03mai 12

Retour d’une lutte de travailleuses

En préparant dimanche

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1er_mai_25J’ai rédigé ces lignes au retour de mon rendez-vous avec les ouvrières de Sodimédical dans l’Aube. Je reparlerai de cette visite à cœur fendre. Des femmes courageuses, abandonnées sans paye depuis sept mois, jetées comme des chiffons par des patrons voyous, un ministre des finances qui laisse la loi et les décisions de justice être piétinés, une usine comme neuve grassement subventionnée sur fonds publics et pourtant vide. Un cauchemar. Dimanche on va régler les comptes. La moitié du chemin sera faite. Restera à faire l’autre moitié. Celle qui consistera pour les nouveaux pouvoirs publics à faire respecter la loi, punir les voyous. Et peut-être même décider les mesures qui rendront ce genre de situation impossible à l’avenir. Dimanche, le vote sanction sera un encouragement et un déblocage. Qu’il reste à faire beaucoup ensuite est dans l’ordre des choses. Mais il faut faire son ouvrage en commençant par un bout si l’on veut pouvoir finir à l’autre. Dans cette note je reviens sur l’analyse des résultats électoraux. Tel qu’est fait mon emploi du temps je ne pourrai sûrement pas me remettre devant mon clavier avant minuit ce vendredi. Ces mots seront donc les derniers peut-être avant la libération. Prenez-y votre part. Au deuxième tour on élimine. C’est le cas de le dire !

Pour illustrer ce billet, des photos du 1er mai 2012 à Paris où le Front de Gauche est venu en nombre aux côtés des manifestants puis a défilé à la fin des cortèges syndicaux jusqu'à la Bastille. Photos : S. Burlot et www.photosdegauche.fr

J’ai dit ici, déjà, que la lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. C’est toujours l’idéologie dominante qui gagne la partie visible. C’est elle qui rabâche ses refrains. Elle parvient ainsi à fixer non 1er_mai_04seulement les esprits qui en sont gavés mais aussi et surtout, elle ordonne le débat public lui-même en lui enjoignant son cadre et ses thèmes. C’est une très ancienne affaire que celle-là. Lire un résultat c’est raconter l’Histoire de son temps. Depuis longtemps on observe que l’histoire conservée est le plus souvent celle qu’écrivent les vainqueurs. La science historique est récente et souvent reléguée au profit de versions simplifiées et politiquement correctes selon l’air du temps. Si Néron est si mal vu dans l’histoire, depuis l’antiquité, c’est parce que les récitants qui travaillaient pour les pouvoirs du moment ont ramassé en un seul récit tous les ragots qui traînaient sur son compte, et jusqu’aux plus absurdes comme celui qui lui attribue l’incendie de Rome elle–même. Je cite cet exemple pittoresque et lointain pour faire sourire mon lecteur avant d’en revenir à notre quotidien étouffant. En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat. La vieille ruse a fonctionné de nouveau à plein régime pendant quinze jours. Les ravages sont immenses. Les blessures et les régressions innombrables. L’abaissement de l’esprit public, souillé par le flot de propos officiels xénophobes et les grossiers bidouillages, est terrible. La banalisation des « lepénismes » est un 20120501_0309désastre qui marquera les esprits les plus faibles pour longtemps. Le Sarkozysme s’achève ainsi dans une ambiance glauque et les odeurs d’égoût.

Mais à côté de tout ce qui nous échappe de cette façon, parce que cela nous pleut dessus à grosses cordes, il y a la ligne de résistance que nous nous pouvons installer. Du moins dans nos propres esprits. C’est d’ailleurs l’essentiel. Cette résistance c’est celle qui se constitue quand on prend le temps de l’analyse et du débat argumenté. Je sais que des dizaines de réunions de bilan du premier tour ont eu lieu dans les partis du Front de Gauche ou bien en réunions publiques communes. L’examen ville par ville et parfois bureau par bureau est souvent très éclairant. Il montre une réalité bien différente du discours dominant. De toute part j’entends confirmer que l’avancée de l’extrême-droite se fait par transfert de voix de la droite. Et le nombre des localités et bureaux de vote où la course-poursuite entre nous et l’extrême-droite a été visible est considérable. Cette partie-là est jouée en dynamique. Il ne suffit pas de regarder les chiffres du moment, il faut aussi observer les évolutions et les tendances. 1er_mai_01Il est important et très formateur de faire cet examen et d’en parler tranquillement. Car c’est de cela que nous pouvons ensuite tirer des objectifs de travail et une compréhension approfondie de notre terrain d’action. Je mentionne ce point car une leçon se dégage de tout ce que je lis et entends. C’est l’importance de l’intervention des militants sur le terrain. C’est un fait bien plus neuf qu’il n’y paraît. J’ai connu l’époque où l’opinion était très cartellisée. On bougeait des gens, à la marge. C’était, pour finir, décisif ! Mais cela ne concernait pas des pans entiers de population comme ce peut être le cas aujourd’hui. Nombreux sont les témoignages qui l’attestent. Des escouades de quelques militants, parfois seulement deux partant en campagne en voiture de village en village, ou bien de porte en porte dans un quartier populaire ont conquis des centaines de personnes. Elles n’avaient vu personne avant cela ni discuté de politique avec personne, parfois depuis bien longtemps. Le déclic ne se faisait pas selon la loi du dernier qui a parlé. Pas du tout. Il s’agit d’autre chose. Des retours à gauche, des retours aux urnes, de l’intérêt. Tout simplement parce que les filets d’eau tiède de la télé et de la radio, s’ils imprègnent évidemment beaucoup le terrain sur lequel ils se déversent, ne parviennent pourtant pas à le construire stablement. Ce que l’on retient d’un conditionnement ce sont des préjugés et des réflexes conditionnés. Rien que la verbalisation et le contact ne puisse retourner en quelques instants. L’effet Dracula s’applique aussi à l’esprit de tout un chacun. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dirait Albert 1er_mai_08Camus. Et de même les préjugés placés sous la lumière de sa propre raison.

Pour ma part, je ne me contente pas de ce qu’on me dit, ni même de mes intuitions tirées de l’expérience. Je travaille à partir des tableaux de résultats comparés. Et je lis beaucoup de presse régionale. Car à mesure que les jours passent, il se produit un effet de vérité très intéressant sur les résultats électoraux dans la presse régionale. Jour après jour, cas par cas, sont démentis les emballements convenus qui ont été le refrain des analystes et experts qui ont péroré toute la semaine passée. Vu du terrain, la fable de la « vague Le Pen », comme dit avec une stupeur jubilatoire le « Nouvel Observateur » son allié objectif, est un phénomène pour le moins contrasté. C’est ce que montre, sur le site web de « La Montagne », le bilan de Sébastien Besse. Même si nous ne connaissons pas les communes dont il est question, son récit permet de comprendre quelles évolutions s’observent dans les bureaux de vote populaires. On y voit au contraire clairement dessinée la course de vitesse entre l’extrême-droite et le Front de Gauche. Et nos percées, souvent décisives. « Si Hollande est en tête partout, note « la Montagne », Mélenchon et Le Pen signent aussi des scores importants. Les bassins miniers toujours à gauche mais plus protestataires. L'enracinement à gauche se confirme et s'amplifie. (…) Autre constante dans ces bassins, la poussée de la gauche de la gauche et du Front national, qui progressent 1er_mai_02quasiment dans toutes les communes, parfois très nettement. À Lamontgie, Marine Le Pen culmine à 23,3%, soit +12,3 points par rapport à Jean-Marie Le Pen en 2007. Jean-Luc Mélenchon atteint les 16% alors que Marie-George Buffet s'était contentée de 2,93%. À Jumeaux, Le Pen signe aussi un gros score avec 23,2%, soit + 8,1 points. Mélenchon parvient à 16 % contre 2,45 % à Buffet en 2007. À Brassac-les-Mines, le candidat du Front de gauche pointe également à 16% et Le Pen, 16,9%, frôle les 7 points de plus que son père. « La gauche, au total, approche des 58% », signale au passage le maire (PS) André Tapissier, président de la Communauté de communes Bassin minier Montagne. À Auzat-la-Combelle, très fortement ancrée à gauche, Mélenchon récolte 20,7 %, (+ 13,7 points par rapport à Buffet). Le FN passe de 9% à 19,5%. « Il y a là une vraie tradition minière et ouvrière où les électeurs se retrouvent plus facilement dans des thèses de rupture à gauche mais qui, au second tour, votent pour le candidat de gauche arrivé en tête », commente André Tapissier. Mélenchon explose les compteurs à Esteil avec 28,3% et se retrouve deuxième, devant Nicolas Sarkozy (8,3 %). Cette commune est, par ailleurs, la seule où Le Pen connaît une baisse (6,7 %, soit moins 3,4 points). À Messeix, Mélenchon et Le Pen sont au coude-à-coude, le premier obtenant 13,5% (+ 8,34 points) et la seconde 13,2% (+ 4,92 points). » Pourtant la seule leçon que tire le socialiste local c’est la percée du FN. « La poussée du FN, générale sur tout le canton, a été une surprise », souligne le maire, Gilles Battut (PS), conseiller général de Bourg-Lastic, qui dresse un constat : « La droite classique n'a pas fait le même nombre 1er_mai_06de voix que d'habitude ».

Même constat, quand bien même ne connaîtrait-on pas, là non plus, les lieux dont il est question, dans « L'Indépendant » analysant les résultats de l’Aude. Sous le titre « L'autre Front « populaire » », c’est le même écart avec le discours dominant sur l’hégémonie lepéniste.  « Même si le Front de Gauche et Mélenchon n'ont pas transformé l'espoir né de sondages flatteurs, du côté des militants communistes, peu habitués à pareille fête, on est ravi du score décroché dans le département 13,15% contre 11,10% au plan national ». « L'avancée est énorme depuis 2009. Grâce au Front de Gauche, la gauche tout entière représente 46% contre 42% en 2002 », commente Amandine Carrazoni-Omari du Parti ommuniste. Dans l'Aude, Mélenchon a visiblement bénéficié du gros travail militant de certaines composantes du Front, notamment dans la Haute-Vallée et dans les Corbières. Il réalise son meilleur score sur le canton de Lagrasse avec 20,23% devançant nettement Marine Le Pen (15,38 %). Il est ainsi premier dans les communes de Maironnes, Treiziers et Montirat. Tout comme sur les sommets de Bugarach où il partage la victoire avec Hollande (41 voix) devant Le Pen (23) et à Fontjoncouse, avec 20 voix contre 12 à Le Pen et 6 seulement à Hollande. Il fait jeu égal avec Marine Le Pen à Lagrasse même (55).Dans la Haute Vallée, on peut citer plusieurs communes où il devance le FN à Axat, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Roquetaillade, Montazels ou encore Alet-les-Bains. Dans le Carcassonnais, on notera aussi sa victoire à Lastours avec 33 voix devant Hollande 23. Amandine Carrazoni explique ces bons résultats ponctuels par « une bonne implantation de 20120501_0341certains militants du Parti de gauche très actifs. On a eu pas mal d'adhésions de jeunes. On fait des bons scores là où on a travaillé de façon unitaire. »

Ces exemples illustrent en l’étendant le sens du coup d’œil que nous avions jeté sur les quatorze grandes villes sur dix-sept de plus de 150 000 habitants où nous avons battu le Front National. Car non seulement nous l’avons battu mais il y a nettement reculé par rapport à son score de 2002. Les villes étant des avant-postes je considère ces résultats comme des indicateurs du futur en vue pour nous si nous ne lâchons rien. Tout ceci étant lu, goûtons à présent le sel de cet article du « Midi Libre » ! Sous le titre « Une vague bleue Marine » dans le Gard ? Non, sire, une vaguelette », Nathalie Balsan-Duverneuil signe une sorte de petit brûlot. « Halte au feu ! écrit-elle. En matière de politique et de résultats électoraux de l'extrême-droite, on a vite fait de s'enflammer. Mais il est toujours intéressant de comparer les chiffres exacts avec l'évolution des populations inscrites sur les listes. Et, en analysant les chiffres (1) avec plus de précision, le constat est considérablement plus nuancé qu'annoncé. En effet, en 2002 dans le Gard, Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Mégret (MNR) recueillaient à eux deux 89 712 voix sur 445 562 inscrits. En 2012, Marine Le Pen (FN) obtient certes 106 646 voix (soit 16 934 voix de plus), mais pendant ce temps-là, le nombre d'inscrits sur les listes électorales a atteint le nombre de 513 138, soit 67 576 électeurs de plus. Le vote extrême-droite augmente de 0,5% des inscrits dans le Gard depuis 2002. Dans le Gard, en 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret récoltaient les suffrages de 20,2% des inscrits sur les listes électorales. Pour tomber à 13,1% des inscrits en 2007. Et la "vague" annoncée pour le premier tour du scrutin de dimanche amène Marine Le Pen à une augmentation de seulement… 0,5% des inscrits, à 20,7%. On est loin du tsunami. Et à regarder le scrutin à l'échelle nationale, on constate que l'augmentation du vote d'extrême-droite croît moins vite dans le Gard que dans l'ensemble du pays. Nous sommes en effet passés de 13,3% des inscrits pour l'extrême-droite en 2002, à 8,6% en 2007 pour terminer à 13,9% en 2012. Une augmentation de 0,6%. Dans le Gard, le vote pour la gauche radicale augmente pendant la même période de… 2,5 %. En précisant les choses, et en comparant l'évolution de l'extrême-droite et celle de la gauche radicale on observe un autre phénomène intéressant, pas, ou peu mis en évidence par les médias. En 2002, dans le Gard, Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT) et Robert Hue (PCF) obtiennent à eux quatre 47 208 voix, soit 10,5% des inscrits du département. Contre 9,5% des inscrits du pays. Et en 2012, Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (FdG) obtiennent à eux trois 61 892 voix, 20120501_0396soit 12% des inscrits du département. Contre 10% dans tout l'hexagone. (…) Malgré le "bruit" médiatique, les choses ne sont pas toujours ce qu'on croit. (1) : Sources : chiffres définitifs du Ministère de l'Intérieur »

Cette sorte de revue de presse qui fait justice des refrains mondains à propos du Front National ne serait pas complète si je n’y ajoutais ce point de vue paru dans « Le Figaro ». Je l’ai retenu car il nous rend justice à propos d’un argument mille fois rabâché sur le parallèle entre les électeurs du Front National et ceux du Front de Gauche. Je sais bien que je n’ai pas à convaincre sur ce sujet ceux qui me lisent. Mais je crois utile de citer une analyse qui peut ensuite servir d’argumentaire ici où là et qui ne vient pas de nos milieux. Sous le titre « Vote contestataire, les enjeux de la bataille », Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de l'institut de sondage CSA, « souligne les différences d'opinions et sociologiques entre les partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ». On va voir que si ce n’est pas tendre pour nous ce n’en est pas moins instructif. « La victoire sans appel de Marine Le Pen sur Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier, à l'issue d'un duel qui a marqué toute la campagne, constitue une donnée essentielle pour le prochain quinquennat. À l'orée d'une période qui sera, quel que soit le vainqueur du second tour, celle de la contrainte budgétaire et de la mise sous tension du modèle social français, la maîtrise de l'hégémonie idéologique sur les représentations des catégories populaires est l'enjeu décisif pour les deux forces principales politiquement contestataires. Ceci est d'autant plus important pour l'avenir de la société française en général qu'il s'agit de deux courants politiques parfois stigmatisés ensemble sous le terme polémique de « populisme », mais dont l'analyse des opinions et même de la sociologie indique qu'ils sont irrémédiablement distincts dans leur origine comme dans leur orientation. L'approche dite du « fer à cheval » prétend faire du Front National et du Front de Gauche deux forces convergentes au-delà des faux-semblants. Comme toute pensée paradoxale, elle a l'apparence de l'intelligence, mais sa réalité est bien plus décevante. Tout d'abord, le sondage réalisé le jour du vote par l'institut CSA indique que seuls 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon annoncent comme second choix possible, ou plutôt s'il avait été possible, un vote Marine Le Pen. De manière symétrique, seuls 15% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen auraient sinon choisi Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes bien en présence de deux groupes qui se vivent comme différents, et dont la zone d'intersection est électoralement marginale. » 

« Le contraste entre ces électorats est particulièrement net au regard de la motivation de leur vote. Le 22 avril, deux enjeux ont justifié leur choix pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon : le pouvoir d'achat, les inégalités sociales et l'emploi, seuls 3% d'entre eux citant l'immigration. Ce sujet est, à l'inverse, la raison avancée par 66% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen, très loin devant tous les autres thèmes proposés. Ce n'est plus une différence, c'est une opposition absolue, en 20120501_0342parfaite résonance avec l'antagonisme du discours des deux candidats sur ce sujet. Pour autant, la structure des deux électorats présente quelques analogies.

Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros. Un tel constat peut paraître évident, il souligne cependant l'inanité de la représentation du vote mélenchoniste comme le produit d'une tocade de « bobos » – si tant est que ce terme renvoie à une quelconque réalité sociologique, hors une poignée de quartiers centraux. »

« Une autre dimension rapproche les deux électorats, c'est la part d'espoir investi dans le vote. Dans le contexte actuel de crise, elle est au global relativement faible, seuls 33 % des Français pensant le jour du vote que leur situation personnelle s'améliorera si leur candidat était élu, au lieu de 50 % qui le disaient le 22 avril 2007. Seuls deux groupes se distinguent par une réponse majoritairement positive, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On mesure là surtout l'intensité de l'investissement dans le vote, et la volonté de croire dans le pouvoir du politique, qui caractérise ces deux groupes 20120501_0416ayant déjà mêlé leurs suffrages lors du référendum de 2005 concernant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, à l'issue d'une campagne contre la technostructure européenne. »

« Entre ces deux forces très motivées, plaçant à des degrés divers les deux candidats du second tour sous surveillance, et voyant dans le scrutin actuel un tour de chauffe pour d'autres combats, la partie n'est pas égale. Jean-Luc Mélenchon a plus que quintuplé le nombre de voix de Marie-George Buffet de 2007, mais c'est au prix de l'absorption de la plupart des voix recueillies par la gauche radicale, dont le total n'est que de 12,8 % des suffrages exprimés, soit plus qu'en 2007 (7,7%), mais moins qu'en 2002 (13,8%). À l'inverse, le score de Marine Le Pen est une indéniable réussite, bien au-delà du record précédent de 2002 en termes de nombre de voix. Son succès principal n'est pourtant pas là, mais d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste chez ceux qui constituent, de façon subjective, la classe socialement dominée est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. L'utilisation stratégique du thème de l'immigration par Marine Le Pen comme par Jean-Luc Mélenchon – la première pour diffuser une lecture nationaliste des phénomènes économiques et sociaux, le second pour unifier les revendications des catégories défavorisées – a produit des effets manifestement inégaux. La préparation d'un troisième tour social, pour paraphraser la gauche radicale, s'en trouve d'autant éloignée, mais le hiatus entre le discours des pouvoirs et la subjectivité populaire n'en est en rien réduit. Le succès de Marine Le Pen est d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. » Sans vouloir faire une lecture de détail, je ne contesterai cependant pas que nous n’ayons pas atteint le but visé. Et c’est cruel en effet. Mais je n’oublie pas quelle difficulté ce serait de résoudre en une élection et trois ans d’existence ce que l’extrême-droite a construit depuis 1971. Elle court devant, c’est sûr. Mais nous courrons aussi. Mais nous courrons plus vite qu’elle ! Nous la rattraperons donc. Telle est la situation que montre la prolongation des tendances actuelles.  

Il y a des compliments pour lesquels on se ferait tuer. Tel celui mis en ligne le dimanche 29 avril dernier dans « Charlie Hebdo ». Signé Cavanna. Je ne dis pas que ce soit pur blanc-seing, loin de là. Mais quand même ! Lisez. « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien. On a beau savoir que derrière tout ça il n’y a que baratin et jolis mouvements de menton, on a beau, on a beau, merci à l’artiste qui sut faire renaître pour nous, fût-ce l’espace d’un instant, les grands frémissements populaires, les forêts de poings fermés dressés parmi l’océan des drapeaux rouges, les « Internationale » qui ne se bêlaient pas comme des cantiques… Merci, camarade Mélenchon. Tu nous as fait rêver, c’est toujours ça de pris. « Romantisme révolutionnaire ». C’est ce qu’on te reproche. Et d’où voudrait-on qu’il vienne, le romantisme ? De la soumission résignée à l’état de fait ? Du soutien passionné à l’un des gestionnaires pépères qui étalent leurs tronches sans conviction au coin des rues ? Bien sûr, on n’y croit pas vraiment, on vibre, on s’entreregarde, on se marre, elle est bien bonne… La Révolution, rien que ça ! Avec la majuscule. La VIème République. Bien sûr, on votera utile, on garde les pieds sur terre. Ça n’empêche pas de se laisser fouetter le sang par ce dandy cravaté comme un Robespierre qui n’a pas la trouille, en pleine crise économique généralisée, d’appeler à foutre les patrons en l’air au nom d’un communisme ingénu fleurant le dix-neuvième siècle.

On se résignait à un Hollande-ou-Sarko sans surprise, à peine si l’on attendait de la petite Le Pen, successeur de son papa, qu’elle produise quelques intermèdes bruyants pour réveiller un peu ce combat de chiens fatigués autour d’un os aride. Tu nous as réveillés, camarade ! La bonne blague serait que tu sois élu au premier tour ! En tout cas, dès aujourd’hui tu existes, je me retiens d’y croire mais je ne peux empêcher cette jubilation rigolarde de m’illuminer l’intérieur. Éveille les jeunes, rajeunis les vieux, secoue-nous le cul, rue, piaffe et gueule. Si 20120501_0430ce n’est, comme l’insinuent ceux qui n’aiment pas cela, que l’image de toi que tu veux donner, vive l’image, elle me convient, elle vaut bien les mornes gueules des sauveurs diplômés de la patrie. »

Moins drôle, bien moins sympathique : voici une mise en garde. Comme vous le savez bien des socialistes peuvent être absolument déloyaux de toutes les façons possibles. Une nouvelle manœuvre de leur part a été inaugurée en Essonne. Elle consiste à utiliser ma prise de position à propos du deuxième tour de l’élection présidentielle pour faire croire qu’elle s’applique à leur candidat local à l’élection législative. On se pince, mais c’est possible. Cette filouterie, un candidat aux élections législatives pour le PS, Malek Boutih, vient de la commettre. Il reproduit sans me consulter et sans donc mon autorisation ma photo et mes propos dans son matériel de campagne pour l’élection législative dans laquelle il voudrait succéder à Julien Dray. Comme vous le devinez, il s’agit de créer de la confusion parmi les électeurs. Bien sûr, je ne soutiens d’aucune manière M. Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas. J’ai une bonne raison au moins, en plus de ce que ce genre de méthode laisse prévoir de son sens moral en politique. Cette raison c’est qu’il y a dans cette circonscription un candidat du Front de Gauche. Et pas n’importe lequel ! Notre candidat dans cette circonscription, c’est François Delapierre, qui a été le directeur de ma campagne présidentielle. Je vous met donc en garde. Soyez attentifs. L’utilisation de mon nom, de mes photos ou d’extraits de mes textes et déclarations doivent toujours être examinés dans le contexte. D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats.


621 commentaires à “En préparant dimanche”
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  1. Naco dit :

    @ ydaho
    Le lien que tu donnes de Joissains (70 ans, sa haine la faisant rajeunir de 20 ans), maire d'Aix en Provence, et "village Gaulois prêt à défier la République" ou les gens seraient "plus intelligents qu'ailleurs pour avoir voté NS"... est parfaitement éloquent. Car il faut dire aujourd’hui depuis combien de temps et à quel point la droite sarkozienne dépasse le FN dans les mêmes registres, en méchanceté, en veulerie, en stupidité anti-sociale. Et comment les discours musclés de MLP, n'étaient que la partie immergée de l'isberg.
    L'humain d'abord est quelque chose qui n’est nul besoin d’être expliqué. C'est plutôt ce mot à envoyer au dernier moment, pour dire... vous voyez que vous n'avez rien compris ?
    Il faut montrer au contraire l'adéquation parfaite des maîtres corrompus et de leurs roquets enragés, qui ont permis de répandre partout des discours de haine et la peur de l'étranger.
    Le fait d’avoir provoqué le FN en prétendant les dépasser en score, sans montrer le strict parallélisme de leurs idées avec celles de l'UMP était peut-être une erreur. En tout cas, c'était une première et donc une victoire dans la forme, après tant d'années à avoir laissé intact leurs discours anti-républicains.
    L'avancée masquée de la droite, c'est justement ce travail subtil que NS ne pouvait plus faire au 2èT, et qui l’envoie ad æternam au panthéon des collabos.
    NS parti, c’est Marine et ses chiens qui vont hurler famine, faute de leurs croquettes préférées.

  2. Genialle dit :

    je suis complètement ébaudie devant le score de NS..pas vous ? bon je m'en remet, mais bon..
    Et je serais d'accord avec JL Charpal, J.Jolly et Naco, pour avoir Jean-Luc Mélenchon a AN. Je pense qu'il serait à sa vraie place
    pour nous représenter, et faire avancer le shimilibilik, non ?
    Je poserais donc une seule question : le FdG n'est pas un parti, mais plusieurs, donc des hommes et des femmes
    qui vont se présenter sous la bannière du FdG ou autre ? comme par exemple le PCF ou PDG ?
    Je sais c'est une question stupide mais là je suis dans le flou. Alors éclairez ma lanterne. Merci.
    @John Deckard : alors, on veut se "libérer du connu" ? Bien à toi et courage pour avancer.

  3. Pierre de Marseille dit :

    @Patrick F 32 23h10

    La 6ème République est le fond démocratique que nous souhaitons. Pourquoi faudrait-il la mettre en sourdine? C'est notre travail de militant qui permettra à terme de faire s'opérer un choix global!
    En d'autre termes, c'est le carburant de notre proposition politique. Si nous ne savons pas la mettre en valeur, alors autant faire une boutique de souvenirs! L'éducation populaire sert ce but, permettre à tous de cerner les enjeux d'une action politique. La victoire aux élections du Front de Gauche est à ce prix la. Une grande ambition est beaucoup plus porteuse d'avenir que de simple promesses d'amélioration matérielles provisoires. Je n'imagine pas de changement profond de société sans basculement vers une économie solidaire au service du peuple, inscrite dans une République beaucoup plus démocratique, loin du capitalisme sauvage.
    Vive la 6ème Républiquel Vive la Sociale!
    Fraternellement

  4. Cardamone dit :

    Mort de rire (jaune): à force que nos médias fassent leur titre sur la percée des néo-nazis plutôt que sur celle, beaucoup plus importante, de la gauche de gauche, Challenges.fr s'est emmêlé les pinceaux et présente Syriza comme "un parti néo-nazi grec"!

  5. jacques bounoume dit :

    Je pense que Jean-Luc Mélenchon doit être à l'assemblée nationale, il est par ses qualités d'homme et de tribun,le meilleur porte parole du Front de Gauche,et sa présence au palais bourbon est nécéssaire,il sera au coeur de l'action politique, alors que l'assemblée de strasbourg n'est qu'un machin inutile dans sa forme actuelle, un simple alibi pour la dictature bruxelloise...

  6. Concernant la Grèce, j'ai envie de suggérer quelque chose: il serait bien que Syrisa (parti de la gauche radicale) qu'il exerce ou non le pouvoir, fasse appel à des économistes anti lbéraux de haut niveau et de nationalités diverses. Ceux-ci constitueraient une sorte de Brigade internationale de légitime défense économique. Avec des gens comme Lordon, Jacques Généreux, et même des prix Nobel d'économie (il en ya de plus en plus qui sont hostiles au système actuel), ils étudieraient la situation du pays en relation et en bonne entente avec les forces anti austéritaires, et proposeraient un protocole précis de lutte contre les spéculateurs et les banksters, ainsi que toutes sortes de mesures techniques très précises pour arriver à une extinction d'une part importante de la dette et des possibilités d'emprunter autrement qu'aux banksters. Ils mettraient au point également une stratégie efficace et méthodique de désobéissance aux règlements européens qui peuvent être contournés en créant un rapport de force adapté. Ce Comité international qui pourrait comprendre entre 20 et 30 membres pourrait, en s'adressant aux médias et aux autorités du pays apporter un point d'appui et une feuille de route appréciable à tous ceux qui luttent. Il yaurait là un contre poids important aux balivernes habituelles des "experts" officiels. L'expérience, si elle réussit, pourrait être étendue à d'autres pays (Espagne, Portugal et... France).

  7. Ydaho dit :

    @Naco : (et ceux que ça intéresse..)
    Cette dame, qui est tout de même député maire (aix en provence), avait envoyé ceci a ses administrés avant le deuxième tour.. c'est tout aussi édifiant.

    Patrick F32
    Si on ne leur parle, ni de la 6ième, ni des salaires, ni des impôts, ni de la planification, ni du mes.. Alors on leur parle de quoi ? de la dernière émission de tf1 ?
    Mais je ne crois pas ça, beaucoup ont bien compris de quoi nous leurs parlions, ils sont bien plus nombreux que les 4 millions acquis au premier tour, bien plus nombreux, et la seule chose qui les a fait reculer au dernier moment c'est le vote utile, la peur en somme..
    Si dans mon cercle de connaissance, je devais faire une échelle par rapport a la compréhension, je dirais que sur le smic et les salaires de un a 20 c’était parfait, viendrait ensuite la 6ième et les impôts, le MES, (assimilé au traité) et en fin ce serait la planification. ça c'est par rapport a tes critères. Il y a d'autres critères qui ont fait que ce programme a été entendu. Mais pas assez de caractères ici pour le dire ! Mais le vivre ensemble était bien présent !

  8. Naco dit :

    Oui Jean c'est inéluctable.
    J'aime bien ce mot difficile à dire et que Jean-Luc a mis à la mode.
    La dernière phrase du manifeste du parti communiste est cette phrase :
    Avant tout, la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables.
    En allemand, inévitable s'écrit un•ver•meid•lich, ce qui veut exactement dire inéluctable.
    (ce dont on ne peut pas éviter que la lumière le fasse exister)

  9. Menjine dit :

    Ydaho, PatrickF32
    Moi aussi je pense que les gens comprennent très bien. Mais que s'ils étaient plus nombreux que nous qui avons voté fdg, s'ils ont pu voter prétendument "utile", c'est qu'ils n'ont pas été convaincus. Quelque chose a fait que le prétendu vote "utile" a marché.
    Je crois que les gens ont bien compris que ce que le fdg, Mélenchon proposaient c'était une rupture complète, cela allait impliquer des changements dont on ne pouvait prévoir à l'avance toutes les implications. Ils ont reculé par peur et conformisme.Parce que c'est cela une révolution,, on n'a jamais su où cela allait conduire quand on s'est mis en marche.
    Il y a des risques, et c'est un moindre risque pour eux de continuer avec ce qui est, que de faire advenir ce qui n'est pas encore et sera nécessairement meilleur.
    Il n'ont pas été convaincus que la nécessité imposait la Révolution citoyenne, ils ont préféré le petit confort du "changement maintenant " où rien ne va changer et où on va se couler à nouveau dans les habitudes ronron de la cinquième république: comptes des circonscriptions, des glissements de voix,alliances, etc..
    Mais je crois aussi que cette haute exigence qui a été la nôtre, parce qu'elle est très exigeante va avoir fait son chemin, que la confrontation à l'ordre des choses capitaliste inchangé et en crise ne peut que déboucher sur l'idée qu'une révolution (citoyenne) est nécessaire,souhaitable et possible.Nous, nous devons la hâter.

  10. pichenette dit :

    Tout d'abord le nombre d'Avogadro de mercis à Jean Luc ! Je me permets enfin de nommer par son prénom notre "leader". Ah! depuis que j'ai entendu le désespoir de la foule abandonnée appelant Nicolas, Nicolas, style Nicolas revient, ne nous quitte pas, je me dis, le minimum que nous puissions faire c'est de dire Jean Luc merci pour la puissance d'éveil, de chaleur et d'intelligence que "Tu" as su transmettre dans cette jungle d'inhumains médiatiquement modifiés et de friqués si peu débordant de compassion pour leurs frères malchanceux et j'en passe.
    C'était si bien, que eh bien ça ne peut que durer et se multiplier!
    "Jean Luc d'abord" ! Le seul qui cherche à analyser, à comprendre, à résoudre, à donner!
    Les médias qui ne méritent plus leur nom, ce ne sont que des instruments de propagande, à boycotter. Elles ne propagent que ce que le capitalisme destructeur leur demande de dire.
    Ainsi bravo aux grecs et à la puissance de la gauche radicale, mais "on parle beaucoup plus de la droite néo nazie qui perce" (les coeurs)! Vive la Grèce, ce pays si chargé de beautés présentes et passées.
    Donc on lâche rien, trop de questions à résoudre et d'hypocrisies à déjouer.
    Arcelor, ce midi: " oui on a voté FH, mais en chantant" on lâche rien""
    Campagne législative, tout faire pour que le programme du FdG perce...et dégonfle les bulles spéculatives;
    Bon exil Bruxellois à la Victor Hugo.

  11. BAB64 dit :

    Ce qui fait la force du FdG, c'est sa capacité démontrée d'unir les différences des composantes de la gauche Radicale (depuis les sensibilités du NPA jusqu'à la gauche du PS, exception faite de LO, trop irréductible). Il me semble que ce serait une erreur de vouloir transformer ce mouvement fédérateur en parti unique comme je le vois suggéré par certains; le soufflé retomberait immédiatement. Par contre ne faire vivre le FdG que pendant les épisodes électoraux, c'est se priver d'une dynamique que la constitution du PPP a su concrétiser et ce serait dommage de ne pas poursuivre sur cet élan.
    En ce qui concerne le FN, c'est vrai que son électorat semble disparate. Hormis l'irréductible noyau de vrais fascistes, il y a beaucoup de français apeurés par le climat de dégradation économique et sociale créé par l'ultra libéralisme et qui cèdent aux réflexes habituels de la peur: désignation de bouc-émissaires, fantasmes de l'immigré envahisseur, repli sur le pré-carré français, régional, communal, communautaire...tout ceci amplifié par des Politiques qui trouvent intérêt à entretenir ce climat. Répondre à ces peurs (justifiées) par des solutions claires, simples et crédibles me semble la meilleure façon de lutter contre l'expansion potentielle du FN et de ce qu'il représente (le FdG a ces solutions!). Préférable et plus productif, il me semble, que l'invective et l'anathème globalisant.

  12. miha dit :

    Au sujet de la 6ème République et, donc, d'une nouvelle constitution, voici une expérience personnelle qui prouve qu'il faut en parler :
    En avril 2011, nous avions organisé un débat citoyen sur ce thème. Une quarantaine de personnes étaient venues y participer. Je dois dire que, sur le coup, j'avais été un peu déçue des réactions plutôt négatives et démontrant l'incompréhension, l'ignorance et les doutes de la majorité des participants. Puis, quelques semaines plus tard, je rencontre par hasard une des personnes présentes le jour-là qui m'a dit avoir changé d'avis, après réflexion. Elle m'a déclaré être maintenant totalement pour une nouvelle constitution.
    La graine semée lors de ce débat avait germé.

    Conclusion : il faut en parler, en débattre à chaque fois qu'on en a l'occasion (et même, provoquer des occasions d'en parler) ; puis, il faut laisser du temps au temps pour que cette idée fasse son chemin dans l'esprit de ceux à qui on en parle.
    Quand on émet une idée nouvelle, très souvent, le premier réflexe de ceux à qui on s'adresse est le rejet.
    Il faut argumenter, discuter, dialoguer calmement et patiemment... puis, le concept, lorsqu'il est sensé (et celui-ci l'est grandement... car, enfin, il est évident que les institutions de la 5ème république mettent à mal la démocratie - "pouvoir au peuple" - dans notre pays), est accepté.

  13. Nuno dit :

    Le nuisible est dégagé, soulagement.
    Mais en lisant l’excellent article de Lordon sur le FN, son passage sur les promesses de Jospin avant son élection comme premier ministre (renégociation du traité d'Amsterdam, arrêt de la privatisation de FT) me fait irrésistiblement penser à FH. D'ailleurs dans les metting ils se tenaient souvent la main.

  14. ermler dit :

    Syrizia chargé de former le prochain gouvernement en Grèce !
    Ca ne marchera peut-être pas, mais il n'empêche que c'est bien dans les élections grecques qu'il s'est passé quelque chose d'important dimanche soir !

  15. gabriela dit :

    J'ai une petit question: Si on a eu 11.1% et si 30% des votes PS du 1er tour ont été tentés pour nous, pour quoi le 1er sondage sur les législatives nous donne seulement à 10%?
    La logique indiquerait que beaucoup des "votes utiles" devraient voter cette fois ci pour nous, donc... je ne comprend pas. Mais bon, si la dernière fois on est partis de 4% et on est arrivé à 11%, là, en partant de 10%...

  16. Claude Andrée dit :

    On l'a viré sur l'air de On lâche rien hier soir a l'Usine

  17. Maria dit :

    @Gabriela je crois que il y a au moins 2 rasions pour ne pas retrouver le tableau de l'issue du 1e tour des presidentielles copie/cole aux intentions de vote sondes pour les legislatives:
    a) il y a tjs eu difference entre les chiffres pour les memes acteurs-parties*coaltitions entre les deux elections, car parrait-t-il la motivation des electeurs est plus complexe car une nouvelle variable - personalite des candidats-deputes et le degre de leur implantation*reputation*confience - s'introduit dans le choix. c'est pas tjs en negative - p.ex. MGBuffet 1.9% aux president. 2007 et PCF autrour 7.5% aux legislatives 2007.
    b) la realite/ou la perception de la realite et donc - l'intention des electeurs bouge enormement durant le 2e trour des presidentielles et les premieres semaines du nouveau gouv.
    Il reste enormement a faire. Mais je suis d'accord que compte tenu des 2 semaines deguelasses politiquement qu'on vient de vivre les fait que FdG a garde 10% d'intentions de vote legistative est pas mal du tout

  18. ermler dit :

    @ gabriela
    J'ai une petit question: Si on a eu 11.1% et si 30% des votes PS du 1er tour ont été tentés pour nous, pour quoi le 1er sondage sur les législatives nous donne seulement à 10%?
    La logique indiquerait que beaucoup des "votes utiles" devraient voter cette fois ci pour nous, donc... je ne comprend pas.

    Parce que, chère camarade, le "vote utile" est un poison lent qu'on nous distille depuis dix ans et qui ne s'évacuera pas en quelques semaines. Hélas !

  19. chondrina dit :

    Bonjour amis et camarades
    Maintenant il faut avancer, on ne peut conduire vers l'avant juste avec un rétroviseur... la droite et son extrême, c'est la même chose.
    Nous nous avons autre chose à affirmer, à expliquer : que la croissance n'est pas la solution mais le problème, que dans un monde fini, le partage n'est pas une idéologie, mais une nécessité, que être est plus important qu'avoir et que c'est ça le coeur de l'humain d'abord !
    Expliquons sans relâche le système des banksters qui empruntent à 1% et qui prêtent de 3% à 19%... en fonction de l'état des états et que nous renflouons de nos impôts quand ils jouent avec des valeurs pourries, expliquons les délocalisations spéculatives, expliquons que le but est de faire de la main d'oeuvre européenne une main d'oeuvre compétitive par rapport à la chinoise. Expliquons que nous avons besoin de représentants qui portent ces idées, ces valeurs à la représentation nationale.
    Expliquons notre différence et non nos peurs !
    Quand à Jean-Luc Mélenchon, il l'a dit, il sera là où il pourra le mieux servir la cause de l'humain. Pour ma part, il a toute ma confiance quelque soit sa décision, car s'il est quelqu'un qui connait le labyrinthe des institutions, c'est bien lui et non nous.
    En route vers l'humain d'abord !

  20. Sam dit :

    Je m'inquiete...
    Je vis a l'etranger et ai donc une vision lointaine, mais... Dans combien de circonscriptions le Front de Gauche se presentera-t-il aux legislatives? Combien de deputes peut-on esperer dans le meilleur des cas?
    11% de 577 sieges ca fait 63 sieges. Ce resultat est-il pensable (question ingenue, je n'en n'ai pas la moindre idee)?
    Ce que je sais c'est que sans ce nombre (allez, va pour 50 sieges...), nous ne serons rien, si ce n'est avec des compromis crapouilleux qui signeraient notre fin. Les projection citees par l'AFP nous donnent 34 sieges.
    Le PS cherche a capitaliser sur cette liesse due au soulagement de voir l'autre ordure degagee. "Donnez moi une majorite"? Il me semble que le score, certes plus qu'honorable, mais neamnoins relativement faible du FG nous rend la tache extremement compliquee en vue des legislatives. Comment pousser les murs de cet espace politique etroit
    Mon entourage compare ce 6 mai a la victoire de Mitterrand en 81. Il n'en n'est absolument rien! Et quand bien même. Bref, remember 2005!
    Comment transformer ce reel espoir populaire (30% des votant Hollande au 1er tour auraient apparemment pu voter ML) ?
    Vu d'ici mon instinct me donne une vilaine impression de l'attitude Jean-Luc Mélenchon ("J'aurais ete un passeur"). Desole. Non, il faut finir le taf et, autant que faire se peut, mettre le couteau sous les c... du PS... Au risque de rester dans dans l'histoire comme un gentil faire-valoir des socios-democrates.

  21. marj dit :

    D'accord avec Cardamone concernant la Grèce, ils ne parlent que des "néonazis" à 6% (l'extrême droite existait déjà avt avec le LAOS), SYRISA est à peine mentionné, quant au PKK à 8,5%, il n'existe pas et les autres partis à gauche du PS n'en parlons même pas.Tous ces partis qui formeraient pratiquement une majorité à l'assemblée Grecque s'il n'y avait la prime au sortant (ND) qui bénéficie proportionnellement de plus d'élus que son score ne devrait lui apporter.
    Je suis d'accord également avec les propos de Menjine concernant notre programme ambitieux : le présupposé de Patrick F32 est que le peuple est ignare et va le rester..Quid de l'éducation populaire qui a conduit à la victoire pourtant improbable du NON en 2005 ? Quid des révolutions passées à des époques lointaines ou l'ignorance était pourtant la règle ? Nous ne sommes pas là pr alimenter les conversations du café du commerce, le FN et l'UMP s'en chargent ! N'oubliez pas que ns avons eu tt le staff médiatique contre nous dans les 15 derniers jours, normal, ce st les classes dirigeantes qui tiennent l'info..ds un tel contexte, ns ne ns en sortons pas si mal ! Soyons un peu patient, les révolutions ne se font pas en un jour, et de tte façon, tôt ou tard notre heure viendra parce que le système est à bout.
    Pr les reports de voix, le PS peut ns dire merci quoiqu'en dise France Inter qui attend la recomposition au centre.

  22. lakri dit :

    Monsieur Mélenchon,
    depuis que je me réimplique au niveau politique,je vis dans des affres sans fins.
    Je me tord de douleur en voyant ces médias vendus,je souffre en lisant les statuts imbéciles de gens que je ne connaissais finalement pas si bien.
    Bref,je n'ai qu'une envie,couper la télé (de toute façons je ne la regarde pas tans,pour squ'il y a à voir), éteindre l'ordi et me désinscrire de facebook.Ouvrir un bon bouquin et oublier toute cette m**** ambiante.Voir m'expatrier en Islande ou au Venezuela.
    J'ai beaucoup de respect pour vous,c'est bien la première fois que mon enthousiasme ne subi aucune déception.Vous me donnez de la force,et sa m'aide a avoir envi de changer les choses, au lieu de me dire qu'ils sont vraiment trop cons.
    Des fois,je me dis que les francais ne vous mérite pas.Hier,aprés avoir vu cette affreuse émision sur la campagne,j'étais plutot déséspérée.J'ai tenté d'aller me réconforter en allant papoter avec les collègues sur votre page,mais le coeur n'y était pas.
    Nous ne sommes que trop conscient du travail de désinformation des médias.Lire les bétises des autres est édifiant,les cibles sont atteintes et les cerveau prémachés.Les médias sont vraiment des vendus,comment les gens ne le voient ils pas !
    Je ne sais pas comment vous faites pour mener tous ces combats,avaler tans de couleuvres,subir toute ces méchancetés affligeantes.
    Et donc,quand je doute,je viens sur votre blog.Je vous lis,et je reprend espoir.Il faut se battre...

  23. carlo dit :

    C. Weill écrit dans le NO que "force est de constater que la ligne nationale-populiste suivie par Nicolas Sarkozy a failli payer".
    Il faut y réfléchir : NS est parvenu à limiter les dégâts parce qu'il a parlé au peuple (et non aux bobobs) et qu'il lui a parlé de la nation (et non de l'Europe).
    Nous devons faire la même chose en substituant évidemment aux thèmes du FN repris par NS (l'immigration, le vrai travail) nos propres thèmes (notamment la critique du tout marché). Mais nous devons également nous démarquer davantage du discours eurobéat des socialistes consistant à dire qu'il faut une révolution en Europe (à l'instar de celle qui se dessine peut-être en Grèce) pour que des changements puissent se produire en France. C'est ici et maintenant qu'il faut agir.

  24. marie-christine dit :

    Sarkozy, c'est fini et la gauche a gagné, mais je suis ulcérée de voir comment le rôle du front de gauche est atténué ou passé sous silence au même titre d'ailleurs que les résultats obtenus en Grèce par la gauche, alors qu'on ne parle que de l'entrée au parlement de députés d’extrême droite. Dans son best of de la campagne, Moati présente les résultats du FG à travers le regard réjoui de M.Le Pen : "la grosse tête de dégonfle"! Quel intérêt les médias ont-ils à faire le jeu du Front National, sinon de nous enfermer dans le bipartisme. Ce n'est déjà pas si mal, au regard des réactions de certains à droite, qui ont tant de mal à accepter le principe d'une alternance! Mais, c'est donner le sentiment que la maturité politique des Français consistent à ne pas rêver, à ne pas attendre du politique des "miracles", mais à accepter avec réalisme un réformisme pragmatique, bref à accepter le principe de réalité, tout le reste, c'est à-dire la campagne de JL Mélenchon n'étant que du "théâtre," destiné à nous bercer d'illusions. C'est tout d'abord minimiser le caractère courageux et inédit de certaines décisions qui devraient être prises rapidement concernant le vote des étrangers aux municipales, ou le mariage homosexuel. Mais en plus, nombre de propos tenus par Hollande ont été repris au font de gauche et à sa force de proposition constructive (concernant la croissance par ex) que refusent scandaleusement de lui reconnaître les commentateurs, mais qu'il faudra...

  25. Françoise32 dit :

    @lakry, idem pour moi, j'ai mal à ma France.

  26. PATRICK F 32 dit :

    @Pierre de Marseille (554) 23h42
    "La 6ème République est le fond démocratique que nous souhaitons. Pourquoi faudrait-il la mettre en sourdine?"
    Oui Pierre de Marseille la 6ème est ce que nous souhaitons mais on la fait quand cette 6ème République? Demain 9 mai ? Tu sais bien que c'est le Président voire l'Assemblée qui peut insuffler un tel processus...avec FH et le PS je ne rêve pas et ce ne sont pas nos quelques assemblées citoyennes qui vont renverser la table en la matière.

    @Ydaho (559) 23h56
    "Si on ne leur parle, ni de la 6ième, ni des salaires, ni des impôts, ni de la planification, ni du mes.. Alors on leur parle de quoi ? de la dernière émission de tf1 ?"
    Stp évite de caricaturer mes propos d'autant que tu admets ensuite que le Smic et l'échelle des salaires ont été bien compris...tu es moins affirmatif sur le "reste"
    Quant au programme il ne faut pas se leurrer combien l'ont réellement lu et s'il n'y a pas eu quelqu'un de la trempe de Mélenchon pour le porter il y aurait beaucoup d'invendus!

    @Menjine (561) 0h14
    "Quelque chose a fait que le prétendu vote "utile" a marché...Ils ont reculé par peur et conformisme"
    Tout à fait d'accord mais il ne faut s'étonner : les gens ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas et ce n'est pas en trois mois de campagne qu'on peut leur expliquer. En janvier qui connaissait Mélenchon dans le corps électoral.?...il pesait 4%

  27. carlo dit :

    Selon deux études, NS n’aurait finalement pas reculé chez les ouvriers en cinq ans, conservant 46% de leurs suffrages au 2d tour, et il ne perd que trois points chez les employés (46% contre 49%),
    Voilà qui donne matière à réflexion... C'est l'électorat populaire qu'il faut (re)conquérir et non celui des bobos qui aiment qu'on leur fasse peur en agitant devant eux la menace du facisme. Il est plus noble de combattre le fascisme que le tout marché et la mondialisation libérale... surtout quand on est soi-même un gagnant du système.

  28. marj dit :

    Selon CSA (sondage réalisé dimanche), 87% des électeurs de JL Mélenchon, 33% de ceux de Bayrou (ce qui ne fait pas lourd) et 28% de ceux du FN ont voté F Hollande...Merci qui ?
    Perrineau, F Inter et compagnie auront du mal à faire avaler la recomposition au centre sachant qu'en plus 1/3 des électeurs d'Hollande ont hésité entre FH et JLMélenchon...Le PS va essayer de faire le grand écart ma ça sera dur au vu des exemples européens de la Grèce, de l'Espagne de continuer à prôner l'austérité. De ce point de vue, notre résultat aux législatives sera primordial pr imposer un rapport de force à l'assemblée.
    D'autre part, en ce qui concerne le Front de Gauche, ns avons tout intérêt à préserver l'unité (là encore voir l'ex Grec) malgré les tensions ici ou là dûes à des méfiances respectives issues des expériences passées. L'union est tjs plus difficile à réaliser que la division, c'est un combat permanent. Comme on dit, il suffit d'être 2 pr ne pas s'entendre,d'ailleurs les divisions existent à l'intérieur même des partis... Le respect mutuel de l'identité et de la représentativité de chacun est la clé dans une formation plus large qui s'appelle le Front de Gauche.

  29. Nicolas VDR dit :

    Les revenants du PS font peu à peu leur apparition ! Jospin, le grand privatiseur (le plus grand d'ailleurs puis que de mémoire, il a privatisé pas loin de 600 entreprises) à France Inter et qui casse du Jean-Luc Mélenchon. Allez ! on prend les mêmes et on recommence. C'est très mal barré tout ça, c'est le serpent qui se mord la queue.
    Mon seul espoir maintenant : le clash avant la fin du quinquennat.

  30. Lilly54 dit :

    Deuxième jour et déjà toujours beaucoup d'interrogations et toujours les mêmes inquiétudes. Rien n'est rassurant ! Les objectifs d'Hollande ne sont pas vraiment connus tant il cache bien son jeu. Mais nous savons ce qui peut se passer. Il est entouré des socialistes les plus droitiers. Ils seront aux commandes à n'en pas douter. Le nom de LAMY ce matin a été évoqué. Au secours ! Cette photo de "réconciliation" qu'il nous prépare aujourd'hui ne me dit rien qui vaille ! La droite s'organise et prépare la mobilisation générale pour les législatives. Un sentiment m'envahit : se préparent-ils tous à une cohabitation ? Il faudrait alors qu'ils s'emploient activement à affaiblir le Front de Gauche et à draguer le Modem. Et toujours cette rage lancinante : nous sommes absents des médias qui continuent leur travail de sape à notre encontre. Un espoir néanmoins : la campagne des législatives se fait plus sur le terrain que dans les médias. Et sur le terrain, nous y sommes !

  31. PATRICK F 32 dit :

    Entendu sur France Inter : Pascal Lamy, directeur général de l'OMC depuis 2005 serait pressenti pour le Ministère des Finances...pour rassurer les marchés.
    Merci François pour lutter contre le capitalisme financier c'est bien parti.
    Les 11% du FdG...François s'en tamponne

  32. Alain dit :

    Bon on a dégagé Sarko et maintenant ? Les chiens de garde continuent leur oeuvre, la pensée libérale se trouve confortée par l'homme qui dit "I am not dangerous". Ce matin sur France inter : des rumeurs pour le prochain gouvernement donnent bien placés Valls 1er ministre et Pascal Lamy l'homme de l'OMC aux finances. Un cauchemar ! La lutte va être dure, elle devra principalement se mener à L'Assemblée nationale avec un groupe de combat FdG fort avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon que les medias ne pourront occulter. Nous avons créé une dynamique de gauche pour chasser "l'empereur", cette dynamique doit se porter à l'Assemblée. Jean-Luc député ? Il le faut !

  33. poppa dit :

    À l'émission 7/9, ce matin sur France Impair, L.Jospin a bien CHIÉ dans les bottes de Jean Luc Mélenchon et dans celles du Front de Gauche, certainement les remerciements pour nos bulletins de votes du 2ème tour.
    Bravo les socialos, SA....AAAALORS.
    NE LACHONS RIEN. Fraternité et résistance.

  34. breteau jean claude dit :

    Sans le F D G Sarkozy serait aujourd hui président, cela confirme l incapacité depuis 2002 ; du ps de gagner une élection. Cette "victoire"masque mais confirme le déclin de ce parti.Cest du a son absence d'analyse conduisant à n avoir aucune solution pour combattre la crise. Pour résoudre cette question le F D G est la solution, nous avons l'outil,"l humain d abord" aux électeurs d'y apporter les ouvriers capables de s'en servir, nos deputés. ;ils seront l assurance de la réussite du quinquenat, libre de leurs décisions, uniquement guidées,par l intéret général.Cette indépendance est utile pour contrer les banksters.Chaque élu -e devra tout aux électeurs, mais RIEN à Hollande, c est a eux seulement qu'ils -elles devront rendre des comptes, contrairement aux elu -es du ps infeodé es à leur parti et sans marge de manoeuvre ni fil conducteur d'un programme.Est -ce le moment de partir à l'aventure ?

  35. Invisible dit :

    Va-t-il encore falloir voter "Dégage" au deuxième tour des législatives ? A l'usage, c'est pas bon pour le psychisme...
    On a l'impression d'être les forçats de la politique. On en fait un max, on élève le débat, on apporte du sang neuf et à la fin on se retrouve Grosjean comme devant. C'est notre karma ! C'est aussi notre gloire, il faut croire. Ça fait penser à cette petite caricature révolutionnaire du paysan arc-bouté avec sur son dos un curé et un noble. Sans nous, ils ne sont rien, mais la gloriole est toujours pour eux.

  36. sebidf dit :

    Rassurons-nous le partage des richesses et l'ensemble des propositions du Front de Gauche sont les seules solutions aux multiples crises que nous traversons.
    Espérons juste que le peuple se rendra compte rapidement du nécessaire changement malgré l'arme de destruction massive que constitue ces charmants médias et les hommes politiques.
    Quant à la lettre de cette personne qui évoque 100 millions de morts liés au communisme, le problème est que le capitalisme conduit l'humanité à son extinction si cela continue. Nous ne sommes plus dans la même échelle morbide. Mes propos sont peut-être extrêmes mais sans minimiser les atrocités qui ont conduit à la mort ces millions de personnes, le capitalisme est considéré par beaucoup comme la troisième grosse tragédie de l'histoire humaine: le nazisme, le stalinisme et le capitalisme.
    A méditer.
    Mais les législatives vont être dures (10%?)car pour tous les tenants du système en place l'ennemi est le front de gauche pas le FN et ce, même pour le PS. C'est énervant.

  37. marj dit :

    @Carlo

    L'électorat populaire a peur comme les autres du grand vide et pense sans doute que Sarkozy a évité une plus grave crise à la France (Discours officiel de l'UMP: force et protection) et pas qu'il en est,comme d'autres, à l'origine (ns devons expliquer le lien entre les décisions politiques et l'économie, la crise n'est pas un phénomène naturel). En face, le projet de FH est tellement pas clair qu'une bonne partie ne s'y retrouve pas.
    Quant au FN, il ne faut pas cesser de le combattre et dénoncer cette supercherie qui consiste à diviser le peuple pour le détourner des vrais coupables de la crise. Le FN est l'allié objectif du capitalisme et de la finance, il empêche un débat constructif sur l'économie et le social en focalisant sur les boucs émissaires (voir débats entre les 2 tours). En dernier recours, en période de crise, entre ns et eux, les classes dirigeantes choisissent eux comme dans les années 30, c'est clair ça n'est pas unique à la France, c'est un phénomène Européen. D'ailleurs, une majorité des électeurs FN s'est reporté sur l'UMP, ne l'oublions pas, surtout dans les bastions ancrés traditionnellement à droite.
    Quant au PS, je pense qu'ils hésitent, ils tanguent comme tjs et que cela dépendra du rapport de force aux législatives.
    J'ai pas trouvé que Jospin avait "chié" dans les bottes de JL Mélenchon, je l'ai trouvé correct sur FInter contrairement à Bedos, trés gauche caviar et influencé par son rejeton.

  38. Invisible dit :

    Notre Bastille, c'était quand même autre chose ! C'est pas pour critiquer (si !), mais nous c'était pas un concert géant gratuit pour jeunes qui font la bringue un soir de mai, si voyez ce que je veux dire ? Nous, c'était nous acteurs, c'était nous le sujet. J'espère qu'il y aura par la suite de beaux reportages qui nous feront justice. (Y avaient-ils des caméras ? Pas trop je crois...) Envoyé spécial n'est pas venu ? Ah la la...

  39. françois des landes dit :

    Guy Bedos ce matin sur France Inter à la question de Clark avez vous voté Mélenchon ?
    Réponse "non non j'ai voté utile, c'est mieux que voter inutile " chacun appreciera. En tout cas les éléphants reviennent et la gauche caviar est juste derrière. Une brique de plus que les médias posent pour emmurer Jean Luc afin qu'il ne déborde pas trop sur l'opinion, comme en Grèce avec la montée du FdeG.
    Le combat continue mais les adversaires sont partout. Serions nous dangerous à ce point qu'ils s'obstinent à nous étouffer ?

  40. Michel Berdagué dit :

    Cette prudence,frilosité,cette presque lâcheté et lâcheté tout court qu'évoque Menjine c'est de celà qu'il est question de combattre. A la suite de cette campagne engagée et de formations citoyennes adressées au plus grand nombre au Prolétariat et à l'ensemble du Peuple sans distinction cette grande musique,ce souffle ne vont pas s'arrêter comme ça. Nous avons été présents avec des renversements de table,de murs de silence et de miroirs déformants que toutes et tous nous sommes conscients que la tâche est rude et très résistante avec des batailles gagnées.
    C'est vrai que la trempe,l'honnêteté,l'audace,la répartie du Camarade Jean-Luc face aux divisions vicieuses,bourgeoises,réactionnaires vont laisser des traces dans les mass media de répétition bloquée à contrer toute pensée,idée,alternative , là notre Révolution citoyenne va faire des bouillonnements et des actions de courage et d'engagements.
    Je pense que presque la totalité de notre Peuple a compris les enjeux mais de faire le saut vers une certaine inconnue pour se prendre en charge gène beaucoup, comme souvent en Résistance peu agissent libres sans s'offrir en servitude volontaire, mais celles et ceux qui se seront engagés poursuivront leur route et un jour....?
    De créer partout des Comités du Front de Gauche,quartiers,campagnes,entreprises est un bon moyen de continuer.

  41. Maria dit :

    Bon, on est a nouveau au point de depart. FH ne porte pas un hoizon commun clair pour les francais, donc on retorne au programme l'Humain d'abord et on recommence a passer, expliquer, demonter qu'il est possible de bien vivre et vivre ensemble, sans pour autant priver nos enfants de leur chances a bien vivre. a 24 h d'allégeance sauvage au nouveau par les media qu'on connait, je suis deja saturée de l'intutilite et de copie conforme (il y un nom de chnage et le reste est pareil, quoi). Vite l'equipe de campagne FdG. Il nous faut le caladrier de la campagne, les kits, les listes des candidats, les ateliers creatifs etc. Rendez nous notre espace vivante et nos outils uniques a convaincre qu'une autre avenir est possible.

  42. marechal dit :

    Tant que le mot "oligarchie" ne passe pas dans la tête des gens, ils ne seront pas en mesure de se révolter contre elle... Or, à Solférino se trouve est une forme d’oligarchie politique. De la même manière qu'il existe l'oligarchie financière.
    Peut-être que j'ai l'air de chipoter pour des questions de vocabulaire, il n'empêche qu'à la place de ce terme pour désigner la clique des sôces on a les hagiographes de tout poil qui vendent les mérites de FH, sa "normalité" et autres foutaises"
    A la place de ce terme pour désigner les institutions bancaires, on se coltine "l'inquiétude des marchés..." (oh les pôvres petits marchés...gnagnagna)
    J’espère que les camarades qui ont voté FH au second tour, porterons un jour le petit triangle rouge à mes côtés, comme cela s'est fait en Belgique il y a quelques années. La révolte commence aussi dés qu'on montre qui on est...
    J’espère même un jour me faire casser la gueule par une bande de faf ou de réacs parce que je le porte... et même mieux j’espère me faire tuer... il serait étonnant qu'ils en glosent dans les médias...il n'empêche se serait un progrès si ce type de fait divers remplaçait la couleur de la viande comme thème médiatique pour faire "penser" le quidam... si on peut appeler ça "penser"...

  43. Arnold Lane dit :

    A propos des Jospin et Cie : ne nous faisons pas d'illusion.
    La campagne pour les élections législatives a déjà commencé et le PS, ainsi que ses supplétifs d'EE-LV, vont cogner fort sur Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche, qui reste un danger pour eux.
    Ce sera un remix du Vote Utile.
    Entendez déjà, les Moscovici, Montebourg, Valls, nous expliquer qu'il serait incompréhensible que les français renient en juin ce qu'ils ont voulu en mai.
    Il faut les comprendre. Leur programme économique est tellement proche de celui du fraîchement remercié, qu'ils n'ont pas grand chose d'autre que le vote utile à proposer à leur électorat.
    C'est là qu'ils se trompent lourdement.
    L'élection (très courte) d'Hollande n'est pas un vote d'adhésion au candidat du PS, mais un vote de rejet de Sarkozy.
    Nous devons maintenant faire de la pédagogie (Jean-Luc est très doué pour cela) et expliquer pied à pied, en quoi nos propositions, notre programme, sont une alternative crédible et réaliste.
    Perdons moins de temps avec la critique du Front National.
    Ca ne suffira peut-être pas à faire exploser le nombre de députés FdG au Parlement, mais notre score national sera cette fois-ci très supérieur à celui, contraint, de la Présidentielle.
    N'oublions pas tous ces sympathisants de gauche qui voulaient voter Mélenchon et qui par trouille et manque de culture politique, ont finalement voté Hollande.
    Ce sont eux qu'il faut aller chercher.
    Je reste très confiant !

  44. DAVID JV dit :

    @ Maréchal
    Tant que le mot "oligarchie" ne passe pas dans la tête des gens, ils ne seront pas en mesure de se révolter contre elle... Or, à Solférino se trouve est une forme d’oligarchie politique. De la même manière qu'il existe l'oligarchie financière.

    Non, il n'y a pas 2 oligarchies, il n'y en a qu'une. Cette division n'est qu'apparence. En réalité, il n'y a même pas de lobying. Ces 2 mondes sont beaucoup trop interpénétrès. Lis ce livre : "la finance imaginaire, anatomie du capitalisme. Des marché financiers à l'oligarchie" de Geoffrey Geuens.
    Tout y est. Pas de lobbying. Pas de division. Pas de "multinationales" de la finances (toutes nationales). pas de différence droite / gauche...etc.

  45. le révolté dit :

    Pas de pessimisme,nos idées avancent en europe,la gauche radicale en gréce à la charge de former un nouveau gouvernement de coalition,c'est peut être là que tout peut basculer si ce gouvernement prend les bonnes décisions.En france notre plus gros probléme vient des médias qui nous ostracisent et qui dés qu'ils parlent de nous,le fait juste pour nous dézinguer.

  46. carlo dit :

    @ marj
    L'électorat populaire a peur comme les autres du grand vide et pense sans doute que Sarkozy a évité une plus grave crise à la France
    Sans doute. Mais il y a aussi une autre explication car, comme le remarque Claude Weill dans le NO, "force est de constater que la ligne nationale-populiste suivie par Nicolas Sarkozy a failli payer". NS a su parler au peuple et il lui a parlé de la nation.
    C'est ce que nous devons faire nous-mêmes en substituant évidemment aux thématiques du FN reprises par NS (l'immigration, le vrai travail) les nôtres (l'opposition au tout-marché, la solidarité) et en assumant un discours sur l'Europe différent de celui du PS. Ne faisons pas, nous aussi, comme si nous attendions d'une transformation de l'Europe -qui a peu de chances de se produire- la solution de nos problèmes. C'est ici et maintenant qu'il faut agir.
    C'est de l'électorat populaire qu'il faut se rapprocher et non des bobos auxquels il est plus facile de plaire en agitant la menace du fascisme qu'en critiquant la mondialisation libérale...dont ils sont les rares à profiter.

  47. Françoise32 dit :

    @ le révolté, à nous d'en faire un atout !
    Arrêtons de nous lamenter, tant qu'ils parlent de nous c'est qu'il y une place pour le FdG. En bien ou en mal, pourvu qu'ils en parlent, cela nous donne l'occasion d'en discuter en famille et ailleurs. Saisissez l'opportunité, foncez.

  48. carlo dit :

    @Arnold Lane
    "N'oublions pas tous ces sympathisants de gauche qui voulaient voter Mélenchon et qui par trouille et manque de culture politique, ont finalement voté Hollande"

    Et n'oublions pas non plus l'électorat populaire du FN qui aurait dû voter Mélenchon et qui par manque de culture politique a voté MLP puis NS.

  49. ermler dit :

    @ tous ceux qui ne sont pas des familiers du mode électoral.
    Pour les prochaines législatives : argumentaire à utiliser face à de nouvelles tentations de "vote utile".
    Bien expliquer que, contrairement à la Présidentielle :
    - Il suffit - pour être qualifié pour le 2e tour- d'avoir obtenu au 1er tour plus de 12,5% des inscrits (environ 17% des votants sur la base de 70% de participation)
    - Que donc on peut très bien être au 2e tour (et être élu grâce aux reports de voix à gauche !) même si on est en 3e position au premier tour.
    - Que donc, même si le FN davance le candidat de gauche au 1er tour, ce dernier ne sera pas éliminé pour autant.
    - Que donc le vote "utile" à une Législative n'aucune raison d'être et qu'on peut voter FdG en toute quiétude.
    Désolé pour cet exposé didactique un peu laborieux (et pléonastique), mais autant éliminer tout de suite les faux problêmes arithmétiques. Pour les arguments plus "politiques", à chacun de nous, bien sûr, de faire le travail comme il le sent !
    On lâche toujours rien !

  50. Bonjour Monsieur Mélenchon - le beau résultat obtenu par François Hollande, il vous le doit ! Vous seul avez réussi à nous convaincre qu'il fallait dépasser nos réticences - les miennes étaient très fortes contre le PS-caviar mais je vous ai suivi, comme des millions ! J'aime bien François Hollande et je veux espèrer qu'il va être le meilleur Président que nous aurons - je suis les infos, je sais le premier RV, crucial, chez Merkel l'Allemande, qui prétend garder une autorité sur les pays européens qui l'entourent - tout à fait insupportable ! Je guette ce qui va en sortir en restant à vôtre écoute car vous avez su nous démontrer vôtre pragmatisme qui n'a rien d'une idéologie enflammée et dangereuse - c'est vrai que les médias parlant de la Grèce ont présenté les choses d'une manière effrayante (et ça m'a fait peur) MAIS sachant que c'est le Front de Gauche guidé par vous, ça va mieux ;-) MERCI...encore MERCI pour le plaisir sans mélange de savoir les Ripoux UMP faire leurs cartons à l'Elysée ! ça c'est réellement jouissif ! la route continue avec vous !


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