28avr 12
Je me remets à mon clavier. Les lignes que je jette à présent s’ajoutent à celles que j’ai déjà rédigées pour le précédent billet. J’y analysais déjà le résultat du premier tour de l’élection présidentielle pour comprendre l’étrange deuxième tour, si brun, que nous sommes en train de vivre. Je renvoie donc les nouveaux venus que ces nouvelles lignes intéresseraient assez pour cela sur le précédent texte. Après un bref rappel de mon appréciation sur notre score, je traite des effets dévastateurs du prétendu vote utile qui a donné la main à l’extrême-droite. Et je parle du 1er mai.
Je résume les traits essentiels de mon regard sur notre résultat. Avec 11,1% ce sont 4 millions de voix qui ont été rassemblées. C’est davantage que trois millions de voix supplémentaires par rapport aux européennes de 2009 où nous avons été candidats pour la première fois sur tout le territoire et dans une élection à contenu politique général. Cette percée représente les deux tiers de la progression du total des voix de gauche par rapport à 2007 qui passe ainsi de 36 à 44% des suffrages ! De la sorte naît aussi un nouveau paysage à gauche. Car pour la première fois depuis trente ans, les deux candidats de gauche ont un score à deux chiffres. Et l’autre gauche, la nôtre, représente 30% de la gauche là où elle n’en représentait que 15% en 2007. Le Front de Gauche est à la fois une force de haut niveau, et une réalité correctement répartie sur l’ensemble du territoire. Je précise ce point pour montrer qu’il s’agit bien d’une force nouvelle et d’une réalité nouvelle. Au contraire des allégations selon lesquelles le Front de Gauche serait une simple amplification du vote dans les bastions communistes. Si ce phénomène joue sans aucun doute, il est non moins vrai que sa diffusion à tout le territoire, montre une homogénéisation qui signale un fait nouveau. Tous les départements recueillent plus de 7% des voix ! 70 départements dépassent les 10%. Et, fait remarquable, 20 départements sont au-dessus de 13%. L’analyse des localisations géographiques des votes, qui fait fureur en ce moment pour décrire les scores du Front National, ne semble pas devoir être appliquée au Front de Gauche. Pourtant la percée dans les villes est un fait notable des résultats. Je vous propose pour en juger, la liste des dix-sept villes de notre pays qui comptent plus de 150 000 habitants. Les cinq premières sont spectaculaires. Toulouse 15,9%, Montpellier 15,7%, Lille 15,4%, Grenoble 15,4%, Le Havre 16,5%. Mais les suivantes sont tout aussi remarquables pour nous, compte tenu des décalages entre bureaux de vote populaire et bourgeois. Ainsi quand nous faisons à Marseille un 13,4% des voix, cela inclus que nous dépassons les 20% dans plusieurs bureaux névralgiques. De même à Rennes 13,4%, Saint-Etienne 13,3%, Nantes 12,4%, Bordeaux 12,1%, Lyon 11,8%, Paris 11,09%. Dans les villes plus habituées aux votes traditionnels et même très droitiers parmi ces dix-sept, les scores sont forts, là aussi. Ainsi à Reims 10,7%, Dijon 10,4%. La performance est soulignée quand on voit un 9,5% à Toulon, et un 9,2% à Nice. Mais, surtout, avec 11,4% à Strasbourg, le Front de Gauche gagne son bâton de maréchal du combat politique. Ce résultat est en effet acquis par un vote d’adhésion d’autant plus clair et net qu’il avait un contenu anti-raciste et anti-concordataire sans ambiguïté. Et cela alors même que l’argumentation adverse avait été d’une terrible force. Et qu’avait été savamment entretenue par la droite comme par les socialistes la confusion entre notre rejet du concordat et celui du droit local. Une remarque enfin sur un fait qui est passé tout le temps sous silence. Dans ces dix-sept villes le Front National est en recul par rapport à 2002. Et nous lui passons devant dans treize cas !
J’ai lu que trente pour cent des électeurs de François Hollande ont hésité à voter Front de Gauche. Cela représente neuf points dans le résultat final. Un simple jeu d’addition et de soustraction permet de voir que dans ces conditions la question se serait posée de savoir lequel de nous deux aurait été au second tour. On comprend mieux alors le sens de la convergence entre l’extrême-droite et les organes de presse socialistes pour nous calomnier sans relâche, mais surtout, dans les dix jours avant le premier tour, avec des arguments identiques. Et depuis cette date pour nier jusqu’à notre existence. On retrouve d’ailleurs leurs argumentaires dans la bouche de Nicolas Sarkozy : Cuba, Robespierre et ainsi de suite… Ainsi va la propagande. On notera avec dégoût la pratique de ces valeureux journalistes qui laissent Nicolas Sarkozy m’attribuer des propos que je n’ai jamais tenus sur les riches ou sur Cuba. Certes, nous savons ce que valent de tels hérauts de la liberté de parole ! Mais pas le grand public. Certes cette profession est considérée à juste titre comme plus manipulatrice et menteuse que les responsables politiques eux-mêmes. Ce n’est pas peu dire. Mais la dangerosité de son action n’en est pas moins grande. C’est elle qui installe le tableau de fond des raisonnements. A présent avec les « graphes », les sondages, et les cartographies, les préjugés de cette caste et sa mise en scène de la pensée dominante se présentent comme des vérités « objectives » puisque chiffrées et présentées comme des faits. Ce qu’ils ne sont jamais. Des records sont battus quand des éditorialistes sans foi ni loi assènent des affirmations où sont cités dans un même souffle, sur une même ligne, des sondages et des résultats électoraux.
En disant tout cela, je n’exprime pas une humeur. Ni même une généralité qui ne tiendrait pas compte des nuances et même des divergences dans les rédactions de ces médias. Au contraire. Je sais que ces nuances et divergences existent ! Et c’est bien pourquoi je maintiens la pression ! Car elle pousse chacun à réfléchir et à se positionner en conscience, et ce d’autant plus profondément que la polémique est vive et contraignante. Si 19% des voix de ceux du « Nouvel Observateur » se sont portés sur moi et davantage à « Libération », ce n’est pas « malgré » mes raisonnements sur les médias, mais aussi à cause d’eux. La volonté de résistance est forte aussi à l’intérieur des médias face aux conditions sociales qui font « moutonniser » les rédactions. Partout s’exprime, souvent en cachette et dans la peur de la répression, le refus d’une presse qui se laisse continuellement emporter par toutes les modes. La soumission à l’idéologie dominante n’est acquise nulle part. L’extension de cette résistance, son organisation, sa capacité d’action sont un des enjeux cruciaux du moment. La révolution citoyenne doit passer dans les médias. C’est un impératif. Je le dis au contraire de tous ceux qui considèrent que, la cause étant entendue, ce serait perdre son temps et son énergie que d’en parler. Cela n’est pas possible, car l’accès à une information de qualité exempte de manipulations et de volonté de nuire est un enjeu de démocratie. Je le dis après avoir reçu assez de messages de résistance de l’intérieur des médias d’une part et d’autre part, venant de l’extérieur, assez de demandes d’explications sur les calomnies qu’ils déversaient pour savoir quel enjeu c’est là. Ce système doit être détruit. Du moins son influence sur notre camp. Et pour cela, il faut frapper sans relâche comme lui-même le fait sur nous sans pause ni trêve. Ce n’est pas un à côté de notre stratégie de combat mais au contraire un élément de pointe. La mise en cause du contenu, de la fiabilité et de l’honorabilité des médias est au cœur de notre bataille culturelle, selon moi. Et cela jusqu’à ce que le système s’effondre où qu’un compromis honorable soit trouvé qui respecte notre identité et ne permette plus qu’elle soit instrumentalisée.
J’en reviens à ceux qui ont changé d’avis et de bulletin de vote en dernière minute. D’abord par « peur du 21 avril », cette rente de soumission dont les socialistes, pourtant responsables du désastre du 21 avril, tirent dorénavant argument pour regrouper un troupeau électoral affolé à dessein. Ou bien parce qu’ils ont cru à la sottise de « placer nettement en tête » le candidat « le mieux placé dans les sondages ». Naturellement tout cela est de très bas niveau politique. Les campagnes de calomnies du « Nouvel Observateur » et les tirs dans le dos de « Libération » ont joué leur rôle dans cet anéantissement du raisonnement politique. Certes cela ne touche que les moins réfléchis des électeurs socialistes, les plus pusillanimes et les moins éduqués politiquement, les plus drogués par les raisonnements enfantins de leur parti de référence. Mais cette faiblesse, l’efficacité de ce chantage permanent, est la clef du système de domination idéologique de l’état-major de ce parti. On ne la combattra pas par des invectives, cela va de soi. Mais il faut la combattre. Comment ? Je crois qu’il faut partir du raisonnement que se tiennent ceux qui s’abandonnent de cette façon.
Que voulaient-ils, ces électeurs « utiles » ? Se prémunir du Front National. Qu’ont-ils obtenu ? Le contraire ! C’est un fait. Comme le Front de Gauche n’est pas en tête devant Marine Le Pen, le rouleau compresseur s’est remis en route avec le but de nous achever. C’est notre « échec » qui est mis en scène sur tous les tons. Autre façon de nier notre résultat. Et de nous nier tout simplement. Non pas nos personnes, mais notre programme, c’est-à-dire tout ce que nous avons porté et qui nous a valu de rassembler quatre millions de voix. L’autre versant de la manœuvre est d’assigner de nouveau le peuple aux Le Pen. Un bon exemple de cette boucle qui part de mensonges hallucinogènes pour finir dans de prétendues démonstrations, est l’action sur ce plan du journal « Le Monde ». Il a commencé, on s’en souvient, par publier des sondages truqués sur l’influence du Front National dans la jeunesse. Il finit le cycle par un éditorial de jubilation de Françoise Fressoz, pétaradante d’allégresse de pouvoir constater que le peuple est « lepéniste » et pas « d’extrême-gauche », comme nous sommes censés l’être. Bonjour la démonstration à l’origine de ce « constat ». D’où tire-t-elle ce droit au déni ? Tel est le bilan du « vote utile ». Une carte blanche donnée aux ennemis de l’idée d’un peuple que souderaient ses revendications sociales. Le bon bourgeois et son plumitif peuvent décliner leurs couplets sur le « cri de colère », la « souffrance sociale » du malheureux lepéniste égaré par la douleur et donc incapable de se rendre compte qu’il soutient des racistes ! C’est le moyen de le réconforter avec des médicaments si agréables à administrer depuis les beaux quartiers : un bol de haine des arabes et des musulmans.
C’est donc derrière les Le Pen que court la presse, en toute bonne conscience. Le vote utile lui en a donné l’autorisation. Au lieu d’interviewer des ouvriers qui veulent voir leurs salaires augmenter, les mouches médiatiques interrogent des ouvriers qui n’aiment pas les arabes. Au lieu de parler du salaire maximum de 1 à 20, on parle de la « présomption de légitime défense », et ainsi de suite. Et que fait le héros socialiste face à cette déferlante ? Peu nous importe à vrai dire pour ce qui concerne notre vote puisque nous ne votons pas pour lui mais contre l’autre. Cependant, si nous avions été à sa place, nous aurions organisé une réplique massive, frontale, pour contrer le venin. Nous jouerions le bras de fer sur le 1er mai, car c’est sur ce terrain que nous pouvons avoir le meilleur rapport de force pour remettre au centre de tout la question sociale. Lui semble se laisser balloter. Electoralement cela semble payant. Le rejet de Sarkozy atteint des sommets ces jours-ci à mesure qu’il déploie les arpèges de ses imitations de l’extrême-droite. Mais les dégâts faits par le poison qui est instillé dans toute la population sont terribles. Pour la première fois depuis toujours le président en exercice a validé une bonne demi-douzaine de poncifs lepéniste parmi les plus ridicules. Dont celui des prétendus déficits sociaux liés à l’immigration, du lien entre chômage et immigration et ainsi de suite. Le dernier en date est parmi les plus absurdes comme cette « présomption de légitime défense des policiers ». Stupidité d’abord pour la sécurité des policiers eux-mêmes. Car c’est une façon de dire aux malfrats « tirez les premiers ! ». Non-sens juridique ensuite puisque la présomption d’innocence est aujourd’hui valable pour tout inculpé. Ainsi va la loi, quand elle est décidée à l’emporte-pièce et dans l’émotion d’un instant médiatique. Quoiqu’il en soit, courir derrière les balles jetées par Nicolas Sarkozy dans le jeu de quille de l’entre-deux tours se paierait par de la perplexité plus qu’agacée, parmi nos quatre millions d’électeurs. Déjà ignorés superbement, niés par la presse, seraient-ils considérés comme acquis d’avance ? C’est vrai en très grande partie. Puisqu’ils regardent plus haut que l’horizon et se servent du bulletin Hollande dans le seul but de sortir Sarkozy. Mais on aurait tort d’abuser de ce genre de certitude. Les astuces de langage d’Arnaud Montebourg sur un soit-disant « consensus entre le FN, l’UMP et le PS sur l’immigration clandestine » exaspèrent sans rien démontrer d’autre qu’un noir opportunisme. J’invite les socialistes à l’esprit de résistance et de contre-attaque frontale plutôt qu’aux atermoiements et à l’esprit de défense poussive que je leur vois prendre. J’ai résumé ma formule pour mettre un terme aux délires xénophobes et au soit-disant « devoir d’écoute » à l’égard des électeurs du Front National. Il n’y a rien à écouter de toutes leur sottises. Car il n’y a pas davantage de problème aujourd’hui avec les musulmans qu’hier avec les juifs. Tous ces délires n’ont aucune consistance. Ce sont des constructions mentales pourries injectées dans le cerveau des plus faibles mentalement. Valider l’injection de ces bêtises ne rend service qu’à ceux qui en ont fait leur fond de commerce.
Je suis déçu que François Hollande ait déclaré sur France Info : « Le 1er mai, c’est la fête des travailleurs. Je ne considère pas que les politiques doivent interférer ». Il est mal renseigné sur l’histoire du mouvement ouvrier. Le premier de tous les 1er mai a eu lieu en mai 1886. C’était une grève syndicale aux Etats-Unis, à l'appel de l'American Federation of Labor, 350 000 travailleurs se mettent en grève aux États-Unis pour réclamer la journée de travail de 8 heures. Le 3 mai, une manifestation est réprimée à Chicago : trois morts. L’événement impressionna les dirigeants de la première internationale qui en firent un symbole dans leur réflexion sur le mouvement ouvrier naissant. L’idée fit son chemin. Une journée fut décidée par l'Internationale socialiste en vue du 1er mai 1890. La deuxième Internationale décide en effet en 1889 que sera organisée une « journée internationale de revendication des travailleurs » : « Une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail ». Elle reprend la date décidée par le syndicat américain : le 1er mai 1890. Le mouvement était lancé. C’est une décision politique. Personne ne parle alors de « fête du travail ». C’est une grève, ce jour-là. C’est d’autant moins la fête que souvent le 1er mai tourne à l’épreuve de force violente et meurtrière. Par exemple, le 1er mai 1891 : A Fourmies, la troupe tire sur les grévistes et fait 10 morts. Mais des exemples de 1er mai sanglant, il y en a de nombreux. Fin 1891, l'Internationale socialiste renouvelle le « caractère revendicatif et international du 1er mai ». La politique est toujours en première ligne alors. Il faut attendre 1906 pour que la toute nouvelle CGT appelle à des manifestations le 1er mai pour la première fois. Son objet aboutit en 1919, avec le vote par le Sénat français de la journée de 8 heures. C’est Lénine qui fait du 1er mai un jour chômé dans la Russie soviétique pour la première fois en 1920. Et c’est, en 1941, Pétain qui décide d’en faire la récupération en décrétant que le 1er mai sera « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». Il sera alors férié, chômé et payé. A la libération, en 1947, le 1er mai devient dans le code du travail un jour férié, chômé et payé pour tous les salariés sans conditions.
Tout cela montre que la politique a toujours interféré avec le 1er mai. Et cela continue car le rassemblement place de la Concorde à l’appel de l’UMP est le pendant du rassemblement de l’extrême-droite qui a commencé dans les années vingt, si mes souvenirs sont bons, dans le même but de récupération du mouvement ouvrier que l’extrême-droite s’est toujours assigné. Le 1er mai est donc le temps de rassemblement de la gauche syndicale et des partis de gauche. Depuis toujours. Dans de très nombreuses villes les cortèges politiques suivent le cortège syndical depuis la nuit des temps ou presque. Ce fut le cas à Paris l’année dernière encore et à Bordeaux. J’en parle parce que j’y étais.
Puisque Nicolas Sarkozy a décidé d’en faire une épreuve de force, à nous de faire du judo et de retourner la situation. Ne soyons pas dupes de la manœuvre qui se joue lorsque nous entendons parler d’un malaise des syndicats qui craindraient notre récupération. C’est un pur mensonge. Les contacts que nous avons pour le bon déroulement du caractère syndical de la manifestation prouvent que tout est en bon ordre et bonne intelligence. Une fois de plus la machine à désinformer veut amener le débat sur un terrain où il n’est pas. Ce n’est qu’un pure et simple décalque des arguments de la droite et de l’extrême-droite. Plutôt que de « craindre » ou de mégoter sur la places des organisations politiques de gauche, les médias feraient mieux leur travail d’information en faisant connaître les mots d’ordre et revendications sur lesquels portent la manifestation. En tous cas, le Front de Gauche tiendra son point fixe à Port Royal dès quatorze heures. Et si nous sommes assez nombreux, nous défilerons après le passage du dernier cortège de la manifestation syndicale. C’est-à-dire après la CFDT si j’ai bien compris ce que l’on m’a expliqué. Bien-sûr j’y serai avec les autres responsables du Front de Gauche. Et vous aussi bien sûr. D’abord vous faites le parcours avec votre syndicat. Puis vous revenez au point de départ et vous faites le parcours avec le Front de Gauche. Facile. Et très politique.
Jean-Luc Mélenchon a aussi mis en garde contre une élimination du Front de gauche de l'Assemblée nationale.
Personne n'a encore relevée cette phrase de Jean Luc Mélenchon dans l'article de l'huma, pourtant elle me semble d'une très grande importance.
J'ai personnellement la même crainte, je crains que le PS fasse tout ce qui sera en son possible pour éliminer les candidats du fdg aux législatives.
je suis parfaitement d'accord avec SANSEBAR, Jean Luc se faisait l'écho d'une interview qu'il avait eue avec des journalistes de l'humanité dans un précédent billet. Le front de gauche a un quotidien et un hebdomadaire, l'humanité dimanche, de qualité à sa disposition. Ceux qui ont quitté le nouvel obs ou divers quotidiens faites l'essai au moins une fois. Personnellement lorsque j'ai fini la lecture de mon quotidien et de mon hebdomadaire (sauf les numéros que je considère comme collector - après la bastille ou le meeting du Prado, notamment) je le mets dans la boîte aux lettre de quelqu'un, ou le laisse dans le train en espérant qu'il sera lu. Vous serez je l'espère surpris agréablement par le contenu et la bouffée d'air frais que cela procure ainsi que de la mine d'or en matière d'éducation populaire que cela recèle. Et en plus ce ne sont pas les pages de pub qui vous pollueront.
Dans les campagnes, le lien social se délite: fermeture des écoles, des bureaux de postes, des hôpitaux, des magasins de proximité, des cafés, des gendarmeries. Dans ma région, la population augmente: des retraités plutôt aisés viennent s'y installer, et nous accueillons aussi beaucoup de "réfugiés économiques" venus du Nord de la France et de la région parisienne. Les fermes dans la campagne sont achetées par des Hollandais, des Anglais, des Allemands, des Belges. Ce brassage de population n'est pas du goût de tout le monde.
Même si on en parle peu, la délinquance dans les campagnes est bien présente. Beaucoup d'habitants (du moins dans ma région) sont victimes de cambriolages. Les gendarmes, de moins en moins nombreux, se contentent de recevoir les plaintes et ne font même plus semblant de faire une enquête. Les gens sont excédés et commencent à s'organiser pour réagir avec les dérives que cette réaction peut engendrer.
Bref, les gens, dans les campagnes, sont en perte de repères, de lien social, de sécurité. Alors, imaginez ce qu'ils ressentent lorsque le journal télévisé s'ouvre sur deux ou trois faits divers...
sur les circonscriptions que le PS a laissées à EELV. Il y en a une dans mon département, c'est celle de Bergerac. Mais ça n'a pas duré une candidate socialiste se présente. Bien entendu elle s'est mise "en congé de son parti", bien entendu elle a été exclue du PS et bien entendu si elle est élue elle sera réintégrée très rapidement au PS, comme d'habitude, bien entendu. sauf que à ce jeu là j'espère bien que leur calcul sera erroné et que notre candidat sera en tête de la gauche. Cherchez bien et vous verrez que ce n'est pas la seule circonscription dans ce cas en France, bien entendu.
@ kajnar (311)
« Todd feint de nous ignorer ou de nous mettre dans le même sac que le FN… »
Vous savez, nous avons eu l‘occasion de constater, voici déjà un an, que Todd « ignorait » tout non seulement de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi et a fortiori du Front de gauche … http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/04/15/arret-sur-images-debat-entre-jean-luc-melenchon-et-emmanuel-todd/
Le « gugusse » « ne s’était jamais tellement posé la question de son rapport à la gauche de la gauche » (en français dans le texte). Depuis lors j’ai toujours l’impression que Todd va accoucher de quelque chose. Et plus généralement il accouche d’une souris ! Ma conviction est que nous serions bien malavisés de chercher des soutiens de ce côté-là, comme du côté du CHE, voire de Onfray. Quant à Montebourg ! Montebourg le muscadin ! Montebourg, ci-devant « de », aspirant aristocrate sponsorisé par Bertrand Renouvin de la « Nouvelle Action Royaliste »… Nous ne devons compter que sur nous-mêmes.
Nous avions décidé, en famille, de nous abstenir de soutenir F.Hollande au deuxième tour; ceci, à la fois pour ne pas avoir supporté sa saillie anglaise, et surtout, pour la politique qu'il s'apprête à mettre en oeuvre. La récente montée en puissance de l'extreme droitisation de Sarkozy, nous a enlevé tout choix de radicalité. Dès lors, c'est pour exclure Sarko et son gang, que nous allons collectivement instrumentaliser le vote Hollande...
Sur le vote dans les communes rurales. Sur + de 900 habitants, il y a quatre agriculteurs, ils sont donc loin d'être majoritaires. Le FN est arrivé en 2ème position avec 133 voix. Seuls, des tracts du FdG ont été distribués par moi-même. Par contre, pas de porte à porte, très peu de discussion vu les faiblesses de notre représentativité physique. J'ai été la seule à avoir participé à la marche sur la Bastille. Ma commune située à 65 kms de Paris connaît une forte migration de population venant de la RP. Ces familles s'aperçoivent que vivre dans une zone rurale, est synonyme de très grandes difficultés qu'ils étaient loin de s'imaginer. Elles se sont endettées pour construire leur maison, bien souvent revendues au bout de 4/5 ans. De plus, l'emploi faisant défaut dans la région, les salariés doivent en moyenne passer entre 3 et 4 heures dans les transports. Levés à l'aube, ces mêmes salariés doivent faire face aux frais de transports de + en + chers, assumer financièrement la garde des enfants, rembourser les emprunts, se nourrir, payer des impôts (revenus, FB, FNB) et j'en passe... Les étrangers, ici, on ne les côtoie pas. Durant des décennies, une grosse entreprise, branche chimie, a fait travailler des centaines de salariés. Tant que l'usine a fonctionné le PC faisait de très bons scores. C'est donc les difficultés de vie grandissantes qui sont la source de colère et, du vote NF. LES GENS N'EN PEUVENT PLUS surtout avec des salaires de misère.
je suis un nouveau sur ce qui est desormais notre blog, et je trouve l'article tres interessant. Il faut continuer, car d'abord le front de gauche ravive beaucoup de vies, et surtout parce que c'est la force necessaire si l'on veut vivre heureux en France. Comme dit le grand Homme qu'est Mr.Mélenchon, il faut s'y mettre, ne pas attendre que l'on nous donne la parole pour l'ouvrir, et construire la France que nous desirons!
thierry à 19h09,c'est vrai que le fait qu'il nous manque les 9 pts qui sonrt allés sur solférino pose problême pour les législatives mais de là à ditre notre élimination pour les législatives c'est poussé loin la compréhension de celle-ci,car c'est seulement dans le cas de notre élimination des dits de gauche par le score élevé de la haine dans ces 60 à 100 posant Pb.
La seule réponse Politique c'est celle du 1er Mai avec des mots d'ordre politiques très offensifs pour cadrer notre vote dégageant le sortant.
A ce propos le financement des campagnes 1995 et 2007 la dernière avec les qqs 50 millions d'euro par la Lybie,avec des révélations que le dossier du monstre tué qui avait un dossier depuis 2006 aux RG que la DCRI n'a pas retrouvé posent des problèmes terribles à ces 5 à 10 années de dite République irréprochable alors que des affaires d'Etat sont empêchées de sortir.
Si il y a financement occulte, il est toujours très facile de suivre l'argent des commissions ou rétro-commissions les juges du TPI de la rue des Italiens doivent en savoir qq chose. Les langues vont se délier encore une dizaine de jours et la Justice ne s'occupera plus en priorité des excès de vitesse à 1 ou 2 km/h et des voleurs d'orange du marchand mais de la haute truanderie des milliards de trafics tout azimuth,grand banditisme drogues et proxos armes et autres dangers, le vrai travail du fisc,douanes,police,et services répubilcains et justice pourront se faire.
"Si 19% des voix de ceux du « Nouvel Observateur » se sont portés sur moi et davantage à « Libération », ce n’est pas « malgré » mes raisonnements sur les médias, mais aussi à cause d’eux"
++le journal Marianne annonçait 31,7% pour le FdG (FH à 40% et NS à 0%...); vous avez raison de relativiser les chiffres et de souligner l'impact de l'enfumage médiatique via le vote utile.
Disons que la Fusée de Gauche a mis en orbite basse la Station Spatiale " l'Humain d'abord" et que ses moteurs la propulseront en orbite haute dès que sera franchi le nuage de poussières collantes soufflées par la réaction dominante!
Tout ça fait un peu penser au film Métropolis de Fritz Lang (1927_en pleine république de Weimar); le Moloch qui broie le peuple est la dictature de la finance...
On va faire péter la machine infernale à la Mélenchonite, plus fort que la dynamite! Résistance plus que jamais!
30% n'auraient pas voter FdG, dit-on ? Soit ! C'est une résistance "normale" au changement. J'y vois une force, si le FdG est capable d'inventer, pour la suite, comme il l'a fait durant la campagne, des formes politiques nouvelles pour proposer, informer, diffuser l'esprit d'un projet de société. Alors ces 30% deviendront un appui, une "réserve"...
Ces formes politiques mobilisatrices, pourraient rapidement prendre une envergure européenne : pétitions, référendums, manifestations "festives".
C'est ainsi que je vois votre appel à participer en nombre au 1er mai. Nous verrons si les 30% y serons...
bonjour
j'aurai voulu savoir si Jean-Luc Mélenchon avait repondu aux 5 questions posées par la Mutuelle Française ; cette dernière signale sur son site l'absence de réponse de Jean-Luc Mélenchon (omettant ses propositions sur la santé et la protection Générale figurant sur le même site)
Sur le rapport moral qui sera présenté à l'AG de la MG (ex PTT) en juin 2012 il est dit
-"Les propositions des candidats à l'élection présidentielle ne sont pas dans ce domaine à la hauteur des enjeux"
(cette appréciation bien rapide la dipense de montrer les différences de traitement présentés par les candidats)"
-"A quelques semaines de l'élection Présid. force est de constater que les programmes des candidats sur notre protection sociale santé restent pauvres... 75% de français considèrent que les candidats sous estiment l'importance de la santé et de la protection sociale..."
A souligner que la Mutualité Française s'est adressée aux candidats le 20 mars 2012 ce qui dénote la grande priorité qu'elle n'accorde pas elle même sur les points qui la concernent...
Je trouve ces propos et ses références à un sondage orienté bien malhonètes.
Qu'en pensez vous ?
Michel Berdagué, ça n'est pas moi qui le dis, c'est Jean Luc Mélenchon dans l'article de l'huma posté en lien sur la page précédente, c'est bien ça qui m'inquiète que ce soit Jean Luc Mélenchon lui même qui le dise, quant à moi en tant que vieil adhérent du pc je sais très bien à quoi m'en tenir sur l'attitude du PS envers nous, chaque fois qu'il a pu présenter un des siens en face d'un sortant communiste il l'a fait, je crains fort que cette fois ci ils aillent encore plus loin qu'ils n'ont osé le faire jusque là, et la phrase de Jean Luc Mélenchon me laisse penser qu'il fait la même analyse que moi.
Allez JL,il y'a ceux qui ont voté utile et je comprends que tu enrages mais je ne pense pas être la seule qui aurait voté sans joie pour Hollande, moi qui faisaient partie des horribles qui avaient voté pour Chevennement (et qui selon certain portaient sur leur épaule la défaite de 2002). J'ai lu votre programme et je l'ai fait mien et en toute conscience ai voté pour vous.
Bonsoir
Après avoir noté que mon ami Walter Kurtz persiste dans son intention de s'abstenir le 6 mai (ce n'est pas mon choix mais c'est bien son droit), je viens évoquer un autre point sur lequel personne (ou alors j'ai zappé le post) ne s'est exprimé pour le moment.
Il s'agit de la négociation entamée par le FdG avec le PS pour une candidature unique et commune aux législatives dans les circonscriptions où le candidat de gauche risquerait d'être écarté du 2e tour (cela en concernerait 60 à 100).
J'espère ne choquer personne en évoquant ce point d'actualité traité sur les sites de libé et de l'huma ce samedi. Pour ma part je n'ai pas un avis tranché d'entrée de jeu même si par réflexe je serais plutôt réticent compte tenu de la liberté absolue et de la volonté de ne rien négocier qui a marqué toute notre campagne. Toutefois je ne détiens pas la vérité révélée et j'aimerais quelques opinions sur le sujet. Si ces candidatures communes ciblées exclusivement sur des circonscriptions à risque (duel UMP/FN à éviter) devaient se concrétiser, j'aimerais qu'elles soient équitables, autrement dit que le FdG ne se fasse pas tondre par le PS. J'attends vos commentaires et vos éclairages éventuels.
N'ayant pas eu le temps de rattraper un retard conséquent pour cause de tractage pour le 1er mai, j'ignore si ce lien est passé. Le texte de Pierre Tevanian, philosophe, co-animateur du collectif Les mots sont importants, sur "La souffrance du Le Peniste", dans Mediapart du 28/04/2012 fait, pour moi écho à la phrase de Jean-Luc Mélenchon, France Inter 27/04/2012 « Le problème de l’immigration est un artefact »
Tout d'abord merci encore pour votre campagne courageuse, qui a réveillé l'espoir, après tant d'années de doutes et d'impuissance. Merci d'avoir offert à nos enfants qui votaient, pour la première fois, la même ferveur que celle que nous avions connue, au même âge, en 1981. Nous vous sommes reconnaissants d'avoir ouvert pour les années à venir, grâce au programme du Front de Gauche, mais aussi grâce à votre rigueur et à votre combativité, un horizon d'action qui redonne du sens à la vie et à la citoyenneté. Nous partageons votre dégoût des médias et comprenons que votre indignation face à l'attitude de la plupart des journalistes ne soit pas un effet d'humeur, mais une colère légitime, car il y en a! Fort heureusement il y a aujourd'hui des blogs comme celui-ci et des réseaux sociaux pour aller chercher l'info ailleurs. Merci aussi pour vos analyses des chiffres qui nous ont aidés à digérer les résultats du 22 et à reprendre confiance. Merci donc à vous, au front de gauche et au parti communiste, qui a su rebondir, de nous donner la volonté d'un engagement durable dans la révolution citoyenne. C'est avec enthousiasme que nous irons manifester le premier mai, en espérant bien puiser, dans ce rassemblement, la force communiquée par l'expression visible et assumée de la solidarité et non de la haine. Merci enfin pour la Bastille et pour tous vos meetings, émouvants et inoubliables, que nous avons suivis sur internet, en regrettant qu'ils ne soient pas tous...
Et le Parlement Européen ? (Désertion ou non ?)
Bonjour, je m'inquiète que Patrick Le Hyaric et Jean-Luc Mélenchon puisse se faire élire à l'assemblée nationale... Qui serait alors présent au Parlement Européen ?
Pierre.
Camarades, moi je suis très pessimiste pour les législatives. Je crains,comme une catastrophe que même si Sarkozy n'y est plus, l'assemblée puisse être de droite, et quand je dis de droite, je pense fascisante.
Si Hollande est élu il y aura regroupement de dirigeants de droite qui toute honte bue après avoir mené la campagne odieuse que nous subissons ne trouveront rien à redire à des alliances avec le parti fascisant si "dédiabolisé" par nos chers médias.
Je crois que les gens ont voté, d'un côté sciemment par xénophobie, peur, réactions veules à la réalité plombante fascisme, et d'un autre côté qu'ils ont voté contre l'UE un peu inconsciemment en n'en comprenant pas le rôle,quand ils ont voté FN.
Je crois que notre campagne n'a pas été assez "dialectique", nous n'avons pas su faire comprendre qu'à la fois l'UE était "cause" de nos problèmes car elle est un carcan capitaliste qui s'est établi et duquel il faut impérativement nous libérer, et que d'un autre côté c'ést dans le champ politique européen et non en le quittant (comment d'ailleurs?) qu'on pourra combattre. Les deux à la fois.
Si Le Pen a gagné sur nous il y a cette raison aussi.
Moi je trouve la situation catastrophique encore une fois,le capitalisme ne s'écroulera pas sans opposition prodigieuse mais nous sommes l'avenir cela je n'en doute pas et ma conviction révolutionnaire et républicaine n'est pas entamée.
Les mots sont des armes, les films aussi ! Le grand réinventaire est une petite utopie...
La révolte, c'est maintenant ! Les colères, c'est maintenant ! La joie, c'est maintenant ! La bagarre, c'est maintenant ! L'amour, c'est maintenant ! La résistance, la résistance encore, c'est maintenant !
Prenons le pouvoir ! Tous dans la rue le 1er mai !
thierry et jacques chanéac
Effectivement ça me pose Pb pour les 60 à 100 si les solférinos toujours très méprisants nous mettent dans le rôle de supplétifs dans ce cas la décision du colonel de prendre une RTT serait la bonne.
Surtout qu'au vu des péripéties d'affolement de dernière minute et du quasi ralliement du béarnais le pédalo est remis à flot. De là à être équitables ça m'étonnerait avec le mépris du non débat de l'année dernière, on a encore 8 jours de réserve l'arme au pied.
Ceux qui ont voté front natinal l'ont fait, je crois, car ils sont manipulés depuis quelques années par les médias et le tout sécuritaire de sarkosy.Ca peut être notre voisin, notre collégue, celui qu'on croise tous les jours. Plutôt que de diaboliser ces personnes, essayons de parler, chacun à notre niveau. Il nous reste une semaine et toute notre vie pour expliquer partout que l'Humain ce n'est pas le front national.Et bien sur vote Holland au second tour et présence au défilé du 1er mai.Même un petit club de foot peut espérer gagner.Il appartient à chacun de nous de créer l'horizon.
Merci beaucoup, Jean-Luc Mélenchon pour ce moment éducatif passionnant sur l'état réel du rapport des forces créé dans cette élection, sur la manipulation médiatique, sur la manipulation politique de nos adversaires et de nos concurrents alliés, et sur le combat pour l'insurrection civique, populaire et citoyenne. Ce travail est pour moi un grand moment de philosophie, de politique, et même de sociologie et de psychologie.
Tous parmi nous devons aujourd'hui nous organiser politiquement et syndicalement. Tous doivent investir, en même temps que le Front de Gauche, l'un au moins des 7 mouvements qui en sont les piliers qui le soutiennent actuellement, en attendant d'en avoir d'autres ou d'en créer d'autres. Tous doivent s'organiser, et ainsi s'insurger efficacement (s'insurger est-il le verbe pour insurrection ou non ?).
Et les nouvelles générations ne doivent pas avoir peur, au contraire, plutôt que de se taire, de réagir ou de s'insurger avec amitiés sur ce qui ne leur plairait pas au sein de ces organisations, car les générations plus anciennes ne demandent vraiment pas mieux que d'être un peu bousculées et remises en question par les plus jeunes, et de pouvoir établir un échange mutuellement fructueux entre les deux types de générations.
Car l'ennemi préfère bien mieux un peuple et une jeunesse non organisés, donc plus vulnérables, plutôt qu'organisés !
Michel Berdagué, pour l'instant je reste dans l'idée de voter FH, mais j'attends impatiemment de savoir s'il y a discussions sur les circonscriptions entre le PS et nous, en fonction de ça je prendrai ma décision, ce qui m'apparait comme certain par contre, c'est qu'il ne faut rien attendre de ce PS, rien du tout, s'il y a inflexion de sa politique un jour ce sera uniquement dû, soit à nos résultats, soit à nos actions revendicatives mais en aucun cas à une volonté des socialistes.
En Vaucluse terre occupée par l’extrême-droite et la droite dite populaire, les résultats ne sont finalement pas si mauvais. En effet,
le FdG fait 11,15% (soit un petit peu plus que la moyenne nationale) avec une pointe à 12,67% pour Avignon ;
le PS, 22,33%, (soit 6,30% de moins qu’au niveau national).
Par contre, pour les "droites", c’est le pompon avec 27,45% pour l’UMP et 27,03% pour le FN.
A noter :
Le Vaucluse est classé 8ème au rang des départements le plus touché par le chômage. Celui-ci est passé de 11,6 % au 3ème trimestre 2010 à 12,2 % au 3è trimestre 2011.
Mais.... On lâche rien !
L'article de Pierre Tevanian mérite d'être nuancé, effectivement il y a beaucoup de vrai dans l'article, notamment les violences faites aux Français ayant des origines étrangères et surtout des immigrés (contrôles aux faciès, racismes quotidiens...) qui subissent les énormes inégalités Nord/Sud. Mais les inégalités sont se également accentuées en France. Et les classes populaires en milieu rural de certaines régions comme la Haute Marne, la Meuse, le Nord se sont véritablement paupérisées. Et ce que ne se rend pas compte Pierre Tevanian c'est que aucun parti politique n'est venu les prendre en compte. A part malheureusement celui de MLP sur la base d'un discours raciste et elle tente de les monter contre les immigrés. L'article de Pierre Tevanian fait l'inverse. Il, divise aussi les Français en attaquant les électeurs FN de ces régions. Plutôt que de diviser il faudrait les rassembler dans un programme commun, dans une lutte commune. Ne pas oublier que MLP est la seule à prendre en compte ces ruraux qui furent pour nombre d'entre eux d'anciens ouvriers communistes dont les usines ont fermé dans les années 80-90. Pierre Tevanian nous propose de laisser ces populations dans les griffes du FN comme s'ils étaient voués à voter FN par nature, par essence. C'est hors de question, nous ne ferons pas ce cadeau au FN ! Nous ne les abandonnerons à ces fachos. MLP jubile de voir la gauche les abandonner et d'être la seule à se rendre dans ces régions pour les rencontrer...
Un grand merci à clarazed pour l'article dans Mediapart que je ne consulte pas chaque jour. Pierre Tévanian y est lumineux à propos de la souffrance (indécente) des Lepénistes :
"ils souffrent d'un mal dont on ne meurt pas mais qui fait mourir les autres" et de conclure sans cruauté ni sadisme : " Si c'est l'égalité qui vous fait souffrir, vos souffrances ne font que commencer ! "
Qu'on se le dise à l'envi.
marie à 20h54
"Ceux qui ont voté front national l'ont fait, je crois, car ils sont manipulés depuis quelques années par les médias et le tout sécuritaire de sarkosy.Ca peut être notre voisin, notre collégue, celui qu'on croise tous les jours. Plutôt que de diaboliser ces personnes, essayons de parler, chacun à notre niveau".
J'aimerais te croire ! Mais je ne pense pas que la raison appuyée sur l'histoire suffise. Un diton chez nous dit "tu ne feras pas boire un âne qui n'a pas soif".
Pour ceux qui ont connu les luttes à partir des années 50, il y avait certes le discours mais il y avait aussi la masse et les piquets de grèves. Ensuite, il y avait la mise en quarantaine des "jaunards" (ceux qui ne faisaient pas grève). C'était trés dur pour les pauvres bougres qui n'avaient pas les moyens de perdre une journée de salaire. Je ne parle pas des ouvriers qui votaient à droite. Ils étaient peu nombreux. (8 sur 1000 identifiés en 1968 dans ma boite).
La plupart sont conditionnés à mort par les infos. Ils faut les secouer. Leur faire comprendre que s'ils ne souhaitent pas une coupe de cheveux sans passer chez le coiffeur, il faut qu'ils se bougent parce que c'est leur intérêt de vivre en paix dans leur famille.
J'ai déjà avisé des proches, indécrottablement accros à la télé que, si j'apprends qu'ils votent pour NS ou le FN, je ne les fréquenterais plus. Je leur ai aussi dit que c'est aussi facile à reconnaître que le nez de Pinnochio quand il...
Si vous saviez à quel point vous ne leur parlez pas à "tous ces gens" cela vous ferait très peur!
Merci Jean-Luc Mélenchon de ne pas nous abandonner à tous ces discoureurs, qui ne nous comprennent toujours pas.
Il faut vraiment le vouloir de voter au 2è tour pour FH. Ce que je ferais pour le bien de tous.
Le 1er Mai allons tous dans la rue,le 6 mai allons voter avec la pince à linge.
Au mois de juin votons ! votons! tour à tour, et allons chercher les cerises avec les dents s'il le faut. Ne nous laissons pas intimider par les médias,et continuons le combat.
Moi je lâche rien,je mes ma petite pierre à la pyramide de l'espoir que nous avions construit tous les jours.
Des coups je pense qu'on va en prendre encore,mais c'est toujours en se relevant que l'on devient plus fort,bref c'est un peu comme la boxe finalement !
Il y a des défaites certes, mais il ne faut jamais oublier qu'il y a la victoire au bout, et on va aller la chercher !
On lâche rien
@324_elgaucho_20h49
merci pour votre montage-liens
Faisons du vote "utile" de FH pour le 1er tour, un vote "utilitaire" pour le le 2nd ! C'était tout ce que le PS voulait, ce sera tout ce qu'il aura.
Avons tracté ce matin sur le marché dans ma ville, à Facholand (le 06). C'est dur pour nous mais si nous le faisons pas, qui le fera à notre place ? Notre tract portait le slogan "Place au Peuple" et un titre : "Sarkozy, dégage !" très explicite, ce qui a facilité le tractage. Il suffisait de le montrer en incitant les gens à se mobiliser au 2nd tour. OK, la plupart veulent encore du NS mais bon, c'est Facholand aussi... on se console comme on peut. Je vous rassure : il s'y trouve aussi des gens qui ne peuvent plus voir le NS en peinture.
Bien contente de lire un nouveau billet de Jean-Luc, toujours très informatif et instructif sur l'histoire. L'histoire syndicale américaine est très riche, les gens ne faisaient pas les choses à moitié quand ils se mobilisaient. Je vous recommande de lire "Une histoire populaire des Etats-Unis" par Howard Zinn - une merveille. Ironie de l'histoire : la Fête du Travail est maintenant célébrée le 1er lundi de Septembre en Amérique du Nord... et non le 1er Mai.
Merci Jean-Luc pour ce billet, ça m'a donné une bonne dose, je vais passer un super week-end avec manif le 1er Mai. J'ai vraiment besoin de mon "fix" de Mélenchonine ! Ah que ça fait du bien ! Comme ça re-donne du courage et de la frite ! (pas molle celle-là, c'est garanti !)
Nous sommes 4 Millions des gens conscients, motivés, politisés, très bien répartis sur tout le territoire, résistants à toutes les attaques et tous les coups fourrés. C'est exceptionnel de possibilités, mais il ne faut pas laisser retomber le feu à la plaine.
Dans chaque localité et notamment à la campagne, il y a des gens prêts à agir que nous ne connaissons pas encore. Il faut les encourager à agir, sans attendre les consignes. Faire un communiqué de presse, coller des affichettes et appeler à une réunion de constitution d'un collectif front de gauche ce n'est pas sorcier. Il ne faut plus se contenter que ce soit les responsables politiques locaux qui prennent les initiatives. Quel rôle pour ces comités locaux qui peuvent ensuite réunir des assemblées citoyennes encore plus larges avec ceux qui ont voté utile et se mettre à disposition de la population. S'il n'existe pas d'amicale laïque dans le village, en créer une et entreprendre avec elle un travail d'Education populaire. Soyons, ces collectifs front de gauche, les hussards de la 6e République et n'attendons qu'elle soit en place pour redonner la parole au peuple... à suivre.
La localisation des votes du Fg montre à mon avis qu'il a réussi sa percée parmi les électeurs les plus qualifiés professionnellement. Les catégories les plus fragiles, les précaires, ont été plus facilement bernés par le discours du FN. D'autant qu'ils n'ont pas un accès facile à l'information, seule l'action des militants peut la leur porter.
Je pense qu'il faudrait plus insister, avec des termes simples, sur certains aspects du programme du FG, comme la sécu à 100 %, l'augmentation des bas salaires, la réforme de la politique de santé, la nouvelle république...
Le PS va tenter de nous étouffer pour les législatives, il compte sur l'effet post présidentielle en sa faveur s'il est élu...
Notre mobilisation doit être au moins aussi forte que pour la présidentielle au vu de l'enjeu !
En effet si nous n'arrivons pas a avoir un groupe a l'assemblée, nous seront inaudibles et sans armes face a FH qui ne va pas se gêner pour satisfaire prioritairement nos chers, très chers créanciers avec au passage un recul de nos acquis...
Le résultat sera une bleu/brune a la prochaine présidentielle...et que les yeux pour pleurer (de rage).
les médiats vont continuer leur sape du FdG,
a nous de prendre le relais de l'info citoyenne.
Je le répète, si chacun de nous arrive a convaincre 1 personne nous doublons !
Je sent vraiment le coup tordu pour les législatives, ils mettrons eelv a contribution, ce sont de très bons tacticiens, ils garderons leur belle virginité hypocrite !
Pour virer Sarko, je n'ai aucun problème, sans lambiner ni ergoter, je voterai contre NS avec le seul outil disponible...
JL a fait du bel ouvrage, qu'il se repose un peu car la prochaine partie va être très dure mais nous sommes LE NOMBRE, et ça personne ne peut le nier !
L'HUMAIN D'ABORD nous lie et nous relie tous et toutes.
La route est longue mais belle, ensemble nous comprenons ce but, nous en voyons les efforts a accomplir, mais comme nous l'a déjà dit JL :
" notre victoire est inéluctable" !
Soyons nombreux pour le 1er Mai !
Je vous recommande un texte de Philippe Torreton parue dans "l'huma -Dimanche" de cette semaine,sous le titre "Ma lettre à jean Ferrat""Admirable!
Et puis ça fait réfléchir!
@John Deckard le FN fait 18% sur des terres essentiellement acquises à la droite il y a 20% d'abstentionnistes, parmi eux se trouve les victimes des idéologies discriminantes et injustes. Moi je préfère qu'on s'adresse à tous et toutes, celles et ceux qui subissent l'idéologie fasciste du FN et le libéralisme économique aveugle et mortifère d'un capitalisme en mutation en s'adressant à l'ensemble des citoyens. Si un jour ces citoyens là s'éveillent et ouvrent leur oreilles ils comprendront que nous parlons à tout le monde et à eux y compris en tant que citoyen. Mais personne ne doit s'adresser de manière ciblé à qui que ce soit. La France qui est une République égalitaire et le mode opératoire de parler à une cible entre 20 et 45 ans habitant en ruralité est un mode opératoire de marketing qui fait au sein de la République des subdivisions inconstitutionnelles. Oh je sais, c'est déjà ce qu'il se passe au niveau de l'emploi quand vous en cherchez, vous trouvez des annonces pour les séniors, les bénéficiaires du RSA et les autres évidemment pas payé pareil, bref, ce n'était qu'un exemple pour dire STOP à cette supercherie qui consiste à diviser le République. Les dits électeurs du FN s'appartiennent et répondent de leur actes je ne les pleins pas et ne les comprendrai jamais, s'ils veulent réfléchir ils le peuvent = ils n'ont qu'à lire tous le liens vers des analyses de fonds qui sont offerts sur les pages de ce blog.
Les propositions sur les législatives (PS - FdG) vont se décanter en début de la semaine. En fonction de la réponse du PS, je verrai si je vote le 6.
Pour citer un exemple que je connais, les zones rurales de haute marne où MLP réalise de très bons scores de 20 à 70% pour certains villages ! La zone est sinistrée, des villages où tout a fermé (usines, postes, écoles, gares, commerces...) Où la crise est vécue de plein fouet au jour le jour depuis les années 1980. Ce sont des familles ouvrières nombreuses, les enfants connaissent la plupart du temps le chômage et vivent de minima sociaux. Les chances de promotions sociales sont très minces. Beaucoup d'entre eux votaient à gauche et la fin des années Mitterrand, avec les fermetures d'usines et d'écoles (bref l'ouverture au libéralisme) ils se sont sentis trahis par la gauche. Le vote PC n'a fait que diminuer à partir du moment où les usines ont fermé les unes après les autres. Les collectifs ouvriers ont cessé d'exister. Certains se sont réfugiés à droite, mais les promesses non tenues (pouvoir d'achat...) ont fini de les décevoir. Pour ce qui du FdG, il est encore méconnu déjà par ce que le programme FdG ne les a pas pris en compte et parce que c'est une force nouvelle. Par conséquence MLP, qui les a ciblé a un boulevard électoral rien que pour elle ! Et pour ça qu'elle pèse autant dans les élections. Il faut que le FdG combattent sur ces terres en proposant un programme qui répond aux attentes de ces secteurs populaires. (ouverture d'école rurale, gares, services publics dans les campagnes...) On ne lâche rien au FN !
John Deckard à 21h30
"...la sociologie du vote FN C'est triste à en pleurer. Mais ça nous oblige à nous demander : comment faire pour remédier à ça. Comment aller à la rencontre de ces gens et leur redonner l'espoir qui nous habite ?"
Eh oui ! Comment faire. Je répondrais par: "connaît toi toi-même et tu connaîtra les autres". Pensez comment vous, vous avez cheminé pour comprendre le monde qui vous entoure. Comment vous avez pu acquérir l'analyse politique qui est la vôtre aujourd'hui. Les autres n'ont pas eu la chance de rencontrer ceux qui leur ont allumé la lumière. Il suffit de pas grand chose. Mais ce pas grand chose construit une vie.
Je reste persuadé que l'on peut convaincre des gens qui sont ouverts à la raison. Mais on ne peut convaincre l'ankylose mentale. Seule la force peut les faire frémir. Malheureusement.
Ceux-là ont peur de l'immigré, foutons leur nous aussi la trouille. Ils verront que nous sommes beaucoup plus nombreux, plus prés d"eux, est plus déterminés que les ombres virtuelles qui les assaillent.
Ils veulent moins de charges, d'impôts, d'europe, d'assistanat, de morale, montrons leur qu'ils sont les premiers a ne pas payer d'impôt, a acheter des bagnoles aux frais du contribuable, les premiers à toucher des alloc, à profiter des aides européennes...
Ils rejettent la faute des hausses des prix sur l'euro, montrons leur que c'est souvent le commerçant du coin qui en a profiter pour augmenter sa marge...
A Jacques (318). Depuis des mois, le Front de Gauche a soulevé ce problème pour les législatives. Depuis des mois nous sommes demandeurs de négociations avec le PS sur ces circonscriptions dangereuses. Maintenant que le PS semble accepter le principe on ne va pas refuser la discussion. Donc c'est clair qu'il faudra négocier de pied ferme. Ils ne sont plus à une entourloupe près et on ne leur fait pas confiance. Mais nos responsables sont suffisamment aguerris dans ce domaine pour obtenir un maximum de satisfaction. Faisons leur confiance. Qu'en penses tu toi ?
Bonsoir,
ça fait longtemps que je n'ai pas posté ici, mais j'ai suivi ce blog bien entendu.
Aujourd'hui, je poste par rapport au second tour. Je fais(ais) partie de celles et ceux qui disaient "Si c'est Hollande ou Sarkozy au 2ème tour, je laisse les français se débrouiller avec ce non-choix pour moi, je vote blanc"... Mais je viens ici donner une autre raison pour laquelle je vais voter contre Sarkozy (j'ai bien évidemment voté Jean-Luc Mélenchon au 1er tour). Je suis salarié, et je gagne plus (+) que le SMIC, alors je me dis "Sarkozy ou Hollande, je m'en fiche".
Mais je constate de plus en plus qu'autour de moi, des gens galèrent, et par solidarité avec ces gens là, je vais voter contre Sarkozy (et certainement pas pour Hollande). Ceci étant dit, je ne porte aucun jugement sur celles et ceux qui s'apprêtent à voter blanc, je voulais juste évoquer la raison qui a porté ma décision finale sur ce 2ème tour.
Il est bien évident que je voterais FdG aux législatives, et ça me parait aussi évident que le PS ne va pas nous aider.
Les premières paroles de Hollande, s'il est élu,seront "Les Françaises et le Français m'ont choisi..." la bonne blague, bien sur qu'on aura surtout virer NS. Hollande ne m'inspire pas confiance, il a dit qu'il serait ferme avec Merkel, voyons déjà comment il va se faire ratatiner par Sarkozy lors du débat... Je vote par solidarité.
N'oublions pas : "L'Humain d'abord".
Conclusion : les nouveaux porteurs d'eau d'eau ne sont plus les cocos mais les candidats Front de Gauche. C'est bien triste.
Aller à la rencontre des gens, c'est se dire, profondément ancré en soi, qu'on est tous pareils, avec nos forces et nos faiblesses. A bientôt 57 ans, le Front de gauche a su réveiller mes passions, façe à une évolution du monde tout économique qui me faisait peur.. Alors parlez de votre engagement partout, à l'apéro, au boulot, en famille. Dîtes vous bien que si,chacun à son niveau, peut porter une parole anti-fascho et anti marché à une autre personne c'est déja un pas énorme. Pas de prétention, juste un combat; Il appartient à chacun de créer l'horizon.
Et pour ceux qui ne lisent pas encore l'Huma n'oubliez pas ce site http://www.humanite.fr/. On y trouve d'excellentes infos.
Quand j'étais adolescent dans le village où je suis revenu vivre depuis 4 ans nous avions pris l'initiative toute une bande de jeunes qui fréquentions le CEG de faire une troupe de théâtre pour les vieux de la commune. Certes nous jouions du boulevard mais pourquoi pas lancer avec l'amicale laïque et les enseignants du collège un tel projet et monter par exemple "inconnu à cette adresse". Je suis sûr que cela passionnerait des adolescents et quelle meilleure façon de lutter contre la peste brune du 21e siècle qui est encore féconde.
On a parlé de la presse et des medias. La presse il existe l'Humanité, chaque collectif du front de gauche pourrait s'y abonner et le partager, mais aussi régulièrement faire un petit journal local pour lutter contre les "La Montagne" par exemple.
Idem pour lutter contre la télé que seule les gens au fin fond des campagnes reçoivent, des écoutes collectives de ce que nous pourrions diffuser par Internet depuis le niveau national (idée du camion équipé à la Réunion). Une copine à Montluçon s'occupe d'un réseau de cinéma itinérant et a ainsi projeté le film "les nouveaux chiens de garde" dans au moins 6 villages au cours du mois d'avril. Voilà quelques idées mais il n'y a pas qu'en 1968 où l'imagination est au pouvoir. Il faut libérer nos forces et sans attendre les consignes.
Je voudrais revenir sur la question de l'Europe dans notre campagne du fdg.
Je pense d'abord qu'elle n'est pas assez mise en relief et débattue par nous tous, ni par Mélenchon du reste.
La position du fdg a été de dire : cette Europe-ci, celle de "la concurrence libre et non faussée" détermine le poids de la finance sur notre vie politique, nous sommes soumis aux directives européennes qui par la hiérarchie des normes s'impose à nous qui devons les traduire en lois de notre République. Résultat: le peuple est démis de sa Souveraineté au profit de structures opaques soumises aux lobbies capitalistes. Résultat aussi: toute l'organisation de notre solidarité sociale,tous nos acquis sont liquidés. Le fdg a proposé d'établir à l'encontre de cette Europe du Capital une Europe Sociale. Nous avons donné les linéaments d'une telle Europe sociale.
Je pense qu'une des raisons, de notre non succès, c'est que les gens n'ont pas cru à la possibilité d'une "Europe sociale" sans rupture préalable avec cette Europe que nous connaissons.
Nous avons été clairs sur le traité de Lisbonne, mais nous n'avons pas été assez actifs et convaincants nous sommes maintenant sur ce point là coincés car certains votes FN proviennent de ce refus de l'UE exprimé sous forme plus que réactionnaire et fasciste.
Je pose la question: le concept d"Europe sociale" peut-il tenir le coup de l'analyse et de la pratique, faut-il penser autrement?
Sur le ton général de ton message, Jean-Luc, je le trouve un peu pessimiste sur l'état d'esprit général par rapport à notre score global.
Après un petit coup sur la cafetière dimanche soir, nous prenons mieux la mesure de notre performance et je suis sûr que certains se disent....si Mélenchon avait fait 12 ou 13 %, ça serait plié! Et la Le Pen ferait moins la maline!
JL Mélenchon itw au Conseil national du Parti de Gauche - 28-04-2012
Je me suis mal exprimée dans mon post sur l'Europe,ma phrase mal bâtie me fait dire le contraire. je voulais dire que nous avons certes débattu Mélenchon en tête de la question de l'Europe.
Mais je dis aussi que depuis les résultats du premier tour nous n'avons pas envisagé le poids de cette question dans le choix des électeurs.
Or, le déni de Souveraineté induit par le carcan européen a été récupéré sans trop de fatigue par les nationalistes, xénophobes et fachos de tout poil. Ce fut avec le racisme, la veulerie une des "raisons" du vote FN.
Et la question de la liquidation des solidarités,des garanties et des droits sociaux a pu être lue comme devoir "rompre" avec ce système sans se préoccuper des conséquences d'un tel vote ultra-réac.
Je pense que cette question de l'Europe, de nos propositions et de leur relative non-réception est à discuter.
Deuxièmement mon pessimisme de ces derniers jours me fait m'interroger sur la possibilité même d'une "autre Europe".
Ne faudrait-il pas très vite lutter encore plus frontalement en exigeant le retrait des traités de Maastrich et surtout du futur TSCG ? Car je vois mal dans l'état de nos forces politiques actuelles comment on va pouvoir bouger les lignes. Cela urge pourtant.Et je pense que cela a été une des clefs de ce premier tour.