25avr 12

Après le premier tour, un moment de pause clavier

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1er-mai-capitalismeRetrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.

Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.

Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera bastillejamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que1er-mai-2002-2 par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.

L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au 1er-mai-nbrougecontraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de cgt-2009repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.

Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, 1er-mai-cgtil existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.

On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable 1er-mai-cgt-fo-1999de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote 1er-mai-2002mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.

Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir mai-1968sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension 1er-mai-1909-megissiersavec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.  

Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.

Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, 1er-mai-2011Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « couv-revue-n-68-1er-maiChristophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.

Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.

70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du populaires-solidaires-fdgpile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !

Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à 1er-mai-1960parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la 1er-mai-drome-horizpopulation est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.

Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements 1er-mai-2007où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.

Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique 1er-mai-drapeaun'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.

J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.

Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.

A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »


1  459 commentaires à “Après le premier tour, un moment de pause clavier”
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  1. Pakontan dit :

    Dans ma commune du 17 (3000h) où Sarko fait 33%, MLP 23 et Jean-Luc Mélenchon 10 La conversation de bistrot émet des aphorismes imparables : "On les entretient, avec nos impôts, à rien faire alors que nous on travaille dur".
    Personne n'évoque l'oligarchie, les stocks options ou les traders. Moi, je ne peux rien dire puisque je ne suis pas d'ici et que je ne parle pas le Charentais. D'ailleurs je n'y vais plus (au bistrot)
    "On n'aime pas l'étranger qui vient nous manger notre pain" (Fernand Raynaud). Ici l'étranger est celui qui est originaire de plus de 30 km à la ronde.
    Sans rapport, voici des QUESTIONS techniques pour le 1er mai.
    Comment le pékin parisien saura s'il vaut mieux défiler avec les syndicats plutôt qu'avec le FdG ? Ou vice versa ? Ou les deux ?
    Quelles conclusions seront tirées s'il y a des lacunes ?

  2. DUFÊTRE dit :

    Dans nos campagnes ; je le sais, j'y vis ; vivent des agriculteurs, des vaches, parfois quelques ânes. Personne ne veut savoir que les agriculteurs ne sont PAS tous pauvres, ni désespérés mais racistes souvent. Ainsi, chez nous les instit refusent les Turcs et les Arabes (qui n'a rien d'une insulte venant de moi). Les parents d'origine étrangères n'ont d'autre choix que de payer le privé et c'est ainsi que la future élite de la nation sera celle qui fait peur à ceux qui la refusent à leur table.

  3. olivier dit :

    Mes félicitations ! il ne faut pas oublier que si on nous avait dit il y a 1 ans qu'on ferait 10% des voix avec une faible abstention, on y aurait pas cru ! Et puis le vote front de gauche, c'est un vote 100% de conviction au moins !

  4. Pnyx dit :

    Merci Jean-Luc pour ce précieux billet. Comme il est bon de te retrouver derrière cet écran !

    Sans esprit de rhétorique, j'insiste sur le fait que Sarkozy est l'Ennemi absolu là où Hollande est un adversaire. Cette distinction nous impose un ordre opératoire et tactique précis : primo, sortir coûte que coûte le félon Sarkozy; secondo, disputer et non discuter le champ politique à Hollande car, sur son sujet, je ne nourris bien évidemment aucune illusion !
    J'ajouterai, à l'intention de celles et ceux qui envisagent de s'abstenir : avez-vous bien eu en bouche ce goût amer au soir du premier tour ? Imaginez le, exacerbé, au crépuscule du second, dans l'hypothèse où Sarkozy triomphe ! Songez par surcroît qu'il parvienne à ses fins d'une courte tête ? Ne vous leurrez point, mes amis. Au regard des scores très serrés, la moindre voix comptera, croyez-moi ! pour jeter cet exécrable personnage face contre terre.
    Aussi, pour ma part, je vous l'écris solennellement, je voterai contre Sarkozy au second tour ! En mon âme et conscience.

    Fraternellement.

  5. gabriela dit :

    Merci pour l'analyse, très juste. Je voudrais ajouter: Tout ce truc sur la Le Penisation du pays, me semble qu'il n’existerait pas si tous ceux qui ont voté "utile" auront voté pour nous comme ils le prévoyaient. Hollande aurait été comme même au 2eme tour, peut être pas en tête, mais ça n'aurait fait aucune différence par rapport au 2eme tour, mais oui, ça aurait fait un énorme différence avec tout ce qu'on est en train de vivre maintenant avec Le Pen en star! On aurait été coud à coud avec elle ou même devant!
    Je vous en veux pour beaucoup à ceux qui ont changé leur vote dans l'isoloir! Vous êtes à mon avis aussi responsables pour ce qui nous sommes en train de subir maintenant. Car ce n'est pas la monté du FN, c'est la différence avec nous ce qui fait mal. Si les votes utiles auraient été vraiment utiles on parlait maintenant de la réorganisation des gauches et droites, on parlerait de ces partis UMP PS qui ne répondent plus aux attentes des français, mais on parlerait pas de Le Penisation. Si on aurait eu 17% et elle 18%, Hollande aurait resté toujours au 2eme tour! Entre le PS et le FN il y a une différence de10%! Vous comprenez ça? Je crois qu'on doit être claires sur le sujet parce que si on ne le dit pas, on a le risque que cela arrive à nouveau à chaque élection. Ce sont les votes "utiles" qui ont faussé le résultat et qui laissent penser à une droitisation sans voire la gauchisation qui aurait été semblable dans notre camp avec ces votes "utiles".

  6. CAVALLI Samantha dit :

    MERCI a toi Jean-Luc qui nous a donné le courage de rester debout

    Fifèlement

    Samantha

  7. Philippe Eric dit :

    Bonjour de Berlin,
    cela part dans tous les sens: NS propose un référendum sur la régle d'or.
    Il est prêt à tout. Et de plus FH va devoir aussi en parler.
    Merci au Front de Gauche d'avoir mis le pied dans la fourmilière.
    Le rythme s'emballe. Ils en sont déjà au sprint.
    Nous allons avoir droit à un feu d'artifices de propositions, qui vont se rapprocher du programme du FdG.
    Pourquoi: parce ce que la vérité éclate tous les jours plus forte: l'autérité va tout massacrer.
    Continuons la pédagogie.
    Bonne forces à vous tous.
    Ah oui ce soir réunion pour le front de gauche à Berlin. Très bien
    Philippe

  8. françoise Lagabrielle dit :

    Monsieur Mélenchon, il faut bien toute votre argumentation, dont je conçois bien la justesse, pour me décider à mettre un bulletin avec un nom dessus et non pas un bulletin blanc comme j'y étais décidée. Je n'ai aucune confiance et aucune estime pour ce candidat qui n'a jamais brillé par son énergie et dont les positions néo-libérales me hérissent. Mais j'ai un âge où j'ai vu monter la peste brune en Allemagne, pour des raisons d'ailleurs socio-économiques entre autres, pour ne pas me rendre à la raison. Je voterai donc. Je dois vous dire que vous écouter sur le net a été pour moi une source de quasi jubilation et d’espérance dans une possible sortie de ces cinq ans où nous avons vu démolir tout les acquis sociaux. Merci

  9. Bruno FAURE dit :

    Merci pour cette analyse revivifiante. Car elle est dure à écouter la rengaine à longueur de journée des électeurs FN qui se lâchent sur les radios à dire des choses inimaginables il y a seulement 10 ans, et comme on ne parle que d'eux, ça fait un beau morceau de dynamique puante sur les ondes. En dehors de ça on a Sarko omniprésent et Hollande sur la défensive qui se sent acculé sur des questions comme le vote des étrangers aux municipales.

    Trop peu de gens liront ce texte, trop de gens se font entuber par des médias qui vendent comme informations 10 minutes d'idéologie dominante et de lieux communs, suivis de parties "magazine" débilitantes...

    Il faut qu'on arrive à revenir en premier plan dans les médias. Mais dur dur avec cette presse...

    En attendant mobilisons pour un 1er mai massif et déterminé.
    Et merci à toi, merci à tous les camarades.

  10. BORGIL777 dit :

    Je me pose une question à laquelle je n'ai pas la réponse, comme pas mal ici j'imagine..Arriver à peser très concrètement à l'Assemblée nationale dès juin prochain...continuer à exister...Quand on voit le sort réservé à Bayrou entre 2007 et 2012, écrasé par le bipartisme, quand on sait que le FN est à 20 % et capte une grande partie de notre électorat...la tâche est immense et je pense qu'il est illusoire de croire que nous allons arriver à nous imposer du jour au lendemain sur l'échiquier...Il va falloir du temps, de la détermination...

    Le PS n'a pas l'intention de nous laisser une grande large de manoeuvre :

    Ségolène Royal dit de nos 11 % qu'ils ne prendront pas en otage ni ne fragiliseront le projet socialiste...
    le PS ne veut pas pour le moment regarder de près les circonscriptions où il y a un danger d'absence de la gauche au 2eme tour...de peut de nous renforcer..

    Mais ce positionnement n'est pas plus mal, car nous n'avons rien à mendier au PS, surtout pas, les électeurs ne nous le pardonneraient pas.

    En même temps, nous avons une responsabilité, comme le PS de répondre à la colère sociale : si la gauche n'est pas à la hauteur, ce sera du LE PEN au deuxième tour en 2017 et peut être même...

    Nous devons rester fidèle à notre ligne, notre programme, car les évènements vont nous donenr raison tôt ou tard...Durant tout ce temps, nous devons convaincre, élargir notre audience, d'abord en direction des électeurs du FN dont une grande partie...

  11. Thoreau dit :

    Que le printemps tarde à venir... et déjà mon coeur est triste. Heureusement, je retrouve espoir à la lecture de vos commentaires qui me font me sentir moins seul. Le système médiatique nous enfonce jour après jour, malgrès notre force nouvelle et croissante. Il préfère mettre en lumière ce qui peu à peu, nous emmènera vers une dés-humanisation, et rire de ceux qui n'ont pas d'autres choix que de résister à l'horreur. Ne laissons pas les abstentions ou votes nuls saccager notre pays en favorisant l'idée fasciste en notre pays, mais au contraire (et certes à contre-coeur) votons par le vote Hollande, l'expulsion de Sarkozy... Nous nous occuperons de cette gauche-libérale une fois la droite écartée pour de bons ! Mais si tel n'est pas le cas, alors notre pays s'enlisera dans la souffrance la plus totale... Ne faites donc pas l'erreur de ne pas aller voter, car mieux vaut un Hollande que nous serons à même de combattre par la suite, qu'un Sarkozy aux idées fascisantes ! Résistance ! Resistance plus que jamais !

  12. Robin dit :

    Bonjour camarades,
    Après le résulta des urnes, notre candidat c’est exprimé en disant clairement d’allez voter le 6 mai pour battre Nicolas Sarkozy.
    En effet il absolument impératif de voter pour battre définitivement le candidat de la droite, car l’U.M.P. ne va pas ce priver de baser toute la campagne du 2ième tour autour des dangers de l’immigration et a déjà commencé notamment, avec Rachida Dati, qui dimanche soir ouvertement, a essayé de séduire le représentant du F.N. sur le plateau de FR2 Gilbert Collard
    Ceci étant dit, Monsieur Jean-Luc Mélenchon a insisté sur le fait que nous étions bien seuls dans la campagne pour dénoncer les dangers de l’extrême droite, cela est vrai, à une exception prés, que je tiens à souligner, Mme Eva Joly qui, même dans son intervention de dimanche, a fustigé le F.N. et je dis respect Madame, à l’heure ou certain se félicite et essaie de profiter du bon score de l’extrême intolérance.
    Tout le long de la campagne, la droite dans son ensemble aidée en cela par les médias, et absolument pas contredit, mais entretenu par le P.S. c’est fait le relais pour manipuler le peuple, afin de lui faire croire que les crimes, les agressions, les violences, les attentas et bien entendu la crise et ses résultantes, le chômage, la pauvreté, l’insécurité sont le fait d’une seule et même catégorie de gens « les étrangers », cela va continuer et même amplifier pour le second tour, à la différence que cette fois ci le P.S. devra faire face et croyez-moi sur...

  13. Eric dit :

    J'ai pris comme beaucoup un gros coup derrière la tête dimanche, surtout par rapport au score du FN. Je vous ai trouvé d'une telle dignité dimanche soir et sans la moindre ambiguïté, dans la droite lignée et de votre cap politique et de votre tempérament. Je suis allé pourrir les éditocrâtes du nouvel obs avant et après dimanche. Maigre catharsis me direz-vous mais cela m'a fait du bien quand même car il fallait que j'évacue ce sentiment de dégoût et de profonde colère. Mais j'abrège car j'en ai trop à dire et conclue en vous disant que j'irai voter mais blanc car je ne peux me résoudre à voter Hollande, moi qui ai pourtant toujours voté PS au second tour, par dépit mais PS malgré tout. Pour moi le PS est fini et je n'en attends plus rien sinon d'autres déceptions et je me refuse à donner pour la énième fois un bulletin réduit à un blanc-seing qui n'a plus aucun sens. J'ai décidé qu'il n'y aurait plus pour moi de bulletin de vote que positif. Je veux choisir aussi au deuxième tour. Marre d'éliminer.

  14. Robin dit :

    Suite...
    Tout le long de la campagne, la droite dans son ensemble aidée en cela par les médias, et absolument pas contredit, mais entretenu par le P.S. c’est fait le relais pour manipuler le peuple, afin de lui faire croire que les crimes, les agressions, les violences, les attentas et bien entendu la crise et ses résultantes, le chômage, la pauvreté, l’insécurité sont le fait d’une seule et même catégorie de gens « les étrangers », cela va continuer et même amplifier pour le second tour, à la différence que cette fois ci le P.S. devra faire face et croyez-moi sur parole ce n’est pas gagné ! C’est pour cette raison mes camarades, que nous devons voter massivement le 6 mai contre le représentant de tous ces mensonges qui stigmatisent les gens d’une autre race ou religion, alors que les auteurs de toutes les crises, sociales ou militaires, sont ceux à qui profitent ces crises et qui en font des affaires financières resplendissantes.
    Votons pour battre Sarkozy oui, mais quoi qu’il advienne restons indépendant, libre de tout engagement gouvernemental, afin d’être disponible pour les peuples qui souffrent.
    Maintenant la Résistance commence vraiment !

  15. Lilly54 dit :

    Je ressens un vent de panique. Sarko a mis le feu. Hollande est piégé par les nouvelles dramatiques qui arrivent d'Europe. La Haine est en passe de mettre bas son masque. Les faits nous donnent raison. La présidentielle a permis à Jean-Luc et au FdG de mettre les thèmes les plus importants sur la table, Elles prennent racine. Elles germent même en Europe. Nous en récolterons les fruits. Il faut que nous soyons très disciplinés et très sereins. Les jours qui viennent vont être brûlants. Vigilance, détermination et calme. Le 1er mai des Travailleurs doit être massif. Le Peuple ouvrira les yeux. ON LACHE RIEN !

  16. AirOne dit :

    A titre personnel, mais c'est le cas dans ma maisonnée, nous ne voterons pas au 2nd tour. J'entends les arguments du FdG, mais je ne peux pas me résoudre à mettre un bulletin Hollande à la lecture de son programme, quand bien même c'est pour éliminer Sarkozy. Entre une sociale-démocratie de centre droit et une droite dure, je ne me sens pas concerné par le débat et je ne choisis pas, le prochain combat se fera aux législatives.
    Quant aux injures de la presse socialiste, lisez l'édito du jour de Joffrin qui qualifie ceux qui parlent de la gauche bobo de "maurassiens au discours des années 30" et souvenez vous qu'il y a quelques semaines, c'était le procès que nous avait fait Serge Raffy dans un édito lamentable publié dans l'Obs'.
    A savourer !

  17. salesses marylin dit :

    merci de nous avoir donné l'espoir!mes grands parents de naissance espagnole et trés à gauche auraient été heureux de vous connaitre!MERCI!

    --

  18. gardere dit :

    dimanche soir,il faisait froid.je me sentais terrassée par le score du FN et tellement decue par celui du front de gauche.ces grands meetings magiques superbes m'avaient donné tellement d'espoir enfin la naissance d'une vraie gauche celle qu'on attends depuis si longtemps!
    bien sur, quel reconfort de lire ton article si bien ecrit (on a plus l'habitude dans ce monde) bien sur j'irai défiler le 1 mai bien sur je voterai ps pour sortir la droite de ma vue,mais la lutte s'annonce rude pour l'avenir.Armons nous de courage il va nous en falloir beaucoup !

  19. Francine DUCROT (ST LEU Réunion) dit :

    Merci au Front de Gauche et à son candidat, à ses militants, ses bénévoles et ses électeurs, pour cette première danse - on lâche rien.
    Comme au 1er tour, je voterai selon ma conviction intime.
    Au 2e tour, ma conviction intime est que je ne veux ni de Sarkozy ni de Hollande comme président, ni d'aucun de leur programme complètement à côté de ce dont le monde, et notre pays, ont besoin.
    De la même façon que "les gens" ont voté Hollande au 1er tour parce qu'ils avaient peur de Le Pen, ils vont voter Hollande au 2e tour parce qu'ils ont peur de Sarkozy... quelle misère, quel courage... "les gens" votent parce qu'ils ont peur - peur aussi de perdre le peu qu'ils ont - ils devraient avoir honte. Où est le courage individuel? où est la détermination de bâtir un monde meilleur pour tous? Ah, j'ai honte pour eux, et je ne les suivrai pas. Le FN est à 18% - le meilleur score jamais atteint par ce parti - qu'est-ce que la peur a empêché? RIEN.
    Personne au PS n'a l'idée, ou le courage, de dire que le pire pouvait être évité il y a 5 ans, en votant massivement pour Royal - mais les politiques et les électeurs ont préféré prendre le risque de Sarkozy - bingo. Je suis écoeurée par ces enfants qui pleurent sur ce qu'ils ont eux-mêmes cassé et je ne les plains pas.
    Pour ce qui me concerne, je n'ai pas peur, ni de Le Pen, ni de Sarkozy.
    Par contre, ce qui m'insupporte, c'est une gauche hypocrite, qui espère revenir au pouvoir en trompant les électeurs de gauche, pour...

  20. Régine dit :

    Merci au Front de gauche de nous avoir redonner la force et l'enthousiasme pour se battre pour un monde meilleur.
    Après de nombreuses années où je votais par devoir, j'ai enfin pu voter par conviction Nous sommes 5 dans notre famille et 5 convaincus que la bonne voie est celle proposée par le FG.
    Les résultats de ce premier tour révèlent parfaitement l'appauvrissement des cerveaux et l'incapacité de nos concitoyens à comprendre et discerner.A qui la faute ? Société consumériste et système scolaire défaillants depuis bien longtemps.+++
    Ne lâchons rien.

  21. Francine DUCROT (ST LEU Réunion) dit :

    (suite)
    ...faire une politique de centre-droit - car Hollande n'envisage pas un instant de faire autrement - il l'a clairement annoncé durant cette campagne.
    Voilà ma conviction intime.
    Mais l'essentiel est ailleurs : dans notre coeur pour commencer, et dans notre vie quotidienne ensuite. A nous de vivre comme on le veut, du mieux qu'on peut. Et de continuer le mouvement commencé avec ces élections pour un monde meilleur, pour tous.

  22. Thoreau dit :

    @AirOne, bonjour. Je comprend votre position, mais comprenez également qu'à choisir nous devons opter pour un vote de raison. Cette dernière nous indique dans un 1er temps, de voter pour le moins pire afin que nous n'ayons pas l'affront de nous retrouver 5 ans de plus avec un fasciste en la personne de Sarkozy, cela sous-entend mettre un bulletin de vote pour Hollande. C'est difficile à admettre et pour moi le premier, mais stratégiquement c'est la meilleure chose à faire. Les législatives sont importantes bien entendu, mais nous aurons d'avantage de force si nous parvenons à dégager Sarkozy par le vote Hollande, comprenez-le bien... Bien chaleureusement.

  23. l'hallebardier_95 dit :

    @ toutes celles et tous ceux pour qui, comme moi, le bulletin FH brûlerait les doigts.
    Je désire depuis plus d'une décennie l'implosion du PS, m'étant juré de plus jamais voter pour un candidat dit "socialiste".
    La déception partielle du résultat du FdG dû au succès du vote "utile" m'a confirmé dans le bien fondé de voter blanc pour le 2ème tour.

    Toutefois, l'examen du vote du 1er tour me fait pourtant craindre malgré tout une possibilité d'une reconduction d'un NS sous la forme "MLP bis". Insupportable!
    Et, cette responsabilité là, je m'interdis d'y participer seulement par écoeurement et donc par amertume.
    J'intègre donc que notre combat politique doit s'inscrire dans la durée, étape par étape, sans état d'âme.

    En outre, la lettre de Klaus Ernst et Oskar Lafontaine arrive à la fois comme un espoir mais aussi comme un rappel à l'ordre:
    ".... La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. "
    "Die Linke" nous a montré la voie et nous demande d'être à la hauteur de l'enjeu.
    Ils comptent sur nous pour donner de l'élan; ne le brisons pas cet élan qu'a su initier ce parti en Allemagne pour l'Europe des Peuples.
    Ils nous regardent tous, ne les decevons pas en rayant le 6 mai, NS du tandem Merkozy.
    Les Allemands rayeront a leur tour Merkel, un peu plus tard.
    Voilà, j'ai pris conscience pleinement de l'enjeu européen,
    je glisserai donc le bulletin "FH" en solidarité avec le peuple grec,...

  24. Francine DUCROT (ST LEU Réunion) dit :

    (et fin)
    Je vais donc voter blanc le 6 mai, sans peur et sans nez bouché.
    Hauts les coeurs les amis!

  25. lentendu dit :

    Un calcul simple et brut en confrontant les chiffres de dimanche :
    Force de Gauche toutes confondues : 43.75%
    Force de Droite extrême (UMP+FN) : 45.08%
    Toute Force de Droite confondues (UMP+FN+MODEM) : 54.21%
    Alors je sais qu'avec des si et des si... on mettrait Paris en bouteille mais en attendant, si il n'y a pas de si : on ne
    pourra pas gagner même en allant tous voter jusqu'au dernier des 11.10%.
    Ca devrait faire réfléchir ceux qui se disent qu'il y aura des si et qui comptent s'abstenir et laisser faire le boulot aux autres.
    Moi je ne veux pas prendre de risques en faisant confiance aux "si" et je voterai donc FH le 6 et puis je me dis surtout que les 30% d'indécis qui ont voté FH dimanche voteront plus détendus pour les législatives qui doivent être maintenant notre sujet de discussion principal car ne pas voter FH le 6, c'est prendre le risque d'en reprendre pour cinq ans et je viens de vous démontrer que ça peut arriver.
    Je rejoins donc une personne ici qui a comparé Jean-Luc à un joueur d'échec et au lieu de nous demander si nous
    devons ou devons pas, profitons en pour prendre quelques coup d'avance sur les autres.
    J'ajouterai encore un grand Bravo à Jean-Luc et au Fdg pour le résultat de dimanche ainsi que pour la justesse de jugement et le maintien parfait du cap qui est toujours à 100% en adéquation avec mes idées.

  26. jacquelin dit :

    Je cite un commentaire ci avant
    "...Les médias ont présenté une caricature de Jean-Luc Mélenchon qui est dans les têtes de tout le monde, il sera très long et difficile de démonter."

    Tant mieux ! Si l'intransigeance a la couleur de la conviction populaire, alors c'est exactement ce qu'il nous faut.

    Si les médias ne relayent pas correctement nos idées, alors dotons-nous d'un moyen moderne pour diffuser nos idées
    On a déjà le blog de Mélenchon, faudra passer un moment ou a un autre a la vitesse supérieure.
    On va réfléchir a tout ça.

  27. Nicks dit :

    Un billet qui pointe bien le positif que l'on peut retirer de cette campagne de premier tour. Nous pourrons nous en servir pour les législatives. Je crois que nous pouvons détourner des électeurs du choix funeste du Fn et que nous pouvons le faire, sans sacrifier nos ambitions, en tenant compte du miroir déformant des media de masse, qui sont loin en outre de nous être favorables. Notre marge de progression en direction des électeurs Ps est très importante, presque dix points sans doute. Notre avenir sera florissant.

  28. Isabelle dit :

    Comme vous le dites M. Mélenchon, il va falloir essaimer et ce n'est qu'en se rendant visibles dans toutes les villes par des comités restant à créer à maintes endroits par les militants que nous y arriverons. c'est pourquoi moi qui n'ai jamais milité, je vais d'abord adhérer à votre parti puis si cela est possible avec les militants que je connais à Epernay essyer de rendre plus visible notre action dans la ville et les campagnes environnantes. Parler de votre parti à tous ceux que je connais est une réjouissance et combien qui n'ont pas voté pour vous m'ont dit que j'avais rasion de résister. Alors évidemment, si je peux en amener quelques uns vers nous, ce sera une victoire. Parole d'une citoyenne lambda qui y croit !
    On ne lâche rien. Hasta la victoria siempre.

  29. JeanMarc dit :

    Bonjour à tous,

    Un petit mot pour encore réaffirmer mon soutien au PdG qui a su me convaincre et qui m'a donné le goût de la politique. L'espoir.... ce mot "mort" en mon âme vient de ressusciter grâce aux discours et au programme de Jean Luc Mélenchon et du FdG. je ne vous remercierai jamais assez pour ça. j'étais complètement fermé au monde politique et à tous ces discours, ces langues de bois incompréhensibles, ces chamailleries pour le pouvoir ! Rien ne changeait vraiment : les riches toujours + riches et les pauvres encore + pauvres.
    Il y a 6 mois j'ai découvert, dans une émission, JL Mélenchon parler clairement, des répliques sans failles, nettes et compréhensibles par tous. je me suis dit " Enfin quelqu'un qui parle vrai !" et puis le temps est passé faisant doucement son œuvre en moi. Au cours d'une autre émission à la veille des élections, Jl Mélenchon exposait les axes principaux de son programme et c'est là que je me suis éveillé, que l'Espoir a resurgit en moi.
    Depuis une force nouvelle me guide afin de convaincre ou d'argumenter les gens qui ne connaissent pas vraiment le FdG ou qui subissent la désinformation et votent contre leurs intérêts.
    Jamais je n'aurais cru que je défendrai aussi ardemment un parti politique. j'en suis le premier surpris.
    Voilà... Ah ! Aussi, ma mère qui malgré son vote PS "utile", votera JL Mélenchon pour les législatives.
    Merci encore à tous de votre engagement.

  30. nils dit :

    Bien sûr il faut voté gauche au deuxième tour même si cela brule la main, je n'étais pas résolu à le faire mais il suffit de prendre une heure de son temps et écouter les propos du camp UMP et de son candidat pour vite changer d'avis sur le fait de mettre un bulletin blanc dans l'urne (qui de plus ne sert à rien).

  31. wanner dit :

    ouf vous revenez sur la toile. Nous allons tous pouvoir enfin échanger nos impressions et nos avis ne plus se sentir un peu perdu après cet amer dimanche. J'ai mis trois jours pour me décider à voter Hollande, mais il le faut le faire, mais nous devons absolument rester nous Front de Gauche et déjà se battre pour préparer les législatives. autour de moi le vote Hollande est intrégré. Merci d'être là, merci de l'espoir que vous tous vous transmettez.

  32. jacquelin dit :

    "...les 30% d'indécis qui ont voté FH dimanche voteront plus détendus pour les législatives..."

    Ca serait marrant d'avoir Sarkozy et un premier ministre de gauche !

    Mais Bayrou, fidèle a lui même, c'est a dire je dis non mais je vote oui, laisse a la fois planer le doute et une bonne part de ses aficionados voteront a gauche
    idem pour le FN, qui ne voteront pas tous Sarkozy

    20% ds voix de Le Pen, 98% des voix Mélenchon, 30 % des vois Bayrou, ça passe haut la main, même avec 5% d'abstentions supplémentaires.

    Maintenant, on va faire le vote utile.

    Sarkozy, heureusement que t'as fait 600 000 euros d'éconocroques durant ton mandat, tu vas pouvoir payer tes avocats.

  33. BrunoV dit :

    Cher Jean-Luc,

    Merci sincèrement pour votre campagne. Merci pour la débauche d'énergie, l'honnêteté intellectuelle, la solidarité, la ruse aussi et surtout l'humanité que vous y avez apportées avec tous les militants du Front de Gauche.

    Courage pour la suite ! Nous ne lâcherons rien.

    Bruno

  34. Pascal dit :

    Au soir du premier tour, pour qu'il n'y ait aucune équivoque, j'aurais aimé entendre Mélenchon dire en substance : " Que la parti socialiste ne s'y trompe pas, nous voulons battre Sarkozy mais ne pas donner un chèque en blanc à la futur politique du parti socialiste.

    Si Hollande a l'intention de poursuivre la politique de droite de Sarkozy contre les travailleurs, de privatiser, de laisser faire les banquiers s'enrichir sur le dos de l'Etat, des entreprises et des particuliers, au nom du dogme de la maîtrise des déficits publics, déficits provoqués avant tout par les cadeaux faits aux grandes entreprises et au traité de Lisbonne qui oblige les Etats à emprunter auprès des banques privées, Hollande doit savoir qu'il nous trouvera au travers de sa route libérale."

    Or, Mélenchon sait empresser de rassurer les opportunistes du PS, ce PS qui n'a que mépris pour les communistes, ce PS qui pactise avec la droite dans les mairis, les conseils régionaux et généraux pour adopter des mesures très libérales !

    J'ai voté Mélenchon au premier tour, il n'est pas question de donner un blanc-seing à ces petits-bourgeois du PS qui aspire plus à prendre des places à la droite qu'à défendre les intérêts des travailleurs.

    Tout le monde sait que le PS menera une politique en faveur du Medef, alors voter pour eux sans avoir le moindre engagement, il n'en est pas question. En politique, il en est comme en affaire, ne jamais donner sa...

  35. Boris dit :

    Bravo Rachel
    Nous devons être la gauche décomplexée et fière des valeurs de partage et de solidarité.
    Face à une droite libérale et xénophobe nous avons le devoir de porter très haut l'exigence de fraternité et de résistance.
    La gauche molle et complaisante à l'égard du monde de la finance est l'occasion pour le front de gauche de s'imposer comme l'alternative à gauche. Pour cela il faudra résister très vite et ne rien concéder, aucune participation au prochain gouvernement...

  36. dan dit :

    Je voterai contre sarko : Pour une seule raison : arrêter cette lepénisation des esprits. Sarko a comme conseiller spécial buisson, ex-extrème droite, ancien directeur du journal Minute si mes souvenirs sont bons : tout est dit.

    Le libéralisme mondialisé n'est pas qu'une question économique : Pour survivre il a besoin d'un modelage des esprits : Pour y arriver il lui faut briser les corps intermédiaires, développer la culture individualiste, trouver des boucs émissaires. en un mot tout ce qui est collectif (solidarités, services publics,dénigrement de l'Etat) : ce que fait sarko depuis 5 ans à la suite des tatcher,reagan,berlusconi.
    Comment faire oublier tous ces principes : Détruire l'école républicaine : la baisse des effectifs, la refonte des programmes (histoire, philo sciences sociales, français) vont dans ce sens.
    Ensuite des média aux ordres développant une télé partisane et décervelante.

    Or pour un clin d'oeil à dauphinoise c'est vrai que tous les quartiers populaires de grenoble et agglo comme dans d'autres grandes villes voient une Le Pen contenu à 15% et un fr de gauche entre 15 et 20% mais..
    dans les campagnes du nord isère c'est 27 % pour Le Pen ! et c'est là que les média interviennent : sur fond de crise (usines qui ferment, agriculture en crise, enfants sans avenir, petite délinquance) la seule source d'info c'est tf1 : ils fantasment l'étranger et Le Pen fait un carton.

    A vrai dire ce qui m'interpelle le plus c'est qu'après 5 ans,...

  37. jean 28 dit :

    J'hésitais pour aller voter FH le 6 mai, mais la peur d'en reprendre pour 5 ans m'a fait réfléchir; le petit article suivant m'a convaincu : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/melenchon-jubile-115354

  38. bernard dit :

    Bravo @Antigone 339
    Je (nous) pense(ons) tous la même chose bien résumée par JLM:autonomie combattante,en gros des alliés pour une bataille,pas pour toujours...
    Restons vigilants,comme les félins prêts à la détente

  39. Francine DUCROT (ST LEU Réunion) dit :

    J'ai omis de préciser que ma conviction intime m'a fait voter Front de Gauche au 1er tour, avec espoir, ardeur et fierté. Je continuerai à porter le rouge et le vert en bannière, au 2e tour. Et au 3e. Et longtemps.
    Je le redis à ceux qui s'apprêtent à voter PS/Hollande par peur de Sarkozy-Le Pen : la peur n'évite pas le danger - la preuve en est faite.
    Alors, soyons fiers, soyons courageux, soyons déterminés : ne devons rien à personne qu'à nous-mêmes, et convainquons les autres que l'avenir est avec nous. Ne soyons pas contre, soyons pour : c'est tellement plus constructif, plus épanouissant, plus efficace, plus convaincant.
    J'aurais aimé être sur la même ligne que le Front de Gauche sur ce coup-là aussi, mais je regrette : c'est justement parce que je suis convaincue que le programme du Front de Gauche est le plus viable, économiquement, socialement, écologiquement, et que je vais y consacrer une grande part de mon énergie dans les années qui viennent, que je voterai blanc le 6 mai.
    Je veux rester concentrer sur ce fol espoir d'un monde meilleur pour tous, que représente cette nouvelle force politique pour notre pays. Encore merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir porté si justement la voix de notre collectif. Continuons!

  40. Pakontan dit :

    Problème à résoudre.
    J'appelle à l'aide : aux législatives dans mon coin, le problème va encore se poser sur le "VOTE UTILE" car la gauche et la droite n'ont pas un écart suffisant. La question sera résolue par vous (dans un accord, un partage des candidatures) ou par moi : j'aimerais bien ne pas être obligé de déposer un bulletin "UTILE", qui ne soutiendrait pas le FdG.
    Quand aux accords PS, FdG, Écolos, etc. je vous souhaite bonne chance, mais sortez-nous de cette galère.

  41. Cyprien dit :

    Bonsoir à tous. Je n'ai jamais été militant, à l'instar de l'auteur Isabelle (commentaire 372). Ayant été déçu par l'arrivée de Sarkozy en 2007, je m'était désintéressé de la politique, préférant résister dans mon coin... En janvier de cette année, je fît la découverte de Jean-Luc Mélenchon sur internet (ayant viré la télé depuis bien des années). Aujourd'hui, je ressens l'extrême nécessité de se mobiliser ensemble pour faire front contre le fascisme. Nous entamons une 3e guerre mondiale financière et il est de notre devoir de lutter ensemble face à l'ennemi, car seuls nous ne pouvons rien. Concentrons notre énergie à procéder étape par étape, avec pour outil la raison, car ce n'est qu'à cette condition qu'il nous sera possible de trouver la victoire. Ne nous laissons pas aller à l'émotion, soyons clairvoyants, lucides, déterminés, patients et persévérants ! Ne soyons pas puérils à nous abstenir de voter, cela ne fera qu'aggraver la situation et nous empêchera d'avantage d'être victorieux... Par nos votes, virons Sarkozy ! Pour ceux qui ne connaissent pas, voici une petite vidéo intéressante et éclairante : http://www.youtube.com/embed/TLjq25_ayWM?rel=0

  42. John Deckard dit :

    Un petit lien avec des interventions de Paul Aries et Emmanuel Todd sur le lendemain du 1er tour la Présidentielle
    http://www.pluzz.fr/ce-soir-ou-jamais-2012-04-24-23h00.html

  43. pascal dit :

    Si Hollande perd, se sera de SA faute. En partant entre 53 et 57% dans les intentions de vote depuis plus de 6 mois jusqu'à aujourd'hui, ce serait du jamais vu. S'il perd, ce ne sera pas la faute des camarades qui disent ici ne pas pouvoir voter pour lui, alors cessons de les culpabiliser. Je vais mettre son bulletin en me retenant de ne pas chialer tellement j'ai la rage, alors je comprend les copains.
    Quant aux électeurs du FN, discutez deux minutes avec eux, notamment à la cambrousse où j'habite: quelque soit le point de départ, on en revient TOUJOURS aux "arabes": ce sont des racistes.
    Des juifs aux italiens en passant par les polonais, encore les juifs, les italiens, les arabes, les noirs,...il y a toujours eu une bonne partie de la population raciste. La question qu'il faut se poser: à quand une véritable école émancipatrice, éveil des consciences, à quand une politique éducative nationale intégrant le scolaire et le non scolaire. C'est aussi la-dessus qu'il faut faire avancer nos réflexions et renforcer notre projet.

  44. Le Rouge est mis ! dit :

    Aucun article ni aucun édito paru ou à paraitre dans l'un des organes de la gauche socio-libérale (Nobs, LIbé et consorts) ne me fera dévier de l'horizon que nous propose Jean-Luc et le FdG.

    Je leur dénie le pouvoir de me faire renoncer aux valeurs qui sont les miennes.

    Car mes valeurs sont bien plus fortes que les leurs.

    A supposer qu'ils en aient !

    Je voterai le 6 mai pour battre Nicolas Sarkozy.

    Et pour rien d'autre !

  45. Michelle Bugeaud dit :

    un peu désabusée par les résultats F N mais le score à deux chiffres du Front de Gauche est plus qu'honorable. Désormais, il faut songer en effet aux législatives et : que la Révolution Citoyenne se mette en place. Cela pourra se faire, dans la mesure où vous accepterez d'être notre guide. Encore, merci

  46. rachid30 dit :

    les gens qui veulent s'abstenir ne doivent pas souvent être pourchassés par la police pour leur couleur de peau. Si sarkosy repasse, nous tous, qui sommes victimes de la politique raciste de sarkosy, saurons qui remercier pour leur solidarité.
    hollande ce n'est pas la joie, mais ça nous laisserait quand même un petit répit pour respirer.

  47. tchoo dit :

    Ah! j'aime pas ça
    mais ton argumentation cher Jean Luc, va finir par me convaincre
    passez l'amertume du premier jour, en analysant finement comme tu le fais les résultats, la marche à suivre parait de plus en plus claire.
    Je vais y aller, pour sortir l'autre qui pourra chercher ainsi du vrai travail, pas de gaieté de coeur (pour le sortir si) mais ça va me marquer longtemps ce bulletin marqué FH à glissé dans l'enveloppe bleu. j'espère que je n'en ferai pa des cauchemars!

  48. PatFG dit :

    Oui Pascal, les socialos plutot que les fachos! on est d'accord, d'autant que les 30% d'Hollande proche du Fde Gauche seraient attérrés d'un retour de Sarko.et ils reviendront sans doute pour les législatives au FdeG avec Hollande en président!. Alors mobilisations pour le 1mai et pour le 4Mai (ailleurs qu'a Paris?).
    Prendre le risque d'un retour de Sarko, c'est assuré l'installation du libéralisme et des effets négatifs sur les élections à venir en Europe. Alors votons donc contre Sarko sans état d'ame, nos convictions feront le reste.
    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce retour sur ce Blog et tes remarques pertinentes
    Mais.comme d'autres je regrette l'utilisation de "beaufs" pour évoquer les électeurs de Marine la facho.Continuons à présenter nos orientations et nos analyses, pas d'élitisme superflu, certains vivent dans une misère économique et a ffective. A nous de les convaicre avec le temps....
    On ne lache rien!

  49. Robespierre13110 dit :

    11,11%, soit 6 fois le score de 2007, nous avons gagné !
    Tous les candidats parlent du pouvoir excessif des banques et de la finance, nous avons gagné !
    Tous les candidats disent qu'il faut changer le mode fonctionnement de la BCE, que l'Europe ne peut plus continuer comme ça, nous avons gagné !
    Nous sommes de plus en plus nombreux à dire : "Le bonheur est un droit !", nous avons gagné !
    Tous les journaux ne peuvent plus passer sous silence les rémunérations indécentes des grands patrons, nous avons gagné ! Hérodote avait raison, lui qui disait que plus que le pouvoir, c'est l'influence qui compte !
    Nous avons bouleversé l'idéologie dominante, et plus rien ne sera comme avant....la graine a levé !
    Alors, c'est maintenant qu'il ne faut rien lâcher ! Le 6 mai, avec des gants et une pince sur le nez, je prendrais un bulletin Hollande, sans illusion, en toute lucidité. Le 1er Mai, je serais dans la rue, derrière mon syndicat, pour dire à SARKO, que son "vrai travail", c'est le travail forcé, le STO de Pétain. Pour dire aussi à Hollande : "Attention François, on est là, on t'a à l'oeil, tu n'auras ni complaisance, ni compromission, et s'il le faut, on te bottera le cul à toi aussi !
    Merci Jean-Luc, et courage, tiens bon, c'est une lourde charge qui pèse sur tes épaules en portant nos voix et nos espoirs...

  50. gabriela dit :

    Pour ceux qui hésitent je vous prie une seule chose: Pensez aux petits qui seront plus arrêtés aux portes de l'école pour être déportés ! Penses aux étudiant étrangers que seront plus expulsés ! Pensez aux enfants qui naissent dans les champs de retention. Pensez à ces petits choses que peut être sont pas significatives pour vous, mais souvenez vous que la vie de tas de gens dépende de ça! Peut être dans le champ de l'égalité peu de chose changerá avec Hollande, et même dans celui de la liberté, mais s'il vous plait: C'EST LE TEMPS DE PENSER À LA FRATERNITÉ!
    Je vous le repète: la vrai vie de gens depende de votre choix!


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