25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. Lilly54 dit :

    A Lesver.
    Que répondez-vous à ces jeunes non encartés qui souhaitent juste nous rejoindre pour l'humain ? Je serais curieuse de le savoir. Pour ma part, je leur ferais d'abord une leçon d'histoire. Car, s'ils n'ont aucun repère par rapport au passé (ce que je crains même s'ils ont déjà 30 ans car je suis enseignante et je sais tout ce qui n'a pas été assimilé), comment peuvent-ils appréhender ce qui se passe aujourd'hui et qui ressemble tant à un certain passé ? Ensuite je leur dirai qu'ils ne sont pas obligés d'adhérer tout de suite. Tous les partis qui composent le Front de Gauche sont AAà gauche. Ils trouveront bien leur bonheur chez l'un d'entre eux. Je l'ai dit : les anciens doivent être les passeurs sans cela le relais se fera mal et ils risquent d'aller au-devant de grandes désillusions. Il faut qu'ils comprennent que l'enthousiasme ne suffit pas. Notre action plus que jamais pour l'heure a besoin d'être structurée. Rien ne presse pour ce genre de débat. Dites-leur de patienter.

  2. ThN dit :

    Une phrase de Jean-Luc Mélenchon dans son billet m'a interpellé.
    Il nous dit : "...selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile »."

    Est-ce à dire que les résultats du premier tour auraient pu être idéalement : 1er NS (27,1%), 2ème Jean-Luc Mélenchon (20,1%), 3ème FH (19,6%), 4ème MLP (17,9%) ?

    Vite un bulletin Hollande au 2ème tour pour virer Sarko ! Et votons aux législatives pour une cohabitation PS/FdG....

  3. Paul.G dit :

    L'"immigré" est devenu l'otage de ce second tour, La fille à papa a réussi son pari!
    Quand je lis vos discutailleries sur savoir "vote ou pas vote", "PC ou FdG", discutailleries de blogueurs qui se gonflent petit à petit d'une importance illusoire, je rapelle les faits:
    En ce moment précis, plusieurs millions d'êtres humains en France (4 ou 5 générations de citoyens) sont devenus l'objet repoussoir du discours des puissants.
    Même sur ce blog, j'ai pu lire certaines "délicatesses" à propos du discours du Prado.
    L'autre engeance qui parait-il fut notre président surfe sur cette mauvaise vague, et d'autres ici même déclarent vouloir s'abstenir de le virer !
    Camarades, restons un minimum dignes de l'humain!

  4. Nicole dit :

    Je partage le point de vue de Lilly54 s'agissant des jeunes : il faut qu'ils agissent pour éviter le pire et patientent avant de s'encarter, d'autant que leur réflexion se nourrira de leurs actions.Choisir "l'humain d'abord" c'est être sûr de ne jamais avoir honte de ses choix, de ses actes. C'est quand même pas rien.
    Bon courage à nous tous !

  5. Marie-France WINGHARDT dit :

    Bonsoir à tous et toutes
    Ces quelques mots sont pour les camarades pollués par un arte-fact "anti-communiste primaire" (comme on dirait à l'ancienne)
    1° Parlez à la place des autres, pour les autres, est de la dernière vulgarité et très anti-démocratique. Qui sommes-nous pour dire à ceux qui ont donner leur vie, (première et figurée) à des idéaux auxquels ils adhéraient sans jamais déroger à ce qui les rassemblaient : une lutte des classes dure qui se terminait très souvent dans le sang ?
    Alors respect !
    2° Le PCF a été l'objet de biens des attaques, il a reconnu (ce qu'aucun parti n'a fait en France) les crimes du stalinisme et de la dictature de l'état. Il l'a fait en étant conscient philosophiquement, idéologiquement, politiquement humainement de ce que cela pouvait représenter pour le peuple en terme de trahisons des idéaux..
    Mais il est toujours resté droit et digne, n'a jamais quémandé quoi que ce soit et a été (par Francis WURTZ et d'autres) le véritable fondateur du Front de Gauche en tendant la main au Parti de Gauche..Alors Savoir !

    3° Le Front de Gauche est composé de 7 organisations : c'est ce qui fait sa richesse les différences conduisent à des débats quand les ressemblances permettent de se comprendre et de se retrouver d'accord sur un programme. Qu'il devienne le Front du Peuple c'est une évidence ! Mais pourquoi nier les différences, les histoires des uns et des autres alors qu'elles sont nécessaires.Alors...

  6. David JV dit :

    Magistral Jean-Luc ! Heureusement que tu es là, heureusement. Les mots, le ton, la pugnacté face à un Cohen plus pathétique que jamais.
    Tous en force le 1er mai et virons Sarkozy.

  7. Hold-up dit :

    @ThN
    " Vite un bulletin Hollande au 2ème tour pour virer Sarko ! Et votons aux législatives pour une cohabitation PS/FdG "

    Bravo ! Si nous devions avoir une stratégie politique pour les deux mois qui se profilent, ce devrait être effectivement celle-là ! 1/ "Prendre l’un pour dégager l’autre ! " 2 / Voter en masse pour élire des centaines de députés Front de Gauche. Une stratégie politique de salut public afin de construire la révolution citoyenne à l'assemblée nationale comme partout ailleurs. Ce serait le meilleur moyen de baliser la politique du "président Hollande" et l'empêcher de se coucher devant les marchés financiers, comme le fit son ami G.Papandréou, cette honte nationale vivante d'Athènes à Cythère. Ce richissime vendu qui exécuta le peuple grec en 48 heure chrono, sous l'assaut de la Troïka droitière, les laquais de la banque criminelle Goldman Sachs. Résistance !

  8. MichelP dit :

    Je ne sais si cela a été relevé, je n'ai pu lire tous les posts, mais ce matin une fois encore la désinformation bien savament orchestrée par le sournois P.Cohen. A 6mn16 lors de la première partie de l'interview sur F.I., le journaliste, qui sait parfaitement ce qu'il fait, lance "mais vous vous avez bien dit M. Mélenchon que vous étiez pour la régularisation des sans papiers", en omettant soigneusement de rajouter "des sans papiers qui ont un travail". Et en plus JL Mélenchon qui asséne que "ça c'est une vérité" mais vu la manièrent dont ces gens mènent leurs interview rien d'étonnant à ce que, même un JL. Mélenchon arrive parfois à se faire piéger.
    Ca ne m'a pas échappé car c'est une précision qu'il faut souvent donner dans les discussions tellement cette proposition a été galvaudée à souhait dans un but qui n'échappe à personne ici.

  9. Lesver dit :

    Ne t'inquiète pas Lilly, c'est ce que je commence par faire, une leçon d'histoire dans l'esprit d'éducation populaire (ce qui apparaît comme le boulot n°1 du FdG vu le niveau de désinformation des masses) et une présentation non partisane des composantes du FdG (perso, je me fous de là où tu adhères du moment que tu décides de militer et de nous aider).
    Mais je me vois souvent opposer ce que je pensais moi-même avant de me décider à adhérer à la composante dont je me sentais la plus proche : A quoi bon voter pour ou avoir des partis de gauche autre que le PS s'ils sont divisés, c'est défaite assurée. Je crois que leur envie d'adhérer à un FdG et non aux différents partis, c'est pour nous dire "attention, on veut l'unité avant toute chose". C'est pour ça que je pense qu'une double appartenance FdG/parti réglerait le prblm que ça leur pose.
    Se pose aussi leur envie de changer non seulement le rapport au travail et la société en général, mais aussi la manière de faire de la politique en particulier (à étudier la démocratie liquide, sûrement une part du succès du parti pirate allemand, de nouvelles formes de militantisme, d'élaboration des programmes pour la participation du plus grand nombre, ect.)
    Mais comme tu le dis, ce n'est pas aux pièces, l'union tiendra je pense.
    (je t'avoue en avoir marre de voir ressasser le vote utile, on sait, et préfère parler de notre avenir).

  10. Estelle dit :

    Merci M.Melenchon pour votre intelligence et votre charisme. Un grand homme.

  11. nath35 dit :

    Je compatis webmestre, vivement quelque vacances ! Jean Luc va devoir nous écrire tous les deux jours, ça vous ferait peut-être moins de commentaires à trier...
    Merci à tous les fidèles commentateurs, et les nouveaux... sacré diversité quand même. Je ne peux parler de ce moment politique qu'avec mes proches (beaucoup d'amis, famille assez réduite). Je suis pas d'humeur à faire de la pédagogie face à des arguments qui n'en sont pas puisqu'ils reposent sur du pur mensonge. Ca fait 20ans qu'on parle de la montée du facisme, qu'on se refile les vidéos qui mettent bien les boules. Mais non, l'enfumage, l'essorage est tel que Le Pen est devenue bcbg. Saoulez nous tous les jours Mr Mélenchon, vous nous apportez beaucoup. J'ai saoulé quelques amis qui ne votaient plus, ou des qui votaient npa, ecolo, je les faisais marrer et ça m'énervait! Mais ils vous ont écouté, ils ont constaté votre absence des médias, Le Pen sur toute les chaines et ils ont voté Mélenchon des deux mains et ils vont aller voter PS. Mais je ferais pas de cadeaux aux effrayés par les affolés de la 25ème heure. Pas après tout ce que j'ai entendu depuis des mois. Va me falloir du temps pour digérer. Et plein de lecture sur votre blog. Aussi j'espère bien que vous comptez aller au terme de votre mandat de Député européen du coup. Et je suis désolée que vous deviez remettre le moment de la retraite a plus tard.
    Evidemment vous avez toute ma gratitude.
    Bon week end à tout le monde

  12. PascaleB dit :

    @ Lesver 1405
    Merci de votre post. Simple sympathisante, j’ignore évidemment si le Front de gauche est prêt pour cette évolution. J’ai rencontré plusieurs personnes qui ont effectivement envie d’y militer sans pour autant adhérer à l’un des partis. Pour ma part, j’aimerais, déjà, participer aux rencontres thématiques. Mais vu le contexte, il faudra sans doute attendre la fin des élections, que tout le monde ait pris la mesure de la situation, des rapports de force, de l’état des troupes, etc., pour que la question soit à l’ordre du jour… patience, patience.

  13. nicole dit :

    ThN (1421) aurait pu choisir TNT comme pseudo.
    Une cohabitation avec le PS où Hollande Président aurait Jean Luc comme premier ministre serait quand même une fantastique victoire pour le FdG. En voilà une raison qu'elle est "excellente" pour aller voter sans état d'âme et se battre pour faire voter Hollande. Avec en bonus, un chouette camouflet pour sa sainteté qui refuse toute négociation sur tout... A moins que ce refus ne soit que... Je n'ose même pas l'écrire.
    Merci ThN. Ton argument est très mobilisateur.

  14. crobin dit :

    Nous pouvons être fiers de notre campagne et de notre candidat. Le Front de Gauche sera notre Front Populaire!
    si le Front de gauche et son discours intransigeant n'existaient pas à cette instant, il y aurait tant à désespérer de notre pays. Je m'étonne de constater le peu d'émoi suscité par le niveau de l'extrême droite comme si sa 3ème position éclipsait le nombre (6,4 millions!). 16 millions (45%) d'adeptes du sarko-lepénisme, l'autre nom du néo-facisme.
    Entendre ces peigne-culs qui s'émeuvent de la Une de l'Huma affichant côte à côte Sarko et Pétain et restent indfférents à la pente dangereuse que prend le débat politique me met en rage.
    En voyant le score du FN, j'ai eu une pensée pour Raymond Aubrac. Oui le mot résister doit toujours se conjuguer au présent disait Lucie.
    Merci Jean-Luc d'avoir si brillamment porté le beau drapeau du FdG.
    Résistons! encore! virons Sarko et reprenons la lutte!

  15. Mémain dit :

    Bon sang. Oui ! Que nous y serons le 1er mai !

  16. Fred dit :

    Il faut arrêter la bagarre, enfin quoi, c'est évident, on luttera mieux si on n'a plus NS en face de nous. On a de la chance, on est nombreux, on est motivés, on sait ce qu'on veut (arrrêter le jeu criminel des financiers), on a un tribun magnifique! On vote FH et on continue. Et éventuellement on fait la fête. On lâche rien.
    A vous tous!

  17. La salamandre dit :

    Un grand merci pour cette campagne et l'avancée d'idées positives, neuves et généreuses.

  18. jacques bounoume dit :

    Bonsoir à tous !
    Pourquoi aller voter le 6 mai ? regardez le roi du Fouquet's s'agiter dans le fond de poubelle visqueux où baigne sa campagne actuelle : une raison de le virer par minute ! imaginez que cet individu repasse ! et ça n'est pas exclu du tout !
    Contrairement au ps, nous on agit ! l'abstention dynamique c'est pas chez nous! s'abstenir dimanche 6 mai c'est voter pour povcon, son entourage glauque et le medef !
    Donc on le vire par nos votes.
    Nous sommes quatre millions, nous sortons d'une grande victoire : 39% de progression par rapport à 2007 alors que contrairement à la fable entretenue par les média MLP perd plus d'1 % par rapport au score de son père et Mégret réunis en 2007 (elle fait 17,9 et pas 20% nom de dieu!) !
    Nous ne négoçions rien, et ne sommes vassaux de personne.Le programme du ps n'est pas le notre,et ceux au ps qui croient ou veulent faire croire que nous capitulons en rase campagne n'auront qu'à approcher leurs fesses de nos sabots pour comprendre douloureusement leur erreur !
    En effet je n'oublie rien : ni le traité de Lisbonne,ni le MES,ni le contrat supérieur à la loi,ni le concordat dans la constitution,etc..ni bien sûr toutes les gentillesses des derniers temps de la campagne !
    Je suis optimiste pour les législatives, et quoiqu'il arrive, les députés ps qui ont commis la forfaiture du traité de Lisbonne et qui seraient tentés de jouer les costauds pourraient avoir des lendemains cuisants !

  19. Claude46 dit :

    De mon point de vue, il est important de réussir un grand 1er mai par des défilés importants dans les rues de France avec un Front de Gauche qui soutient et se situe aux côtés des travailleurs :
    - Pour signifier avec force au diviseur Sarkozy, à la droite et à la droite-extrême que le 1er mai est un symbole de la lutte des salariés pour leurs revendications et un rendez-vous internationaliste pour l'émancipation humaine.
    - Pour signifier aussi à FH s'il devient président que le monde du travail reste mobilisé pour obtenir une vraie retraite à 60 ans, pour l'emploi et des salaires revalorisés notamment avec un Smic à 1700 €,...
    Il est important aussi de réussir un grand rassemblement du FdG le 4 mai place Stalingrad à Paris :
    - D'abord pour nous retrouver entre les deux tours, signifier le sens de notre vote pour battre Sarkozy.
    - Préciser que ce vote ne relève d'aucune approbation au programme de FH.
    - Que nous poursuivons dans la voie de la révolution citoyenne et de la 6e république.
    - Montrer notre détermination à construire une autre Europe en faveur des peuples, en bannissant et luttant contre toute politique austéritaire des dirigeants de l'Union Européenne que les marchés financiers ne manqueront pas de vouloir imposer...
    Et le 6 mai en éjectant Sarkozy, nous donneront une bouffée d'air pur avant de donner un coup d'arrêt au lourd climat de droitisation extrême que connaît notre pays actuellement. On lâche rien, on continue... Résistance !

  20. dan dit :

    Il y a 5 ans certains ont cru qu'en travaillant plus ils gagneraient plus : on a vu les résultats. Les mêmes (?) disons un certains % d'ouvriers, d'employés, ont préféré Le Pen plutôt que le Front de Gauche pour exprimer leur haine du système UMP/PS;
    Que s'est il passé ? l'article de David Djaiz dans Marianne pointe 4 causes :1-le manque de temps pour expliquer les mécanismes de l'Europe libérale, la planification écologique, la 6eme république, 2- un silence face au sentiment d'insécurité culturelle (difficile à résumer en 2 mots cf l'article) 3- une impression d'incohérence voire de contradiction en proposant un système économique protecteur mais laxiste en termes sociétal (immigrés- identité nationale- délinquance) alors que Le Pen proposait une protection contre tous les maux (étrangers, europe) 4- un anticommunisme et un antisocialisme des classes déclassées ou menacées ne trouvant plus dans une gauche en déclin (raisons historiques et usure ou appétit d'un ps).
    Je vous conseille cet article : il nous trace la marche à suivre : sortir sarko pour faire vivre et développer une nouvelle éducation populaire face face à un ps à bout de souffle, empêtré dans son orientation libérale.
    Il y a tant à faire ! il faut tout reprendre à zéro.
    Mais pour cela il faut une dynamique de gauche, rester autonome, avoir un groupe à l'assemblée nationale, développer un réseau d'assemblées citoyennes, inventer une nouvelle forme de militantisme,etre fier.

  21. maro dit :

    Je n'interviens que rarement car je trouve que certains expriment mes sentiments et j'ai préféré attendre pour dire le bulletin que je mettrai le 6. Je pense avoir choisi après suffisamment de réflexions et après avoir pensé à Jean Ferrat, le compagnon de route des communistes. En effet, que disait-il au sujet de ce parti auquel il n'a jamais adhéré ? Je viens de lire dans une biographie que deux mois avant sa mort, il a fait porter à l'AFP un mot indiquant qu'il soutenait le Front de gauche pour les régionales de 2010. Je crois qu'il aurait apprécié la campagne présidentielle de notre candidat et Jean Luc ne s'est-il pas inspiré de l'oeuvre de notre grand Ferrat ? Jean ne disait-il pas qu'il fallait élever l'Homme en faisant appel à son intelligence? Notre "Humain d'abord" lui aurait plu et nous devons nous adresser à ceux qui ont voté FN avec humanité, avec amour en leur tendant la main et non en présentant le poing.
    J'ai participé à la campagne bien modestement en boîtant, en tractant sur le marché avec des militants sans me demander de quelle chapelle ils étaient. Les tracts étaient à prendre dans le local du PCF parce que le front de gauche n'avait pas d'autre endroit. Comme je ne suis plus encarté depuis presque vingt ans, j'ai naturellement compris les difficultés d'organisation d'un tel Front puisque c'est rassemblement et non une fusion.
    En résumé, je voterai contre Sarkozy en mettant forcément un bulletin Hollande car il nous faut sauver ce...

  22. SolYSombra dit :

    Cher Monsieur, merci d'avoir repris la plume avec ce nouveau billet grave et argumenté.
    Je viens d'aller voir le film "Indignados" de T. Gatlif et souhaitais vous dire combien il entrait en résonance avec tous les discours que vous avez fait sur les pauvres gens qui prennent le bateau pour atteindre le pays qu'ils croient porteur de tous leurs rêves. Malheureusement, pour trop nombreux d'entre eux ils ne l'atteindront jamais, seule leur basket touchera le rivage.....
    Le futur n'est pas décidé même si certains s'évertuent à vouloir le dessiner sans nous. Nous avons été acteurs, prémonitoires dans certaines propositions du FdG, nous semons dans les esprits, il faut accepter le temps nécessaire à la germination, bientôt nous récolterons dans l'intérêt du plus grand nombre.
    Je comprends que certains aient leurs souliers plombés depuis dimanche, alors je vous propose de les échanger contre une jolie paire d'espadrilles ROUGES (plutôt de fabrication française) et d'aller le pied plus léger voter pour rendre rapidement et impérativement petit mari à sa chanteuse. Cette étape franchie nous poursuivrons, ainsi chaussés, les rendez-vous de juin qui verront grand notre succès que nous fêterons dans des bals populaires, improvisés, joyeux et fratern'ailes. Courage et reprenons la barre, nous arrivons !

  23. Marie dit :

    MichelP @1384
    Petite précision :...presque tous les sans papiers travaillent.

  24. sideritis dit :

    J'ai fait exactement la même analyse; du moins, à mon niveau, moins précise, mais aussi lucide. Je disais à mes amis que le formidable espoir qu'a soulevé Mélenchon a donné l'impression à beaucoup de partisans du FdG que nous avions fait une contre-performance. Alors qu'il n'en est rien. Je n'explique pas ce qui a été si bien décortiqué... Quelques amis, anciens du PC m'ont dit, avant ce premier tour, que si Mélenchon n'était pas au deuxième tour, ils ne voteraient pas Hollande, qu'ils ne voteraient tout simplement pas. Je me suis tué à leur expliquer que si Sarkozy était réélu, tout serait à refaire. Mélenchon l'explique bien mieux que moi. Mais je voulais le dire : Jean-Luc Mélenchon avec le Front de Gauche, c'est plus que jamais d'actualité. La stratégie doit être maintenue. Et, comme j'ai entendu J.L. Mélenchon le dire ce matin sur France-Inter à un auditeur qui parlait de "l'espoir de la Révolution citoyenne", il ne s'agit pas d'espoir car la Révolution citoyenne est en marche... On ne lâche rien !

  25. Olivier dit :

    Vote Mélenchon au premier tour, et ce sera blanc au second. Sans le moindre regret, sans le moindre remord quelque soit le résultat.
    Voter Hollande, c'est voter Papandreou/Shroder/Blair/Zapatero. Et j'ai beau chercher, je ne vois aucun avantage à voter pour cette ligne plutôt que pour l'autre. Pousser au vote Hollande sur la ligne du TSS c'est, quelque part, faire l'apologie du vote utile. Et maintenant, ça suffit.
    Si le but est de faire barrage à la droite par un représentant d'une politique de droite édulcorée, ça ne mène à rien. Les libéraux utilisent la politique de la terre brûlée, il nous faut faire de même. Pas de concessions et pas d'arrangements avec ce PS là.
    On reprendra la partie pour les législatives. C'est bien plus important que ce second tour en carton qui nous propose un choix entre la peste et le choléra.
    Bon courage à tous et surtout à ceux qui voter Hollande à contre coeur.

  26. diotime dit :

    Un seul objectif : tout faire pour que NS ne soit pas réélu. Il s'en prend aux corps intermédiaires mais il y a quelques temps il voulait supprimer l'héritage de mai 68, c'est à dire le code du travail et rien d'autre, d'une façon ou d'une autre un smic différent par branche etc. Alors il ne faut pas tergiverser il faut voter FH pour que NS ne soit pas réélu.
    Pleins de gens ont voté "utile" et sont près à voter front de gauche aux legislatives. Alors pour nous tous, pour nos enfants, en souvenir de tous ceux et celles qui nous ont précédé dans le combat social il faut continuer la reconquête de nos droits.

  27. jorie dit :

    OLIVIER 22H57
    Sans vouloir "te tordre le bras" pour te faire voter FH, en te pinçant le nez (comme nous autres!) il va de soi que ce n'est ni une fusion, ni une adhésion. Simplement une stratégie et plus intéressante, justement que celle de la "terre brûlée". Comme tu le dis, la bagarre ne fait que commencer. Mais je suis bien persuadée que notre pays ne peut plus se farcir la droite dure en voie de lepénisme, sous peine de ne plus pouvoir rien dire, ni rien exprimer dans ce pays, sinon par des barricades!. Avant d'en arriver là, et jepense que c'est un risque qu'on peut envisager, je préfère tout de même la gauche de FH qu'un parti Sarko-Le pen. La confrontation brutale, violente n'est pas souhaitable, et nous avons besoin que l'air soit plus respirable pour faire avancer nos idées toutes jeunes dans la tête des gens, tous ceux qui ont de la sympathie pour nous, mais qui ne comprennent pas encore ce que signifie notre alternative politique. Il faut du temps pour ça. On a besoin de ce temps "long"'. Si tu veux de suite la politique de la terre brûlée, quitte à la provoquer contre une droite dure capable de gagner au 2e tour, ça ne peut pas finir bien. On n'aura pas le temps d'atteindre 12% qu'on sera écrasés de toutes les manières possibles, parce que les gens coincés dans un néolibéralisme débridé à 100 à l'heure auront encore plus peur du chaos. Alors, prend le chemin de traverse...on sait ce qu'on est, on sait ce qu'on veut. On y arrivera par les...

  28. Hold-up dit :

    1351- dudu87
    Salut et Fraternité. Le projet de VI° république au vu de la dernière élection n'a pas été un frein mais un levier politique car de 3% d'intention de vote, nous sommes arrivés dans les faits à 11,1% de votes effectifs!
    La VI° est un horizon politique qui se rapproche à mesure que le système financier s'effondre. L'U.E a déjà mis 1000 milliards d'euros (!) dans le tonneau des Danaïdes des banques avec l'effet contraire escompté sur l'économie qui se contracte imperturbablement dans chaque pays dominos de la zone euro, c'est dire si nos vues vont être bientôt partagées par de plus en plus de monde. La France est le maillon fort qui a les moyens humains collectifs de ne pas se laisser abattre et de résister aux marchés financiers avant d'en finir avec ce système de corruption généralisée où seul le 1% des nantis a encore des perspectives d'avenir. Le monde craque et nous en reconstruirons un autre. La discussion est à poursuivre.

  29. JAM.1789 dit :

    Me voilà quasi vaincu. Mais je le craignais fort, vous connaissant ! J'irai voter PS le 6, pour virer Sarko. J’ai écouté Mélenchon ce matin sur FI, et aussi Morel, magnifique ! Et je vous, je nous lis, ici, depuis dimanche soir, sans interruption. J’ai lu des choses plus que pertinentes bien souvent, même dans des points de vue contrastés. C’est marrant d’ailleurs l’effet que ça fait, quand on lit parfois certains messages, qui véhiculent des choses, des arguments que l’on contesterai volontiers, mais qui ne parviennent pas à nous rebuter complètement, parce qu’il y a du vrai, du juste, du bien senti ; oui c’est curieux ces désaccords apparents qui nous donnent à penser, à rectifier même parfois ce qu’on pouvait croire inébranlable en soi. Bref ! je disais que j’irai finalement voter, même si je sais qu'Hollande n'aura pas besoin de mon vote et de celui des quelques têtes dures du FdG, pour passer haut la main... Car je lui prévois un score insolent, entre 57 et 60. J’ai dit sur un autre post pourquoi je prévoyais, lisant dans le marre de Sarkozy, un tel score ! Mais ne vous inquiétez pas, je ne lui ferai pas prendre de risque, j'irai voter, et je ferai même voter ma mère comme je l’ai fait voter Jean-Luc Mélenchon au premier tour, alors qu'elle a voté à droite toute sa vie... Eh oui, suis le petit mouton rouge de la famille. Je ne sais si c'est mon enthousiasme ou mes arguments qui l'ont convaincue, mais elle a mis un bulletin Mélenchon ! Trop fort !

  30. Hase dit :

    @1246 stratège
    Bien contente de vous lire : depuis le temps que je tiens ce langage sans avoir jamais pu le tenir sans me faire agresser.

  31. dav77 dit :

    Il faut sortir Sarkozy pour :
    - d'une part mieux respirer dans ce pays
    - d'autre part, pour que ceux qui ont voté Hollande au 1er tour, mais qui auraient bien aimé voté Mélenchon s'ils s'étaient "lâchés", se rendre compte que Hollande va les décevoir. Alors, ils s'intéresseront plus aux propositions du front de gauche qui propose non pas une simple alternance, mais une vraie alternative dans un programme cohérent.

    Il faut continuer d'informer, apporter des précisions sur certains points de ce programme.

    Ce n'est qu'un début.

  32. philippe dit :

    Bonsoir à Tous,

    Bravo pour vos messages ! Ne lâchons sur rien !
    Une remarque concernant les résulats obtenus par le FN lors de ce premier tour: 17,90% des suffrages exprimés.
    Lors de l'élection présidentielle de 2002, l'extrème droite avait obtenu 19,20% des suffrages exprimés. N'oublions pas qu'il y avait un certain Bruno Mégret qui avait obtenu 2,34% des suffrages. Jean-Marie Le Pen réalisait 16,86%
    Bref, ces résultats sont assez proches et n'indiquent pas une progression de l'extrème droite.
    Mais le constat est là; l'exploitation en politique des peurs et du manque d'instruction des peuples paye toujours !
    La grande nouveauté cette fois -ci est que le FN a,de plus en plus, un discours "social" empruntant souvent les thèmes du socialisme pur et dur.
    Incroyable! Ces thèmes sont accolés à ceux classiquement usités depuis 30 ans (la défense de la patrie, la nation des "bons Français", le refus de tout ce qui est étrangé). Laissant croire que le FN s'intéresserait aux misères du Peuple ! Il y a de quoi troubler plus d'un citoyen !

    Ne vous y trompez pas ! Ceci n'est pas le fruit du hasard ! c'est une stratégie sur le long terme. Elle n'est pas nouvelle ! Elle s'inspire grandement d'un truc que nous avons déjà vu...
    Ah oui !, cela s'appelait en 1921 le Parti ouvrier national socialiste et.... Nous avons vu ce que cela a donné.

    Courage à Tous !

  33. Sophie dit :

    La finance sera en panique si les français descendent dans la rue... Il nous reste tout de même ce moyen : la révolution en marchant ! N'oubliez pas l'effet de la prise de la Bastille ! Prenez le pouvoir ? OK

  34. naco dit :

    @ Jean-Luc - Bien percuté en écoutant tes remarques ce matin à FI :...On ne les persuadera pas par du mépris, par des injures... D'accord, mais quand même :
    Je n'ai pas le même parcours que toi, mais j'ai bien bourlingué aussi : Lambertiste (AJS) à 15 ans, puis colleur chez les maos, puis anti-psy, les babas écolos, les anars, les situs, puis Scopard conseilliste, sans compter les aventures avec les trotskars, les ultra gauches, les autonomes italiens et les parisiens.
    Constaté : A chaque fois, gros frisson chez tous ces gens qui étaient des vrais potes, dès qu'il fallait leur demander de traverser une rue pour voir s'il y avait de la lumière en face, ou qu'il leur fallait s'enlever un aiguille du pied : Mêmes réactions, mêmes tons offusqués : On ne veut pas se faire voler notre identité !
    Comme si en plus de s'approprier d'un seul coup la totalité d'un mouvement en l'enfermant dans des règles à peine définies, il fallait se mettre en boule, et refuser d'un trait toute intelligence politique.
    Alors non, je ne suis pas d'accord avec ce que j'entends ici, et pas d'accord avec les messages de ceux qui cherchent des explications honteuses aux chiffres des scores qu'un système tyrannique nous ont imposés.
    Pas d'accord avec ceux qui font le malin en trouvant des poux au PC, alors qu'ils ne semblent pas avoir pris la peine d'aller constater qu'il vient de rajeunir brutalement de 20 ans.
    Pas d'accord non plus avec ceux qui pensent que notre révolution de printemps pourrait s'abîmer dans de le calcul politique d'un suffrage pour un PS qui représente notre seule passerelle vers une reconnaissance de nos idées et de notre force. Pas d'accord pour oublier en la rebaptisant, que nous sommes un Front de Gauche, c'est à dire une horde multiple, de gauche... et du peuple. Et même et surtout dans les affres d'un système législatif où les ententes cachées sont de mise.
    Pas d'accord enfin, malgré ma dévotion aux valeurs de la résistance, pour m'enterrer dans une cave à écouter radio Londres en priant pour que des martiens nous sauvent de la lobotomie.
    Donc je voterais FH, et aimerais tant que toutes les têtes dures ici, non pas se ramollissent en se ressaisissant, mais qu'elles acceptent enfin avec humour cette façon d'entrer dans notre système politique par le haut, et puissent ainsi porter leurs vindictes au bon endroit : Continuons à faire ces choses ou nous tapons dans le mille, continuons à porter tous les débats + haut et + loin, sur toutes les questions, de celles écologiques dont bizarrement on ne parle pratiquement plus ici depuis un moment, jusque qu'à toutes les autres. Car nous venons de prouver que nous sommes la seule force vivante, intelligente, indémodable, et généreuse de ce pays. Et on démarre illico les projets de tout ce qui va nous changer la vie, en France et ailleurs, dès que NSK ramasse sa veste, donc dès le 7 Juin.

  35. Jean Jolly dit :

    @ Annie D.
    Entre un énarque et un monarque, mon choix du second tour est fait : je choisis l'énarque !

    Perso, j'aurais préféré le salariat, mais bon, chacun sa vision de la démocratie comme dit l'autre... je vais tout de même penser à mes congénères sans offusquer personne dans la limite autorisée... Votez au moins "utile" au second tour à défaut du premier.
    Sinon, chacun est libre de laisser aller ses vraies valeurs aux législatives prochaines.

  36. naco dit :

    Pas d'accord non plus avec ceux qui pensent que notre révolution de printemps pourrait s'abîmer dans de le calcul politique d'un suffrage pour un PS qui représente notre seule passerelle vers une reconnaissance de nos idées et de notre force. Pas d'accord pour oublier en la rebaptisant, que nous sommes un Front de Gauche, c'est à dire une horde multiple, de gauche... et du peuple. Et même et surtout dans les affres d'un système législatif où les ententes cachées sont de mise.
    Pas d'accord enfin, malgré ma dévotion aux valeurs de la résistance, pour m'enterrer dans une cave à écouter radio Londres en priant pour que des martiens nous sauvent de la lobotomie.
    Donc je voterais FH, et aimerais tant que toutes les têtes dures ici, non pas se ramollissent en se ressaisissant, mais qu'elles acceptent enfin avec humour cette façon d'entrer dans notre système politique par le haut, et puissent ainsi porter leurs vindictes au bon endroit : Continuons à faire ces choses ou nous tapons dans le mille, continuons à porter tous les débats + haut et + loin, sur toutes les questions, de celles écologiques dont bizarrement on ne parle pratiquement plus ici depuis un moment, jusque qu'à toutes les autres. Car nous venons de prouver que nous sommes la seule force vivante, intelligente, indémodable, et généreuse de ce pays. Et on démarre illico les projets de tout ce qui va nous changer la vie, en France et ailleurs, dès que NSK ramasse sa veste, donc dès le 7 Juin.

  37. Le Rouge est mis ! dit :

    Voter Hollande au 2e tour c'est voter avec sa tête.
    S'abstenir, c'est donner plus de chances à Sarkozy de l'emporter. C'est valider l’extreme-droitisation du président sortant. C'est voter contre le peuple.
    Oui, car en dépit de l'orientation économique prise par le PS depuis le milieu des années 90, il n'est pas juste de renvoyer dos à dos le la formation de FH et celle du Sarkozy.
    Non, Hollande et Sarkozy, ce n'est pas la même chose.
    Jouer la politique du pire est la pire des politiques !

  38. @ 1387 Olivier
    Il est plus facile de s'imposer à une gauche molle qu'à une droite dure. Sauf à faire une Révolution violente ; le pays pour l'heure n'y est pas prêt, à supposer qu'il le soit un jour.

  39. Magda Corelli dit :

    François Hollande a participé à une manipulation politique en prêtant sa voix mais n'a pas été militant au RPR enfin il me semble. Voir la vidéo Hollande affaire Caton. Ce qui me décide à aller voter Hollande le 6 mai c'est le propos de Jean-Luc Mélenchon disant qu'après 5 ans encore de Sarkozy, nous n'aurons plus la force de lutter tant les dégâts seront grands. Bien sûr cela me coûte, j'ai milité au Ps et quitté ce parti (bien avant Jean-Luc) que de couleuvres les militants de base ont avalées et ces arrivistes qui se détestent entre eux, effrayant ! Je sais que nous allons remplacer une clique par une autre mais peut-être qu'ils respecteront mieux les droits de l'Homme. Quant à la politique économique, lorsqu'ils verront qu'ils ont tout faux, ils prendront le programme du Front de gauche qui sait ? Courage à tous et merci pour cette belle campagne!Si 10 % des 4 millions de personnes qui ont voté Jean Luc Mélenchon prennent leur carte au Parti de gauche par exemple cela fait 400.000 militants. C'est beaucoup pour lutter !

  40. Jean-Claude dit :

    Bonsoir à tous,
    J'ai trouvé JL Mélenchon très grave dans son ton et très inquiet dans ces propos. Je partage ses inquiétudes et je rejoins ses préoccupations. Il faut absolument battre NS qui extrêmise la droite et l'extrême droite de Le Pen...même si nous devons en passer temporairement par le bulletin social démocrate de FH. Pas d'état d'âme dans ces moments graves de l'histoire.
    Souvenons-nous la période historique des années 20-30 qui a précédé l'ascension du fascisme en Allemagne et les erreurs stratégiques qui ont été commises par les différentes forces qui composaient la gauche allemande à cette époque. Ces erreurs stratégiques ont en partie permis au monstre que vous connaissez, de s'emparer du pouvoir d'une manière à peu près légale avec toutes les conséquences que vous connaissez.
    Donnons du contenu et du sens au concept de "révolution citoyenne". Analysons bien les enjeux du moment pour ne pas prendre le risque de l'isolement et ainsi faire avancer nos convictions patiemment.Les 11 % sont une première étape très positive. Il y en aura encore bien d'autres.

    Salut fraternel.

  41. Pifpoche dit :

    Oui. Nous ne pouvons pas crier Résistance, comme l'ont fait nos ainés pour libérer la France, et capituler en hésitant : nos ainés ne l'ont jamais fait ! Quand il a fallu s'allier à De Gaulle, sans illusion, mais pour chasser les envahisseurs allemands et aussi américains, avec courage, ils l'ont fait !
    Il ne peut y avoir de Résistance, de Jean Moulin, sans stratégie et sans tactique intelligente et sans alliances contre l'ennemi principal !
    Toujours, l'enjeu n'est pas simplement de libérer la France, mais de la libérer, pas dans la tiédeur mais avec brillance et éclat, en y laissant notre signature de révolutionnaires !
    Il ne peut y avoir de Résistance sans alliances intelligentes et humaines.
    Et que vive la vraie poursuite de la Révolution Citoyenne !

  42. Humanity2357 dit :

    Mr Mélenchon,
    Le temps est un élément irréductible du processus de formation et de réflexion. Il nous faut être en mesure d’évoluer en rythme avec l'Histoire.
    Il nous semble important de commencer la campagne des législatives dès maintenant pour instruire et continuer à bien expliquer notre programme "l'Humain d'abord".
    Il nous faut comprendre que c'est un processus que nous devons améliorer, et non pas des batailles d'égo.
    Changer les interprètes du processus sans transformer le processus lui-même ne mènera qu'a des échecs répétés. Le peuple qui s’instruit ne sera pas dupe éternellement.

    Les enjeux urgents actuels sont socio-économiques, puis éducatifs.
    Nous aurons réussi quand chacun comprendra en quoi le programme du Front de Gauche est nécessaire et bénéfique pour chaque individu. C'est une explication que nous devons porter dans toutes les classes, résolument, mais respectueusement.
    Notre programme étant inclusif, il ne peut être qu'insuffisant de l'articuler sur une grammaire de la division ou de le conjuguer à tous les temps passé, présent et future de l'insulte.
    Nous ne voulons pas faire les poches des riches pour les rendre malheureux, mais nous pouvons démontrer en quoi l’excès de richesse empoisonne l'esprit et les relations humaines au détriment de tous.
    Une psychopathie où le sens des valeurs est d'acheter des humains ou des sentiments et d'aimer ou de dépendre des objets, souvent jusqu’à les rendre maitre de notre status social ou de notre existence.
    Plus une société est juste et égalitaire, plus l'ensemble de ses membres vie mieux, quelle que soit leurs classes sociales.
    Le Nimbus Sociopathe, exécuteur et fossoyeur de la France rebelle et universaliste, n'a plus qu'à promettre à MLP le poste de premier ministre, à défaut d'un coup d’état, pour espérer voir exaucer son miracle onirique.
    Pour le 2nd tour, chacun agira selon sa conscience car la 5e république réduit ce vote à un simple : soit avec NS, soit contre. Nous voterons contre!
    Résistance!

  43. Damien dit :

    Je pense à ma belle Estela, là bas à Barcelone en Espagne. Et j'ai peur pour elle et ses proches. Je ne baisserai pas les bras ici, en espérant que l'élan que tu nous proposes ne soit pas une autre illusion, où le remède serait pire que le mal. Je pense à ma belle Estela là bas. Et je prends le partit de croire en nous...

  44. Dehbia Deghmous dit :

    Votre billet, Monsieur Mélenchon, est une analyse très lucide, il nous porte. Et votre intervention sur FI à l'heure du café fut lumineuse de résistance et de pugnacité. Grand moment que celui de Morel aussi. Donc, surtout ne pas participer à un quelconque meeting commun, FH doit reconnaître ses alliés et choisir clairement ses valeurs, savoir distinguer entre lumières et brouillard, c'est un minimum. Pour l'instant, il vaut mieux se boucher les oreilles et faire notre devoir, barrer la route à NS pour continuer à défendre l'opprimé et l'immigré auxquels PAUL.G rend un émouvant hommage.
    Oui, entre la peste et le choléra, il y a une différence comme le dit un autre post. Si certains s'abstiennent, ce n'est peut-être pas si grave, pourvu que NS ne soit pas élu pour 5 ans de sape et d'humiliation. Il est temps maintenant de se concentrer sur les législatives, peser de tout notre humanisme et de toute notre détermination pour faire avancer nos idées, vers toujours plus de justice et de partage. Là aussi pas de compromis qui nous ferait rougir de honte. Pas de forme sans le fond, l'humain d'abord toujours, et beaucoup de courage pour le défendre ce programme arc-en-ciel. Quant-aux changement de nom de telle ou telle formation, il me semble que nous nous égarons, le respect de chacune des formations du FG doit être de mise, apprenons à nous enrichir de nos différences, et de l'autre, cet étranger. Le chemin est long, patience, "rien ne sert de courir,il faut...

  45. martin dit :

    Pour qui voter au second tour ?
    Pour les noirs, les juifs, les arabes, les roms, les anormaux, les prisonniers, les « assistés », les homosexuels, les mal bâtis à qui on foutra un peu plus la paix.
    Pour les peuples d’Europe qui attendent avec angoisse la bonne nouvelle de la chute de Sarkozy.
    Pour les noyaux durs d’électeurs de gauche, souvent PS, qui résistent dans les villages à 83 votes FN, pour les bistrots et les marchés de campagne où se pavanent les Dupont-Lajoie.
    Pour nos anciens qui ont intelligemment appelé leur ténacité « discipline républicaine ».
    Les élections, on s’exprime ! Ce qui compte à certains moments, ce n’est pas tant ce que le parti élu va faire, plus tard, de sa victoire, mais le message du peuple, tout simplement. Sarko dégage ! c’est assez clair, non ? Faisons confiance au PS pour se discréditer tout seul, et faisons notre boulot.
    Le 6 mai, c’est le bulletin Hollande qui servira à tout çà.

  46. rabat-joie dit :

    Unitaires, oui. Unifiés, oui. Mais uniformes, non. Militez ou sympathisez!
    Cela fait un moment que je vous lis et je voudrais juste dire que je milite au PG, parce que je suis écolo, parce que je suis contre le nucléaire, et par dessus le marché parce que je suis décroissante! Si vous voulez militer, renseignez-vous plus avant sur le programme de chacun: mais qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire de vouloir " être au Front de Gauche?

  47. Alain M dit :

    De toute maniere on peut s'etriper autant qu'on veut sur nos choix personnels, tout ce qui sera retenu c'est que le FdG a appelé à voter Hollande. Que nous suivions ou pas la consigne.
    Maintenant voir les utilistes Hollandistes appeler "aux heures les plus sombres de notre histoire" pour convaincre à voter pour lui, je trouve ca assez peu glorieux. Godwninistiquement votre.
    Je savais qu'on nous ferait le coup en cas d'Hollande-Le Pen et que ca donnerait bonne conscience pour voter François mais là... Finalement le bon score du FN nous arrange bien pour faire avaler des couleuvres. Le FN utile au systeme comme disait Jean Luc, mais utile pour nous aussi quand il faut voter PS.
    Et si certains pensent à faire la fete quand NS sera dégagé, ils me rappeleront les italiens (je suis d'origine italienne) dansant de joie alors qu'on leur avait imposé (c'est encore pire je vous l'accorde) Monti tout ça car Berlu n'était plus là. Waouw génial ! Et si il faut parler histoire, l'histoire des gouvernements désastreux sociaux democrates en Europe n'ont jamais fait progresser la gauche non soumise. Au contraire ils ont encore plus décrédibilisé nos idées au profit de la droite et l'extreme droite. C'est ça la réalité historique. On avait l'occasion d'affirmer une independance totale, on ne l'a pas fait. Tant pis pour moi (c'est pour ne pas associer ceux qui vont voter Hollande à ma deception, non pas par ego)
    Je ne voulais plus poster sur ce sujet mais ma passion...

  48. tr4nz1t dit :

    Je ne suis pas du tout convaincu de l’intérêt de voter Hollande. La finance se fiche de Sarko, comme elle se fichait de Berlusconi.
    C'est vous Mr Mélenchon qui m'avez redonné fois en la politique et ce que nos "amis" socialistes vous ont fait subir, je n'arrive pas à le digérer. Il ne se sont même pas rendu compte que pour vous démolir ils ont foulé au pied les plus belle idées de gauche. Mais bon, il y a de grande chances pour que le 6 mai j'aille, la mort dans l'âme, le mettre quand même dans l'urne, ce satané bulletin Hollande.
    Mes Amitiés, Monsieur Mélenchon et à vous tous sur ce blog.
    Christophe Fourré.

  49. Nathalie dit :

    Bonsoir,
    Je ne vais pas être très originale mais sincèrement merci d'être là. J'avais besoin que l'on s'adresse à ma raison, mon intelligence depuis 2002 j'attends cela. J'ai toujours voté socialiste jusque là, j'ai été écoeurée de cette présidentielle mais j'ai réellement essayé de comprendre ce qui s'est passé. Je vous ai rejoins dans les urnes car j'ai reconnu quelqu'un qui avait eu le même besoin de comprendre et surtout d'en tirer leçons pour l'avenir.
    Alors courageusement, je vais tenter de ne pas tenir compte des propos pompeux et anachroniques d'un élu socialiste de ma ville que je viens de croiser (qui se pose les bonnes questions de 2002 en 2012 et s'empresse de les oublier) et d'accepter de mêler ma voix à la sienne. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer pour que les Lumières reviennent (et je ne parle pas du prochain gouvernement) ;o)
    Salut et Fraternité.

  50. Un gens dit :

    Sarkozy est le grand méchant de mon enfance, j'ai quarante ans seulement. Je ne pensais pas qu'un homme si loin de moi puisse me faire autant souffrir. Déjà, ministre de l'intérieur, dès le début, il m'a fait peur. Un regard précis, traqueur, noir. Comment avons nous pu tous le supporter si longtemps. Mais comment fait il pour s'endormir le soir. Sachant la souffrance qu'il engendre !? Quel monstre maffieux oserait se servir de cette même souffrance qu'il engendre, surfant demagogiquement sur le moindre fait divers, pour venir nous faire payer sa protection!? Chaque semaine depuis cinq ans, cet "homme" n'a pas cesser de nous blesser, au propre comme au figuré, j'ai pleuré comme un con dans ma voiture en apprenant les traitements infligés au roms. Je n'en peux plus. Débarrassez-nous en ! On lâche rien ! Mélenchon président après référendum en 2013 !


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