25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. cogilles dit :

    Le 6 mai je continue la lutte par le bulletin de vote qui fera battre Sarkoszy.
    Tous dans l'action personne dans l'illusion.

  2. @carlo 14h22
    J'ai dit à nos portes. Orban c'est quoi et Sarkozy est oui ou non en train de s'orbaniser au point que Villepin s'effraie.
    Vous dites : "Ni NS ni FH ne s'alliera avec MLP" NS si c'est déjà largement engagé et ce n'est pas en restant la tête sous l'aile que nous lutterons contre cette peste brune qui nous menace concrètement demain si nous n'éliminons pas Sarkozy le 6 mai.

  3. Jean Jolly dit :

    Nous savons à quoi nous en tenir quant à l'appel pétainiste du 1er mai lancé par le président des riches. Déjà, en 2007, le très certainement futur candidat à la monarchie présidentielle de 2017, Jean-François Copé, considérait la classe salariale de "cloportes" et de "résidus de cette nature", c'est dire le chemin tracé par la droite extrême qui n'a plus rien de "gaulliste" comme elle l'aime pourtant à le rappeler démagogiquement.
    De Gaulle disait " l'histoire ne se répète pas, elle bégaie ", il n'avait pas tort puisque déjà, au milieu des années trente, les réactionnaires de tous genres criaient " Plutôt Hitler que le Front Populaire ! ". Nous revivons donc ce que nos aïeux ont vécu... Il ne manque plus que le " Travailler plus pour gagner moins rend les actionnaires libres " à l'entrée des usines.
    Faut-il rappeler à ces démagos que de Gaulle était farouchement contre l'OTAN et l'Europe telle qu'elle était pensée à l'époque ? Faut-il rappeler aussi que les énormes progrès sociaux du CNR n'auraient jamais vu le jour sans la vraie gauche de l'époque ?
    Ce n'est plus du "bégaiement" arrivé à ce stade... mais de la connerie organisée et savamment instillée grâce au monopole médiatique du bipartisme élitiste.
    Nous allons nous servir du bulletin "Hollande" pour mieux détruire le nid de guêpes.

  4. Guy51 dit :

    J'interviens trés peu, mais dans un commentaire de l'article "Le président de l'Equateur m'encourage" que l'on peut retrouver j'avais écrit : "Je suis parti dans cette campagne électorale avec un but modeste, que le FdG avec Jean-Luc Mélenchon parvienne à devancer l'épouvantail Bayrou que l'on nous prédisait au début écraser tout le monde. Sur ce, je suis convaincu que le FdG est une force qui s'est imposée dans cette campagne et s'imposera de toute façon à l'avenir si elle maintient son unité, ça c'est le premier résultat acquit dont je pense qu'il se traduira encore plus aux législatives."
    Je n'ai pas changé d'avis depuis. Autant il n'était pas du tout raisonnable d'espérer à l'excés jusqu'à étre présent au second tour comme je l'ai si souvent lu, alors que les tendances qu'indiquaient les sondages n'allaient pas du tout dans ce sens, autant il est vraiment raisonnable maintenant pour pas mal de raisons de penser que le FdG a toutes les chances d'avoir de bons scores aux législatives par rapport au FN, qui a chaque fois entre ses scores présidentiels et législatifs perd beaucoup de voix en perdant son effet vote-bombe.
    A la présidentielle pour moi c'était la 4éme place.Cette fois aux législatives pour moi le FdG passera devant le FN. Mais pour cela il faut voter contre Sarkozy, car sinon ce serait de nouveau une résignation terrible qui s'ensuivrait. Le second cap indispensable pour la révolution citoyenne il est là, battre Sarkozy.

  5. Marc dit :

    Camarades !
    On relève la tête et on rends les coups avec le bulletin de vote le 6 mai,et au delà !

  6. Fabien dit :

    Lu dans le texte : « Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs…»
    Les beaufs en questions, c’est la France populaire, d’anciens ouvriers repartis à la campagne après les fermetures d’usines des années 80-90. Beaucoup votaient PC avant, aujourd’hui FN. Ils étaient syndiqués hier, aujourd’hui on ne les entend plus. La crise ça fait 20 ans qui la connaisse. Le seul parti qui vient les voir et qui s’adresse a eux sans les traiter de beauf c’est Le Pen. Elle les a sous la main sans aucune concurrence politique et elle jubile en leur parlant des partis et des journaux qui parlent d’eux en les caricaturant. En Amérique latine la gauche les aurait traité d’indio ici c’est beauf. Ça fait mal de laisser tous ces gens au FN. Ce sont les nôtres, des républicains à l’abandon, des naufragés. Tant que le FN les aura sous la main il sera fort.

  7. did dit :

    Jean Luc, je ne vois qu'une seule solution pour garder cette dynamique et de propulser le FdG. Une candidature aux legislatives serait la bienvenue. Il n'y a que cette solution pour envoyer un maximum de deputés FdG au parlement.
    Il n'y a que toi pour nous tirer vers le haut. Je sais ça peut faire bizarre, mais soyons réaliste, il faut surfer sur la vague des presidentielles et c'est le succes assuré. Il faut etre les plus fort à l'Assemblée Nationale et il nous faut un leader fort! Jean Luc, c'est toi!

  8. Annie D. dit :

    Camarades,
    Voici pourquoi il faut nous mobiliser massivement le 6 Mai pour dégager l'hôte actuel de l'Elysée. Pour ceux qui le peuvent, je vous conseille de lire Sud-Ouest (quotidien régional, pas franchement de gauche !) de ce jour - page 18 - un article intitulé :" Un abbé prend parti contre le PS ". Trois prêtres traditionnalistes ont signé mardi une tribune publiée dans un journal d'extrême droite, sous le titre " la menace socialiste". Il est écrit qu'un catholique doit refuser toute forme de collectivisme marxiste, radical ou édulcoré. Parmi tous les éléments, on trouve le respect de la vie (contre l'avortement, l'euthanasie, etc..) et la famille. Curieux, ça ne vous rappelle rien ?
    Depuis quand, l'église s'invite-t-elle dans le débat public ? Elle n'a jamais accepté la loi de 1905,soit, mais si nous ne lui rappelons pas que la République est indivisible, démocratique, laïque et sociale, nous courrons le risque de voir la société sombrer dans l'obscurantisme le plus sordide. En dehors des considérations de personnes, battons-nous pour défendre nos idées républicaines. Ne les laissons pas s'altérer par le poison des idées pernicieuses où l'individu en tant que tel sera relégué à la portion congrue et à une soumission inacceptable.
    Que dire de la condition des femmes dans une telle société ? Je vous laisse imaginer la suite.
    Entre un énarque et un monarque, mon choix du second tour est fait : je choisis l'énarque !

  9. Bélatar dit :

    Une nouvelle dynamique est née propre au FdG sous la forme FdG (réunion de plusieurs partis et les dépassant). Je m'explique : un ressenti personnel a été conforté par une carte des résultats du vote pour Jean-Luc Mélenchon : il y a un nouvel électorat qui s'est agrégé, adhère aux idées du FdG, à son programme, à sa posture (clarté de la position par rapport au PS et à l'Europe notamment). Ces électeurs n'ont que très rarement été communistes et tout ausi rarement socialistes. C'est cette dynamique-là qu'il faut conserver. D'où l'importance de la bannière FdG, pour tous.

  10. Gombald dit :

    @ Guy51 qui disait (1316) : "A la présidentielle pour moi c'était la 4éme place.
    Cette fois aux législatives pour moi le FdG passera devant le FN."

    Ca me rapelle la fable de la Fontaine "Le renard et les raisins". Il va falloir que la vraie gauche s'imprègne d'une vraie volonté de gagner. Mare de se contenter de faire de la figuration à 11 plutôt qu'à 5 %
    Gagner ça veut dire faire ce qu'il faut pour gagner et non concourir pour la médaille imaginaire des bonnes intentions. La réalité c'est qu'il faut un discours qui fasse mouche sur les électeurs. Un fois au pouvoir, on a tout le temps et les moyens de faire de la pédagogie.

  11. CN46400 dit :

    Comment interpréter l'intervention de Mr Draghi (patron de la BCE) dans la campagne du 2° tour.
    Ce monsieur qui, voici quelques semaines, a donné son imprimatur à l'accord austéritaire dit "Merkozy", se retourne brusquement pour réclamer un "plan de croissance". Du Hollande dans le texte, quelle mouche a bien pu le piquer? Hé bien moi, je pense que la bourgeoisie, au vu du résultat du 22 avril, vient de changer de canasson. Exit Sarko, vive Hollande, ça me rappelle le lachage de DeGaulle par Giscard en 69, une semaine avant le référendum.
    Donc, le candidat pour lequel je voterai le 6 mai, va être élu. Le traité "Merkozy" va aller rejoindre le TCE2005 dans la poubelle et un autre, le "Merkhollande", plus léger, plus court, plus simple, va prendre place, sur les étagères de Bruxelle, au coté de celui de Lisbonne. Rassurez-vous, c'est les mêmes, les prolos, qui passeront à la caisse et c'est les mêmes, les bourgeois, qui seront préposés à l'encaissement.
    La question qui est posée n'est pas de savoir si Hollande va résister, c'est de savoir combien de temps il résistera, une semaine, un mois, trois mois, six mois...
    C'est à ce moment que la question du FdG est posée. Allons-nous, à partir du résultat du 22 avril, être capable d'élargir assez, et de renforcer assez notre union pour que, dés les législatives, quelqu'un empêche les souris de tourner en rond? Au lieu de fantasmer sur le nom des communistes français, pensons à la lutte qui nous attend!

  12. Lou Read dit :

    Il me paraît aussi évident qu'il faut "surfer" sur la vague présidentielle, sur la dynamique entreprise jusque là, au risque sinon, de redevenir invisible dès le 7 mai - même au notre sein.
    Bref, restons forts, restons actifs, restons déterminés. Il va falloir se faire entendre et ne rien lâcher.
    Les législatives est un véritable espoir pour nous tous. Le coup que l'on a pris derrière la nuque dimanche (les résultats du FN, le vote utile qui a gâché notre force...), va falloir le rendre puissance 1000. Etre présent partout et en force !

    Pour en revenir au débat des fédérations etc... Je crois fermement qu'il est possible de combler tout le monde avec, d'un côté, un parti FdG auquel on adhérerait en plus de nos différentes paroisses, qui servirait de ralliement lors des scrutins et évènements exceptionnels de façon autonome, et de l'autre, les partis qui le composent pour les rassemblements locaux, réunions etc, comme c'est déjà le cas.
    Il est pour moi impensable et néfaste de vouloir la suppression du PCF, ne serait-ce que symboliquement, mais oui, il faut que le FdG soit une vraie force officielle que l'on peut soutenir et pour laquelle on doit pouvoir militer quotidiennement.
    On en reparle le 7 mai ?

  13. Sophie Clerc dit :

    La guerre, c'est quoi déjà ? Comme je le disais autour du commentaire 1244, citant J.-L. Mélenchon à l'émission de France Inter de ce matin, la situation est plus grave qu'on ne croit. Ce qu'on nous prépare en toute simplicité, c'est la guerre. Or visiblement, la guerre ne dit plus rien à personne.
    J'y suis, comment n'y avais-je pas pensé.... La guerre ? La barbe ! Catastrophe, oui, mais théorique. Aux plus de 80 ans, bien sûr, cela parle, et aux sexagénaires encore, qu'on a bassinés toute leur jeunesse avec les histoires de la guerre. Véritable épouvantail. Mais aujourd'hui, c'est dans les livres d'histoire. Cela n'effraie plus. On se dit, comme chaque fois, qu'à notre époque, ce n'est plus possible. Voilà encore un des SALES TRUCS des nettoyeurs : il faut attendre trois ou quatre générations avant de recommencer. Bonnes gens, sachez que cela va recommencer si nous ne réagissons pas, et alors, pitié. Quand cela recommencera, à l'échelle actuelle, avec les armes actuelles, eh bien, il n'y aura aucun recours. Plus de commentaires non plus. Le dire, c'est s'exposer à se faire traiter de folledingue. Et alors? Cela aussi fait partie de l'arsenal des marchands de mort. Cela ne fait pas mal. Donc, première mesure urgente, se rassembler. Deuxième, le 6 mai, descendre Sarkozy en flèche en votant la marche d'escalier Hollande. Ensuite, se donner aux législatives les moyens de redresser la barre.

  14. van 59 dit :

    Lecteur assidu, intervenant tres occasionnel, je me dois aussi d'écrire sur les quelques commentaires sur le PCF. je pensais que c'était des trolls c'est dire!
    Qui sommes nous? des membres d'aucun parti, des anciens membres du du PS, des anciens membres du PCF, des membres du PG, des membres du PCF, de LA FASE et j'en passe.
    il serait temps mes amis et camarades de revenir à ce qui nous rassemblent le programme " l'humain d'abord".
    Pouvons nous apprécier le chemin parcouru en quelques annés (2005) mais surtout en quelques mois? aurait-il été possible sans le PG et son ambition? aurait il été possible sans le PCF avec sa volonté militante, sa décision très majoritaire de choisir Jean-Luc Mélenchon qui a porté si fort et si bien notre programme commun?
    Le FdG c'est tout ça, l'addition individuelle de tous ces parcours politiques, et c'est "l'humain d'abord" qui nous rassemblent, et je n'ai pas cru comprendre que nous le rangions au fond de la malle. Après evidemment il sera necessaire de réfléchir à la suite, à notre forme d'organisation, si elle devait se structurer (et j'y suis favorable), et j'ose espérer que le chemin parcouru dernierement, mettra aux oubliettes les vieilles querelles d'antant. Alors patience, l'urgence, c'est dégager le sortant,et un max de député(e)s FdG (d'où qu'ils viennent).

  15. luluc dit :

    Je sait pas si ça a déjà été posté. Dernier meeting de Mélenchon, backstage

  16. Jean-Claude dit :

    Bonjour à tous,
    Ce ne sont pas les paroles de N. Morano, l'idiote de service, qui m'effraient le plus, mais ce sont surtout les péroraisons irresponsables des Onfray, Todd, F.O.G, et consort.
    Ces derniers continuent à parler du Front de Gauche et de JL Mélenchon avec un mépris rarement égalé.
    Sans doute préparent-ils déjà les législatives pour mettre dans la tête des gens que le Front de Gauche et JL Mélenchon sont responsables de la montée en puissance du FN et de Le Pen.
    Salut fraternel.

  17. Carole dit :

    Merci Jean-Luc pour cette brillante analyse, absolument nécessairedans ces jours de combat. Peux-ru revenir sur ce que tu as déclaré ce matin sur France-Inter à propos des propos de Sarkozy calqués sur des phrases de Laval et de Pétain? J'aimerais connaître les textes pour les citer à tous ceux qui prétendent que ce qui se passe en ce moment n'est pas grave...
    Merci pour ton immense travail.

  18. Nicolas G30 dit :

    Quand on parle de changement d’appellation, ne faut il pas se demander si le changement pour la couleur bleu marine n'est pas aussi une mascarade, dont la définition mise en scène trompeuse tombe bien à propos. On peut être fier du parti communiste français, et lui demander de changer de nom est déjà une attaque perfide. On change de nom quand on a honte, quand on se voit démasqué, l'hypocrisie n'est pas de notre coté. Rappel je suis au PG. En tout cas ce Blog est un vrai bonheur, il permet de pousser sa réflexion, de se faire rapidement une opinion, et voir que le nombre de commentaires ne faiblit pas fait chaud au cœur. Le 6 mai, on dégage Sarkozy !

  19. Arthenice 16 dit :

    Après les retrouvailes de la Bastille et la suite magnifique, vous nous manquez Mr Mélenchon!

  20. Alain44 dit :

    J'avoue qu'après avoir été tenté par le vote blanc, je vais me mettre une pince à linge sur nez et voter Hollande pour sortie Sarkozy, il est vraiment infâme et dangereux pour la démocratie. Comme nous disions syndicalistes: "Il vaut mieux être dans l'action d'une grève que l'on n'approuve pas vraiment que de ne pas la faire".

  21. l'hallebardier_95 dit :

    @1328_BORGIL777_15h45
    Partager votre optimisme serait confortable.
    Pour ma part, une seule petite partie de cet électorat a besoin d'un autre éclairage, le reste c'est brut de fonderie irrécupérable.
    Le FN c'est un mix sulfureux de beauf 4x4 avec le désespérant lumpenprolétariat qui malheureusement a déjà voté pour Giscard en 1974, en 81 a voté contre la retraite à 60 ans, les 40h de travail, la 5ème semaine de congés alors qu'ils font partie de la classe la moins privilégiée dont le cerveau est irrémédiablement inculte et connecté en direct aux TV. Ils résonnent comme des tambours alors qu'ils devraient raisonner.
    Oui désepérant constat est que malheureusement il leur est souvent impossible d'aller bien au delà des 2 premières couches de la pyramide de Maslow. Amère constatation, toutefois il faudrait évaluer la proportion qui échappe à ce formatage et comment les interpeler pour une prise de conscience positive. Voilà la problématique à résoudre: combien et comment?

  22. BAUD Michelle dit :

    Quel bonheur de vous lire, de vous retrouver sur l'écran et de voir que vous vous battez encore et toujours avec tant de convictions malgré ce petit vent qui nous a mis un peu le blues au coeur! Merci, merci d'étre là pour nous guider, nous secouer et nous informer de la suite à donner à cette élection, tour 2. Le compte rendu de votre analyse sur le vote du premier tour est riche en informations et oh! combien utile pour continuer à avancer derriere vous.
    Quand à la guerre, ce président que l'on doit dégager, a semer et séme encore des paroles qui sont de nature destructrice pour la société. A nous, au front de gauche d'étre aussi combatif que possible en restant fidéles aux valeurs qui sont les notres pour mener un combat digne et solidaire.
    Merci encore à vous Monsieur Mélenchon pour toute cette force vivante qui est en nous!
    Tous ensembles, toujours plus et toujours plus fort...Camarades!

  23. turmel jm dit :

    A plusieurs reprise j'ai parlé du succès du FdG dans le 6 canton de Bordeaux qui a fait : 17.93% des voix avec plus de 4000 inscrits.
    Erreur grossière de ma part. C'est sur la base de 14867 inscrits et 11258 exprimés.
    Cela donne encore plus de valeur à notre score,et notre seconde place sur l'échiquier politique du canton. A l'évidence,les sigles PCF et FdG associés n'ont pas effrayés les habitants.

  24. DOIROL dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    J'ai travaillé dans les sondages il y a pas mal d'années, à l'époque les retraités étaient reclassés dans leur ancienne profession. Si c'est encore le cas aujourd'hui, ça veut dire que les ouvriers qui voteraient FN sont des retraités anciens ouvriers en grande majorité. Rassurez moi sur ce point !
    J'espère que vous serez nombreux au défilé du 1 er mai et le 6 mai pour dégager Sarkozy.
    Bon week end à toutes et à tous.
    Isabelle de PARIS

  25. Guy51 dit :

    @Gombald à 15h35
    Tant qu'à rappeler La Fontaine, n'oublie pas celle de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf et celle du liévre et de la tortue.
    Quant à la médaille imaginaire des bonnes intentions il faut l'attribuer à ceux qui prédisaient des résultats fabuleux imaginaires à l'égal du fameux bond imminent vers le "Grand soir", alors que le cap fixé était tout simplement la révolution citoyenne par étapes.
    En tous cas moi c'est comme ça que je l'ai compris.
    Mais faire ce qu'il faut pour gagner, à moins de croire étre le seul à l'avoir fait et les autres rien ou si peu, tous les militants, ses responsables du FdG et son candidat l'ont fait et j'ose ajouter peut-étre comme jamais, de surcroit je n'ai jamais vu une campagne avec un tel enthousiasme, c'est cela qui n'est pas imaginaire.
    On peut étre déçu d'étre passé d'une force autour du PC de 1,8% en 2007 à 11% en 2012.
    Perso je me "contenterai" d'étre déçu qu'aux législatives les 4,30% de 2007 augmentent dans les mêmes proportions.
    A méditer.

  26. François dit :

    Merci M. Mélenchon, merci !
    J'ai bcp hésité à voter pour vous, et après des migraines de réflexion, j'ai finalement choisi le vote Hollande pour être sur de battre Sarkozy.
    Lorsque j'ai entendu votre discours dimanche soir, j'en avais des larmes yeux de vous voir appeler à voter Sarkozy sans conditions et avec force. Ca m'a redonner un peu le moral après le score du FN et j'espère que ça a bien cloué le bec à ces journalistes qui vous croyait allié objectif de Sarkozy (comme vous, je n'aime pas la plupart de ces journalistes et les médias.).

    Je voulais aussi vous dire, qu'en tant que sympathisant de gauche (et contre le libéralisme), j'ai toujours apprécié vos discours, mais que ceux des dernières semaines de campagne était pour moi mieux, car il n'y avait pas d'attaque (de petites phrases ou invective) contre le PS et Hollande.
    Je sais que vous avez une stratégie pour être médiatiser et pouvoir être entendu par le plus grand monde, mais si je me peux me permettre de donner mon avis, à l'avenir, préférer des discours contre l'UMP et le FN, plutôt que ceux contre le PS. Si vous n'êtes pas d'accord avec le PS, je pense qu'il vaut mieux se battre sur les idées avec le PS (ce que vous faites), mais sans les petites phrases ou les invectives.
    Ce n'est que mon avis, mais peut être est-il partagé par d'autres.

    bon courage pour les législatives,
    François.

    PS : il m'a aussi manqué une chose pour être 100% convaincu par vous. Qu'auriez-vous fait en...

  27. bernard hugo dit :

    @1330 Colonel Walter Kurtz à 16h04
    Hollande a appelé implicitement à voter UMP en cas de duel avec le FN aux législatives de juin prochain.
    On peut donc en conclure que le PS préfère faire gagner l'UMP dans des circonscriptions où le risque FN est inquiétant, plutôt que de négocier avec le FdG et permettre une victoire de la gauche.
    Tu t'imaginais quoi ? Rien à espérer des dirigeants PS, on les a vu à la manoeuvre les Montebourg, Aubry, Hamon.
    Mais le préalable à toute clarification, notamment aux législatives où nous serons à nouveau sous le drapeau glorieux du Front de gauche, c'est de dégager Sarkozy et sa bande.

  28. erde34 dit :

    Allez, courage ! Ne rien lâcher !
    La lutte continue, avec une priorité virer le président actuel....
    Ensuite...les législatives et nous aurons une très bonne surprise...

    Concernant les polémiques stériles sur le "PC", je peux comprendre la déception de certains...
    Comme moi, comme tout en chacun, dans nos actes militants le "communisme" passait mal, mais la faute à qui ?
    A ces médias, à ces éditorialistes propagandistes de la pensée unique qui n'ont que terreau que de raviver la peur.
    La seule arme, la pédagogie, en acceptant que certains "cancres" ne comprendront jamais. Et puis on ne peut gagner à tous les coups...
    Peu importe, le combat des idées humanistes et universalistes opposées aux propos xénophobes de la droite et de l'extrême droite doit continuer.
    Certes, cela est épuisant, mais lorsqu'une voix, une seule, est acquise un grand bonheur !
    Merci encore à Jean-Luc et son équipe, aux militants et sympathisants pour ce travail considérable et exceptionnel réalisé dans cette campagne.
    " La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion"
    Pierre Rabhi
    Alors ! Continuons la lutte, contribuons à ce changement !

  29. Elisabeth_29 dit :

    Je lis (ou survole) tous les commentaires de ce blog depuis plusieurs mois, et j’ai rattrapé depuis ce matin les dernières 24 heures où je n’ai pas pu le faire. Autant vous dire, et déjà lors de la « Veillée rouge », que je passe par toutes les émotions... Dès le 22 avril au soir, j’ai écrit pour ce qui me concerne ce qu’il en serait de mon vote du 6 mai et à cette heure, je ne comprends toujours pas comment, en dépit de ce dernier billet de Jean-Luc Mélenchon et de ses explications on-ne-peut-plus claires, il s’en trouve encore à chipoter sur une argumentation qu’ils se voudraient spécialement dédiée ou bien à s’abriter derrière l’orgueil de ceux à qui on-ne-la fait-pas. Ce n’est pourtant pas compliqué et il n’y a pas besoin de tergiverser sur les reports de voix ni d’attendre ce que pourraient dire les sondages à l’avant-veille du second tour : si l’on fait simplement le compte des résultats du premier tour, la droite est en tête haut-la-main... et c’est la catastrophe annoncée ! Est-ce donc ce que veulent les récalcitrants ?
    Je ne suis pas stratège, juste citoyenne, et ne prendrai par conséquent aucun risque que je ne saurais maîtriser, sans toutefois me renier...

  30. Elisabeth_29 dit :

    Le 6 mai, je voterai donc deux fois :
    Premièrement, vote de conviction pour Jean-Luc Mélenchon, en allant glisser dans « l’urne », en l’occurrence la boîte aux lettres de mon quartier, le formulaire d’adhésion au parti dont il est le co-président.
    Deuxièmement, vote de raison contre Nicolas Sarkozy, en effleurant du doigt le seul bouton (vote électronique) qui puisse faire pencher la balance du côté opposé.
    Et le 6 mai au soir, je serai seulement soulagée – et rien de plus – si, au final, on aura évité le pire !
    La suite est une autre histoire, on en reparlera !

  31. Suzanne dit :

    Cher monsieur Mélenchon vos interventions sur France inter ce matin étaient remarquables
    Et pour finir le beau texte de François Morel j'ai pleuré autant pour l'émotion qui est passée à travers les ondes
    Que pour la rage après les résultats du premier tour.
    Prenez soin de votre santé nous avons besoin de vous

  32. Superbo dit :

    Voter contre Sarko ou voter pour Hollande, le résultat est le même. Et les principaux intéressés ne verront pas la différence. Un bon conseil : si, comme moi, vous avez réussi à trouver la force proprement surhumaine de vous convaincre d'aller aux urnes en mai, n'écoutez que Sarko ! Eteignez la télé ou la radio dès que l'autre parle : si vous l'écoutez, il va réussir à vous faire regretter votre décision et vous ne pourrez plus voter pour lui.
    Surtout, n'écoutez pas Hollande ! Que Sarko, vous dis-je, que Sarko !
    Il n'y a que comme ça qu'on trouvera la force de recourir au bulletin honteux...

  33. Menjine dit :

    Si je vote, je voterai CONTRE Sarkozy.
    Mais si je vote, je ne me retiendrai pas de dire en quoi et pourquoi les positions de Hollande et du PS ne me conviennent pas.
    Si je vote, je continuerai à dénoncer et à désigner l'incurie des propositions de Hollande.
    Si je vote,(j'en suis d'accord avec Mélenchon),il n'y a rien à négocier, mais si je vote je ne veux rien laisser passer dans les propos et les attitudes de H. et du PS de ce qui n'est qu'une politique objectivement de droite.
    Je pense que dire que mon vote n'est pas acquis, c'est dire que cela ne me convient pas que H. cherche à "convaincre" (à draguer ?) les électeurs FN.
    Cela ne me convient pas que Hollande dise "que naturellement " il voterait UMP plutôt que PS, SANS avoir au préalable discuté avec la gauche pour empêcher les possibles triangulaires dans plus de 350 circonscriptions.
    Si je vote je ne laisserai pas passer sans le dire haut et fort que la position de Draghi hier concernant la BCE, n'est pas la position de Gauche que veulent les peuples.
    Si je vote il faudra ne pas nous nier, c'est à ce seul prix, ne rien laisser passer d'ici le vote, ne pas en supposer l'automatisme que je pourrais voter.
    Un silence attentiste m'empêchera de voter.

  34. citoyenne21 dit :

    Hollande va nous pourrir la vie et cela va commencer dès les législatives ! A son air constipé hier, à la question de Pujadas à propos du score (inférieur à celui escompté) du Front de Gauche, sur la soit disant déception de notre leader, on comprend aisément que ça va nous coûter cher de lui donner nos voix ! plus faux cul qu'Hollande, tu meurs et rien qu'à l'idée qu'il va falloir supporter des Muscovici et autre Valls au gouvernement, ça me donne la nausée ! Qu'il aille sur le trône et qu'il échoue lamentablement, qu'on puisse reprendre dare-dare nos billes !

  35. renaissant dit :

    Bonjour,
    Je reviens sur les médias. Il faut chasser de nos images mentales les concernant, le fait qu'ils seraient le "contre-pouvoir".
    C'est faux, ils sont exactement l'inverse. Ils sont le 1er degré du pouvoir. Sans eux, il serait impossible de faire croire aux gens malheureux qu'ils sont heureux, ou du moins qu'ils le sont moins qu'ailleurs !
    Je pense sincèrement que ce combat doit être une priorité. Je ne sais pas forcément comment, mais je sais pourquoi.
    Il me semble que des millions d'"humains d'abord" doivent trouver une solution tous ensemble. Ce ne doit pas être si difficile que cela.
    Autre réflexion, pourquoi ne pas créer notre propre institution de sondage. Il doit bien avoir là aussi des "humains d'abord" statisticiens, mathématiciens, sociologues. Il ne s'agirait pas de faire des sondages de "gauche" mais d'informer honnêtement les citoyens de ce pays. l'Utopie, c'est ce qui n'existe pas encore.
    Cela dit, la lecture de ce blog me fait voter Hollande avec moins de difficulté.
    Merci à tous

  36. BORGIL777 dit :

    Faudra m'expliquer les cris d'orfraie depuis 1 heure sur la position de Hollande qui indique qu'il préfère voter UMP plutôt que PS. Ce n'est pas précisé, mais c'est évident que c'est dans le cas où bien entendu le FdG serait éliminé du 2eme tour, et ne pouvant donc se maintenir dans une triangulaire. Je sais bien que le PS est particulièremnet tordu, mais certains charrient ici. Leur détestation du PS les égare. Quel intérêt Hollande aurait à faire ce type de déclaration à 10 jours du 2eme tour des présidentielles ?

  37. Nicos dit :

    Nouveau sur ce blog, je lis les commentaires de chacun. j'ai du mal à comprendre le mal à voter pour le PS même si je pense profondément sa politique est plus a droite qu'autre chose. cependant, pour vraiment changer la politique et ne pas avoir l'instauration d'autres lois liberticides, et plus encore de misère, il est indispensable que la droite ne passe pas. Pour les personnes ayant une allergie au vote PS, je conseille la médecine suivante : donner une procuration à à proche n'ayant pas ce problème (cette thérapie je me l'applique).

  38. J-jour dit :

    S'il n'en reste qu'un pour parler clair et net ce sera Jean-Luc Mélenchon, ce matin sur France Inter Sans ambiguité et avec toute la vraie colère qu'il faut pour le dire. Merci. Je me disais en pensant à Mitterrand se prononçant à contre courant de l'opinion pour l'abolition de la peine de mort au risque de ne pas être élu, qu'il serait l'heure pour François Hollande d'être de ce courage, et de s'exprimer haut et fort contre le poison entretenu sur l'immigration, comparable à une espèce de peine de mort sociale larvée.

  39. phidlaf dit :

    Mon vote blanc prend du plomb dans l'aile aussi. Mon serment d'après 2002 va sans doute être brisé là sur les arguments de ce post et ceux utilisés sur France inter ce matin.
    Et puis comme je voulais en trouver d'autres, j'ai trouvé pourquoi voter contre Sarkozy en votant ps. En 2002 il n'y avait aucun danger que LP soit élu. Les 82% de chirac l'ont démontré. En 2005 le Non ne pouvait pas l'emporter. D'ailleurs il ne l'a finalement pas emporté avec le traité de Lisbonne adopté en Congrès (la honte).
    Mais à partir de maintenant la seule campagne de Sarkozy suffit à me mobiliser. J'irai fort probablement voter ps dans 10 jours. Il ne me reste plus qu'à convaincre mon fils et ma femme.

  40. Menjine dit :

    @BORGIL777
    Bien entendu répondre à la question "UMP ou FN ?" par UMP est totalement justifié quand la question se pose, et si elle se pose. Mais justement la question n'a pas à recevoir de réponse autre que de tout faire pour qu'elle ne se pose pas. Répondre à cette question aujourd'hui et en ces termes: c'est masquer le fait que le PS ne veut en aucun cas faire en sorte qu'il n'y ait qu'une candidature de gauche là où le danger de triangulaires est pressant. Bref, c'est nier le FdG dans sa spécificité.
    Ce que tu crois aller de soi, l'élimination du FdG par les électeurs, ne va pas de soi dans la réponse de Hollande, car à ma connaissance le PS refuse toujours la discussion sur ce point réclamée depuis des mois par Mélenchon et le FdG.

  41. Dauphinoise dit :

    @ Gombald (1322)
    La réalité c'est qu'il faut un discour qui fasse mouche sur les électeurs.
    Nous avons en main quelque chose qui vaut tous les discours et qui s'appelle "l'humain d'abord". Croyez-vous qu'il suffit que J-L Mélenchon fasse un discours pour que tout le travail soit fait. Non ces législatives nous devrons les gagner au porte à porte, aux distributions, aux discussions, aux Assemblées citoyennes, comme nous l'avons fait jusque là.

    @ BORGIL777 (1328)
    .On se calme ! pas besoin de basculer dans l'hystérie pour échanger.
    Rien d'hystérique dans ma réponse alors je vous prierai de rester poli. Merci !
    Vous proposez quoi ? De les enfermer ?... Ai-je eu l'air de le penser ? Je ne fais que dire moi aussi une vérité: le socle du FN est bien ancré depuis longtemps. les électeurs ne sont pas volatils comme j'ai pu le lire ici ou là. Ils se sont laissés caresser dans le sens du poil en 2007 par NS ce qui a fait baisser le score du FN. Aujourd'hui ils sont rentrés au bercail, c'est tout. Mais ils ne sont en rien perdus. Maintenant qu'ils ne saisissent pas où va leur intérêt en votant FN est tout à fait différent. Et là je vous rejoins, il faudra du temps. Mais avant cela il faudra bien gagner et sans eux. Seul le programme que nous défendons, appliqué, pourra les convaincre, car à ce moment là et uniquement à ce moment là nous pourrons en plus faire de l'éducation.
    En attendant on ne doit rien céder

  42. Chantal Catherine dit :

    @ hervé92 et à ceux qui voudraient venir le plus tard possible voter une petite infos :
    Lorsque vous vous présentez à un bureau de vote, on montre sa carte d'électeur et une pièce d'identité puis on prend son enveloppe et ses bulletins. Les personnes qui font ça sont des employé(e)s de mairies payé(e)s pour leur présence au bureau de vote ce jour là.
    Puis, après être passé dans l'isoloir, on s'approche d'une table où se trouve au moins 3 personnes (un qui lit le n° de carte d'électeur, un qui tient l'urne et le dernier qui dit à voix haute le nom du votant et lui fait signer le registre).
    Il faut savoir que ces 3 personnes sont souvent des militants (du FdG, des soc, et très rarement de la droite ou du FN). Elles font ça par acte républicain. Elles prennent sur leur temps libre pour garantir des élections libres et citoyennes (comme moi membre du PCF et du FdG). Alors, s'il vous plait, ne venez pas en foule nous polluer la vie en fin de journée. Ça va être assez pénible de rester toute une journée dans un bureau de vote, puis rester ensuite pour assister au dépouillement (pour les grandes villes, ça fait une journée de boulot de 7h45 à 22 heures en gros) où il n'y aura que les 2 candidats que vous connaissez. Je peux même vous dire que si j'y suis c'est parce les soc sont in-foutus de faire leur boulot. La suite au prochain n°.

  43. Pierre Tombale dit :

    M. Mélenchon, vous êtes un bien plus fin stratège politique que je ne serai jamais. Soit. Mais tant pis. Je ne crois pas du tout en l’amorce d’un virage que l’Europe serait contrainte de prendre si la France passait sous la présidence de Hollande. Je ne crois pas du tout que F. Hollande, s’il était élu, pourrait, ni même voudrait, renverser la tendance ou retourner la table. Je ne crois pas du tout que, si je votais Hollande au second tour, “il sera clair, net et sans bavure que ce soit nous qui fassions les décisions dorénavant, à gauche, et dans le pays”. Pas du tout. Désolé.
    Bien sûr. Mais, je le répète, au niveau économique et social, les politiques qui seront menées par N. Sarkozy ou F. Hollande ne seront pas fondamentalement différentes. Peut-être que le premier les mènera avec plus d’entrain, de conviction et d’enthousiasme que le second qui devrait se sentir un peu plus contraint en tant que socialiste (même si, à titre personnel, j’en doute). Mais, au final, quelle différence ? La sécurité sociale et le CDI ne sont-ils pas les prochaines cibles de la casse de l’intérêt commun déjà identifiées par les marchés et qui seront donc attaquées quoi qu’il en soit, par l’un ou par l’autre?
    Je ne peux pas m’empêcher de suivre la ligne que je me trace. Je ne suis encarté à aucun parti politique. Je ne l’ai jamais été.J’ai voté FdG/Jean-Luc Mélenchon.mais, le 06 mai je voterai blanc.

  44. Francine DUCROT (ST LEU Réunion) dit :

    @ Pierre Tombale
    Oui, sans doute as-tu raison - c'est d'ailleurs les mêmes arguments qui me rendaient certaine de vouloir voter blanc. Je suis sûre aussi que les intérêts supranationaux nous dépassent, et que très certainement les décisions sont déjà prises, quelle que soit l'issue du 2e tour. Cependant, pour le principe, on ne peut pas laisser l'extrême-droite commander à ce pays - c'est inconcevable, même pour toi j'en suis persuadée. Alors, que faire? Ah, ces prochains jours vont être difficiles, la valse hésitation entre vote blanc et vote PS pour contrer l'UMP/FN. Tu verras, tu va sûrement te mettre à douter toi aussi.

  45. Hervé (PG29) dit :

    Je fais parti de ceux qui, après le 22 avril, ne voulait pas voter Hollande dimanche prochain. Je m'étais dit que plus jamais je ne voterai pour la gauche diluée.
    Et puis il y a eu cette semaine de drague immonde aux électeurs racistes et xénophobes du FN (et je ne dis pas que tous les électeurs du FN le sont.Il suffit de lire sont programme économique pour voir que la fille du Borgne fait aussi ses courses chez nous !).
    C'est avec les deux mains que je vote Hollande...

  46. Maignial dit :

    yohann (1367) dit:
    "Ces mots ont été dit il ya combien de temps? tout le monde peut se tromper et changer,Mélenchon est passé de socialiste à communiste...et j'en suis tres heureux"

    Non! Jean luc Mélenchon n'est pas communiste, et moi non plus d'ailleurs. Je suis socialiste. Et j'estime que mes valeurs ne sont plus portées par le parti du même nom. Raison pour laquelle je me suis tourné vers le FdG. Ce qui est formidable, c'est que des citoyens issus de courants philosophiques différents parviennent à s'entendre sur un programme commun parce qu'ils sont en accord dans les grandes lignes. Il est clair, de toute façon, que les socialistes (je ne parle pas de François Hollande et compagnie) sont beaucoup plus proches des communistes sur le plan des idées que des nationalistes et des capitalistes.

  47. Papin Michel dit :

    Je viens d'écouter F Delpierre sur internet. A la question de l'utilité de l'appel de Hollande aux électeurs du FN, il répond non. J'en conclus que tous les gens malheureusement nombreux, que je rencontre dans mon entourage et qui ont voté le pen, je dois les ignorer? Mais enfin quel irrespect envers eux. Non là-dessus vous vous trompez, nous devons nous intéresser à une majorité d'entre eux et c'est passionnant croyez moi.
    Merci à vous pour l'essentiel.

  48. red@rt (13) dit :

    @Pierre Tombale,
    Bonjour, la lecture de la quasi totalité des commentaires me permet de dire que personne ne pense que le vote François Hollande "renverserait la tendance ou retournerait la table".
    La question qui nous est posée est "pouvons nous ne pas voter contre Nicolas Sarkozy?"
    L'extrême-droitisation de la campagne de l'UMP nous force à prendre clairement position contre.

  49. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir,
    Pour la déclaration de FH sur RTL, il parlait du cas extrême ou l'UMP sera opposé à un FN au second tour des élections pour l'AN. Nuance. BFM a sorti un extrait partiel et essaye d'enfumer les électeurs.

  50. KARINE dit :

    Bonsoir à tous
    Le changement de politique économique commence d'abord par un changement personnel de fond en comble, une autre vision du monde résultant d'une autre conscience noétique comme le dit René Barbier. Mais surtout il reconnaît que la politique proposée par le Front de gauche est une métamorphose et non un simple réajustement sociodémocrate. Lucide, il n'est pas sûr que les Français soient encore prêts pour tenter l'aventure. Sans doute faudra-t-il encore d'autres catastrophes écologiques et sociales pour qu'une ouverture ce fasse réellement à cet égard.Je pense que beaucoup de travail reste à faire pour arriver à cette métamorphose.


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