25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. dudu87 dit :

    "Enfin, je regrette que vous ne comptiez plus sur le Jean Luc Mélenchon. A voir la fréquentation de ce blog, force est de constater que la majorité d'entre nous continue de compter sur lui!"

    Oui, bien sûr mais avant tout... sur nous. Sans nous rien ce fera!

  2. sylvie dit :

    Moi aussi aujourd'hui j'ai appris que 3 collègues ont voté FH par peur d'un 2002 alors qu'elles préféraient le FdG...

  3. naif dit :

    trez2nice à 17h48

    "Je suis assez d'accord avec toi. Qu'on le veuille ou non le mot "communiste" fait (à tort) peur, en ramenant dans les cerveaux peu éduqués immédiatement à la flopée de clichés anti-communistes primaires du genre Staline, Pol Pot, Corée du Nord... D'autres PC européens l'ont fait, pourquoi pas le PCF?"

    Et alors ? c'est vrai que ça ne fait plus peur aux italiens. Mais vu l'état de la gauche en Italie et ailleurs, je ne me pose plus la question ça fait longtemps. Dans tous les cas on parlera quand même d'anciens communistes. Les chiens de garde y veillerons. Pour le FN qui va changer de nom vous verrez que les mêmes chiens de garde n'y feront pas référence. Comprenez que l'extrémisme de droite est l'avenir de la droite ! Les profits ne se font pas à l'autel de la démocratie. C'est comme dans les entreprises. Tant que les profits sont là, on écoute les salariés qui ont toujours des bonnes idées pour être plus efficaces, mais ils n'en voient jamais la couleur. Par contre quand il faut couper les branches qui ne rapportent pas suffisamment ils ne demandent pas l'avis des salariés. Ils font appel aux consultants et ils font un plan de communication pour intégrer ceux qui veulent bien se suicider. De plus il existe des syndicats pour participer à l'euthanasie ou au "génocide".

  4. Esperanza dit :

    De deux maux mieux vaut choisir le moindre ! ce sera donc Hollande en se bouchant le nez et expulser le bouffon inculte, versatile, et sans morale, justement choisi et poussé en avant par le MEDEF pour faire sans état d'âme et sans vergogne la sale besogne de détricotage de tous nos acquis sociaux et tout ce qui faisait de la France un pays regardé et respecté dans le monde entier.
    Pour les législatives on ne lâche rien, on reste mobilisés.
    Merci Jean-luc pour tout ce travail d'arrache-pied, pour tant de conviction, de sincérité, et pour votre souci du peuple que vous éclairez par vos discours et vos billets édifiants. Merci pour l'espoir !

  5. Pierre Pifpoche dit :

    Merci, Jean-Luc, pour votre humour, votre si grande poésie, et votre fine, puissante et conquérante analyse politique ! Oui, nous sommes en train de redonner toutes ses lettres de noblesse à la politique, au peuple et au libre débat ! Et je suis sûr que Jean Ferrat, en fin connaisseur, apprécie avec joie toute la beauté de notre combat mené, de là-haut.
    Merci pour la convaincante démonstration : En 2002, c'était Le Pen ou Chirac. Toutes les personnes intelligentes ont fait front contre Chirac avec le bulletin Le Pen. Cela a été notre fierté. Aujourd'hui, à nouveau, c'est soit Le Penkozy, soit Hollande au 2è tour, et tous ceux qui ne sont pas politiquement lâches, un peu immatures ou abrutis vont faire perdre Le Penkozy avec le bulletin Hollande ! Car ne nous y trompons pas : Le Pen est présente au 2è tour. Tous ceux qui n'utiliseront pas le bulletin Hollande voteront donc Le Pen. Tant pis si des camarade m'injurient de dire cela. Il faut savoir être intelligents dans les luttes et non pas "primaires". Et être intelligents, c'est ouvrir et préserver l'avenir, sous nos couleurs propres et sans chèque en blanc.
    N'oublions pas qu'aux législatives, un très important groupe du Front de Gauche au sein d'une gauche puissante et rééquilibrée supposera que chacune et chacun vote pour ses idées au 1er tour, et vote pour la discipline réciproque au second. S'il vous faut mettre une pince à linge sur le nez au second tour, alors achetez-vous une pince à linge,...

  6. Michel Berdagué dit :

    Salem, je reprends l'idée déjà évoquée, une souscription nationale organisée par le Front de Gauche pour créer des supports indépendants d'informations critiques avec comme propriétaires les souscripteurs.
    Bon je regarde chez une FdG les 2 sur Fr 2 ou antenne 2 avec un Pujadas tout préparé relooké.
    Aïe ça commence TOP chrono. ça rame.

  7. lilou 45 dit :

    @ Salem (20h34)

    Nous avons une presse, l'Humanité, l'Humanité Dimanche.

  8. Franck Cachero dit :

    Merci à toi Jean-Luc et à tous ces camarades du FdG pour cette campagne rafraîchissante et éclairante. Car vous avez bien été la seule lumière dans la pénombre des débats stériles proposés.
    Même si le score est plus bas que celui du FN, le vote FdG est un vote d'adhésion à un programme, à une autre société et à d'autres valeurs plus humanistes, ce qui loin d'être le cas du vote FN. Vous disposez ainsi d'une base solide sur laquelle construire et poursuivre ce superbe travail de réveil et de pédagogie populaire que vous avez admirablement mené.
    Parce que, que de belles idées dans "l'humain d'abord" qui constitue un fantastique projet qui affiche cette ambition si simple et pourtant si importante de mettre l’humain d’abord.
    Parce que je crois qu’il faut un changement de cap, parce que je crois que le cap que vous avez proposé nous ré-oriente vers un monde meilleur, parce que je crois que c’est possible, parce que je crois que la force de toute entreprise réside dans la part d’humain qu’elle comporte, j'espère que la mobilisation de tous perdurera. Il revient à chacun de nous de poursuivre ce travail d'explication.
    Hasta la Victoria! Siempre!
    Franck

  9. PascaleB dit :

    @ naif à 20h40 et trez2nice à 17h48
    « Se faire traiter de fasciste par un communiste, c’est un honneur », a dit Sarko aujourd’hui, reprenant Pierre Laval. Rien que pour ça, le beau mot de « communiste » doit s’afficher, refleurir partout, se brandir fièrement, comme le drapeau rouge.
    [...]

  10. Pifpoche dit :

    Désolé, pour l'inversion précédente trop rapide entre les bulletins Chirac et Le Pen, dans la fougue de l'écriture !...
    N'oublions pas : nos frères Européens comptent sur nous pour casser la direction Merkoziste de l'Europe ! N'oublions pas le message de "Die Linke" ci-dessus.
    »A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
    Et il ne faut pas simplement battre Sarkozy le pétainiste à plus de 50%. Il faut littéralement "l'écraser" dans les urnes ! Croyez-vous que nos camarades résistants du CNR n'ont pas su utiliser intelligemment des concessions ?

  11. tamtambulles dit :

    " mes" l'abstention dynamique c'est bon pour un deputé PS. Le 6 je vire Sarko avec le bulletin FH.
    Et là où ceux qui ont "gagné" leur course au pouvoir s'arrêtent. "Nous" on continue à reflechir et à construire une alternative.

  12. yohann dit :

    oui Lilou l'humanité!
    Et ne jetter pas vos vieux journaux laisser les trainer dans les lieux publics !

  13. Menjine dit :

    Deux arguments très forts pour me faire aller éliminer Sarkozy activement :
    1- L'argument d'"humanité": s'il est élu c'est la chasse à tout ce qu'il peut y avoir de Fraternité, et notre devise, donc notre République, est amputée immédiatement, comme en plus ce sera le règne de l'inégalité, la liberté n'y résistera pas non plus.
    2- L'argument "politique":Virer Sarko c'est une bonne chose de faite et on a tout l'espace politique pour ensuite réaliser les législatives,s'occuper de Hollande et mener la lutte dans le contexte du capitalisme guerrier.
    Mais, ce deuxième argument présuppose que l'assemblée nationale en cas de victoire de Hollande soit à gauche, et que ce que nous ayons à faire ce soit uniquement établir un rapport de forces entre la gauche et le PS, favorable à la vraie et seule gauche le fdg.
    Or, je crains un scénario catastrophique, H à la présidence, les Moscovici, Valls, embarqués comme seconds sur le pédalo et une assemblée nationale à Droite. Pas à droite "sociale", pas à droite Républicaine.A droite fasciste.
    L'électorat est volatile, les manoeuvres sont en route : Le PS nous ignore, et veut nous marginaliser en nous niant, si Sarko est foutu dehors Le Pen et l'Ump non seulement auront les mêmes actes et propos mais s'allieront.
    Une cohabitation Hollande et Droite extrême est possible, angoissante et je crains que la République ne soit en danger même si c'est H.
    Si je vais voter, je crains de ne rien stopper du désastre.

  14. botte dit :

    Les législatives arrivent - continuons le combat - montons à l'assaut de nouvelles circonscriptions et ne lâchons rien
    FdG vivra

  15. naif dit :

    Pour ceux qui voudraient mettre un bulletin "Mélenchon" au 2ème tour.
    Sachez qu'on comptera ces bulletins comme nuls. Nul = 0.
    Pour ceux qui vont voter blanc ou s'abstenir:
    Ceux qui vont s'abstenir ne compterons pas dans les suffrages exprimés. Donc ils feront monter le % de NS.
    Ceux qui vont voter blanc. Ce sera un vote blanc, la couleur de la rédition. Même punition que précédemment.
    En clair, vous avez des boutons, vos boutons vous démangent, vous vous les grattez. Puis je suis sûr que ça va vous démanger encore plus. Vous allez vous gratter jusqu'au sang et il faudra changer les draps pour en mettre des plus beau? Pas sûr ! "Et c'est qui, qui va se faire engueuler."
    Sachez que les socialistes s'en contre foutent. Ils savent que même s'ils leur manque tous les gens qui ont participé aux meetings et rassemblements du FdG depuis le début de la campagne, ils ne représentent à peine 400 000 personnes en ajoutant les camarades de ce blog.
    Il reste plus de 3 500 000 personnes qui ont voté FdG au 1er tour qui voteront PS.
    Ce qui permettra au PS de ramasser nos voix et celle du centre sans tenir compte de nos propositions.
    Ce qui m'inquiète, si on raisonne lutte des classes, c'est que l'objectif de la droite qui est de serrer les boulons, eu égard à leur difficulté de rentabiliser leur capitaux, risque bien d'être atteint démocratiquement.
    Ils faut miser sur les législatives et les électeurs qui pourraient nous rejoindre sans...

  16. Les Designers Rouges dit :

    Le capitalisme fabrique la crise. La crise devient un systeme, un programme. La crise fabrique le fascisme, car seul le fascisme peu appliquer le programme de la crise. Et au bout du fascisme, il y a... la guerre.

  17. Florent dit :

    Tout est simple et stratégique. Il y aura un résident à l’Élysée le 6 mai quoi que vous fassiez !
    Alors pour l'avenir de nos combats, il vaudrait mieux qu'il soit de gauche, étant entendu que le PS n'a rien de beaucoup plus social que l'UMP puisse qu'il nous refuse toute augmentation du SMIC.
    Calendrier :
    -01/05/2012 : Rassembler un maximum de monde derrière les syndicats.
    -06/05/2012 : Éliminer Nicolas Sarkozy du jeu politique.
    -10-16/06/2012 : Continuer à réduire la droite en Votant FdG massivement ! Ceux qui ont eu peur d'un 21/04 bis vont pouvoir s'exprimer !
    Faire campagne pour les législatives en s'appropriant avec intelligence le débat sur la souveraineté du peuple (pour en éjecter le FN qui fonce dans le tas sur le sujet, mais n'a aucun argument solide et respectueux des droits de l'Homme) et rappelant les priorité : partage des richesses et démocratie.

  18. thery dit :

    Bonsoir a tous les amis(es) et camarades sur le plan des votes au 1er tour je pense que le front de gauche c'était battre Le Pen et affaiblir Sarko avec un esprit d'espoir de changement de renouveau être heureux ensemble comme dans les meetings en face ce fut un vote de haine d'arrogance d'égoisme individuel voilà pourquoi ils ne dureront plus tres longtemps comme le dit Jean-Luc Mélenchon une force est née grâce a des idées simples et justes,de dignités de retablir la justice... L'Humain d'abord ont ne lâche plus rien !

  19. Kamel dit :

    Cela est rassurant de voir que le front de gauche progresse depuis maintenant 3 ans. Le FN a fait un score reposant sur l’infâme travail de Sarkozy, mais en 2017 le pen reculera et nous progresserons toujours. Jamais nous ne reculerons, jamais ! Même s'il faut dix ans pour prendre le pouvoir, jamais on reculera ! J'ai 17 ans et bientôt je pourrai voter avec tout les jeunes qui partagent les mêmes idées que le front de gauche. Même en S, dans les filières scientifiques ont est pleins de front de gauchistes pour leurs faire peur. Ils sont effrayés à l'idée de voir des gens comme nous, intelligent et militants dès leurs plus jeunes ages pour la nouvelle gauche.

  20. loulou13 dit :

    Bonsoir,
    Je ne sais pas si quelqu'un a dejà laissé ce lien.
    Emission de France Inter du 11/04 "La-bas si j'y suis" de Daniel Mermet - Les financiers au coin du bois.
    Bonne écoute

  21. Ouilya dit :

    Où sont passés les militants droits dans leurs bottes et qui ne lâchent rien ?
    Jean-Luc nous a bien dit de faire en sorte que sarko soit éliminé, punaise, c'est pas compliqué !
    Et ça "se tâte", ça discutaille, ça doute, ça a peur de voter au second tour contre Sarko ! Tu parles du "tous ensemble". Vous avez donc tout oublié ?
    Nous n'avons peur de rien, ni de personne et nous avancerons tous ensemble. Pas de compromis avec les tièdes.
    Heureusement qu'il y a plein de potes qui ont des idées et qui les exposent tranquillement, toujours prêts à continuer l'action.
    Que les camarades me pardonnent ce coup de gueule, mais tout ça m'a gavée sévèrement.
    Merci au Front de Gauche, à Jean-Luc Mélanchon et à tous ceux qui ont permis cette nouvelle voie. A notre WM qui fait du sacré boulot, si, si.
    Moi, je lâche rien et j'y crois plus que jamais.

  22. Isabelle dit :

    Je partage l'analyse dynamique de notre électorat, je me résoudrai à voter "anti Sarko"
    Mais il n'en reste pas moins que des interrogations demeurent sur l'après 6 mai, les législatives?
    A mes yeux une crise politique (majeure?) s'annonce sur ces élections, Hollande élu (admettons, quoique, ce n'est pas gagné) quid du parlement?
    Le PS reste l'instrument d'un genre d'orchestre politico-médiatique, de très mauvaise augure, du moins aujourd'hui. Le PS n'a pas de stratégie si ce n'est d'avoir l'opportunité d'être au volant d'une machine dont on ne sait pas très bien qui tiendra le volant (quid de la capacité / volonté de tenir tête à la finance?) les socio démocrates européens ont proposé de drôles d'alliances!
    Le PS porterait surtout la capacité d'un retour en force de la droite "dure" en cas d'échec, et pour beaucoup d'entre nous ceci est une éventualité non négligeable... et redoutable
    Le PS méprise royalement le Front de Gauche aucun horizon de perspectives de rassemblement sur ces élections, par ailleurs quid des alliances à droite, danger de ce côté là aussi?
    Donc, très Heureuse de cette nouvelle force, vraie "fausse jeune" militante convaincue.
    Baignée d'un certain scepticisme
    [...]

  23. naif dit :

    Parce que vous croyez que cette manif des policiers à Paris est fortuite !
    Le syndicat Alliance (un terme qui sent bon le brun entre parenthèse) et Synergie sont des syndicats qui participent au plan de CO de Buisson. Enfumage et brouillage sont les deux mamelles de la campagne de NS. Ils participent à entretenir la flamme bleu blanc rouge.
    Nota: Alliance Bleu marine sera le nom du FN au législatives.
    FH est sommé de s'expliquer sur la légitime défense des policiers. Comme il va être sommé de s'expliquer sur tous les mauvais coups qui vont tomber d'ici 10 jours. On ne parlera ni du bilan de NS ni des préoccupations prioritaires des français.
    La stratégie est implacable. FH a intérêt à être bien arrimé au pédalo.

  24. Ghislaine A. dit :

    @Cobalt(19) (com.26 avril 2012 à 12h57)
    Apres tant de fois avoir répété dans les meetings "Résistance " et " on lâche rien", j'ai du mal à voter pour la social démocratie car j'ai peur qu'on le regrette des les législatives si le PS n'appelle pas a voter pour les candidats les mieux placés du FdG. Imaginez qu'on les gêne à leur gauche avec trop de députés. Non pour l'instant je ne suis pas prêt pour le vote socialo ! Je vais mettre un bulletin Jean-Luc Mélenchon.
    En votant pour virer Sarko, c'est là où l'on fait acte de "Résistance" et où "on lâche rien". Dans un premier temps, on se débarrasse de cet énergumène particulièrement dangereux! Ensuite on s'attaque au "concurrent" qui bien entendu est un adversaire de longue date mais pour des raisons de bienséance politique ceci ne peut se dire! Bien sûr que le PS fera tout pour que le nombre de députés FdG soit au minimum, ils ne sont pas sans ignorer la "danse" qu'on leur réserve: ils préfèreront de loin d'autres libéraux, comme eux, comme d'hab.! En boutant Sarko hors l'Elysée, nous doublons l'efficacité de l'acte puisque nous aurons un délai de 5 années pour faire la démonstration par le concret que les socialos n'appartiennent plus à la Gauche, ce qui n'est pas suffisamment clair pour tous les électeurs s'étant réfugiés tremblant de trouille dans leur bras en ayant nos convictions! La révolution citoyenne ne fait que commercer. Au 1er mai, au 4, au 6, et en suivant, vive la Sociale!

  25. de nouveau dit :

    Moi aussi, j'en ai marre de ceux qui ne veulent pas éjecter Sarko! Si vous voulez en reprendre pour 5 ans, pires que les précédents, avec les gars de la Marine au gouvernement, en rêvant d'un hypothétique grand soir qui ne viendra pas tant les gens seront à genoux, précarisés, au bout du rouleau, libres à vous. J'ai voté Chirac en 2002, c'est tout de même moins difficile de voter Hollande, non. Il serait pour le moins paradoxal que des électeurs de gauche se défilent, alors même que la danse du ventre que fait Sarko devant le FN écoeure dans son propre camp.

  26. Salem dit :

    @michel Berdagué post 1065 / Lilou 45 post 1066
    Michel, je suis totalement d'accord avec toi. Perso, je suis prêt à y mettre des sous. Lilou, désolé, il faut un nouveau média, non pas que j'aie quelque chose contre l'Huma, mais tout simplement parce qu'un seul titre ne fera pas le poids. Dans un esprit de renfort, pas de concurrence.

    @à tous: c'est pas gagné pour Hollande, il se fera bouffer par NS en débat. Ce pauvre garçon est bien trop timoré, un vrai jésuite sans l'habileté. Il va falloir se défoncer pour le faire gagner, il n'y arrivera pas tout seul.

  27. LOUISETTE dit :

    Nous avons échappé "au grand économiste socialiste DSK" l'affameur des peuples, celui qui dirigeait le FMI, qui signait pour faire baisser les salaires déjà bien bas des fonctionnaires roumains ect, celui que tout le monde connaissait pour des penchants appuyés sur la gent féminine; le PS était sûr de gagner les élections car ce socialiste était très apprécié de la droite, le capitalisme ne risque rien avec lui; je me rappelle que certaines responsables féminines ont d'emblée défendu le pauvre DSK, il s'agissait d'un complot,etc..Le monde pourri de la politique et du fric contre une esclave noire des temps modernes, moi j'ai choisi mon camp, et je soutiens la victime, cette histoire n'est pas anodine, il ne s'agit pas de l'histoire simple d'un homme perturbé, le PS l'a défendu,corps même s'ils ont perdu leur âme, mais je ne crois pas qu'il y ait d'âme derrière tout cela mais quelque chose de pourri. Je réitère, je ne me salirai pas les mains, ni d'un coté, ni de l'autre. Je me rappelle qu'un certain Mitterrand, ministre envoyait des flics taper sur les opposants à la guerre d'Algérie. Je n'entend pas Hollande s'attaquer à Le Pen, il faut attraper les voix, il n'y a que le pouvoir qui compte et les rapaces tournent autour. Je crois que l'on a rien à attendre de ce vote, les législatives suivront et les combats avec le front de gauche.

  28. Hasta la victoria siempre! dit :

    Merci Jean Luc, Merci à toutes et tous ceux qui ont fait de cette campagne du Front de Gauche pour la présidentielle 2012 un élan de bonheur.
    Bonheur de se retrouver, bonheur d'exister, bonheur de partager...
    Maintenant, que fait-on des dizaines de milliers de sympathisants qui veulent continuer la lutte, continuer à militer, continu à construire?
    Le Front de Gauche ne suffit plus, ne laissons pas nos sympathisants, acteurs essentiels et déterminants de cette belle campagne, regagner leur foyer car ils n'adhéreront à aucune des composantes du FdG.
    Seul l'unité les rassemble, les motive, vive le Front populaire !
    Hlvs

  29. proletaire dit :

    "Ne doutez jamais qu’un petit groupe de personnes puisse changer le monde.
    En fait c’est toujours ainsi que le monde a changé."
    Margaret Mead

  30. Lesver dit :

    @ Charpal je ne pense pas qu'ils critiquaient le PCF, au contraire. Socialo, autant de temps passé en éduc pop sur notre prgm que sur "coco" (j'encense l'apport primordial du PCF à qui on doit le socialisme à la française, unique en son genre). Je l'ai fait sans rechigner, même avec cœur. Mais faut reconnaître que c'est du temps où j'aurais aimé parler de notre projet commun.
    Sinon, j'aurais préféré, comme bcp d'autres jeunes dépolitisés, ne pas avoir à faire un choix de boutiques qui en éloignent de nous et qui posent parfois certains problèmes sur le terrain, pas partout mais ça arrive.
    @PascaleB, tu ne me feras jamais dire que je suis communiste (productiviste - pblm avec écolo) bien que j'en respecte beaucoup de pensées (et hélas terme connoté soviétique, même si c'est faux pour le PCF, dans l'inconscient populaire depuis 89). Le terme ne m'indispose pas mais nous sommes bien plus que ça.
    Pour moi, en fait, communiste, ou socialiste dont je me revendiquais, sont des termes dépassés pour qualifier notre mouvement. Nous nous réinventons ici pour l'avenir de la Société (pas que du Travail). FdG = notre pgrm commun, pas des noms.
    Et non, on ne pourra plus dire ça de nous dans un grand parti aux différents courants, nous serons un mélange de socialistes, communistes, alter-mond., écologistes, etc., un parti nouveau avec de nouvelles idées, un parti du "peuple" avec de nouveaux modes de fonctionnement à inventer pour y inclure la vie associative et civile.

  31. Salem dit :

    C'est dramatique: je voterai FH pour dégager Sarko, mais je ne peux pas l'écouter plus de 5 mn sans décrocher. Beaucoup de gens vont comprendre que le vrai vote utile, c'était Mélenchon. Lui ferait le poids en débat. Les chiens ne font pas des chats, le PS ne fait pas de cadors, il les accule à la démission...

  32. constantinou dit :

    Merci mille fois. J'étais franchement abattu et là... j'emporte une flopée d'arguments, et de tristesse pour ces médias si paresseux et si faux.
    Le contraste est tellement énorme entre l'enthousiasme que vous avez soulevé pendant cette campagne et le degré zéro où l'on tombait et où l'on retombe maintenant avec les discours creux et les petites manigances électorales autour de nous (en province). Au point que j'en venais à me demander si l'on a pas eu affaire à un mirage. Ce que toutes ces institutions (médias, partis, universités...) voudraient bien nous faire croire: du vent, du bruit, de la fureur. Cela au moins 20 ans qu'ils tentent de faire accroire qu'il ne sert à rien de chercher les voies pratiques du socialisme, car elles n'existent pas, qu'elles sont incompatibles. Cela fait si longtemps que l'on entend dire qu'il manque à tous ces défilés monstres "un débouché politique". Et quand on le trouve, une partie (les 30% du PS?) de ceux qui parlaient ainsi, ne le reconnaissent pas. Il faut croire que confortable les plaintes et l'impuissance.
    Analyse de Mossu-Lavau: votre discours aurait été trop idéologique et politique/ aux ouvriers, employés, précaires, chômeurs. Ce serait peut-être vrai si ce que souhaite Sarkozy était possible: l'absence de médiations entre les politiques et le peuple.Il y en a de multiples, dont les manifs et Internet: 2 moyens étrangers au peuple. Celui-ci n'a que son milieu social (famille, voisins, collègues) pour savoir.

  33. ahbon?! dit :

    A propos des assemblées citoyennes ouvertes aux non-encartés. Il serait même judicieux que les partis ne cornaquent pas ces réunions, et que les adhérents "front de gauche" puissent avoir la liberté de militer comme ils l'entendent, un peu à l'image des alternatifs.
    Ces assemblées là restent tout de même réservées à des personnes déjà sensibles au message porté par le FdG.
    Elles sont de bon relais, et des moyens significatifs pour "enrôler". Mais il faudra d'autres moyens pour aller chercher le vote des personnes qui ne ne croient plus en l'action politique.

  34. jacques chanéac dit :

    Juste une petite note pour signaler une fois de plus la malhonnêteté intellectuelle de Pujadas.
    Sitôt ouvert son temps de passage dans DPDA ce soir, NS évoque le refus des trois débats par FH assénant "les français auraient sûrement souhaité savoir" et gna gna et gna gna....
    Pas de chance, un sondage récent a indiqué que 61% des français ne souhaitaient qu'un débat et seulement 20 % trois débats. Si je connais cette info, Pujadas la connait aussi ou bien c'est grave !
    Pensez-vous que ce laquais a osé objecter ces chiffres au candidat UMP ? Ben non, il a sans doute oublié.
    Des minables.
    A + Jacques

  35. Marc dit :

    Bonsoir!
    La seule arme d'indignation massive, pour que NS (qui a été au gouvernement de droite pendant 10 ans et oui) c'est le bulletin de vote pour qu'il... définitivement vous m'entendez?
    Définitivement!
    Résistance. Et on lâche rien non mais !

  36. olivier dit :

    C'est normal que Sarko demande trois débat, c'est là où il est le plus a l'aise. Par contre, si Hollandre ne pas assurer les 3 je propose qu'un seul lui soit donné et les deux autres face à Jean Luc.

  37. Calou dit :

    Bonsoir,
    Jean Luc, les choses effectivement se radicalisent, et c'est tant mieux. Parce qu'il va finir par falloir choisir. Et choisir, c'est bien ça qui fait de nous des hommes (Mensch).
    J'ai 46 ans, j'étais désabusé du politique (un monde dans lequel j'ai été éduqué et qui m'a nourri intellectuellement), mais vraiment, là, aujourd'hui, vous me foutez vraiment tous la patate par vos commentaires.
    Merci Jean Luc à vous et à toute l'équipe pour ce score inimaginable en début de campagne.
    Imaginez maintenant que nous ne soyons pas là, nous, les 11% (dont Jean Luc, Laurent, Marie Georges et les autres) Que du bonheur pour les réac de tout crin! Quelle voie royale pour la droite de la "gôche"!
    Je vote Hollande au deuxième tour, sans crédulité, aucune. parce que Sarko nous laminera, nous, les salariés, les sans emplois et les précaires de la vie, sans remords aucun, si il repasse; j'ai juste des gosses et je veux les préserver, au-delà des considérations politico-théoriques.
    Je veux aussi que Hollande rende des comptes sur sa gestion "de gauche". Qu'il ait conscience que ses actes seront pesés, soupesés par le peuple (de gauche comme de droite).
    Je vote FdG aux législatives et je fais voter autour de moi pour que le PS n'aie pas la majorité absolue.
    Ca ne fait que commencer.
    CQFD.
    PS (si j'ose dire): Je vous invite à lire l'adresse de Philippe Torreton sur son blog à Jean Ferrat. C'est puissant (enfin, je trouve)

  38. LG dit :

    @olivier :
    Oh la, oui un débat Sarko-Mélenchon, qu'est ce que j'ai pu en rêver ! C'est sur que ça aurait autrement plus de gueule (pardonnez l'expression) et d'arguments qu'avec Hollande. Mais bon il faut croire que ça ne se fera pas, en même temps à la place de Sarko je me ferais du soucis. Comme l'obscurantisme face à la lumière !

  39. Calou dit :

    Bonsoir,

    Jean Luc, les choses effectivement se radicalisent, et c'est tant mieux. Parce qu'il va finir par falloir choisir. Et choisir, c'est bien ça qui fait de nous des hommes (Mensch).
    J'ai 46 ans, j'étais désabusé du politique (un monde dans lequel j'ai été éduqué et qui m'a nourri intellectuellement), mais vraiment, là, aujourd'hui, vous me foutez vraiment tous la patate par vos commentaires.
    Merci Jean Luc à vous et à toute l'équipe pour ce score inimaginable en début de campagne.
    ... Imaginez maintenant que nous ne soyons pas là, nous, les 11% (dont Jean Luc, Pierre, Marie Georges et les autres...) Que du bonheur pour les réac de tout crin! Quelle voie royale pour la droite de la "gôche"!
    Je vote Hollande au deuxième tour, sans crédulité, aucune. parce que Sarko nous laminera, nous, les salariés, les sans emplois et les précaires de la vie, sans remords aucun, si il repasse; j'ai juste des gosses et je veux les préserver, au-delà des considérations politico-théoriques.
    Je veux aussi que Hollande rende des comptes sur sa gestion "de gauche". Qu'il ait conscience que ses actes seront pesés, soupesés par le peuple (de gauche comme de droite).
    Je vote FdG aux législatives et je fais voter autour de moi pour que le PS n'aie pas la majorité absolue.
    Ca ne fait que commencer.
    CQFD.

    PS (si j'ose dire): Je vous invite à lire l'adresse de Philippe Torreton sur son blog à Jean Ferrat. C'est puissant (enfin, je trouve)

  40. cincinnatus35 dit :

    Chiche.
    Emission de Tadéï mardi soir "ce soir ou jamais", après avoir longuement glosé sur le vote Le Pen, une deuxième partie du débat devait être consacrée à la révolution incarnée par Mélenchon, sans nul doute sur son échec. Mais on ne le saura pas car les 3 "intellectuels" bien-pensants de Gauche présents sur le plateau ont réfusé d'évoquer ce sujet et même nont pas prononcé son nom. Paul Ariès lui aussi présent a bien esayé de relancer le débat mais peine perdue. Ils ne voulaient pas, ils voulaient encore et encore parler de la Marine.
    Enfin pas tout à fait, car Emmanuel Todd, encore un vrai faux ami de notre cause, excédé par cette tentative de relance à propos de Mélenchon a crié, j'aurai tendance à dire a brait, "Mélenchon avec ses 10%, il n'existe pas, il n'existe pas".
    Plus généralement, il faut qu'ils cessent, Ségolène, france inter et tous les autres, de nous traiter avec mépris sinon. Et bien je dis chiche Mélenchon, nous on n'existe pas et même et surtout le 6 mai!

  41. Pnyx dit :

    A mon humble avis, ce n'est pas une geôle qu'il faut à Nicolas Sarkozy, mais une cellule capitonnée ! Voici ce qu'il advient d'un esprit faible dévoré par le pouvoir une fois que le hante l'idée de le perdre ! Certes, l'on me dira à juste titre que l'individu en question est loin d'être sot. Rassurez-vous, je ne le sous-estime en aucun cas ! Mais je ne puis m'empêcher de songer combien ses postures outrancières, son incapacité à toute distanciation, son inaptitude à concevoir la mesure (le "metron" grec) en chacun de ses actes, en chacune de ses paroles me révèlent un sujet dont l'intelligence n'est plus que l'outil aveugle d'une névrose obsessionnelle de puissance ! Au regard de ses frasques récentes je conclus : le 6 mai faisons œuvre prophylactique et sortons-le ! Qu'il quitte le Palais de l’Élysée par la petite porte; avec ou sans valise; peu m'importe ! De toute manière elle sera à la fois toujours trop petite pour son égo et trop grande pour sa culture !

    Fraternellement.

  42. jacques chanéac dit :

    Sur un sujet qui suscite bon nombre de post aujourd'hui. A titre personnel, je partage les souhait évoqué par beaucoup ici de concrétiser la possibilité pour tous les sympathisants d'adhérer ensemble à un Front de Gauche et ce qu'on soit membre d'un des partis ou mouvements qui le compose ou pas.
    Concernant le parti communiste et le communisme en général dont l'énoncé semble poser problème, pour tous ceux qui sont à court d'arguments quand on leur parle des dérives liberticides de l'ex URSS et de la longue cécité du PCF quant à ses principes, quelques faits historiques tout simples : 1) le rôle majeur joué par les communistes dans la résistance 2) idem pour toutes les grandes conquêtes sociales que NS a commencé et envisage de continuer à détricoter, 3) on n'a toujours pas vu les chars russes annoncés en 1981 sur le périphérique et le fait de n'avoir jamais vu MG Buffet ni Pierre Laurent avec un couteau entre les dents me laisse penser qu'ils ne les ont pas réunis depuis aux portes de Paris 4) et surtout....dans son strict sens d'origine c'est à dire social, solidaire, partageux et généreux, le communisme reste aujourd'hui un magnifique projet ce que Jean-Luc a maintes fois souligné.

  43. LG dit :

    Merci bien, c'est vrai que ce genre "d'arguments" se retrouvent souvent sur les forums. Que répondre à des "Ils veulent transformer la France en Corée du Nord/Chine", "ça sent l'URSS" et autres idioties...? C'est souvent difficile de discuter avec ces personnes-là.

  44. horla dit :

    Un témoignage de plus qui va dans le même sens que beaucoup de commentaires : au moins 3 personnes de mon entourage ont voté PS par peur du FN.J'espère que le vote aux legislatives sera plus representatif.

  45. Papa dit :

    Hollande a répondu (enfin!) à la demande de Jean-Luc sur un possible accord,pour que le FN ne puisse avoir des élus la ou il représente un danger..
    Cela concerne une soixentaines de circonscriptions. Il admet qu'il conviendra de présenter un candidat commun de la gauche, pour ne pas à avoir à voter pour un UMP face à un lepéniste dans un deuxième tour.
    Sinon sur le débat rien de révolutionnaire.

  46. dan dit :

    Je viens de lire quelques pages de ce blog et de suivre un peu l'actualité ou plutôt sarko et sa lépenisation...
    Oui le moment est nauséabond et je ne trouve pas la réaction de Hollande des plus adaptées : la présidence normale a ses limites quand on se dit soc.
    La situation est grave.
    Aussi je pense que les principales structures organisées du Front de gauche doivent réfléchir à une action entre le 1er mai et le meeting de Jean luc le 4 : Il faut qu'on se retrouve : non pas dans une grande manif comme en 2002 qui permettrait à certains de se donner bonne conscience mais bien plutôt dans toute la France, le même jour (soit mercredi ou jeudi prochain) à se réunir dans des assemblées citoyennes ou l'on se comptera, se réconfortera pour discuter (et les thèmes ne manquent pas...).
    Bien entendu avec un maximum de publicité : Il faut en effet qu'on sache que nous sommes déterminés tant face à cette droite qui devient répugnante que face aux socialistes dont nous ne sommes pas dupes.
    Nous avons un programme, une "foi" républicaine et nous voyons bien que la situation va devenir mauvaise quelque soit le candidat élu.
    Ne pas aller voter contre sarko c'est prendre le risque de le voir élu et là ça va être terrible...
    Avec Hollande élu et face aux difficultés nos idées de justice sociale peuvent progresser et l'opinion se retourner nous entrerons alors dans une autre phase..., laquelle je ne sais, où planification écologique, europe sociale, 6eme rep,...

  47. lemay dit :

    Le petit Nicolas à parlé de sa pimprenelle sur la 2. Je ne savais que les Français s’intéressaient à cela.
    De plus il à parlé de ces fameux débats. Ah ça l'ennuie ça !
    Hein ? Ben oui on en veut qu'un. Deux heures et demi à l'entendre cela suffit.
    Les jeunes, l'avenir est à vous. Votez contre Sarko !
    Nous les plus anciens continuons à nous battre à vos cotés, pour vous et votre avenir.
    Une militante

  48. lemetayerv dit :

    La finalité du 1er tour, n'est pas la finalité de la lutte, c'est le début et surtout la continuité. Ceux qui veulent nous faire croire le contraire, c'est soit, ceux qui n'ont pas l'habitude des luttes, soit ceux qui ont intérêt pour qu'on arrête la lutte. On nous a élévé pour le fast-tout :"fast-éducation, fast-food, fast-course, faste-pensée, fast-culture (toujours passé à autre chose sans retour, sans bilan, sans synthèse, sans expérience, jamais)"... si bien quand luttant pour une échéance, on croit avoir tout donné et qu'ensuite rien n'est plus possible car le temps imparti est passé. Non, dans la réalité : tout se prépare, tout s'analyse, tout se construit, se muri. D'autres, nous font croire qu'ils ont luttés à nos côtés et démolissent nos idéaux à la moindre difficulté. Ne vous laissez pas avoir, ce sont généralement des résistants autoproclamés, qui n'ont jamais rien fait et qui viennent donnés des leçons de combattants. Ca c'est mon analyse et elle est réflechie. Je parle de ça par rapport à ceux qui nous font des remarques de traitrise par rapport au vote "antisarkozy" par le vote FH. Ne vous laissez pas enfumé, la lutte continue, rien ne l'arrêtera, ici tout le monde est anonyme donc c'est facile de démobilisé les vrais battants. Et soyons en persuadés, les têtes dures, c'est nous. Une stratégie n'est pas une traitrise, les mots, ont un sens, c'est pourquoi il y a un sens dans les mots. Résistance, la vraie. Amitié combattive. Continuons !

  49. naif dit :

    LG à 22h30
    "...Que répondre à des "Ils veulent transformer la France en Corée du Nord/Chine", "ça sent l'URSS" et autres idioties...?"

    Que connaissent-ils de ces pays ? Ils n'ont souvent que les infos que veulent bien leur donner les chiens de garde. Les mêmes qu'ils critiquent d'ailleurs lorsque ceux-ci agissent en France.
    Si nous racontions ce qui se passe en France aux Chinois ou aux Russes ils se sentiraient rassurés sur leurs propres systèmes. Aujourd'hui nous faisons aussi bien qu'eux en terme de manipulations.
    On ne peut pas constater le mauvais traitement de l'info en France, et croire à 100% ces mêmes médias qui nous informent sur le monde.
    Si la Chine voulait se comparer avec nous, elle prendrait l'Europe entière plus l'Inde. Elle pourrait y voir aussi de la misère. Matérielle et culturelle et institutionnelle.
    Notre combat passe peut-être a mettre en lumière ce que les capitalistes ont créé comme sociétés. Les USA c'est pas que New York, Wall Street ou Hollywood.
    Ce sont bien également les USA qui ont fait Hiroschima et Nagasaki. L'Irak, l'Afganistan, La Bosnie, La Somalie, La Lybie, bientôt la Syrie et L'Iran, le blocus de Cuba, les coups d'état au Chili,...

  50. Hase dit :

    Si nous vivions dans un monde moins tordu, dans un monde où nous n'aurions pas besoin de faire attention à tout ce que l'on dit parce que nous ne risquerions pas des attaques de tous côtés, je me laisserais aller à exprimer mon désir de voir Marie-George Buffet Ministre de la Jeunesse et des Sports. Tous les gens concernés (qui souffrent actuellement) se souviennent d'elle ou, pour les plus jeunes, savent qu'elle fut excellente...


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