13juin 12
Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.
C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.
Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.
Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.
Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.
S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.
Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.
Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.
Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !
Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.
Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.
Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !
Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner de nos buts.
Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.
Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !
Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.
Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.
Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.
J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.
Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.
J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.
Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.
Pas de menace FN dans ma circonscription. Un candidat UMP contre une candidate PS, je glisserai dans l'enveloppe le bulletin de la candidate FdG que j'avais conservé.
Merci JL Mélenchon pour la belle leçon de démocratie que vous nous donnez, le combat continue.
Je vois dans certains commentaires une réflexion que je me fais aussi et une réserve sérieuse quant à la poursuite du combat contre le FN. Et je ne remets pas ici en cause la légitimité et la nécessité de ce combat, mais plutôt un problème de tactique. Déjà ne serait-ce que dans cette formulation de " front contre front " car celle-ci renvoit immanquablement à cet amalgame facile d'un combat entre deux extrêmes. Formulation doublement malheureuse car elle fait aussi un peu tache face au titre du programme " L'humain d'abord " ! Cela pourra peut-être paraître une chicane pour certains, mais on voit à la situation actuelle que le rouleau compresseur médiatique parvient encore à faire passer sa version de l'histoire. Et si le FN est un vrai problème, il n'en reste pas moins que les médias ont en bonne part participé à sa dédiabolisation, tout autant qu'ils participent maintenant à la diabolisation du FdG. Combattre frontalement le FN dans la situation actuelle va faire le jeu des adversaires et risque à la longue de sérieusement nuire au FdG.
Qu'ont retenu la plupart des français de la magnifique campagne menée par Jean-Luc à Hénin-Beaumont ? Le spectacle du combat entre deux extrêmes et la déconfiture de l'extrême gauche ! C'est ça que les médias ont voulu faire passer et c'est ça qui est passé ! Il faut vraiment réfléchir à ce gros problème des médias et voir comment déjouer encore davantage leurs machinations. Revoir aussi au plus vite la façon de faire...
Monsieur Jean Luc,
Enfin de l'air frais et même si l'espoir du changement reste ténu vous avez prouvé que le meilleur pouvait être à notre porte. Contre l'inertie ambiante je vous souhaite tout le courage possible.
Honte à la peste brune, on n'en finira jamais avec cette insidieuse gangrène qui s'infiltre partout.
Résistons encore et toujours.
Geneviève (16h17)
Puisque tu te poses ici, et avec raison la question de la responsabilité des médias, mais également la question de savoir ce qu'ont retenu la plupart des français de la magnifique campagne menée par Jean-Luc à Hénin-Beaumont, je ne résiste pas au plaisir de te citer une phrase de Gilles Deleuze, qui disait, à propos des médias :
Je ne crois pas que les médias aient beaucoup de ressources ou de vocation pour saisir un événement. D’abord ils montrent souvent le début ou la fin, tandis qu’un événement même bref, même instantané, se continue. Ensuite ils veulent du spectaculaire, tandis que l’événement est inséparable de temps morts. Ce n’est même pas qu’il y ait des temps morts avant et après l’événement, le temps mort est dans l’événement, par exemple l’instant de l’accident le plus brutal se confond avec l’immensité du temps vide où on le voit arriver, spectateur de ce qui n’est pas encore, dans un très long suspens.
Ce philosophe, qui disait également tout évènement est un brouillard de gouttes, cherchait à nous apprendre que la compréhension du temps historique méritait un grand sens de l'observation, une grande patience, et un réel acharnement. Au lieu du temps spectaculaire, qui n'est que consommation.
Arrêtons donc de poser des questions et de vouloir y répondre en courant.
Car ce qui restera demain de nos efforts est immense.
@ Poncet :
"faut-il se comporter en allié objectif du FN pour pouvoir dire "même pas peur" ? Excuse-moi de ne pas partager ce point de vue..."
Donc s'abstenir pour signaler que le vote PS n'attire pas devient "se comporter en allié objectif du FN" ? Aubry n'aurait pas pu dire mieux. Excusez-moi de ne pas partager ce point de vue. Au contraire, je pense que le PS et la non-présence dans l'assemblée sont deux choses sur lesquelles le FN se nourrit actuellement.
Voter PS, plus jamais! Dans la 4°circo de Marie Georges Buffet, la candidate PS:Najia Amzal demande "une abstention massive, votes blancs ou nuls " Les coups dans le dos, çà suffit
@Geneviève C
Entièrement d'accord. Cette réflexion sur comment donner à voir nos luttes et notre programme sera très importante après les élections terminées. Il faudra trouver de nouveaux espaces de paroles qui nous rendent audibles au grand nombre sans que les médias n’amputent notre démarche et ne la rabougrissent! "Ailleurs et autrement".
Cher Jean-Luc, merci pour ce billet, si limpide comme toujours.
Comme à l’accoutumée, je suis d'accord sur tout, raison pour laquelle je ne poste jamais de commentaires sur ce blog. Pourquoi ce commentaire aujourd'hui alors ? Parceque cette fois j'ai envie de le dire :
Laissez le FN gagner là où il doit gagner, non sans l'avoir combattu bien évidemment. Mais la non représentation du FN au parlement, c'est exactement ce qui fait le jeu de ce parti depuis toujours ! Ça leur permet de pleurnicher, de fustiger la démocratie dans ce pays, et j'en passe. Ça leur permet surtout de continuer à se poser en défenseur des petites gens, des faibles, bref en représentants du vrai peuple, sans jamais avoir à le démontrer, puisqu'ils ne participent pas à l'action parlementaire. C'est d'ailleurs ce qu'ils veulent, ça les arrange bien. Il seraient bien emmerdés dans le cas contraire.
Laissez-les entrer à l'assemblée. Alors, on verra. On verra ce qu'ils défendent, ce qu'ils proposent et ce qu'ils approuvent ou récusent. On verra pour quoi ils votent. On verra s'ils représentent si bien le peuple. On verra s'ils sont de son côté. C'est ce qu'ils disent. Qu'ils le prouvent. La meilleure façon de combattre le FN est de le laisser lui même se dévoiler. Tant qu'il reste dans l'ombre politique, tout en étant (c'est bien là le problème, comme tu l'explique si bien - et pour notre plus grand plaisir - à longueur de billets) dans la lumière médiatique, on ne pourra rien...
Informations provenant du PG : résultat probable des législatives 9 députés pour le Front de gauche (8 PCF + 1 PG), nous en avions 21, plus de groupe à l'AN, nous ne représentons plus grand chose après le laminage réalisé par le PS, l'on sait tous de quelle manière ; j'ai obtenu confirmation que des accords prés électoraux avec le PS ont bien été pris par le PCF et le PG avant et entre les deux tours des législatives, on constate leur efficacité !
HB coûte très cher au PG, merci au PC d'avoir convaincu JL Mélenchon d'y aller, car il n'était pas très chaud, y persister serait une erreur stratégique. Nous réclamons, nous militants et adhérants du PG que les comités provinciaux soient consulté par vote sur des objectifs écrits, avant prise de décision par le BN. JL Mélenchon et son staff ne sont pas seuls a être pris en otage par le PS et le PCF, nous les militants, les encartés du PG, nous le sommes tout autant.
Notre objectif au PG, maintenant, doit être de se renforcer. Les 4 millions de votants du 22 avril ne sont pas identifiés PC ou PG mais FdG, c'est un socle sur lequel nous devons compter pour nous développer, nous PG. Aujourd'hui nous devons préparer les élections municipales de 2014 (c'est là déjà), elles constitueront la base nécessaire à notre évolution, ne faisons pas comme pour les dernières élections n'attendons pas la dernière minute, restons visibles, faisons cela calmement dans la continuité et les actions sociales à venir.
@Antraigues
Il faut surtout que les dites alliances servent à quelque chose. C'est à dire à avoir un groupe qui porte des projets de loi comme celui de l'interdiction des licenciements boursiers, projet qui pousse le PS à se positionner.
Mais cela passe, à l'évidence, par un rapport de force qui le permette. La marche est parfois étroite entre le compromis nécessaire qui permet de faire avancer les choses ici et maintenant et la compromission ! Hélas, je ne détiens pas la solution idéale.
@Denis F
Si JL Mélenchon avait gagné, tu aurais remercié le PC ? Chercher des boucs émissaires est contre productif dans un moment ou l'union s'impose coûte que coûte. JL Mélenchon est assez grand pour savoir ou il allait et dans quelles conditions.
ça me fait penser à certains militants PC qui accusent la stratégie "Front de Gauche" en constatant le résultat des législatives. Un peu de sang froid, la politique ça n'est pas "on gagne à chaque coup".
Je me suis investie dans ces 2 campagnes électorales pour le programme « l’humain d’abord ». Ce programme est clairement révolutionnaire, il implique un bouleversement des valeurs de notre société. C’est ce qui fait son unanimité au sein des différentes composantes du Front de Gauche et son appropriation par tous ceux qui se sont investis dans la campagne. Il faut que le peuple se l’approprie, il sera la seule lumière d’espoir contre l’austérité que la finance prépare. Il faut poursuivre les assemblées citoyennes pour l'ancrer dans les esprits sinon, nous n’avancerons pas. Si le projet de loi est près pour passer à l’assemblée, proposons à la rentrée des assemblées sur le thème du vote des étrangers. Il nous faudra les préparer, pas d’amateurisme sur ce thème, ce n’est que dans le débat que les idées avancent. Et, en fonction des sujets d’actualité ou des lois en discussion nous pourrions tenir des assemblées et faire venir nos députés quand c’est possible. Ayant l’espoir d’une autre possibilité, le peuple pourrait se mobiliser et exiger d’autres solutions. Le Front de Gauche doit se préparer à initier et guider ce mouvement pour lui permettre d’aboutir sans être confisqué, c’est un énorme défi ! Le rassemblement du Front de Gauche est validé par le peuple,mais il peine a se concrétiser, chacun défend son identité, n’est-ce pas déjà dépassé? Il ne vous pardonnera plus, le peuple attend depuis si longtemps ! vous dites que vous marchez devant, alors marchons!
Bonjour Jean-Luc,
L’Histoire a des temps forts et cette décennie me semble être un de ces temps forts de l'Histoire.
Tu y auras une place de choix j'en suis sûre...
J’espère que les français s'en rendront compte suffisamment tôt pour éviter la catastrophe qui s'annonce au niveau européen comme au niveau mondial. Mais les livres d'Histoire sont malheureusement remplis de visionnaires et de sonneurs d'alerte qui n'ont pas été entendus à temps...
J'aimerais tellement que, pour une fois, cela change!
Alors courage, Résistons! Résistons! Résistons!...
Et merci à toi pour tous ces combats que tu mènes dignement à nos côtés.
Cher Jean-Luc,
Encore une fois, merci pour tout ce que vous avez fait et que vous avez l'intention de faire encore pour ce pays. Même si je suis tenté de plus en plus de croire qu'il ne vous mérite pas. Qu'il ne mérite pas tout le Front de gauche qui s'était mobiisé à l'occasion de ces campagnes. Les citoyens de ce pays, nos con-citoyens, ont plus du premier syllabe que des trois derniers de ce mot. Et quand, de plus, ils se révèlent fachos comme les 48 % d'Hénin-Beaumont, il y a de quoi être écoeuré.
Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec vous. Il faut savoir tirer les enseignements d'une expérience. On n'appelle pas à la discipline républicaine quand on a affaire à des individus et un parti, qui n'ont rien de républicains. Je comprends que vous ayez du mal à convaincre sur cet axiome. Je serai plutôt partisan du laisser gagner le FN contre les socio-libéraux qui ont joué au petit jeu du vote utile avec la peste brune. Ceux qui ont voulu jouer avec le feu, n'ont qu'à périr avec lui. Car je crois qu'ils viennent de jouer leur dernier atout sur le compte du Front de gauche, qu'ils ont odieusement méprisé, tout en profitant de son appel à la discipline républicaine.
Je suis comme vous. Je n'ai aucun égard pour ceux qui votent FN au prétexte qu'ils "souffrent". Et qui veulent cramer les boucs émissaires que leur désigne la peste brune.
J'attends avec impatience le congrès du Parti de gauche pour repartir au charbon. Car tout est à...
Ben ça s'arrange pas ici.
On a pris une branlée en terme d'élus ? ben malheureusement, il fallait surement en passer par là pour finir par se convaincre
- que ce système a été (très bien) conçu pour asseoir le pouvoir absolu d'un parti majoritaire.
- que l'idée de gauche est minoritaire dans ce pays.
- que nos "camarades" de la "gôche de gouvernement" ne sont pas de bons camarades.
- qu'il y a des batailles idéologiques qu'il fallait mener et que nous avons laissé de coté (TINA, individualisme, rapport à la violence, au progrés, etc.).
- qu'il y a 5 ans devant nous pour bâtir un programme qui ne soit pas en retrait, coté utopie, sur celui de la gauche en 1981 (parce que soyons lucides, l'humain d'abord, c'était un peu service minimum).
Enfin, toutes ces choses qu'on devrait faire entre deux périodes électorales.
@ Denis F 662
D'accord avec cette manière de voir. Le PG doit trouver sa voie. A l'origine c'était d'être un parti creuset. Il doit s'affirmer car il est porteur de belles et grande idées, et d'hommes et de femmes qui savent ce qu'ils veulent, et qui n'adhèrent pas pour faire de la figuration. Soyons hardi(e)s et imaginatifs(ves) pour faire avancer nos idées tout en donnant l'exemple d'une loyale union avec nos partenaires du front de gauche.
Liberté - Égalité - Fraternité - Laïcité - République Sociale. Nous sommes l'avenir.
naco (17H09)
Je ne pense pas perdre de vue cet aspect et je ne dis pas non plus de revoir la question du FN à la baisse, mais peut-être différemment. Le choix frontal ne me paraît pas le plus judicieux pour faire mouche au mieux avec la fille Le Pen dont le fond de commerce est de casser du sucre sur les immigrés et sur ses adversaires. C'est lui offrir un jeu qui est le sien et même son jeu de prédilection.
La plus grande force du FdG, c'est son programme " L'humain d'abord " et toutes les belles valeurs qu'il renferme. Et celui-ci se suffit à lui-même pour combattre Le Pen sur un terrain où, pour le coup, elle est la moins à l'aise. D'ailleurs, elle ne cesse d'esquiver lorsqu'il s'agit de rentrer plus avant sur son propre programme. On se souvient tous de cette émission mémorable " Des paroles et des actes " où elle avait complètement perdu pied. C'est à cela qu'il faut la confronter, mais cela ne se fera jamais si le choix frontal du FdG se poursuit. Du moins, c'est mon avis. Par contre s'appuyer sans relâche sur les belles valeurs de " L'Humain d'abord ", en les confrontant aux vilaines du FN, mais sans forcément le proclamer, voilà ce qui me paraît le mieux...Et je crois que l'impact pourrait alors n'en être que plus fort et les résultats encore meilleurs...
Jean Luc,
Merci pour ce billet, riche d'enseignements. Les résultats du premier tour des législatives sont durs à encaisser, j'espérais vraiment mieux pour le Front de Gauche, pour l'humain d'abords...
Même si comme tu le dis il y a des motifs de satisfaction, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
Je pensais ta victoire dans la 11eme possible, elle l'était j'en suis sur, peut importe le nombre insensé d'obstacles qui ont été mis sur votre route.
J'espère vivement que tu prendras le temps de t'expliquer, lors de tes futurs passages TV, Radio etc... sur les odieux ragots te concernant toi et le Front de Gauche.
C'est affligeant de lire un peu partout, et d'entendre, que tu ne serais qu'un négationniste, milliardaire, xénophobe (on croit rêver !), pro dictatures... et j'en passe...
Je n'ose pas imaginer le courage qui est le tiens pour supporter tout ca...
Bravo et merci pour cette leçon d'humanisme ! On lâche rien de notre coté !
Quelqu'un peut-il m'instruire?
Comment cela se fait-il que le logo Front de Gauche se trouve sur le bulletin PS, reçu hier, ouvert aujourd'hui?
Sur les limites de la souveraineté d'un Etat:
A la lecture du site du Telegramme, je trouve cette information "l'édition allemande du Financial Times a appelé ce vendredi dans un double éditorial de Une, rédigé en grec et en allemand, à "résister à la démagogie d'Alexis Tsipras", leader de la gauche radicale. "C'est seulement avec les partis qui acceptent les conditions des bailleurs de fonds internationaux que votre pays pourra garder l'euro", menace le journal."
Ceci rajouté aux remarques venant de tous les responsables européens auxquels s'est associé FH, il va être dur aux électeurs grecs de voter sereinement, encore que, vu l'état d'austérité qu'ils subissent, que risquent ils à voter pour Tsipras? De plus et Jean-Luc Mélenchon nous l'a rappelé les textes européens ne prévoient pas à une autorité non élue(la Commission), et même au Conseil des pays membres de la zone euro d'exclure l'un des 17 membres.
On ne peut que constater que de la troïka aux chefs d'Etat tout le monde veut passer la corde au cou des Grecs. On retrouverait les mêmes si par malheur un remake du coup d'Etat militaire des colonels ne mettait en place un régime conciliant avec les libéraux pour saigner le pays à tous les sens du terme car dans ce cas de figure je redoute ce qui adviendrait à Tsipras et à ses camarades. Jean-Luc Mélenchon nous avait annoncé que l'heure serait grave en Europe, et dès la semaine prochaine nous allons le constater.
@ 457 Denise Marsetti
Si l'on y réfléchit à froid (ou à tête reposée) il ne fallait pas s'attendre à autre chose de la part du PS. J'ai même tendance à penser que quelque soit l'endroit où Jean-Luc Mélenchon se serait présenté il en aurait été de même.
Ils veulent tous les pouvoirs, ils les ont. Les Français leur les ont donnés (car objectivement on peut supposer sans se tromper que le PS remportera largement les élections du second tour. Je le dis tout net, c'est sans moi) attendons patiemment le réveil brutal !
A moins qu'Emmanuel Todd n'ai raison lui qui prédisait il y a un an environ que Hollande serait élu, qu'il ferait une politique de centre droit mais qu'il serait obligé dans le temps d'en faire une véritable de gauche. Je crois que de toute façon ils n'auront ni le choix, ni l'excuse sinon ils seront laminés comme le PASOK en Grèce et en 2017 nous risquons d'avoir du Copé-Le Pen. Et ça ça m'enchante pas du tout !
Mais c'est sans doute sans compter sur nous...
Bonsoir a tous merci Jean-Luc, quel magnifique parcours depuis que je vous suis un peu plus d'un an ! Quel travail avec les équipes de l'usine au Lilas et dans toutes la France, je pense que ce travail va payer tôt ou tard ne rien lâcher l'humain d'abord votre billet comme d'hab est clair et net et a le mérite de remettre les choses a leurs place vu ce que l'ont entend ou lit dans certain journaux. A bientôt pour la suite. Merci encore pour cet immense espoir ! On ne lâche rien. Révolution citoyenne.
Nous nous sommes retrouvés. Ce fut une formidable bataille. Je ne trouve pas de mots pour remercier celui qui marche devant. Accord sans réserve sur la suite envisagée à défaut de poids suffisant au parlement !
Jean Luc
Ton combat est juste, tu es celui qui rappelle utilement les principes fondateurs de notre république, les origines du socialisme au travers des mouvements populaires-d'ailleurs essentiellement ouvriers- et ses fondamentaux. Ce devoir de mémoire est fondamental tant l'argument de la compréhension du monde actuel rendant archaïques selon les tenants de la social démocratie, peu à peu phagocytée par le système, rendrai caduques notre héritage à nous gens de gauche.
S'il est clair -et tu l'as dit- qu'un parti de gouvernement ne peut,sauf à apparaitre irresponsable, dénier l'existence d'un environnement auquel nous appartenons - et en restant fidèle à la pensée de Jaurès qui, n'en déplaise à certains, garde dans son essence toute sa pertinence- il devrait être du devoir des socialistes de mener une action qui pour rester réaliste face à cet environnement ne cède rien de ce qui est le socle de nos convictions.
Nous sommes face à un système qui contrevient aux principes démocratiques en permettant au financier de prendre le pouvoir sur le politique. Un libéral américain a su en son temps remettre à leurs places finance et banques, il s'appelait Franklin Roosevelt et cela nous a valu les "Trente Glorieuses". Des études récentes ont mis en lumière le fait que les pays qui réussissent le mieux sont ceux où protection sociale et répartition des richesses produites sont les mieux assurées. Cela ne démontre-t-il pas l'inanité de la rigueur imposée à la Grèce?
Bonjour à toutes et tous, chers camarades.
Voici une analyse concernant nos résultats aux législatives, dans Agoravox, qui me parait pertinente: si le Front de Gauche n’obtient pas des résultats mirobolants, ce n’est pas d’avoir été trop révolutionnaire, c’est de ne pas l’avoir été suffisamment. Quand on déclare être ni dans la majorité ni dans l’opposition, il ne faut pas s’étonner d’être nulle part. Cette ligne-là brouille les cartes et laisse à la droite le monopole de l’opposition.
Lire l'article "Qui a envoyé Mélenchon au casse-pipe ?" ici.
Nos erreurs nous renforcerons et je n'ai aucun doute sur notre avenir politique: l'Humain d'Abord passera.
Merci à Jean-Luc Mélenchon, aux cadres du Front de Gauche et à tous les militants dévoués.
Monsieur Mélenchon, ami, camarade,
Il y a un moment où la politique devient insupportable avec toutes ses histoires à la noix de coco. Que s'est-il passé en fait ? Nous avons retrouvé, grâce à vous, le sens de la lutte des classes franche, nette et claire. Et nous avons essaimé, il y a plein de nos jeunes adultes d'enfants qui se sont passionnés, qui ont vu la joie de notre lutte pour le partage... qui nous ont vus heureux, nous les parents... et qui n'oublieront pas. Pensez à cela si vous ressentez du découragement. Nous avons été heureux de penser ensemble aux autres.
A vous.
N'en déplaise, ça et là, j'ai cru lire que ce week end c'est relâche pour la plus part d'entre nous, enfin j'irai quand même voter FdG, le comportement du PS et de ses fidèles chiens de garde m'a définitivement convaincu de ne plus jamais les soutenir et ce quoi qu'il arrive, à part un risque avec les fascistes. C'est bien dommage pour leur candidate EELV qui se trouve très très prêt de l'UMP, suivi d'assez loin mais quand même avec un fort score de 19% par le xénophobe de service.
A bientôt dans les rues avec nos beaux drapeaux ! Qui traduisent rappelons-le aux autres partis et journalistes qui nous mettent dans le même sac que le FN, notre volonté d'égalité, de fraternité, d'humain d'abord.....
A l'opposé des fascistes, mais il faut bien justifier les alliances futures.
Vive le front de gauche !
Hier soir sur la 2 il y avait un reportage sur la campagne des législatives à HB. Avant l'installation du FN, la population était solidaire, maintenant elle est divisée. Les mineurs de toutes origines ne souffraient pas du racisme et une plaisanterie entre mineurs était de dire : au fond du trou on a tous la même couleur ! En effet les gars qui ressortaient de là avaient la gueule si noire qu'on ne pouvait dire leur origine au faciès. Ils étaient de race humaine tout simplement.
chers amis chers camarades
Pour moi dans ma circo le duel est PS UMP. J'ai écrit au parti socialiste que devant l'absence éhontée de leur indignation face au lynchage de notre nous-mêmes Jean Luc et pour être fidèle à la pensée de Martine Aubry l'urne républicaine recevra un carton rouge avec une question "Besoin de personne ?" Cela m'arrache le coeur. Ne pas voter n'exprime rien de précis, voter avec un bulletin blanc serait me confondre avec des votes qui ne me ressemblent pas, par contre les responsables de listes qui font le dépouillement des enveloppes recevront le message si il y a des centaines de bulletins rouges ils recompteront ce qui leur a manqué. Existe t-il un désistement PS pour un FdG ?
Depuis 1969 c'est la première fois que je ne reporte pas ma voix sur un parti de gauche mais le PS compte sur notre patriotisme électoral qu'il considère comme acquis bien que méprisant ce que nous sommes "Besoin de personne ? " réponse "je suis personne". Jamais une élection ne m'avait à la fois autant passionnée et laissé autant de déception venue du PS.
A lundi chers amis et camarades restons unis battons nous, ceux qui vivent sont ceux qui luttent.
fraternellement
@ 662marj dit:
Si JL Mélenchon avait gagné, tu aurais remercié le PC ? Chercher des boucs émissaires est contre productif dans un moment ou l'union s'impose coûte que coûte...
Je n'aurais pas eu à remercier le PC davantage, car depuis le début je suis hostile à un enfermement de Jean-Luc Mélenchon, il l'a répété suffisamment pour être entendu sinon compris, : "je ne m'investirais que dans un gouvernement que je dirigerais", ce n'est pas pour être député à HB ou à Hyères, cette bataille stérile aurait pu être évitée avec un peu plus de responsabilité politique, mais Jean-Luc est un gentil, alors …
Il n'y a ni bouc émissaire ni quoi que ce soit, il y a des vérités qu'il faut dire, il y a des erreurs qu'il faut analyser, et il y a demain ; et en plus il y a mon parti politique, celui auquel j'ai adhéré, le Parti de Gauche, et je veux qu'il progresse, si j'avais voulu être communiste j'aurais adhéré au PCF, ce n'est pas le cas, et personnellement je n'ai pas besoin de grand frère ou de grand-père pour me développer et j'espère bien que c'est le cas de tous mes amis du Parti de Gauche.
Non, pour l'heure l'union ne s'impose pas et surtout pas "coûte que coûte", en tous cas pas pour nous au PG, nous ne pouvons pas rester dans l'ombre du PC, nous avons notre originalité, les socialistes c'est nous…
L'union se fera si nécessaire en temps utile …
Bonne fin de semaine à tous. Cela sera surement morose pour certains d'entre nous, mais c'est ainsi. Les Français ne sont pas prêts pour un changement en profondeur. Ce n'est la faute a personne, ni a la presse, ni au système, car si nous voulions changer cela, nous pourrions le faire. Commençons par nous. La suite suivra.
Dans ma circonscription je ne peux voter car le choix est cornélien : la corde pour te pendre ou le cyanure ?
Alors je vais passer mon dimanche dans la nature à admirer le paysage car la terre est belle.
Courage à tous, et retrouvons nous lundi 18 juin pour un appel (de la forêt?).
@ Donato DI CESARE
Merci pour le lien dont, j'ose le dire, je partage assez l'analyse. Je ne reviendrai pas sur Hénin-Beaumont, je me suis déjà exprimée, mais il serait bon de revenir sur la stratégie. D'ailleurs l'article d'Agoravox me fait penser au blog d'un certain Descartes qui, en d'autres termes, fait à peu près le même bilan.
A DPDA sur France2 MLP traitait Jean-Luc Mélenchon de voiture-balai du PS. Même si nous savons tous que c'est faux, qu'en peuvent penser des électeurs un peu moins politisés lorsqu'ils voit Jean-Luc Mélenchon aller à Hénin-Beaumont maintenant, sinon faire campagne pour Kemel, néanmoins le soutenir ? En mai Martine Aubry déclarait que le PS n'avait pas besoin du FdG pour gagner là. Et bien qu'ils le prouvent sans nous ! Nous avons tous (par le biais de Jean-Luc Mélenchon) été méprisés et nous devrions comme un seul homme nous porter à leur côté ? Désolée si je dis des choses qui risquent de fâcher. Mais il faut bien appeler un chat un chat et reconnaître que le PS n'a jamais été un parti de gauche, tout le prouve. Nous nous revendiquons seuls de gauche (je mets exprès en dehors le NPA ou LO qui se revendiquent d'extrême gauche). Il serait donc grand temps de nous attaquer au PS comme aux autres. Sinon je crains qu'encore nous ne soyons marginalisés. Car pourquoi voter pour la copie et non pour l'original si, au final, nous soutenons systématiquement le PS face au péril de la droite ?
Super de retrouver Jean-Luc Mélenchon bien déterminé et satisfaction que toujours sont plus nombreux les blogs l'ardeur ne retombe pas Résistance! (je ne les ai donc pas tous lus alors s'il y a des redites..).
Je vous renouvelle M. Mélenchon ma gratitude pour ces campagnes si riche d'enseignement, courage et envergure ; étaient convoquées les valeurs humaines, l'universalisme, la visée sur l'histoire, et cités les grands textes fondateurs ; quel contraste aujourd'hui avec la campagne entre PS, UMP et FN : nauséeaux beurk pouah !
1) Le vote utile qui nous pique nos voix et lamine le fondement démocratique des élections, est enraciné dans la présence JMLPen au 2e tour présidentiel d'avril02 ; il fallait donc combattre le FN pour le démystifier l'obliger à dévoiler ses batteries, plutôt que l'évitement craintif qui lui donne du pouvoir et facilite sa banalisation. Le combat d'H.B. ne fut pas une erreur bien au contraire, l'avenir le confirmera.
2) L'abstentention pourquoi ? un dégoût généralisé de la politique ? FdG trop jeune 3 ans ne suffisent pas à reconquérir les mécontents rétifs aux propositions novatrices. Tant d'énergies et de conscientisés : Indignés, collectifs, qui tiennent à rester apolitiques : des synergies à trouver avec le FdG.
3) Une belle dynamique est instaurée ne pas perdre l'élan; nous détenons le progr. L'humain d'abord; il faudra le temps pour le populariser mais regardez comme certains items ont été repris l'échelonnement des salaires de 1à20 par ex alors !
J'ai, par chance, dans mon entourage quelqu'un qui "traduit pour moi le Mélenchon (et le FdG)". Je mettrai donc de côté ce dimanche le cœur et privilégierai la raison en votant pour la candidate PS de ma circonscription. J'ai tellement envie d'y vivre sous cette VIème république...
@ 679 françois,
figurez vous qu'ils se nommaient les "gueules noires" et les vrais "Che'ti'mi" comme dit Monsieur Galabru sont Polonnais, Hongrois, Belges, Marocains, Italiens et Flamands, une petite Europe en sorte… mais se sont avant toute chose des français à part entière n'en déplaise à Mme la représentante en France de la "Peste brune" qui elle aussi est bien Européenne.
L'événement le plus important de cette fin de semaine, se passera pour nous tous, peuples d'Europe, en Grèce et non en France, et du résultat qui en découlera, notre avenir se progétera.
Merci Jean-Luc, pour cet espoir que vous nous avez permis de retrouver! De nombreux jeunes dont c'étaient les premières présidentielles et législatives se sont levés, à vos coté plein d'espoir. On ne doit pas baisser les bras, pour eux, et pour tous ceux qui viendront après. Les journalistes sont des chiens haineux!
Tous ensemble ! Résistance !
@ flo, ericorouge et citoyenne 21
Effectivement le PS, qui n'a jamais officiellement condamné les faux tracts illégaux du FN sur Mélenchon à Hénin-Beaumont, se croit tous les droits ! Y compris celui d'utiliser le logo du Front de Gauche à son bénéfice. Est-ce légal ? Tout le monde s'en fiche n'est ce pas ?
@ 683 Dapuhinoise
… Mais il faut bien appeler un chat un chat et reconnaître que le PS n'a jamais été un parti de gauche, tout le prouve.
Je m'inscrit en FAUX, sur vos affirmations …
Le PS fut un grand parti de l'espoir et réellement de gauche socialisante, certes peu de temps et ensuite de manière édulcorée, mais il le fut. Le respect de l'histoire et de la vérité sont primordial si l'on veut revendiquer une position.
Il ne l'est plus et cela depuis bien longtemps, bien avant que JL Mélenchon ne le quitte, et nous sommes en droit de revendiquer aujourd'hui l'appellation de Gauche socialiste et nous seul au parti de Gauche. Il se s'agit pas d'un héritage mais d'une nouvelle voie à créer "l'humanisme social".
Oui, les candidats PS nous mettent dans leur 2ème tour après nous avoir crachés dessus durant toute cette campagne. Tout leur est bon... Je suis PC et je n'ai pas l'intention de me déplacer dimanche. De ma part, ce n'est pas une démarche citoyenne, mais je n'ai encore jamais connu une période électorale aussi nauséabonde. De quoi être dégouté de la politique alors que je milite depuis l'âge de 18 ans et j'en ai 61. Pas de FN dans ma circonscription, donc pas de menace immédiate même si la droite est représentée par un mafieu. Quant aux amis qui manquent de fraternité envers le PC, l'anticommunisme est une maladie incurable qu'aucune antidote n'est parvenue à soignée, et ce, depuis 1920.
En vue du second tour des législatives, Je retiens ces brefs extraits du billet de Jean-Luc Mélenchon :
« Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début (…) notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS (…) Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. »
Je lis certains posts avec étonnement.
Depuis quand affronter le FN serait exclusif du déploiement de nos idées sur le terrain économique et social ? C’est le contraire qui est vrai. Il ne s’agit pas d’une lutte placée sous le sceau de la morale. Il s’agit d’empêcher l’extrême droite de diffuser sans opposition son interprétation fantasmatique de la crise du capitalisme et ses solutions fallacieuses. Une extrême droite intronisée « représentante des classes populaires » par ses porte-voix, plusieurs grands médias complaisants. Si nous nous contentions de regarder ailleurs, quelle crédibilité aurions-nous ?
« Le problème c’est le banquier et pas l’immigré » Tout est dit par ce slogan.
Dimanche prochain, avec le scrutin majoritaire, le résultat de chaque circonscription aura une portée symbolique. Si j’étais électeur là où le candidat FN a une chance de se faire élire, j’irais voter contre lui sans hésiter. Nous avons mieux à faire que poser pour la postérité. Il sera temps de s’occuper du PS à partir de lundi.
Depuis dimanche soir,je n'arrive pas à me remettre de l'élimination de JL Mélenchon et du score national du FdG. Les Français ont encore peur de la révolution citoyenne. Dans ma circonscription de l'est parisien, je n'arrive pas à me décider à mettre un bulletin PS dans l'urne, d'autant plus qu'il n'y a aucun risque, puisque la candidate ministre sortante George Pau-Langevin fait 47% au premier tour et la candidate UMP fait 17%. Je ne pardonne pas au PS d'avoir été muet face aux injures et calomnies monstrueuses déversées contre Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont et d'avoir traité les électeurs FdG avec le plus profond mépris. Ma décision sera prise dimanche prochain, mais quoi qu'il en soit, jamais je n'oublierai, durant la présidentielle tous les meetings, la Bastille, le Capitole et le Prado. Je remercie JL Mélenchon de nous avoir fait vibrer, espérer et rendus plus intelligents politiquement. Maintenant à moi de me ressaisir, cela ne sera pas facile. A tous résistance !
Camarade,
Bravo et merci pour cette campagne mais également pour le Front de Gauche qui nous sert et nous servira d'armurerie dans les batailles à venir. maintenant nous allons poursuivre la lutte idéologique nous avons pu nous retrouver grace au FdG et à toi, nous n'allons pas nous quitter de ci tôt. Dans cette dernière période tu me fait penser à Jean Valjean son combat est juste ainsi que son attitude et ses principes mais la tache est titanesque. Si tu as une explication concernant le fait que nous faisons moins de voix aux législatives qu'au présidentielles je suis preneur. Nous n'avons pas faibli et même augmenter les portes à portes.
Merci encore pour tes analyses et la droiture que tu donnes à ta ligne politique.
un camarade du PCF
Tout à fait d'accord avec Denis F. Le PS a été un grand parti de Gauche, et pour ceux qui regrettent Mai 1981, je les renvois au discours de JL Mélenchon quant à Mitterrand. Le PC de cette époque était celui qui soutenait l'intervention Soviétique en Afganistan, et peu après nous avions droit à la Pologne de Jaruleswky. Le bilan gobalement positif de Marchais, et chanter par Ferrat pour en demander le prix.
Alors laissons le passé dans le passé et évitons les affrontements et accusations sans fondements. Maintenant le PC a changé mais moi je me revendique socialiste. Non communiste. Le FdG a été le lieu de rencontre avec ce nouveau PC. Certains commentaires me laissent cependant perplexes. Alors, de grace, construisons une alliance politique avec des objectifs partagés, et cessons le jeu de ceux qui n'ont jamais fautés.
Alors que tout est réuni pour que les socialistes portent haut les valeurs de la gauche (dynamique électorale suite aux présidentielles, crise profonde du capitalisme, une droite sans leader qui flirte avec le FN), les socialistes ne font pas campagne. Aucun programme ou mesure forte n’est mise en avant, le combat contre le FN est oublié (aucune visite de ténor socialiste ou de meeting ne sont prévus à Hénin alors que Ayrault et Aubry étaient venus avant le 1er tour), menaces répétées aux grecs de sortie de l’Euro s’ils ne votent pour l’un des deux partis qui ont approuvés les 9 plans d’austérité successifs (Hollande mais aussi Fabius et Moscovici avant lui), une façon de concevoir la présidence qui n’est pas vraiment en rupture avec les pratiques de Sarko (la compagne du président conserve sa carte de presse alors qu’elle possède un bureau à l’Elysée et qu’elle se permet de faire la tournée des corps constitués de l’état). Ça commence à faire beaucoup en peu de jours de pouvoir. Je ne sais pas ce qui nous attend quand les élections seront derrière nous et qu’ils auront la majorité absolue !Dimanche, les socialistes sont désormais certains d’être majoritaires au vu des résultats du premier tour, ils n’ont pas besoin des voix du Front de Gauche pour l’emporter. Je ne voterai pas Sociamiste dimanche.
Merci de votre soutien auprès des personnes qui avaient peu confiance en leur destin. Merci de partager avec passion votre goût pour la culture et l'histoire commune. Votre combat semble déjà avoir fait écho dans mon entreprise. En plaçant l'humain d'abord je pense que nous ne pourrons jamais nous tromper, encore merci !
Très bonne idée de Nemesis 680
Moi aussi mon intention était de glisser un bulletin du FG que j'ai gardé du 1er tour et je marquerai dessus " besoin de personne?" Je suis absoluement écoeurée par cette campagne et tous ces coups bas. Mais nous résisterons plus que jamais. Merci Jean Luc et vive le front de gauche.
@ Arthur (697)
Ayrault et Aubry étaient venus à Hénin avant le 1er tour, juste pour faire capoter Monsieur Mélenchon. Maintenant qu'il est liquidé, ils n'en n'ont plus rien à foutre et n'ont de yeux que pour La Rochelle. Le PS a autant contribué que la Le Pen à faire tomber Monsieur Mélenchon, il serait quand même juste de le reconnaître et de leur taper dessus autant qu'il se doit à l'avenir et d'ailleurs, je ne vois plus Maréchal venir ici, lui qui justement se lamentait du fait qu'on leur faisait encore trop la vie douce aux socialos ! ben oui, je trouve ça dommage de devoir tout reprendre de zéro maintenant !
Maintenant cher camarades, on passe à une chose beaucoup plus importante que les élections en France (puisque d’ailleurs on votera tous blanc au deuxième tour, moi c'est sur). On zoom tous sur la Grèce et sur le résultat d'Alexis. Le changement il est là, l'homme qui fait trembler es bourses Européenne.
Et voila ! Le P (S) a la majorité absolue, c'est peut être mieux, les sociaux démocrates seront seuls responsable des malheurs du pays. Pour nous, FdG, le combat continu.
Nous n'aurons pas de groupe parlementaire. Le PS a la majorité absolue mais je pense que les gens de gauche risquent de le payer très cher quand viendra le temps de "l'austérité de gauche".
MLP est battue mais avec seulement une centaine de voix d'avance ce qui est vraiment flippant et ça fait quand même beaucoup de fascistes ! :/