23mai 12
Voici une note bien trop longue. Mais les jours passant, chaque morceau étant écrit, mon attention et les faits me tiraient encore à hue et à dia. Ce que je publie va de même. Une part de la suite est déjà écrite. Mais durera-t-elle assez pour valoir la peine ? Ici il est question de notre fabuleux rassemblement sur la place de la mairie à Strasbourg, puis de la venue d’Alexis Tsipras, du sommet du G8 et de divers autres sujets qui me sont venus au clavier en courant tout seul.
A cette place je vous donne une information qui peut intéresser quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord » dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie, Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles, travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.
En illustration du billet, des participants au rassemblement du Front de Gauche vendredi 18 mai à Méricourt dans le Pas-de-Calais. Au pied d'un terril, symbole du bassin minier. Photos S. Burlot.
Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des suffrages, à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi, notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne, intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines géographiques, la diversité des recrutements saute aux yeux. Le lien des générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces méthodes simples mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action collective.
Autre rendez-vous extraordinaire lundi à Paris ! A l’initiative du Parti de la Gauche Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au Front de Gauche. A ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même « d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son pays dans un mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?
Dans cette ambiance, selon les jours, on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort. Comment ce monsieur Tsipras pourrait-il croire à ce qu’il dit ? Il est assez intelligent pour savoir qu’une seule politique est possible et qu’il n’y a pas d’alternative ! Ces jours-là, les bons esprits disent qu’on l’a « abusivement comparé » à moi. Par exemple, on a rappelé dans la presse française que Tsipras, lui, est calme avec les médias, au contraire de moi. C’est admirable en effet. Cela veut dire qu’on peut parler avec lui et qu’il est raisonnable. C’est-à-dire domesticable comme tous les autres « partis de gouvernement ». Je crains pourtant que les commentateurs soient bientôt contraints de traîner dans la boue cet Alexis Tsipras, comme un vulgaire Chavez, ou Evo Morales. Il va falloir le comparer à un singe et même à moi ce qui est assez équivalent, il faut bien l’admettre.
Tsipras a dit des choses d’une formidable simplicité devant un mur de caméras et d’appareils-photos car tous les médias du pays se sont intéressés à lui. Parmi tout ce qu’il a expliqué j’ai retenu cette phrase formidable : « Il n’y a pas des propriétaires et des locataires de l’Europe. » Et aussi : « Madame Merkel n’a pas le pouvoir de nous dire comment nous devons voter ni de quelle manière. » Et encore : « Nous ne sommes pas un protectorat de la zone euro. » Je suppose que vous avez entendu ou lu tout cela compte tenu du nombre de médias qui étaient là. Pendant qu’il parlait, je calais mes phrases pour bien doser mon propos. Car, en fait, j’étais assez ulcéré par la situation. Ce type si jeune qui se débat pour tirer son pays de l’impasse, comment est-il reçu par la gauche française ? Je ne parle pas de nous, le Front de Gauche. Vous savez ce qu’il en est. Je parle du gouvernement et des partis qui le soutiennent, le PS et les Verts, les radicaux de gauche et le MDC ? Rien au gouvernement ! Aucun contact, ni officiel ni officieux. Rien. Idem au Parti Socialiste. Aucun contact. Le PS, c’est l’ami de Papandréou et du Pasok. Il ne parle donc pas à la concurrence. Misérable ! Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé en Amérique latine. Quand le PS soutenait les voyous assassins et corrompus comme le péruvien Alan Garcia ou les escrocs de l’alliance démocratique du Venezuela. Mais là, Aubry et les autres ne le reçoivent pas. Et en plus Laurent Fabius, depuis son bureau de ministre, menace les Grecs avec ce ton de proconsul qu’il ne supportait pas des autres pendant la période du Traité constitutionnel. Fabius a mis en garde le peuple grec avec les refrains habituels de la droite allemande : les Grecs ne peuvent pas voter pour ceux qui ne veulent pas du mémorandum et demander ensuite de l’argent ! On connaît. D’où vient que c’est maintenant le ministre des Affaires étrangères qui fait la police des comptes publics chez les partenaires européens ? C’est ça la nouvelle diplomatie de gauche ? En quoi est-ce de la diplomatie de parler de cette façon au premier parti grec et à son possible futur Premier ministre ?
Bien sûr tout cela n’est que paroles verbales comme on dit. Ce que dit Fabius ou rien c’est la même chose. D’abord parce que ce n’est pas à lui de parler sur ce thème et que tout le monde le sait. Ensuite parce que ce genre de menaces ne peut impressionner que ceux qui veulent bien y croire c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le dossier. Et ce n’est pas le cas de Tsipras ni le nôtre. Les menaces de refus de versement à la Grèce n’ont aucun sens. Personne en Europe ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en coûterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe. Quels sont ces milliards ? Ceux que la France et les autres pays ont garanti quand la Grèce les a empruntés. Car grâce à la gestion géniale de la crise par les grands esprits qui nous gouvernent, 60% de la dette grecque est à présent dans les coffres d’institutions publiques. Mais ce qui reste dans les mains de banques privés suffirait à les faire tomber, en domino. Et comme parmi les six banques les plus engagées il y a trois des dix premières banques du monde, l’accident systémique est garanti. Que dit de cela Fabius ? Et les autres champions de la menace ? Conclusion : au lieu de gesticuler pour peser sur les élections grecques, tous ces grands chefs feraient mieux de chercher une solution réaliste. Qu’est-ce qu’une solution réaliste ? Une solution qui ne prenne pas ses désirs pour des réalités, c’est-à-dire qui ne croit pas que le mémorandum sera quand même appliqué même si le peuple grec vote contre. Une idée simple et pratique existe. Hollande, en fin de campagne, s’en est dit convaincu « depuis longtemps » (ce qui nous avait échappé). Il s’agit bien sûr de faire prêter directement par la BCE à la Grèce au taux qu’elle consent aux banques privées. Aussitôt toute la dette pourrait être rachetée à taux faible. Est-ce remplir un tonneau percé qui continuerait à fuir, comme le disent les intelligents ? Non ! Savez-vous pourquoi ? Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de la dette, le budget grec est à l’équilibre ! Donc si on ramène le coût de ces intérêts à rien ou presque, la Grèce repart, sans fuir de tous côtés. Le sachant, qui est alors réaliste ? Ceux qui menacent et veulent continuer dans l’impasse ou bien ceux qui proposent une sortie par le haut ?
L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec. Le sommet du G8 vient de se tenir. Un théâtre indécent de suffisance et complètement décalé d’avec toute réalité vécue. J'en veux pour preuve le communiqué final de cette réunion. Encore faut-il l’avoir lu. Car les commentaires en boucle radotent sur la grande victoire que constituerait l’introduction du mot magique « croissance » ? Je ne m’attarde pas à refaire ici la démonstration déjà faites sur la double signification de ce mot qui est utilisé par les libéraux pour continuer la guerre aux salaires par d’autres moyens et avec un autre emballage. N’empêche que la samba sur la « croissance » est encore un épisode de la peu glorieuse moutonite aigüe qui sévit dans les rédactions. Un l’a dit donc tous les autres le répètent, sans autre analyse ni vérification. Le détail de la prose officielle issue du G8 est donc le plus souvent peu connu puisque ceux qui sont payés pour en rendre compte réservent leur temps à commenter les cravates et le menu des « first ladies ». A décharge des commentateurs, disons que, de toute façon, ce qui est écrit n’a aucune importance. Il ne s’y trouve jamais la moindre mesure concrète. Et quand il y en a, elles n’ont aucune portée pratique. Il suffit de se souvenir de ce qu’est devenue la magnifique déclaration sur la mise au pas des paradis fiscaux ! Rappelons une fois de plus que ce genre de sommet n’a aucune légitimité internationale. D’abord réunion de contact informel mais officiel, la réunion s’est progressivement imposée comme une sorte de directoire mondial, à la place de la commission de l’ONU en charge de la question du développement et de l’économie, la CNUCED. Naturellement cela ne l’émancipe pas des contradictions qui divisent cependant parfois violemment les puissances invitées. Ces sommets bavards sont donc devenus de coûteuses et pesantes cérémonies d’auto-congratulation où sont chantés en cadence psaumes et mantras néo-libéraux. Pour le reste, les documents édités sont fondamentalement consternants de vacuité et parfois même de stupidité. Ainsi quand, dans une bonne humeur désopilante et un consensus aberrant, les huit grands pays industrialisés ont d'abord tenu à se féliciter de « signes prometteurs dans le rétablissement de l'économie mondiale ». Un diagnostic grotesque alors que tous les indicateurs du capitalisme mondial sont au rouge. De la souffrance qu’engendre ce système absurde pas un mot. Exemple, le rapport annuel sur le chômage de l'Organisation Internationale du Travail. Il vient de tirer le signal d'alarme sur le ralentissement des créations d'emplois dans l'ensemble des économies de la planète. Avec comme résultat la montée du chômage à un record universel de 202 millions de chômeurs, soit 6 millions de plus que l'an dernier. « Signes prometteurs » ? De quoi ?
De la suite des conclusions du G8, la plupart des commentateurs français ont retenu la mise en avant de la "croissance". François Hollande a revendiqué cette mention comme sa contribution particulière. Alors qu'au même moment Angela Merkel se félicitait outre-Rhin de l'attachement du G8 à la rigueur omniprésente dans la déclaration finale sous forme d'appel à la « consolidation et responsabilité budgétaire ». Qui a raison ? Tout le monde ! Donc : personne. Car les conclusions du G8 affirment de manière pourtant totalement contradictoire la volonté de soutenir en même temps « la croissance et l'emploi » d'une part et « la consolidation et la responsabilité budgétaire » d'autre part. Alors que c'est justement l'austérité provoquée par les politiques de consolidation budgétaire qui tue la croissance et l'emploi, en particulier en Europe. Quant à la croissance elle-même, les modalités envisagées par le G8 sont si libérales qu'on ne voit pas comment elles pourraient déboucher sur la moindre amélioration sur le terrain social de l'emploi. La déclaration affirme en effet que le soutien à la croissance devra respecté « un cadre macro-économique soutenable, crédible et non inflationniste ». Le sacro-saint objectif de stabilité des prix se trouve ainsi réaffirmé au détriment de toute relance forte des salaires et de la demande. Un point de plus pour Merkel qui a ainsi mis le G8 de son côté dans sa volonté de tenir la Banque centrale européenne à l'écart du soutien à l'activité et à l'emploi. Laquelle Banque centrale indépendante a bien vite fait entendre sa voix. Elle a rappelé qu’elle était opposée à toute remise en cause du Traité budgétaire. De quel droit ? De quel droit la BCE donne-t-elle son avis sur l’opportunité des traités internationaux qui régissent les relations entre les Etats souverains qui constituent l’Union européenne ?
Mais la déclaration du G8 va encore plus loin dans sa définition libérale de la croissance. Les huit chefs d'Etat, dont François Hollande, ont ainsi affirmé en commun : « Nous soutenons les réformes structurelles, les investissements dans l'éducation et les infrastructures moderne. Ces initiatives d'investissement peuvent être financées par un ensemble de mécanismes, incluant le recours au secteur privé. [...] Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé. » De l’Etat et des services publics, pas un mot ! Enfin, le libre-échange est, lui aussi, consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : « Nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant. » Et comme si ce plaidoyer pour le libre-échange n'était pas encore assez clair, ce paragraphe des conclusions du G8 se termine même en dénonçant « les réglementations excessivement pesantes qui servent de barrières au commerce ». Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance. C’était cependant une magnifique occasion de faire entendre à la terre entière la nouvelle différence française.
Cela pourrait paraître un peu impatient de ma part d’exiger de la clarté dès le premier rendez-vous international du nouveau Président. Mais enfin, tout de même, qui a posé cette exigence sinon lui ? A ceux qui ont perdu la mémoire je rappelle l'engagement n°13 du projet de François Hollande en faveur d'une « nouvelle politique commerciale » ? Hollande y appelait à « faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale » et à « fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale ». Que reste-t-il de tout cela dans cette déclaration du G8 ? Ceux qui veulent des visas écologiques et sociaux aux frontières pour relocaliser l'activité savent maintenant ce qui leur reste à faire : élire des députés du Front de Gauche aux législatives. Sinon qui va défendre ces protections ?
Cette question de la place de l’international dans l’action du capitalisme de notre époque est une affaire intérieure de chaque Etat et même de chaque région. Je m’y suis colleté de plein fouet avec l’affaire Samsonite que le hasard situe dans la circonscription du Pas-de-calais où je suis candidat. Mercredi 16 mai dernier, je me suis rendu au Tribunal de grande instance de Paris pour assister au procès des repreneurs de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont. Il s’agissait pour moi de soutenir les ex-salariés présents en nombre. Beaucoup de femmes parmi ces combattants inépuisables. Car voilà maintenant plus de cinq ans que les salariés de cette usine ont entamé une bataille judiciaire contre leur ex-employeur. Il en faut du courage pour tenir bon tant de temps ! Et face à quel monstre ! Derrière la marque Samsonite se cache un fonds de pension américain – Bain Capital – créé par Mitt Romney, le futur candidat républicain à la Maison Blanche. Cette histoire est celle d’une faillite frauduleuse organisée pour économiser les coûts de licenciements et présenter un bon cours de l’action avant la revente juteuse de l’entreprise. Voyez ça. En 2005, l’entreprise américaine Samsonite, florissante, cède son usine de Hénin-Beaumont au repreneur « Energy Plast ». L’usine est alors censée se reconvertir pour fabriquer des panneaux solaires. Personne n’a jamais vu ce plan de production. La comédie a été parfaitement jouée. Seuls quelques syndicalistes avaient flairé un coup tordu. Et de fait, aucune production ne sortira de l’usine ! Jamais un seul panneau solaire n’a été produit ni même envisagé. En 2007, l’entreprise est donc liquidée. Et les 205 salariés sont licenciés. Mais ceux-là ne se laissent pas faire ! Ils crient à la faillite frauduleusement organisée ! Ils entament leur combat judiciaire. En 2009, la justice leur donne raison sur toute la ligne par trois jugements. Le premier annule la vente de l'usine par Samsonite au repreneur, comme frauduleuse. Le second jugement condamne Samsonite à payer les salaires dus jusque-là aux salariés qui n'auraient pas dû être licenciés. Un troisième jugement, pénal celui-là, condamne à de la prison ferme les trois repreneurs de l’usine pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise et détourné 2,5 millions d’euros. C'est alors le procureur lui-même qui utilisera l'expression de "patrons voyous" pour qualifier les responsables de ce désastre. Ayant fait appel de cette condamnation pénale, ces derniers sont donc jugés une nouvelle fois. A cette occasion l’avocat des travailleurs a voulu élargir l’affaire pour qu’elle aille au fond du dossier. Il a souhaité un complément d’enquête pour faire connaître la responsabilité du fond de pension propriétaire de Samsonite dans cette manœuvre. Les ex-salariés de Samsonite comptent bien faire condamner directement le fonds de pension américain Bain Capital pour avoir utilisé un repreneur bidon afin de se débarrasser d'une usine. En effet, aux Etats-Unis, ce fonds fait l’objet d’un nombre record de procédures pour ce même type de pratique ! Courageuse et déterminée, la syndicaliste qui mène le combat déclare : « J’irai jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut pour que justice nous soit rendue ! »
Pour nous tous, il est décisif que la condamnation des repreneurs-liquidateurs soit confirmée par le tribunal. Sinon cela laisserait supposer que, dans notre pays, les entreprises peuvent volontairement mettre en faillite une usine pour se débarrasser de ses salariés. Mais La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier. Quand on regarde le déroulement complet de cette affaire, on distingue clairement une collusion entre le fonds de pension américain et les repreneurs voyous de l’usine d’Hénin-Beaumont. Le tout pour permettre à l'actionnaire Bain Capital de se débarrasser de son site du Pas-de-Calais sans avoir à payer les indemnités de licenciement et au repreneur de mettre en faillite l’usine tout en empochant les réserves de trésorerie. L’objectif des ex-Samsonites est donc d’aller jusqu’au bout de leur bataille et de ne pas faire condamner uniquement les exécuteurs.
A partir de cet exemple, j'ai expliqué dans mon discours à Méricourt vendredi dernier comment tout ce saccage aurait pu être empêché si les salariés de Samsonite avaient disposé des nouveaux droits que le Front de Gauche propose de donner aux salariés pour protéger l'emploi. D'abord l'interdiction des licenciements boursiers ! Car Samsonite et à plus forte raison son fonds de pension actionnaire, faisaient de gros bénéfices ! Et la manœuvre n’avait pas d’autre but que de présenter des comptes encore plus juteux pour la valorisation de Samsonite ! Sur cette proposition, une partie du chemin est déjà accomplie puisqu'elle a déjà été présentée au Sénat par notre camarade Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais. Le PS avait alors voté pour ! Il n'a manqué que 4 voix de gauche (PRG et chevénementistes) pour que cette interdiction, de salubrité économique, soit adoptée au Sénat. J’ai donc l’intention de présenter de nouveau ce texte si je suis élu député, au nom des gens qui l’ont en quelque sorte fait naître par leur lutte. Mon calcul est que le PS le soutienne aussi à l'Assemblée Nationale. Certes je sais bien que ce n’est pas lui qui le présentera. Mais si nous le faisons, comment s’en dédierait-il ? Voilà aussi à quoi servent nos députés. Mon intention est d’y ajouter, peut-être avec des textes séparés, une autre proposition du programme « L’Humain d’abord » qui aurait contribué à éviter un drame comme celui de Samsonite. Il s’agit du droit de véto pour les représentants du personnel sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est concrètement la fin de la monarchie patronale et managériale. L’idée paraît aujourd’hui aussi audacieuse et même incongrue que l’était autrefois celle de désigner des délégués ouvriers et d’organiser la négociation avec les patrons. Aussi incroyable que parut d’abord la première convention collective. Je cite tout cela parce que l’histoire du mouvement ouvrier le note. Et aussi pourquoi le taire, parce que tout cela a eu lieu la première fois dans la circonscription où je me trouve à présent ! Cela implique en effet les ventes, changements de lieu de production et ainsi de suite. Et, bien sûr, nous y incluons l'obligation d'examiner les solutions alternatives avancées par les salariés. Enfin, je rappelle que nous sommes partisans d’un droit de préemption de leurs entreprises par les salariés qui souhaitent les reprendre en coopératives. C'est-à-dire que les travailleurs seraient légalement prioritaires pour reprendre l'activité en cas de vente ou de redressement judiciaire, si besoin avec le soutien juridique et financier de l'Etat. Cette proposition nous devrions pouvoir la porter d’autant plus facilement qu’il existe à présent un ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Et celui-ci n’est-il pas le chef de ce qui reste de la gauche du Parti socialiste ? De plus, si mes souvenirs sont bons, le projet socialiste adopté à l’unanimité inclut lui aussi cette proposition. Nous aurons donc une bonne base de départ. La vérité est que je ne me fais aucune espèce d’illusion. Si nous n’y sommes pas il ne se passera rien sur le sujet. Mais si nous y sommes il y aura une bonne tenaille à mettre en place sur la droite du PS qui tient tous les postes clefs du gouvernement et peut-être que le ministre Hamon nous aidera à la manœuvre.
Puisque je viens d’évoquer à plusieurs reprise la circonscription du Pas-de-Calais où je suis candidat, je dis un mot pour m’amuser d’un épisode de la vie des sondages, des sondés et de ceux qui s’y réfèrent. En effet, un sondage IFOP réalisé pour le « Journal du Dimanche » affirme que j'obtiendrais 29 % des voix au 1er tour de l’élection législative. Et que je battrais Marine Le Pen au second tour avec 55 % des suffrages. Je reste de marbre. Ma grenouille n’a pas confirmé. La pauvre bête est morose et plutôt épuisée après cette longue série de consultations tout au long de la campagne présidentielle. Mais ce sondage a rendu nerveuse Marine Le Pen. Je le comprends. Ça me fait bien rire. Du coup elle est repartie dans les bidonnages dont elle farcit ses discours en se disant que personne ne lui demandera de comptes. Et en effet personne ne lui en demande. N’a-t-elle pas pu faire un gros numéro sur mon « parachutage » sans qu’on lui demande de quel avion elle-même elle était tombée ? Et sans demander pourquoi un tel prix de vertu locale supportait que tous les membres de l’état-major de son parti soit tous « parachutés », eux aussi, aux quatre coins de France ? Bref, madame la dédiabolisée a donc pété un câble. Dimanche 20 mai, sur France 3, elle vocifère que « pendant toute la présidentielle, cet institut qui est celui de Mme Parisot, la patronne du Medef, nous a placés à égalité et au final, je suis arrivée 7 points devant lui… ». Pas de bol, pas de bol madame ! Personne ne vérifie vos délires. Mais nous, nous ne sommes pas des journalistes ! Nous vérifions ! La réalité est exactement inverse. Et voici la vérité. Pendant toute la campagne, l'IFOP a toujours placé Marine Le Pen devant moi, Jean-Luc Mélenchon. Et c'est même précisément l'institut qui a placé le plus haut la candidate du FN ! IFOP a même vu madame l’ancien diable jusqu'à 21,5 % ! C’est-à-dire 4 points de plus que le score qu'elle a obtenu. Est-ce une exception ? Suis-je en train de profiter abusivement d’un sondage isolé alors que, tout le reste du temps, madame la madone de la nouvelle extrême-droite gentille aurait été odieusement persécutée ? Mais non, mais non ! Car je fais le même constat en regardant la moyenne des scores qui lui ont été attribués sur l'ensemble des 80 sondages IFOP publiés entre juillet 2011 et le premier tour de la présidentielle ! Oui, 80 sondages ! Huit par mois, deux par semaines en moyenne ! Un échantillon représentatif, non ? L'institut a toujours été plus favorable à Le Pen qu'au Front de Gauche. Sur ces 80 sondages en moyenne l’IFOP annonçait Marine Le Pen à 17,9%, c’est-à-dire exactement son score ! Quant à moi, sur la même série j’obtiens un 9,6 % de moyenne. C’est à dire 1,5 point de moins que le score réel. S’il y a une victime, c’est moi ! Marine Le Pen a encore perdu une occasion de se taire ! Mais ma grenouille elle ne s’est pas trop trompée. Bien sûr nos chiffres batraciens sont aussi secrets que les coefficients de correction des instituts de sondage.
Peut-être en avez-vous entendu parler. Il s’agit de la négociation avec les socialistes à propos des législatives. Vu de loin, et compte tenu de ce qui en a été dit dans les médias, on pourrait croire qu’il s’agissait d’une négociation globale comme celle qu’ont eue avant l’élection les Verts avec le PS. En fait, il s’agissait uniquement des circonscriptions où existe une menace de voir la gauche éliminée du deuxième tour. Pour s’éviter le ridicule de devoir arbitrer entre la droite et l’extrême-droite, souvent équivalente, mieux vaut être présent et se maintenir au deuxième tour. Pour cela il faut avoir un candidat unique. C’est sur ces cas et seulement sur ceux-là que portait la négociation. Elle a échoué. Nous le regrettons d’autant plus profondément que c’est nous qui nous étions battus pour qu’elle ait lieu et qui l’avions porté à bout de bras pendant des mois. Les courriers échangés, les propositions, tout a été rendu public au fur et à mesure. Mais le monde est ainsi fait qu’il n’y a de mémoire de rien. Certes je reconnais que le sujet n’est pas très excitant. Il faut réaliser que les cyniques négociateurs du PS le savent et qu’ils comptent sur l’indifférence et la complexité des tractations de cette sorte pour masquer leurs mauvaises actions. Je n’y reviens que pour donner quelques éclairages à ceux qui me font confiance. Je renonce par avance à essayer de convaincre ceux qui demanderaient à l’être car c’est un roman qu’il faudrait écrire et je ne m’en sens pas la patience. En novembre dernier, le Parti de Gauche a été le premier à proposer cette discussion au Parti socialiste qui l’avait alors refusée. La raison avancée ? Il fallait s’engager à faire partie de la future majorité politique de François Hollande. Autant nous demander de renoncer à notre programme et au sens de ma candidature. Le but du PS était, sans trop y croire, de nous satelliser et de nous décrédibiliser comme il l’avait fait avec les Verts. A l’époque nous étions cotés à 6 % dans les sondages ! Malgré tout, la proposition fut sans cesse renouvelée à intervalle régulier. Cela ne retint l’attention de personne. Pour finir j’ai relancé encore une fois l’idée à la télévision. Gagné ! Le 24 avril, François Hollande donnait son accord. Au grand dam de la direction du PS. Les négociateurs mandatés par Martine Aubry commencèrent aussitôt un lambinage à la grosse ficelle. Ils nous donnèrent rendez-vous au lendemain du premier tour. En réalité la direction du PS n’avait aucune envie d’aboutir à quoi que ce soit. Elle traînait les pieds. Quoi que nous proposions elle trouvait toujours une bonne raison pour refuser, reporter, changer les listes de circonscriptions en négociation et ainsi de suite. Il en fut ainsi jusqu’au dernier moment, à la dernière heure. Ce qui embrouillait tout, c’était la conjonction de ce blocage avec les manœuvres des Verts pour essayer de tirer leur épingle du jeu au moment où fleurissaient de tous côtés les dissidences socialistes dans leurs circonscriptions concédées. De cette embrouille il ne pouvait rien venir de bon. A la fin, tout a sombré dans le vide. C’était ce que voulait la direction socialiste. L’équipe Aubry s’est offert un dernier petit verre pour la route en essayant de mettre la pagaille entre PG et PC. Juste un coup de pied de l’âne. Evidemment, Cécile Duflot a payé sa cotisation en ajoutant sa dose de commentaires fielleux. Pour ma part je ne ferai pas semblant d’être indigné ou surpris. Les circonstances faisaient que je n’étais guère en état ou en appétit de participer au déroulement de la discussion. Mais depuis le premier jour je sais par mes yeux et mes oreilles dans la place que tout cela était une comédie : l’équipe Aubry réglait des comptes à travers nous. Mais beaucoup des nôtres ont cru sincèrement que le dialogue était loyal et honnête. Les voici vaccinés et sans doute guéris. Maints communistes ont aussi compris qu’on avait seulement essayé de les opposer à nous et aussi entre eux. Beaucoup ont la nausée. J’en suis fort aise. Je sais bien que cette tactique des socialistes finit dans une impasse nuisible pour tous. Mais cela fait partie du bilan global qu’il faut tirer de ce qu’est l’actuelle direction socialiste. Plutôt que d’entrer dans le détail de toutes ces manipulations à trois ou quatre bandes je conclus en montrant quelle est notre méthode. Au contraire des comptes d’apothicaires, des poisons et dentelles de l’équipe Aubry, les dirigeants du Parti de Gauche ont été directs. Ils ont retiré unilatéralement et sans contrepartie deux circonscriptions particulièrement critiques où la candidature du Front de Gauche était au Parti de Gauche: la 1ère de l’Aube et la 7ème de Moselle. Je demande à nos amis d’en prendre la mesure. A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy. Sans négociations et sans contrepartie. Ce n’est pas de la naïveté ou de l’angélisme. Et tant pis si cela encourage la brutalité et les manœuvres tordues de nos interlocuteurs. Il est à mes yeux indispensable de n’agir que pour ce qui nous semble juste du point de vue de nos propres objectifs sans jamais dépendre d’aucune façon des socialistes de leur approbation ou de négociations avec eux. Tout ce qui entretient dans nos rangs des illusions à leur sujet est mortel. Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant. Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande et que la réponse de ses amis est celle des rebuffades et mauvaises manières que nous venons de constater une nouvelle fois.
Vous avez peut-être entendu Hollande ce soir à Bruxelles, avant la petite bouffe entre vedettes, faire la leçon aux Grecs ? Il leur conseille de voter sérieux en quelque sorte et leur rappelle qu'ils doivent respecter leurs "engagements".
Bravo le Président "Socialiste" ! Il soutient tout simplement la poursuite de l'austérité pour le peuple Grec.
Pas d'inquiétude concernant la longueur, s'informer demande des efforts et tu nous offres une bien agréable façon de le faire, loin des fausses simplicité que l'on peut voir ailleurs !
[...]
on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort.
C'est comme cela qu'agissent les "banksters" il n'y a rien de surprenant. Ils font tout et son contraire en ce moment, c'est plutôt rigolo en fait : continuons de souligner le malaise et d'enfoncer le clou ! Ils perdront ainsi leur repères ataviques qui mènent d'habitude immanquablement les peuples à l'effroi, au "choc" puis ensuite à la guerre ; le peuple Français n'a que peu de temps avant de reprendre le pouvoir ! et le peuple grecques idem...
Mélenchon : 1er ministrons !
Crénom.
@ Maignial et Marie Moynocq
Le résultat précis, d'après vos données, est que le salaire actuel du président Hollande est plus élevé de 98% que celui du président Chirac.
Par ailleurs, cela ne me choque pas, au contraire, que le salaire du président avoisinne les vingt mille euros, étant donné la fonction. J'irai même plus loin, si l'on se base sur l'échelle de 1 à 20 proposée par le Front de Gauche, je suis d'avis que le président de la République, numéro 1 de l'Etat, soit rémunéré au coefficient 20. Ce serait d'une part mérité, et cela lui permettrait de garder la tête haute face aux personnes privées, qui ne pourraient gagner plus que lui (contrairement à aujourd'hui).
Quant au fait de savoir si le PS est de gauche ou non, je crois me souvenir que, du temps de la Convention déjà, la caractéristique de la droite était de regrouper les libéraux... J'ai donc été étonné de voir des drapeaux du PS présents dans les manifestations du 1er mai.
J'étais au meeting de Strasbourg, mardi 22 mai 2012...
Venus avec des amis, après le boulot, de notre Haut-Rhin (68) profond, nous sommes arrivés juste à temps pour le discours de M. Mélenchon. Dans les derniers rangs, nous n'avons rien vu de l'orateur, juste entendu et ressenti la force du verbe et du nombre. Et ce fut un grand moment de se sentir à ce point confortés dans nos convictions humanistes...
Je lis que certaines personnes de ce blog semble étonnés des agissements et prises de positions des socs.
Les socialistes ont toujours été de mémoire, des traitres aux électeurs de gauche, alors je ne pense pas que cette fois encore nous aurons quelque chose d'autre à attendre d'eux. C'est pour cela me semble t-il que nous nous sommes tournés vers JL. Mélenchon, et qu'il faut absolument continuer le combat contre ces monarques surpayés qui n'ont que faire du peuple une fois élus.
Encore et toujours, résistance !
Merci pour incarner si bien nos espoirs et notre engagement, camarade. Avec le Front de Gauche, tu redonnes vie à la solidarité internationale, avec les grecs, les espagnols, les irlandais. c'est une Europe nouvelle que je découvre avec toi!Je suis sûre que même les québecois sont inspirés par ce qui se passe ici. La marche Emilienne Mopty, c'est une idée formidable, il faut faire connaître ces luttes-là, conduites dans des conditions tragiques, ce sont des exemples...Merci enfin, pour la précision de tes explications quand à ce que nous pouvons attendre du PS. Il ne va pas falloir se tromper de bulletin, où bien nous le regretterons!
Voici une explication sur la position du PCF:
Le processus pourrait donc être le suivant : le Conseil National se réunira dès le lundi 18 juin au matin, de 9h30 à 13heures : il discutera et adoptera en fin de matinée une courte résolution précisant notre orientation et les premières initiatives de notre parti dans la situation politique nouvelle : cette résolution comportera une proposition précise sur la question de la participation de notre parti au gouvernement.
Cette résolution adoptée sera envoyée aux fédérations dès 13heures : les fédérations organiseront sur leur territoire, le lundi 18 et le mardi 19, des assemblées générales de communistes et des conseils départementaux pour en discuter. La conférence Nationale se réunira le mercredi 20 de 10h à 16h 30, et pourrait être suivie d’un meeting militant.
La vidéo du discours de Jean-Luc Mélenchon à Strasbourg hier soir est publiée sur le blog :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/05/22/discours-au-meeting-de-strasbourg/
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !
J'ai bien aimé le sourire appuyé de Jean-Luc quand Alexis Tsipras a dit: " mon ennemi n'a pas de nom, il n'a pas de visage, il n'a pas de parti et pourtant il gouverne!" pendant la conférence de presse.
Pour ma part, je n'attends rien de Montebourg qui s'est rallié bien vite à Hollande entre les deux tours des primaires; il voulait un poste; il l'a. Serait-ce pour tirer tout ce gouvernement bien-pensant à gauche? J'en doute.
Les Grecs n'auraient pas eu une baudruche au gouvernement à l'époque, peut-être auraient-ils eu droit à un référendum? Étaient-ils prêts alors? Les libéraux ont eu un petit sursis, ils tremblent d'autant plus fort aujourd'hui.
Cet après midi chez Daniel Mermet: En Grèce des jeunes de bonne santé s'inoculent des virus pour pouvoir prétendre à une allocation pour raison médicale. Nous touchons à ce qui est l'horrible de la condition humaine! Faire culpabiliser le peuple et le faire accepter les plus grosses infamies! et pendant ce temps le PS parle toujours de stabilité dans les dépenses! J'essaye de me ressourcer dans les commentaires du blog.
Content de voir qu'au Quebec la jeunesse bouge.Bonne chance à tous.Que le FdG culmine!
Ce rassemblement à Strasbourg constitue un véritable évênement. Oui, les militants du Front de Gauche sont de plus en plus nombreux. Ils s'implantent localement dans de plus en plus de départements et les initiatives de chaque groupe formé conduisent à communiquer le programme "l'humain d'abord". C'est réconfortant de savoir que dans le département ou dans la ville voisine, d'autres sont entrés en résistance comme nous, que nous travaillons tous dans le même sens et que désormais, nous sommes ensemble.
On peut voir l’attitude du PS sous un autre angle. Ça pourrait être une stratégie d’entre-élections. Jusqu’aux législatives, on évite de trop fâcher la droite. En 1981, les communistes ne sont entrés au gouvernement qu’après les législatives, et aussi l’inoffensif radical de gauche Faure a été remplacé par Badinter, contre qui se déchaînait alors la haine de la droite.
Ce sont des finesses tactiques assez fumeuses, qui ménagent les consciences de gauche du PS (« on se rattrapera après »), mais qui annoncent la trahison. En plus les palinodies de Hollande à Berlin, au G8 et en d’autres lieux, ça n’arrive pas à la cheville du Panthéon, de Solutré et tout le toutim…
On ne remonte pas la pente après de telles concessions.
Tsipras "plus calme" avec les médias que le camarade Mélenchon ?
J'ai écouté le leader de Syriza sur Europe 1 répondre aux questions teintées de morgue de Chabot et de Poincaré avec une autorité et un ton qui m'ont rappelés certaines passes d'armes avec Jean-Luc. Manifestement, Tsipras, malgré son jeune âge, n'est pas du genre à se laisser intimider par une poignée de médiacrates...
Hollande a aussi été mis en garde de ne pas se transformer en Hollandreou.
Quant aux législatives, j'avoue être circonspect et j'espère que le PC ne joue pas un double jeu en négociant avec le PS en sous-main de son côté. Si le FdG ne reste pas uni et solidaire, c'est la mort assurée, pour le PC tout du moins.
La marche Emilienne Mopty, c'était la marche d'un engagement en ces premiers moment de l'invasion allemande, ou hommes, femmes, communistes, anarchistes, pour lutter avec leurs toutes petites forces et leur immense courage, et pour dire non à un ennemi qui leur enlevait leur pain et qui voulait les aliéner au bout d'une privation terrible, refusaient d'obéir à tout ce qui n'était pas eux mêmes.
Ils le firent. Et tous plus que fous, osèrent commettre des choses impossibles, du fait de défiler dans la rue, de crever des pneus de voitures allemandes jusqu'à détruire des lignes à haute tension. Tous ont été persécutés, arrêtés, torturés, ou exécutés. Par les Allemands, ou directement par les autorités Françaises. La région entière était en état de siège. Simplement parce qu'il fallait continuer à produire pour un système qui n"était voué qu'à la mort ou l'incurie...
Merci Jean-Luc pour votre dernier paragraphe qui nous replonge enfin radicalement plusieurs semaines en arrière.
Juste après une bataille, donnant un gagnant où rien, ni vraiment rien, ne fut vraiment désiré par une majorité, ni déjà plus tard acquis par tous.
A bientôt donc dans nos pas... Car malgré toutes mes envies de déserter votre blog ou l'on se fait bouler sans manières ni explications, je serais la-bas quand même à une encablure de vos baskets, dans cette marche surréaliste vers la voie des "Grands Bureaux", à cet endroit ou mon père termina sa carrière.
A Eric Roussel (message 46) ! bienvenue dans le pas-de-calais ! Envoie moi un message à travers le site départemental du PG 62: et je t'enverrai toutes les infos pour te recevoir dans les meilleures conditions; amitiés militantes
Bonjour a tous
Enfin de retour parmi vous, et oui élections législatives oblige, j'avais un peu délaissé le blog et puis comme une cure de jouvence j'ai visionné le meeting de Méricourt puis toutes les vidéos concernant la candidature de Mr Mélenchon histoire de continuer à enrichir mon argumentaire politique
Très émue par le message de Germinal93 j'y retrouve tout ce qui nous rassemble ! Nous aussi nous irons marcher sur les pas d'Emilienne et je verserai une larme en pensant à elle à mon arrière grand père qui pas très loin de là vécut la même fin tragique ! Mais Elle et Lui et tous leurs semblables nous ont donné en héritage cette force de résistance. Merci Jean Luc de permettre de ne jamais les oublier
Enfin j'appelle de tous mes vœux la victoire d'Alexis et de son parti, je rejoins certains ce monde de fous est en train de bouger de se secouer !
Il y a de l'espérance dans tout cela ! Et c'est magnifique !
Guten Abend/Bonsoir, mir rede elsassisch, camarades et au formidable camarade Mélenchon. On lâche rien et faisons tomber non seullement l'infâme concordat Alsace-Moselle, l'ordre établi et l'alternance à la papa, les 10 et 17 Juin dans les urnes. La voix du FdG dans ma circonscription d'Altkirch (capital du "Sundgau") se nomme Madame Gueneviève Engasser et dans la circonscription de Mulhouse, c'est Madame Aline Parmentier.
Auf Wiedersen/A Bientôt.
Bonsoir à tout le Front de Gauche,
Encore un article de Jean-Luc qui provoque des étincelles dans mes synapses, c'est sûr que bon nombre d'entre nous ressentent encore cette brûlure des élections, elle nous garde éveillés et mobilisés comme jamais pour les élections qui commencent dans une semaine. Je suis pressé de voir les peuples reprendre le pouvoir de leurs institutions, les collusions des délinquants du haut du panier européens commencent sérieusement à me révulser, les législatives seront le point de départ pour reprendre les nôtres.
NS n'est plus là et je dois dire que c'est un immense soulagement, il n'y a plus qu'à botter les arrières trains des semeurs de zizanie du PS maintenant, ils vont comprendre la nature du message qu'ils ont ignoré jusqu'à présent et là ce sera le début du grand incendie des plaines européennes.
Fraternellement à vous tous, résistance!
Quelle belle initiative que cette marche en l'honneur d'Emilienne Mopty! On en parlera a l'autre bout de la France, dans les Pyrénées ou je serais ce même dimanche.
Je viens d'écouter le meeting de Strasbourg qui rayonne d'espoir de détermination et foisonne de perspectives de résistances et des combats à venir.
Tres touché aussi par le message de Germinal 93 qui fait honneur à une vie de résistance. Merci pour ce temoignage.
Le combat d'Alexis Tsipras et de Syriza pourrait bien montrer le chemin d'un recul de cette folie libérale et du bien fondé de notre résistance. En attendant, soutiens a Jean Luc et à tous les candidats du Front de Gauche!
Ca continue ! On lache rien !
A quelques 1000 km du 2bis à Billy Montigny, croyez bien que je vivrai en pensée avec les marcheurs qui passeront là où j'ai poussé il y a quelques décennies, dans le quartier du "quart de six heures". Jamais on ne m'a parlé d'Emilienne Mopty.... merci Jean-Luc de me rappeler mes racines; je suis né à Hénin-Liétard: tu seras mon député de cœur!
Merci pour toutes vos précisions et mobilisons nous pour ces législatives afin de peser de toute notre humanité en cette période agitée. Français de l'étranger, vivant au Québec, je vous invite vous et d'autres responsables du Front de Gauche à porter le carré rouge à la boutonnière, symbole de la contestation étudiante québécoise contre une hausse de 82% sur 7 ans de leurs frais de scolarité. Ce mouvement arrive au 100e jour de lutte, méprisé comme il n'est pas possible de le croire par un gouvernement (libéral!) qui refuse toute discussion et un système médiatique indigne. Ces jeunes résistent et réussissent à faire naître un courant de solidarité qui laisse un espoir malgré l'institution d'une loi spéciale bafouant les droits de manifestation et d'association et donnant un pouvoir illégitime au Ministre de l'Education, en regard de la séparation du pouvoir. Aidons cette jeunesse, tête haute, dans le droit fil de nos combats pour sauvegarder l'illusion d'une égalité des chance face aux études supérieures dans cette ancienne Nouvelle France. Merci de partager cet appel car la lutte est partout...
«La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier.»
«financier» est de trop, à mon sens, non ?
Dimanche sur France 2 durant l'émission le 13-15, "l'élysée Matignon, Solférino", j'ai vu des images des Fralib à Gemenos. Les patrons d'Unilever tentent de chasser les ouvriers de leur usine avec des milices patronales. Les gros bras et cranes rasés sont filmés par la caméra du service public, posant avec toute leur arrogance et leur "parapluies de combat". Les visages ne sont pas floutés, les nervis sont donc parfaitement identifiables et leurs armes tombent certainement sous le coup de la loi. J'étais horrifié de voir des images qui rappellent les romans de Steinbeck et encore plus horrifié de constater que le soir même aux infos de la même chaîne, ce qui semblait le plus important pour la rédaction de France 2, c'était la victoire de Montpellier et les pipoles de Cannes. Que fait France 2 de ses images insoutenables ? Que va faire le gouvernement de la Gôche la plus c.... de la planète ? Où est Montebourg, quand va-t-il descendre à Gemenos ? Les législatives approchent, il faudrait qu'ils se bougent le c.. Ils n'ont pas l'intention de le faire, ils n'auront pas ma voix !
M. Mélenchon, je suis bien triste du retrait du candidat fdg dans l'aube, en effet il y a un réel mouvement de resistance qui se crée. Aussi bien jeunes que moins jeunes! Et je peux vous assurer que les ouvriers de cette régions votent pour vous !
marchons, marchons
le 3 juin de Montigny à Billy
le 24 mai au Père Lachaise (14h.30 entrée rue des Rondeaux) pour la montée au mur des Fédérés
@ 58 Citoyen 18 23 mai 2012 à 23h11
Voici une explication sur la position du PCF
Vu l'hyper rapidité du processus (tout se déroule entre la réunion du Conseil National le 18 juin au matin et la Conférence nationale le 20 dans l'après-midi avec la réunion des sections entre temps dans toute la France), ça signifie que les jeux sont déjà faits et la décision de ne pas aller au gouvernement sera plus confirmée que discutée. Dans la pratique il n'y aura pas le temps de discuter réellement d'une option contraire à la non-participation. Il n'y aura donc pas de ministres communistes au gouvernement. Et visiblement cette décision fait consensus au sein des élus, des dirigeants, des militants et des électeurs du PCF.
Pour ceux et celles qui doutent, faites confiance à nos camarades.
Nous sommes un groupement de partis divers, tous unis autour d'un programme "l'humain d'abord"
Notre unité est notre force. Ne tombez pas dans le panneau de la division savamment organisée.
Pour lilly54
Pas de consigne. Informe atour de toi, dans ton entourage un peu comme la chaîne de l'espoir, celle de a lutte.
Longue et utile note.Jean-Luc j'ajoute mon témoignage sur la non négociation avec le ps pour compléter l'explication. Ce n'est pas nouveau en 2001 et2008 j'ai été confronté au méme probléme pour les municipales, je me demande s'il éxiste chez les socialistes une formation à la " non negociation " car le processus était le méme, ils sont méme allés jusqu'à me proposer de trahir mes camarades pour réussir à nous réduire.Ce parti est infecte, j'invite nos nouveaux amis du F D G à prendre beaucoup de recul avec les déclarations des dirigeants du ps.Il n'y a pas auF D G d'ennemi de l'intérieur.
S'agissant des rencontres internationales, n'y à t il pas la déclaration finale creuse et sans objet et le non dévoilé, c'est à dire les décisions prisent contre les peuples et misent en oeuvre par les technocrates non élus, masquant ainsi les responsabilités politiques et concernant Hollande pour ce qui nous intéresse la trahison de ses déclarations "promesses électorales " déjà passées par pertes et profits.Les déclarations guerriéres de Fabius aux grecs confirme l'alignement de la " France" sur le sentier austéritaire, la "solidarité" contre les peuples reste la ligne politique de ceux qui ne nous représentent pas mais servent servilement la cause libérale.Dans ces conditions l'entrée de A Tsipras est insupportable, il contrarierait le bel ordonancement de l,enfumagedu club pro banksters des ouiouistes
Moi aussi je regrette bien d'avoir voté Hollande. Je l'ai fait à la dernière minute dans l'isoloir tellement je n'étais pas convaincue mais j'ai obéi aux consignes, ayant trop peur que ne repasse Sarkozy. Je me demande tout de même si, stratégiquement,! il n'aurait pas mieux valu prendre ce risque car maintenant, tout le monde confond la gauche avec l'élection de Hollande. Voir les commentaires partout : la France est passée à gauche ! C'est à en pleurer de rire jaune!
De toutes façons, il ne peut tenir 5 ans comme cela mais quel gâchis dans la tête de tous ceux qui y ont cru !
Merci monsieur Mélenchon, vous êtes génial ! C'est tellement important et extraordinnaire un homme et un parti comme le fdg en politique...je suis de tout coeur avec vous (et dans les urnes aussi !)
j'ai commencé à lire cette belle et fine analyse sur comment va le monde et comme d'habitude j'ai imprimé afin de lire, relire et faire lire !
Non ce n'est pas trop long,votre argumentation éclaire notre route et nourrit nos petites luttes et notre réflexion qui feront la crue déferlante de notre Front de Gauche.
Rien à attendre du PS, de ses perfidies mielleuses et de ses bassesses !
Merci pour toutes ces initiatives, Marche en Pays minier,meeting de Strasbourg,rencontre avec Alexis Tsipras responsable ho! combien de Syriza.
Merci aussi de rester unis malgré toutes les attaques qui voudraient donner à croire à des dissensions entre Parti de Gauche et PC,diviser pour régner ça n'a rien de nouveau,mais vous avez la finesse, tous au Front de Gauche de ne pas tomber dans ce piège minable et grossier qui ne grandit pas, mais démasque au contraire,s'il en était besoin ses auteurs dont on n'attend rien excépté un replatrage du libéralisme, mais non merci !
@ 50
Je crois (je me trompe peut-être) que si Copé s'en prend à Ch. Taubira, c'est parce qu'il prévoit, ou SAIT que les affaires vont lui exploser à la tronche, et que lui et ses copains (de piscine ou d'ailleurs) vont être mis en examen.
Il prend les devants, et discrédite le ministre de la justice, pour mieux crier à la "chasse aux sorcières" quand les convocations vont fleurir !
L'enquête se rapproche dangereusement de la bande à Sarko.
Petite remarque en passant : qui pourrait dresser la liste de tous ceux que Sarko a virés lors de sa prise de fonction, et ensuite ? parce que Péchenard et Squarcini, ce n'est rien comparé à tous ceux-là !
Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande...
Dans notre circonscription s'affronteront sans doute au 2ème tour des législatives le PS, l'UMP et le FN.
Au deuxième tour on élimine, donc nous voterons encore une fois pour le candidat socialiste (!) en reportant nos espoirs sur le résultat global des élections qui devra permettre à nos camarades du Front de Gauche de peser sur le ventre mou.
Cependant un doute nous effleure car nous prenons ainsi le risque de contribuer à accorder la majorité absolue au PS, dont la politique ferait le lit du passage à l'extrême droite, sous sa forme "républicaine" désormais.
Ceci n'est peut-être qu'un cas de figure mais il conduit à la question suivante: faut-il laisser le PS en découdre avec la droite sortante, ou faire comme nous le projetons ?
Résistance !
La direction de ce PS a exprimé tout ce qu'il est en recevant le Pasok et pas A.Tsipras............. tout fut confirmé là.
C'est pitoyable et encourageant. Comment peut-on encore accorder sa confiance à ces suffisances néo-'socio'-libérales? Comment ne peut on pas être certain de voir les militants de gauche du PS se réveiller et leurs sympathisants rejoindre le Front de Gauche.
Je vis à Londres et ai décidé de rejoindre le PG, au milieu de la City ce sera sportif mais j'en ai marre de tous ces mensonges mortifères. Vive la résistance.
Merci! Merci! merci! de nous avoir appris Emilienne Mopty et sa lutte héroïque de Résistance contre l'injustice et la violence, l'inhumanité du système nazi. L'histoire officielle gomme très souvent le rôle des femmes y compris dans cette terrible période.
J'ai hâte que Tardi nous fasse connaître ses traits. Un livre sera-t-il écrit ou une BD comme sur la Commune?
Je serai avec tous-tes par la pensée et le coeur dans cette cette ardente marche.
Alexis Tsipras a très justement caractérisé la Grèce comme "l'expérimentation européenne de la solution néo-libérale de choc" qui risque "d'être exportée dans les autres pays européens"; tout comme l'Espagne Républicaine l'a été après 1936... les socialistes de l'époque ne bougeant pas le petit doigt pour l'aider...
Honte aux dirigeants et responsables du PS qui reproduisent les mêmes erreurs!
Honte aux médias qui désinforment par omission et mensonges!
Bonjour,
@Hase
" mon ennemi n'a pas de nom, il n'a pas de visage, il n'a pas de parti et pourtant il gouverne!" pendant la conférence de presse."
Eh! ben si! Notre ennemi a un nom, le capitalisme en général et financier en particulier. Oh! que si, il a un visage! Draghy, Monty, Sorros, Rockfeller...et tous leurs valets au pouvoir. Il n'a pas de parti? Et Bilderberg, c'est pour les chiens? Et toutes les forces réactionnaires, réformatrices du monde, elles n'existent pas peut-être?
Qu'un dirigeant politique sensé vouloir gouverner un pays en crise, la Grèce, puisse avoir une telle analyse doit nous interroger sur le sérieux de son analyse. Certains diraient: c'est de l'enfumage! Mais Hollande n'a t-il pas dit la même chose au Bourget?
@Mauris Dwaabala
"Cependant un doute nous effleure car nous prenons ainsi le risque de contribuer à accorder la majorité absolue au PS, dont la politique ferait le lit du passage à l'extrême droite, sous sa forme "républicaine" désormais."
Pour ce qui me concerne, c'est tranché : autant j'étais ok pour les présidentielles, à contre coeur certe, mais ok quand même car il fallait virer N. SARKOZY.
Autant là, non, je ne peux plus...la ficelle est trop grosse, bien trop grosse. Les écarts entre notre programme et celui du PS, qui plus est lorsque l'on regarde la pratique, ce ne sont plus des écart, c'est "bamby sur la glace".
S'il n'y avait pas un minimum de clivage liées au coté réac'de la droite, je dirais aisément que le PS fait aussi partie de nos adversaires politiques au même titre que la droite UMP.
Lorsque l'on voit, comme le souligne d'ailleurs à juste titre Jean-Luc ce que FH vient de cautionner lors du G8...ça fait froid dans le dos ! c'est précisément L'INVERSE de nos valeurs, de notre programme, de notre lutte, de nos objectifs ! et je ne parle même pas des déclarations de Fabius, de la condescendance du PS, de leur mépris suffisant pour notre mouvement et de leurs stratégies à la papa de non accord pour les législatives...tout cela constitue le coeur du système que nous dénonçons cf."L'autre société" de J. Généreux.
Je ne voterai plus jamais PS, nous ne sommes décidément pas du tout du même bord !
ps : vous avez vu ce qui se...
Que la chambre des députés passe majoritairement à gauche avec ou sans nous ne me parait pas du tout évident.Record historique des votes blancs ou nuls le 6 mai soit 2 147 173 électeurs.Qui sont ils?
Bonjour à tous,
Chassez le naturel, il revient au galop: le PSFIO ressemble de plus en plus à cette Section Française de l'Internationale Ouvrière (excusez le titre) qui s'est deshonorée en son temps. De fait, la Veme République meurt à petit feu comme la IV eme sous les braises de l'UMP et le PSFIO, victime de l'appauvrissement de l'offre politique alternative.
D'où l'importance cruciale, à mon sens, de l'offre FdG avec "l'Humain d'abord" pour construire cette alternative crédible et éviter à notre pays de dangereux soubressauts (la tentation "autoritaire").
Ai écouté hier matin sur FC Marie George Buffet: impeccable discours d'unité sur le FdG, les législatives et bien sûr les éternelles (pour les media de l'UMP et le PSFIO bien évidement) soi-disant bisbilles internes PCF-PG.
Que se vayan todos!
Et je marche avec toi camarade, oui ce mot longtemps perdu est revenu, comme toi je n'attends rien des autres mais tout de nous! Ce nous qui a travers le pays construit sa base et qui tu le constate toi même repond partout présent. Tien hier par exemple affichage pour le 12 eme d'Alexis Corbière trop de monde pour s'y mettre, c'est pas au PS qu'on verrait ça.....!
Le combat commence et une armée est là, pas une voix ne manquera pour le front de gauche c'est certain pas assez nombreux encore on le sait tous, mais à l'exemple du eu pôle grec on voit que l'avenir triste des solutions actuelles construira por très bientôt maintenant une volonté nouvelle et partage plus juste
Alors oui je marche......
Ouf!...vous voilà revenu cher Jean-Luc au travers d'un billet clair, net et précis;si certains des points pouvaient "éventuellement" nous échapper, votre plume nous éclaire, notamment "la manière inélégante" dont le PS a agi face au parti de gauche Grec et envers vous.... écoeurant!... Soyez vigilant cher jean-Luc et soudés dans le parti pour continuer cette belle Lutte Citoyenne; on ne lâche rien et pas à pas viendra l'heure de la 6° République (Vite)!...
Alexis Tsipras qu'on ne daigne pas recevoir au PS, pas un seul de ses membres n'a daigné parler à cet homme en passe de devenir la 1e force de gauche en Grèce. Comme Mélenchon,totalement ostracisé malgré ses11% aux élections présidentielles qui ont permis la victoire de Hollande. Comme Mélenchon, Tsipras sommé d'accepter le diktat, qualifié en creux de parti "non sérieux" par le ps qui abjure les grecs de voter Pasok! Fabius, qui a dit non au TCE et qui se permet d'insinuer que Tsipras ne peut pas" demander de l'argent s'il veut sortir de l'euro". Et les média qui relayent ce tissu de mensonges, en ajoutant que Tsipras seraitle représentant de l'extrême gauche! on connait tous ces refrains en boucle, on les a subis à l'encontre de Mélenchon. Tsipras revendique la souveraineté d'un peuple, son droit de choisir, et s'en prend à l'orientation européenne dont la débilité est avérée. Tsipras ne veut pas sortir de l'euro, alors que raconte Fabius? Tsipras représente 1 gauche radicale de gouvernement et non l'extrême gauche! Merci M.Mélenchon d'apporter cet éclairage sur Samsonite, l'exemple de ces patrons voyous qui nous gouvernent et qui tiennent nos politiques au porte feuille. Cette hyperpuissance de l'idée dominante qui nous insulte à travers le mépris qu'on vous inflige, la perte de mémoire organisée par le cirque médiatique sont effarantes.A les écouter, on dirait que vous n'avez rien dit depuis 4 ans que vous vous battez pour le diagnostic et les...
Le G8 annonce "Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé".
La prochaine fois que ces messieurs-dame viendront en France, il faudra les emmener visiter l'Hôpital Sud Francilien, ça devrait les refroidir.
Merci de cette brillante idée de marche en commémoration des actions militantes des femmes de mineurs et de ceux-ci contre l'occupant nazi.
La région Nord - Pas-de-Calais était une terre rouge, mineurs et employé-es de filature ont peut-être sombré dans un vote extrémiste par rancoeur des fermetures de leurs lieux de travail. Ne les blamons pas, au contraire, Jean-Luc et ses équipes sont à même de les faire rentrer au bercail.
Merci de cet éclairage quant aux négociations avec les socialistes, et je n'en veux pour preuve que l'attitude d'un maire adjoint et nouveau conseiller général recevant un candidat Front de Gauche, député sortant aui a annoncé avant de partir pour ne pas être contredit que ces négociations avaient capoté à cause du Parti de Gauche. Diviser pour régner, la recette,n'est pas nouvelle ! Mais le P.S. a bien été content des voix du Front de Gauche pour faire élire notre Président de la République.
Et pendant ce temps Dany le caméléon demande aux Grecs de crever en silence. D'après lui 1300 euros ce serait trop pour vivre, nous connaissons son salaire de député européen puisque c'est le même que celui de Jean-Luc mais sans doute juge-t-il qu'il existe différentes catégories d'humains aux estomacs variables.
Ce type me dégoûte au plus haut point.
Vous vous faites encore dégommer par M.Aubry pour votre candidature à Hénin Baumont.
@ 93 jorie 24 mai 2012 à 10h43
... Comme Mélenchon,totalement ostracisé malgré ses11% aux élections présidentielles qui ont permis la victoire de Hollande...
Unique solution pour amener les socialistes à bouger : que la gauche soit majoritaire à L'Assemblée Nationale uniquement grace à l'apport des députés Front de Gauche. Si les socialistes n'ont pas besoin de nous, s'ils sont majoritaires à eux seuls, l'ostracisme continuera de plus belle. Et l'austérité avec. Et le peuple grec n'aura pas de soutien en France de la part du gouvernement socialiste.
Que Dudu 87 se rassure Alexis Trispas a simplement bien paraphraser une déclaration faite par Hollande au Bourget. C'est la raison du sourire de notre ami Jean Luc Mélenchon au moment de ces paroles.
salam
Oui ça fait du bien de vous lire après ce silence, merci, bravo ! Je ne partage pas toutes vos convictions mais je soutiens votre combat ;-) avec ma sincère considération.