25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
Merci Monsieur MELENCHON pour vos excellents discours qui ns ont redonné du courage
Bien sur le 6 je voterai contre SARKOZY qu'il quitte définitivement l'Elysée.
Ne perdons pas de vue que le 7 le combat commence, faire avancer les idées du Front de Gauche et les faire appliquer !
Nous comptons sur vous, et encore merci !
Une analyse rigoureuse et éclairante sur la lecture de ce vote. Le résultat du Front de Gauche, force politique nouvelle est encourageante. Un prof dirait "résultats encourageants et en progrès. Continuez! (le combat!)". Je suis content que vous ne réagissiez pas à la Lionel Jospin du genre "puisque c'est comme ça et que vous préférez le FN, je quitte la politique..." C'était puéril et trop orgueilleux comme réaction, ça m'a dégoûté pour longtemps du PS voyant de quel bois était fait la relève dans ce parti. Pitié ne quittez pas la politique ET représentez vous tant que vous en aurez le soutien et la force. Mitterand a été élu la 3eme fois je crois et il disait que la qualité première en politique est la persévérance. Pour ça aussi j'espère pouvoir vous faire confiance.
Merci encore j'ai pris un plaisir fou à voter, fier comme un coq!
On lâche rien!
Bonjour à tous les lecteurs de ce blog
En octobre 1931, les partis allemands de droite et conservateurs invitaient Hitler et de NSDAP à participer à leurs débats : le front de Harzburg scellait cette entente et ouvrait la voie au régime fasciste. Aujourd’hui, Sarko déclare la guerre aux salariés sur le terrain qui est le leur, le 1er mai ! Quelle provocation ! Il précise en outre que Le Pen serait « compatible » avec la République. Jusqu’où permettrons-nous qu’il aille ?
Amis qui hésitez à mettre votre bulletin au 2ème tour, méditez l’épisode de front de Harzburg et interdisez à Sarko de poursuivre cette guerre en votant contre lui. Sa victoire augurerait de coups encore plus terribles que ceux que nous avons connus. Barrez la route à Le Pen-Guéant-Sarko !
Oui, Monsieur Mélenchon, je suivrai la consigne de vote contre Nicolas Sarkofn. Cette décision m'est très douloureuse car je ne partage en rien le programme de Monsieur Hollande.
Mais le campagne du Front de gauche, ses idées, son enthousiasme, son intélligence, le fait de tirer les gens vers le haut, de les faire réfléchir, de les considérirer comme des humains d'abord font que je respecte et approuve cette consigne. Vous avez été un formidable candidat et nous continuerons à faire répendre le message que vous dites si bien : VIVE LA VIE !
Signée : Une toute petite bénévole.
@ jour j et aux abstentionnistes
que l'on se comprenne bien, j'execre Hollande, le ps, leur programme et la politique qu'ils vont mettre en place. je me suis battut en 2005 pour les comités anti-libéraux, je me bats depuis le début pour le front de gauche dans mon parti (le pcf), et pour prendre nos distances avec le ps. Je tiens au front de gauche plus qu'a tout. Si Sarkozy gagne grâce à nos abstentions ou votes blancs, et qu'il va amplifier la politique de casse que nous degustons dpuis 5 ans, quand je verrais les vagues de suicides s'amplifier, quand je verrais la traque des sans papiers et des immigrés s'accelerer, quand ils auront cassé les écoles les hopitaux et j'en passe, je ne veux pas que l'on vienne me reprocher mon vote. et ce n'est absolument pas un chèque en blanc à Hollande. J'espère quand même que l'on arrive à faire encore la différence entre un socialiste, même pourri et un facho. Je suis convaincu qu'une victoire de sarkosy signera d'une façon ou d'une autre la fin du front de gauche, tandis qu'une victoire de Hollande va nous permettre d'amplifier notre mouvement. voir ce qui se passe en grèce.
OUF!De retour...
JL tu nous manquais,pas toi,mais tes analyses.
Et pour l'actualité des résultats,en faisant court:
le FN a siphonné à droite,expliquant la surenchère... à droite(et pour le compte plus populiste que moi tu meurs).
A ce jeu "l'original aura raison de la copie" car NS est dans la contradiction la plus" crade" (dans le rôle de Terminator,sauveur après avoir exterminé),l'UMP va se dissoudre par l'OPA Le Penniste.Où sont passés les gaullistes,les reliquats de l'ex UDF(Borloo et consors),les conservateurs (et les néo) débordés par les tea parties.
La France dans la mouvance de la droitisation de l'Europe,à la recherche de sa métadroite démocratisée,l'échéance des législatives sera le troisième tour pour faire barrage,d'où l'obligation pour le PS (après le 6 Mai?) de s'accorder avec nous sur les circonscriptions à risque de duel UMP FN....
La gauche fait le plein grâce au FdG,tu nous le démontres,et l'expression "autonomie combattante"résume bien la suite à donner,aujourdhui le rapport de force nous dicte de faire front à gauche contre cette métadroite,pas ses électeurs,ses porte voix du bon vieux slogan petainiste: "travail,famille,patrie" même pas actualisé.
Tous le 1er Mai derrière les salariés,ouvriers,chômeurs,précaires... et leurs syndicats.
Dans une société démocratique la valeur travail est indissociable du statut du même travail,n'en déplaise au président et au MEDEF,ses grands pourfendeurs.
Résistons tous ensemble
Trouverait-on un autre mot que "merci" pour l'adresser au Front de Gauche? Faut-il en trouver un autre, quand on sait que les fioritures de langage affaiblissent la vérité et ne font pas mieux que les mots justes, simples et clairs? Merci donc. Dans tous les commentaires que je lis, je vois revenir souvent ce que je voudrais retenir ici : la campagne du Front de Gauche a redonné toute sa force aux mots, a balayé la langue de bois, a redonné sa place au vrai débat politique, critique, nourri d'histoire et d'actualité. Et par là, a redonné espoir dans les possibilités de se battre, de peser sur la vie publique. Il faudrait continuer ce travail de sape du vocabulaire que les medias, sous la dictée des puissances de l'inhumain, des éditocrates, ont fait passer dans la langue sans qu'on réagisse suffisamment (je pense par exemple à la passivité avec laquelle tout le monde appelle "plans sociaux" les licenciements à grande échelle : "plans sociaux", comme "acquis sociaux"? comme "droits sociaux"?).
Vous remarquerez que je parle du Front de Gauche, pour ne pas déplaire à J.-L. Mélenchon, qui n'aime pas qu'on prononce son nom! Mais au risque de lui déplaire, je veux dire tout de même que la force de rassemblement, l'espoir, la volonté de résistance, l'exigence de rigueur intellectuelle indispensable à toute lutte citoyenne, c'est lui qui les a offerts en exemple (en modèles?). Merci. J'adhère ce jour au Parti de Gauche.
@ jour j et aux abstentionnistes
que l'on se comprenne bien, j'execre Hollande, le ps, leur programme et la politique qu'ils vont mettre en place. je me suis battu en 2005 pour les comités anti-libéraux, je me bats depuis le début pour le front de gauche dans mon parti (le pcf), et pour prendre nos distances avec le ps. Je tiens au front de gauche plus qu'a tout. Si Sarkozy gagne grâce à nos abstentions ou votes blancs, et qu'il va amplifier la politique de casse que nous degustons dpuis 5 ans, quand je verrais les vagues de suicides s'amplifier, quand je verrais la traque des sans papiers et des immigrés s'accelerer, quand ils auront cassé les écoles les hopitaux et j'en passe, je ne veux pas que l'on vienne me reprocher mon vote. et ce n'est absolument pas un chèque en blanc à Hollande. J'espère quand même que l'on arrive à faire encore la différence entre un socialiste, même pourri et un facho. Je suis convaincu qu'une victoire de sarkosy signera d'une façon ou d'une autre la fin du front de gauche, tandis qu'une victoire de Hollande va nous permettre d'amplifier notre mouvement. voir ce qui se passe en grèce.
Bien que voulant absolument que le locataire actuel de l'Élysée plie bagages, j'ai beaucoup de mal à accepter de déposer un bulletin Hollande le 6 Mai. Je n'ai aucune confiance en lui entouré de ces caciques suffisants et prétentieux, vautrés sur leurs privilèges.
Il n'a aucun charisme, aucune vision de société et je ne suis pas sûre qu'il ne se fasse pas écraser par la petite teigne guerrière lors du débat d'entre deux tours.
Les médisants "journaleux" serviles sont soulagés, ils ne craignent rien de la mollesse d'un Hollande.
Je ne peux oublier les torrents de boue déversée sur vous par la presse et les politiques du PS.
Merci de votre courage, restons en alerte pour dégager le plus vite possible tous ces malfaisants.
Amitiés à vous et au Front de Gauche
Merci M. Mélenchon.
Marine Le Pen ici, Marine Le Pen là. Elle est partout : à la radio, à la télé et dans la presse. Serait-elle candidate au deuxième tour? Non! Mais la feuille de route a été distribuée. Elle doit être l'ultime recours de Sarkozy et il faut que le FN ait absolument des députés à la prochaine Assemblée Nationale. Alors les médias se couchent sans état d'âme.
" Le plus sale roquet peut faire une blessure mortelle. Il suffit qu'il ait la rage ". - Paul Valéry -
Bonjour,
Deux remarques :
1) P.Poutou et E.Joly ont aussi appelé à voter contre Sarkozy le 6 mai, ils sont sur la même ligne que Jean-Luc Mélenchon, alors pourquoi ne pas relancer l'extension du FdG auprès d'autres orgas (dont le NPA, EELV) dès maintenant ? Ca donnerait un signal fort sur le fait que la montée du FdG ne fait que commencer, contrairement au "blues du FdG" annoncé par les media.
2) C'est aussi par des adhésions massives au PG ou autres constituants du FdG qu'il y aura les moyens de continuer tous ensemble y compris financièrement. Cela semble facile aujourd'hui mais lorsque l'Usine et tous les bénévoles pour les présidentielles ne seront plus là...
Scotché par la qualité d'un tel texte. Cette capacité à d'abord éduquer sur un simple mot (chiffre) avant d'en fournir est extraordinaire.
Et à l'image de chaque discours : prendre le temps d'expliquer l'origine des mots, et des maux, avant de développer son argument.
C'est magique, d'une intelligence qui vous honore, et nous honore aussi.
La résistance que vous opposez est aussi celle de l'intelligence du débat, des idées, des discours, face à la médiocrité du reste de la classe médiatique, et politique.
Mais encore une fois les discours infantilisant, débilisant leur auditoire rencontrent un plus grand succès dans les urnes.
Voilà, j'ai juste envie de souligner ça, c'est une partie importante de ce qu'il nous manque dans ce pays, c'est la clé de la victoire que tous appelons de nos voeux.
Merci Jean-Luc, on en veut encore !
Félicitation pour le travail accompli dans cette campagne et en amont, par vous et tous ceux qui ont contribué à cette indéniable percée. Vous avez fait exister et rendu visible un projet neuf et crédible à gauche, et, pour ma part, je ne considérerai plus le vote FG comme un moyen de "faire passer un message" au PS.
Tous mes encouragements pour la suite et pour essuyer les déprimants feux de barrage médiatiques.
je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour.
je fais partie de ce 20 % là... pour moi voter Hollande est synonyme du vote utile à chirac, le genre de geste électoral qu'on t'oblige à poser et que tu fais en te bouchant le nez..mais tu ne le fais qu'une fois, tu regardes le résultat, et on ne te la refait pas une autre fois.... la politique du Ps est copié-collé sur celle de merkozy et de la city..pourquoi devrions nous associer le fdg à cela et perdre la crédibilité de notre programme quand le bateau va couler ? (car il va couler, voir portugal/espagne/grèce menées par un socialo)..
C'est l'intégrité du programme qui m'a attiré, le "hors magouille"....Poursuivre oui, s'associer au moindre des maux, non...
A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas.
Quelle expérience historique SVP ?
"Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! "
Beaufs= ça franchement, c'était pas indispensable ! Par moment, je ne comprends pas Jean-Luc Mélenchon...Alors qu'il faudrait absolument ramener progressivement avec nous les électeurs du Front, ces derniers se font traiter de beaufs !....Ce sont en partie des salariés de la classe populaire complètement perdus et qui pourraient revenir vers nous si on agissait intelligemment.
Les insultes à l'égard de la dirigeante du FN, les insultes directes à l'égard de son électorat sont à mon sens contre-productives..! pourquoi ne pige t-on pas ça au FdG ? Quelqu'un ne peut pas faire passer le message à Mélenchon ?!
Il y a vraiment des choses qui m'échappent....Pour le reste, je prends le temps de lire et reviendrai poster plus tard
Ne pas trainer les pieds, et pour cela, surtout ne pas penser à l'éventualité où le résultat FdG-PS aurait été inversé. Un rêve? Que non, comment les socialistes, et leur électeurs, vont gérer le deuxième tour des législatives? Quand ils devront appeller, comme Jean-Luc Mélenchon dimanche soir, à voter pour les candidats FdG arrivés en tête "sans trainer des pieds ni ne rien demander". Y compris sur le programme, désormais validé par 4 millions d'électeurs, qui va encore en gagner de nouveaux, en plus du million de dimanche dernier qui va se libérer du voté "utile"!
Mais, rien qui pourrait laisser croire à un ralliement, un marchandage programmatique, pas de photos de tribune. Tout faire pour que Sarko soit battu, ne rien faire qui pourrait laisser croîre que notre programme serait soluble dans celui du PS.
C'est cette position qui a été décidée dans ma fédération PCF.
Il ne faut pas voter pour Hollande il faut battre Sarkozy!
"Notre marche vers la Révolution Citoyenne est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire...Elle passe par des rapports de force... Le renversement de Sarkozy est l'étape à franchir.Si N.S se maintenait, la défaite subie ne provoquerait pas un meilleur niveau de mobilisation...La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l'énergie collective,abat les courages naissant,durcit la résignation de la masse...Le combat repart ensuite de plus bas."
-5000 emplois menaces chez le n°2 français de la sécurité.
-1700 emplois bientôt supprimés chez St Ericsson.
-Sans compter l'avenir de PSA Aulnay...et combien d'autres.
Des rapports de force il va en falloir face à toute cette casse.Alors peut-être vaut-il mieux avoir en face une "gauche molle" qu'une "droite dure".
Merci Jean Luc pour ce nouveau billet.
AVIS AUX SUICIDAIRES QUI NE "PEUVENT" PAS VOTER HOLLANDE
1/ En aucun cas, le FdG ne doit être associé à une défaite de la gauche. Notre mouvement ne s'en relèverait pas. Ne serait-ce que parce que nous détournerons de nous, et pour longtemps, les actuels militants et sympathisants PS dont nous comptons qu'ils nous rejoindront un jour. Les meilleurs d'entre eux seront tôt ou tard déçus par FH; il ne faut pas qu'ils le soient par nous.
2/ Il va y avoir un 3ème, puis un 4ème tour à ce combat politique: les législatives. Il faut comprendre que l'arme atomique du vote utile sera moins efficace contre nous si FH a été élu le 6 mai grâce à nous. Et nous avons besoin d'un groupe fort à l'Assemblée si nous voulons exister politiquement après.
3/ La politique du pire n'a jamais rien donné de bon: la dynamique de la défaite est une vue de l'esprit, elle ne génère en effet que plus de résignation. Laissons cela à L.O...
4/ Ne regrettons pas d'avoir peut-être "heurté" les électeurs FN. Si nous étions dans une stratégie de "rassemblement" sur le plus petit dénominateur commun, nous serions au PS tendance VALS...
5/ Oui, il faudra faire la fête le 6, si FH est élu, et pas la gueule: la défaite de Sarko, donc du FN qui n'est rien d'autre que la droite extrême, malgré ses oripeaux pseudo-sociaux, permettra de débattre des vrais enjeux, et dans un climat moins dramatique. C'est notre intérêt bien compris.
Si Sarkozy passe, en 5 ans, il interdira les rassemblements publics, le droit de grève, les syndicats, peut-être même fermera t-il les sites et blogs politiques etc....
Nous auront donc perdus tout le bénéfice de notre action de ces derniers temps, j'irai donc voter contre Sarkozy avec le seul bulletin de vote possible le 6 mai....
et puis je ne veux pas que Marianne du 76 investisse dans de nouvelles chaussures de marche pour rien quand même....
Merci Jean-Luc pour ce message, tant attendu, et qui redonne du baume au cœur....
En marche donc....
Fraternellement
Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle.
Voilà ma réponse.. c'est exactement ce que j'attends du FdG (si je transpose de notre coté le même cheminement).. que notre parti reste ce qu'il est et d'attendre que la gauche se réorganise autour de son programme au lieu de donner nos voix à un parti au programme qui s'apparente à du libéralisme et qui s'est foutu de nous tout le long de la campagne et démontre quotidiennement son mépris..le FN l,a fait, on peut aussi le faire, mais pas en 30 ans, juste en 5.. je reste sur mon raisonnement, abstention au 2 ième, FdG aux législatives.
Merci en passant, Mr. Mélenchon pour la qualité de vos textes, restez intègre, on vous suivra, mais ne me demandez pas de sauter du pont, je ne vous suivrai pas. je vote pour un programme, pas pour faire des concessions avec un moindre mal vu que selon ma perception le ps n'est pas un parti de gauche mais de centre, son programme, ses dirigeants le démontrent amplement.
Le 6 mai mon mari et moi utiliserons le bulletin H pour éliminer S.
Je vous exprime ma reconnaissance pour la hauteur de vue et la qualité dont vos écrits, vos prises de positions témoignent.
Nul doute que les sympathisants qui ont voté "utile" et ceux qui ont choisi H. directement, compareront bient^ot l'inanité du discours de l'un avec la fulgurance visionnaire de l'autre !
Nous sommes de ceux pour qui 11pour cent est un beau résultat, un socle solide.
Le 1er mai, nous suivrons les syndicats sous les bannières du FdG.
Merci pour votre générosité et votre pugnacité.
Portez-vous bien, à biento^t!
Attention danger camarades hésitants à voter FH le 6 mai !
Les sondages donnent Hollande vainqueur mais s'ils faisaient cela pour tenter de démolir le front de gauche.
Je m'explique : les 15% à 20% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui hésitent encore peuvent se dire, "pas de danger je peux donc m'abstenir". Et si à l'issue de cette abstention c'était finalement Sarko extrêmedroitisé qui repassait, l'histoire et les peuples d'Europe ferait porter la responsabilité du maintien de Sarkozy orbanisé à TOUT le front de gauche. Cela en serait fini de notre belle aventure. Donc 100% de votes de Jean-Luc Mélenchon de dimanche pour FH et les abstentionnistes professionnels pas d'hésitation non plus c'est trop grave.
Le 6 mai mon mari et moi utiliserons le bulletin H pour éliminer S.
Je vous exprime ma reconnaissance pour la hauteur de vue et la qualité dont vos écrits, vos prises de positions témoignent.
Nul doute que les sympathisants qui ont voté "utile" et ceux qui ont choisi H. directement, compareront bient^ot l'inanité du discours de l'un avec la fulgurance visionnaire de l'autre !
Nous sommes de ceux pour qui 11pour cent est un beau résultat, un socle solide.
Le 1er mai, nous suivrons les syndicats sous les bannières du FdG à Montpellier.
Merci pour votre générosité et votre pugnacité.
Portez-vous bien, à biento^t!
borgil777, je serais assez d'accord avec vous, il faut combattre les idées du FN et l'invective ne donne rien, si ce n'est indisposer du monde. Mais il m'est arrivé il y a quelques années une petite anecdote qui m'a fait voir aussi les électeurs FN un peu autrement que ce que l'on dit souvent : invité à un anniversaire dans le gard, très loin de chez moi, donc, puisque j'habite en bretagne, je me suis retrouvé dans une soirée avec beaucoup de monde. pas les plus pauvres, mais des petits exploitants agricoles, des petits patrons, des artisans, des retraités, de la couche moyenne, un peu de pognon, pas des masses de fric mais assez pour être encore tranquille. Je peux affirmer que 90% de ces gens là votaient FN, je m'en suis aperçu avec horreur. Imaginez la tête de jean moulin s'il s'était retrouvé à un gala des croix de feux. Et je peux dire qu'il m'est difficile de les appeler autrement que beaufs. des gens qui démarrent la soirée en parlant chasse au sanglier et quelques ricards après, chasse aux arabes. Et les plus modestes de la soirée les ouvriers, employés, étaient les seuls qui ne votaient pas à droite. Je ne suis pas sur que l'electorat de le pen soit aussi modeste que ce que l'on veut bien dire. Mais je laisse aux sociologues le soin de verifier ça!
Si nous reprenons tout ce qui a été écrit,analysé,pensé,renseigné,,informé,dénoncé,projeté,élaboré,pointé,alerté,constaté...je ne vois pas ce que l'on peut dire de plus. Sauf qu'il ya un danger confirmé dans ce plus que malaise dans la civilisation et culture -en référence à Freud- dans ce plus de jouir -référence Lacan.
La droite vire à l'extrême la Gauche retrouve ses références socialistes,communistes,sociales républicaines et chaque être trouve de quoi choisir.dans ce capitalisme où la valeur argent est le top du top le sublime,soit il croit profiter des riches en charité(pas si longtemps coeur sur la main 16 milliardaires voulaient payer plus ça a fait pschitt), soit tu adhères au Front de gauche,tu partages les richesses,et tu as l'ambition du collectif de gérer avec l'Humain d'abord.
De redire et redire que ces égarés ne savent pas ce qu'ils font lors du vote au pire,je ne crois pas une seconde, cette extrême droite est le résultat du matraquage des 60 années de propagandes où les matérialistes sont considérés comme le mal absolu rejoignant le petit satan donc c'est très religieux tout ça :et rien que de dire que l'instit est que dalle au vu de la soutane ça indique toutes les attaques contre nos services publics et contre l'école Laïque Publique et Gratuite et les mis au bans de la société des professeurs comme fonctionnaires à faire travailler plus
Ils savent ils ont pu choisir et le "philo" onfray il botte en touche,rien.
@ Yann : merci de votre commentaire...Je dis simplement attention à a caricature grossière...entre 20 et 30 % d'ouvriers employés ont voté LE PEN ce dimanche....Ils ne sont pas tous "beaufs"...Et quand bien même certains le seraient dans l'électorat, est-ce une raison pour quelqu'un qui aspire à gouverner, dans moins de 10 ans...de traiter ces citoyens de la sorte ?! On a pourtant glosé sur le "casse toi pov con" de Sarkozy...Faut-il se rabaisser au même niveau ?...Je ne le pense pas.
A ce moment là, nos opposant n'ont qu'a nous balancer qu'il y a chez nous du gros rouge qui tâche, de gros lourdauds et des beaufs avec leur canette de Kro.., voire des gens racistes (eh oui, aussi chez nous.....)
Je doute qu'on apprecierait les amalgames
Daniel Peron -122- a très bien résumé ce que je pense de même que Bruno 069 et Paloma 82 ou Adrien 95, Joben 101 : ne pas fermer la porte à ces électeurs, ne pas les mépriser...c'est vraiment une erreur...mais bon, ce que j'en dis...
C'est tout simplement fou ! Tout simplement dément ce qu'a accomplie le Front de Gauche dimanche soir ! Et dire, qu'en Novembre (!) j'étais encore au désespoir à me demander qui défendra les idées des économistes atterrés, des Chouard, des Friot et des autres au niveau nationale ? Et quand ? Oui, mieux vaut se réveiller tard que jamais (les indignés y ont joué un rôle de catalyseur important) : en deux mois de morne d'automne je me suis farcie des heures et des heures de conférences sur le net, à écouter, à apprendre, à réfléchir. Ce n'est qu'après que j'ai réellement découvert le Front de Gauche et que j'ai pu adhérer du coup en toute connaissance de cause au programme de celui-ci. On suivie 4 mois d'enthousiasme et d'espoir. J'aurais voulu être avec vous tous à la Bastille, à Toulouse, à Marseille. J'ai chialé, comme d'autres, mais devant mon ordinateur. Et nous voilà, grâce à Jean-Luc et toute la bande, à 11,11% ! Moi, il y a 5 mois, je connaissais à peine leurs noms.
On va le surveiller, Hollande. Et de très prêt ! Et dans 5 ans je voterai un président qui ne me fera pas rougir de honte face à ma famille allemande, mieux, quelqu'un dont je pourrai être fière, avant de passer à la 6ème République et de finir avec cette monarchie présidentielle ;-) D'ici là je voterai Die Linke en Allemagne et j'aurai prie la nationalité française, je vous le promet.
Attention à vos calculs, 1 298 784 voix en plus sur 4 599 038 de votes totaux ne représentent que 28,24 % et non pas 39 % en plus que vous indiquez par erreur, le raisonnement est le même que pour le calcul d'une marge ou d'un bénéfice,il se fait toujours sur un prix de vente et jamais sur un prix d'achat donc vous augmentez de 28,24 % et c'est déjà TRES BIEN
En ce qui concerne le vote FN en campagne, l'explication est relativement simple, j'habite la cité de la batellerie dans l'oise et les mariniers chez nous ont voté en masse pour le FN comme les ruraux, la bonne raison c'est que ces gens là travaillent loin du mélange du peuple contrairement aux habitants des villes,(ouvriers d'usines, de TP, des transports etc) et c'est la peur de l'étranger défendu et développé par la marine le pen qui a attiré sur elle le vote de ces gens apeurés qui ne sont pas tous les jours avec nos gamins de banlieue qui ne sont pas tous des bandits ou des dealers notoires, mais nous nous le savons par expériences et malheureusement les ruraux comme les mariniers n'étant pas bien avertis se sont fait avoir par le FN et la peur ! à nous de leur expliquer le contraire !
J'avais pris un bulletin Jean-Luc Mélenchon pour le 6 mai, mais à contre coeur j'irai voter hollande en me pinçant le nez ! au royaume des aveugles les borgnes sont rois, par contre aux législatives il nous aura assurément contre lui et fermement contre lui et ses représentants
Bonjour,
Bruno Mégret n’était pas candidat en 2007, je suppose que vous voulez parler de Philippe de Villiers.
Sinon j’ai l’impression que, chez les gens qui sont le plus dans la m****, le vote FN est un vote de désespoir ; alors que le vote front de gauche est, au contraire, un vote d’espoir. Ce qu’il faut, donc, c’est leur redonner espoir.
Pour ce qui est du second tour, je n’aurai aucune hésitation. J’ai voté Chirac en 2002 (première élection présidentielle à laquelle j’ai pu voter, très mauvais souvenir...), je peux voter Hollande en 2012. La réélection de Sarkozy serait une catastrophe qu’il faut absolument tout faire pour empêcher.
La seule stratégie qui peut faire gagner Sarkozy et qu'il à mis en oeuvre depuis plusieurs mois: au 1er tour, détourner la colére et l'exaspération, inévitables, contre sa politique, sur Le Pen; au second tour, il n'y a plus qu'a ramasser la mise!
Un point me semble essentiel: les 30 % d'électeurs de Hollande qui au dernier moment ont abandonné le vote Mélenchon. Nous savions tous que le vote utile était à l'oeuvre. Il n'en demeure pas moins que ces électeurs doivent continuer à entendre le discours Front de gauche. Il faut qu'ils l'entendent fortement car après les élections, la finance va se rappeler au bon souvenir de tous.Les coups vont pleuvoir. Combien de plans de licenciements en attente? D'autre part nous devons regarder attentivement ce qui se passe sur l'ensemble de l'échiquier. La droite extrême(UMP) rivalise avec l'extrême droite (FN), que fera la droite de Bayrou? Que se passera t-il au sein du PS dès les premières attaques de la finance? Dès les premières réactions du monde du travail?Dans un champs de ruines il faut toujours regarder les fondations pour pouvoir reconstruire. Elles sont solides. Plus fortes après le premier tour que jamais. Avec les petites mains du Front de gauche, il faut pouvoir compter sur celles qui se sont laissées distraire.... et nous constatons au Front de gauche que les derniers arrivés ne sont pas les plus maladroits et les plus timorés...Le front de gauche doit être prêt à accueillir en son sein les citoyens qui ne tarderont pas à frapper à la porte du changement et même les personnalités et les tendances qui risquent d'être repoussées sur leur gauche par le jeu des alliances et des recompositions qui se font jour. Un préalable à tout cela: dégager Sarkozy...
Un grand merci à Mr Mélenchon et au Front de Gauche, pour cette superbe campagne, pleine d'espoir et d'optimisme. Nous en avions grand besoin, mais ça ne fais que commencer. Le jeunesse est derrière vous, prête à lutter, et à défendre les belles valeurs que sont l'égalité, la fraternité et la liberté. L'humain d'abord ! Place au peuple !
Merci, Merci, Merci.
La poussée de l'autre gauche est de 300% en Alsace. Dans les quartiers populaires strasbourgeois où nous avons concentré nos forces, le Front de Gauche dépasse la moyenne nationale, et nous avons placé le Pen loin derrière. Dans d'autres quartiers à la composition sociale similaire où nous n'avons pas milité, faute de forces suffisantes, les scores ont été bien inférieurs. Preuve que ce sont les militants qui changent la donne, davantage que les médias. La progression est exponentielle en Alsace, quoique nous n'en soyons encore qu'à nos débuts. Il faut donc continuer à nous développer en Alsace. L'immense avantage est que le militantisme dans le Bas-Rhin ne se fait pas sans éprouver le bonheur de l'action collective. Nous faisons le bien du pays, et dans le même temps, nous le faisons avec un esprit de conquête et dans la joie. Nous serons la force joyeuse qui marche devant!
Jean-Luc, nous ne nous arrêterons pas. Nous resterons unis, tous ensemble, jusqu'à la victoire de la Révolution citoyenne, jusqu'à la victoire de la VIe République. Tous ensemble, aujourd'hui, demain, résistance!
je vous suis et vous soutiens depuis 2 ans et continuerai de plus belle, mais de grâce, ne traitez pas de beaufs les électeurs de Le Pen, la moitié sont des prolos qui n'ont pas les outils d'analyse, ou pas le coeur assez grand. Ne créons pas le front bobo contre bobof.
Quand j'hésite entre deux solutions, je liste les avantages et les inconvénients
inconvénient : je n'aime pas F. hollande et son programme
avantages :
- VIRER Sarkozy ! (énorme plaisir, délectation suprême !)
- envoyer Sarkozy devant les juges
- ne pas être la cause d'une défaite du PS (ceux qui sont prêts à venir au Front de Gauche ne nous ne le pardonneraient pas et ce serait très dur pour nous tous de les convaincre à nouveau)
Voilà, plus d'avantages que d'inconvénients....je n'hésite plus. Et vous ?
Que les idées de gauche, ne recueillent que 11 pour cent alors qu'elles étaient représentées si admirablement dans cette campagne, a commencé par me plonger dans l'abattement. Cela donne la mesure de la propagande des médias diffusée jour après jour et visant continuellement à disqualifier ces idées.
Mais une brêche a été ouverte, que nous espérions plus grande, mais tout de même, une brêche.
Merci à Jean-Luc Mélenchon.
Il faut voter Hollande sans illusions, mais sans hésiter. L'heure est grave, et si nous ne le faisons pas, c'est peut être la mort du Front de gauche, et Sarkozy faisant alliance avec le Fn aux législatives ou après...
Bonjour Camarades,
"la défaite ne fait naitre aucun sursaut, elle brise l'énergie " une défaite dont le ps serait seul responsable. Je souhaite me tromper mais je pense que la victoire de hollande et les mesures d'austérités de MERKOLLANDE seront néfaste à toute les composantes de la gauche. Il me semble que nous mobilisons davantage donc nous sommes plus fort lorsque nous sommes une opposition face à un gouvernement de droite impopulaire. Comment peser face au ps victorieux avec notre petit groupe parlementaire, pour les législatives il ne faut rien attendre du report de voix ps, nous avons tous vécu de cruelles expèriences à ce sujet, le ps préfèrant voter ump contre fdg. Le FN joue la défaite de Sarkozy et l'impopularité d'un " futur " gouvernement hollande pour rafler la mise à droite pour 2017.
Je sais ce scénario n'est pas optimiste, malgré tes arguments jean luc, je ne suis pas convaincu mais je suis encore dans la réflexion . ON NE LA CHE RIEN
Les banques attaquent déjà !
Depuis ce matin les nouvelles indiquent que les chèques qui ne rapportent rien aux banques (peut être ! mais l'argent qu'il y a sur les comptes sur lesquels l'argent est tiré, oui énormément !) sont appelés à disparaître, mettez vous dans le crane les amis que ces gens là ne vivent qu'avec notre sang, ils n'attendent même pas le deuxième tour pour lancer l'attaque car ils savent bien qu'avec hollande ils ont encore du bon temps devant eux ! et si c'est sarko je ne vous dis même pas le festin qu'ils vont se faire ! vivement une nouvelle assemblée avec plein de députés du Front de Gauche pour faire des lois et nationaliser ces esclavagistes !
Statti tu as raison à ce jeu on va y perdre...
Je ne digere toujours pas que des employés, des ouvriers, des chomeurs puissent encore voter SARKOZY ou LE PEN...pour unique raison : " Elle à des bonne idées" ou "il fait plus president qu'hollande" " Faut ce qui faut y'a trop d'arabe en france "
ça je l'entend tout les jours...tout les jours!
il va faloir que le Front de gauche soit bien plus fort à l'avenir qu'en 2012..
il va faloir bien reflechir a la strategie pour ne pas oposer les electeurs FN à ceux du front de gauche là on aura TOUT PERDU..
le vote FN n'est plus un vote de la honte..les gens assument le fait d'etre raciste...ils en sont fier!
L'AFFAIRE EST GRAVE....
Salut à tous,
Juste un petit mot: Si le P.S gagne, explosion de l'UMP (vers l'extrème droite). Si l'UMP gagne explosion du P.S. vers... ?
Je commence à être fataliste rien ne changera jamais... Gauche, droite, gauche, droite... C'est un cercle vicieux qui nous détruis petit à petit... Merci de m'avoir redonné envie de voter Mr Mélenchon. Mais au vu des résultat je n'ai plus envie de croire en la politique. Nous serons toujours des cerfs au service d'un roi qu'il sois de gauche ou de droite... Quelle tristesse rien n'a changé depuis le révolution française.
Bernardo dit:
25 avril 2012 à 16h14
Un point me semble essentiel: les 30 % d'électeurs de Hollande qui au dernier moment ont abandonné le vote Mélenchon
Oui, je pense que c'est la clef. Si nous arrivons à convaincre ces 30% cela veut dire qu'en terme de pourcentage nous faisons quasiment jeux égal avec le PS. C'est à chacun d'entre nous d'aller les chercher un par un pour les legislatives.
Merci de reprendre le clavier, j'étais impatient de vous lire.
Pas pour moi, avec l'âge j'ai appris que les luttes sont souvent longues et que" les lendemains ne chantent pas" toujours aussi clair que souhaité, mais pour les plus jeunes qui semblaient abattus le 22 au soir, place Stalingrad.
Les Jeunes : Surtout ne lachez rien ! Continuez à résister.....je suis sur que les législatives marqueront une nouvelle progression des idées que nous avons défendues et diffusées autour de nous.
@ bientôt
Si le P.S gagne, explosion de l'UMP (vers l'extrème droite). Si l'UMP gagne explosion du P.S. vers... ?
exact...Mr Mélenchon observe les chiffres de transfert de voix ump vers le FN mais au lieu de finir sur la même image de vase communiquant ps vers fdg il inverse à ce moment là son raisonnement .. je ne suis pas d'accord... si la droite se radicalise, un peu de temps donnera la même chose coté gauche selon moi...
Pour moi, s'associer au libéral hollande va nous couler, attendre qu'il se coule tout seul (ce qu'il réussit assez bien) jouera le vase communiquant parce qu'on sera resté extérieur au coulage de bateau...
Bonjour à tous
En octobre 1931, les partis allemands de droite et conservateurs invitaient Hitler et de NSDAP à participer à leurs débats : le front de Harzburg scellait cette entente et ouvrait la voie au régime fasciste. Aujourd’hui, Sarko déclare la guerre aux salariés sur le terrain qui est le leur, le 1er mai ! Quelle provocation ! Il précise en outre que Le Pen serait « compatible » avec la République. Jusqu’où permettrons-nous qu’il aille ?
Amis qui hésitez à mettre votre bulletin au 2ème tour, méditez l’épisode de front de Harzburg et interdisez à Sarko de poursuivre cette guerre en votant contre lui. Sa victoire augurerait de coups encore plus terribles que ceux que nous avons connus. Barrez la route à l'axe Le Pen-Gueant-Sarko ! Faites-le je vous en prie.
Pour ma part, je ne tergiverserai pas et serai le 1er avec les syndicats,et pour le temps qu'il faudra avec mon comité front de gauche. Sans renoncement.
@ borgill777
j'ai juste raconté cette histoire pour l'anecdote, pour autant, je suis d'accord avec vous pour éviter les écarts de langage, ce n'est jamais très politique, et l'invective, j'en suis convaincu nous fait plus de tort qu'autre chose. j'en sais quelque chose pour m'être fait pourrir par deux amies (qui voulaient voter pour le front de gauche), suite à la sortie de notre candidat sur la semi démence de MLP. Moi ça m'avait fait rire sur le moment, mais quand les deux copines m'ont dit qu'elles n'étaient plus sures de voter pour le fdg suite à ça, j'ai beaucoup moins rigolé. Et je me suis dit que notre combat devait porter sur les idées et non sur les personnes, aussi execrables soient-elles. en plus ça en fait des victimes. Mais bon, qui n'a pas craqué a un moment. Je comprends que Jean Luc, tout candidat qu'il soit, puisse avoir des fois des sautes d'humeur face à la bêtise, surtout quand tout le monde lui saute dessus. Et je le crois assez intelligent et sensible pour écouter ce genre de conseils. En attendant, si un electeur du FN vient se plaindre d'avoir été traité de beauf, on pourra toujours lui dire qu'il peut démontrer que ce n'en est pas un en votant plus intelligemment!
@ Tétart
Non non, le calcul est juste, on calcule le % par rapport au point de départ, et non par rapport au point d'arrivée.
Amicalement,
Bonjour,
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/melenchon-jubile-115354">
ce lien a peut-être déjà été diffusé mais vu la vitesse de publication des commentaires, je n'ai pas pu tout lire..
Au moins tout le monde est toujours aussi motivé Bravo
Bonjour,
Merci à Jean-Luc Mélenchon de nous avoir rappeler qu'un autre monde était possible. Le résultat du premier tour n'est certes pas à la hauteur de nos espérances, mais il n'en demeure pas moins encourageant pour l'avenir. Je m'étais pourtant promis de ne plus voter pour un candidat issu du Parti dit Socialiste, mais face au danger représenté par Sarkopen, je me vois dans l'obligation de déposer un bulletin Hollande dans l'urne le 6 mai prochain.
Salut et Fraternité.