03mai 12

Retour d’une lutte de travailleuses

En préparant dimanche

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1er_mai_25J’ai rédigé ces lignes au retour de mon rendez-vous avec les ouvrières de Sodimédical dans l’Aube. Je reparlerai de cette visite à cœur fendre. Des femmes courageuses, abandonnées sans paye depuis sept mois, jetées comme des chiffons par des patrons voyous, un ministre des finances qui laisse la loi et les décisions de justice être piétinés, une usine comme neuve grassement subventionnée sur fonds publics et pourtant vide. Un cauchemar. Dimanche on va régler les comptes. La moitié du chemin sera faite. Restera à faire l’autre moitié. Celle qui consistera pour les nouveaux pouvoirs publics à faire respecter la loi, punir les voyous. Et peut-être même décider les mesures qui rendront ce genre de situation impossible à l’avenir. Dimanche, le vote sanction sera un encouragement et un déblocage. Qu’il reste à faire beaucoup ensuite est dans l’ordre des choses. Mais il faut faire son ouvrage en commençant par un bout si l’on veut pouvoir finir à l’autre. Dans cette note je reviens sur l’analyse des résultats électoraux. Tel qu’est fait mon emploi du temps je ne pourrai sûrement pas me remettre devant mon clavier avant minuit ce vendredi. Ces mots seront donc les derniers peut-être avant la libération. Prenez-y votre part. Au deuxième tour on élimine. C’est le cas de le dire !

Pour illustrer ce billet, des photos du 1er mai 2012 à Paris où le Front de Gauche est venu en nombre aux côtés des manifestants puis a défilé à la fin des cortèges syndicaux jusqu'à la Bastille. Photos : S. Burlot et www.photosdegauche.fr

J’ai dit ici, déjà, que la lecture d’un résultat électoral est un enjeu idéologique. C’est toujours l’idéologie dominante qui gagne la partie visible. C’est elle qui rabâche ses refrains. Elle parvient ainsi à fixer non 1er_mai_04seulement les esprits qui en sont gavés mais aussi et surtout, elle ordonne le débat public lui-même en lui enjoignant son cadre et ses thèmes. C’est une très ancienne affaire que celle-là. Lire un résultat c’est raconter l’Histoire de son temps. Depuis longtemps on observe que l’histoire conservée est le plus souvent celle qu’écrivent les vainqueurs. La science historique est récente et souvent reléguée au profit de versions simplifiées et politiquement correctes selon l’air du temps. Si Néron est si mal vu dans l’histoire, depuis l’antiquité, c’est parce que les récitants qui travaillaient pour les pouvoirs du moment ont ramassé en un seul récit tous les ragots qui traînaient sur son compte, et jusqu’aux plus absurdes comme celui qui lui attribue l’incendie de Rome elle–même. Je cite cet exemple pittoresque et lointain pour faire sourire mon lecteur avant d’en revenir à notre quotidien étouffant. En faisant du Front National le centre de toute l’élection, les marionnettistes sont parvenus à effacer la question sociale que nous étions parvenus à ramener dans le débat. La vieille ruse a fonctionné de nouveau à plein régime pendant quinze jours. Les ravages sont immenses. Les blessures et les régressions innombrables. L’abaissement de l’esprit public, souillé par le flot de propos officiels xénophobes et les grossiers bidouillages, est terrible. La banalisation des « lepénismes » est un 20120501_0309désastre qui marquera les esprits les plus faibles pour longtemps. Le Sarkozysme s’achève ainsi dans une ambiance glauque et les odeurs d’égoût.

Mais à côté de tout ce qui nous échappe de cette façon, parce que cela nous pleut dessus à grosses cordes, il y a la ligne de résistance que nous nous pouvons installer. Du moins dans nos propres esprits. C’est d’ailleurs l’essentiel. Cette résistance c’est celle qui se constitue quand on prend le temps de l’analyse et du débat argumenté. Je sais que des dizaines de réunions de bilan du premier tour ont eu lieu dans les partis du Front de Gauche ou bien en réunions publiques communes. L’examen ville par ville et parfois bureau par bureau est souvent très éclairant. Il montre une réalité bien différente du discours dominant. De toute part j’entends confirmer que l’avancée de l’extrême-droite se fait par transfert de voix de la droite. Et le nombre des localités et bureaux de vote où la course-poursuite entre nous et l’extrême-droite a été visible est considérable. Cette partie-là est jouée en dynamique. Il ne suffit pas de regarder les chiffres du moment, il faut aussi observer les évolutions et les tendances. 1er_mai_01Il est important et très formateur de faire cet examen et d’en parler tranquillement. Car c’est de cela que nous pouvons ensuite tirer des objectifs de travail et une compréhension approfondie de notre terrain d’action. Je mentionne ce point car une leçon se dégage de tout ce que je lis et entends. C’est l’importance de l’intervention des militants sur le terrain. C’est un fait bien plus neuf qu’il n’y paraît. J’ai connu l’époque où l’opinion était très cartellisée. On bougeait des gens, à la marge. C’était, pour finir, décisif ! Mais cela ne concernait pas des pans entiers de population comme ce peut être le cas aujourd’hui. Nombreux sont les témoignages qui l’attestent. Des escouades de quelques militants, parfois seulement deux partant en campagne en voiture de village en village, ou bien de porte en porte dans un quartier populaire ont conquis des centaines de personnes. Elles n’avaient vu personne avant cela ni discuté de politique avec personne, parfois depuis bien longtemps. Le déclic ne se faisait pas selon la loi du dernier qui a parlé. Pas du tout. Il s’agit d’autre chose. Des retours à gauche, des retours aux urnes, de l’intérêt. Tout simplement parce que les filets d’eau tiède de la télé et de la radio, s’ils imprègnent évidemment beaucoup le terrain sur lequel ils se déversent, ne parviennent pourtant pas à le construire stablement. Ce que l’on retient d’un conditionnement ce sont des préjugés et des réflexes conditionnés. Rien que la verbalisation et le contact ne puisse retourner en quelques instants. L’effet Dracula s’applique aussi à l’esprit de tout un chacun. Les grandes peurs périssent d’être reconnues dirait Albert 1er_mai_08Camus. Et de même les préjugés placés sous la lumière de sa propre raison.

Pour ma part, je ne me contente pas de ce qu’on me dit, ni même de mes intuitions tirées de l’expérience. Je travaille à partir des tableaux de résultats comparés. Et je lis beaucoup de presse régionale. Car à mesure que les jours passent, il se produit un effet de vérité très intéressant sur les résultats électoraux dans la presse régionale. Jour après jour, cas par cas, sont démentis les emballements convenus qui ont été le refrain des analystes et experts qui ont péroré toute la semaine passée. Vu du terrain, la fable de la « vague Le Pen », comme dit avec une stupeur jubilatoire le « Nouvel Observateur » son allié objectif, est un phénomène pour le moins contrasté. C’est ce que montre, sur le site web de « La Montagne », le bilan de Sébastien Besse. Même si nous ne connaissons pas les communes dont il est question, son récit permet de comprendre quelles évolutions s’observent dans les bureaux de vote populaires. On y voit au contraire clairement dessinée la course de vitesse entre l’extrême-droite et le Front de Gauche. Et nos percées, souvent décisives. « Si Hollande est en tête partout, note « la Montagne », Mélenchon et Le Pen signent aussi des scores importants. Les bassins miniers toujours à gauche mais plus protestataires. L'enracinement à gauche se confirme et s'amplifie. (…) Autre constante dans ces bassins, la poussée de la gauche de la gauche et du Front national, qui progressent 1er_mai_02quasiment dans toutes les communes, parfois très nettement. À Lamontgie, Marine Le Pen culmine à 23,3%, soit +12,3 points par rapport à Jean-Marie Le Pen en 2007. Jean-Luc Mélenchon atteint les 16% alors que Marie-George Buffet s'était contentée de 2,93%. À Jumeaux, Le Pen signe aussi un gros score avec 23,2%, soit + 8,1 points. Mélenchon parvient à 16 % contre 2,45 % à Buffet en 2007. À Brassac-les-Mines, le candidat du Front de gauche pointe également à 16% et Le Pen, 16,9%, frôle les 7 points de plus que son père. « La gauche, au total, approche des 58% », signale au passage le maire (PS) André Tapissier, président de la Communauté de communes Bassin minier Montagne. À Auzat-la-Combelle, très fortement ancrée à gauche, Mélenchon récolte 20,7 %, (+ 13,7 points par rapport à Buffet). Le FN passe de 9% à 19,5%. « Il y a là une vraie tradition minière et ouvrière où les électeurs se retrouvent plus facilement dans des thèses de rupture à gauche mais qui, au second tour, votent pour le candidat de gauche arrivé en tête », commente André Tapissier. Mélenchon explose les compteurs à Esteil avec 28,3% et se retrouve deuxième, devant Nicolas Sarkozy (8,3 %). Cette commune est, par ailleurs, la seule où Le Pen connaît une baisse (6,7 %, soit moins 3,4 points). À Messeix, Mélenchon et Le Pen sont au coude-à-coude, le premier obtenant 13,5% (+ 8,34 points) et la seconde 13,2% (+ 4,92 points). » Pourtant la seule leçon que tire le socialiste local c’est la percée du FN. « La poussée du FN, générale sur tout le canton, a été une surprise », souligne le maire, Gilles Battut (PS), conseiller général de Bourg-Lastic, qui dresse un constat : « La droite classique n'a pas fait le même nombre 1er_mai_06de voix que d'habitude ».

Même constat, quand bien même ne connaîtrait-on pas, là non plus, les lieux dont il est question, dans « L'Indépendant » analysant les résultats de l’Aude. Sous le titre « L'autre Front « populaire » », c’est le même écart avec le discours dominant sur l’hégémonie lepéniste.  « Même si le Front de Gauche et Mélenchon n'ont pas transformé l'espoir né de sondages flatteurs, du côté des militants communistes, peu habitués à pareille fête, on est ravi du score décroché dans le département 13,15% contre 11,10% au plan national ». « L'avancée est énorme depuis 2009. Grâce au Front de Gauche, la gauche tout entière représente 46% contre 42% en 2002 », commente Amandine Carrazoni-Omari du Parti ommuniste. Dans l'Aude, Mélenchon a visiblement bénéficié du gros travail militant de certaines composantes du Front, notamment dans la Haute-Vallée et dans les Corbières. Il réalise son meilleur score sur le canton de Lagrasse avec 20,23% devançant nettement Marine Le Pen (15,38 %). Il est ainsi premier dans les communes de Maironnes, Treiziers et Montirat. Tout comme sur les sommets de Bugarach où il partage la victoire avec Hollande (41 voix) devant Le Pen (23) et à Fontjoncouse, avec 20 voix contre 12 à Le Pen et 6 seulement à Hollande. Il fait jeu égal avec Marine Le Pen à Lagrasse même (55).Dans la Haute Vallée, on peut citer plusieurs communes où il devance le FN à Axat, Rennes-le-Château, Rennes-les-Bains, Roquetaillade, Montazels ou encore Alet-les-Bains. Dans le Carcassonnais, on notera aussi sa victoire à Lastours avec 33 voix devant Hollande 23. Amandine Carrazoni explique ces bons résultats ponctuels par « une bonne implantation de 20120501_0341certains militants du Parti de gauche très actifs. On a eu pas mal d'adhésions de jeunes. On fait des bons scores là où on a travaillé de façon unitaire. »

Ces exemples illustrent en l’étendant le sens du coup d’œil que nous avions jeté sur les quatorze grandes villes sur dix-sept de plus de 150 000 habitants où nous avons battu le Front National. Car non seulement nous l’avons battu mais il y a nettement reculé par rapport à son score de 2002. Les villes étant des avant-postes je considère ces résultats comme des indicateurs du futur en vue pour nous si nous ne lâchons rien. Tout ceci étant lu, goûtons à présent le sel de cet article du « Midi Libre » ! Sous le titre « Une vague bleue Marine » dans le Gard ? Non, sire, une vaguelette », Nathalie Balsan-Duverneuil signe une sorte de petit brûlot. « Halte au feu ! écrit-elle. En matière de politique et de résultats électoraux de l'extrême-droite, on a vite fait de s'enflammer. Mais il est toujours intéressant de comparer les chiffres exacts avec l'évolution des populations inscrites sur les listes. Et, en analysant les chiffres (1) avec plus de précision, le constat est considérablement plus nuancé qu'annoncé. En effet, en 2002 dans le Gard, Jean-Marie Le Pen (FN) et Bruno Mégret (MNR) recueillaient à eux deux 89 712 voix sur 445 562 inscrits. En 2012, Marine Le Pen (FN) obtient certes 106 646 voix (soit 16 934 voix de plus), mais pendant ce temps-là, le nombre d'inscrits sur les listes électorales a atteint le nombre de 513 138, soit 67 576 électeurs de plus. Le vote extrême-droite augmente de 0,5% des inscrits dans le Gard depuis 2002. Dans le Gard, en 2002, Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret récoltaient les suffrages de 20,2% des inscrits sur les listes électorales. Pour tomber à 13,1% des inscrits en 2007. Et la "vague" annoncée pour le premier tour du scrutin de dimanche amène Marine Le Pen à une augmentation de seulement… 0,5% des inscrits, à 20,7%. On est loin du tsunami. Et à regarder le scrutin à l'échelle nationale, on constate que l'augmentation du vote d'extrême-droite croît moins vite dans le Gard que dans l'ensemble du pays. Nous sommes en effet passés de 13,3% des inscrits pour l'extrême-droite en 2002, à 8,6% en 2007 pour terminer à 13,9% en 2012. Une augmentation de 0,6%. Dans le Gard, le vote pour la gauche radicale augmente pendant la même période de… 2,5 %. En précisant les choses, et en comparant l'évolution de l'extrême-droite et celle de la gauche radicale on observe un autre phénomène intéressant, pas, ou peu mis en évidence par les médias. En 2002, dans le Gard, Arlette Laguiller (LO), Olivier Besancenot (LCR), Daniel Gluckstein (PT) et Robert Hue (PCF) obtiennent à eux quatre 47 208 voix, soit 10,5% des inscrits du département. Contre 9,5% des inscrits du pays. Et en 2012, Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (FdG) obtiennent à eux trois 61 892 voix, 20120501_0396soit 12% des inscrits du département. Contre 10% dans tout l'hexagone. (…) Malgré le "bruit" médiatique, les choses ne sont pas toujours ce qu'on croit. (1) : Sources : chiffres définitifs du Ministère de l'Intérieur »

Cette sorte de revue de presse qui fait justice des refrains mondains à propos du Front National ne serait pas complète si je n’y ajoutais ce point de vue paru dans « Le Figaro ». Je l’ai retenu car il nous rend justice à propos d’un argument mille fois rabâché sur le parallèle entre les électeurs du Front National et ceux du Front de Gauche. Je sais bien que je n’ai pas à convaincre sur ce sujet ceux qui me lisent. Mais je crois utile de citer une analyse qui peut ensuite servir d’argumentaire ici où là et qui ne vient pas de nos milieux. Sous le titre « Vote contestataire, les enjeux de la bataille », Jérôme Sainte-Marie, directeur du département opinion de l'institut de sondage CSA, « souligne les différences d'opinions et sociologiques entre les partis de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon ». On va voir que si ce n’est pas tendre pour nous ce n’en est pas moins instructif. « La victoire sans appel de Marine Le Pen sur Jean-Luc Mélenchon dimanche dernier, à l'issue d'un duel qui a marqué toute la campagne, constitue une donnée essentielle pour le prochain quinquennat. À l'orée d'une période qui sera, quel que soit le vainqueur du second tour, celle de la contrainte budgétaire et de la mise sous tension du modèle social français, la maîtrise de l'hégémonie idéologique sur les représentations des catégories populaires est l'enjeu décisif pour les deux forces principales politiquement contestataires. Ceci est d'autant plus important pour l'avenir de la société française en général qu'il s'agit de deux courants politiques parfois stigmatisés ensemble sous le terme polémique de « populisme », mais dont l'analyse des opinions et même de la sociologie indique qu'ils sont irrémédiablement distincts dans leur origine comme dans leur orientation. L'approche dite du « fer à cheval » prétend faire du Front National et du Front de Gauche deux forces convergentes au-delà des faux-semblants. Comme toute pensée paradoxale, elle a l'apparence de l'intelligence, mais sa réalité est bien plus décevante. Tout d'abord, le sondage réalisé le jour du vote par l'institut CSA indique que seuls 12% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon annoncent comme second choix possible, ou plutôt s'il avait été possible, un vote Marine Le Pen. De manière symétrique, seuls 15% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen auraient sinon choisi Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes bien en présence de deux groupes qui se vivent comme différents, et dont la zone d'intersection est électoralement marginale. » 

« Le contraste entre ces électorats est particulièrement net au regard de la motivation de leur vote. Le 22 avril, deux enjeux ont justifié leur choix pour les électeurs de Jean-Luc Mélenchon : le pouvoir d'achat, les inégalités sociales et l'emploi, seuls 3% d'entre eux citant l'immigration. Ce sujet est, à l'inverse, la raison avancée par 66% de ceux ayant voté pour Marine Le Pen, très loin devant tous les autres thèmes proposés. Ce n'est plus une différence, c'est une opposition absolue, en 20120501_0342parfaite résonance avec l'antagonisme du discours des deux candidats sur ce sujet. Pour autant, la structure des deux électorats présente quelques analogies.

Comme ceux de Marine Le Pen, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon appartiennent le plus souvent aux catégories populaires. Il s'agit, dans un cas comme dans l'autre, pour les deux tiers d'entre eux de personnes en activité, alors que 47% des électeurs de François Hollande et 56% de ceux de Nicolas Sarkozy sont des inactifs, retraités, personnes au foyer ou étudiants. On trouve également parmi eux, même si cela est plus marqué parmi l'électorat frontiste que chez celui du Front de Gauche, une proportion relativement faible de personnes disposant de revenus supérieurs à 3 000 euros. Un tel constat peut paraître évident, il souligne cependant l'inanité de la représentation du vote mélenchoniste comme le produit d'une tocade de « bobos » – si tant est que ce terme renvoie à une quelconque réalité sociologique, hors une poignée de quartiers centraux. »

« Une autre dimension rapproche les deux électorats, c'est la part d'espoir investi dans le vote. Dans le contexte actuel de crise, elle est au global relativement faible, seuls 33 % des Français pensant le jour du vote que leur situation personnelle s'améliorera si leur candidat était élu, au lieu de 50 % qui le disaient le 22 avril 2007. Seuls deux groupes se distinguent par une réponse majoritairement positive, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Marine Le Pen. On mesure là surtout l'intensité de l'investissement dans le vote, et la volonté de croire dans le pouvoir du politique, qui caractérise ces deux groupes 20120501_0416ayant déjà mêlé leurs suffrages lors du référendum de 2005 concernant le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, à l'issue d'une campagne contre la technostructure européenne. »

« Entre ces deux forces très motivées, plaçant à des degrés divers les deux candidats du second tour sous surveillance, et voyant dans le scrutin actuel un tour de chauffe pour d'autres combats, la partie n'est pas égale. Jean-Luc Mélenchon a plus que quintuplé le nombre de voix de Marie-George Buffet de 2007, mais c'est au prix de l'absorption de la plupart des voix recueillies par la gauche radicale, dont le total n'est que de 12,8 % des suffrages exprimés, soit plus qu'en 2007 (7,7%), mais moins qu'en 2002 (13,8%). À l'inverse, le score de Marine Le Pen est une indéniable réussite, bien au-delà du record précédent de 2002 en termes de nombre de voix. Son succès principal n'est pourtant pas là, mais d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste chez ceux qui constituent, de façon subjective, la classe socialement dominée est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. L'utilisation stratégique du thème de l'immigration par Marine Le Pen comme par Jean-Luc Mélenchon – la première pour diffuser une lecture nationaliste des phénomènes économiques et sociaux, le second pour unifier les revendications des catégories défavorisées – a produit des effets manifestement inégaux. La préparation d'un troisième tour social, pour paraphraser la gauche radicale, s'en trouve d'autant éloignée, mais le hiatus entre le discours des pouvoirs et la subjectivité populaire n'en est en rien réduit. Le succès de Marine Le Pen est d'avoir recueilli deux fois plus de suffrages parmi ceux qui estiment faire partie des classes populaires ou défavorisées. Cette domination frontiste est une cruelle réalité pour le Front de Gauche. » Sans vouloir faire une lecture de détail, je ne contesterai cependant pas que nous n’ayons pas atteint le but visé. Et c’est cruel en effet. Mais je n’oublie pas quelle difficulté ce serait de résoudre en une élection et trois ans d’existence ce que l’extrême-droite a construit depuis 1971. Elle court devant, c’est sûr. Mais nous courrons aussi. Mais nous courrons plus vite qu’elle ! Nous la rattraperons donc. Telle est la situation que montre la prolongation des tendances actuelles.  

Il y a des compliments pour lesquels on se ferait tuer. Tel celui mis en ligne le dimanche 29 avril dernier dans « Charlie Hebdo ». Signé Cavanna. Je ne dis pas que ce soit pur blanc-seing, loin de là. Mais quand même ! Lisez. « On a beau être revenu de tout. On a beau ne plus croire à rien. On a beau savoir que derrière tout ça il n’y a que baratin et jolis mouvements de menton, on a beau, on a beau, merci à l’artiste qui sut faire renaître pour nous, fût-ce l’espace d’un instant, les grands frémissements populaires, les forêts de poings fermés dressés parmi l’océan des drapeaux rouges, les « Internationale » qui ne se bêlaient pas comme des cantiques… Merci, camarade Mélenchon. Tu nous as fait rêver, c’est toujours ça de pris. « Romantisme révolutionnaire ». C’est ce qu’on te reproche. Et d’où voudrait-on qu’il vienne, le romantisme ? De la soumission résignée à l’état de fait ? Du soutien passionné à l’un des gestionnaires pépères qui étalent leurs tronches sans conviction au coin des rues ? Bien sûr, on n’y croit pas vraiment, on vibre, on s’entreregarde, on se marre, elle est bien bonne… La Révolution, rien que ça ! Avec la majuscule. La VIème République. Bien sûr, on votera utile, on garde les pieds sur terre. Ça n’empêche pas de se laisser fouetter le sang par ce dandy cravaté comme un Robespierre qui n’a pas la trouille, en pleine crise économique généralisée, d’appeler à foutre les patrons en l’air au nom d’un communisme ingénu fleurant le dix-neuvième siècle.

On se résignait à un Hollande-ou-Sarko sans surprise, à peine si l’on attendait de la petite Le Pen, successeur de son papa, qu’elle produise quelques intermèdes bruyants pour réveiller un peu ce combat de chiens fatigués autour d’un os aride. Tu nous as réveillés, camarade ! La bonne blague serait que tu sois élu au premier tour ! En tout cas, dès aujourd’hui tu existes, je me retiens d’y croire mais je ne peux empêcher cette jubilation rigolarde de m’illuminer l’intérieur. Éveille les jeunes, rajeunis les vieux, secoue-nous le cul, rue, piaffe et gueule. Si 20120501_0430ce n’est, comme l’insinuent ceux qui n’aiment pas cela, que l’image de toi que tu veux donner, vive l’image, elle me convient, elle vaut bien les mornes gueules des sauveurs diplômés de la patrie. »

Moins drôle, bien moins sympathique : voici une mise en garde. Comme vous le savez bien des socialistes peuvent être absolument déloyaux de toutes les façons possibles. Une nouvelle manœuvre de leur part a été inaugurée en Essonne. Elle consiste à utiliser ma prise de position à propos du deuxième tour de l’élection présidentielle pour faire croire qu’elle s’applique à leur candidat local à l’élection législative. On se pince, mais c’est possible. Cette filouterie, un candidat aux élections législatives pour le PS, Malek Boutih, vient de la commettre. Il reproduit sans me consulter et sans donc mon autorisation ma photo et mes propos dans son matériel de campagne pour l’élection législative dans laquelle il voudrait succéder à Julien Dray. Comme vous le devinez, il s’agit de créer de la confusion parmi les électeurs. Bien sûr, je ne soutiens d’aucune manière M. Boutih aux élections législatives. Je souhaite au contraire que les électeurs ne le choisissent pas. J’ai une bonne raison au moins, en plus de ce que ce genre de méthode laisse prévoir de son sens moral en politique. Cette raison c’est qu’il y a dans cette circonscription un candidat du Front de Gauche. Et pas n’importe lequel ! Notre candidat dans cette circonscription, c’est François Delapierre, qui a été le directeur de ma campagne présidentielle. Je vous met donc en garde. Soyez attentifs. L’utilisation de mon nom, de mes photos ou d’extraits de mes textes et déclarations doivent toujours être examinés dans le contexte. D’une façon générale ne croyez pas ce que disent les socialistes surtout s’ils sont candidats.


621 commentaires à “En préparant dimanche”
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  1. Le Rouge est mis ! dit :

    Hollande a été élu principalement sur le rejet de Sarkozy. Il ne doit pas l'oublier.
    S'il l'oublie, nous le lui rappellerons.
    Et le résultat des législatives en Grèce, où la gauche radicale, le parti Syriza, le Front de gauche grec, constitue désormais la 2e force politique du pays devant le Pasok (!) doit faire réfléchir le PS et ses dirigeants.
    Mobilisons-nous aux législatives et mettons le nouveau président sous surveillance !

  2. Boris dit :

    Bravo pour les camarades présents à la Bastille. Il fallait être présent et rappeler notre participation et la place du front de gauche dans la victoire. La participation de communistes au gouvernement ne me paraît pas une bonne nouvelle pour le front de gauche. Il faudra marquer le PS a la culotte, ne rien lâcher tout en restant constructif et positif. Une première étape est réalisée, tout commence aujourd'hui.

  3. Le Rouge est mis ! dit :

    Merci aux camarades pour le lien vers la déclaration de Pierre Laurent sur le site de l'Huma.
    Elle est en tous points conforme à la stratégie politique du Front de Gauche et à ses objectifs.
    J'y souscrit totalement.

  4. Hélène dit :

    Merci M. Mélenchon pour cette campagne magnifique. Le score de la gauche en Grèce montre bien l'onde de choc européenne qui se répercute. On continue. Tout est à faire.

  5. Yohan dit :

    J'adore BFM TV, en moins d'une minute, on a pu entendre dire que le PC était déjà en train de trahir tout le Front de Gauche en négociant directement avec le PS (sur la base de quels informations ?). Et dans la foulée J.L. Mélénchon est comparé à l'idiot du dîner de con.
    Quelle morgue !
    Vite qu'ils s'en aillent tous !

  6. Damien dit :

    Pour avoir parcouru toutes les chaînes d'info françaises, il semble clair pour le microcosme médiatique et leurs maîtres du pouvoir que la victoire de ce soir ne fut possible qu'en grande partie grâce à la dynamique du Front de Gauche, c'est très bon signe pour la suite.
    Par ailleurs, 48% pour Sarkozy est un score très élevé qui doit nous inciter à réfléchir sur la dichotomie du pays dont la moitié du corps électoral est désormais clairement radicalisée à droite.
    Savourons cette défaite de Sarkozy, dont nous sommes les co-auteurs, mais repartons vite à la bataille des législatives et bien plus.

  7. Nicolas G30 dit :

    Merci encore Jean luc Mélenchon pour cette première victoire, merci aux camarades du Front de Gauche qui n'ont pas faillit, même si cela demandait beaucoup d'abnégation ! Hollande président cela me laisse pantois, 51,8% c'était de justesse, comme Gus003 plus haut, dire qu'il y a en 48% qui en redemandaient du Sarkoland, incompréhensible. Le pot de départ n'en sera que plus joyeux. Entre temps je ne comprendrais pas que des membres du Front de Gauche aillent au gouvernement PS, soyons vigilants. J'espère que Hollande nous prouvera le contraire de ce que l'on pense de lui et du PS, je leur souhaite pour la France. Pour moi la solution c'est l'humain d'Abord, la VIème République, on continuera à préparer le terrain, nous ne lâcherons rien !

  8. Genialle dit :

    Sarkozy c'est fini... et dire... bref je suis contente d'avoir voté contre. Et c'est d'ailleurs grace à nos voix que FH est là ou il est. Qu'il n'oublie jamais cela, de toute façon nous serons vigilants. N'est-il pas ?
    Quand à Sarko, ses manoeuvres à la marine ont été entendu. Poison ce personnage. pffff parti le petit.
    Allez au troisième tour pour nous.

  9. Marc dit :

    Sur TF1, ils ont annoncé les reports de voix à gauche et à droite.Très intéressant.Il apparaît que les électeurs du Modem, quand ils ne se sont pas abstenu ou voté blanc ont surtout voté à droite;les voix du modem pour FH n'auraient donc pas changé la donne.En revanche, les 74% de report des voix du FdG sur FH ont fait basculer l'élection à gauche.
    Etant donné que FH obtient un score de 51.6 %, cela s'est joué à très peu.La victoire de F.H - et donc la défaite de Sarko - est donc bien dûe au report de voix du FdG.Et c'est Wauquiez qui, sur le plateau de TF1 a admis que c'était grâce à nous !

    Voilà de quoi nous donner du coeur à l'ouvrage pour les législatives !

  10. hélène dubéros dit :

    Regardant BFM TV, je suis étonnée de voir Clémentine Autain participer à la fête de la Bastille, alors qu'il me paraissait clair que nous ne laissions aucun doute planer, Hollande n'a eu notre bulletin que pour virer Sarko. De plus, sa présence a permis aux journalistes que nous connaissons bien de dire que maintenant la course aux postes est ouverte. Ils ont eu d'ailleurs à cette occasion le toupet de dire que maintenant le parti communiste maintenant ne se préoccuperait plus du Front de Gauche, pour aller à la pêche aux postes. JL.Mélenchon a pourtant été clair sur la position du front de gauche. Vraiment il ne faut rien lâcher, et se metrte tès vite en ordre de marche pour les législatives. A ce propos, en plus de l'Huma et de son site, il serait bien que ce site perdure.

  11. Céline dit :

    Vierzon que vous avez un peu réveillé (et qui en avait besoin) avec Christian Picquet et Marie-Georges Buffet... Hollande 28,33%, Mélenchon 24,05%, Le Pen 18,06 et Sarko encore derrière.
    Là où le front de gauche est fort, le FN n'est pas loin. A travailler... Mais le berrichon est coriace...
    Perso, je suis finalement déçue des générations qui me précèdent. Vierzon, c'est la ligne de démarcation quoi! Eux-mêmes ou leur parents ont connu ce qu'il s'y est passé! Voilà à quoi servent les cours d'Histoire (qui remontent à pas mal de temps maintenant). Et l'autre zozo qui les supprimait petit à petit....

  12. ISABEL.T dit :

    Ma pensée sera vers vous Jean-Luc.Vous nous avez donné l'espoir d'etre tous heureux et de pouvoir changer ce monde.Tant de souffrance,tant de différence entre les humains! Notre victoire est au bout du chemin,grace à vous, qui nous donne l'envie de nous battre!

  13. Superbo dit :

    Sur les chaînes de télé ce soir, c'est tout en retenue... J'y vois des motards et des images secouées d'autres motards et de voitures qui roulent sur le périph... Madonna ? Tom Cruise ? Johnny Depp ? Matt Damon ?
    Ah ! non : c'est le changement qui commence maintenant !

  14. Christian B dit :

    Évidemment, les chiens de garde continuent leur œuvre fielleuse et mortifère.
    Ainsi sur BFM, dès l'interview de Jean-Luc Mélenchon terminé, "l'expert en titre" Reynié lançait avec toute sa morgue féconde et pestilentielle la rumeur de ministres communistes, liquidant croit-il par ses petits mots boueux le Front de gauche.
    Ah qu'ils sont minables, à nous de leur faire ravaler leur langues malsaines en combattant à tout va pour les législatives.

  15. Christian B dit :

    Clémentine à la Bastille ?
    Pêché de jeunesse, un trop d’enthousiasme ?
    Si ce n'est que cela, ce n'est pas grave, de toute manière cela ne prête pas à conséquence.

  16. NatCha dit :

    Bonjour à tous
    La Victoire est belle
    laissons les médiacres vider leur morgue
    laissons les oligarques éructer leur haine
    ce soir c'est le peuple qui par son immense mobilisation s'exprime vrai
    Ce soir et grâce à notre travail nous avons viré la haine et le déshonneur
    Demain on ne lâchera rien
    merci à tous merci à Jean Luc et tous les copains

  17. Claude Andrée dit :

    Je reviens d'une soirée électorale dans un café du 18ème arrondissement de Paris.
    Heureuse comme toujours de voir mes camarades du parti de gauche.
    Hollande ne fait pas un si bon résultat que ça en fait et, qu'est-ce que c'était dur de voter pour lui. Enfin, c'est fait Sarkozy est sorti!
    Sinon des nouvelles de la Grèce.
    "Proche de la gauche radicale allemande Die Linke, supporter du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon à l'élection présidentielle française, Tsipras rêve d'offrir une alternative aux "politiques extrémistes ultralibérales du gouvernement de Sarkozy, de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne", comme il l'exprimait récemment dans un courrier à Jean-Luc Mélenchon. "

  18. Claude Andrée dit :

    Discours de Jean-Luc Mélenchon à l'annonce du résultat des élections, QG des Lilas, 6 mai 2012

  19. Sylvette Le Moal dit :

    Il est toujours intéressant d'écouter BFM et Mme Ruth Elkrief pour apprendre ce qui se passera au front de gauche à, compter de demain matin (ces gens là en savent apparemment plus que les militants de terrain) : donc Jean Luc Mélenchon est le cocu de service (sic) car le front de gauche qui n'est pas un vrai parti politique, à ce jour n'existe plus. Le pC serait en train de négocier avec le pS des places aux législatives et des places de ministres, sans plus tenir compte aucunement de Mélenchon dont il se sont ouvertement servis pour faire remonter les scores de leur parti. C'est donc la fin du Front de Gauche ! Vu comment ça se passe sur le terrain et comment les copains du PC sont ravis de travailler avec nous, militants du PG et comment ils se mettent à l'unisson derrière la candidature du copain de la GU aux législatives, ou on est, dans les Hautes Pyrénées un département à part, ou les journalistes de BFM devraient se recycler dans le développement de la pratique du macramé dans le Haut Rhin où ils seraient certainement plus utiles.
    Mais on s'en fout, ce soir on a doublement gagné : Sarkozy est viré et Syriza est le 2ème parti de Grèce, ce qui ouvre bien des voies nouvelles, n'en déplaise à Mme Elkrief !

  20. Odile dit :

    Un bémol en ce soir de victoire : l'empreinte-carbone réalisée par le déplacement de F. Hollande en jet privé. Parfaitement inutile à mon avis. Très heureuse que Sarkozy dégage. On a très bien travaillé et comme nous ne sommes pas fatigué(e)s, on va continuer à faire du bon travail. Pour les élections législatives. On résiste, pour l'Humain d'abord. Bravo ami de combat, Jean-Luc Mélenchon. Bravo à nous toutes et tous. Je nous aime ! Ah ! la tête de Morano : trop bon !

  21. Red@rt (13) dit :

    Cathar(31) 23h18
    "Dans La Dépêche du Midi Toulouse ensuite, qui se penche déjà sur les probables futurs ministres: Chassaigne y apparaît comme pressenti pour le ministère des transports et M. G. Buffet pour les sports... La Dépêche étant l'organe de presse que dirige le PRG Baylet inféodé au PS, faut-il s'interroger?"

    Sarkozy est battu, la trêve est terminée et la bataille des législatives est prête à démarrer. Il est temps de clarifier cette situation. Je ne pardonnerai jamais ce type de trahison et je pense que nous serons très nombreux à ne pas le supporter. Il en va de l'existence du FdG et de l'engagement politique de beaucoup de gens, que nous avons fait (re)naitre et qui disparaitrait irrémédiablement. C'est également toute la crédibilité du Parti Communiste qui est en jeux. Camarades, prenez garde.

  22. Sandro Minimo dit :

    Un conseil : n'allez pas à l'Assemblée Nationale. Ce n'est pas là qu'on vous attend. Continuez à être le rassembleur, évitez toute proximité ou compromission avec le PS. Notre heure viendra, voyez Syriza en Grèce.

    Amitiés et merci pour cette magnifique campagne.

  23. shakti dit :

    Bon, on à sorti Sarko et Hollande est vainqueur, et maintenant?
    Oui, je sais les législatives! Et après?
    Je suis désoler mais moi, je n'arrive pas à être, content! A part juste d'avoir viré la droite!
    Pour moi maintenant le combat ne fait que commencer!

  24. Askatom dit :

    De retour de la place de la Bastille, mon sentiment : l'humain d'abord dans les urnes puis dans les rues.

  25. Bélatar dit :

    Heureusement que nous n'avons pas pratiqué, comme les socialistes il y a peu pour le MES, une "abstention dynamique", sinon F. Hollande n'aurait pas été élu. Donc ça ne me choque pas qu'il y ait eu des drapeaux et la présence de gens du FdG : si Sarko a dégagé c'est grâce à nous, il est bon de le faire savoir !

    Finalement, Jean-Luc Mélenchon a un peu coaché F. Hollande à distance car celui-ci reprend de plus en plus certains de ses points de vue (BCE, fin de l'austérité, etc.) notamment. Tant mieux, faisons en sorte qu'il n'oublie pas...

  26. Arte dit :

    Ça, c'est fait...

  27. ISABEL.T dit :

    Je reste engagée avec le front de gauche car je suis convaincue que notre combat sera payant bientot. Jean-Luc est vrai !Hollande sonne creux et nous mène dans une austérité allégée et sera incapable sans nous!

  28. jacques bounoume dit :

    Viré le nabot [...] !
    Une bonne chose de faite, un nettoyage nécéssaire..
    Lui reste plus qu'a gicler rapido dans un pays-qui-n'extrade-pas, si possible sans passer par Varenne en Argonne, y a un précedent facheux pour les gars dans son genre là bas ! Un certain Louis Capet, marié à une autrichienne -qu'avait-rien-fait (dixit nicolas premier roi du fouquet's) !
    Bon, passons aux législatives !
    Vive la sixième !

  29. glutamate dit :

    Bonjour a tous les militants du front de gauche bonsoir même vu l'heure qu'il est.
    Je pense que l'écart serré du résultat a bien montrer que le report du front de gauche a été déterminant dans l'élection de François Hollande. Enfin il ne nous dois rien non plus a nous de convaincre aux législatives la mécanique du vote utile ne fonctionnant plus il convient d'expliquer que pour tous les électeurs ayant hésiter entre le ps et le front de gauche au premier tour il s'agit maintenant d'élire en quelque sorte les gardes fous d'une politique réellement de gauche.

  30. la pavana dit :

    Ouf il est viré ! c'est la seule satisfaction !
    Reste le plus important, faire en sorte que le PS soit sous haute surveillance pour maintenir le cap à gauche ! On ne lâche rien, on résiste, on travaille pour les législatives....
    Pendant le dépouillement de notre bureau, je discutais avec un vieux responsable militant PS.."J'aime JLM" me dit il. Je lui rétorque "ce que j'aime moi c'est le programme "l'humain d'abord" il faudra veiller à ce que le PS ne l'oublie pas et ne renouvelle pas sa méthode de recourir à l'abstention comme le MES ! Car nous, front de gauche, nous veillerons au grain en rappelant que ce sont nos voix qui on fait en sorte que F.Hollande soit élu".
    Alors militants socialistes, éléphants socialistes locaux, comptez sur nous pour dénoncer toute dérive à droite qui vous est si coutumière!

  31. Manu dit :

    J'espère que vous resterez au Parlement européen, vos compétences en matière d'Europe sont si précieuses pour le Front de gauche.
    Député pour changer d'Europe.

  32. sébastien g. dit :

    J'ai vraiment parfois l'impression de vivre dans un monde de fou... je connais des gens de droite qui pensent que Sarkozy a été leur meilleur président depuis De Gaulle, alors que leurs visions de la France et leurs politiques économique n'ont strictement rien à voir, à coté de sarko, De Gaulle est un socialiste.
    ok, on a viré sarko, en espérant qu'il ne revienne pas par la fenêtre en 2017 depuis qu'on l'a expulsé par la porte.
    Maintenant on a un véritable travail de sape pour faire comprendre aux électeurs notamment les classes populaires, de Marine Le pen que leur intérêt ne passera jamais par un vote pour le front national, c'est loin d'être gagner, il ne faut pas se voiler la face, déjà il faut les respecter, essayer de les comprendre même si on ne partage pas leurs idées, notamment sur l'immigration, leur peur de la perte de l'identité française, culturel.... l'autre n'est pas un danger pour peu qu'on fasse l'effort d'apprendre à le connaitre..... et surtout remettre la question sociale (salaires, un bon job,) au centre de tout,il faut savoir toucher les gens au coeur. En tant que défenseur des valeurs de l'Etat Francais, défenseurs des services publics, du véritable intérêt général, ne soyons pas sectaire.... sinon, j'ai bien peur que ce soit Marine Le Pen qui prennent d'une manière ou d'une autre le pouvoir dans 5 ans.

  33. Claude Andrée dit :

    Une carte des élections en Grèce sur le site du Guardian

  34. Jacques G dit :

    Un sondage TNS-Sofres "Pour qui leurs électeurs ont-ils voté ?" donne pour Hollande (complément à 100 pour Sarkozy) :
    selon préférence partisane : LO, NPA 74 %, FG 99, PS 95, EELV 85, Modem 43, UMP 2, FN 18, sans préf. 40
    selon le vote du 1er tour : FH 99, NS 1, MLP 20, Jean-Luc Mélenchon 94, FB 41, abst 36.
    Alors, M. Hollande : merci qui ?

  35. lentendu dit :

    Moi non plus malgré tout, je n'arrive pas à être content.
    Une brique du mur de la honte vient de céder mais l'édifice est encore solide.
    Quand je pense aux fameux 30% d'indécis qui auraient pu faire que la brèche devienne énorme et irréversible, non je n'arrive pas à être content.
    Nous avons juste hier fait notre devoir de citoyen mais la route qui mène à la libération est encore longue et semée
    d'embuches.
    Les premières doivent être évitées dès maintenant et j'espère vraiment aussi que les indécis vont éteindre leurs télévision et venir exprimer massivement dans les urnes dans un mois.
    Merci à Jean-Luc pour avoir permis le retour du bon sens.
    Ce résultat couronne votre campagne qui fut exemplaire et brillante et j'espère que vos discours ne seront pas oubliés.
    Rendez-vous maintenant le 10 juin pour peser le plus possible contre le moins pire qui nous est proposé aujourd'hui.

  36. marj dit :

    Deux bonnes nouvelles : Sarkozy viré et les résultats des élections en Grèce.
    Dans les médias, on remarquera que la phrase "Mieux vaut Hitler que le Front populaire" est valable partout en Europe.
    On voit comment MLe Pen est choyée par les médias et comme l'a dit JL Mélenchon comment le FN entre par la télé dans les foyers. Ceci me paraît d'autant plus vrai que dans ma région Midi pyrénées ou le FN ne s'impose pas particulièrement comme dans certaines régions, le militant FN est invisible à la campagne comme en ville, il n'existe pas. Dans les campagnes profondes du Lot ou du Gers, l'immigré est rarissime voire inconnu, eh bien, même là, le FN arrive à faire des scores" relativement" élevés (autour de 13/15%) qui ne peuvent s'expliquer que par l'effet Télé et les peurs que ce média distille ds les chaumières en tournant en boucle sur l'Islam,etc etc
    D'autre part, quand j'entends les médias français sur les élections en Grèce, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement, ils ne parlent que de l'extrême droite Grecque (qui est autour des 7/8%)et ne disent quasiment rien des partis à la gauche du PS dont Syrisa, qui ensemble dépassent pourtant les 30%
    Je pense que partout en Europe, le système en place qui vacille pousse dans le même sens et encourage les populations désespérées à se tourner vers l'extrême droite plutôt que vers la gauche...ça craint vraiment et il nous faudra bcp d'énergie et bcp d'union pour contrer ces funestes...

  37. Lecabestan dit :

    Etrange soirée où je n'ai pas réussi à me réjouir de la victoire de celui pour qui j'ai voté.
    sarko viré... oui mais de justesse !
    Si 7% des électeurs du Front de Gauche avait manqué, c'était 5 ans de sarkopeine ...
    Et dans quel état sont les esprits ?
    J'espère que le Front de Gauche va tenir ses promesses.
    J'espère que le programme L'Humain d'abord va continuer à faire son chemin.

  38. Manu dit :

    Dire qu'on aurait pu avoir Jean-Luc comme président...
    Le nouveau président va être vite jugé à l'aune de ses actes :
    - refinancement sur les marchés financiers le 17 mai prévu pour la France. Le refinancement sera-t-il effectué sur les marchés quel que soit le taux ou sera-t-il fait auprès des banques francaises par un emprunt forcé.
    - Sarkozy pourra-t-il être renvoyé devant les tribunaux pour les différentes casseroles qu'il traîne et pour lesquelles il doit être jugé ? Ou assistera-t-on une nouvelle fois à une justice de caste dans laquelle on n'inquiète pas les puissants ?
    - Les enquêtes sur l'évasion fiscale pourront-elles être menées sans entrave (voir le livre d'Antoine Peillon sur les 600 milliards qui manquent à la France) ?
    Une fois que j'aurai vu à l'oeuvre sur ces trois thèmes le nouveau président et en fonction de ses actes, j'y croirai ou non.
    En attendant, je suis très fière de ne pas lui avoir donné de blanc-seing et de ne pas avoir voté pour Hollande. Je ne lui ai pas donné de blanc-seing. Abstention dynamique. On lâche rien !

  39. Marc dit :

    Heureusement que l'on s'est pas abstenue, sinon saurai pu être la catastrophe !
    Et maintenant on fonce pour les législative c'est la qui va falloir mettre le paquet !

    On lâche rien !

  40. citoyenne21 dit :

    Bon, Sarko est battu ! de justesse, mais battu ! Oui Hollande peut remercier les têtes dures du Front de Gauche, d'avoir consenti à cet effort de favoriser sa victoire, plus pour nous éviter le pire, en cas de réélection de Sarkozy, cela va de soi ! C'est qu'il m'aurait presque mis la larme à l'oeil, Sarkozy (je rigole), dans son beau discours de fin de règne, dégoulinant de fausse modestie !
    Place aux législatives à présent...

  41. turmel jm dit :

    Comme d'autres, étrange soirée pour moi. Alors qu'à l'annonce des résultats ma compagne,mes enfants sautaient de joie,je n'arrivais pas à me réjouir totalement. J'étais en décalage, je n'y pouvais rien,et vis à vis d'eux cela me dérangé presque.
    La majorité des électeurs du FN a voté Sarko, le score en témoigne,.Le bon report des voix du FdG, à permis à Hollande de passer. Premier enseignement politique.
    Et ne croyons pas qu'aux législatives,le spectre du vote utile aura disparu, surtout avec" le diable de confort."en embuscade,bon courage à toutes et tous.

  42. Doudou dit :

    Merci d'avoir vouvoyé Jérôme Cahuzac... ce soit disant socialiste exprimait en 2001 à l'assemblée nationale toute sa hargne contre les fonctionnaires, considérés comme des bouches inutiles qui se gavent sur le budget de l'Etat.
    C'est ce genre de propos qui a fait perdre Jospin en 2002.
    Maintenant, avec le découpage des circonscription fait pour faire gagner la droite, Hollande a intérêt de faire très attention, et de donner des signes très rapidement, dans les domaines qui relèvent de l'exécutif.
    Autre chose: Si Manuel Valls est nommé premier ministre, il pourra se brosser pour avoir ma voix au 2e tour des législatives, j'assumerai. Nous ne sommes pas des essuie pieds.

  43. carlo dit :

    Que les partis composant le FdG décident de participer au gouvernement, ou même de le soutenir, et ce sera d'excellents scores garantis pour le FN aux prochaines élections.
    Le FdG doit donc se tenir le plus éloigné possible de FH afin de pouvoir représenter une alternative.
    1) Les allemands, y compris le SPD, dont FH attend le soutien, resteront fidèles à la politique économique initiée par G. Schroeder
    2) Une fois qu'il aura obtenu quelques miettes sur la croissance, FH s'alignera très vite sur A.Merkel.

    2012 n'est pas 1981. Il ne reste plus qu'à espérer que se produise rapidement un 1983 à l'envers, comme semble le pronostiquer E. Todd. Que le FdG attende ce moment-là pour entrer au gouvernement. Puisse FH défaire tout ce que FM et les gouvernements de droite comme de gauuche ont fait à partir de 1983.

  44. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Je peux bien l'avouer maintenant, c'est après m'être modéré après le premier tour (pour ne pas être virulent contre le PS) et après avoir traîné des pieds, que je suis allé voter, non pas pour un candidat, mais contre le président sortant. Ouf, NS c'est fini... Cela a été chaud, limite... Sans la prise de position très claire, sans ambiguïté (de type:"à titre personnel je vote pour...") de Jean-Luc Mélenchon, il est possible que je me sois abstenu tant j'ai ressenti la candidature, bien peu à gauche de FH, propulsée par un vote "utile", comme une imposture empesée de rigueur et de monarchie et peu attentive aux aspirations de la gauche sociale, républicaine. Bref, hier soir j'étais content du départ de NS mais ce n'était pas l'enthousiasme pour moi. Bonne surprise néanmoins (mon nez s'est débouché) après le discours de la Bastille de FH: "effet Bastille"? On aurait cru entendre du "Jean-Luc Mélenchon": "Dans toutes les capitales, il y a des peuples qui grâce à nous espèrent et en ont terminé avec l'austérité"... Merci Jean-Luc...

  45. Jake B dit :

    Comme beaucoup, pas moyen de ressentir une quelconque joie à ce qui arrive. Et j'espère que tout ce qui se dit sur les négociations du PC avec le PS n'est que calomnie. Si cela s'avérait vrai, et bien, je ne pourrais plus voter pour un candidat du Front de Gauche qui n'ait pas une étiquette 100% Parti de Gauche !

  46. sebidf dit :

    Aujourd'hui, les sympathisants du FdG peuvent être fiers non d'avoir permis l'élection de FH mais de bel et bien d'avoir évincé NS et son programme. Oui, nous pouvons être fiers car FH n'a pratiquement pu compter que sur nous, le FN et le modem votant à droite par pur rejet de la gauche et des valeurs qu'elle défend. C'est un bon enseignement. De même sans la campagne de jlm, la gauche ne serait pas revenue sur le devant de la scène, nous condamnant à l'obscurité et la haine de l'autre.
    Néanmoins rien n'est gagné, hier sur F2, vite LP pour qu'elle puisse donner son point de vue, Mme Pécresse qui s'empresse de dire qu'avec le vote des Grecs (rejet de l'austérité pour un bon tiers des électeurs), l'Europe va s'enfoncer, l'UMP qui annonce les lendemains très durs (situation qu'ils ont installée et il faudra le rappeler) et pratiquement rien sur le fdg. Bref ça continuera car ils ont bien vu que la brêche était un peu ouverte.
    Maintenant pas de mauvaise blague, pas de participation au gouvernement sous peine d'explosion du fdg.
    Sinon, dans les rues de mon village de "fachos" beaucoup de mécontents, très mécontents! La gauche va nous mettre à terre (où étaient-ils durant 5 ans sur Mars? ou ils en ont bien profité, possible), les immigrés vont avoir tous les droits.... No comment
    Le plus extraordinaire, petite anecdote, une dame charmante, femme de ménage, voulait voter NS car elle n'aimait pas FH. Après discussion pgm de NS pas lu, cela explique beaucoup...

  47. carlo dit :

    @Jake B
    "Dans toutes les capitales, il y a des peuples qui grâce à nous espèrent et en ont terminé avec l'austérité"...
    Je crois que, dans la bouche de FH, cette phrase signifie en réalité simplement que des changements pourraient se produire en Europe qui permettraient de réorienter la construction européenne. Bref, la solution se trouve dans l'Europe...Toujours le même discours... Irréaliste s'il en est, quand on sait à quel point les allemands, y compris le SPD, sont attachés à la forme actuelle de l'Europe.

  48. JJV dit :

    Même si ce n’est pas suffisant, je suis très heureux d’avoir participé à l’élimination de Nicolas Sarkozy du pouvoir politique. J’ai l’impression de sortir d’une longue maladie mentale tellement l’environnement, l’atmosphère était devenu lourd, pesant et je n’arrivais plus à voir l’avenir, en tout cas autrement que noir. Nous avons ouvert une fenêtre et d’un seul coup tout redevient normal. De l’air frais enfin ! Vivement la sixième république

  49. Arnold Lane dit :

    Satisfait d'avoir contribué à l'éviction de Sarkozy.
    Mais sinon,...très perplexe pour la suite des évènements...
    En ce 7 mai, le PS doit absolument prendre conscience qu'une grande partie des 4 millions de voix du Front de Gauche attend de voir la place qui leur sera réservée en termes de circonscriptions pour les Législatives.
    Et je veux être plus précis: nous attendons de voir la place qui sera accordée, en particulier, au Parti de Gauche. A ses idées.
    Déjà, hier soir, deux journaleux se laissaient aller à résumer les 11,1 % de Jean-Luc au vote communiste.
    Tout en concluant que le Parti de Gauche et son Co-Président allaient être les dindons de la farce.
    Sachez que dans les 4 millions de voix de Jean-Luc, un très grand nombre sont d'anciens électeurs socialistes lassés de la dérive libérale de leur famille d'origine. Ils ne sont pas venus là par intérêt pour le show, mais par conviction. La recomposition de la gauche ne pourra se faire sans eux. Et une future majorité parlementaire de gauche ne pourra voir le jour sans députés du Parti de Gauche.

  50. JM77 dit :

    Bon, voilà c'est fait! On peut se dire les choses maintenant! ça fait quinze jours que je me retiens, j'ai même essayé de convaincre des hésitants sur ce blog !
    Hier, ce fut très difficile et j'avoue que j'ai voté FH aussi et surtout parceque Jean-Luc Mélenchon nous l'a demandé faisant confiance à ses qualités de stratège..
    Mais enfin, m****, ne soyons pas dupes ! Ce n'est pas le contrat première embauche, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont cotisé 41,5 années, 60000 postes dans l'EN (répartition à suivre) sur 5 ans pris sur d'autres postes de fonctionnaires et un pôle public bancaire (dont j'attends avec perplexité la réelle création) qui font du progrmame d'Hollande un programe de gauche ! Les expulsions se feront avec plus d'humanité, c'est ça le vote de gauche en 2012 ?
    Maintenant, je suis inquiet, j'attends avec impatience les legislatives et le vote des cocos sur la participation gvtale en juin ! Les grecs dispersés ont fait 30% en restant éloignés du PASOK ! Ce qu'ils ont fait dispersés, nous devons le faire ensemble si possible avec une carte FdG pour les militants encore non encartés dont je fais partie !
    Pour terminer, concernant le meeting de vendredi, les mots autonomes et indépendants furent plus que rares et nous étions loin de l'éducation populaire tant dans les discours que dans la réaction du "public" mot que j'emploie volontairement ! Dégage sarko : moi ça me choque plus que les rappports avec le pen et le petit journal !


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