25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. Maignial dit :

    Francine DUCROT (ST LEU Réunion), 1368, dit:
    "Cet état de fait me fait m’interroger sur l’évidence que cet homme incarne le Front de Gauche, même s’il s’en défend, et que s’il n’était pas sa voix après en avoir été un des fondateurs, ce mouvement aurait peut-être été inaudible – ce qui met une lourde hypothèque sur son avenir quand Mélenchon ne sera plus. Qu’en pensez-vous?".

    C'est sûr, il a largement contribué à la dynamique de cette campagne, avec de l'audace et un charisme certain, et en réussissant à se faire entendre. Mais je ne suis pas très inquiet pour l'avenir. L'important, c'était de percer dans les votes et d'imposer le FdG comme une force importante, et non pas marginale, à gauche. Prochaine étape, s'imposer comme la principale force devant le PS. Et là, je pense que le mouvement est suffisamment avancé et porteur d'espoir en lui même pour que nous parvenions à le faire, quand bien même Jean Luc Mélenchon "ne serait plus". Et s'il est là, c'est encore mieux. Non pour la santé du FdG! Mais parce qu'il me parais bien normal qu'il en récolte tout le bonheur possible, qu'il mérite quand on voit tout ce qu'il a déjà réalisé.

  2. anne dit :

    J'ai besoin d'un éclaircissement !. François Hollande est en meeting actuellement au Zénith de Limoges. La présentatrice du meeting vient de remercier publiquement la présence du Front de Gauche ! Que se passe-t-il ? cela me parait une traitrise incroyable... ou peut-être aussi un mensonge de la part de l'animatrice ? Mais si c'est la réalité, je trouve ça terrible. Jean-Luc vient de dire ce matin qu'il n'irait pas au meeting du PS alors il faudrait savoir soutenir la parole prononcée et se rendre compte que ce genre de fantaisie ne va pas inciter à voter Hollande alors qu'il est indispensable de virer Sarkozy. Si cela s'avère vrai, je trouve cela très grave car, NON, nous ne sommes pas d'accord et nous ne soutenons pas Hollande ! Il y va de notre crédibilité et d'honneteté envers les électeurs FdG.
    Merci d'avoir quelques explications pour comprendre

  3. hélène dubéros dit :

    Comme tout le monde ayant voté FdG, j'ai eu un petit coup de mou le 22 au soir, mais les chiffres et analyses qui me sont parvenus par la suite m'ont permis de mieux me situer, et, moi qui avais dit ne pas aller voter pour Hollande au second tour, eh bien j'irai voter pour virer Sarkozy. Beaucoup de gens, de militants autour de moi ont fait le même cheminement, d'autant que ça n'est pas un ralliement, ni une demande de postes. A ce sujet je suis d'accord sur la critique à propos du titre de l'Humanité "aller voter Hollande". Ce qui m'inquiète en lisant certaines interventions sur ce blog, ce sont les velléités de vouloir créer un nouveau parti, celui du front de gauche. Il me semble que ce front, justement ne doit pas être un parti, puisque c'est un front composé de plusieurs partis. Je suis satisfaite de voir que les élections législatives vont être coordonnées par un collectif de campagne du même genre que pour les présidentielles, c'est bien. Mais surtout, ne commençons pas à vouloir que telle organisation change de nom, pourquoi pas fasse son méa culpa? Laissons ce genre de magouille aux autres, car cela est indigne de citoyens qui veulent construire une 6 ème république. Par ailleurs, pour les quelques uns qui pensent que plus de pauvreté va amner la conscience politique, qu'ils regardent chez nous et ailleurs, si c'était vrai, la révolution aurait gagné dans bien des pays.Alors ne lâchons rien, virons Sarko et tenons le haut du pavé.

  4. erlea2904 dit :

    F Delapierre ne dit pas qu'il faut ignorer ceux qui ont voté FN. Il dit juste que c'est un vote inutile et contre productif pour le peuple. Nuance

  5. BORGIL777 dit :

    Les posts ci dessus sont très intéressants. Menjine : ok, évidemment le PS ne va pas nous offrir les circonscriptions sur un plateau. Je disais simplement que la position de Hollande est claire (contrairement à la droite) : il choisit le cmap républicain.
    Evidemment je souhaite qu'il est plutôt à choisir entre des duels UMP/FdG ou FdG/FN ;-)

    @ Michel Papin : je suis entièrement d'accord avec vous. Il ne faut pas les ignorer et c'est effectivement un véritable challenge à relever que de les ramener vers nous. On ne pourra pas progresser sans eux (je le rappelle 30 % d'ouvriers, presque 19 % d'employés...). C'est d'abord en les "éduquant" sur la base de notre programme que nous pourrons (peut être) les ramener vers nous. il y aura toujours un noyau dur. Je rappelle simplement que le FN est apparu avec la crise (1982-83), que c'est la crise qui a nourri le FN. A nous de convaincre que leurs intérêts seront mieux défendus chez nous qu'au FN.

    Enfin, sur l'interview de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur inter...on en reparle, mais certains propos sont pour moi choquants..C'est de la surenchère de fin de campagne contre-productive, mais ce n'est que mon avis bien entendu.

  6. Chris dit :

    Merci M. Mélenchon, vous avez bien servi la cause. Je ne vois pas comment vous aurez pu faire plus, ni mieux. Autour de moi, je constate un début de « Mélenchonisation » des esprits. Notre vision du monde gagne du terrain ; l’avenir nous appartient. Reposez-vous bien, vous l’avez plus que mérité. Revenez-nous en forme, combattant comme toujours !
    Non, nous ne baiserons plus les yeux !
    Non, nous ne lâcherons rien !
    Oui, nous ouvrirons la brèche !
    Hasta la victoria !

  7. Siamy dit :

    Parce qu'on est président de la république Française, qu'on a un public qui applaudit à chaque fin de phrase, on peut se permettre de dire qu'un candidat présenté comme "un petit génie", incite les enfants Français à faire les poches des gens qu'ils croisent dans la rue, lorsque ceux-ci gagnent plus de 4000 euros par mois. Radio guignol devrait se régaler. Ce qui me consterne le plus en fait, c'est ce public qui applaudit ce genre de crétineries.

  8. Charlotte la peste dit :

    De Belgique,
    Je partage, au combien votre " dégout" à voter pour un programme qui ne peut en rien nous satisfaire même un peu, mais je vous en supplie, ne laissez plus la droite, voir l'extrême droite s'installer encore plus en Europe.
    En Belgique les socialistes au pouvoir dans un gouvernement de centre centre (droit) complétement fusionnel avec les syndicats, nous ont évité de tomber sous le joug de la droite extrême flamande (qui n'attend que son heure).
    Aucune illusion sur le programme du Ps en France mais sa victoire serait un signal pour les autres pays d'Europe!
    Quand à la révolution.... nous la ferons ensemble... au plus vite

  9. Maignial dit :

    red@rt (13), 1392 dit:
    "La question qui nous est posée est "pouvons nous ne pas voter contre Nicolas Sarkozy?" L'extrême-droitisation de la campagne de l'UMP nous force à prendre clairement position contre".

    Je suis d'accord, d'un point de vue moral, il devient nécessaire de dégager Sarkozy. Mais il faut aussi penser à ce que cela peut avoir comme conséquence sur la dynamique du Front de Gauche!
    Pour moi, mon désir de virer la droite est tout à fait en accord avec notre intérêt. Car, en permettant à Hollande de passer, non seulement on détend la situation en vue des législatives. Et nous pourrons espérer un score élevé du FdG. Mais de plus on l'oblige (Hollande) à révéler sa politique au grand jour! S'il réussit à améliorer la situation économique et sociale de notre pays, alors nous aurons bien fait de voter pour lui; si, comme je le crois, il échoue lamentablement, alors il sera beaucoup plus facile pour le FdG de s'imposer comme la principale force de gauche du pays en 2017!

  10. Cathar(31) dit :

    Une petition ici, voter Hollande pour chasser Sarko, mais pas de blanc-seing au PS et à la politique sociale-libérale qu'il annonce.

  11. BORGIL777 dit :

    @ Jacques Chanéac 1389
    Je comprends, mais tous les UMP ne suivront pas Sarkozy après la déculottée qu'il va recevoir. l'UMP risque en fait d'exploser avec d'un côté la droite populaire, de l'autre l'ancienne aile UDF qui se rapprochera de Bayrou et en fin au milieu les ex-RPR, les gaullistes. On verra.

  12. Louise M. dit :

    @Anne1396
    Bien d'accord avec Anne… Je vais voter contre Sarko, mais pour le coup je me sentirais aussi trahie si le FdG apparaissait dans des meetings de soutien à Hollande.

  13. dudu87 dit :

    "Mélenchon est passé de socialiste à communiste...et j'en suis tres heureux"

    mais faites attention au terme que vous employez, le camarade Mélenchon n'est pas passé de socialiste à communiste, il est socialiste, point à la ligne. C'est un vrai socialiste, pas les autres! Avant tout, il est républicain, un républicain "montagnard" et laïque jusqu'au bout des ongles!

  14. Claude46 dit :

    Cette campagne de deuxième tour est au degré zéro de la politique qui flatte les plus bas instincts... Disparus les mots amour, L'humain d'abord, le smic à 1700 €, le partage des richesses ou la planification écologique...
    La haine du travailleur, de l'immigré, des syndicats, la politique sécuritaire, la xénophobie, la stigmatisation de diverses populations ressurgissent jusqu'à faire appel à des relents pétainistes à propos du 1er mai. Sans compter les mensonges répétés de Sarkozy. Renvoyons lui son "casse toi pôv'con". Oui, il faut virer Sarkozy et lui infliger une défaite cuisante le 6 mai prochain, ça urge ! Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche ont vu juste en s'attaquant à la Le Pen qui ne sert qu'à semer la haine et droitiser plus encore le climat politique...
    La preuve par cette campagne de 2e tour... On imagine ce que serait la politique utra-libérale de détricotage des acquis sociaux qui nous restent, arrachés par le combat des anciens, si par malheur Sarkozy était réélu. Donc le 1er mai, agissons pour réaliser des défilés puissants dans toute la France avec des salariés combatifs pour leurs revendications aux côtés du Front de Gauche... Le 4 mai place Stalingrad à Paris, rééditons un gigantesque rassemblement avec nos drapeaux rouges tout en gardant le cap de l'humain d'abord pour changer nos vies.
    Le 6 mai, virons Sarkozy en utilisant le bulletin Hollande sans perdre de vue que notre bataille continue... On lâche rien !... Résistance !

  15. jorie dit :

    LOUISE 19H11.
    Ecoute Jean-Luc Mélenchon sur France inter ce matin. Très clair là dessus. Pas de meeting commun,pas de négoce, puisque notre programme est différent. On continuera de le défendre aux législatives. Mais il est clair que l'europe bascule ds l'extreme droite. Il faut impérativement qu'après 20 ans de droite en France (jospin était sous cohabitation de 97 à 2002) la gauche revienne au pouvoir, même avec FH. Sinon, 5 ans d'extreme droite en plus en france, il fauts'attendre au pire (changement de lois constitutionnelles, destruction totale du modèle social, criminalisation des opposants). Déjà,les esprits sont totalement pollués. Toute une génération a poussé pendant la droite, une partie des jeunes a totalement banalisé les thèses frontistes. Il ne faut pas sous-estimer cette prégnation, ce danger extrême. Les média sont totalement complices. Quand on "zappe", c'est évident. Cela fait 1 semaine qu'on bouffe du Le pen sur toutes les ondes. Reynier sur c'dans l'air lui a fait une vraie pub en la qualifiant de "socialiste". Ignoble. On n'a pas fini. Il suffit d'un fait divers pour que la France bascule à droite. RDV à tous le premier mai, il faut qu'on résiste à cet anti-premier mai du "vrai travail" de Sarko, qui délégitime totalement les syndicats, en divisant encore plus les français. C'est vraiment grave ce qui se passe. Pensez y au 6 mai. Voyez plus loin que notre petit horizon. Regardez l'Europe. La France doit faire un choc. Nous, à l'arrière, on devra...

  16. Ange d'Angers dit :

    je ne voulais pas voter au 2nd tour. après les résultats, j'ai épluché la carte des votes, voir qui a fait quoi et tenté de comprendre comment ils ont pu se tirer une balle dans le pied... finalement, j'ai rallumé ce matin la radio que j'avais éteinte depuis un mois tant ce que j'y entendais était pitoyable et j'ai écouté Jean-Luc et François Morel qui m'a beaucoup touchée. après, j'ai ré-éteint le poste. finalement, même s'il va falloir que je m'arrache pour cela, j'irai voter pour le tout mou, juste pour virer le nabot... je vais retourner écouter Jean Ferrat et Allain Leprest, histoire de reprendre courage et de rêver d'embellie !

  17. Dauphinoise dit :

    Je lis de ci de là, dans les arguments pour voter blanc que ceux qui sont décidés à le faire n'ont aucune confiance en lui. Cela m'étonne au plus haut point. Je m'explique : je pense que nous tous réunis sur ce blog, qui avons soutenu le front de gauche, qui avons (ou non) milité et avons voté pour jean-Luc Mélenchon sommes tous du même avis. Sinon, pourquoi donc aurions-nous fait tout cela ?
    Mais, en l'occurrence, la question n'est pas de faire confiance à quelqu'un mais de barrer la route à bien pire. Je sais, je sais, choisir entre la peste et le choléra.... Mais, même si Hollande est plutôt centre-droit que gauche et s'il commence, à plus ou moins brève échéance, par nous coller un plan d'austérité (ce dont je suis convaincue) il n'a rien à voir avec Sarkozy qui, avec sa lepénisation (mais est-ce une véritable surprise ?) est bien plus dangereux. Nous qui allons voter, nous n'allons pas le faire "pour" mais "contre". Et pour la suite à donner ? J'ai peut-être tord mais je pense que nous aurons plus de facilités à faire plier Hollande que l'autre qui, une fois réélu, ne se "sentirait plus". Et alors, croyez-moi ce ne serait pas la même !
    Enfin, faites un peu confiance à Jean-Luc. Jusque là ça n'a pas trop mal fonctionné. Non ? D'autant qu'il ne faut pas oublier le tiers des électeurs de Hollande qui ne l'ont été que pas peur de Le Pen sinon auraient voté FdG...

  18. PascaleB dit :

    @ Lesver 1151
    Merci d’avoir répondu à mon post d'hier. Je crois important que tous les partis et mouvements qui constituent, pour l’instant, le Front de Gauche gardent leur identité, leur structuration, leur mode de réflexion et de débat. C’est une richesse, une force – qui peut aussi se révéler une faiblesse, en cas de volonté hégémonique de tel ou tel parti. La demande de certains (que le PCF renonce à ce qu’il est !) pouvait y ressembler ; d'où ma réaction. Que des sympathisants puissent par ailleurs rejoindre le FdG me paraît très souhaitable, ce serait réellement une « autre manière » de faire de la politique, une manière ouverte, fluide, enrichissante dans les deux sens. Mais pour l’heure, virons Sarkozy !

  19. Chantal Catherine dit :

    Bon, alors non seulement je vais tenir un bureau de vote, mais je ne ferai pas une abstention dynamique mais un vote résistant. Et je voterai contre S.
    Les messages vont tellement vite, je n'ai pas eu le temps de poster.
    Alors merci à Jean Luc Mélenchon, Marie George, Clémentine, André et tous et toutes (moi y compris) pour le travail accompli.
    Rendez vous le 1er mai !

  20. Motpassant dit :

    Je fais parti de gens aisés et je vote pour le Front de gauche. Je ne vais pas m'excuser auprès des nombreux lecteurs, on dira que c'est comme ça. J'étais à Venise et je n'ai pas manqué de faire une procuration avant de partir. J'ai vécu dans un restaurant italien le résultat comme une catastrophe avec ce résultat de Le P'haine annoncé à 20% et seulement 11,70% pour le Front de gauche. La faute des sondages qui nous plaçait trop haut! Sondages faux, estimations fausses, journalistes faux-cul, médias dans le faux semblant, tout cela me fait penser à la chanson de G. Brassens : "le faussaire".
    Je suis un peu réconforté à la lecture de l'analyse de Jean-Luc Mélenchon mais que d'efforts et de meetings pour gagner 3% par rapport aux premiers sondages (c'est déjà pas mal) mais qu'est ce qu'elle a fait Le Pen, elle? Elle a déplacé les foules? elle a mobilisé qui dans la rue?
    La bonne nouvelle de cette élection, c'est que le charisme de Jean-Luc Mélenchon à renforcé le Front de Gauche que le NPA doit rejoindre au plus vite car se vouloir être, chacun, le meilleur défenseur des ouvriers, c'est les condamner.
    Espérons qu'il y ait un lendemain à tout ça.

  21. dudu87 dit :

    @Anne
    Bonsoir,
    La présentatrice du meeting vient de remercier publiquement la présence du Front de Gauche ! Que se passe-t-il ?

    Le FdG en Limousin est très large, des composantes régionales sont intégrées, l'ADS par ex. Qui était présent? Une personnalité à titre personnel. Dans cette région, les "sociaux" sont près à tout, la Hte-Vienne n'a plus que 2 circonscriptions et elles risquent de basculer FdG.
    Voir demain matin la page du Populaire du Centre qui roule PS ou l'Echo du Centre tendance communiste.
    Maintenant c'est aussi un département qui a Oradour/s Glane sur son territoire.
    Veytissou nous en dira peut-être plus. Avant de condamner, comprendre est ma devise.

  22. lilou 45 dit :

    Amis et camarades.
    C'est Hollande ou le fascisme, et l'esclavage pour la classe ouvrière en France et en Europe.
    C'est dur mais il n'y a pas d'autre solution.

  23. Tiago_Jaïme dit :

    Nous avons été quatre millions à voter Jean-Luc Mélenchon et l'Humain d'abord au premier tour. Nous serons quatre millions à mettre dans l'urne le bulletin François Hollande.
    Notre objectif commun à nous tous qui sommes quatre millions est de faire partir N.Sarkozy le 6 mai 2012. Et nous le ferons.
    Alors toi qui ne veux pas faire confiance à Hollande c'est toi le meilleur et nous avons besoin de toi.
    Notre force c'est quand le 6 mai Jean-Luc Mélenchon pourra dire à F.Hollande :
    " les quatre millions de français qui ont voté Mélenchon le 22 avril ont tous voté Hollande aujourd'hui pour faire partir N.S."
    Et Hollande comprendra parfaitement qu'au FdG le Peuple est souverain.
    Merci de tout coeur Camarade d'Honneur et de Fidélité.

  24. jean ai marre dit :

    @1304 Genialle
    En son âme et conscience. Je préfère dormir tranquille."

    Je partage en partie les réflexions de Colonel Walter KurtzPour l'instant je cherche les raisons qui me feront voter Hollande. Je constate que nous sommes 11 % dans ce cas. Même saurions nous seuls !
    Le débat de jeudi, m'a permis de constater qu'il y a encore beaucoup de modifS à apporter à son programme.
    Voter avec une pince à linge sur le nez, ne me gêne pas, c'est de cautionner qui me gêne. Le candidat PS l'a dit :" je ne changerai rien à mon pg.ceux qui me rejoignent le prenne tel quel "
    J'attends des précisions pour les désistements aux législatives. Va t il oui ou non favoriser le candidat de gauche le mieux placé ?

  25. ermler dit :

    Je partage en grande partie le point de vue de Carlo (14h22).
    (A ce ceci près que - à défaut de fascisme - l'hypothèse d'un pouvoir autocratique nationaliste et xénophobe ne me semble, à terme, pas si "délirante" que ça).
    Ceci dit, on aurait bien tort de faire passer au premier plan je ne sais quel "front anti-fasciste, au détriment de notre combat fondamental. Notre "Front anti-fasciste" on l'a fait en 2002 autour...du vote Chirac. La belle Affaire ! Et après ? Dix ans de politiques de droites anti-sociales avec cinq ans de Sarkozy en prime, une gauche lobotomisée, explosée, et un PS de plus en plus libéral et soumis à la logique des marchés.
    Le fondement du Front de Gauche, Carlo a raison, c'est la lutte contre le capitalisme mondialisé, l'Europe des marchés et la dictature de la finance qui, elle, n'est pas un "fantasme" mais une réalité de maintenant ! Ne perdons jamais celà de vue ! Pour l'instant "la bête immonde" c'est le libéralisme. C'est lui qui a laminé les peuples au point de les conduire à des votes de repli xénophobe. Et, de grâce, qu'on ne vienne pas me parler de l'Allemagne de 1932 !
    D'accord, on vote Hollande le 6 mai pour faire barrage à l'infect Sarkozy et à ses relents pétainistes. Mais après, on repart sur nos fondamentaux et on lâche rien sous prétexte que "le fascisme" serait à nos portes !

  26. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir
    Ah, je rêve encore que NS conserve son score du 1er Tour au second 27 %
    Vive la 6ème République

  27. afournier dit :

    Sarko joue la provoc fasciste comme en 2007. En réalité il fait des clins d'oeil aux fafs depuis que je le connais, c'est un réactionnaire et ça lui permet de passer pour une victime médiatique quand on le conspue.
    Le critiquer c'est lui donner encore plus de force. Faudrait un peu se calmer, l'alarme antifa qui pousse tout le monde dans les bras de n'importe qui, on me l'a déjà faite en 2002, et j'ai vu le résultat.
    Ce que m'a appris les campagnes du FdG, c'est qu'il faut voter au plus proche de ses idées, ses convictions. Pour ma part, le projet PS ne s'en approche pas. A vous de choisir en pleine connaissance et dans le calme.
    Personnellement, les mouvements de panique, ça ne m'a jamais fait perdre mon esprit critique.
    Réfléchissez, prenez chacun votre décision. POINT. Merci.

  28. thery dit :

    pour le camarades qui malgré tous les billets pour encourager le vote contre sarko !qui seraient encore réticents...il faut s'attendre qu'ils attaquent de nouveau a la retraite, les pensions,les hôpitaux la sécurité sociale les prérogatives des syndicats le code du travail l’école.... alors je vous en conjurent camarades ne faite pas cette impasse nous aurions trop a y perdre Votez contre Sarko !

  29. Genialle dit :

    1427
    jean ai marre : OK tu as le droit de rèflèchir et d'avoir ta propre réflexion. Mais pense a ceux qui seront dans un plus grand désespoir que nous (et oui cela existe) si jamais Sarko passe.
    Voila pourquoi je ré ré pette : je préfère dormir tranquille. A bientôt.

  30. cril87 dit :

    Au meeting de Hollande à Limoges il n'y a que 6000 personnes et personnes dehors, ils ont fait moins que nous. Nous on était 9000.
    résistance!

  31. jack.brooks dit :

    Merci Monsieur Mélenchon de continuer l'éducation populaire sur le journalisme ce matin sur France Inter.

  32. jean ai marre dit :

    Hollande est il d'accord avec Draghi ou Draghi a t il les mêmes intentions qu'Hollande ?

    N'oublions pas que le président de la BCE pose cependant comme préalable la ratification du pacte budgétaire.
    Les financiers commencent à admettre que les plans d'austérité ne vont pas favoriser les profits. Il faut trop de temps pour que l'économie revienne profitable, alors ils proposent de relancer la croissance.
    Mais pas en augmentant les salaires, en diminuant le coût du travail, pour que les prix n'augmentent pas et que la consommation reparte.
    Ils vont faire semblant de donner raison à Hollande, et celui ci pour être redevable, va abonder dans leur sens en cautionnant l'abandon des CDI. Les accords se négocieront branche par branche. Aucune loi,aucune action gouvernementale ne viendra se mêler aux négociations.
    S'il faut une loi cadre, alors elle sera légiférée pour entériner l'accord.
    C'est ce point te cette précision qui détermine mon vote pour Hollande.

  33. Une pétition vient d'être créée et commence à circuler, pour affirmer en quoi un vote de notre part le 6 mai pour Hollande, répondra uniquement à la nécéssité de se débarasser de Sarkozy et ne vaudra en aucun cas une adhésion quelconque à son programme ni à celui du PS.
    Cette initiative me semble pertinente et plus elle recueillera de signatures, plus elle aura de chance d'être médiatisée.
    Elle est disponible pour signature sur le site : petitions24.net sous le titre "Avertissement à François Hollande".
    Prendre le risque d'une réélection de NS en s'abstenant, c'est prendre le risque du pire, car un second mandat sera encore bien pire que le premier et conduira au fascisme.
    Au besoin, souvenez vous des mots de Lénine : "marchons séparément mais frappons ensemble! ".
    Résistance!

  34. Vinnie dit :

    @ lilou45 #1418
    Tout à fait d'accord ! Et d'accord avec tous les amis ici qui pensent que mettre un bulletin FH dans l'urne, c'est d'abord mettre NS dehors !
    Soyons cohérents dans nos paroles et nos actes : Jean-Luc nous exhortait à la Révolution Citoyenne, la révolution par les urnes. Et si cette révolution commençait par mettre le bulletin qui nous permettra de mettre dehors les fachos ? Je le crois. Même si ce bulletin porte le nom de FH...
    Quelle ironie du sort : ce pauvre FH ne se doute pas une seconde qu'il n'est qu'un instrument pour nous. Il voulait du vote "utile", il sera servi ! Nous allons lui servir du vote "utilitaire" !
    Priorité Une : virer NS. Ensuite mettre la pression sur FH. Enfin, notre heure arrivera car les attaques de la finance et de la troïka donneront entièrement raison aux thèses du FdG.
    Donc, ayez confiance en Jean-Luc et les têtes pensantes qui ont mené cette campagne exemplaire, laquelle a été un modèle du genre. Nous progressons indéniablement en nombre de voix et très vite. Il est inutile d'avoir peur - cela n'évite pas le danger. Mais nous ne devons pas perdre de vue où se trouve le vrai danger : avec les fachos qui n'ont qu'un but : démanteler notre pays pour le servir en petites bouchées à la finance.
    Comme je dis très souvent : les choses que nous perdons trouvent le moyen de nous revenir à la fin - même si ce n'est pas toujours de la manière à laquelle nous nous y attendons.

  35. LG dit :

    @cril87
    Moi aussi je viens de Limoges (et étais du nombre le 4 avril) et votre info me fait bien plaisir !
    Mais n'oublions pas que dans notre "terre de gauche" Le Pen nous est passée devant, alors ouvrons l'oeil et ne lâchons rien.

  36. Esperanza dit :

    A tous ceux qui répugnent à voter Hollande qui, c'est vrai, ne remet pas en cause le libéralisme, ce politique ne saura pas être plus vil, et ne sera pas pire que cet arriviste assoiffé de pouvoir. Et comme on n'a plus le choix il faut désigner le borgne plutôt que l'aveugle, sans pour autant renoncer aux idées du Front de gauche qui peuvent si on reste mobilisés pour les législatives faire un très bon score et nous représenter par un nombre de sièges importants a l"assembléé nationale et par là-même infléchir la politique sociale libérale du nouveau président.

  37. anne dit :

    @dudu 87 19h33
    Merci de votre réponse. Je ne connais pas en effet les gens du FdG du Limousin mais ils se sont laissés instrumentaliser (peut-être) par le PS. J'avais envoyé un mail lors du vote contre le MES aux députés de la Hte-Vienne, silence radio.... (ils pouvaient se fendre d'une réponse collective comme par exemple Benjamin Ciorat -économiste atterré-). Même si les composantes sont larges en Limousin, il faut être un peu moins pressé de se montrer avec le beau linge. Je n'ai pas vu de drapeau FdG, et je pense aussi qu'à titre individuel, il n'y a aucun problème à être présent : c'est aussi être citoyen. Oui, je reconnais que cette reconnaissance publique me met en colère. Les insultes contre le FdG, la suffisance du PS et de leur suppôts m'agacent profondément. Et justement vous ne parlez d'Oradour, et le FN y était 3ème ! J'espère que "Veytissou" pourra donner une explication car malgré tout je ne comprends pas cette erreur stratégique. Cordialement

  38. Yann Dantal dit :

    Le meeting de Sarkozy cet après midi est un ramassis de mensonge qui évite autant que faire se peut les questions économiques. Fini l'implication des banques, fini les patrons voyous, fini les magouilles politiques, le responsable est tout trouvé, c'est l'étranger. Comble du comble, il accuse les journalistes de lutter contre lui, alors que deux de ces petits amis, Lagardère et Dassault possède la moitié de la presse et que Bouygues possède TF1.
    Pendant ce temps là, le parti socialiste commence ses meeting par la chanson des partisans. Si il faut voter pour eux, je n'oublierai jamais les boules puantes relayés par leurs journaux complices au lieu de s'attaquer à l'origine du mal, le fachisme cette forme finale d'un capitalisme dégénéré..
    Il ne faut pas s'énerver et continuer à éduquer, explique les évolutions inévitables à venir au niveau économique qui vont plonger une grande partie de la population dans la misère.
    Courage, c'est du fond e la nuit noire que l'on voit l'aube se lever.

  39. Siamy dit :

    Petite explication de texte, concernant le programme de Sarko et de son parti.

  40. Eric dit :

    Juste un rappel pour ceux qui ne veulent pas choisir entre la peste et le choléra. On meurt de la peste. Sous transfusion ou hydratation, on sort affaibli du choléra, mais on survit. Bonjour les diarhees, mais on survit.
    J'etais bien decide à ne pas voter Hollande. La colère est toujours là.
    Mais j'utiliserai l'arme à ma disposition, même si c'est pas ma préférée.

  41. PascaleB dit :

    Sur le rôle du PCF dans l’existence du Front de Gauche, dans l'élaboration du programme et la réussite de cette campagne, d’autres ont déjà répondu. Idem pour l’assimilation Staline/communisme ou le reproche de passéisme (il est d’ailleurs amusant de constater que vous refusez de parler du passé, sauf quand il s’agit d’assimiler Staline et le communisme). Concernant les faibles résultats du PCF ces 20 dernières années, certains vous ont renvoyé à l’anticommunisme ambiant. Vous pouvez vous en faire une idée en voyant comment les médias traitent le Front de Gauche aujourd’hui : preuve que le nom n’a rien à voir là-dedans. Ni le passé. C’est, très logiquement, aux idées que l’idéologie dominante s’attaque, en dénigrant ceux qui pourraient les faire vivre.

  42. DOMINIQUE LALANDE dit :

    Tout d'abord merci , à tous ceux aussi qui parlent de leurs envies,de leurs Bastille. si joliment
    D'autres luttes nous attendent,c'est l'Humain qui guidera nos pas,oui on peut tout changer ,et partout en Europe ces envies sont les mêmes.Un immense espoir est apparu, elle est là notre victoire.On lâche rien.Les lilas ,on ira les cueillir et le muguet aussi, demain nous vaincrons.
    Merci à Omar et aux gars de Marseille,merci aux regards pleins d'amour de mes poteaux.
    "Plus il y a de front dans un visage,plus il y a de ciel à l'horizon "
    Merci Mr Mélenchon, merci le Front de gauche.

  43. dudu87 dit :

    @holp-up
    Permet-moi de te saluer.
    Je vais te parler de cette 6° république dont nous avons parlé, il y a 4 ans déjà avec laquelle j'étais d'accord. S'il est vrai que cette échéance sera nécessaire. Crois-tu que cette grande aventure soit vraiment prise en compte par la classe ouvrière, je parle de celle qui est à l'avant-garde dans les luttes? Dans l'histoire de France, le changement de république s'est toujours fait dans le sang, notre époque confirmera t-elle la règle ou serons-nous une exception? Est-ce vraiment une prise en compte des masses ou un frein au bulletin dans l'urne? Il y a longtemps que je voulai te poser cette question [...]
    A+

  44. Paul.G dit :

    Eternelle reconnaissance à toi, Jean Luc, pour avoir rendu hommage à l'immigré annonyme mort pour la France de droite. Mort trop jeune pour avoir fait les flocages à l'amiante de nos immeubles, mort trop jeune pour avoir respiré le bitume mis en oeuvre sur nos autoroutes. Mort de leucémie parce qu'il fut le tuyauteur soudeur qualifié pour intervenir en intérim sur les fuites de nos centrales. Mort de désespoir parfois à la vue du sort réservé à ses enfants. J'ai bossé avec tous ceux là, en leur nom je te remercie.
    Paul

  45. Lesver dit :

    @PascaleB
    Merci d'avoir repris ce dont je parlais. Beaucoup semblent ne pas vouloir aborder la question : quoi faire pour ces nouveaux sympathisants qui n'ont aucune envie d'adhérer au PCF, mais pas plus au PG ou aux autres formations, pas à cause de leur nom, mais car ça symbolise pour eux la politique à l'ancienne.
    A la dernière réunion FdG du coin, moyenne d'âge des encartés, double du mien (pas si jeune : 33), et quasi tous les jeunes sympathisants présents (et d'autres) sont d'accord sur un point, ils voulaient adhérer au FdG dans une démarche unitaire (à la base, mon cas aussi). Ils ne se considèrent ni communistes ni socialistes ni écolos, mais "humains d'abord".
    Inventons quelque chose pour eux (sans pour autant supprimer les partis ou courants). Et pourquoi pas aussi une double appartenance FdG/autre pour ceux qui le veulent.
    Dire pour certains ce propos "anti-cocos" (sympa pour un PG qui a défendu le "C" à chacune de ses discussions militantes, proposé PC ou PG aux intéressés - que ça ici -, et collé ou tracté du PCF avec plaisir pour la candidate) ou qu'il sous-entend "supprimer" le PCF (d'autres l'ont dit, c'est vrai, pas moi), c'est balayer cette question légitime et non partisane que beaucoup se posent.
    Bref, au moins sur le terrain, cette vision "différents mais très unis" avance (invité à des réunions PCF par exemple).
    D'ailleurs, triste que la candidate PC puisse sauter ici à cause du score UMP/FN, je suis ultra motivé à...

  46. Victor dit :

    Regardez en Grèce, ils "marchent" ensemble pour lutter contre la crise, la droite, les socialistes et l'extrême droite! Ah la belle famille politique qui se profile d'ici peu en France.
    Votez en toute conscience, mais n'en doutez pas, vous serez poignardés dans le dos et après...
    Qui parle de la misère du monde du travail, de la dérégulation financière et de la destruction de notre écosystème? Le PS? La "traite moderne" des travailleurs est la voie que vous acceptez en votant Hollande, car virer un Sarkozy n'est pas une solution mais une échappatoire momentanée car tous les sujets auxquels nous avons cru durant cette campagne ne seront jamais abordés et croire qu'une "renégociation" d'un traité est une démarche crédible vous font passer dans un monde ce bisounours.
    Ce n’est pas de Sarkozy qu’il faut se débarrasser mais de cette politique commune menée par les alliances nauséabondes en Europe. Ils sont occupés à nous faire un beau numéro de comédie, mais la tragédie nous attend dans n’importe quel cas de figure.
    Je pense qu’il faut que la droite se décrédibilise auprès du peuple et que la gauche se rassemble auprès de sa base et non près de ses élites. Rien n’est plus possible sans un FdG qui devra encore se nourrir des inspirations de chacun et fournir un travail d’éducation pour que la politique devienne aussi importante que « plus belle la vie ».
    Nous luttons contre l’esclavage et l’ignorance, d’autres s’occupent de paganisme. Ce « socialiste » me fait...

  47. danielle V. dit :

    Je viens d'apprendre que mr Mélenchon a refuse un meeting avec le PS.
    Je suis en admiration devant tant d'intégrité et de pureté. Je comprends maintenant pourquoi nous avons vote pour vous.

  48. Elisabeth dit :

    Que d'espoirs Monsieur Mélenchon vous distillez et cela me donne encore plus l'envie de convaincre autour de moi qu'il faut résister ne pas fléchir avancer avec ses convictions, ne pas se laisser abattre par tous ces inconscients qui se croient supérieur. Alors RDV le 1 mai j'y serai. Un grand merci à vous.

  49. yohann dit :

    Svp ne vous posez plus de questions allez voter dimanche.
    Si Sarkozy passe,ça va etre tres tres dur pour toutes les familles.
    SVP rangez votre fierté le programme de Sarkozy est plus qu'austère. Nous avons tous une grande responsabilité, ça peut se jouer a quelque voix.
    Méfions nous des sondages et des fraudes de l'UMP.
    Chaque voix va compter. Beaucoup sont encore aveugle depuis 2007 et eux vont mettre Sarko sans reflechir...

  50. ouionpeut dit :

    1294
    Fabrice Leiser
    Merci pour ce lien avec l'article sur le vote dans Fakir, très instructif.
    WM: d'accord, tu as effacé mon post précédent mais il y avait de quoi....


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