13juin 12

Etat d’alerte pour Hénin-Beaumont

C’est ma fête !

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Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.

C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.

dsc26475608Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.

Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.

Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de dsc01735659plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui dsc00545633viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.   

S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante  littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.

Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque dsc00415632sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.

Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.

Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau 17Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !

Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en 18fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.

Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.

Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux 19communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !

Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner 20de nos buts.  

Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas  en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche 06j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.

Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, 10d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !

Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.

Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de 09moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.

Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.

J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans 01plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.

Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant 23excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.

J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.

Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les 27uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.


1  074 commentaires à “C’est ma fête !”
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  1. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, Bonjour Jean-Luc, Quel plaisir de vous relire ! A travers vos notes, je ressens bien sûr cette volonté de combat toujours vivace mais aussi une grande amertume semblable à la notre et décuplée sans aucun doute pour vous par votre extrême fatigue. Quoiqu'il advienne, je l'ai dit et redit ici, vous aviez raison. Le danger est là. Il a franchi le seuil de République. Vous le saviez et vous étiez seul à l'affronter. Les digues étaient fissurées sous Sarkozy, elles sont à présent rompues. Les médias ne se trompent pas. Ils savent ce qu'ils font. Ils sont au service. Il fallait anéantir les rouges. Plutôt Hitler que le Front Populaire. On retrouve cette idée dans tous les propos des politiciens de droite. Mais ils oublient que les rouges sont de grands résistants et qu'ils sont prêts à affronter la catastrophe politique et économique qui nous attend. Ce qui est assourdissant dans ce tohu bohu, c'est le silence des socialistes. Et là, Jean-Luc, quoique vous nous conseillez de faire ou de penser, il va être très difficile pour nous de l'oublier. Nous sommes tous là. Ne nous divisons pas. Ne nous séparons pas. L'orage gronde très très fort. Tenons-nous prêts ! Félicitations pour votre score car, oui lepHAINE a syphonné les voix de cette droite qui s'est sciemment faite oublier à Henin et les socialistes ont fait le reste. Bon repos à vous et courage à tous !

  2. jennifer dit :

    Merci de tous ces éclaircissements à propos de HB car on a vraiment besoin d'infos pour analyser. Oui on est assaillis d'insultes par la presse mais après les législatives on verra quand le PS va commencer à appliquer l'austérité.C'est dur de ne pas avoir la haine pour le PS, je veux dire quand on les confronte comme de par chez nous, localement. Quelle arrogance!
    Moi ce que j'aimerais c'est qu'on arrive à faire un front large anti Le Pen et pas seulement du FdG, les Verts, l'extrême gauche, les syndicalistes, et pourquoi pas le PS. La question maintenant est à l'enracinement de notre bataille. La lutte contre Le Pen ne peut se résoudre à une campagne médiatique de 3 semaines comme tu le dis si bien Jean Luc. Ca fait longtemps que ces idées s'implantent en France
    Merci pour cette très belle campagne à HB

  3. agatha dit :

    Bravo pour les 7% du Front de Gauche Merci pour tout ce que vous nous avez donné et nous donnerez encore. Courage pour continuer la lutte tous ensemble car notre République restera la plus forte face à ces tentatives fachistes!
    Je n'ai voté Hollande que par devoir mais je savais bien que j'allais le regretter amèrement aux législatives car la loyauté et l'amitié des camarades ne sont pas des valeurs politiques actuellement donc continuons le combat comme s'il n'y avait pas eu d'élections, sinon tout cela se terminera en insurrection populaire et guerre civile Front de Gauche contre Front National!

  4. Espéranza dit :

    Quel bonheur de vous retrouver, mon soutient n'est peu être pas aussi important que certaine personnalité mais il est sincère et profond.
    Les commentaires qui ont suivit le premier tour ont fait des dégats, chez les esprits fragiles,je l'ais mesuré autour de moi où ils répétaient ce qu'ils avaient entendu dans les médias, mais quand j'ai rectifié avec les chiffres, là silence radio, et quand je rajoutais que le combat contre le FN est d'une impérieuse nécessité, là aussi je sais qu'ils n'en mesurent pas assez la nécéssité. Cette ligne doit à mon avis doit être abordée plus pédagogiquement!
    S'ils n'ont pas compris c'est que nous avons manqué de pédagogie, parce qu'ils ont voté FdG.
    J'ai aussi constaté que tous les journalistes ne se laissent pas emporter dans cette déferlante contre vous, je crois qu'il faut les saluer comme vous le faîtes.
    Je me souviens ce qu'avait dit André Chassaigne au meeting à Clermont "il y avait toujours autant de vent,mais il ni avait plus de moulins" voila nous avons reconstruit ce moulins, la graine est semée, reste à la faire pousser et à la moudre pour qu'enfin sorte de quoi nous nourrir.
    bien à vous

  5. Albert dit :

    Toutes mes amitiés Monsieur Mélenchon.
    On ne lâche rien, on continue ! Nous vivons une "répétition générale". Le soleil est au bout de notre course. Nous étions impatients. Poursuivons, plus fort, plus nombeux encore. Nous sommes dans le bon. Nous avons raison car nous voulons la fraterrnité humaine. Je vous serre très chaleureusement la main.
    Je vous embrasse.
    Albert

  6. Françoise COULOMB dit :

    Quoi qu'ils disent, quoi qu'ils fassent, ils n'arriveront pas à éteindre la flamme que vous avez si magnifiquement rallumée ! Tenez bon, Jean-Luc, le combat vital contre la haine, la pourriture et la bêtise doit continuer et nous serons toujours à vos côtés pour le mener.
    Merci pour votre courage et votre énergie communicatifs, on se tient la main pour les luttes à venir, l'autre a le poing levé !
    No pasaran !

  7. Valdo dit :

    Mon témoignage de sympathie, de réconfort et d'encouragement s'ajoutera aux autres. Maigre consolation, vous n'êtes pas seul. Je doute que le rythme de la campagne vous ait laissé le temps de suivre le conflit québécois mais sachez qu'Amir Khadir, leader du parti de gauche Québec solidaire que d'aucuns appellent "le Mélenchon québécois", est visé par une incroyable campagne de calomnies de la presse dominante et de la droite. Même méthodes des deux côtés de l'Atlantique...
    Sinon, je sais que le sujet est tabou, mais ne faudrait-il pas s'interroger sur le désistement républicain à gauche en l'absence de tout danger à droite? Quand le concurrent est déloyal, pourquoi tendre l'autre joue? Je regrette que Pierre Gosnat et Jean-Pierre Brard se soient désistés, approuve Patrick Braouezec de s'être maintenu et trouve que les désistements (quand la droite est absente) sont un déni de démocratie pour l'électeur. Et voir le Fdg soutenir Hanotin contre Braouezec, je trouve ça scandaleux.

  8. Albert Exposito dit :

    Bravo Jean- Luc et continuons...
    Prenons donc toutes les initiatives nécessaires pour faire du Front de gauche la principale force politique à gauche, celle qui donne le ton et indique la voie. Sachons consolider les acquis et créer les conditions de nouveaux progrès.
    Ancien responsable permanent du PCF, ancien journaliste de la presse communiste, je mesure, la soixantaine maintenant bien installée et l'expérience aidant, à quel point la poursuite de la participation active à notre Front de gauche de tous ces militants qui veulent en être, sans s'affilier à l'une des formations le composant, constitue l'une des clefs de la réussite.
    Sachons vite trouver les formes d'organisation qui empêcheront la dilapidation de leur précieux concours. Certes l'essentiel se fera à la base, mais nous savons tous que l'impulsion donnée, ou pas, au niveau national ne nuit pas à l'affaire.

  9. Stephan dit :

    Dignité !
    Merci Jean-Luc, merci le Front de Gauche d'avoir apporté dans cette campagne Humanisme et Droiture dans le maelström de l'indécence et de la compromission...
    Au moment où la politique se vautre dans l'indignité la plus écœurante, appuyée par un système médiatique aux ordres, tu nous rappelles qu'il n'y a qu'une seule boussole possible pour traverser les tempêtes et les coups de tabac, c'est celle de notre cœur, qui bien sûr est à gauche !
    Merci, mille fois.

  10. ROUALEN David dit :

    M. Mélenchon.
    Que Dire... Vous êtes le seul à affronter le FN. J'en ai honte. Honte de mon pays des socialos pourris, des umPistesFrontistesFachistes. J'arrive a voir un dégout de tout rien qu'avec les élections.
    Vous avez quand même donné un élan a nous petit français qui croyons en la vie en rose comme disait Piaf ! Faut-il continuer ou laisser le FN faire comme Hitler ?! Quand est ce que quelqu'un autre que vous va se rendre compte de ce que ce parti est ?
    Nous sommes des milliers a croire en vous. Ne laissez pas tomber sinon c'est tout un peuple qui tombe !

  11. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Comment voulez vous que nous ayons des journalistes compétents alors que 90 % de nos jeunes font autant de fautes que de mots qu'ils écrivent ! "au royaume des aveugles les borgnes sont rois" les journalistes d'aujourd'hui ne sont que des borgnes !
    Surtout ne nous abandonnez pas ! et en l'écrivant j'ai l'impression que je vous insulte car je suis sur que vous serez encore longtemps à nos cotés mais surtout devant !
    Dés la semaine prochaine je vais lancer l'idée de créer des groupes qui se réfèreront au programme du FdG, en créant des groupes qui se spécialiseront sur l'économie, l'école, l'agriculture, l'industrie, la banque, etc etc etc nous devrions pouvoir entretenir cette flamme que vous avez allumé ces derniers mois et nous allons chacun à notre endroit l'entretenir et la développer si possible !
    Attendez vous à être sollicité pour venir nous faire des conférences pour expliquer mieux que nous et comme vous savez le faire si bien, la Philosophie du programme "l'humain d'abord", nos associations qui seront dépendantes de la loi de 1901 pourront faire des quêtes au foulard pour rembourser vos frais Heureusement comme vous ne serez pas à l'assemblée vous aurez un peu plus de temps !..... cool les amis, je plaisante !
    J'ai l'intention de nommer ces futurs groupes du nom de : Les Philosophes du Front de Gauche. J'espère que vous nous en donnerez votre accord ! Si mon idée en intéresse d'autres, contactez moi via le WM.

    [Edit webmestre : Vous confondez "webmestre" et "vaguemestre" ! Non, personne ne vous contactera "via" moi.]

  12. LEON dit :

    Bonjour Jean Luc Mélenchon et bonjour à tous! J'attendais impatiemment... ce que je viens de lire ! Gros merci pour cet éclairage sur les résultats locaux et l'analyse précise qui s'en dégage. Et bravo pour le courage et l'honnêteté politique sans faille qui fait que le Front de Gauche maintient le bon cap, malgré la malhonnêteté moins politique que politicienne de certains hauts "responsables" et de certains journaleux baveux, bâcleurs d'articles, qui dénaturent la vérité et la diluent dans leur mauvaise soupe mensongère. Oui à l'appel au soutien par Aubry et Ayrault du candidat local contre Le Pen, comme stratégie d'importance et urgente. Et en conclusion provisoire, je pique à "Maria" (27) ce qu'elle dit et la remercie de l'avoir dit. LEON.

  13. MG dit :

    Merci pour ce billet plein d'intelligence, et pour ta sagesse devant la médiocre expression de "l'humain trop humain" que tu subis ces jours ci.
    Merci pour ton courage, ta probité et ton honnêteté intellectuelle face aux chiens de gardes du système.
    Merci pour tes discours d'éducation populaire.
    Merci d'avoir expliqué les tenants et aboutissants de la domination de l'OTAN et de l'agressivité des USA.
    Si ce n'est dans les urnes que nous pouvons nous réapproprier notre liberté et abattre ce système cadenassé par une poignée de dominants offrant au peuple "du pain et des jeux" ce sera sur les barricades.
    Résistances.

    Amicalement.

  14. Blanchard dit :

    Mille merci pour votre opiniâtreté, votre lucidité et votre courage qui nous aident à continuer sur la bonne ligne sans céder au (trop légitime) dégoût !
    On ne lâche rien !

  15. Lorraine dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon,pour ce billet toujours aussi digne, intelligent, humain.
    Je n'écoute plus guère la radio non plus, et j'achète l'Humanité Dimanche, ça me va bien.
    Le combat continue.

  16. Pascale DE dit :

    Merci Jean-luc, merci de nous avoir réveillés, nous sommes touts et toutes là derrière toi, il est vrai que je n'ai jamais vu une campagne électoral d'une telle violence, ça représente simplement l'humain d'aujourd'hui. En quelques mois, tu as sut nous réveiller, alors il faut espérer qu'il y en aura d'autres ?, on était là et on dormait, maintenant debout réveillé, Résistance, nous serons plus forts.
    Merci, merci.

  17. chambefort dit :

    Tous ensemble, toujours plus loin, merci pour tout.

  18. nascuntur_poetae dit :

    Pas de défaitisme camarades!
    Les responsables socialistes se montrent indignes, méprisants et carriéristes? Certainement. Mais en se voulant hégémonique, le PS a commis une grave erreur stratégique.
    Désormais, les têtes dures de l'aile gauche du PS, les irréductibles ayant voté contre le Mécanisme Européen de Stabilité, ceux-là peuvent à tout moment quitter cette gauche d'apparat, maintenue artificiellement en vie sous perfusion de vote utile. Les derniers socialistes du PS n'auront aucun regrets à quitter leur parti, si par leur geste ils ne le mettent pas en danger.
    Imaginez-vous une seule seconde Henri Emmanuelli et ses comparses, ayant pris tous les risques en votant à l'encontre de la consigne du PS en pleine présidentielle, imaginez-vous ces gens-là approuver docilement des mesures austéritaires?
    Sur cette vingtaine de députés, partageant largement nos idées et nos valeurs, une douzaine sont déjà assurés d'être réélus. Au premier faux-pas du gouvernement, ceux-ci pourraient tout naturellement vouloir se joindre à notre Front de Gauche.
    Ne baissons pas les bras et encourageons cette dynamique. Peu importe notre score, nos idées sont passées et nous ne sommes plus les seuls à les défendre. Après le second tour, nous serons ringardisés et brocardés comme étant les derniers Mohicans du communisme, mais la relève arrivera tôt ou tard.
    Résistance!

  19. Agua Buena dit :

    Ton élimination de l'élection législative est un accident de parcours. Pour ne considérer le travail accompli que dans l'année passée, celui-ci est colossal ! Combien de milliers de consciences réveillées, rendurcies, rendues aptes à la lutte (dont je suis) ?
    Prends un peu de repos, tu l'as plus que mérité, car la lutte continue, et nous la menons pour l'emporter.

  20. Nickel dit :

    Le temps nous donnera raison!
    Le merci du peuple vaut bien mieux que les remerciements d'une corporation ou des élites de la nation!
    Cherche pas Jean-luc, t'as assuré grave!

  21. JM33 dit :

    Nous attentions avec impatience ton analyse et tes commentaires relatifs à l'élection dans le Nord.
    Je partage, sans réserve, ton analyse globale du moment historique que nous vivons quant à la vague d'extrême-droite envahissant toutes les strates de la société et la part importante que prennent les médias. Nous saurons leur rappeler. Je regrette ton absence à l'Assemblée Nationale où ta voix aurait eu une autre portée encore mais nous savons que les espaces politiques ne vont pas manquer d'être propices très vite. Merci d'exister camarade.

  22. Thierry GIL dit :

    Cher ami, votre lutte est la nôtre. Merci pour tout. Votre courage est exemplaire, ne lâchons rien.

  23. Jean Lacassagne (PG Périgueux 24) dit :

    Cher Jean Luc
    C'est toujours avec émotion que nous lisons tes billets, remplis de sincérité mais aussi témoins du combat politique mené par beaucoup de militants sur toute la France, pour une vraie gauche différente et qui ne renie plus ses valeurs, son histoire (les Blum, Jaurès..), qui en revienne à l'essentiel pour construire enfin du neuf..avec comme l'exprime Aries, un socialisme gourmand.
    La fierté nous la recevons dans les sourires, les yeux, les poignées de mains et les soutiens citoyens bien loin des corruptions, du clientélisme dont malheureusement, parfois, est affublé (par notabilité, refus de renouvellement) le PS comme l'UMP ou les gaullistes en leur temps.
    Il y a aussi des campagnes magnifiques, novatrices comme celle de Leila Chaibi (sur la circo 7510 de Paris) avec un van rouge comme local de campagne, des musiciens que j'ai eu l'occasion de suivre un week end, lorsque j'étais dans la capitale..qui montre que nous avons, devons avoir de l'imagination et de la créativité politique. ça a payé, là, 11,62% au premier tour et un Baupin parachuté, mis en ballotage !
    Ces actions, cette énergie sur le terrain, comme le combat que tu menes, ça ne sera volé par personne, ça ne sera jamais perdu en route et si nous savons combien le combat politique mérite de l'abnégation, nous avons notre ligne et notre envie pour le prochain quinquenat et nous ne seront pas la roue de secours du PS, comme le sera EELV, nous porterons des aspirations.

  24. SP dit :

    Cette élection donne l'apparence d'être perdu pour le front de gauche, mais c'est un miroir déformant de la réalité qu'en donne les médias, tout comme ils avaient tenté de faire passer nos 3 984 822 suffrages de la présidentielle pour un échec. Quelques exemples chiffrés pour illustrer :
    - depuis la présidentielle, le FN serait un succès et le FG un échec ? Pourtant le FN perd 2 848 890 suffrages, nous le FG n'en perdons que 2 182 766. Elle court, nous courrons, mais nous courrons plus vite. Et quand il y a reflux, c'est aussi elle qui recule le plus, nous finirons donc bien par la rattraper
    - si on met de coté la présidentielle, malheureusement l’élection la plus importante et où notre candidat a pu brillé, mené la campagne et réchauffer tant de cœurs, le front de gauche reste une force en constante progression depuis sa création. Son socle, ceux qui votent pour ses idées et pas seulement son talentueux candidat s'élargit sans cesse, 460 934 voix aux européennes 2009, 569 000 voix aux régionales 2010, 774 666 voix aux cantonales 2011 et maintenant 1 792 905 voix aux législatives 2012.... soit bien plus que les 1 115 663 voix du PCF en 2007 : il faut être aveugle et se beurrer les carreaux pour y voir un échec
    - et nous avons un potentiel de 4 millions de voix et plus encore en comptant tout ceux qui jusque dans l'isoloir ont hésité entre Hollande et Mélenchon : esperons qu'ils n'attendront de multiples plans d'austérité pour ouvrir, et qu'ils refuseront même le...

  25. LORIGUET dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Merci pour votre courage et l'intelligence de votre campagne. Le plus important maintenant, et j'approuve votre point de vue sur la nécessité "d'ignorer le PS", c'est de conforter le concept du Front de Gauche. On voit bien que c'est ce concept qui les obsède tous et qu'ils ont absolument voulu casser. L'Histoire va de plus en plus vite et les contradictions de ce système en bout de course ne tarderont pas à éclater avec une nouvelle force. L'avenir est à nous !
    Salut et Fraternité

  26. tamtambulles dit :

    A chaque séquence suffissent ces peines et ses joies se retrouver tj ensemble, toujours plus nombreux sans se recroqueviller sur nous même,sans perdre nos objectifs,inlassablement,sinon comment mesurer nos avancées ? Mettre le social le social le social, la planification ecologique en avant, plus,mieux d'avantage.
    Le projet l'humain d'abord au fil de la campagne a été pris dans les prismes deformants de l'info ramener à un reducteur sous mouvement bis de "sos racisme", certes indispensable. Y a tellement de l'apartheid, du communautarisme, de la lutte des castes, de la misére sociale dans ce cocktail explosif autour dans la droitisation des esprits. On s'est peut être laisser prendre dans ce sable mouvant. Mais quoi d'autre ?
    On avance et on lache rien. Rrestons debout.
    Un humain d'abord pris dans les glaces de la vie, reveillé par notre campagne, merci.

  27. Corinne TORNABENE dit :

    Jean Luc, vous recevez des remerciements à foison. Le mien, immense et empreint de respect pour ce que vous accomplissez, se rajoute à la liste. Puisse t-il contribuer à adoucir les mensonges et autres calomnies qui sont votre lot depuis le début de cette longue campagne. Bref, je ne sais si ce merci dilué dans tous les messages positifs que vous recevez est important pour vous. Il est assurément essentiel et incontournable pour moi de vous le transmettre.
    Vous nous incitez à renoncer à la colère et nous apprenez la sagesse et la raison. Je vous suis, sans aucune hésitation. J'ai donc choisi d'être auprès des camarades de Haute Vienne pour soutenir votre parti.
    A bientôt donc!
    Corinne

  28. Marie-Claire Lamoure dit :

    Merci pour ton courage et merci pour l’intelligence de l’analyse que tu nous livres et que nous attendions tous. Les médias complices des « petits arrangements entre amis » et autres trahisons en rase campagne vont s’en donner à cœur joie. Il ne nous reste, comme hier, que nos forces militantes pour mener le combat des idées. Tu as montré son efficacité. Comme jamais depuis plusieurs décennies, des hommes et des femmes par milliers ont surmonté leur lassitude et leur peur des lendemains pour redonner des couleurs au drapeau rouge; Comme jamais depuis cinquante ans, des intellectuels, des chercheurs, des philosophes ont mêlé leurs signatures à celle des ouvriers, des employés, des chômeurs, des travailleurs immigrés, des laissés-pour-compte. Et c’est à toi en particulier qu’on doit ce beau courage et l’espoir retrouvé. Un levier pour propulser très haut les exigences populaires et mettre cul-par-dessus-tête les partis du renoncement comme autant de chiens couchant du capital. Qui n’ont eu de cesse que de te mettre hors-jeu. Après tout, pour eux, avant c’était mieux, non ? Sans Front de gauche et juste avec les partis d’hier dont ils savaient s’accommoder. La partie va être serrée mais tu peux compter sur la lucidité, la responsabilité, la détermination que tu as su éveiller dans nos consciences et dans nos actes. On continue, avec toi, camarade, qui nous a rendu la fierté d’être ce que nous sommes. Humains d'abord!

  29. SP dit :

    Une seule déception, mais qui finalement encourage pour l'avenir, si nous étions parvenu à convaincre les 3 984 822 électeurs de Mélenchon de renouveler leur vote FG aux législatives, le résultat aurait été tout autre. Et il faudra bien que nous y arrivions puisque nous croyons à une république parlementaire. Avec les médias ou contre eux.
    Et alors nous aurions battu le FN, tous nos sortants auraient été réélu et de nombreux autres candidats n'auraient pas été noyé par la vague rose mais aurait au contraire constitué une vague rouge ! Notre score national eut été de 14.16%, celui du PS 26.94%, UMP 24.55%, FN 12.7% et EELV 5.78%.
    Et nous aurions contribué, en même temps qu'à battre le FN, à faire reculer l'abstention de 5 points.
    Voilà de belles perspectives, on lâche rien, on lâchera rien !

  30. bayrand dit :

    Je fais partie des "où étions nous peuple de gauche, où étions nous partis", on militait dans des asso, on essayait de créer un endroit où nous pouvions nous exprimer puis on a créé ou rejoint les collectifs du front de gauche.Nous étions les plusnombreux, nous les sans partis mais maintenant on ne veut plus s'arrêter, il faut continuer la lutte mais quel est notre légitimité nous qui n'avons pas de parti et bien oui on veut pouvoir adhérer au "front de gauche" c'est cela notre avenir. Merci Monsieur Mélenchon.

  31. Nathanael Uhl dit :

    Cher Jean-Luc,
    Je comprends la déception des amis du Front de Gauche mais je ne partage pas vraiment cet abattement à propos des législatives. La comparaison, erronée à mon sens avec le score des présidentielles, laisse une impression apparente de défaite. Mais si nous comparons ce qui est comparable, en l'occurrence les législatives de 2007 voire de 2002, la sensibilité aujourd'hui incarnée par le Front de gauche progresse tant en voix qu'en pourcentage.
    Certes, nous perdons des députés, mais c'est le contrecoup logique de notre stratégie partagée d'autonomie vis à vis du PS.

  32. jorie dit :

    Comme vous M.Mélenchon, j"éprouve un véritable chagrin de voir ce vent mauvais de la banalisation du fascisme nous emporter tous. Chagrin aussi de voir de braves concitoyens tomber dans les chausse trappes de contrevérités servies en masse par les média.Chagrin de voir votre personne traînée ainsi dans la boue,malgré le beau rassemblement républicain et vos discours de fraternité.Vous avez 1 vision de votre pays.De gaulle était tout seul en 40 et traité comme "un fou,un hystérique,dictateur" alors qu'il construisait de ses mains l'idée d'une France indépendante,résistante,dans une solitude absolue et sous les crachats.Vous êtes fait du même bois, rouge celui-ci et vous avez su partager,éveiller les consciences de gauche.Très bon travail.Allez vous ressourcer maintenant,prenez des forces après ces 4 ans de luttes sans merci où l'on peinait à vous suivre, de plateau,en usine dans toutes les régions,à renforcer nos âmes et nos cellules grises! Ne vous laissez pas détruire par la "bagarre" anti FN. Prenez le vent breton et les îles perdues pour vous ressourcer!.On a besoin de vous. Ne doutez jamais de l'impact de vos campagnes,rassemblez...tranquillement, le temps long est nécessaire et vous ne pourrez pas tenir le choc,vous et tous ceux qui peuvent vous aider ou seconder, si vous vivez à 100 à l'heure,et en plus scotchés sur la bagarre anti FN. Prenez de la hauteur loin de cette pourriture,avant d'être moralement assassiné.Oubliez les média.Ce blog=contrepoison...

  33. canolle dit :

    Oui le vote socialiste est de plus en plus compliqué,pour ceux qui depuis des années après un vote communiste se sont déplacés au second tour pour faire élire les représentants du PS.
    Les coulisses de la politique demeurent souvent une énigme pour le citoyen qui accompli son devoir d'électeur!
    Sans toujours tout comprendre,mais étant militante syndicaliste,je me suis toujours agacée lorsque les journalistes déformaient l'info syndicale au moment des luttes importantes que nous menions!J'ai souvent ragé derrière mon poste radio avant de partir une manifestation. La désinformation: les citoyens happés entre le" boulot" et la famille capte l'info argent comptant!
    La pensée unique ne doit pas triompher! le programme" place au peuple avec l'humain d'abord"et ton message d'aujourd'hui(on l'attendait après ces épreuves!)seront notre fil conducteur!Pour les composantes du Front de gauche:Résistance ! Courage à tous, "ne lâchons rien" à Hénin et partout où nos candidats sont présents au second tour!
    Tous ensemble! tous ensemble!

  34. Jean-François MARIN dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je suis un militant communiste et je tiens à te faire part de mon immense respect et gratitude pour le travail que tu a accompli. A cette heure me reviennent les paroles d'une camarade aujourd'hui disparue : "Ne fais jamais confiance aux socialistes !" elle les connaissait bien, elle les cotoyait tous les jours pour son travail au conseil Général de Vaucluse. Je souhaite te communiquer l'analyse de la situation au lendemain de ce long processus électoral faite par mon père, Fernand MARIN, 93 ans, résistant, 3 fois élus député de Vaucluse, qui a travaillé à la libération avec les ministres communistes pour créer la sécu, 24 ans maire de Sorgues (84) ville où le FN fait aujourd'hui prés de 35%. Pour lui l'heure est grave et la propagation, l'enracinement dans les esprits des idées racistes et xénophobes fait courir un grand danger à notre société à notre pays,ce danger mortel est agravé par le fait que les "élites", une fois encore ont choisi "le fascisme plutôt que le front populaire ". Pourtant à 93 ans il reste persuadé que nos idées, notre combat, sont les bons et qu'on va finir par y arriver dans un an dans dix ans... Par ce message il te remercie pour l'espoir que tu a su redonner à notre camp.
    Encore merci camarade, demain on repart au combat avec toi.

  35. danyj dit :

    Encore une fois les évènements démontrent que même dans des situations difficiles pour ne pas dire désespérées(Henin B) un discours politique argumenté, clair, pédagogique porte ses fruits.Alors peut-être devrions -nous tous commencer par nous désintoxiquer du discours dominant en cherchant ailleurs les informations(livres,ciné,web...) afin de les partager avec ceux qui sont perdus dans ce cloaque médiatique...Un travail de fourmi.
    Merci à Jean Luc et à ses compagnons de route pour toute cette énergie déployée.
    Au fait "des commentaires à deux balles fleurissent...".Non, "à deux euros..." (Lapsus?)

  36. alinber dit :

    Bienvenue Jean-Luc,c'est avec plaisir que je vois que vous n'avez rien perdu de vos capacités d'analyse,d'écriture et de combattivité,il me semble que vous avez même gagné dans la connaissance réelle de ce à quoi nous sommes confrontés.
    Cela paraît difficile à croire compte tenu de votre expérience,mais je crois que cette dernière vous a appris sur la véritable nature de vos adversaires,c'est à dire à peu prés tout le monde,vous le résumez fort bien en disant " c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible: les rouges sont repoussés." C'est positif vous étiez formidable vous n'en serez que meilleur.
    Pour ma part, bien que cela n'est aucun intérêt,depuis une trentaine d'années je pestais contre le clivage gauche/droite que je considérais archaïque dépassé inadapté à l'évolution de la société, aujourd'hui je suis rouge écarlate.
    Pour finir une touche de vert,de l'espérance,de la vie,du rire et "ainsi de suite", merci le meilleur et à venir Monsieur Mélenchon.
    De tout coeur avec vous.

  37. polnareve83 dit :

    tout a fait raison Mélenchon que les medias se vautrent dans un anti Mélenchon apres des années anti communistes...et ca continue de plus belle mais on l'habitude depuis des lustres...
    bref c'est tres dur de voir tous ces députés communiste qui vont etre battu de peu...meme pas sur d'avoir un groupe!
    incroyable! et on est pas pres de reconquerir tous ces bastions qui vont aller au ps....avec 11% a la presidentiel et 6%au legislatif...
    pour eliminer le parti communiste et par evidence Mélenchon qui le represente tout va etre mis en oeuvre une fois de plus...il y a pourtant tant de gens qui se tournent vers le ps meme beaucoup d'incapable!...faut voir les scores! pour nous eliminer en melant souvent leurs voix avec la droite et le FN..
    il y a des exemples en permanence...souvenez vous de "montreuil"..de "corbeil" de noisy"..de gilardo de brignoles et j'en passe..eliminé pour quelques voix au Le Pen local avec l'apport de tous pour faire battre le communiste qui restait un des rares dans le var! ha oui on faisait si peur?
    et oui les lendemains vont etre tres difficile pour nous...
    mon vote ira ce dimanche a "melenchon"avec inscrit dessus un grand "merci" car les 2 qui restent ump et fhaine me font honte et leur score encore plus!
    merci et bravo de reveiller les consciences........

  38. sergio dit :

    J'ai bien lu ton billet, Jean-Luc, et avec les millions d'électeurs Front de Gauche, nous déplorons la coalition des puissants contre notre projet "L'Humain d'abord".
    En même temps, n'est-ce pas inévitable que toutes ces clans archi-privilégiés se soient sentis menacés et discrédités alors qu'ils sont omnipotents depuis longtemps ? Tu écris à juste titre que le non-respect de la proportionnelle condamne la vie démocratique. Le PS a vite compris le bénéfice qu'il pourrait en tirer, faute de remettre en question le présidentialisme de la Vième et faute de porter un vrai programme de changement et de défense des citoyens. Squatter les différents niveaux de représentation quitte à faire plonger la participation à 50 %, adopter le dogme dominant le monde du Marché, marginaliser toutes les contestations de ce choix en délaissant les syndicats, les associations et les chercheurs trop "radicaux".
    En gros le pays et des régions du monde se sont droitisées de fond en comble : langage, valeurs, logique de fonctionnement, concentration hégémonique de instances de décision (OMC,FMI, BCE, Commissions de l'UE, multinationales,OTAN, média...) tandis que des pays commencent à résister en Amérique latine, Argentine qui nationalise l'exploitation du pétrole, Bolivie, Vénézuela, Equateur,...en annulant de leur propre chef les "dettes" créées par les banquiers. Il y a sinon la Grèce, le Qébec, et combien de mobilisations chez nous ou ailleurs contre la Finance, seul vrai ennemi.

  39. Cédric Arnal dit :

    Tu m'as redonné un infime espoir en cette espèce humaine, ému aux larmes à Marseille sur les plages du Prado. La lutte n'est pas fini, les coups bas vont pleuvoir toujours plus fort. Suivant la courbe exponentielle de la crise (éco, climatique, pétrolière). La nuit est devant nous ou pas! Je ne sais plus, je vis entre espoir et angoisse. Merci à toi pour ton courage et ton engagement

  40. micmousse dit :

    La discipline républicaine ne vaut que pour des politiques qui ont un ou des éléments en commun qui peuvent aider au rapprochement. Dans ces élections, Hollnde, ses acolytes et une majorité d'arrivistes ne sont plus à gauche depuis longtemps, alors pour quels motifs leur donnerions nous notre voix ?
    Ci-après le lien vers un article de la riposte ou j'ai retenu "Nos idées et nos principes doivent passer avant tout. Il est préférable de perdre un mandat en les défendant que de l’obtenir en y renonçant." et se désister en faveur du PS c'est apparaitre comme un soutien à leurs idées.
    Le seul avenir maintenant est de développer et d'incruster les idées et arguments du Front de Gauche,"l'humain d'abord" afin que le moment venu (qui ne saurait tarder) les citoyens aient le support et les outils pour faire face à la crise et s'orienter vers une nouvelle république.

  41. SoResistance dit :

    Le courage des grands hommes !
    J'ai également émis quelques réserves au sujet de la candidature à Hénin-Beaumont mais en même temps, je me suis dit que c'était un combat justifié ! Dans la vie, il faut oser et prendre des risques, tant que le combat reste digne ! Le vôtre l'a été, j'ai suivi depuis mon sud ouest votre parcours grâce aux vidéos des meetings, des photos, etc etc.. Tout avait si bien commencé jusqu'à l'apparition du premier faux tract ! Ce sont bien eux, inutiles de les citer, qui ont contribué à faire monter la tension alors que vous essayiez vous, de rassembler les gens autour d'un programme social et humain ! Les socialistes ne vous ont guère fait de cadeaux non plus, mais il fallait s'y attendre !
    En tous les cas, c'est très digne de votre part d'appeler à voter Kemel, malgré son indifférence. Il ne faut en effet ne pas laisser la moindre chance à madame Le Pen de rentrer à l'Assemblée !
    Je ne comprends pas tout cet acharnement contre vous. Résistons tous ensembles, je suis certaine que le Front de Gauche a un bel avenir devant lui.
    Vous avez réussi à redonner goût à la politique à beaucoup de personnes grâce à votre si belle campagne présidentielle. C'est donc maintenant que tout commence !
    Amitiés et on lâche rien !

  42. Alain Losco dit :

    Restons lucides et sereins, ce que nous devions attendre de ces deux élections a été atteint, que pouvions nous rêver de plus que d'avoir ancrer solidement le FdG et le PG dans le terreau du paysage politique Français.
    Forts de notre progression malgré l'apparence de ce que certains considéreront avec délectation comme étant une défaite ou une déroute, c'est au contraire l'avènement d'un mouvement qui ne fera que s'amplifier au fil des semaines et des mois à venir.
    Tout commence aujourd'hui et les prochains évènements annoncés qui vont fondre sur notre pays et sur l'Europe dans les mois à venir ne feront que rendre notre vision de la situation plus évidente chez nos concitoyens, et le temps de bâtir la sixième République que nous appellons de nos voeux s'imposera comme la plus impérieuse nécessité aux yeux de tous, c'est pourquoi nous ne lâcherons rien et plus que jamais affirmons notre " Résistance)

  43. Richard Evelyne dit :

    Je suis toujours impatiente de vous lire,impressionnée par la clarté de vos explications et de votre analyse.Ce billet,je l'attendais davantage,après la triste soirée de dimanche et je suis rassurée.Je garde en mémoire les merveilleux moments des meetings,je les ai tous suivis en direct,parfois émue jusqu'aux larmes en pensant à des anciens militants aujourd'hui disparus,qui auraient été fiers de vous..Vous avez redonné l'espoir de retrouver la gauche des belles idées,de justice,de solidarité,de tolérance.Je salue votre force de conviction,le rappel de tous ces symboles oubliés et de toutes ces références littéraires et poétiques qui font de vos discours de vraies symphonies.Je vous adresse toute ma reconnaissance et avec vous nous continuons le combat.Merci Monsieur Mélenchon.

  44. Kamal dit :

    Bonjour!
    Merci pour cette analyse salutaire. Malgré vos mots encourageants, ce 1er tour de législatives reste une déception par rapport à la dynamique engagée lors de la présidentielle. Le nombre de députés possible est bien plus bas qu'espéré. Et votre élimination, de peu certes, nous a foutu un sacré coup de massue. Il faut bien sûr continuer à résister pour faire entendre les voix de la gauche (la vraie). Dans ce but, n'est-il pas aussi temps pour un peu d'auto-critique?
    Les médias dominants aiment quand la politique se résume à un spectacle apte à ramener de l'audimat facile. Affronter Le Pen était courageux et nécessaire sur le plan des valeurs, mais sur celui de la stratégie, n'était-ce pas donner la possibilité aux médias de faire une fois de plus de la politique ce "combats de coqs" qu'ils aiment tant? Votre affrontement sur le plan des valeurs a donc été rendu plus confus, du fait du traitement médiatique tapageur qui s'en suivrait inévitablement.J'ai l'impression que vous avez donné le bâton pour vous faire battre. Cela s'en est lourdement ressenti, quoiqu'on en dise, sur le vote de dimanche, dans le Pas-de-Calais comme partout en France, puisqu'une image négative sur vous rejaillit sur le Front de Gauche que vous incarnez.
    Une note positive pour finir : une vraie force de gauche, assumée et cohérente, émerge cependant. Et il faut espérer que l'idée de partage l'emporte sur celle de division (malheureusement plus prompte à infiltrer les esprits)...

  45. Nabil ne fait pas le moine dit :

    Merci

  46. Rachel dit :

    IL est émouvant ce billet. On y sent la fatigue, la tristesse, mais encore une fois, une grande sagesse. Une sagesse exigeante. Vous marchez droit Jean-Luc parce que vous voyez loin et vous savez en prime nous réconforter ici. Alors merci, et Respect, comme il a déjà été dit plus haut.

  47. DDF dit :

    Bonjour Jean Luc et vous tous.
    Merci à toi Jean Luc pour cette formidable énergie que tu mets au service de tes convictions et des nôtres. J'approuve et j'adhère à tout sauf, et je l'ai déjà dis ici, sur la forme. Je pense hélas, que nombre d'électeurs ne voient en toi qu'un "hystérique", un "dictateur" en devenir et que ça leur fiche la trouille ! Je ne parle même pas des journaleux insultés, malmenés (pour de bonnes raisons certes) qui du coup font bloc pour la majorité d'entre eux et, tapent et sur toi et sur le FdG et son programme....Je reste persuadée que la forme est aussi importante que le fond. J'ai bien compris ce que cela avait de stratégique et que si tu n'avais pas élevé la voix, certainement qu'ils n'auraient jamais parlé du FdG. Il n'empêche pour le "français", hors de question d'élire un président qui leur fasse peur (j'ai même entendu : "il est fou"!?). Bref, désolée et sans vouloir t'accabler je pense qu'il serait peut être temps de revoir notre stratégie. Je te soutiens, je soutiens le FdG, mais je reste lucide et essaye de comprendre comment alors qu'il y avait foule aux manifs, nous n'ayons fais que ces scores décevants !? Bien à toi, que je respecte et c'est pour cela que je me permets de te parler avec franchise. Dominique

  48. Marthe Coussirat dit :

    J'entends se mettre en marche en Europe, mais aussi au Canada, en Russie les opposants à une politique libérale.
    Nous sommes nombreux nous le serons beaucoup plus demain, mobilisons nous, résistons.
    Merci Jean Luc pour la force que tu nous transmets.
    Fraternellement.
    Marthe

  49. annick 78114 dit :

    Bonjour,
    C'est au milieu des attaques sournoises que l'on compte ses amis. Encore plus fidèle qu'au premier jour, Je défendrai l'homme honnête, courageux, intrépide, brillant, belle âme humaniste que je reconnais en vous, jusqu'au bout. Résistance, Résistance c'est notre foi ! Une bataille perdue mais pas la guerre !
    Continuons le combat.
    A.F.

  50. FPA dit :

    Et si on arrêtait d'utiliser le nom-slogan de madame Le Pen ? Si on l'appelait par son vrai nom, histoire d'en donner l'habitude et de rappeler qu'il y a grugerie là aussi ? Son nom reste Marion-Anne-Perrine Le Pen (a-t-elle honte de son patronyme ?).


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