13juin 12
Jeudi 14 juin : assemblée citoyenne à Hénin-Beaumont
Plus de 200 militants pour organiser un second tour victorieux face à Le Pen.
C’est ma fête en ce moment, entre les délires de la droite sur mes liens avec Mikis Théodorakis et une certaine lecture de mon résultat à Hénin-Beaumont. Cela vaut assez largement la pluie de tracts et lettres anonymes de la semaine passée. Il va donc falloir que j’en dise mon mot. Je parlerai donc des élections législatives en général. Puis de celle de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais où j’étais candidat. Vous allez en apprendre de belles. J’en profiterai pour lancer une alerte. La victoire n’est nullement assurée sur place contre madame Le Pen en dépit de l’arrogance des socialistes. Je renouvelle donc mon appel solennel à Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, venus au premier tour faire campagne contre moi, de venir aussi au second tour jeter tout leur poids dans la balance contre Le Pen.
Cette note va à hue et à dia, à mesure que je me déplace avec cet ordinateur, parfois perdant le fil de l’ordre d’exposition d’abord prévu. Je prends donc une précaution. Avant de publier quoi que ce soit, je veux dire ma gratitude à ceux des journalistes qui n’ont pas laissé dire sans réagir contre les calomnies d’Alain Juppé, Kosciusko-Morizet et Estrosi. Ces personnages de la droite ont répété sans savoir de quoi ils parlaient, ce qui les rend d’autant plus coupables, les propos de Marine Le Pen sur ma prétendue proximité avec les antisémites via un improbable copinage avec Mikis Théodorakis. Ils sont parfois tombés sur des journalistes qui ne laissèrent pas dire et ne se contentèrent pas de faire les passe-plats. J’ai trop pris la mesure de ce que coûte le harcèlement mensonger restant sans réplique pendant ma campagne législative pour ne pas sentir la différence de comportement chez ceux qui en sont capables. Une fois de plus, les socialistes sont aux abonnés absents. A Hénin-Beaumont déjà, j’ai appelé le candidat de l’UMP-Modem pour le remercier quand il a démasqué un distributeur de tracts anonymes du Front national et diffusé sa confession sur internet. Dans ma façon de vivre la politique, l’implacable volonté ne prive pas du respect exigeant pour ceux qui marquent de la droiture même au prix des facilités que le silence leur rapporterait. Le contraire des salauds sartriens qui se donnent bonne conscience en s’inventant des raisons de laisser faire.
Pour illustrer ce billet, des images d'actions militantes auprès des habitants tout au long de la campagne législative du Front de Gauche dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Photos : Rémy Blang.
Ce premier tour des législatives n’est pas glorieux. Une abstention massive dénature le vote et signe la « joie plate » dont j’ai parlé à propos de l’ambiance du soir du résultat des présidentielles. En 1981, la participation était de 70 %. Le comble du ridicule est avec le vote des français de l’étranger. Les députés vont être élus avec moins de 20 % de suffrages exprimés. Ailleurs, sur tout le territoire national, une fois de plus, l’abstention suit la ligne des frontières de classes, selon les quartiers et les bureaux de vote. Une fois de plus des commentaires à deux balles fleurissent sur « la fatigue des français » de voter et ainsi de suite. C’est à peine si, ici où là, perce une vision plus politique. Ainsi quand « La Croix » pointe que la bipolarisation de la vie politique se présentant davantage comme un étau que comme un choix, dissuade ceux qui se savent d’avance non représentés à la sortie du processus. Et d’interroger : « Que reste-t-il en effet aux électeurs qui ne se sentiraient représentés ni à l’Elysée ni au Parlement ? ». Bonne question. En ce qui nous concerne, Antoine Fouchet du même journal tranche dès la page deux : « Sans groupe à l’assemblée Jean-Luc Mélenchon cherchera à transformer plus que jamais l’alliance en une force "au service de l’insurrection citoyenne" ». En tous cas il est exact que c’est bien ce que, peu ou prou, j’ai l’intention de proposer, avec la direction du Parti de Gauche, à tout le parti pour son prochain congrès. Car certes, nous participons à la mascarade actuelle, et nous respectons sa conclusion parce que nous sommes républicains et que nous nous soumettons à la loi et à la Constitution aussi longtemps que le peuple ne l’aura pas changée lui-même. Pour autant, ce serait une lourde faute d’en attendre davantage que ce que nous en voyons déjà. C’est-à-dire un monstrueux déni de démocratie. Jugez plutôt. Si nous étions représentés à l’Assemblée à la proportionnelle de notre résultat électoral à la présidentielle, nous aurions soixante-quatre sièges. Si nous l’étions à la proportionnelle des voix gagnées à ce premier tour, nous serions quarante-trois députés du Front de Gauche ! On sait ce qu’il en sera en réalité. Surtout quand, par-dessus le marché, le parti dominant, le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ? Pour être certain de pouvoir rendre impossible de cette façon toute forme de débat sur les décisions qui viendront d’en haut ! Mais le débat aura lieu. Et bien plus tôt qu’on ne le croit chez les importants. Ailleurs et autrement puisque nous n’avons pas le choix.
S’agissant de l’élection législative dans le Pas-de-Calais, je note le nombre de commentaires de presse sur mon résultat au premier tour qui en restent à un niveau de nullité psychologisante auquel je n’arrive pas à me faire ! La paresse intellectuelle moyenne des voyageurs du « cirque médiatique », la jubilation corporatiste haineuse palpable de quelques-uns comme « le Parisien » et « l’Express », tout cela s’est additionné en indigestes tartines. Elles fournissent une pesante littérature qui obscurcit les faits qu’elles prétendent pourtant éclairer. Car l’étude d’un résultat électoral commence d’abord avec l’examen des chiffres. Accrochez-vous. Voici ce qu’il vous faut savoir et que vous ne lirez sous la signature d’aucun de ces « analystes » qui saturent l’atmosphère.
Premièrement dans cette circonscription, Le Pen retrouve ses voix de la présidentielle. Il n’y a donc aucune « percée » du Front national sur place. C’est l’abstention qui fait l’écart des scores entre les deux élections. Pendant ce temps la droite locale perd douze mille voix et quinze points. Le matériel électoral de la droite UMP-Modem ne comportait aucune mention de parti. Les bulletins de vote ne donnaient que le nom des candidats. Dans ces conditions madame Le Pen était en quelque sorte la candidate commune de la droite au premier tour. Elle ne progresse pourtant que de 0,8% ! Où est la « percée » ? Où est le « triomphe » ? Le dire, ce n’est pas minimiser le danger, bien au contraire. Je le crois extrême. Car Le Pen a solidifié son socle. Celui de la gauche n’en est pas au même point.
Deuxièmement, de mon côté je gagne mille voix et cinq points. Je passe en tête de la gauche dans huit communes sur quatorze. C’est-à-dire sur plus de la moitié d’entre elles. Et cela alors que je suis arrivé trois semaines plutôt, en challenger, quinze points derrière les deux premiers. Voilà pour l’ampleur de ma « défaite », claironnée de toute part. Le ticket socialiste ne me bat que grâce aux votes des deux villes dont les candidats titulaire et suppléant sont maires. En tous cas notre campagne, si décriée, nous a permis d’être en tête de la gauche à Hénin-Beaumont, ville sinistrée par les socialistes. Elle me permet aussi d’être en tête dans la commune socialiste d’où est partie la « marche » que nous avons organisée autour de la figure d’Emilienne Mopty ! Une marche «provocante» selon les mous du genou du « PS intelligent ». Une nouvelle fois il va pourtant devoir passer outre tout cela.
Car de son côté, le socialiste perd huit mille voix et huit points par rapport au score de Hollande ! Un effondrement passé sous les écrans radar des « observateurs ». « Le Parisien » titre même : « La surprise Kemel » avec une larmichette de bonheur au coin de l’œil ! Moins huit mille voix à gauche ! Ça c’est une jolie surprise pour un journal de droite. Pourtant Philippe Kemel n’a pas manqué de se réclamer de François Hollande. Il a même affirmé dans sa maigre profession de foi qu’il connaissait « personnellement » le nouveau Président de la République ! Cela n’a pas peu contribué à ulcérer ceux des électeurs socialistes qui se souvenaient de son soutien à Aubry dans les primaires. Reste le pire à savoir : Le Pen fait sa plus forte progression dans la commune du candidat socialiste. Elle y progresse de 29 %. Vous avez bien lu. La plus forte progression de Le Pen est dans la commune de celui qui me reprochait de faire progresser « l’extrême-droite ». Telle est le démenti concret des accusations indignes sur le sujet contre moi du Premier ministre et de Martine Aubry à l’occasion de leur passage sur place avant le premier tour !
Dans cette situation, il est urgent donc selon moi que soient électoralement rassemblés les socialistes, sévèrement divisées localement par les tricheries du vote de l’investiture. Il ne faut pas dire c’est de l’histoire ancienne car « Le Canard enchaîné » l’a bien raconté il y a peu : quatre jours avant le vote ! Il faut que la candidature socialiste soit dynamisée. Phillippe Kemel a refusé le débat sur France 3 avec madame Le Pen pour cette semaine d’entre les deux tours. C’est une erreur. Il paraît sur une craintive défensive. Que craint-il ? D’avoir à répondre aux mises en cause du livre « Rose mafia 2 » dont madame Le Pen fait ses choux gras. Il préfère s’en tenir à l’esquive. C’est une lourde erreur ! D’après moi il faut toujours argumenter face à Le Pen. Affronter ce qu’elle dit plutôt que de croire naïvement que ses mensonges vont s’en aller en fumée tous seuls. Dans ces conditions il est essentiel qu’une dynamisation soit engagée. Ce n’est pas nous qui pouvons la lancer.
Nous faisons notre travail. Mais si nous occupions le devant de l’estrade, serions-nous crédible après ce qui a été dit de nous par l’état-major socialiste? Madame Le Pen pourrait s’en amuser à nos dépends et se donner ainsi une fois de plus le beau rôle. Ce serait la contre-performance assurée. J’avais bien prévenu que les mauvaises manières du premier tour qu’ont eu les dirigeants socialistes joueraient contre nous tous au second tour, quel que soit le vainqueur de la compétition à gauche. Nous y voilà ! C’est pourquoi je crois qu’il est essentiel qu’une impulsion vienne du plus haut niveau socialiste. Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault doivent revenir dans la circonscription ! Leur présence est nécessaire. Ce sont eux qui peuvent donner du sens à la campagne socialiste du deuxième tour. Je sais parfaitement qu’au premier tour, le seul enjeu de cette élection pour les socialistes était mon élimination. Mais on n’en est plus là. Il faut prendre la mesure du danger. Les deux dirigeants socialistes doivent venir ! Au lieu d’aller au dépôt de candidature de Ségolène qui n’avait pas besoin de cela et qui n’en a eu que des retours de bâtons, Aubry aurait été mieux inspirée d’être dans sa région en première ligne de la lutte aux côtés du candidat qui doit porter notre résistance dans les urnes.
Car la situation est dangereuse sur place. Les nôtres se mobilisent. Ce n’est pas simple partout. Le journal « Le Parisien » nous informe à propos du candidat socialiste: « On murmure que ses relations avec les communistes locaux n’ont pas toujours été au beau fixe, ce qui pourrait laisser quelques séquelles ». Ce « murmure » est un fait de notoriété publique que seule la pudeur de gazelle du journal l’empêche sans doute d’expliquer. A moins que le journalisme par téléphone n’ait pas permis d’en savoir davantage. En fait le candidat socialiste a conquis sa commune en la prenant aux communistes… en alliance avec la droite. Quel choix rassembleur c’est là !
Mais sans doute les dirigeants socialistes pensent-ils l’affaire gagnée d’avance, et largement ! C’est ce qu’ont dit les sondages d’avant le premier tour, non ? Et c’est ce qu’a répété à l’envi le « seul candidat » qui « peut battre madame Le Pen ». Il n’empêche ! Il y a plus qu’un doute sur le sujet ! Donc il ne faut pas désarmer. Sur place, les camarades se mobilisent. Moi aussi, en dépit du mépris dont j’ai été accablé. Quoique j’ai été contacté indirectement le mardi par un improbable circuit, bien après l’heure de remise des documents électoraux, j’ai dit que j’étais d’accord pour signer ce que l’on jugerait utile à la mobilisation. Sans condition. On ne m’a rien proposé. Que faire de mieux ? Vendredi, dès mon retour de Strasbourg, je serai sur place. J’agirai personnellement et publiquement, en direction de la presse locale et sur le terrain. Il faut barrer la route à la Le Pen. C’est pour cela que nous agissons depuis le début. Les socialistes nous méprisent ? Et alors ! Nous n’agissons pas pour leur faire plaisir mais pour atteindre nos objectifs. Parmi ces objectifs il y a celui d’empêcher l’extrême-droite d’entrer à l’Assemblée. Le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner de nos buts.
Le ciel était gris de plomb, à peine perlé. L’air humide était si frais et si poisseux ! Je me demande où est passé le mois de juin. Arras comme Hénin-Beaumont me semblaient sinistres, le jour d’après. Mais depuis combien de temps n’ai-je pas vu commencer normalement une entrée vers l’été ? Pourquoi fait-il si froid ? Une nouvelle fois, juste comme au lendemain du premier tour de la présidentielle, la fatigue me tombe sur les épaules comme on le dirait d’un mur qui me choirait sur le dos. Mais cette fois-ci l’horizon de l’effort s’éclaircit. Un aller-retour sur Strasbourg, un aller-retour Hénin-Beaumont, une soirée électorale et je pourrais faire une pause. La première depuis combien de semaines ? J’ai oublié pour ne pas y penser chemin faisant. La route a été si longue ! Car samedi qui vient est un anniversaire. Il y a un an exactement, les communistes m’investissaient pour l’élection présidentielle. Il y a donc officiellement un an que je suis en campagne, sans trêve. En réalité c’est depuis plus longtemps encore, si je m’en tiens aux dates officielles. N’est-ce pas en janvier que le Parti de Gauche m’a investi, et en février la Gauche Unitaire ? Mais quelle année ? 2011 ! Autant dire un autre siècle ! De toute façon, comme il y a eu une élection chaque année depuis la création en novembre 2008 du Parti de Gauche j’ai l’impression de n’avoir jamais mis sac à terre depuis cette date.
Mon téléphone s’est engorgé ! Il faut se donner en toute chose de la méthode et des buts. Mon projet fut donc de répondre à chacun. Ce fut bien du travail. Cependant je mentirais si je disais que seuls vinrent des réconforts ou des messages de solidarité. Au téléphone c’est sûr. Mais dans la presse, quel festival ! Avec le résultat ressurgit l’habituelle cohorte de tireurs dans le dos, anciens « amis de trente an », « dirigeants socialistes » et même « communistes », quand ce ne sont pas des « proches ». Mais qui sont-ils ? Ils témoignent tous sous le sceau du secret et de l’anonymat. Pourquoi ? Quels risques encourent-ils ? Pourquoi un journaliste accepte-t-il de publier un témoignage anonyme quand ce témoignage n’inclut aucun risque d’aucun ordre à part celui de l’ignominie personnelle ? Quand le journaliste socialiste Philippe Martinat écrit à mon sujet ce que vous allez lire quel jeu joue-t-il ? : « "Si marine Le Pen était élue dimanche prochain, il en porterait une part évidente de responsabilité pour l’avoir mise sur un piédestal", souffle un député socialiste ». Quel député ? Pourquoi ne pas le dire ? N’est-ce pas là une opinion assez banale ? Pourquoi la proférer en secret ? Quel genre de journalisme est-ce là ? En fait c’est une invention pure et simple d’un journaliste militant qui dissimule sa propagande derrière de soi-disant anonymes. Quant au fond de ce qu’il dit, je réponds avec les mots d’un autre journaliste, Pierre Marcelle de « Libération ». M’accuser, comme l’a fait Martine Aubry avant Philippe Martinat, d’être responsable de la mise en valeur de Le Pen ? Autant accuser les pompiers de mettre en valeur l’incendie !
Si rien n’est plus douteux que l’existence de ces soi-disant témoins anonymes il en va peut-être différemment à propos des « anciens amis ». Qui sait ? Ceux-là sont une réalité. Corrompus par l’appât des places, avilis par l’habitude des « témoignages » ignominieux, traînant comme les fantômes sans consistance d’un passé révolu, leur existence médiatique se résume à me nuire dans les moments de transes où la bête médiatique veut goûter du sang et des larmes. L’ancien « proche » sert à donner aux perfidies et délires des plumes hostiles la dose de piquant sans laquelle le caractère venimeux de leur prose se verrait trop. Ainsi, à côté des lettres anonymes, il y a maintenant les « témoins anonymes » de la presse. Aussi insaisissables que les précédents, ils pourriraient ce qui reste de stable et noble dans la vie politique que sont les vraies amitiés et les compagnonnages incorruptibles. Ceux-là se sont mis en mouvement avec chaleur depuis dimanche soir.
Les messages de sympathie ont afflué. Ils me touchent. Je varie mes réponses autant que possible. Mais l’idée reste la même, finalement, quand je veux venir à l’essentiel. Le travail a été fait et bien fait. De plus, je ne veux pas que la haine contre les dirigeants socialistes qui nous ont traités de cette manière indigne devienne une ligne politique. Le Parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. Tout y tient par la colle du vote utile et autre niaiseries du même acabit. Rien de cela n’est le début d’une ligne offensive cohérente, ni une vision de l’avenir. Il est radicalement inapte pour affronter la crise qui vient comme un parti de masse capable d’organiser l’action populaire. Les entendre parler aux autres est en soi un véritable indicateur. Ainsi du ton haineux, hautain et méprisant de proconsul du type Bartolone ou vicieux comme ce Christophe Borgel qui pérore : « la mobilisation profite à toute la gauche. » Quand il vient d’organiser la déconfiture de ses alliés des Verts autant que de ses concurrents du Front de Gauche ! Et cela juste avant de dire une autre énormité pleine de duplicité : « Si on obtient la majorité absolue cela signifie aussi plus d’élus pour les écologistes et le Front de Gauche ». Après cela étonnez-vous que nous ayons de plus en plus de mal et de moins en moins d’arguments à produire en faveur de la fameuse discipline républicaine ! Une grosse colère couve de toute part. Elle serait mauvaise conseillère.
Car notre tâche ne peut être menée si nous nous laissons scotcher dans les règlements de compte avec le PS. Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante ! Pas pour régler des comptes avec le milieu étroit des catégories sociales impliquées par le plans de carrière socialiste. C’est de cette façon que nous venons de marquer des points partout où nos candidats ont mené campagne. Je parle des points sur le tableau qui compte pour nous. Pas sur celui que tiennent les autres. C’est de cette façon que nous venons d’agir dans la campagne à Henin-Beaumont.
J’ai le cœur tranquille que l’on a toujours quand le travail a été bien fait. Tout a été accompli dans les règles de l’art. Boîtage, tractage, réunions publiques et ainsi de suite. Tout. Et pas en vain. J’ai dit que nous avons gagné mille voix et huit points, depuis la présidentielle. Si l’on se rapporte à la précédente législative nous avons gagné six mille sept cent voix ici. Comme on me l’a dit : je ne suis pas venu pour rien. On mesure donc quel effort nous avons fourni pour parvenir à notre résultat final. Encore n’ai-je parlé ici que d’évaluations chiffrées à propos du résultat de notre action électorale. Mais que dire de la renaissance de notre force politique dans ces parages. Je ne dis pas que nous étions éteints. Ce n’était pas le cas. La base communiste existante n’a jamais lâché le terrain. Mais mon arrivée et la galvanisation créée par l’enjeu a reconstitué une dynamique collective qui a atteint la société elle-même dans plusieurs de ses secteurs. Pour moi c’était l’essentiel.
Le problème posé par l’extrême-droite ne se règlera pas dans l’instant ni par une seule campagne électorale. Il va s’approfondir avec le blanc-seing que lui donne le néo-lepénisme médiatique. Celui-ci, selon moi, n’est qu’une conséquence du fait que la digue a sauté à droite et que ce fait est assumé par un nombre croissant de commentateurs qui jugent positivement cette évolution. Dès lors que la pente est prise, à côté de purs partisans de cette ligne marcheront tous les faibles pour qui le commentaire ne peut s’éloigner d’une ligne médiane dans la masse de ce qui se dit, quel que soit le contenu de ce qui se dit. C’est le camp de « cinq minutes pour le bourreau, cinq minutes pour la victime et chacun a eu sa part équitable. » La règle d’or d’un côté, de l’autre la haine des musulmans remplaçant celle des juifs qui avait pourri la génération précédente, voilà le fond doctrinal moyen non-dit du petit monde qui veut diriger les esprits. L’atavisme est si violent que de simples faits électoraux pourtant excitants pour l’esprit, ne sont plus traités par ceux-là même qui se piquent d’analyse. Voyez.
J’ai dit que notre concurrent socialiste a perdu huit mille voix et cinq points. Cela ne l’a pas chagriné outre mesure, si j’en crois ce qui se lit dans la « Voix du Nord ». En apprenant que je reconnaissais notre deuxième place, la salle des socialistes exulta de joie : « On a battu Méluche ! ». J’étais bien leur adversaire, on le voit. Mais où sont passé les huit mille voix perdues par le socialiste depuis la présidentielle ? Mettons que ce soit de là que viennent les mille voix que j’ai gagné. Il en manque sept mille. Où sont-elles ? Personne ne le leur demandera. La droite en a perdu douze mille. Ou sont-elles ? Personne ne le leur demandera non plus. Pourquoi n’y avait-il aucune mention UMP ou Modem sur le matériel électoral de leur candidat commun ? De la sorte, c’est comme si la droite était absente, poussant ses électeurs abandonnés dans les bras de la madame. Cherchez trace de ce fait dans la presse. Il n’y en a pas. Comment se fait-il que j’ai été la cible exclusive des lettres anonymes déversées sur le secteur sans un mot de soutien des socialistes locaux ou nationaux contre ce genre de méthodes ? Pourquoi n’en est-il question nulle part ? Quel a été l’impact en faveur du vote FN de la parution du deuxième tome de « Rose mafia » trois jours avant le vote ? Et de l’interview sur ce thème à France 3 de l’infect Dalongeville, l’ancien maire de Hénin-Beaumont, par qui toute la catastrophe a commencé ? Rien, pas une trace dans le roman sensationnaliste déversé sur ma « défaite ». Quel impact des sollicitations de David Pujadas au journal de 20 heures suggérant à madame Le Pen de dire que je sollicitais un vote « ethnique » ? Le corporatisme confraternel interdit que cela soit interrogé.
Bien sûr il faut tenir compte du hasard, de l’amateurisme, du manque de professionnalisme dans tous ces non-dits. Bien sûr il faut tenir compte de l’effet « cirque médiatique », de la cohue venant le vendredi seulement, jour de marché, « observer » l’inobservable du fait de la cohue des caméras et appareils photos. Bien sûr il faut tenir compte du fait que les uns recopient sur les autres sans talent ni curiosité. Bien sûr il faut tenir compte que rien de tout cela n’est vrai dans tous les cas. Mais il y a quand même un fil conducteur à tous ces silences qui délaissent des faits pourtant avérés et éclatants de questionnements. Avec ma « défaite », c’est que l’essentiel est sauvé pour la bonne société médiatico-compatible : les rouges sont repoussés. Le reste n’a pas d’importance à leurs yeux, semble-t-il. Je prendrais volontiers donc le parti que m’avait recommandé François Mitterrand en son temps : ne plus lire la presse. En fait, quelque goût que j’en ai en réalité, je me protègerais de cette façon contre le chagrin que soulèvent en moi ce constat de l’aveuglement et de la fascination morbide pour madame Le Pen. C’est cette même veine glauque qui fit en son temps les Drieu la Rochelle et les autres intellectuels brillants qui finirent comme on sait. Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. Il est vain d’attendre d’elles quelque mise à distance que ce soit. C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons.
Il y a des défaites qui ressemblent à des victoires. Dès qu'une question est posée, les réponses fusent et l'information existe et se fait réalité. Pour moi, dorénavant, il y aura un avant et un après Jean-Luc Mélenchon. Le concept de résistance a prit corps en moi. Pour ça, merci Jean-Luc.
Bonjour Jean Luc, et encore bravo à toi et à tous ceux visibles et invisibles qui ont travaillé à reconstruire un force de gauche, j'ai moi meme dans mon coin de campagne fait ce que je pouvais, et toutes mes félicitations pour ton résultat exceptionnel à Henin Beaumont ! Partout ou le Front de Gauche est organisé, combatif on avance, il faut absolument le renforcer partout. Mais maintenant prend un peu de repos avec et auprès de tous ceux qui t'aiment et fais une grande cure de désintoxication médiatique ! Nous sommes toujours avec toi, et je fais une grande confiance à tous ceux qui ont les idées et les propositions qui nous permettons de construire ce Front de Gauche conquerant, autonome, combatif qui nous a déjà redonne espoir. Avec toute mon amitié
Un mystère demeure, à mes yeux tout au moins. "le PS, consacre l’essentiel de ses forces à tenter d’écraser ses partenaires pour avoir la majorité absolue tout seul. Pourquoi faire ?"
Eh, oui, pourquoi faire ? Puisqu'ils ne savent pas comment ils vont affronter la crise, ni comment gérer autrement que la droite ? Je comprends très bien la course aux places dans les ministères ou à l'Assemblée, mais ces ambitions individuelles n'ont pas besoin de la majorité absolue pour être satisfaites. A la limite, il leur faudrait plutôt la totalité des 577 sièges... ce qu'ils ne revendiquent pas, tout de même !
"rendre impossible (...) toute forme de débat sur les décisions qui viendront d’en haut" soit, mais la question demeure : quelles décisions ? Des nominations à l'Ordre de la Légion d'Honneur ? Tout le monde s'en cague !
Bref, je ne comprends pas cette obsession de la majorité absolue-qui-ne-servira-à-rien (voire pire, politiquement : ils devront assumer seuls leur échec !)
Quelqu'un peut m'éclairer ?
Monsieur Mélenchon,
s'il vous plaît, écrivez un livre sur tout ce qui s'est passé durant la campagne présidentielle et celle des législatives, sur les dérapages ignobles des journalistes qui sont persuadés que le "public" est une grosse andouille, et de surcroît sans cervelle. Au soir des résultats ce dimanche, un représentant socialiste (sur i-télé ou bfm je ne sais plus) a repris mot pour mot votre phrase "nous ne sommes pas là pour témoigner mais pour gagner" à propos du vote à la Rochelle et de son soutien à Ségolène Royale; écrivez un livre sur tous ceux qui pillent vos idées, vos mots et ensuite vous "chient" dessus, pas un livre pour vous plaindre, ce n'est pas votre genre, mais un livre qui continuera à nous éclairer sur la mise à mort quotidienne et méthodique de notre démocratie républicaine.
Je vous remercie de votre engagement, de votre générosité, de votre courage.
La propagande actuelle de la droite contre le fdg et la volonté affichée de promouvoir le Ni NI montre les vrais limites de ces adeptes de la politique extrême et démontre clairement sa position: plutôt le FN que les forces de gauche unies....en déformant à souhait la démarche républicaine du fdg. Cette démarche inique est dans la droite continuité de la doctrine politique prônée par l'ancien président.
Jean-Luc évoque « les propos de Marine Le Pen sur [s]a prétendue proximité avec les antisémites ».
Et une bonne partie de la presse d’embrayer, sans complexe tandis que Jean-Luc Mélenchon poursuivait à Hénin-Beaumont son combat contre l’héritière d’un parti dont le président d’honneur glorifie l’antisémite collaborateur Brasillach (fusillé pour cela) et qu’elle-même va danser la valse à Vienne avec les néo-nazis.
C’est folie d’avoir un jour qualifié d’antisémites Edgar Morin, Daniel Mermet, Pascal Boniface, Charles Enderlin, Alain Ménargues, Bernard Cassen, Siné, Jacques Bouveresse, Pierre Bourdieu, José Bové, Stéphane Hessel, Pierre Péan, Umberto Ecco, Yves Calvi, Jean Ferrat, Jean-Luc Godard. Aucun ne l’a jamais été (quelques-uns sont juifs), mais ils ont dû subir. La même accusation m’est lancée sur Internet par une journaliste sans foi ni loi ni déontologie.
A crier au loup, à taper sur les antiracistes actifs et constants, à les affaiblir ou à les occire, les apprentis sorciers risquent de dégager un boulevard aux panzers de l’antisémitisme qui attendent le moment propice pour déferler après avoir enlevé leur camouflage.
Avec le temps, ceux qui doutent verront combien le choix de Jean-Luc Mélenchon de mener ce combat partout et sans trêve était politiquement juste. Quel qu’en soit le prix d’un moment.
Monsieur Mélenchon,
Quelle classe et quelle honnêteté !
Je suis fière de militer.
Comme tout le monde " je rage" d'entendre et lire que ce serait la faute à Jean Luc ! faut pas se gêner, lâcher les chiens, aiguiser vos "pointes", vomissez, dégueulez votre haine, faute d'avoir combattu vous même le FN ! après la bataille, il est toujours facile de rejeter la faute sur celui qui était en première ligne ! Non le camarade Mélenchon n'est en rien responsable de la politique spectacle, ou seul les coups bas, les amalgames, et surtout la vindicte non pas du peuple, mais la vindicte des financiers, des politicards de seconde zone, les traîtres, les pleutres, les anticommunistes, les "nantis", les racistes, les haineux de toutes sortes, et puis ces fameux "journalistes" capables de cirer les pompes au nouveau "roi" de France ! NON quelques soit les erreurs, les colères, les énervements, ne peuvent accréditer le fait que notre candidat serait désormais le "seul" à endosser la responsabilité collective. Bien sûr nous pensions toutes et tous que notre score serait meilleur, comme nous avons été surpris et nous ne sommes pas les seuls, à avoir été heureux du score du Front de gauche à la présidentielle !
facile de jeter l'eau du bain et d'affirmer sans rire qu'il fallait mieux traiter le Front National ! ou plutôt ne pas mettre tout le monde dans le même panier ! dès lors, il faut surtout continuer et surtout s'implanter encore plus fort partout ! La déconvenue sera énorme si rien ne se passe aux municipales ! on lâche rien !
Bonjour
Je suis de l'aventure du front de gauche depuis sa naissance. Membre du PG j'étais à St Ouen quand vous avez claqué la porte du PS. Nous payons, vous payez cash monsieur Mélenchon votre liberté de parole et votre volonté de renvoyer le front national (devrait-on dire le front familial) dans les limbes de l'histoire. Je me souviens d'une époque (eh oui, j'ai un certain âge) où l'extrême droite n'avait pas droit de cité. Epoque révolue, le libéralisme fou qui est notre lot aujourd'hui, n'a cure de barrières éthiques ou morales. Devra-t-on boire ce calice jusqu'à la lie? Hélas... Quand on entend un Juppé ou un Copé on sait que les fachos vont avoir "open bar". Alors continuons, sans trève, sans relâche, gardons comme précieuse notre histoire récente avec nos amis du FdG, la vie ne saurait se réduire à une gueule de bois un lendemain de farce électorale. Car notre système est une parodie de démocratie. Tant pis, tant mieux, ça rend plus forte notre conviction. Alors on continue, dans l'enthousiasme, on ne lâche rien !
Le combat continue et la résistance plus que jamais à l'ordre du jour. Nous nous tiendrons prêts.
"L'étrange victoire" des socialistes, sans enthousiasme, comme par défaut, annonce bien des orages politiques. Sans aller jusqu'à faire un parallèle avec " l'étrange défaite" de Marc Bloch, il y a pourtant des indicateurs de même nature comme tu l'indiques : une fermeture du jeu démocratique avec un PS, comme jamais hégémonique électoralement (avec une "présidentientialisation" mortifère pour la richesse politique et démocratique); le triomphe idéologique du conservatisme qui n'est qu'une machine à faire consentir dont on connaît bien les rouages (presse vendue, médiocrité des journalistes les plus en vue; formation des fonctionnaires; affaiblissement de l'école publique...); la crise des élites vouées à leur propre avenir. Que le fait que des amis de longue date aillent à la soupe et qu'ils n'aient pour leurs amitiés anciennes et leurs convictions passées que peu de respect ne fait partie que des anecdotes. L'obsession de la position sociale de la chiennaille est un aspect de la crise sociale globale de la séquence historique Chirac-Sarkozy-Hollande. Le problème est que cette crise peut donner un pourrissement sur pied sans pour autant mettre en scène le pire, le FN, tant que cela n'entame pas l'essentiel, la reproduction des rapports de force dans cette période de gestion de crise du capitalisme. La "guerre" sociale est toujours de meilleur rendement quand elle est de basse intensité. Patiemment, s'investir dans tous les espaces de résistance...
Cher Jean-Luc,
Merci encore pour l'espoir que vous ranimez en ces heures sombres.
Après toutes ces années de lutte où nous courbions l'échine, vous nous avez réappris à nous battre joyeusement et dans l'espoir.
Le moment est difficile encore plus pour vous que pour nous, militants locaux qui avons fait ce que nous pouvions pour préparer la campagne de notre candidat(e) F de G mais nous voulons tous demeurer forts pour porter le comabt autrement que dans le barnum politicomédiatique qui de toutes façons avait écrit le bipartisme par avance invitant comme outsider la Pen cette fois en lieu et place de Bayrou.
Vous avez joué les trouble fête dans cette petite musique bien huilée et voyez comme les médias les plus lamentables se réjouissent, voyez comme exultent souvent à demi mots les plus malhonnêtes des PS...
Mais notre action ne s'inscrit pas dans l'actualité médiatique, dans l'instant : au contraire, elle s'ancre dans le passé et prépare l'avenir, se veut inscrite dans la durée.
Nous n'avons pas le droit au découragement après tout ce que vous avez su faire émerger et merci encore pour l'élan que vous portez dans ce nouveau billet.
Fraternellement!
Merci Jean-Luc pour cet exemple que tu nous donnes. OK "on a perdu une bataille, on n'a pas perdu la guerre". On reste derrière toi, et comme on le chante chez nous : "on lâche rien !". Fraternellement,
N'empêche ! Quand on a Mélenchon, et qu'on vote Kemel. Je suis effrayé par l'immense travail de ré-éducation qu'il va falloir entreprendre. J'en viens à me dire que notre adversaire le plus redoutable, ce sont les média, et le prêt-à-penser qu'ils répandent à foison. Il nous faut des armes, pas des armes qui tuent, des armes qui réarment intellectuellement. C'est la bataille de l'information qu'il nous faut engager, réhabiliter le goût de la pensée contre la frénésie de la consommation, le goût de l'engagement contre la facilité de l'individualisme.
Tout est dit, bravo et merci.
Merci pour la définition claire du- salaud sartrien. J'ai parcourru l'excellent article d'Alexis Corbières, je viens d'imprimer les 4 pages que je lirai dans le métro.
Pour ma part étant du 78, je n'oublie pas les propos de Jean Paul Huchon, et j'attends avec impatience les résultats de Tsipras en Grèce.
Hasta la victoria siempre
"Mais ou étions nous passé tout ce temps !?"
Cher Jean Luc, cher Camarade, cher tête dure, ce petit, tout petit mot pour t'exprimer toute notre gratitude ! A toi, à tous ceux qui sont allés de l'avant, à nous !
Nous étions perdus, dispersés, résignés. Tu auras su mettre en marche tous ces électrons dans une même direction, sous les cris de "Résistance" !
Résistance, ne lâchons rien ! Je n'oublie pas d’où nous venons, je n'oublie pas la joie, les larmes, cette force ! Nous sommes de retour, certes un peu sonnés, mais bien là ! Le travail a été fait, et il a été bien fait !
Ce ne sera donc pas par les urnes. Soit ! Reste la rue ! Et un long travail pour continuer à expliquer notre programme. La colère gronde, ils pensent qu'en se débarrassant de Toi, ils se sont débarrassés de Nous !Montrons leur, Camarades ! Montrons leurs qu'ils se trompent ! Nous te soutenons, cher Jean Luc, et plus que cela je l'espère. Prenons le relai ! N'oubliez pas : La consigne, pas de consignes ! Alors digérons, léchons nos plaies, et reprenons le combat !
L'humain d'abord ! Je cherchais une étincelle, une lumière dans cette obscurité, je l'ai trouvé ! Je vais souffler sur cette petite braise, jusqu'à ce qu'elle se transforme en brasier ! A la Lutte Camarade !
Quand à toi Jean Luc, Quand à vous, Monsieur Mélenchon, vous avez d'ores et déjà acquis tout mon respect ! Fier d'avoir participé à cette campagne, Fier de Nous !
Je ne baisserai plus les yeux !...
Continuez le combat, dans la rue s'il le faut, les gens finiront par comprendre que vous avez raison. Courage, nus sommes nombreux à partager vos idées.
Alléééé c'est reparti!
Après une énorme déception justifiée concernant l'absence de prise de conscience des électeurs face aux dangers réels, pas fantasmés, seulement masqués par un rideau de fumée âcre médiatico-politico-financier et une remise en question nécessaire de notre stratégie, une pluie réalimentant nos nappes phréatiques, pluies d'eau et de mots échangés, après tout ça
" nous devons être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante"..."le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l'enjeu de notre action de conviction"
oui (ce mot de trois voyelles si difficile à prononcer selon l'actrice de théâtre entendue ce matin sur France Culture (que j'ai boycotté quelque temps, comme la presse -étau), oui prononcé alors qu'elle jouait Jeanne...Au passage ce samedi après-midi au Théâtre des Bouffes du Nord des textes seront lus en soutien au peuple Syrien).
J'ai lu ce billet en allant sur médiapart, n'osant espérer que, comme dans le jeu en cercle du mouchoir, ou de la chandelle : "le facteur soit passé" sur ce blog nourricier ! Ce texte est un don à propager sans limite, comme pourraient l'être en CD, DVD tous les discours, meetings de Jean Luc.Imprimons ce billet pour ceux qui n'utilisent pas internet. Oui il faut continuer le combat, oui à Alain Tétart (n°65).."Peut-on ne pas faire de politique"?
Merci à toi camarade Jean-Luc,
Tu nous a redonné l'élan qui s'était affaibli ces dernières années. Nous avons pu voir comment le Front de gauche a plu par ton dynamisme, par le programme, par les débats et les rassemblements, au point que ton score dans les sondages avaient fait une progression certaine jusqu’aux environs de 17 %.
Ce n’était pas du vent. Cela était de trop pour l’idéologie dominante qui a mis le poids de ses médias dans la bataille pour réduire ce score et gérer au mieux pour que la gauche ne soit pas celle d’un parti socialiste obligé de tenir compte des idées de « l’humain d’abord » du front de gauche.
Certaines et certains des militants se posent la question s’il faut encore s’en tenir à cette forme de vote dit républicain entre socialistes et communistes et qui tournent à l’avantage de celui qui peut manier le chantage électoral à son profit. Faut-il alors donner un bon coup de pied dans la fourmilière ?
Nos résultats meilleurs mais insuffisants, tout compte fait, montrent qu’une assise nouvelle est entrain de se constituer et que malgré la déception de ne pas avoir fait mieux, tout porte à croire que cette grande expérience d’une nouvelle alternative de gauche visant à mettre sur plan l’idée de l’humain d’abord et de la bataille idéologique et la pratique de classe est en fermentation et qu’elle va produire des résultats plus rapidement qu’on le pense.
Pour cela, pas de mains liées dans un gouvernement social-libéral.
@Nathanael Uhl
Ton analyse semble juste mais elle ne prend pas en compte cet évènement considérable et historique c'est la création du Front de Gauche en aussi Front des Luttes à défaut d'être Front du Peuple et majoritaire.
Autrefois divisées les forces de Gauche qui se retrouvaient dans ce Non en 2005 ne se sont retrouvées et pas toutes ;après la catastrophe de 2007 que tu compares,voire 2002,;seulement en 2008 le FdG est créé soit il y a 4 ans et ni le npa et L.O.n'en font partie malgré nos incessants appels en grand A de nous regrouper sur des bases claires et alternatives et crédibles dans un rassemblement autour d'un Programme qui est dynamique.
Les solférinos ont vu le danger que si nous constituons cette force elle serait en phase avec les Luttes et les mettrait pour ce qu'ils sont,à savoir leur soutien à cette europe ultra/néo libérale où le capitalisme muté en tout finance et dirigeant sévit. Même si leur discours s'est un peu modifié du "un peu de justice ils osent la justice" la réalité va faire que toutes leurs contradictions vont creuser le plus que malaise et que fera le Peuple ? gavé par les propagandes anti-communistes. Tu connais la réponse, des compulsions de répétitions des plus dangereuses.
Je crois que les 2 millions qui se sont volatilisées sont très politiques et ne prennent pas en compte les luttes à l'A.N. efficaces utiles,
A chaque fois que j'entends la rue, je réponds et dans les entreprises ?
Résistance
Pourquoi ne pas être offensif et proposer plutôt, un report de voix du FdG pour le PS, sous condition d'avoir des désistements PS par endroit au profit de député FdG. Ne serait ce que le retrait de M Kemel par exemple ?.
L'appel au désistement systématique ressemble à une mise au pas de nos idées et convictions, et le comportement de certains à votre égard est un manque de respect total pour votre combat et loyauté.
Le choix de faire barrage au FN, en votant PS encore une fois ou UMP me parait pas être une bonne stratégie. Ce n'est pas par colère, vengeance ou quoi que ce soit d'autre, c'est ma conviction, il faut crever l'abcès une fois pour toute, casser ce mécanisme du vote utile. Si nous avions la proportionnelle le FN aurait deux fois plus de députés que nous. Le marginaliser l'aide au contraire, en se faisant passer pour une victime du système. Et qu'on arrête de dire que le PS est de gauche, il est du centre gauche (pour être gentil), je vous trouve sur ce point, si je peux me permettre, pas assez clair pour la grande majorité des concitoyens. Et puis merci encore pour cette belle campagne, ces rassemblements, cette espérance en une politique au service de l'Humain d'Abord. On lâche rien, mais je tenais à vous dire cela.
Cher Jean Luc
C'est avec beaucoup d'émotion que je lis,lis et relis encore,je suis fier d'avoir voter et fait voter front de gauche.Nous allons continuer ce combat car par ton courage et ton honneteté tu as su redonner une confiance immense à beaucoup d'entre nous.Cela va me poser probleme de voter socialiste compte tenue de leur attitude mais je te rejoins il faut anéantir l'extreme droite et la droite actuelle.Quand aux medias je ne regarde plus les infos avec leur soit disant"experts" sur tout et surtout sur rien, quel déchéance ;
Merci Jean Luc reposes toi car nous avons besoin de toi pour continuer cette magnifique marche de liberté et de Résistance,la breche est ouverte elle ne se refermera jamais.
Bonjour, je n'ai pas lu tous les commentaires mais je suppose ne pas être la seule à vouloir te remercier encore une fois pour ce noble combat contre l'extrème droite mais aussi pour cet éveil des consciences. J'avoue faire partie de ceux qui pensaient, il n'y a pas si longtemps de cela, "tous pourris", le Front de Gauche en général et le parti de Gauche en particulier ont été un véritable coup de foudre politique pour moi. Alors oui je suis déçue des résultats des élections et je m'interroge sur le désistement républicain quand je vois le comportement ignoble des socialistes mais comme dit plus haut par d'autres on ne lâche rien parce que la France c'est aussi nous ! Merci pour tout à toi, à tous les candidats, militants,amis, camarades.
Bon courage à vous, monsieur Mélenchon. Et un grand bravo pour votre beau combat dans le Pas-de-Calais !
FPA, tu sais qu'on s'en fout de son prénom de baptême ? Tu sais qu'on s'en fout de sa vie, qu'elle ait un chien un mari des enfants qu'elle soit heureuse ou non : on s'en tape. C'est un ennemi politique, un ennemi du peuple, et cet ennemi a un nom public. Je ne vois pas pourquoi lui en donner un autre, de surcroît plus intime. Nous ne sommes pas intimes avec elle.
Dans les commentaires du billet précédent beaucoup, comme moi, exprimaient leur réticence à voter socialiste au deuxième tour: j'écrivais " dur dur pour moi de voter socialiste au second tour!". En fait, et selon ces institutions que nous voulons changer, nous ne pouvons pas voter pour nos idées et notre programme. Nous ne pouvons que faire tout notre possible pour éviter le pire. Utiliser le bulletin de quelqu'un se réclamant du PS pour éliminer des candidats plus réactionnaires et dangereux, ce n'est pas voter socialiste! C'est éviter le pire.
Déposez un recours pour annuler cette élection. Le Pen a enfreint le code électoral avec ces tracts anonymes. On ne peut pas cautionner leurs méthodes de voyous en politique, qui vont commencer à ressembler à celles de l'Aube Dorée en Grèce, si on les laisse faire en toute impunité.
Jean-Luc Mélenchon, c’est toujours un grand bonheur de lire chaque nouveau billet. Bravo pour votre opiniâtreté, et merci pour toute votre action passée et à venir, votre dynamisme, votre combativité. Comment avez vous fait pour tenir ? Peut être faudrait il songer maintenant à vous ménager un peu.
A propos du FN, observons les faits. Le FN a-t-il reculé, à Hénin Beaumont ou ailleurs ? Non. Alors il est légitime de s’interroger. Oui, il faut dire et répéter que c’est un parti fascisant, oui, il faut rabâcher que le racisme est ignoble, que les amalgames sont ignobles. Seulement sauf à être complètement borné, constatons que cette argumentation ne suffit pas : Il faut aussi répéter que le programme économique du FN est une imposture, et le démontrer. De nombreux électeurs du FN ne sont pas foncièrement racistes, disons qu’ils s’en foutent un peu, mais ils sont déduits par le discours anti européen, ultra- protectionniste et la sortie de l’euro. Alors, souvenez vous, Jean-Luc Mélenchon, comme vous aviez fait mouche lors du débat contre la Le Pen (avant les présidentielles) en démasquant l’aspect rétrograde vis-à-vis de la condition des femmes. Nous sommes nombreux à être persuadé que cette stratégie est la bonne, attaquer pareillement le programme économique sur le fond, prouver que c’est une supercherie, est indispensable, en complément des arguments sur le racisme.
Résistons mais avant tout soyons efficaces dans notre lutte. Bien à vous
Vous voulez changer le cours des choses. Vous voulez changer de jeu tandis que d'autres s'obstinent à changer juste quelques règles de ce grand casino, ce capitalisme néolibéral.
Vous dérangez les joueurs et les médias choisis pour retransmettre l'évènement, c'est évident ce sont vos détracteurs. Une partie est peut-être en train de se finir et d'autres veulent en prolonger les gains. Le 17 juin, les "jeux seront faits" et ensuite ce sera le traditionnel "rien ne va plus". Tout cela sur le dos du contribuable.
Au milieu de ce marasme, nous avons trouvé notre chemin et vous êtes notre guide.
Monsieur Mélenchon,
Habitant la région Nord-Pas-de-Calais, je vous remercie pour cette analyse. Malgré le bruit médiatique, je capte votre signal fort et clair : « l'humain d'abord ».
Merci pour ce billet qui,malgré les difficultés rencontrées, mets toujours en avant des valeurs porteuses d'espoir.
On peut ne plus écouter les infos et ne pas lire la presse,on peut aussi boycoter certaines chaines et certains journaux, on peut aussi exercer son droit à commentaires sur la télé et la presse via leurs sites internet.Plus on sera nombreux à le faire plus cela aura d'impact.
Bien avant les législatives j'avais souhaité ici qu'on nous donne, pour éclairer notre lanterne et alimenter nos réflexions de partisans du Front de Gauche, le nombre de sièges que nous aurions obtenu en cas d'élection à la proportionnelle. C'est chose faite grâce à ce billet et merci à ceux qui ont fait la simulation. Le résultat est éloquent : 64 sièges sur la base de 4 millions de suffrages et 43 sur la base d'1,8 million de suffrages. La Vè République a été faite sur mesure pour De Gaulle. Le balancier est allé trop loin, mais celui, calamiteux à sa manière, de la IVè était allé trop loin dans l'autre sens, celui des errements du régime d'assemblée, qui n'est qu'une caricature grimaçante et inefficace d'un vrai régime parlementaire, rationnel et viable. Vivement la VIè République qui tienne compte de ces deux écueils, de l'expérience et des enseignements précieux qu'apporte l'analyse du passé, pourvu qu'elle soit faite correctement. NB : pour anticiper sur les objections, du style "des choses remarquables ont été réalisées sous la IVè" ou " dans les années soixante, il y avait le plein emploi ", je rappelerai qu'il ne faut pas confondre le flacon et ce qu'il y a dedans, le contenant et le contenu. Un bon cadre institutionnel facilite les choses et les encadre, évite des dérives, mais ne peut à lui seul, comme le dit la Constitution "déterminer et conduire la politique de la Nation".
Un petit mot de Belgique où le phénomène front de gauche est suivi avec intérêt car chez nous aussi le cordon sanitaire autour de l’extrême droite se dissout doucement, le loup se déguise en agneau à l'intérieur de nouveau parti comme la NVA qui instrumentalise notamment le nationalisme séparatiste. Enfin en tout cas bravo pour le combat mené contre l'ultralibéralisme et l’extrême droite également. Le futur vous donnera raison car je pense que JL Mélenchon a parfaitement raison quand il dit: "Le parti socialiste est un astre politique mort. Ce que nous en voyons est juste une rémanence électorale sans consistance dynamique. "
Je m'inquietais un peu pour vous mais me voilà rassurée.
Si je ne devais retenir qu'une phrase de votre blog ce serait celle-ci "le comportement des socialistes ne doit pas nous détourner de nos buts"
Une fois de plus c'est vous qui avait raison seule compte en politique la ligne de classe merci prenez bien soin de vous
Bonjour Monsieur Mélenchon. Ne lâchez rien.
J'aime votre culture, qui réhabilite le débat politique, votre blog, que j'apprécie, c'est autre chose que ces tweets de mauvaise augure.
Merci pour votre travail et respect.
Comme beaucoup j'attendais le billet de Jean-Luc qui, malgré sa pertinence habituelle, n'a pas atténué mon amertume et mon malaise.
J'ai mal de voir notre candidat qui n'a cessé tout au long de ses discours (encore fallait-il prendre la peine de les écouter) d'affirmer son attachement viscéral au vivre ensemble dans le respect et l'égalité quels que soient les origines, les couleurs de peau, les convictions religieuses, les préférences personnelles, traîné dans la boue par des médias révulsants et des "personnalités" politiques dont on pourrait largement discuter quant à l'exemplarité des positions et des actes sur ces éléments fondamentaux.
Mal aussi -et c'est le seul point majeur de divergence avec l'analyse de Jean-Luc- de l'assassinat politique mené par les principaux édiles du PS contre notre candidat et le FdG d'une manière générale. Les déclarations et comportements depuis des mois sont innombrables. Je n'y reviendrai pas. Aussi n'ayant plus vocation à servir de punching ball depuis bien longtemps, c'est avec calme mais rage que je confirme qu'il n'est plus question pour moi d'apporter mon petit bulletin rose à ces gens là. Never.
Enfin, n'étant encarté nulle part, je veux croire dans la volonté de toutes ses composantes de préserver la notion de FdG. Je n'ai aucun doute concernant le PG. Nous en reparlerons sans doute. Mais de grâce faisons tout pour y parvenir pour nous éviter une nouvelle désillusion...
Même si la résistance doit encore une fois de plus se réaffirmer; il est évident que si la digue entre UMP et FN cède, une seconde s'élève entre le PS et les autres partis de gauche. Leur objectif, nous faire disparaître tout simplement. Sur le fond des idées, le socialisme est un mouvement rassembleur pour lutter contre les inégalités en permettant à divers mouvances de se différencier par quelques détails, mais l'important ici n'est plus la "rose" mais bien nos libertés si chèrement conquises. A force de toujours venir à la rescousse du PS pour empêcher la Le Pen de percer nous nous soumettons corps et âmes à toujours nous donner bonne conscience. Cela ne va pas!
Il nous faut démonter brique par brique cette digue que ces bourgeois "roses" créent de leur arguments nauséabonds et de leurs mensonges. Comment défendre le peuple en se souciant uniquement de la couleur de la cravate qui va rassurer les marchés?
Mr Mélenchon, continuez votre combat, nous sommes avec vous en motivant nos idées et en dénonçant l’hypocrisie ambiante.
M Jean-Luc Mélenchon, je vous dit merci grâce à vous me suis senti fier d'être Français pour la 1ère fois. Depuis la Bastille je milite au FG et je continuerai. Comme tous les éclairés je vais boucher mes oreilles pour pas entendre les "sottises" des "chiens de gardes". Je vous souhaite une grande réussite dans le projet FG sans la gauche molle. Vous avez réveillé les Français de tout bord pour faire barrage à la haine. Vous êtes l'homme qu'il fait pour incarner la vraie gauche.
Merci pour ce billet si éclairant et si sincère.
Nous avons progressé, en argumentant, mais nous avions face à nous les divisions blindées de la médiacratie qui écrasent toute raison, rejetant dans l'émotionnel les électeurs "fragiles" (peurs, vote «utile», résignation...).
Le FdG a soudé brillamment un noyau de militants convaincus à qui il a (re)donné courage. Il a convaincu un cercle plus large de citoyens qui trouvaient enfin le mouvement politique émancipateur qu'ils'attendaient'.
Un troisième cercle, encore plus large mais plus flou, a été séduit, presque convaincu, mais sans être libéré des diktats médiatiques de l'oligarchie :
- les x% qui avaient envie du programme du FdG aux présidentielles, mais qui ont crû à l'arnaque d'un «nouveau 2002» et ont voté pour le candidat officialiste du bipartisme.
- les y% (2,2 millions sur "nos" 4 millions !) qui n'ont apparemment pas compris (merci le système Jospin-Chirac, merci les médias) l'intérêt d'un groupe FdG au parlement pour défendre le programme qu'ils avaient choisi aux présidentielles.
Notre travail d'explication doit viser ce troisième cercle. Pour cela nous devons renforcer et utiliser au maximum'notre'presse, et les publications existantes qui démontent l'attaque néolibérale contre le peuple. Ne réinventons pas la roue chacun dans notre coin, mais devenons "incollables" et mutualisons les outils explicatifs qui sortiront nos concitoyens de la peur qui leur est inculquée.
Très cher Jean-Luc, ton billet m'a émue au plus au point car on y sent une grande fatigue suite à ton total engagement dans cette âpre bataille. Tout d'abord, un grand merci et mon plus profond respect pour nos valeurs que tu portes si haut en toi, pour cette campagne présidentielle rougeoyante, pour cette campagne législative à laquelle, entre nous soi-dit, j'émettais une certaine réserve pour finalement l'encourager pleinement par le courage et la détermination que tu arborais. La toute nouvelle militante PCF que je suis voudrait te remercier pour l'espoir que tu as su nous redonner et je suis certaine qu'après une auto-critique dans nos rangs, nous en sortirons bien plus forts.
Tous ceux de famille immigrés grecs militants PCF depuis leur arrivée en France qui ne sont plus là aujourd'hui serait fière de toi et de nos couleurs retrouvées grâce à ce Front de Gauche, ô combien nécessaire, et grâce à ta Lumière.
Mais, contrairement à ton avis que j'entends bien, je ne comprends pas du tout cet acharnement à vouloir faire en quelque sorte la campagne de Kemel, il est temps d'arrêter de tendre la joue gauche au risque de se faire poignarder en retour. Aujourd'hui, il est temps pour toi de prendre un repos bien mérité qui permettra à chacun de prendre du recul pour que nous puissions repartir ensemble encore plus déterminés dans les luttes qui nous attendent.
Fraternellement et de tout cœur
Véro
J'applaudis vos propos : "Nous devons au contraire être en offensive créatrice, dynamisante, conquérante, en dehors d’eux, sans en tenir compte ni même les évoquer. Il ne faut pas absolument pas s’occuper d’eux pour bien mener ce travail. Le but est de gagner des forces et du respect dans les milieux qui nous intéressent et qui sont l’enjeu de notre action de conviction. Nous les gagnerons pour une action positive et allante !"
Quant à la presse, inutile de se considérer comme victime : elle se venge, médiocrement, de votre audace (oser la mettre en question quelle outrage !) Dans le combat contre le lavage de cerveau quotidien, on ne peut s'attendre à aucune douceur de ceux dont c'est le boulot, la raison d'être et la source de revenus et gratification diverses quand on est du côté du manche. Continuer bien sûr, sans rien attendre d'autre que la lente progression des idées dans des crânes soumis depuis longtemps au bourrage. Si on compare avec l'avant présidentielle, nous avons progressé sur plusieurs points et fait entrer des idées, propositions et mots dans le langage commun.
"Un pas en avant, deux pas en arrière... Cela arrive dans la vie des individus, dans l'histoire des nations et dans le développement des partis. Ce serait la plus criminelle des lâchetés que de douter un instant du triomphe certain et complet des principes révolutionnaires, de l'organisation et de la discipline de notre mouvement. Nous avons déjà bien des conquêtes à notre actif; nous devons continuer la lutte sans nous laisser décourager par les revers; lutter avec fermeté et mépriser les procédés petits bourgeois des disputailleries de cercle."
Nous n'avons d'autre arme dans notre lutte pour le pouvoir que notre Front. Divisé par la concurrence anarchique qui règne dans le monde bourgeois, accablé sous un labeur servile pour le capital, rejeté constamment « dans les bas-fonds » de la misère noire, d'une sauvage inculture et de la dégénérescence, nous pouvons devenir et deviendra inévitablement une force invincible pour cette seule raison que notre union idéologique basée sur les principes du socialisme et du communisme est cimentée par l'unité matérielle du Front de Gauche qui groupe les millions de travailleurs en une force puissante de la classe ouvrière. A cette force ne pourront résister ni le pouvoir décrépit de l'autocratie ni le pouvoir en décrépitude du capital international. Cette armée resserrera ses rangs de plus en plus, en dépit de tous les zigzags et pas en arrière, en dépit de la phraséologie girondines de l'actuel PS.
Cher jean Luc, j'ai fait ta connaissance lors des universités d'été PRS d'Arles en 2005 juste après notre non de gauche magistral au TCE. J'étais à cette époque secrétaire de section au PCF dans le var que j'ai quitté en 2007 après l'élection de Sarko. Je militais déjà pour une candidature unique de la "gauche radicale" aux présidentielles.
Ta campagne lors des deux éléctions passées en matérialisant mes voeux, est un formidable espoir pour la pérénnité du front de gauche.
Merci pour ton engagement sans concession et de même pour celui de tous les partenaires avec le programme l'humain d'abord. Nous sommes nombreux à avoir retrouver la pêche, des luttes essentielles nous attendent.
Tes écrits sont des moments d'intelligence politique pour tous les democrates qui veulent débattre; c'est une sorte de vaccin contre la pensée politico médiatique unique.
Pour cela aussi merci, continue cette oeuvre de salut public.
Bon repos après le 2ème tour et vive le front de gauche.
Merci d'exister, Monsieur Jean-Luc.
Vos analyses sont lumineuses, elles permettent de sortir du brouillard ambiant. Quel gâchis que vous ne soyez pas reconnu, entendu par un plus grand nombre, à la hauteur de vos valeurs.
Fraternellement, de cœur et d'esprit,
Takali
@JL Mélenchon
Merci pour toute cette énergie et merci de nous avoir rassemblé. Merci surtout pour le passage du billet "nous gagnerons dans une action positive et allante".
Je sens beaucoup d'amertume dans le reste, beaucoup de colère, est-ce bien utile ? Plus que 4 jours et nous voilà enfin débarrassé de ce cirque électoral.
Je vous souhaite de bonnes vacances, et les vacances c'est important.
"Une nouvelle faillite des élites se dessine sous nos yeux. (...) C’est à mes yeux le plus grave dans le moment que nous vivons."
Je n'en suis pas certain. Ou plutôt : le drame, c'est que nous n'avons plus de telles élites, depuis longtemps. Nos élites sortent de l'ENA, du CNJ, elles sortent toutes d'écoles où l'on n'apprend pas à penser -surtout pas- mais à "réfléchir vite" c'est-à-dire, en réalité, à fonctionner par automatismes.
L'université produit encore de brillants intellectuels, mais ce sont des paria. Ils ne font plus partie des groupes dirigeants ou de quelque influence. Au contraire, il faut voir par exemple comme l'élite radote des lieux communs en économie avec d'autant plus de conviction que les vrais économistes -ceux de l'université- contredisent aujourd'hui souvent ces lieux communs. De même dans toutes les sciences sociales (encore que l'université est coupable, en sociologie notamment, d'avoir beaucoup distribué de doctorats bien mal mérités...).
Comme dirait l'autre : "qu'ils s'en aillent tous!" Ce sera salutaire...
Merci, cher frère en humanité, d'avoir, en parlant au coeur et à la raison,redonné force et vigueur à une espérance de justice et de fraternité active. A Limoges ce fut un grand moment de joie intellectuelle. Encore merci.
Merci Jean-Luc, pour tout ce que tu as fait.
Tu m'as donné le goûts à la politique, et m'a permit de reprendre confiance dans la lutte. La résistance sera longue, mais comme le dit la chanson, on lâche rien.
Ne doutes jamais de ce que tu as fait. Tu en as accomplit plus pour l'avenir du front de gauche que d'aucun n'auraient pu le faire. Certe on est encore bien loin du pouvoir, mais tu as planté les graines de la résistance face au libéralisme, et le mouvement que tu as déclenché ne vas pas s'arrêter de sitôt. La rivière est sortit de son lit, et tout ces gens qui se sont réveillés ne sont pas prêt de se recoucher.
Reposes toi bien, car le combat qui suit sera tout aussi dur qu'une campagne électorale, c'est la lutte de tous les jours, face à la finance, qui pour plus de fric jette sans scrupule des gens dans la rue. Et pour ce combat aussi nous auront besoin de toi. Tant qu'on est d'bout on lachera pas.
Encore merci pour cette campagne,
Amicalement Jolan
Votre écrit me réconforte.
Je suis jeune militante (24ans) et je suis dans le Vaucluse... (Cavaillon) le front national est tellement haut ici et la soupe lui est servi sur un plateau d'argent! Je me dis que je voterai toujours, toujours rouge, mais j'ai l'impression qu'on y arrivera jamais. Le racisme est tellement implanté ici! On se croirait au Texas! Et les médias qui suivent. Et le vote PS verouillé avec le vote utile. On attend les jours heureux! Merci d'être là pour nous rassembler!
Ce qu'on lit ou entend sur vous dans la presse Monsieur Mélenchon et tant de mauvaise foi d'ignominie met en colère la politique quel milieu de pourris ! Mais ça ne détruit pas le respect que nous vous portons au contraire comptez sur nous. Vous avez entrepris la une énorme tache nous en prenons conscience "l'humain d'abord"" dérange tous ces politicards malhonnêtes.
Quelle joie de vous retrouver dans ce blog.
Merci Monsieur Mélenchon, et merci a tous ceux du front de gauche quel travail magnifique de décontamination de la pensée.