03mai 12

Retour d’une lutte de travailleuses

En préparant dimanche

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1er_mai_25J’ai rédigé ces lignes au retour de mon rendez-vous avec les ouvrières de Sodimédical dans l’Aube. Je reparlerai de cette visite à cœur fendre. Des femmes courageuses, abandonnées sans paye depuis sept mois, jetées comme des chiffons par des patrons voyous, un ministre des finances qui laisse la loi et les décisions de justice être piétinés, une usine comme neuve grassement subventionnée sur fonds publics et pourtant vide. Un cauchemar. Dimanche on va régler les comptes. La moitié du chemin sera faite. Restera à faire l’autre moitié. Celle qui consistera pour les nouveaux pouvoirs publics à faire respecter la loi, punir les voyous. Et peut-être même décider les mesures qui rendront ce genre de situation impossible à l’avenir. Dimanche, le vote sanction sera un encouragement et un déblocage. Qu’il reste à faire beaucoup ensuite est dans l’ordre des choses. Mais il faut faire son ouvrage en commençant par un bout si l’on veut pouvoir finir à l’autre. Dans cette note je reviens sur l’analyse des résultats électoraux. Tel qu’est fait mon emploi du temps je ne pourrai sûrement pas me remettre devant mon clavier avant minuit ce vendredi. Ces mots seront donc les derniers peut-être avant la libération. Prenez-y votre part. Au deuxième tour on élimine. C’est le cas de le dire !

Pour illustrer ce billet, des photos du 1er mai 2012 à Paris où le Front de Gauche est venu en nombre aux côtés des manifestants puis a défilé à la fin des cortèges syndicaux jusqu'à la Bastille. Photos : S. Burlot et www.photosdegauche.fr

J’ai dit ici, déjà, que la lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. C’est toujours l’idéologie dominante qui gagne la partie visible. C’est elle qui rabâche ses refrains. Elle parvient ainsi à fixer non 1er_mai_04seulement les esprits qui en sont gavés mais aussi et surtout, elle ordonne le débat public lui-même en lui enjoignant son cadre et ses thèmes. C’est une très ancienne affaire que celle-là. Lire un résultat c’est raconter l’Histoire de son temps. Depuis longtemps on observe que l’histoire conservée est le plus souvent celle qu’écrivent les vainqueurs. La science historique est récente et souvent reléguée au profit de versions simplifiées et politiquement correctes selon l’air du temps. Si Néron est si mal vu dans l’histoire, depuis l’antiquité, c’est parce que les récitants qui travaillaient pour les pouvoirs du moment ont ramassé en un seul récit tous les ragots qui traînaient sur son compte, et jusqu’aux plus absurdes comme celui qui lui attribue l’incendie de Rome elle–même. Je cite cet exemple pittoresque et lointain pour faire sourire mon lecteur avant d’en revenir à notre quotidien étouffant. En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat. La vieille ruse a fonctionné de nouveau à plein régime pendant quinze jours. Les ravages sont immenses. Les blessures et les régressions innombrables. L’abaissement de l’esprit public, souillé par le flot de propos officiels xénophobes et les grossiers bidouillages, est terrible. La banalisation des « lepénismes » est un 20120501_0309désastre qui marquera les esprits les plus faibles pour longtemps. Le Sarkozysme s’achève ainsi dans une ambiance glauque et les odeurs d’égoût.

Mais à côté de tout ce qui nous échappe de cette façon, parce que cela nous pleut dessus à grosses cordes, il y a la ligne de résistance que nous nous pouvons installer. Du moins dans nos propres esprits. C’est d’ailleurs l’essentiel. Cette résistance c’est celle qui se constitue quand on prend le temps de l’analyse et du débat argumenté. Je sais que des dizaines de réunions de bilan du premier tour ont eu lieu dans les partis du Front de Gauche ou bien en réunions publiques communes. L’examen ville par ville et parfois bureau par bureau est souvent très éclairant. Il montre une réalité bien différente du discours dominant. De toute part j’entends confirmer que l’avancée de l’extrême-droite se fait par transfert de voix de la droite. Et le nombre des localités et bureaux de vote où la course-poursuite entre nous et l’extrême-droite a été visible est considérable. Cette partie-là est jouée en dynamique. Il ne suffit pas de regarder les chiffres du moment, il faut aussi observer les évolutions et les tendances. 1er_mai_01Il est important et très formateur de faire cet examen et d’en parler tranquillement. Car c’est de cela que nous pouvons ensuite tirer des objectifs de travail et une compréhension approfondie de notre terrain d’action. Je mentionne ce point car une leçon se dégage de tout ce que je lis et entends. C’est l’importance de l’intervention des militants sur le terrain. C’est un fait bien plus neuf qu’il n’y paraît. J’ai connu l’époque où l’opinion était très cartellisée. On bougeait des gens, à la marge. C’était, pour finir, décisif ! Mais cela ne concernait pas des pans entiers de population comme ce peut être le cas aujourd’hui. Nombreux sont les témoignages qui l’attestent. Des escouades de quelques militants, parfois seulement deux partant en campagne en voiture de village en village, ou bien de porte en porte dans un quartier populaire ont conquis des centaines de personnes. Elles n’avaient vu personne avant cela ni discuté de politique avec personne, parfois depuis bien longtemps. Le déclic ne se faisait pas selon la loi du dernier qui a parlé. Pas du tout. Il s’agit d’autre chose. Des retours à gauche, des retours aux urnes, de l’intérêt. Tout simplement parce que les filets d’eau tiède de la télé et de la radio, s’ils imprègnent évidemment beaucoup le terrain sur lequel ils se déversent, ne parviennent pourtant pas à le construire stablement. Ce que l’on retient d’un conditionnement ce sont des préjugés et des réflexes conditionnés. Rien que la verbalisation et le contact ne puisse retourner en quelques instants. L’effet Dracula s’applique aussi à l’esprit de tout un chacun. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dirait Albert 1er_mai_08Camus. Et de même les préjugés placés sous la lumière de sa propre raison.

Pour ma part, je ne me contente pas de ce qu’on me dit, ni même de mes intuitions tirées de l’expérience. Je travaille à partir des tableaux de résultats comparés. Et je lis beaucoup de presse régionale. Car à mesure que les jours passent, il se produit un effet de vérité très intéressant sur les résultats électoraux dans la presse régionale. Jour après jour, cas par cas, sont démentis les emballements convenus qui ont été le refrain des analystes et experts qui ont péroré toute la semaine passée. Vu du terrain, la fable de la « vague Le Pen », comme dit avec une stupeur jubilatoire le « Nouvel Observateur » son allié objectif, est un phénomène pour le moins contrasté. C’est ce que montre, sur le site web de « La Montagne », le bilan de Sébastien Besse. Même si nous ne connaissons pas les communes dont il est question, son récit permet de comprendre quelles évolutions s’observent dans les bureaux de vote populaires. On y voit au contraire clairement dessinée la course de vitesse entre l’extrême-droite et le Front de Gauche. Et nos percées, souvent décisives. « Si Hollande est en tête partout, note « la Montagne », Mélenchon et Le Pen signent aussi des scores importants. Les bassins miniers toujours à gauche mais plus protestataires. L'enracinement à gauche se confirme et s'amplifie. (…) Autre constante dans ces bassins, la poussée de la gauche de la gauche et du Front national, qui progressent 1er_mai_02quasiment dans toutes les communes, parfois très nettement. À Lamontgie, Marine Le Pen culmine à 23,3%, soit +12,3 points par rapport à Jean-Marie Le Pen en 2007. Jean-Luc Mélenchon atteint les 16% alors que Marie-George Buffet s'était contentée de 2,93%. À Jumeaux, Le Pen signe aussi un gros score avec 23,2%, soit + 8,1 points. Mélenchon parvient à 16 % contre 2,45 % à Buffet en 2007. À Brassac-les-Mines, le candidat du Front de gauche pointe également à 16% et Le Pen, 16,9%, frôle les 7 points de plus que son père. « La gauche, au total, approche des 58% », signale au passage le maire (PS) André Tapissier, président de la Communauté de communes Bassin minier Montagne. À Auzat-la-Combelle, très fortement ancrée à gauche, Mélenchon récolte 20,7 %, (+ 13,7 points par rapport à Buffet). Le FN passe de 9% à 19,5%. « Il y a là une vraie tradition minière et ouvrière où les électeurs se retrouvent plus facilement dans des thèses de rupture à gauche mais qui, au second tour, votent pour le candidat de gauche arrivé en tête », commente André Tapissier. Mélenchon explose les compteurs à Esteil avec 28,3% et se retrouve deuxième, devant Nicolas Sarkozy (8,3 %). Cette commune est, par ailleurs, la seule où Le Pen connaît une baisse (6,7 %, soit moins 3,4 points). À Messeix, Mélenchon et Le Pen sont au coude-à-coude, le premier obtenant 13,5% (+ 8,34 points) et la seconde 13,2% (+ 4,92 points). » Pourtant la seule leçon que tire le socialiste local c’est la percée du FN. « La poussée du FN, générale sur tout le canton, a été une surprise », souligne le maire, Gilles Battut (PS), conseiller général de Bourg-Lastic, qui dresse un constat : « La droite classique n'a pas fait le même nombre 1er_mai_06de voix que d'habitude ».

Même constat, quand bien même ne connaîtrait-on pas, là non plus, les lieux dont il est question, dans « L'Indépendant » analysant les résultats de l’Aude. Sous le titre « L'autre Front « populaire » », c’est le même écart avec le discours dominant sur l’hégémonie lepéniste.  « Même si le Front de Gauche et Mélenchon n'ont pas transformé l'espoir né de sondages flatteurs, du côté des militants communistes, peu habitués à pareille fête, on est ravi du score décroché dans le département 13,15% contre 11,10% au plan national ». « L'avancée est énorme depuis 2009. Grâce au Front de Gauche, la gauche tout entière représente 46% contre 42% en 2002 », commente Amandine Carrazoni-Omari du Parti ommuniste. Dans l'Aude, Mélenchon a visiblement bénéficié du gros travail militant de certaines composantes du Front, notamment dans la Haute-Vallée et dans les Corbières. Il réalise son meilleur score sur le canton de Lagrasse avec 20,23% devançant nettement Marine Le Pen (15,38 %). Il est ainsi premier dans les communes de Maironnes, Treiziers et Montirat. Tout comme sur les sommets de Bugarach où il partage la victoire avec Hollande (41 voix) devant Le Pen (23) et à Fontjoncouse, avec 20 voix contre 12 à Le Pen et 6 seulement à Hollande. Il fait jeu égal avec Marine Le Pen à Lagrasse même (55).Dans la Haute Vallée, on peut citer plusieurs communes où il devance le FN à Axat, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Roquetaillade, Montazels ou encore Alet-les-Bains. Dans le Carcassonnais, on notera aussi sa victoire à Lastours avec 33 voix devant Hollande 23. Amandine Carrazoni explique ces bons résultats ponctuels par « une bonne implantation de 20120501_0341certains militants du Parti de gauche très actifs. On a eu pas mal d'adhésions de jeunes. On fait des bons scores là où on a travaillé de façon unitaire. »

Ces exemples illustrent en l’étendant le sens du coup d’œil que nous avions jeté sur les quatorze grandes villes sur dix-sept de plus de 150 000 habitants où nous avons battu le Front National. Car non seulement nous l’avons battu mais il y a nettement reculé par rapport à son score de 2002. Les villes étant des avant-postes je considère ces résultats comme des indicateurs du futur en vue pour nous si nous ne lâchons rien. Tout ceci étant lu, goûtons à présent le sel de cet article du « Midi Libre » ! Sous le titre « Une vague bleue Marine » dans le Gard ? Non, sire, une vaguelette », Nathalie Balsan-Duverneuil signe une sorte de petit brûlot. « Halte au feu ! écrit-elle. En matière de politique et de résultats électoraux de l'extrême-droite, on a vite fait de s'enflammer. Mais il est toujours intéressant de comparer les chiffres exacts avec l'évolution des populations inscrites sur les listes. Et, en analysant les chiffres (1) avec plus de précision, le constat est considérablement plus nuancé qu'annoncé. En effet, en 2002 dans le Gard, Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Mégret (MNR) recueillaient à eux deux 89 712 voix sur 445 562 inscrits. En 2012, Marine Le Pen (FN) obtient certes 106 646 voix (soit 16 934 voix de plus), mais pendant ce temps-là, le nombre d'inscrits sur les listes électorales a atteint le nombre de 513 138, soit 67 576 électeurs de plus. Le vote extrême-droite augmente de 0,5% des inscrits dans le Gard depuis 2002. Dans le Gard, en 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret récoltaient les suffrages de 20,2% des inscrits sur les listes électorales. Pour tomber à 13,1% des inscrits en 2007. Et la "vague" annoncée pour le premier tour du scrutin de dimanche amène Marine Le Pen à une augmentation de seulement… 0,5% des inscrits, à 20,7%. On est loin du tsunami. Et à regarder le scrutin à l'échelle nationale, on constate que l'augmentation du vote d'extrême-droite croît moins vite dans le Gard que dans l'ensemble du pays. Nous sommes en effet passés de 13,3% des inscrits pour l'extrême-droite en 2002, à 8,6% en 2007 pour terminer à 13,9% en 2012. Une augmentation de 0,6%. Dans le Gard, le vote pour la gauche radicale augmente pendant la même période de… 2,5 %. En précisant les choses, et en comparant l'évolution de l'extrême-droite et celle de la gauche radicale on observe un autre phénomène intéressant, pas, ou peu mis en évidence par les médias. En 2002, dans le Gard, Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT) et Robert Hue (PCF) obtiennent à eux quatre 47 208 voix, soit 10,5% des inscrits du département. Contre 9,5% des inscrits du pays. Et en 2012, Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (FdG) obtiennent à eux trois 61 892 voix, 20120501_0396soit 12% des inscrits du département. Contre 10% dans tout l'hexagone. (…) Malgré le "bruit" médiatique, les choses ne sont pas toujours ce qu'on croit. (1) : Sources : chiffres définitifs du Ministère de l'Intérieur »

Cette sorte de revue de presse qui fait justice des refrains mondains à propos du Front National ne serait pas complète si je n’y ajoutais ce point de vue paru dans « Le Figaro ». Je l’ai retenu car il nous rend justice à propos d’un argument mille fois rabâché sur le parallèle entre les électeurs du Front National et ceux du Front de Gauche. Je sais bien que je n’ai pas à convaincre sur ce sujet ceux qui me lisent. Mais je crois utile de citer une analyse qui peut ensuite servir d’argumentaire ici où là et qui ne vient pas de nos milieux. Sous le titre « Vote contestataire, les enjeux de la bataille », Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de l'institut de sondage CSA, « souligne les différences d'opinions et sociologiques entre les partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ». On va voir que si ce n’est pas tendre pour nous ce n’en est pas moins instructif. « La victoire sans appel de Marine Le Pen sur Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier, à l'issue d'un duel qui a marqué toute la campagne, constitue une donnée essentielle pour le prochain quinquennat. À l'orée d'une période qui sera, quel que soit le vainqueur du second tour, celle de la contrainte budgétaire et de la mise sous tension du modèle social français, la maîtrise de l'hégémonie idéologique sur les représentations des catégories populaires est l'enjeu décisif pour les deux forces principales politiquement contestataires. Ceci est d'autant plus important pour l'avenir de la société française en général qu'il s'agit de deux courants politiques parfois stigmatisés ensemble sous le terme polémique de « populisme », mais dont l'analyse des opinions et même de la sociologie indique qu'ils sont irrémédiablement distincts dans leur origine comme dans leur orientation. L'approche dite du « fer à cheval » prétend faire du Front National et du Front de Gauche deux forces convergentes au-delà des faux-semblants. Comme toute pensée paradoxale, elle a l'apparence de l'intelligence, mais sa réalité est bien plus décevante. Tout d'abord, le sondage réalisé le jour du vote par l'institut CSA indique que seuls 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon annoncent comme second choix possible, ou plutôt s'il avait été possible, un vote Marine Le Pen. De manière symétrique, seuls 15% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen auraient sinon choisi Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes bien en présence de deux groupes qui se vivent comme différents, et dont la zone d'intersection est électoralement marginale. » 

« Le contraste entre ces électorats est particulièrement net au regard de la motivation de leur vote. Le 22 avril, deux enjeux ont justifié leur choix pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon : le pouvoir d'achat, les inégalités sociales et l'emploi, seuls 3% d'entre eux citant l'immigration. Ce sujet est, à l'inverse, la raison avancée par 66% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen, très loin devant tous les autres thèmes proposés. Ce n'est plus une différence, c'est une opposition absolue, en 20120501_0342parfaite résonance avec l'antagonisme du discours des deux candidats sur ce sujet. Pour autant, la structure des deux électorats présente quelques analogies.

Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros. Un tel constat peut paraître évident, il souligne cependant l'inanité de la représentation du vote mélenchoniste comme le produit d'une tocade de « bobos » – si tant est que ce terme renvoie à une quelconque réalité sociologique, hors une poignée de quartiers centraux. »

« Une autre dimension rapproche les deux électorats, c'est la part d'espoir investi dans le vote. Dans le contexte actuel de crise, elle est au global relativement faible, seuls 33 % des Français pensant le jour du vote que leur situation personnelle s'améliorera si leur candidat était élu, au lieu de 50 % qui le disaient le 22 avril 2007. Seuls deux groupes se distinguent par une réponse majoritairement positive, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On mesure là surtout l'intensité de l'investissement dans le vote, et la volonté de croire dans le pouvoir du politique, qui caractérise ces deux groupes 20120501_0416ayant déjà mêlé leurs suffrages lors du référendum de 2005 concernant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, à l'issue d'une campagne contre la technostructure européenne. »

« Entre ces deux forces très motivées, plaçant à des degrés divers les deux candidats du second tour sous surveillance, et voyant dans le scrutin actuel un tour de chauffe pour d'autres combats, la partie n'est pas égale. Jean-Luc Mélenchon a plus que quintuplé le nombre de voix de Marie-George Buffet de 2007, mais c'est au prix de l'absorption de la plupart des voix recueillies par la gauche radicale, dont le total n'est que de 12,8 % des suffrages exprimés, soit plus qu'en 2007 (7,7%), mais moins qu'en 2002 (13,8%). À l'inverse, le score de Marine Le Pen est une indéniable réussite, bien au-delà du record précédent de 2002 en termes de nombre de voix. Son succès principal n'est pourtant pas là, mais d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste chez ceux qui constituent, de façon subjective, la classe socialement dominée est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. L'utilisation stratégique du thème de l'immigration par Marine Le Pen comme par Jean-Luc Mélenchon – la première pour diffuser une lecture nationaliste des phénomènes économiques et sociaux, le second pour unifier les revendications des catégories défavorisées – a produit des effets manifestement inégaux. La préparation d'un troisième tour social, pour paraphraser la gauche radicale, s'en trouve d'autant éloignée, mais le hiatus entre le discours des pouvoirs et la subjectivité populaire n'en est en rien réduit. Le succès de Marine Le Pen est d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. » Sans vouloir faire une lecture de détail, je ne contesterai cependant pas que nous n’ayons pas atteint le but visé. Et c’est cruel en effet. Mais je n’oublie pas quelle difficulté ce serait de résoudre en une élection et trois ans d’existence ce que l’extrême-droite a construit depuis 1971. Elle court devant, c’est sûr. Mais nous courrons aussi. Mais nous courrons plus vite qu’elle ! Nous la rattraperons donc. Telle est la situation que montre la prolongation des tendances actuelles.  

Il y a des compliments pour lesquels on se ferait tuer. Tel celui mis en ligne le dimanche 29 avril dernier dans « Charlie Hebdo ». Signé Cavanna. Je ne dis pas que ce soit pur blanc-seing, loin de là. Mais quand même ! Lisez. « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien. On a beau savoir que derrière tout ça il n’y a que baratin et jolis mouvements de menton, on a beau, on a beau, merci à l’artiste qui sut faire renaître pour nous, fût-ce l’espace d’un instant, les grands frémissements populaires, les forêts de poings fermés dressés parmi l’océan des drapeaux rouges, les « Internationale » qui ne se bêlaient pas comme des cantiques… Merci, camarade Mélenchon. Tu nous as fait rêver, c’est toujours ça de pris. « Romantisme révolutionnaire ». C’est ce qu’on te reproche. Et d’où voudrait-on qu’il vienne, le romantisme ? De la soumission résignée à l’état de fait ? Du soutien passionné à l’un des gestionnaires pépères qui étalent leurs tronches sans conviction au coin des rues ? Bien sûr, on n’y croit pas vraiment, on vibre, on s’entreregarde, on se marre, elle est bien bonne… La Révolution, rien que ça ! Avec la majuscule. La VIème République. Bien sûr, on votera utile, on garde les pieds sur terre. Ça n’empêche pas de se laisser fouetter le sang par ce dandy cravaté comme un Robespierre qui n’a pas la trouille, en pleine crise économique généralisée, d’appeler à foutre les patrons en l’air au nom d’un communisme ingénu fleurant le dix-neuvième siècle.

On se résignait à un Hollande-ou-Sarko sans surprise, à peine si l’on attendait de la petite Le Pen, successeur de son papa, qu’elle produise quelques intermèdes bruyants pour réveiller un peu ce combat de chiens fatigués autour d’un os aride. Tu nous as réveillés, camarade ! La bonne blague serait que tu sois élu au premier tour ! En tout cas, dès aujourd’hui tu existes, je me retiens d’y croire mais je ne peux empêcher cette jubilation rigolarde de m’illuminer l’intérieur. Éveille les jeunes, rajeunis les vieux, secoue-nous le cul, rue, piaffe et gueule. Si 20120501_0430ce n’est, comme l’insinuent ceux qui n’aiment pas cela, que l’image de toi que tu veux donner, vive l’image, elle me convient, elle vaut bien les mornes gueules des sauveurs diplômés de la patrie. »

Moins drôle, bien moins sympathique : voici une mise en garde. Comme vous le savez bien des socialistes peuvent être absolument déloyaux de toutes les façons possibles. Une nouvelle manœuvre de leur part a été inaugurée en Essonne. Elle consiste à utiliser ma prise de position à propos du deuxième tour de l’élection présidentielle pour faire croire qu’elle s’applique à leur candidat local à l’élection législative. On se pince, mais c’est possible. Cette filouterie, un candidat aux élections législatives pour le PS, Malek Boutih, vient de la commettre. Il reproduit sans me consulter et sans donc mon autorisation ma photo et mes propos dans son matériel de campagne pour l’élection législative dans laquelle il voudrait succéder à Julien Dray. Comme vous le devinez, il s’agit de créer de la confusion parmi les électeurs. Bien sûr, je ne soutiens d’aucune manière M. Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas. J’ai une bonne raison au moins, en plus de ce que ce genre de méthode laisse prévoir de son sens moral en politique. Cette raison c’est qu’il y a dans cette circonscription un candidat du Front de Gauche. Et pas n’importe lequel ! Notre candidat dans cette circonscription, c’est François Delapierre, qui a été le directeur de ma campagne présidentielle. Je vous met donc en garde. Soyez attentifs. L’utilisation de mon nom, de mes photos ou d’extraits de mes textes et déclarations doivent toujours être examinés dans le contexte. D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats.


621 commentaires à “En préparant dimanche”
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  1. Dominique dit :

    Enfin il est parti(le Nain capable) ou presque puisque depuis 20 heures,depuis la diffusion des résultats,je n'entend que la droite s'exprimer;c'est intolérable quand vont ils se taire.La droite défile sur le plateau....Je ne peux plus les voir ni les entendre...

  2. Nico dit :

    Une bataille gagnée: la défaite de Sarko!
    A nous, Front de Gauche, de gagner les législatives!
    La gauche, c'est NOUS!

  3. mercure40 dit :

    52% - 48%
    F. Hollande est élu mais heureusement que le Front de Gauche a apporté ses voix et Jean Luc sa force de conviction et de persuasion, parce que les Fachos eux, se sont reportés en masse sur Sarko et ils feront pression sur les législatives. Le combat commence ce soir.

  4. la pavana dit :

    Ouf le voilà dehors !
    Un nouveau combat plus combatif nous attend:les législatives!
    Résistons on ne lâche rien.
    Bravo aux Grecs !

  5. Lecabestan dit :

    Ouf ! Prenons une grande bouffée d'air pur...
    En route pour les législatives avec le Front de Gauche.

  6. Nico dit :

    Ce soir: le bol d'air.
    Demain: le bol d'air frais ! Front de Gauche aux législatives!

  7. claude dit :

    Ouf ! Bon débaras !
    Finis les faits divers aux infos qui en appeurant le petit peuple le pousse vers les loups !
    Les vrais sujets vont revenir en force dans toute l'Europe !
    Merci encore M. Mélenchon pour vos apostrophes à l'encontre du FN et de la Gauche trop à droite.
    On ne lâche rien !

  8. Patrice dit :

    51%... une victoire "flambyante" (sic) heureusement que le FdG était là pour soutenir l'effort !
    Et maintenant, on s'incruste aux législatives pour peser sur la politique du PS !

  9. françois des landes dit :

    Jean Luc vient de nous écrire à l'instant

  10. charlotte dit :

    Vois Hollande, tous ces drapeaux Front de gauche sous le Génie, place de la Bastille, il faudra que tu fasses avec nous!

  11. françoise32 dit :

    Jean-Luc, nous avons rempli notre contrat. Mais maintenant c'est un sentiment d'amertume qui m'envahit. Et quand je pense à l'avenir je me force à être positive. Je veux y croire et je vais écouter ce que tu diras, je serai là où il faudra pour défendre nos intérêts, ne nous lâche pas. Nous on ne lâche rien. Résistance, plus que jamais.

  12. une partageuse de la commune dit :

    Quelle Belle Campagne !
    je souhaite avant tout vous féliciter et vous remercier, toutes et tous, pour cette magnifique campagne que vous nous avez offerte, vous Jean-Luc pour votre sincérité, votre amour du Peuple et votre si beau verbe qui m'a fait rire, pleurer, lever le poing, bref m'a emporté (et pourtant l'Internationale, hymne que j'adore, chante ni dieu, ni césar, ni tribun !) g aimé le tribun Mélenchon. Je suis une révolutionnaire (je vote d'habitude pour LO), et comme le dit Cavanna, je me suis découverte romantique ! Merci aussi pour ces beaux reportages et ces si belles photos (il faudrait en faire une expo). J'avais vraiment pas envie de voter Hollande, sa politique économique libérale et la trahison sur le traité européen et bien vous avez réussi à me convaincre qui fallait avant tout voter contre l'autre. Cela a été plus facile et lorsque je vois le score de ce soir, je ne le regrette pas. On l'a viré, c déjà çà ! C grâce au Front de Gauche ! Je voterai Front de Gauche aux législatives, restez unis et pas d'alliance avec les sociaux-traîtres.
    Debout les damnés de la Terre ! A tous les Peuples, Liberté Egalité Fraternité et Vive la République Universelle !
    Merci !

  13. le révolté dit :

    Ce soir je suis content de la défaite de Sarkozy, mais je suis encore plus heureux de la victoire en Gréce aux legislatives des partis "d'extrême gauche". Si seulement la France fesait pareil !

  14. tilk dit :

    Bonsoir, merci d'ouvrir ce topic pour vous y ecrire que c'est fait, le [...] gang ump est pret à fuir, il faut rincer les ecuries et reformater les socialos, nous rangeons provisoirement les haches et autres outils de decapsulation, mais a portée de main, portez vous bien jusqu'a la prochaine rencontre nationale, s'il y a encore de l'électricité.
    Serait plaisant que vous restiez joignable
    by

  15. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    Heureux non mais soulagé oui, ce qui nous reste de démocratie était important à défendre. Maintenant, les empêcher de se planquer sous la table si la finance nous rattrape. Noter le nom des traitres à la partie qui vont déserter.
    Combattre Marine Le Pen, lui mettre le nez dans sa m****, mais parler démocratie avec ses électeurs (dont j'ai été, pas d'elle mais de son père (certes non pas par adhésion au projet) personne n'est irrécupérable).
    Plus que jamais, revendiquer le progrès social, mettre la pression sur le nouveau pouvoir pour aller dans le bon sens, et pour ça, gros score aux législatives ! Parce que là (non sans malice et esprit de "vengeance"), le vote utile, c'est nous ! Et je compte bien le dire, à nous de faire pencher encore bien + à gauche !
    Profitons du départ de l'autre ce soir, et demain, campagne pour le FdG aux législatives !

  16. Elisabeth_29 dit :

    Le 6 mai 2012... (je viens d'entendre François Hollande en parler comme d'une date historique) sera le jour où... pour le première fois de ma vie déjà plus que demi-séculaire, j'adhère à un parti politique : le Parti de Gauche.

  17. lionel-pg44 dit :

    Enfin, le nain toxique dégage... Cinq ans à attendre la libération... La résistance continue, dès demain on s'occupe des législatives. Et bravo à nos camarades grecs qui bordurent le PS local. On lâche rien !

  18. Siamy dit :

    Le faible écart entre le résultat de FH et celui de NS, fera nous l'espérons apprécier au président élu, à quel point le fait que l'électorat Front de Gauche n'ait pas pratiqué "l'abstention dynamique", a été bénéfique à son élection.

  19. Alain dit :

    Jean-Luc merci
    je tiens au vu du score plus serré que prévu à faire remarquer à tous que sans la dynamique Mélenchon la gauche aurait perdu ! Dans son discours Hollande a fait du pâle Mélenchonisme (la France n'est pas n'importe quel pays...) on n'oublie pas le vrai, on lâche rien.

  20. JM77 dit :

    Une nouvelle à la fois bonne et décevante malgré tout. Résultats en Grêce : les trois partis situés à gauche du PASOK totalisent (16.5+8.5+6 = 31%). Ils obtiennent 93 sièges. Ensemble ils auraient eu autour de 140 sièges! Il fallait obtenir 37% pour être majoritaires.
    A priori, Pasok + Droite ne sont pas majoritaires à eux seuls 19.2 + 13.6 = 32.8%. A vérifier.
    Leçon : 1° rester groupés 2° ne pas participer à tout gouvernement social-démocrate.

  21. mimopi06 dit :

    Content par défaut, comme Hollande, élu par défaut. Peu, voire aucune référence au Front de Gauche sur les plateaux télé.. Je me sent utilisé et humilié. Soit Jean-luc Mélenchon ne peut s'exprimer que 30 sec. soit il est cantonné à une mini-fenêtre en bas en gauche alors que tout l'écran est pris par la caméra-poursuite de Sarko... Le combat direct contre le FN est contre-productif, cela m'a sauté aux yeux pendant l'altercation entre notre candidat et Philippot(FN). On ne comprenait rien de ce qui s'échangeait et Duflot et Pujadas on eut le petit sourire condescendant, genre "c'est rien, c'est les extrêmes qui s'échauffent". Cela décrédibilise notre mouvement.
    Certes Sarko est viré mais... la suffisance du PS. Le combat ne fait vraiment que commencer.

  22. Superbo dit :

    Deux choses :
    1) la droite sarkoziste s'en va, le social-libéralisme et son cortège austéritaire arrive. Ne laissons jamais dire que ce soir la gauche a gagné (ceux qui festoieront, ce soir, pour autre chose que le départ de Sarko, auront déchanté avant la fin de l'année).
    2) le PS au pouvoir, devinez qui devient la 1ère force d'opposition à gauche ?

  23. Jacsparow dit :

    Un grand soulagement ce soir, pas une joie immense, mais un soulagement, la difference est tres nette ! Maintenant, on va voir ce qu'il va faire et surtout ce qu'il ne va pas faire !
    Tos ensemble pour les législatives !
    Resistance et front de gauche à fond la caisse !
    Evidemment on ne lache rien mais rien du tout !

  24. Chantal Catherine dit :

    Bon, ça c'est fait....
    Maintenant en route pour les élections avec un Front de Gauche haut et fort.
    Et bravo à nos camarades grecs. Dommage qu'ils n'aient pas réussi à faire leur Front de Gauche. Mais la révolution peut prendre de multiples chemins.
    Ce soir, à part les grecs, la seule chose qui me rend joyeuse est le départ de S.

  25. Yves M. dit :

    Enfin Sarko a débarrassé le plancher ! 5 ans que j'attendais ce moment.
    Là au moins avec FH on va respirer un peu plus. Mais merci qui ?
    Merci le Front de Gauche et merci à toi Jean-Luc !
    Sinon on sarkommençais !
    Maintenant, on s'occupe de l'acte II, à savoir les législatives !
    On lâche rien !

  26. mone dit :

    Bravo et merci Jean-Luc tu a réussi a motiver tout tes camarades a voter François Hollande nous t'avons tous suivi a contre cœur ! Mais il fallait le faire et a 20h ma pensée a été pour toi notre ami et camarade que nous aimons. On ne te lâche pas on est avec toi et vive le front de gauche.

  27. sylvie dit :

    Moi aussi je dis bravo les Grecs ! et je rejoins le post de Françoise 32 à 21h23
    Une idée Monsieur Mélenchon : serait il possible d'avoir sur ce blog une partie où l'on pourrait discuter et avancer des idées sur notre prochain programme ?
    Il ne faut pas perdre de temps et ne pas laisser tomber notre élan ! nous avons gravi des marches et il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.
    Merci à vous !

  28. françois des landes dit :

    Hollande a habilement remercié les "humanistes " qui ont aidé à sa victoire.
    Il y a les "humains d'abord" mais ça peut aussi concerner la droite moins déshumanisée qui n'a pas voté NS.

  29. Lackland dit :

    Ouf ! Certes le récipiendaire n’est pas notre candidat. Mais peut-être allons-nous enfin sortir de ce climat anxiogène et particulièrement délétère infligé par Sarkozy pendant ces cinq ans d’une monarchie qui avait commencé, et si l’on excepte les épisodes outranciers du Fouquet’s et du Paloma, par l’innommable discours de Latran, qui s’était poursuivi par l’hallucinant discours de Riyad, pour se terminer aux Sables-d’Olonne par cette envolée psychédélique autant que mystique : « La vie est sacrée, elle est unique. C'est un mystère qui nous dépasse. Je ne peux pas accepter l'euthanasie.» Mystère ? Illuminé sûrement ! Sur cette question, comme sur toutes les autres, préférons lui la voix de la raison de Jean-Luc Mélenchon.

  30. Caro66 dit :

    C'est fait ! Quelle grande satisfaction ! Maintenant on continue et surtout "on lâche rien ! "

  31. claude dit :

    Merci M. Mélenchon pour votre intervention sur France 2 à 22h30 destinée à mettre les socialistes devant leurs responsabilités : quand on est de gauche on fait un politique qui réprimande les arnaqueurs de cette finance vampirisante.

  32. gus003 dit :

    Après m'être juré de ne plus jamais voter socialiste, j'ai renié ma parole aujourd'hui en votant Hollande en serrant les dents. Il faut maintenant, avec les législatives faire exploser les compteurs pour le Front de gauche.
    Je suis quand même dégouté de voir dans les résultats de ce soir que 48 % des Français ont voté pour le pourri qui a fait reculer la France et ses acquis sociaux de 70 ans. J'ai honte pour mon pays.

  33. DOMINIQUE LALANDE dit :

    Que perfume de flor de cuchillo.
    Sans haine, l'humain d'abord.

  34. marj dit :

    A propos du report de voix, sur BFM TV, ils squizent totalement le Front de Gauche et ne parlent que du Modem dont finalement la majorité aurait voté à droite (ça va être difficile de recomposer) et du FN dont une courte majorité aurait voté...à droite (58%) et dont 28% aurait voté F Hollande,le reste se serait abstenu.
    Au total, donc on ne saura pas le report de voix des électeurs du Front de Gauche (on a l'habitude) mais on suppose qu'il a dû être massif et décisif !
    Quant au FN, on peut supposer qu'un tiers des électeurs sont dans le vote sanction et serait récupérables tandis que plus de la moitié savent trés bien ce qu'ils font !

  35. prolly dit :

    Tel le muguet printanier qui embaume encore l'espace fugace d'un moment, je crains que sa fragrance ne soit que passagère comme l'espoir de ce 6 mai. Dans un premier pas, nous danserons, mais avec des Valls et Cgnie au gouvernement nous déchanterons. Peut-être un brin pessimiste. Que de regrets et encore merci à J.L Mélenchon. Vous avez été formidable!

  36. Lecabestan dit :

    Dans ma commune, Hollande 57.3%, sarko 42.7%
    - Hollande fait le plein de la gauche, et récupère la moitié des voix de Bayrou ;
    - les bulletins blancs passent de 200 à 700 ;
    - sarko ramasse les fachos à 100%...
    Ici, il y avait de la marge, mais l'extrème-droitisation de sarko a bien fonctionné et à voir le résultat national, c'était très dangereux donc Jean Luc Mélenchon avait raison d'anticiper le danger de la situation.

  37. Antigone 34 dit :

    De retour de la "fête" de la socialcratie sur la Comédie à Montpellier. Champagne pour les élus (j'ai vu), rien pour les quelques citoyens rassemblés (pas si nombreux d'ailleurs). J'ai juste eu une grosse boule à la gorge. Je rentre en résistance contre la politique libérale des socialistes. j'espère avec tout le Front de Gauche. "Ya basta le vote utile" vient de dire Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes le peuple qui manque. Nous devrons nous faire respecter et entendre!

  38. Superbo dit :

    Lu sur le site de l'Huma, dans la déclaration de Pierre Laurent :
    "François Hollande est le premier président élu par les électrices et les électeurs de gauche depuis 24 ans."
    On peut dire qu'il a su trouver la formule qui ne confond pas l'élection de Hollande avec la victoire de la gauche !

  39. juliette Garrigues dit :

    Sans Jean-Luc Mélenchon, la vie politique serait triste. On a besoin de vous, de vos idées, de votre courage, de votre audace. Continuons le combat.
    Merci infiniment cher Jean-Luc Mélenchon.
    Vice le Front de Gauche

  40. Baptiste dit :

    Bonjour
    Il paraît que vous cherchez une circonscription où être utile aux législatives. Je n'entends rien à ces stratégies et je ne voudrais pas vous donner un mauvais plan, mais la circonscription de Carpentras nord aurait bien besoin de votre présence, de votre expérience et de vos idées. C'est une région difficile pour nous à gauche, on va avoir la petite fille Le Pen (de son vrai nom Maréchal) et vous pourriez nous aider à nous en débarrasser...

    Bon courage pour la suite,
    Résistance o/ :)

  41. lionel-pg44 dit :

    Chez moi, à Saint Nazaire, le maire PS (ex MRC) a salué la victoire de la gauche et des forces de progrès... les forces de progrès, c'est le Modem. victoire de la gauche !

  42. tchoo dit :

    Ça c'est fait.
    Nous nous sommes débarrassés du malfaisant de la république.
    Merci à tous d'avoir dépassé ses propres sentiments et convictions pour arriver jusque là et surtout, merci au Grecs de mettre ainsi en avant le parti proche du FdG de chez nous.
    L'Europe de l'austérité vacille, continuons les coups de boutoir, encore et toujours.
    Résistons

  43. Cathar(31) dit :

    Glané dans divers medias:
    A la télé d'abord où Moscovici a fait un beau lapsus, qui montre que les thématiques du FdG s'enracinent là où on ne l'imaginait pas. Il parlait des prochains rendez-vous du président Hollande et entre autres du sommet de l'OTAN (Camp David je crois) où "FH irait négocier la sortie de la France de l'OTAN..." Il se fait illico corriger par Pujadas: "sortie de l'Afghanistan vous voulez dire!"
    Dans La Dépêche du Midi Toulouse ensuite, qui se penche déjà sur les probables futurs ministres: Chassaigne y apparaît comme pressenti pour le ministère des transports et M. G. Buffet pour les sports... La Dépêche étant l'organe de presse que dirige le PRG Baylet inféodé au PS, faut-il s'interroger?

  44. Menjine dit :

    Bravo aux camarades qui sont allés à la Bastille, à Toulouse... ce soir avec les drapeaux du front de gauche, du parti de gauche et du PCF. Derrière nos lucarnes, soulagés mais pas enthousiastes, malgré le silence assourdissant sur notre force, malgré les sourires en coin de Duflot qui ne regarde pas dans le rétroviseur mais manoeuvre pour sa pomme, nous avons pu voir grâce à eux que nous sommes toujours présents et que cela ne va pas s'arrêter.
    Les communiqués de Mélenchon et de P.Laurent nous redonnent à moi et à toute la famille du coeur à l'ouvrage car le vote fut un vote d'élimination qu'on s'était bien juré de ne plus faire.
    La lutte qui s'annonce n'est pas que pour des postes à l'assemblée, elle est pour obliger le PS, Hollande à prendre des mesures pour le peuple, pour ceux qui l'ont élu,sans lui il pédalerait toujours sur la mer vineuse.Mais nous,nous sommes toujours en marche vers la République sociale par la Révolution citoyenne.

  45. lionel-pg44 dit :

    Camarades du Parti de Gauche (et les autres), il nous reste de belles affiches "casse toi pauv'con". Le nain dégage définitivement le 15 mai... D'ici là, fleurissons les murs pour l'aider à redémarrer une nouvelle vie.

  46. Siamy dit :

    Montebourg a trouvé le discours de Sarko "très digne". On parle bien de ce personnage-là?

  47. Madeleine dit :

    Il faut rester lucide quand même : 48 % c'est énorme pour une droite lepénisée, alors que Chirac, candidat de droite classique, ne faisait que 45 % en 1988 et que quasiment toute la classe politique avait isolé Sarkozy et l'UMP cette fois-ci. Il est vrai que Hollande n'a pas le charisme de Mitterrand, mais il propose à peu près le même programme que "la France unie". Je trouve donc que la France reste un pays plus à droite que jamais, et c'est pas la droite gaulliste...

    Ce dont je me réjouis vraiment, c'est du net tournant pris par une nette gauche en Grèce.

  48. ErikleRouge dit :

    phase 1 réussi : le score à deux chiffres... après juste 3 ans d'existence !
    phase 2 réussi : dégager le toxique... et quand on voit son score on comprend que les 11% sont un exploit !
    phase 3 à réussir : faire un maximum au législative
    A considérer = les + 48% de français qui cette fois en toute conscience ont voté pour un candidat des plus toxiques qui avait largement démontré sa toxicité depuis 5 ans et encore plus depuis 15 jours - ça laisse songeur sur l'état de conscience d'une grande partie du peuple de France, et sur son niveau d'intelligence politique !
    La bataille à venir sera rude, très rude.

  49. V.Dhersignerie dit :

    Les attaques de Jean-Luc Mélenchon contre le FN sont effectivement contre productives comme celles de ce soir sur TF1. Toute agressivité est mal jugée et JL donne l'impression qu'il est plus motivé de combattre le FN que de défendre le programme du FdG. Nous ferons reculer l'extrême-droite qu'en mettant en parallèle son programme avec celui du FdG. Même si le FN reste notre principal ennemi (et maintenant ça se sait) valorisons notre programme. Il n'y a pas de temps à perdre d'ici les législatives. Cela dit, si nous n'avions pas mis le bulletin FH, ce soir ce serait encore la droite qui gouvernerait malgré tous les coups reçus ces 5 dernières années.

  50. Michel Berdagué dit :

    Camarades, Nous avons rempli une action, oui le vote et quel vote serré !, de la plus grande importance, Jean-Luc et tout le Front de Gauche les 4 millions et au delà ont participé à l'éjection, au licenciement de ce triste dernier "chef" tel qu'il s'est vu pendant ces 5 dernières années de dérives et aussi pendant ces 10 longues années en installant tous ces réseaux de divisions et de stigmatisations continuelles.
    Nous l'avons échappé belle car si nous en prenions pour 5 c'était comme ce "chef" avec sa classe et forces très obscures l'avaient programmé toute alternance et plus l'alternative aurait été impossible.
    Le Front de Gauche,force politique intacte et qui ne peut que grandir, aura la chance d'être très offensive et sur tous les terrains de Luttes pour que le Prolétariat et notre Peuple le reconnaissent comme son mouvement politique efficace et d'avenir.
    Ce boulot de dégagement salutaire a été fait et d'autres encore plus enthousiasmant est à vivre et bien vivre. Bedos a parlé de rajouter Solidarité à nos 3 Républicaines valeurs oui en tant que militant c'est la solidarité de classe à chaque instant qui devra s'exprimer face aux attaques de ceux d'en face qui ne vont pas cesser.
    Luttons pour le max de nos élues -us à l'AN.


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