13juin 12
Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.
C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.
Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.
Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.
Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.
S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.
Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.
Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.
Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !
Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.
Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.
Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !
Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner de nos buts.
Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.
Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !
Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.
Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.
Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.
J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.
Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.
J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.
Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.
Bonjour,
Deux choses. Jean-Luc Mélenchon est tout simplement venu mettre un coup de pied dans la fourmilière. Cette circonscription est laminée par les intrigues (les connivences ?) entre le PS local, le FN et la droite. Donc la tête du leader du Front de Gauche était mise à prix par les trois compères dès qu'il avait posé le pied sur le quai de la gare. Les résultats, certes en deçà de nos espérances, révèlent la connivence.
Ensuite, plus globalement, une idée est née avec cette élection présidentielle : unir la gauche à la gauche du PS. De ce point de vue, on se reportera sur les soutiens à Patrick Braouezec en Seine Saint Denis. Bref, Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche dont le PCF ont fait naître un espoir qui repose sur du solide (cf les résultats à Hénin-Beaumont et en France au 1er tour de la présidentielle). Raison de plus pour se mobiliser. Basta les mouchoirs et les pleurnicheries ! C'est devant que ça se passe. En route !
Jean-Luc Mélenchon,
Vous et l'équipe du Front de Gauche de Pas-de-Calais avez mené une campagne électorale exemplaire car politiquement hautement éducative, courageuse car menée dans un climat d'hostilité rarement atteint et salutaire car antifasciste et anticapitaliste. Malgré le score tout à fait honorable que vous avez obtenu, des chroniqueurs de presse ou certaines personnalités médiatiques du Front de Gauche ou proches expliquent à présent que votre candidature a été une erreur et réduisent l'échec, comme ils disent, du Front de gauche à celle-ci. Vous démontrez bien que non seulement il n'y a pas échec du point de vue des résultats même si un certaine ambition fut déçue. De même que vous aviez convaincu pourquoi et en quoi votre candidature dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais était nécessaire.
A mes yeux, ces Cassandre de la dernière heure + 1 se trompent, certainement victimes d'espérances déçues, tant l'éclat de la campagne présidentielle fut éblouissant. Pour ma part je ne pense pas qu'il y ait eu d'erreur stratégique mais qu'il n'était pas possible de faire d'autres choix au regard de la nature politique du Front de Gauche. Bien évidemment aucun bilan ne peut être tiré tant que la séquence électorale n'est pas terminée. Mais j'espère bien que vous et l'équipe nationale du Front de Gauche nous donnerez le plus tôt possible votre appréciation/bilan de cette campagne ainsi qu'une ébauche de perspective.
Cher Jean-Luc Mélenchon, laissez tomber informations et commentaires sur les turpitudes dont avec vous nous sommes toutes et tous les victimes, vous davantage car vous avez "l'honneur de marcher devant" dites-vous. Cet honneur vous l'avez conquis et mérité tout au long de ces deux campagnes harassantes. Il vous faut, pour vous et pour nous, revenir à votre travail si souvent remarquable d'intellectuel politique, proposant des analyses et des solutions aux problèmes auxquelx nous sommes confrontés. De la sorte, vous gagnerez et en audience et en crédibilité, pour notre plus grand bien. Merci pour tout ce que vous avez apporté à notre pays et à sa population.
Au sujet de l'abstention.
Jadis il y avait le suffrage censitaire.
Le voici de retour avec d'autres méthodes : le fameux "se distraire à en mourir"(*) qui ravage l'esprit public depuis déjà des décennies et dont nul parti "installé" ne s'alarme outre mesure et face auquel - pire - nul ne semble envisager ou proposer des solutions, fussent-elles radicales.
Je propose que, face à 42 % d'abstention, on réduise le nombre des députés de sorte à laisser vides, dans une absence assourdissante, les 42 et quelques % des sièges.
Ensuite, il faut vite instaurer la proportionnelle intégrale, même si ça fait entrer le FN ! On s'en fout.
Il faut placer l'élection législative avant la présidentielle afin de remettre la charrue à sa place ! Afin que la portée décisive de cette élection apparaisse enfin à tous !
Mazette quel boulot ! Ne lâchons rien !
Merci à Jean-Luc Mélenchon à qui il faut vraiment rendre hommage, même s'il me semble qu'il vaut mieux porter le fer contre les libéraux (tous) que contre le seul FN : c'est cela qui permettra de la vaincre.
@Sergio
"L'idéologie en revanche, ça vient après,"
A mon avis l'idéologie "ça vient avant", avant tout, et c'est bien là le problème. C'est parce que tout le monde a compris les sous-entendus de Le Pen dans l'instant même où les propos ont été proféré que cela fait problème. Même nous,que cela a sur l'instant indigné, même avant d'avoir fait l'analyse de l'ignominie des présupposés : voiture= trafic, immigré au volant = trafiquant, jeune pro-Mélenchon= profiteur, Mélenchon= le candidat de la pègre et de l'étranger, il a fallu à peine une seconde pour que nous pigions ces équivalences immondes et l'usage qui allait en être fait. C'est dire la prégnance, le poids, l'enkystement de cette idéologie. L'idéologie ce n'est pas du vide, des idées en l'air, mais l'idéologie elle joue un rôle matériel précis au service de ceux qui profitent du travail des autres dans notre société. Ceux qui profitent du travail des autres c'est bien sûr les capitalistes, mais spontanément quand des allusions sont faites, nous comprenons que certains disent "ceux qui profitent du travail des autres" ce sont les jeunes immigrés, en voiture qui votent Mélenchon. L'idéologie est tellement toujours déjà là, que le discours du réel :"les profiteurs sont les capitalistes", discours répété depuis au moins 1848 et le "manifeste communiste" de Mars et Engels, est proprement inaudible, et qu'à 89% des votants à la présidentielle, il n'a pas été entendu.
Salut Jean-Luc, et merci pour ton courage, ta pugnacité malgré les coups et les horions. Un fait à ne pas oublier : nous n'avons que 3 ans, la haine est antédiluvienne ! Je me permet de te tutoyer, parce que je suis adhérent PG depuis à peine 2 mois.
A 62 ans, c'est la première fois que je prend ma carte dans un parti politique (mon seul engagement pour l'instant, un passage éclair dans ma toute jeunesse à la CGT). Bien sûr, il faut faire attention à la personnalisation, mais en tant que psy, je pense sincèrement que tu es armé contre ça. Tout ça pour te dire que jamais sans toi mon adhésion n'aurai eu lieu.
Dans ma circonscription habituellement de droite le duel sera entre UMP/PS. Moi qui ai toujours voté PS (à part 2002 et le premier tour des présidentielle bien sûr), je remets un bulletin Front de Gauche. Il faudrait vraiment qu'il y ai le feu dans le pays pour que je redonne ma voix au PS.
Bien sûr, c'est ta fête ! une certaine façon de reconnaître ta clairvoyance, ton courage politique et ta force.
Bravo, sans parler de la magnifique campagne présidentielle, pour la suite du combat contre le FN à Hénin-Beaumont. Bravo et merci.
Quelle que soit l'issue du 2ème tour, et j'espère encore, c'est un combat utile et indispensable.
Bonjour
A mon tour je vous livre mon analyse à 2 balles; je pense que le FN par ses discours simplistes et nauséabonds a su cristaliser bq de mécontents pour qui l'état de la France et de l'europe est dû au système "UMP/PS" comme ils disent. Le pen s'est glossée du FdG en prédisant que nous serions la voiture balai du PS. Et pour beaucoup de personnes, nous ne sommes que cela, ceux qui encouragent à voter PS en fin de compte au delà de nos campagnes et dénonciations; donc pour ces électeurs, un vote FdG n'a pas de sens puisqu'au final nous nous rallions au PS
Celà étant dit, la formidable campagne du FdG et toutes les actions d'éducation populaire ont eu un impact réel sur 2 millions de personnes, mais pas suffisament puisque nous en avons avons perdu pas mal.
Selon moi, le FdG doit à l'avenir adopter une ligne plus franche; être sur le front des idées et des luttes sociales par son action renouvelée d'éducation populaire, mais aussi, se distinguer du PS même dans les élections et ne pas appeler à voter PS en fin de courses. Même si le risque immédiat est de sombrer niveau vote. C'est sur des bases claires, distinctes en tout points du PS que nous pourrons construire un véritable mouvement citoyen, (qui puisse entre entendu par bq de mécontents), pour une véritable politique alternative, une société solidaire et rénovée.
Sans celà, dans 30 ans nous parlerons encore de front républicain contre le FN, nous serons tjs avec les 2 mêmes gros partis et un FN en...
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Toujours accroc à vos billets.
Je vous remercie pour ces superbes campagnes que vous avez menées.
Je vous remercie aussi, pour m’avoir, après plus de 40 ans de votes sans conviction à la chose politique, donnée le goût à la vraie politique.
Ici, pour la présidentielle ou les législatives avec Christian Piquet, (à Toulouse), même si nous n’avons pas fait le score espéré, nous nous sommes tous mobilisés et bien battu, je suis sûr que rien de ce que nous avons entrepris ne sera perdu.
Merci encore.
Je vois qu’aussi bien Libération que le Nouvel Obs, après nous avoir, depuis presque un an, crachés dessus, et que maintenant que nous sommes éliminé du premier tour, ne tarissent pas d’éloge sur vous ou le Front de Gauche, faut-il qu’ils aient besoin de nos voix pour ce deuxième tour des élections.
Le Front de Gauche est né et ne peu plus mourir.
Vivement le 18 juin pour que notre lutte continue.
"Rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue de naître" V. Hugo.
Ce n'est pas encore notre tour, mais il viendra. La graine est semée, elle attend dans l'obscurité de la terre, dans le fond des consciences. Prenons soin de ce germe prêt à éclore, attendant la pluie qui fera craquer sa gangue frustre pour répondre à l'appel de la lumière, l'appel du peuple pour une République Sociale.
Les candidatures ont du être déposées. Comment avoir accès à la liste des candidats Front de gauche pour le deuxième tour ? Rien sur "Place au peuple". Merci à celui qui aurait l'information !
Tout a été dit, et comme d'habitude c'est bien de vous lire Jean-Luc, d'ailleurs j'ai envie de te tutoyer parce que nous sommes de la même génération et que nous luttons sur -et dans- le même front (toutes proportions gardées). A chaque fois tu nous remets du baume au coeur, car c'est dur de convaincre - et parfois parmi nos proches - que tu n'es pas abattu ni le Front de Gauche et que ce n'est qu'un épisode incitatif pour continuer la lutte.
@ tous, en recherche d'arguments contre le FN et la droite en matière d'immigration,lisez en pages 4 et 5 de "Siné Mensuel" de juin l'excellente interview de Gérard Noiriel, historien et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Un travail scientifique clair et sans fioritures, précis, qui remet encore plus les pendules à l'heure. Aujourd'hui Pierre Carles et son équipe + des sympathisants ont un peu dérangé une conférence de Joffrin et consorts sur la liberté de la presse. Le quidam a fui mais son public s'est déchaîné et a molesté les participants, ma fille a été giflée sans raison (elle regardait la scène) par un homme d'un certain âge complètement hystérique qui frappait les gens à coups de stylo ! No comment !
Merci pour l'espoir le bonheur d'y croire encore. 200000 à marseille j'y étais ma flamme n'était pas éteinte! Et maintenant faut il attendre le compromis UMP FN et son échec pour voir une nouvelle vague se lever ?
Faites nous encore espérer
Oui je suis d'accord avec tous ceux qui pensent que les électeurs du FN sont pour l'instant irrécupérables. Ils sont aussi responsables et je dirai même plus, coupables. Je n'ai aucune espèce d'indulgence pour ces gens-là, qu'ils soient riches ou pauvres. Mais l'identité du FdG ne peut pas se construire sur un affrontement violent avec le FN. A ce petit jeu, nous serons toujours perdants car nous ne savons ni ne pouvons combattre sur un terrain qui nous est inconnu et qui nous révulse. Le mot Front pour le FdG d'ailleurs ne me plait pas surtout en temps de paix. Les médias n'ont pas manqué de s'en servir : Front contre Front ! La violence du FN sera toujours plus forte que nos réponses intelligentes. Alors effectivement, sans abandonner ce combat mais en le rendant plus malin, concentrons-nous sur ceux qui ne votent pas (42 %), construisons une force de proposition affranchie des polémiques violentes et stériles. Le FN a marqué des points chez les imbéciles, laissons-les s'enliser dans leur fange, ils ne méritent pas notre compassion ! Ne nous préoccupons pas d'eux. Choisissons un terrain qui nous vonvient, celui de la lutte dans la paix responsable, celui d'une alternative politique à elle seule crédible... J-L Mélenchon a essayé l'affrontement. Il a démontré que ce n'était pas la bonne voie. Merci à lui.
Comme d'habitude, la grande classe et l'éthique de Monsieur Mélenchon ne sont plus à démontrer : Mélenchon revient dans la partie
Tout à fait d'accord avec Laurent (08h56) et encore bravo Monsieur Mélenchon pour votre courage et votre abnégation. J'espère de tout coeur que le FdG ne se divisera pas car nous devons continuer, malgré les difficultés, ce que nous avons entrepris jusqu'à présent et qui est tout de même considérable! N'oublions pas que nous sommes partis de loin...Désormais il faut trouver les outils qui nous permettent de rester en mouvement, la lutte syndicale et les assemblées citoyennes semblent être à mon sens de bonnes bases. Fraternelles salutations.
Salut camarade,
Un ressenti dimanche soir en voyant l'envoyé de France 2 dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Question de Paris : "alors, avez vous les premiers résultats ?" Réponse : "presque, je suis au QG du FN, M. Machin du FN à côté de moi est en train de les collecter." Retour à l'antenne quelques minutes plus tard, et Lou Ravi de la 2 annonce "c'est bon, on a les résultats !" avant de tendre son micro au facho de service qui débite les chiffres concernant la seule commune de Hénin-Beaumont. Comme si c'était le sbire du FN le maire. Ou le journaliste. Et celui qui est censé avoir une carte de presse en poche, tout sourire à côté, tend le micro. J'ai cru entendre : "eh, copain, copain, toi qu'est important, tu leur dis tout ce que tu sais ?" ou "z'avez-vu, je suis à côté d'un cador, c'est bon pour ma carrière, non ?" J'ai dû halluciner. Même pas sûr qu'il soit lui-même facho, le gars, juste, il cire les bottes sans regarder qui les porte, ce qui compte pour lui c'est d'être "tendance". Va falloir faire avec cette "presse" là.
Heureusement que sur France Inter, Patrick Cohen n'a pas lâché Juppé en pleine fabulation sur Théodorakis.
Et heureusement surtout, quand la crise morale en rajoute aux autres crises, que Jean-Luc rappelle ce que sont le sens de l'honneur et le courage. C'est aussi à cela, qui n'est pas quantifiable en voix, qu'on mesure le résultat. Tête haute, sans jamais baisser les yeux : nous avons appris...
Evidemment il n'est pas facile d'imaginer un "autre monde" quand on a été si longtemps "lessivés" mais bien sûr l'avenir est celui que nous vous promettez ! Courage, reprenez des forces, vos fidèles sont avec vous.
@ Menjine - 17h17
Pas d'accord avec toi. Quand tu écris que "tout le monde a compris les sous-entendus de Le Pen", je pense au contraire que beaucoup n'ont vu aucune allusion mais plutôt malheureusement l'énonciation claire d'une idée (fausse). Une bonne partie de l'opinion interprête selon les canons des média et de "l'idéologie" (dominante) -j'y viens après-, à savoir : bagnole chère => fric sale=> étrangers volant les Français. La séquence filmée sera l'illustration d'une loi serinée depuis le FN voire avant. Alors que nous au FdG, on se dit : "Mince, c'est maladroit comme séquence puisque ça peut justifier aux yeux des ballots les amalgames FN".
Pourquoi je pense que l'idéologie vient après, c'est que pour moi,ce mot n'est pas positif ; il concerne les discours produits à des périodes précises et qui pensent avoir prise sur le monde et le réel.
L'analyse économique (du fdG par ex), n'est pas idéologique. Elle est scientifique. Condamner le FN et l'UMP et la tendance capitularde du PS, n'est pas idéologique, c'est simplement vital pour le redressement, le sauvetage de la planète et des peuples. L'austérité tue ; qu'elle indigne comme le racisme rejoint un discours d'ordre moral ou religieux respectable. Mais avant tout, je pense que les citoyens victimes et conditionnés nous rejoindront tous quand ils auront compris qu'ils défendent ainsi leurs intérêts (de classe et d'être vivant).
Le prêchi-prêcha n'est pas la meilleure arme...
Cher camarade,
Comme la campagne des présidentielles fut belle, dynamisante et enthousiasmante, lucide, porteuse d'espoir et de transformations. Merci cher camarade. Tu as redonné sens et contenu au combat pour une société débarrassée des entraves du capitalisme. Ce combat émancipateur et nécessaire plonge ses racines dans les luttes qu'ont mené d'autres avant nous pour des valeurs de solidarité, de fraternité, d'humanisme, des valeurs où le racisme, la xénophobie, l'homophobie, n'ont pas de place. Combien tu as eu raison de porter le fer là où il est indispensable de la porter. Combien tu as eu raison, malgré l'apreté et l'exposition, d'aller porter l'étendard de l'espoir dans ce Nord qui souffre, dans ce Nord pourtant si chaleureux et si accueillant, dans ce Nord, terre de luttes car terre d'acceptation des différences. Je me reconnais dans ton combat, je le partage et souhaite le continuer, l'amplifier, le fortifier et l'enraciner car il est celui des révolutionnaires de 1789, des canuts et des communards, des résistants et du CNR. Les élections sont des moments de ce combat. plutôt que de regarder l'instant, voyons le mouvement. Celui que nous construisons et qui nous invite à la joie. Merci donc. Je ne regrette donc absolument pas d'avoir fait le choix de Mélenchon, comme militant communiste. Ensemble, avec toux ceux qui se reconnaissent dans cette utopie, continuons !
Comme trop souvent, on compare l'incomparable,extrême droite et extrême gauche, on assimile par méconnaissance ou volontairement, le Communisme à une idéologie sanguinaire,mais c'est avant tout un modèle économique égalitaire qui s'oppose au système capitaliste qui encourage lui l'individualisme,cela peut se traduire par la suppression de la propriété privée des moyens de production,c'est un modèle de société différent basé sur une économie qui est contre les profits individuels,défendant l’intérêt général. Un système de gouvernement qui se distingue également par la pratique du centralisme démocratique, par une forme d'économie planifiée, pouvant éventuellement coexister avec une forme d'économie de marché.Mais comme pour les religions c'est la nature humaine et l’interprétation personnelle de cette doctrine qui ont détruit la notion de partage et d'égalité,ce modèle a été pris en otage par des dictateurs et les "goulags" ont servi de prétexte pour imposer au monde le néo-libéralisme,Pourtant à la base, il n'a rien d'une dictature,c'est plutôt l'idée d'une société,idéalement harmonieuse, fondée sur l'égalité absolue, forme d'utopie ? Contrairement à l'idéologie d'extreme droite qui reposent au contraire sur une croyance en une inégalité fondamentale entre les hommes! les exemples de sa gestion autoritaire ne manquent pas, l'Allemagne de 1936, l'Italie de Mussolini,l'Espagne de Franco,ou la Hongrie de nos jours car l’extrême droite est avant tout un...
Bonne fête Monsieur Mélenchon ! Un très grand merci, de ma part, et de celle de plusieurs ami(e)s. Vous portez le message que nous espérions tous. Nous nous y reconnaissons, nous nous y rassemblons même, car il forme des liens. Un ami peintre m'a sensibilisé à vous il y a longtemps déjà. Il a suivi vos campagnes presque minute par minute, idée par idée. Dans aucun de vos meetings, il n'a trouvé une seule phrase qui n'ait porté haut et fort le véritable sens de l'action politique. La tristesse est grande aujourd'hui, mais l'espoir plus encore - malgré l'absurdité de ceux et celles qui, croyant mieux vous couler, ont trahi sans états d'âme leur devoir de bien commun. Ils n'auront pas Jaurès deux fois ! Bravo à vous, à Madame Billard, à Monsieur Delapierre, à tous ceux et toutes celles qui ont bâti cette belle maison sur la pierre, en non sur les sables mouvants du politicien. Elle sera bientôt patrimoine vivant, et terre d'accueil. Nous portons en nous cette blessure injuste de ne vous entendre rendre à l'Assemblée Nationale la voix du peuple, je veux dire: avec votre verbe. Mais:
"La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges"
(Aragon)
Bon, je suis vieux un peu déglingué au niveau du vivant (le corps), mais la pensée va très bien (psychiatre-psychanalyste). Donc, tout ce beau monde Psy très renseigné sur les choses de l'inconscient, y ont été de leur analyse sur le masochisme primaire de Jean-Luc Mélenchon..Ils ont tort. Il suffit de lire cette lettre dernière du blog de Mélenchon, pour voir qu'une analyse fine, sérieuse, des faits politiques, des résultats, des commentaires, etc., pour comprendre que bien compris et bien travaillé, le politique (là, dans cette élection) a empêché le pulsionnel (le masochisme pour aller vite) de prendre leas sur l'analyse politique.
Merci d'y avoir été contre cette bête, toujours la même nous dit Brecht.
Merci de nous avoir fait pleurer, en écoutant en boucle tous ces meetings, qui nous ont replacés dans nos engagements de jeunesse, à ma femme et à moi.
Bravo pour ta force morale (et physique).
Bien à toi : Philippe Bagarry.
Les socialistes se sont comportés non pas en concurrents mais en adversaires de la gauche traditionnelle. Ils n'ont pas besoin des voix du Front de Gauche pour le second tour. L'abstention me semble être le seul vote possible.
Votre travail infatigable et acharné, je partage votre opinion sur l'absurdité des commentaires des médias vendus. Le Front de Gauche est la seule force de progrès. Le PS a un peu vite oublié qu'Hollande n'avait pas gagné seul. Sans nous, il était dans les choux! Toutes les bonnes idées du FdG sont récupérées et présentées comme les leurs propres. Hollande n'aurait jamais osé parler des salaires obscènes des dirigeants des grandes entreprises, lesquels font tirer la langue à leurs employés et leur refusent des augmentations de salaire légitimes.
[...] On et toujours avec vous et on vous défend, vous et vos propositions et idées tous les jours.
Comme des millions d'autre, je serai toujours là.
@ Sergio
Ce qui me fait question c'est la concomitance entre le fait qu'une caméra filme une candidate et qu'au même moment s'arrête une belle voiture décapotable. Etonnant non?
Mr Mélanchons fidèles entre les fidèles nous marchons encore. Peut-être ce n'est pas notre heure, quand ils auront tous perdu jusqu'à leur culotte ils seront mûrs pour être de vrais sans-cullotes. Car c'est dans les deux années qui viennent que ça va saigner. Pour nous continuons sans alliance aucune ni compromis comme vous l'avez dit. Force autonome et conquérante. Avant de rencontrer des camarades du PG, j'avais décidé de ne plus jamais voter. Vos idées et surtout votre droiture que vous nous avez encore démontré lors de notre rencontre hier soir, je suis réconciliée avec moi-mème et la politique. Quel bonheur de consacrer du temps et de l'énergie à cette grande cause.
Bonjour Monsieur Mélenchon,
Lao Tseu disait un dessin clair vaut mieux que mille mots. Autrement formulé le FdG devrait présenter ses chiffres sous forme de gaphique, cela améliorerait la communication.
Pour le reste, je n'ai pas bien compris la focalisation contre le FN. Certes une attitude fort courageuse mais non porteuse d'espoir. En ces temps difficile le FdG devrait se focaliser sur l'espoir et non la haine du FN. En se focalisant contre le FN se FdG s'est délibérément mis au même niveau du FN. Dommage car le FdG c'est tellement mieux. Monsieur Mélenchon vous valez mieux que le role que vous avez joué à Hénin Beaumont. Ce dont la France a besoin c'est d'unité. Tout le monde a droit à l'erreur à condition de ne pas persister dans l'erreur. Le FdG a un imense potentiel qu'il faudra éviter de gaspiller à l'avenir car l'espoir ne peut être gaspillé sans se transformer en désespoir.
Vous êtes un homme courageux, sachez vous remettre en question pour mieux rebondir
Enfin un homme politique courageux qui défend ses idées.
Chez nous, dans notre petite ville, on s'est retrouvé avec un choix bien difficile, outre le front de gauche, on avait deux candidats socialistes, des candidats de droite, le front national et une "multitude de partis". Je me doutais que beaucoup n'iraient pas voter, et je savais aussi que les électeurs du front national seraient mobilisés, avec ces deux candidats socialistes dont l'un représentait la majorité présidentielle et l'autre qui était "exclus", l'on risquait de se retrouver, au deuxième tour avec droite contre front national, alors j'ai voté "majorité présidentielle", et je sais que je ne suis pas la seule à l'avoir fait. Avant, j'étais plutôt socialiste, j'ai fait connaissance avec le Front de gauche aux élections présidentielles, J'adhère entièrement aux idées qu'il défend, j'estime avoir été trahie par les socialistes dans cette façon d'agir, car pour moi c'est de la magouille, Monsieur Mélanchon c'est bien plus de "mille voix supplémentaires" que les français vous accorde en vérité. Je ne me ferai plus avoir.
J'ajouterais, que pour moi, en vérité, les Le Pen et leur parti représentent à eux seuls et, par leur présence et, par leurs idées, l'insécurité grandissante.
@ Menjine
Désolé j'ai relu trop tard ton post et j'ai compris que nous avions la même définition critique de l'idéologie. Donc nous nous séparions seulement sur les effets de la séquence -immonde, comme tu l'écris- diffusée en boucle avant le 1 er tour. Pour moi elle a contribué à faire penser mal et faux. Pour toi (?) elle a révélé un conditionnement idéologique déjà bien en place depuis des lustres. Et je te l'accorde aussi.
@ j.lou
On peut en effet s'étonner de l'agencement qui a eu lieu : média-Le Pen-voiture-etc. L'idéologie (capitaliste) fabrique le pseudo-réel en donnant un sens à ce qui n'en a pas.
Fin de mon post "...arme émancipatrice".
Bonsoir Amis, Je pense que ceux qui insistent sur le fait que Jean-Luc a fait une erreur en allant à HB ne changeront pas d'avis. Cependant, je me dis : il est tout de même curieux que des personnes aussi informées ne voient pas le danger suprême de l'extrême-droite. Elles ont l'air de ne pas le craindre, comme s'il était infime.. Jean-Luc a raison d'insister et de porter plainte contre tous ceux qui l'insultent. Et son combat est extrêmement important compte tenu de l'odeur nauséabonde qui règne en France ces derniers jours. Quant à notre programme et à nos thèmes de campagne ils vont devenir si évidents dans quelques jours. Je pense vraiment "dans quelques jours" car la situation économique et financière est gravissime. Nous allons vers le krach. Les infos commencent à se recouper. Soyons prêts !
Etat d’alerte pour Hénin-Beaumont, titré et sous-titré par "C’est ma fête !"
J’approuve et ai toujours approuvé la stratégie organisée par le Front de Gauche, elle a sa logique qui peut dépasser l'entendement des "média", et parfois celui des nôtres, mais elle doit être droite dans son but.
Le nombre de signes accordés m'empêchent de développer, mais en gros et malgré l'honorable représentation, de députation dans la onzième circo du Pas de Calais, de Jean-Luc, c'est bon quoi ! Le PS se dém**** avec son poulain et j'en appelle aux amoureux du programme du Front de Gauche de ne pas tomber dans ce piège béant.
Jean-luc a un rôle "médiatisé", il ne peut officiellement déclarer que le PS n'est plus de gauche... imaginons le tollé.
C'est donc sa "fête" et celle de la vraie gauche.
Ah, qu'elle est dure a vivre cette séquence la, le retour a la 11e pour aider le PS. On peut rationnellement comprendre la démarche mais on est plusieurs a ne pas pouvoir faire le cœur suivre la raison dans ce cas la. Car enfin en quoi Kemel, les casseroles, l’attitude consciente les patrons PS par rapport au FdG pourrait être un meilleur choix citoyen pour les braves gens du Pas de Calais que la FN ? Ils sont tous les deux derrière leur façades également méprisants envers les électeurs et seront également nuisibles en tant que "légitime représentants" de ces électeurs. Faut vraiment marcher après les militants FdG locaux et pas devant pour cette douloureuse séquence. Bon courage a tous les Henninois honnêtes, républicains et partageux, y compris le plus récent parmi eux.
Courage Jean-Luc! T'as bien bossé!
Oui Monsieur Mélenchon a tout à gagner en demeurant droit dans ses bottes et d'autant plus par delà la défaite (imméritée) ! tôt ou tard, dans la débandade totale qui ne manquera pas de voir le jour, l'image non ternie de sa personne sautera aux yeux de ceux qui aveuglés ou apeurés quelques mois plus tôt, enfin verront clair et net et là, nous récolterons les fruits, mûrs à point !
Thomas Giry (519)
il cire les bottes sans regarder qui les porte
Joli mot camarade. J'avais remarqué également en voyant la redif sur internet, cette joie incroyable du reporter d'antenne 2 qui donnait vraiment d'être ravi d'être à côté de ces nouveaux dieux qui à ces yeux faisaient l'histoire. Avec une pointe de ravissement espiègle, un peu comme comme ces reporters sportifs qui sont tout fier de traquer les footballeurs jusque dans leurs douches. Par ce genre d'incuries, le journalisme politique français touche effectivement le fond du fond. Rejoignant ainsi les méthodes des médias américains qui ne traitent plus jamais les affrontements électoraux que comme des matches de boxe.
Pour ces gens qui sont quelquefois mal payées, j'aurais du mal à militer pour augmenter leurs prérogatives.
Peut-être réclamer pour leurs maîtres, comme le fait le collectif FTP (Faites Taire les Perroquets) Que l’accès à la profession d’éditorialiste soit conditionnée à la réalisation d’un stage annuel de trois mois de rééducation au monde réel
En tous cas, si tu as encore de belles expressions comme celle là, ne te gênes surtout pas, on est tous preneur.
La peste brune. Le fascisme s'installe là où la misère gronde. Il promet monts et merveilles. Les naïfs mordent à l'hameçon, d'autres s'en servent avec désinvolture comme d'une arme ou d'un pion sur l'échiquier. Quel danger, quelle inconscience. Froid dans le dos. Dénoncer le fascisme à temps, donc avant qu'il ne soit trop tard, lui couper résolument l'herbe sous le pied, est une nécessité absolue. Ne pas le dénoncer, le minimiser, c'est jouer avec le feu. Les gens rigolaient de Hitler ou le courtisaient avant la 2ème guerre mondiale pour leurs propres intérêts, faisaient exactement ce jeu que nous observons actuellement - on connaît hélas la suite. Et certains se demandent encore ce que J.-L. Mélenchon est allé faire à Hennin-Beaumont !?... A mon avis, il est allé avant tout placer courageusement, et quel qu'en soit le prix, la grosse loupe sur ce qui se prépare, et a tenté de désherber le chiendent à l'endroit le plus visible. Si le désherbage n'a pas encore entièrement réussi, la mise en évidence, alors là, pleinement ! Que tous en fassent de même ! Il faut tout faire, même ce qui fait mal - même voter socialiste - pour endiguer la peste brune. C'est une grande priorité. Le fascisme n'est pas un jeu d'enfant.
@Sergio
Effectivement je pense que l'incident révélait un conditionnement établi depuis des lustres comme tu le dis. Mais je vais aussi plus loin dans le pessimisme, je pense que nous, en tout cas moi, qui nous voulons conscients et sur des positions claires politiquement, nous sommes pris dans cette idéologie de "connivence".
Althusser (je ne rappelle plus où) pour expliquer l'idéologie donnait cette historiette: l'idéologie c'est comme quand quelqu'un frappe à une porte, s'entend demander "c'est qui?" et répond "c'est moi".
Quoi de plus idiot que cette réponse? le brigand peut répondre aussi "c'est moi" mais ici le type ouvre car quelque chose c'est passé: "la reconnaissance", et les deux types, celui qui toque à la porte et celui qui ouvre se sont reconnus, sans que la réponse soit "adaptée" car tout le monde dira "c'est moi", ce qui n'est donc pas la marque de l'identité.
L'idéologie, on la partage, on s'y reconnaît, nous avons tous compris la réponse de Le Pen, la lutte idéologique elle est donc plus large et doit être autre chose que la lutte contre un système ou un corpus d'idées bien déterminées : le racisme, le capitalisme, le fascisme même, elle doit être une lutte pour des idées dans un système de représentation qui nous englobe, nous aussi. Ce système englobant produit à son tour des effets néfastes. C'est pour cela que si la candidature Hénin était possible, elle n'aura pu suffire à écraser le fascisme.
Ils étaient attablés depuis des années à deviser doctement. La lumière était rare, la pièce étroite. Tu es rentré dans la pièce, sans faire de bruit. Tu as ouvert la fenêtre et l'air frais est entré. Tu as ouvert les volets et la lumière les a aveuglés. Dans un coin de la pièce, les chiens somnolaient, endormis depuis tant d'années. Ils les ont lâchés, pour te mettre à terre. Puis ils se sont rassis et ont repris leurs débats dans leur périmètre idéologique minuscule, faisant comme si rien ne s'était passé.
Mais plus rien ne sera comme avant, Jean-Luc. Ils le savent.
Merci pour tout. Merci pour ton courage.
Prends soin de toi.
Salut Jean-Luc,
Félicitations pour le travail accompli. Du fond du coeur, merci.
Flo,
Ni dieu, ni maître, ni drapeau.
Un grand merci Jean Luc, de nous redonner l'espoir d'une vrai gauche, j'ai 44 ans fils d'ouvriers et j'ai toujours voté communiste (cela faisait parti de mon éducation et de mes convictions), pourtant je n'y croyais plus (Robert Hue le réformiste,y était pour beaucoup) et tu as réussi a me remotiver. Merci, j'étais présent à ton meeting de Méricourt dans la 11ème circonscription, avec ton suppléant Hervé Poly vous avez fait du bon boulot. Merci.
Je pense que ta vision sur l'Europe est juste et que le PS va se planter en se pliant aux exigences de Merkel, j'ai voté PS pour mettre Sarko dehors mais je n'attends rien d'eux.
J'attends les résultats d'élection de la Grèce ce 17 juin, peut etre un tournant pour les communistes.
Continue ton combat, ne change pas et surtout ne lache rien !
Pourquoi ne pas donner des dates de luttes bien ciblées en prenant les points forts du programme du FdG?
Un calendrier de rassemblements de grande ampleur permettrait de consolider un engagement concret et national.
Ils ont tué Jaurès. Jean-Luc tu es encore debout!
Honneur à toi et à nous qui te soutiennent !
Face à la montée indiscutable du fascisme, du racisme (cf les images invraisemblables des agressions xénophobes en Grèce), le chauvinisme (eurofoot et hooliganismes), de régression dans les réflexes individualistes anti-collectif ou résignés, du scepticisme facile (des pseudo-élites qui raillent dans les média ceux qui luttent), je vois aussi la montée d'un capitalisme sauvage, barbare qui ne cherche plus le gain par la qualité des produits fabriqués et la consommation la plus large possible (avec l'emploi et le pouvoir d'achat) mais un capitalisme actionnarial et purement financier, prêt à vendre des hommes, des organes, de la drogue, des armes ou des pays, tant que ça cumule les dividendes.
Certes, je n'idéalise pas le capitalisme tenu après 1945 en partie par la Loi mais sa mue actuelle monstrueuse et mondialisée crée les extrêmismes et la régression.
Les très relatifs succès du FN et les scores de l'abstention aux législatives sont produits par cette dégradation générale. C'est pourquoi je crois toujours que la racine du mal n'est pas le FN mais la misère, la précarité rampante et la complicité des partis traditionnels à laisser faire les puissants. Le FdG fait peur et menacera de plus en plus les exploiteurs parce qu'il est le seul à proposer autre chose. Ciblons bien nos vrais ennemis et merci encore à toi Jean-Luc et à tous tes amis pour le projet politique vital que tu mets en place.
Nous vous exprimons toute notre gratitude, vous nous avez permis de retrouver un peu de dignité, comme le dit Laurette, de réveiller nos consciences, mais aussi de se sentir plus intelligents. A travers vos meetings, j'ai appris beaucoup de choses.
Aujourd'hui avec le retour de Jean-Luc Mélenchon sur Henin, les médias reparlent de notre candidat, mais comme cet "animateur de BFM" que Jean-Luc Mélenchon avait traité de petit bonhomme quand il lui parlait de KO, récidive en parlant de la claque qu'il a reçu et qui ne l'arrête pas. Par ailleurs on assimile le FdG avec l'extrême gauche qui a encore partout des représentants dans ces législatives. Serait ce du à certaines analyses qu'on entend par ailleurs (Jeanbar hier sur LCP) qui minimise les 4 millions de voix en disant que le sursaut de la gauche parlementaire hors PS ne peut se comparer qu'en amalgamant les voix perdues par Artaud et Poutou par rapport à Besancenot et Laguiller, et là tout est assez équivalent,Jean Luc n'ayant en quelque sorte que rassemblé le hors PS, les Verts se comptant par ailleurs.
Est ce que le rassemblement de partis "issus de l'extrême gauche" (GU,dissidence NPA..) peut justifier que le Parti de Gauche, le PC et la Fase soient catalogués comme Extrême Gauche. En soit rien d'offensant, le terme Gauche Radicale comme en Grece me semble plus juste, mais aux yeux des électeurs
Très joli billet,poétique,sensible et lucide.
Bien Cordialement
Sergio, vous avez parfaitement raison de dénoncer le capitalisme barbare - J.-L. Mélenchon ne cesse de le faire. Mais je ne vous suis pas quand vous dites "la racine du mal n'est pas le FN mais la misère...". Il ne s'agit pas ici de trouver la racine absolue du mal - ce sera pour plus tard - mais de faire obstacle à un parti - le FN - qui préconise un régime politique, une dictature d'extrême-droite, dans lequel il n'est plus possible ni de rechercher les racines du mal ni de les combattre ni de se défendre d'aucune manière. Dans la dictature d'extrême-droite, on torture, on dépouille, on exploite à mort,..., les exemples lointains, récents ou actuels de telles dictatures ne manquent pas.Bref. Halte au fascisme. C'est la priorité. (Et pardon d'avoir mal orthographié Hénin dans mon post précédent).