11mai 12

Entracte au clavier

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Lettre au Premier Ministre

Le 15 mai 2012

Monsieur le Premier Ministre, Cher camarade,

L'élection de François Hollande et votre nomination ouvrent une possibilité pour qu'enfin les exigences de notre peuple soient entendues. Composante décisive de la victoire, les nôtres veulent recueillir les fruits du changement.

Je sais que tout ne se fait pas en un jour. Pour l’immédiat cependant je veux attirer votre attention sur la situation intolérable d’une vingtaine d’entreprises emblématiques et de leurs salariés.

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Ici il va être question de mon passage au journal « L’Humanité » pour y être le rédacteur en chef d’une journée. Et du coup, je publie mes textes parus dans ce journal le 10 mai. On y trouve ma façon de voir à propos des quatre millions de suffrage du Front de Gauche, de Florange, de la situation grecque, de la célébration de la fin de l’esclavage et de la valeur de l’argent. Puis j’évoque le feuilleton de ma candidature aux élections législatives. Et je dis un petit mot de mon séjour au parlement européen à Bruxelles.

J’étais au siège du journal « L’Humanité ». Je devais y être le rédacteur en chef d’un jour. En fait je fus davantage un participant parmi d’autres car Patrick Apel-Muller qui menait l’équipe ce jour n’avait pas besoin de moi pour faire son travail. Journaliste est un métier et rédacteur en chef une qualification particulière dans ce métier. Un métier ne s’improvise pas. Je préfère donc parler de ce que j’ai ressenti dans ces lieux. J’ai trouvé l’ambiance joyeuse. Je ne sais pas pourquoi, cela m’a surpris. Peut-être imaginais-je les journalistes de L’Humanité » graves et revêches. Pourquoi ? Non, ils sont plutôt joyeux. En tout cas, ce jour-là, ils l’étaient. On préparait le journal du 10 mai. Je comptais écrire deux mots sur le 10 mai. Celui de 1981. Finalement je n’ai pas eu le temps. J’avais pris ma part d’écriture. Plusieurs pavés de diverses longueurs. Mais je n’ai disposé au total que d’à peine deux heures et demie avant mon départ en catastrophe pour le train qui m’emmenait à Bruxelles pour la mini-session du parlement européen. Comme je me savais pris par le temps je commençai par ce que je ressentais le mieux. Trois mots par sujet guidèrent ma cavalcade sur le clavier. Le lendemain j’attendais comme un petit garçon la publication de ma prose. Un pincement d’angoisse sur ce que serait le résultat et si mécontent de n’avoir pu boucler mon regard sur le 10 mai 1981. Je ne me suis apaisé qu’en réalisant avoir fait une conférence d’une heure sur le sujet qui a été entièrement retranscrite. Puis j’ai mesuré une évidence. Rien n’est plus éphémère qu’un quotidien. Tout est déjà enfui à l’heure qu’il est. Le journal a vécu sa vie. Le suivant est sur les rotatives. Mais pour le bonheur de la lecture, si vous n’avez pas eu le journal « L’Humanité » du 10 mai, je choisis de publier les textes que j’y ai donnés ce jour-là. Finalement ils fonctionnent comme un post politique.

« Sans nos quatre millions de voix… » Sans nos quatre millions de suffrages, la défaite de Sarkozy n'avait pas lieu. Sans nos quatre millions de voix, pas de victoire pour Hollande ! Cette leçon de chose ne plaide nullement pour quelques gestes de reconnaissance que ce soit. Nul n'est assez riche pour nous en payer le prix. C'est un signal. Toute analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique. La version dominante nous efface du tableau. Elle amplifie l'impact d'improbables et mystérieux humanistes et aux autres martiens. C'est un exorcisme. Voici leur message : « Tout plutôt que le peuple », c'est-à-dire tout plutôt que son ardente exigence portée par nos voix. Peine perdue. Laissons nos adversaires s'abuser avec leurs refrains. Gardons-nous de les aider en intériorisant leurs ineptes discours. La victoire de dimanche dernier est cent pour cent populaire. Et peut-être même cent pour cent de classe ! Le plaisir de la soirée à la Bastille fonctionnait comme un indispensable préliminaire. L'appétit vient en mangeant et tout le monde a encore faim. Une faim de loups ! Exigeante, ardente, gourmande !

« Florange – La politique a-t-elle un pouvoir ? Florange est un cri du peuple : « Agissez » Rude mise au pied du mur. Mais la politique a-t-elle un pouvoir face à l'argent ? Oui ou non ? Il n'y a pas de « peut-être » ou de « mais ». Qui commande ? L'agence de notation qui menace Mittal et provoque l'arrêt des fours ou le peuple français qui a besoin de sa sidérurgie ? Maintenant, il faut que ça change. Le dernier mot doit rester aux sidérurgistes et au peuple qui leur donne raison. »

« Une très nouvelle page d'histoire. C'est l'événement. Il égale en importance avec le résultat de l'élection présidentielle en France. À certains égards, il l'est même davantage. Car, en Grèce comme en France, la politique d'austérité a été désavouée. Mais en Grèce les urnes ont placé notre parti en seconde position du résultat électoral, avec 16,80% des voix, surclassant nettement le Pasok socialiste. L'un des nôtres, Alexis Tsipras, trente-huit ans, est chargé de former le gouvernement. Prenons-nous la mesure de l'événement ? Aux élections précédentes, nos camarades ne recueillaient que 4,6% des suffrages. Trois ans plus tard, ils sont appelés à diriger le pays. Le processus politique sud-américain, dont j'ai si souvent annoncé la réplique en Europe, vient de franchir une nouvelle étape décisive. Après la phase des supplices monétaristes sans fin, voici le commencement de la phase de rejet radical. Le vieux système politique bipartisan s'est effondré et l'alternance ne peut se produire sans alternative.

L'histoire dans cette période n'est pas linéaire, elle ne suit pas les chemins habituels, elle marche par sauts et embardées. À cela on m'objecte que nos amis n'arriveront pas à former un gouvernement. Et alors ? Quelqu'un veut revenir au Pasok ou à la droite ? Non ! C'est nous qui avons la main. Les urnes nous donnerons plus généreusement les moyens dont nous avons besoin. Évidemment, le danger est bien compris par les importants et les belles personnes. Ceux-là s'arc-boutent pour sauver ce qui peut l'être. La piqûre de ciment dans l'édifice en cours d'écroulement est dorénavant partout la même. La peur du diable d'extrême droite ! On ne cesse donc d'en parler pour canaliser et rendre impuissant le mouvement de rejet si fortement engagé. Demain ils imploreront les colonels pour « sauver la démocratie » menacée par « les néonazis et l'extrême gauche » comme titrent déjà dans un même sac certains organes de la bien-pensance française. Assemblez les deux tableaux politiques, le français et le grec, et vous verrez commencer une très nouvelle page d'histoire. Le tour de notre programme approche en France comme en Europe. Je fais le pari que les législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin. »

« L'argent, cette imposture ! » L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale.

Les pouvoirs symboliques et culturels sont des denrées périssables dont il faut sans cesse prouver de nouveau les raisons d'être pour reproduire du consentement à son autorité. Le pouvoir de l'argent ne nécessite aucune preuve pour s'exercer. Il vient, il se donne, il prend. Tout le monde consent. La dureté du pouvoir de l'argent résulte de cette nature intime et du consentement universel qui la protège. En ce sens, la richesse individuelle, c'est-à-dire l'accumulation privée de beaucoup d'argent dont on n'a pas besoin, est en soi inhumaine, c'est-à-dire au-delà d'une nécessité humaine. C'est donc un abus de pouvoir et une incitation à tous les abus de pouvoir.

L'argent se présente comme un équivalent entre les moyens de satisfaire nos besoins. En cela il semble postuler notre commune humanité. Il semble même incarner la part la plus humaine de nous, celle qui s'accomplit dans l'échange ! Trompe-l’œil ! Car qu'est-ce qui est fondamentalement humain ? Je veux parler de ce qui distingue un échange humain de tous les autres systèmes d'échanges et de symbioses dans la nature ? Ce qui se donne sans contrepartie. Donc ce qui est gratuit dans l'échange. Sur ce seuil, l'argent est nu comme un ver sans pouvoir. Le carrosse n'est même plus une citrouille ! Mais alors commence le territoire de l'amour et de la fraternité. »

 « Esclavage – Jamais accepté par ses victimes. Pour célébrer utilement l'abolition de l'esclavage, méditons toujours ce fait : il ne fut jamais accepté par ses victimes. L'histoire de l'esclavage est aussi, et peut-être surtout, celle du marronnage, esclave enfui construisant des sociétés en résistance frontale contre la sauvagerie sans bornes des propriétaires. Ne sommes-nous pas tous encore des nègres marrons dès que nous résistons aux droits des propriétaires d'entreprise qui disposent de nos vies sans même connaître notre prénom ni rien de ce qui fait de nous des personnes humaines ? Le marronnage est la meilleure nouvelle que reçoit l'humanité à son propre sujet. Il y aura toujours des femmes et des hommes têtus, éclaireurs courageux pour faire de cet instinct individuel si puissant un projet d'accomplissement collectif. Après la première abolition, les « negros franceses » furent la terreur des Caraïbes. Ils étaient si contagieux ! Tout noir ayant mis le pied en terre française était interdit de séjour dans les environs. Eux armèrent trois bateaux et prirent d'assaut le Venezuela pour y établir « la loi des Français : abolition de l'esclavage et instauration de la République ». Projet intact. »

Pour ce 10 mai j’ai eu l’avantage de participer à l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Le lieu du tournage était sublime. Le Panthéon. J’y avais fait le discours d’hommage pour le soixantième anniversaire de l’acte de résistance de Jean Moulin. Les allemands avaient exigé de lui qu’il fasse une déclaration flétrissant le comportement des troupes sénégalaises qui cantonnaient dans la ville dont il était le préfet. Il refusa. C’est le 16 juin. L’appel du général De Gaulle n’aura lieu que deux jours plus tard. Moulin est battu et jeté au cachot. Mais non c’est non. Il refuse toujours. On le bat de nouveau. Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance. Et cela alors que nous venons d’être vaincus, qu’il est seul, sans témoin de ses refus et que la résistance n’a pas commencé. Quand je reviens dans la crypte je pense à cet homme et au choc que me procura la méditation sur le sens de son acte. Puis le reportage me concernant se présente. Plutôt aimable. Subjectif, bien sûr. C’est le propre de cet exercice. S’il me met mal à l’aise c’est seulement parce qu’il m’oblige à me regarder vivre. Un moment cependant est spécialement désagréable. L’ancien maire de Massy m’y insulte. Que pouvait-il bien avoir contre moi pour dire des choses aussi grossièrement mensongères ? La journaliste s’est bien gardée de le rapporter. C’est le reproche que je ne l’ai pas soutenu quand il fut aux prises avec les « affaires ». Selon la biographie de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, elles lui valurent une condamnation à un an de prison avec sursis. On comprend mieux alors. Mais pourquoi le reportage ne le dit-il pas ? Un autre témoin est l’ancien sénateur Paul Loridan. Lui prend un air benoît pour dire qu’il ne se souvient pas m’avoir vu défendre un texte pied à pied. Comme c’est aimable ! Mais si peu crédible. Le reportage oublie de dire que cet homme fut candidat contre ma liste aux sénatoriales et qu’il fut battu. Ce dont il me garde une certaine aigreur. Pour ne parler que de cela ! Ainsi vont les reportages et les biographies !

Un drôle de feuilleton est commencé avec un suspense assez artificiel sur ma possible participation aux élections législatives. Les commentaires de ce blog ont été aussitôt envahis par un nombre exagéré d’observations que je trouve globalement très inutilement verbeuses. Et surtout contre-productives. S’agit-il de démolir d’avance des décisions que nous aurons à prendre en donnant des arguments à ceux que nous aurons à combattre ? Ai-je souhaité ce « débat » ? Ces sottises me contraignent à mettre les points sur les « i » politiques. Au contraire de maints stratèges en chambre, nous ne pouvons travailler que sur des réalités et à partir d’elles. Nous avons fait une liste de circonscriptions marquées d’une  double caractéristique : la nécessité d’y porter le discours sur le partage des richesses et le besoin de renouveau de la gauche. Les deux aspects sont inséparables en général et ils prennent une acuité spéciale à certains endroits qui, de ce fait, sont emblématiques. Puis il nous a fallu consulter les camarades et les candidats au niveau local. Car les décisions de cette nature ne peuvent être prises sans l’avis des animateurs du terrain. Surtout, elles ne peuvent être prises contre leur gré. Ceux qui réfléchissent comprennent que cela demande des délais et de la discrétion, certes incompatibles avec l’impatience des petits enfants. Ensuite il faut du tact car je ne pourrai aller partout à la fois. Donc il faut permettre aux camarades qui auront demandé ma présence de reprendre le cours de leur campagne si je ne prends pas la relève. Et il faut aussi permettre à ceux qui ne retiennent pas l’idée de ne pas en être pénalisés par des ragots et rumeurs. Tout cela va à son rythme propre. Voilà pour la méthode. Quatre options au moins ont été sur la table : deux dans les Bouches-du-Rhône, une dans l’Hérault, trois dans la région parisienne, une dans le Pas-de-Calais. Quand tout cela sera décanté je dirai mon avis personnel aux dirigeants du Front de Gauche. Et nous prendrons la décision.

Vient la question du Front National. Elle est évoquée à propos de plusieurs des circonscriptions concernées par notre tour d’horizon. Elle est traitée dans les commentaires de ce blog parfois pour regretter que je donne l’impression d’une « fixation » sur le sujet ! On croit rêver ! C’est l’argument de la Le Pen elle-même ! Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid ! Et ce serait ainsi qu’on ménagerait « l’autorité » des porte-paroles de notre cause ? Quand on n’ajoute pas en plus cette injonction que je ne dois pas être battu ! Les chefs dans les circonscriptions gagnées d’avance, ce n’est pas notre culture. Je suis allé mener combat avec les camarades du grand sud-ouest dans une circonscription européenne où nous n’avions pas d’élu. Si j’avais été battu c’est tout le pari du Front de Gauche naissant qui était atteint. Mais nous l’avons fait. Parce que nous faisons du suffrage universel l’arbitre de nos luttes et de nos choix. La planque et les « pousse-toi de là que je m’y mette » sur le mode de barons socialistes nous paralyseraient. Se ménager, ce n’est pas du tout notre façon d’aborder les problèmes qui s’annoncent. Pas du tout ! Et surtout pas la mienne. Il n’y a pas d’un côté la lutte contre le Front National et de l’autre la bataille pour le partage des richesses, la protection des travailleurs et la 6ème république. C’est la même affaire ! C’est exactement comme de dire que la lutte contre la droite et pour le partage des richesses c’est la même chose. Pourquoi ce qui est évident s’agissant de la droite devient moins certain quand il s’agit de l’extrême-droite ? La lutte contre l’extrême-droite serait seulement une lutte « morale » ? Une « fixation » particulière, comme on le dirait d’un thème trop étroit ? L’extrême-droite est le rempart du système quand celui-ci ne parvient plus à se maintenir avec ses forces et moyens traditionnels. L’extrême-droite est en train de fournir les thèmes qui restructurent idéologiquement la droite. Elle n’est donc pas à la marge de la bataille ! La lutte contre le capitalisme et la lutte pour la représentation politique de cette lutte sont une seule et même chose !

Voyons à présent un deuxième aspect du problème qui justifie d’intervenir. Dans les cas que j’ai cité, Bouches-du-Rhône et Pas-de-Calais, n’est-il pas évident que l’atout numéro un de l’extrême-droite c’est la décomposition du PS local ? Faut-il faire un dessin ? Le renouveau à gauche est alors la condition qui permet à une masse de gens de sortir de l’atroce tenaille qui les condamne à devoir choisir entre les vociférations de l’extrême-droite et les casseroles d’une certaine gauche ? Quand je parle de casseroles je ne parle pas seulement des « affaires » qui, ici où là, défraient la chronique locale et nationale. Les juges et les policiers s’en chargent parce que c’est la règle dans une société civilisée. Et les citoyens se font vite une idée sur le sujet. En fait les « affaires », c’est aussi les luttes à mort entre des personnalités locales qui prennent à témoin tous les électeurs de gauche et les impliquent de force dans des chiquayas et des intrigues qui les révulsent. Une longue discussion mardi avec René Revol, à propos de la situation dans l’Hérault, m’a permis de bien mesurer la profondeur des dégâts que provoquent dans la gauche les situations de pourrissement local des luttes de personnes au PS. 

Mercredi et jeudi j’étais donc à Bruxelles. Hervé Poly, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, est venu y dîner avec moi pour me faire savoir par lui-même que lui et ses camarades du comité de la onzième circonscription du Pas-de-Calais s’étaient prononcés pour que je vienne y être candidat. Nous avons fait le point ensemble en même temps qu’on faisait connaissance mieux que cela avait été le cas jusqu’à présent dans les cadres formels où nous nous sommes croisés. Je lui ai exposé notre dispositif et la méthode de travail retenue. Puis le lendemain j’ai repris mes feuilles de vote et suivi la litanie des décisions de cette assemblée européenne si bizarre. Cent pages de votes à émettre en deux heures. A la file. En chaîne. Soit. Nous y avons consacré un temps fou en travail d’équipe et avec l’assistante du groupe GUE pour recouper les avis car je ne vote pas toujours comme mon groupe. Vous trouverez tout cela sur mon blog européen où je rappelle que se trouve une documentation et un résumé du sujet pour chaque vote.

Le bon moment fut le défilé des camarades de toute l’Europe de l’autre gauche et même de la gauche molle venus me féliciter. J’ai mesuré alors quel intérêt nous a accompagné dans de nombreux pays ! Apparemment le meeting de la Bastille, celui de Toulouse et celui de Marseille sont désormais comme des sujets de légendes pour toute notre gauche. De même que notre technique d’assaut contre l’extrême-droite a été beaucoup commentée et reproduite, notamment en Grèce où nos camarades sont allés déloger leurs ennemis au cœur même de leurs tanières. Cette approche et ces regards venus de l’extérieur de nos frontières est précieux. Il nous permet de mieux prendre la mesure de la portée de ce que nous faisons. Nos militants traducteurs, femmes et hommes patients et appliqués, ont édité sept revues de la presse internationale à notre sujet. Je pense la publier bientôt sur ce blog accessible par un nouvel onglet. Car c’est aussi un moyen formidable pour comprendre notre propre réalité que de lire ce regard que les autres portent sur nous sous des angles inhabituels.


692 commentaires à “Entracte au clavier”
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  1. jacquelin dit :

    Certes cette lettre est nécessaire, parce qu'elle pointe du doigt un des problème de fond du système capitaliste, ignorant de l'humain et motivé uniquement par le placement et la profitabilité, cette dernière étant bien éloignée de la notion de rentabilité.
    Certes l'affrontement envers le FN est nécessaire, a la fois parce que seul Mélenchon garde l'attention du peuple sur ce danger républicain, sur le faux semblant des atouts d'un repli sur soi.
    Nous savons tous, dans notre vie quotidienne d'individus, que le repli sur soi mène a la déprime, la dépression, et qu'au contraire l'ouverture aux autres nous permet de nous ressourcer, en acceptant le temps nécessaire pour faire un bout de chemin vivant.
    Mais ces affrontements cachent une réalité pour ceux qui ne comprennent pas le discours de Mélenchon, dont la première composante est l'ignorance totale pour bon nombre de personnes du contenu du programme du FdG.
    Et cette ignorance entretient une défiance qui se fixe sur la personne de Mélenchon en lui collant l'étiquette d'être seulement un beau parleur.
    Ou autrement dit : il faut absolument éclairer ce contenu, au delà des coups de boutoirs donnés par notre porte parole.
    Si nous même ne sommes pas totalement instruits du contenu de ce que propose le FdG, alors l'étape Mélenchon risque a la fois de ne reposer que sur ses épaules et de n'être qu'un moment politique de rêve sans lendemain.

    La deuxième composante de cette réalité est d’ordre purement stratégique.
    Ou autrement dit : comment convaincre sans faire redouter le pire.
    Parler de révolution se heurte a l’image inconsciente de la violence d’une révolution, celle de la révolution française trop souvent enseignée non pas dans la rupture qu’elle a opéré avec l’ancien régime déliquescent mais comme une expression sauvage de lutte des uns contre les autres.
    Si les explications du contenu du programme du FdG peuvent amener réflexion ou engagement, par instruction en quelque sorte, elles doivent aussi être empreintes de l’humanité représentée par l’acceptation de toutes les pensées, de leur temporalité liée a l’habitude de côtoyer un système qui formate les esprits.
    Détruire le formatage ne peut se faire que dans la douceur et la longueur de temps. Prouver à quelqu’un qu’il a tort en le brutalisant n’apportera qu’une réaction égale de brutalité.
    C’est ce défi qu’il nous faut relever chacun dans nos moments de militantisme.
    Et conscients en permanence de deux chose : en premier le but, l’humain d’abord, et en second que même nos idées sont susceptibles de changements et d’inflexions, toujours imprégnés par le premier but, l’humain d’abord.

  2. Poncet dit :

    Je viens de lire l'argumentaire de réponse à Lenglet. J'y trouve une erreur... "La comparaison faite par Monsieur Lenglet entre part des dépenses publiques dans le PIB et croissance n’a aucun sens. On observe sur le graphique 1 ci-contre qu’aucune corrélation n’existe entre ces deux variables pour les pays de l’UE".

    Je vois au contraire sur ce graphique n°1 une corrélation positive ! Certes, ce graphique n'est pas une AFC et par ailleurs, il faudrait un test du khi2 pour vérifier si les corrélations sont significatives ou non. Mais à première vue, ce graphique ne montre pas une indépendance entre les variables, bien au contraire : presque tous les points (sauf la Grèce, ce qui montre qu'il y a bien d'autres facteurs...) sont dans un même secteur, sur une pente de forme croissance = k * dépense publique + z avec k positif...

    Lenglet avait bien tort, mais on pouvait le démontrer de façon plus rigoureuse.

  3. Antraigues dit :

    Oui, le programme "l'humain d'abord" est encore trop souvent ignoré du grand public. J'ai personnellement apporté ma modeste contribution en en distribuant à volonté des exemplaires que j'avais achetés à l'attention de ceux qui ont la paresse (ou pas la possibilité) de télécharger. Rajoutons les nombreuses discussions et argumentations, au niveau strictement individuel, on peut difficilement aller beaucoup plus loin. Reste donc à présenter la programme au plus grand nombre par d'autres moyens ?

  4. Abrogation de la loi de août 2009 de Sarko sur la mobilité de la fonction publique car des Mairies de gauche s'en servent pour faire de l'épuration électorale contre les titulaires.Le statut est en péril par ses abus de pouvoirs,l'emploi des précaires servent en intérim au remplacement des fonctionnaires, c'est une honte ! C'est l'exploitation de la misère sociale pour affaiblir les syndicats et instaurer la terreur patronale au profit du précariat.
    Suite de la lettre au ministre.

  5. Philippe Stg dit :

    @ jacquelin
    A la lumière du texte que tu viens de lire, il est plus facile de comprendre les paroles de JLM: "... nous verrons ce qui est la dette et ce qui est le reste (je cite de mémoire)."
    Et bien il ne reste que le reste.... à supprimer!

  6. jeanmarc dit :

    @ heloise 10h59
    J'étais allergique au vote blanc, et en lisant ton post, je pensais "encore?". Mais ta proposition d'utilisation de ces votes blancs me semble constructive. A étudier plus en détail cependant.

  7. Antibrouillard69 dit :

    Bonjour à Jean-Luc, aux militants et sympathisants.
    Oui, nous sommes visibles !
    Oui, nous utilisons l'arme de l'ennemi, adversaire et autre complaisant(...). Oui, à l'occasion d'une législative ou autre opportunité de levier, qui n'est en rien une fin en soi, nous bondirons pour occuper le terrain des médias. Il le faut aussi. Et des terrains de la base, jusqu'à l'assemblée vous nous verrez surveiller et réagir.
    Nous savons renverser les esprits et répondre à la rhétorique sophiste, par une dialectique appuyé sur l'analyse sérieuse des faits actuels, de plus en plus éloquents, eux aussi.
    Notre méthode politique est au service de l'objectif commun et nos porte-paroles en connaissent les moyens et contraintes.
    Clémentine Autain, seule dans l'arène, et toujours cohérente, courageuse, exemplaire pour nous qui devons devenir plus capables avant de trop vite réagir (...).
    L'occasion, d'observer, d'analyser le fond et la forme d'un combat politique instructif. Apprendre !
    Ce ne sont pas des parachutés qui nous représentent, ce sont les camarades compétents, sachant guerroyer au cœur du Quatrième Pouvoir.
    Les plus visibles, c'est Nous !
    Convaincre ? Oui, en touchant le cœur et l'intelligence, subtilité qu'il nous reste à apprendre par un travail sérieux.
    Connaissance, Conscience, Partage... Moyen de la Liberté Égalité Fraternité.
    Les grosses et fortifiantes bises...

  8. cat dit :

    Marion Anne Perrine Le Pen ne sait sans doute pas que les "législatives" sont des élections locale.
    Au lieu d'être au coté des ouvriers de Samsonite elle préfère ramasser les boules puantes que l'UMP lance contre Ayrault. Les héninois apprécieront.
    @+

  9. camomille dit :

    Merci à @morvandiau pour le lien de la conférence de Geneviève Azam et merci à Jean-Luc Mélenchon de reparler d'écologie dans sa lettre au 1er ministre.
    Car si vous aimez la crise économique et la crise sociale vous allez adorer la crise écologique.

  10. Lecabestan dit :

    Pour les législatives :
    Risque FN / Négociations PS-EELV-FdG
    Le Front de gauche est prêt à signer par Martine Billard.

  11. Menjine dit :

    "Je lutte de classe" c'est ce mot d'ordre des manifestations contre la réforme des retraites qui a donné une impulsion non négligeable au fdg, et à la candidature de Mélenchon.
    Enfin, pour beaucoup d'entre nous se disait ce qui n'osait plus se dire: le conflit et les antagonismes cela existait, et nous allions le signifier. Le "care", les "bisousnours", les unités factices nous savions depuis longtemps qu'elles étaient le masque pour cacher la réalité (le conflit des classes) nous étions de nouveau prêts à le dire haut et fort.
    Alors, non je ne suis pas d'accord avec ceux qui suggèrent de mettre en sourdine le terme de Révolution, sous prétexte qu'ils serait mal compris, mal connu.Le discours habituel ne fait de la Révolution que la violence, nous, battons nous pour le faire comprendre, ne leur abandonnons pas notre vocabulaire, notre théorie, les gens ne sont pas idiots, ils sont aveuglés.
    Faire circuler les propositions du programme partagé certes, mais ne pas cacher que ce programme est 1- un programme cohérent.2- Un programme de rupture.
    Ce n'est qu'au prix d'une rupture, d'un tête à queue total avec ce qui est structuré et qui nous contraint que nous pourrons faire advenir l'humain d'abord.
    L'humain d'abord ne s'établira que dans la rupture d'abord, c'est à dire dans la révolution.
    Le militantisme c'est de montrer qu'il ne saurait y avoir d'humain sans révolution.
    Mélenchon, le fdg ne sont ni le révisionnisme, ni le PS.

  12. Gilbert Duroux dit :

    La question des médias est toujours prégnante dans les billets de Jean-Luc Mélenchon, qui a, à plusieurs reprises, rendu hommage au travail fait par l'association Acrimed. Acrimed a quelques petits soucis de fiances en ce moment, aussi l'association lance un appel à dons. Et comme les amis du Front de gauche sont parfois (souvent) des amis d'Acrimed, je me permets de donner le lien vers l'appel d'Acrimed :
    http://www.acrimed.org/article3825.html

  13. jeanne dit :

    @Jacquelin 603 16/05 11h02
    Je viens de lire ce long commentaire que je trouve remarquable par la précision et la finesse de l'analyse. J'en retiens ceci que l'on peut ériger en principe directeur : " détruire le formatage ne peut se faire que dans la douceur et la longueur du temps. Prouver à qq'un qu'il a tort en le brutalisant n'apportera qu'une réaction égale de brutalité "
    Par ailleurs, je trouve pertinente la lettre de JL.M au Président F.H (elle s'adresse aussi au 1° ministre JM.Ayrault). Et il faut attendre que le nouveau gouvernement soit officiel. Que le 1° conseil des ministres soit fixé demain est une bonne chose. Il y a du "vrai travail".

  14. Nickel dit :

    Appel à Jean-Luc Mélenchon
    Camarade Jean-Luc, je viens d'apprendre que tu vas te rendre à un meeting à Strasbourg le 22 mai. Pardonne moi l'expression mais législativement parlant, y a rien à gagner la-haut. Par contre à Longwy dans la 3ème de Meurthe et Moselle, il y a potentiellement un siège à prendre ! Le petit coup de pouce que tu pourrais y apporter pourrait être décisif ! Nous t'attendons camarade!

  15. paolo dit :

    Bonjour

    Un lien vers un article sur le travail dissimulé qui me semble d'utilité publique. Ici

  16. Pierre de Marseille dit :

    @Jacquelin 16 mai 2012 à 11h02
    Bonjour,
    Il s'agit pour nous de faire oeuvre d'Education Populaire. Les outils pour comprendre les enjeux économiques et sociaux sont disponibles à tous, mais, il sont peu employés, et les médias dominant sont la pour brouiller les cartes. La violence des cartels capitalistes est souvent accompagnée de messages rassurant et paternalistes, voir subliminaux parfois. Entre la réalité des actes et la présentation il y a un gouffre. Voit-on un banque déclarer, on va vous plumer, non! Pourtant lors d'un prêt on est tenu de payer les intérêts de la dette et l'on rembourse le capital ensuite, de sorte qu'en cas d'incidents le capital sera toujours du au maximum.
    Nous devons donc gagner en lisibilité pour que les électeurs voient bien le contenu de notre programme et les effets attendus sur leur avenir, mais, parallèlement, nous devons faire apparaitre toute la violence contenue dans le programme FN. La est toute la

  17. Françoise32 dit :

    @Jacquelin 603 16/05 11h02
    Merci d'avoir su exprimer tout ce qui fait mon engagement au FdG et la méthode à employer, pédagogique avant tout, et respectueuse des opinions des autres. C'est un "travail" de tous les jours, faire en sorte que ça murisse et que ça prenne corps chez l'autre. J'ajouterai qu'il faut de la patience et bien sûr la connaissance du programme.
    Allez, on lâche rien... on avance.

  18. Pierre Pifpoche dit :

    Bravo d'avoir pris individuellement et collectivement finalement la meilleure et plus intelligente décision, à laquelle je n'étais pas au départ très favorable : celle de présenter votre candidature pour le Front de Gauche à Hénin-Beaumont.
    Cela se révèle, cette décision, avoir été un "coup de maitre" pour faire progresser notre combat pour notre programme "L'humain d'abord".
    Alors encore bravo à vous et à toute la direction du Front de Gauche.
    Une question cependant à laquelle je souhaiterais que vienne dès que possible une réponse :
    Que restera-t-il comme députés du Front de Gauche au Parlement Européen ? (Puisque Patrick Le Hyaric se présente aussi comme député à l'assemblée...)
    Merci de nous répondre dans un prochain billet.

  19. Chistine dit :

    L'absence de Martine Aubry comme premier ministre, est un choc pour la plupart des députés socialistes de la Région Nord Pas de Calais. Ils soutenaient pour la plupart sa candidature aux primaires et François Hollande sans enthousiasme.
    Comment faire une bonne campagne législative dans ces conditions, sans personnalité locale d'envergure nationale au pouvoir comme alibi et sans programme mobilisateur? Ils vont devoir s'investir mais sur quelles bases ?
    Vous avez notre programme à défendre et c'est là la différence.
    Encore bravo pour votre courage politique.
    Bien cordialement.

  20. marechal dit :

    Les camarades qui ont fait le tour des quotidiens aujourd'hui ont dû sursauter... et il y a de quoi : que ce soit libé ou le parisien ces perroquets font tous passer notre porte parole pour un mangeur de saucisson ébahi, et les gens qui l'entourent pour de sombres idiots de l’école des fans.
    C'est à crever de colère à quel point ils se sont donner le mot.
    Je reste convaincu qu'il faut démonter cette presse au moyen d'un véritable journal de combat quasiment gratuit...
    j’espère qu'un jour cela se fera.
    @ 604 poncet
    salut camarade, stp n’oublie pas les cancres même ceux qui se planquent au premier rang : si tu pouvais vulgariser davantage ta "rhétorique"..., merci d'avance...
    Bonne journée à tous et toutes.

  21. jorie dit :

    Le FdG se bat pour un programme et pour des idées. Quant à Ayrault au PS, je ne connais pas cet individu sauf que la ville de Nantes lui est reconnaissante de son développement et de son attitude sociale. J'envoie ce message pour qu'on arrête un peu de passer au pilori toute la vie d'un homme a seule fin de le condamner définitivement pour délit de "pûreté". Mélenchon a subi les mêmes procès et il n'en a toujours pas fini avec "vous avez été socialo pendant 30 ans, vous avez des sous et vous voulez défendre les pauvres etc...".Ce sont des âneries tout ça qui ne tiennent pas compte des engagements de toute une vie.Chaque homme évolue, travaille, suit un cap et la seule chose qu'on doit reprocher à 1 homme politique, c'est la corruption, ou la trahison. Pas un chemin qui se cherche en permanence et constamment soupçonné de malhonnêteté. Il nous arrive à tous d'avoir tatonné, de nous être trompés, d'avoir évolué dans nos idées. Sommes-nous pour cela des traîtres ou des voyous? Je ne voudrais pas qu'on sombre dans ce type de délations. Le FdG est tellement divers qu'il faut faire gaffe à ça et plutôt viser l'horizon. Mais on doit faire de même avec les autres partis. Nous nous opposerons très certainement au PS sur sa politique, yen a bien assez, pas la peine d'aller traquer tel ou tel individu. Celadit, j'appréhende Merkhollande. J'espère qu'il résistera. Pour le moment, zéro réponse.Toujours la même parade.

  22. shandy dit :

    Monsieur Mélenchon bravo pour la lettre au premier ministre

  23. Michel Berdagué dit :

    Nous ne serons jamais normaux à leurs yeux, le cirage de pompes du capitalisme va grand train, une alternative présentée comme une rupture efficace au malaise et plus que lui ne peut que déranger leur confort "intellectel" pour que surtout rien ne bouge, ou alors à la marge par les assoces et autres oeuvres charitables ; dans tous les discours entendus hier, l'école,la Laïcité, la justice ont eu une place de choix. Le contenu va être regardé avec attention par les 4 millions du FdG et au delà comme la gestion rigoriste ou d'austérité avec la croissance.
    Là les 2 semblent antagonistes et c'est présicément là que le choix doit être fait : soit le pansement su une jambe de bois voire les 2 bancales, soit notre Programme à minima du " Nous on peut " le seul sans sacrifice sur les autels du système à dépasser et non pas à essayer de guérir ce qui est en perdition totale,et rien ne sert de différer le pronostic est sûr : aggravation.
    Si pour je ne sais quelle "carrière" le FdG se mettrait à cautionner le pansement inutile, la droite extrémisée avec son extrême déclarée serait l'alternance que l'on a aperçu en fin de campagne du 2ième tour: le fascisme décomplexé.Le capital tient ça en réserve.
    Montebourg risque d'avoir un poste industrie/industrialisation/frontière ? quid de son programme, le poste des finances très stratégique ne fera qu'appliquer la politique de quelle relance/croissance/austérité ?
    Dans tout l'Hexagone des FdG en max.

  24. Citoyen93 dit :

    Quelle sensation étrange, ça faisait bien dix ans que la droite n'était pas dans l'opposition, on avait oublié ce que c'est. Cette façon hargneuse de se jeter sur les casiers judiciaires comme des hyènes et de faire des procès en légitimité à tout-bout-de-champ. Quand je pense qu'on a dû supporté Woerth pour nous faire des leçons de comptabilité et qu'ils prévoyaient de nous re-balancer Juppé comme 1er ministre, quelle désolation morale...

  25. Ydaho dit :

    Bien que je "pense" que les forces libérales "européenne" vont tenter le tout pour le tout pour empêcher cela, de nouvelles élections sont programmées en Grèce pour le 17 juin, Syrisa d'après les derniers sondages serait le grand vainqueur de ces élections et pourrait "prendre le pouvoir".. Les forces politique qui continuaient de soutenir les mesures d'austérités s'effondreraient encore un peu plus.. Y compris la ND qui a obtenue 108 sièges lors des dernières élections (bonus de 50 sièges pour la formation arrivée en tête), il est a noter que le parti "Aube Dorée" s'effondrerait aussi (?), il semblerait que les apparitions et déclarations "tonitruantes" de leur "chefs" a la télé aient quelques peu refroidies leurs éventuels électeurs..
    Pour le moment ça va.. (en Grèce)..

  26. pholidote dit :

    Pour info. Peut-être que certains connaissent déjà. Je m'y plonge souvent pour y trouver des arguments en faveur du programme l'humain d'abord.
    C'est plein de chiffres percutants. Blog utile à mon humble avis.
    Allez encore 3 semaines de luttes pour un max de FdG au parlement. J'espère en passant que le PG pourra aussi y faire entrer quelques députés et maintenir un vrai Front de Gauche au parlement.
    Résistance !

  27. carlo dit :

    @citoyen 93
    Quand je pense qu'on a dû supporter Woerth pour nous faire des leçons de comptabilité et qu'ils prévoyaient de nous re-balancer Juppé comme 1er ministre, quelle désolation morale...

    Ne nous emballons peut-être pas car on s'apprête à retrouver Fabius, l'homme de la flexibilité et de la baisse des impôts. Quant à JMA, il y a sans doute mieux pour incarner la gauche...
    Je crois que le clivage traditionnel gauche/droite n'est plus très pertinent. En Grèce, la droite gouvernait avec le PASOK; en Allemagne, la CDU a gouverné et s'apprête à gouverner de nouveau avec le SPD; en France, la droite et le PS ont défendu le oui en 2005. Le Traité de Lisbonne est passé grâce au PS et la réforme des retraites, de même que la loi sur l'université, ont été approuvées par le PS.
    On verra bien si FH s'oppose aux réformes structurelles exigées par l'Europe et le FMI (précédemment dirigé par DSK) mais, personnellement, je n'y crois guère. C'est pourquoi, j'attends que le FdG fasse preuve de pugnacité dans ce combat. Qu'il économise ses forces afin de pouvoir livrer cette bataille.

  28. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Puisque Arnaud Montebourg accepte de participer au gouvernement dans le poste de ministre de l'Industrie, il semblerait bien placé pour reprendre les propositions de Jean-Luc Mélenchon dans sa lettre au Président de la République.
    C'est au pied du mur que l'on voit le maçon, et la distance qui sépare les actes des paroles.

  29. didier91 dit :

    Vu le commentaire de Marechal. Complètement d'accord avec toi sur la gratuité d'un journal pour tous pour diffuser nos idées au plus grand nombre. J'aimerais m'abonner à l'Huma, mais franchement 350 € par an c'est vraiment cher !

    Sinon très bien l'initiative de Jean-Luc d'écrire une lettre ouverte au premier ministre et de visiter les entreprises en difficultés. Cela prouve bien que j'ai fait le bon choix au présidentiel. Je suis fier de Jean-Luc et du Front de Gauche. Vous pouvez compter sur moi aux législatives.

  30. tchoo dit :

    Un rappel bien salutaire de Denis Robert sur télérama, dans une lettre ouverte à FH et Jean-Luc Mélenchon, à propos des paradis fiscaux et des chambres de compensation(Clearstream Swift et Euroclear).

  31. lionel-pg44 dit :

    623 jorie
    Tu es bien gentil, camarade, aurais-tu oublié, qu'outre quelques casseroles, Ayrault est le promoteur de l'aéroport de Notre Dame des Landes (appelé aussi ayraultport) qui mettra à la porte plusieurs centaines de paysans, détruira des centaines d'hectares de terres agricoles, le bocage, polluera les nappes phréatiques qui s'y trouvent...
    Allez voir le site des opposants ACIPA ou des élus du Cedepa, ça vaut le détour quant aux coups tordus et mensonges.

  32. Pierre Pifpoche dit :

    Un quotidien du Front de Gauche gratuit ? Nous en avons déjà un :
    et ça s'appelle "l'Humanite.fr", avec possibilité aussi d'y poster nos commentaires sur les articles.
    Une télévision de gauche gratuite ? Nous en avons déjà une,
    et ça s'appelle "Placeaupeuple2012.fr"
    Un blog interactif gratuit ? Nous en avons déjà un, et même plusieurs :
    et l'un d'entre eux est, ici même, le blog de Jean-Luc Mélenchon, et il y a d'autres ressources merveilleuses sur internet.
    Il y a les sites Rue89, Médiapart, Acrimed, etc.
    Et puis il y a tous les hebdomadaires :
    l'Humanité Dimanche dont l'abonnement est à 11,50 euros par mois par prélèvements.
    Et puis il y a l'hebdomadaires "A gauche" à 35 euros l'abonnement annuel, Politis, Le Canard, Marianne, et autres...
    Ouvrons les yeux, camarades, et emparons-nous vraiment de tous les outils qui nous sont offerts !

  33. jacquelin dit :

    à Menjine 613
    Il ne s'agit pas d'effacer le mot révolution, il s'agit simplement d'être un tout petit peu précautionneux.
    Si tu es convaincue qu'il faut cette révolution, pas de problème le mot ne te choque pas.
    Mais si tu n'as pas encore saisi l'enjeu, si tu n’as pas compris la tenaille effectuée consciemment par les tenants du capital, alors du fait des idées préconçues diffusées en permanence, tu ne peux ressentir ce mot de révolution que comme une agitation dévastatrice génératrice de peur et de malheurs. Et la peur restant sur la sentimentalité, tu ne pourras plus argumenter de rien.
    Ajoutant au mot révolution l'adjectif "citoyenne" on apporte déjà une connotation respectueuse de la république.
    Et il reste cependant que pour effectuer ce retournement des opinions, il faut avant tout mettre au grand jour à la fois l'esprit de pillage du capital, son outil de prédilection la bourse, sa ressource malléable a souhait le peuple, et son but initial le profit personnel.
    Révolution citoyenne correspond alors à placer les instituions en ordre afin d'engager une évolution rapide vers un socialisme doublé d'écologie.
    En un mot le socialisme c'est "le fruit du travail à ceux qui le produisent"
    Et l'écologie le souci permanent et prioritaire du respect de la vie sous toutes ses formes.
    Ajoutons la dimension politique qui est de mettre en jeu ces ambitions avec la volonté du peuple : on peut alors parler haut et fort de révolution citoyenne.

  34. marechal dit :

    @Pierre pifpoche
    Le véritable journal de combat dont je parle tant, (et avant moi un autre intervenant) aurait pour cible non pas les militants et les convaincus, ni ceux qui ont les moyens financiers de se payer internet...mais le peuple lui-même, ce qui est une cible bien différente.
    Le peuple on le trouve perdu en zone rural, en ZA ou tout autre endroit calme ou moribond de toute culture... c'est par où passe la télé, et avec cette dernières les idées nauséabondes du FN et du capitalisme-roi, ce qui est la même chose. J'appelle cela la paupérisation. On la retrouve très volontiers en zone urbaine car elle n'a pas de frontière pour ce qui est de polluer les têtes...
    Cela n'est pourtant pas difficile à comprendre...ni a constater.

  35. marco polo dit :

    En ce moment sur France Culture l'émission " du grain à moudre", Jean-Luc Mélenchon...sans Jean-Luc Mélenchon et qui parle ? :
    Pierre Mathiot, professeur en science politique et directeur de Sciences po Lille depuis janvier 2007
    Pierre Birnbaum, professeur émérite de sociologie politique à l'Université Paris I
    Laurent Bouvet, professeur de science politique à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et enseignant à Sciences Po Paris.

    Quel intérêt ? Voir comment les medias décortiquent et tentent de déformer, de classer l'image de l'homme et par lui le Front de Gauche, à travers les standards de pensées droitière et sociale-démocrate. Décrypter : comment lutter contre Mélenchon, le Front de gauche et le rendre ainsi inefficace. La preuve que le Front de gauche inquiète, en fallait-il une ?

  36. BORIS (75) dit :

    Bien, en voilà un beau gouvernement de centre-droit avec comme faire-valoir de "gauche" Montebourg au "redressement productif" et Hamon à "l'économie sociale" qui ne pourront rien faire sauf vitrine puisqu'ils sont placés sous la tutelle des finances (Moscovici) et du travail (Touraine).

  37. jm77 dit :

    Désole wm
    L'aile gauche du PS a bien fait d'avaler des couleuvres: Hamon est sous ministre charge de Max Havelaar. Aucune fierté! Vive le FdG!

  38. BORIS (75) dit :

    Santé : Touraine. c'est vraiment mauvais signe. Elle soutient la diminution des dépenses sociales, les fameux 50 ( ou 60)milliards à trouver en 5 ans sur lesquels les journalistes avaient tenté de coincer Jean-Luc Mélenchon en Fevrier.

  39. j-jour dit :

    Jean-Luc Mélenchon sur Lcp, très bien, de la fermeté mais sans être cassant, faut le faire avec cet Aziza embusqué en permanence qui ne pense qu'à interrompre.

  40. Nicks dit :

    Bon Moscovici et Cahuzac à l'économie, on ne peut pas dire que ça sente le gauchiste ! Les grecs ne devront compter que sur un nombre élevé de députés du Front de Gauche à l'assemblée s'ils veulent avoir un appui en cas de victoire de la Syriza.

  41. Françoise32 dit :

    Super Jean-Luc sur LCP. C'est clair, net et précis et franchement très rassurant pour notre mouvement, notre action passée et à venir. Ne lâchons rien... un maxi de députés du FdG, ne perdons pas de vue l'objectif de cette campagne. Le PS qui a les rênes dans beaucoup de collectivités locales n'a pas convaincu de son "humanité". Alors à nous de foncer.

  42. Noëlle Molinelli (NM38) dit :

    Très sympa (et indispensable) ce passage à "C à vous" ! J'avais écrit cette phrase à la pause et par chance je n'avais pas posté mon commentaire. Car vlan, en fin d'émission, la question sur le méprisable Raseur de droite, agrémentée (la question) de l'évocation des minus de Canal+... Prendre Cohen à témoin (et à son propre piège) fut une excellente riposte. Ceci dit, 10 ans d'arrêt de tabac, un bon coup de fourchette (en plus, on ne lâche pas un dessert comme ça, non mais !), décidément ma place est bien à vos côtés au Front de Gauche !

  43. Jean Emmanuel dit :

    Personnellement je n'aime pas Fabius, en plus le mettre aux affaires étrangères franchement. Quant à Mosovicci ben il fera du DSK à l'économie. Dommage qu'il n'ait pas mis E.Joly à la justice

  44. Naco dit :

    Au vu de cette liste, il semble bien que Martine Aubry n'aura plus rien à faire de très gigantesque dans les prochaines semaines.
    Dans le Nord Pas de Calais, certains seront un peu déçus, ils la voyaient déjà en haut de l'affiche pour leur ramener plein de beaux cadeaux de la capitale. Les pauvres, ils avaient été tellement nombreux à voter pour elle aux primaires.
    Mais beaucoup seront très content de la voir revenir s'occuper de notre beau et plat pays.
    Par exemple y en a qui vont pouvoir l'appeler pour faire quelques heures de ménage dans les cellules locales, et puis pour remonter le moral des gens aussi.
    Par exemple, dans la 8ème circonscription du Nord, il y aura 2 candidats socialistes ; L'un vert-rose de joie, et l'autre rose-gris de tristesse par ce qu'il vient d'apprendre qu'il sera exclu du PS pour s'être entêté. Lui qui avait pris sa carte à l'âge de 15 ans. Il va falloir rassurer tout le monde, leur dire comment se présenter quand ils font du porte à porte, leur dire que tout s'arrangera, tout ce Martine elle sait bien faire.
    En tout cas, si les discussions au Front de Gauche semblent un peu compliqué à certains ce soir, estimez vous heureux, car ça paraît toujours beaucoup plus compliqué d'être socialiste.
    Petit lien vers un sondage acheté par le PS, et qui risque fort de lui retomber dessus.

  45. luz11 dit :

    J'espère qu'Arnaud Montebourg va vite répondre à la lettre de JLMélenchon!

  46. Siamy dit :

    Depuis la nomination de ce nouveau gouvernement on entend les journalistes inscrire en négatif, le fait que Fabius ait voté NON au TCE. Ils oublient juste un léger détail, c'est que les Français eux-aussi ont voté NON, et que ce refus de la part de Français est toujours valide. Que n'inscrit-on pas plutôt au passif de Fabius, l'affaire du sang contaminé?

  47. lionel-pg44 dit :

    Valls premier flic de France... Ceux qui se souviennent de Jules Moch vont l'adorer !

  48. danyj dit :

    Sympa, "humain d'abord" sur C à vous. Clair, concis sur LCP. Que dire de mieux,ça fait du bien ! Ne lâchons rien. Amitiés à tous ceux de ce blog et tout mon soutien à Jean Luc.

  49. van59 dit :

    Le seul plaisir dans ce gouvernement, c'est le pauvre Robert Hue qui a du attendre désespérement la sonnerie du tel. Allez Robert tu as encore tes chances au rattrapage, si tu es à la hauteur pour les législatives, pauvre de toi.


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