11mai 12
Ici il va être question de mon passage au journal « L’Humanité » pour y être le rédacteur en chef d’une journée. Et du coup, je publie mes textes parus dans ce journal le 10 mai. On y trouve ma façon de voir à propos des quatre millions de suffrage du Front de Gauche, de Florange, de la situation grecque, de la célébration de la fin de l’esclavage et de la valeur de l’argent. Puis j’évoque le feuilleton de ma candidature aux élections législatives. Et je dis un petit mot de mon séjour au parlement européen à Bruxelles.
J’étais au siège du journal « L’Humanité ». Je devais y être le rédacteur en chef d’un jour. En fait je fus davantage un participant parmi d’autres car Patrick Apel-Muller qui menait l’équipe ce jour n’avait pas besoin de moi pour faire son travail. Journaliste est un métier et rédacteur en chef une qualification particulière dans ce métier. Un métier ne s’improvise pas. Je préfère donc parler de ce que j’ai ressenti dans ces lieux. J’ai trouvé l’ambiance joyeuse. Je ne sais pas pourquoi, cela m’a surpris. Peut-être imaginais-je les journalistes de L’Humanité » graves et revêches. Pourquoi ? Non, ils sont plutôt joyeux. En tout cas, ce jour-là, ils l’étaient. On préparait le journal du 10 mai. Je comptais écrire deux mots sur le 10 mai. Celui de 1981. Finalement je n’ai pas eu le temps. J’avais pris ma part d’écriture. Plusieurs pavés de diverses longueurs. Mais je n’ai disposé au total que d’à peine deux heures et demie avant mon départ en catastrophe pour le train qui m’emmenait à Bruxelles pour la mini-session du parlement européen. Comme je me savais pris par le temps je commençai par ce que je ressentais le mieux. Trois mots par sujet guidèrent ma cavalcade sur le clavier. Le lendemain j’attendais comme un petit garçon la publication de ma prose. Un pincement d’angoisse sur ce que serait le résultat et si mécontent de n’avoir pu boucler mon regard sur le 10 mai 1981. Je ne me suis apaisé qu’en réalisant avoir fait une conférence d’une heure sur le sujet qui a été entièrement retranscrite. Puis j’ai mesuré une évidence. Rien n’est plus éphémère qu’un quotidien. Tout est déjà enfui à l’heure qu’il est. Le journal a vécu sa vie. Le suivant est sur les rotatives. Mais pour le bonheur de la lecture, si vous n’avez pas eu le journal « L’Humanité » du 10 mai, je choisis de publier les textes que j’y ai donnés ce jour-là. Finalement ils fonctionnent comme un post politique.
« Sans nos quatre millions de voix… » Sans nos quatre millions de suffrages, la défaite de Sarkozy n'avait pas lieu. Sans nos quatre millions de voix, pas de victoire pour Hollande ! Cette leçon de chose ne plaide nullement pour quelques gestes de reconnaissance que ce soit. Nul n'est assez riche pour nous en payer le prix. C'est un signal. Toute analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique. La version dominante nous efface du tableau. Elle amplifie l'impact d'improbables et mystérieux humanistes et aux autres martiens. C'est un exorcisme. Voici leur message : « Tout plutôt que le peuple », c'est-à-dire tout plutôt que son ardente exigence portée par nos voix. Peine perdue. Laissons nos adversaires s'abuser avec leurs refrains. Gardons-nous de les aider en intériorisant leurs ineptes discours. La victoire de dimanche dernier est cent pour cent populaire. Et peut-être même cent pour cent de classe ! Le plaisir de la soirée à la Bastille fonctionnait comme un indispensable préliminaire. L'appétit vient en mangeant et tout le monde a encore faim. Une faim de loups ! Exigeante, ardente, gourmande !
« Florange – La politique a-t-elle un pouvoir ? Florange est un cri du peuple : « Agissez » Rude mise au pied du mur. Mais la politique a-t-elle un pouvoir face à l'argent ? Oui ou non ? Il n'y a pas de « peut-être » ou de « mais ». Qui commande ? L'agence de notation qui menace Mittal et provoque l'arrêt des fours ou le peuple français qui a besoin de sa sidérurgie ? Maintenant, il faut que ça change. Le dernier mot doit rester aux sidérurgistes et au peuple qui leur donne raison. »
« Une très nouvelle page d'histoire. C'est l'événement. Il égale en importance avec le résultat de l'élection présidentielle en France. À certains égards, il l'est même davantage. Car, en Grèce comme en France, la politique d'austérité a été désavouée. Mais en Grèce les urnes ont placé notre parti en seconde position du résultat électoral, avec 16,80% des voix, surclassant nettement le Pasok socialiste. L'un des nôtres, Alexis Tsipras, trente-huit ans, est chargé de former le gouvernement. Prenons-nous la mesure de l'événement ? Aux élections précédentes, nos camarades ne recueillaient que 4,6% des suffrages. Trois ans plus tard, ils sont appelés à diriger le pays. Le processus politique sud-américain, dont j'ai si souvent annoncé la réplique en Europe, vient de franchir une nouvelle étape décisive. Après la phase des supplices monétaristes sans fin, voici le commencement de la phase de rejet radical. Le vieux système politique bipartisan s'est effondré et l'alternance ne peut se produire sans alternative.
L'histoire dans cette période n'est pas linéaire, elle ne suit pas les chemins habituels, elle marche par sauts et embardées. À cela on m'objecte que nos amis n'arriveront pas à former un gouvernement. Et alors ? Quelqu'un veut revenir au Pasok ou à la droite ? Non ! C'est nous qui avons la main. Les urnes nous donnerons plus généreusement les moyens dont nous avons besoin. Évidemment, le danger est bien compris par les importants et les belles personnes. Ceux-là s'arc-boutent pour sauver ce qui peut l'être. La piqûre de ciment dans l'édifice en cours d'écroulement est dorénavant partout la même. La peur du diable d'extrême droite ! On ne cesse donc d'en parler pour canaliser et rendre impuissant le mouvement de rejet si fortement engagé. Demain ils imploreront les colonels pour « sauver la démocratie » menacée par « les néonazis et l'extrême gauche » comme titrent déjà dans un même sac certains organes de la bien-pensance française. Assemblez les deux tableaux politiques, le français et le grec, et vous verrez commencer une très nouvelle page d'histoire. Le tour de notre programme approche en France comme en Europe. Je fais le pari que les législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin. »
« L'argent, cette imposture ! » L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale.
Les pouvoirs symboliques et culturels sont des denrées périssables dont il faut sans cesse prouver de nouveau les raisons d'être pour reproduire du consentement à son autorité. Le pouvoir de l'argent ne nécessite aucune preuve pour s'exercer. Il vient, il se donne, il prend. Tout le monde consent. La dureté du pouvoir de l'argent résulte de cette nature intime et du consentement universel qui la protège. En ce sens, la richesse individuelle, c'est-à-dire l'accumulation privée de beaucoup d'argent dont on n'a pas besoin, est en soi inhumaine, c'est-à-dire au-delà d'une nécessité humaine. C'est donc un abus de pouvoir et une incitation à tous les abus de pouvoir.
L'argent se présente comme un équivalent entre les moyens de satisfaire nos besoins. En cela il semble postuler notre commune humanité. Il semble même incarner la part la plus humaine de nous, celle qui s'accomplit dans l'échange ! Trompe-l’œil ! Car qu'est-ce qui est fondamentalement humain ? Je veux parler de ce qui distingue un échange humain de tous les autres systèmes d'échanges et de symbioses dans la nature ? Ce qui se donne sans contrepartie. Donc ce qui est gratuit dans l'échange. Sur ce seuil, l'argent est nu comme un ver sans pouvoir. Le carrosse n'est même plus une citrouille ! Mais alors commence le territoire de l'amour et de la fraternité. »
« Esclavage – Jamais accepté par ses victimes. Pour célébrer utilement l'abolition de l'esclavage, méditons toujours ce fait : il ne fut jamais accepté par ses victimes. L'histoire de l'esclavage est aussi, et peut-être surtout, celle du marronnage, esclave enfui construisant des sociétés en résistance frontale contre la sauvagerie sans bornes des propriétaires. Ne sommes-nous pas tous encore des nègres marrons dès que nous résistons aux droits des propriétaires d'entreprise qui disposent de nos vies sans même connaître notre prénom ni rien de ce qui fait de nous des personnes humaines ? Le marronnage est la meilleure nouvelle que reçoit l'humanité à son propre sujet. Il y aura toujours des femmes et des hommes têtus, éclaireurs courageux pour faire de cet instinct individuel si puissant un projet d'accomplissement collectif. Après la première abolition, les « negros franceses » furent la terreur des Caraïbes. Ils étaient si contagieux ! Tout noir ayant mis le pied en terre française était interdit de séjour dans les environs. Eux armèrent trois bateaux et prirent d'assaut le Venezuela pour y établir « la loi des Français : abolition de l'esclavage et instauration de la République ». Projet intact. »
Pour ce 10 mai j’ai eu l’avantage de participer à l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Le lieu du tournage était sublime. Le Panthéon. J’y avais fait le discours d’hommage pour le soixantième anniversaire de l’acte de résistance de Jean Moulin. Les allemands avaient exigé de lui qu’il fasse une déclaration flétrissant le comportement des troupes sénégalaises qui cantonnaient dans la ville dont il était le préfet. Il refusa. C’est le 16 juin. L’appel du général De Gaulle n’aura lieu que deux jours plus tard. Moulin est battu et jeté au cachot. Mais non c’est non. Il refuse toujours. On le bat de nouveau. Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance. Et cela alors que nous venons d’être vaincus, qu’il est seul, sans témoin de ses refus et que la résistance n’a pas commencé. Quand je reviens dans la crypte je pense à cet homme et au choc que me procura la méditation sur le sens de son acte. Puis le reportage me concernant se présente. Plutôt aimable. Subjectif, bien sûr. C’est le propre de cet exercice. S’il me met mal à l’aise c’est seulement parce qu’il m’oblige à me regarder vivre. Un moment cependant est spécialement désagréable. L’ancien maire de Massy m’y insulte. Que pouvait-il bien avoir contre moi pour dire des choses aussi grossièrement mensongères ? La journaliste s’est bien gardée de le rapporter. C’est le reproche que je ne l’ai pas soutenu quand il fut aux prises avec les « affaires ». Selon la biographie de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, elles lui valurent une condamnation à un an de prison avec sursis. On comprend mieux alors. Mais pourquoi le reportage ne le dit-il pas ? Un autre témoin est l’ancien sénateur Paul Loridan. Lui prend un air benoît pour dire qu’il ne se souvient pas m’avoir vu défendre un texte pied à pied. Comme c’est aimable ! Mais si peu crédible. Le reportage oublie de dire que cet homme fut candidat contre ma liste aux sénatoriales et qu’il fut battu. Ce dont il me garde une certaine aigreur. Pour ne parler que de cela ! Ainsi vont les reportages et les biographies !
Un drôle de feuilleton est commencé avec un suspense assez artificiel sur ma possible participation aux élections législatives. Les commentaires de ce blog ont été aussitôt envahis par un nombre exagéré d’observations que je trouve globalement très inutilement verbeuses. Et surtout contre-productives. S’agit-il de démolir d’avance des décisions que nous aurons à prendre en donnant des arguments à ceux que nous aurons à combattre ? Ai-je souhaité ce « débat » ? Ces sottises me contraignent à mettre les points sur les « i » politiques. Au contraire de maints stratèges en chambre, nous ne pouvons travailler que sur des réalités et à partir d’elles. Nous avons fait une liste de circonscriptions marquées d’une double caractéristique : la nécessité d’y porter le discours sur le partage des richesses et le besoin de renouveau de la gauche. Les deux aspects sont inséparables en général et ils prennent une acuité spéciale à certains endroits qui, de ce fait, sont emblématiques. Puis il nous a fallu consulter les camarades et les candidats au niveau local. Car les décisions de cette nature ne peuvent être prises sans l’avis des animateurs du terrain. Surtout, elles ne peuvent être prises contre leur gré. Ceux qui réfléchissent comprennent que cela demande des délais et de la discrétion, certes incompatibles avec l’impatience des petits enfants. Ensuite il faut du tact car je ne pourrai aller partout à la fois. Donc il faut permettre aux camarades qui auront demandé ma présence de reprendre le cours de leur campagne si je ne prends pas la relève. Et il faut aussi permettre à ceux qui ne retiennent pas l’idée de ne pas en être pénalisés par des ragots et rumeurs. Tout cela va à son rythme propre. Voilà pour la méthode. Quatre options au moins ont été sur la table : deux dans les Bouches-du-Rhône, une dans l’Hérault, trois dans la région parisienne, une dans le Pas-de-Calais. Quand tout cela sera décanté je dirai mon avis personnel aux dirigeants du Front de Gauche. Et nous prendrons la décision.
Vient la question du Front National. Elle est évoquée à propos de plusieurs des circonscriptions concernées par notre tour d’horizon. Elle est traitée dans les commentaires de ce blog parfois pour regretter que je donne l’impression d’une « fixation » sur le sujet ! On croit rêver ! C’est l’argument de la Le Pen elle-même ! Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid ! Et ce serait ainsi qu’on ménagerait « l’autorité » des porte-paroles de notre cause ? Quand on n’ajoute pas en plus cette injonction que je ne dois pas être battu ! Les chefs dans les circonscriptions gagnées d’avance, ce n’est pas notre culture. Je suis allé mener combat avec les camarades du grand sud-ouest dans une circonscription européenne où nous n’avions pas d’élu. Si j’avais été battu c’est tout le pari du Front de Gauche naissant qui était atteint. Mais nous l’avons fait. Parce que nous faisons du suffrage universel l’arbitre de nos luttes et de nos choix. La planque et les « pousse-toi de là que je m’y mette » sur le mode de barons socialistes nous paralyseraient. Se ménager, ce n’est pas du tout notre façon d’aborder les problèmes qui s’annoncent. Pas du tout ! Et surtout pas la mienne. Il n’y a pas d’un côté la lutte contre le Front National et de l’autre la bataille pour le partage des richesses, la protection des travailleurs et la 6ème république. C’est la même affaire ! C’est exactement comme de dire que la lutte contre la droite et pour le partage des richesses c’est la même chose. Pourquoi ce qui est évident s’agissant de la droite devient moins certain quand il s’agit de l’extrême-droite ? La lutte contre l’extrême-droite serait seulement une lutte « morale » ? Une « fixation » particulière, comme on le dirait d’un thème trop étroit ? L’extrême-droite est le rempart du système quand celui-ci ne parvient plus à se maintenir avec ses forces et moyens traditionnels. L’extrême-droite est en train de fournir les thèmes qui restructurent idéologiquement la droite. Elle n’est donc pas à la marge de la bataille ! La lutte contre le capitalisme et la lutte pour la représentation politique de cette lutte sont une seule et même chose !
Voyons à présent un deuxième aspect du problème qui justifie d’intervenir. Dans les cas que j’ai cité, Bouches-du-Rhône et Pas-de-Calais, n’est-il pas évident que l’atout numéro un de l’extrême-droite c’est la décomposition du PS local ? Faut-il faire un dessin ? Le renouveau à gauche est alors la condition qui permet à une masse de gens de sortir de l’atroce tenaille qui les condamne à devoir choisir entre les vociférations de l’extrême-droite et les casseroles d’une certaine gauche ? Quand je parle de casseroles je ne parle pas seulement des « affaires » qui, ici où là, défraient la chronique locale et nationale. Les juges et les policiers s’en chargent parce que c’est la règle dans une société civilisée. Et les citoyens se font vite une idée sur le sujet. En fait les « affaires », c’est aussi les luttes à mort entre des personnalités locales qui prennent à témoin tous les électeurs de gauche et les impliquent de force dans des chiquayas et des intrigues qui les révulsent. Une longue discussion mardi avec René Revol, à propos de la situation dans l’Hérault, m’a permis de bien mesurer la profondeur des dégâts que provoquent dans la gauche les situations de pourrissement local des luttes de personnes au PS.
Mercredi et jeudi j’étais donc à Bruxelles. Hervé Poly, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, est venu y dîner avec moi pour me faire savoir par lui-même que lui et ses camarades du comité de la onzième circonscription du Pas-de-Calais s’étaient prononcés pour que je vienne y être candidat. Nous avons fait le point ensemble en même temps qu’on faisait connaissance mieux que cela avait été le cas jusqu’à présent dans les cadres formels où nous nous sommes croisés. Je lui ai exposé notre dispositif et la méthode de travail retenue. Puis le lendemain j’ai repris mes feuilles de vote et suivi la litanie des décisions de cette assemblée européenne si bizarre. Cent pages de votes à émettre en deux heures. A la file. En chaîne. Soit. Nous y avons consacré un temps fou en travail d’équipe et avec l’assistante du groupe GUE pour recouper les avis car je ne vote pas toujours comme mon groupe. Vous trouverez tout cela sur mon blog européen où je rappelle que se trouve une documentation et un résumé du sujet pour chaque vote.
Le bon moment fut le défilé des camarades de toute l’Europe de l’autre gauche et même de la gauche molle venus me féliciter. J’ai mesuré alors quel intérêt nous a accompagné dans de nombreux pays ! Apparemment le meeting de la Bastille, celui de Toulouse et celui de Marseille sont désormais comme des sujets de légendes pour toute notre gauche. De même que notre technique d’assaut contre l’extrême-droite a été beaucoup commentée et reproduite, notamment en Grèce où nos camarades sont allés déloger leurs ennemis au cœur même de leurs tanières. Cette approche et ces regards venus de l’extérieur de nos frontières est précieux. Il nous permet de mieux prendre la mesure de la portée de ce que nous faisons. Nos militants traducteurs, femmes et hommes patients et appliqués, ont édité sept revues de la presse internationale à notre sujet. Je pense la publier bientôt sur ce blog accessible par un nouvel onglet. Car c’est aussi un moyen formidable pour comprendre notre propre réalité que de lire ce regard que les autres portent sur nous sous des angles inhabituels.
@TAZIBT karima 450 14/05 11h28
Des pensées pour vous et votre famille en ce moment de deuil. Courage.
1) Après les mauvais résultats de Die Linke, J L Mélenchon reconnait sur fr. inter, la mauvaise idée de créer un Die Linke en france qui se traduirait par une adhésion directe au FdG...
2) L'énergie du rassemblement Front de Gauche est plus porteuse et évite l'adhésion par effet de mode ou par opportunisme, qui conduiraient " certains" à quitter le combat politique assez vite, par lassitude, pour désaccord, etc...
@Brigande
Dommage que vous n'alliez pas au bout de votre information et surtout de votre prise de conscience. Le programme "l'Humain d'abord" s'adresse à toute femme et tout homme qu'il soit riche ou pauvre mais conscient des problèmes actuels. Quelle personne censée et consciente de nos jours peut encore penser que nous devons continuer dans la même voie alors que nous sommes déjà dans le mur en matière d'écologie, d'économie, de politique (Vème à bout de souffle). Prenez le temps de vous informer vraiment et vous verrez que le courage au FdG ne se limite pas à son digne représentant, mais dans la volonté collective de faire avancer les choses pour le bien de tous. Bonnes lectures et à bientôt peut être.
Bonsoir,
Ahlala.. Patrick Cohen... vraiment bravo Jean Luc pour ta patience et ta clarté, c'est tellement grotesque... Je veux bien accepter quelqu'un qui ne pense pas comme moi mais quelqu'un qui utilise des arguments si minables..
La société du spectacle : Libération/matinale F.I., même combat! Uniquement des journaleux premiers de la classe plein de cynisme... Et même après les élections, ça continue á nous mépriser! Moi aussi je suis diplômée d'une grande école, mais j'ai voté front de gauche, mais oui! Je pense qu'il faut confisquer aux riches les milliards qu'ils confisquent aux peuples en évasions fiscales et en spéculations. Je pense que la planification écologique et la règle verte sont primordiales, bref que l'on ira tous vers ça, sinon, on finira (au mieux!) avec des réac-rolex pro-nucléaire au pouvoir qui font semblant de flipper dés qu'ils voient un drapeau étranger ou un type mal rasé! Et Patrick Cohen sera toujours lá...ainsi que ses amis qui ne pensent qu'á interviewer le fils de machin et le fils de machine...
Jean Luc, je te souhaite toute la réussite possible pour expliquer les idées de la raison aux gens du nord. Et toujours merci!
Nous serons au pouvoir dans 10 maximum, notre énergie est inépuisable, nos solutions unanimes et indispensables.
Merci Jean-Luc de nous conforter dans notre humanisme et notre espoir.
On lâche rien, Résistance!
Bonjour à tous
Juste une petite remarque. Un grand nombre de médias durant des mois ont évoqué le danger Le Pen et certains ouvertement appelaient au vote utile face à ce danger. M. Ruquier refusait de la recevoir...
Le Front de gauche a expliqué qu'il n'y avait pas de danger de l'absence d'un candidat de gauche au second tour. Puis alors on évoqua le vote utile pour être devant M Sarkozy. Puis on reprocha à M Mélenchon et au Fdg d'en faire trop sur le F.N. Madame Le Pen fait plus de 6 millions de voix. Les professionnels des commentaires nous expliquent qu'elle est la surprise, l'entre deux tours se base en grande partie sur les thèmes du F.N.
M Hollande gagne la présidentielle, M Sarkozy est battu malgré son extrême droitisation du discours. Les 3,9 Millions du FdG pèse dans le résultat.
Début de la campagne législatives :
Le FdG investi un tandem Mélenchon-Poly pour battre M Le Pen (+ de 30% au présidentielle)
Si l'on considère que la présidentielle donne une dynamique. En 2007 Le Pen père 18% à Hénin Beaumont et Le Pen Fille 24% au premier tour. Au deuxième tour elle obtient 41%.
Et là, maintenant plus de menaces? Et les mêmes disent que Mélenchon en fait trop.
Merci M Mélenchon. Je fais confiance aux têtes dures du Pas de Calais, pour vous aider M Poly et vous même à gagner la circonscription.
N'attendons rien du PS, sauf un désistement au second tour.
@L'Hallebardier 22h18
Je partage votre analyse
Bien à vous
Bonjour à tous,
Merci pour vos commentaires et en relisant le message de Jean-Luc je comprends que la bataille va être rude et que nous devons rester attentifs, sages et attentifs, prêts à suivre le mouvement dès que les pourparlers seront faits. Donc on se retrouve vendredi pour en savoir plus, si j'ai bien compris. On lâche rien.
Merci Jean-Luc pour ton courage et ta constance dans le mouvement. Résistance !
Écrit hier soir après la coupure des commentaires.
Je viens de faire le total des résultats sur ma circonscription bretonne qui est PS depuis longtemps et où Hollande a obtenu au 2ème tour quasiment 60% des voix avec 100% des voix FdG et 90 % des voix Modem.
Mais le FN est en progression de 9% avec une moyenne de plus de 15%. Le plus bas est à 13% dans plusieurs communes et le maxi à 20% dans une petite commune de 400 habitants. Je crois que ça explose l'idée que la Bretagne résiste au FN. L'impératif à mettre un coup d'arrêt à cette évolution est évident et les médias osent parler de la Grèce !.
Autre aspect de cette élection, si le FdG à 13% progresse de 3%, le PS recule de 1,5% avec Hollande ! Cette évasion à la gauche du PS doit se mesurer ailleurs. Et en plus, sans report de voix FdG, le député PS n'est pas réélu car il ne peut pas compter sur le Modem lui ! Donc on se fait taper dessus surtout si les élections sont hissées au niveau national par Jean Luc Mélenchon ce qui va troubler le ron-ron habituel. Plus nous sommes à adhérer à ses idées, plus nous sommes disciplinés, plus nous sommes dangereux (pour le PS). Pas étonnant que ça tangue fort en ce moment.
Pardon pour ces calculs de table de nuit.
J'ai écouté Clémentine Autain parler d'un accord sous 48 heures.
Elle a résisté aux assauts du FN qui parlait de Hénin-Beaumont. Aux insultes contre JL Mélenchon, elle a eu le dernier mot parce que l'autre est resté coi.
Bonjour Jean-Luc,
Tu écris à props de J. Moulin : "Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance". D'après l'historien et publiciste Pierre Péan, il se coupe les veines pour se suicider. En effet enfermé par l'occupant (pas encore la Gestapo) dans une espèce d'entrepôt ferroviaire après le premier passage à tabac, il craint de ne pas pouvoir supporter la prochaine "séance" et tente de se sectionner la carotide. Trouvé inanimé par ses bourreaux, il est transféré à l'hôpital de Chartres, d'où il s'évade. Il portera l'écharpe devenu célèbre pour cacher les stigmates qui auraient permis de l'identifier rapidement.
Qu'il ait voulu se suicider n'enlève rien à l'honneur de cet homme, qui sait déjà ce qui attend ceux qui s'opposeront à la présence allemande. Qu'il ait, dans ces conditions continué le combat sans faiblir, n'en est que plus admirable.
Merci en tout cas d'en avoir parlé. Il mériterait d'être souvent cité en exemple.
Bon courage à toi.
La presse, comme prévu, se fait l'écho d'un non-évènement : "Marion Anne Perrine Le Pen est candidate dans la 11ème circonscription du pas de calais". Il y a environ 600 circonscriptions avec disons 6 candidats par circonscription => 600 x 6 = 3600 candidatures sauf à avoir un penchant prononcé pour le FN, pourquoi privilégier de cette manière une "nouvelle" qui n'en est pas une.
En fait, la grande révélation" c'est que Philippe Kemel (le candidat socialiste) vient d'être propulsé au firmament de la politique (a star is born !), intronisé "son principal adversaire" par Marion Anne Perrine Le Pen elle même.
Bien sûr, elle préfère avoir un socialiste en face d'elle pour pouvoir l'accuser d'être «le représentant d'un système féodal, anachronique, corrompu, clientéliste, combattu sans relâche (…) ». Faute de pouvoir présenter une quelconque solution.
Ne faudrait-il pas que (démocratie oblige !) quelqu'un dise à Marion Anne Perrine Le Pen que ce sont les électeurs qui vont décider qui seront ses adversaires ?
@+
Pour qui a entendu avec surprise et courroux, l'émission de P.Cohen avec JLMélenchon, l'émission de ce jour avec M.Juppé comme invité, est rassurante; P.Cohen peut être un journaliste honnête, gentil, voire aimable, pas du tout provocateur et perfide.
Un mot pour quelques amis du Parti de Gauche. Vous avez entendu comme moi JLMélenchon déclarer qu'il se considérait comme un quasi adhérent du Parti Communiste. Il n'y a donc pas lieu de réveiller les mannes anti-communistes sociales démocrates. Il est vrai qu'au FdG, nous sommes encore un peu en rodage...
C'est sur les déclarations d'Hervé Poly que je reviens et qui me semblent caractérisitiques des acquis de la campagne présidentielle. La Fédération du PCF du Pas-de-Calais a voté à 80 % pour la candidature d'André Chassaignes, Hervé Poly en tête. Aujourd'hui le comité fédéral du PCF a voté à une large majorité le fait de laisser un non-communiste candidat dans une circonscription où le PG est quasiment inexistant. A une large majorité : et il est précisé qu'il n'y a pas eu de vote contre. Dans la circonscription aussi, la candidature de jean-Luc Mélenchon a été très bien accueilli par les militants communistes. Rappelons nous, il y a deux ans à peine, lors d'une élection cantonale partielle, le PCF du Pas-de-Calais avait présenté son candidat mais n'avait pas voulu qu'il soit candidat du Front de Gauche. Le Parti de Gauche avait émis une protestation. On peut voir tout le chemin parcouru en si peu de temps. Le travail réalisé par Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne présidentielle a été fédérateur. Dans une déclaration, Hervé Poly a précisé pour expliquer son changement personnel : "C’est pour dire à quel point j’ai été touché par sa campagne". Et il a ajouté qu'il était convaincu que la candidature Mélenchon allait dynamiser les candidatures dans les circonscriptions voisines (Lens et Calais) et donner des chances de l'emporter là aussi. Tous ces acquis positifs ne vont pas disparaitre l'élection terminée, ils sont le futur du Front de Gauche.
Philippe Kemel compte bien faire campagne et assure que, s'il est devant au premier tour, Jean-Luc Mélenchon se désistera. "C'est la règle",
Et si Jean Luc Mélenchon est devant au premier tour, je me désisterai. C'est la règle aurait-il du ajouté, mais il ne l'a pas fait. Simple oubli ou perfidie ?
Si j'osais un parallèle, en Grèce, Syriza, arrivé en tête des partis de gauche, a-t-il reçu le soutien inconditionnel du Pasok.....?
@+
"L'argent cette imposture"
Une intéressante analyse de Pierre Rabhi: "Toutes les choses vitales(eau,air,semences...)devraient être interdites à la spéculation.Ceux qui ont de l'argent commettent un hold-up généralisé sur le bien de tous.Un vol normalisé par la règle du jeu.C'est d'une laideur infinie..."
Aller à Hénin-Beaumont est très courageux, très symbolique aussi. Il n'y avait pas d'autres manières en accord avec les idéaux du FdG d'aller aux législatives. Une circonscription plus "gagnable" comme en Val-de-Marne un temps évoqué aurait été en deça de ce qu'on attend de nous. J'y reviens en détail sur mon blog.
Par contre, je pense qu'un accord anti-FN aux législatives, si tant est que le PS accepte, nous avons beaucoup à y perdre. Quelles gueules auraient des députés FdG élus avec le soutien socialiste au 1er tour ? Comment critiquer l'action de députés PS que nous aurions soutenus au 1er tour ? Il serait par exemple catastrophique que Jean-Luc soit élu grace à un désistement du PS qu'il a bien fait de ne pas demander.
Mais si individuellement nous ne pouvons faire plus de 12.5% des inscrits, guère probable que nous puissions avoir des députés. Que des coups à prendre, rien à y gagner, j'y reviens là encore sur mon blog
@Florent 496
Florent 498 Oui, j'ai écouté cette émission. Je l'ai trouvé plutôt bon, mais j'ai regretté qu'il n'ait pas davantage détaillé nos propositions. Je pense que ce qu'il entendait, c'est que les électeurs sont confrontés à 2 choix radicalement différents, même si, bien sûr, le choix du FN n'en est pas un. Quand il dit : "Qui ferme les usines ? Les banquiers ou les immigrés ?" Cela fait mouche, mais je suis d'accord, il serait bon qu'il aille au-delà des slogans. D'autant plus que les idées du FG sont souvent caricaturées comme trop simplistes... Il faudrait qu'il développe et qu'il montre qu'il y a une vraie alternative, qu'un autre futur est possible.
Pour ne perdre de vue notre humanitude, être vivant pensant, il est bon de retrouver de ci de là des remarques sur l'eau, les semences, les ressources naturelles limitées, le tout hélas empoisonné par l'argent, la recherche de la toute puissance. Les vendeurs d'attractions que sont les médias shuntent ces grandes questions engageant de vrais choix politiques planétaires et individuels au profit de quelques singeries qui ne sont pas là pour détendre l'atmosphère, mais pour perdre en chemin le fond des rélexions.
Immense complexité qu'est la politique qui serait plus sympathique si chacun s'accorder le devoir de s'engager, si cela devenait donc dans les moeurs et pour cela la semaine de 32h dégagerait du temps pour s'engager. 32 h durée hebdomadaire du travail fort compatible avec une économie intelligente.
..Les cryptes sont des lieux très chargés qui ressourcent.
Menjine : l'économie, ce n'est pas que des chiffres, en effet. Mais ce que fait Lordon dans ses billets, ce n'est pas de la science. C'est de la rhétorique. La science doit utiliser des systèmes formels consistants, donc nécessairement en passer par le langage mathématique (ou par un langage très formalisé comme le faisait Weber, ce qui est rare en science sociale).
Le grave défaut du langage naturel, c'est que c'est un système formel inconsistant (au sens du théorème de Gödel). Il permet de démontrer une chose et son contraire, moyennant un isomorphisme approximatif entre les concepts maniés et la réalité. C'est sur cette inconsistance que repose une bonne partie de la philosophie moderne.
En économie, un bon moyen de confronter la théorie à la réalité, ce sont les chiffres. Ils sont incontournables.
Par ailleurs, le plus gros défaut des textes de Lordon, c'est qu'ils sont ésotériques. Il s'adresse à une élite, qu'il n'a cependant aucune chance d'impressionner. C'est principalement ce que je lui reproche.
Reçu dans ma boîte ce matin un tract monochrome appelant pour les députés FdG de 2 circonscriptions. :
J’y crois pas…"L'humain d'abord pour... ces objectifs étant fixés par notre nouveau président (!)...
Et dans la liste : « La Vraie politique de Gauche, Protéger le pouvoir d’achat, Protéger nos emplois, redresser les finances publiques, la République exemplaire ».
D'un seul coup l'impression étrange d'être revenu à la fin des années 80. Par contre, difficile de dire si ça ressemblait plus à du Lajoinie ou du Juquin, premiers brillants inventeurs comme chacun le sait de la machine à perdre du PC.
Bon c'est vrai que dans le Nord, on est un peu lourd des fois.
Par contre là, c'est carrément l'enclume qui vise le gros orteil.
Sur France Inter, le 14 mai 12, J.-L. Mélenchon a exposé particulièrement clairement la raison profonde du choix de Hénin-Beaumont. C'est un échantillon de France bien choisi où les problèmes sont en évidence, le terrain favorable à la démonstration compréhensible. Comme les médias croient flairer pugilat et scandale, ils seront là en masse. Ils en seront pour leurs frais question pugilat, mais chacun comprendra, à l'aide de cet échantillon, ce qui se passe à grande échelle et quels sont les enjeux. Et ce qu'il faut faire pour s'en sortir. C'est ça, le but : la compréhension. Aller sur ce terrain brûlant, c'est se doter d'un formidable outil de résistance.
Salut à tous,
Je viens d'écouter votre intervention sur FI. Vous dites que les Grecs ne peuvent pas sortir de la zone euro, sous peine de retrouver cette dette plus importante si ils reprennent leur monnaie nationale face à l'euro. Ensuite vous ajoutez "à moins qu'ils ne paient pas leur dette".
Je ne suis pas Grec. Je sais pourtant qu'aucun travailleur dans l'Europe et le monde ne se sent redevable de cette soit-disante dette. Nous ne paierons pas M. Mélenchon, nous ne leur devons rien. Il me semblait au contraire que la force politique qui s'est développée à vos meetings, cette conscience qui nait, s'en aperçoit et refuse ce constat.
Poncet
On ne va pas se lancer dans des querelles byzantines, ce n'est ni le lieu, ni à propos. Quoique...
Juste pour clore les choses, va lire le livre de J.M.Lévy -Leblond le physicien"Aux contraires" Seuil 1996, tu y trouveras des choses intéressantes sur le langage "naturel" et la formalisation mathématique, dans les sciences, (même concernant une science dure comme la physique théorique).
Ceci dit, la politique n'est pas qu'une science, elle est à la fois un art (c'est ce que disait Machiavel), et la philosophie si elle ne transforme pas le monde, peut faire autre chose que seulement l'interpréter, elle peut fournir des outils théoriques, orienter une pratique de transformation et non de conservation (ce qui est le but du fdg).
Quand Mélenchon analyse les "chiffres" des résultats du premier tour, il dit bien que les "chiffres" sont des "rapports", qu'ils ne valent que dans la mesure où ils sont la marque de relations de temps, de forces, et pour pouvoir à la fois lire, interpréter et trouver les bons rapports, il faut un esprit "orienté". Les chiffres ne sont pas incontournables au sens où ils diraient le "vrai" objectif, ils doivent être l'objet d'une interprétation,et en politique c'est une interprétation qui provient d'un "point de vue", dans le billet précédent Mélenchon montrait bien cet aspect certes incontournable mais nécessitant interprétation, des chiffres bruts. Interprétation, enjeu d'une lutte politique que nous devons mener.
J'ai écouté avec quasi toute la palette des émotions possibles l'intervention de J.L.M sur France-Inter hier matin; j'écrivais dans un précédent post que nous n'en avions pas fini avec l'arrogance et le mépris des médias à l'endroit du FdG, et qu'ils continueraient de brouiller le message politique à toutes forces.
J'ai apprécié oh combien que P. Cohen se fasse remettre les yeux en face des trous, mais pour moi c'est l'évidence, et je rejoins totalement l'avis de @Chloé à 10h22,il est de première importance que JL Mélenchon, à chaque possibilité de parler à un micro, développe avec précision sa pensée concernant les mesures à appliquer à la France, et donc pas seulement lors de meetings, occasions idéales, mais que les fervents adversaires ne vont pas visionner.
Il faut que Monsieur et Madame Tout le monde, pas précisément acquis à la cause du FdG, puissent entendre les développements (en effet pas de simples slogans, efficaces en leur temps), et ceci en ne recourant absolument pas à la tentation de l'invective ad hominem, qui ne fait que braquer les esprits simples (qui s'horrifient d'un tel traitement mais pas des horreurs des guerres économique et racistes/ethniques, cherchez l'erreur !).
Par contre, dénoncer les dérives déjà observables du FN (cassages de journalistes, le dernier en date pas piqué des vers !), ça, à fond ! Mais prendre des précautions pour ne pas donner aux journalistes l'occasion-qu'ils ne...
J'avais envoyé un "post" hier soir, qui a été "éjecté", suite à mon accord avec ce que disait [...], elle-même éjectée, et qui était une réaction au post 494,lui-même éjecté ! Je pose la question "est-ce que vous avez du mal à accepter la diversité que constitue le Front de Gauche?" En effet je suis militant communiste (excusez-moi pour cette" gossièreté"!) Or je donnais ma réaction par rapport à des rumeurs infondées. Je suis et je deviens très perplexe sur la possibilité à s'exprimer ici-même ! Alors que j'y faisais une démonstration digne d'intérêt. Selon ce que vous me répondrez, j'insisterai ou je vous "laisserai entre vous"...
[Edit webmestre : Votre plaidoyer est bancal ! A quoi aurait-il servi de conserver votre "démonstration digne d’intérêt (sic)" sur de "fausses rumeurs", dès l'instant où les fausses rumeurs avaient elle-même été modérées ? Lorsqu'un débat n'a pas sa place sur ce blog, c'est l'ensemble du débat qui est modéré. Quant à votre petit chantage final...]
Bonjour,
J’étais sceptique, il y a quelques jours encore, quant à votre vision publiée dans l’Huma : « je fais le pari que les Législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin ». En passer part 577 petites intrigues locales ou se joue à la fois la « luttes des places » (places municipales comprises) et le financement des partis, ne me semblait pas être le terrain le plus propice à l’expression citoyenne telle que le projette notre programme « l’humain d’abord ».
En portant votre candidature dans la circonscription de MLP vous donnez à voir immédiatement l’antagonisme à la fois sur le plan économique : il n’y a pas de solution locale à l’emploi sans réappropriation des ressources captées au seul profit de la finance et à la fois sur le plan politique en mettant le doigt sur la tendance lourde de l’extrême droitisation des politiques libérales qui se développe en Europe (austérité + fascisme); c’est plus qu’un raccourci, c’est un court-circuit. Sur un plan tactique, dans la guerre de tranchées médiatiques, les journaliste auront du mal à ignorer le social et à supporter l’ethnique comme il l’ont fait sans vergogne dans l’entre deux tours des Présidentielles. Bien joué.
Quant aux résultat attendus : une conscientisation plus large du peuple qui s’agrègera
au sein du « Front de Gauche » non pas en une organisation de type « parti de plus », mais plutôt en un réseau social qui soude sur un plan social-culturel des volontés aujourd’hui encore séparées. Bien à...
Sur France Inter : excellente charge contre les comportements opportunistes des socialistes, mis dans le même sac que la Le Pen dans leur absence de réponse au capitalisme sauvage (6mn 50, 1ere partie)
J'ai eu de quoi me repaître... ça change de la pensée unique qui dit que les sôces protègeraient le bon petit peuple[...].
Vous avez un marteau dans la langue monsieur Mélenchon.
Place au peuple car c'est lui la faucille !
C'est lui qui fauchera les joncs de "la marine" comme certains la prénomment affectueusement, cette mauvaise herbe...
Eh oui j'en ai rencontré des électeurs sôces, parmis eux des ex-bayrouistes et autres ninistes [...].
Je m'en suis farcis de ceux qui ont minaudé, des hésitants entre le vote futile et notre révolution manquée du 22 avril.
Pas grave ce n'est que partie remise.
En attendant notre heure, je les corrige gentiment comme on fait avec les petits enfants : "on appelle pas l’héritière de st Cloud par son petit nom quand on se prétend de gauche !"
Ils savent plus où se mettre...
De là à ce qu'ils rougissent vraiment, c'est une question de temps.
Crénom !
[Edit webmestre : C'est là dernière fois. Evacuez définitivement de votre vocabulaire les insultes et les grossièretés (éditées par mes soins dans ce commentaire) qui n'apportent rien à votre propos. Sinon, ce blog se passera de vos commentaires.]
Pour couper court aux rumeurs, suivez l'actualité !
Hier soir sur France 2, mots croisés, Clémentine Autain parlait d'une réunion avec le PS et de décisions sous 48 heures.
C'est confirmé par ce communiqué du PG :"Ce soir s’est tenue la première réunion avec le PS, EELV et une délégation collective du Front de Gauche (PCF, PG, GU) pour adopter des candidatures communes...".
On lache rien !
In lux Veritas (la vérité est dans la lumière)
La bêtise éternelle se manifeste notamment ces temps derniers.
En prétendant concevoir l’engagement en politique de Jean-Luc Mélenchon comme un spectacle -qui consiste à montrer des images de surface avec plus ou moins de fantaisie d’intention et de conviction.
Mais l’acte en politique s’accomplit pour qu’apparaisse l’humain d’abord et non pour que le monde soit réduit à la variété de ses aspects grands guignolesques.
L’engagement militant n’oublie pas la misère du monde ; il n’est pas un moyen d’évasion ni du gout pour une quelconque compétition.
Il est la présence de l’esprit et de l’espoir.
Serge Palestine
Sans doute valait-il mieux que les commentaires à chaud sur ce qui n'est que rumeurs pour l'instant, soient supprimés (dont le mien, et je reconnais volontier qu'il etait ecrit sans aucun recul, avec mon "expertise" politique du haut de ma fenêtre).
Attendons la réaction...mise au point? de nos représentants, c'est plus sage.
Je n'ai pas vu J.L.Mélenchon à l'intronisation du nouveau président. Me suis-je trompé ?
@ Equibella 524
Si je comprends votre frustration de ne pas entendre, à chacune de ses interventions, Mélenchon développer avec précision sa pensée concernant les mesures à appliquer à la France, vous devez également comprendre que ce n'est pas possible.
On ne peut pas, en 10 mn (ou deux fois 10mn), face à des journalistes qui ont aussi des questions à poser, développer avec précision un programme en 9 points dont chacun est lié à l'autre et demande des explications qui, pour être claires et compréhensibles de tout un chacun, doivent être elles mêmes développées et mises en perspective.
Les gens que les paroles de Mélenchon touchent peuvent trouver des réponses plus précises sur internet ou bien en discutant avec des membres ou sympathisants du Front de Gauche, ils peuvent aussi, s'ils sont intéressés, suivre les interviews et prises de paroles de Mélenchon et des autres responsables du Front de Gauche sur les différents médias.
@ eva_bien (531)
Exact. Cependant, si je me méfie des grands médias nationaux et de leurs provocations et calomnies, il n'en reste pas moins que les deux communiqués visibles sur le site officiel du Parti de Gauche étaient un tantinet inquiétants.
Une explication était certainement là mais à voir les post très crispés, limite paranos et presque menaçants de certains [...] sur ce blog, l'inquiétude ne pouvait que monter.
Depuis hier soir on apprend, sur le même site du Parti de Gauche, que les choses se sont mises en ordre et c'est bien.
yaduboulo !
@ albireve :
Lisez les rendez-vous de JL Mélenchon, c'est écrit en haut de la page à gauche :
Présence sur le marché d'Oignies : mar 15 mai 2012 10:45
Qu'est ce que vous voulez qu'il aille faire à l'Elysée ?
Jean-Luc Mélenchon est maintenant candidat sur une circonscription de France et la campagne nationale étant terminée on se sent comme abandonnés par le ressac. On ne peut rien faire pour participer car ce qui se passe est local et le vote ne dépend pas de nous. Bien sûr, on a peur. On ne voudrait pas d'enlisement de notre si belle aventure. Plus qu'un petit mois de suspense ! On espère de tout cœur que les informations réellement politiques traverseront les quartiers et les patelins. On voudrait y être, on voudrait savoir comment ça s'organise ! Moi, je vais m'offrir de temps à autre un numéro de l'Humanité car au moins c'est un journal à contenu et c'est tellement copieux que ça peut bien nourrir pour plusieurs jours ! Aujourd'hui, page 4 "Mélenchon embarasse Le Pen. Allez, je vais aller voir si ça donne les nouvelles de Hénin-Beaumont !
Je viens de regarder C/politique avec Jean-Luc Mélenchon... je comprends mieux le pourquoi du choix de Jean-Luc Mélenchon d'aller à Hénin-Beaumont. Bravo, je n'étais pas convaincue avant, mais après les explications qu'il a données, c'est un bon choix. Pour le reste, Jean-Luc Mélenchon reste fidèle à lui-même et toujours aussi combatif au niveau des idées de gauche. Merci à vous.
Voilà, ce combat des idées est le seul qui vaille et bien compris maintenant par l'urgence à lutter contre cette "chimie pure", ce pur poison en effet qu'importe ses formes, couleurs ou odeurs, il n'est pas moins toxique pour l'esprit.
Non pas confiner ce mal (entendu) avec la grande partie des gens, mais surtout de faire reculer l'ignorance et la peur.
Rien n’est sans mélange en ce monde... On lâche rien !
@ Poncet
Mais ce que fait Lordon dans ses billets, ce n'est pas de la science. C'est de la rhétorique.
Salut camarade,
Je crois que nous nous trompons tous de cible à vouloir vulgariser Lordon, et que celui-ci n'invente rien (et qu'il le sait pertinemment). D’ailleurs il a su le reconnaître lors d'une récente conférence où se trouvait bernard Friot qui a écrit l'enjeu des salaires.
Salutations fraternelles.
@ WM
Sache bien que j’évolue en ton sens camarade : 20 000 coups de fouets pour moi, maintenant que c'est dit, il suffit de grandir... : je ne ferai plus de pléonasme à l'avenir...
TAZIBT karima 14 mai 2012 à 11h28
Courage à vous, regardons vers l'avenir avec Monsieur Mélenchon, je suis certaine que c'est ce que votre frère aurait souhaité.
Ce qui nous différenciait des résistants c'est que nous n'avions pas d'ennemi clairement identifié (c'était facile de repérer un type tout en noir avec une tête de mort sur sa casquette...). Identifier MLP permet de retrouver un esprit de groupe contre une cible et son discours clairement repérable. Car la Le Pen est fasciste, parce qu'elle ne s'attaque pas à l'oligarchie, mais à des minorités non dirigeantes...
@Véronique P. 11h36
Merci pour votre réaction. Je réalise bien la difficulté technique de porter avec précision les principes -en neuf points!- du FdG lors des interviews et autres points presse ; cependant c'était ne pas rater UNE occasion de faire connaître les fondements de ce programme, même si, dans mon esprit il s'agit en effet, à la vue des contraintes de temps dans ces circonstances de trouver une synthèse(évidemment très "ramassée") de un point à la fois, ceci pr donner envie à ceux qui ne sont pas convaincus comme nous le sommes, de se pencher un peu plus sur ces "drôles d'idées", et là, de faire ce que vous préconisez (et ce je ne manque pas de faire !)cad de visionner, de discuter bref de se renseigner.
Mon propos était, que même si je partage le point de vue de JL sur la force du temps pour des constructions solides, je suis impatientée par le cirque médiatique qui s'impose si souvent et que JL combat avec pugnacité, mais ça me fait penser à une hydre à x têtes...donc je trouve que le moment est venu d'instruire les auditeurs, téléspectateurs et lecteurs anonymes, dont il manque à beaucoup la culture et une certaine conscience politiques.
Parce que l'enjeu à moyen terme est qd même de rassembler la population dans un élan durable de fraternité et de partage,d'humanisme, non? Et pas slt de combattre.
Hollande rend hommage à Jules Ferry ! Un ennemi acharné de toutes les conquêtes sociales et en particulier un ennemi de la commune !
Voir le lien :lien. A voir surtout à partir de la 17eme minute. L'hommage à Ferry est un mauvais signe pour le Front de gauche.
Vidéo à diffuser largement pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Jules Ferry (qui a eu le grand mérite de faire l'école primaire laïque, obligatoire et gratuite, mais dont l'action politique ne se limite pas à ça !)
Grèce : Bravo Jean-Luc Mélenchon pour vos explications sur l'éventuelle sortie de l'Euro, au cours de l'émission de P. Cohen sur France Inter hier matin. Je me permet de penser que ce type d'argument doit être largement repris pour contrer Marine Le Pen, qui a obtenu tant de suffrages en prônant la sortie de l'Euro ici.
Au passage, des nouvelles de la visite en France d'Alexis Tsipras ?
Geneviève Azam : Le temps du monde fini -conférence 55′
Et si la transition vers un post-capitalisme civilisé avait déjà commencé ?
Il s’agit de prendre conscience que la crise est d’abord le symptôme d’un effondrement. De renvoyer les prophètes du “toujours plus” à leurs passions tristes. Et d’écouter d’autres voix, du Nord au Sud, souvent celles des vaincus.
Je fais partie de ceux, qui bien que un peu troublé par la volonté d'aller engager le combat dans le Pas de Calais, imaginais bien que derrière il y a une vision stratégique. Merci de la préciser, car nous sommes tous, à plus ou moins de degrés polluer par la volonté de certains politques de courir après une fonction, un poste pour se mettre à l'abri. Vous prenez peu de risque, cher Jean Luc, à titre personnel, en allant là-bas, vous resterez député européen, mais vous utilisez cette situation privilégiée pour porter un combat utile et nécessaire, qui ne laissera pas la parole uniquement à l'extrême droite et très certainement la meilleure des contradictions, voire des rémissions de leurs idées.
C'est fou... j'ai regardé le défilé du Président sur les Champs-elysée, il n'y avait pas grand monde. Si j'étais un peu dur, en enlevant les touristes et les curieux, il n'y avait presque personne. Il faut croire que le manque d'enthousiasme des votants se retrouve dans la rue. C'est un signe, à mon avis, pour le Président, qu'il ne part pas avec un "large" soutien populaire. L'état de grâce ne semble même pas avoir existé. Il n'y a que dans les médias, embêtés aux entournures (les commentaires s'opposant frontalement aux images), que l'on a osé parlé de "foule" ! Je ne sais pas si tout çà est bon signe ou pas....
Ça va marcher ! Lire cet article décrivant la venue de Jean-Luc Mélenchon sur le marché d'Oignies. "Les gens ici ne sont pas fachos, ils sont fâchés".
A chacun son état d'esprit et sa vision du monde. quand j'ai appris le choix de Jules Ferry par Hollande, j'ai immédiatement pensé que c'était une réplique au désastreux discours de Sarko sur "le curé qui fera toujours mieux que l'instituteur" et j'ai pensé "bien joué".
Je n'ignore pas que Ferry est aussi l'homme du grand capital (langue de bois) du textile, l'homme de la colonisation avec son fameux discours de 1885, l'homme du Tonkin...
Mais, amis, si l'on prend un à un les auteurs des grandes lois républicaines qui font aujourd'hui partie de notre "bloc de constitutionnalité" qui va-t-on trouver ? des prolos membre du parti de gauche ? du NPA ?
la III° fut une république bourgeoise, nul ne le nie mais c'était mieux que l'Ancien régime qui, en 1885, n'avait pas encore baissé totalement les bras. Il y avait encore des royalistes à la Chambre. et les affaires Boulanger et Dreyfus montreront que le danger n'était pas écarté. Ne jetons pas le bébé avec l'eau sale de la baignoire.
Aragon parlait de "la bêtise à front de taureau"; voulez-vous un exemple de la bêtise anti-rouge du 21ème siècle ? Gérard Griesbeck, correspondant de France2 dans le 5ème arrondissement, pour l'hommage du Président à Marie Curie, s'insurge contre l'URSS qui a empêché la femme scientifique de s'émanciper, et donc elle a été obligée de partir de Pologne. La réalité est bien sûr que Marie Curie a fuit la misère universitaire de son pays alors capitaliste... au 19ème siècle. La "cancritude" a encore frappé dans l'équipe de D.Pujadas...
Nouvelles élections en Grèce...en avant !
Jules Ferry, ce républicain musclé en politique coloniale, était pour la hiérarchie des races et pour l'écrasement de la classe ouvrière dans les faubourgs de Paris. C'est donc un exemple à donner au peuple, d'après le Président socialiste. Marie Curie, oui, avec enthousiasme; pour Jules Ferry, je préfère Guy Mocquet; il ne confondait pas sa gauche et sa droite. Rappelons que si la réforme de l'école publique et obligatoire est une bonne chose, la raison en fut que le capitalisme en plein développement, avait besoin d'ouvriers qui sachent lire et écrire...