17mai 12

Nouveau gouvernement, foudre, Pas-de-Calais

Le jour de la foudre

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Dans cette note se trouvent assemblés des pièces et des morceaux écrits au fil des jours. J’y parle du nouveau gouvernement, de la foudre, du sommet de Berlin, de mes détracteurs à propos de ma candidature dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais et ce que m’inspire la découverte des mœurs locales. Et comme le 17 mai est journée de lutte contre l’homophobie je viens sur ce sujet via un détour par une question qui m’a été posée sur Cuba.

Comme le gouvernement vient d’être annoncé sur le perron de l’Elysée, j’ai à peine eu le temps de le décrypter avant de souder en paragraphes les petits morceaux que j’ai eu le temps de rédiger au fil des tous petits moments creux depuis la précédente note éditée. Un premier coup d’œil montre une organisation resserrée sur les proches du président placés à tous les postes clefs. Le contraire eut été étonnant. C’est la logique des institutions et une sage précaution compte tenu de l’état du PS. Le quatuor qui pilote l’économique et le social est très droitier. Pierre Moscovici, Jérôme Cahuzac, Michel Sapin, Marisol Touraine c’est un groupe « d’austéritaires » ardents. Ils se feront concurrence dans ce registre… pour mieux se succéder.

Après ça, la faille c’est l’absence politique de Martine Aubry dans le gouvernement. Quelle en est la conséquence ? La conséquence est qu’il y aura une conséquence. Voilà pourquoi c’est une faille politique. Quant aux autres, faut-il gloser sur les tempéraments et les différences de celui-ci par rapport à celle-là ? Cela n’a pas grand sens en général. La règle « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne », énoncée en son temps par Jean-Pierre Chevènement, fonctionne et les exceptions ont été rares dans le passé. A présent cela se vérifiera davantage que jamais. En effet tout ce petit monde, excepté sans doute Arnaud Montebourg, est fait de grands taiseux des débats socialistes. Et d’ailleurs il n’y a pas de débats entre eux.

La rencontre Hollande-Merkel n’est vraiment pas de bon augure. J’ai compris qu’il n’est plus question de renégocier le traité. Il est prévu d’examiner en juin ce qui pourrait se faire pour la croissance. Mais je sais aussi que la croissance n’est pas définie de la même façon par tous. Ce qui a été admis sur le sujet jusqu’à présent comme en témoignent les récentes déclarations de Barroso et Van Rompuy n’est rien d’autre que la vieille et très libérale politique de l’offre. Produire au plus bas prix possible des marchandises réputées innovantes. Faut-il reprendre ici une fois de plus la critique de cette sottise productiviste qui repose sur la baisse des coûts salariaux et les « réformes structurelles » du « marché du travail » qui détruisent tous les acquis sociaux. Reste que madame Merkel est prête à tout ce que l’on veut en matière de croissance si c’est bien de cette façon qu’elle est définie. Enfin j’ai bien noté aussi le rappel à l’ordre des Grecs. Il fonctionne aussi comme une déclaration d’allégeance au système absurde du refus du financement direct par la Banque centrale européenne des dettes souveraines. Pas un mot sur le sujet de ce financement direct, alors même qu’en fin de campagne François Hollande s’en était déclaré partisan « depuis longtemps ». Au total, la première rencontre entre les deux responsables n’est donc pas du tout de bon augure.

Je ne sais pas quel risque court au juste un avion frappé par la foudre. Mais sans doute peut-il être détruit d’une façon ou d’une autre. La probabilité qu’un avion en vol soit frappé par la foudre doit être très faible, je suppose, car sinon il n’y aurait pas d’aviation possible. Que le président de la République Française se trouve dedans a sans doute une probabilité encore plus faible. Sinon les présidents ne prendraient jamais l’avion. Que ce soit le président nouvellement élu, ce doit être encore plus faible. Tellement faible que c’est presque quasi inexistant. Nous passons donc du domaine des événements de l’univers matériel liés par des causalités physiques avérées à celui de la métaphysique. Et pourtant c’est une foudre réelle qui a frappé un avion réel dans lequel se trouvait un vrai président de la République Française qui venait tout juste d’entrer réellement en fonction. C’est le premier défi intellectuel que soulève cet épisode. Il y en a un autre à la clef. L’avion et le président sortent indemnes de l’affaire. Ainsi nous sommes en présence d’un événement matériel considérable, stupéfiant par sa rareté, sa dangerosité et ses enjeux historiques et politiques. Mais il n’a eu aucune sorte de conséquences matérielles, pour personne. Juste du temps de perdu dans un voyage. Voyage qui, d’ailleurs, n’a eu aucune conséquence, lui non plus. Madame Merkel a voulu voir dans tout ceci un augure favorable. Sa remarque est donc spécialement inamicale. Mais de quoi alors tout ceci est-il l’allégorie ? François Hollande peut cependant en tirer une immense satisfaction. Et les Français peuvent se sentir très soulagés. En effet, la probabilité pour Hollande qu’un tel événement se reproduise n’est pas statistiquement perceptible. Il peut donc reprendre l’avion sans craindre la foudre. Ceux qui craignent la foudre ne devraient donc prendre l’avion qu’avec lui.

Cette notice étant faite par goût du jeu intellectuel, j’en viens à un autre volet, plus sérieux. Tout ceci aurait pu très mal tourner. Des personnes auraient pu être cruellement frappées. Mais ce ne serait pas resté un malheur privé. Nous aurions tous été impliqués puisqu’il s’agit du président de notre pays. Essayez juste un instant d’imaginer ce qu’aurait été alors la chaîne des événements que tout ceci aurait entraîné. Cette rude confrontation à la part qu’occupent, en toute hypothèse, les individus dans l’Histoire est intéressante. Etendons l’idée. Elle nous montre quelle importance ont nos propres actes dans la chaîne des événements. Tous les déterminismes sont probabilistes et rien n’est jamais inéluctable. L’impact de nos actes affecte toujours la totalité du déroulement de la réalité. Loin d’être une vague agitation sans effet sur la grande roue de l’Histoire, l’action d’une personne introduit le degré de liberté qui demeure disponible dans toute situation, jusqu’à la plus apparemment fermée. A ce sujet me revient à l’esprit une pensée que je cite de mémoire. Elle est de l’auteur de science-fiction Ray Bradbury. Il disait faire partie de ces gens qui se pensent impliqués de façon indicible par le mouvement de la plus infime poussière de l’univers. Il parlait à ce propos de « magie ». C’est joliment dit. Mais non, cher maître, le matérialisme moderne confirme l’intuition poétique. Nafissatou Diallo et la foudre du 15 mai le confirment.

A l’heure où les représentants des institutions et les invités personnels du nouveau président assistaient à la cérémonie de passation de pouvoir, je vaquais à mes occupations. J’étais sur le marché d’Oignies, dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Ce n’est pas par mépris pour ce moment. Certainement pas. J’ai eu l’honneur d’y assister en tant que secrétaire du bureau du Sénat en 2007. Bien sûr c’était dans le cadre de mon mandat. Ce n’était pas ma personne l’invitée, mais la fonction que j’exerçais alors. Mais j’en avais été très honoré. D’abord parce que je « viens d’en bas » comme on dit. Ce n’est pas rien que de se trouver là, invité au moment clef du changement au sommet de la pyramide de l’Etat. Mais il y a davantage. Pour moi, comme pour beaucoup de gens, les rites républicains sont pleins de sens et d’une haute portée symbolique. La passation de pouvoir, temps terrible d’une transition difficile mais consentie, achève le temps du pouvoir et de l’autorité publique incertaine qui a cours tant que dure la campagne. Le moment signifie que le dernier mot est celui de la volonté du peuple exprimée par son vote. Nous ne réglons plus les problèmes à coups de bâton comme à d’autres âges de l’Histoire, mais avec des bulletins de vote.

Donc j’étais à Oignies, sur le marché ce jour-là. Le maire socialiste lui-même est venu m’accueillir sur le marché. Il m’a offert un parapluie de l’agglomération dont il est le président. Pratique. Mais il s’est arrêté de pleuvoir. Bon signe ! Cet homme-là était candidat à  l’investiture pour la députation dans le cadre du vote interne des socialistes. Il a été battu. On peut me dire que cela ne me regarde pas. En effet. Le choix des socialistes est leur affaire. Dans le Pas-de-Calais, la fédération pèse très lourdement sur les votes et cela de bien des façons. Faut-il en dire davantage ? Certes cela aussi ce n’est plus mon affaire même si j’ai encore en travers de la gorge maints arrangements dont j’ai fait les frais du temps où je militais au PS et où je croyais à la sincérité des scrutins internes. Mais il se trouve que le Front de Gauche est impliqué par les tricheries du vainqueur de la primaire interne du Parti socialiste. Vous allez voir.

Pour tricher, le vainqueur, monsieur Kemel, maire de Carvin, a truqué les listes électorales. Celles de sa section, cela va de soi. Il y a rajouté de nouveaux adhérents. Les communistes ont eu en main la liste des adhérents électeurs. Un ami qui approche ces mystères la leur a remise. Et là, surprise ! En effet, dans la liste électorale réaménagée par le tricheur figurent plusieurs adhérents communistes. Et aussi quelques morts notoires. Ceux-là aussi sont censés avoir voté, si l’on en croit les listes d’émargement. Les vivants communistes, une fois informés, ont protesté par courrier. Les morts restent sans défense. La fédération socialiste a été saisie de tout cela. Côté des perdants socialistes d’autres anomalies ont aussi été pointées. La fédération socialiste a tout couvert. Les votes communistes et ceux des morts ont été pris en compte dans le résultat. Telle est la façon de faire. Il est vrai que le vaincu était un partisan de Hollande à la primaire et le vainqueur un partisan de Aubry. C’est la raison pour laquelle de façon aussi imprévue Martine Aubry ne s’est pas seulement sentie obligée de soutenir ce Kemel. Après tout on pouvait le comprendre, ils sont membres du même parti. Mais pourquoi m’agresser par-dessus le marché ? Juste pour ça : c’était son pion dans le jeu vénéneux de la fédération du Pas-de-Calais. Cet épisode me fait penser que je vais avoir droit à quelques coups de billard à trois bandes spécialement tortueux. Car l’assaut des nordistes en cours contre l’actuelle équipe dirigeante du Pas-de-Calais en pleine déconfiture soulève toutes sortes d’appétits et donc de luttes de pouvoir aux contours les plus improbables. Comme beaucoup se tiennent par la barbichette sur arrière-plan de chantage mutuel je me demande par où va commencer le pilonnage contre moi qui leur sert de prétexte.

Mais sur le terrain les choses se présentent tout autrement. Les socialistes du rang, les électeurs, ne sont pas du tout convaincus de se laisser impliquer de force dans cette guerre de chefs. Car si, vu de loin, tout ça ne veut rien dire, vu de près, voter pour le candidat socialiste c’est lui faire allégeance et lui donner raison contre les autres. Voter pour donner raison à un tricheur qui fait voter les morts c’est rude. Surtout si c’est pour l’aider à virer Pierre, Paul ou Jacques de tel ou tel syndicat intercommunal ou comité d’agglomération. Bref la candidature du sieur Kemel n’est pas très motivante quand on est de gauche. Surtout quand on voudrait s’occuper plutôt de faire face à madame Le Pen.

Qu’est-ce qu’ils boivent chez les Le Pen avant d’aller à la radio ? L’autre jour c’est monsieur Alliot qui fait le malin à propos de ma candidature à Hénin-Beaumont : « Mélenchon ne connaît rien aux gens du Nord » pontifie-t-il. Sans doute. On ne peut pas tout bien connaître. Mais je sais au moins une chose à propos de l’endroit où je vais. C’est qu’Hénin-Beaumont se trouve dans le Pas-de-Calais et pas dans le Nord. Ça prouve donc que monsieur Alliot, lui, ne sais pas de quoi il parle. Madame Le Pen, de son côté, a du boire dans le même verre : «  Monsieur Mélenchon est un pauvre sénateur SDF, dit-elle, un sans circonscription fixe. » Qui va dire à madame Le Pen que je ne suis plus sénateur depuis… 2009 ? Mais en revanche je suis actuellement élu de la circonscription du grand Sud-ouest. Madame Le Pen a dû croire à la sale lettre anonyme que ses bons amis font circuler sur internet pour gruger les imbéciles qui les croient. On y lit en effet que j’encaisse des mille et des cent parce que je suis sénateur et député européen, ce qui est impossible.

D’ailleurs, les tracts anonymes, cela semble être une tradition de l’extrême-droite. Le premier jour de ma présence sur place, j’ai eu droit un superbe tract sans signature ni logo, imprimé en bleu, qui alignait les débilités de la famille Le Pen sur moi. Le pauvre bougre qui tractait ces bêtises devant la porte de la permanence du Front de Gauche où je me trouvais ne fut pris à partie d’aucune façon. Au contraire. A l’étonnement de mon escouade qui n’appréciait guère la provocation, les communistes qui étaient là le moquaient même gentiment. Explication donnée par l’intéressé : c’est un pauvre gars à qui madame Le Pen a donné vingt euros pour faire la diffusion. Bref ce type gagnait sa vie. On voit tout de suite la limite des refrains de madame Le Pen contre le clientélisme ! En fait c’est une lourde tradition chez ces gens-là. Leur gestion de la mairie de Vitrolles et de Toulon en a laissé de cruels souvenirs aux contribuables locaux.

Les couplets sur mon « parachutage » devraient bien me servir, comme tremplin dans mon argumentation sur ce qu’est le rôle d’un député national. J’ai déjà commencé à mon arrivée et j’ai bien vu que le raisonnement était apprécié. Le comique de situation c’est de se faire traiter de parachuté par la châtelaine de Montretout. Et même de « sans circonscription fixe ». Madame Le Pen a été élue en Ile-de-France avant de l’être dans le Nord au prix d’une scission de son parti dans cette région. Elle a même changé de circonscription dans le Pas-de-Calais entre 2002 et 2007 ! Naturellement, de cela et du reste il ne lui est demandé aucun compte par les commentateurs qui la dédiabolisent si gentiment. Elle est plus fine qu’eux, et je crois qu’elle a compris le risque de voir la supercherie de son prétendu « ancrage local » mis à jour. Du coup elle est en train d’acheter une maison sur place. En ce moment même ! Ça fait dix ans qu’elle est là à tourner en rond sans résultat et c’est seulement maintenant qu’elle se préoccupe de se loger sérieusement. Ce qui va être intéressant c’est d’en connaître le prix et ainsi de suite.

Naturellement je me moque absolument de son logement et du reste en ce qui concerne sa vie personnelle entre le château de Montretout et la ville de Hénin-Beaumont. Ce n’est pas mon sujet. Mais je le mentionne pour que chacun mesure bien l’hypocrisie des arguments de ces gens qui font la morale à tout le monde et donnent des leçons qu’ils n’appliquent pas. Jusque-là, personne ne lui répliquait parce que chacun de ses contradicteurs parmi les puissants du coin craignaient trop d’avoir à balayer devant sa propre porte, vous voyez ? Cela n’est plus possible avec moi ni avec les militants du Front de Gauche local. Il n’y a rien à balayer devant nos portes.  

Ce qui est affligeant c’est le concert d’indignés de commande qui viennent valider l’argumentaire de Marine Le Pen. Je serais là parce que je serais en manque de publicité et de caméras. On croit rêver. Pire : les caméras et la médiatisation seraient les ennemis dont la population aurait tout à craindre. Toute cette bouillie colportée par les médias eux-mêmes ! Stupéfiant ! La médiatisation d’un débat politique serait un obstacle à la démocratie ! Et comment comprendre que ces gens me reprochent de vouloir donner une dimension nationale a une élection qui concerne « surtout le terrain » lorsque les protagonistes de l’extrême-droite que j’affronte sur place sont la présidente du mouvement, son directeur de cabinet et le compagnon de celui-ci, le secrétaire général du Front National. Tous ces dirigeants centraux, concentrés au même endroit, sont censés être des « militants locaux » ? 

Et que dire de cette stupidité rabachée par les dirigeants socialistes sur le besoin d’un « élu de proximité qui connaisse les dossiers » à propos d’une élection législative ? C’est sommes toute assez drôle quand le responsable des élections du PS comme Christophe Borgel, élu de la Seine-Saint-Denis se parachute lui-même, contre le vote des militants, à la place d’une femme du coin dans la Haute-Garonne ! Quel genre de « dossier local » maîtrise cet important pour pouvoir faire taire tous les caciques locaux qui sont priés de l’accueillir ? Mais s’agissant du Pas-de-Calais c’est tout simplement atterrant. On peut dire que la précipitation en matière d’argumentaire ne peut servir qu’à donner des bâtons pour se faire battre ! Car le Parti socialiste a déjà parachuté dans ce département un connaisseur de dossiers locaux comme Jack Lang ! Mais surtout  il a encore essayé récemment d’envoyer précisément dans cette circonscription Aurélie Filippetti, Aquilino Morelle et le même Jack Lang !

Pourtant, pour tenir ce discours contre la médiatisation et les parachutages, ils sont tous d’accord : Marine Le Pen, Vincent Peillon connaisseur de dossier locaux vivant à Paris puis transporté dans la Somme avant de l’être dans le grand Sud est, Martine Aubry. Et bien entendu les  inévitables « politologues » Grumberg et Perrineau ! Et avec eux, à dose de fiel plus moins importante, toute la harka de ceux qui feignent de craindre « le risque d’un échec » pour moi dont, en réalité, ils se régaleraient.

Ce qui m’a frappé c’est qu’il n’était absolument rien demandé à madame Le Pen et à ses amis concernant leurs propres parachutages. Il y aurait pourtant de quoi dire ! Dans la famille c’est presque une spécialité ! Ainsi Marion Maréchal Le Pen, petite fille de Jean-Marie et nièce de Marine Le Pen, est candidate dans la 3ème circonscription du Vaucluse à Carpentras. Elle fait elle-même l’aveu de son nomadisme politique en direction des zones à moindre risque politique. « Je ne débute pas réellement en politique, dit-elle au Figaro, car j'ai déjà été candidate à deux reprises, aux municipales à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine et aux dernières régionales en 2010 où j'étais deuxième de liste dans les Yvelines ». Dans cette circonscription tante Le Pen a obtenu 31% ! Tout le cœur de l’appareil du FN agit de même. Voyez ce Florian Philippot, directeur de campagne de Marine Le Pen à la présidentielle. Il est originaire du Nord et pressenti pour être candidat à Liévin aux législatives. Il sera finalement candidat à Forbach dans la 6ème circonscription de Moselle ! Le Pen y a obtenu 30%. Même l’immense monsieur Bruno Gollnisch, qui habite dans le Rhône où il siège comme président du groupe FN au conseil régional Rhône-Alpes ! Il est dorénavant candidat dans la 3ème circonscription du Var où Marine Le Pen a obtenu 23% ! Et n’oublions pas Gilbert Collard, l’ancien candidat à la mairie de Vichy dans l’Allier en 2001 et 2008 et dorénavant candidat aux législatives dans la 2ème circonscription du Gard où Le Pen a obtenu 29% ! Qui a entendu un seul mot un seul écho en réplique à l’argumentaire de la famille Le Pen contre mon « parachutage » ?    

La complicité objective, et même ouverte, que cette situation révèle, doit nous intéresser. On voit bien la racine de cette glissade dont l’acharnement contre moi, au moment où je vais affronter l’extrême-droite, n’est qu’un épisode. Les commentateurs situés à droite ne vivent pas dans l’azur des pures idées éternelles. Ils sont entrés dans la logique d’extrême-droitisation idéologique que Nicolas Sarkozy a libéré. Aucune conscience de droite n’en est sortie indemne intellectuellement. Dorénavant l’extrême-droitisation des thèmes de la droite est devenue irréversible. Elle prend le relais des délires du libéralisme de la période antérieure. Cette plasticité à l’air du temps n’est pas nouvelle à droite. Jacques Chirac s’était lui-même successivement et publiquement identifié aux travaillistes britanniques puis à Ronald Reagan sans problème. Pour cette droite de pouvoir, les idées ne sont rien. Seule compte la conservation du pouvoir et souvent, selon l’inusable adage, « il faut que tout change afin que rien ne change ». C’est spécialement vrai dans les périodes instables et volatiles comme la nôtre. Je l’ai dit et je veux le signaler de nouveau, ce transit du libéralisme vers l’extrême-droite a un précédent en Europe, en Hongrie avec le modèle de Viktor Orban. A côté de cela bien sûr il ne faut pas sous-estimer non plus le rôle que joue la culture de haine des arabes et des musulmans, plus ou moins bien emballée dans de prétendus habits de laïcité.

Cette ligne de pente, pour pouvoir fonctionner a besoin d’un constant travail de dédiabolisation de l’extrême-droite politique. Une des façons d’y arriver est précisément de diaboliser ceux qui voudraient diaboliser madame Le Pen. Il n’y a donc strictement rien d’innocent ni d’objectif dans le traitement qui m’est appliqué. Tout cela est la continuation de la lutte contre ce que j’incarne à cette heure avec le score à deux chiffres du Front de Gauche.  

Le sens général de ces discours est dans la même veine que celui qui m’a harcelé pendant toute la présidentielle. A droite, chez « les politologues » qui émargent c’est : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ». Au PS : « Tout sauf Mélenchon ». Au lieu de se réjouir de voir arriver des renforts dans la bataille, des dirigeants socialistes me montrent du doigt et relaient l’argumentaire de l’extrême-droite. Il faut l’avoir entendu pour le croire. Pour être franc je ne les aurai jamais crus capable de ça. Je n’en goûte que davantage l’élégance de Ségolène Royal. Elle au moins, tout en soutenant son propre candidat, salue mon engagement personnel. Montebourg et Hamon en ont fait autant m’a-t-on dit. Mais aucun n’a poussé l’audace jusqu’à dire le dixième de ce qui a été dit en faveur du retrait de candidature face à monsieur Bayrou. Certes je ne demande rien aux socialistes, bien au contraire. Mais cela ne change rien au constat des audaces comparées dont sont capables les deux ailes du Parti socialiste.  

Le 17 mai c'est, comme chaque année la journée mondiale de lutte contre l'homophobie (IDAHO selon l'acronyme anglais)… Cela me fait devoir de revenir sur une erreur commise pendant l’émission de dimanche dernier sur France 5, « C/Politique ». Je suis impardonnable. Ou bien trop lent. Interpellé sur les droits des homosexuels à Cuba par Géraldine Mulhmann je n’ai pas répondu à la question qu’elle me posait. Pourtant elle semblait sous-entendre qu’il y aurait problème sur ce point. Mon ami Maxime Vivas, du journal « Le Grand Soir », qui suit tout ce que je dis et qui m’aide toujours fraternellement, m’a aussitôt fait parvenir une mise au point argumentée. : « Il se trouve, dit-il, que j’ai été à l’origine en 2010 de la tenue d’un colloque international à Cuba sur la question de l’homosexualité et de la transexualité. Le même colloque a eu lieu l’an dernier à Paris et a encore réuni des psychiatres de plusieurs pays, dont Mariela Castro, fille de Raoul. « Le Grand Soir » a patronné l’événement. J’y ai fait une intervention. Avec sa mère (aujourd’hui décédée), Mariela Castro a travaillé depuis de décennies pour faire reculer l’homophobie populaire et pour faire voter des lois contre l’homophobie. Les homosexuels sont protégés à Cuba comme dans peu de pays du monde et les transexuels peuvent s’y faire opérer (gratuitement). L’accusation d’homophobie à l’encontre du gouvernement cubain date d’erreurs commises par les guérilleros machos au début des années 60 (il y a un demi siècle tout de même !). A l’époque, ça n’était guère brillant ailleurs, pas même chez nous. Il a fallu attendre l’élection de François Mitterrand pour que notre code pénal soit (à peu près) dépoussiéré des lois homophobes, en 1982. Mais ça fait plus de 20 ans que les Cubains, au plus haut niveau de l’Etat (femme et épouse de Raoul Castro) font un travail idéologique unique en Amérique-latine sur cette question. Il faudra sans doute 20 ans pour que les médias qui ont ignoré le colloque international de Paris (malgré la présence de la fille du président cubain) découvrent que Cuba est un pays de liberté sexuelle que ne peuvent pas imaginer les qataris chers à Plantu. Je t’embrasse. Venceremos con la verdad ! Maxime ».

Ce n’est pas tout. Pour que votre information soit correcte, il vous reste à en apprendre davantage, comme moi-même je l’ai fait en lisant ce que les responsables de la commission du Parti de Gauche m’ont expliqué sitôt l’émission terminée. Il y a quelques mois, Castro (Fidel, je crois) a même fait son autocritique sur cette question. Il a dit que c'était la seule chose qu'il regrettait depuis la révolution cubaine. Comme il s’agit de la situation qui prévalait là -bas dans les années 1960-1970, il faut la mettre en rapport avec ce qui se faisait ailleurs dans le monde et d’abord chez nous en France. En France ? Oui, car en 1960 « l'amendement Mirguet » a été voté à la quasi-unanimité de la droite et des socialistes. Seuls les communistes s’étaient abstenus. Ce jour là, l’Assemblée Nationale a classé l'homosexualité parmi les « fléaux sociaux ». L’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 1982 par l’union de la gauche et François Mitterrand, on l’a vu. Mais le reste de l’Europe ne brillait pas non plus. Par exemple au Pays-Bas, on sait par un scandale récent qu’il y a eu des stérilisations forcées d'homosexuels dans les années 1960-1970. En Allemagne (RFA) : le « paragraphe 175 » du code pénal, introduit par Bismarck et utilise par Hitler pour organiser la déportation des homosexuels n'a été abrogé qu'en 1969 ! En fait l’homosexualité n’a été définitivement sortie du code pénal allemand qu’en 1994. Au Royaume-Uni la dépénalisation de l'homosexualité par une décision de justice (arrêt Dudgeon) date seulement de 1983. C’est pire pour les Etats-Unis puisque la dépénalisation fédérale de l'homosexualité s’est faite par une décision de la Cour suprême contre le Texas en… 2003 ! Donc, sans nier ce qui s'est passé à Cuba du fait des préjugés machistes aux débuts de la révolution, je crois que l’on doit rééquilibrer les jugements en plaçant dans le contexte de l'époque ce que faisaient aussi les pays capitalistes "libres" au même moment…


516 commentaires à “Le jour de la foudre”
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  1. Ghislaine A. dit :

    Pour Tsipras, la Grèce n’est pas confrontée à « un simple programme d’austérité », mais à « une expérimentation de solutions néolibérales de choc, qui a conduit mon pays à une crise humanitaire sans précédent ». Et si « l’expérimentation continue, elle sera exportée dans les autres pays européens ».(in Médiapart d'hier).
    Bien sûr que la Grèce est un laboratoire permettant d'introduire quelque chose qui ressemble étrangement à une dictature financière, annoncée par le MES pour lequel les députés soc.lib. ont cru bon de pratiquer "l'abstention dynamique" (sauf pour une vingtaine de courageux).
    Résistance, Camarades, résistance.

  2. Claude Andrée dit :

    @Max Linder
    Merci pour le lien vers l'interview de Tsipras. Il est bien ce Mélenchon Grec. Voix très douce, mais propos très fort. Arlette Chabot toujours aussi...Chabot, elle a quand même osé lui demander : Qu'est-ce que vous dites aux français qui ont payé, comme d'autres citoyen européen, pour aider la Grèce ?
    Oui, c'est sûr, Arlette, la Grèce a été beaucoup aidée !

  3. Claude Andrée dit :

    Une courte vidéo de la conférence de presse de Tsipras et Mélenchon

  4. nerawi dit :

    Salut à toutes et tous,
    voici le le lien vers l'intervention d'Alexis Tsipras à la conférence de presse avec le Front de gauche le 21 mai 2012 (hier), avant les questions des journalistes.

  5. Tiago_Jaïme dit :

    C'est un moment historique de rencontre des représentants du Peuple pour construire l'Europe sociale. L'Europe libérale qui ne protège en rien le Peuple doit commencer à baliser car ce n'est qu'un début.
    Lafontaine Mélenchon Tsipras déjà un triumvirat!

  6. JML dit :

    Sous le sceau de Zeus
    Oui, Jean-Luc, un avion foudroyé peut perdre l'usage de son avionique, l'un de ses moteur, le rendant tributaire des instruments de secours, ou d'avaries plus graves. Les passagers sont protégés de la foudre car l'avion ou votre automobile réagit comme une cage de Faraday. La statistique nous donne un foudroiement pour 1500 heures de vol. Ce n'est pas de bon augure en effet cette investiture; pour s'entendre dire à l'arrivée par la Chancelière:«nein» ! Il n'y aura pas de renégociation du traité ou tout au plus un ajout d'un volet sur la croissance. Sinon, il deviendra "Hollandreou" Enfin sous le sceau de Zeus ! Ce qui n'arrange pas la situation de nos amis grecs Alexis Tsipras et un grand bravo de l'avoir rencontré suivi de votre conférence de presse commune que j'ai lu avec un très grand intérêt. Le mémorandum de la troïka est mort le 6 mai. Une résolution de campagne pour l'euroland et la BCE d'un vieil ami commun, grand humaniste, très éclairé et né au 19ème siècle ! "Il est absurde de dire que notre pays peut émettre des millions en obligations, et pas des millions en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l'un engraisse les usuriers, et l'autre aiderait le peuple. Si l'argent émis par le gouvernement n'était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C'est une situation terrible lorsque le gouvernement pour augmenter la richesse nationale, doit s'endetter et se soumettre à payer des...

  7. papinard33 dit :

    @ Ghislaine A. - 00h49
    Sur la citation d'Alexis Tsipras que vous rapportez, au sujet de la Grèce "confrontée à une expérimentation de solutions néo-libérales de choc", comment ne pas penser - toutes proportions historiques gardées - à ce que fut la Guerre d'Espagne entre 1936 et 1939 comme terrain d'expérimentation de solutions guerrières de choc, avec entre autres solutions le bombardement de populations civiles utilisé pour terroriser les populations (voir Guernica!)... Dans le cas de la Grèce, il s'agit aussi d'affaiblir la résistance d'un peuple - et donc de la tester par là même. Voilà aussi pourquoi nous leur devons un soutien sans faille (souvenons-nous qu'en 1936, les "Démocraties" n'ont pas bougé pour soutenir la République espagnole). Alors, oui, résolument, Résistance !

  8. mimi dit :

    Sans vouloir t'offenser, Jean-Luc, mon grand père mineur que je n'ai pas eu la chance de connaitre disait toujours à ma mère "Tu sais ma fille, un socialiste ça n'existe pas, c'est là pour prendre les voix a gauche et les ramener a droite". Avait il tort ? Beaucoup s'y laissent prendre en tant que militants mais aussi en tant qu'électeurs, et avec la peur du communisme, même si je ne suis pas cartée, je suis fière de dire que je suis communiste comme mes parents et grands parents, non pas pour faire comme eux mais pour l'humain d'abord.

  9. jacques bounoume dit :

    Continuer l'action de terrain ! nous pouvons tous agir,simplement,dans notre entourage,et si chacun de nous décide un nouveau votant FdG,ça fait huit millions de voix,s'il en décide deux ça fait douze millions de voix..etc...
    Alors au charbon, on peut le faire, la victoire est à nous...
    Vive la sixième !

  10. Ydaho dit :

    Le leader grec Alexis Tsipras est à Paris. Il explique sa position sur la crise actuelle en Grèce devant l'Assemblée Nationale (début du meeting).

  11. jacques bounoume dit :

    Pour ceux qui auraient encore des doutes : un associé-gérant de Rotschild et Cie, E.Macron est secrétaire genéral du cabinet de F.Hollande.
    N'oublions pas non plus que c'est L.Jospin qui a signé le traité européen qui ouvrait les services publics à la concurence.
    Allez, au charbon ! on peut le faire !

  12. Nicolas G30 dit :

    Pas un seul représentant du gouvernement socialiste pour recevoir le possible futur président de la Grèce. Il y a de quoi se poser des questions sur ce manque de considération, ne serait ce que diplomatiquement. Je trouve cela regrettable, ce doit une nouvelle version de l'abstention dynamique. En tout cas qu'elle émotion pendant l'écoute, et quel formidable espoir pour le peuple Grec. J'espère qu'en France, le 10 juin nous accompagnerons ce renouveau avec de nombreux députés du front de Gauche.

  13. jeannot dit :

    Merci beaucoup à tous les liens qui viennent de permettre de visualiser l'évènement de la venue à Paris de Alexis Tsipras.
    Bravo à tous ceux qui pemettent de battre en brèche l'ostracisme des puissances financières.
    Résistance! On ne lâche rien.!

  14. paolo dit :

    Un nouveau pavé dans le marigot socialiste (que de nom).
    Les eurodéputés votent la règle d'or budgétaire dans l'indifférence générale (Two-Pack)
    Avec toujours la même attitude au plan nationale comme européen : l'abstention est le vote utile.

  15. Je viens de voir, de façon fractionnée et partielle, la conférence de presse d'Alexis Tsipras et le meeting qui a suivi. J'espère que sur "Place au peuple" on pourra voir dans son intégralité ces deux événements. Il ne faut pas s'enflammer, ni se payer de mots, mais tout de même, il s'agit d'un tourant décisif, d'un moment historique que nous vivons. Ce n'est qu'un début, mais que d'espoirs se présentent à nous et à tous ceux qui depuis des années, parfois des décennies, et dans tous les pays, savent que le système ultra libéral, profondément indigne, inhumain et totalitaire ne prospère que par ce que les peuples s'y soumettent volontairement. Comme l'a dit La Boëtie, il suffit de dire "Non" et la tyrannie cesse ! Rien n'est plus facile que de briser ses chaines : il suffit de le décider. Il est crucial que les militants et sympathisants des vraies gauches européennes d'abord, puis ensuite les opinions publiques, comprennent que l'action dans chaque pays, indispensable, doit absolument s'articuler et se mettre en synergie avec ce qui se passe dans les autres pays. Il est incroyable que quelques banksters, soutenus par des politiciens incapables ou dépourvus de toute éthique, tiennent en respect un continent entier ! J'espère voir un jour se constituer une nouvelle Internationale Socialiste pour la Révolution Citoyenne. Je crois que les choses peuvent basculer et la peur changer de camp. Résistance, plus que jamais !
    J'aimerais préciser que je trouve très important que A. Tsiparas (et j'espère qu'il tiendra bon là-dessus) n'envisage pas du tout de quitter l'Europe et l'euro. Ce serait une erreur monumentale. Les ultra libéraux seraient trop contents. Une telle issue signifierait que le peuple grec admet qu'il a perdu la partie, qu'il est coupable des ravages des banksters, qu'il se repent en quittant cette "belle" Europe dont il n'est pas digne.De plus les spéculateurs s'en donneraient à coeur joie pour spéculer contre la nouvelle monnaie. Or, il faut le dire et le répéter (ce que fait Jean-Luc) il n'existe aucune possibilité légale d'exlure un pays de la zone euro. Il faut exploiter cette faille au maximum. Il s'agit alors de rénégocier la dette, d'en éteindre une partie et de réquisitionner la banque centrale et les autres banques grecques, pour des prêts à taux nuls ou très faibles, dans l'attente de prêts par la BCE. Ce qu'il faut dire et répéter aussi, c'est que refuser de payer les dettes illégitimes ne mettra pas en faillite la Grèce, mais les banquiers ! On voit tout le poids décisif de la désinformation : les chiens de garde ont réussi à faire croire à trop de gens que la faillite des banksters serait la leur !

  16. Espéranza dit :

    Merci à tous ces liens qui nous permettent de voir ce qui pour moi était un événement! Quel honte pour notre télé publique que je finance avec mes impôts, pas un mot.
    Les chaines d'info étaient branchées sur immense événement du foot. Moi j'en ai rien a cirer de leur coupe ! Je sais c'est pas bien.

  17. Pulchérie D dit :

    Extrait du Zeit
    "Le nouveau Président français François Hollande fait toujours sa préoccupation principale d'une promotion de la croissance. Mais il n'aura une véritable puissance que si les socialistes gagnent les "élections parlementaires" en juin."
    Moment bitte ! La croissance pourra se produire, non pas si le PS gagne, mais bien si la Gauche gagne les élections.
    Le rôle du FdG sera prépondérant dans cette première étape en faveur du peuple.

  18. gp91 dit :

    @Nicolas G30 10h02
    ce n'est pas le futur président mais peut être le futur 1er ministre. Les sondages donnaient hier Syriza et ND (ump locale) coude à coude autour de 23%.
    Il y a un beau poème de Constantin Cavafy (1863-1933) qui s'appelle "En attendant les barbares"
    même écrit vers 1904 il résonne juste aujourd'hui.

  19. Zapping dit :

    La vidéo de l'émission "Les 4 vérités" avec Jean-Luc Mélenchon lundi matin est publiée sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/05/21/invite-des-4-verites-sur-france-2-4/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  20. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour Camarades
    Nicolas G30 de 10H02
    Pourquoi s'étonner de l'absence de représentant du gouvernement socialiste à la conférence de presse de Alexis Tsipras ? après les propos de L. Fabius sur les élections en Grèce : "il faut bien qu'on explique sans arrogance à nos amis grecs que s'ils veulent rester dans l'Euro,ce qui est je crois une majorité d'entre eux, ils ne peuvent pas se prononcer pour des formations qui de fait les feraient sortir de l'Euro ".
    Ou comment appeler à ne pas voter pour la Syriza.
    Camarades du FdG à ne pas oublier. On ne lâche rien.

  21. Véronique P. dit :

    Concernant la Grèce et l'idée qu'elle pourrait sortir de l'Euro, je rappelle les paroles même de Jean-Luc Mélenchon (à quelques mots près) :
    "Les financiers et leurs partisans en Europe disent : si les Grecs continuent comme ça, on va les chasser de l'Euro ! Personne ne se souci de savoir comment on fait pour exclure de la zone Euro un État membre : ça n'existe pas dans le traité de Lisbonne. Par conséquent on ne peut pas sortir un pays de l'Euro autrement que si lui même décide d'en sortir (et encore des conditions sont posées par le traité de Lisbonne pour en sortir). Tout cela c'est de l'agitation pour faire PEUR aux électeurs grecs et par la même occasion aux peuples européens qui auraient envie de suivre. De plus, personne ne peut souhaiter que la Grèce sorte de l'Euro car ça voudrait dire qu'elle serait mise en liquidation et que donc, tout ceux qui ont de l'argent investit dans cette histoire perdraient tout."
    Le système bancaire Grec est étroitement interconnecté avec le système bancaire Européen (et tout particulièrement avec le système bancaire Français).
    Il ne s'agit pas d'une crise Grecque mais d'une crise européenne.

  22. Sam dit :

    Enorme Jean-Luc a Radio France Politique! Grosse grosse forme!
    On voit trop rarement des gens, politiques ou non, dont chaque mot est comme parfaitement serti dans un raisonnement limpide, a la portee de tous, mais lourd de sens et de consequences. Mélenchon est un grand maitre en cet art, comme d'autres le son en calligraphie chinoise ou en kung-fu.
    Les journalistes n'avaient ni la hargne d'un Aphatie ni la rouerie d'un Elkabbach, et c'est tout a leur honneur, mais bravo neanmoins a Jean-Luc Mélenchon pour cette demonstration! D'ailleurs ils avaient un peu l'air de gosses depasses, prenant une aimable lecon, les cheveux retournes par le souffle du rouleau compresseur de l'autre cote de la table.
    Oui, je pense passer du stade de groupie a celui militant, mais vivant aux US, c'est complique.
    Bref, quel plaisir d'entendre cet homme qui quelle que soit la perfidie des questions, dans un meme mouvement soit les retourne a son avantage avant de les utiliser comme tremplin pour exposer ses idees, soit les desintegre par un raisonnement clair, court, argumente, et imparable avant, encore une fois, d'exposer ses idees avec une passion sourde et une fougue retenue... Ca a de la gueule.

  23. jean ai marre dit :

    @ 362 Antigone 34
    je me suis trouvée(par des circonstances) à une tablée de FN dont un superflic

    On ne se trouve pas à la table de l'amicale par hasard., il faut être invité. Je présume que c'est à Montpellier, vu ton pseudo. Je ne sais pas si tu connais la naissance de cette amicale, où viennent les super flics mais surtout les renseignements généraux. Dans cette assemblée, on ne parle pas" politique" vu que les convives sont du même bord, ou alors le " réfractaire " se tait.
    Croire que l'on peut faire changer ces gens est une erreur, surtout en groupe. Séparément c'est autre chose.

  24. jpp dit :

    Je lis toujours avec un grand intérêt les notes qui se trouvent sur votre blog car elles sonnent justes par rapport à ce que vous dénoncez. Pour faire de la politique il faut arriver à avaler beaucoup de couleuvres. Les réunions de section sont d'un ennuyeux pas possible et on sent vraiment que la plupart de ceux qui y viennent ont les dents longues. Il manque souvent un débat de fond.

  25. Jean Jolly dit :

    Alexis Tsipras a tout à fait raison lorsqu'il annonce que la Grèce est un laboratoire grandeur nature aux yeux des magnats de la finance pour expérimenter le degré de soumission d'un peuple avant l'explosion, tout en s'en mettant plein les poches au passage.
    Nous allons voir si les Grecs prennent conscience du danger que représente le "libéralisme" (je déteste ce mot car il sous-entend une certaine forme de liberté alors que ce dogme est basé exclusivement sur l'exploitation de l'homme par l'homme), car comme le dit Alexis "après la Grèce ce sera le tour aux suivants, la France y compris". Mais a priori il semblerait que "l'expérience" grecque tourne en eau de boudin pour les banksters.
    Tenez bon sœurs et frères Grecs, votre terre est le berceau de la démocratie et doit devenir son émancipation !

  26. Claude Andrée dit :

    Jacques Généreux est l'invité de 5 minutes avec sur France Inter.

  27. Dhersignerie dit :

    Je reviens sur ce blog car je retrouve des commentaires sensés et non polémiques quant aux courants internes du FdG. En ce qui concerne les dirigeants socialistes, ça fait belle lurette que je ne leur fais plus confiance, cela remonte aux années 1970 avec le programme commun de gouvernement. Je reste persuadé que l'entrée des communistes au gouvernement faisait partie de leur plan. Eliminé le PC sur l'échiquier politique, le but de F. Mitterrand n'étant pas de prendre "4 millions de voix au PC". Mais avant moi, il y avait dèjà des camarades clairvoyants qui étaient opposés à la signature de ce programme avec les socialistes. "Ils vont nous "entuber" ce n'est pas la première fois. Jeune alors, j'essayais de convaincre les camarades que le PS avait changé, qu'il nous fallait aller de l'avant. 40 ans plus tard,, hélàs, il faut se rendre à l'évidence, ils sont toujours aussi "imbuvables", même avec la Martine Aubry qui, par ses déclarations, voudrait faire éclater le FdG. Surtout rester vigilants quant au PS, ils ne sont pas à un coup tordu près. Résistance

  28. Poncet dit :

    Jean Jolly, je partage ta réticence à employer le mot "libéralisme", dans un sens typiquement français. Epistémologiquement, nous nous fourvoyons : le marxisme est un sous-produit politique du libéralisme (Marx fut rédacteur en chef de la Nouvelle gazette rhénane, ne l'oublions pas) et même s'il critiqua ensuite radicalement ses anciens amis, sa théorie reste fondamentalement moderne, donc libérale.
    Seule la critique de Marx sous-tendue par Mauss et explicitement faite par Polanyi peut être, à la limite, qualifiée de "post-libérale" : le mobile de l'être humain n'est pas son intérêt économique, mais sa place dans la société. On peut analyser cet intérêt avec la grille de lecture de Mauss (triple obligation de donner-recevoir-rendre) et voir l'échange économique comme une forme particulière, simplifiée, de la triple obligation. Dans ce sens, le libéralisme (y compris dans sa forme marxiste) est une théorie exagérément simplifiée de la société.
    Mais je ne suis pas certain que ce soit cela qui soit bien compris quand on se dit "anti-libéral" aujourd'hui. Il me semble que c'est plutôt un rejet épidermique de ce que la droite française appelle "libéralisme", c'est-à-dire en fait "obligation de se soumettre aux diktats de la finance et de la grande bourgeoisie". Et l'on rejette le bébé avec l'eau du bain, Adam Smith est mis dans le même panier que Jean-Baptiste Say, etc..

  29. @ 436 Claude Andrée 12h52
    Merci beaucoup pour le lien. Si je peux me permettre, il faut absolument que nous écoutions tous Jacques Généreux. C'est la bonne parole qu'il faut répandre partout. Il explique de façon musclée et claire l'absurdité et l'imbécilité des politiques d'austérité, qu'une autre politique est parfaitement possible et même urgente. Il démontre aussi, ce qui est crucial, que la Grèce ne doit en aucun cas sortir de l'Euro. Il faut absolument qu'elle y reste,
    (d'autant qu'on ne peut l'exclure contre son gré) car c'est le seul moyen de renverser la table : rester et faire face pour contraindre les banksters à reculer de façon décisive, sans pour autant créer une déflagration qui ne serait pas nécessaire. Alors que sortir de l'euro ruinerait le pays de façon très difficilement réversible. En restant et en faisant une politique progressiste de relance et de justice sociale, la Grèce fait d'une pierre deux coups : elle trouve l'issue par le haut et inflige non à l'Europe, mais à l'Europe ultra libérale totalitaire - ce qui n'est pas la même chose - la défaite cinglante qu'elle mérite depuis de nomnbreuses années ! Encore une fois ça n'est pas l'Europe et l'euro en tant que tels qui sont condamnables, car ce ne sont que des outils, mais les politiques suivies en Europe par les politiciens ultra réactionnaires au service des spéculateurs et des banksters !

  30. renault sophie dit :

    "La rencontre Hollande-Merkel n’est vraiment pas de bon augure. J’ai compris qu’il n’est plus question de renégocier le traité. Il est prévu d’examiner en juin ce qui pourrait se faire pour la croissance. Mais je sais aussi que la croissance n’est pas définie de la même façon par tous."

    Est-il possible d'être très rigoureux sur les termes utilisés ? N'est-il pas urgent en pareilles circonstances d'adosser systématiquement d'autres termes au mot croissance par exemple.
    S'agit-il, par exemple de propos sur la croissance mondialiste. Ou la croissance altermondialiste ? De même, la croissance mondialiste est-elle uniquement non-écologique. Ou existe-t-il un possibilité d'une période intermédiaire. Collatérale et positive ? Quant à la croissance verte et donc écologique, est-elle de fait solidaire ? Le président de la république a bien précisé qu'il fallait "tout poser sur la table", n'est-ce pas ?

  31. Jean Jolly dit :

    @ Poncet.
    Nous sommes d'accord sur le fond mais pas sur la forme, Marx n'était qu'un être humain comme le fut Hitler, Attila, Nabotléon, Al Capone et même le pape (passé douteux entre parenthèses)... ainsi va la vie.
    Marx a énoncé une thèse comme Freud ou bien Einstein, Jésus aussi... ainsi que Félicie.
    Nous voici donc dans de beaux draps, la tendance financière va nous plonger dans un "remake" de guerre mondiale pour arranger l'équilibre nécessaire du jeu de "monopoly" engagé.
    Tel est notre avenir... jusqu'à la perte de cette planète qui ne représente, somme toute, qu'un grain de sable sur la plage de l'univers.

  32. Genialle dit :

    Merci pour le lien de J.Généreux car non seulement je l'ai écouté, mais envoyé a mes proches, c'est good !
    Naturellement le journaleux a remis une couche : A.Tsipras de "l'extrême gauche". Parfois les claques se perdent.
    Vu en passant (oui je passe devant les journaux TV) notre ministre des finances avec celui de l'Allemagne parlant de la Grèce, mais oui, mais oui. Ils ne reçoivent pas les dirigeants (ou futurs) mais refont l'Histoire, sans
    eux naturellement. Courage à tous.

  33. Véronique P. dit :

    @ renault sophie (442)
    Concernant la croissance et les deux significations que l'on peut lui donner, soit que l'on soit libéral, soit que l'on soit progressiste, voici ce qu'en a dit JL Mélenchon (qu'il me pardonne si je ne retranscrit pas mot pour mot : j'espère ne pas trahir sa pensée) :
    "Il y a deux définition de la croissance.
    On nous dit, d'accord la croissance mais sans dépenses publiques. Comment fait on de la croissance sans dépense publique ? Cela semble impossible et bien les dirigeants de l'Europe ont une réponse : il faudrait
    * améliorer les prix des produits en augmentant la productivité (= contenir les coûts de production en baissant les salaires),
    * trouver des marchés (= de la publicité)
    * et ouvrir le marché le plus grand dans le monde (= libre circulation des marchandises, libre concurrence).
    C'est le modèle libéral de la croissance, la politique de l'offre.
    L'autre moyen d'envisager la croissance est la politique de la demande, c'est celle que préconise le Front de gauche : on demande ce dont les gens ont besoin et on le finance. Il s'agit de la relance de l'activité pour introduire dans l'idée de croissance la responsabilité environnementale et sociale.
    La croissance pour la croissance, ça porte un nom, c'est le productivisme : on produit n'importe quoi, n'importe comment, dans n'importe quelles conditions et advienne que pourra si l'environnement s'en débrouille et les êtres humains aussi"...

  34. marechal dit :

    @ JL charpal
    Alexis Tsipras l'a remis à sa place en disant que son parti était un parti démocratique. S'exprimant en grec, personne n'a pu l'interrompre, puisqu'il fallait laisser le traducteur faire son travail. Je suggère que Jean-Luc s'exprime en anglais ou en espagnol, ainsi personne ne pourra lui couper la parole pendant que le traducteur fera son travail.
    Merci pour cette petite pointe d'humour camarade
    Au delà de l'ironie de la situation, ce qui reste navrant avec les journaleux c'est que Jean-Luc Mélenchon ne parle pas la même langue qu'eux : ils lui demandent de commenter de petites phrases creuses par ci par là... énervant !
    @ poncet
    (Marx fut rédacteur en chef de la Nouvelle gazette rhénane, ne l'oublions pas) et même s'il critiqua ensuite radicalement ses anciens amis, sa théorie reste fondamentalement moderne, donc libérale.
    Je suis surpris qu'un esthète tel que toi ait recoure à de telles anecdotes pour qualifier la théorie marxiste, pour le peu que j'en connaisse elle à beau distribuer tout autrement l’économie dite libérale (en faisant pression sur les bénéfices, si j'ai bien compris) elle n'est pas du tout un ersatz du "capitalisme". Ce glissement de verbe qui tend vers une confusion entre le libéralisme et le capitalisme sauvage m'intrigue.
    Le libéralisme est la "liberté d'entreprendre" pour les gens de droite... comme pour une banque nationalisée. Et de ce grand écart on s'en fou : nous on est la gauche décomplexée..

  35. jean ai marre dit :

    Bonjour,

    @ 445 Véronique P
    On nous dit, d'accord la croissance mais sans dépenses publiques. Comment fait on de la croissance sans dépense publique ?

    Je partage ton exposé, même si tu nommes pas la " société de consommation" celle qui est crée de toute pièce.
    La croissance sans dépenses publiques, et oui, c'est le garde fou, car les états et notamment le notre développe à tours de bras les travaux de ronds points et autres, ce qui permet de faire travailler les mêmes avec l'argent de l'état. C'est cela que Merkel ne veut pas.
    Comme les financiers libéraux veulent la croissance, pour empêcher la décote du triple A, ils veulent réduire le coût du travail, par aides fiscales aux entreprises et blocage des salaires. C'est tout.
    Où il faut très vigilant c'est qu'ils veulent la suppression des contrats C D I

  36. JM77 dit :

    Quand j'écoute J.Généreux ce matin sur Inter, je ne peux m'enpécher de penser que durant la campagne ce dernier n'a pas assez été envoyé "au feu".
    Son expérience, ses compétences économiques - et les diplomes qui vont avec - font de lui un interlocuteur respecté par les journaleux.
    Malheureusement durant la campagne, notamment sur la fin ou Jean-Luc Mélenchon allait de meetings en meetings, il fut quasi absent des grands médias où furent plus présents d'autres porte parole parfois "plus" tendre et moins pointu dans des médias hostiles (Canal, RMC, RTL..) Le réserver à Franculture où aux tranches horaires plus confidentielles d'Inter fut de mon point de vue une erreur.
    En tout cas ce matin sur Inter, Cohen ne l'interrompit qu'une fois et l'explication fut brillante. Souhaitons que durant les legislatives, il "s'invite" davantage chez les Barbier, Aphatie, Denisot Bourdin and co..

  37. Antraigues dit :

    Super, Jacques Généreux sur France Inter. On devrait l'entendre plus souvent.

  38. JML dit :

    @ renault sophie 442
    D'après la proposition du PS ce serait une relance de croissance type keynésienne par le financement de grands travaux européens (pour la France 13 lignes de TGV avec ferroutage, canal à grand gabarit Rhin/Rhône, energies renouvelables et autres logements donc une croissance obligatoirement verte solidaire) financés peut-être par la BCE à taux réduit et le financement de la dette européenne par des euros-obligations. C'est le système classique que nous connaissons depuis 40 ans mais nous empruntons sur le marché bancaire privé en remboursant des taux d'intérêts faramineux d'où une dette abyssale. Pour faire cela il faut renégocier le Traité modifier la structure de la BCE ce que Merkel ne veut pas entendre. Qui plus est ce keynésianisme ne fonctionne que sous des marchés financiers régulés c'est à dire mis au pas par le politique et des lois draconiennes ou la nationalisation des banques (altermondialiste). Ce qui n'est pas le cas actuel de l'Europe financière dérégulée par l'ultralibéralisme de Friedman, le néolibéralisme anglo-saxon et l'ordolibéralisme allemand d'Euken, Hayek etc...(mondialiste) BCE indépendante des Etats. Si j'ai bien compris tes questions ?
    http://www.podcastscience.fm/dossiers/2011/08/03/le-keynesianisme-contre-le-neoliberalisme/
    L économiste préféré est Frédéric Lordon qui soutient Jean-Luc et le FdG. Il décrit parfaitement les crises sur son blog la pompe à phynance.
    http://blog.mondediplo.net/-La-pompe-aphynance

  39. l'hallebardier_95 dit :

    @448_JM77_15h43
    @449_Antraigues_15h51

    100% d'accord avec vous:
    "On devrait l'entendre plus souvent" ou "qu'il s'invite" à la place des politiques strito sensu.
    A maintes reprises, pendant la présidentielle, plusieurs commentataires ont fortement suggéré sa présence médiatique.
    Dommage qu'il n'aient pas été entendus et suivis d'effet, car dans un monde où l'économie est devenue à tort "l'alpha et l'oméga" de toute décision politique, ses prestations auraient valorisé avantageusement le discours des intervenants politiques du Front de Gauche fussent-ils des plus talentueux.
    Souhaitons qu'il soit judicieusement "mis à contribution" pour la période "législatives".

  40. JM77 dit :

    Absolument écouter l'itw de notre camarade grec Tsipras par Arlette Chabot sur Europe1. où comment dire exactement la même chose que Jean-Luc Mélenchon sans être coupé et méprisé par les journalistes !
    Deux conclusions:
    1° que notre porte-parole s'exprime en Grec;
    2° que nous obtenions 17% des suffrages aux législatives.
    Plus sérieusement, quand on voit Arlette Chabot écouter ce que lui dit Tsipras -j'oserai même le "comprendre"-, on se dit qu'une victoire des nos camarades grecs le 17 Juin, changerait radicalement la donne en Europe et donc chez nous!

  41. Poncet dit :

    Maréchal, sans vouloir être désagréable : as-tu bien compris ce que j'ai écrit ? Connais tu Mauss et Polanyi ? Considères tu le marxisme comme une doctrine ou Marx comme un important contributeur aux sciences sociales ?
    (l'un exclue l'autre : il ne saurait y avoir de doctrines en science; il n'y a qu'une doctrine de la science).
    Sur le libéralisme : non, ce n'est pas seulement la liberté d'entreprendre. C'est d'abord l'idée d'une société composée d'individus libres des corporations. Je ne suis pas obligé de faire le métier que mes parents ont choisi pour moi (parmi un choix très limité selon leur propre situation) : voilà ce que signifie d'abord "libéralisme". Tout le reste, c'est de la mauvaise foi de bourgeois. Le libre-échange n'est possible que grâce à des règles contraignantes : le vrai penchant d'une l'économie réellement libre, c'est le gré-à-gré ! (la triple obligation, encore une fois...)

    Jean Jolly, tu vas un peu vite en besogne. Ce n'est pas l'humanité de Marx qui est en cause (la comparaison avec Hitler est complètement hors sujet) mais le caractère scientifique de ce qu'il a écrit. Je mets Marx sur le même plan que Smith, Ricardo, Mauss, Polanyi, Keynes... Par ailleurs c'était un militant, mais ni plus ni moins que Thorez ou bien d'autres... même si cela explique que ses thèses, hélas, soient devenues des doctrines...

  42. bernard hugo dit :

    Je viens de rediffuser à de nombreux contacts les conférences de presse de Alexis Tsipras avec le Front de gauche ainsi que l'interview de Jacques Généreux sur Fr Inter; Face au mépris des dirigeants du PS notamment Fabius est ses intox, sans parler de Perfide Aubry - Hollande reçoit Venizelos du Pasok - ils vont tout faire pour effrayer le peuple grec et influencer le vote là-bas et ici, il faut mettre les bouchées doubles et faire connaître partout les positions de Syriza et du Front de Gauche. Les dirigeants du parti socialiste ne sont pas nos partenaires. Ils sont nos pires adversaires par leur pouvoir de mystification que représente leur étiquette de gauche.
    J'approuve également les propositions de Jean-Louis Charpal concernant la mise en place d'une structure de coordination internationale dans la perspective d'une véritable Internationale

  43. Jean Jolly dit :

    @ JM77.
    Effectivement, c'est notre point faible au FdG, nous sommes tellement certains de convaincre par nos arguments "béton" que nous oublions que ce monopole est détenu par Bouygues en France, sans oublier le "top" des syndicats représenté par la très chère Laurence Parisot.
    Dans ce magma économique il ne faut pas s'étonner des oublis volontaires provenant de la célèbre "médiacratie" (44 trième rang mondial de la "liberté de la presse"... en 2009).
    A ce rythme nous allons certainement devenir une République bananière parmi les autres.

  44. Vylsain dit :

    Pour la présence de Jacques Généreux dans les médias. Il est très bon et très pédagogue. On aurait dû l'entendre plus souvent et j'espère que ça sera le cas pour ces législatives.

  45. jo5k dit :

    Bonjour
    Jean-Luc Mélenchon se rendra à Courrières vendredi - C'est un lieu emblématique car s'y est déroulé un tragique accident minier au début du siècle dernier. M-Claude Pietragalla en avait le thème de sa création chorégraphique "Conditions Humaines" (dans les années 2000 quand elle dirigeait le Ballet de Marseille).
    Ce fait historique et son imprégnation dans les mémoires s'inscrivent bien dans la démarche de réappropriation de notre histoire menée par Jean-Luc Mélenchon.
    Comme Jean-Luc Mélenchon l'affirme à maintes reprises, c'est par notre culture et notre intelligence que nous faisons la différence, et que nous avons déjà gagné l'essentiel.
    Résistance !

  46. Jacquotte dit :

    "Pour Tsipras, la Grèce n’est pas confrontée à « un simple programme d’austérité », mais à « une expérimentation de solutions néolibérales de choc, qui a conduit mon pays à une crise humanitaire sans précédent ». Et si « l’expérimentation continue, elle sera exportée dans les autres pays européens."A. Tsipras a tout compris. Il faut lire le livre de Naomi Klein "La stratégie du choc : la montée d'un capitalisme du désastre", vous comprendrez comment et pourquoi ont été appliqués à de nombreux pays les dogmes ultralibéraux destructeurs de M. Friedman. Vous comprendrez aussi avec horreur que c'est au tour de l'Europe maintenant. Le combat ne fait que commencer, résistance!
    PS: Désolée pour l'erreur dans mon adresse e-mail

  47. hiesel91 dit :

    Je partage l'avis de Jacquotte (460). Quand on a lu "la stratégie du choc" de Naomi Klein, on a vraiment des outils pour comprendre ce qui se trame
    On lâche rien. Résistance!

  48. bertgil dit :

    Pour retrouver des marges de manoeuvre le futur gouvernement de la Gréce, n'aura pas beaucoup de choix:
    - Soit il reste dans la zone euro et c'est l'austérité pour une période indéterminée.Une souveraineté entre les mains des banques et de l'oligarchie de bruxelles.
    - Soit il quitte la zone euro et l'europe des 27.Fait défaut ou rééchelonement sur les dettes et revient à l'ancienne monnaie.(1euro=i une unité de l'ancienne monnaie) et laisse flotter.Réactivation de la Banque de gréce qui alimente en monnaie le marché.L'Etat grecque devra essayer d'emprunter aux grécques.Il y aura des problémes pour payer les importations.Les investisseurs étrangers, les vacanciers étrangers etc..seront des facteurs de relance des activités.On peut prendre le pari que quelques années aprés une telle décision,la Gréce aura retrouvée sa dignité et une activité normale.

  49. Sam dit :

    Le FdG et le PG gagneraient a faire entendre M. Genereux plus souvent!

  50. Jean Jolly dit :

    @ Poncet.
    Voilà que tu deviens "scientifique" tout en écartant ce qui te semble "anormalement scientifique".
    Hitler est le type même de l'ordure, pareille pour ce que représente "la" Marine (Le Pen).
    Imaginons que la "science" permet de revenir en arrière pour rétablir quelques "couacs"... C'est idiot puisqu'il n'existerait alors aucun futur ni passé.
    Cependant, il n'est pas interdit de se référer à l'histoire pour tenter de deviner ce que pourrait être le futur. A ce sujet, j'aimerais connaître le nombre d'êtres humains sauvés par nos grand-parents communistes.


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