25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
Très juste de signaler que la valorisation de la question de l'immigration masque les autres sujets. Cette remarque vaut de la même manière pour les autres thèmes portées par le FN. Celui-ci ne se limite, en effet, pas à la stigmatisation des immigrés, mais défend d'autres thèmes qui ont convaincu beaucoup d'électeurs.
L'UMP préfère ramener le vote Le Pen à la sécurité et à l'immigration. Sa composante extrême, la Droite populaire, défend ces mêmes idées, mais... sans toutes les autres qui les dérangent. Le FN affirme, par exemple, avoir un programme social, défendre les services publics et même être anti-libéral. L'UMP n'en entend pas parler. Cette partie du programme se présente comme étant de gauche et en concurrence avec le Front de gauche. C'est d'ailleurs ce qui fait que des électeurs peuvent naviguer d'un bord à un autre.
Un autre aspect du programme du FN est volontairement écarté : le FN s'affirme aussi comme anti-atlantiste et contre l'Europe qui dissout les Etats présentés comme protecteurs. A nouveau, cet aspect n'est pas à proprement parler d'extrême droite. Des gaullistes s'y retrouvent et il rencontre de l'écho à gauche.
La lutte contre le FN doit porter sur tous ses thèmes, sans se laisser aveugler par la seule question de l'immigration. Si nous croyons que le FN se limite à cette question, d'une part, nous rentrons dans le jeu qui fait gagner Sarkozy et, d'autre part, nous sommes inefficaces pour affaiblir le FN sur les autres...
Amis(es) et Camarades,
Notre mot d'ordre n'est-il pas Résistance. Bien sûr, nous irons pour la plupart d'entre nous déposer un bulletin contre Sarkozy....
Je n'ai pas connu cette période noire,étant née après, mais la Résistance si elle avait baissé les bras,alors que la population et les membres des réseaux se faisaient massacrés ou passer par les armes, les autres amplifiaient et continuaient la lutte. Fort heureusement, sinon qui serions nous aujourd'hui ?
Pour ma part, je pense très sincèrment que si Sarkozy était réélu, nous irions à notre perte, car cet homme là et la majorité de son entourage sont prêt à tout.
Souvenez-vous : je ne toucherai pas aux retraites, je serai le pdt du pouvoir d'achat..etc..
Aujourd'hui, il dit ne pas vouloir d'alliance avec le fhaine? si cela se faisait, il est capable de changer la constitution en sa faveur. Je vois peut-être tout en noir, mais cet individu est capable du pire, alors pourquoi se gênerait-il pour faire ce qui s'est fait dans certains pays dont il admirait les dirigeants : garder le pouvoir à long terme
Alors, rechargeons les accus, serrons les poings, RESISTANCE
Ah ! qu'il vienne enfin le temps des cerises.... comme le chantait et le souhaitait notre regretté Jean FERRAT.
Très bon billet, qui me permet, après réflexion, de retrouver espoir et force après le désespoir qui m'a saisi au vu du score du FN. Le Front de Gauche est en effet un mouvement jeune, il aurait été proprement extraordinaire que tu réussissions, en l'espace d'une élection présidentielle à baumer dans les têtes et dans les coeurs les plaies qu'ont ouvertes cinq ans de politique de résignation libérale et xénophobe.
Toutes ces analyses permettent de rappeler que c'est bel et bien le Front de Gauche, et lui seul, qui porte la dynamique à gauche. Et que oui, 11% et près de quatre millions d'électeurs, c'est vraiment un score magnifique pour un mouvement d'alternative à gauche si jeune. Le futur nous tend les bras.
Encore mille fois merci à toi, Jean-Luc, d'avoir porté avec tes camarades ce magnifique mouvement d'espérance qu'est le Front de Gauche. La bataille contre Sarkozy/Le Pen et leurs thèses immondes ne fait en vérité que commencer. Et grâce à vous tous, grâce aux outils idéologiques de raison que vous avez mis en place, nous sommes à même de démontrer à tous en France que leurs arguments, en plus d'être dangereux, sont absurdes, et que les nôtres portent les solutions de l'avenir, les solutions politiques du bonheur.
Merci et bon courage ! mais tout d'abord, bon repos. Parce que vous l'avez bien mérité :-)
je trouve dommage que les camarades desirant s'abstenir au second tour considèrent que voter Hollande, c'est faire allégeance au PS (là je synthétise, mais en gros, c'est ça). si nous nous n'étions pas battus comme des lions au premier tour, on pourrait le dire ou le penser, mais nous avons tout fait pour être devant Hollande. Je pense à ces milliers (millions?) de gens qui voulaient voter pour nous et, par peur et désir de virer sarko, ont préféré voter PS, la seule réponse que nous leur ferions, c'est, pour la peine, on s'abstient pour favoriser la droite? Je ne crois pas que ce soit la meilleure façon de convaincre les gens que nous voulons ameliorer la vie. Il me semble que nous sommes très clairs. le programme de Hollande n'est pas le programme du front de gauche, le programme de Hollande est ultra libéral et va nous conduire dans le mur, c'est clair, c'est écrit. Mais je demande aux gens de bien réflechir à cet argument : si sarko repasse à cause de notre abstention, des milliers (millions?) de gens, proches de nous se détourneront, y compris bon nombre de militants ici. Personnellement, je me bats depuis le début dans le front de gauche, mais je ne participerais pas à un mouvement qui favorise la droite extrême, même si je deteste le PS. On m'a toujours dit qu'entre deux maux il fallait choisir le moindre. Et je ne compare pas les socialistes, même vérolés, aux fachos, ou alors expliquez moi!
Allez, dans la joie et la bonne humeur, on va voter contre Sarkozy comme on a voté contre Le Pen en 2002. En juin on aura nos 10 à 15 députés survivants de la vague socialiste (vous verrez comme ils vont réactiver le vote utile dès le 7 mai et comme ils vont reprendre les crachats et les invectives). Et quand ils se casseront la gueule, on parlera d'échec de la Gauche, et nous y serons associés. On est mal barré!
Allez on va quand même voter contre Sarkozy: plutôt les socialos que les fachos!
@yann guérin (16h37)
Je suis d'accord sur le faite de ne pas attaquer les personnes, mais bien les programmes de nos adversaires.
Mais j'aimerais bien qu'on réfléchisse sur le fait que tous les autres candidats ont attaqué Jean-Luc Mélenchon (je me souvien surtout de la comparaisons avec Pol Pot) et que l'on retient uniquement celle de semi-démente de Jean-Luc Mélenchon et pas les attaques des autres. Les médias ont présenté une caricature de Jean-Luc Mélenchon qui est dans les tête de tout le monde, il sera très long et difficile de démonter.
Bonjour, D'accord avec vous pour le vote sans condition ni illusion au 2° tour.
Au sujet de la progression de Le Pen dans les campagnes, il doit y avoir un déplacement des voix de la droite extrème vers l'extrême droite,il n'y a pas que la peur de l'étranger qui peut motiver ce vote.
Les méfaits de l'union européenne (désertification due à la PAC, suppression des services publics.....) sont symbolisés par l'euro,"cause de vie chère",les critiques du FN contre cette monnaie rejoignent le mécontentement de beaucoup de gens pour qui cette europe là n'a apporté rien de bon et n'est pas prometteuse pour l'avenir.
La Constituante que nous voulons n'aurait-elle pas comme première mesure à prendre la remise en cause de l'europe capitaliste?.
En attendant l'arrivée du FdG au pouvoir,après celle de Hollande...,n'est-il pas opportun d'engager dès maintenant une réflexion pour combattre le traité Merkosy ; on sait que sa renégociation promise par Hollande n'empêcherait pas notre perte de souveraineté ; quelque soit le résultat de ces élections, une telle réflexion ne donnerait-elle pas un sens plus fort, une motivation, à notre vote contre Sarkozy ?
Parole de sage"On ne sait pas ce que l'on doit admirer le plus, la ruse des dirigeants, ou l'idiotie des gouvernés"Tchouang Tseu.
Le terme "admirer, n'est peut-être pas approprié.
http://2ccr.unblog.fr/2012/04/24/cirque-et-manipulation-electoral/
Je lis de-ci, de-là que le vote Hollande peut conduire au FN dans 5 ans. Oui, si le FdG ne monte pas en puissance ; oui, s'il ne se fait pas entendre vigoureusement à l'Assemblée Nationale et dans la rue. Toutes choses qu'un pouvoir PS permettra. Mais le FN, Sarkozy, lui, nous y plonge tout de suite si nous le laissons passer. La gauche actuelle n’est pas encore assez forte. On ne l’entendra plus, ni elle ni le peuple, avant de longues et lourdes années.
Bonjour à tous et à toutes, et Salut à toi Camarade Jean Luc
J'avais fait part, après les résultats de mon abattement et de ma réserve quand au vote contre Sarkozy.
Ce billet de JL me permet de relativiser et de prendre la mesure du défit pour le FdG, comme toujours son analyse est d'une grande clairvoyance et pleine de justesse merci de cette force politique. J'ai fait les mêmes calculs pour ma commune, mon département et ma région et on peut se rendre compte que l'analyse est plus que pertinente.
JL m'a convaincu j'irai voté contre Sarko le 6 mai.
Total voix de gauche sans PS 2007/2012
Résultats
Commune : 2007 : 36 Voix - 7,1% 2012 : 77 Voix - 16,59%
Département : 2007 : 19 327 Voix - 7,90% 2012 : 35 274 Voix - 14,47%
Région : 2007 : 149 609 Voix - 7,67 2012 : 271 346 Voix - 14,19%
Gains 2007-2012
Commune : 41 Voix - 9,49%
Département : 15 947 Voix - 6,57%
Région : 121 737 Voix - 6,52%
Ne lâchons rien - l’Humain d’abord - résistance et Vive la sociale
Idées en vrac.
Le 6 mai au soir, si Hollande gagne, allons faire la fête à côté, juste à côté des socialistes, mais pas à leurs côtés avec pourquoi pas des T-shirts "Je n'ai pas voté pour Hollande, mais contre Sarkozy".
Au fait, ce soir à Lyon à la Bourse du Travail, il y a un meeting du PS avec Moscovici, celui qui a dit ce matin qu'ils étaient "la gauche sérieuse". On pourrait aller lui faire un petit coucou, non ?
Le commentaire de Nils (75), qui rappelle la capacité du FdG à susciter l'espoir, me fait penser à cette belle citation de Saint-Exupéry:
" Quand tu veux construire un bateau, ne commence pas par rassembler du bois, couper des planches et distribuer du travail, mais réveille au sein des hommes le désir de la mer grande et belle"
Antoine de Saint-Exupéry
@yann guérin
Franco-Algérien, avec un patronyme arabe, je ne suis pas prêt d'oublier le cauchemar que j'ai vécu, il y a 2 ans, lorsque j'ai dû chercher un nouveau logement. Sauvé in extremis de l'exil à 50 km de mon lieu de travail par une propriétaire... arabe, séduite avant tout par mon statut public, mon salaire (plus de 2 fois le SMIC), mes bonnes références, ma blondeur inattendue et mes yeux bleus... Avant cela -malgré tout- 3 mois de recherches infructueuses, de dossiers sans réponse, d'attitudes humiliantes (ah! les agences immobilières et leur "professionnalisme" glaçant... Ah! les praticiens décomplexés de l'hygiène territoriale...), de silences même pas embarrassés...
Ton récit bien vivant de cette petite fête dans le Gard m'évoque un vieux film allemand: Scènes de chasse en Bavière. Les beaufs existent, et en force. Pas exclusivement en Allemagne, ni en France. J'en ai connu en Guyane où les Créoles méprisent le lumpen prolétariat haïtien, en Algérie où certains de mes camarades se faisaient un sang d'encre lorsque l'équipe nationale de foot se déplaçait en Afrique noire (chez les cannibales), en Italie... Tous ont le bouc émissaire facile, peu sont accessibles à la compassion, aucun ne la mérite pour lui-même. Le racisme n'est pas une pensée accessible à la contradiction, c'est une marque d'insensibilité dramatique à ce que peut être la souffrance d'une personne à qui on nie jusqu'à son humanité.
bonjour
Aujourd hui, la bce vient de nous donnez en partie raison pour relancer la croissance.et a hollande pour ouvrir un volet croissance sur le traité signé en debut d année
F hollande a propose des euro bonds pour financer des projets europeens et des prets directs de la bce aux pays en difficultés
hollande a donc eu le soutien de la bce malgrè, des divergences sur la methode.
Ceux qui font la grise mine se sont les allemands. Apparament,il aurait approcher hollande pour le convaincre de ne renoncier a ce volet.
MAIS tout cela,peut etre un marché de dupe car ils peuvent lui donner une partie de son volet et negocier une flexibilité du travail.
Pour le smic,hollande a proposé une augmentation sur l inflation et plus si la croissance etait bonne.
Notre combat n est pas vain,maintont la pression le 1 mai en défilant en masse
resistance,resistance
Bonsoir Jean-Luc,
Nous avons été, il est vrai, un moment KO, Dimanche soir. Avant toute analyse, ce qui a dominé c'est d'abord la blessure profonde du score FN; nous avions tellement travaillé et espéré le mettre derrière nous.
Ce score, c'est la mesure du travail qu'il nous reste à faire sur le plan des idées, ou plutôt des idéologies.
Ensuite, l'autre déception imprévue tenait au fait que la dynamique qui nous portait semblait tellement forte, que nous rêvions d'un résultat bien plus haut.
Mais, à ce jour, en y réfléchissant calmement, la montée du FdG se fait progressivement et je l'espère, inexorablement.
En tout cas, nous sommes plus déterminés que jamais à bosser, à convaincre pour que les valeurs essentielles et urgentes de notre Programme, s'enracinent de plus en plus dans la population.
Tu peux compter sur nous, comme nous comptons sur toi et toute ton équipe.
merci pour le billet et sa clarté.
enfin du nouveau en politique
courage
daniel
Que ça fait mal,Hollande au second tour, mais il n'y a plus choix, restons mobilisé pour descendre dans les rues au premier signe de sa capitulation face aux puissances de l'argent.....
grâce au Front de Gauche, grâce à ta candidature ; nous avons relevé la tête. Merci et continuons le combat
Front contre Front...
@ christophe (16h59)
tout à fait, et je n'oublie aucune des attaques personnelles qu'a du subir Jean Luc Mélenchon, a tel point que je regrette parfois de ne pas être en 1789 ou en 1944, parce que je me serais occupé du cas de certains enfoirés, mais bon autres temps, autres moeurs. Aujourd'hui, même face à l'insulte, je crois qu'il est plus constructif de rester digne et politique, même si c'est difficile!
Merci à tous de ce rêve de pouvoir tous se tenir par la main dans une même lutte, quelque soient nos différences, d'âge, de religion, de conditions sociales, de convictions politiques, d'engagements.
Une seule vision, un seul horizon, celui du peuple fier et les yeux ouverts compte plus que tout le reste.
Nous ne voulons pas d’une croissance austère, nous voulons pour vivre nos petits bonheurs quotidiens que le fruit du travail appartienne à ceux qui le produisent, pour voir grandir nos mômes en bonne santé et dans la joie, pour pouvoir leur donner l’exemple du choix de l’humanité plutôt que de l’intolérance.
Nous voulons vivre sans avoir cette hantise permanente de savoir qui profite de nos efforts.
Nous voulons partager ce que nous avons fraternellement et ne pas jalouser sans cesse celui ou celle qui ne pense qu’à se gaver de notre travail ou exciter les haines pour asseoir son pouvoir totalitaire et raciste.
Et garder sans cesse à l’esprit que le peuple c’est nous, nous tous, et que nous avons la légitimité des demandes qui sont les nôtres, sans avoir de honte à les porter haut et fort en toutes circonstances.
Je rêve de ce moment prochain ou ce ne sont plus les pauvres qui regarderont leurs godasses en allant travailler, mais ceux qui nous exploitent depuis tant d’années et qui ne sauront plus comment se racheter, tant leur mépris du peuple à ce jour est grand.
Quelque soit le résultat dimanche, et le 6 mai, nous avons cette force a conserver.
Pour celles et ceux qui auraient encore des aigreurs à voter FH, regardez la 1ère page de l'HUMA d'aujourd'hui. "Droite/Extrême droite LE RAID DE SARKOZY sur le 1er MAI". Le chef de l'Etat tente une OPA sur la fête des travailleurs pour draguer les voix du FN. Un discours aux relents pétainistes dénoncé par la gauche et les syndicats.
NS : "Pendant cinq ans j'ai pu mesurer la puissance des corps intermédiaires qui s'interposent entre le peuple et le sommet de l'Etat, ces corps intermédiaires qui prétendent souvent parler au nom des Français et qui, en vérité, souvent, confisquent la parole des Français".
PETAIN : "Jamais dans l'histoire de la France, l'Etat n'a été plus asservi qu'au cours des vingt dernières années par des coalitions d'intérêts économiques et par des équipes politiques ou syndicales, prétendant fallacieusement représenter la classe ouvrière".
A lire également dans le supplément de l'Huma d'aujourd'hui, la déclaration de Pierre LAURENT "Et maintenant, Sarkozy dehors !"
Alors pas d'aigreur, commençons à nous occuper du cas SARKO pour nous laisser une chance de continuer la suite.
Un immense merci Nina à 16h36, de rappeler l'Histoire indique qu'il ne faut pas jouer avec ça, en bottant en touche,en allant à la pêche,en détournant le regard.
Pour certains :Comment voulez-vous qualifier ces votants à l'extrême droite ? jaunes en réf. aux non -grêvistes? égérés,perdus,débiles? rascistes? là la charte m'empêchent de continuer.
La majorité d'entre eux appellent leurs plus bas instincts et jouissent dans ce vote et participent plus ou moins active à la grande lâcheté des boucs émissaires de l'Autre fantasmé,des pulsions de mort apparaissent dans ce cadre et trouvent des satisfactions dans le plus de jouir,d'ailleurs d'une cetaine façon à la plus value dénoncée par Marx/Engels.Tout le monde a su du bal des fachos,et la révélation de Jean-Luc,du condamné à mort et exécuté comme français voulant détruire des enfants et tous les dits dédiabolisés le coeur sur la main social et j'en passe, et ils -ces quoi ? - ont voté ça.? Cette extrême droite fasciste était bien au chaud entretenue par tous ces dits intellectuels jouant avec le feu en parlant des dits extrêmes sur le même plan,et en s'abstenant pour certains le jour du choix.
Là je pense à Vladimir Jankélévitch résistant et philisophe musicologue qui n'a pas trouvé en 1945 un quelconque opposant aux pires à la Sorbonne parmi tous les chargés des chaires des savoirs.
Comme chaque année je serai présent le 8 Mai pour ne plus revoir ça, avant avec la classe ouvrière.
pour moi le plus facile à été fait..rassembler la gauche,pas difficile de convaincre des convaicus...
(poutou et tintin n'auront pas le choix que de venir au front de gauche)
Maintenant le plus dur c'est d'aller chercher au front national tout nos electeurs...car c'est là qu'ils sont les ouvriers..
Avant toute chose, je redis ici que je voterai Hollande pour virer Sarkozy.
Je viens d'écouter la conférence de presse de Hollande.
- non cumul des mandats
- vote des étrangers aux élections locales
- emplois jeunes
- coup de pouce au SMIC
- pas d'augmentation de la TVA
- retour sur l'ISF
- retrait des troupes d'Afghanistan
C'est mieux que si c'était pire, non ?
En tant que travailleuse syndicaliste, je rejoindrai le cortège du 1er mai à l'appel des organisations syndicales et mon slogan sera le suivant;
" Ceux qui travaillent vraiment réclament avec leurs syndicats de vrais salaires!"
Et j'ajouterai: "Casse toi pauvre con populiste et fascisant" à l'adresse de Sarko, pour que sarkomence pas!
Jeudi, porte de Versailles, était le premier meeting auquel j'assistais. Un grand moment. Je me suis sentie portée... Dimanche soir n'en a été que plus sombre. Vous entendre a eté réconfortant. Vous lire de nouveau permet de croire de nouveau. Le 6 mai je ferai entendre ma voix pour battre Sarkozy. Sachez que j'attends le 3ème tour pour mettre un bulletin FdG dans l'enveloppe ! Donnez-nous encore à vous lire.
Merci
Il est clair que lorsqu'on fait le bilan exhaustif des avantages et des inconvénients de voter "contre Sarkopen", en y ajoutant l'excellent billet de Jean-Luc, les avantages l'emportent nettement. Même si certains arguments en faveur du vote nul ou de l'abstention peuvent se comprendre. Cette phrase bien connue mérite d'être méditée : " La politique du pire est la pire des politiques". Par contre, il doit être bien clair qu'aucune compromission d'aucune sorte avec le PS ne doit mettre en danger ou fragiliser notre jeune formation politique. La Révolution citoyenne pourra éventuellement consister pour certains d'entre nous, localement, à remettre sur les rails des politiciens égarés prêts à approcher de trop prêt les sirènes sociales libérales. Il pourra y avoir ici ou là des accords électoraux pour faire barrage au FN, mais en aucun cas la moindre concession sur notre programme. Le FdG doit absolument rester indépendant et autonome et ne pas prendre la moindre part à ce qui sera sans doute une "alternance bidon". L'artillerie lourde des spéculateurs et banksters va entrer en action dès le 7 mai à l'aube. Il va être crucial que le FdG ait le plus de députés possible pour organiser la riposte du peuple français qui relèvera de la légitime défense. Le pays apprendra enfin qu'existe une vraie et salutaire alternative à la dictature des marchés et à l'austérité, véritable suicide collectif !
Message reçu... je voterai Hollande mais, sans grande conviction!
Il y a bien longtemps que je me suis éloignée de ce monde "gauche caviar "...la lutte ne fait que commencer!
Courage à nous tous.
Merci à vous et au FdG pour la qualité de la campagne, l'exigence, intransigeance sur les valeurs, la conquête sociale et écologique sans réserve.
Ne cédez sur rien, que le PC n'oublie pas que c'est en participant à la gauche molle qu'il s'est amollit dans l'opinion. L'humain d'abord ne peut désormais venir après, ni après les règles économiques viciées, ni après les nécessités financières des partis, ni après les ego toujours sur la brèche. C'est pourquoi je crois que Monsieur Mélenchon, vous devez y aller aux législatives, et pas n'importe où, dans un fief populaire où le FN semble jouer sur du velours.
Vous conforterez ainsi la démarche du FdG devant les urnes, et après les urnes, en incarnant le leadership vigilant et intransigeant de la gauche républicaine. Vous avez acquis une crédibilité d'engagement et de combat qu'il faut pousser aussi loin que possible. Etre élu ne vous empêchera pas de combattre dans la rue, il suffit dé définir la portée de votre mandat avant : qu'allez-vous chercher ? avec quel objectif ? sur quelle ligne ? Et partant de là tout est clair, nous vous suivrons, et nous saurons vous retrouver simple militant politique si la sauce parlementaire qu'on vous présente ne satisfait pas le FdG.
Si vous n'y êtes pas, je redoute que les voix du FdG s'éclatent à nouveaux. Il faut une caution morale ayant fait ses preuves. Le passé de la gauche plurielle demeure vif.
"En route, un vent nouveau baigne ma chevelure" (C. Cros,...
@ Yann post 292 : ok merci espérons que quelques élus FdG passent par là...voiree Jean-Luc (que je salue) pour qu'ils comprennent que ce type de langage peut être contre-productif.
merci de nous avoir donné l'espoir!mes grands parents de naissance espagnole et trés à gauche auraient été heureux de vous connaitre!MERCI!
Suite, car j'ai oublié: bien entendu, nous n'allons pas voter pour Hollande (ce serait un non-sens), mais nous allons voter pour virer Sarkozy. La nuance a son importance!
Amitiés fraternelles.
dis, jean luc Mélenchon
t'as le temps de lire tous ces commentaires ?
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Tu me diras pourrait y en avoir 3 985 088 a chaque fois... plus tous ceux qui ont voté utile.
Faut pas leur en vouloir, d'une certaine façon ça nous a évité MLP au second tour. Sauf si ç'avait été le FdG.
Mais faut pas rêver.
Comme tu dis, vouloir tout emporter en une seule fois c'est pas réaliste.
On va s'y employer dans les jours qui viennent
Fais nous confiance.
A vos comités les amis, remplissons les comités.
Bonjour à tous,
Un petit mot pour encore réaffirmer mon soutien au PdG qui m'a emporté au delà de mes espoirs et qui m'a donné le goût de la politique. L'espoir.... ce mot "mort" en mon âme vient de ressusciter grâce aux discours et au programme de Jean Luc Mélenchon et du FdG. je ne vous remercierai jamais assez pour ça. j'étais complètement fermé au monde politique et à tous ces discours, ces langues de bois incompréhensibles, ces chamailleries pour le pouvoir ! Rien ne changeait vraiment : les riches toujours + riches et les pauvres encore + pauvres.
Il y a 6 mois j'ai découvert, dans une émission, JL Mélenchon parler clairement, des répliques sans failles, nettes et compréhensibles par tous. je me suis dit " Enfin quelqu'un qui parle vrai !" et puis le temps est passé faisant doucement son œuvre en moi. Au cours d'une autre émission à la veille des élections, Jl Mélenchon exposait les axes principaux de son programme et c'est là que je me suis éveillé, que l'
Bravo Jean Luc pour cette belle campagne et l'espoir qui est né. Je partage votre analyse du vote, et pense aussi que le Front de gauche a commencé à reconquérir un vote ouvrier qui avait déserté la gauche depuis longtemps, qui s'était réfugié dans l'abstention, le vote FN et même le vote Sarkozy en 2007. Sur ce thème d'ailleurs, je signale une vidéo assez drôle sur Sarkozy dénonçant violemment le capitalisme, la finance, et reprenant des propositions de Mélenchon pendant la campagne, pour tenter de refaire le coup de 2007 et convaincre les ouvriers notamment de voter pour lui. C'est là : Bref, j'ai rêvé que Sarkozy était au Front de gauche.
La fin de la vidéo se conclue sur l'espoir qu'en mai 2012, ces derniers ne se laisseraient plus avoir par ces discours et choisiraient plutôt Mélenchon. Le résultat montre que ça n'est encore qu'en partie vrai, à cause du FN, mais je pense que c'est le début et que cette tendance va s'accentuer à chaque élection. Bonne chance pour la suite et bravo à tous les militants.
Merci M.Mélenchon de cette analyse après la terrible gueule de bois de nous voir derrière MLP. J'ai bien vu qu'après tout MLP ne fait qu'un point de plus que son père,alors que tout a été fait pour la promouvoir et la banaliser,sans oublier le tir groupé contre nous. Ce qui ancre le FN définitivement dans le paysage politique,sa place de 3e lui permet de continuer son boulot idéologique sur tous les média. Notre ancrage est sérieux, mais que la route est longue! Je suis d'accord avec vous, je voterai Hollande, parce que la dynamique à gauche l'exige et que l'air sera plus respirable. Cela me paraît indispensable pour les années qui viennent et si on veut que le FdG ait une chance,d'autant que la gauche risque encore de perdre le 2 e tour, et que la droite va se radicaliser en plus en plus dans ce monde bouleversé, et évidemment, du côté néofasciste moderne. Je comprends leur stratégie, mais je comprends aussi la vôtre. Elle est incontournable.Le vote Hollande ne signifie pas "ralliement idéologique",Le boulot va être délicat. Pousser sans saboter. Infléchir sans "casser". Prendre la place de la vraie gauche sans dynamiter le peu qu'on a. Ce travail d'orfèvre, avec les milliers de débats internes au sein du FdG, va relever d'un travail de fond auprès de nos divers militants qui ne sera pas une sinécure. Inutile de dire qu'on compte sur vous. L'ambiance va être houleuse dans les cellules !
Pascal, post 300
"Vous verrez comme ils (le PS) vont réactiver le vote utile dès le 7 mai et comme ils vont reprendre les crachats et les invectives. "
Ca c'est sur ! J'aimerai qu'en contrepartie, nos porte-paroles durcissent le ton face au PS.
Certes on va voter pour eux, même si dans ce cas, on ne vote pas pour la gauche, ils ne sont plus de gauche, on vote seulement pour le moins pire. Que nos porte-parole le clament haut et fort !
Je n'ai pas les moyens de faire la bégueule, de faire des caprices pour mon plaisir perso immédiat, je voterai Hollande et lui souhaiterai bien du plaisir car je l'attendrai au virage des législatives et quand nécessaire. Allez zou ! virons le facho à coup de votes dans l'urne !
Je l'ai écrit sur le blog du PCF
6 Févier 1934...1er Mai 2012,gare aux provocs,méfi les infiltrés,...la gauche ne doit pas être accusée de la moindre violence,les médias adoreraient,NS jubilerait...à la clef:un risque de vol démocratique, un petit Bonaparte pointe son neprêt à se saisir des pleins pouvoirs...au bout le 18 Brumaire
Courage ! Que diable ! Arrêtez de pleurer sur votre sort. Moi aussi, j'ai pleuré dans l'isoloir et je serrais les dents pour Chirac. Prendre son destin en main. Rien n'est plus noble. Frapper aux bonnes portes. Voilà qui est humain. Croire en soi et se donner les moyens de ses ambitions, Il n'y a que ça qui compte.
Nous avons donc fait la fête dimanche. Partisans de Hollande et Mélenchon. Unis. Et on dit ZUT à Madame la poissonnière.
Après tout, M. Mélenchon a fait une des plus belle, forte, didactique campagne, tout le monde le sait. Le reconnait. Même des imbéciles patentés. Alors Courage ! Patience ! Et que dieu nous garde ! Camarades.
Je voudrais vous faire part d'une remarque, déjà postée sur ce blog, qui me paraît du plus haut intérêt: presque partout en France, le FN a réalisé des scores plus faibles que la moyenne dans les grandes villes et beaucoup plus élevés dans les campagnes. Pour le FdG c'est l'inverse. Quel enseignement en tirer? Partout où les militants du Front de Gauche ont fait des efforts d'éducation populaire, le FN a reculé et nous avons avancé. Partout où nous n'avons pas suffisamment agit (on ne peut pas être partout à la fois) le FN est au plus haut. Trois conclusions s'imposent: 1) Les gens ont été sensibles à nos arguments. 2) Il reste encore beaucoup à faire, et tant mieux car cela nous laisse une marge de progression. 3) Si nous avions rien fait, Le FN aurait peut être atteint le second tour cette année.
Quelques chiffres de comparaison:
Hérault: FN=22,28%, FdG=13,27% mais Montpellier: FN=13,66%, FdG=15,69%
Bas Rhin: FN=21,21%, FdG=7,22% mais Strasbourg: FN=11,86%, FdG=11,37%
Nord: FN=21,91%, FdG=12,62% mais Lille: FN=13,40%, FdG=15,42%
Haute Garonne: FN=15,31%, FdG=13,38% mais Toulouse: FN=10,34%, FdG=15,91%
T"as raison olmaca 17h18
Hollande c'est mieux que si c'était pire.
En attendant, je vais me l'écrire avec un gros feutre sur la main, au cas ou je me rappellerais plus pourquoi je suis venu voter. Pourvu que ça tienne jusque là...
Merci Monsieur Mélenchon, pour l'espoir donnée dans cette campagne, et pour l'avenir, je suis chômeuse, et ne me sent pas être "une assistée"...j'ai tjrs travaillé et je cherche du travail encore, et l'espoir de vivre dignement de celui-ci, ce qui devient de plus en plus difficile dans le contexte actuel ! il faut continuer, voter hollande dimanche, ne sera qu'un vote contre sarko, rien de plus sans conviction aucune.... Les gens se posent des questions, et je pense que rien n'est gagné d'avance pour le 6 mai, j'irai voté, les années à venir apparaissent encore difficiles, nous comptons sur vous, pour faire avancer l'humanisme, la justice, la médecine, celle ci ne doit plus être à deux vitesses, l'école une priorité pour l'avenir d nos enfants, actuellement de plus en plus de médicaments non remboursés pour les plus démunis, cette situation les amènent à ne plus se soigner.... Les retraités sont amenés à travailler alors qu'ils n'on plus l'âge, et à vivre des services sociaux dépassés. Le pouvoir d'achat baisse, plus les années passent, nous francais de toutes couleurs, de toutes religions, voulont vivre dans la dignité, vivre de notre travail dans la paix sociale, la fraternité et la justice enfin... Courage !
« Dès que quelqu'un comprend qu'il est contraire à sa dignité d'homme d'obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l'asservir. »
Ghandi
J'aime lire vos écrits, mais cela manque de respirations. Je comprends qu'il faille aller vite pour éviter le pire. Mais préservez-vous et reprenez votre "inspiration". Bravo pour cette campagne, qui élève le niveau.
@tous les socialistes qui lisent ce blog. Surtout si vous gagnez, ayez la victoire modeste, car nous vous aurons donné notre voix para détestation de Sarkozy, et parce que JL Mélenchon, celui que vous avez fustigé à longueur de colonne, vous aura sauvé la mise, un seul mot de lui et c'était fichu pour la bande libérale qui a pris en otage le PS de l'intérieur. Ne vous réjouissez pas trop vite, car cela va être le premier président qui ne bénéficiera pas de l'état de grâce et pour lequel le peuple de gauche n'ira pas danser, ni fêter l'amère victoire. Comme pour un mariage forcé, la mariée va plutôt pleurer lors de sa nuit de noces et à la première trahison, elle se rebellera. Je prédis un funeste quinquennat à celui qui nous vendra dès la première occasion à la finance internationale. Nous serons toujours présents à l'appel du FdG, nous continuerons à remplir les places pour écouter JL Mélenchon, nous ne pardonnerons pas des ralliements au PS. Nous continuerons à comprendre, à apprendre et à déjouer les coups tordus que vous nous préparez. Si vous Hollande, nous ignorez avec superbe, nous vous méprisons infiniment et nous serons la conscience de la gauche anti-libérale. Nous sommes le peuple qui manque.
Nous pouvons être fiers de ce résultat. Le nombre à deux chiffres que nous voulions atteindre. C'est fait.
Certes, nous ne sommes pas passé devant le FN. Mais après réflexion, et avec le recul nécessaire, nous avoir en 3ème position, desservait les deux concurrents donnés vainqueurs depuis des mois. Alors tout à été fait avec l'aide des médias pour faire monter Le Pen. Le vote utile a encore marché.
Pensons à ces presque 4 millions d'électeurs qui ont choisi l'Humain d'abord, à cet espoir né avec le Front de Gauche. Ca y est nous l'avons bien enraciné et nous n'avons plus le droit à l'erreur, il faut rien lâcher. Nous sommes et serons la seule force à gauche dans l'intérêt de notre peuple.
Nous avons plusieurs dates importantes avant les congés, la mobilisation pour le 1er mai avec la manifestation et cela commence le matin avec nos partenaires communistes par la vente du muguet, ensuite vient le 4 mai avec notre grand rassemblement à Stalingrad pour finir le travail et virer Sarko et ses sbires et ensuite la campagne des législatives. Nous sommes fiers de toi camarade Jean Luc par ton engagement, par ton franc parlé, tu es un tribun comme on aime t'appeler entre nous. Et je suis fière d'être au PG 91 et d'en être la responsable et de porter les couleurs du Front de Gauche pour les législatives face à NKM dans la 4ème.
Voici ce que sera la politique de la finance européenne et internationale vis à vis d'Hollande (et vice versa). Un reportage des Mutins de Pangée et de François Ruffin, créateur du journal Fakir :
http://www.lesmutins.org/Le-plan-de-bataille-des-financiers.html
Cher Jean-Luc, tu as vraiment la classe. Ton intelligence, ton courage et ton engagement rendent ses lettres de noblesse et tout son sens à la politique. Je dois t'en remercier car je me croyais condamnée à ne connaître de mon vivant que les médiocres d'un côté et les ignobles de l'autre. Bravo au Front de Gauche qui a su nous remettre en mouvement. Les temps sont difficiles mais nous sommes enfin debout, bien à la verticale.
Pour certains d'entre nous qui regrettent le discours du Prado, "on ne lâche rien", ça veut dire aussi qu'on arrête de s'excuser en regardant nos pompes de croire au vivre ensemble et de trouver ça bon. La clique du FN est une bande de salopards, et ça m'a fait chialer, moi, avec des frissons partout, tellement j'étais émue quand j'ai entendu notre candidat le clamer haut et fort, tel quel dans le texte ! On ne lâche rien, et surtout rien à ces marauds. ça nous prive de certaines voix ? Que nous importe. ça nous en ramène tant d'autres.
Très bonne analyse. J'ajouterai qu'aux deux élections présidentielles précédentes, le PCF recueillait entre 2 et 4 %, mais aux élections cantonales qui suivaient le PCF retrouvait ses 8 % d'électeurs. Cette fois le Front de Gauche a réussi l'exploit inverse : faire que les 10 % obtenues aux cantonales en 2011 se retrouvent a minima à la présidentielle. C'est le signe que le bipartisme et le vote utile ont commencé à craquer. Ont commencé seulement : le travail est loin d'être fini. Il faudra s'interroger sur notre capacité à "solidifier" politiquement ceux qui se sentent proches de nous et qui à la dernière seconde ont eu peur et ont cédé au chantage du vote utile. Ils sont nombreux. Les socialistes nous resserviront l'argument en 2017 : "avec un FN à 20 %, ne prenez aucun risque, votez PS directement". La lutte contre le vote utile va commencer dès les prochaines législatives. Il faut consolider nos résultats en permanence pour que plus personne n'aie peur de voter pour nous. Les résultats des législatives de juin ne seront bonnes pour le Front de Gauche que si Sarkozy a disparu. Imaginons un instant les législatives de juin avec Sarko toujours président. Ce sera la démobilisation générale, l'abstention massive... Il est possible à ces législatives de récupérer un certain nombre d'électeurs qui ont préféré le vote Hollande "sans risque" que de s'autoreprocher éventuellement d'avoir voté Mélenchon si la gauche avait une nouvelle fois été éliminé dès le...
17,9%,et alors.Elle est éliminée pour le second tour.Ils ne sont plus que deux et le FN n'y est pas.Au premier tour on choisit au deuxiéme tour on élimine.Il faut éliminer SARKOZY.Les législatives verront un autre scrutin.Une majorité de gauche avec un groupe de députés FdG changera toute la donne,quel que soit le président.