairer mon point de vue. Je forme le vœu que ces lignes vous aident à votre tour à comprendre mon état d’esprit dans ces heures de veille et d’attente.

L’Humanité : « Nous arrivons au terme du premier tour. La campagne du Front de Gauche est appréciée par l’opinion comme la plus dynamique de toutes, mais estimez-vous qu’elle a changé la donne, qu’elle a « renversé la table » ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons fait vivre dans le pays des thèmes politiques qui ont changé le regard des citoyens, quelles que soient leurs options politiques. L’idée qu’il existe deux camps, celui du peuple et celui de l’oligarchie, est désormais très largement partagée. La dénonciation de l’hyper-richesse et de la richesse sans justification est maintenant générale. Je ne cite que ces deux exemples car l’impact a été si fort que les autres programmes politiques ont évolué, alors que ces deux thèmes étaient jugés populistes au départ. De même, notre discours d’unité républicaine du peuple français, quelles que soient les religions et les origines, a marqué les esprits. Ce qui a changé, c’est le regard que ceux qui se sont rassemblés, qui étaient dans le mouvement, portent sur eux-mêmes, pas sur nous, mais sur eux, du fait de cette campagne. Ainsi, du retour de confiance en soi de la classe ouvrière et du salariat et leur réintégration de leur propre dignité sociale. Dans la population héritière de l’immigration, le sentiment d’appartenance au pays est plus fort et conduit à une re-légitimation de notre présence à tous ici. Et, bien évidemment, nous avons réussi à rassembler la force politique éparpillée. Nous savions qu’elle existait, mais nous nous interrogions pour savoir si nous étions capables de l’aider à se cristalliser, à réapparaître. Nous avons travaillé avec méthode – en prenant le meilleur des traditions des unes et des autres formations – à la reconstituer, à la réorganiser autour d’un programme et d’une vision du monde à la fois anticapitaliste et culturelle. Nous avons fait la démonstration qu’un programme politique est ancré dans une culture, et une culture ancrée dans l’histoire. Cela s’est traduit dans ma manière de faire, mais aussi dans la nature de la participation aux rassemblements.

L’Humanité : « Les fameux « Résistons » et « Présidons »… »

Jean-Luc Mélenchon. Il a fallu parfois tempérer le zèle, mais j’ai rarement dû dire de ne pas crier mon nom. Le ralliement était en effet de nature politique. J’ai mis un point d’honneur à situer tous les parcours que nous avons fait politiquement et historiquement, à la Bastille, à Toulouse ou à Marseille. Les dimensions culturelles, politiques et historiques ont été continuellement tricotées ensemble et cela a transformé l’état d’esprit dans le pays. Même chez ceux qui ne sont pas avec nous.

L’Humanité : « La Banque centrale européenne est mise sur la sellette, on parle de combattre l’exil fiscal, d’une imposition portée à 75% des revenus… Vous faites école ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous avons rendu des questions incontournables. C’est une très grande conquête car des efforts incroyables ont été déployés pour détourner les citoyens de ces questions. L’ordre établi a fait un effort gigantesque pour faire surgir des débats qui n’en étaient pas, pour essayer de passionner l’opinion sur des leurres absolus. Les citoyens ont fait preuve d’une capacité de grande résistance pour ramener au premier plan leurs centres d’intérêt.

Nous avons mis tout le monde au pied du mur et, à quelques heures du scrutin, cela seul compte. Si tout le monde est bien convaincu que le monde de la finance continuera d’attaquer notre pays, quel que soit le président élu parce que ce n’est pas une affaire de personne mais de système, alors se pose les questions : comment répondre à cette attaque ? Faut-il céder, temporiser, s’accommoder? Ceux qui essaient de composer avec l’agresseur, seront encore plus frappés le lendemain que la veille, comme la Grèce. Il n’existe donc que deux positions : s’accommoder ou résister. La résistance porte en elle un acte positif. On résiste car l’on veut atteindre d’autres lignes d’horizon et que l’on n’a pas l’intention de s’en laisser détourner. Je ne dirai pas que nous avons fait école, mais nous avons été les metteurs en scène du réel. C’est nous qui avons amené la réalité sur la table, dont on avait tout fait pour la faire sortir.

L’Humanité : « Vous déclarez que le Front de Gauche est en train d’« écrire une nouvelle page de l’histoire de la gauche ». En quoi ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche fait renaître un courant politique, philosophique, culturel que certains pensaient épuisé. C’est un courant qui marie la philosophie des Lumières, le républicanisme révolutionnaire, le socialisme historique dans toutes ses composantes, qu’elles soient communiste ou socialiste. Nous n’avons pas ramené un vieux drapeau, nous avons créé une force politique nouvelle, le Front de Gauche, qui a en même temps procédé à un re-brassage idéologique très profond, qui a réorganisé son programme politique autour d’un paradigme nouveau : l’écologie politique. Nous avons démontré que les courants de la philosophie des Lumières, du républicanisme révolutionnaire et du socialisme historique ont été validés par le point de vue selon lequel nous n’avons qu’un seul écosystème qui rend la vie humaine possible et qu’il faut en tirer des conclusions. Jusqu’ici, on nous présentait le rapport entre le socialisme historique et l’écologie politique comme une espèce de millefeuilles, avec une couche de socialisme, une couche de République, une couche d’écologie. Nous avons présenté une nouvelle synthèse politique pas seulement comme un objet intellectuel, mais comme une force sociale. En ce sens, nous changeons l’histoire de la gauche. Un des moments clefs de notre campagne a été ce jour où, au quartier général de notre campagne, nous avons reçu les salariés de différentes entreprises en lutte qui ont fait la démonstration que leurs contre-projets étaient d’intérêt général en ceci qu’ils étaient écologiques. L’écologie politique ne sera plus la même dans ce pays depuis notre campagne. C’est notre tradition qui a fourni la première jonction entre cette synthèse idéologique et une classe sociale. C’est bien d’avoir des idées mais il faut aussi que les masses humaines impliquées se les approprient, ou les fassent naître d’elles-mêmes.

Surtout, la gauche va être au rendez-vous de l’histoire, du défi de la crise du capitalisme et de la crise écologique. Alors que tant de peuples n’ont pas l’outil politique efficace, comme le Front de Gauche, pour résister à cette crise, nous l’avons fabriqué, patiemment, méthodiquement, sans a priori, en acceptant que le mouvement de la vie corrige les théories que l’on avait au début. Quel exploit ! Nous sommes devenus dépositaires d’un bien très précieux, unique en Europe. On nous regarde dans le reste du monde. Nous ouvrons une nouvelle histoire de la gauche et il faut en assumer toute la responsabilité. Car le patronat et Laurence Parisot ne s’y sont pas trompés qui ont vu en nous « la Terreur »… pour les portefeuilles des patrons, en effet. Même l’instant d’une élection, ils ne veulent pas des rouges à 15%. Ils s’interrogent : comment en est-on arrivé là en France, alors qu’ailleurs nous sommes arrivés à domestiquer les salariés? A leurs yeux, nous avions déjà fichu la pagaille en 2005 en votant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen et l’on avait recommencé avec la mobilisation contre le projet de réforme des retraites en 2010. Pour eux, nous empêchons de se dérouler l’histoire du triomphe capitaliste libéral.

Quelle que soit l’issue de la campagne, chacun en gardera la brûlure. On n’est plus le même qu’avant, quand on a été confronté une fois dans sa vie à la Bastille remplie à l’appel d’organisations politiques, au Capitole archicomble et à la marée humaine de Marseille. Alors, on ne regarde plus la politique de la même manière, ni l’action en politique.

L’Humanité : « Vous avez appelé à « mettre à terre » Nicolas Sarkozy et l’avez défini comme une priorité, comme le point commun de la gauche. Comment abordez-vous la question du deuxième tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je lance d’abord une invitation à la prudence sur les pronostics. Je répète que l’intuition initiale du scénario de campagne a été vérifiée. Peut-être que cela me donne l’autorité pour que l’on m’écoute. La situation reste extrêmement volatile et la position finale du Front de Gauche n’est écrite nulle part. Ce qui signifie que beaucoup de surprises peuvent se produire. Comme dans les années précédentes. En 2002, le FN était plus haut qu’annoncé et en 2007, il était beaucoup plus bas. Il y a eu à chaque fois des erreurs dans les prévisions.   

Ayons donc l'humilité de juger que rien n'est réglé. Et en particulier pour le Front de Gauche qui, tous les éléments l’attestent, peut s’avérer la surprise.

Le deuxième tour va servir à éliminer la droite. C'est sa fonction principale. Le projet de François Hollande, comme celui du Front de Gauche, ont cet élément, peut-être le seul, en commun. Pour nous qui pensons que la révolution citoyenne est inéluctable, nous avons besoin d'ouvrir la brèche et que la droite perde le pouvoir. Ce sera la première défaite de la droite dans une économie majeure depuis des années. Si M. Sarkozy est battu, l'axe Sarkozy-Merkel s’écroule. Nous ouvrons alors un espace pour toute l'Europe. Et comme nos amis grecs vont voter juste derrière nous, et les Allemands en octobre prochain, cette brèche peut traverser toute l’Europe. C’est à cette échelle que se joue la partie. C’est dans nos rangs que se trouve Pierre Laurent, le président du Parti de la gauche européenne, qui constitue, à l’échelle du continent, la seule alternative à la sociale-démocratie qui partout en Europe – je ne parle pas de la France – a capitulé, instantanément, sans aucune résistance.

L’Humanité : « Certains, jusqu'à la dernière minute, vont continuer à raviver la thématique du "vote utile", du "vote efficace". Craignez-vous cet argument ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le soi-disant "vote utile" a fait long feu. Il ressemble davantage à une manoeuvre malhonnête qu'à un raisonnement politique sachant que les sondages placent le candidat socialiste François Hollande à plus de 10 points devant le Front National. Pour moi, ce qui est utile c’est déjà de voter. Depuis maintenant 10 jours, les mêmes qui appellent au "vote utile" consacrent l'essentiel de leur énergie à taper sur le Front de gauche. Il y a là une incohérence : Si la gauche était menacée par le Front National, ils consacreraient leur énergie à contrer l’extrême-droite. Quant au "vote efficace", c'est totalement déraisonnable. La démonstration a déjà été faite : en 1981, François Mitterrand était deuxième au premier tour, il a gagné l'élection. En 1995, Lionel Jospin était premier, il a perdu. Ce qui compte donc, ce n'est pas la position relative à la sortie du premier tour mais la capacité de rassemblement. Les élections présidentielles perdues par la gauche ont une caractéristique commune : la faiblesse du courant que nous incarnons.

L’Humanité : « Et aujourd’hui ? »

Jean-Luc Mélenchon. La gauche a une faible capacité de rassemblement, pas seulement entre les états-majors, mais avec le peuple lorsqu'elle a un programme politique qui renonce à l'affrontement nécessaire avec le capital. Cette fois-ci, nous sommes à un paroxysme de cette situation. Ce sera la première fois qu'un candidat socialiste dans l'histoire appelle à voter pour lui sans proposer aucune conquête sociale d'aucune sorte. Et même pas le minimum qui est une augmentation du SMIC ! C’est pourtant le point de départ de n'importe quel programme de gauche avec l’ambition de diminuer le temps de travail au cours de la vie. De ce point de vue, la capacité de rassemblement de François Hollande est bien plus faible que celle du Front de Gauche. Nous, nous sommes en état de proposer quelque chose qui va de l’avant.

Par ailleurs, nous rassemblons sept partis coalisés, plus des courants. Du côté de François Hollande, il y a un parti et trois humiliés qui ont dû renoncer au passage à leur programme. Le mouvement de Jean-Pierre Chevènement a dû s'avaler tout rond le Traité de Lisbonne pour avoir droit à trois sièges à l'Assemblée Nationale ; Europe-Ecologie-Les-Verts ont dû renoncer à la plupart de leurs idées. Quant au PRG, il devra accepter l'instauration du concordat dans la Constitution. Voilà à quoi ont été réduits les alliés de François Hollande. À une négation de leur identité. Ce qui n'est pas du tout notre cas. Aucun des alliés n'a dû renoncer à quelque chose d'identitaire, de fondateur pour lui. Notre capacité de rassemblement d'organisations politiques est plus grand que celui du candidat socialiste et notre rassemblement populaire l'est aussi. D'une manière ou d'une autre, notre discours donne à tout le monde une perspective commune. Quand le Front de Gauche parle de planification écologique, tout le monde entend de quoi il s'agit, que l'on soit ingénieur, technicien ou ouvrier. Nous avons un contenu programmatique de grande ampleur non seulement socialement, mais humainement et écologiquement. Nous ne sommes pas choisis par défaut…

L’Humanité : « Votre objectif est de réduire l'influence du Front National, faire en sorte que Marine Le Pen soit loin derrière vous. Qu'est-ce que cela changerait dans la vie politique ? »

Jean-Luc Mélenchon. Pour nous qui voulons être utile au pays et à la culture très large du républicanisme, de l'idée des Lumières, du progrès humain et de la similitude des êtres humains entre eux, ce serait un fait extraordinaire. À rebours de ce que l'on a constaté dans pratiquement l'ensemble des pays d'Europe, nous aurions réussi à enrayer cette force et à faire passer devant, la force la plus clairement partisane de l'égalité entre les êtres humains, du partage et des valeurs du progrès. Ce serait un événement politique extraordinaire. On part de loin. Certains voudraient que l'on règle cette question en une campagne, alors qu'elle ne l'a pas été depuis plus de 20 ans. On ne sait pas si dimanche on va y arriver. Mais c’est un enjeu d'intérêt général. Pour des citoyens se demandant quel intérêt ils auraient à voter ce dimanche en général, et pour nous en particulier, c'est une bonne raison que de leur dire de venir nous aider à repousser le Front National.

L’Humanité : « Dans L'Humanité de mardi, Christian Salmon, fondateur du Parlement international des écrivains, jugeait que la campagne du Front de Gauche réinvente la politique. N'est-ce pas un préalable, une nécessité pour tous ceux qui aujourd'hui s'abstiennent faute d'espérance, n'est-ce pas aussi le sens de la "révolution citoyenne" que d'embrasser toute cette population ? »

Jean-Luc Mélenchon. La révolution citoyenne s'apparente davantage à un phénomène de la nature qu'à un complot délibéré, organisé par nous. Les origines de la mise à distance de la politique par toutes sortes de gens ont un contenu très concret : la politique libérale ne parle à personne. C'est une politique sèche, stérile, faite de comptabilité. On tente par des graphes, en prétendant leur donner un caractère scientifique, de transformer en évidence quelque chose qui n'est qu'une construction idéologique. C'est un système politique qui ne répond à aucune question que se posent les gens. Comment puis-je vivre s'il me manque la moitié de mes dents ? Comment puis-je lire si je n'ai pas de lunettes ? Comment mon gamin va-t-il améliorer sa vie s'il n'y a pas d'instituteur dans l'école ? Ce sont des questions préalables à toutes les autres. Comment accepter de faire des sacrifices toute sa vie sans pouvoir améliorer son quotidien… La politique de l'ordre établi ne parle à personne en dehors des puissants. Elle parle une langue morte dans laquelle il n'y a pas d'êtres humains, pas d'amour, pas de fraternité, pas de poésie, pas de goût du futur, pas de passion pour la science. Seul importe l'équilibre des comptes à condition que la dépense publique soit réduite. Nous avons osé changer cela. Nous avons en quelque sorte rompu la loi du silence inhumain. Et ramené des questions humaines en se demandant comment les régler. Nous nous sommes rendus compte que le possible n'était pas loin du souhaitable. Et que parfois le possible est plus grand que ce que les gens osent rêver. On a appris aux gens à rabougrir leurs rêves. Nous, nous leur disons de les laisser s'épanouir. C'est effectivement une autre manière de faire de la politique.

L’Humanité : « En lisant des poèmes ? »

Jean-Luc Mélenchon. J'ai lu Victor Hugo devant 10 000 personnes pour envoyer un signal, pour répondre à ceux qui prétendait que j'étais trop intellectuel pour les gens. Un beau silence de connivence m’a accompagné, montrant que nous aimons tous les belles choses. On finira par percer la muraille. Et voilà que « l'autre » se met lui aussi à lire du Victor Hugo place de la Concorde…

L’Humanité : « Quelles seraient les mesures prioritaires à vos yeux que devrait prendre l'éventuel gouvernement de gauche dès son installation ? »

Jean-Luc Mélenchon. Il faut convoquer la constituante pour la 6ème République. Il n'y a pas plus urgent. Changer la règle politique, c'est refonder le peuple français lui-même et c'est donner de la respiration aux nôtres. Mais bien sûr l’urgence c’est de commencer par rassurer, non pas les marchés, mais les travailleurs. Ainsi, il faut des décrets de titularisation des précaires (ainsi 880 000 personnes retrouvent une perspective dans la vie qui ne s'arrête pas au mois suivant) et de plafonnement du recours au précariat dans les entreprises. Et bien entendu, l'augmentation du SMIC. Le gouvernement doit être une machine à donner la confiance au peuple français. Il faut rassurer les salariés, les gens ordinaires qui ne demandent pas des mille et des cents. Ils demandent simplement à réintégrer un cadre de civilisation où ce n'est pas la précarité qu'il emporte. Toute l'histoire de l'humanité est une lutte contre la précarité. On a inventé les institutions sociales pour nous soustraire aux rapports de force qui peuvent changer tous les jours. On a inventé l'agriculture pour ne plus dépendre de la cueillette. La barbarie du capitalisme, c'est de replonger les masses considérables d'êtres humains vers une situation anté-historique. La sphère politique ne mesure pas assez qu'une société ne peut pas vivre dans la peur permanente, la peur de ne pas avoir de travail, la peur de le perdre le lendemain, la peur du chef, la peur de mal faire car le management fonctionne sur la peur. Il faut libérer la société de la peur et de la violence de l’exploitation.

L’Humanité : « Les législatives, qui font suite à la présidentielle, sont un moment fort du rapport de forces. Allez-vous mouiller la chemise ? »

Jean-Luc Mélenchon. C'est décisif. Si les choses tournent bien pour le Front de Gauche, et qu'il y a un gouvernement de Front de Gauche, nous avons besoin de pouvoir nous appuyer sur un groupe parlementaire très fort, pas pour faire de la figuration dans l'hémicycle, mais pour porter le projet de la révolution citoyenne sur le terrain et être les agitateurs et intermédiaires. C'est notre conception de ce qu'est un parlementaire. Ce n'est pas une machine à voter avec la majorité.

Si ce n'est pas un gouvernement du Front de Gauche, mais un gouvernement socialiste, notre groupe parlementaire sera l'assurance-vie des salariés. Car il n'y aura que lui qui tiendra son programme jusqu'au bout et qui le tiendra d'une manière positive mais exigeante. Le reste, on connaît : la droite est contre tout progrès social et les socialistes ont tendance à avoir peur de leur ombre. La force d'entraînement viendra du Front de Gauche et de nulle part ailleurs. La bataille des élections législatives et le deuxième temps de l'insurrection citoyenne, après la présidentielle et avant la suite, c'est-à-dire la mobilisation populaire. Beaucoup devraient réfléchir à ce qui est en train de se passer dans notre campagne. Le Front de Gauche est en train de se transformer en front du peuple.

L’Humanité : « Prédisez-vous une sorte de mariage entre l'élan électoral du Front de gauche et des mobilisations populaires ? »

Jean-Luc Mélenchon. Quelque chose bouge en profondeur dans le salariat de notre pays qui est en train de vaincre la peur. A l’heure où nous parlons, des luttes offensives pour l'augmentation du salaire, contre des cadences infernales, contre le travail du dimanche sont conduites. Ce sont des luttes de conquête. Le Front de Gauche en est l’expression politique. Nous avons permis que ce mouvement prenne confiance en lui, non seulement syndicalement, mais politiquement. Il va donc s'élargir. De plus, si nous battons Nicolas Sarkozy, ce sera un démultiplicateur d'énergie gigantesque.

L’Humanité : « Quelle est votre dernière adresse, avant le premier tour, aux électrices et aux électeurs à deux jours du premier tour ? »

Jean-Luc Mélenchon. Je fais une invite de républicain : réfléchissez attentivement à ce qui est bon pour le pays et ne vous laissez pas embarquer par des impressions, par des combines de sondages, par des suggestions visant à vous condamner à la résignation… Et voyez que le Front de Gauche est la meilleure contribution que l'on puisse faire aujourd'hui à l'histoire de notre pays. Osez l'audace !

Entretien réalisé par Patrick Apel-Muller et Mina Kaci


1  682 commentaires à “Veillée rouge”
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  1. ladyfourmi dit :

    Ca craint de voir qu'il y a autant de fachistes dans un si petit pays ! On est 5 millions à s'en soucier essayons d'être plus et sortons les ! Restons mobilisés et entrons encore plus en RÉSISTANCE.

  2. Loudemer dit :

    A mon humble avis, l’erreur dans cette campagne a été, que ça plaise ou non (et ça ne me plaît pas), le discours sur les immigrés et l’accent mis sur les liens France-Maghreb. Le discours était beau, mais ce n’est pas la réalité telle qu’elle est perçue par une majorité de Français. Il faut en tenir compte. Et ne pas rêver : qu'est ce qui pouvait pousser un électeur à voter Jean-Luc Mélenchon ? Pas l'amitié entre la France et le Maghreb... Le dire une fois, c’était beau, et c’était aussi une bonne chose. Mais en faire un cheval de bataille, c’était suicidaire. Il fallait taper presque exclusivement sur les banquiers et sur la mollesse de Hollande, comme au début. Et, accessoirement seulement, sur MLP. On le paie ce soir.

  3. sylvie dit :

    Vous avez fait un excellent travail ! Nous sommes unis et il faut que ça reste ainsi. Le blog doit continuer à exister pour notre santé à tous.
    Développons nos idées, réagissons aux évènements à voix haute, imaginons des actions et ainsi nous progresserons.
    Je rêve que ce blog reste un lieu de débat et de lutte !

  4. langoureau dit :

    Hollande n a jamais combattu le FN, dans cette campagne. Évidement, car il s en servait comme épouvantail pour son vote utile. Nous avons été les seuls avec Jean Luc à combattre la xénophobie, le racisme, et l'anti sociale que représente Le Pen ! Je dis Bien, seul ! Hollande a tout fait, avec sa presse, libé et le nouvel obs, pour dissuader les gens de voter Mélenchon, par des calomnies honteuses, et faisant du chantage à la 2002, la peur de l'absence de la gauche au second tour, alors que Hollande était dans les intentions de vote et est dans les résultats 10 % plus haut que Le Pen, donc qu il n y avait pas de danger ! Egalement responsable de notre faible score, Le NPA et Arthaud nous ont principalement cibler en nous accusant d'etre pareil qu'Hollande ou intéressé par des ministères, ou pas anti capitaliste, multipliant les dénigrement de Mélenchon, "ancien ministre socialiste", "politicien du système», "professionnel de la politique", etc, comme ils ont matraqué principalement sur notre dos. Voilà le résultat de se tromper d’adversaire ! Et Hollande nous demande de nous rassembler derrière lui ? Alors qu’il fera la même politique d'austérité, politique de rigueur budgétaire, politique européenne au service du Capital, etc... Que Hollande se démm**** pour convaincre les électeurs du front de gauche. Moi, je m en vais prendre 15 jours de cours de pêche ! Et que l on ne m accuse pas de "faire le jeu" de Sarkozy, car là, je pourrais perdre mon sens artistique...

  5. prolly dit :

    7 jours... la création du monde. Il leur aura fallu 7 jours pour faucher le blé qui semblait si prometteur. Un labeur de plus d'un an, balayé par les bateleurs des temps modernes par quelques médiacrates méprisants et odieusement fallacieux (je n'ai plus d'abonnement au N.Obs depuis longtemps, mais ça aurait été un plaisir haineux que de pouvoir l'annuler aujourd'hui même). Oui, malgré mon amertume et ma rage j'irai, sans traîner la patte, voter pour Mr Hollande. J'ai essayé de convaincre au-delà de mon cercle familial et amical, hé bien aujourd'hui je vais tenter de convaincre au sein de ma propre famille, mes enfants, de ne pas s'abstenir pour le second tour. La lutte ne fait que commencer et c'est unis que nous la mèneront.
    Merci encore Jean Luc MELENCHON et à nous Tous, le front du peuple.

  6. Michèle17 dit :

    Priorité, il faut battre sarkosy. J'ai mille raisons de ne pas voter hollande, mais la raison l'emportera comme en 2002. Jean-Luc et le FdG sont porteurs de tant d'espoir, et j'ai une pensée ce soir toute particulière pour lui, et pour nous tous qui partageons tristesse et rage.
    .Quelque soit notre déception, je trouve mal venu de critiquer la stratégie élaborée par le FdG. Jean-Luc a toujours dit qu'il appellerait au rassemblement derrière celui qui arriverait le premier. Il ne s'est pas dédit ce soir. Alors, le mieux que l'on puisse faire, c'est de continuer à lui apporter notre soutien et notre confiance, c'est bien le moins que l'on puisse faire. L'heure est grave et les lendemains vont être difficiles, Réécoutons ses discours pour nous redonner du coeur au ventre. La victoire de l'Humain viendra, cette campagne fut magnifique, n'oublions rien et battons-nous. 1er Mai, 6 Mai, Législatives, y a du boulot, on continue.
    Nous avons perdu une bataille, pas la guerre. Bon courage à tous.

  7. rototo dit :

    @yohann "comment convaincre les 18% d'abrutis" ?
    Peut-etre en comprenant qu'ils ne sont pas plus abrutis que toi ? Ce serait un bon début.

  8. Nathalie dit :

    Allez Jean Luc, on s'octroie 24h pour souffler et on y retourne ! Namhéo ! On n'est pas prêt d'être au chômage, il y a encore beaucoup d'esprits à éveiller...

  9. DOMINIQUE dit :

    Nous sommes tous très déçus ce soir, il faut bien l'avouer, après cette campagne magnifique qui nous a fait rêver d'un autre avenir pour notre pays que celui que leur réservent les Sarkozy/Le Pen. Chers camarades, nous n'allons pas baisser les bras; 20% au Front National n'est-ce-pas une raison de plus pour continuer le combat?

  10. steph dit :

    ça y est les résultats sont tombés, il ne faut etre déçu car il y a longtemps que nous n'avions pas fait tel score. Merci, merci pour tout, la lutte continue.

  11. Ève dit :

    J'en appelle à la jeunesse, à celle qui a assisté à nos assemblées, à la Bastille, à Toulouse, à Marseille. Dites à tous les jeunes des cités combien c'était beau. Que seul le FdG a le programme qui leur permettra de mieux vivre, sans cette haine qui monte, qui monte. Vous les jeunes qui pouvaient avoir un grand pouvoir de persuasion dans vos quartiers et dans vos foyers. Préparons d'ores et déjà ce 1er mai qui doit être grandiose et surtout jeune. La seule chose que craint la finance et donc la droite, c'est le peuple dans la rue. Écoutons notre porte parole, JLMelenchon qui a su nous rassembler pour bâtir ensemble le Front du Peuple. Ne nous laissons pas abattre. J'ai pleuré au rmoment des résultats mais maintenant je suis pleine de colère, de colère positive qui me (nous) poussera toujours de l'avant. Allez les jeunes (et les moins jeunes) au travail. Le 1er mai dans la rue, le 6 mai on vote FH pour chasser l'autre, puis les législatives.... Espoir et Résistance

  12. Sylvia RIOT dit :

    Gros coup de blues! Mais on s'en remettra... Merci messieurs les journalistes pour ce fabuleux tapis rouge déroulé devant la lep-haine, merci le nabot, merci le PS pour les peaux de bananes. Nous ne vous oublierons pas. Je vais déposer mon bulletin du bout des doigts le 6 mai, mais qu'on ne s'y trompe pas, je suis éveillée. Au moindre faux pas, on m'entendra. Pour commencer, je vais m'atteler à ces pourritures qui m'envoient des mails sur les gains de Mohamed qui se fait 9000€ avec 3 ou 4 femmes et 30 enfants ! Demain, je dépose une plainte pour incitation à la haine. Faites en autant, tous ! Il faut obliger les pouvoirs publics à s'attaquer à ces manipulateurs FN qui se cachent derrière ces infamies.Il faut en finir.
    Un vrai merci à Jean Luc qui doit être bien déçu ce soir. Sache que le fruit de ton action dépasse de loin ce que laisse supposer ce score. On a seulement cru trop tôt à ce miracle.

  13. Arnold Lane dit :

    Cette campagne du Front de Gauche m'a enthousiasmé.
    Le résultat n'est pas à la hauteur de nos espérance, mais nous avons tous donné notre meilleur.
    Allant chercher les suffrages un par un, avec conviction et avec des arguments. En faisant appel à l'intelligence (et pas aux bas instincts ou à la peur).
    11 %, ce n'est pas rien ! Surtout dans ce contexte de chantage au vote utile.
    Jean-Luc s'est magnifiquement attaquer au Front national. Seul, pendant que les sociaux-libéraux nous tiraient dans le dos.
    Personnellement je ne suis pas prêt d'oublier le très sale boulot effectué par le PS, ses alliés (mention spéciale à M. Cohn-Bendit) et ses inféodés (Nouvel Obs, Libé, etc...).
    J'ai peut-être tort, mais je ne me vois pas mettre un bulletin Hollande dans l'urne au second tour...
    Quel dilemme.
    La lutte continue !

  14. Fred Barbosa dit :

    Il faut taper sur les banquiers.
    Pour moi, pas question d'avoir 5 années de Sarkozy supplémentaires. Plutôt crever. Je ferai ce qui faut pour dans deux semaines... la mort dans l'âme.
    Il y a les législatives qui arrivent.
    On lâche RIEN.

  15. Lise dit :

    Re je viens de lire quelques extraits...nous pouvons être fier, le seul message d'amour de rassemblement était donné par le fdg et son représentant. Nous sommes l'espoir. soyons fier, et continuons la lutte. et encore merci à toi, Jean Luc. tu peux être fier de ton travail. On est avec toi, il y a encore beaucoup de travail pour convaincre mais tu as su nous rassembler...nous sommes donc beaucoup plus fort qu'il y a quelques mois..

  16. V.D dit :

    Je capte pas là!
    Le Pen est loin des 20% sur le site :
    http://www.election-politique.com/index.php?cle=2012
    Une explication camarades?

  17. Malek dit :

    @ Loudemer à 21h31
    "A mon humble avis, l’erreur dans cette campagne a été, que ça plaise ou non (et ça ne me plaît pas), le discours sur les immigrés et l’accent mis sur les liens France-Maghreb."
    Ben voyons... on marche sur la tête là... on va les changer les consciences. Ce discours, moi, il me va très bien.

  18. gerlub dit :

    MTC Jean-Luc Mélenchon, d'abord et avant tout bravo pour tout ce que tu as accompli pendant cette campagne. Tu as fait ce que (à mon humble avis) tu devais et est advenu...... ce que nous savons !
    Il n'y a pas à être déçu. Il y aura d'autres combats, notamment contre le f haine ! à commencer par les législatives où j'espère que nous aurons un candidat dans chaque circonscription avec le plus de candidat possible du PARTI DE Gauche !
    Maintenant ce n'est plus l'heure du choix mais celle de l'élimination et il ne faut pas hésiter une seule seconde, il faut mettre Sarkozy DEHORS. Il y va de l'intérêt des plus pauvres, même s'ils n'ont pas voté pour nous !

  19. PAA dit :

    Voter Hollande ?
    Et alors laisser ses convictions à la porte du bureau de vote pour ne pas les retrouver en sortant ?

  20. Pascal dit :

    Déçu comme bien d'autres, évidemment. Mais heureux cependant d'avoir voté selon mes convictions. Merci, donc. À présent, il faut que le FdG poursuive sa route. Nous ferons mieux la prochaine fois. Je forme le vœu que cette équipe de représentants que vous constituez reste unie, car le travail que vous avez fait, toutes et tous, est déjà fabuleux. Je serai là aux législatives. Et d'ici là, je contribuerai aussi à chasser l'occupant de l'Élysée. Mais que la campagne me semble triste, à présent!

  21. Olivier dit :

    Bonsoir
    Acte I: ne pas faire accéder mlp au 1er tour.
    Acte II: battre ns au 2ème tour.
    Acte III : voter au législatives FdG pour mettre en place une forte opposition à l'assemblée nationale.
    L'histoire n'est pas finie.
    Résistance.....

  22. prolly dit :

    [...]Désolé je me lâche

    [Edit webmestre : Non ! J'ai rouvert les commentaires pour permettre à tous de s'exprimer à chaud. Vous me faites regretter ma décision. Continuez comme ça et j'éteins la lumière !]

  23. DIES IRAE dit :

    C'est pas le moment de se décourager, restons mobilisés contre la première des menaces un second quinquennat d'ultra libéralisme qui nous engloutirait avec le reste de l'Europe, LUTTONS

  24. juba dit :

    Sarkozy à la Mutualité voisine de Saint-Nicolas du Chardonnet l'intégriste, signe éloquent pour les électeurs FN...

  25. thierry dit :

    @ VD, ce sont les résultats officiels, ce que l'on a eu jusqu'à présent c'était une estimation par les instituts de sondage, mais on n'a que 20 et quelques départements encore pour ces résultats

  26. Anne de Lorraine dit :

    Merci de tout coeur à Jean-Luc Mélénchon et à tous les militants qui ont permis un magnifique score pour une formation naissante. Mille fois merci à tous. Jamais en 40 ans de militantiste je n'ai vécu une aussi belle campagne. Jean-Luc est dans la vérité. L'histoire malheureusement semble se répéter. Gardons notre humanisme qui un jour vaincra la haine, Gardez espoir mes camarades, nous ne sommes qu'au début du combat, il y en aura encore bien d'autres des élections, et avec ce qui se préparent sur les marchés financiers, le visage politique de la France n'a pas fini de changer. Merci pour tout. Aujourd'hui je suis fière du Front de Gauche et des idées qu'il défend en toute honnéteté d'esprit, A bientôt dans les assemblées citoyennes.

  27. adrien dit :

    Quelle déception que toute cette énergie pour un programme si dense, si généreux, si humaniste.
    Il ne faut rien lâcher ; il y a les législatives qui vont suivre.
    La route qui mène au bonheur est toujours plus longue et difficile que celle de la platitude et de la soumission ; alors courage, ne lâchons rien, continuons notre même lutte sur les mêmes fondamentaux et vous verrez que la victoire sera au bout. A force de marteler et de coller à la réalité des déceptions (annoncées) il va bien falloir que les citoyens réagissent.
    Comme il faut toujours positiver, moi j'ai gagné le champagne pour le score à deux chiffres même si je l'attendais dans une autre dimension.
    Maintenant notre base est de 11 % et la progression part de plus haut.
    J'étais intérieurement vert d'entendre en tant que scrutateur les noms égrenés et que notre JL Mélenchon soit positionné si bas après la campagne qu'il a fait.
    Les médias ont encore une fois joués un rôle prépondérant dans cette élection.
    Je termine en remerciant sincèrement du fond de mon cœur (rouge) JL Mélenchon et tout le staff des bénévoles de leurs investissements à la cause Humaniste Universelle, qui j'espère ne fait que commencer.
    « La vieille forteresse des tyrans, c’est l’inertie des peuples" Machiavel

  28. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Bien sûr j'aurai aimé un meilleur score. Mais ouvrons les yeux regardons d'où on est parti : 3 % dans les 1ers sondages ! On le sait ce genre d'élection favorise les 2 désignés favoris. Bon sang 11 % C'est énorme si on considère cela. Nous sommes des révolutionnaires oui ou non ? alors regardons toujours les choses dans leur mouvement dans leurs contradictions et agissons sur celles-ci pour continuer à aller de l'avant. Qu'y a-t-il à retenir du discours de Jean Luc de ce soir. 4 choses : éliminer SARKOZY pour ouvrir une brèche. Etre indépendants et ne rien négocier ni demander au PS. Etre dans les mouvements sociaux et notamment le 1er mai. Elire un maximum de députés FdG en juin.
    Visionnons encore et encore le discours de la porte de Versailles et imprégnons nous du sens du message. Ces millions de voix sont un appui considérable quel message leur apporte -t -on si on baisse les bras. D'ailleurs pour qulles raisons les baisserions nous ?. Qui demain sera dans les luttes au côté des travailleurs, qui va combattre le FN, qui va être le fer de lance anti capitaliste ? A part nous je ne vois personne. Il nous faut continuer le combat forts de ce score inespéré il y a encore quelques mois, après des décennies de recul. Prenons date, considérons le comme un socle pour aller plus haut. Soyons fiers de ce que nous avons fait contre vents et marées tous ensemble avec notre candidat. La révolution n'est pas une allée bordée de roses (avec jeu de mots pour FH)

  29. Gael dit :

    à Arnold Lane, PAA
    Je comprends votre sentiment mais si après tout ça on retrouve Sarkozy au pouvoir avec un FN plus fort nous aurons réellement perdu ces élections et surtout le combat des idées.
    Nous n'avons pas le choix il faut voter Hollande massivement.
    Les mauvais coups de la campagne: nous ne les oublierons pas, jamais. Mais ce n'est pas trahir nos convictions que de faire perdre la droite.
    Merci au front de gauche et à Jean Luc Mélenchon pour cette campagne !

  30. Tatane dit :

    Aïe!
    J'ai la nausée. Une nausée proche de celle que j'avais pu ressentir un certain 22 avril il y a 10 ans, même si le score est un peu moins conséquent.
    Mais la différence, c'est qu'aujourd'hui, il existe une vraie force, indéniable, un espoir solide, qui me soulage.
    Virons d'abord Sarko et ne lâchons rien, Walou!
    E.

  31. Christophe dit :

    Cher Jean-Luc,
    La déception est proportionnelle à l’espoir que vous avez réussi à susciter. On s’était même mis a rêver du deuxième tour. Merci pour la belle campagne. Merci à toutes les petites fourmis qui ont oeuvrés pour faire avancer nos idées. Il ne faut surtout pas renoncer à nos idées de fraternité envers nos frère du Maghreb parce que le FN à fait 20%.
    Pour le deuxième tour j'irais voter FH car je préfère une droite mole à l’extrême droite de NS. (comme en 2002)
    Maintenant il faut ce ressaisir pour préparer les législatives. Le vote utile n'aura pas le même effet, il faut en profiter pour augmenter notre résultat car beaucoup de gens qui ont voté FH sont d'accord avec les idées du FdG. Plus ont aura de députés plus on pèsera dans le débat politique.

  32. Unis dit :

    Je suis moi même très déçu du score fait par le FN. Jean Luc a été selon moi le seul et je dis bien le seul, a combattre ouvertement toutes formes de discrimination, et je trouve cela dommage qu'il n'ait pu faire un meilleur score. Tiens bon, tes arguments sont percutent et juste. Il ne faut pas avoir honte ou avoir peur de combattre le FN, ce parti, comme tout partis d’extrêmes droite depuis des années n'ont jamais changé, ce sont des racsistes, xénophobes, incultent "fou" 'excusez moi mais lorsque je vois des militants FN serré ouvertement en rigolant les mains de Jean marie le Pen qui a tenus et qui soutient des idéologie racistes et fasciste, cela me dégoûte et j'ai honte . Après tout ce que l'humanité a connu, je n'arrive pas encore a croire comment des partis d’extrêmes droites puisse faire parti de la vie politique. Les partis extrémiste ne doivent PAS apparaître dans la vie politique, et je pèse mes mots. Des paris qui prône la discrimination en tout genre, comme l'ont été les nazis, excusez moi mais cela ne devrait plus existé et être punis par loi. Des gens sont morts a cause des conneries a deux balles sur la peur de l'étranger : que se soit avec les colonies, la seconde guerre mondiale avec les exterminations de plusieurs communauté, et j'en passe. L'Homme doit s'ouvrir au monde et ne doit pas resté sectaire.

    Ne flanche pas, nous te soutiendront jusqu’au bout !

  33. JCB74 dit :

    D'abord Merci à notre candidat, à toutes les composantes qui ont concourru à avoir un score de près de 12%. Chiffre multiplié par 4 en 6 mois, du jamais vu. Pour mémoire et analyse raisonnée, souvenez du score de Marie Georges il y a 5 ans. Maintenant et demain, et d'abord dans 2 semaines. Ne pas raisonnez avec l'amertume à la bouche. Jean-Luc Mélenchon nous l'a dit et répété. Casser l'axe Merkozy, pour la France et au delà pour l'Europe, c'est un préalable nécessaire.Ensuite le FN c'est un vote de desespérance (en partie..pas tous des fachos avec idéologie) et le résultat d'une approche sans réflexion d'électeurs nourris aux infos de la 1 (et pas seulement) et des commentaires des médias. On chasse Sarkozy, sans illusion, mais avec l'assurance d'être pour des socialos qui seraient tièdes (je les connais, j'en viens) que la force contestataire et porte parole du peuple (mobilisable comme on l'a vu) c'est nous.La droite perdante sera perdue, va éclater et la force en pleine organisation, réveillée, éduquée est de notre côté. Il faut faire élire un max de députés FdG en juin, si possible être un noyau incontournable d'une majorité parlementaire qui ne serait pas hégémonique. Après on lache rien, dépassez l'abattement. Rien n'est jamais écrit, tout se conquiert. Que la lucidité et l'écoute de notre magnifique porte parole redonne les chemins de l'espoir.

  34. V.D dit :

    @thierry
    On peut donc encore espérer des nuances pour les vrais résultats...
    Surtout vis à vis des Le Pen...
    Dans tout les cas on est dans les 10% c'est déjà très bien,
    Les haineux c'est devenu habituel, et puis les déçus de sarko ce sont rabattus sur eux par "automatisme"....

  35. Mélopée dit :

    Traumatisée par le score du FN, j'ai éteint la télé, je ne les supporte plus ceux qui trustent les plateaux télés.
    Mon premier réflexe a été de me réfugier ici. J'ai bien fait. Car j'y vois des témoignages qui montrent qu'au delà des chiffres vous avez gagné, en créant de presque rien, quelque chose de fort, de vivant et de solide.
    Je ne voulais pas voter pour le PS au deuxième tour, mais MLP me met le couteau sous la gorge. Se faisant, elle vous donne raison. Dommage que tant de Français n'entendent chez vous que Cassandre et qu'ils ne soient pas en mesure de vous rendre hommage. Ce que je fais plutôt 51 fois que 10 fois.
    On va voir ce qu'on va voir aux législatives. Malheureusement, ici, en Alsace rurale qui vote si fortement UMP et FN, ma voix ne sera qu'une toute petite voix. Mais je participerai autrement.
    Mais encore merci pour tout et pour ne pas avoir trahi votre serment de la Porte de Versailles.

  36. Pifpoche dit :

    «Jean-Luc Mélenchon a mené la meilleure campagne»
    Offrons-nous un luxe ce soir, chers camarades ; celui de citer les internautes du Figaro : «Quel candidat a mené la meilleure campagne ?» Cette question a été posée aux internautes du Figaro qui ont voté et réagi.

    «Le meilleur est celui qui a le plus augmenté dans les sondages»
    Les internautes ayant participé à ce vote ont salué principalement les campagnes de deux candidats. Avec 35,60%, Jean-Luc Mélenchon est considéré comme le candidat ayant mené la meilleure campagne, talonné par Nicolas Sarkozy qui a été plébiscité par 30,14% des votants.
    La majorité des lecteurs ayant voté estiment que le candidat du Front de Gauche a été le meilleur candidat : «C'est évidemment Jean-Luc Mélenchon qui a mené la meilleure campagne, objectivement. Je le dis d'autant plus librement que je ne vote pas pour lui» explique Olicar. Jean-Luc Mélenchon est le candidat qui enregistre la meilleure évolution. Il était crédité de 5 à 8% des intentions de votes en novembre et de 13 à 16 % en avril. L'internaute Jean des bignons se base sur les sondages : «Je considère que le meilleur est celui qui a le plus augmenté dans les sondages et dans ce cas c'est Mélenchon.
    »
    A voir également, toujours dans "la presse adverse", sur le site du Monde, journal de centre droit, l'intéressant reportage photo de toute cette campagne, montrant remarquablement l'évolution et la montée en puissance...

  37. RadTransf dit :

    Le choc est violent et la tristesse est là, mais merci, mille fois merci à Jean-Luc Mélenchon et tout le FdG pour avoir ranimé la flamme qui brûle dans nos âmes. Il faut lutter, lutter et encore lutter.

  38. Morgane dit :

    Oh Mr Mélenchon... Comme je suis triste et désolée. Courage et continuez s'il vous plaît !

  39. Fennec Ironique dit :

    Gros coup de bambou, des larmes, de désolation cette fois-ci... Jean-Luc, et tous et toutes, merci pour tant de beaux moments, on ne lâche rien, quand même, il y a une lutte, un combat à poursuivre, on se serre les coudes et on MILITE.... C'était pas pour cette fois, mais on y arrive.... courage, "cent fois sur le métier, remettons notre ouvrage".....
    (Mais que ça va être dur, le 6 mai, car c'est sûr, on n'oubliera rien de toutes les traîtrises et coups bas de "notre" bord, et voter FH, c'est une vraie purge...)

    L'humain d'abord, le plus beau programme, c'est ça qui importe, et c'est pour lui qu'on va se battre..!
    JL, tu peux compter sur moi, bises...

  40. thierry dit :

    @ VD
    Oui, on espérer mais il ne faut pas s'attendre à de gros bouleversements quand même, on ne sera pas devant le FN.

  41. Fred Barbosa dit :

    Objectif numéro 1: virer Sarkozy.
    Objectif 2: à partir de cette base, construisons un Front de Gauche encore plus fort.

  42. ico dit :

    Je viens de rentrer de la Place Stalingrad.
    Je suis triste mais je sais que notre combat est un beau combat et qu'on peut avoir, PRENDRE, du pouvoir.
    "Donnons le meilleur de nous-mêmes pour faire face. Nous sommes capables de surmonter toutes les difficultés. Le bonheur commun est possible" écrit Jean-Luc Mélenchon dans le programme du Front de Gauche,
    et si + de 10% des Français sont aujourd'hui d'accord avec cela, ce n'est qu'un début et nous finirons par être LA majorité qui fera oublier la France défigurée ce soir par un vote de haine, un vote délirant.

  43. Christian B dit :

    La célèbre phrase de De Gaulle est toujours d'actualité !
    Je pense aux gens qui se plaignent, qui gagnent une misère, ou qui tirent sur la corde, qui ont voté contre eux, benoitement. Même pas, quinze minutes à accorder à l'autre, et notamment à ce qui gouverne leur misérables vies, la politique. Et oui, on a les politiques qu'ont mérite ! Tous ont une pleine responsabilité dans ce qui va arriver.
    A voir le mépris affiché d'Aubry ce soir sur TF1, et on voudrait qu'on se plie à Hollande pour virer Sarkozy !
    Ils n'ont pas voulu du FdG, qu'ils boivent leur impéritie jusqu'à la lie, et leur dédain calculateur pour les autres, qu'ils se l'accrochent au mur de leur arrogance.
    Monsieur Laurent, Jean-Luc (mille bravos à lui pour son courage, son extraordinaire travail, et amitiés sincères et sans faille), appellent au vote Hollande, et sans trainer ses pieds ajoute t-il.
    Il a raison, il ne faut pas trainer des pieds, mais son analyse n'est pas la mienne, il est hors de question de cautionner ce piège qui se répète depuis trente ans.
    Alors oui, je ne trainerai pas les pieds, je serai fidèle jusqu'au bout à mes idées, et c'est la première fois que j'irai à la pêche (aux images) le 6 mai.
    Je reprendrai le combat pour les législatives.
    A bon entendeur.
    Amitiés partisanes.

  44. xavier attanasio dit :

    Monsieur.
    Ce soir, je viens de m'inscrire en ligne et d'adhérer au Parti de Gauche.
    La campagne que vous avez mené avec un déficit de moyen comparé à vos adversaires et qui n'a reposé que sur votre énergie fut historique. Vous avez rendu du sens à la véritable pensée de gauche. Nous imaginons l'immense déception et l'écoeurement face au tir groupé de ceux qui avaient tout à perdre de nous voir un grand parti.
    Je veux vous remercier, au nom de tous ceux qui ont pris la mesure de votre campagne, ceux que j'ai réussi à convaincre de voter pour vous. Ce don de vous-même que vous nous fîmes a éveillé un sens de la résistance qui ne nous quittera pas. Je rejoins "notre" résistance.
    Merci. Ce soir je suis triste, mais je regarde mon fils de 2 ans dans les yeux sans honte. Je crois en ce monde de demain. Je me battrai pour que notre combat l'emporte un jour.

  45. thierry dit :

    Cette campagne était magnifique, les discours nous ont tiré des larmes souvent, quelqu'un plus haut a dit que nous venions de payer notre prise de position sur les immigrés et sur les pays du Maghreb, c'est sans doute vrai, mais le FdG a-t-il le droit d'avoir une autre position.

    Pour ma part je ne le crois pas, et si c'était à refaire je choisirais encore la voie de l'humanisme et de fraternité.

  46. llavador dit :

    Poussez- vous les copains, faîtes- moi un peu de place devant la cheminée: je viens me réchauffer un peu.
    Ma belle chemise rouge a voté ce matin. Elle est bien décidé à y aller le 6 mai- il y aura simplement une pince à linge
    - rouge- dans la poche de devant.
    Car Jean- Luc nous l'a dit, la stratégie du FdG s'inscrit dans le temps long, et ce n'est certes pas le moment de tout lâcher.
    Ce n'est renoncer à rien que de mettre entre parenthèses son (petit) ego pour un temps, au service d'une cause comprise.
    Résistance trois fois plus, nous qui maintenant savons!

  47. stee dit :

    Merci, Jean-Luc ! Je ne regrette rien, ce n'est que le début !

  48. V.D dit :

    @thierry
    Certes, ce qui compte je pense c'est que le FN ne dépasse pas 20% et que le front de gauche lui dépasse 10%, ce qui semble être le cas.
    Mis à part le score préalable du FN "élevé" je pense que le front de gauche peut être content de son résultat, la campagne à marqué les mémoires, beaucoup n'ont pas été prêts à passer de Hollande au Front de gauche. Ça viendra....

  49. Harry dit :

    Jean Luc, vous avez fait une excellente campagne d'éducation populaire.... Mais malheureusement, vous avez en face de vous des cancres intégrales qui ne savent pas distinguer leur main gauche de leur main droite : Ils devront donc assumer les conséquences de leur bêtise seuls, après avoir mis mes espoirs dans le fg, je m’abstiendrais au second tour.

  50. la pavana dit :

    Avant tout commentaire, je remercie Jean Luc Mélenchon et toute l'équipe du front de gauche, militants compris du travail que nous avons accompli.
    On ne lâche rien, nous sommes en devenir..
    Notre programme est le meilleur. Dommage que la peur domine.
    le comptage n'est pas terminé et qui sait peut être dépasserons nous les 11%.
    maintenant nous devons nous focaliser sur les législatives..et le coeur en fête nous irons le 1er mai donner un avertissement sonore au futur président en espérant que NS soit éjecté...


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