25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. thomas dit :

    Félicitations à vous et à tous les militants. Une nouvelle fois MERCI pour cette campagne qui nous a permis de porter haut les valeurs de la vraie gauche et d'offrir une alternative concrète au vote mou. Je voterais Hollande à contre coeur mais avec la conviction profonde que nous serons là et que personne ne lâchera rien. La France s'est réveillée et la vague ne peut désormais plus être stoppée !

  2. Cathar(31) dit :

    3 fois en en peine quelques jours on me rapporte des attitudes ouvertement intolérantes ou de propos violents à l'encontre de gens de couleur ou maghrébins, dans la rue ou dans les transports en commun; l'"importance" du vote Le Pen a l'air d'en désinhiber certains... Faudra les calmer, ces "courageux"...

  3. AF30 dit :

    Je trouve débiles tous ceux qui nomment Marine le Pen la Marine car il y a dans cette expression (ce raccourci ?) une forme d'euphémisme de ce que cette personne, ses idées et son partie représentent. C'est d'ailleurs ainsi que la désignent ses supporteurs.
    Et puis revenons, pour l'essentiel, aux idées et aux propositions de Gauche car depuis dimanche toutes les émissions - d'après le peu que j'en entends parce que je ne les écoutent plus depuis longtemps - tournent autour de cette personne ou de ses idées nauséabondes.

  4. Déglinguée dit :

    Pensez à tous et à rien. Avoir des idées. Des convictions. Avoir pleins de choses dans la tête mais ne pas réussir à le mettre en forme. Et puis on écoute encore et encore et on se dit " tout ce qu'il dit je le pense".
    Depuis les débats sur le traité européen à cette campagne politique. Je vous dit bravo et merci pour cette bouffée d'oxygène, cette volonté de faire comprendre au citoyen comment tout fonctionne. Ne relâcher rien et rester avec nous encore longtemps. Très longtemps.

  5. albireve dit :

    Le niveau de cette campagne a bien baissé depuis quatre jours. On dirait qu'il y a comme un vide.

  6. Boris dit :

    Une condition de notre crédibilité est de ne pas participer au gouvernement. J'espère que toute les composantes du fDG en sont conscientes. Il n'y aurait que des inconvenants pour nous, le PS n'attend que ça. Je pense que Bayrou pourrait y participer dans les années qui viennent tant les positions du PS et du centre sont proches.
    J'ai trouve Sarkozy très nerveux ce soir, il s'apprête à perdre le pouvoir mais il faut se méfier. Rien n'est joué, il distille la haine et tente de rallier les électeurs FN par tous les moyens.
    Tout arrive à qui sait attendre : le front de gauche est la seule composante politique à prôner un discours positif et progressiste. Sa force est sa cohérence et son enthousiasme. On lâche rien.

  7. claude dit :

    C'est le monde à l'envers !
    Ce soir les présidentiables ont trouvé de bon ton le renvoi des enfants des pauvres clandestins aux portes du désert : aucune compassion.... Quel monde brutal nous prépare-t-ils ?
    Mais le pire des deux c'est celui qui a déformé les paroles de Jean-Luc Mélenchon en disant qu'il pousse les jeunes à faire les poches aux gens dès qu'ils gagnent plus de 4000 €... Quel tristesse de voir que ces mensonges risque de proliférer et de devenir monaie courante !
    Alors pas d'hésitations : le 6 mai il faut vraiment ne pas s'abstenir et préférer la gauche molle à la droite doublement démente !

  8. marie dit :

    Emission soit disant politique ce soir sur la 2. Sarko nul, insultant et qui prend vraiment les gens pour des cons et Hollande trés tiède comme d'habitude.Position trés ambigüe des journalistes (à ce propos, un super film documentaire à voir: Les nouveaux chiens de garde). Restons dans le contre pouvoir de cette gauche socialiste qui se dessine et qui ne partage en rien nos valeurs humaines. Votons pour Hollande, ya pas photo, mais restons en lutte.

  9. Hase dit :

    @Boris 1116
    Je sais, et je suis bien d'accord; on ne participe pas au gouvernement, et, je serais la première à m'en offusquer...politiquement parlant. Quant à la vie de tous les jours... c'est autre chose. Mais je ne mollis pas!

  10. PascaleB dit :

    @ Lesver 21h51
    Pas de problème, je sais ce qu'est le Front de Gauche, j'imagine avec espoir ce qu'il pourrait devenir. Mais ce que j'ai lu dans deux ou trois posts, ce n'est pas votre idée d'un mélange créatif. Ce que j'ai lu, c'est que les communistes devraient changer de nom, pour n'effaroucher personne, et que leurs drapeaux rouges étaient un peu trop présents. C'est du même ordre, pour moi, que ceux qui trouvent que Jean-Luc Mélenchon aurait dû la mettre en veilleuse sur l'accueil des étrangers. Renoncer à ce qu'on est, à ce qu'on croit, pour ne pas déplaire à tel ou tel. Sarko dans le même temps reprenant le propos de Laval sur les communistes, un 1er mai bien rouge m'a semblé une bonne réponse - mais je n'oblige bien sûr personne à avoir le même genre d'humour que moi (je précise que, simple citoyenne et sympathisante soutenant comme je peux le FdG, je ne suis encartée nulle part).

  11. Doudou dit :

    Hollande a été plutôt minable ce soir, tétanisé par la questions "Y a t'il trop étrangers?", ou l'affaire du policier mis en examen. Il a tellement peur de déplaire aux électeurs de droite qu'il méprise comme toujours les gens de gauche qui pensent, par exemple, que les magistrats font leur boulot lorsqu'ils enquêtent sur la mort d'un homme, fût il un délinquant. Emission nulle, j'ai zappé sur le film de Clint Eastwood, tout aussi nul. C'est désespérant...

    Mais j'irai voter le 6 mai, comme un bon petit soldat pour que Sarkozy dégage !

  12. McGalaghan dit :

    Je ne croyais plus à l'existence d'une gauche forte en France, je suis d'une certaine manière bien soulagé de voir un score si éclatant aux élections, bien que salement entaché par cette "montée" des extrêmes. Fâcheux contre-temps dirons-nous.
    Bien que je ne partage franchement pas toutes vos idées, Monsieur Mélenchon, je suis heureux de voir des gens comme vous ré-hausser la qualité des débats politiques. Écumer votre beau blog est intéressant tout comme plaisant.
    Journalistes ou politiques. Si personne ne brasse, ils finissent dans un vase clôt qui tourne rapidement à l'eau croupie.
    Si on oublie trop rapidement ce que représente le pays des droits de l'Homme, le magnifique présent qu'est la liberté, on ne peut qu'être mené en bateau par les puissants et ceux qui ne rêve que de nous en délester, et se réveiller le lendemain avec une magnifique gueule de bois.
    Je vous prie d'agréer mes plus sincères salutations.
    De Suisse.

  13. Hollande est toujours minable; depuis qu'on a connu l'excellence, on est tous malades.jamais depuis Mitterand je n'avais entendu tel fond et telle forme.Merci pour Marseille, merci pour tout!
    ah...Mr Mélenchon comme 1er ministre!on peut faire des reves fous!
    (oui je sais pas de presence au gouvernement car programmes différents)
    snif....
    au fait bel article sur Jean Luc cette semaine dans Marianne...

  14. marie dit :

    Encore juste un petit mot, en parcourant le blog, j'ai vu un billet intitulé les référendums schizophrénes de Sarkozy. La schizophrenie maladie fait souffrir beaucoup de personnes, Alors, essayons ensemble de trouver d'autres termes pour parler des incohérences de celui que nous voulons foutre dehors.

  15. emma.bo dit :

    Je suis d'accord pr voter Hollande. Mais il faudra rester en dehors de tout gouvernement. Les arrangements pr les législatives avec le PS pr éviter a se retrouver a choisir entre UMP et FN. Il faut aussi le faire. A condition que le ps accepte aussi de voter pr un candidat fdg. J'ai écouté Hollande et Sarko ce soir. Je ne le vois pas convaincre les indécis. Sarko est plus combattif, il est meilleur pour ca. Cela me fait peur. Ne rien lâcher. Et toujours derrière vous mon cher Jean Luc.

  16. Katell35 dit :

    Merci Mr Mélenchon. J'étais bien déprimée dimanche soir par les résultats, déconcertée par votre appel si rapide à donner votre voix "sans concession", et bien décidée à voter blanc pour ne pas donner la mienne à Hollande-le-ramollo. Et puis est arrivé Sarkozy, dès lundi, dans toute sa splendeur, avec son "vrai travail"... Et là, j'ai eu un sursaut : non, décidément, on ne peut plus lui laisser les clefs du royaume, c'est trop pénible ! Mais mon mari hésitait encore... Dans l'incompréhension lui aussi de ce don "sans concession", dans le dégoût de la gauche droitisée du PS... Mais la lecture de cette note de blog (très bien écrite, si agréable à lire, et qui relève le niveau...) a tout changé : il a compris, il est d'accord, et nous irons finalement tous les deux mettre Sarko dehors le 6 mai !

  17. lemetayerv dit :

    Je comprends l'appréhension de certains qui pensent qu'après les présidentielles, c'est plié, circulez, n'y a plus rien à voir. Le passé est le passé, 81 est 81 puisque c'est la référence. L'histoire n'est pas qu'une question de repère mais c'est une expérience qui nous dit ce qui ne devrait plus se passer. Il serait malvenu de croire que la situation d'aujourdh'ui est la même qu'hier. Les gens évoluent, la politique se transforme, l'expérience nous permet d'autres solutions. Rien n'est immuable, même pas nous. D'ailleurs, la preuve en est : "que nous voulons de moins en moins d'hommes politiques providentiels en nous investissant nous même dans le combat politique, syndical ou associatif, en tant qu'acteurs à part entière du bien commun'. Nous n'avons pas une culture de collectif, admettons le et donc pour nous c'est une transformation qui en est qu'aux balbutiemments et donc prendra un peu de temps (plus ou moins long) selon que nous arriverons à faire ou à recevoir l'éducation populaire qui sera nécessaire. Nous pouvons apprendre aux autres mais apprenons aussi des autres. Et la lutte viendra de soi, dans les urnes, dans la rue, dans les assemblées citoyennes, à l'AN, dans les entreprises, dans les cités, villages, dans tout endroit de la société ou l'on nous dit que nous n'avons aucune légitimité alors que la société, c'est nous, bien que le socle politique nous dit le contraire. C'est à nous de faire plier la politique et non à la politique de nous faire plier.

  18. éducpop dit :

    La personne du président est mise en avant à un point tel, qu'on voit très bien ce qui se passe. C'est la même stratégie qui consiste à grossir à l'extrême un fait divers, les gens qui n'ont que la télé pour voir ce qui se passe dans le monde deviennent fous avec ça.Il nous est donné à penser que c'est une forte personnalité alors que le personnage est une marionnette du pouvoir de l'argent, qui fait preuve par contre d'une vraie discrétion pour tirer les ficelles.
    Ils veulent qu'on crie "sarkosy dégage", ça détourne l'attention de leurs agissements, de toutes façons ils sont prêts depuis longtemps à passer au modèle fasciste si ça leur permet de continuer à piloter le système.
    Le front national ne mérite pas plus qu'on parle de lui, ce n'est que la variable d'ajustement de ces stratégies comptables ;
    Le candidat socialiste ne vaut guère mieux, il n'est peut-être pas un agent du capitalisme, mais un jouet quand même dans leurs mains. Il semble qu'on lui ait donné à croire qu'il pourra négocier un peu, mais la finalité ne fait guère de doutes.
    ce jeu de dupes n'a pas d'intérêt, il nous fait perdre le temps et l'énergie qu'on devrait déployer pour s'opposer aux visées criminelles de l'adversaire, nous donne l'illusion du combat démocratique. Il ne faut pas jouer comme des enfants à des jeux qu'on ne peut pas comprendre, il faut s'opposer directement au véritable ennemi du peuple et même de l'humanité.

  19. Anne dit :

    Merci Jean Luc, merci à tous ceux qui t'ont entouré lors de tes meetings. Merci de ta présence de tout instant sur les radios et les studios télés. J'ai eu bien souvent de la haine pour ceux qui voulaient t'abattre, de la haine pour l'inculture de tant de "journalistes". En te lisant, j'ai compris que j'avais tort. Ils ne méritent pas ma haine mais mon indifférence oui ! Dans ma petite ville, le mot de passe est RESISTANCE plus que jamais, et c'est grâce à toi. Nous attendions notre porte parole. La tête haute nous avons, fiers et combattifs.
    Un baiser sur ton Front et du courage pour tous ceux qui t'accompagnent.

  20. Je comprends les réticences de certains d'entre nous à donner le 6 mai un bulletin de vote à Hollande, mais ceux qui s'apprêtent à s'abstenir ou à voter blanc sont-ils bien conscients de ce qui nous attend si celui qui occupe l'Elysée s'y voit maintenu encore pour cinq ans ?
    Ce ne seront pas seulement (!) cinq années de plus car, ne vous y trompez pas, le Sarkozy 2012 ressemblera davantage aux Le Pen (père et fille) qu'au Sarkozy que nous avons subi (ce qui n'était déjà pas rien) depuis 2007.
    Relisez attentivement ce que vient de nous écrire le candidat pour lequel nous avons voté dimanche dernier.
    Oui nous sommes à un moment où les luttes vont se radicaliser et où la droite qui est au pouvoir depuis dix ans est en passe de virer au fascisme.
    Ne croyez pas que les discours récents de plus en plus ouvertement pétainistes de Sarkozy soient de pur opportunisme electoraliste pour aller à la pêche aux voix du FN. Cette fois ce qu'il dit, en prenant délibérément son grand virage vers l'extrême droite, IL LE FERA !
    Sarkozy réélu sera d'autant plus dangereux et prêt à tout qu'il aura eu (comme c'est le cas en ce moment) la plus belle trouille de sa vie et il le fera payer très cher.
    La révolution citoyenne ne pourra se faire que par étape et dans l'immédiat la feuille de route est la fois simple et VITALE pour l'avenir:
    -voter CONTRE Sarkozy le 6 mai
    -voter POUR les candidats du FdG aux législatives.

  21. Francesco dit :

    Merci pour le combat que vous menez contre la droite extrême, nous en avons bien besoin.
    Au passage, dans ma ville (communiste) vous avez écrasé Le Pen de 10 points :) Comme quoi, il y a toujours de l'espoir, courage, nous vaincrons !

  22. singeniver dit :

    Ce qui restera de cette campagne? C'est un rapport humain, social, entre des personnes, qui a médiatisé par des images. Nos grands rassemblements, c'est une vision du monde qui s'est vue objectivée, à la face du monde. On s'est vus, est est là, ON CONTINUE!

  23. Coline. dit :

    Bonsoir Jean Luc, Je trépigne. Le front de Gauche de Lyon centre est en inertie totale. RIEN n'est fait. Autant au 1er tour, c'était le branle bas de combat sur les marchés, les porte à portes, les réunions en plein air, autant il n'y a plus RIEN depuis dimanche soir. Je relance par mail, téléphone, les responsables locaux, départementaux front de gauche, fédé PC, parti de gauche... silence radio, aucun mail de mobilisation, aucun appel. Alors la mort dans l'âme je viens de contacter les socialistes pour faire du porte à porte avec eux. c'est très organisé, très au point. Je suis donc inscrite pour 4 porte à porte de 2 h chacun. Moi qui suis Front de Gauche, je ne sais pas comment ça va se passer car j'y vais pour vaincre Sarko. Point barre. Après j'espère qu'ils seront réveillé après le 1er mai pour les législatives Tu peux pas les contacter à Lyon centre pour les bouger ?

  24. ermler dit :

    Bon, moi je veux bien aller me bootter le c... le 6 mai pour virer Satkozy, mais il faudrait que monsieur Hollande y mette un peu du sien ! S'il continue à être aussi fuyant, aussi fadasse, aussi peu combatif qu'il l'a été ce soir sur France 2, y'a du souci à se faire !
    Il veut quand même pas, pour le booster, qu'on lui refasse la Bastille rien que pour lui ?!

  25. Aprés les échéances electorales des mois qui viennent, la lutte se poursuivra dans les moins mauvaises conditions possibles...si toutefois Sarkozy est battu et l'UMP défait aux législatives.
    Dans l'hypothèse inverse ce sera la dictature, car si Sarkozy est reconduit, ce ne sera plus non plus, à l'assemblée et au gouvernement, l'UMP que nous avons connue (déjà suffisemment nauséabonde) mais une formation politique d'extrême droite qui cumulera le neoliberalisme le plus offensif et un autoritarisme de type fasciste.
    Sans vouloir pour autant comparer l'Amérique du Sud des années 70 à la France d'aujourd'hui, demandez tout de même aux camarades argentins et chiliens ce qu'il en était de lutter contre Videla et Pinochet.
    Ne nous y trompons pas, la vieille droite française revancharde et pétainiste n'est pas morte et s'est réveillée, elle n'attend plus que de nous écraser.
    Il vaut beaucoup mieux avoir à lutter contre une sociale démocratie libérale dévoyée conduite par un capitaine de pédalo (et Jean-Luc a été bien aimable car j'aurais plutôt dit de bateau lavoir) que contre la coalition UMP-FN qui se prépare, si le Fürher à talonettes en fureur repasse le 6 mai.
    La priorité des priorités (dans l'immédiat bien sûr) est de lui barrer la route sans rechigner.
    Toute autre attitude le 6 mai serait pire qu'irresponsable, elle serait suicidaire.
    Jean-Luc ne nous dit pas autre chose; certains d'entre vous auraient-ils cessé soudain de lui faire confiance?...

  26. Nina dit :

    Par pitié, que ceux qui veulent voter blanc le 6 mai (re)lisent le billet de Jean-Luc Mélenchon et qu'ils laissent au vestiaire leur fierté, leur scepticisme, leur déception, que sais-je... C'est pour la bonne cause, pour l'avenir de notre combat. Si vous ne lui faites pas confiance, pourquoi, alors, avez-vous voté pour lui au 1er tour pour le lâcher à la première difficulté ? Camarades, il faut finir le travail commencé de cette magnifique campagne et continuer à résister, ne pas jeter l'éponge avant la fin du match. Un vote blanc ne sert à rien.
    J'ai voté aux primaires socialistes, parce-que j'étais socialiste ("mais ça, c'était avant"...), et ça n'était pas pour Hollande. Et bien, le 6 mai, je serai heureuse de voter pour lui, car je garde confiance en celui qui m'a réconciliée avec la politique et m'a donné tant de bonheur et tant d'espoir lors de ses meetings et de ses interventions. S'il vous plaît, ne faites pas comme tous ceux qui ont "promis" aux sondeurs de voter pour lui et qui, par peur, ont changé d'avis au dernier moment, soyez forts dans vos convictions, ne lâchez rien !

  27. Achour dit :

    Je suis content. Ce matin ma nièce qui est actuellement en classe préparatoire littéraire est passée me voir, on a longuement discuté du front de gauche et je lui ai donner l'idée d'intégrer le front de gauche pour militer au premier rang et renforcer les effectifs locaux !
    elle n'a pas hésité une seule seconde pour me dire oui !
    Faut vraiment que la politique soit une partie intégrante de la citoyenneté surtout chez les français d'origine étrangère qui suivent sans le vouloir le modèle de leurs parents qui eux n'ont jamais eu le droit de voter...
    Désormais, la mode est au rouge !

  28. marechal dit :

    @ Nina
    Par pitié, que ceux qui veulent voter blanc le 6 mai (re)lisent le billet de Jean-Luc Mélenchon et qu'ils laissent au vestiaire leur fierté, leur scepticisme, leur déception, que sais-je...
    Non, y a pas de pitié qui tienne. Le peuple Français a choisi l'austérité de toute façon.
    Il a eut l'occasion de la refuser en votant massivement pour le Front de Gauche. L'austérité le fera réfléchir davantage... s'il en est capable...

  29. red@rt (13) dit :

    @marechal
    Le Peuple Français a déjà choisit l'austérité. Comprenez que nous continuons le combat et que nous faisons tout notre possible pour qu'il ne choisisse pas en plus le fascisme.

  30. Michel DOLOT dit :

    @marechal
    C'est très étonnant cette façon d'accabler nos concitoyens. Pourquoi pas "une bonne guerre" pour règler nos problèmes ?
    Allez un peu d'humilité, tu as la chance d'avoir compris, cela ne te donne pas le droit de juger, mais le devoir de résister.

  31. Nuno dit :

    Depuis 20 ans les partis de gouvernement droite et social démocratie nous bassinent avec les réformes courageuses, la rigueur, la lutte contre l'inflation, une monnaie forte le déficit de l'état. Alors que le fléau principal c'est le chômage. Mais pour les classes dirigeantes, hauts fonctionnaires et oligarchie financière, ces deux catégories étant d'ailleurs souvent permutables, ce n'est pas leurs problèmes, les salariés compte tenu du rapport de force servent de variables d'ajustement et le chômage loin d'être vraiment combattu est objectivement leurs alliés. Il a l'immense avantage d'éteindre tout foyer de revendication d'un juste partage de la richesse du aux immenses gains de productivités réalisés par le progrès tech et scientifique et par les efforts exigés des salariés.
    Le logiciel de nos dirigeants n'a pas changé et la rigueur mortifère dans laquelle ils s'engagent a été directement la cause dans les années 30 de la monté au pouvoir de funestes régimes et de la guerre s'en est suivi et pour l'instant on a l'impression que l'histoire est en train de bégayer. Le problème c'est qu'en votant FH je n'ai pas l'impression de régler quoi que ce soit.

  32. CorinneBrussels dit :

    M-e-r-c-i !
    Continuons!

  33. nmassoulier dit :

    @ermler (932) à 16h51

    Le lien que tu cherches:
    La finance veut en finir avec le CDI (ce à quoi doit s'attendre un futur président...)
    Un sujet de François Ruffin, réalisé par Olivier Azam - Les Mutins de Pangée - Avril 2012


    Ce n'est pas pour ça qu'il faut s'abstenir ! ça aide au contraire à comprendre contre quoi on doit se mobiliser. Si NS passe, ce sera un boulevard pour tous ces requins ! et là on aura du mal à les combattre !
    Pensons à tous ceux qui auront à en pâtir encore plus.
    voir aussi l'article de F.Ruffin dans Fakir. Comme antidote au désespoir que pourrait susciter la déclaration de ce "chief economist"…
    ne lâchons rien !

  34. ermler dit :

    @mmasoulier

    Merci ! Le lien avait déjà été envoyé par deux autres camarades.
    Ceci dit, ce lien-là, il faut pas le lâcher, tant il est édifiant. Alors postons-le aussi souvent que nécessaire.

  35. marechal dit :

    @ red@rt
    @Michel Dolot
    Avant que le bois vert ne me tombe trop dru dessus..., chers camarade, sachez que résister ne me pose aucun problème. Encore me faut-il une direction clair et nette à prendre et à faire prendre... mais voir une différence entre FH et NS m'apparait comme une aberration. C'est l'oligarchie financière que nous combattons. Ces deux là en sont des représentants. l'un est plus con que l'autre, certes... mais il n'y a que très peu de choses pour les distinguer : Autrement dit, ils sont autant "capituliste" l'un que l'autre... à politiques sensiblement similaire, effets sensiblement similaires. C'est pourquoi le PS est une escroquerie. Il avance masqué...
    Les gens ne savent plus faire le distinguo entre gauche et droite, et le pire est que dans leur ignorance ils n'ont pas bien tord... si demain, résister revient à les sortir de leur ignorance du fait politique, ils devront faire l'effort de casser le "bipartisme": et je pose la question qui me chagrine : cette forme d'outrage à la démocratie fut-il autant pris à parti par notre porte parole que la folle de service ?

  36. nmassoulier dit :

    @ ermler (1136) à 1h14

    Si si ! refaisons-lui la Bastille … du 18 mars 2012 ! Qu'il le veuille ou non, d'ailleurs… Qu'il y mette du sien ou non.
    Il ne faut pas avoir d'attente par rapport à FH, seulement viser que ce sera moins difficile de s'opposer à lui qu'à un front d'extrême droite NS/MLP. Il se dit de gauche ? alors il ne peut pas nous dénier entièrement. Si ?
    Par contre, pour les autres, on est de la vermine à écraser.
    Alors moi, les calculs sur ce qu'il a fait, pas fait, pourrait ne pas faire etc… non merci. Je préfère voir les fesses de NS d'abord. Après on passera à l'étape suivante: les législatives.
    Chaque étape en son temps.

  37. Colonel Walter Kurtz dit :

    @Ouilya qui cite : "Où sont passés les militants droits dans leurs bottes et qui ne lâchent rien ?"
    Rassure toi ! Ils sont toujours là, lucides et toujours aussi déterminés.
    Mais certains ont décidé de ne pas cautionner cette politique inepte (Les daltons de l'austérité, vous vous souvenez ?), dans je ne sais quel but politique cohérent, puisque totalement aléatoire, vu que personne ne sait ce que l'avenir nous réserve exactement.
    J'espère qu'une abstention exceptionnelle, mais j'en doute car cette élection est une véritable mascarade et que Hollande est déjà assuré d'être vainqueur depuis l'affaire du sofitel, fera annuler cette parodie de démocratie.
    Comment voulez qu'avec un PS qui saupoudrerait, à dose homéopathique, un peu de social pour faire avaler la pillule de la rigueur, il se passe quoi que ce soit, politiquement parlant, dans ce pays qui vient de subir la pire politique éco et sociale réac'de la 5ème république, et qui semble étrangement en redemander pour 5 ans ?
    Mon avis est que, un pseudo socialisme mou au pouvoir c'est l'assurance d'une droite encore et toujours plus renforcée dans 5 ans.
    C'est d'ailleurs ce qui se passe au USA, et tout cela est bien évidemment un éternel recommencement et totalement voulu.

  38. alexandre dit :

    Bonsoir,
    NON je ne voterai pas Hollande. Je dis d'abord un grand merci à M. Mélenchon et aux militants du FdG qui ont mené une campagne exemplaire, sur un programme clair et ambitieux. Mais aujourdh'ui voter Hollande : "tout ça pour ça" ? J'ai été un militant actif du PCF (bien) avant 1981. A cette date, contre ma raison, j'ai par discipline voté Mitterrand au 2ème tour. J'ai eu 14 ans pour m'en mordre les doigts. L'accession de Mitterrand au pouvoir a amené austérité, montée du FN, laminage du PCF, déclin du mouvement syndical. J'ai mis 30 ans pour de nouveau suivre, au travers du FdG, le PCF, ne pouvant pas alors accepter que ceuli-ci n'ait jamais fait la critique de son choix de 81. Et voilà que ça recommence! Lorsque les capitalistes voient que la droite parlementaire est trop discréditée pour se maintenir au pouvoir, ils n'ont que deux possibilités. L'une est de favoriser l'arrivée d'un pouvoir "autoritaire" : cette solution n'est pas applicable aujpurd'hui. L'autre est de faire faire la même politique par des gens portant l'étiquette "de gauche",ce qui permet de la faire passer quelque temps de plus. Comme en 81, le scénario est en place. Ce qui me peine c'est que les responsables PCF et FdG y souscrivent. Ce sera sans moi: le mieux que je puisse faire est de m'abstenir...Si c'est Sarko, ce sera dur, mais on peut espérer une réaction populaire. Si c'est Hollande, ce sera aussi dur et les luttes anesthésiées. Et Le Pen sera élue en 2017...

  39. Claude Andrée dit :

    Je voulais mettre un bulletin Mélenchon dans l'urne au second tour.
    Mais quand j'ai vu le score additionné du FN et de l'UMP, j'ai tout de suite décidé de ne pas le faire et de voter pour Hollande.
    Attention, le FN et l'UMP sont maintenant très proche idéologiquement.
    C'est l'alliance des ultraliberaux et des fascistes.
    On parle beaucoup des électeurs ouvriers du FN, mais il y a aussi un vote très important du patronat (Artisan, commerçant, chef d’entreprise) : 25 % selon Ipsos.
    De ceux là même qui emploient des sans papiers et qui en même tant leur crachent à la gueule.
    Leur préoccupation première n'est pas de faire "turbuler le système", mais de garder leur pouvoir et de maintenir leur employés la tête sous l'eau.
    Alors, pour moi, vote ps le 6 mai et après je passerai de très très longues années à ne pas voter pour eux!

  40. nicole fournerie dit :

    Rediffusion des "paroles et des actes" avec Hollande et Sarkozy : profondément inintéressant. Pire, Hollande est le plus ennuyeux des deux. Sarkozy, plus brut de décoffrage, se maîtrise moins et du coup montre qu'il est toujours bien vivant !
    Je partage l'avis de Manu (n°14) mais ton argument selon lequel l'aggravation de la situation avec la réélection de Sarkozy "briserait l’énergie collective, abattrait les courages naissants, durciraient la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent, faisant repartir le combat de plus bas" me touche. Pas sur le fond car comme Manu : "Je n'ai pas d'illusion : Merkozy ou Merkollande, ce sera la même chose". Il faudra donc être vigilant et réactif dans les deux cas, et veiller comme des vestales à ne pas laisser s'éteindre notre ardeur.
    Mais ton courage et ta générosité pendant cette campagne forcent le respect. Tu es vite "remonté sur ton cheval" faisant fi de tes courbatures et fatigues diverses. Tu mérites donc qu'on t'emboîte le pas et qu'on fasse fi de nos états d'âme. Ne voyant pas de différence fondamentale entre les postulants et sachant qu'une absence de choix profite toujours au gagnant, je voterai Hollande. Pour toi. Dont je partage les analyses et objectifs politiques. En éprouvant cependant les mêmes réserves que Jo BEN (n°45 et 49) s'agissant de MLP.
    Surtout ne lâchons rien !

  41. Lesver dit :

    @PascaleB
    je suis bien d'accord avec toi, il ne s'agissait pas dans mon propos de dire que qui que ce soit doive renoncer à quoi que ce soit, mais de réfléchir à ce Front du Peuple à finir de construire dans le respect de ses différentes composantes mais en n'oubliant pas que beaucoup de la jeune génération sont dans une démarche qui dépassent les partis à l'ancienne.
    A voir donc de trouver une solution pour leur permettre "d'adhérer" ou de "sympathiser" au-delà de ces partis dont ils seraient le ciment de leur union justement. Les partis sont la fondation de ce Front, mais nous devrions laisser les citoyens qui le souhaitent ainsi être les murs de cette maison commune dont je "rêve" depuis longtemps.
    Sinon, il faut continuer l'éducation populaire sur l'histoire (qui se consume comme on consomme - rapidement) entre autres de nos partenaires, comme sur notre prgm et projet de société. Tout est à faire ou à refaire, et il ne faudra pas se relâcher hors période élection dans les 5 ans à venir : assemblées citoyennes, mini fête de l'huma, à nous de trouver les solutions pour une nouvelle forme de politique citoyenne qui convainc par des idées au lieu de séduire par des slogans, qui attire au lieu de dégoûter.
    Les partis qui ignorent, snobent ou minimisent nos 11.1% ont oublié que la politique est là pour imaginer l'avenir de la société et innover, alors ne lâchons rien et renvoyons ensemble au placard de l'histoire les "à la papa".

  42. Imaginons que le résultat du premier tour soit Jean-Luc Mélenchon contre Bayrou. Que feraient les électeurs de droite ? Ils voteraient Bayrou comme un seul homme pour préserver leur caste. Sans état d'âme. Alors si on peut encore emm****r la droite je crois qu'il faut pas se gêner. Virons Sarko ! C'est en notre pouvoir.

  43. Hélène de Nantes dit :

    Bonjour à tous,
    Pour aider à la mobilisation des travailleurs pour le premier mai, sachez qu'il existe une affiche de propagande de mai 1941, signée du maréchal Pétain qui proclame le 1 mai, fête du "vrai travail". Puisque les experts des chaînes de télé semblent ne pas l'être en histoire, faisons circuler cette info. On m'a envoyé cette affiche par mail. Je suis dispo pour la transmettre par mail ausssi.
    Rassemblons-nous, Front contre les Frontistes! de tous poils! surtout les Petits qui portent des montres à 55 000 euros.

  44. ico dit :

    Quelques chiffres.
    UMP-FN-MODEM et NDA : 20 094 084 suffrages en 2012 au lieu de 23 342 364 en 2007
    C'est donc -si je ne me trompe pas- 14% de moins qu'en 2007 (pas 16 %) et 56 % des suffrages exprimés.

    Elle est où ma France ?
    Courage. C'est le Front de gauche avec ses 3 984 822 résistants qui enregistre la plus forte progression :
    + 2 794 546 d'électeurs par rapport à ceux qui ont voté en 2007 pour M.G. Buffet -et J.BOVE qu'il faut prendre en compte si j'ai bien tout compris !
    Le NPA et LO : 1 372 730 électeurs de moins qu'en 2007.

    Le FN : 2 586 896 électeurs de plus qu'en 2007 et si pour la suite je ne sais pas quel sort l'attend, je sais en revanche que le MODEM qui occupait la troisième place en 2007 avec 18,57 % des suffrages n'est plus qu'à 9,13 %...

    Restons dynamiques. L'humain d'abord et vive le Front de Gauche !

  45. arlette jaëgly dit :

    bon je ne me pose plus la question du vote contre Sarkozy même si je continue d'avoir mon urticaire géant "Mais" Attention les amis copains camarades comme vous voudrez La colére des policiers hier (je ne crois guére en l'acte spontané,mais bon)pourrait bien faire que les lepénistes qui ne voulaient pas de Sarkozy changent d'avis et que la marine réfléchissent aux ministéres de la terreur avec un regain d'intérêt.Car si on lit les commentaires sur orange,le parisien etc... les enragés reviennent à la charge et là c'est gravissime pour le 6 mai Sarkozy pourrait bien passé devant le mollasson PS Alors il sera plus facile de combattre hollande que sarko et ces milices MOi je vois apparaitre en france l'esprit qui à mit l'Allemagne de 1936 entre les mains d'Hitler et sarko c'est quand même du copier/coller à la sauce XXI éme siécle

  46. "éducpop dit :

    Il y a plusieurs étapes pour organiser la résistance
    1) scander tous ensemble le mot en temps de paix, alors qu'on voit les prémices de la fin de cette paix, pour produire un effet de masse et créer un sentiment d'appartenance. Ce sentiment est le socle du courage qu'il faut pour comprendre le sens du mot lutte et pour le mettre en application
    2) manifester collectivement dans la rue une colère et une détermination bien visible
    3) créer de petits groupes, pas du tout visibles, capables de se porter là ou il faut pour s'interposer contre les exactions du pouvoir totalitaire
    4) mettre en place un fond de secours
    5) aménager des circuits de repli internationaux
    6) mettre en ordre ses affaires personnelles
    Vous croyez que c'est une blague l'organisation d'une aristocratie mondiale qui se croit investie du pouvoir divin et qui veut mettre au pas les peuples ?

  47. yann Guérin dit :

    Je ne compte plus les électeurs potentiels du fdg ayant fait le choix du vote hollande au premier tour, par peur!
    Chaque jour amène son lot, avec des fois, des sacrées surprises. Encore hier : un adhérent du npa mais soutien du front de gauche, deux copains du comité de soutien aux sans-papiers et une copine du... hé oui, du front de gauche!
    je ne sais pas le score que nous aurions fait sans ce damné vote dit utile. le pire c'est que, souvent, les gens me dise regretter leur vote et que si c'était à refaire... alors si on ne nous refait pas le coup aux législatives, notre score peut vraiment s'envoler. Par contre, si Sarkozy repasse dans 10 jours, là, tous ces gens-là ne revoteront plus que "utile", c'est certain, ils le disent. Alors pas de bêtise, même si ça nous donne la nausée, faut convaincre pour le vote anti Sarkozy au second tour. Mais faut vraiment le présenter comme ça et non pas comme un vote de soutien à Hollande comme certain(e)s représentants du FdG l'ont fait maladroitement sur les ondes, parce que ça indispose du monde... Cher Jean Luc Mélenchon, si vous lisez ce message, dites le autour de vous : VOTE ANTI SARKOSY.
    Et merci pour tout ce que vous faites.

  48. Guilloux dit :

    J'ai regardé une partie de l'intervention de NS hier soir. Jean-Luc Mélechon disait que si l'on ne changeait pas les institutions, les Français finiraient par élire Caligula, les faits lui donnent raison. Par ailleurs avec la montée du FN, on se dit que la bête immonde n'est pas loin. Jean-Luc Mélenchon a raison de sonner encore une fois le tocsin.

  49. lise dit :

    Je voulais partager avec vous tous cette analyse qui viens de paraître dans Marianne et qui répond à beaucoup de questions qui me taraudent depuis dimanche dernier, notamment celle du vote contestataire: si les gens en on "marre" et qu'ils voulaient "contester" pourquoi ne l'ont ils pas plutôt fait en votant FdG?
    Bref, je suis novice en politique alors voilà, j'aimerai avoir des avis sur cet article qui développe pas mal de sujets sensibles.... et notamment celui de donner nos voix à Hollande. Pour moi y a pas photo, je le ferai sans état d’âme car je sais que le FdG à besoin d'un terrain propice pour grandir et que je crois fermement en l'indépendance de ce mouvement.
    Du fond de ma campagne corrézienne, merci à tous pour cette campagne de l'espoir et de l'unité qui m'a donné le goût à la politique.
    Merci à Jean Luc Mélenchon pour ce qu'il est, surtout ne changez rien....surtout ne lâchez rien....

  50. mimi dit :

    à pascalB 6H27 je ne sais pas a qui tu répondais dans ce post mais j'en ai compris le sens et je vais te donner mon avis.Les différentes composante du Front de Gauche ne peuvent pas cesser d'exister d'avec leur nom c'est comme un mariage on adopte pour la famille le nom de l'époux (enfin avant) mais on garde toujours notre nom de naissance et je peux vous dire que l'on a pas envie de le lâcher.Alors je pense qu'il pourrait en être de même pour le Front de Gauche,chacun garde son nom mais les nouveaux nés on la possibilité d'adhérer au Front de Gauche en créant des cartes d'adhésion Front de gauche.quand pensez vous?


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