16mai 12
A vos marques… Prêts? Au marché! Hier, Jean-Luc Mélenchon s’est livré à l’exercice rituel auquel s’adonnent les candidats aux législatives en général… et les parachutés en particulier. Serrer des mains à qui mieux mieux sans oublier de bavarder avec le maximum de commerçants et de clients. Son premier terrain de chasse : Oignies (Pas-de-Calais), petite ville de 10000 habitants de la circonscription d’Hénin-Beaumont que briguent le patron du Front de gauche ainsi que sa meilleure ennemie, Marine Le Pen.
A 10h46, première halte au comptoir du Bellevue. Une cliente lui claque la bise, ravie : « Oh, il sent bon! » Bière à la main, Franck n’en croit pas ses yeux. A ses côtés, le candidat commande un café et entame la conversation. Ebahi, l’ouvrier prend son portable et passe un coup de fil à un ami chômeur : « Je suis avec Jean-Luc Mélenchon! Je te le passe? Il peut peut-être faire quelque chose pour toi! » Tout sourire, l’eurodéputé papote aimablement, prend la pose sans mégoter, signe des autographes. Des mains lui tendent subitement un paquet : « C’est du saucisson de cheval du pays, pour vous donner des forces! » Un peu surpris, l’eurodéputé mastique vaillamment une tranche et assure le service. « A gauche, on est partageux », rigole le quatrième homme de la présidentielle.
Un « coco » au « Texas »
Son paquet à la main, Mélenchon poursuit sa tournée dans un autre café, le Texas. A l’intérieur, une tête de bison empaillée et un drapeau américain. Un toutou remue la queue. « C’est un chien de gauche au moins? plaisante l’ancien sénateur socialiste. Il aboie quand il faut? » Un nouveau café et quelques plaisanteries plus tard, Mélenchon salue le tenancier, sous le charme. « Ami, j’ai été content de faire ta connaissance. Jamais je n’aurais pensé trouver un coco dans un café qui s’appelle le Texas! » rigole ce fervent pourfendeur de l’impérialisme américain avant de poursuivre son chemin.
Deux retraités en casquette l’interpellent. « Alors les amis, ils vont m’adopter les gens ou pas ? » questionne Mélenchon. « Oh ben, ça y est, hein, c’est déjà fait », sourit l’un d’eux. Odette, figure communiste de la localité voisine de Carvin, a même mis sa maison à la disposition de Mélenchon et de son staff.