23mai 12

Avec Emilienne Mopty

Je marche, camarade !

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Voici une note bien trop longue. Mais les jours passant, chaque morceau étant écrit, mon attention et les faits me tiraient encore à hue et à dia. Ce que je publie va de même. Une part de la suite est déjà écrite. Mais durera-t-elle assez pour valoir la peine ? Ici il est question de notre fabuleux rassemblement sur la place de la mairie à Strasbourg, puis de la venue d’Alexis Tsipras, du sommet du G8 et de divers autres sujets qui me sont venus au clavier en courant tout seul.

Portrait d'Emilienne Mopty, un dessin signé Ernest Pignon-ErnestA cette place je vous donne une information qui peut intéresser quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord » dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie, Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles, travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.

En illustration du billet, des participants au rassemblement du Front de Gauche vendredi 18 mai à Méricourt dans le Pas-de-Calais. Au pied d'un terril, symbole du bassin minier. Photos S. Burlot.

Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des meeting_01_mericourtsuffrages, à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi, notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne, intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines géographiques,  la diversité des recrutements saute aux yeux.  Le lien des générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces  méthodes meeting_05_mericourtsimples mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action collective.

Autre rendez-vous extraordinaire lundi à Paris !  A l’initiative du Parti de la Gauche Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au Front de Gauche. A ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même « d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son pays dans meeting_08_mericourtun mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?

Dans cette ambiance, selon les jours, on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort. Comment ce monsieur Tsipras pourrait-il croire à ce qu’il dit ? Il est assez intelligent pour savoir qu’une seule politique est possible et qu’il n’y a pas d’alternative ! Ces jours-là, les bons esprits disent qu’on l’a « abusivement comparé » à moi. Par exemple, on a rappelé dans la presse française que Tsipras, lui, est calme avec les médias, au contraire de moi. C’est admirable en effet. Cela veut dire qu’on peut parler avec lui et qu’il est raisonnable. C’est-à-dire domesticable comme tous les autres « partis de gouvernement ». Je crains pourtant que les commentateurs soient bientôt contraints de traîner dans la boue cet Alexis Tsipras, comme un vulgaire Chavez, ou Evo Morales. Il va falloir le comparer à un singe et même à moi ce qui est assez équivalent, il faut bien l’admettre.

Tsipras a dit des choses d’une formidable simplicité devant un mur de caméras et d’appareils-photos car tous les médias du pays se sont intéressés à lui. Parmi tout ce qu’il a expliqué j’ai retenu cette phrase formidable : « Il n’y a pas des propriétaires et des locataires de l’Europe. » Et aussi : « Madame Merkel n’a pas le pouvoir de nous dire comment nous devons voter ni de quelle manière. » Et encore : « Nous ne sommes pas un protectorat de la zone meeting_12_mericourteuro. » Je suppose que vous avez entendu ou lu tout cela compte tenu du nombre de médias qui étaient là. Pendant qu’il parlait, je calais mes phrases pour bien doser mon propos. Car, en fait, j’étais assez ulcéré par la situation. Ce type si jeune qui se débat pour tirer son pays de l’impasse, comment est-il reçu par la gauche française ? Je ne parle pas de nous, le Front de Gauche. Vous savez ce qu’il en est. Je parle du gouvernement et des partis qui le soutiennent, le PS et les Verts, les radicaux de gauche et le MDC ? Rien au gouvernement ! Aucun contact, ni officiel ni officieux. Rien. Idem au Parti Socialiste. Aucun contact. Le PS, c’est l’ami de Papandréou et du Pasok. Il ne parle donc pas à la concurrence. Misérable ! Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé en Amérique latine. Quand le PS soutenait les voyous assassins et corrompus comme le péruvien Alan Garcia ou les escrocs de l’alliance démocratique du Venezuela. Mais là, Aubry et les autres ne le reçoivent pas. Et en plus Laurent Fabius, depuis son bureau de ministre, menace les Grecs avec ce ton de proconsul qu’il ne supportait pas des autres pendant la période du Traité constitutionnel. Fabius a mis en garde le peuple grec avec les refrains habituels de la droite allemande : les Grecs ne peuvent pas votermeeting_10_mericourt pour ceux qui ne veulent pas du mémorandum et demander ensuite de l’argent ! On connaît. D’où vient que c’est maintenant le ministre des Affaires étrangères qui fait la police des comptes publics chez les partenaires européens ? C’est ça la nouvelle diplomatie de gauche ? En quoi est-ce de la diplomatie de parler de cette façon au premier parti grec et à son possible futur Premier ministre ?

Bien sûr tout cela n’est que paroles verbales comme on dit. Ce que dit Fabius ou rien c’est la même chose. D’abord parce que ce n’est pas à lui de parler sur ce thème et que tout le monde le sait. Ensuite parce que ce genre de menaces ne peut impressionner que ceux qui veulent bien y croire c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le dossier. Et ce n’est pas le cas de Tsipras ni le nôtre. Les menaces de refus de versement à la Grèce n’ont aucun sens. Personne en Europe ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en coûterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe. Quels sont ces milliards ? Ceux que la France et les autres pays ont garanti quand la Grèce les a empruntés. Car grâce à la gestion géniale de la crise par les grands esprits qui nous gouvernent, 60% de la dette grecque est à présent dans les coffres d’institutions publiques. Mais ce qui reste dans les mains de banques privés suffirait à les faire tomber, en domino. Et comme parmi les six banques les plus engagées il y a trois des dix premières banques du monde, l’accident systémique est garanti. Que dit de cela Fabius ? Et les autres champions de la menace ? Conclusion : au lieu de gesticuler pour peser sur les élections grecques, tous ces grands chefs feraient mieux de chercher une solution réaliste. Qu’est-ce qu’une solution réaliste ? Une solution qui ne prenne pas ses désirs pour des réalités, c’est-à-dire qui ne croit pas que le mémorandum sera quand même appliqué même si le peuple grec vote contre. Une idée simple et pratique existe. Hollande, en fin de campagne, s’en est dit convaincu « depuis longtemps » (ce qui nous avait échappé). Il s’agit bien sûr de faire prêter directement par la BCE à la Grèce au taux qu’elle consent aux banques privées. Aussitôt toute la dette pourrait être rachetée à taux faible. Est-ce remplir un tonneau percé qui continuerait à fuir, comme le disent les intelligents ? Non ! Savez-vous pourquoi ? Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de meeting_13_mericourtla dette, le budget grec est à l’équilibre ! Donc si on ramène le coût de ces intérêts à rien ou presque, la Grèce repart, sans fuir de tous côtés. Le sachant, qui est alors réaliste ? Ceux qui menacent et veulent continuer dans l’impasse ou bien ceux qui proposent une sortie par le haut ?

L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec. Le sommet du G8 vient de se tenir. Un théâtre indécent de suffisance et complètement décalé d’avec toute réalité vécue. J'en veux pour preuve le communiqué final de cette réunion. Encore faut-il l’avoir lu. Car les commentaires en boucle radotent sur la grande victoire que constituerait l’introduction du mot magique « croissance » ? Je ne m’attarde pas à refaire ici la démonstration déjà faites sur la double signification de ce mot qui est utilisé par les libéraux pour continuer la guerre aux salaires par d’autres moyens et avec un autre emballage. N’empêche que la samba sur la « croissance » est encore un épisode de la peu glorieuse moutonite aigüe qui sévit dans les rédactions. Un l’a dit donc tous les autres le répètent, sans autre analyse ni vérification. Le détail de la prose officielle issue du G8 est donc le plus souvent peu connu puisque ceux qui sont payés pour en rendre compte réservent leur temps à commenter les cravates et le menu des « first ladies ». A décharge des commentateurs, disons que, de toute façon, ce qui est écrit n’a aucune importance. Il ne s’y trouve jamais la moindre mesure concrète. Et quand il y en a, elles n’ont aucune portée pratique. Il suffit de se souvenir de ce qu’est devenue la magnifique déclaration sur la mise au pas des paradis fiscaux ! Rappelons une fois de plus que ce genre de sommet n’a aucune légitimité internationale. D’abord réunion de contact informel mais officiel, la réunion s’est progressivement imposée comme une sorte de directoire mondial, à la place de la commission de l’ONU en charge de la question du développement et de l’économie, la CNUCED. Naturellement cela ne l’émancipe pas des contradictions qui divisent cependant parfois violemment les puissances invitées. Ces sommets bavards sont donc devenus de coûteuses et pesantes cérémonies d’auto-congratulation où sont chantés en cadence psaumes et mantras néo-libéraux. Pour le reste, les documents édités sont fondamentalement consternants de vacuité et parfois même de stupidité. Ainsi quand, dans une bonne humeur désopilante et un consensus aberrant, les huit grands pays industrialisés ont d'abord tenu à se féliciter de « signes prometteurs dans le rétablissement de l'économie mondiale ». Un diagnostic grotesque alors que tous les indicateurs du capitalisme mondial sont au rouge. De la souffrance qu’engendre ce système absurde pas un mot. Exemple, le rapport annuel sur le chômage de l'Organisation Internationale du Travail. Il  vient de tirer le signal d'alarme sur le ralentissement des créations meeting_15_mericourtd'emplois dans l'ensemble des économies de la planète. Avec comme résultat la montée du chômage à un record universel de 202 millions de chômeurs, soit 6 millions de plus que l'an dernier. « Signes prometteurs » ? De quoi ?

De la suite des conclusions du G8, la plupart des commentateurs français ont retenu la mise en avant de la "croissance". François Hollande a revendiqué cette mention comme sa contribution particulière. Alors qu'au même moment Angela Merkel se félicitait outre-Rhin de l'attachement du G8 à la rigueur omniprésente dans la déclaration finale sous forme d'appel à la « consolidation et responsabilité budgétaire ». Qui a raison ? Tout le monde ! Donc : personne. Car les conclusions du G8 affirment de manière pourtant totalement contradictoire la volonté de soutenir en même temps « la croissance et l'emploi » d'une part et « la consolidation et la responsabilité budgétaire » d'autre part. Alors que c'est justement l'austérité provoquée par les politiques de consolidation budgétaire qui tue la croissance et l'emploi, en particulier en Europe. Quant à la croissance elle-même, les modalités envisagées par le G8 sont si libérales qu'on ne voit pas comment elles pourraient déboucher sur la moindre amélioration sur le terrain social de l'emploi. La déclaration affirme en effet que le soutien à la croissance devra respecté « un cadre macro-économique soutenable, crédible et non inflationniste ». Le sacro-saint objectif de stabilité des prix se trouve ainsi réaffirmé au détriment de toute relance forte des salaires et de la demande. Un point de plus pour Merkel qui a ainsi mis le G8 de son côté dans sa volonté de tenir la Banque centrale européenne à l'écart du soutien à l'activité et à l'emploi. Laquelle Banque meeting_18_mericourtcentrale indépendante a bien vite fait entendre sa voix. Elle a rappelé qu’elle était opposée à toute remise en cause du Traité budgétaire. De quel droit ? De quel droit la BCE donne-t-elle son avis sur l’opportunité des traités internationaux qui régissent les relations entre les Etats souverains qui constituent l’Union européenne ?

Mais la déclaration du G8 va encore plus loin dans sa définition libérale de la croissance. Les huit chefs d'Etat, dont François Hollande, ont ainsi affirmé en commun : « Nous soutenons les réformes structurelles, les investissements dans l'éducation et les infrastructures moderne. Ces initiatives d'investissement peuvent être financées par un ensemble de mécanismes, incluant le recours au secteur privé. [...] Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé. » De l’Etat et des services publics, pas un mot ! Enfin, le libre-échange est, lui aussi, consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : « Nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant. » Et comme si ce plaidoyer pour le libre-échange n'était pas encore assez clair, ce paragraphe des conclusions du G8 se termine même en dénonçant « les réglementations excessivement pesantes qui servent de barrières au commerce ». Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance. C’était cependant une magnifique occasion de faire entendre à la terre entière la nouvelle différence française.

Cela pourrait paraître un peu impatient de ma part d’exiger de la clarté dès le premier rendez-vous international du nouveau Président. Mais enfin, tout de même, qui a posé cette exigence sinon lui ? A ceux qui ont perdu la mémoire je rappelle l'engagement n°13 du projet de François Hollande en faveur d'une « nouvelle politique commerciale » ? Hollande y appelait à « faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale » et à « fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale ». Que reste-t-il de tout cela dans cette déclaration du G8 ? Ceux qui veulent des visas écologiques et sociaux aux frontières pour relocaliser l'activité savent maintenant ce qui leur reste à faire : élire des députés du Front de Gauche aux législatives. Sinon qui va défendre ces protections ?

Cette question de la place de l’international dans l’action du capitalisme de notre époque est une affaire intérieure de chaque Etat et même de chaque région. Je m’y suis colleté de plein fouet avec l’affaire Samsonite que le hasard situe dans la circonscription du Pas-de-calais où je suis candidat. Mercredi 16 mai dernier, je me suis rendu au Tribunal de grande instance de Paris pour assister au procès des repreneurs de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont. Il s’agissait pour moi de soutenir les ex-salariés présents en nombre. Beaucoup de femmes parmi ces combattants inépuisables. Car voilà maintenant plus de cinq ans que les salariés de cette usine ont entamé une bataille judiciaire contre leur ex-employeur. Il en faut du courage pour tenir bon tant de temps ! Et face à quel monstre ! Derrière la marque Samsonite se cache un fonds demeeting_19_mericourt pension américain – Bain Capital – créé par Mitt Romney, le futur candidat républicain à la Maison Blanche. Cette histoire est celle d’une faillite frauduleuse organisée pour économiser les coûts de licenciements et présenter un bon cours de l’action avant la revente juteuse de l’entreprise. Voyez ça. En 2005, l’entreprise américaine Samsonite, florissante, cède son usine de Hénin-Beaumont au repreneur « Energy Plast ». L’usine est alors censée se reconvertir pour fabriquer des panneaux solaires. Personne n’a jamais vu ce plan de production. La comédie a été parfaitement jouée. Seuls quelques syndicalistes avaient flairé un coup tordu. Et de fait, aucune production ne sortira de l’usine ! Jamais un seul panneau solaire n’a été produit ni même envisagé. En 2007, l’entreprise est donc liquidée. Et les 205 salariés sont licenciés. Mais ceux-là ne se laissent pas faire ! Ils crient à la faillite frauduleusement organisée ! Ils entament leur combat judiciaire. En 2009, la justice leur donne raison sur toute la ligne par trois jugements. Le premier annule la vente de l'usine par Samsonite au repreneur, comme frauduleuse. Le second jugement condamne Samsonite à payer les salaires dus jusque-là aux salariés qui n'auraient pas dû être licenciés. Un troisième jugement, pénal celui-là, condamne à de la prison ferme les trois repreneurs de l’usine pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise et détourné 2,5 millions d’euros. C'est alors le procureur lui-même qui utilisera l'expression de "patrons voyous" pour qualifier les responsables de ce désastre. Ayant fait appel de cette condamnation pénale, ces derniers sont donc jugés une nouvelle fois. A cette occasion l’avocat des travailleurs a voulu élargir l’affaire pour qu’elle aille au fond du dossier. Il a souhaité un complément d’enquête pour faire connaître la responsabilité du fond de pension propriétaire de Samsonite dans cette manœuvre. Les ex-salariés de Samsonite comptent bien faire condamner directement le fonds de pension américain Bain Capital pour avoir utilisé un repreneur bidon afin de se débarrasser d'une usine. En effet, aux Etats-Unis, ce fonds fait l’objet d’un nombre record de procédures pour ce même type de pratique ! Courageuse et déterminée, la syndicaliste qui mène le combat déclare : « J’irai jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut pour que justice nous soit rendue ! »

Pour nous tous, il est décisif que la condamnation des repreneurs-liquidateurs soit confirmée par le tribunal. Sinon cela laisserait supposer que, dans notre pays, les entreprises peuvent volontairement mettre en faillite une usine pour se débarrasser de ses salariés. Mais La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier. Quand on regarde le déroulement complet de cette affaire, on distingue clairement une collusion entre le fonds de pension américain et les repreneurs voyous de l’usine d’Hénin-Beaumont. Le tout pour permettre à l'actionnaire Bain Capital de se débarrasser de son site du Pas-de-Calais sans avoir à payer les indemnités de licenciement et au repreneur de mettre en faillite l’usine tout en empochant les réserves de trésorerie. L’objectif des ex-Samsonites est donc d’aller jusqu’au bout de leur bataille et de ne pas faire condamner uniquement les exécuteurs.

A partir de cet exemple, j'ai expliqué dans mon discours à Méricourt vendredi dernier comment tout ce saccage aurait pu être empêché si les salariés de Samsonite avaient disposé des nouveaux droits que le Front de Gauche propose de donner aux salariés pour protéger l'emploi. D'abord l'interdiction des licenciements boursiers ! Car Samsonite et à plus forte raison son fonds de pension actionnaire, faisaient de gros bénéfices ! Et la manœuvre n’avait pas d’autre but que de présenter des comptes encore plus juteux pour la valorisation de Samsonite ! Sur cette proposition, une partie du chemin est déjà accomplie puisqu'elle a déjà été présentée au Sénat par notre camarade Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais. Le PS avait alors voté pour ! Il n'a manqué que 4 voix de gauche (PRG et chevénementistes) pour que cette interdiction, de salubrité économique, soit adoptée au Sénat. J’ai donc l’intention de présenter de nouveau ce texte si je suis élu député, au nom des gens qui l’ont en quelque sorte fait naître par leur lutte. Mon calcul meeting_20_mericourtest que le PS le soutienne aussi à l'Assemblée Nationale. Certes je sais bien que ce n’est pas lui qui le présentera. Mais si nous le faisons, comment s’en dédierait-il ? Voilà aussi à quoi servent nos députés. Mon intention est d’y ajouter, peut-être avec des textes séparés, une autre proposition du programme « L’Humain d’abord » qui aurait contribué à éviter un drame comme celui de Samsonite. Il s’agit du droit de véto pour les représentants du personnel sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est concrètement la fin de la monarchie patronale et managériale. L’idée paraît aujourd’hui aussi audacieuse et même incongrue que l’était autrefois celle de désigner des délégués ouvriers et d’organiser la négociation avec les patrons. Aussi incroyable que parut d’abord la première convention collective. Je cite tout cela parce que l’histoire du mouvement ouvrier le note. Et aussi pourquoi le taire, parce que tout cela a eu lieu la première fois dans la circonscription où je me trouve à présent ! Cela implique en effet les ventes, changements de lieu de production et ainsi de suite. Et, bien sûr, nous y incluons l'obligation d'examiner les solutions alternatives avancées par les salariés. Enfin, je rappelle que nous sommes partisans d’un droit de préemption de leurs entreprises par les salariés qui souhaitent les reprendre en coopératives. C'est-à-dire que les travailleurs seraient légalement prioritaires pour reprendre l'activité en cas de vente ou de redressement judiciaire, si besoin avec le soutien juridique et financier de l'Etat. Cette proposition nous devrions pouvoir la porter d’autant plus facilement qu’il existe à présent un ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Et celui-ci n’est-il pas le chef de ce qui reste de la gauche du Parti socialiste ? De plus, si mes souvenirs sont bons, le projet socialiste adopté à l’unanimité inclut lui aussi cette proposition. Nous aurons donc une bonne base de départ. La vérité est que je ne me fais aucune espèce d’illusion. Si nous n’y sommes pas il ne se passera rien sur le sujet. Mais si nous y sommes il y aura une bonne tenaille à mettre en place sur la droite du PS qui tient tous les postes clefs du gouvernement et peut-être que le ministre Hamon nous aidera à la manœuvre.

Puisque je viens d’évoquer à plusieurs reprise la circonscription du Pas-de-Calais où je suis candidat, je dis un mot pour m’amuser d’un épisode de la vie des sondages, des sondés et de ceux qui s’y réfèrent. En effet, un sondage IFOP réalisé pour le « Journal du Dimanche » affirme que j'obtiendrais 29 % des voix au 1er tour de l’élection législative. Et que je battrais Marine Le Pen au second tour avec 55 % des suffrages. Je reste de marbre. Ma grenouille n’a pas confirmé. La pauvre bête est morose et plutôt épuisée après cette longue série de consultations tout au long de la campagne présidentielle. Mais ce sondage a rendu nerveuse Marine Le Pen. Je le comprends. Ça me fait bien rire. Du coup elle est repartie dans les bidonnages dont elle farcit ses discours en se disant que personne ne lui demandera de comptes. Et en effet personne ne lui en demande. N’a-t-elle pas pu faire un gros numéro sur mon « parachutage » sans qu’on lui demande de quel avion elle-même elle était tombée ? Et sans demander pourquoi un tel prix de vertu locale supportait que tous les membres de l’état-major de son parti soit tous « parachutés », eux aussi, aux quatre coins de France ? Bref, madame la dédiabolisée a donc pété un câble. Dimanche 20 mai, sur France 3, elle vocifère que « pendant toute la présidentielle, cet institut qui est celui de Mme Parisot, la patronne du Medef, nous a placés à égalité et au final, je suis arrivée 7 points devant lui… ». Pas de bol, pas de bol madame ! Personne ne vérifie vos délires. Mais nous, nous ne sommes pas des journalistes ! Nous vérifions ! La réalité est exactement inverse. Et voici la vérité. Pendant toute la campagne, l'IFOP a toujours placé Marine Le Pen devant moi, Jean-Luc Mélenchon. Et c'est même précisément l'institut qui a placé le plus haut la candidate du FN ! IFOP a même vu madame l’ancien diable jusqu'à 21,5 % ! C’est-à-dire 4 points de plus que le score qu'elle a obtenu. Est-ce une exception ? Suis-je en train de profiter abusivement d’un sondage isolé alors que, tout le reste du temps, madame la madone de la nouvelle extrême-droite gentille aurait été odieusement persécutée ? Mais non, mais non ! Car je fais le même constat en regardant la moyenne des scores qui lui ont été attribués sur l'ensemble des 80 sondages IFOP publiés entre juillet 2011 et le premier tour de la présidentielle ! Oui, 80 sondages ! Huit par mois, deux par semaines en moyenne ! Un échantillon représentatif, non ? L'institut a toujours été plus favorable à Le Pen qu'au Front de Gauche. Sur ces 80 sondages en moyenne l’IFOP annonçait Marine Le Pen à 17,9%, c’est-à-dire exactement son score ! Quant à moi, sur la même série j’obtiens un 9,6 % de moyenne. C’est à dire 1,5 point de moins que le score réel. S’il y a une victime, c’est moi ! Marine Le Pen a encore perdu une occasion de se taire ! Mais ma grenouille elle ne s’est pas trop trompée. Bien sûr nos chiffres batraciens sont aussi secrets que les coefficients de correction des instituts de sondage.

Peut-être en avez-vous entendu parler. Il s’agit de la négociation avec les socialistes à propos des législatives. Vu de loin, et compte tenu de ce qui en a été dit dans les médias, on pourrait croire qu’il s’agissait d’une négociation globale comme celle qu’ont eue avant l’élection les Verts avec le PS. En fait, il s’agissait uniquement des circonscriptions où existe une menace de voir la gauche éliminée du deuxième tour. Pour s’éviter le ridicule de devoir arbitrer entre la droite et l’extrême-droite, souvent équivalente, mieux vaut être présent et se maintenir au deuxième tour. Pour cela il faut avoir un candidat unique. C’est sur ces cas et seulement sur ceux-là que portait la négociation. Elle a échoué. Nous le regrettons d’autant plus profondément que c’est nous qui nous étions battus pour qu’elle ait lieu et qui l’avions porté à bout de bras pendant des mois. Les courriers échangés, les propositions, tout a été rendu public au fur et à mesure. Mais le monde est ainsi fait qu’il n’y a de mémoire de rien. Certes je reconnais que le sujet n’est pas très excitant. Il faut réaliser que les cyniques négociateurs du PS le savent et qu’ils comptent sur l’indifférence et la complexité des tractations de cette sorte pour masquer leurs mauvaises actions. Je n’y reviens que pour donner quelques éclairages à ceux qui me font confiance. Je renonce par avance à essayer de convaincre ceux qui demanderaient à l’être car c’est un roman qu’il faudrait écrire et je ne m’en sens pas la patience. En novembre dernier, le Parti de Gauche a été le premier à proposer cette discussion au Parti socialiste qui l’avait alors refusée. La raison avancée ? Il fallait s’engager à faire partie de la future majorité politique de François Hollande. Autant nous demander de renoncer à notre programme et au sens de ma candidature. Le but du PS était, sans trop y croire, de nous satelliser et de nous décrédibiliser comme il l’avait fait avec les Verts. A l’époque nous étions cotés à 6 % dans les sondages ! Malgré tout, la proposition fut sans cesse renouvelée à intervalle régulier. Cela ne retint l’attention de personne. Pour finir j’ai relancé encore une fois l’idée à la télévision. Gagné ! Le 24 avril, François Hollande donnait son accord. Au grand dam de la direction du PS. Les négociateurs mandatés par Martine Aubry commencèrent aussitôt un lambinage à la grosse ficelle. Ils nous donnèrent rendez-vous au lendemain du premier tour. En réalité la direction du PS n’avait aucune envie d’aboutir à quoi que ce soit. Elle traînait les pieds. Quoi que nous proposions elle trouvait toujours une bonne raison pour refuser, reporter, changer les listes de circonscriptions en négociation et ainsi de suite. Il en fut ainsi jusqu’au dernier moment, à la dernière heure. Ce qui embrouillait tout, c’était la conjonction de ce blocage avec les manœuvres des Verts pour essayer de tirer leur épingle du jeu au moment où fleurissaient de tous côtés les dissidences socialistes dans leurs circonscriptions concédées. De cette embrouille il ne pouvait rien venir de bon. A la fin, tout a sombré dans le vide. C’était ce que voulait la direction socialiste. L’équipe Aubry s’est offert un dernier petit verre pour la route en essayant de mettre la pagaille entre PG et PC. Juste un coup de pied de l’âne. Evidemment, Cécile Duflot a payé sa cotisation en ajoutant sa dose de commentaires fielleux. Pour ma part je ne ferai pas semblant d’être indigné ou surpris. Les circonstances faisaient que je n’étais guère en état ou en appétit de participer au déroulement de la discussion. Mais depuis le premier jour je sais par mes yeux et mes oreilles dans la place que tout cela était une comédie : l’équipe Aubry réglait des comptes à travers nous. Mais beaucoup des nôtres ont cru sincèrement que le dialogue était loyal et honnête. Les voici vaccinés et sans doute guéris. Maints communistes ont aussi compris qu’on avait seulement essayé de les opposer à nous et aussi entre eux. Beaucoup ont la nausée. J’en suis fort aise. Je sais bien que cette tactique des socialistes finit dans une impasse nuisible pour tous. Mais cela fait partie du bilan global qu’il faut tirer de ce qu’est l’actuelle direction socialiste. Plutôt que d’entrer dans le détail de toutes ces manipulations à trois ou quatre bandes je conclus en montrant quelle est notre méthode. Au contraire des comptes d’apothicaires, des poisons et dentelles de l’équipe Aubry, les dirigeants du Parti de Gauche ont été directs. Ils ont retiré unilatéralement et sans contrepartie deux circonscriptions particulièrement critiques où la candidature du Front de Gauche était au Parti de Gauche: la 1ère de l’Aube et la 7ème de Moselle. Je demande à nos amis d’en prendre la mesure. A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy. Sans négociations et sans contrepartie. Ce n’est pas de la naïveté ou de l’angélisme. Et tant pis si cela encourage la brutalité et les manœuvres tordues de nos interlocuteurs. Il est à mes yeux indispensable de n’agir que pour ce qui nous semble juste du point de vue de nos propres objectifs sans jamais dépendre d’aucune façon des socialistes de leur approbation ou de négociations avec eux. Tout ce qui entretient dans nos rangs des illusions à leur sujet est mortel. Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant. Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande et que la réponse de ses amis est celle des rebuffades et mauvaises manières que nous venons de constater une nouvelle fois.


337 commentaires à “Je marche, camarade !”
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  1. dudu87 dit :

    Bonjour Dauphinoise,
    Personnellement, je râle assez d'entendre les observateurs et prétendus experts parler toujours la droite et la gôche en évoquant le PS. Car, je trouve que depuis 1983 la confusion s'est installée, le PS ayant nettement pris son virage à droite. Du coup, il est bien difficile d'expliquer au premier péquin venu que s'il est de gauche (et non d'extrême gauche) c'est vers le FdG qu'il doit se tourner

    Eh! oui, personnellement, j'ai toujours dénoncé le mélange du genre "gauche", parti de gauche, front de gauche.
    Le PS est un parti réformiste, autrement dit de collaboration de classes. Nous sommes des progressistes qui reconnaissons la lutte des classes. Si nous pouvons faire quelques pas ensemble sur des sujets déterminés, il est impossible de gouverner ensemble. Pas seulement les observateurs et experts, les dirigeants du PS ne disent-ils pas: "Nous, la gauche..."
    A partir d'un tel constat, très simple, la gauche n'existe plus. Si une partie de notre électorat va vers le FN, c'est aussi une des raisons. Continuez à se réclamer de la gauche fût une erreur stratégique. Nous la payons chère.
    La 2° est de ne pas dénoncer Maastricht. Pour ma part j'ai voté contre et j'en suis très heureux. L'Euro va s"effondrer, La classe ouvrière a voté contre dans sa grande majorité. Sinon, vous êtes prêts pour créer les Etats-Unis d'Europe en attendant le grand marché transatlantique?

  2. McGalaghan dit :

    Passer sur ce blog est toujours un petit vent de fraîcheur!

  3. Michel dit :

    Bonjour,
    "A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy."

    Ouais, il m'a fallu me pincer le nez en mettant ce bulletin dans l'enveloppe. Et si je l'ai glissé, c'est bien pour la simple raison qu'il faille que Hollande soit président et les "socialistes" au gouvernement pour qu'enfin ils apparaissent tels qu'ils sont au yeux (et au cerveau) des citoyens. De toutes les façons, les faits (comme en Grèce), dans 5 ans, 10 ans, ouvriront un boulevard au Front de gauche.

  4. Maignial dit :

    @dudu87
    Comment ça, la gauche n'existe plus? Et nous alors, que sommes nous?
    Mélenchon a déjà expliqué pourquoi nous avons besoin de l'euro: c'est le meilleur moyen d'instaurer un SMIC européen, ce qui permettrait d'éliminer la concurrence libre au moins à l'intérieur de l'Europe. Ce serait déjà beaucoup, vu que 60% de notre activité commerciale (importations et exportation) se fait avec les pays de l'Union. Pourquoi croyez vous que Tsipras désire garder la Grèce dans l'euro, malgré les difficultés?
    C'est un élément majeur de la politique désirée par le FdG. C'est même une de ses principales différences avec le FN, et ceux qui prétendent que le FN et le FdG, c'est du pareil au même concernant l'orientation économique, feraient bien d'y réfléchir à deux fois! Voilà entre autres pourquoi nous, nous sommes de gauche.

  5. proletaire dit :

    Merci camarade Mélenchon pour ces nouvelles du "front" qu'on attend toujours avec impatience !
    Sur Hollande, pas d'illusion à se faire, c'est la même chanson que Merkosy, c'est juste quelques notes qui changent. En effet, les histoires d'eurobond permettront peut-être de réduire les intérêts mais ce mécanisme scandaleux de l'endettement des états sera toujours présent. C'est juste du maquillage, cela permet juste de gagner du temps avant la faillite.
    La problème de fond, c'est la répartition de la richesse et il n'y a que l'impôt proposé par le FG qui répond à cela. Il faut remplacer le système de l'emprunt par l'impôt appliqué aux riches comme avant 1973. Ce sont ces fameux intérêts qui nous coulent, et plus ils nous coulent et plus ils les augmentent. Qui détient la création de la monnaie détient le pouvoir. Ce pouvoir doit retourner à l'Etat.
    Résistance !

  6. Diogene dit :

    Notre ami Alexis Tsipras a notre soutien entier,
    Toute l'Europe se déchaine férocement pour contrer par la peur son arrivée au pouvoir, mais les Grecs ont passé le stade de la peur.
    Le vrai visage de l'Europe sans fard est la devant nos yeux et celui de FH ne va pas tarder a apparaitre : les banquiers plutôt que le peuple. Non, jamais nous n'oublierons le mépris du PS envers nous. FH a été élu grace aux voix contre NS, dont les nôtres indispensables a sa victoire.
    Notre voie est la bonne, nous serons bientôt le premier parti de la vraie gauche.
    Un bon pas en avant pour les législatives.
    On ne lâche plus rien !

  7. olivier dit :

    Encore une petite couche du 04 Entrevenne (Kurdistans 04) : Mélenchon 30,84 % au premier tour, c'est pas beau ça ?
    On peut donner le recette... terrain, terrain et encore terrain chère camarade. Un tout petit peu de blog et beaucoup de terrain, de porte à porte, de ferme à ferme.

  8. Vallerustie dit :

    Bonsoir à toutes et tous. Bonsoir Jean Luc.
    Je suis ce blog et ses inestimables billets depuis pas mal de temps.
    Je continue de m'enrichir à votre contact.
    Oui, le combat se poursuit, il ne s'arrêtera sans doute pas de si tôt.
    Une simple remarque il y a bien longtemps que pour moi, PS est tout simplement le diminutif de pseudos socialistes.

  9. Sur l'évolution du FdG, je regrette deux choses:
    - pour les législatives, que les discussions aient été menées séparément par le PC et le PG, que les autres composantes du FdG, on n'en parle pas ou plus. Ont elles été associées aux discussions?
    - les citoyens qui se sont moblisés aux Présidentielles se trouvent actuellement dépossédés de leur engagement au profit des Partis maitre d'oeuvre des législatives. L'absence de structure FdG empêche ces citoyens qui ne se reconnaissent pas dans l'un de ces Partis de participer au mouvement politique FdG.

  10. bernard hugo dit :

    Partout, les gouvenements néo-libéraux aux abois, lâchent les chiens de garde contre le mouvement social : Au 100° jour de lutte au Québec contre l'augmentation considérable des droits d'inscription aux études, manifestation monstre à Monréal de 250 000 personnes et 700 arrestations suite à la promulgation de la loi 78 qui étend le champ des interdictions de manifester. Quelques photos magnifiques dans l'Humanité.fr. Qu'ils s'en aillent tous ! L'humain d'abord !

  11. ermler dit :

    @ McGalaghan 20h47
    Passer sur ce blog est toujours un petit vent de fraîcheur!

    Moi, depuis trois ans, "je viens sur ce blog comme on va à la source !"
    (pour paraphraser Picasso)

  12. jacques bounoume dit :

    Je vois une troisieme raison de ne pas voter PS au 2 e tour, à ajouter aux deux que je citais plus haut : les laisser se débrouiller (lire se d****der) avec le FN au second tour.
    En effet ils nous ont laissés seuls à combattre l'extreme droite, sans nous aider, sans lever le petit doigt, comme si le parti de MLP était un parti comme un autre, normal donc, dédiabolisé hein !
    Qui plus est, eux et leur presse nous ont allumés au canon à saloperies (devinez le mot que j'ai en réalité à l'esprit), à jet continu, juste avant les présidentielles et n'ont jamais hésité à nous dire équivalents au FN.
    Rêver à un retour de leur leur part à de meilleurs sentiments et à une inflexion de leur politique est sans objet ! Le seul moyen de les faire bouger c'est les contraindre !
    Ou encore mieux de les battre ! et ça on peut ! faisons honneur à nos grands anciens et grandes anciennes !
    Vive la sixieme !

  13. Ydaho dit :

    Je viens de lire deux articles sur la ville d'Hénin-Beaumont et c'est "sidérant" en particulier le second. C'est vraiment un nid de guêpes !
    "Porte à porte, à la recherche des "Pourquoi pas ?"
    "Hénin-Beaumont : ducasse, pizzas et compromissions"
    Je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon y sera élu, mais il semble temps que toutes ces turpitudes cessent...

  14. STRATÈGE dit :

    Je pense qu'il est bon quelquefois de s'adresser directement au Président de la République par internet pour lui dire ce que nous pensons. Personnellement je ne m'en prive pas. Pour ceux que cela intéresse voici son adresse : http://www.elysee.fr (sans accents)
    Vous trouverez le lien "écrire au Président" tout en bas de la colonne de droite.

  15. Arte dit :

    « La politique ne consiste pas à se poser la question de savoir quel camp a le plus de chance de gagner, mais à se battre pour faire gagner son camp. » Jacques Généreux. 2006.

  16. Brigitte dit :

    Monsieur Mélenchon, Avez-vous l'intention de venir dans les Vosges en soutien au candidat Front de Gauche, il y a un gros travail dans cette région très bleue voire bleu-marine (quelle horreur !). A une assemblée de ATTAC mardi 22 mai sur le thème de la dette, j'ai rencontré à nouveau le candidat FdG Vincent Géhin, il a lui aussi un talent d'orateur, une justesse dans le propos. Rien ne m'a échappé dans les discours de cette soirée, parce que je suis lectrice assidue de vos billets,autrement dit vos informations me permettent de mieux comprendre ce monde complexe. Merci. Votre meeting à Strasbourg a rallié les foules, c'est très encourageant, de même que le succès envisagé pour le "FdG" en Grèce. Dommage qu'il faille attendre une crise pour mesurer l'intérêt de voter à gauche, la vraie gauche. Les législatives s'offrent comme une seconde chance. J'ai lu dans la presse de gauche des choses déconcertantes en rapport à des conflits internes au FdG ; mais vous vous êtes expliqué sur ce point et c'est très rassurant, car nous avons besoin de cette unité inflexible de nos porte-paroles. Que pensez-vous de ces nominations ? L’Elysée a pris comme conseiller pour les médias et la culture David Kessler, qui était le bras droit pour les médias du banquier d’affaires Matthieu Pigasse. Le gouvernement doit confier à Pierre Lescure une mission sur Hadopi, alors qu'il est administrateur de grands groupes de ce secteur. Merci et bon courage dans votre combat aux législatives.

  17. zenzab dit :

    Ce que j'aimerais avec le Parti Socialiste, c'est qu'il soit, au choix, socialiste ou parti...
    Mais au moins un des deux...
    Vive La VIème ! Vive La Sociale !

  18. Brigitte dit :

    Juste un petit mot de plus pour nous tous dans ces moments de lutte et de combat, la devise des Lumières : "Aie le courage de te servir de ton propre entendement." Kant

  19. Nicks dit :

    Plus que deux semaines de campagnes pour les législatives. C'est pas le moment de lâcher !

  20. Claude Andrée dit :

    Sur placeaupeuple2012 une vidéo des Premiers pas de Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont

  21. democratep dit :

    Un plaisirs de lire ses pages de l'histoire qui se forge!
    La dissimulation et la duplicité du Parti Socialiste qui ne repond pas aux bruits et à la fureur qui frappent devant leur porte est saisissant, par contraste à la marche du Front de gauche...
    La démocratie est en marche!
    Je marche, camarade !

  22. Françoise32 dit :

    Encore une fois merci Jean-Luc pour cet éclairage de l'actualité. Je suis dans la lecture de "Circus Politicus" et vraiment, j'en apprends de belles ! C'est un livre que je recommande vivement à tous ceux qui s'intéressent au capitalistes qui nous gouvernent.
    On lâche rien, il faut sortir de leurs pattes.

  23. luz11 dit :

    Pêle mêle:
    Bravo pour la marche de dimanche, sachez que gens du Pas de Calais je marcherai par la pensée car du fin fond de la France il m'est impossible d'être parmi vous.Je suis fier de tout ce que vous faites.
    FH veut relancer la croissance par les eurobonds: cette mutualisation de la dette ne me conviens pas car elle fait perdre encore la souveraineté des étatset instaurer encore plus d'austérité, ce qui signifie pour nous compression des salaires ect....
    est ce que le FdG ne pourrait pas envoyer une adresse au Gouvernement sur ce sujet?

  24. carlo dit :

    La position d'A.Tsipras (désobéissance aux traités et maintien dans la zone euro) est certes parfaitement légitime. Mais est-elle universalisable à l'échelle européenne? La désobéissance aux traités de la part des pays qui y ont intérêt entraînerait une transformation de fait de l'Europe. Or une telle transformation ne nécessiterait-elle pas l'accord de tous les peuples concernés ? Peut-on différer plus longtemps un vrai débat démocratique sur la construction européenne, débat refermé depuis le référendum de 2005?

  25. Espéranza dit :

    Merci à Jean Luc,merci à tous ceux qui incluent des liens notemment ydado 164 sur les "turpitudes"socialiste Nord Pas de Calais.Je ne pouvais imaginer à quel point cétait gangréné et nauséabond.
    Quand je pense qu'ils nous font des leçons de moral!et qu'ils ont la démoooocratie plein la bouche.
    Je suggère au petit journal de canal plus d'aller y tendre leurs micros.

  26. spartacus dit :

    Voyons un peu, parti socialiste, si les mots ont encore un sens veut dire partisan du socialisme. Si au moins les dirigeants actuels du PS disaient, c'est un horizon à atteindre, mais non pas du tout. Aucuns d'entre eux n'en parlent
    du socialisme, ça ne sort pas de leurs bouches. Il semblerait même qu'ils en ont peur du socialisme. Donc l'étiquette pour les législatives candidat du parti socialiste est une publicité mensongère qui a pour but de tromper l'électorat qui ne suis pas trop la politique ou qui ne s'y interresse 8 jours avant la date des élections. Et ça marche, c'est s'en doute pour cela que les dirigeants de ce parti n'ont pas changé de nom.

  27. papyjean dit :

    Ce vendredi matin, j'apprends que le ministre, monsieur Sapin je crois, a déclaré que le 1er juillet le SMIC ne serait pas augmenté significativement. Le tout étant confirmé par la CFDT.
    J'ai eu du mal à voter hollande au deuxième tour. Mais là c'est sûr, je veux faire gagner la vraie gauche et ne pas faire le lit de l’extrême-droite. Aux législatives, je ne voterais donc qu'au premier tour pour le candidat du Front de gauche. Sauf si grâce au rapport de force de la rue, le président Hollande ou son premier ministre annonce une vraie augmentation du SMIC, nécessaire pour augmenter le pouvoir d'achat des bas salaires et relancer la consommation.

  28. @ 175 carlo - 9h22
    Je ne vois pas où est le problème. Non seulement la ligne politique de Syrisa est légitime, mais il est urgentissime que son programme soit appliqué,car il n'y a pas d'autre issue vers le haut qu'une renégociation de la dette, avec annulation d'une partie, possibilité d'emprunter à taux faible auprès de la banque centrale grecque dans un premier temps et auprès de la BCE dans un second et "mise à la poubelle" de toutes les mesures d'austérité. Bien sûr que ce programme est généralisable à tous les pays d'Europe et que cela aboutirait à une autre Europe. Quand au consentement des peuples il est automatique au fur et à mesure que des partis opposés à l'ultra libéralisme arriveront au pouvoir sur cette base de Révolution citoyenne.

  29. Michel S. dit :

    Le PS a donc l'internationalisme "sélectif". Pas question que le parti reçoive Tsipras. Ca peut se concevoir pour le gouvernement. Comment peut-on encore qualifier l"'internationale socialiste" de socialiste (Ben Ali était "socialiste" parait-il...)..
    Alors, n'est-il pas temps de créer une nouvelle Internationale (la 5 ème ?). Il ne manque pas de Partis de la vraie gauche ou assimilés, pas tous d'accord, c'est vrai, mais si on attend la Saint-Glin-Glin pour discuter, on peut attendre un moment. Par exemple le moment ou le PS va redevenir "Socialiste".
    Alors, qui va prendre l'initiative ? Qui va s'y coller ? Afin de renvoyer les sociaux libéraux à l'endroit où ils sont réellement, c'est à dire "un centre-gauche mou". Pour le moment, ce sont des usurpateurs.

  30. Ydaho dit :

    Le "système" essaye a tout prix de mettre des bâtons dans les roues de Syrisa !

  31. r07 dit :

    bonjour à tous
    Merci M Mélenchon de ce billet. Bonne campagne à tous.

  32. Michel Nguyen dit :

    Sur la Grece et sa dette je retiens " "Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de la dette, le budget grec est à l’équilibre ! "

    En France nous aussi... et sans doute dans bien des pays du monde.
    A rapprocher avec Lettre à M. le nouveau Président et à son gouvernement : Les 4 ignobles vérités sur la dette sur mon blog...

  33. Dwaabala dit :

    Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant.

    Plus haut, je me suis posé la question (elle n'est pas à l'ordre du jour aujourd'hui) : dans un certain nombre de circonscriptions faudra-t-il quand même voter PS au deuxième tour ?
    Je vois dans cette tribune que beaucoup y répondent viscéralement : non ! Cependant, j'écoute nos dirigeants et je constate :
    1) que dans les négociations qui n'ont pas abouti à cause du faux jeton Martine Aubry, nos partis ne faisaient pas la fine bouche devant l'éventualité d'une candidature socialiste pour assurer la présence de la gauche (au sens large !) au deuxième tour
    2) que le Front de Gauche a même unilatéralement retiré son candidat dans deux circonscriptions, afin de permettre... quoi ? sinon la présence d'un socialiste au 2ème tour pour représenter tant bien que mal la gauche
    3) que l'idée ne semble avoir effleuré aucun d'entre eux de prendre le risque de laisser passer un candidat de droite par un refus de voter au deuxième tour.
    Certes, encore que mesquines ces choses-là sont rudes, mais il faut être résolument optimiste et lutter pour que globalement les résultats ne permettent d'agir aux gouvernements de F. Hollande que sous la pression des forces de la gauche. Ce qui résoudra au mieux le problème.

  34. Michel Nguyen dit :

    @papyjean
    Augmenter les salaires pour relancer la consommation? Pour moi et je ne suis pas le seul c'est anti écologique, nous sommes d'accord pour augmenter les salaires mais c'est pour consommer mieux, acheter bio et équitable par exemple, pas acheter n'importe quelle m..... de téleviseur à écran plat produit en Chine ou même en France.
    Et à propos du pouvoir d'achat, j'aurais une question pour Jean Luc et les économistes qui travaillent avec lui. Plutot que cette forte augmentation du Smic qui va pénaliser les petites entreprises, pourquoi pas un blocage, voire une baisse autoritaire des prix sur les loyers, les charges EDF, GDF, Eau, essence, postes essentiels pour satisfaire nos besoins de base, et contrôlés essentiellement par les grandes entreprises ?

  35. Zapping dit :

    Deux nouvelles galeries de photos sont publiées sur le blog, la journée de campagne du 18 mai, d'abord à Arras, puis Rouvroy, et enfin au meeting de Méricourt :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/loeil-de-la-campagne/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  36. Ça y est! Le PS se dévoile petit à petit, néo-libéral de gauche à droite.
    Recul sur les salaires et le Smic, recul sur l'OTAN et le retrait d’Afghanistan, recul sur l'austérité saupoudrage et compromission de croissance, recul sur les mesures anti-licenciements boursiers...
    Comment veux-tu, comment veux-tu,que l'on vote encore pour ce parti ? A part bientôt que les aveugles ou les sourds?

  37. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à toutes et à toi Camarade Jean Luc,
    Quel plaisir de te lire.
    « ….Il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant » « Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande…. »
    Je répète moi-même dans mon entourage de militants socialistes de base que sans les voix du Front de Gauche Sarkozy serait sorti gagnant, ils en conviennent tous, sans pour autant gratifier le FdG d’un merci.
    Ce que veut le PS c’est le pouvoir et le pouvoir à lui seul, il tombera tout seul, il rejoindra tôt ou tard le centre-droit de l’échiquier politique. De toute manière les dernières élections le prouvent : La France est à droite !
    Vive la 6ème République ! Vive La Sociale ! et vive le Front de Gauche !

  38. Michel Matain dit :

    @ 184 Dwaabala 25 mai 2012 à 13h51
    Personnellement, c'est clair, au premier tour Front de Gauche, au deuxième tour Front de Gauche s'il est arrivé en tête de la gauche au premier tour. Sinon, vote socialiste (ou vert ou radical de gauche).
    Par ailleurs, Marine Le Pen et François Bayrou risquent d'être battu dans les circonsriptions où ils se présentent. Excellente chose. Si les MODEM et les FN n'ont aucun élu au second tour, ça voudra dire qu'en tant que force représentative nous aurons, dans cette double bataille présidentielle et législative, cassé les plans du PS d'une grande alliance au centre, cassé les plans de l'UMP d'une droitisation extrème et d'une alliance avec le FN. Il faut vraiment éliminer toute possibilité de FN ou de MODEM à l'Assemblée. Ne resteront ainsi que l'UMP, le conglomérat PS et associés (radicaux de gauche, verts, chevènementistes) et le Front de Gauche. Quel retournement ce serait par rapport aux objectifs de l'UMP et du PS ! Nous serions alors la seule force de recours pour un véritable changement et notre position sur l'échiquier politique serait strictement incontournable. Adieu les rèves de grand centre et d'union UMP-FN ! Pour ça il faut battre partout le MODEM et le FN.

  39. Dauphinoise dit :

    Bonjour dudu87
    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous dans la mesure où je garde en moi le sens noble du terme de "gauche". Ne pas se positionner, me semble-t-il, revient à faire, de la part de gens pas trop politisés (et il y en a tant), un autre amalgame. Dupont-Aignan dit bien "ni gauche ni droite" de même MLP. C'est pourquoi nous sommes et devons rester positionnés clairement de et à gauche ! Ce terme veut dire quelque chose.
    A partir de cela, c'est à nous de montrer en quoi cette acception ait été galvaudée par le PS en nous basant sur son programme peu ou prou différent de celui de la droite libérale.
    Merci Ydaho pour les liens. Ce qui est terrible, dramatique, c'est que, finalement, cela ne surprend même plus ! Il y a du ménage à faire et, sans doute, pas qu'à Hénin-Beaumont ou dans le Midi !

  40. sergio dit :

    @ vert pomme 28
    C'est tout le problème. Pour en finir avec la pire des oligarchies corrompues et autocratiques, le Sarkozysme, il a fallu s'allier au PS hollandais pour le second tour ; maintenant, il faut s'en démarquer pour que la progression de la Gauche réelle, le FdG, rejoigne celle de Syriza en Grèce, aux législatives.
    Absent du blog depuis six semaines, j'ai digéré sinon ma petite amertume devant les 18% espérés mus en 11 %, au premier tour, en me disant que notre front a énormément progressé en bien peu de temps et qu'après des décennies de bourrage de crâne libéralo-européiste, c'est même encourageant pour la suite. Quitte à revoir certains aspects et détails de campagne.
    Face à 95 % de médias et d'institutions hostiles, il y a encore beaucoup de grain à moudre (de "populo" à convaincre).
    L'idéologie sarkolepeniste à abattre et encore bien ancrée chez nous et ailleurs est celle de la "débrouillardise" par le plus rusé ou le plus fort contre les autres, tous les moyens sont "bons", supprimer les règles et amasser et accaparer toujours plus pour son petit clan familial.
    Y a donc encore du boulot à accomplir dans la France profonde, cités y compris !

  41. 181 Ydaho
    Très intéressant cet article de Jacques Sapir. Et si la seule façon d'échapper aux diktats des marchés financiers, c'était de sortir de l'Euro ? Histoire de mettre fin à l'engrenage infernal de la spéculation ? L'Islande a pu s'en sortir parce que sa monnaie est indépendante. Mais pour la France, même pas en rêve ! La vie y serait impossible ; le commerce international serait bloqué ; autant revenir à l'âge de pierre ! La sortie de l'Euro ne pourrait s'envisager que si les 27 pays le faisaient en même temps. La solution peut peut-être venir d'une dévaluation de l'Euro, histoire de ruiner les montages financiers toxiques qui étouffent les pays fragilisés.

  42. Dauphinoise dit :

    @ Michel Nguyen
    pourquoi pas un blocage, voire une baisse autoritaire des prix sur les loyers, les charges EDf, GDF Eau...essence, postes essentiels pour satisfaire nos besoins de base,
    Mais c'est prévu, relisez le programme.
    cordialement

    [... Hors sujet]

  43. ydaho dit :

    Ouais, Dauphinoise, moi c'est pareil, la gauche et la droite sont deux chose différentes et très éloignées idéologiquement ! Je suis de gauche et ça me va ! et je sais ou me "situer" sur l’échiquier politique.. qu'il y ait des républicains répartis un peu partout, je ne le nie pas, mais lorsqu'ils servent la droite, ils sont de droite point barre ! Si le mot Gauche est galvaudé par les temps qui courent, c'est aussi par le fait de "républicain", et tant que j'y suis, je rappellerais que les "républicains" de droite gouvernent ce pays presque sans discontinuer depuis 70 ans ! (a la louche).. et ils aimeraient bien continuer "tranquille" en nous faisant avaler la couleuvre de trop..
    (Je rajoute, que le propos de Dudu me semble être semblable a ce que tu écris ou que j’écris là.. le problème c'est que c'est nous la gauche..)

  44. Jean-François Bachelet dit :

    Quand l'intelligence du contenu bénéficie de la qualité de la forme... on dira alors que penser et parler à gauche à la manière de Mélenchon, c'est du populisme! Et bien non, 1000 fois non! C'est bien là qu'un discours non seulement critique mais encore constructif se distingue des ânonnements rudimentaires des "grands" médias et des "grands" partis qui se servent mutuellement la soupe. Vite, un Front de Gauche en Belgique! JFB (Liège)

  45. Dwaabala dit :

    @ 189 Michel Matain
    Entièrement d'accord, tous les camarades concernés peuvent se rapporter à ce que vous écrivez.
    Sur ce que disait 77 Michel Matain, j'ai écrit un petit papier.
    Fraternité.

  46. jpp dit :

    Il est déjà bien loin le temps de l'université de rentrée de 2 courants réputés à la gauche du PS : Forces militantes et Nouveau Monde à Douai. Tu avais dû prendre la parole.
    Le PS t'en voudra longtemps d'avoir créé ton propre parti à partir de déçus du PS ou d'exclus de ce parti pour positions trop à gauche.
    Si la crise perdure, je verrais bien une cohabitation PS-UMP comme çà s'est déjà fait en Allemagne entre le SPD et la CDU !

  47. Genialle dit :

    Je sais qu'ici, et moi non plus, nous n'aimons pas les sondages, mais en voici un sympa : Le parti de la gauche radicale grecque Syriza, opposé au programme d'austérité réclamé par les créanciers du pays, reste favori pour les législatives du 17 juin
    Alors je rajoute qu'en Grèce, le parti Syriza est un "parti de gauche radicale" alors que nous, non. En France cela n'a pas la même signification, bizarre non ? Je répond a certains ici qui parlent de "la gauche" et la "droite" qui
    n'a plus de signification. Et je suis d'accord avec eux.

  48. HAZARD dit :

    Toutes mes félicitations à notre camarade JL Mélenchon, il nous donne tous les jours de l’espérance pour une vie nouvelle. Je suis du Nord, précisément de Villeneuve d'Ascq, et je confirme qu'il ne faut rien attendre des socialistes, comme toujours, ils sont bien heureux de prendre nos voix.
    Je suis persuadée, que J.L Mélenchon sera le député de Hénin-Beaumont. Il est honnête, crédible, etc. Un vrai bonheur pour notre avenir. J'ai 67 ans et j'espère le voir arriver au gouvernement pour mes 50 ans de mariage en 2017.

  49. Ydaho dit :

    @Génialle
    Tu lis une traduction en Français, les traducteurs utilisent le même terme pour nous que pour Syriza ! Il nous appellent aussi la "gauche radicale" ou l'extrême gauche quand ça leur chante. Voilà tout ! Syrisa subit de la part de médias le même sort que nous ici, ils tentent de nous marginaliser en nous affublant de termes qui font tout de suite penser aux extrêmes !
    La Gauche c'est bien nous, et c'est aussi Syriza.

  50. Roland011 dit :

    Grèce - euro - Europe : un article bien venu a ne pas rater. Euro, terminus ?, jeudi 24 mai 2012, par Frédéric Lordon.


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