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08mai 12
Je commence par redonner le texte de mon intervention prononcée le soir de l’annonce des résultats dimanche soir. Je n’ai pas changé d’analyse depuis ce premier regard à 20 heures dimanche. Puis je dis un mot sur ce que j’ai capté de l’étrange ambiance de ce dimanche soir. Cette liesse au goût finalement si étrange me laisse perplexe. Et je viens sur l’actualité européenne qui s’est nouée en même temps que notre élection présidentielle, en Grèce et en Allemagne.
Les illustrations de ce billet ont été prise le 4 mai au meeting Front de Gauche « Chassons Sarkozy ! » place Stalingrad à Paris. Des marins en grève de la SNCM-CNM étaient présents sur scène ainsi que la chanteuse Dominique Grange. Photos : Remy Blang.
« Ouf, Sarkozy, c'est fini, enfin ! Ainsi est réglé le compte du fossoyeur des acquis sociaux et des services publics de notre République. Sa défaite est celle de son projet d'extrême-droitisation. C'est une très bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe. Le monde, qui nous regarde connaît de nouveau l'audace des Français. Une page est tournée. Une autre commence pleine d'exigences. Je félicite François Hollande pour son élection. Son avantage lui donne les moyens d'agir. Je souhaite le meilleur au nouveau président comme à notre pays.
J'adresse un salut reconnaissant à la résistance acharnée du mouvement social qui a préparé cette victoire. Les syndicalistes ont ce soir le dernier mot contre celui qui les menaçait. Je félicite les quatre millions d'électeurs du Front de Gauche dont les votes ont fait la décision aujourd'hui. Au même moment ce soir, notre parti en Grèce passe en 1ère position de la gauche. La leçon de cette heure est que pour sortir de la crise de la civilisation capitaliste les peuples cherchent une issue à gauche.
C'était bien une manipulation que la place honteusement accordée aux thèses de l'extrême droite entre les deux tours. Le Front national n'est pas du côté du monde du travail. Ses électeurs ont voté Sarkozy. Ses chefs ont déserté avec leurs bulletins blancs. Le Front de Gauche s'engage, autonome et conquérant, pour que la défaite de la droite et l'élection de François Hollande devienne la victoire des exigences aigües qui viennent de s'exprimer. Les élections législatives doivent approfondir notre victoire. Le Front de Gauche en est l'outil fidèle. Tout commence à présent pour la France et pour notre gauche. Place à la fraternité ! Place au peuple! »
Drôle de soirée électorale. La défaite de Nicolas Sarkozy a fait s’exhaler un soulagement universel et une formidable bouffée d’envie de vivre autrement. Mais c’est tout. Je veux dire qu’il n’y avait rien qui ait ressemblé à ce que fut 1981 dont le souvenir a pourtant été beaucoup sollicité par les commentaires. En 1981 la gauche avait un programme commun et comptait faire le socialisme. Personne ne sait ce que l’on compte faire au juste à 
présent. Je veux dire que c’est la première fois que les socialistes gagnent sans aucun projet de société ni aucune réforme emblématique. La pluie des truismes et des mots creux s’est donc vite diluée dans le vide. Et la soirée a vite tourné en rond sur les plateaux de télé. Les dirigeants socialistes n’avaient rien à dire sinon leur émotion et leur compassion pour la tristesse du camp d’en face. Noble retenue et fair-play en bronze antique. Le camp d’en face n’avait rien à dire non plus sinon sa déception et son émotion. Noble fair-play et retenue en marbre antique. Ces salamalecs mutuels, coupés de petites remontées du gaz de la campagne électorale lassèrent vite. Impossible de lancer un débat. J’ai pu en faire l’expérience. A la Bastille, on vit la tribune, une magnifique rangée de costards cravates masculins, recommander à la foule de ne pas rater le dernier métro. Sur les écrans tout échange était sans cesse interrompu par des images à vocation palpitante mais qui, en vérité, rendait totalement virtuelle la réalité qu’elle prétendait cerner au plus près : « la voiture de François Hollande va démarrer ! La voiture a démarré. La voiture roule suivie par de nombreux motards. Les motards sont nombreux qui suivent la voiture. La voiture accélère devant les motards qui roulent en nombre derrière la voiture ». Puis ce fut « l’avion de François Hollande va décoller ! L’avion a décollé » et ainsi de suite. Comme le souvenir de cette immense liesse est encore très frais, respectons la trace de ses vibrations teeeeeellement émouvantes. Mais il est impossible à l’observateur qui a de la mémoire et de la culture de gauche de ne pas se sentir perplexe. Quels mots trouver pour rendre compte de cette étrange ambiance ? « On l’a viré, on l’a viré » lancèrent les nôtres sur l’air de « on lâche rien ». Il est vrai qu’ils se lassaient des « on a gagné, on a gagné » trop platement footballistique à leur goût. La foule reprenait de bon cœur ce résumé du sens de la soirée. Sur la place de la Bastille des groupes de militants socialistes venaient saluer les nôtres amicalement. Beaucoup remerciaient nos 
camarades venus, avec leurs drapeaux, se joindre au rassemblement. Mais pour les chefs socialistes : le Front de Gauche, quézaco ?
Ils, elles, remercient les « humanistes », et même le Modem, sans oublier « nos amis écologistes ». Bref tout ce qui compte pour du beurre dans le résultat et dont il est possible de caresser la tête sans risque. Mais le « Front de Gauche » ? C’est le parent qui fait honte ? On dirait bien. A moins qu’il soit considéré comme peu avouable de lui devoir autant ! Car il y avait un constat chiffré pourtant facile à faire. Mais j’admets qu’il avait du mal à trouver sa place entre l’observation des mouvements de la voiture de François Hollande, des motos et de l’avion, sans oublier l’émotion des uns et la déception des autres. Un fait qui ne nécessite que des connaissances mathématiques rudimentaires. Nicolas Sarkozy a été battu par le Front de Gauche. Car si l’on retire nos quatre millions de bulletins de vote, François Hollande ne recueille que 40, 2% des voix. Au deuxième tour on élimine. Nous l’avons fait. Nous avons éliminé Sarkozy. Combien « d’humanistes, de Modem » et même de « nos amis écologistes » aurait-il fallu rassembler pour compenser cette masse politiquement active et déterminée au point d’aller mettre un bulletin de vote qui ne la représentait pas ? Le résultat est 
assez serré pour que nous puissions rappeler notre décisive existence à quelques désinvoltes.
Comment et pourquoi faire ? Nous n’avons pas éliminé Nicolas Sarkozy pour nous contenter d’une soirée de sortie place de la Bastille avant le dernier métro. Maintenant il faut donner au peuple la part à laquelle sa victoire lui donne droit. C’est-à-dire du pognon et des services publics, pour résumer l’affaire ! Comme l’élection législative arrive c’est le moment de le dire avec un bulletin de vote. Nous allons donc commencer par aller rechercher ceux qui ont voté avec nous à l’élection présidentielle. Et nous allons solliciter ceux qui ont hésité et choisi au dernier moment de voter Hollande en pensant se donner une garantie de victoire contre Sarkozy. Cette fois-ci, il s’agit d’assurer le coup à gauche. Ils peuvent le faire sans risque réel ou supposé en votant pour que ça change vraiment avec une gauche qui sert les objectifs de l’humain d’abord. Nous allons leur proposer de se donner une garantie à gauche en élisant nos députés. Ces députés-là ne lâcheront rien. Ils continueront le travail commencé en chassant Nicolas Sarkozy. Plus il y en aura, meilleur sera le rapport de force quand commencera la négociation sur le SMIC, la discussion avec madame Merkel et ainsi de suite. Elire des socialistes n’améliore pas le rapport de force avec la droite. Tout au 
plus cela confirme le niveau minimum de leur programme. Avec nous c’est le bond en avant, une nouvelle ligne d’attaque bien avancée. C’est l’ambiance de ce moment. Voir la Grèce.
Le vote des grecs intervenait dimanche lui aussi. Le résultat a placé en tête de la gauche l’organisation sœur du Front de Gauche en Grèce. Syriza est passé de 4,5% des suffrages en 2009 à 18% cette fois-ci. Mais les néo-nazis ont recueilli 6,5% des voix. La presse libre indépendante et éthique tire donc la leçon essentielle de cette situation : c’est une percée de l’extrême droite ! La même machine à nier la réalité qui a fait en France les beaux jours de madame Le Pen s’est mise en mouvement. Pourquoi ? Parce que ces journalistes-là aiment par-dessus tout ce qui fait sensation. Et comme leur éthique et préférence personnelle, dont on devine les racines, les tournent plutôt de ce côté de l’échiquier, ils joignent l’utile à l’agréable. Il est frappant de voir comment ceux qui se sont livrés à toutes les provocations contre le Front de Gauche sont les premiers à courir devant pour faire des arpèges sur la « percée des nazis grecs ». La palme au journal « Le Parisien » qui fit une campagne assidue contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. Il est vrai qu’il a, de longue main, ses tendresses pour l’extrême-droite des comptoirs de bistrot. Il titre donc dans un souffle « l’extrême-gauche et les néonazis font une percée en Grèce ». La même ? Comme ils aimeraient que ce soit le cas ! Il mentionne à la treizième ligne le score de Syriza. Mais ce sera la seule référence à son succès. Tout le reste est consacré à faire des phrases sur « les néonazis », avec photo en gros plan de l’énergumène qui les 
dirige. Elle n’est pas belle l’information populaire ? Parler pour ne rien dire de vrai et faire lire pour ne rien apprendre.
L’essentiel est dans la conjonction des faits. En France la majorité se tourne vers la gauche pour régler les problèmes qui résultent de la politique européenne des libéraux. Mais c’est le PS qui est préféré. Nous assurons la défaite de la droite sans contrepartie. Nous n’entrons pas au gouvernement. Exactement ce qu’a fait avant nous Syriza face à la droite et sous le pouvoir socialiste soumis aux plans d’austérité européen. Contre vents et marées. Et même au prix d’une scission du parti. Une minorité préféra en effet une ligne plus accommodante avec le Pasok, le parti socialiste grec. Cette aile vient de recueillir 6% des suffrages. Un gachis ! Il n’en reste pas moins que nous avons battu le parti socialiste grec de Papandréou. Et nous sommes à une portée de cailloux derrière la droite. La droite n’a pas de partenaire pour former une majorité. Placé en tête de la gauche, Syriza a proposé à toutes les autres formations de gauche de constituer un gouvernement ensemble. Exactement ce que nous aurions fait si nous avions été placés dans la même position. Pour passer de Papandréou à Syriza il aura fallu trois ans et de la fermeté politique. Cette trajectoire me paraît annonciatrice pour bien des régions d’Europe.
Quelques heures à peine ont passé et madame Merkel a commencé son bras de fer avec le nouveau président français tout juste désigné par le suffrage universel. Pas question de renégocier le pacte d’austérité, 
dit-elle, puisque vingt-cinq pays l’ont déjà ratifié ! Oui mais, il lui était seulement demandé un « additif » au traité. Michel Sapin avait bien précisé : juste un additif ! Un simple document qui s’engagerait sur des objectifs de croissance. Ou même seulement sur l’idée qu’il faudrait aussi de la croissance. Nein ! Pas question non plus. Elle en a même rajouté. Elle veut bien qu’on parle de croissance mais à sa manière à elle. Une grosse sauce libérale pur jus. Hollande aurait juste le droit de répéter les choses humiliantes que l’italien Mario Monti a déjà été contraint de signer il y a peu. Il est vrai qu’il s’était permis quelques grognements de protestation contre la politique d’austérité. Lui aussi ! Un libéral si avancé. Un doctrinaire de première ! Quelle déception ! On lui a vite cloué les mains sur la table. Il a dû aussitôt jurer qu’il renonçait à toute politique de relance par la dépense publique. Il avait dû promettre que seule une politique de réformes structurelle et une relance de l’innovation et de l’augmentation de la compétitivité serait appliquée. Ce néant de Van Rumpuy, prétendu président de l’Union Européenne est même alors sorti de sa naphtaline pour croasser ! On l’entendit asséner que la politique d’austérité était la seule base acceptée pour toutes les politiques en Europe. De tout cela, combien de fois en avons-nous traité ici même, ces temps derniers ! Quels sourires condescendants nous ont accueillis les rares fois où les commentateurs se sont intéressés à l’Europe. Vingt-quatre heures après l’élection de François Hollande voici qu’il doit répondre aux questions que l’on ne posait qu’à moi : « Que ferez-vous si les allemands ne sont pas d’accord ». Comme on le sait ma réponse était « irréaliste » et le « vote utile » y a mis bon ordre. Admirons donc la suite réconfortante de la mise à l’écart de nos solutions.
947 commentaires à “Une déferlante de joie plate”
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J'ai fait ma BA le 8 mai, et cela sera la dernière.
Aux législatives, 1er tour FdG, et si pas présent au 2ème tour, je m'abstiens.
On est entrain de se faire entuber. Pardon pour le vocabulaire, mais la moutarde me monte au nez.
@ Jean-Baptiste.
Qui ne fait pas d'erreur dans la vie ? Même Jean-Luc s'est expliqué maintes fois sur son mauvais choix de Maastricht et de sa prise de conscience qui l'a amené à battre campagne pour le "NON" de 2005 et du "Traité de Lisbonne". Il a même avoué qu'il regrettait le "carambar" de trop qu'il a mangé à huit ans.
Plaisanteries à part, la géopolitique actuelle n'est pas des plus réconfortantes, une espèce de période charnière où tout peut basculer d'un côté ou de l'autre et qui se produit régulièrement dans l'histoire... il suffit de se servir du passé agrémenté du présent pour découvrir l'avenir.
Sois le bienvenu à la cour des miracles !
J'ai été outrée, dimanche soir, par le fait qu'Hollande ne mentionne pas le Front de Gauche lors de la distribution des remerciements ! Le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons largement contribué à, non pas qu'il soit élu, mais à virer Sarko. Maintenant, retroussons nos manches car nous devrons "l'aider" à prendre un virage clairement à gauche !
Merci M.Mélenchon pour vos articles qui me servent beaucoup et qui sont une vraie source d'informations. Tenez-nous au courant de ce qui se passe pour les lgislatives, ou des autres choses essentielles pour notre cause mais ignorées par les infos de france 2!
@Madeleine 20h31, je partage votre point de vue.
D'ailleurs, sur un reportage de la vie politique de Hollande, celui-ci a répondu lorsqu'on lui demandait ce qu'il pensait d'être président de la république "c'est l'aboutissement de ma vie". Voilà, tout est dit. Il aurait pu dire "c'est l'aboutissement de ma vie politique", ou mieux "C'est maintenant que tout commence, être à la première place pour faire une politique pour et avec le peuple". Hollande est un passionné de politique, n'en doutons pas, mais sur un point carriériste. Il a réussi son objectif, le reste l'intéresse moins, donc oui, une majorité à droite aux législatives l'arrangerait certainement. Je reste optimiste sur le combat du FdG, et il le faut bien, car il reste le seul à nous donner de l'espoir.
Résistons.
Quand je vois les commentateurs comme Jean Marc Sylvestre, çà me débecte, une seule politique est possible,
380 milliards aux grecs, les plans d'austérités, on continue à alimenter ce puits sans fond, çà ne marche pas Mr Sylvestre cette politique ! alors arrêtons la pensée unique ! le parti de gauche grec est maintenant d'extrème gauche ! çà rapelle quelque chose ! alors que les peuples veulent une vraie politique de gauche... La révolution citoeynne dans toute l'Europe ! Virons les ces incapables...! On est avec vous jusqu'à la victoire finale de la révolution des peuples. Poussez le PS à faire un référendum sur le pacte de stabilité, pourtant vous aviez prévenu Hollande que la parole de la France ne pouvait se négocier. A bon entendeur.
Merci Jean Luc pour le battant que vous êtes.
@ Jean Joly: oui, tout à fait, le tout étant de ne pas réitérer ses erreurs de d'apprendre du passé.
Concernant la géopolitique actuelle, beaucoup de choses vont dépendre du bras de fer Merkel-Hollande. Si Hollande baisse les bras face au refus de Merkel de revenir sur les accords, c'en est fini pour nous. On aura 5 ans de politique sarko édulcorée made in Hollande. Et j'en ai bien peur. Si en revanche il résiste, Merkel va faire traîner l'affaire en brandissant l'épouvantail du non au référendum irlandais, qui provoquerait la mort de l'Euro. On vit une drôle de période politique où nos représentants ne dabattent plus, n'argumentent plus, et brandissent à la place des menaces afin de ramener les électeurs à leur cause qui se veut la seule qui ne provoquerait pas la fin du monde... C'te blague!
@ AtcuAlex: c'ets ce qui me fait le plus peur. Si l'Elysée est l'aboutissement de la vie de Hollande, il n'a plus aucune raison de vouloir continuer. J'ai peur qu'il se repose sur ses lauriers et passe son temps à glander. On risque d'avoir un pastiche de Laure Manaudou à l'Elysée pour 5 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais cet homme me fait penser à Mac Mahon.
@ tous ceux qui pensent que FH aurait dû remercier le FdG pour son élection :
Nous avons passé les 15 jours précédents à dire que nous ne votions pas pour lui mais pour virer Sarko. Notre engagement envers lui s'arrêtait là.
Donc pas étonnant à ce qu'il ne nous remercie pas. Je trouve ça très bien d'ailleurs : c'est lui qui est en position de débiteur maintenant, pas le FdG. N'inversons pas les rôles pour une question d'égo, nous tomberions dans les mêmes travers qu'eux.
De plus, FH va s'avérer très utile, quand il s'agira de démontrer à quoi ressemble une vraie Gauche - notre boulot. Le PS aura du mal à tenir la comparaison avec le FdG sur ce point. Donc, pas de rancune ni de colère - gardez ces énergies pour la campagne et la suite des événements, lesquels ne vont pas tarder à nous donner raison. Le loup FH devra bientôt sortir du bois et il sera rose très, très pâle, peut-même aussi bleu que la cravate qu'il porte actuellement.
Continuons à tracer notre chemin, sans nous préoccuper du PS et de leurs choix. Seuls les nôtres et notre positionnement, notre fermeté dans la décision et l'action, et surtout notre unité, sont les plus importants.
Pour compléter mon commentaire de 15h12. Le Monde publie une carte des 333 circonscriptions où Hollande est arrivé en tête, donc où logiquement la gauche l'emporte en juin. Maintenant regardons concrètement sur ces circonscriptions, dans combien le vote de Jean-Luc Mélenchon au 1er tour augmenté de 1/4 des voix d'Hollande peut permettre au candidat front de gauche d'être en-tête de la gauche aux législatives. Il y a, fixé par la constitution, 577 circonscriptions. Pour avoir une majorité il suffit de 289 député-e-s. Dit autrement si le front de gauche a 45 député-e-s sur ces 333 le PS n'a pas la majorité absolue. En obtenir 167 sur ces 333, c'est à dire Jean-Luc Mélenchon premier ministre est sans doute irréaliste mais 45 c'est possible non?
A vos calculettes mes ami-e-s.
D'après Olivier Faure (?) du PS, sur la chaine LCP, le PS va mener campagne, aux législatives en donnant un label "Majorité Présidentielle" à ses fidèles soutiens (EVL). Il ne manque que le mot "Union" pour faire UMP. L'Histoire est un éternel recommencement...
Je pense, mais j'espère que je me trompe, que si l'on continue comme ça, on va au tas.
Les législatives se préparent, et je trouve que tout cela prend une tournure étrange. J'ai l'impression de m'être fait manipuler pour voter Hollande. Le FdG est un leurre?
Moi, je veux le programme L'Humain d'abord. La société d'aujourdhui, je signe plus. Je ne signerai plus jamais. Et si le FdG m'a menti, c'est fini, je pars chez les anar.
@ Vinnie
Tu as raison sur un point, il ne faut pas espérer de remerciements de FH et du PS. Le front de gauche n'a pas agi pour FH, mais contre Sarko. Et de ce fait, le front de gauche n'est pas le débiteur du PS, c'est le contraire. Cependant, JL Mélenchon a raison de souligner que le Front de Gauche n'est pas le parent pauvre, ou pour le citer, le "parent qui fait honte", de cette élection. N'attendons pas de remerciements ni de gratitude du PS, mais ne le laissons pas nous déprécier et forçons le à nous considérer. Et pour ça, les législatives sont là!
Restons unis et mobilisés.
@Flo message 09/05/2012
Je suis entièrement d'accord avec toi. Ce sont aux intéréssés à se poser la question s'ils veulent évoluer ou pas et changer de sigle. Ou rester dans le passé et plafonner à 3% éternellement ou saisir la chance Mélenchon.
Philippe
hase 599
L'AFP l'annonce comme candidat possible dans le Nord contre Marine Le Pen.
@ 605 Hase 20h55 : " Si c'est vrai, je suis atterrée. "
C'est ce vous dites en apprenant que Jean-Luc pourrait se présenter aux législatives dans l'Hérault. N'estce pas un tantinet excessif ? Pour ma part, j'en suis très satisfait et j'espère qu'il sera élu. Je ne suis en rien atterré de savoir qu'il va pouvoir interpeller le Gouvernement. Au contraire, je m'en " lêche les babines " d'avance ! Le PS qui en a eu peur au point de refuser tout dialogue, sera bien obligé de lui répondre. Le FdG va progresser et augmentera son audience dans le pays; et le PS a absolument besoin d'être remis en cause et "stimulé" sur sa gauche.
Le front de gauche grec vient d'échouer à former un gouvernement.
On parle déjà de nouvelles élections. Quand tout cela va-t-il s'arrêter?
Ils ne posaient que 3 conditions anti austérité aux autres groupes et ils n'ont pas pu trouver une majorité.
Pourra-t-il encore une fois se retrouver dans les deux premiers en cas de nouvelles élections?
A lire et à méditer. Un appel aux Gauches grecques à sortir de leurs habitudes pour se saisir de ce moment crucial qui se présente à elles, avant qu'il ne soit trop tard.
Je n'ai suivi que la fin du débat sur LCP. Donc mal venu de porter une appréciation objective sur la tenue de celui-ci, et le comportement des uns et des autres. Toutefois je déplore le manque d'autorité de François Delapierre et son attitude un tantinet désinvolte. Soit il parle en même temps que les autres et il est inaudible, soit, quand la parole lui est donnée, il s'exprime par bribes de phrases alors qu'on attend une réponse structurée et argumentée. Au final, il ne retient pas l'attention des téléspectateurs. C'est ma réaction à chaud !
Nous ne devons rien au ps. Le ps nous doit l'élection de FH.
Nous sommes 4 millions de citoyens à l'âme de militants, mobilisés comme au premier jour.
Trente pour cent des électeurs de FH au premier tour ont hésité à voter Jean-Luc Mélenchon.
La plupart d'entre nous ont encore (et pour longtemps) l'adoption du traité de Lisbonne et du MES par "l'abstention dynamique" du ps, et le pardon n'est plus notre fort depuis longtemps !
Vous avez dit rapport de force ?
@stanisla dit: 9 mai 2012 à 22h05
Je n'ai suivi qu'en cours de route l'émission sur LCP, mais à un moment où François Delapierre intervenait plus longuement, de façon très pertinente. (Sur la fin ce n'était plus son tour de s'exprimer).
Pour répondre à un message qui voulait des renseignements sur Mélenchon à l'émission "complement d'enquête" sur France 2 jeudi soir;
la bande annonce de l'émission en dit long ; après la narration de l'irrésistible ascension de François Hollande, le deuxième volet sera consacré à "Jean-Luc Mélenchon, le tribun populaire voire populiste", sic..
France 2, service public, et dans ce coup il n'y pas de médias vendus au Grand capital; un service public simplement et complètement inféodé à la social-démocratie
Les socialistes parlent toujours, dans le cadre des accords pour assurer la présence de la gauche au deuxième tour des législatives, des communistes d'une part et du reste du Front de Gauche d'autre part. Y aurait-t-il des discutions différenciées ?
@ Jean-Baptiste.
Je ne me fais pas d'illusion quant à la rupture de l'axe "Merkozy" puisque cet axe vient d'être ressoudé par l'apport du liant PS... on l'appellera désormais "Merkollande" et puis c'est tout.
@ Ydaho à 22h12 (Jean-Luc Mélenchon face à MLP)
Idem, "Je suis littéralement ébahi", ne serait ce que pour étudier cette idée. Mille bravos à Jean-Luc Mélenchon.
@ Gerard Blanchet (577)
Vu comme ça c'est tout de suite plus motivant, d'où la nécessité d'une mobilisation qui se fera on peut en être sur. Si NH n'a pas daigné s'adresser à nous, le FdG, en ignorant 4 millions de français tant mieux, de toute façon on a pas voté pour lui. Il a esquivé tout le long de la campagne, seulement les élections sont finies, il pourra plus jouer les filles de l'air maintenant, il va la sentir passer dans les urnes notre voix(e) aux législatives.
La résistance continue
@stanisla 585
Même constat, le journaliste lui a pourtant tendu la perche mais au lieu de cibler sur le programme et développer il a consacré une grande partie de sa réponse sur un retour sur le FN. Dommage. Alors que les micros semblent s'ouvrir et que les journalistes jouent enfin un peu le jeu, de ne pas en profiter pour faire passer la règle verte qui offre tant de débouchés, j'ai un peu ralé mais la critique est aisée alors espérons que ce sera mieux la prochaine fois, de plus j'ai pris le débat trop tard pour juger. Mais il me semble que le PS nous caresse un peu, ils auraient besoin de quelque chose ?
Encore un billet plein de passion, merci Jean-Luc. Je pense que le calcul simple selon lequel Hollande aurait eu 40% des voix sans l'apport des nôtres ferait une excellente affiche!
Je suis stupéfaite du traitement que la presse réserve à la situation en Grèce et au Front de Gauche: rien sur Syriza avant que Tsipras ait la responsabilité de former le gouvernement et même là, rien surtout sur ses propositions et sur la parenté avec le FdG. D'ailleurs, de Front de Gauche, il n'en est plus jamais question: on entend causer de Bayrou et du FN à la nausée, on accorde une large place à EELV mais de nous, point de nouvelles!
Il faut absolument que nous soyons nombreux à faire campagne pour les législatives.
Et n'oubliez pas demain d'acheter partout L'Huma dont le rédac chef sera... Jean-Luc Mélenchon.
@Stéphane dit: 9 mai 2012 à 22h22
Bien faire et laisser dire. Bien sûr que les dirigeants PS préféreraient que le Front de Gauche explose, et les medias aussi. Et alors, c'est normal, non ? A ce jour les deux programmes sont incompatibles et les medias roulent pour la gestion libérale. Le Front de Gauche est jeune, mais pas tombé de la dernière pluie. Sa direction n'est pas encore transformée en cimetière d'éléphants. Battons nous pour les législatives, l'humain d'abord.
J'oubliais: quelle frustration, la Bastille du 6 mai, et quelle amertume pour tous ceux qui étaient habitués à tes discours, Jean-Luc... Quelle leçon d'anti-politique!
Seule consolation: la sympathie que soulevaient nos drapeaux et autocollants dans la foule.
Lien LCP
Je ne mets pas en doute Jean-Luc Mélenchon en tant que stratège.
Mais ne pas se laisser tenter par un duel revanche suite aux résultats de la Présidentielle.
Si MLP a fini devant Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas de sa faute à lui, c'est la faute d'un certain nombre de Français qui ne prennent pas (ou plus) le temps de lire les programmes et de comprendre les enjeux politiques du moment.
Ceci dit, si Jean-Luc Mélenchon confirme ce duel à venir, et s'il le gagne, ce sera alors un symbole très fort. Bien plus qu'un symbole.
Résistons.
nuance de taille [...]
[Edit webmestre : Salut vaillant / mimi24 / coco bobo et maintenant charlotte ! Encore en plein délire corporatiste ? Vous ne vous reposez jamais ? Au revoir...]
Mélenchon à Hénin Beaumont, voilà de l'audace! Je ne sais pas si c'est vrai ou pas mais pourquoi pas, cette hypothèse doit être étudiée. Cela peut assurer une certaine audience médiatique au Front de gauche et pourrait permettre de dérouler l'argumentaire anti-FN. Mais peut être deux risques: 1/ faire du bruit autour de cette circonscription et donc indirectement au FN qui est traditionnellement bas dans cette élection, 2/ personnaliser la campagne du Front de Gauche autour de la candidature Mélenchon au détriment des autres personnalités FG de valeur (Delapierre, Billard, Revol...). Mais si on considère que le FN sera de tte façon instrumentalisé alors le risque 1 est faible et si le FG estime que Mélenchon doit être candidat le risque 2 existe de tte façon.
Donc, c'est finalement une belle idée! En plus, surement gagnable car on est sûr d'avoir une triangulaire et s'il y a un accord avec le PS alors là un deuxième tour Mélenchon - Le Pen - UMP ça passe assez facile pour le FG.
bonjour,
Depuis dimanche,il y a déjà des petites victoires qui semblent se dessiner:les résultats des élections en Grèce en ce qui concerne Syriza me font chaud au coeur,j'éspère que notre nouveau président accueillera chaleureusement son "leader",les journalistes vont pouvoir s'exprimer sans craindre pour leur place ou autre...et aujourd'hui,j'ai entendu que monsieur reprenait une idée du front de gauche qui consiste à ce que les patrons des entreprises comme la poste ou edf,ne soient payés au maximum que 20 fois le salaire le plus petit,continuez comme celà monsieur hollande,et surtout ne vous laissez pas faire par madame merkel,soyez du coté des grecs....
"cette masse politiquement active et déterminée au point d’aller mettre un bulletin de vote qui ne la représentait pas"
Quelques réflexions par rapport à cette phrase.
Ainsi il aura fallu un homme déterminé, Jean-Luc Mélenchon, avec un enthousiasme sans faille et des militants besogneux et partageux....pour venir me chercher afin que je vote PS, moi et beaucoup d'autres sans doute....Mais vu comme ça : il faut chasser Sarko d'abord, je me suis laissée convaincre.... et avec le front de gauche j'ai eu l'impression malgré tout de faire œuvre utile ! Et j'ai aussi adhéré au PG. Combien en a-t'il convaincu des électeurs de gauche de l'époque de Mitterrand de reprendre le chemin des urnes ou de ne pas voter blanc, ou écolo ou autre chose...? Oui, décidément le front de gauche est bien une masse politique qui a reporté ses voix en toute conscience sur Hollande pour chasser l'imposteur, il fallait commencer par là, même s'il nous en a coûté.
Diversifié, fédérateur, rassembleur, le Front de Gauche est tout çà, je suis fière de nos différences, pour moi elles s'additionnent pour former un tout et tendre vers un mouvement qui s’amplifiera encore.
On en rêvait tous d'un élan comme celui-là, merci Jean-Luc Mélenchon.
Bonne idée de Salem pour l'organe de presse à nous (j'y pensais un peu) car vu le niveau des médias, tous confondus, c'est minable. Aucune diversité, le même bla-bla, les mêmes questions qui ne servent surtout pas à informer, mais bien l'inverse.
Bon courage à tous et en route...
Je suis quelque peu ignare en matiere d'institutions politiques et souhaiterait qu'un(e) aimable camarade eclaire ma lanterne...
Il n'y pas, a ma connaissance, de groupe parlementaire FdG? Cependant le PG et le PC semblent etre rassembles dans le meme groupe communiste: http://www.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr/. Bigre!
Des lors nos candidats aux legislatives auront-ils une etiquette FdG ou respectivement PC, PG et autres? Dans ce dernier cas, y a-t-il danger de voir se derouler des negociations separees avec le PS la ou elles seront necessaires? Negociations dont les eventuelles contreparties pourraient tendre a renforcer les divisions potentielles au sein le FdG (par exemple, "je te laisse te presenter mais tu ne viens pas m'emm****r sur le nucleaire")... Divergences toujours bonnes a pointer du doigts par la suite...
Il est tres possible que je n'ai absolument rien compris, mais toute information m'aidant a discerner ce qui nous attend m'interesse.
Que veulent exactement dire les socialistes quand ils disent "donnez nous une majorite"?
Si c'est faisable d'aller la provoquer à Hénin... (il faut avoir connaissance de tous les paramètres) c'est une excellente idée pour créer (ou prolonger) une nouvelle dynamique. C'est bien plus qu'un coup, c'est une action politique et médiatique extraordinaire. On sait très bien que les médias vont continuer à la mettre en avant, à lui servir la soupe (dans l'intérêt du PS, pour affaiblir l'UMP) A chaque fois que l'on va parler du FN, les retombées médiatiques vont rejaillir, de façon positive, en opposition, sur le Fdg et Jean-Luc Mélenchon. Cela va pouvoir contrer également l'amalgame que les médias, et autres adversaires, vont continuer de faire en associant, perfidement, les partis extrémistes de gauche et de droite.
C'est un peu désespérant de trouver la politique enfermée au niveau de duels, de matchs, de revanches.
@ Sam (594)
Il veut qu'on vote tous PS, il peut se gratter, ce sera 4 millions sûr pour nous, auxquels on rajoutera une bonne partie du vote utile et alors là, il verra où elle est la majorité.
@ sam @ j-jour
Je viens d'entendre JM Heyraud parler d'alliance avec des candidats communistes et des candidats FdG, ça m'a fait froid dans le dos. Le FdG n'existerait donc plus et le serment de rester unis serait-il lettre morte ? Certes je n'ai pas une confiance extrême dans le PS mais je voudrait bien entendre de la bouche des responsables FdG un mot qui me laisse espérer qu'on ira aux législatives U-N-I-S ! Sinon ça n'était pas le peine de faire tout ça pour revenir au narcissisme des petites différences à gauche du PS et nous serions en droit de nous sentir floués.
@ Sam
Cela tient au règlement interne de l'Assemblée nationale. Pour constituer un groupe il faut avoir au moins 20 députés. Le PG n'ayant de mémoire que 3 députés et le PC n'ayant plus à lui tout seul 20 députés depuis plusieurs législatures, pour atteindre le seuil des 20 députés ils forment un groupe avec différentes forces. Avant les verts siégeaient avec les communistes par exemple. Le groupe actuel s'appelle communistes républicains citoyens et parti de gauche car il rassemble des communistes des PG, des apparentés communiste et/ou divers gauche.
Après le nom du nouveau groupe sera peut être Fdg, ou encore un nom compliqué. Mais bon pour les législatives il y a des candidats FdG-PCF d'autres FdG-PG, des FdG-Fase, des FdG-GU etc. Le FdG à l'heure actuel et sans vexer personne n'est pas un parti mais un cartel électoral, c'est à dire une réunion de plusieurs partis qui se regroupent sous une même bannière/label mais gardent leur identité propre. De même qu'à l'époque de l'UDF il y avait des radicaux UDF, des libéraux UDF etc. Mais bon tout cela c'est de la cuisine politique, l'important c'est que les élus Fdg défendront des positions communes qui sont énoncées dans le programme l'humain d'abord.
Quand au socialistes ils veulent simplement dire au électeurs, votez pour nous pour que nous ayons suffisamment de députés PS pour avoir 50% des sièges.
@Sam
Pour former un groupe les députés à partir de quinze peuvent se regrouper. Le groupe s'appelle "de la Gauche démocrate et républicaine",il a été formé en Juin 2007 (avant l'existence du fdg) il comprend 24 membres, dont une majorité de communistes et d'autres partis de gauche par exemple je vois sur la liste Alfred Marie-Jeanne qui est membre du Mouvement Indépendantiste Martiniquais.
En cinq ans les choses ont pu bouger,il y a eu des démissions: par exemple Maxime Gremetz, des gens qui se sont inscrits dans ce groupe ou l'on quitté.
Le terme GDR, Communiste, fdg, peut varier en fonction de la conjoncture, du nombre de députés cohérents entre eux, des gens qui demandent à rester apparentés tout en quittant le parti dont ils sont issus, des gens proches et qui ne sont pas adhérents.
Ce qu'il faut savoir c'est qu'on élit un homme ou une femme bien précis et pas le membre de tel parti indifféremment.
Les votes ne sont pas non plus des votes de Parti mais des votes individuels, et si un élu investi par le front de gauche décidait de siéger avec les UMP (ce n'est qu'un exemple) on ne pourrait rien faire pour le destituer ou l'obliger à démissionner. Quand de nouveaux partis se forment (ex.PG), les députés peuvent quitter leur groupe (ex PS) pour adhérer à un autre groupe qui leur est proche (ex.GDR) pdt une législature.
Renseignements sur le site de l'assemblée nationale,.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/qui/declarations-groupes.asp#389635
@ Sam
Bon, ça vient du Figaro mais c'est une déclaration de Chassaigne :
"Pour l'instant, le Front de gauche est en retrait sur une éventuelle participation au gouvernement. Mélenchon a dit son refus. Le PCF, de son côté, fera voter ses cadres après les législatives. La tendance est au «non» mais, comme l'indique André Chassaigne, «tout dépendra d'une possible inflexion à gauche de François Hollande». "
Bonjour à tous,
Juste pour vous remercier, M. Mélenchon, pour vos articles de grande qualité, mais aussi vous tous, pour vos commentaires qui permettent de se sentir moins seul dans notre combat.
Vce vmecte, za pobedou ! (tous ensemble, pour la victoire!)
Hénin-Beaumont : galère ou opportunité ? Si c'est pour s'enfermer dans un duel sans fin avec le FN, qui fera du FdG le spécialiste du FN et Jean-Luc Mélenchon le super "touche pas à mon pote" finalement marginalisé, il me semble qu'il a mieux à faire : porter le FdG et son programme.
Mais si c'est pour faire d'Hénin-Beaumont l'exemple du fait que le programme du FdG répond aux besoins du pays et de ses habitants les plus assommés par le Sarkozysme, cela peut avoir un effet d'entraînement. Dilemme... Je crains le premier cas. Réfléchir collectivement est bien sûr la solution la meilleure.
J-Jour
Mais la politique c'est exactement ça. Le courage de perdre et l'argumentation pour gagner ! le "renouveau" c'est le front de gauche, et ça fait partie du renouveau ! Tu n'en a pas marre de contempler ou de voter pour des "lâches" assis sur un plan de carrière sans risques ? des parachutés auxquels ont fait des places sans risques ?
Pour le moment, seuls quelques journaux en parlent et en particulier la "voix du nord"..
Chaque candidats députés du Front de Gauche part a l'assaut d'une circonscription qui, dans l'état actuel des choses, ne lui est pas acquise, loin s'en faut ! pourquoi le premier d'entre eux, aurait il une "place au soleil" ?
La politique c'est la confrontation des idées et des convictions ! confrontation ! pas échange ou papotage sur du rien. On ne devise pas on affronte, et on essaye de toutes forces a convaincre et a rassembler sur ses idées et son programme, les voix se gagnent ou se perdent, elle ne s'acquièrent pas par esprit de chapelle.
Et puis, tout le monde se lamente de ne pas "percer" dans les médias. Voilà qui sera fait ! parler a longueur de temps de la semi démente, ne pourra se faire sans parler de son adversaire.
C'est aussi prendre les médias a leur propre jeu !
Si Jean-Luc doit se présenter aux législatives (le doit-il ?), cette fois-ci c'est pour qu'on l'ait comme notre excellent tribun à l'assemblée tout le temps de la législature, plus que pour faire "un bon coup" dans telle ou telle circonscription.
J'espère que la candidature de Jean-Luc Mélenchon à Henin-Baumont est une fausse nouvelle car ce matin c'était dans l'Hérault.
Pour moi ça serait une catastrophe. On va se faire enfermer dans un duel extrême contre extrême (c'est ce que diront les médias) pendant que les "autres" ramasseront la mise. Je pense que c'est contreproductif et réducteur. On voit voir MLP pendant un mois sur toutes les chaînes (comme si elle en avait besoin) car ça ferait le buzz...
Tout le reste, et du programme et des autres candidats FdG passeraient à la trappe
J'avoue c'est assez jouissif : Sarkozy qui prépare une longue croisière en yacht, Hollande encerclé dans son QG par une meute de "ministrables", la Le Pen bien silencieuse dans sa tanière, Bayrou assiégé de tous côtés dans son fortin béarnais... et pendant ce temps Mélenchon réclamé dans tous les coins du pays pour être candidat ! je m'attends à une offensive de toute beauté pour ces législatives. Sûr que la rencontre avec Alexis Tsipras demain ça va résonner comme un sacré appel vers la victoire !
La présidentielle a exprimé au second tour le rejet à droite de Hollande, et dans l'électorat de ce dernier celui de Sarkozy. Y voir une adhésion dans les réponses classiques à la crise serait bien imprudent. Seul, en effet, le Front de Gauche a esquissé un projet recueillant l'adhésion d'une masse importante des électeurs, représentant une grande partie des actifs du pays : ceux qui triment, qui dialoguent et débattent, qui cessent d'avoir peur. Oui, 30% d'électeurs du PS ont hésité et finit par voter utile. C'est là qu'il faut travailler encore, mobiliser toujours, notamment en portant dans les syndicats, la question du rejet de l'austérité imposée aux peuples européens. Le Front de Gauche a besoin du relais démocratique amorcé lors de l'entre deux tours des grandes organisations syndicales présentes le premier mai dans la rue, quatre à cinq fois plus nombreuses que la droite versaillaise et neuillysoise au trocadéro. Le débat, doit se développer dans chaque circonscription, et gageons que la gauche du P.S. bien discrète, ne tardera pas à fraterniser avec le Front de Gauche. Tout ensuite ne peut reposer sur JL Mélenchon ou le P.C. ou de je ne sais qui... Oui, il va falloir voter en JUIN pour le FG, mais non sans débattre, avec toute la gauche, de façon franche et massive, afin qu'elle prenne à la lettre le ras le bol populaire de tout ce gâchis humain qu'on nous prépare. A chacun de débattre là où il est. L'austérité,les droites s'abreuvent de notre silence...
Griots, danse du ventre, houris, salamalecs...Termes ambigus trop souvent utilisés au Front de gauche ? J'adhère à la campagne, aux discours de Jean-Luc Mélenchon, j'ai rejoint le FdG de ma commune sans hésiter. Mais qui aime bien châtie bien ! J'ai été surpris par l'usage fréquent et dépréciatif de termes issus (et détournés) des langues et cultures africaines et maghrébines, alors même que ces mots désignent des aspects très nobles de ces cultures : griot (poète) utilisé 2 fois dès les 2 premières pages de "Qu'ils s'en aillent tous !", houris (vierges) désignant des femmes hirsutes dans un discours, salamalecs (salut de paix) dans le texte du 8 mai ici, "danse du ventre" (danse orientale) dans un texte d'Alexis Corbière le 24 avril pour désigner la séduction douteuse de l'UMP vers le FN. A quand les habituels "souk" (marché) pour "bordel","ramdame" (jeûne sacré) pour "raffût", "tête de turc" pour "bouc-émissaire" ? Que Le Pen parle de la "danse du ventre" de l'UMP ne surprend pas, mais que la Gauche en fasse autant ! Les mots ne sont pas tabous, mais leur usage n'est jamais neutre : dans une ancienne métropole à l'histoire coloniale si vivace, dans notre mouvement "éduqué", soyons plus vigilants vis à vis des vieux glossaires hérités des préjugés les plus racistes. Ce ne sont que des mots, mais on le sait, les mots peuvent faire adhérer ou décevoir, soigner ou tuer ! Bon, je retourne à la préparation de l'assemblée citoyenne !