03mai 12

Retour d’une lutte de travailleuses

En préparant dimanche

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1er_mai_25J’ai rédigé ces lignes au retour de mon rendez-vous avec les ouvrières de Sodimédical dans l’Aube. Je reparlerai de cette visite à cœur fendre. Des femmes courageuses, abandonnées sans paye depuis sept mois, jetées comme des chiffons par des patrons voyous, un ministre des finances qui laisse la loi et les décisions de justice être piétinés, une usine comme neuve grassement subventionnée sur fonds publics et pourtant vide. Un cauchemar. Dimanche on va régler les comptes. La moitié du chemin sera faite. Restera à faire l’autre moitié. Celle qui consistera pour les nouveaux pouvoirs publics à faire respecter la loi, punir les voyous. Et peut-être même décider les mesures qui rendront ce genre de situation impossible à l’avenir. Dimanche, le vote sanction sera un encouragement et un déblocage. Qu’il reste à faire beaucoup ensuite est dans l’ordre des choses. Mais il faut faire son ouvrage en commençant par un bout si l’on veut pouvoir finir à l’autre. Dans cette note je reviens sur l’analyse des résultats électoraux. Tel qu’est fait mon emploi du temps je ne pourrai sûrement pas me remettre devant mon clavier avant minuit ce vendredi. Ces mots seront donc les derniers peut-être avant la libération. Prenez-y votre part. Au deuxième tour on élimine. C’est le cas de le dire !

Pour illustrer ce billet, des photos du 1er mai 2012 à Paris où le Front de Gauche est venu en nombre aux côtés des manifestants puis a défilé à la fin des cortèges syndicaux jusqu'à la Bastille. Photos : S. Burlot et www.photosdegauche.fr

J’ai dit ici, déjà, que la lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. C’est toujours l’idéologie dominante qui gagne la partie visible. C’est elle qui rabâche ses refrains. Elle parvient ainsi à fixer non 1er_mai_04seulement les esprits qui en sont gavés mais aussi et surtout, elle ordonne le débat public lui-même en lui enjoignant son cadre et ses thèmes. C’est une très ancienne affaire que celle-là. Lire un résultat c’est raconter l’Histoire de son temps. Depuis longtemps on observe que l’histoire conservée est le plus souvent celle qu’écrivent les vainqueurs. La science historique est récente et souvent reléguée au profit de versions simplifiées et politiquement correctes selon l’air du temps. Si Néron est si mal vu dans l’histoire, depuis l’antiquité, c’est parce que les récitants qui travaillaient pour les pouvoirs du moment ont ramassé en un seul récit tous les ragots qui traînaient sur son compte, et jusqu’aux plus absurdes comme celui qui lui attribue l’incendie de Rome elle–même. Je cite cet exemple pittoresque et lointain pour faire sourire mon lecteur avant d’en revenir à notre quotidien étouffant. En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat. La vieille ruse a fonctionné de nouveau à plein régime pendant quinze jours. Les ravages sont immenses. Les blessures et les régressions innombrables. L’abaissement de l’esprit public, souillé par le flot de propos officiels xénophobes et les grossiers bidouillages, est terrible. La banalisation des « lepénismes » est un 20120501_0309désastre qui marquera les esprits les plus faibles pour longtemps. Le Sarkozysme s’achève ainsi dans une ambiance glauque et les odeurs d’égoût.

Mais à côté de tout ce qui nous échappe de cette façon, parce que cela nous pleut dessus à grosses cordes, il y a la ligne de résistance que nous nous pouvons installer. Du moins dans nos propres esprits. C’est d’ailleurs l’essentiel. Cette résistance c’est celle qui se constitue quand on prend le temps de l’analyse et du débat argumenté. Je sais que des dizaines de réunions de bilan du premier tour ont eu lieu dans les partis du Front de Gauche ou bien en réunions publiques communes. L’examen ville par ville et parfois bureau par bureau est souvent très éclairant. Il montre une réalité bien différente du discours dominant. De toute part j’entends confirmer que l’avancée de l’extrême-droite se fait par transfert de voix de la droite. Et le nombre des localités et bureaux de vote où la course-poursuite entre nous et l’extrême-droite a été visible est considérable. Cette partie-là est jouée en dynamique. Il ne suffit pas de regarder les chiffres du moment, il faut aussi observer les évolutions et les tendances. 1er_mai_01Il est important et très formateur de faire cet examen et d’en parler tranquillement. Car c’est de cela que nous pouvons ensuite tirer des objectifs de travail et une compréhension approfondie de notre terrain d’action. Je mentionne ce point car une leçon se dégage de tout ce que je lis et entends. C’est l’importance de l’intervention des militants sur le terrain. C’est un fait bien plus neuf qu’il n’y paraît. J’ai connu l’époque où l’opinion était très cartellisée. On bougeait des gens, à la marge. C’était, pour finir, décisif ! Mais cela ne concernait pas des pans entiers de population comme ce peut être le cas aujourd’hui. Nombreux sont les témoignages qui l’attestent. Des escouades de quelques militants, parfois seulement deux partant en campagne en voiture de village en village, ou bien de porte en porte dans un quartier populaire ont conquis des centaines de personnes. Elles n’avaient vu personne avant cela ni discuté de politique avec personne, parfois depuis bien longtemps. Le déclic ne se faisait pas selon la loi du dernier qui a parlé. Pas du tout. Il s’agit d’autre chose. Des retours à gauche, des retours aux urnes, de l’intérêt. Tout simplement parce que les filets d’eau tiède de la télé et de la radio, s’ils imprègnent évidemment beaucoup le terrain sur lequel ils se déversent, ne parviennent pourtant pas à le construire stablement. Ce que l’on retient d’un conditionnement ce sont des préjugés et des réflexes conditionnés. Rien que la verbalisation et le contact ne puisse retourner en quelques instants. L’effet Dracula s’applique aussi à l’esprit de tout un chacun. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dirait Albert 1er_mai_08Camus. Et de même les préjugés placés sous la lumière de sa propre raison.

Pour ma part, je ne me contente pas de ce qu’on me dit, ni même de mes intuitions tirées de l’expérience. Je travaille à partir des tableaux de résultats comparés. Et je lis beaucoup de presse régionale. Car à mesure que les jours passent, il se produit un effet de vérité très intéressant sur les résultats électoraux dans la presse régionale. Jour après jour, cas par cas, sont démentis les emballements convenus qui ont été le refrain des analystes et experts qui ont péroré toute la semaine passée. Vu du terrain, la fable de la « vague Le Pen », comme dit avec une stupeur jubilatoire le « Nouvel Observateur » son allié objectif, est un phénomène pour le moins contrasté. C’est ce que montre, sur le site web de « La Montagne », le bilan de Sébastien Besse. Même si nous ne connaissons pas les communes dont il est question, son récit permet de comprendre quelles évolutions s’observent dans les bureaux de vote populaires. On y voit au contraire clairement dessinée la course de vitesse entre l’extrême-droite et le Front de Gauche. Et nos percées, souvent décisives. « Si Hollande est en tête partout, note « la Montagne », Mélenchon et Le Pen signent aussi des scores importants. Les bassins miniers toujours à gauche mais plus protestataires. L'enracinement à gauche se confirme et s'amplifie. (…) Autre constante dans ces bassins, la poussée de la gauche de la gauche et du Front national, qui progressent 1er_mai_02quasiment dans toutes les communes, parfois très nettement. À Lamontgie, Marine Le Pen culmine à 23,3%, soit +12,3 points par rapport à Jean-Marie Le Pen en 2007. Jean-Luc Mélenchon atteint les 16% alors que Marie-George Buffet s'était contentée de 2,93%. À Jumeaux, Le Pen signe aussi un gros score avec 23,2%, soit + 8,1 points. Mélenchon parvient à 16 % contre 2,45 % à Buffet en 2007. À Brassac-les-Mines, le candidat du Front de gauche pointe également à 16% et Le Pen, 16,9%, frôle les 7 points de plus que son père. « La gauche, au total, approche des 58% », signale au passage le maire (PS) André Tapissier, président de la Communauté de communes Bassin minier Montagne. À Auzat-la-Combelle, très fortement ancrée à gauche, Mélenchon récolte 20,7 %, (+ 13,7 points par rapport à Buffet). Le FN passe de 9% à 19,5%. « Il y a là une vraie tradition minière et ouvrière où les électeurs se retrouvent plus facilement dans des thèses de rupture à gauche mais qui, au second tour, votent pour le candidat de gauche arrivé en tête », commente André Tapissier. Mélenchon explose les compteurs à Esteil avec 28,3% et se retrouve deuxième, devant Nicolas Sarkozy (8,3 %). Cette commune est, par ailleurs, la seule où Le Pen connaît une baisse (6,7 %, soit moins 3,4 points). À Messeix, Mélenchon et Le Pen sont au coude-à-coude, le premier obtenant 13,5% (+ 8,34 points) et la seconde 13,2% (+ 4,92 points). » Pourtant la seule leçon que tire le socialiste local c’est la percée du FN. « La poussée du FN, générale sur tout le canton, a été une surprise », souligne le maire, Gilles Battut (PS), conseiller général de Bourg-Lastic, qui dresse un constat : « La droite classique n'a pas fait le même nombre 1er_mai_06de voix que d'habitude ».

Même constat, quand bien même ne connaîtrait-on pas, là non plus, les lieux dont il est question, dans « L'Indépendant » analysant les résultats de l’Aude. Sous le titre « L'autre Front « populaire » », c’est le même écart avec le discours dominant sur l’hégémonie lepéniste.  « Même si le Front de Gauche et Mélenchon n'ont pas transformé l'espoir né de sondages flatteurs, du côté des militants communistes, peu habitués à pareille fête, on est ravi du score décroché dans le département 13,15% contre 11,10% au plan national ». « L'avancée est énorme depuis 2009. Grâce au Front de Gauche, la gauche tout entière représente 46% contre 42% en 2002 », commente Amandine Carrazoni-Omari du Parti ommuniste. Dans l'Aude, Mélenchon a visiblement bénéficié du gros travail militant de certaines composantes du Front, notamment dans la Haute-Vallée et dans les Corbières. Il réalise son meilleur score sur le canton de Lagrasse avec 20,23% devançant nettement Marine Le Pen (15,38 %). Il est ainsi premier dans les communes de Maironnes, Treiziers et Montirat. Tout comme sur les sommets de Bugarach où il partage la victoire avec Hollande (41 voix) devant Le Pen (23) et à Fontjoncouse, avec 20 voix contre 12 à Le Pen et 6 seulement à Hollande. Il fait jeu égal avec Marine Le Pen à Lagrasse même (55).Dans la Haute Vallée, on peut citer plusieurs communes où il devance le FN à Axat, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Roquetaillade, Montazels ou encore Alet-les-Bains. Dans le Carcassonnais, on notera aussi sa victoire à Lastours avec 33 voix devant Hollande 23. Amandine Carrazoni explique ces bons résultats ponctuels par « une bonne implantation de 20120501_0341certains militants du Parti de gauche très actifs. On a eu pas mal d'adhésions de jeunes. On fait des bons scores là où on a travaillé de façon unitaire. »

Ces exemples illustrent en l’étendant le sens du coup d’œil que nous avions jeté sur les quatorze grandes villes sur dix-sept de plus de 150 000 habitants où nous avons battu le Front National. Car non seulement nous l’avons battu mais il y a nettement reculé par rapport à son score de 2002. Les villes étant des avant-postes je considère ces résultats comme des indicateurs du futur en vue pour nous si nous ne lâchons rien. Tout ceci étant lu, goûtons à présent le sel de cet article du « Midi Libre » ! Sous le titre « Une vague bleue Marine » dans le Gard ? Non, sire, une vaguelette », Nathalie Balsan-Duverneuil signe une sorte de petit brûlot. « Halte au feu ! écrit-elle. En matière de politique et de résultats électoraux de l'extrême-droite, on a vite fait de s'enflammer. Mais il est toujours intéressant de comparer les chiffres exacts avec l'évolution des populations inscrites sur les listes. Et, en analysant les chiffres (1) avec plus de précision, le constat est considérablement plus nuancé qu'annoncé. En effet, en 2002 dans le Gard, Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Mégret (MNR) recueillaient à eux deux 89 712 voix sur 445 562 inscrits. En 2012, Marine Le Pen (FN) obtient certes 106 646 voix (soit 16 934 voix de plus), mais pendant ce temps-là, le nombre d'inscrits sur les listes électorales a atteint le nombre de 513 138, soit 67 576 électeurs de plus. Le vote extrême-droite augmente de 0,5% des inscrits dans le Gard depuis 2002. Dans le Gard, en 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret récoltaient les suffrages de 20,2% des inscrits sur les listes électorales. Pour tomber à 13,1% des inscrits en 2007. Et la "vague" annoncée pour le premier tour du scrutin de dimanche amène Marine Le Pen à une augmentation de seulement… 0,5% des inscrits, à 20,7%. On est loin du tsunami. Et à regarder le scrutin à l'échelle nationale, on constate que l'augmentation du vote d'extrême-droite croît moins vite dans le Gard que dans l'ensemble du pays. Nous sommes en effet passés de 13,3% des inscrits pour l'extrême-droite en 2002, à 8,6% en 2007 pour terminer à 13,9% en 2012. Une augmentation de 0,6%. Dans le Gard, le vote pour la gauche radicale augmente pendant la même période de… 2,5 %. En précisant les choses, et en comparant l'évolution de l'extrême-droite et celle de la gauche radicale on observe un autre phénomène intéressant, pas, ou peu mis en évidence par les médias. En 2002, dans le Gard, Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT) et Robert Hue (PCF) obtiennent à eux quatre 47 208 voix, soit 10,5% des inscrits du département. Contre 9,5% des inscrits du pays. Et en 2012, Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (FdG) obtiennent à eux trois 61 892 voix, 20120501_0396soit 12% des inscrits du département. Contre 10% dans tout l'hexagone. (…) Malgré le "bruit" médiatique, les choses ne sont pas toujours ce qu'on croit. (1) : Sources : chiffres définitifs du Ministère de l'Intérieur »

Cette sorte de revue de presse qui fait justice des refrains mondains à propos du Front National ne serait pas complète si je n’y ajoutais ce point de vue paru dans « Le Figaro ». Je l’ai retenu car il nous rend justice à propos d’un argument mille fois rabâché sur le parallèle entre les électeurs du Front National et ceux du Front de Gauche. Je sais bien que je n’ai pas à convaincre sur ce sujet ceux qui me lisent. Mais je crois utile de citer une analyse qui peut ensuite servir d’argumentaire ici où là et qui ne vient pas de nos milieux. Sous le titre « Vote contestataire, les enjeux de la bataille », Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de l'institut de sondage CSA, « souligne les différences d'opinions et sociologiques entre les partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ». On va voir que si ce n’est pas tendre pour nous ce n’en est pas moins instructif. « La victoire sans appel de Marine Le Pen sur Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier, à l'issue d'un duel qui a marqué toute la campagne, constitue une donnée essentielle pour le prochain quinquennat. À l'orée d'une période qui sera, quel que soit le vainqueur du second tour, celle de la contrainte budgétaire et de la mise sous tension du modèle social français, la maîtrise de l'hégémonie idéologique sur les représentations des catégories populaires est l'enjeu décisif pour les deux forces principales politiquement contestataires. Ceci est d'autant plus important pour l'avenir de la société française en général qu'il s'agit de deux courants politiques parfois stigmatisés ensemble sous le terme polémique de « populisme », mais dont l'analyse des opinions et même de la sociologie indique qu'ils sont irrémédiablement distincts dans leur origine comme dans leur orientation. L'approche dite du « fer à cheval » prétend faire du Front National et du Front de Gauche deux forces convergentes au-delà des faux-semblants. Comme toute pensée paradoxale, elle a l'apparence de l'intelligence, mais sa réalité est bien plus décevante. Tout d'abord, le sondage réalisé le jour du vote par l'institut CSA indique que seuls 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon annoncent comme second choix possible, ou plutôt s'il avait été possible, un vote Marine Le Pen. De manière symétrique, seuls 15% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen auraient sinon choisi Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes bien en présence de deux groupes qui se vivent comme différents, et dont la zone d'intersection est électoralement marginale. » 

« Le contraste entre ces électorats est particulièrement net au regard de la motivation de leur vote. Le 22 avril, deux enjeux ont justifié leur choix pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon : le pouvoir d'achat, les inégalités sociales et l'emploi, seuls 3% d'entre eux citant l'immigration. Ce sujet est, à l'inverse, la raison avancée par 66% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen, très loin devant tous les autres thèmes proposés. Ce n'est plus une différence, c'est une opposition absolue, en 20120501_0342parfaite résonance avec l'antagonisme du discours des deux candidats sur ce sujet. Pour autant, la structure des deux électorats présente quelques analogies.

Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros. Un tel constat peut paraître évident, il souligne cependant l'inanité de la représentation du vote mélenchoniste comme le produit d'une tocade de « bobos » – si tant est que ce terme renvoie à une quelconque réalité sociologique, hors une poignée de quartiers centraux. »

« Une autre dimension rapproche les deux électorats, c'est la part d'espoir investi dans le vote. Dans le contexte actuel de crise, elle est au global relativement faible, seuls 33 % des Français pensant le jour du vote que leur situation personnelle s'améliorera si leur candidat était élu, au lieu de 50 % qui le disaient le 22 avril 2007. Seuls deux groupes se distinguent par une réponse majoritairement positive, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On mesure là surtout l'intensité de l'investissement dans le vote, et la volonté de croire dans le pouvoir du politique, qui caractérise ces deux groupes 20120501_0416ayant déjà mêlé leurs suffrages lors du référendum de 2005 concernant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, à l'issue d'une campagne contre la technostructure européenne. »

« Entre ces deux forces très motivées, plaçant à des degrés divers les deux candidats du second tour sous surveillance, et voyant dans le scrutin actuel un tour de chauffe pour d'autres combats, la partie n'est pas égale. Jean-Luc Mélenchon a plus que quintuplé le nombre de voix de Marie-George Buffet de 2007, mais c'est au prix de l'absorption de la plupart des voix recueillies par la gauche radicale, dont le total n'est que de 12,8 % des suffrages exprimés, soit plus qu'en 2007 (7,7%), mais moins qu'en 2002 (13,8%). À l'inverse, le score de Marine Le Pen est une indéniable réussite, bien au-delà du record précédent de 2002 en termes de nombre de voix. Son succès principal n'est pourtant pas là, mais d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste chez ceux qui constituent, de façon subjective, la classe socialement dominée est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. L'utilisation stratégique du thème de l'immigration par Marine Le Pen comme par Jean-Luc Mélenchon – la première pour diffuser une lecture nationaliste des phénomènes économiques et sociaux, le second pour unifier les revendications des catégories défavorisées – a produit des effets manifestement inégaux. La préparation d'un troisième tour social, pour paraphraser la gauche radicale, s'en trouve d'autant éloignée, mais le hiatus entre le discours des pouvoirs et la subjectivité populaire n'en est en rien réduit. Le succès de Marine Le Pen est d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. » Sans vouloir faire une lecture de détail, je ne contesterai cependant pas que nous n’ayons pas atteint le but visé. Et c’est cruel en effet. Mais je n’oublie pas quelle difficulté ce serait de résoudre en une élection et trois ans d’existence ce que l’extrême-droite a construit depuis 1971. Elle court devant, c’est sûr. Mais nous courrons aussi. Mais nous courrons plus vite qu’elle ! Nous la rattraperons donc. Telle est la situation que montre la prolongation des tendances actuelles.  

Il y a des compliments pour lesquels on se ferait tuer. Tel celui mis en ligne le dimanche 29 avril dernier dans « Charlie Hebdo ». Signé Cavanna. Je ne dis pas que ce soit pur blanc-seing, loin de là. Mais quand même ! Lisez. « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien. On a beau savoir que derrière tout ça il n’y a que baratin et jolis mouvements de menton, on a beau, on a beau, merci à l’artiste qui sut faire renaître pour nous, fût-ce l’espace d’un instant, les grands frémissements populaires, les forêts de poings fermés dressés parmi l’océan des drapeaux rouges, les « Internationale » qui ne se bêlaient pas comme des cantiques… Merci, camarade Mélenchon. Tu nous as fait rêver, c’est toujours ça de pris. « Romantisme révolutionnaire ». C’est ce qu’on te reproche. Et d’où voudrait-on qu’il vienne, le romantisme ? De la soumission résignée à l’état de fait ? Du soutien passionné à l’un des gestionnaires pépères qui étalent leurs tronches sans conviction au coin des rues ? Bien sûr, on n’y croit pas vraiment, on vibre, on s’entreregarde, on se marre, elle est bien bonne… La Révolution, rien que ça ! Avec la majuscule. La VIème République. Bien sûr, on votera utile, on garde les pieds sur terre. Ça n’empêche pas de se laisser fouetter le sang par ce dandy cravaté comme un Robespierre qui n’a pas la trouille, en pleine crise économique généralisée, d’appeler à foutre les patrons en l’air au nom d’un communisme ingénu fleurant le dix-neuvième siècle.

On se résignait à un Hollande-ou-Sarko sans surprise, à peine si l’on attendait de la petite Le Pen, successeur de son papa, qu’elle produise quelques intermèdes bruyants pour réveiller un peu ce combat de chiens fatigués autour d’un os aride. Tu nous as réveillés, camarade ! La bonne blague serait que tu sois élu au premier tour ! En tout cas, dès aujourd’hui tu existes, je me retiens d’y croire mais je ne peux empêcher cette jubilation rigolarde de m’illuminer l’intérieur. Éveille les jeunes, rajeunis les vieux, secoue-nous le cul, rue, piaffe et gueule. Si 20120501_0430ce n’est, comme l’insinuent ceux qui n’aiment pas cela, que l’image de toi que tu veux donner, vive l’image, elle me convient, elle vaut bien les mornes gueules des sauveurs diplômés de la patrie. »

Moins drôle, bien moins sympathique : voici une mise en garde. Comme vous le savez bien des socialistes peuvent être absolument déloyaux de toutes les façons possibles. Une nouvelle manœuvre de leur part a été inaugurée en Essonne. Elle consiste à utiliser ma prise de position à propos du deuxième tour de l’élection présidentielle pour faire croire qu’elle s’applique à leur candidat local à l’élection législative. On se pince, mais c’est possible. Cette filouterie, un candidat aux élections législatives pour le PS, Malek Boutih, vient de la commettre. Il reproduit sans me consulter et sans donc mon autorisation ma photo et mes propos dans son matériel de campagne pour l’élection législative dans laquelle il voudrait succéder à Julien Dray. Comme vous le devinez, il s’agit de créer de la confusion parmi les électeurs. Bien sûr, je ne soutiens d’aucune manière M. Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas. J’ai une bonne raison au moins, en plus de ce que ce genre de méthode laisse prévoir de son sens moral en politique. Cette raison c’est qu’il y a dans cette circonscription un candidat du Front de Gauche. Et pas n’importe lequel ! Notre candidat dans cette circonscription, c’est François Delapierre, qui a été le directeur de ma campagne présidentielle. Je vous met donc en garde. Soyez attentifs. L’utilisation de mon nom, de mes photos ou d’extraits de mes textes et déclarations doivent toujours être examinés dans le contexte. D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats.


621 commentaires à “En préparant dimanche”
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  1. FOCCOF dit :

    Merci pour cette information importante et cette mise en garde pour l'Essonne (et j'espère que cette sale pratique n'est pas trop répandue !) Les membres du parti socialiste (on ne peut pas dire "les socialistes" : ils n'en ont pas le "monopole" -- comme disait VGE en 1974) se font toujours forts d'être affilié à un "parti de gouvernement". Quelle notion idiote que celle de "parti de gouvernement" !
    Eric Besson écrivait au PS en 2003 : "Un parti de gouvernement car choisir la voie de la radicalité serait renoncer à l’ambition d’incarner demain l’alternance. Cette stratégie peut être celle de l’extrême gauche qui a toujours préféré la facilité de l’opposition à la difficulté de la mise en oeuvre réelle et concrète de son projet. facilité de l'opposition"... bien sûr...
    Le socialo qui s'oppose à l'extrême gauche est par nature un mauvais socialo.
    Le Front de Gauche (et même le NPA et LO) sont les points d'ancrage, de référence, de la Gauche.
    Nous ne sommes pas dupes : le programme de François Hollande est un programme électoral. La mise en oeuvre - avec le concours du Parlement - permettra de constater les écarts, qu'on espère bien rouges dans certains domaines !

  2. Salvadorali dit :

    Salam Jean-Luc
    Bravo pour la vigueur et l'efficacité avec lesquelles tu as mené le FdG, merci pour l'excellence de tes discours qui me réconcilient avec le génie français. Très impressionné par la façon dont tu tiens tête à tous les discours de falsification, j'apprécie surtout le fait que tu aies entrepris de rabattre le caquet des gratte-papiers mal embouchés et des jacasseurs télévisés.
    Merci d'avoir comme tu l'as fait renvoyé Demorand à sa niche, je n'en pouvais plus de ses péroraisons sans pouvoir les lui faire avaler ;-) mais surtout, merci d'avoir envoyé paître cette espèce de journaliste à la solde du petit journal, dont j'ai trouvé sur le coup que les traiter de fachos était exagéré avant d'admettre qu'en effet, leur persiflage systématique cachait mal un fiel de la nature que tu dis, et puis cette question à la noix posée par une andouille mal rasée, il espérait quoi le zozo en tentant de t'asticoter ? évidemment, en rapporter "la" séquence Mélenchon.
    A part ça je suis sidéré par la mauvaise foi des rapporteurs de presse lorsqu'ils concluent que le face-à-face Sarkozy-Hollande s'est soldé par un match nul et que d'après les sondages, patati-patata... alors que j'ai clairement et nettement vu, moi, que Hollande a bel et bien réussi à scotcher, comme tu dis, Sarkozy. Dommage qu'il n'y ait pas mis un humour encore plus mordant... J'aurais tellement préféré une "finale" Sarkozy-Mélenchon.

  3. Christiane dit :

    Merci Jean Luc pour votre billet revivifiant.
    Vous allez toujours dans la profondeur des faits pour les analyser en dehors du brouhaha et de la confusion entretenus par certains medias.
    J'ai beaucoup appris en vous lisant.
    Je vous dis à demain !

  4. Jérémy (UEC 86) dit :

    Concernant les législatives, je ne saisis pas trop ce qui passe autour de JLM: il est député européen jusqu'en 2014, bref quel est l'intérêt qu'il aille à l'hémicycle, tout en sachant qu'en tant qu'eurodéputé (à l'instar de Patrick le Hyaric) il nous informe régulièrement sur ce qui se décide à Bruxelles au sein du Parlement Européen et à la Commission Européenne. Après je ne remets pas en cause le fait que son expérience de parlementaire serait un atout pour le FdG à l'assemblée nationale, mais il ne faudrait quand même pas empêcher d'autres camarades de s'engager sur ce terrain.

  5. PhilGer dit :

    Jean-Luc,
    Ce que je retiendrai de plus fort de cette campagne, c'est la pédagogie et les dialogues que tu as su instaurer. Par exemple, avec ce bijoutier sur le plateau de TF1, en début de campagne. En quelques phrases tu as su analyser tout le mécanisme de l'insécurité et démonter la logique de la peur.
    Lorsqu'on se limite à traiter les gens de fachos ou d'imbéciles, cela n'avance à rien, tandis que cette pédagogie et cette empathie sont d'une efficacité imparable.
    Passés les législatives, pourquoi ne pas déployer toute cette pédagogie en interne ?
    Pourquoi ne pas mettre sur pied une assemblée constituante au niveau du Front de Gauche ?
    Et une forme de "commission vérité et réconciliation" (vérité et refondation ?) en y associant si possible des personnes qui ont pu émettre toutes sortes de réserves ou critiques sur le FdG.
    Afin que, sans ambiguïté, nous définissions ce que nous revendiquons et ce que nous rejetons de notre Histoire, ainsi que ce tout ce qui nous permettra de développer "l'humain d'abord".
    Repensons à La Boétie, qui a écrit en 1549, à l'âge de 18 ans, son "Discours de la servitude volontaire" dont nous ne sommes toujours pas parvenus à tirer les enseignements : les tyrans ne sont grands que parce nous sommes à genoux ou Si on ne leur donne rien, si on ne leur obéit point, sans combattre, sans frapper, ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien.
    C'est beau comme du Mélenchon, non ?

  6. tilk dit :

    bonjour tous, JL, Mel c'est mieux que Meluche, WM, bj bv :) juste vous indiquer une lecture plaisante meme si surement vous le connaissez depuis avant maintenant.
    Quant à certains citoyens "charmés" par la campagne de JL et FdG mais tendrement affectés par la fin d'un reve, selon leurs propos avec du recul, ils sont surement courageux dans leur petit univers nombriliste mais n'ont pas la foi, une Révolution, ça evolutionne, forcement, ça secoue aussi, un peu, mais nous sommes des gens civilisés, pas des betes tout de meme, sauf au chenil de montroutrou
    Nous y croyons, surement des evenements vont precipiter le changement, mais pas forcement venus de France, pas forcement à cause de Sarko, même si pire ya pas ! Le monde c'est plus grand ! JL on se voit ce soir meeting !
    Deja c'est belle saison gout de cerise avant de virer la pomme pourrie et de chauffer la patate

  7. franc-tireur dit :

    Le FN, encore le FN, rien que le FN! Où est donc passé le programme du FdG? Cette stratégie va durablement l'affaiblir, et conforter le PS dans son mépris des revendications sociales. Dimanche, je n'irai pas voter, d'ailleurs je n'ai jamais voté au second tour. Et aux prochaines, je retournerai chez mes vieux amis, NPA et LO. Le vote communiste ne peut se réduire à un vote anti-FN, c'est d'abord un vote hostile à l'idéologie néolibérale qui est le socle commun des deux grands partis d'Etat. Tout ramener à l'épouvantail de l'extrême-droite, c'est se condamner à n'être au mieux qu'un aide de camp de la fausse goche, et à finir dans les documentaires en noir et blanc de l'histoire officielle, dans le genre: les mouvements de résistance face à la poussée mariniste.

  8. Jargenty dit :

    Salut,
    Je pense qu'il faudra d'urgence repréciser qu'il n'est plus conciliable de se prétendre de gauche et de ne pas rejeter le néolibéralisme qui est l'expression triomphante et implacable du capitalisme financier. S'opposer comme le fait le Front de Gauche à la logique capitalisme c'est aussi reformuler qu'il n'y a pas de "crise" mais une agression intolérable contre les peuples.
    Bonne journée à tous et en particulier à toi Jean-Luc !

  9. Stéphanie dit :

    Cher camarade,
    Je te remercie d'abord pour ce premier mai à Paris où tu était avec nous. ça a été une belle réussite et nous avons été nombreux, quoi qu'en disent les médias.
    Je pense que nous devons réussir à gommer le plus possible cette peur de l'immigré. Faire comprendre que ce ne sont pas eux les responsables du chômage et de l'insécurité. Moi qui suis jeune, j'ai galéré pour trouver un emploi mais je n'ai jamais accusé les immigrés de ma situation. Ce raisonnement me parait complètement absurde, et pourtant il y a des français qui pensent comme ça. J'imagine que les médias y sont pour quelque chose.
    Je souhaite de tout cœur que tu sois candidat aux législatives pour te faire entendre avec les autres députés du front de gauche qui seront élus. C'est une nécessité pour moi.
    A ce soir à Stalingrad

  10. louis dit :

    Me dire en quoi puis-je me tromper. On nous parle de la dette sans arret. En prenant des chiffres arrondis nous avons :
    Dette 2000 Mds.
    Interets payés aux financiers non justifiés 1500 Mds.
    Reste 500 Mds a payer.
    Fraude fiscale 600 Mds.
    Solde positif + 100 Mds.
    Où est le probleme de la dette?

  11. angèle dit :

    "compliments de Charlie Hebdo ». Signé Cavanna"
    Ce cher Cavanna, égal à lui même ; comme c'est dommage qu'il ait laissé" prendre" son journal par cet affreux P.Val !
    Bon, de toute façon reste les législatives : on lâche rien.
    Espérons que la page Sarkozy soit définitivement tournée ; il aura été le pire Président de la Vème République.
    Quant au FN, j'habite un petit village, ou il a fait un gros score.
    Quand vous demandez aux gens pourquoi ils votent pour la fille du cyclope, puisqu'il n'y a pas d'étranger, ou si peu dans nos villages, eh bien ils répondent "justement on veut pas qu'ils viennent " !
    Y a des coups de pieds au cul qui se perdent.

  12. marj dit :

    @Louis
    Il n'y a pas de problème de la dette mais il y a un problème d'idéologie dominante qui fait rentrer la dette dans la tête des gens...c'est ce que dit JL Mélenchon et il a raison. Le jour ou une majorité de personnes comprendra que nous produisons bcp plus qu'il y a 30 ans (PIB X 4), que nous sommes riches, trés riches et que la dette est une arnaque dûe aux baisses d'impôt et aux intérêts de la dette, eh bien je crois que nous aurons gagné la bataille !

  13. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    En ce qui concerne le parrainage de Jean-Luc Mélenchon à nos futurs députés, il serait intéressant au fur et à mesure d'avoir une liste des soutiens de JL comme il est inscrit ici en haut et à gauche de la première page de ce blog ! voici la liste des futurs députés qui peuvent se présenter avec mon accord !
    dans ma circonscription, j'ai depuis un mois un ex député communiste qui se réfère à Jean-Luc Mélenchon pour se faire élire à nouveau comme député, mais je crois qu'il avait suivi Hue donc il n'est pas certain que le PdG et Jean-Luc Mélenchon lui donnent leurs bénédictions ! donc si c'est ok autant le savoir et si il usurpe un appui autant le faire savoir aussi et surtout lui mettre dans les roues un candidat de chez nous !
    Merci de faire une liste des soutiens de candidature !
    Nous espérons tous que la pilule de dimanche soir sera plus facile à avaler que celle du 22 avril toujours en travers de la gorge, virons sarko et mettons nous au travail de suite !

  14. Michèle dit :

    Oui, cela a été évoqué ici, votre place comme député FdeG s'impose à l'esprit. C'est en premier lieu en France que nous avons besoin de vous, que notre voix se fasse entendre par la votre et poursuive son oeuvre d'éclairage des zones d'ombre jusqu'à ce que la scène politique entière s'illumine et rende visible l'invisible. Vous possédez l'art de transmettre, il vous faut une tribune, celle de l'Assemblée Nationale vous tend les bras.

  15. Otzi dit :

    Au camarade "Franc-Tireur" de 6 h 49 :
    Je comprends ton amertume vis à vis de l'importance que prend notre contre offensive au FN, dans notre lutte globale.
    Il me semble pourtant qu'elle se justifie plus que jamais pour la raison suivante : la bourgeoisie a besoin d'une droite musclée de toute urgence, sous la pression des marchés financiers. Le ralliement des droites orchestrée par le chef de l'état lui même ou via sa garde rapprochée (Guéant, Gaino, Buisson, Longuet...) en est l'illustration. Ils se rassemblent sur la problématique "français contre musulmans". C'est leur cri de guerre, clé de la survie du capitalisme.
    Ainsi, notre bataille contre cette droite réunie, doit consister principalement à lutter contre les thèses racistes, xénophobes et anti-immigrés. Ceci, afin d'assainir le climat politique de notre pays, c'est l'intérêt de la démocratie.
    Voter Hollande est donc aussi une étape nécessaire, sans illusion sur les résultats sociaux et économiques, mais essentielle pour nos libertés : droit d'expressions culturelle,politique, syndicale, assainissement des médias, renouveau des associations, etc...je pense que ton "retour" vers le NPA ou LO n'a rien de contradictoire.

  16. Nanoue dit :

    Merci pour ce billet passionnant et revigorant. Merci pour la belle camapgne que vous avez mené, en faisant barrage au FN. Le premier des combats pour gagner les autres, c'est l'élection de dimanche. Hors, les sondages mettant FH en tête ont baissé par défaut de report de vos voix. On ne peut pas laisser passer NS, c'est insupportable et angoissant de penser à ce risque. Je vais vous écouter sur BFM tv, en espérant que vous saurez mobiliser ceux qui vont jouer dans la balance. Haut les coeurs !

  17. Pierre de Marseille dit :

    Bonjour
    Il me semble que les sondages se distordent un peu ce matin. Bien sur l'affaire n'est pas forcément pliée, il convient à mon sens que nous (nous FdG) ne laissions pas NS passer au second tour et que nous nous mobilisions. Un passage de NS avec les voix du FN n'est vraiment pas souhaitable.
    Fraternellement
    Vve la 6ème République ! Vive la Sociale

  18. Alba dit :

    Cher Jean-Luc,
    A propos des résultats électoraux, considérez-vous que votre score amalgamerait les scores de la "gauche radicale" des années précédentes ? ou êtes-vous en mesure de dire que les lignes se sont déplacées et que l'électorat FdG est nouveau, ne coïncide pas tout à fait avec cette base électorale-là ?

  19. carlo dit :

    D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats
    Ne vous inquietez pas.

    Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros
    Ceci me semble être la preuve que les électeurs du FN constituent un réservoir de voix pour le FdG. Il ne faut donc pas agresser ces électeurs mais les convaincre.
    Pour ma part, je crois que la grande masse des électeurs du FN sont des personnes dépolitisées dont la pensée politique se résume aux messages subliminaux de TF1. Il faut donc leur fournir le cadre conceptuel qui leur permette de comprendre la situatuon et d'envisager des solutions. Il est toujours beaucoup plus facile d'accuser des personnes (les immigrés, de préférence musulmans) que d'identifier des effets de système.

  20. A ceux qui hésitent: ecoutez JL sur BFM tv ou en replay!

  21. Michel Berdagué dit :

    Bravo Jean-Luc chez Bourdin, calme détendu,ferme, respecté, incisif,explicatif, posé, et très intelligent d'humanité -s-
    Il faut dire que cette chaîne a tout à gagner de faire de l'info normale et pas pratiquer l'insulte et le rire dans tout et à propos de choses très graves.

  22. Christophe Thill dit :

    Bravo JL Mélenchon pour tout ce que nous avons connu jusqu'à maintenant. Le 1er mai, on a vu ce que signifie "mouvement social". Et on a vu où se situait l'immobilisme, l'archaïsme, la sclérose: pas du côté des syndicats, mais chez les nantis ovationnant Sarkozy ou les réactionnaires s'imaginant que Jeannne d'Arc a encore des choses à nous apprendre. Ils nous ont offert un "6 février 34" citoyen (sans violence): offrons-leur un juin 36.

    J'ai lu que selon un sondeur, la prévision de score de Hollande, un peu moins bonne que précédemment, est due à "un moins bon report des voix des électeurs de JL Mélenchon". Franchement, ça me ferait mal d'avoir un Sarkozy pas suffisamment écrasé. La honte suprême serait que Hollande fasse moins bien que ses 53% de 2007. Alors, que personne ne se fasse d'illusion sur Hollande, d'accord. Mais c'est Sarkozy qu'il faut battre, et à plates coutures encore. Il y a un message à faire passer, et il commence déjà à passer (les atermoiements de Merkel sur le rôle de la BCE). Alors, il ne faut pas mollir. Au contraire, Hollande doit savoir à qui il doit son élection. Bien entendu, il le saura encore mieux si les législatives donnent un score sans ambiguiïté et une belle place au Front de gauche. Et encore encore mieux si un "5e tour social" refuse de le laisser s'endormir, et s'insurge dès qu'il fait mine de baisser les bras.

    Résistons!

  23. Pulchérie D dit :

    Le président des riches
    Pour les hésitants, revoir l’ émission de Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, à propos de leur livre« Le president des riches,, enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy", de Pinçon et Pinçon-Charlot, La Découverte, 2010.
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1981
    Belles références : derrière la façade d'un pouvoir démocratique se dessine le tableau inquiétant d'un tout autre régime : une oligarchie, un gouvernement des riches pour les riches.
    Petits chèques entre amis, dîners mondains, légions d'honneur et comptes en Suisse. L'affaire Bettencourt a jeté une lumière crue sur les connivences qui unissent pouvoir politique et puissances de l'argent.
    Entrée dans les coulisses du règne de Nicolas Ier, qui dévoilent les ressorts d'une politique systématique en faveur des nantis : bouclier fiscal, abattements et exonérations en tout genre, dépénalisation du droit des affaires... éléments visibles d'une guerre des classes au service de l'aristocratie de l'argent. Aux discours d'un Sarkozy qui prétendait vouloir refonder le capitalisme, s'oppose la réalité des actes : paradis fiscaux, fonds spéculatifs, bonus des traders, stock-options et cadeaux aux banques se portent bien et ont permis au capital financier de retrouver de sa superbe.
    Votez contre Nicolas 1er !

  24. Dauphinoise dit :

    Cher Jean-Luc
    Je vous regarde en ce moment sur BFM-TV/RMC. Je me doute que vous ne teniez pas forcément compte des avis des militants ou sympathisants du PG, cependant je donne le mien. En ce qui concerne votre éventuelle participation aux élections législatives, je suis entièrement d'accord avec vous. Je ne vois absolument pas l'intérêt qu'il y aurait à vous avoir à l'Assemblée nationale. Primo vous êtes un élu au parlement européen et nous avons grand besoin de vous à cet endroit pour nous tenir au courant et nous prévenir de ce qui s'y trame. Secundo votre indépendance totale est à ce prix: pas à l'Assemblée !
    A part cela, il serait temps de trouver un peu de temps pour vous reposer un peu on voit votre fatigue.
    Cordialement

  25. Citoyen 18 dit :

    Bonjour à tous, je suis d'accord avec les propos de Lilly 54. J'avais garder ton bulletin du 22 pour le 6 mai, mais après avoir réfléchi, et avoir entendue le menteur de Sarkozy, je ne peut me résoudre à le voir encore pendant 5 ans. Je voterai F. Hollande, tout en pensant au 7 mai et au bataille que nous devrons mener pour lui imposé le programme du Front de Gauche. Merci pour cette analyse qui tombe bien, et il faudra continué pour voir la situation réel sur l'ensemble de notre implantation sur la France qui n'a jamais été aussi bon.

  26. Michel Berdagué dit :

    Excellente mise au point pour ces animateurs qui doivent faire une demande d'interview comme à Stalingrad !
    A ce soir et un salut à Bourdin d'avoir fait son boulot.

  27. luz11 dit :

    Je pense fortement comme JLMélenchon que je viens de voir sur BFM: il ne devrait pas se présenter aux élections législatives. A mon avis il devrait rester au Parlement européen car c'est à cet endroit qu'il pourra faire bouger les choses: la clé de la réussite c'est de mettre à genou cette Europe pourrie qui plonge tous les pays dans une récession inadmissible.La proximité avec les autres députés européens permettra d'essaimer nos idées plus facilement

  28. papa dit :

    Bien joué l'ami!Bourdin était tout "mignon".Il était bon de rappeler que la préoccupation de Français c'est l'emploi et les salaires.
    Personne que nous n'insiste sur ces sujets.Le reste c'est du bla...bla..!
    Tous ce soir à Stalingrad!

  29. Timidénergie dit :

    Très bon et très clair chez Bourdin ce matin.

  30. carlo dit :

    @ Otzi
    « Je comprends ton amertume vis à vis de l'importance que prend notre contre offensive au FN, dans notre lutte globale.
    Il me semble pourtant qu'elle se justifie plus que jamais pour la raison suivante : la bourgeoisie a besoin d'une droite musclée de toute urgence, sous la pression des marchés financiers
    . »
    Vous vous trompez complètement. Le FN représente un véritable danger pour la droite parce qu'il est une force de contestation de l'Europe libérale et de la mondialisation. Ce qui est en revanche acceptable par la droite, c’est le discours xénophobe du FN et c'est la raison pour laquelle NS a surenchéri sur ce thème. En revanche, les propos de MLP sur l'euro ont essuyé un véritable tir de barrage de la part du système, à tel point que MLP a dû capituler et recentrer son discours sur les immigrés.

    @ franc-tireur
    « Tout ramener à l'épouvantail de l'extrême-droite, c'est se condamner à n'être au mieux qu'un aide de camp de la fausse goche »
    Tout à fait d’accord. Il faut refermer au plus vite cette séquence.

  31. Serge dit :

    Belle et noble bataille que le premier tour du Front de Gauche. Mais attention aux lendemains qui déchantent... Les jeunes laissés au bord de la route sociale depuis... vingt ans deviennent moins jeunes mais tout autant en galère de boulot, de logement, de perspectives. Le projet Hollande n'apportera aucun remède à ces problèmes ni dans l'immédiat, ni à moyen terme. Ou alors il faudra pousser, pousser très fort. Les cinq millions de chômeurs, les huit millions de pauvres doivent être la priorité, l'objet de tous les soins... autrement dit il faut récupérer les richesses captées, nationaliser la banque, maîtriser la monnaie, bloquer les loyers,... rendre l'impôt juste. Pousser très fort pour que les calculs politiques ne puissent plus mener la danse. Les socialistes disent: pas d'austérité sans croissance. Ce qui signifie pas de croissance sans austérité. C'est une menace voilée brandie face au peuple qui en demande trop... Disons leur: pas d'austérité, de la croissance, raisonnée, maîtrisée, tout ce que vous voudrez, mais pas d'austérité.

  32. lemetayerv dit :

    Dommage, je n'ai écouté que la fin de l'emission sur RMC. A propos du Petit Journal, je pense qu'il faudrait arrêter d'aller à des émissions de divertissement (qui confondent souvent humour et vacherie) et se concentré sur les médias d'information. Car ça fait trop de mélange des genres, ce qui est devenue une habitude et pour lesquelles il faut désintoxité les gens car ça les désinforme. Déjà que sur les émissions d'info : on pose des questions qui enferment et lorsqu'on veut y déroger ou replacer les arguments politiques, les journalistes répondent "c'est nous qui posont les questions" et qu'ils manipulent l'info lorsqu'on veut pas se laisser enfermer, disent alors "qu'on veut pas répondre aux questions", puis qu'enfin lorsqu'on est plus sur le plateau, font l'allalie de la personne qui a été interrogé sans qu'il puisse se défendre sur son programme sur lequel on ne l'a aucunement interrogé. C'est déjà compliqué, il ne faudrait pas se disperser. Pour ce qui est des législatives continuons le combat avec l'éducation populaire certes mais aussi continuons les meetings nationaux afin maintenant de parler du fond du programme et rien que le programme afin de ne pas se perdre dans les confrontations contre le FN pour lequel nous avons fait notre part mais maintenant si on continue ça va nous bloquer dans l'avancement de nos idées qui faut faire connaitre et avancer.

  33. jacques G. dit :

    Bien ce matin,notre JL sur BFM-TVcalme,souriant,expliquant que le départ de NS est souhaitable pour la france (Carla,fais les valises,on rentre à Neuilly)...mais bon il était temps que ça s'arrete car notre JL a changé de tete quand bourdin lui a parlé du petit journal....Ben oui ça tendance à l'énerver cette émission qui crétinise les foules,avec de la musique a bloc, des cris constants et des bimbos a forte poitrine..Qui nous apprend que les discours politiques sont toujours les memes (On avait pas compris...) Que les hommes politiques promettent tout et ne donnent rien (ah bon vous croyez...) C'est bete,affligeant,consternant...Ca me rappelle un peu la télé italienne d'un certain silvio...Hey Barthès, arrete tout ou double la dose mais reste pas comme ça...

  34. Antraigues dit :

    Merci de votre billet Jean-Luc Mélenchon, continuez à ne pas nous décevoir.
    @ Dominic 14 : La stratégie du FdG me paraît la seule réellement efficace : ne rien négocier avec le PS est indispensable pour préserver notre indépendance, préparer les luttes à venir, et garder notre crédibilité.
    @ariane Walter : merci à vous pour tous vos billets dans agoravox, tellement sincères. Quoiqu'étant moi même très méfiant vis à vis des questions de fraude, et si je vous rejoins dans la lutte contre les machines à voter dont on sait qu'elles ont partiellement permis l'élection de GW Bush, je pense que cette fois ci toute fraude massive serait impossible car trop "énorme" au vu de la situation.
    Tout à fait d'accord avec Pierre 23 : Il faut impérativement parler d'avantage du programme économique du FdG, c'est aussi comme cela qu'on luttera contre le FN : expliquer pourquoi le programme du FN est une illusion.

  35. sylvie va 33 dit :

    Merci Jean Luc, de "nous écrire" un mot. Merci de nous parler de notre espoir envolé, de notre désarroi, humilié comme nous l'avons été par les médias dès ce 22 avril au soir.
    Nous devons voter Hollande, certes, nous avons démontré que nous savons toujours prendre de la hauteur. Mais nous devons avec ça : supporter le mépris du PS, les mensonges calomnieux de l'UMP, l'arrogance du FN et continuer de tenir haut le drapeau rouge de nos convictions, notre détermination, du combat du peuple de gauche.
    Nous devons aussi accepter, voire anticiper les virevoltes de nos camarades prenant la parole dans les meetings du PS au nom de tout le front de gauche. Nous devons même tenir face à nos propres militants qui se sentent tout à coup les maîtres du monde et d'incontournables sauveur de la planète. Que de déraison après toute cette raison ! Nous sommes encore nombreux a garder, la tête haute et sur les épaules, le cœur fier ; ni à vendre, ni à acheter. Mais vite que ce 6 mai arrive, nous donne victoire sur notre premier but : virer Sarko. Ensuite vite reprenons le combat, pour que toutes ces forces vives ressurgissent, cette dynamique reprenne son ampleur et que le front de gauche s'organise vraiment.
    Merci Jean Luc, ce fut un grand moment, le plus dur reste à faire et pour cela nous avons autant besoin de toi, que toi de nous !
    Fraternellement

  36. Michel Berdagué dit :

    Sûr qu'à l'Assemblée Nationale d'autres - un max - Front de Gauche femmes et hommes pourront très bien proposer nos solutions issues du Programme Populaire Partagé, les dire avec fermeté et avec brio. Dans cette Europe comme c'est la Commission et les droites défendant ce capitalisme financier en pleine dérive qui a le pouvoir quasi absolu. Pour construire une Europe des Peuples où le Prolétariat sera représenté en majorité c'est très stratégique d'être dans ce lieu,et Jean-Luc Mélenchon avec toutes les Gauches doivent renverser la table dans ces mic mac, même si ça ne doit pas verser dans l'Humain d'abord tous les jours? investir dans ces institutions est très Révolutionnaire de citoyenneté....

  37. Salva dit :

    Bonjour Jean-Luc, ça fait très longtemps que je vous lis et que je fais une propagande plus qu'active pour la cause. Je m'adresse à vous et aux camarades lecteurs de ce blog juste pour une remarque. Il y a un vrai manque de représentativité du courant voire un mépris flagrant dans les médias (Inter entre autres). Je ne sais pas si il y en a parmi vous qui écoutent RMC, Bourdin et surtout les Grandes Gueules; Ce sont des émissions de radio où les auditeurs peuvent s'exprimer, et bien évidemment les électeurs du FN s'en donnent à coeur joie. C'est à vomir parfois d 'ailleurs, quand les commentaires ne relèvent pas d'une inculture politique hallucinante. Je vous propose d'inverser le tendance et de contacter en masse le standard pour pour que la Gauche, la vraie ait droit à la parole. Concernant les Grandes Gueules, le panel d'invité commentateurs a une particularité : tous les courants politiques y sont représentés, du PS au FN, Gilbert Collard y ayant tribune ouvertetrès fréquemment. Enfin, tous sauf le FdG, bien sur, et c'est véritablement scandaleux. Courage à tous, oublions pas de voter efficace dimanche, on les aura.

  38. carlo dit :

    En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat.
    Je me demande si nous ne sommes pas nous-mêmes un peu tombés dans ce piège en concentrant nos attaques sur le FN.
    Il nous appartient désormais, me semble-t-il, de remettre la question sociale au cœur du débat et de durcir nos critiques contre l’Europe libérale dont il y a lieu tout lieu de craindre que FH ne devienne rapidement le zélé serviteur.
    Pour autant, il ne s’agit évidemment pas de lui refuser nos suffrages. Il est en effet permis de penser que FH sera moins insensible aux messages de la rue que ne le fut NS qui, il faut s’en souvenir –il s’en est d’ailleurs suffisamment flatté- n’a reculé devant la rue sur aucun de ses projets de réforme, contrairement à ses prédécesseurs.

  39. jean-françois Boulanger dit :

    Ce matin, les sondages donnent Hollande à 52,5%. Autrement dit, l'écart se resserre avec Sarkozy. Il semblerait que la baisse du score de F.Hollande s'explique par un moindre report des électeurs de Mélenchon. Si ce mouvement se poursuivait, compte tenu de l'incertitude statistique, on pourrait se retrouver au moment du résultat dans une situation inattendue où N.Sarkozy rattraperait finalement son concurrent. N'oublions pas le 21 avril 2002. Des électeurs, certains de voir Jospin aller au second tour et faisant la fine bouche face à ce qu'ils considéraient comme une pseudo-gauche, avaient voté pour d'autres. Si les électeurs de Mélenchon faisaient à leur tour la fine bouche et ne se déplaçaient pas, ils pourraient faire la preuve que Nicolas Sarkozy peut gagner grâce au manque de lucidité récurrent d'une partie de la gauche.
    Guy Mollet disait que la France avait la droite la plus bête du monde. Guy Mollet s'est souvent trompé.

  40. marc2 dit :

    Il vaut mieux pour JL Mélenchon, ne pas prendre le stupide risque de perdre une législative. Nous avons besoin pour JL Mélenchon de rester sur une bonne impression pour la continuation du combat. D'autant que le PS mettra le paquet pour " Punir" les candidats du PG. Il est vraisemblable que Martine Billard et marc Dolez seront dans le collimateur du PS. Et j'ai quelques doutes sur la solidarité du PCF.
    S'agissant des médias, il nous faut aborder ce problème comme un problème politique à part entière. Le système médiatico-sondagier est le second pilier du système libéral. Nous ne pouvons nous satisfaire d'une critique technique, même si elle est pertinente et utile (ACRIMED, ASI, etc). Il faut passer au niveau supérieur : le politique.
    - analyser et briser cette solidarité surréaliste entre les "pauvres bougres pigistes précaires mal payés" et
    les " infâmes mandarins cumulards pleins aux as"
    - dévoiler l'appartenances de tout organe médiatique à un groupe financier. Que ce soit par le biais capitalistique, publicitaire, ou de sou-traitance.
    - publier les "ménages" de ces journalistes, experts, consultants, commentateurs, observateurs, etc, y compris dans des organismes publics.
    Nous devons, selon une forme qui reste à trouver, affronter politiquement ces adversaires politiques. On ne peut abattre aucune aristocratie financière sans faire d'abord tomber le clergé médiatique qui lui est associé.

  41. langue-rouge dit :

    Le troisième tour n'a pas encore commencé comme j'entends dire certains. Et on le passera à déprimer chez nous si on ne remobilise pas notre entourage.
    La baisse assez brutale de Hollande ces deux derniers jours est entre autre le produit d'un tassement important des reports de voix des électeurs du FdG. On voit même un frémissement des reports sur Sarkozy de certains électeurs du premier tour pour Mélenchon.
    Certes ce ne sont que des sondages mais ça se sent aussi sur le terrain. Certains à gauche croient un peu vite que c'est déjà fait. Chaque voix comptent. On ne joue plus.
    A droite, ils ne se posent pas de questions. A nous de resserer les rangs pour battre Sarkozy.

  42. Lamoure Marie-Claire dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, j'ai une fois encore lu avec beaucoup d'intérêt ce billet. Je veux redire combien votre campagne a été exemplaire et vous en remercier. Quelques millions d'hirondelles ont annoncé le printemps à venir et soyez sûr que nous continuerons le combat pour le faire advenir!
    Sur le vote FN, le scrutin du premier tour montre qu'à un électorat relativement enraciné dont bénéficiait cette détestable formation et qui n'était pas à la hausse, s'est ajoutée une frange d'électeurs de la droite classique que Sarkozy - en banalisant les thèses du FN - a précipités dans ses filets. Ces électeurs se trompent-ils de combat (ou se laissent-ils égarer)? Au regard des enjeux de la période et de l'histoire, certainement. Ils n'en sont pas moins convaincus du bien fondé des anathèmes frontistes. Il y a certes beaucoup d'ignorance derrière ces replis et beaucoup de haine de soi derrière cette haine de l'autre, beaucoup de peur. Reste qu'il s'agit de choix assumés. D'une pente de facilité intellectuelle dangereusement séductrice à laquelle certains cèdent par paresse.Comment montrer que les droits que l'on accorde à tous, immigrés compris, n'enlèvent rien à chacun, à l'inverse des privilèges que s'octroient quelques-uns au détriment de tous? Et que ces sont ces privilèges qu'il faut combattre et éradiquer? Vous vous y êtes employé tout au long de la campagne et c'est de cette générosité que vous avez fait fleurir l'espoir. Avec vous, nous...

  43. Il est vrai que l'analyse détaillée des résultats du premier tour doit être faite afin de gommer en nous le sentiment de légère amertume qui a suivi celui d'exaltation dans lequel les derniers jours de campagne nous avaient peut-être exagérément fait verser. Aucun regret cependant car au quotidien, nous avons vu se lever une conscience digne, exigeante, un refus qui va devenir obstiné du mépris de soi dans lequel trop de mépris à l'égard des personnes a jeté beaucoup de nos concitoyens ; je dis "beaucoup", c'est relatif! nous avons reconnu souvent aux portes, sur les marchés, à l'entrée des entreprises, le désir d'une gauche révolutionnaire par lequel nous nous sommes sentis porteurs d'avenir. Notre "humain d'abord" est pour demain!

  44. christine dit :

    Superbe intervention comme d'habitude.sur BFMTV ce matin malgré tous les pièges tendus par Mr Bourdin.Je ne voulais pas voter Hollande mais je suis revenue sur ma position. J'espère que lundi en effet nous respirerons mieux et ensuite au boulot pour les législatives. Je suis sure que notre heure va arriver. Merci Jean luc pour nous apporter tant d'espoir et tous ensemble nous lutterons

  45. Lackland dit :

    Comme je comprends le Béarnais lorsque je vois les hordes Sarkozystes mâtinées frontistes, ou vice versa, de Toulon. Comme je le comprends ! Certes ! Mon idée n’est pas d’écrire une ode à un homme de droite, non, mon idée c’est de dire que du fait de son choix, la boucle est bouclée, cette boucle initiée par son prédécesseur à la tête de la feue UDF, F. Léotard pour le nommer, et qui avait écrit, dès février 2008, un pamphlet impitoyable sur l’action de Sarkozy, « Ça va mal finir » !
    Pourvu que ça finisse ! Et que l’on me pardonne d’avoir introduit mon propos par cette référence à deux quidams de droite. Depuis 2006, j’ai toujours combattu cette tentative du Béarnais de mystifier la gauche molle, comme j‘ai honni cette sérénade de l’entredeux tours de 2007…
    « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien… », écrit Cavanna. Je le dis tout net, je suis revenu à l’espoir avec ce discours de Jean-Luc Mélenchon à la Mutualité en mars 2010 : « Notre union est pure ! Parce qu’elle est exempte de toute tentation à l’égard de la Droite qui porte un nom particulier lorsqu’elle s’infiltre vers la Gauche, le MODEM. Écoutez-moi bien les gens ! Le problème, c’est pas le Bayrou ; il est respectable, il est têtu comme une mule, tout va bien ! On connait nous ça ! C’est son programme politique ! Ne faites pas croire que c’est un scout illuminé que vous pouvez emmener en jamboree électoral un soir de fête !… »
    Pourvu que ça dure !

  46. anne dit :

    bonjour Jean-Luc et bonjour les lecteurs du blog
    Oui, il est très important de bien indiquer notre différence avec le PS. Nous n'avons pas le même programme ni la même vision du monde. J'avais fait une remarque sur l'utilisation du FdG lors du meeting d'Hollande à Limoges le 27 avril où l'animatrice avait officiellement remercier la présence du FdG. Le FdG 87 m'a assurée qu'il avait décliner l'invitation officielle du PS, donc mensonge comme dans l'Essone et je trouve ça grave. Merci pour l'analyse des résultats car ce n'est pas pour rien que les médias assènent la victoire du FN qui fait du chiffre, certes, mais il y a ignorance (et ce n'est pas péjoratif mais juste un constat) et pulsion non raisonnée). Il y a un grand travail pédagogique sur la planche !

  47. jp29 dit :

    Au camarade "franc-tireur "de 6h49
    Tu ne votes pas au 2ème tour, tu gardes Sarkozy et tu retournes au NPA qui, sur toutes ses affiches, dit comme le Front de Gauche: "dégageons Sarkozy, sans illusion sur Hollande" ! Comprenne qui pourra !

  48. loulou13 dit :

    Bonjour,
    En complément du billet de Jean-Luc Mélenchon, hier soir etaient diffusées trois enquetes dans l'emission "Envoyé Spécial"
    1 - Les voix du Front National (reportage dans le departement du Loiret )
    2 - Les lanceurs d'alertes (Portraits d'hommes et de femmes qui ont sacrifié leur vie professionnelle pour défendre une cause )
    3 - Miracle allemand ?
    A voir, ou à revoir suivant le lien.

  49. breteau jean claude dit :

    Pour une fois je suis d accord avec Montebourg lorsqu il clarifie la position sur l é chiquier politique en déclarant << Sarkozy vainqueur de la primaire à l extreme droite..<< Cette clarification nous ne l avons pas faite pour Hollande. J' avais dit ici, voilà de nombreux mois, qu étre libéral était incompatible avec la gauche, Hollande est tres libéral et dans son " programme" n existe aucune proposition de gauche. C est cohérent de libéralisme.Pourtant, ce matin, encore, lui est collé ce qualificatif de gauche, je crains que ce soit une erreur, n a t elle pas conduit, au dernier momentdes électeurs de J L Mélenchon a s' autoriser au vote utile à "gauche". Ils auraient pu choisir le vote utile Bayrou, sauf que celui -ci est bien identifié comme libéral. En votant Hollande il ne s 'y trompe pas, l objectif étant la perspective d ' une recomposition au " centre "et un gouvernement " d union nationale" fumisterie suppréme et anti démocratique sur le dos du peuple.Cela ne se fera qu' apres les législatives évidemment. Cest dimanche soir qu il faut clarifier le cas Hollande, pour permettre le choix entre la gauche c est à dire NOUS et les libéraux ,autour de Hollande, du M E S et de la rigueur. Nous devons clairement rompre, et donner plus de crédit à notre positionnement seul à gauche, sauf de s' enfermer dans une impasse qui nous à conduit à payer cash le22 avril la croyance d ' un Hollande de "gauche". Réglons vite cette question...

  50. outhier dit :

    Merci Jean-Luc, on continue, on ne lâche rien, il faut résister.


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