23mai 12
Voici une note bien trop longue. Mais les jours passant, chaque morceau étant écrit, mon attention et les faits me tiraient encore à hue et à dia. Ce que je publie va de même. Une part de la suite est déjà écrite. Mais durera-t-elle assez pour valoir la peine ? Ici il est question de notre fabuleux rassemblement sur la place de la mairie à Strasbourg, puis de la venue d’Alexis Tsipras, du sommet du G8 et de divers autres sujets qui me sont venus au clavier en courant tout seul.
A cette place je vous donne une information qui peut intéresser quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord » dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie, Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles, travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.
En illustration du billet, des participants au rassemblement du Front de Gauche vendredi 18 mai à Méricourt dans le Pas-de-Calais. Au pied d'un terril, symbole du bassin minier. Photos S. Burlot.
Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des suffrages, à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi, notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne, intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines géographiques, la diversité des recrutements saute aux yeux. Le lien des générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces méthodes simples mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action collective.
Autre rendez-vous extraordinaire lundi à Paris ! A l’initiative du Parti de la Gauche Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au Front de Gauche. A ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même « d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son pays dans un mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?
Dans cette ambiance, selon les jours, on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort. Comment ce monsieur Tsipras pourrait-il croire à ce qu’il dit ? Il est assez intelligent pour savoir qu’une seule politique est possible et qu’il n’y a pas d’alternative ! Ces jours-là, les bons esprits disent qu’on l’a « abusivement comparé » à moi. Par exemple, on a rappelé dans la presse française que Tsipras, lui, est calme avec les médias, au contraire de moi. C’est admirable en effet. Cela veut dire qu’on peut parler avec lui et qu’il est raisonnable. C’est-à-dire domesticable comme tous les autres « partis de gouvernement ». Je crains pourtant que les commentateurs soient bientôt contraints de traîner dans la boue cet Alexis Tsipras, comme un vulgaire Chavez, ou Evo Morales. Il va falloir le comparer à un singe et même à moi ce qui est assez équivalent, il faut bien l’admettre.
Tsipras a dit des choses d’une formidable simplicité devant un mur de caméras et d’appareils-photos car tous les médias du pays se sont intéressés à lui. Parmi tout ce qu’il a expliqué j’ai retenu cette phrase formidable : « Il n’y a pas des propriétaires et des locataires de l’Europe. » Et aussi : « Madame Merkel n’a pas le pouvoir de nous dire comment nous devons voter ni de quelle manière. » Et encore : « Nous ne sommes pas un protectorat de la zone euro. » Je suppose que vous avez entendu ou lu tout cela compte tenu du nombre de médias qui étaient là. Pendant qu’il parlait, je calais mes phrases pour bien doser mon propos. Car, en fait, j’étais assez ulcéré par la situation. Ce type si jeune qui se débat pour tirer son pays de l’impasse, comment est-il reçu par la gauche française ? Je ne parle pas de nous, le Front de Gauche. Vous savez ce qu’il en est. Je parle du gouvernement et des partis qui le soutiennent, le PS et les Verts, les radicaux de gauche et le MDC ? Rien au gouvernement ! Aucun contact, ni officiel ni officieux. Rien. Idem au Parti Socialiste. Aucun contact. Le PS, c’est l’ami de Papandréou et du Pasok. Il ne parle donc pas à la concurrence. Misérable ! Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé en Amérique latine. Quand le PS soutenait les voyous assassins et corrompus comme le péruvien Alan Garcia ou les escrocs de l’alliance démocratique du Venezuela. Mais là, Aubry et les autres ne le reçoivent pas. Et en plus Laurent Fabius, depuis son bureau de ministre, menace les Grecs avec ce ton de proconsul qu’il ne supportait pas des autres pendant la période du Traité constitutionnel. Fabius a mis en garde le peuple grec avec les refrains habituels de la droite allemande : les Grecs ne peuvent pas voter pour ceux qui ne veulent pas du mémorandum et demander ensuite de l’argent ! On connaît. D’où vient que c’est maintenant le ministre des Affaires étrangères qui fait la police des comptes publics chez les partenaires européens ? C’est ça la nouvelle diplomatie de gauche ? En quoi est-ce de la diplomatie de parler de cette façon au premier parti grec et à son possible futur Premier ministre ?
Bien sûr tout cela n’est que paroles verbales comme on dit. Ce que dit Fabius ou rien c’est la même chose. D’abord parce que ce n’est pas à lui de parler sur ce thème et que tout le monde le sait. Ensuite parce que ce genre de menaces ne peut impressionner que ceux qui veulent bien y croire c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le dossier. Et ce n’est pas le cas de Tsipras ni le nôtre. Les menaces de refus de versement à la Grèce n’ont aucun sens. Personne en Europe ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en coûterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe. Quels sont ces milliards ? Ceux que la France et les autres pays ont garanti quand la Grèce les a empruntés. Car grâce à la gestion géniale de la crise par les grands esprits qui nous gouvernent, 60% de la dette grecque est à présent dans les coffres d’institutions publiques. Mais ce qui reste dans les mains de banques privés suffirait à les faire tomber, en domino. Et comme parmi les six banques les plus engagées il y a trois des dix premières banques du monde, l’accident systémique est garanti. Que dit de cela Fabius ? Et les autres champions de la menace ? Conclusion : au lieu de gesticuler pour peser sur les élections grecques, tous ces grands chefs feraient mieux de chercher une solution réaliste. Qu’est-ce qu’une solution réaliste ? Une solution qui ne prenne pas ses désirs pour des réalités, c’est-à-dire qui ne croit pas que le mémorandum sera quand même appliqué même si le peuple grec vote contre. Une idée simple et pratique existe. Hollande, en fin de campagne, s’en est dit convaincu « depuis longtemps » (ce qui nous avait échappé). Il s’agit bien sûr de faire prêter directement par la BCE à la Grèce au taux qu’elle consent aux banques privées. Aussitôt toute la dette pourrait être rachetée à taux faible. Est-ce remplir un tonneau percé qui continuerait à fuir, comme le disent les intelligents ? Non ! Savez-vous pourquoi ? Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de la dette, le budget grec est à l’équilibre ! Donc si on ramène le coût de ces intérêts à rien ou presque, la Grèce repart, sans fuir de tous côtés. Le sachant, qui est alors réaliste ? Ceux qui menacent et veulent continuer dans l’impasse ou bien ceux qui proposent une sortie par le haut ?
L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec. Le sommet du G8 vient de se tenir. Un théâtre indécent de suffisance et complètement décalé d’avec toute réalité vécue. J'en veux pour preuve le communiqué final de cette réunion. Encore faut-il l’avoir lu. Car les commentaires en boucle radotent sur la grande victoire que constituerait l’introduction du mot magique « croissance » ? Je ne m’attarde pas à refaire ici la démonstration déjà faites sur la double signification de ce mot qui est utilisé par les libéraux pour continuer la guerre aux salaires par d’autres moyens et avec un autre emballage. N’empêche que la samba sur la « croissance » est encore un épisode de la peu glorieuse moutonite aigüe qui sévit dans les rédactions. Un l’a dit donc tous les autres le répètent, sans autre analyse ni vérification. Le détail de la prose officielle issue du G8 est donc le plus souvent peu connu puisque ceux qui sont payés pour en rendre compte réservent leur temps à commenter les cravates et le menu des « first ladies ». A décharge des commentateurs, disons que, de toute façon, ce qui est écrit n’a aucune importance. Il ne s’y trouve jamais la moindre mesure concrète. Et quand il y en a, elles n’ont aucune portée pratique. Il suffit de se souvenir de ce qu’est devenue la magnifique déclaration sur la mise au pas des paradis fiscaux ! Rappelons une fois de plus que ce genre de sommet n’a aucune légitimité internationale. D’abord réunion de contact informel mais officiel, la réunion s’est progressivement imposée comme une sorte de directoire mondial, à la place de la commission de l’ONU en charge de la question du développement et de l’économie, la CNUCED. Naturellement cela ne l’émancipe pas des contradictions qui divisent cependant parfois violemment les puissances invitées. Ces sommets bavards sont donc devenus de coûteuses et pesantes cérémonies d’auto-congratulation où sont chantés en cadence psaumes et mantras néo-libéraux. Pour le reste, les documents édités sont fondamentalement consternants de vacuité et parfois même de stupidité. Ainsi quand, dans une bonne humeur désopilante et un consensus aberrant, les huit grands pays industrialisés ont d'abord tenu à se féliciter de « signes prometteurs dans le rétablissement de l'économie mondiale ». Un diagnostic grotesque alors que tous les indicateurs du capitalisme mondial sont au rouge. De la souffrance qu’engendre ce système absurde pas un mot. Exemple, le rapport annuel sur le chômage de l'Organisation Internationale du Travail. Il vient de tirer le signal d'alarme sur le ralentissement des créations d'emplois dans l'ensemble des économies de la planète. Avec comme résultat la montée du chômage à un record universel de 202 millions de chômeurs, soit 6 millions de plus que l'an dernier. « Signes prometteurs » ? De quoi ?
De la suite des conclusions du G8, la plupart des commentateurs français ont retenu la mise en avant de la "croissance". François Hollande a revendiqué cette mention comme sa contribution particulière. Alors qu'au même moment Angela Merkel se félicitait outre-Rhin de l'attachement du G8 à la rigueur omniprésente dans la déclaration finale sous forme d'appel à la « consolidation et responsabilité budgétaire ». Qui a raison ? Tout le monde ! Donc : personne. Car les conclusions du G8 affirment de manière pourtant totalement contradictoire la volonté de soutenir en même temps « la croissance et l'emploi » d'une part et « la consolidation et la responsabilité budgétaire » d'autre part. Alors que c'est justement l'austérité provoquée par les politiques de consolidation budgétaire qui tue la croissance et l'emploi, en particulier en Europe. Quant à la croissance elle-même, les modalités envisagées par le G8 sont si libérales qu'on ne voit pas comment elles pourraient déboucher sur la moindre amélioration sur le terrain social de l'emploi. La déclaration affirme en effet que le soutien à la croissance devra respecté « un cadre macro-économique soutenable, crédible et non inflationniste ». Le sacro-saint objectif de stabilité des prix se trouve ainsi réaffirmé au détriment de toute relance forte des salaires et de la demande. Un point de plus pour Merkel qui a ainsi mis le G8 de son côté dans sa volonté de tenir la Banque centrale européenne à l'écart du soutien à l'activité et à l'emploi. Laquelle Banque centrale indépendante a bien vite fait entendre sa voix. Elle a rappelé qu’elle était opposée à toute remise en cause du Traité budgétaire. De quel droit ? De quel droit la BCE donne-t-elle son avis sur l’opportunité des traités internationaux qui régissent les relations entre les Etats souverains qui constituent l’Union européenne ?
Mais la déclaration du G8 va encore plus loin dans sa définition libérale de la croissance. Les huit chefs d'Etat, dont François Hollande, ont ainsi affirmé en commun : « Nous soutenons les réformes structurelles, les investissements dans l'éducation et les infrastructures moderne. Ces initiatives d'investissement peuvent être financées par un ensemble de mécanismes, incluant le recours au secteur privé. [...] Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé. » De l’Etat et des services publics, pas un mot ! Enfin, le libre-échange est, lui aussi, consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : « Nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant. » Et comme si ce plaidoyer pour le libre-échange n'était pas encore assez clair, ce paragraphe des conclusions du G8 se termine même en dénonçant « les réglementations excessivement pesantes qui servent de barrières au commerce ». Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance. C’était cependant une magnifique occasion de faire entendre à la terre entière la nouvelle différence française.
Cela pourrait paraître un peu impatient de ma part d’exiger de la clarté dès le premier rendez-vous international du nouveau Président. Mais enfin, tout de même, qui a posé cette exigence sinon lui ? A ceux qui ont perdu la mémoire je rappelle l'engagement n°13 du projet de François Hollande en faveur d'une « nouvelle politique commerciale » ? Hollande y appelait à « faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale » et à « fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale ». Que reste-t-il de tout cela dans cette déclaration du G8 ? Ceux qui veulent des visas écologiques et sociaux aux frontières pour relocaliser l'activité savent maintenant ce qui leur reste à faire : élire des députés du Front de Gauche aux législatives. Sinon qui va défendre ces protections ?
Cette question de la place de l’international dans l’action du capitalisme de notre époque est une affaire intérieure de chaque Etat et même de chaque région. Je m’y suis colleté de plein fouet avec l’affaire Samsonite que le hasard situe dans la circonscription du Pas-de-calais où je suis candidat. Mercredi 16 mai dernier, je me suis rendu au Tribunal de grande instance de Paris pour assister au procès des repreneurs de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont. Il s’agissait pour moi de soutenir les ex-salariés présents en nombre. Beaucoup de femmes parmi ces combattants inépuisables. Car voilà maintenant plus de cinq ans que les salariés de cette usine ont entamé une bataille judiciaire contre leur ex-employeur. Il en faut du courage pour tenir bon tant de temps ! Et face à quel monstre ! Derrière la marque Samsonite se cache un fonds de pension américain – Bain Capital – créé par Mitt Romney, le futur candidat républicain à la Maison Blanche. Cette histoire est celle d’une faillite frauduleuse organisée pour économiser les coûts de licenciements et présenter un bon cours de l’action avant la revente juteuse de l’entreprise. Voyez ça. En 2005, l’entreprise américaine Samsonite, florissante, cède son usine de Hénin-Beaumont au repreneur « Energy Plast ». L’usine est alors censée se reconvertir pour fabriquer des panneaux solaires. Personne n’a jamais vu ce plan de production. La comédie a été parfaitement jouée. Seuls quelques syndicalistes avaient flairé un coup tordu. Et de fait, aucune production ne sortira de l’usine ! Jamais un seul panneau solaire n’a été produit ni même envisagé. En 2007, l’entreprise est donc liquidée. Et les 205 salariés sont licenciés. Mais ceux-là ne se laissent pas faire ! Ils crient à la faillite frauduleusement organisée ! Ils entament leur combat judiciaire. En 2009, la justice leur donne raison sur toute la ligne par trois jugements. Le premier annule la vente de l'usine par Samsonite au repreneur, comme frauduleuse. Le second jugement condamne Samsonite à payer les salaires dus jusque-là aux salariés qui n'auraient pas dû être licenciés. Un troisième jugement, pénal celui-là, condamne à de la prison ferme les trois repreneurs de l’usine pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise et détourné 2,5 millions d’euros. C'est alors le procureur lui-même qui utilisera l'expression de "patrons voyous" pour qualifier les responsables de ce désastre. Ayant fait appel de cette condamnation pénale, ces derniers sont donc jugés une nouvelle fois. A cette occasion l’avocat des travailleurs a voulu élargir l’affaire pour qu’elle aille au fond du dossier. Il a souhaité un complément d’enquête pour faire connaître la responsabilité du fond de pension propriétaire de Samsonite dans cette manœuvre. Les ex-salariés de Samsonite comptent bien faire condamner directement le fonds de pension américain Bain Capital pour avoir utilisé un repreneur bidon afin de se débarrasser d'une usine. En effet, aux Etats-Unis, ce fonds fait l’objet d’un nombre record de procédures pour ce même type de pratique ! Courageuse et déterminée, la syndicaliste qui mène le combat déclare : « J’irai jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut pour que justice nous soit rendue ! »
Pour nous tous, il est décisif que la condamnation des repreneurs-liquidateurs soit confirmée par le tribunal. Sinon cela laisserait supposer que, dans notre pays, les entreprises peuvent volontairement mettre en faillite une usine pour se débarrasser de ses salariés. Mais La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier. Quand on regarde le déroulement complet de cette affaire, on distingue clairement une collusion entre le fonds de pension américain et les repreneurs voyous de l’usine d’Hénin-Beaumont. Le tout pour permettre à l'actionnaire Bain Capital de se débarrasser de son site du Pas-de-Calais sans avoir à payer les indemnités de licenciement et au repreneur de mettre en faillite l’usine tout en empochant les réserves de trésorerie. L’objectif des ex-Samsonites est donc d’aller jusqu’au bout de leur bataille et de ne pas faire condamner uniquement les exécuteurs.
A partir de cet exemple, j'ai expliqué dans mon discours à Méricourt vendredi dernier comment tout ce saccage aurait pu être empêché si les salariés de Samsonite avaient disposé des nouveaux droits que le Front de Gauche propose de donner aux salariés pour protéger l'emploi. D'abord l'interdiction des licenciements boursiers ! Car Samsonite et à plus forte raison son fonds de pension actionnaire, faisaient de gros bénéfices ! Et la manœuvre n’avait pas d’autre but que de présenter des comptes encore plus juteux pour la valorisation de Samsonite ! Sur cette proposition, une partie du chemin est déjà accomplie puisqu'elle a déjà été présentée au Sénat par notre camarade Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais. Le PS avait alors voté pour ! Il n'a manqué que 4 voix de gauche (PRG et chevénementistes) pour que cette interdiction, de salubrité économique, soit adoptée au Sénat. J’ai donc l’intention de présenter de nouveau ce texte si je suis élu député, au nom des gens qui l’ont en quelque sorte fait naître par leur lutte. Mon calcul est que le PS le soutienne aussi à l'Assemblée Nationale. Certes je sais bien que ce n’est pas lui qui le présentera. Mais si nous le faisons, comment s’en dédierait-il ? Voilà aussi à quoi servent nos députés. Mon intention est d’y ajouter, peut-être avec des textes séparés, une autre proposition du programme « L’Humain d’abord » qui aurait contribué à éviter un drame comme celui de Samsonite. Il s’agit du droit de véto pour les représentants du personnel sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est concrètement la fin de la monarchie patronale et managériale. L’idée paraît aujourd’hui aussi audacieuse et même incongrue que l’était autrefois celle de désigner des délégués ouvriers et d’organiser la négociation avec les patrons. Aussi incroyable que parut d’abord la première convention collective. Je cite tout cela parce que l’histoire du mouvement ouvrier le note. Et aussi pourquoi le taire, parce que tout cela a eu lieu la première fois dans la circonscription où je me trouve à présent ! Cela implique en effet les ventes, changements de lieu de production et ainsi de suite. Et, bien sûr, nous y incluons l'obligation d'examiner les solutions alternatives avancées par les salariés. Enfin, je rappelle que nous sommes partisans d’un droit de préemption de leurs entreprises par les salariés qui souhaitent les reprendre en coopératives. C'est-à-dire que les travailleurs seraient légalement prioritaires pour reprendre l'activité en cas de vente ou de redressement judiciaire, si besoin avec le soutien juridique et financier de l'Etat. Cette proposition nous devrions pouvoir la porter d’autant plus facilement qu’il existe à présent un ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Et celui-ci n’est-il pas le chef de ce qui reste de la gauche du Parti socialiste ? De plus, si mes souvenirs sont bons, le projet socialiste adopté à l’unanimité inclut lui aussi cette proposition. Nous aurons donc une bonne base de départ. La vérité est que je ne me fais aucune espèce d’illusion. Si nous n’y sommes pas il ne se passera rien sur le sujet. Mais si nous y sommes il y aura une bonne tenaille à mettre en place sur la droite du PS qui tient tous les postes clefs du gouvernement et peut-être que le ministre Hamon nous aidera à la manœuvre.
Puisque je viens d’évoquer à plusieurs reprise la circonscription du Pas-de-Calais où je suis candidat, je dis un mot pour m’amuser d’un épisode de la vie des sondages, des sondés et de ceux qui s’y réfèrent. En effet, un sondage IFOP réalisé pour le « Journal du Dimanche » affirme que j'obtiendrais 29 % des voix au 1er tour de l’élection législative. Et que je battrais Marine Le Pen au second tour avec 55 % des suffrages. Je reste de marbre. Ma grenouille n’a pas confirmé. La pauvre bête est morose et plutôt épuisée après cette longue série de consultations tout au long de la campagne présidentielle. Mais ce sondage a rendu nerveuse Marine Le Pen. Je le comprends. Ça me fait bien rire. Du coup elle est repartie dans les bidonnages dont elle farcit ses discours en se disant que personne ne lui demandera de comptes. Et en effet personne ne lui en demande. N’a-t-elle pas pu faire un gros numéro sur mon « parachutage » sans qu’on lui demande de quel avion elle-même elle était tombée ? Et sans demander pourquoi un tel prix de vertu locale supportait que tous les membres de l’état-major de son parti soit tous « parachutés », eux aussi, aux quatre coins de France ? Bref, madame la dédiabolisée a donc pété un câble. Dimanche 20 mai, sur France 3, elle vocifère que « pendant toute la présidentielle, cet institut qui est celui de Mme Parisot, la patronne du Medef, nous a placés à égalité et au final, je suis arrivée 7 points devant lui… ». Pas de bol, pas de bol madame ! Personne ne vérifie vos délires. Mais nous, nous ne sommes pas des journalistes ! Nous vérifions ! La réalité est exactement inverse. Et voici la vérité. Pendant toute la campagne, l'IFOP a toujours placé Marine Le Pen devant moi, Jean-Luc Mélenchon. Et c'est même précisément l'institut qui a placé le plus haut la candidate du FN ! IFOP a même vu madame l’ancien diable jusqu'à 21,5 % ! C’est-à-dire 4 points de plus que le score qu'elle a obtenu. Est-ce une exception ? Suis-je en train de profiter abusivement d’un sondage isolé alors que, tout le reste du temps, madame la madone de la nouvelle extrême-droite gentille aurait été odieusement persécutée ? Mais non, mais non ! Car je fais le même constat en regardant la moyenne des scores qui lui ont été attribués sur l'ensemble des 80 sondages IFOP publiés entre juillet 2011 et le premier tour de la présidentielle ! Oui, 80 sondages ! Huit par mois, deux par semaines en moyenne ! Un échantillon représentatif, non ? L'institut a toujours été plus favorable à Le Pen qu'au Front de Gauche. Sur ces 80 sondages en moyenne l’IFOP annonçait Marine Le Pen à 17,9%, c’est-à-dire exactement son score ! Quant à moi, sur la même série j’obtiens un 9,6 % de moyenne. C’est à dire 1,5 point de moins que le score réel. S’il y a une victime, c’est moi ! Marine Le Pen a encore perdu une occasion de se taire ! Mais ma grenouille elle ne s’est pas trop trompée. Bien sûr nos chiffres batraciens sont aussi secrets que les coefficients de correction des instituts de sondage.
Peut-être en avez-vous entendu parler. Il s’agit de la négociation avec les socialistes à propos des législatives. Vu de loin, et compte tenu de ce qui en a été dit dans les médias, on pourrait croire qu’il s’agissait d’une négociation globale comme celle qu’ont eue avant l’élection les Verts avec le PS. En fait, il s’agissait uniquement des circonscriptions où existe une menace de voir la gauche éliminée du deuxième tour. Pour s’éviter le ridicule de devoir arbitrer entre la droite et l’extrême-droite, souvent équivalente, mieux vaut être présent et se maintenir au deuxième tour. Pour cela il faut avoir un candidat unique. C’est sur ces cas et seulement sur ceux-là que portait la négociation. Elle a échoué. Nous le regrettons d’autant plus profondément que c’est nous qui nous étions battus pour qu’elle ait lieu et qui l’avions porté à bout de bras pendant des mois. Les courriers échangés, les propositions, tout a été rendu public au fur et à mesure. Mais le monde est ainsi fait qu’il n’y a de mémoire de rien. Certes je reconnais que le sujet n’est pas très excitant. Il faut réaliser que les cyniques négociateurs du PS le savent et qu’ils comptent sur l’indifférence et la complexité des tractations de cette sorte pour masquer leurs mauvaises actions. Je n’y reviens que pour donner quelques éclairages à ceux qui me font confiance. Je renonce par avance à essayer de convaincre ceux qui demanderaient à l’être car c’est un roman qu’il faudrait écrire et je ne m’en sens pas la patience. En novembre dernier, le Parti de Gauche a été le premier à proposer cette discussion au Parti socialiste qui l’avait alors refusée. La raison avancée ? Il fallait s’engager à faire partie de la future majorité politique de François Hollande. Autant nous demander de renoncer à notre programme et au sens de ma candidature. Le but du PS était, sans trop y croire, de nous satelliser et de nous décrédibiliser comme il l’avait fait avec les Verts. A l’époque nous étions cotés à 6 % dans les sondages ! Malgré tout, la proposition fut sans cesse renouvelée à intervalle régulier. Cela ne retint l’attention de personne. Pour finir j’ai relancé encore une fois l’idée à la télévision. Gagné ! Le 24 avril, François Hollande donnait son accord. Au grand dam de la direction du PS. Les négociateurs mandatés par Martine Aubry commencèrent aussitôt un lambinage à la grosse ficelle. Ils nous donnèrent rendez-vous au lendemain du premier tour. En réalité la direction du PS n’avait aucune envie d’aboutir à quoi que ce soit. Elle traînait les pieds. Quoi que nous proposions elle trouvait toujours une bonne raison pour refuser, reporter, changer les listes de circonscriptions en négociation et ainsi de suite. Il en fut ainsi jusqu’au dernier moment, à la dernière heure. Ce qui embrouillait tout, c’était la conjonction de ce blocage avec les manœuvres des Verts pour essayer de tirer leur épingle du jeu au moment où fleurissaient de tous côtés les dissidences socialistes dans leurs circonscriptions concédées. De cette embrouille il ne pouvait rien venir de bon. A la fin, tout a sombré dans le vide. C’était ce que voulait la direction socialiste. L’équipe Aubry s’est offert un dernier petit verre pour la route en essayant de mettre la pagaille entre PG et PC. Juste un coup de pied de l’âne. Evidemment, Cécile Duflot a payé sa cotisation en ajoutant sa dose de commentaires fielleux. Pour ma part je ne ferai pas semblant d’être indigné ou surpris. Les circonstances faisaient que je n’étais guère en état ou en appétit de participer au déroulement de la discussion. Mais depuis le premier jour je sais par mes yeux et mes oreilles dans la place que tout cela était une comédie : l’équipe Aubry réglait des comptes à travers nous. Mais beaucoup des nôtres ont cru sincèrement que le dialogue était loyal et honnête. Les voici vaccinés et sans doute guéris. Maints communistes ont aussi compris qu’on avait seulement essayé de les opposer à nous et aussi entre eux. Beaucoup ont la nausée. J’en suis fort aise. Je sais bien que cette tactique des socialistes finit dans une impasse nuisible pour tous. Mais cela fait partie du bilan global qu’il faut tirer de ce qu’est l’actuelle direction socialiste. Plutôt que d’entrer dans le détail de toutes ces manipulations à trois ou quatre bandes je conclus en montrant quelle est notre méthode. Au contraire des comptes d’apothicaires, des poisons et dentelles de l’équipe Aubry, les dirigeants du Parti de Gauche ont été directs. Ils ont retiré unilatéralement et sans contrepartie deux circonscriptions particulièrement critiques où la candidature du Front de Gauche était au Parti de Gauche: la 1ère de l’Aube et la 7ème de Moselle. Je demande à nos amis d’en prendre la mesure. A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy. Sans négociations et sans contrepartie. Ce n’est pas de la naïveté ou de l’angélisme. Et tant pis si cela encourage la brutalité et les manœuvres tordues de nos interlocuteurs. Il est à mes yeux indispensable de n’agir que pour ce qui nous semble juste du point de vue de nos propres objectifs sans jamais dépendre d’aucune façon des socialistes de leur approbation ou de négociations avec eux. Tout ce qui entretient dans nos rangs des illusions à leur sujet est mortel. Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant. Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande et que la réponse de ses amis est celle des rebuffades et mauvaises manières que nous venons de constater une nouvelle fois.
Toujours bien, comme d'habitude! Merci de toutes ces précisions, on y voit clair.
A propos des "patrons escrocs" ou voyous, j'ai entendu dire que Montebourg avait été condamné pour avoir dit cela de ceux de Seafrance, croyez vous qu'on va lui demander ses empreintes génétiques comme à Xavier Mathieu ? Quelle sera alors la réaction du PS ?
Je ne suis pas dans le "dernier recoin" du pays, mais j'ai bien compris depuis longtemps que le Front de Gauche n'a strictement rien a attendre du parti socialiste. Pas plus que les membres de Syrisa ne seront reçu par un membre de ce même PS.
Tout ce que nous obtiendrons, nous ne le devrons qu'a nous même. Ils sont dans l'ordre établi, et nous sommes l'opposition a cet ordre !
Le libre échange est lui-aussi consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : "nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant."... Pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance.
D'après moi, c'est parce qu'il y est lui-même favorable, tout autant que P. Lamy qui oeuvre dans ce but à l'OMC. Qu'est-ce qu'Arnaud montebourg est allé faire dans cette galère?
Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti Socialiste.
En tout cas, il n'y a pas à attendre de remise en cause de la politique mise en oeuvre alternativement par le PS et la droite depuis le Grand Tournant Libéral de 1983.
Bonjour !
Le Pen la dédiabolisée, c'est tout a fait ça. A cause du PS jumelé aux médias (et sans parler de le droite), et de leur attitude frileuse et scandaleuse, Le Pen a proliféré en France. Le racisme n'est plus un crime,tout juste une opinion. J'ai une amie qui s'y est convertie, elle ne répond méme plus a mes messages. Que c'est triste. Il faudrait vous cloner dans chaque ville de France.
Le PS joue depuis bien trop longtemps a l'apprentis sorcier, je ne comprend méme pas qu'il y en ait qui croient en eux. Je ne voterais plus jamais pour eux, c'est certain.
Je retiens mon souffle en attendant les prochaines éléctions en Grèce. Sans parler des résultats des législatives. Après c'est partit pour 5 ans,et je sens que sa va encore étre trés long. Je suis outrée par la pression que ces connards de toutes sortes tentent de mettre sur le peuple grec. La démocratie est trés clairement en danger. De toutes façons,ce gouvernement est illégitime depuis le non a la constitutuion européenne. Si il croient que nous avons oublié ! J'aime cet air de révolte qui monte de l'europe. J'ai bien envie d'aller passer des vacances en Grèce,un peu avant leurs éléctions. Quel peuple courageux, et dans la tourmente ! J'admire beaucoup mr Tsipras, comme tous les carctères forts que j'aprecois a travers cette tempète. Je me demande si chez les grecs, les médias sont aussi scandaleux que chez nous. Et chez les islandais.
Bref,toujours un plaisir de vous lire, on continue...
Je viens de vous lire et je constate encore une fois la pertinence et la lucidité de votre analyse quant à la Grèce et aux coups tordus des Socialistes. Même si plus rien ne m'étonne de leur part. J'espère qu'Alexis Tsipras et Syrisa tiendront la dragée haute à leurs détracteurs et qu'ils sauront résister à la renonciation ambiante...
courage Jean Luc!
Il ne faut pas trop s'émouvoir de la manière de faire des dirigeants du PS. Sans doute ont-ils compris que tôt ou tard, nous leur passerons devant! Comme Syriza en Grèce! Excellent billet encore une fois, merci de bien montrer notamment le cas de Samsonite, assez révélateur des dégâts que le capitalisme et le libéralisme peuvent engendrer.
Pour ceux qui parlent du Grand Tournant Libéral de 1983, je conseille instamment de lire les articles de Frédéric Lordon (CNRS) et en particulier "L'Europe Concurrentielle ou la Haine de l'Etat".
Je vous invite à regarder les différents articles très bien rédigés et extrêmement intéressants de cet auteur, qui publie régulièrement dans "Le Monde Diplomatique" sous le titre "La Pompe à Phynance".
Ca vaut vraiment le détour ;-)
Encore une fois merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce billet clair et direct. Il n'y a effectivement rien à attendre du parti socialiste en ce qui concerne un programme de Gauche de rupture avec le monde libéral dans lequel il nous enferme depuis trois décennies en alternance avec la droite.
Bien de mes connaissances se sont déclarées soulagées d'avoir éjecté NS car le climat sera beaucoup plus serein avec F. Hollande. Le climat ? Et les plans d'austérités qui suivront les réformes structurelles imposées par la Troïka (BCE, FMI, Commission Européenne), les 12000 recrues/an dans l'Éducation Nationale sans augmenter le nombre de fonctionnaires (donc on déshabille Paul pour habiller Jacques, allez demander aux fonctionnaires des impôts qui risquent eux de s’appeler Paul), le contrat au dessus de la loi en ce qui concerne l'organisation du travail...
C'est maintenant sur le terrain que la plupart des électeurs qui ont adhéré au programme social-démocrate de F. Hollande se rendrons compte de la politique désastreuse de la réduction des déficits uniquement payée par les travailleurs et salariés. Les masses médias ont beau répéter en boucle que la France a mieux résisté à la crise grâce à son système social cela ne suffit pas à me convaincre que parce que nous sommes la France nous échapperons au même résultat qu'en Grèce. Alors élisons des député(e)s en masse du FdG ! C'est le seul moyen pour l'instant de tirer la barre à gauche à la future assemblée nationale !
Strasbourg continue de faire vivre la belle épopée du Front de Gauche, et aussi J.L.Melenchon qui produit à nouveau ces textes si riches et précieux à tous citoyens, par ailleurs gavés par les médias, en mal de réflexions. Exemplaire, merci. On continue.
J'écoutais Tsipras chez Mermet cet après-midi. Clait, net et précis, du vrai Mélanchon ! Il parlait des spéculateurs, pas des marchés ! Puis-je me permettre de proposer une image qui peut rendre compte de la situation. La spéculation est un cancer qui ronge l'économie en prélevant (volant) des pourcentages à deux chiffres sur des budgets qui devraient être consacrés aux salaires et charges sociales, aux impôts, à la recherche, à l'innovation, à l'investissement. Cette spéculation n'est d'aucune aide pour les entreprises car elle est déconnectée de l'économie réelle. Elle produit du fric pour ceux qui ont du fric, des monceaux de fric. Il faut extirper cette tumeur qui ruine le monde et crée la misère.
Bonsoir M. Mélenchon,
Merci d'être venu à Strasbourg ! C'était un beau meeting et réussi. Je ne pensais pas qu'on vous verrait un jour chez nous vu la tendance traditionnellement à droite de la région. Pari gagné ! 3 à 4000 personnes, je pense. Visiblement le journaliste des "Dernières Nouvelles" a des problèmes avec le calcul, il parle de 1000 à 2000 personnes...
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas l'histoire de la SFIO (ex PS), (je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître) en la découvrant vous constaterez que de tout temps, notamment sous la IVème République, les dirigeants socialistes dans leur majorité ont toujours trahi les vraies valeurs de la gauche, jusqu'à l'insoutenable. Oui, JL, ils nous donnent envie de vomir car ils ne changeront jamais. Ces hommes et ces femmes qui se disent de "gôche" se sont emparés d'un parti parce qu'ils ne trouvent pas leur place au sein de la droite française. Plutôt Hitler que le Front Populaire, rappelerai-je qu'ils ont voté dans leur grande majorité les pleins pouvoir à Pétain.
Salut camarades, il faut se mobiliser, pour peser.
RDV aux legislatives et d'ici là, ne lachons rien.
Bisoux à nos amis Grecs.
Attention avec Fabius.
Fabius a mis en garde contre un vote pour des partis plaidant pour la sortie de l'euro. Il serait un peu niais de la part du peuple de gauche que nous sommes, de penser que Fabius n'est pas au courant de la position de Syriza sur cette question.
Les journalistes ont pris ses paroles pour une attaque envers Syriza. Et tout le monde de tomber dans le paneau, y compris Mélenchon apparemment !
Fabius est évidemment un miséreux en termes de communication. Cela explique d'ailleurs son impopularité notoire, malgré de très grandes qualités. Mais pour ma part, restant à la lettre de ses déclaration A lui (et non à l'interprétation immédiate et univoque des médias), je pense qu'il visaient surtout l'Aube Dorée (et le KKE...)
Fabius (comme Ahmadinejad) n'est pas aussi bête, je pense, que les journaleux de tout bord voudrait faire croire.
La « stupidité » du discours libéraliste et de ses conséquences concrètes parait tellement évidente aux yeux de n’importe quel esprit critique normalement constitué, qu’on a peine à croire que tant d’acteurs politiques, financiers et même universitaires continuent de le défendre mordicus. Mais cette inintelligence n’apparait telle que si l’on considère qu’il s’agit d’une attitude rationnelle, comme le postulent les explications autour du « profit maximum ». Or ces gens ne sont pas des sots. Il faut donc leur faire le crédit de défendre une croyance irrationnelle, comme les intégristes de toutes les religions avec ou sans dieu. N’est-ce pas ici l’occasion de pousser notre réflexion plus loin que la tradition marxiste devenue insuffisante ? Non pas dans l’urgence, sans doute, mais il faut bien constater la faiblesse des explications traditionnelles devant cet étonnant phénomène de religiosité financière en passe de franchir les limites de l’absurde.
Hollande a tombé la cravate et s'est mis au vert à Camp David : il est foutu. Il a fait des risettes et il a ri aux blagues stupides d'Obama. Comment pourra-t-il maintenant ramener un climat de sérieux où on discute pied à pied ? Il s'est fait rouler dans la farine. Pour être sérieux, il aurait dû pas bouger de France pendant au moins un mois afin de se faire à son nouveau poste. Au lieu de ça, se précipiter à tous les trucs où on l'invite et où on le pilote... Non, je me demande comment il va reprendre la main.
Bon enfin, moi ce que j'en pense...
Un petit lien : quand le PS refuse de recevoir Syriza.
Tout à l'heure se tiendra une des réunions publiques, animée par notre candidate qui parle de l'humain d'abord. On y va avec la ferme intention de rencontrer et de convaincre. L'inertie, les idées reçues sont là mais n'arrêtent en rien notre démarche. C'est parce qu'il y a de vrais acquis du militantisme certes, mais c'est aussi parce qu'il y a la locomotive. La locomotive dit une chose importante dans ce billet, c'est qu'il na pas toujours la force ou l'envie de répondre et d'expliquer à des réfractaires. C'est bien de dire ça, en fait de le dire de temps en temps ça redonne la pêche. C'est vraiment saisissant de voir qu'au plan global comme au plan local c'est un scénario bien connu qui se déroule à travers les jeux de pouvoir. Le besoin d'en sortir a regagné les coeurs de beaucoup qui s'étaient résignés à cette médiocrité, et alors peut-être que la catastrophe sera évitée et que le train ne déraillera pas.C'est bien pour une locomotive, parce que c'est un dur travail avec tous ces obstacles sur la voie.
Un nouveau billet si riche qu'il faut le lire, puis le relire attentivement.
Merci de cet hommage rendu aux femmes de mineurs et à ceux-ci pour leur résistance à l'occupant nazi. J'ai toujours rappelé que la région Nord - Pas-de-Calais était de couleur rouge avant de sombrer dans le désarroi qui l'a incité à un vote de révolte.
Cette idée de marche est superbe et généreuse.
Merci aussi pour votre éclairage des négociations avec le Parti Socialiste en vue des prochaines élections législatives. Je vais vous apporter de l'eau à notre moulin. Vendredi, en réunion de soutien à notre député sortant (Front de Gauche), le premier adjoint du maire d'une commune qui le recevait, puisque nous espérons pour lui un troisième mandat, a fait l'annonce publique que les dites négociations n'avaient pu aboutir à cause du Parti de Gauche ! Et ce, avant de partir afin de ne pas être contredit.
Pourtant Monsieur HOLLANDE avait bien eu besoin de nos voix pour accéder à la Présidence de la République ! Non seulement le Parti Socialiste ne joue pas le jeu, mais il nous tire dans le dos. Attention au retour du boomerang. Pourquoi essaye t'il de diviser les différentes composantes de notre mouvement sinon par peur ? Les communistes présents étaient outrés des propos tenus. Quant à moi, la colère monte comme une rivière en crue. D'ailleurs celles-ci le sont dans notre région.
Je vous souhaite une excellente campagne et une réussite brillante.
Et voila ! le PS est en train de s'installer, de prendre position à l'Elysée et dans les divers ministères, déjà la campagne est oubliée, le FG est mis à l'arrière plan. Vous avez écrit une lettre au premier Ministre pour évoquer, entre-autre, des problèmes de salariés : je suis persuadé qu'il n'a pas répondu. Enfin, il n'a pas trouvé le temps! Bref, l'attitude du PS est dommageable, mais ça : nous le savions ! Et contrairement aux slogans de campagne : le changement avec les socialistes : c'est pas maintenant ni pour demain camarades.
Nous parlions de résistance : Nous y rentrons ! Pas franchement déçus; mais l'espoir pouvais exister, et comme on dit la désespérance peut engendrer la violence ! Camarades socialistes ne fermez pas les yeux, ne rejetez pas ces foules qui vous ont portées au pouvoir, certes pour virer Sarko, mais aussi pour espérer un avenir meilleur.
A 62 ans, j'ai milité 20 années au PS, j'ai participé à la victoire de 81, j'ai connu la déception des années de la gauche au pouvoir, la gauche caviar, la gauche fric. L'histoire se répète. Les Fabius et consort ne vont pas oeuvrer pour les classes populaires. Nous les connaissons.
Camarades du FG, il va falloir nous serrer les coudes et reprendre le flambeau de la contestation, j'allais dire de la révolte ? Demain peut être. Courage, gardons l'espoir d'une prise de conscience du plus grand nombre, des travailleurs. La lutte des classe n'est encore pas morte.
Ouf ! Ca fait du bien de vous lire après tous ces jours de silence !
Merci pour cette analyse, toujours aussi lucide. La grande farce du G8 peut nous attrister bien sûr, tout ce que j'en ai lu dans les journaux ce sont des commentaires sur la fameuse photo de nos dirigeants regardant le match de foot... Déprimant.
Mais il faut garder bon espoir, j'en veux pour preuve le mouvement étudiant au Québec, la désobéissance à la loi 78, et le fait que depuis cette loi, la population soutien d'avantage le mouvement. Partout dans le monde, ça bouge !
J'ai entendu Monsieur Langlais (le maniaque des graphs!) sur BFM TV. D'après lui, aucune crainte à avoir de la sortie de la Grèce de l'euro zone pour les banques. Depuis 3 ans les banques ont eu le temps de se débarrasser des titres de dette grecque. Les banques y travaillant ardemment depuis un an. Dixit Langlais. Voilà. Je suis écœurée par tant de cynisme.
J'aimerais bien que, dans un prochain billet, Jean-Luc Mélenchon nous dise ce qu'il pense de la proposition de FH concernant la création d'eurobonds. Pour ma part, je crois que le prix à payer pour pouvoir emprunter à un taux plus avantageux, moyennant la création d'eurobonds, serait exorbitant car la contrepartie exigée par les allemands serait l'adoption de règles budgétaires plus strictes ainsi que la mise en oeuvre de réformes structurelles remettant profondément en cause ce qui reste de notre Etat social. En préconisant la création d'eurobonds, FH me semble vouloir précipiter ce saut fédéraliste qu'appellent de leurs voeux tous les libéraux - de droite comme de gauche- qui considèrent à juste titre la souveraineté des Etats nationaux comme une entrave au tout marché. Il ne faut jamais oublier que le mentor de FH était J. Delors, l'inspirateur du Grand Tournant Libéral de 1983 et du Traité De Masstricht.
L'attitude du PS n'a rien de surprenant, nous nous y attendions, PS PASOK PSOE même combat, des sociaux démocrates libéraux, FH tenait un double discours pendant sa campagne et nous n'étions pas dupes, les faits depuis une semaine le prouvent (merci JL de nous donner le CR du G8), il se vautre dans l'atlantisme (pas étonnant), le PS joue perso pour les législatives pour des raisons évidentes de politique politicienne. Son avenir sera celui que la crise économico financière lui accordera ou le répit social que lui laisseront les travailleurs ou bien encore un facteur exogène à la France, les législatives grecques mi Juin par exemple.
Nous gouvernerons avant 10 ans dit JL, le temps s'accélère.
@eriae2904
Ce monsieur L a en partie raison, les banques se sont défaits de leurs actifs pourris sur les états via la BCE(LTRO). No comment, les intérêts payés par les états sont une rente, privatisation des pertes, socialisation des profits.
Je crois avoir tout compris, même les concepts les plus compliqués. C'est que je suis fidèle lectrice de tes écrits. J'ai toujours été convaincue qu'au PS ce n'est pas un parti de lutte de classe mais bien un parti de luttes de places. On en voit l'exemple tous les jours. Notre combat au front de gauche est d'autant plus important. Notre détermination intacte et encore plus forte. On ne lache rien. Cordialement et à bientôt. encore merci
Pourvu que la barque tienne l'élection législative. Entre communistes qui votent entre eux la participation ou non à un futur gouvernement, le PS qui cherche à jouer sur une potentielle division du Front de Gauche, et dertains militants PG qui voient d'un mauvais oeil toute négociation avec le PS, il y a de quoi s'inquiéter.
A Jean-Luc, Je marche, tu marches, il marche, nous marchons tous ensemble dans la même direction. Sais-tu Jean-Luc que la chape médiatique est encore plus massive ? Sais-tu que la vidéo de ton meeting à Strasbourg nous a été transmise par un ami twittos qui vous a filmé avec son portable ? Sais-tu qu'aucune image ne nous a été donnée de voir sur les médias, ni le lendemain aucun commentaire sur France Inter par exemple ? Sais-tu qu'Alexis attendu par les caméras du monde entier à l'AN où vous l'avez reçu n'a fait l'objet que de quelques secondes d'images sur nos télés d'information (lol). Oui, je pense que tu sais tout ça ! Nous savons aussi ici pourquoi et nous savons que nous devons être nos propres médias ! Mais vois-tu, la coupe est pleine, si pleine ! Je me permets de m'adresser à toi directement même si tu as d'autres chats à fouetter en ce moment (des chats bruns) : Que pouvons-nous faire Jean-Luc pour briser ce mur du silence ? Merci pour tout et tous mes voeux de réussite dans le Pas de Calais !
Mais alors je ne comprends pas. Si ce sont des voyous pouvons-nous continuer à dire qu'ils sont dans notre camp?
Bonjour Jean-Luc et merci pour les infos. Je suis quant à moi assez inquiète de ce que j'ai entendu sur les supposées disputes PG/PC. J'espère que le FdG survivra aux manœuvres perfides du PS.
Bises à la grenouille ; peut-être se transformera-t-elle ?
Merci de continuer à écrire vos billets, ils continuent de nous éclairer comme nous vous devons les retours et devons aussi éclairer ceux qui en ont besoin. Continuez avec le Front de gauche, avec ses formations distinctes, où pourraient se rallier d'autres formations encore, d'autres formations dissidentes qui pourraient se créer, indépendantes et unies, comme le PG se créa, des dissidents écolos, indignés, extrêmes gauches, féministes, artistes, etc. Nous y arriverons ! Mille millions de mille sabords ! Le temps de la connerie a assez duré.
Personne en Europe ne peut s’offrir le le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en couterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe.
Cela couterait beaucoup plus et financièrement (personne ne sait) et symboliquement !
Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ?
Un scorpion demande à une grenouille si elle peut l’aider à traverser la mare en le portant sur son dos. La grenouille lui répond qu’elle n’en fera rien, qu’elle ne le connaît que trop bien : il la piquera et elle en mourra. L’arthropode s’indigne : « Pourquoi ferai-je cela ? Je me noierais ! » La grenouille se laisse convaincre. Arrivés au milieu de l’eau, le scorpion la pique de son dard. Le malheureux batracien a juste le temps de s’indigner : « Mais ? … », à quoi le scorpion qui coule lui aussi, répond : « Je sais ! mais c’est dans ma nature : je n’y peux rien ! »
Et pourtant, malgré tout, il faut continuer à rassembler, rassembler le plus largement possible.
Bon courage.
Une petite anecdote concernant Fabius durant la période de son opposition au traité constitutionnel. Je n'ai rien inventé,c'est dans le très intéressant livre de notre camarade Alain Boquet qui s'intitule : Un Marx et ça repart.
Alain étant président du groupe communiste à l'Assemblée Nationale se dirige vers Fabius à la fin d'une séance pour le féliciter de sa courageuse position contre le TCE. Celui ci lui rétorque " Mon pauvre Alain, si tu savais comme c'est compliqué de dire non, lorsque l'on pense oui !"
Je suppose que la majorité d'entre nous n'est plus depuis longtemps étonné par les retournements opportunistes d'un tel personnage. Qu'il ait eu un ton de Proconsul vis à vis des Grecs est ce surprenant ? Il est le ministre des affaires extérieures du gouvernement de gôche,et nous allons le savoir. Malheureusement.
Je n'en suis qu'au paragraphe "L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec" mais déjà je tiens à vous remercier pour la synthèse sans concession que vous faites de cette novlangue que nous impose les mass-medias. Et ces arguments à contre-pied qu'il faudra que je vérifie (ceci afin de préciser qu'à l'encontre des medias je ne tombe dans aucune idôlatrie). Mais j'ai tendance à penser que vos arguments sont justes, et vérifiables. Ce qui vous a valu, durant la quasi-intégralité de la campagne, le meilleur "classement" au Véritométre OWNI. Donc des faits, rien que des faits.
Je vais poursuivre ma lecture en pensant que, décidément, la tâche est immense, et leur force de frappe titanesque. Il y a un côté "Don Quichotte", "David contre Goliath", on le sent maintenant partout, comme une traînée de poudre. Les moulins peuvent tomber.
Toute ma considération, et on lâche rien, évidemment.
Bravo pour votre billet qui nous donne encore une fois de l'espoir dans la morosité ambiante et face à l'arrogance obstinée des grands argentiers et du gouvernement allemand. Le ministre des finances de Mme Merkel vient de présenter son plan pour la croissance : réformer les systèmes sociaux, améliorer la mobilité sur le marché du travail, augmenter la flexibilité... bref un ramassis de mesures ultralibérales qui entraîneront encore davantage de régression sociale. Et dire que ces derniers jours, la Bundesbank a émis des obligations d'Etat à un taux proche du 0% (alors que l'Espagne et l'Italie sont à 6). Même les ministres des finances d'autres pays commencent à être (sincèrement ?) scandalisés par tant d'égoïsme. Mais c'est la logique même du libéralisme débridé. Autrement dit, seule l'attitude ferme de Syriza et du Front de Gauche est la bonne. On ne lâche rien !
Les dirigeants du G8 regardant le foot.. tout est dit. on décide pour vous, regardez le foot tranquille et ne vous occupez de rien la faillite du monde on la gère très bien.. et les gens regardent le foot.. Mais c est si simple de leur faire croire n importe quoi aux gens, aux médias : petit exemple, pour débuter son mandat hollande baisse les salaires et le sien de 30%. super se disent les gens et les médias (je me suis toujours demandé si les médias sont vraiment très très cons ou...) : quel homme bien intègre et tout.. mais sarko avait augmenté son salaire de 140% y sont où les 110% qui restent ?
Ca fait tellement longtemps que je suis en colère, enragée, agressée par tous ces mensonges des médias des politiques. Par ce monde qui oublie de plus en plus l'humain au profit de l argent de quelques uns.. la planète que l on détruit chaque minute un peu plus.. ces gens qui meurent de leur travail trop fier pour se mettre en arrêt ou n'ayant pas le choix.. tout le monde a peur. peur des autres, peurs d être au chômage peur de se retrouver au resto du coeur. la vie n est plus que peur.. mais il faut croire que ce n est pas encore assez ils veulent aller encore plus loin.. les financiers savent ! la science sait ! regardez le foot et laissez nous nous enrichir en paix et tout détruire en paix !
Mais vous êtes arrivé Mr Mélenchon avec le front de gauche avec toutes ces personnes magnifiques qui comme moi ont commencé à relevé la tête à sourire à chanter à y croire.. merci
@bernard
Merci pour ta réponse mais tu voulais dire "socialisation des pertes et privatisation des profits"!
Du fond du coeur, merci Jean- Luc Mélenchon!
"Brulé au fer rouge" par l'éviction des ministres communistes par le socialiste Ramadier, sur l'ordre des U.S.A., j'ai adhéré au P.C.F. en 1947, à l'age de 18 ans. Blum revenait de Washington ou il avait accordé les gages du Plan Marshall qui allaient inféoder la France à peine libérée à la toute puissante Amérique. Ces conditions n'étaient pas minces. Ambroise Croizat venait de créer la Sécurité Sociale et la Caisse de Retraite, Marcel Paul avait remis en marche et nationalisé l'appareil industriel et énergétique du pays, le Statut de la Fonction Publique venait d'etre promulgué par Maurice Thorez. Le formidable plan de réforme pédagogique Langevin-Wallon était fin-pret, ainsi que d'autres projets du C.N.R. C'est tout cela qui était foulé aux pieds.
Autant dire que je n'ai jamais rien attendu du parti socialiste, "sectaire et arrogant". Que dedéceptions ainsi évitées. C'est par esprit de classe que j'ai dégagé Giscard en votant Mitterand (dont je connaissais pourtant la face cachée) et plus récemment dégagé Sarkozy en votant Hollande (qui a 1% de ma sympathie et 0% de ma confiance.) La politique, c'est ça: marcher.
J'ai marché à Charonne, contre l'OAS amie de Le Pen, avec ma camarade et amie Fanny Dewerpe, tombée à mes cotés, et dont le sang m'a inondé les mains. Jusqu'aux coudes. J'ai marché avec vous, camarades, de la Nation à la Bastille. Je marche avec vous, la Grèce au coeur. Je marcherai avec vous,camarades, derrière ma camarade Emilienne Mopti.
Merci Jean-Luc Mélenchon. Du fond du coeur, Merci!
Foccof (message 14) dit:
"Attention avec Fabius..."
Merci de la précision. Moi aussi je me suis complètement fait avoir. B***el on le sais, pourtant, qu'il faut se méfier des médias! Juste si vous pouviez citer vos sources. Petite question: Fabius a-t-il visé les partis qui veulent sortir de l'euro, ou ceux qui, selon lui, entraîneraient la sortie de l'euro? Car selon les cas mon appréciation de la situation est très différente!
Merci, tu est brave encore de considérer ces socialistes dans la gauche, pourtant tout démontre bien qu'ils se sont piégés dans les appâts du pouvoir financier. S'ils continuent comme cela ils vont nous faire passer la droite plus rapidement que prévu ? Malheureusement chez nous c'est les mêmes magouilles, dans nos campagnes profondes, ces arrivistes caviars qui dirigent le PS sont à la droite de leur parti. De toute façon leur politique va se dévoiler impuissante face au gros capitalisme mondial. Car trop affaiblies par les magouilles et la perte d'intégrité de gauche. Quant la France sera dans le trou comme les Grecs, l'heure de Jean-Luc Mélenchon sonnera, patiente, la destinée se fera si elle doit se faire. Tenir bon et ne pas se laisser corrompre par rien en attendant!
moynacq marie (message 32) dit:
"sarko avait augmenté son salaire de 140% y sont où les 110% qui restent ?"
Attention camarade! ça ne marche pas comme cela!
Prenons un exemple simple: un tel gagne 30 000 euros par mois. Il s'augmente de 140%, donc il gagne désormais 72 000 euros. Puis il "se diminue" de 30%. Faites le calcul, cela fait 55 385 euros. C'est à dire à peut près 85% de plus qu'initialement. Pas 110%. Mais sur le fond, vous avez raison. Je partage votre indignation
Je crois que le plus grand ennemi du peuple après le FN est le PS; il enrobe, trompe, accroche chaque voix, ment délibérément, récupère des voix du FN (en ne les attaquant point) des voix de la droite "modérée", des voix du front de gauche, du pc, pour faire avec le capitalisme et le libéralisme une soupe d'accoutumance, du "faire avec". Je ne regrette vraiment pas de ne pas avoir voté pour les traitres au peuple de tout temps. Quelle honte de ne pas avoir reçu le leader de la vraie gauche grecque. Merci Jean Luc des billets clairs, francs précis, sans entourloupe, humanistes, plein d'humour, d'une politique au service de l'humain. Vive le front de gauche! Jean Luc tu devrais être décoré pour les années que tu a passé au milieu de ce tas de magouilleurs libéraux, mais nous savons le combat à l'aile gauche que tu a mené au sein du PS, tu combattais au sein de ce parti mais bientôt, le front de gauche sera en tête, et l'humain au coeur, le FN à genoux! Résistance! Merci, et le PS à 5 %!
Je me demande si Alexis Tsipras n'a pas fait exprès (à défaut d'une meilleure expression et ce n'est pas là du tout un jugement de valeur de ma part) de ne pas pouvoir former un gouvernement, histoire de gagner du temps et de plus en plus de voix pour sa formation SYRIZA, pour pouvoir ensuite former un gouvernement avec une telle majorité qu'il n'aurait pas besoin de demander quoi que ce soit aux autres partis et ainsi avoir les mains libres pour faire appliquer sa politique. Ce qui démontrerait qu'il serait un fin stratège. Il voit loin devant et c'est bien ce que l'on demande à un leader politique.
Et en plus d'être rusé, courageux, visionnaire et intelligent, Alexis est beau gosse, ce qui ne gâche rien (mais oui, vous aussi Jean-Luc, vous avez aussi toutes ces qualités !)
Je souhaite tout le succès à Alexis, car le succès de SYRIZA, c'est aussi le nôtre. C'est surtout beaucoup d'espoir pour nous tous Européens.
SYRIZA, avec un Z comme Zorro !
Quant à moi, j'appelle la SYRIZA « gauche radicale » selon mon degré de bienveillance. Le Συνασπισμός Ριζοσπαστικής Αριστεράς (Synaspismós Rhizospastikís Aristerás), littéralement Coalition de la Gauche Radicale. Le Z est celui du rhizome. On en revient toujours aux racines.
@ Maignial,
« Faites le calcul, cela fait 55 385 euros. C'est à dire à peut près 85% de plus qu'initialement. Pas 110%. »
Eh non, ça fait 50400 euros. Soit « seulement » 68 % de plus qu'au départ. On est matheux, ou on l'est pas.
Quelle magnifique initiative confirmée, déjà annoncée lors du dicours de Méricourt!
Ainsi donc, sur les traces des ballades de François Villon, celle de Mélenchon. J'inspecte l'état de mes semelles passablement usées par cette longue séquence politique militante (de Villeurbanne, à Marseille en passant par la Bastille) et suppose qu'elles se réjouissent à l'idée de cette marche du 3 juin. En provenance de Grenoble, elles et moi pouvons en être.
Et à ce point, je m'adresse aux ami(e)s, camarades du Pas de Calais. Si vous avez utilité d'un "bon gars" (moi), pas chiant (encore moi) et prêt à occuper un poste de combat qui me serait attribué, j'ai la possibilité de me libérer jusqu'au vendredi 8. Juste un p'tit lit de 90 et une table dans un coin. J'ai simplement quelques écritures à boucler. Alors, un signe et je saute dans ma voiture. ça marche?
Les billets ne sont jamais trop longs, bien au contraire ! C'est toujours un plaisir d'avoir de la bonne lecture !
Bravo pour le meeting de lundi avec Alexis Tsipras, ça fait vraiment chaud au coeur de vous voir ainsi réunis. Un très beau discours plein d'émotion et d'espoir pour l'avenir du peuple grec mais également des encouragements pour l'avenir du Front de Gauche ! Espérons que le 17 juin soit une date historique pour la Grèce et pour nous aussi !
Merci également de continuer à faire des meeting dignes de ceux de la campagne présidentielle qui nous rappelle ce bon temps ! Méricourt, Strasbourg... des discours toujours aussi percutants et qui nous donnent la force de résister !
Il ne faut surtout pas se laisser abattre par les critiques émanant du Parti Socialiste qui doit surtout être plus jaloux qu'autre chose ! Martine Aubry ne cesse de créer des polémiques et tente de diviser le Front de Gauche; ce n'est vraiment pas glorieux ! Mais notre rage de vaincre nous permet d'avancer coûte que coûte !
J'espère qu'il y aura du monde pour la marche "L'Humain d'abord" qui s'annonce très belle; ceux qui y seront ont beaucoup de chance !
Bon courage camarade Mélenchon !
Nicolas (message 44)
Mea culpa! Merci de me corriger.
De toute facon on a rien à esperer de toutes ces manigances. Il faut continuer la route et toute cette esperance qui est née.
Bravo et magnifique le combat!
Merci M. Mélenchon,
Moi qui doutait de la capacité de l'Europe à se mettre en branle. L'Histoire commence à vous donner raison mais le chemin est encore long. Toutefois, si des manifestations alsaciennes sont possibles pourquoi pas un Front de Gauche hollandais ou scandinave...
[...]
Quelqu'un aurait-il eu vent d'une protestation du PS (à défaut du porte parole du gouvernement ou du 1er ministre) contre les propos ignoble de Copé concernant Madame Taubira ? Ne sommes nous pas une nouvelle fois bien seuls à défendre les valeurs de la République, tout en acceptant peut-être trop facilement les coups de couteau dans le dos ?