25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
Bravo pour ce blog intelligent et enrichissant.
Concernant les résultats des élections, il y a un critère important à prendre en compte même s'il n'est pas quantifiable, celui de l'adhésion à une vision politique : une chose est sûre toutes les voix pour jean-Luc Mélenchon sont des voix d'adhésion à un programme, à un mouvement, un "OUI" à la Vie pour un vrai changement, pour l"Humain d'abord... Et ce n'est pas le cas des voix pour les autres candidats qui ont été en partie l'expression de la déception, de la peur, du désarroi, de l'hésitation... C'est la grande force du Front de Gauche. Pour la première fois, je suis allée voté pour Jean-Luc Mélenchon, avec mes deux enfants, dans la joie et pour une cause que nous portons et que nous soutenons. Et je crois que nous sommes nombreux à avoir ressenti ça, le plaisir de voter enfin "Pour" et non pas "à défaut". Au 2ème tour nous allons voter "contre", en sachant que le mouvement est enclenché : Tous ensemble, nous lâchons rien! J'ai 62 ans et pour la première fois j'ai eu envie d'adhérer à un parti, le Parti de Gauche. Merci à Jean-Luc Mélanchon d'avoir enclenché cette insurrection citoyenne, d'avoir créé cet élan de ferveur qui n'est pas prêt de retomber.
Le Front de Gauche c'est la Renaissance au XXIe siècle ! On nous annonce le retour de l'Âge des Ténèbres : nous annonçons la Renaissance ! Nous ne sommes pas démodés, has-been, nostalgiques... Nous avons soif de connaissance et nous nous replongeons dans les textes laissés par les anciens. Nous n'avons jamais perdu le fil d'Ariane. Les passeurs sont là et avec eux nous trouvons les réponses aux questions de notre époque !
J'ai appris beaucoup, au cours de cette campagne. J'ai progressé dans de nombreuses disciplines. J'ai vécu des moments forts. Pour la première fois, je suis entré en contact avec un parti politique (et puis les autres, par la force des choses). J'ai rencontré de vieux militants, bourrés de connaissance mais qui ne savaient plus quoi en faire, soudain rajeunis par une génération pleine d’allant qui les sollicitait et venait aussi les bousculer dans leurs pratiques. Cette dynamique du Front de Gauche c'est celle du lien social renoué, pour le savoir qui libère, vers l'action qui élève et dans le plaisir qui contamine tout ! :)
J'ai jeté quelques larmes le soir du premier tour. Mais dès le lendemain une sensation de force intérieure, pleine et sereine, s'est imposée : nous avons fait quelque chose de bien et nous avons été 4 millions à partager ça ! C'était pas n'importe quoi ce programme, "L'humain d'abord" ! Il n'a laissé personne indifférent ! Il a forcé le loup à sortir du bois et maintenant... On va le cueillir, les amis !
Merci de redonner gout a la politique. Je ne suis pas aller voter car je ne me suis pas inscrit sur les listes, car j'étais degoute de la politique institutionnelle, mais maintenant j ai envie de m'inscrire et je le ferai pour l'année prochaine.
Peut-être qu'il y a pas mal de gens dans mon cas, c'est pourquoi la strategie du Front de Gauche doit être a long terme, et viser 2017.
Ouf ça y est ! la grande majorité des participants à ce blog, semble prendre la bonne décision de virer Sarko en mettant, le nez pincé certes, le bulletin de Hollande ! (j'ai cru voir 85 %)
Il y a un point sur lequel j'aimerais revenir qui est celui de la notion du libéralisme ! ce mot hérisse le poil de beaucoup d'entre nous ! comme ancien prof de marketing dans les plus grandes écoles de commerce de France, autorisez moi ce commentaire.
Nous devrions être tous pour le libéralisme, mais à une condition, c'est que cette philosophie applique un minimum de règles que l'appât du gain lui fait souvent oublier ! La liberté des uns (à entreprendre, à commercer etc) devrait s'arrêter là ou commence la liberté des autres ! cette notion n'est pas religieuse, ni économique, mais elle est de bon sens ! notre devise qui commence par liberté, est suivie d'égalité et c'est ce mot qui doit être revu et corrigé par de nouvelles lois, sinon nous ne pourrons jamais appliquer la troisième valeur de notre devise,à savoir la fraternité !
Si nous voulons vivre fraternellement avec nos voisins sur un pied d'égalité, il faut aussi laisser libre cours à la liberté d'entreprendre, quand notre devise à vu le jour, la majorité du peuple ne savait pas lire, aujourd'hui nous avons tous des ordinateurs et nous pouvons l'utiliser pour tout entreprendre encore faut il que le " libéralisme" soit conditionner !
Nous avons les moyens de ne plus être des esclaves ! alors agissons en...
Après celui des Pays-Bas, c'est au tour du gouvernement Roumain d'être désavoué sur l'austérité budgétaire. ça commence à tanguer et c'est pas fini... du moins, j'espère !
Impossible de lire tous les commentaires...il faudrait y passer des heures.
Alors pardon si quelqu'un a déjà mis le lien de la chronique de François Morel sur Inter, ce vendredi.
Bon courage à vous tous, la vraie gauche !
Bonjour à tous,
Il existait les produits toxiques de la crise économique. Nous, dans notre pays, nous avons deux produits toxiques de la politique: la droite extrême de NS et l'extrême droite de Le Pen. Madame Le Pen, encore prise la main dans le sac du mensonge aux Pays Bas où ses amis politiques ont voté les mesures d'austérité préconisées par le gouvernement en place.
Le 6 mai, débarrassons-nous de ces deux fléaux !
Salut fraternel.
Que l'on vote Sarko ou que l'on s'abstienne, peu importe. La démocratie française est très malade. On ne devrait pas demander aux électeurs de virer Sarko avec des bulletins de vote. Dans une démocratie digne de ce nom (séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif), c'est à la justice de l'empêcher d'être au second tour. Pourquoi aucun personnage politique en-dehors de Eva Joly ne dénonce cet état de fait ? Ce monsieur entrave le bon fonctionnement de la justice. Nous, électeurs, nous sommes là pour dire quelle politique nous voulons pour notre pays, pas pour suppléer aux déficiences démocratiques de la Ve république ou à l'incurie du Conseil Constitutionnel.
Procès stalinien il a dit?
Quand on parle de milicien en culotte courte ou de petit nazillons en herbe!
il faut des réponse appropriées!
Oh, Manu,êtes-vous naïve à ce point ? Ne voyez-vous pas que tous les contre-pouvoirs ont été verrouillés par celui que nous devons sortir ? Eva, c'est mère courage.
Je ne suis pas naïve, je vis en Allemagne. Nuance !
Le 6 mai, le vote contre Sarkozy consistant à glisser dans l'urne un bulletin "Hollande", signifiera voter pour le PS, ce parti qui en toute connaissance de cause était prêt à prendre un candidat corrompu et décadent, c'est à dire DSK, pour avoir le pouvoir, ou qui ont fait élire Sarkozy en 2007, en torpillant leur propre candidate.
C'est donc sans aucun état d'âme, que je m'abstiendrai le 6 mai.
[Edit webmestre : J'ai bien entendu modéré votre précédent billet qui consistait encore et toujours à me conspuer à propos de l'ignoble censure dont vous êtes la malheureuse victime sur ce blog, au motif que vous y exprimez un point de vue divergent. Vérification faite, vous avez eu tout le loisir d'exprimer votre vibrant appel à l'absention "massive" (sic) au second tour, le 26 avril à 11h et 14h14, puis le 27 avril à 5h34, 9h03 et 11h12. Vous avez donc eu l'occasion de vous exprimer. Ce n'est plus une voix divergente qui s'exprime à force d'arguments, mais un véritable forcing pour imposer votre point de vue sur ce blog. Comme je l'ai déjà exprimé ici, mon rôle consiste également à éviter que des commentateurs compulsifs ne dénaturent l'usage des commentaires. Vous récidivez aujourd'hui, mais ce sera la dernière fois.]
Si certains doutaient encore, la dynamique et la stratégie de Mr Sarkozy démontrent bien que les 5 dernières années passées ne sont rien à côté des 5 années à venir s'il prenait à nouveau le pouvoir. Durant une interview de Mr Zarkozy chez France Inter, le journaliste a ouvertement dénoncé un des mensonges de celui-ci en direct et je pense que c'est ce qu'il faut continuer à faire ouvertement. Les réactions de tous ceux comme de droite et de de gauche me semble très positif tout comme ce "rassemblement de gauche" où chacun garde son intégrité, sans compromis, mais ensemble vers ce même objectif "virer Sarko". Les interventions de Jean-Luc Mélenchon insistent bien sur cela, cette clarté est essentielle, nous avançons en gardant notre entière identité et nos positions, l'appel à voter Hollande ne peut être plus précis. Ne lâchons rien !
à Jean Claude 8h37
Vous avez oublié le troisième: FH. Beaucoup plus insidieux, mais l'histoire nous démontrera qu'il fait partie de la catégorie.
Le 1er mai, à Perpignan, je serais dans la rue. Il m'a été assez difficile de trouver des informations sur ce rassemblement même si je constate aujourd'hui qu'elles commencent à émerger. Je suis dans ma première aventure active en politique et j'avoue que pour le moment j'ai beaucoup de mal à faire le tri des informations (blogs, sites etc) pour trouver les informations qui me permettraient de me rapprocher d'une antenne FdG (appropriée à ma localisation). Je pense que la période n'est peut-être pas la meilleure pour susciter l'attention sur ce point, chose que je comprends, mais pour des novices comme moi, j'imagine qu'il faudrait penser à une page qui nous indiquerait les points de contact directs que nous pourrions avoir selon, les régions, les villes ou les villages(une carte évoluée peut-être ? une liste avec les coordonnées ?) Je découvre tout cela et j'avoue que je m'y perds un peu. Le 2 Mai, l’inauguration de la permanence électorale de Perpignan est annoncée, je compte m'y rendre pour essayer de répondre à toutes mes questions.
Incroyable...
J'avais rdv hier avec un petit patron de btp que je fait travailler, en avance, je discute avec un de ses employés, j'ai eu droit a un couplet étourdissant type FN, tout y est passe (triche, profiteurs, tous pourrits, payes a ne rien faire, immigration, etc...), je lui ai demande a qui profitait le crime (dette, délocalisations,reculs sociaux..) il y a eu un gros blanc. J'ai ensuite déjeune avec son patron, et lui a beaucoup mieux cerne les causes de notre situation, il est tombe d'accord avec moi sur l'augmentation du smic, la reforme de la fiscalité,celle de la BCE etc. Il a juste du mal a percevoir que l'augmentation du smic peut se faire en douceur pour les petites structures comme la sienne.
Il est impératif de bien travailler avec le petit patronat et les indépendants car l'humain d'abord est une voie qui ne va pas contre leurs fondamentaux (indépendance, risque lie a l'activité, taux d'imposition plus fort que les très gros...) Il y a la un énorme potentiel d'adhésion.
Les réticences sont la mais la " crise" fait réfléchir certains et " fige" certains autres vers un vote FN qui n'est que le reflet de leur impuissance a ne pas arriver a comprendre le rapport de force entre la financiarisation du capitalisme et le monde du travail.
Il n'y a plus de conscience de classe chez eux.
Bonjour
@Diogene 10h27
Oui la lutte des classe est à re-préciser de manière à ne pas tout mélanger. Le petits patrons sont parfois plus pauvre que leurs employés et les difficultés de l'entreprise à leur charge.
C'est la, tout l'intérêt de mettre de la démocratie dans l'entreprise, et, de revoir à l'avenir le statut des petites structures afin de leur offrir l'appui des banques coopératives(existantes ou que nous créerons sous peu). Car quand on nous parle de l'avenir, je vois bien qu'il va bien falloir que nous prenions l'initiative pour être en avance sur le grand basculement des valeurs. Rien ne nous empêche dès à présent de créer des SCOOP pour invertir le marché intérieur.
Pour ce qui est du racisme ordinaire et du rejet de la classe politique, les partis ayant truster le pouvoirs ces dernières années devront se regarder dans la glace. Les grands thèmes de société ne sont abordés que dans l'affrontement au périodes d'élection. Dans les intervalles seul les regrets sont exprimé dans une formule magique "il est regrettables qu'une parti de la population soit xénophobe".
Le dialogue, qui pourrait permettre l'analyse des causes de la crise, est repoussé au heures tardives dans les médias télévisé au profit d'émissions consensuelles de variété ou de divertissement. Sans oublié le loto, le kéno, etc, pour vider les poches du peuple.
Vive la 6ème République! Vive la Sociale.
@ 1335 ermler, 27 avril, 19h44
"..on vote Hollande le 6 mai, pour faire barrage à Sarkozy....mais après, on repart sur nos fondamentaux..."
Il me semble qu'en déposant le bulletin Hollande dans l'urne, on ne sort pas de nos fondamentaux, puisque nous faisons un vote de barrage, sans aucune négociation avec le PS, sans céder un pouce de notre programme. On reste bien sur nos fondamentaux. Je dis cela, car en écoutant Jean-Luc Mélenchon, en particulier hier matin sur France Inter, c'était très clair, et si on lit les propos de P.Laurent dans l'Humanité, c'est aussi très clair. Merci Mr Mélenchon d'avoir rouvert ce blog, pour celles et ceux qui, momentanément ou définitivement ont des problèmes pour se déplacer, il permet une participation à la campagne, même si elle est minime. L'humain, c'est aussi cela.
Merci encore, sans aucun culte de la personnalité.
WB ou camarade modérateur, mon message 1389, 27 avril 2012 à 23h32, avait une suite sur 2 posts suivants, vous n'avez pas jugé utile de les garder. Est-ce une erreur ou bien est-ce volontaire? J'y parlais des Législatives. Y disais-je quoi que ce soit qui ne méritât pas d'être livré à la postérité éphémère? Merci de votre réponse qui pourrait m'encourager, selon, à ne pas récidiver. sachez (mais vous le savez) que ça prend du temps d'écrire, surtout si l'on fait l'effort de s'exprimer, après réflexion, du mieux possible. Je suis bien conscient de ne délivrer aucun message à portée universelle, mais bon, c'est pas la première fois qu'on me coupe la chique alors que je tâche d'avoir des propos mesurés mais ce doit être parce qu'ils sont mièvres. Vous me direz.
[Edit webmestre : Pas de mièvrerie ni de problème de fond. Mais le flux de commentaires est considérable en ce moment. Pour permettre au serveur de ne pas être ralenti, j'ai limité les commentaires à 1500 signes. C'est une indication, non ! Comment voulez vous que je continue à modérer avec discernement si chacun s'amuse à pondre des feuilletons de commentaires numéroté ? Dans ce cas, je modère pas, j'élague.]
La "désinformation", oui : c'est aussi par exemple la lettre de Gérard Collomb aux lyonnais la...veille (sic!) du premier tour de l'élection présidentielle, pour appeler à voter François Hollande; qu'espérait-il provoquer ? Un sursaut "vote utile", dont on se demande bien ce qu'il pouvait avoir de rationnel le dernier jour de la campagne électorale du premier tour, un délai complètement absurde mais soigneusement calculé, on le devine. Parmi les arguments (si l'on peut dire, vu que le courrier devait faire 10 lignes) invoqués, les travaux à exécuter dans certains arrondissements de Lyon. Enfin, ne faut-il pas prendre les citoyens pour des imbéciles finis, pour penser qu'il est de bon goût politique de leur faire parvenir ce type de pub propagandiste à l'emporte-pièce la veille d'une élection...
Cher Jean Luc Mélenchon,
L'étude plus réfléchie et plus complète des résultats électoraux en détail pourrait sans doute remplir quelques pages et plus si affinités. Je fais juste le constat que quatre millions de Français ont opté pour votre candidature, ce qui est un évènement de première importance, tout en ne constituant, de mon point de vue, qu'un premier pas vers d'autres "printemps ininterrompus".
On peut évidemment regarder comment a voté le Vicdessos ou les banlieues populaires de Seine Saint Denis, mais voir aussi comment la Cévenne lozérienne ou Belleville a pu le faire (21 % des voix sur Belleville, dans un quartier qu'un accord électoraliste entre PS et écologistes semble avoir promis à Cécile Duflot), mais aussi le Mirail, l'Estaque, Bacalan, le Faubourg de Béthune ou la Croix Rousse, tous quartiers où la campagne du Front de Gauche a parlé, sans exclusive, à des citoyens qui semblent encore ravis d'être si nombreux et pas assez au même moment.
Alors, voyons voir pour juin et mettre, cette fois, la peste brune "loin derrière nous" !
Merci une fois de plus à J L Mélenchon pour sa lucidité, et je dirais son expérience dans son domaine. Je crois que tous ceux du Front de Gauche faisaient partie intégrante du seul et formidable candidat, J L Mélenchon, tant le désir de réussir le "grand coup" était dans nos têtes ! Avec le recul, et surtout au vu des analyses éclairées de J L Mélenchon, je perçois plus clairement le chemin parcouru par notre groupe du FdG! Il est loin d'être modeste ! L'enfumage dont nous aurions dû nous prévenir dès le soir des résultats, de même que la déception qui l'a suivit, ne nous a pas permis de réaliser sur le coup l'ampleur de son avancée. J L Mélenchon m'a conforté en particulier sur les effets assassins du "vote utile". Dès le lendemain des résultats, je me suis accroché à l'idée que cette fuite réelle de voix en faveur du PS a fait défaut au FdG, et ce, sans me projeter dans une analyse plus approfondie et plus large des résultats. Or, Jean-Luc Mélenchon avance 9% d'électeurs indécis venant du PS et qui n'ont pas voté pour le FdG. Pour ma part je l'avais estimé entre 4% et 7% soit bien en dessous de ses estimations ! Ce fait confirme la nature perfide de cette élection ! je suis déterminé à voter contre Sarkozy sans négliger un fait: mon vote n'est pas un chèque en blanc destiné au PS ! Les législatives, je le crois, nous rendront raison ! Résister ! Il faut résister ! Vive le Front de Gauche !
A Jean JOLLY @1395
Quand j'exprime mon choix entre un énarque et un monarque, je précise ma pensée. J'aurais aimé voter JL Mélenchon au second tour. Les citoyens se sont exprimés. Je ne voulais pas être contrainte de voter Hollande car son programme ne me satisfait pas. L'appel de JL Mélenchon m'a convaincue qu'il n'y avait pas d'autre issue. Nous venons de vivre 5 années très dures dans tous les domaines où les libertés individuelles et collectives ont été mises sous le boisseau. Nous avons vu fleurir une avalanche de lois liberticides et la multiplication de fichiers. Tous les droits fondamentaux ont été bafoués. Le Code du travail a été détricoté au profit du Code pénal. La médiatisation outrancière d'un pouvoir égotique nous a fait dresser les cheveux sur la tête. Voulons-nous revoir ça pour les 5 ans à venir ? Non.
En 2002, entre un loup et un renard, je n'ai cautionné ni l'un, ni l'autre et j'ai glissé une enveloppe vide dans l'urne. Mon choix n'était pas si mauvais puisque Chirac s'est glorifié, par la suite, d'avoir été élu à plus de 80 % sans dire qu'il y avait des voix de gauche dans ce résultat.
Certes, nous sommes nombreux à nous désoler de l'absence de JL Mélenchon au second tour. Pour ma part, je ne veux pas voir l'hôte actuel de l'Elysée reconduit avec des idées qui rappellent de drôles de souvenirs à certains. Même s'il faut me pincer le nez, je contribuerais à sa défaite avec la seule arme que je possède :le bulletin de vote...
1026 PascaleB
"Vous dites : "dégager" ou "éliminer" ne m'attire pas. Que faut-il faire, alors, vis-à-vis de Sarkozy ? Le reconduire ?"
Désolé de ma réponse tardive. Oui, en soi, le vote contre (négatif) un autre ne m'attire pas, même au second tour d'une élection. Il me semble préférable de voter pour une idée, un espoir, une conviction. Qui souhaite ici la reconduction de Sarkozy ou d'un quelconque pouvoir conservateur voire ultra-réactionnaire ? Ayant entendu Jean-Luc Mélenchon sur France Inter ainsi que la belle intervention de François Morel rendant hommage à son papa, et même si cela ne vous plaît pas (en la forme), je voterai pour la République (pas contre). J'appliquerai, comme à l'accoutumé, la tactique de front unique. Espérant que le PS et consorts s'en souviendront quand le moment sera venu de concrétiser la conquête du pouvoir par l'Humain d'Abord !
Voter Hollande devient un vote pour la République (comme en 2002, pour JC), en attendant le 10 juin le moment pour voter pour la 6ème République! Résistance !
Bonjour
Entant que militant Front de Gauche de l'Ariège, je suis fier du travail que nous avons accompli en appui à ta brillante campagne. Comme il est souligné dans ce billet nous en tête du vote FdG avec le 93 et ça c'est champagne.
On ne lâche rien, nous ne sommes que d'un poil de devant le F.N, mais on n'y crois.
Surtout la semaine prochaine on fout Sarkotain dehors et ça aussi c'est champagne.
Ne connaissant pas le détail des lois qui régissent l'élection présidentielle, j'ai malgré tout peur que NS ne tente une manoeuvre désespérée le 1er mai.
La manifestation / protestation qu'il veut organiser est une provocation évidente et pourrait entraîner des débordements. Si ces débordements sont importants, il est tout à fait possible que, sous prétexte de maintien de l'ordre, une sorte d'état d'urgence soit proclamé, je vous laisse imaginer le potentiel d'une telle mesure dans des mains peu respectueuses de la lois républicaine... et il en existe...
Hors de ce scénario extrême et heureusement peu probable, l'impact sur l'opinion publique des désordres qui pourraient hélas se produire serait néfastes au score de la gauche.
Le FN et l'UMP utiliseraient tout débordement, quel que soit son origine pour taper sur la gauche; et les médias, qui, bien que depuis peu en meilleure forme, seraient une caisse de résonance très efficace à 4 jours du second tour.
Merci de tout faire pour que ce 1er mai soit une imposante démonstration de force et de paix, face à l'agressivité et l'agitation vaine de la droite.
Je partage totalement l'idée que la défaite brise l'énergie collective... Je voterai à gauche le 6 mai prochain, riche notamment de mes souvenirs marseillais du 14 avril dernier où le premier autochtone avec qui j'ai échangé en cheminant vers la plage m'a gratifiée d'un tonitruant : " Peuchère, ça fait plaisir de rencontrer des annéciens de gauche !"
Evidemment, de retour à Annecy, à la maison, l'ambiance était grave dimanche soir, puis le moral en berne lundi matin sur le chemin du travail. Mais nous sommes le nombre, la force et l'intelligence et nous ne lâcherons rien, jamais !
Le 1er mai, nous manifesterons avec enthousiasme et détermination et puis, chaque jour qui suivra, comme pour tous ceux qui auront précédé, nous lutterons pour un monde meilleur avec la certitude chevillée au corps que "dans moins de 10 ans, nous aurons pris le pouvoir".
Le chemin sera long mais c'est le chemin de l'humanité retrouvée, alors il faut le poursuivre sans hésitation et surtout sans peur. Ce faisant, nous prenons soin de nous-mêmes et cultivons la dignité. Je crois n'avoir jamais été aussi fière d'être de gauche que depuis l'extraordinaire et emblématique campagne menée par le Front de Gauche sur la période. Quant à M. Mélenchon, il incarne magistralement la force, l'intelligence et la puissance du peuple... certes, il parle bien (et c'est un vrai bonheur) mais quand il sourit, on se sent vivant, invincible et plus que jamais humain. Il nous insuffle sa...
A tous, rappelez-vous de ses paroles sages d'il y a peu [...]
[Edit webmestre : Quant a vous, rappelez vous ce que je vous ai écrit à la suite de votre précédent commentaire. C'est la fois de trop ! Bonnes vacances. Profitez-en pour découvrir autre chose qu'"Apocalypse Now"]
Merci monsieur Mélenchon pour cette dynamique que vous portez. Mon mari et moi étions à Rouen lors de votre meeting, puis ce fut La Bastille avec notre fille aînée. Nous sommes très fiers d'être parmi les 11,11 %. La lutte continue, on lâche rien.
Nous savons tous où sont nos convictions. Il y aura un président élu le 6 mai quoi qu'on fasse. Il importe grandement qu'il soit de gauche pour faciliter grandement la suite de nos combats pour la liberté et la vraie démocratie.
A défaut de faire l'Histoire, il faut l'aider à se construire... Rome ne s'est pas faite en un jour. A méditer.
Marie Pierre, c'était pas moi, à Marseille mais c'est marrant ce que tu racontes, c'est humain, tout simplement Peuchère comme tu as raison, on lâchera rien. Amitiés à tous les Enjolras croisés sur c e blog.
Merci et Bravo Jean Luc
Comme beaucoup j'ai apprécié et partagé ton enthousiasme - salut aux 11%, bien fraternellement. Que vive cette France !
J'aime ton "rendre coup pour coup" : nous sommes dans un rapport de forces, évidemment. Hollande n'y est pas.
J'aime ta faconde, ton intellect, ton personnage : je déplore toujours qu'ils soient à ce point déterminants, qu'il les faille pour défendre de si belles idées. Mais c'est le cas.
J'aime moins ta "semi demente" : Le Pen est d'un autre age, elle ne méritait même pas tes opprobres. A développer concrètement nos idées et nos propositions, tu l'aurais laminée.
Je t'invite à poursuivre ce que tu as fait si bien : développer un vrai programme, généreux, si paradoxal et pourtant si évident, fourmillant d'idées...
Une fourmilière, oui, à l'assemblée !
Merci Jean Luc et bravo ainsi qu'à votre équipe pour cette campagne.
Depuis 10 ans, j'ai participé aux grandes grèves, nous étions nombreux dans la rue, très nombreux parfois et les syndicats n'appelaient pas à la grève générale alors que selon moi, nous étions très près de pouvoir gagner. Je rentrais chez moi déçu une fois de plus, des journées de salaires perdues mais surtout en croyant de moins en moins à l'utilité des syndicats vu leurs comportements.
Ce premier mai, pour la première fois, je serai avec eux parce que vous m'avez redonné espoir ; il y a enfin une force politique avec un véritable discours et projet de gauche, avec une autre vision de l'organisation humaine. Quel bonheur d'entendre vos discours, quelle bouffée d'oxygène à l'heure où les peuples n'avaient plus d'autres solutions que de se plier aux folles exigences de la finance.
J'espère que la prochaine fois que nous serons 3 millions dans la rue, vous serez là Jean Luc et qu'avec le Front de gauche, on la fera cette fois, la révolution citoyenne
Bonsoir,
Je lis les derniers commentaires et je vois que beaucoup craignent, ont peur de la contre-manifestation du 1er mai. Contre-manifestation parce qu'en réalité il s'agit bien de cela. Nous avons déjà vécu en 2003 des manifestations semblables alors que nous bataillions pour nos retraites. Ces gens là ne savent pas défiler, mais c'est vrai cela fait peur. Le "peuple de droite" (je mets des guillemets car existe-t-il. c'est ici une commodité de langage) n'est pas très à l'aise dans la rue et quand il y descend c'est pour en découdre avec la République. Je ne crois pas (espère ?) que l'on en soit là. Je me souviens d'une vidéo des intermittents du spectacle "Manif de droite" dont il pourrait peut-être s'inspirer. Il n'est pas prompt à scander des slogans car il n'a pas de culture commune de la lutte en chantant et surtout pas prompt à s'afficher en soutien à qui ou quoi que ce soit car sa politique à lui ne se fait pas toujours dans l'espace public. Bref cela lui fait encore un handicap culturel de plus ;o).
N'hésitez jamais à jouer de ce levier là, il déteste qu'on lui rappelle son inculture. Et ce n'est pas en rachetant des médias et mêmes des éditeurs que cela s'acquière.
Il faut que ce 1er mai des travailleurs soit le plus férocement joyeux des 1er mai !
Signé : un vrai électeur ;o)
Honnêtement, on peut être fier de notre score. Mais pas autant que des prochains j'espère... Merci camarade on remet ça quand tu veux
Bonsoir,
je ressent, à cette heure, une difficulté à formaliser dans un document clair et synthétique, toutes les arguties qui semblent évidentes et faciles à formuler rapidement sur le FN, mais dont l'appareil dirigeant de ce parti s'applique à gommer la réalité pour avoir l'air républicain. Racisme, xénophobies, pompe a fric, etc. Ouf! Oui j'aimerais que vous me disiez, si existent un ou des documents qui établissent clairement les liens entre l'appareil politique FN et la diffusion de ces idées que nous combattons. Bien sur ce sont des éléments factuels que je recherche de manière à étayer mon action au plan local, car sur le fond j'ai un vécu permanent avec des personnes hélas converties. Il faut bien démonter la machine à enfumer FN. Je vous en remercie tous par avance.
Vive la 6ème République, Vive la sociale
Le changement, quoi qu'on en dise ne se fera que par la rue et donc Hollande aux commandes, la rue deviendra le lieu de défoulement de tous ceux qui ne tarderont pas à être déçus par sa politique ! On est plus nombreux que les grecs alors un maximum de français mécontents, ça peut faire du bruit ! laissons Hollande se laisser berner et berner le peuple, notre heure arrivera bien assez tôt !
Nous au FdG, on anticipe donc la déception des électeurs socialistes, qui finiront par reconnaitre notre légitimité et notre appellation de "vraie gauche" !
La majorité d'entre nous va aller voter Hollande pour virer l'immonde président sortant et notre combat se poursuivra de plus belle après le 6 mai !
Si je suis déçue, ce n'est que par ceux qui se sont défilés au dernier moment ! La peur est mauvaise conseillère et à ne pas être honnête avec soi-même, on s'en mord les doigts un jour ou l'autre !
On se console en se disant que les 11,11 %, eux n'ont pas manqué à leurs devoirs et fiers de leurs choix, l'ont non seulement exprimé avec force mais aussi avec la certitude d'avoir bien agi et d'être restés fidèles à leurs idées !
Sarkozy battu, il est à espérer que toutes les sales affaires dans lesquelles il a trempé (celle du financement de sa campagne par Kadhafi refait surface) seront examinées de plus près par la justice mais je n'y crois guère, il trouvera toujours un échappatoire !
Qu'on ne l'ait plus dans les pattes sera déjà un grand soulagement !
Je ne reviens pas sur le débat de la stratégie de vote du 6 mai, c'est assez développé sur ce blog. Je vote Hollande pour virer l'infâme mais tout commence alors. Je voudrais faire une proposition à vous tous qui vous exprimez,ex-abstentionistes, nouveaux "convertis" à la politique, ceux qui y reviennent après s'en être détournés par une déception compréhensible, jeunes qui découvrent : vous avez eu envie de RESISTER avec le Front de Gauche, ENGAGEZ-VOUS, apportez de la force, du nombre, de l'énergie supplémentaire à notre mouvement. Il y a de la pluralité dans cette union, vous trouverez bien chacun une organisation ou un parti qui vous convient, car chaque composante (et donc l'ensemble) a besoin de cotisations, de militants sur le terrain, d'animateurs dans les assemblées citoyennes, de délégués des candidats ou d'observateurs les jours de scrutin. Croyez-vous que le succès des meetings, les résultats encourageants du 1er tour se sont faits tout seuls ? Si nous avions été plus nombreux peut-être aurions-nous pu faire mieux encore. Tous ceux qui ont distribué, organisé, l'ont fait sur leur temps de repos, sur des moments volés à leurs famille, mais avec enthousiasme et conviction. Pour les législatives, pour les futurs combats,il faut du monde, VENEZ !
Il faut élever le niveau d'organisation et ne plus se battre comme des gaulois face aux romains.
Pour gagner une bataille militaire il faut conjuguer toutes les armes et tous les services, et non pas se lancer à l'assaut avec la seule infanterie, car c'est aller chaque fois au casse-pipe.
Certes ce n'est pas un combat militaire mais un combat politique pacifique. Un combat politique dont les militants doivent se considérer non pas comme de simples militants mais comme des combattants. Un combat politique qui doit être dirigé par un véritable état-major à la tête d'une armée de militants-combattants instruits et disciplinés.
Pensez toujours au débarquement allié en Normandie le 6 juin 44. Il a fallu 4 ans de préparation.
Une campagne électorale n'est que l'aboutissement d'une longue et minutieuse préparation. Ce qui d'après moi a toujours manqué à la gauche jusqu'à présent.
On n'obtient pas forcément plus de résultat avec plus de propagande. Mais avec une meilleure stratégie.
Les moyens existent. Il manque quelque chose de plus qu'il faut chercher. Alors c'est le moment de s'y mettre tous ensemble et cesser de bricoler.
Ce n'est pas original ce que je vais dire, mais tant pis, ça a le mérite de la sincérité : un très grand MERCI à vous, Monsieur Mélenchon et à votre équipe pour cette campagne et ce résultat prometteur.
On ne lâche rien !
Mr Mélenchon vous êtes le seul candidat qui ma séduit dans cette campagne je vous apporte tout mon soutient pour les élections futures et je suis persuadé que vous pouvez rassembler beaucoup plus de personnes que ce premier tour! Je vous soutient Front de Gauche et l'exelent représentant Mr MELENCHON pour enfin corriger ce FN!
bonjour
je vous propose de jeter un coup d'oeuil, ou plutôt une oreille, vers la chanson "J'ai Froid", de Jean Ferrat. plutôt d'actualité !
D.
Après avoir franchi cette marche,l'espoir reste intact et ce résultat est très encourageant ! Maintenant et aujourd'hui en particulier,il faut eviter le "massacre"social et inégalitaire de demain! Nous pouvons extrapoler en fonction des cinq années passées, ce que serait la suite ! J'entends autour de moi le désir d'abstention. Je crois que c'est faire preuve d'égoisme et manque de responsabilité. Comparativement cela me fait penser à l'attitude d'une collègue de bureau qui se vanter de ne pas avoir fait vacciner ses deux enfants et constater qu'ils n'avaient jamais été malades ! Bien naivement elle oubliait qu'ils avaient été protégés par tous les autres ! De la meme façon,sans hésitation aujourd'hui tous,dans la meme attitude,nous devons éviter le pire !
Je ne sais si ces quelques mots vous parviendrons monsieur Mélenchon, mais je l'espère sincèrement !
Tout d'abord, je tiens à dire que durant votre campagne et ceux même bien avant, vous avez su apporter et espoir, et réconfort à bon nombre de Français qui, malgré la défaite du front de gauche, continue envers et contre tous de croire en vous ! Et c'est "ça" je pense le plus important ! Je pense que la France à encore besoin de temps, bien sur la route est dure et le chemin est encore long mais au bout du tunnel la lumière brille, c'est la flamme de l'espérance ! Elle n'a d'ailleurs eut de cesse que de brillait pour vous, pour une "véritable" France forte ! Comme beaucoup d'autre je pense.
Mais si un jour vous lisez ces quelques lignes monsieur Mélenchon, sachez que l'espoir est toujours là il brûle tel un brasier dans le coeur de bon nombre de Français ! Le feu n'est pas éteint, il est plus ardent encore après la défaite, car le jour de la victoire viendra ! Ce jour là je vous appellerez "Monsieur le président", je veux croire à l'espoir car en une minute tous peu changer en bien, comme en mal d'ailleurs, mais nous sommes l'avenir, à nous de décider "ensemble" de ce qu'il adviendra ! Pour entrer dans l'histoire il faut la vivre, être l'auteur d'un nouveau chapitre, d'une nouvelle page...alors nous ne subirons pas l'histoire...nous l'écrirons ! Merci Monsieur Mélenchon !
Un français qui comme plein d'autre croit en vous !
Je rentre de l'étranger ou je peux vous dire que cette élection est suivie, que la cas Sarkozy en France inquiète.
Je lis ces lignes et si j'ai été surpris du score moyen j'en perçois toutes les nuances à travers le message. Le bon score dans quelques grandes villes bien en vue montre que le mouvement est bien enclenché et que si Hollande passe il faudra continuer le combat contre le libéralisme et la montée du fascisme. Le Front de Gauche nous ouvre l'espérance que beaucoup attendent. Merci Jean Luc pour toute cette énergie.
Je vote Hollande pour virer le pervers narcissique sortant... et j'adhère au parti de gauche.
Mieux que mille paroles.
Ancien (et toujours trotzkyste), et cela depuis les années 70, navigant entre Rouge et le PSU, je ne voyais guère de progrès à la Gauche de la Gauche... Jean-Luc Mélenchon nous a tous galvanisés et même si nous ne sommes pas au second tour, l'extrême gauche a bien progressé sous son impulsion. Et mêmme s'il n'aime pas le culte de la personnalité, bravo, Camarade ! Ce n'est qu'un début, continuons le combat, et même si " sous les pavés, la plage !" a été remplacé par un mouvement où humanisme, pédagogie et courage politique donnent tout son sens à cette lutte qui est la notre depuis bien longtemps commencée. Camarades et amis.... Résistance ! et entraînons avec nous le reste de la gauche non socialiste, et ceux des socialistes qui ont pris ou prendrons la mesure de la bataille que nous allons devoir mener.
Maris
PS je suis tout à fait d'accord avec l'ami Ordono pour la chanson de Ferrat, mais cela ne fait que renforcer ce sentiment d'urgence qui m'étreint.
Salut à vous monsieur Mélenchon, camarade réanimateur d'espoir...
J'ai eu le bonheur d'être présent à votre meeting de Vierzon, et comme vous le rappelez dans votre billet, vous avez été victime juste avant le 1er tour d'une cabale médiatique des plus répugnantes.
Après avoir, en gros, insinué que vous menaceriez de Goulag tout journaliste ne pensant pas comme vous, on vous a reproché d’être capable de discuter avec des gratte-papiers très à droite comme Zemmour et Buisson sans leur sauter à la gorge…
S’il l’on n’a pas le sursaut intellectuel de donner une consistance, une pertinence aux attaques que l’on porte, il faut au moins avoir celui de les rendre logiques ! On veut faire passer Mélenchon pour un pitbull, mais on ne peut pas à la fois l’accuser d’avoir la rage... et le trouver trop bien portant!
Au lieu de s’égarer ainsi, ces médias auraient pu se rendre utiles, diffuser des articles ou reportages rappelant, comme vous avez été bien trop seul à le faire, que le FN applaudit toujours des poèmes de collabos en meeting, que Marine Le Pen aime aller danser la valse avec des nazis autrichiens… Voilà qui aurait au moins enlevé ce toupet à Sarkozy : celui de s’étonner que la consigne de vote du Front de Gauche pour le 2ème tour ne choque pas, comparé à la lourde insistance du Président qu’il est encore sur les frontières, les « racines chrétiennes » de la France, la casse annoncée des syndicats, de l’immigration et de ce qu’il reste des fonctionnaires...
Je viens de voir que Gilles de Robien, avait posé sa candidature comme directeur du Bureau International du Travail à Genève. Poste au combien important! Cette candidature est soumise a l’approbation de 56 membres(28 de gouvernements,14 de représentants syndicaux,14 de représentants d'organisations patronales). Cette élection aura lieu le 28 Mai à Genève, ainsi mm si Nicolas Sarkozy est hors course, le pouvoir tentaculaire de se dernier, son influence perdura pour quelques années encore. Rappelons que De Robien était chargé par Sarkozi de coordonner le volet social du G20.
Si Hollande est élu, il sera impératif d'élire un groupe très conséquent de députés FG à l'Assemblée nationale pour éviter d'avoir tout à la fois un président PS, un gouvernement PS, une Assemblée majoritairement PS, un sénat majoritairement PS, des régions majoritairement PS. Le bulletin "Mélenchon" fut un vote de conviction, le bulletin "Hollande" sera un vote d'éviction et le bulletin "député FG" sera un vote d'invention et de reconstruction. Et les grèves se voteront, et les rêves s'inventeront sur les places, dans les classes, dans les bureaux et dans les ateliers de l'"humain d'abord". Car le front du peuple est en marche.