25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
Je rejoins certains commentaires. Le vote FN et un des plus hétéroclites du monde politique, vous avez des racistes authentiques, des conservateurs pur sucre mais pas forcément xénophobe, des paumés qui ne croient plus en rien et veulent passer un coup de balais comme ils disent, des ouvriers qui pensent que personne ne les défend face à une mondialisation qui menace leurs emplois...Bref un sacré fourre tout!
Néanmoins, la majorité de cet électorat est effrayé par les discours récurrents sur l'immigration et s'imaginent que des hordes d'étrangers débarquent chaque année en France. Quand ils entendent 190 000 nouveaux immigrés par an, ils pensent à des barbus et des noirs qui viennent prendre leur travail et menacer leur soit disant identité française. Ils oublient que dans ce nombre, seulement 16% est de l'immigration de travail, bien souvent pour occuper des postes non pourvus depuis des mois.
Je pense que nous devons parler sans mépris à une partie de ces gens là en déconstruisant l'argumentaire du FN, ce que vous vous êtes employés à faire depuis des mois.
Merci Jean-Luc et à tous les militants du front de Gauche pour cette magnifique campagne qui nous a permis de nous retrouver et d'engager la lutte qui ne fait que commencer. J'ai pleuré dimanche soir en voyant notre score que j'espérais si élevé mais aujourd'hui cela me rend plus forte pour poursuivre le combat. Les scrores des régions, villes, villages sont très encourageants.
Je suis en Savoie et nombres de petits villages et villes ont réalisé de si beaux scrores: 15% à Chambéry, 20% dans mon village d'origine dans le massif des Bauges et 39,36% à St Georges d'hurtières en Basse Maurienne!Je suis fière de ces résultats, notre moyenne départementale baisse à cause des stations huppées, mais nous convainquons, nous avançons, nous serons dans les cortèges le 1er mai pour abattre l'individualisme, le libéralisme et la haine!
Vive NOTRE France, la belle la rebelle la conquérante!
@marianne du 76
Rappelez à votre fille que voter "ni/ni" reviendrait à voter pour la droite... Et puis son morceau de chiffon rouge... elle pourrait le raccrocher au cœur, ce qui lui assurerait ne pas avoir de Holl...coeur en votant ? Elle ne tient pas seulement de son père ou de sa mère, elle fait ses pas dans la marche. N'arrêtons pas en si bon chemin, allons, nous, minorité décidée mettons déjà un joli grain de sel ou de sable, à condition de ne pas démissionner, malgré la tristesse que nous partageons. Allez, qu'elle vienne avec nous voter FH... avec la même pince à linge que cette qui laisse flotter le morceau de chiffon rouge !
Amitié cerise,
ire
J'ai regardé de très près les résultats, je n'ai pas ta fine analyse mais je constate:
- Les "campagnes" et petits villages ont voté ++ Le Pen. Comment un parti qui n'a que très peu de militants, que nous n'avons vu quasi nul part ni sur les marchés, ni aux portes à portes, comment les gens assez peu confrontés aux zones dits "sensibles" ont ils choisit, fait leur opinion ?
La télé et la radio qui ont agité les thèmes qu'il fallait ouvrant grand leur micros à la fille de son père sans jamais la reprendre et soulever les incohérences de son discours. Il faudra bien un jour leur mettre la tête dans leur boubiboulga !
- Notre progression est spectaculaire ! Nous sommes forts car nombreux sont ceux qui ont glissé le bulletin PS mais qui ont été convaincu par la FdG. Pour les batailles à venir ils seront avec nous!
Et non, pas de meeting commun ! Nous ne sommes pas là pour faire la campagne de leur programme ! Ce serait à n'y plus rien comprendre ! Nous savons ce que nous avons à faire pas besoin d'un attroupement de circonstance, surtout pas!
REISTANCE
@yalfeuaulac J'aurai bien des choses à dire sur la nécessaire évolution du FdG et notamment sur le poids sclérosant des partis (Ah cette course aux drapeaux bien siglés dans les meetings, qui en a choqué beaucoup) Cela n'enlève rien à l'engagement militant, mais je pense que c'est contre productif.
Je m'interroge sur la particularité inverse des mouvements "indignés" et "anonymous" dont les sigles et les noms sont bannis, pour ainsi dire, et je cherche l'articulation à faire entre les deux attitudes.
Oui Jean Luc. Nous sommes d'accord. Là où nous avons été humainement (physiquement) présents - surtout grâce à toi !- nous avons progressé. Ailleurs, on ne nous a pas connu et/ou les mains ont tremblé. Pourquoi ? C'est pas les candidats. C'est la Téléconception qui a marché. Cet engin (radio y compris) de malheur a fait le sale boulot.
Exemple, ce matin sur France Pinder, une auditrice s'adressant à Royale à "question des auditeurs" : " d'ordinaire je vote PS, j'ai voté FN et je vais voter Sarkozy le 6 Mai ", toute contente de lui dire ça, sans rien lui demander !
On a du boulot !
Le premier a effectué c'est de montrer aux mains amies qui tremblent qu'on les comprend, quand on s'en va voter FH le 6 Mai, mais qu'on leurs donne Rendez-vous les 10 et 17 Juin, pour se soulager, la main ferme, et se la serrer ensuite.
Quelle pertinence dans l'analyse! ça a dû bosser dur et en précision avec P Laurens Marie-Georges et tous les autres...Quelle détermination pour l'action à conduire! Et le 1 MAI,test: la fréquentation du blog devrait diminuer pendant les manifs organisées par les syndicats.Tous à nos godasses de marche! relevons le défi du Pétain revenu.
Les idées agissent comme le levain dans la pâte, ça travaille. ça se répète, se redit. Et devient peu à peu prise de conscience, puis conviction. Ce processus une fois lancé, rien ne l'arrête. Le FN fait appel aux mauvais instincts, les ravive, ce qui agit comme la pierre dans la marre, trouble les esprits faibles, leur barre l'accès à toute idée constructive et nouvelle. Le FN peut exciter, certes, mais il est impuissant à interrompre le travail lent mais infiniment puissant du levain des idées. Toutes les thèses du programme travaillent, le processus est lancé. Affaire de courage, de patience, de ténacité, de clarté que d'entretenir ce travail en profondeur sans jamais se décourager. Merci à toutes celles et tous ceux qui s'engagent si profondément en ce sens. Qui savent garder l'esprit clair et conserver le cap, quels que soient les revers. Toute l'Europe leur dira merci un jour, prochain je l'espère.
Pour Christophe,
Tu ne crois pas que 5 ans de galère et de misère c'est suffisant? Que tu sois déçu par les socialistes est une chose, mais ton raisonnement n'est pas bon. Il n'y a pas de ralliement et encore moins d'acceptation du programme socialiste. L'enjeu de ce deuxième tour, c'est de virer le nain et sa bande. Même si ça te bouffe le foi de prendre un bulletin sociflard, fais le et pense qu'en le faisant tu fous une baffe à la droite. Rien n'est fini, tout ne fait que commencer.Reste lucide et contient ta colère. Rappelle toi d'où nous venons et où nous voulons aller.
Je voulais m'abstenir
Mais voilà :
- J'ai des petits enfants multicolors
- J'ai de précieux amis qui ont des origines africaines du nord
- Il y a de honteux camps de roms dans le coin
- Il y a le FN qui a gagné des voix dans ma région
Pour eux je ne peux pas m'abstenir
Avant de prendre votre décision n'oubliez pas l'angoisse, la peur, et la souffrance de ceux d'entre nous qui ont été les victimes directes de Sarko et le seront encore plus s'il repassait.
Comment les regarder dans les yeux et que leur dire si grâce à notre absention SarkoLePen passe ?
Nous ne votons pas pour 1 programme économique, cette fois, nous votons seulement pour 1 peu moins d'inhumanité dans nos rapports sociaux
Cette campagne m'a redonné espoir dans l'humain. Les discours du candidat du Front de Gauche m'ont réconcilié avec la Politique. Nous avons enfin une vue intelligente sur l'avenir de la Planète et son occupation par l'Humain. J'espère que les élus du Front de Gauche ne se comporteront pas comme ces politiciens qui s'octroient bon nombre d'avantages du chauffeur en passant par l'appartement de fonction, voire un Hlm, jusqu'à cumuler des mandats (y compris pour reverser à un parti politique). Il n'y a aucune justification à additionner les mandats, sauf à aimer le pouvoir et à ne rien faire de bien sauf à passer son temps à discourir. Etre un élu irréprochable et non un de ces notables qui colorent son discours d'un peu de rouge. En finir avec cette conception de la politique qui a été initiée par les bourgeois.
Je vous invite à regardez cette vidéo sur la stategie de la finance aprés le 6 mai.
http://www.youtube.com/watch?v=wrC_ySk1vb4
Votons bien sur pour contrer sarkosy !
Mais avec hollande on ne feras que gagner du temps sur les plans des marchés financier. ou pire on se les avalera tout crus endormis par ce que nous pourions prendre pour une gauche au pouvoir servant nos interets.
Le vrais mouvemant de contestation pour RESISTER se trouve à présent dans la rue.
à Chacun des appels du front de gauche nous devons nous retrouver dans la rue. le grand nombre concient du destin tragique que l'on cherche à nous imposer obligeras le pouvoir en place à ne pas ceder face à la dictature financiere.
Dans 5 ans nous serons si nous continuons la "RESISTANCE" sans ployer, sans nous faire endormir par les medias, et le gouvernemant en place; nous serons plus fort, et plus nombreux.
Merci et bravo Monsieur Mélenchon d'avoir sut reunir tout cette population conciente des enjeux tragiques qui se jouent à l'heure actuel. Partisant ou simple cytoyen nous sommes à présent grace à l'elan que vous avez implusé en marche pour RESISTER TOUS ENSEMBLE !
"utiliser le bulletin Hollande pour battre Sarkozy", c'est lâ même rhétorique qu'il y a 10 ans "utiliser le bulletin Chirac contre Le Pen". A l'époque Jean-Luc Mélenchon, adhérent au PS et ministre de Jospin ne considérait pas Hollande comme l'égal de Chirac. Si on utilise le bulletin Hollande pour le mettre dans l'urne, c'est qu'on vote Hollande. Nous autres citoyens en sommes toujours réduits à choisir celui qui nous semble le moins pire parmi tous ces politiciens.
Le temps est venu pour moi de remercier M.Mélenchon ainsi que tous les acteurs de la campagne du Front de Gauche. Je vous remercie tous autant que vous êtes pour cet espoir, cette fraîcheur et cette vigueur que vous avez apporté à gauche, loin du grisonnant Parti Socialiste.
Depuis mon premier vote, aux européennes de 2009, je soutiens M.Mélenchon et le Front de Gauche et je n'ai pas l'intention de m'arrêter là. Votre programme, vos luttes et vos discours incarnent ce que la politique se devrait plus souvent d'être : la politique du cœur et du peuple.
Je voulais vous signaler aussi à quel point, à mon avis, votre entreprise est un grand succès - bien que notre score soit inférieur à nos attentes - puisqu'il a permis, par exemple, dans le groupe d'étudiants que je fréquente un début de prise de conscience politique. Vos idées nous ont amené à discuter des nôtres jusqu'à nous mener à nous positionner sur ce qu'on appelle l'échiquier politique. Ce qui s'est passé autour de moi, je n'en doute pas s'est reproduit à bien des niveaux et bien des échelles.
Encore une fois, merci à tous !
On se retrouve au second tour, et aux législatives, et après.
Les valeurs défendues par les idées du Front de Gauche présentées, proposées avant, pendant et après la campagne du premier tour sont en progression partout. Et de cela on peut en être légitimement fier ! Evidemment qu'on s'attendait à plus de 11% mais la manipulation faite de l'opinion publique par les sondages, le vote utile bien présent encore dans les têtes - y compris notre électorat - ont pesé. En réalité, notre ancrage dans le monde des salariés, des privés d'emploi et des seniors, est bien supérieur. Laissons aux autres, l'idée que nous ne pesons pas grand chose, leur réveil ne sera que plus difficile. Maintenant, après avoir viré M. Sarkozy, il faut un groupe renforcé à l'assemblée nationale, çà, nos compatriotes sont à même de le comprendre, donner la majorité absolue au PS peut engendre des lendemains qui déchantent ! Et çà, personne ne veut que la gauche - même socialiste - ne fasse pas ce pour quoi les français l'ont choisie. A la désillusion que cela pourrait engendrer, je préfère la lucidité et la conviction. conviction en notre capacité de rassembler, pour peser sur le PS ensuite. Notre pays, notre peuple ont besoin de solutions nouvelles et courageuses, c'est exactement ce que propose le Front de Gauche. Alors oui, gagnons, une par une, les voix qui feront élire nos députés, ceux du peuple. Poursuivons sans relâche, sans crainte notre travail de fond et on sera la résistance et l'espérance à gauche attendues depuis si longtemps, trop longtemps !.
Merci pour cette analyse des résultats. Moi aussi j'étais abattu dimanche mais en parallèle conscient de notre très bon résultat : ce qui compte c'est la dynamique !
Clin d'oeil à mes Cévennes chéries, terres de résistance depuis toujours qui ont massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon (souvent 25-30%) avec même un joli 52,5% à St Martin de Boubaux en Lozère ! Au plan départemental, cette Lozère rurale et conservatrice, ancrée, enracinée même, depuis toujours à droite (sauf pour sa partie cévenole) à donné plus de 12% à notre candidat, c'est un score formidable !
Quand à la comparaison avec le vote Chirac en 2002 : elle n'a pas lieu d'être. Je ne suis pas allé voter au second tour en 2002, hors de question de voter Chirac même contre le Pen, mais on savait très bien que le Pen n'avait aucune chance.
Là s'est différent : je ne soutient en aucun cas Hollande et le PS, ça va me bruler les doigts de mettre cette enveloppe dans l'urne, mais là on a un second tour très serré avec un Sarkozy qui dérive encore davantage vers le nauséabond... Il faut s'en débarrasser !
Je me fais un devoir d'excuses et de rectification à propos d'une faute dans le billet 34: il faut lire issue et non issu.
Petite erreur révélatrice sans aucun doute, d'un regard indispensable sur l'ancrage d'un cheminement, et sur son devenir qui sont indissociables.
Je partage évidemment ton analyse sur les transferts de voix entre Sarkozy et la Le Pen, à tel point qu'on devrait imputer une partie des dépenses de Sarko aux comptes de campagne de l'héritière de Montretout. Cela étant, je pense que ce n'est pas un accident politique mais le résultat d'une démarche construite d'un côté et de l'autre. Sarko et la Le Pen sont bien engagés dans la bataille pour le leadership de la contre-révolution conservatrice qu'ils ont dessinée tous les deux.
(suite message 78)
Je considère que le soutien de F.Hollande "par défaut" et "sans condition" est une erreur.
Il faut peser pour exiger la ratification des traités par référendum et imposer ce thème pour les législatives.
Nous ne devons pas baisser les bras, même si la pression est grande. L'avenir de notre pays me fait peur, mais grâce à vous j'entrevois une lueur d'espoir et d'humanité.
Avec tout mon soutien...
dimanche soir dans mon village... état de choc, FN en tête avec 1/3 des votants...se dire que 1 électeur sur 3 a voté pour le parti de l'exclusion, de la xénophobie...écoeurement.. je fais partie de cette génération d'après guerre qui SAIT ce qu'ont coûté ces théories: des millions de morts innocents ! mais la refléxion reprend le dessus, le racisme n'explique pas tout...et tes analyses me sont bien utiles : elles me galvanisent..on relève la tête, on ne lâche rien..on va le mettre ce bulletin Hollande puisque nous n'avons pas d'autre choix que de s'en remettre au proverbe : <strong>de 2 maux il faut choisir le moindre...
allez courage à tous, nous en avons vu d'autres,
Oui, je serais assez d'accord avec JoBen. Même si le discours de JL Mélenchon est sincère, il y a certains points de la stratégie adoptée qui ont pu gripper la machine à trouver des voix, surtout en ce qui concerne les indécis... Si le discours de Marseille est magnifique, il a pu en effet choquer certains qui se sont ensuite réfugiés apeurés dans les bras de Marine. J'ai senti aussi des réticences vis à vis des outils "révolutionnaires" (mots, citations, banderoles, drapeaux, etc...) qui renvoyaient à des représentations mentales bien ancrées dans les esprits. Même Onfray s'y est laissé prendre... Beaucoup, dans l'expression "révolution citoyenne", ne retenaient que le mot révolution... Comme JoBen, je pense, même si la tête de Marine dans ces cas là fait plaisir à voir, que les attaques frontales personnelles ne sont pas toujours rentables d'un point de vue purement électoral. Les indécis qui ont peut-être déjà un petit penchant pour la dame risquaient de se rallier à elle uniquement par réaction de protection. Elle fait tellement bien l'outragée... Certains qui n'ont pas de conviction bien affirmée peuvent réagir purement émotionnellement. C'est l'affect qui commande, les idées reçues et non l'analyse. C'est ainsi et il faut en tenir compte. Alors que son point faible était son programme économique dans lequel elle pataugeait allégrement. Mais les conclusions a fortiori sont toujours aisées. La campagne de JL a été remarquable... J'ai eu l'impression de revivre ! Un grand merci ! Soutien à Hollande sans négociation..., c'est un peu dur à digérer mais il faut le faire... c'est aussi un bel effort de mise en commun des moyens pour éliminer Sarko, en espérant, qu'une fois Hollande au pouvoir, le Front de Gauche puisse peser à nouveau et aller au bout des objectifs de son programme...
Mille fois bravo pour votre magnifique campagne...Nos 11 % sont une victoire contre le renoncement... le combat continu...Je demeure persuadé qu'il vous faut maintenant être présent à la chambre des députés; c'est là que tout va se jouer, car les résultats de ce premier tour montrent une grande perpexlité du corps éléctoral. Un déplacement de peu de voix,si il y a bcp de triangulaires, peu amener une chambre "ingouvernable" et alors tout est permis aux forces de progrès pour sortir de la cinquième république et proposer au peuple une constituante pour une sixième république.
J'avais décidé depuis longtemps que je ne voterai pas Hollande, mais "ils" sont trop proches et on ne peut pas se repayer 5 ans de Sarkozy ! Alors je vais le mettre ce bulletin pour Hollande mais à reculons car ce n'est pas mon programme, Hollande c'est simplement moins pire !
Merci pour vos billets si bien écrits
Merci pour tous ces meetings dans lesquels je me suis trouvé physiquement parfois, vous nous avez redonné l'espoir, l'idée que c'est possible, alors je vais continuer à convaincre autour de moi. On ne lâche rien !
Il faudrait que "l'entourage" de Hollande se taise, sinon plus, si il veut avoir nos voix le 6 mai, à l'image de Moscovici qui vient de déclarer que "Hollande était la gauche sérieuse". Je leur conseille vivement de se tenir tranquilles car rien n'est gagné pour eux sans nous, je le répète ! Je vais voter contre Sarkozy, et non pour Hollande le 6 mai, mais je fais le serment, ici, d'être leur pire cauchemar. Je vais faire, comme beaucoup d'entre nous, un effort himalayen pour glisser ce "p****n" de bulletin Hollande dans l'urne, mais ce sera comme une sorte de métaphore de ce que je leur "introduirai" juste après. Désolé d'être trivial, mais il ne faut pas abuser. Tu as de la chance, Moscovici, d'être si loin de portée de nos claques. Tu ne perds rien pour attendre. Tu connais, le baiser de la mort ?
Mythologiquement parlant, la boite de pandore recelait tous les péchés du monde, par curiosité elle l'ouvrit et les péchés se répandirent sur le monde. Mininik a fait pareil, non par curiosité mais par égoïsme : quel grand homme d'état.
Jean-Luc Mélenchon et l'équipe du front de gauche :
Pourait-on, sur le modèle du kit électoral, avoir un argumentaire simple et efficace (des moments fort de la conscience collective type fouquets, etc...) pour retourner le cerveau de ceux qui ont voté Le Pen (mon boulanger, mon charcutier, mon plombier...).
Certains d'entre nous ne pourront faire passer la stratégie politique avant leurs convictions et ne voterons pas hollande. Il faut respecter cela pour incarner la VRAIE gauche.
Mais quelle intelligence de notre part si nous faisions campagne au quotidien, non pas pour convaincre de voter hollande pour chasser sarko, mais surtout de ne pas voter sarko... parce que c'est sarko!
Plus de 70% des français n'ont pas confiance en lui : confortons les dans leur choix.
La politique est un sport de combat.
Zakfa
Ami(e)s du FdG,
Il n'y a pas d'hésitation à avoir. Il ne s'agit pas de voter pour Hollande mais CONTRE le programme d'un Sarkopen.
Je vais y aller sans traîner les pieds mais en les chauffant, pour descendre dans la rue après le 6 mai ! La révolution citoyenne est en marche, cela ne fait aucun doute !
"Quand une fois une nation se met à penser, il est impossible de l'en empêcher" Voltaire.
Quel talent d'écriture !
Monsieur Mélenchon, je reste persuadé que bon nombre de personnes qui ont hésité à voter pour vous ont basculé vers hollande avec le "traumatisme" de 2002 en tête, par peur de ne pas voir la gauche représentée au second tour. Que pouviez vous faire contre cela ? La gauche va montée et ce traumatisme va disparaitre.
De plus, avec un françois hollande qui n'a cessé de vous "copier" (meeting en plein air, BCE etc etc...) ça n'a pas aidé. Malgré tout, vous faites un score plus qu'honorable.
Et malheureusement pour le score de Marine Le Pen, on peut remercier ce cher sarkosy qui durant 5 ans de suite, n'a cessé de nourrir une haine envers les étrangers, qui reste la principale essence du moteur de l'extrême droite, le résultat était difficilement esquivable. Qu'est ce que cela aurait été si vous n'aviez pas été là ? Ce n'est pas hollande qui aurait fait ce que vous avez accomplit pour combattre le FN.
Et oui, le 6 mai, nous utiliserons notre vote pour dégager sarko. C'est la première des choses à faire !
En 2017 j'ai l'intime conviction que le contexte ne sera pas le même, sarkosy ne sera plus là pour booster l'extrême droite, le FN se retrouvera en panne d’essence, et vous, vous serez là !
Mélenchon 2017 !
On attend le matériel militant avec impatience, peut être il y aura une affiche " Dégage !" le message sera suffisamment clair, sinon on pourra toujours recycler le fameux "Casse toi, pauvre c.. !" Avec la droitisation il n'a pas à se poser de question, en bon républicain la consigne est la bonne, on élimine. Avec le PS aucun accord, aucune compromission, si nous avons autant progressé, c'est grâce à notre programme et je suis pas prêt à le lâcher. Alors à tout ceux qui ont voté pour le Front de Gauche, franchissez le pas, adhérez à une des huit composantes, venez aux réunions locales ou départementale. Hier je pensais que nous serions une dizaine comme d'habitude, on était 17, et on a bien discuté de la suite de la bataille à mener. Pour contrer le FN aux législatives, proposons un accord national sur la centaine de circonscription à risques d'élimination de la gauche, ceux qui n'en voudrons même pas voir l'ébauche se discréditeront aux yeux de tous. Le combat continue, on lâche rien !
merci vous êtes un grand môssieur hyper motivant
C'est vrai que dimanche le score du FN était écoeurant mais bon en y réfléchissant pas étonnant quand on voient des communes ou sur 350 incrit 349 votant le score Le Pen est de 9.57 % dans un département ou leurs seul contact avec des étrangers est via la télé ou les dealers sont des mômes bien de cheu nous ou deux jumeaux bouchers de métier étaient les gros distributeurs.Dans ce coin de france c'est la télé et sa gestion de l'info qui à mis en avant la haine de la différence Mais bon on continu et même si voter PS Hollandiste(ou est aubry) le 6 me donnent une érruption cutanée genre urticaire géant je mettrais mon bulletin dans l'urne Mais que l'on ne me face pas comme en 1981 le coup du "il faut leur laisser le temps et ne pas mettre la pression "Car là je verrai rouge trés rouge même, j'espére que M-G Buffet à fait son comming-out pour ne pas refaire la même erreur Ecoutez attentivement la base Ce que l'équipe communiste n'avait pas fait à l'époque ou nous leurs disions de ne rien lâcher pour un ministére
merci jean-luc
tu nous a permis de voir que nous n'étions pas seul
que des portes de sortie de ce monde calamiteux existe
merci
paysan ayant de gros soucis avec le crédit agricole je viens de parlé avec un voisin a qui le crédit agricole lui redemande aussi ces encourts.
ahhh si seulement les électeurs n'été pas tombé dans le piége de frites molles et avaient vue les vraies problémes, peut étre que les financiers seraient moins avides.
il est desesperant de voir comme des bétisses rabbaché du matin au soir sur les média peuvent avoir des effets destructeur sur toute la société.
les accident climatique et la spéculation vont entrainé des hausses spectaculaire du prix des produits alimentaires et la personne n'en parle
tout vas bien madame la marquise ils vont se prendre une sacrée gamelle les observateur parfumé quand les fait vont leurs éclaté au nez
re-merci jean-luc
ps:-) que personne n'entre au gouvernement hollande. en 2017 si tout n'as pas explosé c'est nous contre la folle au 2eme tour et c'est pas gagné
Je pense que si le Front de Gauche a raison de vouloir battre Sarkozy et donc d'appeler à voter sans ambague pour Hollande, de ne pas voulor faire de meeting commun contrairement à EELV avec l'équipe Hollande, le Front de Gauche fait fausse route pour les législatives.
Appeler à un Front Commun avec les autres forces de gauche contre la "menace" du FN qui pourrait aboutir à l'élimination des gauches au second tour est une mauvaise analyse de la situation.
Mélenchon, le Front de Gauche, les caciques du PCF ne peuvent être crédible que dans une ligne 100% autonome par rapport au PS, à EELV et aux sociaux-démocrate.
Je crois que la décision d'hier surestime la "menace" du FN dont les résultats vont baisser au premier tour des législatives (abstention, retour dans le giron gauche ou droite de certains électeurs) même si l'extrême droite devrait conquérir un ou deux siège de député (dont Hénin Baumont mais contre le socialiste sortant).
Je crois que la décision d'hier ne peut être comprise par ceux qui nous ont fait confiance, par ceux qui réclame une vraie gauche, que comme un appel au PS pour défendre les 19/21 députés sortants du Front de Gauche.
C'est donc se tromper lourdement sur les intentions réelles du PS/EELV qui a toujours présentés des candidats contre les sortants PCF/PG/FASE.. et ce sera encore le cas au premier tour des législatives de 2012.
Je l'affirme : la seule voix pour le Front de Gauche c'est de présenter un candidat dans...
Le courage et la dignité transcendent votre style et vous font rayonner. Bravo et merci pour ce magnifique billet.
Ton analyse avec la réalité des votants est encore une fois pertinente. Non seulement sarkopen a ouvert la digue,presque tous les médias aux ordres relayant, mais les droites extrêmes bourgeoises n'ont plus aucune retenue à voter les fascistes. Ici des commentaires demandaient que nos forces militantes aillent "récupérer" ces égarés, tu parles Charles ce sont loin des gaullistes à la papa mais des durs de la classe bourgeoise sans limite,qu'ils entraînent avec eux des "ballots"pourtant prévenus et qqs ouvriers /employés c'est sûr mais ce sont surtout les classes petites bourgeoises en difficultés par le systême capitaliste qui ne se gêne pas à encore une fois d'aller vers les fascistes.
Le Front de Gauche a avec courage affronté toutes les tempêtes média-tics et a subi tous les mensonges calomnies -brun-rouge, dès huchon la liste est longue et je salue ta détermination à ne pas être à leurs côtés à leurs métinges où s'affalera les valls, hue en question. Là le FdG aurait implosé et les lignes non unitaires et pourtant se réclamant de lutte de classe les npa et L.O. auraient retrouvé des couleurs du nombre.
Beaucoup ici regarderont les solférinos se débattre sur le terrain,je crois que personne ici va lever le petit doigt pour, nous sommes en congés payés,Vive le 1er Mai puis le 4 et le 6 un vote anti-pen.
Par contre je tiens à écrire que la dernière sortie du nul/dangereux fait penser au pire :vrais,bons et à la casse les HS les môches.
depuis dimanche le soleil c'est fait la malle, nous naviguons entre nuits et brouillards et pourtant le coeur allégé d'avoir participé à ce premier combat qui ne fut pas vain, n'en déplaise à certains penseurs, le SNU (syndrome du neurone unique) n'est point au front de gauche, nous avons pu constater lors de cette élection que le sentiment dénommé : peur était sur toutes les bouches de ceux qui ne pensent pas comme nous, notre vision soit disant utopiste à fait la part belle au réalisme, mais qu'est ce que l'utopie si ce n'est un rêve éveillé, j'aurais envie de leur dire à ces réalistes que nous ne passons pas 16h par jour à dormir et qu'en ce sens le rêve endormi ne peut être supérieur à celui éveillé, ils aiment les chiffres je viens donc de leur démontrer que 1/3 ne vaut pas 2/3 ils pourront abrutir les français de psychotropes que cela n'y changera rien, la véritable nature reprend toujours ses droits ou sinon elle meurt en combattant et dans les 2 cas, nous serons toujours gagnants, mathématiquement, scientifiquement et humainement c'est prouvé, lorsque les 5 besoins fondamentaux ne sont plus assouvis, l'instinct animal reprend ses droits et approcher vous d'une lionne qui protège ses petits... en tout cas continuons le combat
@Front de gauche
Une phrase m'inquiète "pour ma part je ne crois pas utile departiciper à un meeting commun"
Ce qui m'inquiète c'est le pour ma part ! Attention, les camardes, ne déconnez pas, ne décevez pas ceux qui vous ont récemment rejoints : PAS DE MEETING COMMUN genre Gauche PLURIELLE BIS !
Pas avec cette gôche là !
Pas de trahison: une force de gauche conquérente et autonome !
Le front du peuple de gauche, nous avons cinq ans pour le créer autour de notre programme l'humain d'abord, qui l'aime y adhère.. 11% (4 millions d'électeurs) c'est le début d'une nouvelle force et comme le prédit Sapir chez Mermet, me semble-t-il, a tout pour devenir la force de gauche du pays quand la finance attaquera le gvt Hollandreou.
Pas de comprommission.
On vote CONTRE SARKO/LePEN et POUR la révolution citoyenne !
Voilà une analyse sérieuse des résultats du premier tour de la présidentielle. Elle s'appuie sur des chiffres réels comparables d'une élection à l'autre.
Aux antipodes de cette analyse, "politologues" et médiacrates poursuivent leur combat idéologique pour tenter de déconstruire notre belle dynamique et occulter la réelle et forte progression du Front de Gauche en comparant des chiffres sondagiers à des résultats réels... Encore une supercherie ! Notre belle campagne avec notre programme "L'humain d'abord" conçu sur le partage des richesses a marqué des points précieux pour l'avenir, ainsi que notre bataille sans concession pour démystifier La Le Pen et ses idées de haine.
Son score important, il est bon de le répéter, ne se fait pas à notre détriment. Il est le résultat en grande partie d'un transfert de voix de déçus de Sarkozy qui avait en 2007 siphonné des voix Le Penistes. Cela aboutit à une droitisation de la droite elle-même dont les thèmes de campagne sont quasiment ceux de l'extrême-droite. Tout cela est dangereux... Battre Sarkozy au second tour est un impératif. Tout en ayant conscience en utilisant le bulletin de vote Hollande de ne pas partager son programme, c'est le seul moyen pour nous d'ouvrir une meilleure perspective pour nos futurs combats.
Rendez-vous pour un 1er mai puissant et combatif... Et le 4 mai pour un grand meeting d'avant second tour tout aussi combatif, coloré, déterminé que ceux d'avant le 1er tour... On lâche rien !...
Oui, aujourd’hui je suis triste, de voir ces français qui votent à 27 % pour un homme comme Sarkozy, lui qui en 5 ans a divisé les français, détricoté nos services publics, mis a mal l’enseignement, les hôpitaux, le service de santé et la santé en générale de tous ceux qui souffrent de ne pouvoir se payer une mutuelle, enfin de tous ces cadeaux fait aux riches, mais aussi de ces 18 % de français racistes et xénophobes qui votent pour Le Pen, mais quelle honte comment peut-on croire à ces boni-menteurs, comment est-ce possible ?
Mais je suis de plus en plus optimiste que nous ayons fait 11,1%, bien sûr j’aurais préféré un score plus important, voir battre l’extrême droite, mais qu’étions nous, il y a 3 ans ?, a combien de pourcentage nous étions ?
Je ne vais pas comparer les chiffres de 2007 et 2012 Jean-luc l’a très bien fait.
Maintenant, nous avons deux échéances incontournables.
- Le 1er mai avec les syndicats ou là, il ne doit pas manquer un(e) seul(e) citoyen(ne) dans la rue.
- les élections législatives ou nous devons montrer notre force, et j’espère qu’au soir du deuxième tour on ne comptera les députés FN que sur une main.
Pour montrer à la France qu'au petit matin, quand la lumière arrive, les vampires ont disparus.
Merci pour ce billet.
Bonjour Jean Juc, tous mes remerciements personnels et ceux de mes proches pour l'espoir que vous avez redonné à votre peuple, force admiration est de vous en rendre hommage. Je faisais parti de ceux irréductibles qui jamais ne se rangeraient au vote report de Hollande ces socialistes et consorts ne le sont que de nom, j'avais même juré craché mais je me rends compte et vous avez encore raison : " Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement " et " La défaite ne fait naître aucun sursaut ". Alors que nous sommes taxés par la droite de prôner cette invention, argument d'aveuglement des pauvres âmes, d'" immobilisme " et de vouloir une société d'"assistés",il nous faut persister et enseigner nos idées égalitaires pour éviter à la France la gesticulation maladive d'un nain, affidé du patronat, qui comme la grenouille veut se faire aussi gros que le Boeuf.Mais avant tout, en regard de nos 8 millions de compatriotes dans la pauvreté dont ces 3 millions dans le pur malheur et qui doivent désespérer auljourd'hui,je me reporterai sur Hollande en espérant que mon action ne sera pas vaine. " Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage " disait Jean de la Fontaine.
monsieur Mélenchon
retrouver vos ecrits,vos analyses,c'est faire refonctioner son cerveau après cette débandade de votes
plus ridicules les uns comme les autres.(votes utiles,votes de protestation donnés a mlp qui dit n'importe quoi en plus d'être d'E -D,eparpillements vers les petits partis sans prendre conscience de l'enjeu,peur de ceci ou de cela...etc )j'en arrive a me demander si l'être humain progresse dans sa petite cervelle.oui Monsieur Mélenchon je vais vous suivre sans hesitation , car c'est mon devoir et en conscience. je vais prendre un bulletin de François Hollande et le mettre dans l'urne
en ce qui vous concerne,je continue a vous restez fidèle,a vous entendre et a vous suivre.
courage nous vaincrons.
Je ne comprends pas comment votre discours plein de réaliste, d'humanité, de bon sens ne soit pas plus "écouté" par nos concitoyens ! Pourquoi préférez l'ombre à la lumière, la haine à l'amour, l'espoir à la désespérance ?
Mais je suis sûre que jour après jour, les Français/es vous entendront et comprendront enfin que la droite alliée du FN ne peut que nous mener vers le gouffre.
Résistance !
Il n'y a plus qu'à espérer que François Hollande, dernier espoir de gauche en Euro zone, rompe avec cette politique qui mène au suicide les chômeurs et les retraités.
Imaginez qu'en Grèce la banque centrale exige 15% de baisse supplémentaire de salaire.
Le SMIC chinois (200 euro/mois) c'est pour quand ?
Leçon de républicanisme égale leçon de morale, c'est un peu le racourci qu'on pourrait tirer des déclarations de Sarkozy pour conforter les électeurs de Le Pen dans leurs bons droits et faire sauter les bribes de mauvaise conscience qui pourraient s'attarder chez eux.
Que veut dire "être républicain" à l'heure où Goldman Sachs a pris le contrôle des politiques budgétaires européennes? Comment peut-on expliquer cela clairement à quelqu'un qui demanderait: en quoi Le Pen n'est pas républicaine puisqu'elle est autorisée? Les électeurs accordent-ils toujours de la valeur à cette République? Quels en sont les fondements, les fondamentaux? C'est terrible mais j'ai l'impression que les fondamentaux de la République ont du plomb dans l'aile à force d'être vidés de toute substance.
Bravo pour cette belle campagne - Une suggestion et une bonne nouvelle … que vous connaissez déjà.
30% des électeurs de Hollande ont hésité à voter Mélenchon, ils le feront un jour. Mais pas mal d’électeur de Le Pen ont voté d’abord contre le système et l’oligarchie. Comment les rallier ? Mettre à ce point le FN en valeur dans vos discours lui a donné du crédit et donc aussi du crédit à son discours anti système qui a attiré tant de ses électeurs même si la Le Pen le pose mal et de manière si nauséabonde, et alors que ce discours anti système est d’abord le nôtre. Qui est l'ennemi ? Ce n’est pas le FN, mais c'est l'oligarchie qui tire les ficelles du système, oligarchie vu au Fouquet’s et au Crillon. Sarkozy en est son meilleur valet. Il faut qu'il s'en aille. Désigner prioritairement notre ennemi plutôt que le FN permettrait d’attirer au FdG une partie du vote protestataire FN.
La bonne nouvelle, c’est que les législatives imposeront à Hollande de faire de la place au FdG s'il ne veut pas cohabiter avec la droite et l’extrême droite. A nous de mettre, à cette occasion, un maximum de députés FdG pour gauchir et de pousser à fond le moteur du pedalo.
Bien sur, dimanche comme tout le monde j'étais un peu désabusée, mais il ne faut baisser les bras. Le 6 mai, je mettrais le bulletin Hollande dans l'urne, mais un peu comme en 2002 j'ai mis le bulletin "Chirac" dans l'urne, contre Jean-Marie Le Pen. Et après je repars au combat pour les législatives, il faut un très grand groupe au Front de Gauche.
Je dois quand même dire un grand merci à Jean-Luc Mélanchon et au front de gauche, il y a bien longtemps que je ne m'étais pas passionnée pour une campagne électorale.
Après la déception de dimanche surtout du score FN qui donne raison au vote utile, on se remet.
Voter Hollande OK, mais après il va falloir que l'on soit dans l'action concrète.
Pour moi 2 choses :
- notre premier adversaire ceux sont les médias. Cette élection l'a confirmé. A nous de trouver tous les moyens d'insuffler un autre discours dans ces médias...en étant original et donc visible
- petit point d'auto critique, c'est sain il en faut. L'attaque du FN était bonne jusqu'à mi mars. Quand Le Pen est revenu en force, c'est en ne parlant que de ces thèmes de prédilection. Et à partir de là, j'ai l'impression que l'on s'est laissé piégé sur ses propres thèmes alors que la combattre sur son projet éco avait porté ses fruits.
Le discours de Marseille était très bon, mais qui peut tout comprendre ? Même les convaincus, on trouvait que Mélenchon avait trop dit "arabes et berbéres".
A la fin de la campagne, Mèlenchon c'était le communiste couteau entre les dents qui veut accueillir tous les étrangers.
Il faudra sans doute être plus fin à l'avenir sur ces thèmes. Si les médias avait un projet d'éducation populaire de l'Histoire, on pourrait. Mais la crise, la pauvreté et l'ignorance assèche les coeurs...à méditer....
Même pour le Front de Gauche, la fin justifie les moyens ! Il nous faudra être plus malin, sinon nous continuerons à être piégés.
Merci à tout le Fdg pour cette superbe campagne et la mise en marche de ce mouvement
Sarko a ouvert la boite de Pandore. Mythologiquement parlant, la boite de pandore recelait tous les péchés du monde, par curiosité elle l'ouvrit et les péchés se répandirent sur le monde. Mininik a fait pareil, non par curiosité mais par égoïsme : quel grand homme d'état.
Jean-Luc Mélenchon et l'équipe du front de gauche :
Pourait-on, sur le modèle du kit électoral, avoir un argumentaire simple et efficace (des moments fort de la conscience collective type fouquets, etc...) pour retourner le cerveau de ceux qui ont voté Le Pen (mon boulanger, mon charcutier, mon plombier...).
Certains d'entre nous ne pourront faire passer la stratégie politique avant leurs convictions et ne voterons pas hollande. Il faut respecter cela pour incarner la VRAIE gauche.
Mais quelle intelligence de notre part si nous faisions campagne au quotidien, non pas pour convaincre de voter hollande pour chasser sarko, mais surtout de ne pas voter sarko... parce que c'est sarko!
Plus de 70% des français n'ont pas confiance en lui : confortons les dans leur choix.
La politique est un sport de combat.
Zakfa
J'irai voter mais en tournant la tête et sans conviction car je me dis que la mixture empoisonée Sarkozy/Le Pen au pouvoir me glace les os.
J'ai voté Jean-Luc Mélenchon, je voterai PS sans plaisir mais sans états d'âme.Je lance un appel à tous les élécteurs du FdG: on ne peut pas se permettre de subir encore Sarkozy pendant 5 ans, et le PS n'est pas si bien placé que ça, d'autant que les sondages Ifop, Parisot etc...à mon sens, sont dans la manip. S'il était élu, ce serait véritablement dramatique.Il y a des gens qui comptent sur nous, notamment les plus attaqués: les immigrés, très fragilisés par toutes les campagnes xénophobes dont ils sont l'objet, ne serait ce que pour cela, mais pas seulement, il faut virer Sarkozy, ce grand destructeur. La France est sous Pétain, c'est irrespirable ! J'espère vraiment être entendue. La victoire du FdG se construit,il y a les législatives, qui marqueront la montée du FdG, il faut continuer la lutte, hasta la victoria, siempre, et ça commence par un 1er Mai flamboyant,unitaire et fort, contre l'impensable, la honte de la république, la manif des bourges pour le vrai travail ! Foutons une vraie dérouillée à Sarko, mettons le hors d'état de nuire, qu'il dégage une bonne foi pour toute ! pas une voix ne doit manquer contre ce personnage nuisible que rien n'arrêtera s'il repasse.Pensons à tous ses boucs émissaires, les chômeurs, les immigrés, ils n'en peuvent plus, ils ont besoin de notre vote pour relever la tête. Bossant dans le social,en zone rurale, je rencontre ces gens tous les jours, à force de les stigmatiser, ils finissent par raser les murs, ils ont honte, c'est...
et si aider à installer le social démocrate Hollande au pouvoir; pour continuer la politique de droite; nous en rendait coupable et renforçait pour l'avenir MLP au détriment des vraies forces de gauche
comment justifier les luttes contre un pouvoir qu'on aura contribué à installer ;;;;
battre Sarkozy est une chose ; mais il faudrait plus de pression sur Hollande; qu'il n'aie pas ma certitude du vote de gauche dqns la poche
si la gauche hollandaise échoue; ce sera le retour en force de MLP la prochaine fois; sans le fusible SARKOZY
qlors j ai des doutes ; absention ; blanc; Hollande.......