08mai 12
Je commence par redonner le texte de mon intervention prononcée le soir de l’annonce des résultats dimanche soir. Je n’ai pas changé d’analyse depuis ce premier regard à 20 heures dimanche. Puis je dis un mot sur ce que j’ai capté de l’étrange ambiance de ce dimanche soir. Cette liesse au goût finalement si étrange me laisse perplexe. Et je viens sur l’actualité européenne qui s’est nouée en même temps que notre élection présidentielle, en Grèce et en Allemagne.
Les illustrations de ce billet ont été prise le 4 mai au meeting Front de Gauche « Chassons Sarkozy ! » place Stalingrad à Paris. Des marins en grève de la SNCM-CNM étaient présents sur scène ainsi que la chanteuse Dominique Grange. Photos : Remy Blang.
« Ouf, Sarkozy, c'est fini, enfin ! Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe. Le monde, qui nous regarde connaît de nouveau l'audace des Français. Une page est tournée. Une autre commence pleine d'exigences. Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir. Je souhaite le meilleur au nouveau président comme à notre pays.
J'adresse un salut reconnaissant à la résistance acharnée du mouvement social qui a préparé cette victoire. Les syndicalistes ont ce soir le dernier mot contre celui qui les menaçait. Je félicite les quatre millions d'électeurs du Front de Gauche dont les votes ont fait la décision aujourd'hui. Au même moment ce soir, notre parti en Grèce passe en 1ère position de la gauche. La leçon de cette heure est que pour sortir de la crise de la civilisation capitaliste les peuples cherchent une issue à gauche.
C'était bien une manipulation que la place honteusement accordée aux thèses de l'extrême droite entre les deux tours. Le Front national n'est pas du côté du monde du travail. Ses électeurs ont voté Sarkozy. Ses chefs ont déserté avec leurs bulletins blancs. Le Front de Gauche s'engage, autonome et conquérant, pour que la défaite de la droite et l'élection de François Hollande devienne la victoire des exigences aigües qui viennent de s'exprimer. Les élections législatives doivent approfondir notre victoire. Le Front de Gauche en est l'outil fidèle. Tout commence à présent pour la France et pour notre gauche. Place à la fraternité ! Place au peuple! »
Drôle de soirée électorale. La défaite de Nicolas Sarkozy a fait s’exhaler un soulagement universel et une formidable bouffée d’envie de vivre autrement. Mais c’est tout. Je veux dire qu’il n’y avait rien qui ait ressemblé à ce que fut 1981 dont le souvenir a pourtant été beaucoup sollicité par les commentaires. En 1981 la gauche avait un programme commun et comptait faire le socialisme. Personne ne sait ce que l’on compte faire au juste à présent. Je veux dire que c’est la première fois que les socialistes gagnent sans aucun projet de société ni aucune réforme emblématique. La pluie des truismes et des mots creux s’est donc vite diluée dans le vide. Et la soirée a vite tourné en rond sur les plateaux de télé. Les dirigeants socialistes n’avaient rien à dire sinon leur émotion et leur compassion pour la tristesse du camp d’en face. Noble retenue et fair-play en bronze antique. Le camp d’en face n’avait rien à dire non plus sinon sa déception et son émotion. Noble fair-play et retenue en marbre antique. Ces salamalecs mutuels, coupés de petites remontées du gaz de la campagne électorale lassèrent vite. Impossible de lancer un débat. J’ai pu en faire l’expérience. A la Bastille, on vit la tribune, une magnifique rangée de costards cravates masculins, recommander à la foule de ne pas rater le dernier métro. Sur les écrans tout échange était sans cesse interrompu par des images à vocation palpitante mais qui, en vérité, rendait totalement virtuelle la réalité qu’elle prétendait cerner au plus près : « la voiture de François Hollande va démarrer ! La voiture a démarré. La voiture roule suivie par de nombreux motards. Les motards sont nombreux qui suivent la voiture. La voiture accélère devant les motards qui roulent en nombre derrière la voiture ». Puis ce fut « l’avion de François Hollande va décoller ! L’avion a décollé » et ainsi de suite. Comme le souvenir de cette immense liesse est encore très frais, respectons la trace de ses vibrations teeeeeellement émouvantes. Mais il est impossible à l’observateur qui a de la mémoire et de la culture de gauche de ne pas se sentir perplexe. Quels mots trouver pour rendre compte de cette étrange ambiance ? « On l’a viré, on l’a viré » lancèrent les nôtres sur l’air de « on lâche rien ». Il est vrai qu’ils se lassaient des « on a gagné, on a gagné » trop platement footballistique à leur goût. La foule reprenait de bon cœur ce résumé du sens de la soirée. Sur la place de la Bastille des groupes de militants socialistes venaient saluer les nôtres amicalement. Beaucoup remerciaient nos camarades venus, avec leurs drapeaux, se joindre au rassemblement. Mais pour les chefs socialistes : le Front de Gauche, quézaco ?
Ils, elles, remercient les « humanistes », et même le Modem, sans oublier « nos amis écologistes ». Bref tout ce qui compte pour du beurre dans le résultat et dont il est possible de caresser la tête sans risque. Mais le « Front de Gauche » ? C’est le parent qui fait honte ? On dirait bien. A moins qu’il soit considéré comme peu avouable de lui devoir autant ! Car il y avait un constat chiffré pourtant facile à faire. Mais j’admets qu’il avait du mal à trouver sa place entre l’observation des mouvements de la voiture de François Hollande, des motos et de l’avion, sans oublier l’émotion des uns et la déception des autres. Un fait qui ne nécessite que des connaissances mathématiques rudimentaires. Nicolas Sarkozy a été battu par le Front de Gauche. Car si l’on retire nos quatre millions de bulletins de vote, François Hollande ne recueille que 40, 2% des voix. Au deuxième tour on élimine. Nous l’avons fait. Nous avons éliminé Sarkozy. Combien « d’humanistes, de Modem » et même de « nos amis écologistes » aurait-il fallu rassembler pour compenser cette masse politiquement active et déterminée au point d’aller mettre un bulletin de vote qui ne la représentait pas ? Le résultat est assez serré pour que nous puissions rappeler notre décisive existence à quelques désinvoltes.
Comment et pourquoi faire ? Nous n’avons pas éliminé Nicolas Sarkozy pour nous contenter d’une soirée de sortie place de la Bastille avant le dernier métro. Maintenant il faut donner au peuple la part à laquelle sa victoire lui donne droit. C’est-à-dire du pognon et des services publics, pour résumer l’affaire ! Comme l’élection législative arrive c’est le moment de le dire avec un bulletin de vote. Nous allons donc commencer par aller rechercher ceux qui ont voté avec nous à l’élection présidentielle. Et nous allons solliciter ceux qui ont hésité et choisi au dernier moment de voter Hollande en pensant se donner une garantie de victoire contre Sarkozy. Cette fois-ci, il s’agit d’assurer le coup à gauche. Ils peuvent le faire sans risque réel ou supposé en votant pour que ça change vraiment avec une gauche qui sert les objectifs de l’humain d’abord. Nous allons leur proposer de se donner une garantie à gauche en élisant nos députés. Ces députés-là ne lâcheront rien. Ils continueront le travail commencé en chassant Nicolas Sarkozy. Plus il y en aura, meilleur sera le rapport de force quand commencera la négociation sur le SMIC, la discussion avec madame Merkel et ainsi de suite. Elire des socialistes n’améliore pas le rapport de force avec la droite. Tout au plus cela confirme le niveau minimum de leur programme. Avec nous c’est le bond en avant, une nouvelle ligne d’attaque bien avancée. C’est l’ambiance de ce moment. Voir la Grèce.
Le vote des grecs intervenait dimanche lui aussi. Le résultat a placé en tête de la gauche l’organisation sœur du Front de Gauche en Grèce. Syriza est passé de 4,5% des suffrages en 2009 à 18% cette fois-ci. Mais les néo-nazis ont recueilli 6,5% des voix. La presse libre indépendante et éthique tire donc la leçon essentielle de cette situation : c’est une percée de l’extrême droite ! La même machine à nier la réalité qui a fait en France les beaux jours de madame Le Pen s’est mise en mouvement. Pourquoi ? Parce que ces journalistes-là aiment par-dessus tout ce qui fait sensation. Et comme leur éthique et préférence personnelle, dont on devine les racines, les tournent plutôt de ce côté de l’échiquier, ils joignent l’utile à l’agréable. Il est frappant de voir comment ceux qui se sont livrés à toutes les provocations contre le Front de Gauche sont les premiers à courir devant pour faire des arpèges sur la « percée des nazis grecs ». La palme au journal « Le Parisien » qui fit une campagne assidue contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Il est vrai qu’il a, de longue main, ses tendresses pour l’extrême-droite des comptoirs de bistrot. Il titre donc dans un souffle « l’extrême-gauche et les néonazis font une percée en Grèce ». La même ? Comme ils aimeraient que ce soit le cas ! Il mentionne à la treizième ligne le score de Syriza. Mais ce sera la seule référence à son succès. Tout le reste est consacré à faire des phrases sur « les néonazis », avec photo en gros plan de l’énergumène qui les dirige. Elle n’est pas belle l’information populaire ? Parler pour ne rien dire de vrai et faire lire pour ne rien apprendre.
L’essentiel est dans la conjonction des faits. En France la majorité se tourne vers la gauche pour régler les problèmes qui résultent de la politique européenne des libéraux. Mais c’est le PS qui est préféré. Nous assurons la défaite de la droite sans contrepartie. Nous n’entrons pas au gouvernement. Exactement ce qu’a fait avant nous Syriza face à la droite et sous le pouvoir socialiste soumis aux plans d’austérité européen. Contre vents et marées. Et même au prix d’une scission du parti. Une minorité préféra en effet une ligne plus accommodante avec le Pasok, le parti socialiste grec. Cette aile vient de recueillir 6% des suffrages. Un gachis ! Il n’en reste pas moins que nous avons battu le parti socialiste grec de Papandréou. Et nous sommes à une portée de cailloux derrière la droite. La droite n’a pas de partenaire pour former une majorité. Placé en tête de la gauche, Syriza a proposé à toutes les autres formations de gauche de constituer un gouvernement ensemble. Exactement ce que nous aurions fait si nous avions été placés dans la même position. Pour passer de Papandréou à Syriza il aura fallu trois ans et de la fermeté politique. Cette trajectoire me paraît annonciatrice pour bien des régions d’Europe.
Quelques heures à peine ont passé et madame Merkel a commencé son bras de fer avec le nouveau président français tout juste désigné par le suffrage universel. Pas question de renégocier le pacte d’austérité, dit-elle, puisque vingt-cinq pays l’ont déjà ratifié ! Oui mais, il lui était seulement demandé un « additif » au traité. Michel Sapin avait bien précisé : juste un additif ! Un simple document qui s’engagerait sur des objectifs de croissance. Ou même seulement sur l’idée qu’il faudrait aussi de la croissance. Nein ! Pas question non plus. Elle en a même rajouté. Elle veut bien qu’on parle de croissance mais à sa manière à elle. Une grosse sauce libérale pur jus. Hollande aurait juste le droit de répéter les choses humiliantes que l’italien Mario Monti a déjà été contraint de signer il y a peu. Il est vrai qu’il s’était permis quelques grognements de protestation contre la politique d’austérité. Lui aussi ! Un libéral si avancé. Un doctrinaire de première ! Quelle déception ! On lui a vite cloué les mains sur la table. Il a dû aussitôt jurer qu’il renonçait à toute politique de relance par la dépense publique. Il avait dû promettre que seule une politique de réformes structurelle et une relance de l’innovation et de l’augmentation de la compétitivité serait appliquée. Ce néant de Van Rumpuy, prétendu président de l’Union Européenne est même alors sorti de sa naphtaline pour croasser ! On l’entendit asséner que la politique d’austérité était la seule base acceptée pour toutes les politiques en Europe. De tout cela, combien de fois en avons-nous traité ici même, ces temps derniers ! Quels sourires condescendants nous ont accueillis les rares fois où les commentateurs se sont intéressés à l’Europe. Vingt-quatre heures après l’élection de François Hollande voici qu’il doit répondre aux questions que l’on ne posait qu’à moi : « Que ferez-vous si les allemands ne sont pas d’accord ». Comme on le sait ma réponse était « irréaliste » et le « vote utile » y a mis bon ordre. Admirons donc la suite réconfortante de la mise à l’écart de nos solutions.
Salut à tous,
Nous poursuivons sur notre blog la bataille idéologique face aux analyses pseudo-scientifiques du vote populaire d'extrême-droite, notamment à partir de la critique radicale de la pseudo-notion d'"insécurité culturelle" dans notre débat avec David Djaïz et Laurent Bouvet. Nous leur opposons la nécessité de poursuivre la construction d'une nouvelle culture sociale-républicaine, telle que le Front de Gauche l'a engagé autour de la synthèse du républicanisme, du socialisme et des valeurs contre-culturelles issues des années 1970 à l'intérieur de la matrice universaliste. C'est ici.
Bonne lecture et bonne diffusion
Pierre Sauvêtre avec Guillaume Sibertin-Blanc
"En France la majorité se tourne vers la gauche pour régler les problèmes qui résultent de la politique européenne des libéraux. Mais c’est le PS qui est préféré."
Votre analyse est sans doute vraie, à moins que Pascal Lamy soit nommé aux finances et dans ce cas le PS serait l'avancée du projet libéral mondial et non son accompagnateur.
La campagne pour la présidentielle de 2017 commence pour le Front de Gauche en septembre prochain.
Bravo Mr Mélenchon pour votre superbe campagne et nous devons faire une superbe seconde campagne pour les élections legislatives qui seront encre plus importante pour le Front de Gauche pour esperer avoir du poids et une influence sur le PS.
Ouf. Pour ma part, je me rends compte que les notes que tu publies sur ton blog, sont un des éléments que j'attends le plus pour continuer à me former, à m'aider à interpréter les événements. Je ne devrais pas. Il n'y a pas besoin de "guide" en politique - du moins, historiquement, ce terme a de mauvaises connotations. Mais ça aide à se repérer.
Cette campagne d'éducation politique a été tellement incroyable. Le nombre de citoyens qui on pu libérer leur parole, comprendre des éléments techniques alors qu'ils s'en jugeaient incapable. Pour ma part dans la région d'Annecy, j'ai été amener à présenter le programme du FdG en réunion publique, et en présence d'autres représentants, UMP, PS, ce que je n'avais jamais fait ! Or, après une telle campagne, c'est devenu si facile...
Bref, je crois beaucoup en internet, les blogs, les réseaux sociaux, qui sont un tel moyen de concrétiser notre besoin de comprendre nous-même la politique. J'y crois.
Amitiés.
En route pour les législatives... j'espère qu'il y aura au moins les 4 millions d'électeurs pour le Front de Gauche et même plus.
A propos de la planification écologique dont personne, à part vous Jean-Luc avait parlé je vous donne ce lien plutôt inquiétant.
Encore merci à vous et au front de gauche pour l'espérance que vous avez su faire renaître.
Pour l'instant, avant de critiquer François Hollande - franchement, y'a plus inamical pour nous au PS - espérons surtout qu'un accord soit scellé avec le PS pour les circonscriptions FN/UMP.
Car l'aspect mathématique des choses - du suffrage - peut modifier sensiblement la composition de l'hémicycle.
Il faudra faire savoir aux Français que :
1) Si une gauche majoritaire est nécessaire, un PS majoritaire serait dangereux (l'UMP à l'envers...)
2) Le vote le plus "utile" est celui qui correspond au plus près à ce qu'on pense être bon pour le pays.
A bientôt.
Cher Jean-Luc,
Comme toujours l'analyse est impeccable, le joie de la Bastille m'a paru bien terne et tellement dépolitisé par rapport à notre rassemblement du 18 mars. Il ne se passe rien avec les socialistes qu'ils ne fassent qu'ils ne soient pris dans le système de contraintes de l'austérité européenne dont on a prévu qu'ils y soient. Le leurre absurde de la "croissance austéritaire" qu'ils vont essayer de nous faire gober va rapidement révéler son inanité. Ce qui se passe en Grèce est de bonne augure. La stratégie de la révolution citoyenne et de l'hégémonie de la gauche sociale républicaine prend forme : "du pognon et des services publics pour tous!"
J'étais à la Bastille et j'ai aussi eu ce sentiment étrange de "joie plate". Mais surtout la foule n'était pas si dense que ça par rapport au meeting du 18 mars (est ce qu'on peut me confirmer cette impression ?).
Fossoyeur de la France en général. Bellicisme abscons. L'image de la France est dégradée un peu partout dans le monde. C'est triste. Bon débarras !
Sarkozy sera rangé dans les poubelles de l'Histoire.
Personne ne le regrettera.
Ravie de retrouver la même combativité dans vos propos ! Vous n'évoquez pas le courrier adressé par Martine Billard à Martine Aubry. Celui-ci crée d'énormes polémiques dans les réseaux sociaux. Encartée depuis peu au PG, je pensais avoir accès à plus d'informations et de précisions qui m'auraient définitivement rassurée. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce "drôle" de texte qui laisse croire à beaucoup que nous échangerions quelques strapontins contre un pacte de non agression envers le gouvernement PS ?
Sarkozy était une barre de fer devant nous, faisant les questions et les réponses. Et pour les plus rétifs, il faisait tournoyer l'épée hypnotisante à une vitesse vertigineuse. KO ! Déferlement de lois imposées. Aucune chance de réagir !
Hollande nous délivre de nos chaîne. Au-delà du personnage et de ses intentions politiques, je vois une ouverture, une possibilité d'agir en citoyens mûrs et conscients, capables d'initiatives et d'audace et de grandes idées.
C'est une porte qui s'ouvre sur tous les possibles, en quelque sorte, un déverrouillage. A nous d'employer cette liberté nouvelle pour le mieux, dans nos pensées et dans nos actes !
Oui ! Dimanche c'était la belle chute de l'axe Merkozy qui nous a tous soulagé au Front de Gauche. En effet, ce n'est pas surprenant que madame Merkelaffolée dit ne pas vouloir renégocier le pacte d’austérité au moment où elle ne comprend pas qu'elle devrait vivement se taire. En effet elle est Merkelaffolée puisque grace au Front de Gauche nous avons ouvert une Brèche dans l'Europe et nos amis les grecques l'ont aussi fait. Sachez mes amis que le chute de Merkelaffolée est d'autant plus importante à partir d'octobre prochain : Nous faisons confiance à nos amis les Allemands qui vont tout faire je l'espères pour dégager cette tête de grille pain qui a soumis Sarkozy à son régime pendant 1826 jours.
Cher Jean-Luc,
Quel bonheur de lire ces lignes. D'une part pour la qualité de l'écriture. D'autre part pour cette joie vous retrouver car nous nous étions un peu perdus dans "cette nécessité de vote utile ".
Dans "cette politesse du soir du 6 mai où il convient en effet, d'être courtois et de féliciter le vainqueur". Mais comme le coeur est gros!
Et c'est tout cela que vous dites ici. Magnifiquement. Exprimant de la manière la plus juste ce que pensent tous ceux qui veulent avec vous un monde juste. Nous ne sommes ni à acheter, ni à vendre. Et cette vérité éclate à nouveau.
Il se la pète un peu, le PS, pour employer une expression familière. Et pourtant... Sans le vote des FdG au second tour des législatives, ils sont morts. Ils n'auront pas de majorité. On a voté une fois. Pas deux.
Ils ne rappellent pas le FdG, d'après ce que j'ai lu dans un article? Mais tant qu'ils veulent...
Ils connaissent cette expression "abstention dynamique"? Celle qu'ils ont employé après le MES?
Monsieur, tel que vous êtes, tel que nous vous retrouvons, jusqu'au bout du monde avec vous!
Pour le nouveau monde de "l'Humain d'abord".
la retraite à 60 ans si vous avez cotisé 41 ans et commencé à travailler à 18 ans. Mais il faut le rappeler et le faire savoir, le service militaire que nous sommes nombreux à avoir effectué obligatoirement ne compte plus comme cotisé dans les propositions du PS. Ainsi, si vous avez été exempté de service militaire et travaillé à la place vous êtes aujourd'hui les heureux bénéficiaires du projet PS. Il faut donc de nombreux Députés FG pour faire changer ce projet inique.Si rien ne change rapidement sur la retraite, ce sera alors pour moi un bulletin FG au 1er et 2ième tour des Législatives
Merci camarade Mélenchon pour votre campagne. Nous avons besoin d'une vraie gauche en France !
Au plaisir de vous lire, même si, inculte que je suis, je ne comprend pas toujours tout.
Avec l'espoir de vous retrouver, avec les mêmes convictions, et la même fougue dans 5ans, je vous salue.
Un grand plaisir de voir décrit aussi exactement ce qu'on a ressenti le 6. La vraie jubilation, c'était vendredi à Stalingrad, car la joie d'être encore ensemble avait un contenu et une espérance.
Nous sommes à présent devant la nouvelle campagne. Je n'aurais pas l'outrecuidance de donner des conseils ("Marie-Bobo y va de son analyse"... -les anciens sur le blog comprendront l'allusion, et le texte m'avait tant fait rire à l'époque-), tout juste un ou deux "ressentis"
1. On lâche rien, et donc on ne change rien pour cette nouvelle campagne. Faire mieux sera difficile : nous sommes attachés au nom, à la forme de ce rassemblement. Juste sans doute être moins victimes de ce qu'on veut nous mettre dans la tête pour confondre une hypothèse de vote et une décision de vote, et être ensuite un peu déçus d'un résultat pourtant formidablement encourageant.
2. On ne refait pas l'histoire et l'histoire a écrit que J-L Mélenchon est de fait aujourd'hui le porte-parole de notre front. La réalité a précédé le titre : pourquoi ne pas créer la fonction ? Faut-il vraiment qu'il soit député ? Le mandat européen n'est pas négligeable dans la période...
S'il doit se présenter à l'élection, est-ce grave d'être battu ? On ne joue pas au foot. Moins grave serait la défaite qu'une victoire obtenue s'il faut la devoir au PS.
3. Une urgence me semble-t-il : garder avec nous tous nos "front-tireurs" sans parti fixe. Ils sont souvent jeunes et précieux.. Associer tous aux...
La campagne pour les législatives doit être menée avec rigueur et sans tensions inutiles pour qu'il y ait le plus grand nombre possible d'élus FdG : le peuple, par prudence, a voulu mettre en face de Sarkozy celui qui avait paraît-il le plus de chances de l'emporter contre lui mais notre programme reste le plus cohérent et le plus efficace contre la crise. Mais seul un parlement fortement marqué par "l'humain d'abord" est en mesure d'amener Hollande à infléchir sa tendance à l'ultralibéralisme en faveur d'une reprise de contrôle par le peuple français de son avenir. Il faut dire tranquillement et avec la conviction de l'évidence factuelle que le vote FN ne servira en réalité qu'à justifier un peu plus la pente ultralibérale en Europe.
Bonjour Jean-Luc, Même ressenti lors de la soirée électorale. Il m'était venu en mémoire les soirées électorales d'antan où les débats étaient vifs, passionnés et surtout avec du fond politique. Le 6 mai 2012 rien de tout cela. C'était BFMTV sur toutes les chaînes même publiques. Chaque intervention politique coupée par des images de showbiz. Et puis ce fut cette attitude des socialistes vis à vis du front de gauche et l'autre toute en rondeur pour l'adversaire. Mais pas étonnée. Mon avis ? Ils préparent la cohabitation. Tous ! Je le sens. De la Grèce, peu ou de la désinformation ; de l'Islande, rien. J'enrage souvent ici contre les médias ; et je nous sens impuissants ; certains disent : éduquons, travaillons sur le terrain. Certes. Je redis : insuffisant. Il faut mener une action ! j'en reste persuadée. Du bruit, nous devons faire du bruit envers les médias. Il ne manquait plus que cette cérémonie de rassemblement ce matin. J'ai la nausée quand je pense à la Libération et à nos drapeaux rouges piétinés par l'ex-président. Allez ! nous mettrons tout notre coeur dans la campagne des législatives ! Résistance !
Comment ne pas retrouver dans votre analyse ce que chacun a pu ressentir en regardant la télé dimanche soir. La messe étant dite, il ne fallait surtout pas parler de ce qui fâche... Les umpiens étaient là pour sauver leur siège de député et commencer leur campagne perso. Les socialistes pour pas grand chose. Et la répétition lancinante des "éléments de langage"...
Pour le Front de Gauche, pas d'impatience, mais peser, peser fort. Nous savons que nous sommes en phase avec "les gens". Nous ne voulons pas payer la note des embrouilles des banques, ni financer par notre travail les fonds de pension américains. C'est la dette privée qui a plombé les Etats et nous n'avons pas à la payer.
Je connais un peu l'Espagne et je note que le réseau Bankia, bricolé à la hâte par le dernier gouvernement Zapatero pour sauver des Caisses d'Epargne privées, est en déroute. Le gouvernement de droite va encore injecter 10 milliards d'euros dans ce panier perçé (Zapatero en avait mis 4)... mais laisse penser qu'il va'intervenir'cette banque, dans le subtil langage politque espagnol, "intervenir'veut dire nationaliser. Il sait que les Espagnols en ont vraiment marre, lui qui se donne comme objectif de réduire les dépenses de l'Etat à 37% du PIB, ce qui veut dire payer pour aller à l'école, pour se soigner, pour se loger... Est-ce que c'est ce que nous voulons? Il faut donc peser, ne rien lâcher. Nous avons contribué à changer le discours dominant, mais le discours seulement...
C'est grâce à nous (le Front de Gauche) que la gauche est au pouvoir. Sans nos votes ils n'auraient pas atteint la majorité. J'espère qu'ils en tiendront compte pour les législatives.
Merci Jean-Luc pour cette formidable campagne, la meilleure selon moi.
J'ai une question à poser : Pourquoi Jean-Luc Mélenchon hésite-t-il à se présenter aux législatives ? En quoi est-ce que ça représente un "risque" (selon le parisien) ?
Bonjour! Comme une hirondelle n'annonce pas le printemps, il n'est pas encore venu le temps de quelconque réjouissance sauf celle de s'être débarrassés d'un imposteur. Jean-Luc a raison et il a raison aussi de dire que c'est nous avons qui avons changé la donné en France pour un premier temps remarquablement mené mais qui en annonce d'autres beaucoup plus décisifs! OUI, nous sommes le vrai changement et c'est pourquoi d'ailleurs le changement c'est pas maintenant(qu'est-ce qu'on a l'air con en disant un truc aussi débile...Heureusement qu'on n'y met pas les mains, il y a quand même ds limites au ridicule) ou alors si mais alors le changement remonterait à la création du Front de Gauche et n'en est qu'à ses tout débuts pourtant déjà très prometteurs. Nous changerons durablement la face des choses ici et ailleurs en Europe par la solidarité des peuples et loin des manigances dégueulasses déjà perceptibles à peine plus de trente heures après ce deuxième tour. Je vais laisser les larmes de crocodiles du ps s'accumuler en torrents sur la perte des élections pour l'ump et je n'oublie pas que si la justice reprend ses droits dans ce pays comme l'a promis Hollande, Sarkozy devrait plonger rapidement pour finir à l'ombre. Nous verrons bien de quoi il en retournera dans les mois qui viennent et si certains compromis ne finiront pas rapidement par mettre un terme aux bonnes intentions...!
Merci Jean-Luc d'affirmer notre indépendance vis à vis du PS et de son programme libéral. Bises.
Je viens d'entendre à la radio que Syrisa ne pourrait pas faire l'union des gauches et donc qu'on allait faire revoter le peuple grec ! la date serait même choisie le 17 Juin, et la propagande pro-nazie, comme la propagande pro -FN chez nous tout au long de la campagne est en route, il n'y a que d'eux dont les journalistes est envie de parler...
Pour les législatives ici, il faut se mettre tout de suite au boulot, car déjà des socialistes proposent de ne présenter personne contre Bayrou en Béarn, les socialistes attribuent des fiefs au lieu de chercher une majorité de gauche pour faire la politique du peuple. Nous sommes en République que diable, l'Etat féodal c'est fini !
Merci M. Mélenchon de votre lucidité, de votre pugnacité, on l'aura la Sociale !
Joie plate! C'est très exactement cela. J'étais aussi à La BAstille en 1981; les manifestants avaient dès 20 h appelaient à la démission des responsables de la télé giscardienne et démontrant aiguë une conscience des mécanismes de domination symbolique et idéologique. Le 6 mai les Pujadas and co, les Mazerolles et autres experts en ameublement du vide, scénarisaient l'évènement avec leur cohorte de motos, d'hélicos, et de caméras... Ils célébraient la foule, l'exhibaient, l'héroïsaient comme une masse de figurants pour leur superproduction élyséenne...
Un simulacre de 1981.
La scène du 20 h avec Thomas à Solferino, écrasant une larme, sous les yeux énamourés de Maman (sur le plateau de FR2, et recevant un appel de "papa" visible sur l'écran du iphone, et lui disant "je suis fier de toi!" devant les caméras, c'était une scène de télé-réalité politique digne des meilleures séries télévisées... Après Jean à l'Epad, Thomas sur les iPAD! Une transition dynastique, une nouvelle famille royale...
Il y a du boulot pour gauchir la gauche (autant que Sarkozy a droitisé la droite)... Mais il faudrait déjà la sortir de la torpeur, la réanimer...
J'ajoute que la campagne pour les présidentielles doit certes se faire par meetings, réunions, porte à porte etc. Mais nous avons aussi et surtout un formidable outil d'éducation populaire qui est Internet et qui me semble trop peu utilisé : on a tendance à trop se concentrer il me semble sur des espaces où nous nous sentons chez nous comme ce blog, des sites comme Agoravox... mais il faut aller sur les forums des sites des chaînes et organes de presse nationaux, même le figaro, les espaces de commentaires sous les vidéos etc. Quand on s'y rend, c'est là qu'on voit à quel point le terrain est occupé par les fachos et pas assez par nous. Et je me permets de le répéter : offensifs, mais détendus, c'est beaucoup plus efficace.
Nou pa'molli ! On ne lâche rien !
Surveiller les media : ils recommencent à énoncer les diktats de Merkel comme s'il n'y avait pas d'alternative ;o((
Ils recommencent à aduler Hollande ! Ils filment des moments pathétiques : fiston Hollande au téléphone avec papa... Le fiston qui a osé dire, au 1er tour que. Mélenchon, c'était comme M. Le Pen !
Il faut garder le cap et rester dans la résistance.
Il ne faudrait quand même pas oublier que la destruction "des acquis sociaux et des services publics de notre République" a commencé avant l'arrivée de Sarkozy au pouvoir et qu'il n'a fait que la continuer et l'amplifier. Ne pas oublier, non plus, que le PS a fait sa part dans cette destruction car, au pouvoir, il n'est jamais revenu sur les malfaisances de la droite.
Quant à la différence avec 1981, elle est évidente : 1981 c'était un vote d'espoir, 2012 n'est qu'un vote de désespoir. Et maintenant, voici déjà le retour du "vote utile".
Le Front de Gauche ne peut pas accepter de passer sous les fourches caudines du PS. Ce serait lui donner à bon compte un chèque en blanc. Il faut s'opposer résolument à toute politique sociale-libérale sinon c'est le FN qui en profitera aux prochaines élections. Et pour s'opposer, il faut un groupe puissant à l'assemblée qui empêche le PS d'avoir à lui tout seul la majorité absolue.
Adhèrent du PdG, retraite et dispo,que puis je faire pratiquement des aujourd'hui pour aider pour les législatives. Je suis du 28 et fait je ne sais ou m'adresser. Salut fraternel à tous
Oui! Sarkozy,c'est fini, même si au grand dam de certains l'alternance est bien difficile à accepter. Mais il y a de quoi être ulcéré par la façon dont le rôle du FG est minoré dans cette victoire, comme le sont les résultats obtenus par la gauche aux élections législatives en Grèce, dont on ne retient que la poussée de l’extrême droite. Quel rôle joue la médiacratie, lorsqu'on nous présente les résultats du premier tour du FG à travers la regard narquois de M.Le Pen se réjouissant de voir "la grosse tête se dégonfler", ou certains experts sur France culture ce matin, réduisant sa campagne à du "théâtre" et se réjouissant de la maturité politique de la France, n'attendant plus de la gauche qu'un réformisme pragmatique et acceptant enfin le principe de réalité. Quelle malhonnêteté intellectuelle de ne pas reconnaître la force des propositions du FG, en partie reprises par le PS, concernant le rôle de la BCE, la réorientation de la politique européenne. Il nous faut continuer à être la boussole du PS à l'assemblée, mais aussi nous doter pour l'avenir de médias qui nous permettraient d'être acteurs du débat politique et, pas seulement de la contestation dans la rue,avec JL comme "ministre de la rue", si l'on veut redonner à nos idées la publicité qu'elles méritent. Bien sûr, il y l'huma, mais la lecture en reste confidentielle. Il y a ici aussi une bataille à mener, sans laquelle on ne gagnera pas contre le FN, dont finalement ces médias font le lit.Merci...
Bravo pour une splendide campagne qui s’adressait à l’intelligence, à la générosité et à la fraternité des électeurs.
Le FdG doit maintenant faire un score important aux législatives, sinon nous aurons à subir 5 années de social-démocratie molle, soumise aux financiers rapaces. Je crains, hélas, qu’il ne faudra rien attendre des éléphants du PS qui n’ont toujours rien compris et se soucient plus des postes qu’ils se partageront que des aspirations du peuple qui a élu Hollande.
Bonjour à tous,
NS a été viré, passons à la prochaine étape de la lutte, à savoir gagner un maximum de sièges FdG aux législatives. Le meilleur argument électoral : pour (at)tirer le PS vers les basiques de gauche, soit les grands axes du programme l'Humain d'abord, et surtout s'assurer d'un socle de soutien à l'AN pour les manifestations citoyennes à venir c'est-à-dire institutionnaliser un contre-pouvoir de gauche pour baliser l'action du PS.
S'agissant de Merkel, ne serait-il pas possible pour le FdG d'initier une résistance économique européenne aux achats "made in Germany", histoire de mobiliser et soutenir les électeurs allemands contre l'austéritaire ?
Résistance ! Aux urnes, citoyens !
Jean-Luc,
Courage, panache, si tu te présentes aux législatives, pas de calcul, vas.
Nos idées de combats valent un beau terrain.
Une analyse, meme sommaire,des résultats électoraux dans mon neuf trois démontre que sans le Front de Gauche le "fossoyeur des acquis sociaux et des services publics" serait seul ce matin sous l'Arc de Triomphe et que François Hollande serait sagement retourné en Corrèze méditer son prochain coup de maitre. Un rapide coup d'oeil sur ceux du petit village de l'Aisne ou notre cher Papy a perdu son bureau de poste (et son Docteur....)montre que Sarkozy a largement raflé les voix FN.
Ce n'est qu'un début.Affutons nos arguments en vue des législatives.
Et merci à Jean-Luc Mélenchon pour sa magistrale description de la soirée de dimanche.J'accepte mieux voir des supporters se lacher que d'entendre un smicard avoir peur d'un SMIC à1700 euros.
Il faut aussi regarder du côté de la Russie et de son leader du Front de Gauche Sergueï Oudaltsov qui fait un travail de lutte remarquable et qui se doit d'être encouragé... Ça bouge en Europe, à nous de nous en faire l'écho car, encore une fois, la réalité n'est pas toujours celle des journalistes..
Vous nous manquez.
Et si le PG ou/et le FdG éditait une belle affiche :
François,
Qu'est ce qu'on dit au 3.500.000 électeurs du Front de Gauche qui se sont reportés sur ton nom ?
BRavo et merci ! Nous sommes avec vous!
V.K, Athènes - Paris.
Bonjour Jean-Luc, oh combien je suis d'accord avec toi sur la soirée électorale sur fr2 une misère à tel point que j'ai fini par arrêter cette télé j'avais honte pour ces gens, Pujadas et son accolyte ils m'ont fait honte, moi qui suis pas téléphage, j'espérais (naïvement à mon âge!) un peu plus de conviction politique des ces "gus". Ils auront tous leur place au gouvernement et ce sera la misère...mais pour moi qui suis au Parti de Gauche je sais que la lutte va continuer grâce à toi et aux amis qui nous entourent.
Pour info, à la Réunion dans une commune où vit ma fille (St Leu) ton score a atteint les 18% ce m'a rejouie.
Fidèlement
Samantha
Merci pour cet éclaircissement, Jean-Luc, n'étant pas à la Bastille, mais sur la place de l'Hôtel de ville de la ville centre de mon département, lieu des " festivités", la joie était effectivement plate ici aussi, mais je pense que le vote du 6 mai en France, et plus un vote de rejet qu'un vote d'adhésion, et notre président est un président par défaut en attendant mieux, dès que la révolution citoyenne sera majoritaire dans le pays.
Ce matin Jospin sur France inter a ironisé sur la crédibilité de notre programme. Camarade Jospin, dois je te rappeler que ton programme de 2002 n'était pas socialiste, et qu'un 21 avril a laissé des traces dans l'électorat de gauche.
Nous on ne lâchera rien.
Je trouve un peu mesquin de se plaindre d'absence de remerciements dans la mesure où l'appel à voter socialiste était désintéressé, nous ne demandions rien en échange. Partant je ne m'offusque d'aucune absence de remerciement et je ne considère pas qu'ils me doivent quoique ce soit. Cela me paraît la meilleure façon de rester libre.
Je pense que les assemblées citoyennes doivent continuer et/ou redemarrer. Et pas seulement pour les législatives.
J'ai lu attentivement l'article de F. Lordon (LMD, 2 Mai) qui rappelle justement ce qu'est la réalité politique PS-Hollande. Je le recommande fortement.
Ce qui est le plus effrayant c'est de lire certains des commentaires qui suivent cet article.
Il y a beaucoup d'éducation à continuer de faire. Les médias sont plus puissants qu'on veut bien se l'avouer et leurs effets néfastes profonds. Or, la raison est notre seule bouée de sauvetage, et seul le FdG représente cette raison aujourd'hui.
Eclairement, Raison et Résistance.
Les législatives c'est maintenant. Merci de continuer ce blog meme apres les législatives, la démocratie ce n'est pas tous les 5 ans seulement.
Bonjour les camarades, sur la place Kleber de Strasbourg nous avons hurlé(on a réussi, il est viré) mais pas de cris de joie, juste un cri libératoire, d'ailleurs, nous étions peu nombreux car le nain a fait une bonne majorité une fois de plus dans notre région. Mr Mélanchon, j'ose espèrer que votre stratégie était la bonne, car si cette gauche rose pâle déçoit encore le peuple, je crois bien que le fachisme triomphe la prochaine fois contrairement à ce que vous pensez, nous serons mis dans le meme panier. 5 ans de droite dure de plus à ces immatures auraient peut-ètre mis du plon dans leur cervelle?
enfin je ne sais plus, lorsque je me promène dans ma région j'ai l'impression ètre en terre ennemie, tant je suis entourée de Sarko/Le Pen, je suis très triste de l'image que donne l'Alsace, elle qui a tant souffert lors des deux dernières guerres, elle qui a tant lutté pour revenir à la France.Ma grand-mère doit se retourner dans sa tombe, elle qui a pris tant de risque en donnant des cours de français dans la cave aux petits alsaciens qui étaient à l'école allemande. Elle aurai voté FdG
Bien le bonjour a toutes et tous.
Adhérant PG, j’étais dimanche soir présent a la retransmission des résultat a 20 H sur écran
TV a la salle des fêtes de mon village. terre de gauche du Périgord de longue datte j'ai eu la surprise
de voir déjà des affiches de la candidate du PS collette langlade alors que nous mettions pas encore a
savoir qui serait président. après les résultat elle a pris aussi la parole . ça m'a assez énervé car aucune allusion
dans son intervention au FdG. alors, pendant le pot de l’amitié (mon œil), j'ai réussi a attraper mon conseiller général et lui ait bien fait comprendre que si mon choix serait pour le candidat FdG au premier tour, pour le second si nous n'y étions pas présent, mon report de voix serais proportionnel au coup bas et a la place faite au FdG pour ces législatives. la discussion a dérivé sur la circonscription de Bergerac ou le soucis est le risque d'un duel FN-UMP si les choses en restent en l’état. il m'a un peu surpris par sa réponse, car il m'a avoué déplorer cette situation et avoir le plus grand respect pour notre candidat dans cette circonscription et de grande valeur tant humaine que d’intégrité et avec qui il travaille au conseil G. il m'a même répondu qu'il fallait que ce problème soit réglé rapidement.
salutations citoyennes
A part ça, et pour continuer le tour d'horizon dans la rubrique de ceux qui osent tout et que c'est même comme ça qu'on les reconnait... dimanche soir, le maire de Saint Nazaire (PS ex MDC) a salué la victoire de la "gauche" (66.5%), sans préciser qui était cette gauche, et les forces de progrès (au moins 3 fois). Les forces de progrès, camarades, ce sont les centristes, oui madame !
Ce qui me met dans une colère noire ce matin 8 mai jour anniversaire de la Victoire, c'est le parti pris de FR 3 de continuer à montrer sa préférence pour Sarkozy,
Samuel Etienne est un véritable chien de garde du pouvoir Sarkozyste, jugez plutôt :
reportage complaisant sur Sarkozy,gros plans sur le visage de NS, éloge et grandeur d'âme du personnage, puis montrer la voiture de François Hollande s'eloigner de la cérémonie sous les hués des Sarkozystes
c'est évidemment prendre parti.
Parler de cohabitation et y faire allusion lors de cette cérémonie du 8 mai au delà de l'image des deux présidents côte à côte c'est faire injure au Peuple Français qui n'a pas encore voté pour les législatives.
C'est pourrir tout simplement notre victoire.
Du balai,du balai qu'ils partent tous ces chiens de garde ! Ces lèches culs du pouvoir, Samuel Etienne, Marie Drucker, Jean Pierre Pernault, Brunet, Patrick Chêne, faux journalistes et tous les autres
Du balai, qu'ils se cassent tous !.
Enfin le revoilà! Le FdG révolutionnaire, et pas simplement anti-FN. Donc maintenant, pour les législatives, il s'agirait d'adopter une autre stratégie que celle d'aide de camp des énarques de goche contre les méchants racistes. Y a pas que Marine dans la politique! Y a aussi l'extrémisme libéral, serviteur des requins de la finance, et qui nous mène tout autant vers la guerre civile qu'une extrême droite relookée en mouvement prétendument "ethno-socialiste".
Pour ce qui me concerne, et cela n'engage que moi, hors de question de filer ma voix aux nounours hollandais. Puisque les gloseurs professionnels des médias passent leur temps à louer la cohérence de l'esprit Hollande, je m'offrirai moi aussi ce luxe de ne pas déroger à mes principes.
Je veux un candidat de la Vraie Gauche dans ma circonscription, sinon NIET, j'irai à la pêche. J'y étais le jour du second tour, et j'ai attrapé plein de gros poissons... qui mangeaient les petits! Je les ai décapités sans scrupule. C'était la fête!
Inqalab Zindabad! Long life to the revolution!
Merci Jean-Luc pour vos réponses qui sont toutes si pertinentes.
Quel curieux spectacle, de voir le discours à Bastille de François Hollande devant une foule de drapeaux PS, mais aussi Front de Gauche, Parti Communiste et Parti de Gauche ! Une foule où l'on entendait davantage "à bas Sarko" que des "vive Hollande"...
Quelle mauvaise foi que celle de la grande majorité des médias français qui choisissent de taire la percée de la Gauche en Grèce ! Ces mêmes médias qui s’inquiètent devant les 6% du parti grec néonazi, plus que devant les 18% du FN au premier tour ! Qui ne trouvent pas alarmant le discours de plus en plus extrémiste de Sarkozy, censé représenter la « droite classique » !
Pour nous le combat doit reprendre dès aujourd’hui : tractages pour la récolte d’adhésions à nos différents partis pour renforcer notre front de gauche et former des militants, bataille pour les législatives, dénonciation des idées fascistes partout et tout le temps, fabrication de blogs toujours plus nombreux.
Terminons par un petit chiffre qui fait chaud au cœur : il y avait une dizaine d'adhérents au Parti de Gauche à Saint Étienne (42) il y a un an ; nous sommes 73 aujourd'hui ! Camarades, il y a vraiment quelque chose de beau à faire !
Vive notre détermination !
Merci pour vos analyses qui, aujourd'hui, me semblent plus pertinentes que celles de l'huma (pourtant le journal que je lis depuis "toujours".
Plus que d'accord pour la bataille des législatives ! Mais n'oublions pas que les circonscriptions découpées d'abord par Mitterrand, Chirac et Cie (il fallait réduire les communistes à moins de 10 % selon les voeux de Mitterrand), puis dernièrement par la droite sarkozienne (avec peut-être quelques arrangements avec le PS) sont loin d'être en notre faveur : Quelques uns parlent d'un objectif de 30 élus pour le front de gauche ! Soyons lucides c'est dérisoire, mais je ne vois pas vraiment comment on pourrait faire plus !
@Marie-Christine
Oui, on a besoin d'un organe de presse à nous, financé par souscription militante. Jean-Luc y trouvera une tribune bien plus efficace qu'à l'assemblée, comme, avant lui, Jaurès dans la Dépêche ou l'Huma. La place est à prendre: il n'y a pas un seul mag de bon niveau en France. Occupons-nous de parler aux citoyens dont le cerveau n'a pas encore été totalement colonisé par Coca Cola; laissons les palabres aux squatteurs du Palais Bourbon. Il y a bien longtemps que plus rien de sérieux ne s'y joue.