08mai 12
Je commence par redonner le texte de mon intervention prononcée le soir de l’annonce des résultats dimanche soir. Je n’ai pas changé d’analyse depuis ce premier regard à 20 heures dimanche. Puis je dis un mot sur ce que j’ai capté de l’étrange ambiance de ce dimanche soir. Cette liesse au goût finalement si étrange me laisse perplexe. Et je viens sur l’actualité européenne qui s’est nouée en même temps que notre élection présidentielle, en Grèce et en Allemagne.
Les illustrations de ce billet ont été prise le 4 mai au meeting Front de Gauche « Chassons Sarkozy ! » place Stalingrad à Paris. Des marins en grève de la SNCM-CNM étaient présents sur scène ainsi que la chanteuse Dominique Grange. Photos : Remy Blang.
« Ouf, Sarkozy, c'est fini, enfin ! Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe. Le monde, qui nous regarde connaît de nouveau l'audace des Français. Une page est tournée. Une autre commence pleine d'exigences. Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir. Je souhaite le meilleur au nouveau président comme à notre pays.
J'adresse un salut reconnaissant à la résistance acharnée du mouvement social qui a préparé cette victoire. Les syndicalistes ont ce soir le dernier mot contre celui qui les menaçait. Je félicite les quatre millions d'électeurs du Front de Gauche dont les votes ont fait la décision aujourd'hui. Au même moment ce soir, notre parti en Grèce passe en 1ère position de la gauche. La leçon de cette heure est que pour sortir de la crise de la civilisation capitaliste les peuples cherchent une issue à gauche.
C'était bien une manipulation que la place honteusement accordée aux thèses de l'extrême droite entre les deux tours. Le Front national n'est pas du côté du monde du travail. Ses électeurs ont voté Sarkozy. Ses chefs ont déserté avec leurs bulletins blancs. Le Front de Gauche s'engage, autonome et conquérant, pour que la défaite de la droite et l'élection de François Hollande devienne la victoire des exigences aigües qui viennent de s'exprimer. Les élections législatives doivent approfondir notre victoire. Le Front de Gauche en est l'outil fidèle. Tout commence à présent pour la France et pour notre gauche. Place à la fraternité ! Place au peuple! »
Drôle de soirée électorale. La défaite de Nicolas Sarkozy a fait s’exhaler un soulagement universel et une formidable bouffée d’envie de vivre autrement. Mais c’est tout. Je veux dire qu’il n’y avait rien qui ait ressemblé à ce que fut 1981 dont le souvenir a pourtant été beaucoup sollicité par les commentaires. En 1981 la gauche avait un programme commun et comptait faire le socialisme. Personne ne sait ce que l’on compte faire au juste à présent. Je veux dire que c’est la première fois que les socialistes gagnent sans aucun projet de société ni aucune réforme emblématique. La pluie des truismes et des mots creux s’est donc vite diluée dans le vide. Et la soirée a vite tourné en rond sur les plateaux de télé. Les dirigeants socialistes n’avaient rien à dire sinon leur émotion et leur compassion pour la tristesse du camp d’en face. Noble retenue et fair-play en bronze antique. Le camp d’en face n’avait rien à dire non plus sinon sa déception et son émotion. Noble fair-play et retenue en marbre antique. Ces salamalecs mutuels, coupés de petites remontées du gaz de la campagne électorale lassèrent vite. Impossible de lancer un débat. J’ai pu en faire l’expérience. A la Bastille, on vit la tribune, une magnifique rangée de costards cravates masculins, recommander à la foule de ne pas rater le dernier métro. Sur les écrans tout échange était sans cesse interrompu par des images à vocation palpitante mais qui, en vérité, rendait totalement virtuelle la réalité qu’elle prétendait cerner au plus près : « la voiture de François Hollande va démarrer ! La voiture a démarré. La voiture roule suivie par de nombreux motards. Les motards sont nombreux qui suivent la voiture. La voiture accélère devant les motards qui roulent en nombre derrière la voiture ». Puis ce fut « l’avion de François Hollande va décoller ! L’avion a décollé » et ainsi de suite. Comme le souvenir de cette immense liesse est encore très frais, respectons la trace de ses vibrations teeeeeellement émouvantes. Mais il est impossible à l’observateur qui a de la mémoire et de la culture de gauche de ne pas se sentir perplexe. Quels mots trouver pour rendre compte de cette étrange ambiance ? « On l’a viré, on l’a viré » lancèrent les nôtres sur l’air de « on lâche rien ». Il est vrai qu’ils se lassaient des « on a gagné, on a gagné » trop platement footballistique à leur goût. La foule reprenait de bon cœur ce résumé du sens de la soirée. Sur la place de la Bastille des groupes de militants socialistes venaient saluer les nôtres amicalement. Beaucoup remerciaient nos camarades venus, avec leurs drapeaux, se joindre au rassemblement. Mais pour les chefs socialistes : le Front de Gauche, quézaco ?
Ils, elles, remercient les « humanistes », et même le Modem, sans oublier « nos amis écologistes ». Bref tout ce qui compte pour du beurre dans le résultat et dont il est possible de caresser la tête sans risque. Mais le « Front de Gauche » ? C’est le parent qui fait honte ? On dirait bien. A moins qu’il soit considéré comme peu avouable de lui devoir autant ! Car il y avait un constat chiffré pourtant facile à faire. Mais j’admets qu’il avait du mal à trouver sa place entre l’observation des mouvements de la voiture de François Hollande, des motos et de l’avion, sans oublier l’émotion des uns et la déception des autres. Un fait qui ne nécessite que des connaissances mathématiques rudimentaires. Nicolas Sarkozy a été battu par le Front de Gauche. Car si l’on retire nos quatre millions de bulletins de vote, François Hollande ne recueille que 40, 2% des voix. Au deuxième tour on élimine. Nous l’avons fait. Nous avons éliminé Sarkozy. Combien « d’humanistes, de Modem » et même de « nos amis écologistes » aurait-il fallu rassembler pour compenser cette masse politiquement active et déterminée au point d’aller mettre un bulletin de vote qui ne la représentait pas ? Le résultat est assez serré pour que nous puissions rappeler notre décisive existence à quelques désinvoltes.
Comment et pourquoi faire ? Nous n’avons pas éliminé Nicolas Sarkozy pour nous contenter d’une soirée de sortie place de la Bastille avant le dernier métro. Maintenant il faut donner au peuple la part à laquelle sa victoire lui donne droit. C’est-à-dire du pognon et des services publics, pour résumer l’affaire ! Comme l’élection législative arrive c’est le moment de le dire avec un bulletin de vote. Nous allons donc commencer par aller rechercher ceux qui ont voté avec nous à l’élection présidentielle. Et nous allons solliciter ceux qui ont hésité et choisi au dernier moment de voter Hollande en pensant se donner une garantie de victoire contre Sarkozy. Cette fois-ci, il s’agit d’assurer le coup à gauche. Ils peuvent le faire sans risque réel ou supposé en votant pour que ça change vraiment avec une gauche qui sert les objectifs de l’humain d’abord. Nous allons leur proposer de se donner une garantie à gauche en élisant nos députés. Ces députés-là ne lâcheront rien. Ils continueront le travail commencé en chassant Nicolas Sarkozy. Plus il y en aura, meilleur sera le rapport de force quand commencera la négociation sur le SMIC, la discussion avec madame Merkel et ainsi de suite. Elire des socialistes n’améliore pas le rapport de force avec la droite. Tout au plus cela confirme le niveau minimum de leur programme. Avec nous c’est le bond en avant, une nouvelle ligne d’attaque bien avancée. C’est l’ambiance de ce moment. Voir la Grèce.
Le vote des grecs intervenait dimanche lui aussi. Le résultat a placé en tête de la gauche l’organisation sœur du Front de Gauche en Grèce. Syriza est passé de 4,5% des suffrages en 2009 à 18% cette fois-ci. Mais les néo-nazis ont recueilli 6,5% des voix. La presse libre indépendante et éthique tire donc la leçon essentielle de cette situation : c’est une percée de l’extrême droite ! La même machine à nier la réalité qui a fait en France les beaux jours de madame Le Pen s’est mise en mouvement. Pourquoi ? Parce que ces journalistes-là aiment par-dessus tout ce qui fait sensation. Et comme leur éthique et préférence personnelle, dont on devine les racines, les tournent plutôt de ce côté de l’échiquier, ils joignent l’utile à l’agréable. Il est frappant de voir comment ceux qui se sont livrés à toutes les provocations contre le Front de Gauche sont les premiers à courir devant pour faire des arpèges sur la « percée des nazis grecs ». La palme au journal « Le Parisien » qui fit une campagne assidue contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Il est vrai qu’il a, de longue main, ses tendresses pour l’extrême-droite des comptoirs de bistrot. Il titre donc dans un souffle « l’extrême-gauche et les néonazis font une percée en Grèce ». La même ? Comme ils aimeraient que ce soit le cas ! Il mentionne à la treizième ligne le score de Syriza. Mais ce sera la seule référence à son succès. Tout le reste est consacré à faire des phrases sur « les néonazis », avec photo en gros plan de l’énergumène qui les dirige. Elle n’est pas belle l’information populaire ? Parler pour ne rien dire de vrai et faire lire pour ne rien apprendre.
L’essentiel est dans la conjonction des faits. En France la majorité se tourne vers la gauche pour régler les problèmes qui résultent de la politique européenne des libéraux. Mais c’est le PS qui est préféré. Nous assurons la défaite de la droite sans contrepartie. Nous n’entrons pas au gouvernement. Exactement ce qu’a fait avant nous Syriza face à la droite et sous le pouvoir socialiste soumis aux plans d’austérité européen. Contre vents et marées. Et même au prix d’une scission du parti. Une minorité préféra en effet une ligne plus accommodante avec le Pasok, le parti socialiste grec. Cette aile vient de recueillir 6% des suffrages. Un gachis ! Il n’en reste pas moins que nous avons battu le parti socialiste grec de Papandréou. Et nous sommes à une portée de cailloux derrière la droite. La droite n’a pas de partenaire pour former une majorité. Placé en tête de la gauche, Syriza a proposé à toutes les autres formations de gauche de constituer un gouvernement ensemble. Exactement ce que nous aurions fait si nous avions été placés dans la même position. Pour passer de Papandréou à Syriza il aura fallu trois ans et de la fermeté politique. Cette trajectoire me paraît annonciatrice pour bien des régions d’Europe.
Quelques heures à peine ont passé et madame Merkel a commencé son bras de fer avec le nouveau président français tout juste désigné par le suffrage universel. Pas question de renégocier le pacte d’austérité, dit-elle, puisque vingt-cinq pays l’ont déjà ratifié ! Oui mais, il lui était seulement demandé un « additif » au traité. Michel Sapin avait bien précisé : juste un additif ! Un simple document qui s’engagerait sur des objectifs de croissance. Ou même seulement sur l’idée qu’il faudrait aussi de la croissance. Nein ! Pas question non plus. Elle en a même rajouté. Elle veut bien qu’on parle de croissance mais à sa manière à elle. Une grosse sauce libérale pur jus. Hollande aurait juste le droit de répéter les choses humiliantes que l’italien Mario Monti a déjà été contraint de signer il y a peu. Il est vrai qu’il s’était permis quelques grognements de protestation contre la politique d’austérité. Lui aussi ! Un libéral si avancé. Un doctrinaire de première ! Quelle déception ! On lui a vite cloué les mains sur la table. Il a dû aussitôt jurer qu’il renonçait à toute politique de relance par la dépense publique. Il avait dû promettre que seule une politique de réformes structurelle et une relance de l’innovation et de l’augmentation de la compétitivité serait appliquée. Ce néant de Van Rumpuy, prétendu président de l’Union Européenne est même alors sorti de sa naphtaline pour croasser ! On l’entendit asséner que la politique d’austérité était la seule base acceptée pour toutes les politiques en Europe. De tout cela, combien de fois en avons-nous traité ici même, ces temps derniers ! Quels sourires condescendants nous ont accueillis les rares fois où les commentateurs se sont intéressés à l’Europe. Vingt-quatre heures après l’élection de François Hollande voici qu’il doit répondre aux questions que l’on ne posait qu’à moi : « Que ferez-vous si les allemands ne sont pas d’accord ». Comme on le sait ma réponse était « irréaliste » et le « vote utile » y a mis bon ordre. Admirons donc la suite réconfortante de la mise à l’écart de nos solutions.
Alexis Tsipras, le chef du parti de la gauche radicale Syriza, sera à Paris jeudi. Il verra Jean-Luc Mélenchon.
Pourquoi l'huma ne deviendra pas l'humain d'abord ? hé bien voilà la réponse de Jean-Luc Mélenchon, si vous écoutez bien :
Deuxième partie de Jean Luc Mélenchon, rédacteur en chef de l'humanité..
@ 518 ouionpeut
"A plus forte raison ! D'autant que celà pourrait booster les ventes qui restent, malgré tout, dans un registre assez confidentiel !"
Un véritable journal de combat est à créer, ce journal peut être gratuit ou presque tel un long tract à la fois d'autodéfense et d'attaque, distribué régulièrement par quelques militant qui se rendent dans les coins les plus reculés de notre beau pays : afin que l'humain d'abord reste gravé dans les cerveaux... Le journal l'Humanité fait son office d'une autre manière... car c'est un emblème : il ne peut donc pas devenir un tract permanent...
@citoyenne 21 (375)
Si ça se produit, terminus pour moi parce qu'aller voter Hollande, passe pour la bonne cause, donc l'éviction de Sarko ! je ne pourrais pas en supporter davantage !
Non ma belle camarade, on ne faiblit pas maintenant, tout juste quand le "nouveau combat" commence. Et certainement pas des gens tels que toi qui sont passés par bien des doutes, (bayrouiste un peu et FdG pour de bon etc... et oui je te lis !) Autant que je sache, à travers l'agora qu'est devenu ce blog, chacun représente un petit courant de pensée, et chacun est un courant précieux : qui plus est ce ne sont pas les sôces qui vont nous dicter nos lois, ni nos coups de grisou : que diable !
@ 535 JR84 9 mai 2012 à 16h18
De deux choses l'une : soit la prochaine AN est à majorité PS, soit il y a cohabitation.
Troisième cas (et c'est mon scénario préféré) : la gauche est majoritaire à l'Assemblée mais le PS n'est pas majoritaire à lui seul. La gauche est majoritaire grace aux députés Front de Gauche. Et c'est là qu'on aura besoin de Jean-Luc Mélenchon et de Pierre Laurent à l'Assemblée !
Oui Mr Mélenchon, ce fut une joie bien plate dimanche soir. Personnellement, je me suis forcé à boire un petit verre pour célébrer la chute de Sarkozy, mais franchement le coeur n'y était pas. Et les images de la Bastille à la télé me rappelait cette vraie joie, celle-là, que j'ai ressenti quand nous y étions tous ensemble serrés comme des sardines un certain 18 mars...
Par contre, je suis bel et bien enthousiasmé et passionné par la performance du Front de Gauche grec Syriza !
Le rêve est celui que je préfère et très militant, mais la sagesse de Michel Matain est réaliste et là le gouvernement de la France serait à l'Assemblée Nationale, c'est sûr que ce ne sera plus une chambre tristounette en ronflement de sieste ou d'absentéisme avéré. Le bruit et la fureur.
Pour la télé ou tout support démocratique en plus des souscriptions, des retours sur investissements venant de l'U.E. seraient d'une normalité normale.Bon,il faut que je me réveille.
M. Mélenchon, il me semble que le moment est venu de vous exprimer! Votre homologue grec a l'intention de rencontrer FH et vous-même, les choses bougent en Europe. (passer un peu inaperçu, le gouvernement roumain de droite est tombé. Je sais que vous serez demain (jeudi 10 mai) le rédacteur d'un jour de l'Humanité. Mais je crois que c'est nationalement qu'il faut vous exprimer!
@ tous
Vous auriez des argumentaires / sites... pour contrer le programme du FN ? suis en recherche et je n'ai pas encore trouvé beaucoup de choses à ce sujet. Je veux dire, des arguments percutants et pertinents et de fond.
Merci
J'espère qu'il va y avoir de nouvelles élections en Grèce! Si Syriza pouvait passer tout devant, en affaiblissant encore le Pasok, "ils" seraient probablement en position de former un gouvernement anti austérité. Avec les 50 sièges supplémentaires accordés au parti en tête, plus la chute des partis pro austérité, ça pourrait être la très grosse surprise européenne! D'ores et déjà, un petit pays écrasé par ses créanciers possède le pouvoir de faire trembler la finance à l'échelle internationale. Beau résultat!
salut a toutes et a tous en ce qui concerne le vote des législatives aucuns problèmes pour moi du moment que c'est un ou une candidate des differents partis composants le FdG... pour battre qui que ce soit en face! car si ont veut faire basculer la tendance vers le programme de l'humain d'abord faut la majorité a gauche sinon cela va être le même bourbier que Mitterrand/Chirac...Chirac/Jospin...et puis le PS faut surtout pas compter sur lui !.avec ça sur quel pied tu danse?alors ont a viré sarko ! maintenant ont prend le pouvoir comme il faut.
bonjour david jv569
je t'invite à regarder les meeting de villeurbanne, nantes, clermont ferrand et d'autres de Mélenchon ou il démolit argument après argument les thèses du FN. c'est clair, drole, et percutant un argument que j'ai retenu: le fait pour mme Le Pen de proposer aux femmes une sorte de salaire pour rester à la maison, qu'elle soit contre le remboursement de l'ivg alors qu'elle se dit féministe et bcp d'autres incohérence.
les meeting sont facile à écouter et pas rébarbatifs du tout.
Petite reflexion,
En lisant la presse, on remarque que Monsieur Tsipras est qualifié de "Mélenchon Grec". Je me suis demandé comment Monsieur Roosevelt aurait été qualifié en 1932 : le "Mélenchon Américain". En effet, ce dernier menant une politique inverse à ces prédécesseurs, il aurait surement reçu de nos éditorialistes ce qualificatif. Mais ils ont visiblement peur, a-t-elle point que j'entends Monsieur Lenglet demandait le départ de la grèce de la zone euro. Que vont-ils faire ensuite avec l'espagne, le Portugal, l'italie et... bientôt la Hollande... et enfin l'Allemagne
On lache rien !
J'ai souri en lisant votre chapitre sur la soirée de dimanche soir. Sourire triste ! J'ai suivi cette soirée avec le soulagement de la défaite de Sarkozy, mais aussi avec cette désagréable impression que la fumisterie se poursuivait. Je suis belge, mais je ne peux m'empêcher ce cri du coeur : c'est VOUS qui méritiez la place de Hollande ! Vous étiez et restez le candidat du peuple, de tous les peuples. Je suis convaincue que si vous aviez été élu, les choses auraient pu enfin prendre une tournure favorable en France, mais aussi en Europe. Et c'est avec une réelle perplexité que j'ai écouté les divers commentaires et cirages de pompe qui ont suivi les jours suivants à l'encontre de François Hollande et de son " merveilleux parcours ". Si nous ne vivions pas dans un si triste monde, on pourrait en rire à gorge déployée, mais là le coeur n'y est vraiment pas.
J'ai juste eu un petit plaisir hier soir en regardant " Ce soir ou jamais " sur France 3. L'émission était axée sur l'élection de François Hollande et malgré les inévitables compliments à l'adresse de l'élu, j'ai trouvé qu'il semblait néanmoins y avoir une petite bouffée d'air médiatique ou certaines choses ont été exprimées, notamment par Edwy Plenel. Il a parlé d'une réelle nécessité que la gauche puisse vraiment faire ses preuves et qu'il était important que la gauche de la gauche puisse avoir un champ d'action suffisant. Il a aussi parlé de la responsabilité des médias. Ébauche d'une ouverture...
Bonjour Monsieur Mélanchon,
Un béotien, timide comme une statue grecque comme moi, qui ose prendre la parole sur votre blog, croyez-moi c'est le premier signe d'une dynamique pour plus de justice humaine qui à commencer à s'affoler dès vos premières paroles. Votre campagne a semé les graines de l’espérance qui n'auront de cesse d’être arrosé par la bêtise humaine et sont tombereau d'injustices et de mensonges.
La Grèce relève le front à gauche et votre Front de gauche relève la nôtre.
Merci pour votre source intarissable de bonheur et d'humanité.
Signé : Un timide qui se soigne à la politique humaniste...
Nous ne supportons pas que les médias taisent les résultats du F de G et leur apport décisif dans la défaite de Sarkozy et la victoire de Hollande. Mais de grace, ne nous snobons pas entre nous: le journal l'Humanité est LE SEUL a avoir soutenu la campagne de Mélenchon. Je veux bien admettre que pour certains, au FG,on peut faire mieux comme média, mais en attendant, c'est le seul qui défend nos idées communes et qui va continuer à le faire pour les législatives. D'ailleurs, demain, Jean-Luc sera le rédacteur en chef d'un jour de l'Huma. D'abord, achetez-le et achetez-en d'autres, en vous en servant comme d'un outil.Fraternellement.
Cher Jean-Luc
Beaucoup de gens ayant votés Hollande au premier tour reconnaissent la qualité de ton programme et de ta personne. Sans agressivité et sans outrance, insistons sur l'inutilité du vote utile pour les législatives.
A gauche toute
Etude très intéressante dans le journal La Croix (Une équipe du CNRS a organisé une simulation de vote à l’élection présidentielle selon quatre modes de scrutins différents) ici
A Geneviève (315).
Pourquoi vous appesantir sur l'appoint, selon vous décisif, de F. Bayrou. Avez-vous remarqué l'apport, autrement plus essentiel, du FdG, et, lui aussi, sans concession, ni compromission. Le vote à Gauche s'est, historiquement, toujours articulé, d'abord et avant tout, autour d'idées, de doctrines. Certes, des leaders charismatiques les ont, au fil du temps et des évènements, très largement incarnées. Faut-il le dire ici, c'est le cas de Jean-Luc Mélenchon. Mais, le programme du FdG ne se réduit pas à sa brillante personne. Et, aujourd'hui, il me semble que la plupart des électeurs du FdG croient à ses solutions, et à ses valeurs de partage, pour sortir de la crise, contrairement à tous ceux qui s'accommodent de la loi des marchés financiers et de l'Europe de Lisbonne, votre parti, chère Geneviève, en particulier.
F. Hollande vient d'être élu Président. 52% de ses électeurs ont essentiellement voulu, par leur vote, chassé Sarko.
Ils ne sont que 45% à l'avoir choisi pour ses propositions, ce qui correspond à 23,22% des électeurs ayant exprimé un choix (il n'est pas tenu compte des votes nuls). Bien peu, ne pensez-vous pas ? Il y a donc, pour le PS, une vraie urgence à revoir ses options politiques, et à se doter d'un vrai programme...de gauche, si possible. En attendant, comme l'a dit Jean-Luc Mélenchon, il peut toujours puiser dans le programme "L'Humain d'abord". Mais, de grâce, sans le galvauder, ni le dénaturer. Nous, on y tient !
581 Trotel Alain à 18h40
D'ailleurs, demain, Jean-Luc sera le rédacteur en chef d'un jour de l'Huma. D'abord, achetez-le et achetez-en d'autres, en vous en servant comme d'un outil.Fraternellement.
Bonne initiative, certes. Mais qu'est ce qui se lit le plus en ce moment à part les journaux gratuits ?
Lesquels journaux sont tenus par de grands groupes oligarchiques. Quelle autre réponse à cela qu'un autre journal gratuit lui aussi et à notre sôce (oups pardon !) je voulais dire de notre propre fabrique.
Dimanche 6 mai, vers 20h30 je fonds en larme, incapable de déterminer le pourquoi de cette réaction incontrôlable ni même de définir ne serait-ce qu'approximativement le sentiment en cause. Vers 21h00 bouffie par les larmes, je reprends mes esprits et commence à comprendre. J'avais eu le sentiment de passer totalement à côté de quelque chose d'énorme. Impossible de sauter de joie. J'entendais les voitures klaxonner et les gens chanter : "on a gagné !" ou d'autres "merci François !" (slogans qui illustrent si bien, au passage, à quel point les socialistes sont incapables de pratiquer le culte de la personnalité, au contraire des partisans du FdG qui ne sont eux que des fanatiques dépourvus de raison...). Bref, c'était la liesse dans la rue en bas de chez moi et moi, j'étais anesthésiée, vide, "plate". Je me suis sentie entièrement dépossédée de la joie à laquelle je me préparai depuis des mois et je me sentais presque coupable à vraie dire...Je n'étais pas triste mais j'avais la sensation étrange de ressentir ce que Jean-Luc Mélenchon nomme si bien de la joie plate. Heureusement que les législatives arrivent, que le combat continu (et que Sarkozy se soit barré, accessoirement). On ne lâche rien!
@555 Antraigues: il y a l'hebdo du Pg:" A Gauche", qu'il suffirait d'étoffer et de vendre sur les marchés, dans les rues à l'instar de " La Cause du Peuple", de la belle époque
Faut-il vraiment que Jean-Luc Mélenchon soit député ? Il est député européen au coeur du système. Il vient d'être le candidat brillant du Front de Gauche recueillant un assentiment qui a largement dépassé le résultat final. Pour ces mêmes raisons beaucoup souhaiteraient le voir trébucher : PS, Verts, droite, extrême droite, et encore ... Je m'interroge sérieusement sur l'intérêt d'une telle candidature.
D'autre part après avoir brigué la présidence de la république n'est-ce pas déchoir ?
Très bonne analyse ! C'est également mon sentiment ! J'espère que malgré la campagne terminée les médias ne feront pas abstraction de 11 % du pays et laisseront le Front de Gauche répéter cet article ! J'ai bien peur cependant que les journalistes laissent plus de place dorénavant au FN pour s'exprimer ! Eh oui ! Il faut faire de l'audience ! Il est impératif en effet de mettre autant voir plus d'énergie dans les législatives que dans les présidentielles ! Je n'ai pas tout à fait l'âge de voter malheureusement mais je militerai pour que d'autres puissent le faire à ma place ! Bon courage à tous ! (à monsieur Mélenchon en particulier, on attend beaucoup de vous, dommage pour la personne que vous êtes car on aura du mal à accepter que vous nous déceviez).
Pas mal, pas mal du tout cette radio.
Oui c'est comme ça qu'on va changer les choses : la dynamique est là : développons notre programme et ne nous occupons pas des autres : la dynamique est de notre côté.
Demain : Pot de départ de Sarko à Grenoble à partir de 18h30.
Résistance !
Non ce n'est pas faire la fine bouche, ou être animé d'un dénigrement sectaire, que de constater avec d'autres que le soir du dimanche 6 mai était plutôt ramollo. Pas d'élan populaire manifeste, le peuplede gauche le devoir accompli après avoir virer Sarkozy et ses affidés du gouvernement, faisait profil bas. À l'exception des groupies socialistes, cette soirée fut sage,très tranquille, à l'image du nouveau président qui nous refaisait le coup de la "force tranquille" de Mitterand en 1981 ! Seulement voilà, l'histoire ne repasse pas les plats: pas de gauche unie ni de programme commun ni de dynamique conquérante à gauche... le tournant de 1983 et le bilan d'une "gauche plurielle" ouvrant les bras au capitalisme libéral et faisant le lit de la ravageuse "révolution conservatrice" sont passés par là. Bref la confiance n'est pas au rendez-vous en ce mois de mai et en juin prochain, ce qu'il faut au peuple de France cen'est pas un PS hégémonique mais une gauche majoritaire. Alors on pourra peut-être recommencer à espérer un début d'alternative et non pas une simple " alternance" (Dixit Manuel Vals sur France 2)
Nous avons voté François Hollande pour virer Sarkozy. Peu nous importe le nom du locataire de l’Élysée. Nous voulons une politique au service de l’Humain. Et non de la Finance.
Des analyses électorales, il ressort que 80% des électeurs du Front de Gauche ont voté François Hollande au 2 ième tour des présidentielles, soit 3 millions deux cent mille sur les 4 millions obtenus par JL Mélenchon. Sans ces voix, François Hollande aurait été battu.
Contrairement aux votes des socialistes qui naturellement soutenaient François Hollande, ceux du Front de Gauche n’étaient pas un vote d’adhésion, mais la seule solution pour virer Sarkozy.
Quand dimanche soir Martine Aubry affirmait que François Hollande avait rallié à lui l’ensemble de la Gauche, elle trichait et mentait, conformément à son habitude. Mais mentir ne change pas la réalité qui est toute autre, elle le sait.
La désunion ne peut mener qu’à l’échec. Les scores serrés de la Présidentielle imposent évidemment la recherche de l’unité. François Hollande devrait donc susciter les rapprochements et non persister à ignorer le Front de Gauche. Le Parti de Gauche ne lui demande rien, c’est à lui maintenant de faire face aux conséquences de son attitude. Nous pourrions aussi ignorer le PS.
Clairement, si le Parti Socialiste manœuvrait pour éliminer le Front de Gauche aux Législatives, le Président risquerait fort de se retrouver face à une majorité de Droite dont il serait naturellement l’otage.
Nous ne lâcherons rien.
@ adele
Vous verrez Adele, il en viendra inéluctablement (mot cher à JL Mélenchon) des déferlantes de joie pleine...!
Bonjour,
Sarkozy a été viré. Pas étonant. Un sale caractère qui humiliait ses ministres et une politique néo-libérale dont on sait qu'elle est incapable de recréer de la richesse pour le pays. Cela fait 30 ans que j'entends parler de la "loi du marché", de la libre concurrence qui va nous "liberer"....mais oui biensur on y croit.
Par contre le discours de Hollande à Tulle été nul, affligeant. J'en connais un :) qui aurait fait un vrai discours, avec beaucoup de de sérieux que l'heureux gagnant de la loterie.
La honte de Thomas Hollande et de ses émotions, on s'en fout de Thomas Hollande !.On se serait cru à la Sta'Ac.
La situation est très grave: regardons la Grêce. Là on n'a plus envie de faire la fête.
Philippe
Jean jolly 15h46
Tout a fait d'accord! Pendant la campagne, nous avons collé des affiches spécifique PG,GU et PCF, nous étions deux communistes, un de la gauche unitaire,et deux citoyennes non encartées,et tout ce beau monde dans la joie et la bonne humeur pour le même idéal,nous avons".féraillé" dur. (sans compter les autres, porte à porte,tractage)
Résultat de notre canton:
1 tour Mélenchon : 17,93% deuxième force
2 tour Hollande :70,88% Le canton de Bordeaux le plus élevé en pourcentage.
Surtout,surtout,ne brisons pas ce bel élan!
Hase 19h05
Tout a fait il existe déjà.."A gauche", il faudrait le consolider,le développer,il pourrait devenir un vrai quotidien vendu dans la rue...Puis ça ferait du bien un journal du front...mais de grace sans tous ces experts,ces analystes,ces théoriciens de l'économie,j'en peux plus ils sont partout, en quelques temps ils ont envahis tous les espaces,toutes les émissions,tous les journaux...une véritable aliénation des chiffres...
bonjour
Aux nostalgiques de relents anticommunistes je dis que leur évolution est aussi rapide que les campagnes médiatiques propres aux "chiens de garde"et ce n"est pas en parlant d'hégémonie du Pcf..., (certains ressortent les termes de stalinien) bravo l'unité :!, les candidatures sont élaborées par les partis et associations composant le FdG et sont révisables à chaque élection certains crachent vite dans la soupe il y a mieux à faire avec la campagne des législatives où chacun apporte selon ses moyens et que je sache les communistes prouvent comme l'ensemble des adherents ou sympathisants du FdG qu'ils ne décomptent pas leur participation...
Que ma joie plate demeure. :D
En effet il est vital que les partis s'enrichissent de nouveaux militants; Dans le Cher le PG a débuté à 8 adhérents, il y a deux ans, et est aujourd'hui à 44 et six autres vont le rejoindre.
On continu la bataille.
Amitiés à toutes et à tous.
Si la gauche grec retourne aux élections avec le succès qu'elle a montrée et unie avec les mouvements de gauches elle va profiter des 50 députés sup et pouvoir construire un gouvernement de gauche cette fois surtout que les cocos vont souffrir si ils continuent à mépriser l'alliance.... Le mois. Juin mois des victoires de la gauche européenne qu'elle superbe spectacle ce serait ! Vive l'union des gauches dans le front de gauche !
@ Michel Matain.
Excellent scénario en effet et qui peut être réalisable en sachant que les 30 % d'indécis, qui hésitaient entre "l'humain d'abord" et "le bon sens de la rigueur", représentent 9% de l'électorat général, ce qui aurait élevé le score du Front de Gauche à un niveau équivalent ou supérieur à celui du PS sans changer la configuration gauche/droite du second tour.
Si bien que nous avons toutes les clefs dans les mains pour passer du rêve à la réalité... sauf celles des média qui sont détenues à 90 % par le CAC 40.
Notre nouveau président élu (Grace a nos bulletins et a l'antisarkosysme !) n'a pas interret a essayer de nous étouffer par un nouveau vote utile. Sans entente PS/FdG sur d'éventuelles triangulaires, il se priverait de mon bulletin et je pense aussi de pas mal de sympathisants FdG ! J'attends très sereinement ses engagements. Restons unis et mobilises, la position actuelle du PS est intenable (Merkel/Grèce etc...), il devra se dévoiler vraiment sous peu.
On ne lâche rien, plus rien.
L'humain d'abord !
Si Pascal Lamy ex directeur du tristement célèbre OMC rentre au gouvernement, juré, craché le vote utile c'est terminé, on ne m'y reprendra plus.
Bon ça y est ! Pn s'est débarrassé du malfaisant, c'est vrai que la joie était un peu plate, mais pour certains d'entre nous, que à l'époque de Mitterrand étions trop jeunes pour voter ou pas encore français. Bah, cette première victoire a un gout de fin de coupe du monde.
Maintenant cap aux législatives.
Salut à toutes et tous,
François Hollande candidat s'est obstinément soustrait à tout échange direct avec Jean Luc Mélenchon.
François Hollande président osera-t-il esquiver demain la rencontre demandée par Alexis Tsipras, porte parole du mouvement de gauche majoritaire de la Grèce, appelé à former un gouvernement? Combien de temps lui reste-t-il à se camoufler ainsi face à la Gauche? Autant qu'il le pourra, car l'instant d'après, le compte à rebours pour lui aura commencé.
Hallucinant: Pujadas qui critique la loi Guéant avec un reportage sur le Québec qui recueille tous les étudiants foutus dehors par Guéant et qui explique tout ce qu'ils apportent à la société. Le Québec fait tout pour qu'ils viennent...
Sauvat Bernard (592)
Clairement, si le Parti Socialiste manœuvrait pour éliminer le Front de Gauche aux Législatives, le Président risquerait fort de se retrouver face à une majorité de Droite dont il serait naturellement l’otage.
N'est-ce pas ce qu'il veut ? Il serait dédouané de toutes les conneries à venir...
Merci Mr Mélenchon pour votre excellente analyse de ce 6 mai.
je suis militant communiste du Front de gauche et j'en suis fier.Fier des 18,25 % (1963 voix) au premier tour pour Jean-Luc Mélenchon : le meilleur du département. Par la distribution de tracts dans la ville,(j'ai personnellement distribué plus de mille tracts dénonçant les mensonges de l'extrême droite), les assemblées citoyennes,etc les communistes ont eu un rôle essentiel dans les 70,86% de voix en faveur de F Hollande au deuxiéme tour,la aussi le meilleur résultat du département..La dynamique du Front de gauche dans le nord a permis la victoire de Hollande.
Dommage que le front de gauche se soit trouvé seul à dénoncer à la population la turpitude de l'extrême droite
Dommage que certains socialistes locaux semblent nous ignorer. C'est vrai qu'ils ont peut-être un égo trés prononcé et s'imaginent-ils représenter seuls la gauche,et là on peut avoir un doute.
Quand aux télévisions nationales ou régionales adoratrices de leur gourou Sarkozy battu et de ses sbires vont elles lécher les bottes à Hollande tout en restant farouchement à droite,comme la presse régionale (qui ignore bien trop souvent les commentaires des représentants du Front de gauche,un choix rédactionnel idéologique)
Maintenant à gauche il faut mettre toutes ses forces pour gagner les législatives
salutations citoyennes,vive le Front de gauche
choukrane, b-es-slama
L'oreille gauche est vraiment très cool!
Avec des parties des discours de Jean-Luc...
Qui réchauffe le cœur! Qui donnent tant d'espoir!
Pour le cas Grec! La démonstration de force du Front de Gauche Grec n'est plus à démontrer, la finance à les chocottes...!
Bonjour,
En 2007, au deuxième tour, j'ai voté Sarkozy. Grave, très grave erreur. Je pensais alors être centre-gauche, mais je ne croyais pas en Ségolène Royal. Il m'a déçu. En cinq ans, il n'a rien fait. En fait si, il a fait sauf ce que j'espérais en lui offrant ma voix. Pourtant, à bien y réfléchir, je dois avouer qu'il a fait une chose pour moi. Il m'a permis de comprendre où étaient mon coeur, mes convictions, mes espoirs: à gauche. Très à gauche! Cinq années de pénitence, à payer tous les jours mon erreur, et je tenais ma revanche.
Lorsqu'est venu le temps des campagnes électorales, je me suis mis à lire, à regarder, à fouiller, en recherche du parti et du candidat qui me représenterait le plus. Puis, après une fausse joie, celle de voir Marine le Pen ne pas récolter ses 500 signatures, a été publiée la liste des dix candidats. Une belle brochette de tocards, je dois dire! Sauf un! Un candidat dont le projet clair, argumenté (pour changer des autres), se voulait porteur d'espoir: Jean-Luc Mélenchon.
Et c'est avec une joie non dissimulée que j'ai pu glisser un bulletin Jean-Luc Mélenchon dans l'urne. Quinze jours plus tard, ma main droite retenait ma main gauche en train de mettre un bulletin Hollande dans la même urne. Mais il fallait virer Sarko!
Et malgré tout, je garde une amertume de ce scrutin, celle d'être traité par le mépris et ce par tous les médias, comme les 4 millions d'électeurs qui ont...
C'était vraiment une mission impossible : Alexis Tsipras annonce qu'il renonce à former un gouvernement. Les chiffres étaient contre lui.
@Ydaho
Quel dommage!.Même si l'on peut comprendre le refus de collaborer avec des peureux de la finance. Ceci aurait pu ouvrir une voie pour la Grèce. Le Pasok va juste continuer à ce soumettre à l'austérité.
Pauvres Grecs.
Merci Jean-Luc Mélenchon pour cette campagne remarquable du premier tour. Toute l'actualité vous donne raison quant à la stratégie à suivre. Ne restons pas à la remorque des ringards du PS et de leur austérité. Portons nos ambitions plus haut.
Un communiste qui n'est pas prêt d'oublier
A propos du journal l'Huma
Allez, je l'achète et le lis, malgré son titre (qui j'espère évoluera en l'HUMAin d'abord).
C'est bête mais c'est une histoire d'image (si l'on a pas été trempé-e depuis tout petit dans la mouvance communiste). Même chose pour les emblèmes du drapeau (marteau, faucille, ça date).
Pour le fond, pas de problème !
Si c'est vrai, je suis atterrée. Bon, il faut lui faire confiance! Il doit savoir pourquoi il le fait.
En tout cas j'espère que Jean-Luc Mélenchon nous en fera toute une page. Personnellement, je suis avide de comprendre.
Un petit mot, cher camarade Jean-Luc, pour te dire à quel point je suis heureux de la percée de Syriza et de la venue de Tsipras à Paris. Son action va être immensément déterminante. Nous sommes peut-être à la veille de la grande révolution citoyenne européenne que nous appelons de nos voeux.
Question pure politique, si Syriza réussit l'épreuve de force de faire reculer les créanciers dans le mois qui vient, on peut tout enfoncer aux Législatives.
Même la radio suisse qualifie Tsipras de "Mélenchon grec". La bataille culturelle est gagnée : le Front de Gauche représente désormais dans toute les têtes ce que les journaux, à la suite du vote grec, appellent tous désormais la "Gauche radicale" plutôt que "l'extrême gauche".
A l'exception du Nouvel Obs. Etonnant... Peut-être la prochaine canicule y mettra-t-elle bon ordre... ?
(Hem ! Je me rends compte que je viens d'agresser la Presse ! Puis-je encore me prétendre républicain... ?)