11mai 12

Entracte au clavier

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Lettre au Premier Ministre

Le 15 mai 2012

Monsieur le Premier Ministre, Cher camarade,

L'élection de François Hollande et votre nomination ouvrent une possibilité pour qu'enfin les exigences de notre peuple soient entendues. Composante décisive de la victoire, les nôtres veulent recueillir les fruits du changement.

Je sais que tout ne se fait pas en un jour. Pour l’immédiat cependant je veux attirer votre attention sur la situation intolérable d’une vingtaine d’entreprises emblématiques et de leurs salariés.

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Ici il va être question de mon passage au journal « L’Humanité » pour y être le rédacteur en chef d’une journée. Et du coup, je publie mes textes parus dans ce journal le 10 mai. On y trouve ma façon de voir à propos des quatre millions de suffrage du Front de Gauche, de Florange, de la situation grecque, de la célébration de la fin de l’esclavage et de la valeur de l’argent. Puis j’évoque le feuilleton de ma candidature aux élections législatives. Et je dis un petit mot de mon séjour au parlement européen à Bruxelles.

J’étais au siège du journal « L’Humanité ». Je devais y être le rédacteur en chef d’un jour. En fait je fus davantage un participant parmi d’autres car Patrick Apel-Muller qui menait l’équipe ce jour n’avait pas besoin de moi pour faire son travail. Journaliste est un métier et rédacteur en chef une qualification particulière dans ce métier. Un métier ne s’improvise pas. Je préfère donc parler de ce que j’ai ressenti dans ces lieux. J’ai trouvé l’ambiance joyeuse. Je ne sais pas pourquoi, cela m’a surpris. Peut-être imaginais-je les journalistes de L’Humanité » graves et revêches. Pourquoi ? Non, ils sont plutôt joyeux. En tout cas, ce jour-là, ils l’étaient. On préparait le journal du 10 mai. Je comptais écrire deux mots sur le 10 mai. Celui de 1981. Finalement je n’ai pas eu le temps. J’avais pris ma part d’écriture. Plusieurs pavés de diverses longueurs. Mais je n’ai disposé au total que d’à peine deux heures et demie avant mon départ en catastrophe pour le train qui m’emmenait à Bruxelles pour la mini-session du parlement européen. Comme je me savais pris par le temps je commençai par ce que je ressentais le mieux. Trois mots par sujet guidèrent ma cavalcade sur le clavier. Le lendemain j’attendais comme un petit garçon la publication de ma prose. Un pincement d’angoisse sur ce que serait le résultat et si mécontent de n’avoir pu boucler mon regard sur le 10 mai 1981. Je ne me suis apaisé qu’en réalisant avoir fait une conférence d’une heure sur le sujet qui a été entièrement retranscrite. Puis j’ai mesuré une évidence. Rien n’est plus éphémère qu’un quotidien. Tout est déjà enfui à l’heure qu’il est. Le journal a vécu sa vie. Le suivant est sur les rotatives. Mais pour le bonheur de la lecture, si vous n’avez pas eu le journal « L’Humanité » du 10 mai, je choisis de publier les textes que j’y ai donnés ce jour-là. Finalement ils fonctionnent comme un post politique.

« Sans nos quatre millions de voix… » Sans nos quatre millions de suffrages, la défaite de Sarkozy n'avait pas lieu. Sans nos quatre millions de voix, pas de victoire pour Hollande ! Cette leçon de chose ne plaide nullement pour quelques gestes de reconnaissance que ce soit. Nul n'est assez riche pour nous en payer le prix. C'est un signal. Toute analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique. La version dominante nous efface du tableau. Elle amplifie l'impact d'improbables et mystérieux humanistes et aux autres martiens. C'est un exorcisme. Voici leur message : « Tout plutôt que le peuple », c'est-à-dire tout plutôt que son ardente exigence portée par nos voix. Peine perdue. Laissons nos adversaires s'abuser avec leurs refrains. Gardons-nous de les aider en intériorisant leurs ineptes discours. La victoire de dimanche dernier est cent pour cent populaire. Et peut-être même cent pour cent de classe ! Le plaisir de la soirée à la Bastille fonctionnait comme un indispensable préliminaire. L'appétit vient en mangeant et tout le monde a encore faim. Une faim de loups ! Exigeante, ardente, gourmande !

« Florange – La politique a-t-elle un pouvoir ? Florange est un cri du peuple : « Agissez » Rude mise au pied du mur. Mais la politique a-t-elle un pouvoir face à l'argent ? Oui ou non ? Il n'y a pas de « peut-être » ou de « mais ». Qui commande ? L'agence de notation qui menace Mittal et provoque l'arrêt des fours ou le peuple français qui a besoin de sa sidérurgie ? Maintenant, il faut que ça change. Le dernier mot doit rester aux sidérurgistes et au peuple qui leur donne raison. »

« Une très nouvelle page d'histoire. C'est l'événement. Il égale en importance avec le résultat de l'élection présidentielle en France. À certains égards, il l'est même davantage. Car, en Grèce comme en France, la politique d'austérité a été désavouée. Mais en Grèce les urnes ont placé notre parti en seconde position du résultat électoral, avec 16,80% des voix, surclassant nettement le Pasok socialiste. L'un des nôtres, Alexis Tsipras, trente-huit ans, est chargé de former le gouvernement. Prenons-nous la mesure de l'événement ? Aux élections précédentes, nos camarades ne recueillaient que 4,6% des suffrages. Trois ans plus tard, ils sont appelés à diriger le pays. Le processus politique sud-américain, dont j'ai si souvent annoncé la réplique en Europe, vient de franchir une nouvelle étape décisive. Après la phase des supplices monétaristes sans fin, voici le commencement de la phase de rejet radical. Le vieux système politique bipartisan s'est effondré et l'alternance ne peut se produire sans alternative.

L'histoire dans cette période n'est pas linéaire, elle ne suit pas les chemins habituels, elle marche par sauts et embardées. À cela on m'objecte que nos amis n'arriveront pas à former un gouvernement. Et alors ? Quelqu'un veut revenir au Pasok ou à la droite ? Non ! C'est nous qui avons la main. Les urnes nous donnerons plus généreusement les moyens dont nous avons besoin. Évidemment, le danger est bien compris par les importants et les belles personnes. Ceux-là s'arc-boutent pour sauver ce qui peut l'être. La piqûre de ciment dans l'édifice en cours d'écroulement est dorénavant partout la même. La peur du diable d'extrême droite ! On ne cesse donc d'en parler pour canaliser et rendre impuissant le mouvement de rejet si fortement engagé. Demain ils imploreront les colonels pour « sauver la démocratie » menacée par « les néonazis et l'extrême gauche » comme titrent déjà dans un même sac certains organes de la bien-pensance française. Assemblez les deux tableaux politiques, le français et le grec, et vous verrez commencer une très nouvelle page d'histoire. Le tour de notre programme approche en France comme en Europe. Je fais le pari que les législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin. »

« L'argent, cette imposture ! » L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale.

Les pouvoirs symboliques et culturels sont des denrées périssables dont il faut sans cesse prouver de nouveau les raisons d'être pour reproduire du consentement à son autorité. Le pouvoir de l'argent ne nécessite aucune preuve pour s'exercer. Il vient, il se donne, il prend. Tout le monde consent. La dureté du pouvoir de l'argent résulte de cette nature intime et du consentement universel qui la protège. En ce sens, la richesse individuelle, c'est-à-dire l'accumulation privée de beaucoup d'argent dont on n'a pas besoin, est en soi inhumaine, c'est-à-dire au-delà d'une nécessité humaine. C'est donc un abus de pouvoir et une incitation à tous les abus de pouvoir.

L'argent se présente comme un équivalent entre les moyens de satisfaire nos besoins. En cela il semble postuler notre commune humanité. Il semble même incarner la part la plus humaine de nous, celle qui s'accomplit dans l'échange ! Trompe-l’œil ! Car qu'est-ce qui est fondamentalement humain ? Je veux parler de ce qui distingue un échange humain de tous les autres systèmes d'échanges et de symbioses dans la nature ? Ce qui se donne sans contrepartie. Donc ce qui est gratuit dans l'échange. Sur ce seuil, l'argent est nu comme un ver sans pouvoir. Le carrosse n'est même plus une citrouille ! Mais alors commence le territoire de l'amour et de la fraternité. »

 « Esclavage – Jamais accepté par ses victimes. Pour célébrer utilement l'abolition de l'esclavage, méditons toujours ce fait : il ne fut jamais accepté par ses victimes. L'histoire de l'esclavage est aussi, et peut-être surtout, celle du marronnage, esclave enfui construisant des sociétés en résistance frontale contre la sauvagerie sans bornes des propriétaires. Ne sommes-nous pas tous encore des nègres marrons dès que nous résistons aux droits des propriétaires d'entreprise qui disposent de nos vies sans même connaître notre prénom ni rien de ce qui fait de nous des personnes humaines ? Le marronnage est la meilleure nouvelle que reçoit l'humanité à son propre sujet. Il y aura toujours des femmes et des hommes têtus, éclaireurs courageux pour faire de cet instinct individuel si puissant un projet d'accomplissement collectif. Après la première abolition, les « negros franceses » furent la terreur des Caraïbes. Ils étaient si contagieux ! Tout noir ayant mis le pied en terre française était interdit de séjour dans les environs. Eux armèrent trois bateaux et prirent d'assaut le Venezuela pour y établir « la loi des Français : abolition de l'esclavage et instauration de la République ». Projet intact. »

Pour ce 10 mai j’ai eu l’avantage de participer à l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Le lieu du tournage était sublime. Le Panthéon. J’y avais fait le discours d’hommage pour le soixantième anniversaire de l’acte de résistance de Jean Moulin. Les allemands avaient exigé de lui qu’il fasse une déclaration flétrissant le comportement des troupes sénégalaises qui cantonnaient dans la ville dont il était le préfet. Il refusa. C’est le 16 juin. L’appel du général De Gaulle n’aura lieu que deux jours plus tard. Moulin est battu et jeté au cachot. Mais non c’est non. Il refuse toujours. On le bat de nouveau. Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance. Et cela alors que nous venons d’être vaincus, qu’il est seul, sans témoin de ses refus et que la résistance n’a pas commencé. Quand je reviens dans la crypte je pense à cet homme et au choc que me procura la méditation sur le sens de son acte. Puis le reportage me concernant se présente. Plutôt aimable. Subjectif, bien sûr. C’est le propre de cet exercice. S’il me met mal à l’aise c’est seulement parce qu’il m’oblige à me regarder vivre. Un moment cependant est spécialement désagréable. L’ancien maire de Massy m’y insulte. Que pouvait-il bien avoir contre moi pour dire des choses aussi grossièrement mensongères ? La journaliste s’est bien gardée de le rapporter. C’est le reproche que je ne l’ai pas soutenu quand il fut aux prises avec les « affaires ». Selon la biographie de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, elles lui valurent une condamnation à un an de prison avec sursis. On comprend mieux alors. Mais pourquoi le reportage ne le dit-il pas ? Un autre témoin est l’ancien sénateur Paul Loridan. Lui prend un air benoît pour dire qu’il ne se souvient pas m’avoir vu défendre un texte pied à pied. Comme c’est aimable ! Mais si peu crédible. Le reportage oublie de dire que cet homme fut candidat contre ma liste aux sénatoriales et qu’il fut battu. Ce dont il me garde une certaine aigreur. Pour ne parler que de cela ! Ainsi vont les reportages et les biographies !

Un drôle de feuilleton est commencé avec un suspense assez artificiel sur ma possible participation aux élections législatives. Les commentaires de ce blog ont été aussitôt envahis par un nombre exagéré d’observations que je trouve globalement très inutilement verbeuses. Et surtout contre-productives. S’agit-il de démolir d’avance des décisions que nous aurons à prendre en donnant des arguments à ceux que nous aurons à combattre ? Ai-je souhaité ce « débat » ? Ces sottises me contraignent à mettre les points sur les « i » politiques. Au contraire de maints stratèges en chambre, nous ne pouvons travailler que sur des réalités et à partir d’elles. Nous avons fait une liste de circonscriptions marquées d’une  double caractéristique : la nécessité d’y porter le discours sur le partage des richesses et le besoin de renouveau de la gauche. Les deux aspects sont inséparables en général et ils prennent une acuité spéciale à certains endroits qui, de ce fait, sont emblématiques. Puis il nous a fallu consulter les camarades et les candidats au niveau local. Car les décisions de cette nature ne peuvent être prises sans l’avis des animateurs du terrain. Surtout, elles ne peuvent être prises contre leur gré. Ceux qui réfléchissent comprennent que cela demande des délais et de la discrétion, certes incompatibles avec l’impatience des petits enfants. Ensuite il faut du tact car je ne pourrai aller partout à la fois. Donc il faut permettre aux camarades qui auront demandé ma présence de reprendre le cours de leur campagne si je ne prends pas la relève. Et il faut aussi permettre à ceux qui ne retiennent pas l’idée de ne pas en être pénalisés par des ragots et rumeurs. Tout cela va à son rythme propre. Voilà pour la méthode. Quatre options au moins ont été sur la table : deux dans les Bouches-du-Rhône, une dans l’Hérault, trois dans la région parisienne, une dans le Pas-de-Calais. Quand tout cela sera décanté je dirai mon avis personnel aux dirigeants du Front de Gauche. Et nous prendrons la décision.

Vient la question du Front National. Elle est évoquée à propos de plusieurs des circonscriptions concernées par notre tour d’horizon. Elle est traitée dans les commentaires de ce blog parfois pour regretter que je donne l’impression d’une « fixation » sur le sujet ! On croit rêver ! C’est l’argument de la Le Pen elle-même ! Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid ! Et ce serait ainsi qu’on ménagerait « l’autorité » des porte-paroles de notre cause ? Quand on n’ajoute pas en plus cette injonction que je ne dois pas être battu ! Les chefs dans les circonscriptions gagnées d’avance, ce n’est pas notre culture. Je suis allé mener combat avec les camarades du grand sud-ouest dans une circonscription européenne où nous n’avions pas d’élu. Si j’avais été battu c’est tout le pari du Front de Gauche naissant qui était atteint. Mais nous l’avons fait. Parce que nous faisons du suffrage universel l’arbitre de nos luttes et de nos choix. La planque et les « pousse-toi de là que je m’y mette » sur le mode de barons socialistes nous paralyseraient. Se ménager, ce n’est pas du tout notre façon d’aborder les problèmes qui s’annoncent. Pas du tout ! Et surtout pas la mienne. Il n’y a pas d’un côté la lutte contre le Front National et de l’autre la bataille pour le partage des richesses, la protection des travailleurs et la 6ème république. C’est la même affaire ! C’est exactement comme de dire que la lutte contre la droite et pour le partage des richesses c’est la même chose. Pourquoi ce qui est évident s’agissant de la droite devient moins certain quand il s’agit de l’extrême-droite ? La lutte contre l’extrême-droite serait seulement une lutte « morale » ? Une « fixation » particulière, comme on le dirait d’un thème trop étroit ? L’extrême-droite est le rempart du système quand celui-ci ne parvient plus à se maintenir avec ses forces et moyens traditionnels. L’extrême-droite est en train de fournir les thèmes qui restructurent idéologiquement la droite. Elle n’est donc pas à la marge de la bataille ! La lutte contre le capitalisme et la lutte pour la représentation politique de cette lutte sont une seule et même chose !

Voyons à présent un deuxième aspect du problème qui justifie d’intervenir. Dans les cas que j’ai cité, Bouches-du-Rhône et Pas-de-Calais, n’est-il pas évident que l’atout numéro un de l’extrême-droite c’est la décomposition du PS local ? Faut-il faire un dessin ? Le renouveau à gauche est alors la condition qui permet à une masse de gens de sortir de l’atroce tenaille qui les condamne à devoir choisir entre les vociférations de l’extrême-droite et les casseroles d’une certaine gauche ? Quand je parle de casseroles je ne parle pas seulement des « affaires » qui, ici où là, défraient la chronique locale et nationale. Les juges et les policiers s’en chargent parce que c’est la règle dans une société civilisée. Et les citoyens se font vite une idée sur le sujet. En fait les « affaires », c’est aussi les luttes à mort entre des personnalités locales qui prennent à témoin tous les électeurs de gauche et les impliquent de force dans des chiquayas et des intrigues qui les révulsent. Une longue discussion mardi avec René Revol, à propos de la situation dans l’Hérault, m’a permis de bien mesurer la profondeur des dégâts que provoquent dans la gauche les situations de pourrissement local des luttes de personnes au PS. 

Mercredi et jeudi j’étais donc à Bruxelles. Hervé Poly, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, est venu y dîner avec moi pour me faire savoir par lui-même que lui et ses camarades du comité de la onzième circonscription du Pas-de-Calais s’étaient prononcés pour que je vienne y être candidat. Nous avons fait le point ensemble en même temps qu’on faisait connaissance mieux que cela avait été le cas jusqu’à présent dans les cadres formels où nous nous sommes croisés. Je lui ai exposé notre dispositif et la méthode de travail retenue. Puis le lendemain j’ai repris mes feuilles de vote et suivi la litanie des décisions de cette assemblée européenne si bizarre. Cent pages de votes à émettre en deux heures. A la file. En chaîne. Soit. Nous y avons consacré un temps fou en travail d’équipe et avec l’assistante du groupe GUE pour recouper les avis car je ne vote pas toujours comme mon groupe. Vous trouverez tout cela sur mon blog européen où je rappelle que se trouve une documentation et un résumé du sujet pour chaque vote.

Le bon moment fut le défilé des camarades de toute l’Europe de l’autre gauche et même de la gauche molle venus me féliciter. J’ai mesuré alors quel intérêt nous a accompagné dans de nombreux pays ! Apparemment le meeting de la Bastille, celui de Toulouse et celui de Marseille sont désormais comme des sujets de légendes pour toute notre gauche. De même que notre technique d’assaut contre l’extrême-droite a été beaucoup commentée et reproduite, notamment en Grèce où nos camarades sont allés déloger leurs ennemis au cœur même de leurs tanières. Cette approche et ces regards venus de l’extérieur de nos frontières est précieux. Il nous permet de mieux prendre la mesure de la portée de ce que nous faisons. Nos militants traducteurs, femmes et hommes patients et appliqués, ont édité sept revues de la presse internationale à notre sujet. Je pense la publier bientôt sur ce blog accessible par un nouvel onglet. Car c’est aussi un moyen formidable pour comprendre notre propre réalité que de lire ce regard que les autres portent sur nous sous des angles inhabituels.


692 commentaires à “Entracte au clavier”
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  1. Menjine dit :

    Je dois dire que ce que j'ai vu de la "prise de fonction" de Hollande m'a plutôt convenu du point de vue symbolique (j'ai renoncé à regarder ce qu'il se passe à l'Hôtel de ville).
    Un hommage à Jules Ferry comme celui qui promut l'Ecole de la République, entouré des enfants des écoles cela me plaît plus qu'une Marseillaise chantée par Mireille Matthieu !
    Surtout j'ai apprécié le déplacement au quartier Latin. Rendre hommage à la science, aux scientifiques, aux femmes scientifiques c'est très bien. Espérons que sur ce plan la politique change, pesons nous, le fdg pour que cela change,avec les chercheurs sauvons la recherche !
    Pierre Curie prix Nobel, Marie Curie deux fois prix Nobel, Frédéric Joliot leur gendre Prix Nobel, Helène Joliot-Curie leur fille Prix Nobel,Hélène Langevin-Joliot que j'ai cru reconnaître sur les images, je trouve bien que toute cette famille ait reçu la visite du Président de la République.
    Aller rue d'Ulm et pas sur le campus de Hec. moi j'ai apprécié ! D'autant que le souvenir des Curie, Joliot,Langevin est lié à la gauche, la vraie gauche.
    N'oublions pas le souvenir de l'autre Hélène Langevin-Solomon, déportée à Auschwitz par le convoi du 24 Janvier 1943, revenue et élue communiste à la Libération.
    Oui, moi qui suis souvent assez sectaire et ne trouvait rien de bon jusqu'à présent dans les propositions et actes du PS je dois dire que cela m'a satisfaite.

  2. Menjine dit :

    La contribution d'André Chassaigne, les quatre pistes qu'il détermine comme devant être l'objet de l'argumentation pour convaincre dans ces législatives, sont à mon avis vraiment bien déterminées. Cela me semble être un socle sur lequel tous nos candidats pourraient s'appuyer pour que la dynamique "front de gauche" se déploie encore plus dans ces législatives.
    Réfléchissez-y cher candidats, cela nous permettra d'échapper aux aigreurs et rumeurs qui se font jour ici ou là entre nous.
    Le travail plus intégré des "couples titulaires/suppléants" est aussi une ouverture formidable dans la quelle nous les simples électeurs on pourra se retrouver.
    Cette contribution est très importante, elle rejoint la démarche de Mélenchon car elle ne replie pas le front de gauche, mais développe l'unité entre nous.

  3. Véronique P. dit :

    Déçue, que finalement, Hollande ait choisi à la tête du gouvernement une personnalité ayant été jugée et condamnée, malgré sa promesse d'une "République irréprochable" où il n'y aurait personne ayant été "jugé et condamné" dans son entourage !.... Il ne s'agit même pas là d'un secrétaire ou d'un conseiller...
    Et que l'on n'oppose pas que la faute était légère, qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel ou n'importe quel autre argument. Les faits sont les faits.

    Que le premier acte politique du nouveau chef de l'Etat soit de se déjuger, c'est tout de même un drôle de signal.Je n'aurai quand même pas penser que ce soit possible !
    N'y avait-il personne d'autre d'irréprochable ?.... Vraiment ?

    Tout cela n'augure pas bien de la suite....

  4. Fabien, tu peux toujours t'exciter sur Jules ferry. son nom reste définitivement lié aux grandes lois scolaires de la III° république et je ne vois pas en quoi cela est dirigé contre nous ; alors que l'on sait quelle fut la politique anti-scolaire du quinquennat précédent. De Gaulle est l'homme du 13 mai, il est aussi l'homme du 18 juin !
    Cessons une certaine paranoïa nuisible à la lucidité. Quant à Guillemin, c'est un bon historien mais il n'est pas le seul.

  5. Gilbert Delbrayelle dit :

    La contribution d'André Chassaigne est quasiment un texte fondateur d'une nouvelle pratique démocratique des élus.
    Cette construction collective du travail législatif a également été abordée par JL Mélenchon lors de sa rencontre des militants samedi dernier à Hénin-Beaumont.
    D'autre part, André Chassaigne a bien compris l'inquiétude qui se faisait jour dans les nombreux messages effacés ici et dont les interrogations étaient tout à fait légitimes. Il se rend bien compte qu'un groupe FdG composé de seuls députés communistes va à l'encontre de l'esprit qui s'est levé dans le peuple avec tous ces rassemblements de la diversité FdG. Le fait qu'il ait posté lui-même ce lien ici est important.
    Voir les communistes du PDC aussi enthousiastes et lire ce texte d'André Chassaigne la même semaine : il se passe vraiment quelque chose de neuf.

  6. Cathar(31) dit :

    A véronique P.: en à peine 5 minutes, ce sont exactement les mêmes arguments que j'ai pu lire (ici sur ce blog) ou entendre (Marine Le Pen sur BFM TV)...
    La même Le Pen qui s'approprie carrément les thématiques de la vraie gauche: elle critique cette Europe et cet ultralibéralisme qui conduisent au"démantèlement du SMIC, "à la précarisarion des travailleurs", à "la disparition des CDI"; elle fustige le vote parlementaire qui a conduit à l'adoption du Traité de Lisbonne; du pur "copié-collé" d'un culot! Elle ne doit pas être tranquille de voir arriver Jean-Luc Mélenchon sur "ses" terres... Et bien sûr c'est elle qui a eu les "honneurs" d'une déclaration à chaud après la nomination d'Ayrault...

  7. Fabien dit :

    Je sais bien jprissoan, mais Ferry c’est comme le traité de Lisbonne une amélioration politique liée avec une domination économique. Mon idéal est aussi l’école laïque, gratuite et obligatoire pour tous et tant mieux si Ferry a réussi à la faire passer. Mais n’oublions pas le reste pour autant ! Si Hollande remet 60 000 profs pour mieux oublier de réguler le système bancaire et financier, pour moi il sera dans la ligné d’un Jules Ferry. Après c’est sûr que c'est toujours mieux que Sarkozy Mais le compte ni sera toujours pas.

  8. Mélopée dit :

    Bravo M. Mélenchon pour cette lettre écrite au nouveau premier ministre.
    On lâche rien !

  9. r.B dit :

    Ah! Jules Ferry, il y a des noms comme ça qui ont été fourrés dans les consciences du peuple et dont on ne peut plus se défaire. Oui l'école laïque, ce n'est pas rien. Mais l'homme était aussi un ultra-libéral profondément anti-socialiste et un raciste de premier rang qui prétendait que "les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures...". Voir ce lien pour en savoir plus.

  10. Tonya dit :

    Je voudrais poser une question : si l'on vous parle de l'école laïque, gratuite et obligatoire, à qui pensez-vous ? Sans vous perdre dans des arguties.
    D'ailleurs Jules Ferry a été "déminé" par Hollande lui-même dans son discours. Il a commencé par rappeler tout ce qui pouvait lui être reproché mais, alors qu'il semble axer son quinquennat sur l'école et la science, pouvait-il occulter Jules Ferry ? J'ai lu dans le cours des interventions que c'était un coup de poignard dans le dos du Front de Gauche. Non mais c'est de la parano.
    Un lien sur Jules Ferry, avec un autre regard.

  11. La contribution d'André Chassaigne (@ 558 André Chassaigne - 16h29) est tout à fait intéressante. Tout ce qui concerne l'association des simples citoyens, sympathisants du Front de Gauche et donc partisans parfois actifs de cette formation (même si l'action des militants reste décisive) est un élément novateur de notre vie politique. A ce titre, je me permets, modestement, de suggérer que soit ajouté au socle des priorités programmatiques du Front de Gauche, outre la remise en cause du traité de Lisbonne et du rôle de la BCE, une renégociation indispensable de la dette, en vue de sa quasi exctinction. Une partie doit être effacée, une autre étalée dans le temps avec un taux d'intérêt diminué. La France doit pouvoir aussi emprunter dès que possible, sans attendre la réforme de la BCE (en invoquant le compromis de Luxembourg) à taux faible ou nul auprès des banques privées (emprunts frorcés) ou de la Banque de France. Seules de telles mesures, ajoutées à une politique volontariste de lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, sont de nature à restaurer dans le budget de l'Etat de grandes marges de manoeuvre permettant de changer vraiment en profondeur la situation de notre pays et de son peuple.

  12. vm dit :

    Chapeau à Fabien 14h08 et 14h20 pour ces liens, surtout pour le second (RTS suisse, archives des "Dossiers de l'histoire", à propos de Jules Ferry) : là se trouve ressuscité tout le savoir et toute la verve de Henri Guillemin, conférencier passionnant de derrière les fagots, à déguster !

  13. Michel Giacomazzi dit :

    @André Chassaigne 15 mai 2012 à 16h29

    [...]

    [Edit webmestre : Un lien a été posté vers le blog de M. Chassaigne. Répondez-lui sur son blog. Pas ici. Cette conversation est hors sujet.]

  14. pichenette dit :

    C'est formidable comme ça gratte, ça gratte dans les commentaires, des remarques, des renvois (merci Fabien, entre autre, cet Historien est un magistral passeur, ne pas répéter car ya pluka mettre une floppée de jeunes devant un écran et l'écouter: possibilité de supprimer x postes de profs, quel esprit mal placé).
    Très bien de comprendre ce qui guide les choix politiques, les bons effets ne sont pas toujours dûs à de bonnes intentions et inversement.
    Très réjouissant, la réactivité de Jean Luc qui a écrit au Premier Ministre sans attendre, à propos des entreprises en lutte et des mesures possibles à prendre pour un gouvernement de Gauche !
    Et l'avion présidentiel détourné à cause de l'orage, sans doute est-il arrivé maintenant, mais bigre la nature que l'on méprise tant peut faire des piqûres de rappel, à moins que ce ne soit la crainte de se faire gronder par Angela.

  15. vm dit :

    Quant à la ballade au quartier latin (Menjine 16h17), on peut la trouver assez cool, mais je pense plutôt que Jules Ferry et Marie Curie étaient là pour cacher la LRU ("Loi sur la Responsabilité des Universités"), très majoritairement honnie par tous les universitaies, étudiants et personnels compris -, et que seul notre programme avait prévu d'abroger.
    Les syndicats se sont déjà mobilisés pour s'adresser à FH (qui lui n'abroge pas...) sur ce sujet.
    La LRU est très dangereuse tant pour la formation des maîtres que pour la recherche, et donc pour l'Ecole toute entière, pour notre jeunesse et pour l'avenir de notre autonomie scientifique. En outre, l'idéologie de "l'excellence" qu'elle introduit dans les rapports entre laboratoires et collègues est humainement et scientifiquement mortifère. Voir sur ce sujet le blog de Bernard Gensane et les articles qu'il a publiés sur le site du Grand Soir.

  16. Lecabestan dit :

    Les amis,
    Moi, je ne retiens qu'une chose de cet hommage à Jules Ferry, c'est la tronche que tire toute la droite ici dans mon coin de Bretagne où elle qui vidange les fonds publics pour les déverser sur les écoles catho. Premier geste du maire UMP à peine élu : financer les maternelles catho.
    Sachez qu'ici, des gens qui ne sont jamais allés plus loin que la préfecture pour cause de carte grise, croient qu'en France la moitié des écoles sont catho ! Alors l'hommage à la Laïque, je prends. Il y a 5 ans sarko célébrait le curé, faudrait pas oublier.
    Ensuite, Marie Curie fut victime d'une campagne violente, raciste, haineuse de la droite quand sa liaison avec Paul Langevin fut rendue publique : "l'étrangère briseuse de ménage français", rien que ça. A tel point qu'on lui demanda de ne pas aller chercher son prix Nobel à Oslo.

  17. Je trouve la lettre de Jean-Luc au Premier Ministre tout à fait géniale. C'est exactement ce qu'un sympathisant électeur du Front de Gauche, qui aurait aimé que sa formation politique préférée arrive au pouvoir, attend d'un FdG qui ne lâche rien ! Des propositions très concrètes allant dans le bon sens, celui de la relance économique et de la justice sociale.

  18. Naco dit :

    Jules Ferry, c'est la lutte contre l'analphabétisme, mais pour que les ouvriers apprennent à bien se tenir,
    c'est le laïcisme, mais essentiellement pour faire la guerre à ses rivaux politiques,
    c'est le 14 juillet férié mais la suppression du repos du dimanche et toutes les fêtes religieuses,
    c'est l'inventeur des fondements des politiques coloniales racistes,
    et puis c'est surtout la guerre aux rouges.
    Il réhabilité les communards, mais pour interdire toute manifestation du souvenir.
    Grâce au sieur Ferry, personnage sans âme et sans signification, cet homme pourtant très malin que certains appelaient le "petit gros", la seule chose qu'il resta pendant des années aux survivants de la Commune, et à ceux qui avaient tant souffert, fut de mettre des drapeaux noirs ou rouges aux fenêtres, choses scrupuleusement relevées par sa police.
    Un pote de Louise Michèle.

  19. Marc dit :

    Excellente, cette lettre au premier ministre qui permet de rappeler certaines priorités d'un gouvernement de gauche.

  20. jacquelin dit :

    A propos de la lutte contre les licenciements boursiers évoqué dans la lettre au premier ministre ne suffirait il pas de décaler le versement des dividendes de deux exercices comptables.
    J'explique. Un bénéfice nait en année N, l'entreprise compte 1000 salariés. Ce nombre de salariés est le nombre de base pour le versement des dividendes. En année N+2, l'entreprise ne possède plus que 800 salariés. Le bénéfice de l'année N distribuable n'est plus que de B x 800 / 1000. Le solde est reversé a un fond d'investissement. La possibilité de versement du dividende deviendrait lié à la sauvegarde des emplois. Le cas inverse, l'entreprise a embauche 150 salariés, le bénéfice année N est intégralement distribué en N+2.

  21. Naco dit :

    Chez nous dans le Nord, le problème c'est qu'il y des mauvaises habitudes qui ont été prises avec les socialos, et que c'est du lourd, très lourd. Si on met de côté la dynamique très jeune du FdG de Lille intra-muros, ailleurs c'est difficile.
    A Hénin, ce qui est bien, c'est qu'avec une Marine qui sort la mitrailleuse dès que la mairie doit acheter une boîte de crayons, les socialos sont devenus incapables de lever le petit doigt. Les cadeaux du maire pour les assos cultivant la mémoire de Thorez, y a longtemps qu'on y pense plus. Y a pas si longtemps, on avait que 3 personnes importantes dans le quartier : Le Maire, le curé, et l'ingénieur. Pas gentil ce que je dis, mais faut encore expliquer à ceux qu'on voit quand on fait ses courses, qu'un député, ça peut servir à autre chose que de faire le mariole à la télé.
    Je fais confiance à Jean-Luc, car là-bas, même sans la télé réalitaire, l'époque ou pour la politique on voyait autre chose que des gugusses qui veulent parler à la place des autres, c'était avant les dinosaures. Et avec lui, non seulement, ils en ont pour leur argent, mais ils peuvent y aller, et que c'est du bavardage qui restera dans les cœurs. Après, il y a les autres, les petits camarades, tout ceux qui se font confiance maintenant et qui y vont... ou qui sont en route...

  22. Michel Berdagué dit :

    La lettre de Jean-Luc pose l'urgence à résoudre pour tout gouvernement issu d'un Parti Socialiste. Une lettre amicale très Résistante.
    Du concret et encore de la réalité des vécus et de l'actuel, là c'est pas du bla-bla.
    Certains ont lu la contribution non prononcée du Camarade André, c'est du lourd, elle s'inscrit dans toute la dynamique du FdG.
    Je lui ai laissé un commentaire que si la B.C.E. ne se plie pas à prêter directement aux états à 1% ou moins, avec un audit de cette dette et ses intérêts monstrueux, je ne vois pas comment des Communistes pourraient aller dans un gouv. social-démocrate avec des démangeaisons libérales en ultra / néo.
    Donc un maximum de Front de Gauche à l'Assemblée Nationale est obligatoire.
    Du boulot et encore du boulot vivement les congés payés.
    Au fait notre Président dans un de ses 4 discours a cité la Commune, très bien, mais je n'ai pas entendu 36,alors là c'est pas bien, c'est vrai que les grèves de 36 ont été spectaculaires,efficaces,réalistes et très offensives, un bon enseignement....

  23. Lecabestan dit :

    Moi, ça me rappelle bien des souvenirs, le saucisson de cheval et la charcuterie des polonais de la famille, ce reportage de Libé. J'espère que la suite va être à la hauteur de l'accueil.

  24. Diogene dit :

    Lors de la conference de presse notre nouveau président déclare " les engagements pris par la Grèce doivent être tenus" et il a juste parle de la création d'euro-bonds. Il n'est pas " dangerous" pour la finance, c'est clair. Même pas un " éclair" de lucidité pendant le voyage. Ce social-libéralisme s'affiche clairement. Décidément, pour lutter contre l'extrême droite comme pour combattre la spéculation financière, nous sommes bien seuls. Cela nous donne encore plus de responsabilité et de motivation. Que notre groupe FdG a l'A.N soit le plus grand possible ! Bataillons ferme pour cela, chaque bulletin va compter.
    Amitiés fraternelles, on ne lâche plus rien !

  25. Poncet dit :

    L'hommage à Jules Ferry doit être interprété comme il l'aurait été par le plus grand nombre, s'il n'y avait pas eu cette fiente envoyée par la droite (qui n'est ni raciste, ni colonialiste, c'est bien connu...)
    Désolé si des gens de gauche se sont rendus complices de ce coup. Tout le monde peut se tromper. Il faut savoir critiquer. La droite tombe aujourd'hui dans le travers qu'elle a reproché à la gauche ces dernières années : "critique ton adversaire à tout propos, si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait". On tombe vite dans le ridicule, à ce petit jeu.
    Autre exemple : la condamnation de Jean-Marc Ayrault. Le peuple s'en fout, je crois. Il n'a pas voté pour le vainqueur du concours "la République irréprochable" mais pour des raisons économiques bien plus pressantes. Je n'invite pas nos élus à mettre la main dans le pot de confiture, soyons clair. Mais sachons bien sous quel angle nous devons attaquer ce gouvernement (cf. la lettre de Jean-Luc au camarade premier ministre).

  26. jacques bounoume dit :

    J'ai lu avec plaisir votre intervention, ça c'est vraiment du neuf ! Une boite à outils pour l'avenir, les méthodes de gens vraiment décidés à changer le pays, simplement, sans grands discours creux, mais avec de vraies actions politiques ! Un mot qui avait perdu son sens.
    On lâche rien ! la victoire est à nous. Vive la sixième !

  27. obermeyer dit :

    Bravo Jean-Luc ! A peine avons nous un 1er ministre qu'il reçoit un courrier revendicatif du représentant FdG ! Super. Pas une minute de perdue dans la lutte. Cette lettre ne fait que présumer de la suite. Encore bravo !
    Je trouve certains journalistes malfaisants avec les représentants du FdG. La gueularde des grandes gueules sur RMC qui sort des mensonges énormes pour essayer de déstabiliser Amexis Corbière (mais il s'en sort pas mal) et Clémentine Autain en face de trois bull dogs chez Ruquier. dont l'affreux Giesberg qui pensant avoir la science infuse dans son cerveau étriqué, se permet de se foutre de la gueule des 4 millions de voix du FdG (sur notre vision de l'économie, il ne voudra jamais rien comprendre, celui là).
    N'acceptons pas les mensonges proférés à notre égard. On lâche rien pour les législatives et après on lâche toujours rien et on continue.
    fraternellement à tous

  28. LG dit :

    En lisant cette lettre au nouveau premier ministre, je me suis dit (il faut dire que le monde politique m'était étranger il n'y a pas si longtemps que ça...)... mais tout cela (tel le droit de veto) n'était pas déjà acquis ?! En fait, je ne m'étais pas vraiment rendue compte de l'ampleur de la tâche à accomplir pour faire primer l'humain dans notre société !

  29. SoRésistance dit :

    C'est avec grande joie que je poste sur ce blog mon premier commentaire.
    Alors tout d'abord, un grand merci et bravo monsieur Mélenchon pour votre campagne qui m'a redonné l'envie de croire qu'une autre politique est possible. La gauche, la vraie, même si ça peut paraître difficile pour certains de définir ce qu'est une vraie gauche; celle qui ne cède pas à l'austérité mais qui résiste et qui place l'humain avant, comme vous l'avez si bien défini dans votre programme. Une gauche qui partage les richesses et qui fait évoluer la condition humaine dans le bon sens. Vous avez su rassembler le peuple de gauche qui veut retrouver ses valeurs. Je vous souhaite donc bon courage pour la suite; pour les législatives, le combat sera dur mais cette lutte contre le FN est nécessaire et légitime. Ne lâchez rien, restez digne face à vos détracteurs, toujours ! Et gardons tous l'oeil grand ouvert sur la politique de François Hollande; très belle lettre à M. Ayrault pour lui souhaiter bon courage et l'interpeller sur l'urgence des combats à mener et des solutions à apporter sans plus attendre.
    Merci, et j'espère vous suivre encore longtemps.

  30. Menjine dit :

    Très bien la lettre au premier ministre, c'est l'urgence absolue. Mélenchon est toujours aussi réactif, précis, il indique la marche à suivre. C'est vrai qu'aujourd'hui avec la contribution d'André Chassaigne et cette lettre, on voit se dessiner la pérennisation du fdg par les luttes clairement indiquées, nous avons ici de belles perspectives pour continuer tous ensemble dans l'unité.

  31. thery dit :

    Je viens de lire la lettre de JL au 1er ministre boum ! il est pas encore assit dans son fauteuil qu'il reçoit ses ordres de route! Bravo JL et je viens de visionner son interview avec Géraldine Mulhman! Va y avoir de l’ambiance a Hénin-Beaumont c'est vrai qu'avec un programme une détermination tel que le FdG le présente et surtout sans casseroles, c'est plus que jouable en tout cas bon courage pour un max de députés FdG dans l’hémicycle ont ne lâche rien, l'humain d'abord !

  32. COLLONGE Madeleine (Maddy) dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon pour cette belle lettre à notre nouveau Premier Ministre. Votre plume vaut votre verbe. Espérons que les suggestions et le mode d'emploi décrit dans celle-ci puissent permettrent à nos revendications de campagne d'aboutir au plus tôt. Il n'existe qu'une lacune, c'est que nos retraites soient bien sur nos comptes, le premier du mois. Cela aussi est urgent. Merci de tout ce que vous nous avez et ce que vous continuez à apporter à la politique française.
    [...]

  33. pholidote dit :

    Juste parce que çà m'a fait sourire... ben oui un petit coup d'oeil à la "drôle de presse" donne parfois des surprises.
    Pas totalement objectif (faut pas abuser)...
    Bon d'accord c'est pas un journaliste qui a écrit cet article... mais l'express le laisse paraître...
    Voilà c'était juste pour le fun !

  34. marj dit :

    Après la lettre de Jean-Luc Mélenchon, je viens de lire la contribution d'A.Chassaigne, c'est bien, c'est concret et constructif et ça appelle au collectif sans considérations politiciennes.
    C'est comme cela qu'il faut faire même si notre principal problème sera de faire connaître nos propositions,js relayées médiatiquement.
    A propos de visibilité, je pense qu'il faut mettre en avant des marqueurs forts et rassembleurs, le SMIC c'est bien ms pas suffisant car bcp touchent un peu plus ou carrément moins, voire rien du tout pr les chômeurs.
    La retraite à 60 ans en est un mais surtout le travail pour tous,un travail respecté et rémunéré correctement (à mettre en lien avec le dév industriel et la planification écologique), pas un lieu de souffrance . Il ne faut pas laisser ce sujet du travail à la droite qui entretient l’idée que nous ne proposerions que l’aide sociale (« assistanat »)alors qu’elle n’est que la conséquence du chômage sécrété par un système économique en crise et destructeur d'emplois.
    Bon, sinon, nous assistons actuellement au spectacle de notre "monarchie présidentielle" avec moults discours et symboles, mais ça ne st que des mots, même si on peut se féliciter du changement dans le discours.
    Hier, au boulot, mes amis socialistes jubilaient jusqu'au moment au ns avons parlé concret : que vont devenir par ex les jours de "carences" pr les salariés en arrêt maladie? Gros silence à la cantine...et début de justification des renoncements...

  35. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Retour sur la campagne:
    Bien vu, cette image de notre Porte Drapeau (qui "sèche" l'investiture...) dans l'action. Sans perdre de temps, il ne lâche rien, en première ligne, sur tous les fronts,: campagne à Oignies, lettre au Premier Ministre dès sa nomination, "Samsonite" ce matin, dès la première heure. Bravo pour tout ce courage, toute cette énergie, toute cette détermination. "On lâche rien".
    Au sujet de "C'est à vous", hier soir petit coup d'oeil, en cours de route, sur MLP. (Hénin B précisément, a été très brièvement abordé, tout à la fin de l'émission, question temps de parole, pour ne pas être obligé d'inviter tous les candidats qui se présentent là bas...) MLP: pas de ton polémique avec Jean-Luc Mélenchon (bla bla démocratie..) Elle a laissé échappé ceci en partant: "Le combat de Jean-Luc Mélenchon à Hénin Beaumont, cela va être surtout avec le Parti Socialiste..." (MLP, citation approximative, de mémoire, adressé au journaliste, sur le ton de l'analyse de la situation...)

  36. BORIS (75) dit :

    Bravo Jean luc pour ta lettre au nouveau premier ministre. C'est cela l'opposition constructive et l'autonomie. On peut féliciter et remercier aussi malgré tout Libération de l'avoir publiée si rapidement. Elle a mis les socialistes en colère, c'est bon signe. D'ailleurs, n'avez-vous pas remarqué qu'à peine au pouvoir, ils commencent à renoncer - il faut être pragmatique disent-ils c'est comme cela qu'il faut dire renoncement dans la novlangue socialiste-. Ils sont super rapides, il faut dire qu'ils ont de l'expérience maintenant.
    Sinon, bon courage pour ta campagne à Hénin. Il faut aller lui "pourrir la vie" comme tu le disais en Février. Le choix est judicieux, il faut reconquérir le terrain perdu devant l'extrême-droite là où sa présence est la plus menaçante. Il faut à tout prix empêcher l'implantation de le Pen dans cette région et lui donner les couleurs de l'espérance et de la Gauche.

  37. Jean-Louis Raynal dit :

    Bien, la lettre au Premier Ministre.
    Première déception : le voyage en Allemagne le premier jour... Alors qu'il s'était démarqué de son prédécesseur tout au long de ces dix jours, voici Hollande qui se précipite à Berlin comme Sarko en 2007 ! Je pense qu'une intervention au Parlement européen, par exemple, devant les représentants élus de l'ensemble des états de l'UE aurait eu plus de classe. (Ne manque-t-on pas de respect aux autres Etats ?)

    Autre chose : Pourquoi ne pas faire notre propre agence de notation sur la politique menée par le nouveau gouvernement. Nous sommes assez nombreux sur ce blog pour évaluer les décisions à venir. Dans le temps, on disait qu'il fallait une quarantaine de correcteurs pour assurer une note objective pour une copie de philo au bac. A quelques centaines, nous pourrions approcher de cette objectivité, non ?

    Dernier point. Il se murmure que MLP viendrait en personne soutenir Collard dans la circonscription du Gard. Il faudra être nombreux ce jour-là pour aller l'affronter. A suivre...

  38. breteau jean claude dit :

    La lettre au premier ministre, met en avant un point essentiel, prenant le contre pied du discours socialiste (on ne peut pas tout) de renoncement, oui tout est possible, c'est uniquement une question de courage, et rappelle que nous ont peut. N'est ce pas un trés gros argument de campagne pour nos candidats ?

  39. Invisible dit :

    J'aimerais connaître la liste des députés Front-de-Gauche pour savoir qui est candidat(e) sur ma circonscription car je n'ai pas la chance d'être sur celle de Chassaigne, mais dans un département limitrophe, moi.... Il me tarde de savoir pour qui j'aurai l'honneur de voter. C'est trop tôt ? Encore un peu de patience ? Ou alors je suis pas douée pour rechercher sur internet ? Le dernier billet du site de mon département date du 11 mai...

  40. bernard hugo dit :

    Le changement de style à la tête de l'Etat républicain signifie habilement qu'il n'y aura pas de changement dans la politique économique, conformément au traité de Lisbonne et à l'acceptation par l'absention des élus socialistes du Mécanisme européen de Stabilité (MES), de la Règle d'Or et du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance. L'hommage de Hollande à Jules Ferry, très habile, annonce la duplicité de ses sources d'inspirations.Le rétablissement des principes républicains à la tête de l'Etat rappelle les avancées que Jules Ferry avait su promouvoir sur l'école de la république et la laïcité dans l'enseignement, tout en maintenant le cap d'une politique économique au service des classes possédantes.

  41. pichenette dit :

    Le printemps malicieux se charge de quelques dictons:
    "si tu ne veux pas te mouiller, tu risques les giboulées",
    "prends garde à la foudre si tu sors à découvert".
    Il me semble que les dictons vont fleurir très nombreux ce printemps et pourraient devenir des agences de cotations.
    J'ai cru lire qu'Un d'une grande banque était dans les noms des proches collaborateurs...Nous allons avoir des prêts à taux zéro et peut-être même des donations plilantropiques.
    Poursuivons l'exemple donné d'une saine et rapide réactivité, le temps doit être ramené à sa juste mesure.
    Les commissions, les conférences de ci de là seront pour gagner du temps, jouer la carte déjà jouée du pourrissement. Vigilance et résistance. La gauche combative et constructive c'est le Front de gauche qui met en avant l'Humain, être vivant, pensant. Trouvons les aiguilles pour percer les bulles spéculatives. Pluie d'or.

  42. de nouveau dit :

    Le dieu de la foudre est grec! C'est Zeus, qui rappelle la Grèce au bon souvenir de l'Europe, grecque elle aussi!

  43. Paul dit :

    @Invisible
    Je te conseille ce site, en dernier recours

  44. teresa dit :

    il me semble que la santé passe sous silence et notre programme en parlait si bien. Les gens étaient surpris de nos positions.Les retenues et non remboursements sont de plus en plus fréquents et bien de petites gens comme nous ne peuvent faire face aux soins dont on aurait besoin. Sur ce sujet tout le petit peuple nous suivrait et regarderait d'une autre façon ces Législatives. Merci.

  45. Nickel dit :

    Jean-Luc avec nous sur la troisième circonscription de Meurthe et Moselle! Longwy a besoin de toi!

  46. Poncet dit :

    A propos de la circonscription d'Hénin-Beaumont : on lit souvent dans la presse que Marine Le Pen y a obtenu un résultat largement plus élevé que Jean-Luc Mélenchon, que l'enjeu de la candidature de Jean-Luc serait sa "revanche" et qu'il risque fort d'être à nouveau battu par Le Pen.
    Après les législatives, si nous réussissons notre pari, nous savons déjà à quoi nous en tenir : les commentateurs nous expliqueront que c'était facile, puisque c'est une circonscription largement à gauche, et que Mélenchon s'est fait parachuter dans une circonscription facile comme le font beaucoup d'autres politiciens.
    Ceci dit, comme dit l'adage, il faut le faire... et laisser braire.

  47. Vassivière dit :

    Dans sa contribution 552, André Chassaigne fait une confession très intéressante sur les candidats titulaires FdG aux prochaines législatives : "Par leur diversité les suppléants sont plus représentatifs de la richesse du Front de Gauche et ouvrent bien des perspectives."... Un constat au coeur des préoccupations du moment et de la campagne et que le webmestre qualifie de "conversation hors sujet" pour les interventions suivantes... Si la diversité du FdG et de sa représentation dans les urnes n'est pas un sujet digne de débats, je me demande ce que je pourrais trouver dans ce blog à part des commentaires laudateurs à foison. La richesse des analyses de JL. Mélenchon est heureusement aux antipodes de cette conception bien frileuse.

  48. Philippe 13 dit :

    Bonjour à tous et à toutes qui soutiennent Jean Luc Mélenchon
    D'abord bravo à la candidature de JL Mélenchon à Hénin Beaumont. Il aurait pu etre tranquillou avec son score de 11,XX % à la présidentielle. Il aurait pu tranquillou à l'aise comme député européen.
    Et bien non, Jean Luc est là et va se battre une nouvelle fois contre la peste brune. Il peut perdre et que perdra t-il s'il perd ? Rien. Son honneur est sauf et son courage génial. Et il peut gagner et cela sera tant mieux.
    Lui seul s'attaque au fléau du FN. Le PS est mort dans cette circonscription. L'UMP n'en parlons même pas. Cette candidature est forte, très forte.
    Oui le PS est impuissant à relever le défi alors il faut une personne intelligente et qui sache gagner et ne pas ronfler.
    C'est un nouveau combat.
    Merci Jean Luc pour ta vivacité d'esprit et ton non conformisme. Tu nous as réveillés.
    Philippe

  49. Héloïse dit :

    @ André Chassaigne, Post 552 du 15 Mai (très intéressant !) "Le Front de gauche est un rassemblement de type nouveau".(...) "Il nous faut expliquer concrètement comment nous allons conduire notre activité parlementaire "...(...)"comme la mise en œuvre immédiate d’une « révolution citoyenne » pour donner du « pouvoir au peuple », démarche du présent et non pas de l’attente d’un grand soir des urnes".
    Continuons donc les "Assemblées citoyennes" et repensons les statuts internes des "partis constiruant le fdG" afin qu'ils marient la force de leurs démocraties internes à l'intelligence de leurs relations transversales.
    Il ne faut pas oublier notre promesse d'une VIè République, donc tout en soutenant le "mouvement social" qui réclame la démocratie partout, y compris au boulot, il faut réfléchir "tous ensemble" au mode de désignation de la fameuse Assemblée Constiruante : ses "constituants" seront élus au suffrage universel avec une expression du vote blanc possible : un groupe de citoyens pourrait être tiré au sort au prorata du pourcentage des votes blancs : le message signifie que la réelle démocratie est la préoccupation fondamentale "jumelle-siamoise" de l'urgence sociale pour le Front de gauche ayant vocation à fonctionner comme "Front du peuple". Affirmons bien toujours l'inséparabilité de la justice sociale et de la "République" !

  50. Jean Sur dit :

    Amis de la démocratie et du progrès, vous avez aimé les Traité de Maastricht et de Lisbonne, vous adorerez le Pacte de discipline budgétaire (TSCG)....


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