23mai 12

Avec Emilienne Mopty

Je marche, camarade !

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Voici une note bien trop longue. Mais les jours passant, chaque morceau étant écrit, mon attention et les faits me tiraient encore à hue et à dia. Ce que je publie va de même. Une part de la suite est déjà écrite. Mais durera-t-elle assez pour valoir la peine ? Ici il est question de notre fabuleux rassemblement sur la place de la mairie à Strasbourg, puis de la venue d’Alexis Tsipras, du sommet du G8 et de divers autres sujets qui me sont venus au clavier en courant tout seul.

Portrait d'Emilienne Mopty, un dessin signé Ernest Pignon-ErnestA cette place je vous donne une information qui peut intéresser quelques-uns de mes lecteurs. Sachez que le dimanche 3 juin prochain j’organise une marche « l’Humain d’abord » dans le Pas-de-Calais. Nous partirons de la commune de Montigny en Gohelle dans la très disputée 11ème circonscription du Pas-de-Calais. On démarre à 15h30 du Puits Dahomey, rue de la Libération. En chemin, il y a deux haltes. Puis on arrive à 17h aux Grands bureaux des mines sur la commune de Billy-Montigny. D’où vient l’idée ? D’un fait historique. En 1941, en pleine occupation nazie, Emilienne Mopty organise des marches de femmes en soutien aux mineurs grévistes qui défient les nazis. Les femmes du bassin minier, épouses, mères, filles, travailleuses, résisteront aux côtés des 100.000 mineurs qui refusent l’exploitation barbare de l’envahisseur. A l’image de cet esprit de résistance et de fraternité, nous marcherons ce dimanche 3 juin pour nos revendications et pour montrer notre détermination à faire vivre la fraternité et la solidarité entre tous. Vu ? Vient qui veut. Seul ou en cortège. Couleur rouge de rigueur en drapeau ou en habit. Fanfares et instruments appréciés.

En illustration du billet, des participants au rassemblement du Front de Gauche vendredi 18 mai à Méricourt dans le Pas-de-Calais. Au pied d'un terril, symbole du bassin minier. Photos S. Burlot.

Je peux dire que c’était un événement. Un vrai. La place Broglie à Strasbourg pleine de monde et de drapeaux rouges ce mardi soir! Quel moment ! Strasbourg ! Ma candidature y a recueilli 11 % des meeting_01_mericourtsuffrages, à la moyenne nationale. Et nous avons obtenu plus de sept pour cent dans le département. Convoqué en cinq jours, le rassemblement du Front de Gauche a été un succès total. Et, disons-le, aussi un peu imprévu. En effet personne n’a jamais fait cela depuis De Gaulle en 1947 ! Et le football en 1979. Ce mardi, notre rassemblement fut donc davantage qu’une réunion réussie dans une campagne électorale. C’est un évènement en soi. Notre Front de Gauche est passé, ici aussi, à une autre échelle. Il est devenu un fait de la société alsacienne, intimement lié à sa nouvelle réalité, bigarrée et socialement plus avancée que ne le pensaient maints observateurs. Le jeune Parti de Gauche y joue un rôle central et moteur que personne ne pense à discuter. Si j’en parle c’est parce que j’ai pu ensuite faire la connaissance des cadres de cette organisation. J’ai été frappé par leur jeunesse et par leur mixité. Ages, métiers, origines géographiques,  la diversité des recrutements saute aux yeux.  Le lien des générations aussi. De même que les traditions naissantes d’organisation très méthodique que je constate avec bonheur. A mes yeux, les amis qui s’organisent méthodiquement et pratiquent entre eux cette discipline d’action qui les unit librement, font preuve d’un haut niveau de conscience politique. Car c’est la façon la plus nette et la plus claire de prendre au sérieux nos propres diagnostics historiques. Comment peut-on autrement se dire conscient de l’arrivée de la saison des tempêtes et agir à la va comme je te pousse sans ordre dans le travail à accomplir ni méthode. Un camarade qui travaille de nuit m’a dit « j’ai trop peu de temps libre pour le gaspiller ». Je pense de même. Je vais plus loin. Je crois que la liberté individuelle est le plus puissant moteur d’action et d’implication personnelle. C’est pourquoi il est si important de ne jamais attendre les consignes pour agir. Et pour prendre l’initiative par petits groupes d’affinités où que l’on se trouve. Cette façon de faire est toujours économe de moyens, de temps et d’énergie, je l’ai constaté maintes fois. De plus elle enracine notre mouvement. Je veux dire qu’elle le libère du poids toujours nivelant que donne la personnalisation de la politique médiatisée. Le rassemblement de Strasbourg a été une magnifique confirmation du meilleur de ce que nous sommes capables de faire avec ces  méthodes meeting_05_mericourtsimples mais si efficaces lorsqu’elles combinent la motivation individuelle et l’action collective.

Autre rendez-vous extraordinaire lundi à Paris !  A l’initiative du Parti de la Gauche Européenne et de son président Pierre Laurent, nous recevions Alexis Tsipras. Je ne le présente pas. Bon, si. Il le faut bien, pour respecter les conventions d’écriture. Celles-ci imposent qu’on définisse et situe tout ce dont on parle par respect pour le lecteur. Alors faisons juste quelques mots. Alexis Tsipras est le premier de cordée de la coalition Syriza. Syriza peut être comparée au Front de Gauche. A ceci près, entre autre chose, qu’un parti communiste sur deux que compte le pays n’en est pas membre et qu’une scission a eu lieu qui en a vu partir un groupe qui penchait pour un accord avec le Pasok. Le Pasok est le parti socialiste grec. Personne ne parle du Pasok en Grèce comme d’un parti de gauche. Ni même lui. Même si son chef est bien le président en exercice de l’internationale socialiste. Ce parti-là est plutôt tribal et propriété personnelle de quelques familles où l’on se succède de père en fils. C’est le cas de Georges Papandréou, fils de Andréas Papandréou et petit-fils de Georges Papandréou, trois générations de Papandréou ayant été Premiers ministres de leur pays. Sexy, n’est-ce pas ? En Grèce, la gauche c’est Syriza. Hors des frontières grecques Syriza devient « d’extrême-gauche », de « gauche radicale » et même « d’ultra gauche » selon le degré de malveillance ou d’ignorance du commentateur. La coalition Syriza recueillait 4,6% des voix en 2009. Aux dernières élections elle a recueilli 18% des suffrages. Aux prochaines en juin prochain elle est créditée de 28% des intentions de vote. Donc elle est annoncée comme la première force politique en Grèce. Alexis devrait donc gouverner son pays dans meeting_08_mericourtun mois. Cette nouvelle est un cauchemar pour les gouvernements autoritaires. Toute l’Europe du fric est tétanisée. Mais que va faire cet homme qui refuse absolument le mémorandum ? Croit-il réellement ce qu’il dit ?

Dans cette ambiance, selon les jours, on le compare à moi pour mieux le stigmatiser et le rabattre plus bas que terre en qualité de dangereux irresponsable. A d’autres moments c’est l’inverse. L’espoir de garder son argent est le plus fort. Comment ce monsieur Tsipras pourrait-il croire à ce qu’il dit ? Il est assez intelligent pour savoir qu’une seule politique est possible et qu’il n’y a pas d’alternative ! Ces jours-là, les bons esprits disent qu’on l’a « abusivement comparé » à moi. Par exemple, on a rappelé dans la presse française que Tsipras, lui, est calme avec les médias, au contraire de moi. C’est admirable en effet. Cela veut dire qu’on peut parler avec lui et qu’il est raisonnable. C’est-à-dire domesticable comme tous les autres « partis de gouvernement ». Je crains pourtant que les commentateurs soient bientôt contraints de traîner dans la boue cet Alexis Tsipras, comme un vulgaire Chavez, ou Evo Morales. Il va falloir le comparer à un singe et même à moi ce qui est assez équivalent, il faut bien l’admettre.

Tsipras a dit des choses d’une formidable simplicité devant un mur de caméras et d’appareils-photos car tous les médias du pays se sont intéressés à lui. Parmi tout ce qu’il a expliqué j’ai retenu cette phrase formidable : « Il n’y a pas des propriétaires et des locataires de l’Europe. » Et aussi : « Madame Merkel n’a pas le pouvoir de nous dire comment nous devons voter ni de quelle manière. » Et encore : « Nous ne sommes pas un protectorat de la zone meeting_12_mericourteuro. » Je suppose que vous avez entendu ou lu tout cela compte tenu du nombre de médias qui étaient là. Pendant qu’il parlait, je calais mes phrases pour bien doser mon propos. Car, en fait, j’étais assez ulcéré par la situation. Ce type si jeune qui se débat pour tirer son pays de l’impasse, comment est-il reçu par la gauche française ? Je ne parle pas de nous, le Front de Gauche. Vous savez ce qu’il en est. Je parle du gouvernement et des partis qui le soutiennent, le PS et les Verts, les radicaux de gauche et le MDC ? Rien au gouvernement ! Aucun contact, ni officiel ni officieux. Rien. Idem au Parti Socialiste. Aucun contact. Le PS, c’est l’ami de Papandréou et du Pasok. Il ne parle donc pas à la concurrence. Misérable ! Cela me rappelle tellement ce qui s’est passé en Amérique latine. Quand le PS soutenait les voyous assassins et corrompus comme le péruvien Alan Garcia ou les escrocs de l’alliance démocratique du Venezuela. Mais là, Aubry et les autres ne le reçoivent pas. Et en plus Laurent Fabius, depuis son bureau de ministre, menace les Grecs avec ce ton de proconsul qu’il ne supportait pas des autres pendant la période du Traité constitutionnel. Fabius a mis en garde le peuple grec avec les refrains habituels de la droite allemande : les Grecs ne peuvent pas votermeeting_10_mericourt pour ceux qui ne veulent pas du mémorandum et demander ensuite de l’argent ! On connaît. D’où vient que c’est maintenant le ministre des Affaires étrangères qui fait la police des comptes publics chez les partenaires européens ? C’est ça la nouvelle diplomatie de gauche ? En quoi est-ce de la diplomatie de parler de cette façon au premier parti grec et à son possible futur Premier ministre ?

Bien sûr tout cela n’est que paroles verbales comme on dit. Ce que dit Fabius ou rien c’est la même chose. D’abord parce que ce n’est pas à lui de parler sur ce thème et que tout le monde le sait. Ensuite parce que ce genre de menaces ne peut impressionner que ceux qui veulent bien y croire c’est-à-dire ceux qui ne connaissent pas le dossier. Et ce n’est pas le cas de Tsipras ni le nôtre. Les menaces de refus de versement à la Grèce n’ont aucun sens. Personne en Europe ne peut s’offrir le luxe de laisser la Grèce s’effondrer. Car il en coûterait 60 milliards à la France et 300 milliards au total pour toute l’Europe. Quels sont ces milliards ? Ceux que la France et les autres pays ont garanti quand la Grèce les a empruntés. Car grâce à la gestion géniale de la crise par les grands esprits qui nous gouvernent, 60% de la dette grecque est à présent dans les coffres d’institutions publiques. Mais ce qui reste dans les mains de banques privés suffirait à les faire tomber, en domino. Et comme parmi les six banques les plus engagées il y a trois des dix premières banques du monde, l’accident systémique est garanti. Que dit de cela Fabius ? Et les autres champions de la menace ? Conclusion : au lieu de gesticuler pour peser sur les élections grecques, tous ces grands chefs feraient mieux de chercher une solution réaliste. Qu’est-ce qu’une solution réaliste ? Une solution qui ne prenne pas ses désirs pour des réalités, c’est-à-dire qui ne croit pas que le mémorandum sera quand même appliqué même si le peuple grec vote contre. Une idée simple et pratique existe. Hollande, en fin de campagne, s’en est dit convaincu « depuis longtemps » (ce qui nous avait échappé). Il s’agit bien sûr de faire prêter directement par la BCE à la Grèce au taux qu’elle consent aux banques privées. Aussitôt toute la dette pourrait être rachetée à taux faible. Est-ce remplir un tonneau percé qui continuerait à fuir, comme le disent les intelligents ? Non ! Savez-vous pourquoi ? Parce que l’examen des comptes publics de la Grèce permet une découverte extraordinaire. Le solde du budget de l’Etat grec avant paiement des intérêts de la dette est très peu en déficit. A peine 1%. Oui, sans le paiement des intérêts de meeting_13_mericourtla dette, le budget grec est à l’équilibre ! Donc si on ramène le coût de ces intérêts à rien ou presque, la Grèce repart, sans fuir de tous côtés. Le sachant, qui est alors réaliste ? Ceux qui menacent et veulent continuer dans l’impasse ou bien ceux qui proposent une sortie par le haut ?

L’irréalisme n’est pas réservé au dossier grec. Le sommet du G8 vient de se tenir. Un théâtre indécent de suffisance et complètement décalé d’avec toute réalité vécue. J'en veux pour preuve le communiqué final de cette réunion. Encore faut-il l’avoir lu. Car les commentaires en boucle radotent sur la grande victoire que constituerait l’introduction du mot magique « croissance » ? Je ne m’attarde pas à refaire ici la démonstration déjà faites sur la double signification de ce mot qui est utilisé par les libéraux pour continuer la guerre aux salaires par d’autres moyens et avec un autre emballage. N’empêche que la samba sur la « croissance » est encore un épisode de la peu glorieuse moutonite aigüe qui sévit dans les rédactions. Un l’a dit donc tous les autres le répètent, sans autre analyse ni vérification. Le détail de la prose officielle issue du G8 est donc le plus souvent peu connu puisque ceux qui sont payés pour en rendre compte réservent leur temps à commenter les cravates et le menu des « first ladies ». A décharge des commentateurs, disons que, de toute façon, ce qui est écrit n’a aucune importance. Il ne s’y trouve jamais la moindre mesure concrète. Et quand il y en a, elles n’ont aucune portée pratique. Il suffit de se souvenir de ce qu’est devenue la magnifique déclaration sur la mise au pas des paradis fiscaux ! Rappelons une fois de plus que ce genre de sommet n’a aucune légitimité internationale. D’abord réunion de contact informel mais officiel, la réunion s’est progressivement imposée comme une sorte de directoire mondial, à la place de la commission de l’ONU en charge de la question du développement et de l’économie, la CNUCED. Naturellement cela ne l’émancipe pas des contradictions qui divisent cependant parfois violemment les puissances invitées. Ces sommets bavards sont donc devenus de coûteuses et pesantes cérémonies d’auto-congratulation où sont chantés en cadence psaumes et mantras néo-libéraux. Pour le reste, les documents édités sont fondamentalement consternants de vacuité et parfois même de stupidité. Ainsi quand, dans une bonne humeur désopilante et un consensus aberrant, les huit grands pays industrialisés ont d'abord tenu à se féliciter de « signes prometteurs dans le rétablissement de l'économie mondiale ». Un diagnostic grotesque alors que tous les indicateurs du capitalisme mondial sont au rouge. De la souffrance qu’engendre ce système absurde pas un mot. Exemple, le rapport annuel sur le chômage de l'Organisation Internationale du Travail. Il  vient de tirer le signal d'alarme sur le ralentissement des créations meeting_15_mericourtd'emplois dans l'ensemble des économies de la planète. Avec comme résultat la montée du chômage à un record universel de 202 millions de chômeurs, soit 6 millions de plus que l'an dernier. « Signes prometteurs » ? De quoi ?

De la suite des conclusions du G8, la plupart des commentateurs français ont retenu la mise en avant de la "croissance". François Hollande a revendiqué cette mention comme sa contribution particulière. Alors qu'au même moment Angela Merkel se félicitait outre-Rhin de l'attachement du G8 à la rigueur omniprésente dans la déclaration finale sous forme d'appel à la « consolidation et responsabilité budgétaire ». Qui a raison ? Tout le monde ! Donc : personne. Car les conclusions du G8 affirment de manière pourtant totalement contradictoire la volonté de soutenir en même temps « la croissance et l'emploi » d'une part et « la consolidation et la responsabilité budgétaire » d'autre part. Alors que c'est justement l'austérité provoquée par les politiques de consolidation budgétaire qui tue la croissance et l'emploi, en particulier en Europe. Quant à la croissance elle-même, les modalités envisagées par le G8 sont si libérales qu'on ne voit pas comment elles pourraient déboucher sur la moindre amélioration sur le terrain social de l'emploi. La déclaration affirme en effet que le soutien à la croissance devra respecté « un cadre macro-économique soutenable, crédible et non inflationniste ». Le sacro-saint objectif de stabilité des prix se trouve ainsi réaffirmé au détriment de toute relance forte des salaires et de la demande. Un point de plus pour Merkel qui a ainsi mis le G8 de son côté dans sa volonté de tenir la Banque centrale européenne à l'écart du soutien à l'activité et à l'emploi. Laquelle Banque meeting_18_mericourtcentrale indépendante a bien vite fait entendre sa voix. Elle a rappelé qu’elle était opposée à toute remise en cause du Traité budgétaire. De quel droit ? De quel droit la BCE donne-t-elle son avis sur l’opportunité des traités internationaux qui régissent les relations entre les Etats souverains qui constituent l’Union européenne ?

Mais la déclaration du G8 va encore plus loin dans sa définition libérale de la croissance. Les huit chefs d'Etat, dont François Hollande, ont ainsi affirmé en commun : « Nous soutenons les réformes structurelles, les investissements dans l'éducation et les infrastructures moderne. Ces initiatives d'investissement peuvent être financées par un ensemble de mécanismes, incluant le recours au secteur privé. [...] Nous nous engageons à soutenir l'investissement, notamment dans les petites entreprises et les partenariats public-privé. » De l’Etat et des services publics, pas un mot ! Enfin, le libre-échange est, lui aussi, consacré une fois de plus par le G8. La déclaration finale affirme ainsi : « Nous soulignons l'importance de l'ouverture des marchés [...], nous nous engageons à nous abstenir de toutes mesures protectionnistes et à poursuivre les efforts en faveur du cadre de travail de l'OMC pour réduire les barrières au commerce et à l'investissement et maintenir des marchés ouverts. Nous appelons toute la communauté internationale à en faire autant. » Et comme si ce plaidoyer pour le libre-échange n'était pas encore assez clair, ce paragraphe des conclusions du G8 se termine même en dénonçant « les réglementations excessivement pesantes qui servent de barrières au commerce ». Tout cela Sarkozy aurait pu le signer et même l’écrire. Mais pourquoi François Hollande l’a-t-il accepté ? Sans doute parce qu’il sait que tout cela n’a aucune espèce d’importance. C’était cependant une magnifique occasion de faire entendre à la terre entière la nouvelle différence française.

Cela pourrait paraître un peu impatient de ma part d’exiger de la clarté dès le premier rendez-vous international du nouveau Président. Mais enfin, tout de même, qui a posé cette exigence sinon lui ? A ceux qui ont perdu la mémoire je rappelle l'engagement n°13 du projet de François Hollande en faveur d'une « nouvelle politique commerciale » ? Hollande y appelait à « faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale » et à « fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale ». Que reste-t-il de tout cela dans cette déclaration du G8 ? Ceux qui veulent des visas écologiques et sociaux aux frontières pour relocaliser l'activité savent maintenant ce qui leur reste à faire : élire des députés du Front de Gauche aux législatives. Sinon qui va défendre ces protections ?

Cette question de la place de l’international dans l’action du capitalisme de notre époque est une affaire intérieure de chaque Etat et même de chaque région. Je m’y suis colleté de plein fouet avec l’affaire Samsonite que le hasard situe dans la circonscription du Pas-de-calais où je suis candidat. Mercredi 16 mai dernier, je me suis rendu au Tribunal de grande instance de Paris pour assister au procès des repreneurs de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont. Il s’agissait pour moi de soutenir les ex-salariés présents en nombre. Beaucoup de femmes parmi ces combattants inépuisables. Car voilà maintenant plus de cinq ans que les salariés de cette usine ont entamé une bataille judiciaire contre leur ex-employeur. Il en faut du courage pour tenir bon tant de temps ! Et face à quel monstre ! Derrière la marque Samsonite se cache un fonds demeeting_19_mericourt pension américain – Bain Capital – créé par Mitt Romney, le futur candidat républicain à la Maison Blanche. Cette histoire est celle d’une faillite frauduleuse organisée pour économiser les coûts de licenciements et présenter un bon cours de l’action avant la revente juteuse de l’entreprise. Voyez ça. En 2005, l’entreprise américaine Samsonite, florissante, cède son usine de Hénin-Beaumont au repreneur « Energy Plast ». L’usine est alors censée se reconvertir pour fabriquer des panneaux solaires. Personne n’a jamais vu ce plan de production. La comédie a été parfaitement jouée. Seuls quelques syndicalistes avaient flairé un coup tordu. Et de fait, aucune production ne sortira de l’usine ! Jamais un seul panneau solaire n’a été produit ni même envisagé. En 2007, l’entreprise est donc liquidée. Et les 205 salariés sont licenciés. Mais ceux-là ne se laissent pas faire ! Ils crient à la faillite frauduleusement organisée ! Ils entament leur combat judiciaire. En 2009, la justice leur donne raison sur toute la ligne par trois jugements. Le premier annule la vente de l'usine par Samsonite au repreneur, comme frauduleuse. Le second jugement condamne Samsonite à payer les salaires dus jusque-là aux salariés qui n'auraient pas dû être licenciés. Un troisième jugement, pénal celui-là, condamne à de la prison ferme les trois repreneurs de l’usine pour avoir sciemment provoqué la faillite de l’entreprise et détourné 2,5 millions d’euros. C'est alors le procureur lui-même qui utilisera l'expression de "patrons voyous" pour qualifier les responsables de ce désastre. Ayant fait appel de cette condamnation pénale, ces derniers sont donc jugés une nouvelle fois. A cette occasion l’avocat des travailleurs a voulu élargir l’affaire pour qu’elle aille au fond du dossier. Il a souhaité un complément d’enquête pour faire connaître la responsabilité du fond de pension propriétaire de Samsonite dans cette manœuvre. Les ex-salariés de Samsonite comptent bien faire condamner directement le fonds de pension américain Bain Capital pour avoir utilisé un repreneur bidon afin de se débarrasser d'une usine. En effet, aux Etats-Unis, ce fonds fait l’objet d’un nombre record de procédures pour ce même type de pratique ! Courageuse et déterminée, la syndicaliste qui mène le combat déclare : « J’irai jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut pour que justice nous soit rendue ! »

Pour nous tous, il est décisif que la condamnation des repreneurs-liquidateurs soit confirmée par le tribunal. Sinon cela laisserait supposer que, dans notre pays, les entreprises peuvent volontairement mettre en faillite une usine pour se débarrasser de ses salariés. Mais La fermeture de l’usine Samsonite de Hénin-Beaumont est emblématique des ravages produits par le capitalisme financier. Quand on regarde le déroulement complet de cette affaire, on distingue clairement une collusion entre le fonds de pension américain et les repreneurs voyous de l’usine d’Hénin-Beaumont. Le tout pour permettre à l'actionnaire Bain Capital de se débarrasser de son site du Pas-de-Calais sans avoir à payer les indemnités de licenciement et au repreneur de mettre en faillite l’usine tout en empochant les réserves de trésorerie. L’objectif des ex-Samsonites est donc d’aller jusqu’au bout de leur bataille et de ne pas faire condamner uniquement les exécuteurs.

A partir de cet exemple, j'ai expliqué dans mon discours à Méricourt vendredi dernier comment tout ce saccage aurait pu être empêché si les salariés de Samsonite avaient disposé des nouveaux droits que le Front de Gauche propose de donner aux salariés pour protéger l'emploi. D'abord l'interdiction des licenciements boursiers ! Car Samsonite et à plus forte raison son fonds de pension actionnaire, faisaient de gros bénéfices ! Et la manœuvre n’avait pas d’autre but que de présenter des comptes encore plus juteux pour la valorisation de Samsonite ! Sur cette proposition, une partie du chemin est déjà accomplie puisqu'elle a déjà été présentée au Sénat par notre camarade Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais. Le PS avait alors voté pour ! Il n'a manqué que 4 voix de gauche (PRG et chevénementistes) pour que cette interdiction, de salubrité économique, soit adoptée au Sénat. J’ai donc l’intention de présenter de nouveau ce texte si je suis élu député, au nom des gens qui l’ont en quelque sorte fait naître par leur lutte. Mon calcul meeting_20_mericourtest que le PS le soutienne aussi à l'Assemblée Nationale. Certes je sais bien que ce n’est pas lui qui le présentera. Mais si nous le faisons, comment s’en dédierait-il ? Voilà aussi à quoi servent nos députés. Mon intention est d’y ajouter, peut-être avec des textes séparés, une autre proposition du programme « L’Humain d’abord » qui aurait contribué à éviter un drame comme celui de Samsonite. Il s’agit du droit de véto pour les représentants du personnel sur les décisions stratégiques de l’entreprise. C’est concrètement la fin de la monarchie patronale et managériale. L’idée paraît aujourd’hui aussi audacieuse et même incongrue que l’était autrefois celle de désigner des délégués ouvriers et d’organiser la négociation avec les patrons. Aussi incroyable que parut d’abord la première convention collective. Je cite tout cela parce que l’histoire du mouvement ouvrier le note. Et aussi pourquoi le taire, parce que tout cela a eu lieu la première fois dans la circonscription où je me trouve à présent ! Cela implique en effet les ventes, changements de lieu de production et ainsi de suite. Et, bien sûr, nous y incluons l'obligation d'examiner les solutions alternatives avancées par les salariés. Enfin, je rappelle que nous sommes partisans d’un droit de préemption de leurs entreprises par les salariés qui souhaitent les reprendre en coopératives. C'est-à-dire que les travailleurs seraient légalement prioritaires pour reprendre l'activité en cas de vente ou de redressement judiciaire, si besoin avec le soutien juridique et financier de l'Etat. Cette proposition nous devrions pouvoir la porter d’autant plus facilement qu’il existe à présent un ministre délégué à l’économie sociale et solidaire. Et celui-ci n’est-il pas le chef de ce qui reste de la gauche du Parti socialiste ? De plus, si mes souvenirs sont bons, le projet socialiste adopté à l’unanimité inclut lui aussi cette proposition. Nous aurons donc une bonne base de départ. La vérité est que je ne me fais aucune espèce d’illusion. Si nous n’y sommes pas il ne se passera rien sur le sujet. Mais si nous y sommes il y aura une bonne tenaille à mettre en place sur la droite du PS qui tient tous les postes clefs du gouvernement et peut-être que le ministre Hamon nous aidera à la manœuvre.

Puisque je viens d’évoquer à plusieurs reprise la circonscription du Pas-de-Calais où je suis candidat, je dis un mot pour m’amuser d’un épisode de la vie des sondages, des sondés et de ceux qui s’y réfèrent. En effet, un sondage IFOP réalisé pour le « Journal du Dimanche » affirme que j'obtiendrais 29 % des voix au 1er tour de l’élection législative. Et que je battrais Marine Le Pen au second tour avec 55 % des suffrages. Je reste de marbre. Ma grenouille n’a pas confirmé. La pauvre bête est morose et plutôt épuisée après cette longue série de consultations tout au long de la campagne présidentielle. Mais ce sondage a rendu nerveuse Marine Le Pen. Je le comprends. Ça me fait bien rire. Du coup elle est repartie dans les bidonnages dont elle farcit ses discours en se disant que personne ne lui demandera de comptes. Et en effet personne ne lui en demande. N’a-t-elle pas pu faire un gros numéro sur mon « parachutage » sans qu’on lui demande de quel avion elle-même elle était tombée ? Et sans demander pourquoi un tel prix de vertu locale supportait que tous les membres de l’état-major de son parti soit tous « parachutés », eux aussi, aux quatre coins de France ? Bref, madame la dédiabolisée a donc pété un câble. Dimanche 20 mai, sur France 3, elle vocifère que « pendant toute la présidentielle, cet institut qui est celui de Mme Parisot, la patronne du Medef, nous a placés à égalité et au final, je suis arrivée 7 points devant lui… ». Pas de bol, pas de bol madame ! Personne ne vérifie vos délires. Mais nous, nous ne sommes pas des journalistes ! Nous vérifions ! La réalité est exactement inverse. Et voici la vérité. Pendant toute la campagne, l'IFOP a toujours placé Marine Le Pen devant moi, Jean-Luc Mélenchon. Et c'est même précisément l'institut qui a placé le plus haut la candidate du FN ! IFOP a même vu madame l’ancien diable jusqu'à 21,5 % ! C’est-à-dire 4 points de plus que le score qu'elle a obtenu. Est-ce une exception ? Suis-je en train de profiter abusivement d’un sondage isolé alors que, tout le reste du temps, madame la madone de la nouvelle extrême-droite gentille aurait été odieusement persécutée ? Mais non, mais non ! Car je fais le même constat en regardant la moyenne des scores qui lui ont été attribués sur l'ensemble des 80 sondages IFOP publiés entre juillet 2011 et le premier tour de la présidentielle ! Oui, 80 sondages ! Huit par mois, deux par semaines en moyenne ! Un échantillon représentatif, non ? L'institut a toujours été plus favorable à Le Pen qu'au Front de Gauche. Sur ces 80 sondages en moyenne l’IFOP annonçait Marine Le Pen à 17,9%, c’est-à-dire exactement son score ! Quant à moi, sur la même série j’obtiens un 9,6 % de moyenne. C’est à dire 1,5 point de moins que le score réel. S’il y a une victime, c’est moi ! Marine Le Pen a encore perdu une occasion de se taire ! Mais ma grenouille elle ne s’est pas trop trompée. Bien sûr nos chiffres batraciens sont aussi secrets que les coefficients de correction des instituts de sondage.

Peut-être en avez-vous entendu parler. Il s’agit de la négociation avec les socialistes à propos des législatives. Vu de loin, et compte tenu de ce qui en a été dit dans les médias, on pourrait croire qu’il s’agissait d’une négociation globale comme celle qu’ont eue avant l’élection les Verts avec le PS. En fait, il s’agissait uniquement des circonscriptions où existe une menace de voir la gauche éliminée du deuxième tour. Pour s’éviter le ridicule de devoir arbitrer entre la droite et l’extrême-droite, souvent équivalente, mieux vaut être présent et se maintenir au deuxième tour. Pour cela il faut avoir un candidat unique. C’est sur ces cas et seulement sur ceux-là que portait la négociation. Elle a échoué. Nous le regrettons d’autant plus profondément que c’est nous qui nous étions battus pour qu’elle ait lieu et qui l’avions porté à bout de bras pendant des mois. Les courriers échangés, les propositions, tout a été rendu public au fur et à mesure. Mais le monde est ainsi fait qu’il n’y a de mémoire de rien. Certes je reconnais que le sujet n’est pas très excitant. Il faut réaliser que les cyniques négociateurs du PS le savent et qu’ils comptent sur l’indifférence et la complexité des tractations de cette sorte pour masquer leurs mauvaises actions. Je n’y reviens que pour donner quelques éclairages à ceux qui me font confiance. Je renonce par avance à essayer de convaincre ceux qui demanderaient à l’être car c’est un roman qu’il faudrait écrire et je ne m’en sens pas la patience. En novembre dernier, le Parti de Gauche a été le premier à proposer cette discussion au Parti socialiste qui l’avait alors refusée. La raison avancée ? Il fallait s’engager à faire partie de la future majorité politique de François Hollande. Autant nous demander de renoncer à notre programme et au sens de ma candidature. Le but du PS était, sans trop y croire, de nous satelliser et de nous décrédibiliser comme il l’avait fait avec les Verts. A l’époque nous étions cotés à 6 % dans les sondages ! Malgré tout, la proposition fut sans cesse renouvelée à intervalle régulier. Cela ne retint l’attention de personne. Pour finir j’ai relancé encore une fois l’idée à la télévision. Gagné ! Le 24 avril, François Hollande donnait son accord. Au grand dam de la direction du PS. Les négociateurs mandatés par Martine Aubry commencèrent aussitôt un lambinage à la grosse ficelle. Ils nous donnèrent rendez-vous au lendemain du premier tour. En réalité la direction du PS n’avait aucune envie d’aboutir à quoi que ce soit. Elle traînait les pieds. Quoi que nous proposions elle trouvait toujours une bonne raison pour refuser, reporter, changer les listes de circonscriptions en négociation et ainsi de suite. Il en fut ainsi jusqu’au dernier moment, à la dernière heure. Ce qui embrouillait tout, c’était la conjonction de ce blocage avec les manœuvres des Verts pour essayer de tirer leur épingle du jeu au moment où fleurissaient de tous côtés les dissidences socialistes dans leurs circonscriptions concédées. De cette embrouille il ne pouvait rien venir de bon. A la fin, tout a sombré dans le vide. C’était ce que voulait la direction socialiste. L’équipe Aubry s’est offert un dernier petit verre pour la route en essayant de mettre la pagaille entre PG et PC. Juste un coup de pied de l’âne. Evidemment, Cécile Duflot a payé sa cotisation en ajoutant sa dose de commentaires fielleux. Pour ma part je ne ferai pas semblant d’être indigné ou surpris. Les circonstances faisaient que je n’étais guère en état ou en appétit de participer au déroulement de la discussion. Mais depuis le premier jour je sais par mes yeux et mes oreilles dans la place que tout cela était une comédie : l’équipe Aubry réglait des comptes à travers nous. Mais beaucoup des nôtres ont cru sincèrement que le dialogue était loyal et honnête. Les voici vaccinés et sans doute guéris. Maints communistes ont aussi compris qu’on avait seulement essayé de les opposer à nous et aussi entre eux. Beaucoup ont la nausée. J’en suis fort aise. Je sais bien que cette tactique des socialistes finit dans une impasse nuisible pour tous. Mais cela fait partie du bilan global qu’il faut tirer de ce qu’est l’actuelle direction socialiste. Plutôt que d’entrer dans le détail de toutes ces manipulations à trois ou quatre bandes je conclus en montrant quelle est notre méthode. Au contraire des comptes d’apothicaires, des poisons et dentelles de l’équipe Aubry, les dirigeants du Parti de Gauche ont été directs. Ils ont retiré unilatéralement et sans contrepartie deux circonscriptions particulièrement critiques où la candidature du Front de Gauche était au Parti de Gauche: la 1ère de l’Aube et la 7ème de Moselle. Je demande à nos amis d’en prendre la mesure. A l’élection présidentielle nous avions agi de même avec notre appel à battre Sarkozy. Sans négociations et sans contrepartie. Ce n’est pas de la naïveté ou de l’angélisme. Et tant pis si cela encourage la brutalité et les manœuvres tordues de nos interlocuteurs. Il est à mes yeux indispensable de n’agir que pour ce qui nous semble juste du point de vue de nos propres objectifs sans jamais dépendre d’aucune façon des socialistes de leur approbation ou de négociations avec eux. Tout ce qui entretient dans nos rangs des illusions à leur sujet est mortel. Il faut que jusqu’au dernier recoin du pays chacun des nôtres ait bien compris qu’il n’y a rien à attendre du Parti socialiste, sectaire et arrogant. Chacun doit garder comme une brûlure au fer rouge le souvenir que nous avons fait gagner Hollande et que la réponse de ses amis est celle des rebuffades et mauvaises manières que nous venons de constater une nouvelle fois.


337 commentaires à “Je marche, camarade !”
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  1. Pierre34 dit :

    @Camille WEIL 16h24
    Ce sont les statistiques d'"eurostat", organisme de l'UE, qui disent que 10 % de la richesse produite en France sont passés des poches du travail vers celles du Capital, dans les 25 dernières années, cela représente près de 200 milliards par an. Le raccourci qui nous fait dire "faire payer les riches" tient compte de cette statistique. Le problème est essentiellement le mode de répartition de la richesse produite et non le niveau de richesse du pays.
    Il est donc nécessaire, dans un premier temps de faire machine arrière dans ce domaine, en supprimant les niches fiscales qui se sont accumulées ces dernières années et en mettant en place une fiscalité progressive avec une tranche à 100 % au delà de 360 000 € par an. Ce ne sont que quelques exemples de mesures concrètes, mais le programme "l'humain d'abord" contient le détail des mesures.
    Le simple fait de récupérer ces 200 milliards par an permet de financer, sans aucun problème les mesures sociales qui sont nécessaires pour améliorer la vie du plus grand nombre, SMIC à 1700 € brut, retraite à 60 ans pour tous à taux plein, remboursement maladie à 100 %. ce ne sont que quelques exemples, le chiffrage total est de l'ordre de 130 milliards.
    Nous voyons bien que l'argument de la dette pour refuser ces mesures indispensables est un enfumage total.

  2. thierry dit :

    @ hold-up
    Ton lien du message 298 n'est consultable qu'aux seuls abonnés il me semble.

    [Edit webmestre : Non, le lien est accessible à tous, mais il s'agit de la page d'abonnement au journal A Gauche. Ce journal n'est pas disponible en ligne. Je n'ai pas supprimé le lien parce qu'il peut permettre aux lecteurs intéressés de s'abonner, mais il n'apporte rien aux explications de ce commentaire.]

  3. Hold-up dit :

    @ Webmestre
    Merci Webmestre. Fils de prolétaire de formation universitaire grâce à la république et à la Gauche Française et à mes propres efforts, j'ai pour habitude de citer mes sources. Je pense que tout le monde ici devrait effectivement s'abonner au Journal "A Gauche" pour aider le PG financièrement et avoir personnellement toute une série d'argumentaires et vous l'avez parfaitement compris.

  4. Dotta Liliane dit :

    Laissons de coté les coups tordus des "camarades "PS. Ne pas perdre notre énergie en regrets. Une fois fait le diagnostic de cette société inhumaine, l'important est de démontrer et convaincre les gens autour de nous qu'une société de "progrès humain" est possible. Que les dilemmes économiques dans lesquels on nous enferme, ne sont que des leurres pour mieux nous persuader que ces lois économiques sont pour ainsi dire des lois naturelles, donc incontournables. Et puis discuter, encore et toujours. Informer. Parler de fraternité, de justice, de partage. Faire circuler l'information, dans toutes les occasions où cela est possible. Et se tenir prêt le moment venu, à faire barrage à l'inacceptable, avec tous les citoyens se sentant concernés, de tous les pays.

  5. Christian B dit :

    @253 serge ivanoff
    Entièrement d'accord.
    Bien sur qu’il y a des classes sociales, mais être d’une classe sociale ne détermine pas la "conscience de classe" et encore moins la conscience tout court.
    Les classes sociales sont les conséquences de nos actes (ou non actes) individuels et collectifs.
    Qu’y a-t-il derrière ce type de société millénaire, sinon le combat entre l’obscurantisme et et l’Humanité.
    A quoi servirait le partage de la richesse, sans partage de la culture et du pouvoir ?
    Il n’y a pas de révolution sans conscience disait Jaurès, et l’histoire a démontré la justesse et la véracité profonde de ce principe.
    « L’Humain d’abord » doit donc aller bien au-delà des conséquences, en s’attaquant à la causalité dans sa globalité.
    Fraternellement

  6. Maxime Vivas dit :

    Sur Le Grand Soir, un article détaillé sur 4 villes gérées naguère par le FN (Vitrolles, Marignane, Toulon et Orange), « villes expérimentales » des méthodes à élargir au pays tout entier. Ce que le FN a fait en local, il peut le faire en national.

    Un effrayant désastre en matière de finances, emploi, social, culture, sécurité, démocratie, droits des travailleurs et respect des lois de la République.

    L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen (attention, l'illustration de l'article initial n'était pas la bonne : erreur de château. C'est corrigé ici).

    On peut lire tout ça (et faire circuler comme outil de campagne électorale) par le lien :
    http://www.legrandsoir.info/ces-villes-gerees-par-l-extreme-droite.html

  7. Dwaabala dit :

    @ 298 Hold-up
    1 millionnaire pour 25 habitants ! Vous avez bien lu !

    Rien dans ce que je vais vous dire ne va à l'encontre de la mesure d'humanité élémentaire que serait le relèvement du SMIC à 1700 euros, mais je lis surtout que 1 millionnaire pour 25 habitants ne signifie pas 24 SMIC (ou Pôle emploi) pour 25 habitants, sinon aux élections les scores seraient voisins de 4% pour la droite et de 96% pour la gauche.
    De même qu'entre la tranche d'imposition à 75% voulue par M. François Hollande et celle à 45% il y a beaucoup de monde, il y a peut-être 23 habitants aux revenus divers entre le millionnaire et celui ou celle qui "bénéficie" du SMIC.
    Notez aussi qu'il ne faut pas confondre la propriété (1 million d'euros) avec le salaire (le SMIC) car on peut posséder un château par exemple et être pourtant complètement désargenté.
    D'ailleurs être simplement millionnaire en euros ne signifie pas grand-chose pour le riche.
    Le vrai riche, c'est-à-dire l'ennemi de classe du prolétaire, est celui qui possède le capital ou lui est associé de manière décisive, puisque en dernière analyse c'est le capital qui exploite la force de travail.
    Je n'ignore pas cependant que ce noyau de la vrai richesse est entouré d'un monde de larbins, plus ou moins galonnés (friqués), "le meilleur du fruit", parmi lesquels certains ne touchent guère plus que le SMIC. Voyez les résultats électoraux.
    Prenez ceci pour une...

  8. Stéphane59 dit :

    Hénin-Beaumont, à un jet de pierre d'Arras, Arras lieu de naissance de Maximilien.
    De quel lieu de naissance est la baronne de Montretout? De quel père? Assume t-elle la participation de papa aux combats politiques, lui qui fût aussi ça ?

  9. çA vA pAs dit :

    @ Cerise verte
    Les grands travaux, ça peut aussi être des travaux de renaturation (réhabilitation) de tout ce qui a été saccagé par le productivisme. Et c'est pas le travail qui manque, dans ce domaine-là. Donc on peut très bien faire de la relance de l'activité par des grands travaux à efficacité écologique.

  10. Naco dit :

    Lecabestan 270
    Je confirme. La 1ère SCOP que j'ai monté dans les années 80 était spécialisée dans le chauffage. Bigs chantiers surtout dans la région dont le coin ou se promène actuellement Jean-Luc. Puis bureau d'étude, pour faire des diags thermiques et de la formation pour les artisans. Fonctionnement nickel, sauf que dans les associés, la plupart voulaient faire du bureau plutôt que du chantier (grosses jalousies), et au final, quand plus de la moitié des fondateurs ont démissionné, on s'est retrouvé avec un chantier non rentable, refilé par une autre scop concurrente, avec un organisme HLM qui payait quand y faisait beau. Dépôt de bilan, pas mort d'homme, mais les boules quand même, surtout quand tu t'es serré la ceinture 5 ans pour que ça marche. Pourtant j'étais secrétaire de la Fédé. Très jeune, j'ai rien vu venir, et surtout pas vu que l'autre Scop voulait avoir les coudées franches dans notre coin.
    Pour les 2 boîtes que j'ai créé après ça allait mieux, car plusieurs règles :
    1) Méfiance complète avec les banquiers, (ils comprennent pas et ils détestent)
    2) Ils faut que les gens s'entendent super bien, et si possible qu'ils soient équivalent dans leur métier
    3) On est différent, mais il y a des moments ou il faut mettre un mouchoir dessus
    4) Une gestion transparente c'est dur mais c'est bien
    5) Se méfier des politiques, PS en tête
    ...Un point en + aujourd'hui : Pas de salut sans planification écologique.

  11. Pierre de Marseille dit :

    @Naco 28 mai 2012 à 0h47
    Il est vrai qu'il faut revisiter certains fondamentaux au sujet des SCOOP
    1) Redistribution des missions des acteurs économique, banques,
    2) Contrôle des conditions de travail dans les entreprises,
    3) Sortie du capitaliste cannibale, prise en compte de la solidarité
    4) Education de tous sur les objectifs du travail, salaire décents, démocratie dans le travail
    5) Apprentissage à l'école de la citoyenneté et du respect des différences
    Et autres douceurs écologique comme tu le dit! Vive la 6ème République! Vive La Sociale

  12. RF-V6.0 dit :

    @Dwaabala, sur la distribution des salaires...
    Pour préciser peut-être les choses, deux liens sont utiles :
    Celui de l'observatoire des inégalités, qui montre la distribution des salaires mensuels nets. Attention cependant, cette étude ne se base que sur des salaires en "équivalent temps plein" alors que de nombreux salariés sont en situation de temps partiel.
    Celui de l'INSEE, montrant la répartition des salaires annuels bruts. Malheureusement l'étude date de 2007. Je ne sais pas s'il en existe de plus récente, mais il y a fort à parier que la courbe ne se soit pas mieux linéarisée depuis...
    Car en effet, s'il n'y a pas 24 smicards pour 1 millionnaire, on est très très loin d'une progression linéaire !

  13. gabriela dit :

    Merci pour ce magnifique billet! Je ne l'ai pas trouvé long de tout. Les "mantras néo-libéraux" trop bon! Et, en ce qui concerne l'appel à finir avec les protectionnismes du G8, sachez qu'ici on n'écoute pas très bien les messages du nord. En fait, le Brésil et l'Argentine sont en train de faire tout le contraire! La cotisation de l'Euro continue à se effondrer et le prix du dollar augmente (pas bon pour nous), on verra.
    Si non, je ne trouve nul part une vidéo intégrale sur la conférence de presse avec Tsipras (pas le meeting, mais la conférence). Est-ce qu'elle existe ou seulement il y a les petits morceaux vus sur le site de l'Huma?
    Un plaisir de te lire encore et encore!

  14. Cerda dit :

    Une question sur la grece...même si le "front de gauche" grec sort en tête, il n'aura pas une majorité. Comment peut-il faire, qu'elles alliances sont possibles pour qu'il puisse gouverner sans "vendre son âme au diable austeritaire"?

  15. @ 316 Cerda 9h52
    Il me semble que si Syrisa arrive en tête, il est gratifié de 50 sièges supplémentaires. Il n'est pas impossible qu'il puisse alors gouverner et appliquer son programme.

  16. Naco dit :

    @ Pierre
    Si le FdG possède assez de députés pour faire des commissions d'étude, proposer des lois, et influer pour les faire voter, il y en plusieurs qui devraient être proposées pour les Scop. Et Même si B Hamon n'a pas été très cool avec Jean-Luc pendant la campagne, ne boudons pas la petite chance de l'avoir à Bercy pour s'occuper de l'économie sociale. Je rappelle que ce PS non orthodoxe à voté non au référendum 2005, qu'il est pour la nationalisation de certaines banques, et pour la restriction du libre-échange.
    Le chantier est énorme. Pour les connaisseurs, par exemple, la règle du "mieux-disant" qui permet d'attribuer à prix équivalent des marchés publics à des coopératives, n'est quasiment jamais respectée par les pouvoirs publics (des collectivités territoriales aux municipalités). Les critères de ce "mieux-disant" ne prennent quasiment pas en compte les éléments sociaux (par exemple, quand les scops emploient des personnes en difficulté d'insertion).
    Pire : quelquefois ces critères sont modifiés après l'ouverture des enveloppes. Et pourtant, si les SCOPS pouvaient récupérer un quart de ces marchés, ceci créerait un élan formidable dans le pays pour l'emploi et la reprise d'entreprise. Le statut schizophrène d'auto-entrepreneur auto-exploiteur serait bien vite oublié, et les gens penseraient à s'associer, pour enfin être + forts.
    T'as raison Pierre, vive la sociale.

  17. cerise verte dit :

    @ca va pas
    C'est la relance de l'activité qui me pose problème.
    Je sais que c'est un peu utopique mais si on veut vraiment changer de système il faudrait tout de même réfléchir à travailler moins et partager beaucoup plus. "pouvoir d'achat", "consommation" c'est ça qui nous tiens et qui fait tenir ce système. Il y a beaucoup de gens qui préfère faire des heures sup pour ce payer une bagnole neuve que réflechir au fonctionnement d'une société vraiment solidaire. (Je ne parle pas des électeurs du front de gauche mais du reste de la population).

  18. JM77 dit :

    @JeanLouisCharpal 10h07
    @cerda
    Effectivement, il y a une prime au vainqueur du premier tour de l'ordre de 50 sièges me semble-t-il.
    Avec autour de 30% au premier tour -à vérifier-, en arrivant en tête, je crois qu'ils auraient la majorité absolue à l'assemblée.

  19. Sophie Clerc dit :

    Résistance au faschisme
    Les nazis et leurs héritiers politiques agissent en sous-main, attisent les bas instincts et séduisent par des idées simplistes. Une bonne manière - probablement la seule - de s'en débarrasser consiste à les dénoncer par la mise en évidence et le rappel des faits. Le rappel de ce que c'était vraiment. La marche en hommage à Emilienne Mopty produit exactement cela et c'est fantastique. Le temps passant, et la lassitude consécutive à la répétition des mêmes noms, hitler, faschistes, collabos,... pourraient faire oublier à quoi mène concrètement le faschisme. Souriant et simpliste au début, absolument épouvantable à la fin. Prise de conscience = résistance. Et un immense hommage à cette femme et à tous/toutes ses semblables. Sans elles, sans eux, où serions-nous ?

  20. Maria dit :

    Ne vous emballez pas au sujet de la Grece. C'est trop volatile car trop tendu et trop vite et les bouffées de peur après chaque mot prononce par les créanciers font que p. ex. ce week-end les parties de la droite voient un léger progrès dans les sondages. Et cela va encore changer plusieurs fois, je crois d'ici le 17/06. La radicalité fait peur même si le status quo est insupportable. Aux Balkans nous avons un talent d'imaginer et s'attendre aux catastrophes qui est inégalée. Peut être car nous sommes en général de "petits peuples". Qui sait....

  21. gp91 dit :

    bonjour,
    Le système grec est le suivant : il y a 300 sièges au parlement (la vouli). La majorité est de 151. 250 sièges sont distribués à la proportionnelle. Le parti arrivant en tête a effectivement une "prime" de 50 sièges.
    Pour avoir la majorité il faut donc un peu plus de 40% (250x0,4)+ 50= 150 !

  22. Dwaabala dit :

    @ gabriela 315
    je ne trouve nul part une vidéo intégrale sur la conférence de presse avec Tsipras

    Il me semble que l'humanité.fr, donne en deux vidéos l'intégralité de la conf. de presse d'A. Tsipras à Paris : l'exposé liminaire, puis les réponses aux questions des journalistes, sous l'article Mélenchon : "De quel droit parle-t-elle de cette façon aux Grecs?

  23. Mandar dit :

    Il paraît qu'en Espagne, le gouvernement Rajoy voudrait sanctionner les appels lancés via Internet à participer à une manifestation violente (sic). On ne sait pas trop qui lance de tels appels à manifester "violemment" ou si par violence, ils entendent violence policière. Mais gageons qu'ici, l'appel de M. Mélenchon à venir marcher est déjà perçu par l'extrême-droite comme une violence.

  24. jacques G. dit :

    Je ne sais jamais si je suis dans le vrai. Je viens fréquenment sur ce blog, je l'apprécie, ici et là j'entends dire que des blogs sont piratés par des pseudos fascites, pas plus fascites que moi, mais qui ont laissés leur cerveau aux vestiaires et par mégarde on perdu le ticket. Cette nouvelle façon de communiquer si on peut dire à ces propres limites, sur plusieurs sites, ça ferraille dur, ça s'insulte quelques fois sous de jolis mots déguisés. Je prends jamais part à ce genre d'infectives, il me semble que jamais au grand jamais, un MRD pourra remplacer un sourire, jamais un regard amusé pourra se contenter d'un LOL, toutes les belles phrases écrites ça et là ne remplaceront un bon discours avec faits et gestes. Alors laissons l'idiotie aux imbéciles, notre terrain c'est la rue, le pavé est notre arme, et la présence est notre essence. Camarades, le virtuel n'est qu'un mirage, notre adage c'est la proximité. Que l'accolade et la poignée de main, soient notre vérité...

  25. Camille WEIL dit :

    @ Pierre34

    Merci de m’avoir répondu. Je connais cet argumentaire et ne le conteste pas. La réforme fiscale permettra de rétablir les services publics qui en ont grand besoin, mais elle ne règlera pas les autres problèmes. Le chômage, la réindustrialisassion, la planification écologique ne dépendent pas du partage des richesses, mais plutôt de la politique monétaire. « l’humain d’abord » n’est pas très clair sur cette question. Quid du refinancement des banques ? Est-ce que l’on poursuit selon la méthode actuelle des adjudications, ou revient-on au réescompte du crédit comme avant 1974 ? La banque centrale continuera-t-elle de « surveiller les prix » ? En fin de compte, la politique monétaire actuelle est tributaire des réserves, voire même de la phobie à l’égard de « l’inflation ». Croit-on ou non, au FG, que c’est la masse monétaire qui gouverne les prix, ou l’inverse ? Sur le blog que je vous ai indiqué, vous trouverez une intéressante étude à ce propos.

  26. sebidf dit :

    Bonjour,
    Petite question liée à l'actualité. Nous sommes tous d'accord que Syrza possède le programme qui fera sortir la Grèce de l'impasse (le mot est faible) dans laquelle elle se trouve, que les capitalistes et autres chiens de garde du système n'en veulent pas mais en cas de victoire de ce "front de gauche grec" (puis-je l'appeler comme cela?), auront-ils la majorité (cela n'est pas évident au vu du post 322 qui l'explique bien) pour appliquer leur programme et surtout s'ils le peuvent, comment réagira le "capital"? Banquiers, actionnaires, technocrates européens, adorateurs du culte de la croissance, millionnaires et autres milliardaires ne feront-ils pas leur possible pour faire tomber ce nouveau gouvernement ou l'empêcher de leur nuire? Cela pourrait être une situation explosive.
    Enfin merci Mr Mélenchon pour votre réaction aux propos de Mme Lagarde.

  27. STRATÈGE dit :

    Aucun représentant du Front de gauche ne doit accepter d'entrer dans ce gouvernement socialiste pour lui servir de caution, parce que sur le plan économique il va droit dans l'mur, et qu'accepter d'entrer dans ce gouvernement serait partager avec lui la responsabilité de son action.

  28. Hold-up dit :

    Initialement prévue pour le financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, la journée de solidarité consiste pour nous salarié-e-s en une journée de travail supplémentaire, non rémunérée, en contrepartie de laquelle l'employeur paye une cotisation appelée contribution autonomie solidarité de 0.3 %. C’est donc à nous salarié-e-s que revient la charge de "la journée de solidarité" et non pas à notre employeur puisque nous travaillons gratuitement cette journée là. Comme le dit justement M. Mélenchon, pourquoi ne pas instaurer plutôt une journée de solidarité des riches ? Pourquoi est-ce à nous encore les moins aisés et les plus pauvres de financer un service public défaillant (à cause des niches fiscales instaurées par les gouvernements de droite depuis dix ans ) et une solidarité nationale dont s'exonère assez facilement les richissimes et "belles personnes" ? A quand l'abolition de la " journée de solidarité " et son remplacement par 14 tranches d'imposition progressive ? Merci.

  29. thery dit :

    Bonsoir amis, camarades
    Je suis d'accord avec ce qui est dit plus haut aucun membre du FdG ne doit s’accoquiner de près ou de loin avec le ps car il se brulera les ailes et sera perdu pour la cause de l'humain d'abord ! Ce serait considéré comme une trahison du mouvement si bien commencé. Je suis convaincu que bien plus de 4 millions de Français adhérent aux programme du FdG mais n'ont pas osé notamment chez les sympathisants PS ! Feront-ils le pas aux législatives ?

  30. Vinnie dit :

    Avons passé ce week-end sur le plateau des Glières. Hommage aux resistants d'hier et d'aujourd'hui. Au delà de l'émotion, bcp de révolte et de détermination. Super intervenants aussi, donc l'ancien ministre de la Culture de l'Equateur qui a décrit la sortie de la dette de son pays - on aurait cru entendre du Jean-Luc (qu'il a d'ailleurs rencontré) parler de l'insurrection citoyenne ! Idem avec un intervenant grec qui expliquait bien la situation désastreuse de son pays, tout en précisant bien que le PASOK ne fait PAS partie de la gauche en Grèce. A quand chez nous de dire la même chose ? Le PS n'est plus un parti de gauche.
    Enfin, un grand merci au petit Nicolas-en-talonnettes qui a suscité ce rassemblement en 2007. Il avait promis de revenir. Résultat : c'est nous qui revenons. Au-delà de son attitude et de sa personnalité qui suscitent l'indignation, il est évident que la résistance et la révolte sont nées de la façon dont on maltraite notre pays et ses résidents, et dont on veut "détricoter" le CNR (comme le disait un certain Denis K.)
    Il faut bien le dire, mais si l'élection présidentielle avait eu lieu ce jour-là et uniquement en ce lieu, je suis à peu près certaine que Jean-Luc aurait été élu président et dès le 1er tour ! Trève de plaisanterie, on a pris un bon bol d'air frais - et pas uniquement de la montagne, mais bien par l'état d'esprit solidaire et résistant de tous nos semblables réunis en ce lieu. Ca fait un bien fou !

  31. @ 328 sebidf - 14h13
    Pourquoi avoir si peu confiance en nous ? Si Siriza, seule ou avec des alliés, arrive au pouvoir que ferons les ultra libéraux ? Rien ! Parce que lorsque tout un peuple crée en sa faveur un rapport de force, "ceux d'en face" savent qu'il n'y a rien à faire. C'est pourquoi l'oligarchie fait tout pour ne pas se trouver dans cette situation et a une peur bleue que Syrisa gagne les élections. Il a suffi que l'Argentine, l'Equateur, l'Islande et d'autres, disent "non". Non seulement il ne leur est rien arrivé, mais ils sont sorti du marasme rapidement et par le haut. Comme a dit Danton : " De l'audace, encore de l'audace et toujours de l'audace ". Ne nous comportons pas comme des poules mouillées et laissons ce genre de posture aux gauches molles d'Europe. La détermination des résistants passés et présents des Glières (cf @ 333 Vinnie - 17h34) montre la voie.

  32. breteau jean claude dit :

    Nous avons une preuve de plus que la 5è république est dépassée, pendant plus d'un mois le gouvernement tourne en rond. Qu'en dise nos " élites" ? En attendant les patrons s'activent et preparent tranquillement les plans funestes pour l'emploi.La vague ou plutot le ras de marée risque d'étre dévastateur.Que fait le pouvoir sans une Assemblée Nationale disponible avec des députés de combat rien car la droite a elevée la voix dès le mot décret prononcé.Faiblesse coupable.Plus inquiétant encore, dans les entreprises (pétroplus arcelor...) une attente l'arme aux pieds est trés dangereuse et fait le jeu du ps qui a abandonné toutes véilités face au medef.La fin programmée de pétroplus est actée avec d'autres, aprés les législatives, chut... priére de laisser mourrir en silence. La constitution aura bon dos. C'est maintenant qu'il faut agir avant l'élection des robots, laissant au vestiaire les braves électeurs -trices

  33. sebidf dit :

    @334 Jean Louis CHARPAL
    Merci pour la réponse. Effectivement, je n'avais pas pensé à tous ces pays qui ont déjà montré la voie et chez qui cela marche. Juste pour info, il ne s'agissait pas d'être poule mouillée, je suis le premier convaincu que les solutions sont celles proposées par le FdG et autre Syrza, juste que lors d'un repas de famille ce week-end beaucoup étaient sceptiques quant à la possibilité d'imposer aux ultras libéraux ces solutions pleines de bon sens sans qu'ils ne résistent en Grèce (pour commencer) et certains avaient même évoqué le recours à la violence qui ne poserait aucun scrupule pour ces gens là.
    Merci encore

  34. çA vA pAs dit :

    Est-ce que les libéraux vont laisser faire?
    Réponse de Etienne de la Boétie: "Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres!" Si les capitalistes nous asservissent, c'est bien parce qu'on les laisse faire…

  35. arveuf rené dit :

    Je voterai Front de Gauche !
    Pour tous ceux qui étaient à la Bastille, à Marseille, à Toulouse, pour tous ceux qui ont milité dans les assemblées citoyennes ou ailleurs. Pour Mélenchon qui est le seul homme politique de toute ma déjà longue vie (j’ai connu Vincent Auriol. Non ! ce n’est pas un coureur automobile) qui a su nous faire croire que c’était possible, qui m’a fait monter les larmes aux yeux, notamment à Marseille à propos de la méditerranée.
    Pour le programme, porteur d’espoirs.
    Pour mon père qui n’aura pas connu cela, dommage !
    Pour ma moitié (c’est quand même mieux que « ma meuf ») qui serait triste de me voir découragé.
    Pour que ça continue.
    Je voterais Front de Gauche !
    Et pourtant ce n’est pas un choix si facile. On nous demande de donner nos voix à des candidats, pour la plupart adhérents au parti communiste, alors que celui ci nous informe qu’après le 2eme tour des législatives il y aura un débat en son sein pour savoir s’il est adéquat de participer au gouvernement. En fait on ne sait rien des positions que prendront les députés « Front de gauche » après les élections. Je ne vois pas comment ils pourront s’opposer à la politique libérale que l’on nous propose avec un des leurs au gouvernement. Et participer au gouvernement, dans quel but ? « Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne » et en échange de quoi ? D’une petite augmentation du smic ? Foin de la constituante ? de la sortie de l’OTAN ? Et du reste.

  36. Fata Morgana dit :

    Salut camarade Jean-Luc, je débarque ici comme des Américains naguère avec leur chewing-gum. C'est la seule arme que je possède alors, je mâche ! Il paraît qu'à Hénin, il y a une morue au coeur des frites. Je te souhaite de la renvoyer dans son pays : le caniveau ! La semi démente est aussi semi haineuse et c'est triste car la terre inculte ne donnera jamais de beaux fruits. Très beau discours sur les peuples de la Méditerranée. Je suis un communiste qui admire ton sens de la chevalerie ! Comme quoi on peut être communiste et aimer les chevaux. Tu es au delà de la politique en défendant l'humanisme avec une telle évidence et générosité, alors : Fight and Glory !

  37. flo dit :

    Bravo les ch'tis !
    Habitant trop loin, trop cher mais avec vous derrière mon écran internet et les larmes aux yeux, Résistance !


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