25avr 12
Retrouver le temps d’isolement, de silence et de pause qu’est l’accès à mon clavier aura été ce petit bonheur dont j’étais le plus avide depuis ces heures de tumultes qui ont suivi l’annonce des résultats. Désir qui venait après, bien sûr, cette irrésistible envie de dormir qui tenaillait tout un chacun dans nos équipes à bout de force. Penser, le mot à la main, c’est comme respirer après une apnée. Dans l’action politique davantage que dans n’importe quel art de réalisation, il ne faut pas se contenter d’attendre que la poussière retombe. Ces milliers d’émotions, de mots, de rencontres, de paysages qui font le vécu d’une campagne électorale diffuseront, des jours et des jours durant, dans les méandres de l’esprit, en veille ou éveil, rêves ou souvenirs surgissant impromptus. Cela se fera tout seul. Des sédiments nouveaux de culture et d’apprentissage s’accumuleront ainsi et j’en ferai un nouveau terreau. Mais on ne peut différer de s’impliquer dans la suite des événements comme dans un présent urgent. Le moindre retard à l’allumage prend d’ailleurs une signification que les vautours prennent pour une invitation au festin. Ici, à cette heure, je jette sur l’écran quelques balises pour vous faire connaître comment je fixe mes repères. J’en profite pour souhaiter qu’on fasse connaître ma position dans les termes exacts que je lui donne. Je suis déterminé à militer pour convaincre le plus de monde possible de voter pour rejeter Nicolas Sarkozy en utilisant le bulletin de vote François Hollande. Ceci posé sans ambiguïté je désapprouve toute utilisation de mon nom pour m’associer à je ne sais quel rassemblement autour du candidat et du programme des socialistes. Ceux qui croient bien faire en agissant de la sorte font en réalité une terrible erreur. Il faut convaincre et non contraindre. Pour moi, il ne s’agit pas de convaincre du programme de François Hollande, ce n’est pas le nôtre. Je veux convaincre de voter pour battre Sarkozy. Cela suffit. Au deuxième tour on élimine. C’est au premier que l’on pouvait choisir. Dans cet état d’esprit, je parle donc de l’action d’abord. Je n’aborde notre résultat qu’à la fin de mon propos. C’est le meilleur. Le dessert.
Pour illustrer ce billet des images et des affiches de 1er mai, jour de manifestations et de luttes derrière les syndicats, prises dans l'histoire passée du mouvement ouvrier et dans le temps des revendications et des combats d'aujourd'hui.
Je suis donc remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair, dès lundi soir, au journal de France 2. Nous n’avons pas d’énergie à perdre dans les regrets quand bien même il est juste et normal d’en éprouver et de souffrir au spectacle du pays défiguré par l’extrême-droite. Non pour s’auto-flageller. Nous avons fait notre devoir et nous nous sommes sentis bien seuls à le faire. Nul ne nous fera jamais oublier comment la presse socialiste a préféré consacrer son énergie à nous accabler d’injures plutôt que de combattre Le Pen. Mais cela ne doit pas aller au point de perdre conscience de notre force et de nos responsabilités. Dans la lutte qui s’engage, les tensions sont démultipliées par l’extrême-droitisation de toute la droite. D’autant que la machine à salir et à mystifier s’est immédiatement remise en mouvement. Notre cas, celui du Front de Gauche, est vite réglé : nous avons « la gueule de bois » et nous sommes en échec puisque madame Le Pen est devant nous au classement. Point final, à des variantes de détails près. Parfois l’utile rejoint l’agréable quand le journaliste, comme à « L’Express », est lui-même lié au Front National. Mais, dans cette affaire l’utile rejoint surtout l’utile. On va voir ça. Depuis dimanche soir avec « l’irrésistible percée du Front National », le chœur des bouffons a retrouvé son couplet favori. Que mes lecteurs l’apprennent s’ils ne le savent déjà : l’analyse d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. Contrairement aux apparences, un chiffre ne vaut que par comparaison : tout est dans la comparaison. Et la comparaison ne vaut que par la référence que l’on choisit. Je prends le risque d’être saoûlant en rappelant, pour ceux que l’histoire des idées intéresse, qu’un chiffre ne décrit jamais une qualité intrinsèque mais un rapport entre des quantités. Les premiers chiffres égyptiens servaient à calculer la différence de superficie des terres cultivées à taxer car celle-ci changeait d’une année sur l’autre en fonction de l’ampleur de la crue du Nil. Mais en commençant la soirée électorale par un bobard tel que l’annonce de Le Pen à 20 %, l’odieuse machine médiatique à fabriquer du spectacle et de l’effroi, au mépris des faits et de l’intelligence, nous apprend que la connaissance de la réalité du résultat lui-même peut être un enjeu. Au-delà de l’intrinsèque aveuglement des agitateurs médiatique concernés, il faut tenir compte de l’intérêt idéologique de la manœuvre.
L’enjeu pour la bien-pensance est de détruire ce que nous avons essayé de construire : le retour de la question sociale et du partage des richesses qui se trouvent dans leurs poches. Rien n’est plus urgent pour les nantis et d’abord pour leur crieurs publics que d’en revenir aux bonnes grosses questions qui ne coûtent rien au portefeuille : la sécurité, l’immigration, les musulmans. Bref il est urgent de Lepéniser en rond. Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. Il le dit à bon escient car s’il se risquait si peu que ce soit à donner des gages aux beaufs, Hollande se couperait d’amples secteurs des quatre millions d’électeurs du Front de Gauche qui sont tout à fait décisifs pour le résultat final ! Sale besogne, mille fois recommencée, et qui risque de nous coûter très cher. Car en clouant le débat sur ce terrain, c’est toute la construction de la campagne de Sarkozy qui serait validée. Légitimer la centralité de Le Pen, c’est légitimer ses thèmes et nous ramener loin en arrière, au temps de la valse-hésitation entre le préchi-précha moralisant et la « prise en compte des vrais problèmes posés ». Le Pen ne pose aucun « vrai problème ». Elle impose à force de répétition un discours de droite alternative. Une construction idéologique. Un rideau de fumée. C’est pourquoi, valider comme des « vrais problèmes » la mystification lepéniste est un poison mortel sans autre signification que de lui servir la soupe. Tel est le seul résultat prévisible de l’action de ces curieux « observateurs ». Il ne faut jamais perdre de vue ce point de repère pour apprécier les diverses « analyses » qui nous sont proposées. Toutes celles qui ont en commun de proposer des débats de substitution à la question du partage des richesses, ou bien qui réservent à Le Pen l’exclusivité de l’expression de la colère populaire sont destinées à aveugler plutôt qu’à éclairer.
Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. Car contrairement à ce qui pourrait se croire trop facilement, voilà qui n’est pas joué d’avance. Il faut donc bien se souvenir que cette étape doit être franchie pour que n’importe quelle autre puisse être envisagée positivement. La révolution citoyenne est mieux nourrie par la victoire sur ses adversaires que par l’inverse. La défaite de Sarkozy est notre tâche urgente. Celle qui donnera de l’air à l’action sociale dans notre pays, bien sûr. Cela élèvera le niveau d’exigence des salariés qui auront construit cette victoire. Tout cela est indispensable pour que se développe ce que nous avons commencé à construire. Mais aussi, c’est ce qui est attendu de nous par la gauche de toute l’Europe pour briser le directoire actuel que l’on a résumé à juste titre sous le nom de « Merkozy ». Si je fais ce bref rappel des raisons de voter pour battre Sarkozy c’est que je suis bien conscient du fait que si cet objectif est partagé par tous, il existe entre nous une divergence sur le moyen d‘agir. Pour êtreplus clair, je sais qu’un nombre non négligeable de nos électeurs ne sont pas prêts à voter pour François Hollande.
On nous dit que ce serait le cas de 15 à 20 % de nos votants de ce premier tour. Ce pourrait être décisif. Les gesticulations de « Libération » et des autres organes socialistes hostiles au Front de Gauche sont donc totalement contre-performantes. Je connais les raisons qu’ont tant des nôtres de refuser de donner leur voix. Ils n’ont pas l’habitude de la donner sans donner aussi leur confiance. Il n’y a rien à dire contre leur honnête sincérité. Mais je voudrais les convaincre que leur résistance prend toute sa dimension s’ils ne vivent pas le vote Hollande comme une allégeance mais comme le moyen d’une action autonome et conquérante de plus longue haleine. La nôtre. La marche vers la révolution citoyenne. Cette marche est un processus vivant et non pas une formule déclamatoire. Elle passe par des étapes concrètes. Des rapports de forces qui se transforment en prises de conscience, qui s’élargissent en qualité, et en quantité de personnes que chaque succès partiel finit par entraîner avec nous. Le renversement de Sarkozy est le préalable de tout changement. Cela ne suffit pas, cela va de soi. Mais ce serait un événement considérable en Europe. C’est l’étape à franchir. Le comble serait que l’on fasse dépendre de l’adhésion à François Hollande le soin de pouvoir continuer le déploiement de notre stratégie. A l’inverse, si Nicolas Sarkozy se maintenait, il ne faudrait pas croire que la dramatisation de la situation, le choc qu’il prépare avec les travailleurs et la défaite subie suffirait à provoquer un meilleur niveau de mobilisation et de confiance en soi des travailleurs et de la jeunesse. Toute l’expérience historique prouve le contraire. La défaite ne fait naître aucun sursaut. Elle brise l’énergie collective, abat les courages naissant, durcit la résignation de la masse compacte de ceux qui hésitent. Le combat repart ensuite de plus bas. Je souhaite que chacun prenne en compte cet argument avant de fixer définitivement le choix de son attitude. Bien sûr nous allons en reparler assez souvent, je le devine, d’ici au 6 mai prochain. D’ici là, nous mènerons notre propre campagne pour battre Nicolas Sarkozy. Deux dates nous rassembleront au moins. Le 1er mai dont je vais parler. Et, en région parisienne, le 4 mai Place Stalingrad une nouvelle fois, mais ce sera peut-être ailleurs, pour conclure notre campagne de deuxième tour. Pour ma part je ne crois pas utile de participer à un meeting commun avec les socialistes et les radicaux de gauche et Robert Hue. Précisément parce que je respecte leurs choix qui ne sont pas les miens. Qu’irais-je faire ? Dire la vérité ? A savoir que j’utilise un bulletin de vote mais que pour le reste je ne suis pas d’accord sur le programme ? A quoi cela pourrait-il bien servir ? Je recommande à mes amis de faire comme moi. Tous dans l’action, personne dans l’illusion. Mais bien sûr, il faut être dans l’action pour convaincre. Il y a urgence selon moi.
Il me semble qu’un aspect important de cette bataille du deuxième tour est la date du 1er mai. En décidant de venir chercher un bras de fer avec les syndicats, Nicolas Sarkozy entre dans une logique de compétition avec l’extrême-droite, nous dit-on puisque celle-ci se réunit tous les ans à quelques poignées d’énergumènes autour de la statue dorée de Jeanne d’Arc. C’est en effet un acte de compétition. Mais pas avec l’extrême-droite. Dans le sens de l’extrême-droite. Ce n’est pas pareil. Le bras de fer qui est organisé l’est contre les syndicats. C’est-à-dire contre les salariés organisés sur leurs revendications. C’est sans précédent. Mais c’est la suite logique du discours contre les « corps intermédiaires » qu’il avait prononcé à Marseille. La logique d’affrontement, déjà manifeste tout au long du quinquennat, franchit un seuil. Ce n’est pas un « coup de com' ». C’est une orientation politique de fond. C’est la ligne de Viktor Orban en Hongrie. Ce chef du parti libéral d’abord battu aux élections est revenu au pouvoir sur une ligne d’extrême-droite. Parcours qu’avait laissé à mi-chemin ce paillard de Silvio Berlusconi. Nicolas Sarkozy essaie de sauter l’étape de la sanction du libéralisme en passant directement à la case politique suivante, avec les méthodes et les mots d’ordre qui y correspondent. Le danger est extrême. La réorganisation de la droite se fait sur un centre de gravité extraordinairement violent et frontal. C’est la raison pour laquelle le Front de Gauche fait de la mobilisation pour ce 1er mai une affaire centrale. Nous devons être derrière nos syndicats. Je dis bien derrière et pas à leur place car cela diminuerait la portée de leur action. La question posée en définitive dans ce bras de fer est de savoir quelles questions sont mises au centre du deuxième tour, comme problèmes que l’élection doit trancher. Qui est en cause ? Le banquier ou l’immigré ? Le 1er mai est donc un concentré du moment politique. On se souvient que dans mon discours à Marseille j’avais appelé de mes vœux à un 1er mai unitaire. Il l’est. Pour moi c’était l’occasion de souhaiter que cette place centrale soit donnée à la question sociale. A présent la question sociale est devenue une question politique, non du fait de notre propagande mais du fait de celle de l’adversaire. Il faut faire du judo politique et retourner contre lui la force du choc qu’il veut provoquer. Le 1er mai nous appelons donc tous ceux qui partagent notre combat à aller manifester avec les syndicats, dans le cortège de leur choix. Le Front de Gauche tiendra des « points fixes » dans toutes les villes où ses militants en ont les forces. Et après le passage des syndicats, si c’est la tradition des lieux ou bien si on l’a décidé en bonne compréhension avec les syndicats, on marchera nous-mêmes en cortège après le passage du dernier groupe syndical.
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale. C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul. En 2007, les votes pour Le Pen, Villiers et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages. En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins. Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032. En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%. Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites. En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %. De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach. Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d'électeurs par rapport à 2007. L'analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n'y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire. Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l'UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires. Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l'Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l'effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000. On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon. Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d'une élimination de Sarkozy par Le Pen n'était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n'est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C'est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l'extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique. Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements. De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier. De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept ! A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord. Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer. Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen. Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite. Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire. Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l'abstention. A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 ! La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle. C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n'est responsable que d'une petite partie de cette progression. L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n'est détectable. A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière. A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007. De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal. A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne. A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l'essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche. Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n'engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix ! A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c'est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
J’achève cette note en vous faisant connaître la lettre que j’ai reçue d’Allemagne que m’ont adressée nos amis de Die Linke. « Cher camarade Mélenchon, cher Jean-Luc, nous t’adressons nos vœux les plus cordiaux pour ton très bon résultat au premier tour des élections présidentielles en tant que candidat du Front de Gauche. Votre résultat montre que les électrices et électeurs français en ont assez d’une politique qui sert avant tout les intérêts des gens aisés et du capital financier. Toi et les militants du Front de Gauche, vous avez réussi à leur montrer des alternatives sociales et de gauche, et à les convaincre, dans des conditions difficiles, que ces alternatives sont éligibles. Ce résultat des élections montre en même temps combien vous avez eu raison de vous battre de façon offensive contre toutes les tentatives de monter les victimes de la crise les unes contre les autres, et d’exacerber la xénophobie et le nationalisme.
Ce résultat est important au-delà de la France. L’un des porte-drapeaux de la politique anti-crise européenne, antisociale a été sanctionné par les électrices et les électeurs, et sera, espérons-le, définitivement chassé du Palais de l’Elysée dans deux semaines. Le duo Merkozy serait ainsi brisé.
A l’avenir, nous espérons qu’il ne sera plus aussi facile d’imposer à toute l’Union Européenne des « mesures de lutte contre la crise » à l’allemande. Cher Jean-Luc, nous te souhaitons ainsi qu’aux camarades du Front de Gauche d’arriver à imposer l'influence sur la politique française que révèle ce résultat, et en particulier que vous réussissiez à renouveler et à renforcer votre succès aux élections législatives. La LINKE allemande, la gauche dans toute l’Europe, compte sur vous. Salutations cordiales. Klaus Ernst et Oskar Lafontaine »
@Francine DUCROT 383 : Bonjour, ayez bien en tête, que le vote "blanc" N'EST PAS RECONNU autre que comme un vote "nul" ! Autrement dit, je me répète, voter blanc fait perdre des votes à la gauche et c'est la droite qui en profite ! Vous voulez 5 ans supplémentaire de Sarkozisme ?! Pas moi...
Je ne suis pas francais mais tunisien.
Je ne peux néanmoins pas m'empêcher de vous dire du fond de mon coeur: MERCI MERCI MERCI, pour une campagne qui a redonné de l'espoir et de l'énergie bien au delà des frontières francaises à tous les hommes de gauche qui se battent. Notre heure viendra tôt ou tard, pour le moment la lutte continue!
Vive la révolution.
Dimanche 22, ma mère est décédée, et je n'ai pu voter Jean-Luc Mélenchon pour elle comme elle me l'avait demandé.
Elle n'aura pas vu le score du FN, c'est heureux pour elle, mais elle ne verra pas non plus la défaite de Sarkozy, belle occasion de se réjouir.
Chez moi, presque toutes les voix pour le FdG, deux défections pourtant pour Hollande, par peur du Fn, non par conviction.
Vivement les législatives! Je l'ai dit sur l'autre fil, méfions-nous des provocations le 1er mai!
Quel lapin (lepen?) Sarko va-t-il sortir de son chapeau entre les deux tours? Un attentat, de nouveauxterroristes ? Avec lui, le pire est toujours certain.
à l'annonce des résultats j'étais comme beaucoup démoralisée, mais aujourd'hui je suis à nouveau prête à continuer le combat pour battre Sarkozy et faire reculer le FN aux législatives. Je vis en milieu rural et je suis affolée des résultats du FN dans nos campagnes, j'ignore si c'est de la bêtise ou de réelles convictions, mais nous avons du travail à faire.
Merci pour avoir dit tout haut ce que je pensais tout bas et m'avoir redonné l'espoir.
On lâche rien.
suite 373
C'est que Sarko fasse 27 % et Hollande seulement 28%.....bigre !
J'en veux au PS de n'avoir eu qu'une idée en tête depuis 2007 : attendre leur tour et "à nous les places". Si je réagis sereinement c'est que je suis Front de gauche, que nous sommes à plus de 15% en prenant en compte le vote utile (chacun autour de nous connait plusieurs personnes n'ayant pu résister à ce vote utile) et que notre mouvement est implanté nationalement.
Mais face à ce scénario umps-lepen bien orchestré par les média, nous avons bien vu que nous étions l'ennemi à abattre et ils ne s'en pas privés ignorant nos meetings et parlant Le Pen à longueur de journée.
Alors du fin fonds des campagnes on regardait TF1.....
Alors je reste persuadé que rien n'est perdu, bien au contraire : ce n'est pas par idéologie qu'ils votent Le Pen mais c'est la crise tout simplement et quand Le Pen a commencé à parler de social, de sortie de l'euro alors ils se sont faits avoir (parce que quelque peu conservateur ils ont eu un peu peur de certaines envolées de Jean Luc), et comme le ps notable n'a rien fait (ça l'arrangeait) il ne leur restait que Le Pen pour dénoncer ce système : non il n'y a pas 18 % de fascistes en France...
Mais si sarko repassait alors là oui il y aurait danger car si il y a un populiste aujourd'hui c'est bien lui...et qui serait au pouvoir....
Il faut donc le chasser, être vigilant, développer et approfondir notre programme, ne rien laisser passer, être...
Une autre raison de voter contre NS le 6 mai est que, une fois privé de son immunité, il pourra être traduit en justice pour différentes affaires de corruption.
Mais enfin il n'y a pas à hésiter ! On a le choix entre la social démocratie et l’extrême - droite ! Si Sarko passe, vous croyez quoi ? Qu'on gagnera les législatives ? C'est super de rêver et je comprend qu'on soit déçu mais de grâce bouchez vous le nez, mettez vous du coton dans les oreilles, faites ce que vous voulez mais mettez ce foutu bulletin dans l'urne !
Vous verrez ci-après que la xénophobie qui constitue l'un des ressorts profonds d'une grande majorité des électeurs de MLP, n'st pas basée uniquement sur la religion ou la couleur de peau. En Suisse, Genève où le populisme est en plein développement, on appelle à brûler les voitures ou maisons des infirmières du Centre Hospitalier..qui les soignent!
On est tous l'immigré de quelqu'un.
Tout devient possible, même le pire.
http://www.ledauphine.com/ain/2012/04/24/les-hopitaux-de-geneve-devoilent-la-vraie-place-des-frontaliers
Je suis de ceux qui pensent que l'histoire fait la politique, il faudrait que certains ouvrent les yeux, Jean Luc Mélenchon a mille fois raison car il a compris qu'une nouvelle victoire de Sarkozy serait la ruine de notre démocratie et de notre République, si vous avez le temps et je vous conseille de le prendre, penchez-vous sur l'Allemagne des années 1930 à 1932, prenez le temps d'analyser la fin de la République de Weimar même si sa fin officielle est 1945, vous comprendrez les similitudes de la France avec ce pays à l'époque et étendez cette analyse à l'Europe actuelle, vous serez encore plus convaincu de notre besoin d'une défaite de la droite et de son extrême.
Oui, il faut battre SARKOZY car après on pourra crier RESISTANCE mais dans le cas contraire les RESISTANTS se compteront comme toujours, malheureusement j'en ai fait longtemps l'expérience, pour ma part je sais ce que je suis capable de faire mais pour certains je n'en suis pas du tout convaincu.
Le Parlement européen engage des mesures de rétorsion contre l’Argentine
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-parlement-europeen-engage-des-115367
Note : Lecteur audio en haut du texte.
@Brigitte Bouland : je suis affolée des résultats du FN dans nos campagnes, j'ignore si c'est de la bêtise ou de réelles convictions, mais nous avons du travail à faire.
Je pense qu'il s'agit d'avantage d'une manipulation des médias, entretenant du même coup d'ignorance de certaines personnes vivant en campagne et basant leur stratégie sur la peur. Comme le dis précédemment Dan, il s'agit de ne pas considérer les 18% comme étant essentiellement fascistes dans leurs convictions, même si bien sûr nous savons qu'il y en a déjà beaucoup trop, mais simplement une bonne partie comme étant "manipulable" par la peur de "l'autre". Prenons soin de ne pas tomber dans les généralités...
"5 ans supplémentaire de sarkosysme?". Franchement, sur le programme (voir par exemple le MES) ou est la différence, je vous le demande...
Je ferai donc parti de ces 15 à 20% d'abstention dynamique et pour défendre l'avenir de ma fille.
Je serais le 1er mai dans les rangs de la CGT ou de SUD solidaire mais certainement pas à la soupe cfdt. Chacun juge et vois midi à sa porte.
Merci à Jean-Luc Mélenchon et à tout le Front de Gauche d'avoir su ranimer l'espoir à gauche. La déception de dimanche a été rude, tellement on s'était laissé emporter par l'enthousiasme, mais il faut poursuivre sur notre dynamique. Du coup, alors que je n'étais jusqu'alors que simple sympathisant (j'ai contribué à ma manière à la campagne avec le morceau "Je re-Mélenchon"), j'ai décidé de franchir le cap en adhérant au parti de Gauche.
Pour le 6 mai, aucun doute à avoir : je voterai Hollande pour dégager Sarkozy. Je n'approuve en rien le programme libéral de Hollande, mais je n'hésiterai pas une seconde à faire battre cette droite qui dérive désormais ouvertement vers le fascisme.
@ J-L Mélenchon:
'Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux'
Comprendre pour Agir,
En premier lieu le vote des classes populaires et moyennes n'est pas réservé à la droite ou à la gauche; chaque électeur est un citoyen, libre de ses opinions et de ses choix.
Les ouvriers et employés représentent 50 %, des 28 millions d'actifs. Les retraités 14 millions.
Les couches sociales" de base" ne se retrouvant pas dans leur famille d'origine historique, rejoignent ceux dont les paroles sont audibles. On constate que la gauche ne leur parle plus, que la droite les mobilise de temps en temps mais que le FN leur fait des clins d'œil très appuyés.
La lecture et l'explication économique est absente. Pour preuve, ceux qui possèdent un pavillon, ne regardent pas leur patrimoine comme un capital, ils regardent seulement ce qu'il leur reste à la fin du mois après avoir payé leur emprunt et jalousent ceux qui bénéficient des aides sociales, aides pour la cantine scolaire, logements sociaux, chômage ….
Autre fait, dans les contrées rurales, où il y a peu d'immigrés, où le chômage pas très élevé,où les bénéficiaires du RSA peu nombreux, ils votent aussi FN, pris au piège de l'expression médiatique. Ce qui génère les tensions
ventdebout-38 tu penses à ceux, comme moi, que la police de sarkosy traque ou emm**** à longueur de temps parce qu'on a pas les bons papiers ou la bonne couleur d epeau? merci pour la solidarité et la compassion. il est ou "l'humain d'abord" chez les abstentionnistes? quand le fachisme arrive, il n'est pas temps de faire un caca nerveux, m**** à la fin!
suite de mon post 354 (désolé mr le webmaster..)
Nous devons rester fidèle à notre ligne, notre programme, car les évènements vont nous donner raison tôt ou tard...Durant tout ce temps, nous devons convaincre, élargir notre audience, d'abord en direction des électeurs du FN dont une grande partie est composé d'ouvriers, employés...A notre tour de syphonner et de les ramener dans le giron républicain en leur expliquant méthodiquement, patiemment, sans relâche qu'ils n'ont rien à attendre de ce parti...
Attendons les évènements...et si le PS s'entête, alors ce sera lui qui peut être explosera, avec une aile centriste et une aile plus à gauche (Hamon, Montebourg...qui pourrait alors se tourner vers le FdG.
Merci Jean Luc de venir nous retrouver... longue fut cette attente !
Pour reprendre uneproposition de Tabou 98 (11h46), cela me paraît une excellente idée que chacun d'entre-nous fasse une courte lettre à Holland et au PS pour expliquer notre vote de second tour : non vote de soutien à FH mais seulement vote de rejet de Sarko.
Pour ce qui est du message de Franc tireur 100 (11h47), il a le don de m'exaspérer : je peux lui répondre que dans notre commune, 1448 votant, 1192 exprimés, 28, 2% des voix sont allées à NS, 17,3%
à MLP, 23,7 à FH et 9,1 à Jean-Luc Mélenchon...
La veille, le samedi, nous avions dans nos boites aux lettres un courrier de l'UMP digne du FN. J'en donne les premiers mots : "La France est en danger si Hollande passe, tous les postes clés de l'Etat seront aux mains de l'Islam. Serez-vous complices de donner notre pays à des forces étrangères par votre vote ?"...
Il y en a une page comme cela !
Alors, oui, le racisme, ça existe, les extrêmistes de droite aussi !
Personnellement, je m'étais promis, au 2° tour, de remettre un bulletin Jean-Luc Mélenchon, même s'il n'était pas en 2° place... mais dans le contexte actuel, avec UMP et FN à mettre dans un même panier, je ne me permettrai pas ce luxe, je me pincerai le nez, mais je mettrai un bulletin FH pour faire barrage à la haine et la division (entre autres), pour que NS ne soit plus protégé et que la justice puisse enfin agir? C'est une mesure de salut public !
rachid30 dit:
25 avril 2012 à 18h32
Tu as bien raison Rachid...
Par exemple, pour ne citer que celui là, un Arabe ou un Noir dans une grande ville, ça roule rarement sans son permis de conduire.. parce que s'ils passent dans un rond point et que les forces de l'ordre s'y trouvent... C'est souvent pour sa pomme.. Je pense que beaucoup ici le savent quand même..
Quand a Jean-Luc Mélenchon il ne demande a personne de voter Hollande, il demande de voter contre Sarkozy, la nuance est importante.. Y'a pas de négociations, y'a pas d'entente, et y'aura même pas de meeting commun.. C'est quand même très clair.. Ce n'est pas dit ou écrit en Javanais !
En substance, il vous demande seulement d'éviter au P.S une défaite encore plus cuisante qu'en 2007.. Genre Bérézina si vous jeter un œil sur la somme possible des voix de droite et de l'écart formidable qu'il y a avec la somme possible des voix de Gauche..
Je peux aussi vous donner quelques adjectifs pour définir ce qu'est une Bérézina : catastrophe, échec, malheur, calamité, fléau, accident, désastre, crise, bouleversement, cataclysme, misère..
Je crois que tout y est.. Faites vos choix messieurs'dames !
Vive le Front de Gauche !
sur "c dans l'air " un des sujets était la quête des voix FN par les 2 finalistes : on a montré ns qui reprenait les idées porteuses, en revanche hollande a été montré proposant le vote aux étrangers...
en fin d'émission ils ont appuyé encore sur la propostion hollande en disant clairement que ça pouvait le faire perdre
à ceux qui pensent que sarko sera jugé pour les affaires, je ne me fais aucune illusion, les choses traineront jusqu'à ce que l'oubli fasse une partie du travail et tout sera étouffé au bout du compte ; je n'ai pas souvent vu de politiques tomber
Francine,
Tous ici -ou presque- partagent ton immense espoir dans le FdG, fondement de notre engagement. Si je respecte pleinement ton option pour le 2e tour, je sens comme d'autres ici une odeur nauséabonde gagner le pays à une vitesse angoissante. Les prises de positions (stigmatisations, désignations des bons et des mauvais travailleurs...) et les dérives honteuses du candidat de l'UMP (mais est-ce vraiment surprenant?) pour s'accrocher à son fauteuil sont terriblement inquiétantes. Elles exhalent les relents malsains d'une page de l'histoire de France datant de 70 ans, d'une ville thermale du centre et d'un homme méprisable dont le nom commençait par P. Henri Emmanuelli vient de faire une déclaration à ce sujet, mais pour ne pas risquer de soucis, je préfère pour ma part procéder par évocations non nominatives. Ceci pour dire que même sans aucune illusion sur la politique que projette de mener Hollande, je voterai quand même pour lui exclusivement pour éviter à mon pays une rechute morale honteuse dont il ne se relèverait pas et une attaque en règle contre nos derniers droits. Hollande élu, bon nombre des 30% d'électeurs PS qui se sentent proches de nous et étaient très tentés par le vote FdG viendront naturellement rejoindre le seul mouvement qui propose une transformation totale de la société et de ses valeurs de solidarité, de partage et d'épanouissement : le notre.
Fraternellement
@ventdebout-38 (405) : Franchement, sur le programme (voir par exemple le MES) ou est la différence, je vous le demande...
Bonjour. Je ne vais pas me mettre à défendre son programme, ce n'est absolument pas mon intention ni même mon envie et je vous accorde qu'il ne convient pas à l'homme épris de liberté que je suis, mais de grâce, ne voyez-vous pas le danger ? Vous voulez une différence de taille et qui réponde à certains problèmes concrêts ? En voici un : si Sarkozy est élu, mon amie qui est de nationalité étrangère n'aura plus la tranquilité de vivre en notre pays où elle travaille et élève ses enfants du mieux qu'elle le peut et pourra même risquer d'être renvoyé en son pays d'origine... Alors oui, quelques part vous avez raison : chacun voit midi à sa porte...
Comprendre pour agir suite
Dans les réunions de comptoirs les discours sur la fraude sociale, les abus sur les allocs, les arrêts maladies, l'attribution des logements sociaux aux Maghrébins vont bon train.Ce qui génèrent les tensions.
Chez les artisans, certains ne comprennent pas que ce sont les clients qui payent la TVA, " ils nous prennent tout " " on paye trop " disent ils
Les classes ouvrières et moyennes se sentent exclus des débats politiques" ils n'en ont que pour les pauvres et les riches" " Nous ont doit tout payer "
Pour finir le tableau, le faible taux de syndiqués, et la réflexions de certains délégués syndicaux entendue même chez les Conti où à ArcelorMittal" tous pareils,tous pourris", même P Poutou à A2 "la gauche ou la droite c'est pareil" n'arrange rien.
Tout cela savamment empaqueté par le FN qui en rajoute et et désigne les fautifs en montrant du doigt les partis qui se sont succédés aux affaires.
Le défi du Front de Gauche, c'est d'occuper le terrain déserté par le PS, revenir aux fondamentaux du Socialisme en y mettant une touche de modernité,inlassablement remettre l'ouvrage sur le métier et en grandes doses d'information et de pédagogie en parlant vrai, avec des expressions audibles et saisissables par tous. Susciter l'espoir, en rejetant le fatalisme, C'est cela aussi pour gagner la bataille des idées.
Monsieur Mélenchon, pourquoi n'interdit-on pas le FN, un parti politique contraire aux principes républicains, ceux de la liberté (celle de circuler), l'égalité (égalité des races, des origines, des religions), et la Fraternité (tous humains, tous frères) ? Une loi aujourd'hui condamne le racisme, pourquoi cette loi ne s'applique-t-elle pas au FN ? Par ailleurs, historiquement le FN parti collabo est tout autant condamnable, alors pourquoi cette impunité offerte ? Dans un tout autre registre, j'ai des citations dans la tête qui me donnent envie d'agir à mon niveau : "Aie le courage de te servir de ton propre entendement", Kant (1784) ou encore "Elever le pays en élevant le langage", Camus (comme vous l'avez fait durant vos meetings). Chaleureuses salutations.
Je garde espoir car je fais l'effort d'aller sur le internet et de m'informer, je reste active...Que faire pour ceux qui sont déçus par le résultat et qui baisse les bras, que faire pour convaincre ceux qui ne sont pas convaincu ou qui n'ont pas les outils intellectuels pour l'être...l'éducation populaire et la clé de la progression du FdG, que peut on faire à notre niveau pour la promouvoir...j'ai peur que l'on s'active beaucoup autour des élections...et pas bcp aprés...merci pour cette magnifique campagne, pour vos idées nobles et généreuses, pour votre intégrité et votre altruisme...
@ Olly (59)
Certes ! Cependant, et sans vouloir minimiser le score de MLP, n'oublions pas non qu'en 1995 le père faisait presque 4,6 millions auxquels s'ajoutaient le score de de Villiers qui, à l'époque, totalisait 1,4 million de voix. Or, de Villiers se rapprochait bien des thèses de JMLP. Si, l'on ajoute à cela le fait qu'on a aujourd'hui 5 millions de votants de plus qu'en 2002 le phénomène de "poussée" peut être largement revu à la baisse.N'oublions pas non plus qu'en 2007 NS avait siphonné l'électorat Le Pen. Celui-ci n'a fait que retourner à la maison...
Bien évidemment je ne me réjouis pas de ce score que je préférerais nettement plus bas, voire inexistant, car je trouve effarent cette constance mais je relativise.
Certes cette longue analyse semble juste ; est-elle complète?
Jean-Luc Mélenchon a souvent parlé de stratégie pour expliquer le déroulement de sa campagne ; et cela a parfaitement fonctionné jusqu'àvant Marseille ; le FN était en grande partie genou à terre ;;
c'est là qu'il fallait jouer les Horaces ;une fois le FN affaibli, il aurait été plus facile de revenir sur une démarche pédagogique expliquant le fond duphénomène FN. Malheureusement à vouloir jouer les puristes, donneur de leçons, meilleur que les autres, on risque de vexer la bonne foi de ceux qui n'ont pas su réfléchir seuls, et qui attendaient un autre discours de notre part.et ceux qui avaient avancé font deux pas en arrière !
Il serait temps de s'adresser aux salariés ouvriers, de base, et de répondre avec pédagogie à leurs attentes ;
ils attendent de nous que l'on respecte avec humilité leur fierté ;
merci camarade jean luc de bien vouloir t'interroger : question stratégie je n'ai peut être pas tout à fait tort ?
Merci M. Mélenchon et le FdG.
Quelques reflexions jetées pêle-mêle suite à ce premier tour:
Pour le FdG, la base électorale dans les villes et les banlieues est impressionnante et constitue un bon socle pour l'avenir. Le FN aura du mal désormais dans ces endroits. et une moyenne intéressante partout dans le pays (y compris à l'Est de la France)
L'impact du FdG dans les campagnes paysannes ou industrielles est le point faible car il n'y a pas de syndicats ou de collectifs dans les PME. Et le vote paysan est de tradition droitière. Le FN n'a qu'à récolter sans militer, les commerçants et les patrons de bistrot (pas tous mais beaucoup) se chargent depuis des années de faire le boulot pour eux. Ils constituent le socle militant indirect du FN et de la droite. Vous rajoutez la TV et là on comprend que c'est mort. MLP ne s'y est pas trompée puisque sa profession de foi était illustrée par une photo d'une campagne bien tranquille donc bien française (pour les fachos).
C'est moins le score du FN qui m'a étonnée que celui de Sarkozy. Il n'a pas été un repoussoir ; c'est Hollande qui a joué ce rôle pour les gens votant à droite (Ils ont une peur panique de Hollande. Je parle là de la petite et moyenne classe. Je le dis car nous avons discuté avec des gens votant à droite mais détestant Sarkozy).
Hier je me disais que la seule façon d'eliminer le FN pour avancer serait qu'il participe à un gouvernement. l'horreur!
Je rejoins ceux qui voteront...
Je suis Pascal du poste 385 et je partage totalement l'opinion de Francine; Mélenchon ne pas le droit de donner un blanc-seing au PS. Le soir du premier tour, j'ai cru entendre le discours d'un militant du PS. Je me suis dit " il m'a bien roulé. Voilà son véritable visage".
Je suis d'accord pour voter Hollande mais à la seule condition qu'Hollande me respecte en tant que communiste. Hollande gouvernera au centre-droit, il est encore plus à droite que Jospin ! il est nécessaire de bien mettre en garde ce qui attend le PS. Ne pas le faire, c'est le début du reniement.
Ce qui est riche d'enseignement, c'est la mobilisation dans les rues autour de la candidature de Mélenchon. Mélenchon a le devoir de dire au PS, nous voterons pour votre candidat uniquement pour chasser Sarkozy, mais sachez que ces citoyens qui se sont mobilisés ne vous laisseront pas mener une politique contre leur intérêts aux profits des grands capitalistes au nom de la maitrise des déficits.
Le PS doit trembler face aux travailleurs. Le PS doit savoir qu'il est l'otage des travailleurs
Or, ces conditions ne sont pas réunis. Mélenchon s'y refuse et s'y refusera. Les plutocrates de PS nous rient déjà au nez. En ma conscience, jamais je me renierai pour une bande d'opportunistes, qui ne veulent rien négocier. Ils n'auront, dans ces conditons pas ma voie.
Mais il me trouveront avec des milliers, j'espère des millions, pour me battre contre...
bonjour tous
Perplexe, je ne comprend pas pourquoi, notre"révolution citoyenne"s'est privé de l'emblèmatique drapeau tricolore...
Citoyens, avons nous donc honte de notre drapeau, pour l'avoir abandonné au Front National et à L'UMP.?
Dans tous les meetings de ces concurents, le symbole du pays flottait par milliers d'exemplaires, le peuple le reconnait, les candidats sous son claquement sortent là un signe fort...Et pourtant pas nous...!
Ne sommes nous pas historiquement liés à lui ?
N'est-ce pas une erreure stratègique ?
En parcourant les messages de ce forum, il est souvent question du rejet des immigrés.
Je crois surtout que c'est un rejet de l'islam perçu comme non compatible avec les règles de la République qui a lieu.
Bonjour à tous,
Bon dieu j'avais pourtant juré et craché que je ne voterai plus jamais socialiste. Mais je suis d'accord avec ton analyse Jean Luc, la chevauchée fantastique du front de gauche ne peut s'arréter ainsi. Nous nous devons de faire tomber la tour sarkosienne, nous n'avons pas d'autre alternative. Donc j'irais voter pour déboulonner le bouffon, mais je ne me fait aucune illusion quant aux futures performances du camarade Hollandais. Je ne lui donne pas un an pour qu'il remette ses armes aux financiers sabreurs. Je crains aussi qu'après cette future déconfiture la gauche soit en marche pour une autre très longue traversée du désert.
Continuons le combat contre la droite, l'extrème droite mais en guardant à l'oeil les socialistes.
Bravo à tous les amis du front de gauche.
Bonjour,
Le "se servir du bulletin de hollande pour battre Sarkozy" me va très bien.
"Je n'ai pas voté pour Hollande, mais contre Sarkozy". Bonne idée de T-shirt!
Tant qu'au père Hubu, ce renégat chez les communistes ce terme a une signification particulière, nous le retrouverons malheureusement au gouvernement et ceci dès le 7 mai...
Maintenant, bien sûr le 1° Mai, mais aussi engageons dès maintenant la campagne des législatives pour occuper le terrain face à la bipolarisation médiatique en cours.
Mais s'il vous plaît, ne mettons pas, dans nos professions de foi, le droit absolu à disposer de soi, en 1° position. Pour les 8mns à - de 850€/mois n'est pas une priorité!
La défense de l'emploi, la lutte pour le travail pour tous et le pouvoir d'achat sont les priorités des français. Ensuite, durcissons notre plan de bataille contre l'Europe et n'ayons pas peur d'envisager la sortie de cette Europe et de son corollaire l'Euro.
Et pour le moment, je pense qu'il est trop tôt pour faire une analyse sur ce qui a été fait ou ce qui aurait du être fait. Le Tour de France électoral n'a franchi qu'une étape. La situation française, européenne et internationale évolue très vite...
Nouvelle boule puante contre Jean-Luc dans le palmipède déchaîné, qui publie le soi-disant patrimoine de "millionnaire" du leader FdG. C'est lamentable et consternant de la part d'un canard qui se prétend honnête et indépendant...
avantages :-
- VIRER Sarkozy ! (énorme plaisir, délectation suprême !)
- envoyer Sarkozy devant les juges
- l'humain d'abord (voir post de Rachid)
- ne pas être la cause d'une défaite du PS (ceux qui sont prêts à venir au Front de Gauche ne nous ne le pardonneraient pas et ce serait très dur pour nous tous de les convaincre à nouveau)
je n'hésite plus. Et vous ?
a Cyprien 394 et d'autres réactions : Bonjour. Certains de mes proches qui vont voter PS m'ont aussi retourné cet argument, comme on me l'avait déjà retourné en 2002. J'avais alors voté blanc, en me souvenant que "le bruit et l'odeur" de Chirac valaient bien "le détail" de Le Pen, en espérant que la majorité des électeurs feraient de même, courageusement, plutôt que de mettre des gants en se pinçant le nez pour voter Chirac contre Le Pen : imaginez si, au lieu des 82% pour Chirac, il y avait alors eu 82% de votes blancs - croyez-vous que ces votes auraient profité à Le Pen ? Non, ils auraient provoqué l'annulation du scrutin, et certainement, un profond remaniement de notre République - nous aurions gagné 20 ans! Alors, je voterai blanc le 6 mai, et je vous remercie de ne pas penser un seul instant que je ne le fais pas sciemment. Je souhaite seulement que davantage d'électeurs aient confiance en eux, dans la puissance de leur voix individuelle et encore une fois, dans la force de leur intime conviction. Et détrompez-vous : les votes blancs, même s'ils ne sont pas comptabilisés dans les résultats, sont néanmoins examinés avec attention par les autorités. Leur refus de les prendre en compte est symptomatique de leur crainte, et plus il y en aura, plus ils trembleront. Je parle évidemment des moments d'une élection où le vote "pour" possible et qu'il ne reste que le vote "contre", que pour ma part je refuse - comme le 6 mai.
"Je crois surtout que c'est un rejet de l'islam perçu comme non compatible avec les règles de la République qui a lieu". C'est possible mais la guerre d’Algérie a encore de profondes traces et puis l'immigré n'est pas seulement le maghrébin.
Salut Camarade(s),
Ici le forum est ouvert au passant, aux passeurs, aux âmes bien nées dit-on.
Une fois de plus il faudra attendre encore une peu (un peu moins qu'avant ?!) que les idées progressent. Elles ont déjà fait un nouveau bout de chemin.
D'ailleurs, cette campagne aura mis à jour un pan entier d'une idéologie réac'à la française. Les gens ont peur, très peur, de leur ombre surtout. Ils ont peur de céder du terrain : mais quel terrain et à qui ?
Pour ma part, je ne me demande plus de qui il faut avoir peur. Moi, je n'ai plus peur désormais : c'est sincère. Je n'ai plus peur de moi, de mes certitudes volontaires.
Merci au Front de Gauche d'avoir amorcé la résistance. Merci au Front d'avoir remis au goût du jour la lutte : il semble que le rouge est repris des couleurs, faisant pâlir le bleu et le blanc d'un drapeau équivoque.
Maintenant, trêve de blabla : il va falloir lutter au quotidien, ici et là, hic et nunc; j'ai remarqué que les gens sont convaincus par nos actes, concrets, journaliers, de proximité si j'ose dire, davantage que nos paroles. "Oui c'est bien beau ce que tu dis, mais bon, on veut des actes..."
Chiche !
Pour c'est clair, l'humain c'est chaque matin !
RESISTANCE !
Bonjour Jean-Luc. Pas de déprime en ce qui me concerne. Les 17% du FN prouvent, au mieux, que 14% d’imbéciles en colère se sont débarrassé de leur devoir civique en votant « par défi » pour une semi-complètement démente. Notre devoir de convaincre a de beau jour devant lui. Mais elle est au même point que nous : pas au second tour et on peut surement s'en féliciter.. Voter Hollande pour chasser Sarkö, OK. J’ai bien compris que nous ne négocierons rien sur les fondamentaux de nos programmes respectifs qui nous opposent et j’en suis d’accord. Mais là ou je coince un peu c’est sur le fait de rien négocier du tout. Deux choses me semble négociables ou tout du moins discutables « hors programmes ». La première c’est l’engagement du candidat PS à faire la lumière sur les affaires de corruptions et d’évasions fiscales qui tournent autour du candidat UMP. La deuxième serait de « forcer » le futur président PS à reconsidérer sa position sur l’immédiateté à augmenter les très bas salaires. Car ces gens souffrent et n’ont pas disparus entre les deux tours. On pourrait appeler cela des « négociations concrètes » ou un « échange républicain », sachant que les médiacrates nous tireraient dessus. Mais on est habitués…possibilité aussi que cela renforce l'effet "siège éjectable" pour le tenant du titre. Mais apporter 4 millions de voies sans rien dire, j’ai un peu les boules…Mais je reste confiant ! Fraternellement.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
J'ai noté une erreur de calcul dans votre analyse de l'évolution de l'extrême droite.
Quand on me présente un résultat chiffré sous forme de pourcentage, j'ai immédiatement une lampe rouge qui s'alllume dans mon cerveau, par réflexe d'autodéfense intellectuelle.
En l'occurence, si l'on veut mesurer la progression d'une idée ou d'un mouvement dans la société, il faut compter le nombre de personnes qui y adhèrent et ramener ce nombre à la totalité des personnes pouvant s'exprimer, c'est-à-dire au nombre total des inscrits. Les bulletins exprimés correspondent déjà à une proportion de la totalité.
Ainsi donc, s'agissant de l'extrême droite :
2002. Le Pen 4 804 713 ; Mégret 667 026 (total 5 471 739) ; inscrits 41 194 689. L'extrême droite compte 13,28% du corps électoral français (5 525 032 et 13,41% au second tour).
2012. Le Pen 6 421 773 ; inscrits 46 037 545. L'extrême droite compte 13,95% du corps électoral français.
Cela étant dit, je pense que votre campagne a été bien menée sur le plan stratégique. Dans une posture offenssive du faible au fort, il faut concentrer tous les efforts sur un point décisif limité géographiquement (i.e. en potentiel de voix) mais chargé symboliquement. Ainsi, votre ligne de combat contre le FN a relevé d'une bonne analyse stratégique, outre le fait qu'elle était moralement indispensable.
Le combat continue.
Fraternellement.
@Francine DUCROT Et détrompez-vous : les votes blancs, même s'ils ne sont pas comptabilisés dans les résultats, sont néanmoins examinés avec attention par les autorités.
Que nenni ! J'ai eu l'occasion, au 1er tour, d'observer ce qu'il s'y passait lorsque un vote "blanc" était présenté : il est comptabilisé comme un vote "nul" est personne ne s'en soucie !
Ce que je souhaite exprimer, c'est simplement qu'un vote nul est un vote perdu et donc une voie récupérée par la droite, et cela nous ne pouvons l'accepter, car se reprendre du Sarkozy pendant 5 ans laissera plus de séquelles que vous ne le pensez ! Les exemples ne manquent pas... Alors oui, Jean-Luc Mélenchon a raison lorsqu'il invite à glisser le vote Hollande contre Sarkozy, car sans cela, nous allons doit à l'échec...
Moi ce qui me fait peur ce sont toutes les associations et cercles nationaux qui se revendiquent ou créés par le FN qui composent ce mouvement
Comment MLP va faire pour s'en passer, ou en tout cas pour étouffer leur voix suffisamment longtemps pour rester crédible comme loup assagi.
Rien qu'avec le DPS il y aurait beaucoup a dire. (Organisation qui sert de renseignements généraux au FN)
Rassurons nous : surtout vous les jeunes qui ont voté FN, mais la page http://www.frontnational.com/organigrammes_autres.php a été retirée comme par hasard
De plus, si on regarde les résultats électoraux, après chaque poussée aux présidentielle le soufflé est retombé aux législatives ou européennes, sauf aux dernières régionales qui ont présagé de la poussée de 2012.
Pour avoir un œil sur ce qui fait l'extrême droite depuis 1945
http://www.france-politique.fr/wiki/Catégorie:Mouvements_d'extrême_droite_depuis_1945
En tournant un peu dans tous ces mouvements, beaucoup se recoupent, virevoltent de parti en parti a droite en se ralliant a Sarkozy pour certains. Ce qui serait intéressant c'est d'arriver a mettre des noms pour voir la valse incessante des personnages.
Ce qui est a craindre c'est que si le FN prend un poids tel qu'il n'oscille pas entre haut et bas électoral, tout ce beau monde se retrouve dedans. La c'est panier de crabes et nationalismes en tous genre.
Et c'est ça que les jeunes cautionnent en votant FN ?
Nom de gu de nom de gu, la culture...
Le 6 mai, ma voix ira à Hollande ; à contre coeur. Il faut que les socialistes sachent que les "vrais" gens de gauche ne se laisseront pas embobiner : nous descendrons dans la rue si besoin. Merci à toi, Jean-Luc, et à tous ceux qui t'entourent, pour cette renaissance de la gauche populaire.
J'avoue que le moral est dur à remonter, mais de lire enfin votre très long commentaire des résultats de ces élections m'a redonné la "niacque", alors "on lâche rien, on lâche rien" ! IL FAUT Y CROIRE et le manifester...
No pasaran... Merci à vous et à tous les autres camarades
A ceux qui ne comprennent pas ma position:
Sachez que je fait parti depuis 34 ans de ces couples mixtes (la mixité dont parle à juste titre Jean-Luc Mélenchon). Mon épouse se prénome Malika et moi Sergio, ma fille Amélie. Alors aprés la révollution Citoyenne qui a malheureusement échouée, je prône moi et d'autres la révollution par la rue. Ce n'est plus une histoire de courage, c'est maintenant une nécéssité absolue. Le racisme et le fascisme a toujours fait son lit dans les crises financières et voyez ou cela a conduit...14/18, 39/45. Pour ne pas revivre cela, le peuple doit prendre la main et puisqu'il n'y est pas arrivé par les urnes, alors vite, la rue seul espoir. Jean-luc avait réussi à me faire un temps lacher mon pavé et ma barre de fer mais maintenant le temps est venu. Je ne veux entrainer qui que ce soit avec moi, chacun étant responsable en son ame et conscience de ses actes. l'honneur de sa conscience en est à ce prix. Je soutiens le programme l'humain d'abord jusqu'au bout de mon possible.
Lisez l'Appel de ce jour de Jean-Luc "...à faire du 6 mai un référendum contre Sarkozy".
C'est en haut du blog." Les référendums schizophréniques chez Sarkozy".
C'est vraiment l'affolement chez le locataire fin de bail de plus en plus précaire.
Quant à celui qui s'y voyait déjà, nous allons nous montrer très rouge de colère de la France rebelle. Il verra qu'aucun cadeau ne lui sera octroyé et qu'au bout de qqs mois son diagnostic de non existence des Rouges est erroné au rythme des nouvelles adhésions.Bravo.
Rendez-vous le 1er Mai.
Je suis très déçu du premier tour de la présidentielle. Je crois que l'individualisme est maintenant une idée bien intégrée dans les esprits. La solidarité est une notion vraiment éloignée aujourd'hui. C'est le repli sur soi qui prédomine. Je ne voulais pas voter pour Hollande suite aux traîtrises de 2008 au Congrès comme avec le MES. Mais je vais quand même voter Hollande, plus par amitié envers un militant sincère de base du PG que par conviction. Monsieur Mélenchon, quand vous parlez "positif", je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous. Le FdG a quand même échoué, malgré les efforts, au niveau des classes populaires. Les cités HLM de ma ville ont voté massivement pour le FN. C'est un fait. Ces gens ne souhaitent finalement qu'une chose : virer les gens en place qui vivent continuellement de la politique. C'est un vote de rejet. Peut être que mon message sera supprimé, mais l'étiquette PC, les drapeaux rouges, chanter l'internationale, effraient beaucoup de possibles sympathisants du FdG. Ils sont attirés par les idées justes et bien défendues mais ces rituels et symboles sont assimilés, à tort ou à raison, à l'URSS et à ses excès. Je pense que cela est un frein à la croissance du FdG.
C'est par desespoir que je vais voter contre mes convictions, pour "blancBonnet et contre BonnetBlanc".
Mais ça n'enlèvera rien au fait que le Clan LePen est sorti gagnant, et qu'il prendra sans doûte son essor la prochaine fois...Alternative après l'échec prévisible des néolibéraux...N'ayant que nous comme repoussoir.
@ 432 dudu87
et puis l'immigré n'est pas seulement le maghrébin.
Lorsque les Italiens, les Espagnols sont venus en France, nous ne les avons pas acceptés, nous les avons (nos parents) tolérés. Ensuite les enfants des uns et des autres se sont fait amis.
La même religion les ont rapproché
Rappelles toi, la chasse au juif, avec le gouvernement de Pétain.
Aujourd'hui on ne focalise pas seulement sur les Maghrébins,
En fait nos gouvernant n'ont pas su faire le procès du colonialisme. Ils n'ont pas su faire le devoir sur la guerre d'Algérie. Voila à mon avis où ce situe le PB...
Cher Jean-Luc,
Quelle déception dimanche soir!
Je suis heureuse de vous retrouver sur votre blog, cela me redonne espoir. On lâche rien, je serai dans les rues pour le rassemblement du 1er mai en espérant qu'il y aura foule!
Dans mon petit village de 294 votants, nous sommes super content car il y avait 22 voix FdG contre 1 il y a 5 ans, quelle progression!
Le 6 mai, je suis bien d'accord avec vous, il faut voter Hollande, cette fois oui, c'est le vote utile!
Et après, tous ensemble pour les législatives.
Encore merci d'être là, nous avons tellement besoin d'humanisme dans ce monde si cruel et parfois inhumain.
Résistance!
Bravo Jean Luc Mélenchon pour cette campagne dont nous pouvons tous être fiers... Votre analyse politique est très bonne et je suis heureux d'avoir fait à peu prés la même (sans chiffres à l'appui) depuis dimanche.
Mes principales enseignements de ce 1er tour sont :
1 - le vote utile PS n'a pas fait baissé le Front National.
2 - Les idées du FdG assumées et en opposition à celle des thèses du FN ont payées et ont largement contribuées à ce que le FN ne fasse QUE 3ème...
3 - La très bonne répartition sur tout le territoire des votes FdG montrent que l'adhésion est une adhésion de fond et bien ancrée dans une certaine couche de la population. Elle ne tient nulle compte de particularités locales mais résulte d'une adhésion des idées qui fait son chemin...
4 - Le vote Front de Gauche n'est pas un vote QUE de protestation.