22juin 12
Dites ! Il faut se calmer. J’étais à la télé dimanche soir pour le rite d’expiation bien connu. Ce n’était tout de même qu’il y a quatre jours, nom d’un chien ! Pourquoi ce flot de sms et de messages angoissés ? Les amis d’abord : pourquoi ai-je disparu ? Suis-je démoralisé ? Les camarades : « On ne lâche rien ». Les deux : « Merci ! », « Tiens bon ! ». Stop ! Je ne suis parti que trois jours au vert ! Lundi, mardi, mercredi ! Je vous rassure. Je suis en forme. La preuve : jeudi, j’ai été me faire mettre en examen à la requête de madame Le Pen au Palais de Justice de Paris, tranquille comme Baptiste ! Pas d’inquiétude les amis ! Bien sûr je sens parfaitement la chaleur cordiale de tous vos messages. Et je vous dis qu’elle me touche beaucoup. Je vous rassure donc. En me lisant, vous verrez bien si j’ai la tête à l’endroit. Il est question, sans être exhaustif, de divers bilans que je tire de ce que j’ai vécu. Et de l’idée que je me fais du moment. C’est un peu lourd. Définitions, concepts et ainsi de suite. Une pensée politique à l’ancienne avec des considérants et des références. Attention : ce n’est pas un tableau complet. J’en ai pour des semaines à le faire. Ça commence par des lignes écrites depuis mon séjour à la campagne. La métaphore bucolique peut revenir à la mode.
En illustration de ce billet, des images du rassemblement de soutien au peuple grec à l'appel notamment du Front de Gauche, vendredi 15 juin dernier à Paris devant l'ambassade de Grèce. Photos : S. Burlot.
Je suis un jour de pluie. Au repos pendant trois jours, dormant onze heures d’affilée, j’ai laissé passer le temps comme une pluie de printemps. Car pour se réparer, il faut que tout aille d’abord sans forme et sans but. Alors les queues de comètes épuisent leur énergie à vide. La brûlure des dernières polémiques passe, la sottise du jour, noyée dans le flou du moment, n’atteint plus aucune cible. Une langueur attentive et goulue me tient donc derrière les carreaux. La vitre ruisselle et fond les lignes du dehors. La monotonie est un baume sur mes blessures de combat. Il y a un an aujourd’hui que je suis sur le pont de guerre. Le 18 juin de l’an passé les communistes bouclaient leur vote d’investiture. Les trois partis de notre coalition m’avaient donc confié le rôle de candidat commun. Onze jours plus tard, ce sera le coup d’envoi d’une campagne au pas de charge, place Stalingrad, pour la première fois. Cela semble si loin. Et pourtant si proche ! Maintenant, c’est la saison où il faut cantonner. Panser les plaies, trier dans la masse immense des souvenirs, des émotions et des fulgurances de ces douze mois. Il faut aussi laisser tomber le bois mort du grand arbre. Laisser les rancunes se dissoudre et ne garder que l’os de leurs leçons utiles, quand il y en a. Laisser partir autour de soi, amicalement muets ou méchamment bruyants, les épuisés mais aussi les héliotropes que fascinent les nouvelles lumières de la ville haute. Pour la prochaine étape, il faut alléger les bagages et se refaire des muscles de marcheur au long cours. Je vous annonce qu’il va falloir bientôt reprendre le paquetage. Vous entendrez en même temps tous le signal de marche. Et chacun vous aurez repéré le chemin par lequel vous passerez. Car vous savez aussi bien que moi ce qui arrive en face. En attendant, il faut que la pluie tombe et tant mieux si c’est en bonne quantité. Ça nettoie. Ça reconstitue. La terre sèche se gorge et se rend de nouveau moelleuse. Les gouttes d’eau, une à une, vont effacer les marques et la trace superficielle des bousculades. Mon champ sera comme neuf quand bien même a-t-il été si férocement labouré par les allées et venues de tant de cortèges et si profondément foulé par les empoignades. On aura le pas plus souple. Je suis un jour de pluie. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas aller au pied de l’arc-en-ciel qu’il n’existe pas.
Si je regarde la situation d’un seul coup d’œil je vois ce qui a bien avancé. Je veux dire : je vois le mouvement et de quel côté il va. Premier point nous avons chassé la droite. Bon point de départ. Deuxième point, des attentes sociales considérables travaillent d’autant plus fort les esprits. Bonne matière première. Dans ce contexte le Front de Gauche est une réalité dorénavant, totalement maître de sa façon d’avancer pour influencer le cours des événements. Bien sûr il y a un paradoxe. Nous avons perdu la moitié de nos députés. Nous sommes donc moins forts dans les institutions. Mais nous avons gagné un demi-million de voix supplémentaires. En ce sens nous sommes sortis plus forts et plus influents politiquement dans la société. Dans ce tableau, j’inclus l’ensemble de la double élection. La présidentielle évidemment. Mais aussi la législative. Car sinon comment nommer l’augmentation en voix et en pourcentage de tous nos candidats, partout, depuis la même législative précédente ? Je ne résume donc pas au résultat en sièges ce que l’élection législative veut dire. Mais je ne m’aveugle pas pour autant. Les socialistes ont tellement creusé l’écart qu’ils ont atteint tous leurs objectifs d’hégémonie dans les institutions. Je vois donc ce qui n’a pas avancé : un verrou institutionnel sans précédent est posé sur le pays. Le Parti Socialiste tient tout et tout le monde à gauche. A l’exception du Front de Gauche.
C’est une exception remarquable dans le contexte. Car on doit tenir compte de l’incroyable énergie consacrée par les dirigeants socialistes pour détruire notre cadre d’action. Ainsi des mille et une effractions et intox pour opposer les uns aux autres. Combien de gesticulations pour essayer de mettre un coin entre « gentil » PCF et « méchants » PG. Combien de mépris dans cette habitude de nommer les uns sans nommer les autres. Et ces « bonnes manières » méticuleusement distribuées. On se souvient de Martine Aubry félicitant les « bons » communistes pour avoir bien négocié et montrer du doigt le PG intraitable ! Ou bien Jean-Marc Ayrault faisant savoir qu’il appelle Pierre Laurent pour discuter de l’entrée des communistes au gouvernement alors qu’il connaît parfaitement le point de vue maintes fois exprimé sur le sujet par le premier dirigeant communiste ! Quelle vulgarité dans cette façon de mettre en scène un PCF « réformiste » et un PG « révolutionnaire ». Et ce refrain insupportable, rabâché à longueur de colonnes peignant un PCF qui serait toujours prêt à gouverner dans n’importe quelles conditions en raison de toutes sortes de motivations glauques! Que d’astuce pour intoxiquer ces journalistes si prompts à relayer n’importe quel ragot dès lors que la divine odeur de la discorde s’y attache. Comment oublier ces portraits des « futurs ministres » communistes, publiés par exemple dans le journal « Les Echos » avec photos à l’appui. Il est vrai que cette ambiguïté se voulait mortelle en nuisant à la lisibilité de notre différence en pleine campagne législative. Elle pesa en effet en laissant entendre que nos candidats étaient en fait juste une variété de supplétifs du grand Parti Socialiste qui « donne des places ». Enfin n’oublions pas ces mille et une initiatives, publiques ou cachées, pour faire battre, un après l’autre, nos porte-paroles. Roland Muzeau, président de notre groupe, Martine Billard et moi avons été éliminés à l’aide de ce genre de méthodes où nous avons été désignés comme l’ennemi principal. Marie-George Buffet a été agressée sans vergogne. La pluie d’injures et calomnies de la droite est passée sans un mot de solidarité des dirigeants nationaux du PS sinon pour encore une fois essayer de distinguer le PCF de moi. Et j’en passe. Mais le bateau a tenu bon. Nous avons chacun payé chèrement notre autonomie politique collective. Mais elle est acquise. Le calendrier prévisionnel en rend compte. Nous tiendrons un Remue-méninges commun cet été à Grenoble, ce qui n’avait pas été possible l’an passé. Et nous préparons ensemble la prochaine Fête de l’Humanité. La résolution adoptée par les militants communistes en témoigne. Le Front n’est plus mis en cause par personne dans aucun de nos partis. Nous avons vaincu le feu dévastateur de l’élection centrale et fondatrice de notre pays. Mission accomplie !
L’autonomie politique est un mot qui doit être illustré si l’on ne veut pas qu’il soit mal compris. Cela ne consiste pas, comme l’a très justement dit André Chassaigne, à « jeter des grenades dégoupillées sous les pas de chaque ministre socialiste ». Ni, bien sûr, à les ménager par principe. Il s’agit, pour résumer les définitions du dictionnaire, d’être à soi sa propre norme, de n’agir que selon nos propres lois. Dans la pratique de l’autonomie ce qui prévaut en toutes circonstances c’est l’objectif que nous nous serons nous mêmes fixé. Cela veut dire notamment que dans cette évaluation et dans la conduite des opérations, les postes et les places à prendre ne sont pas mis en balance avec les buts généraux de l’action. Une façon de continuer à décrire l’idée est de montrer un exemple de son contraire. J’évoquerai le sort de ce qui reste de la gauche du PS. Celle-ci se donne le but « d’influencer de l’intérieur » la ligne d’action du PS en général et aujourd’hui du gouvernement. Bien sûr, dans maints cas, ils seront au parlement nos chevaux légers. Il faut l’espérer. Et il faut y travailler en ayant de bonnes relations et des passerelles de contacts honnêtes avec eux. Mais sans perdre de vue qu’ils ne peuvent jamais être autonomes. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent jamais n’obéir qu’à leurs propres objectifs. Car toujours s’imposera à eux une discipline collective coercitive. Coercition qui peut rendre de nombreux aspects parfois très personnels dans l’actuel PS. Cette limite, qui ne s’impose jamais à nous, décrit la frontière entre le groupe de pression et l’autonomie.
Le mot autonomie est suivi dans notre vocabulaire du mot « conquérante ». Nous parlons d’autonomie conquérante. L’adjectif désigne quelle est la finalité de cette « autonomie ». L’autonomie n’est pas une fin en soi en effet. Il ne s’agit pas de conforter la posture d’un parti ou son image. L’autonomie conquérante défini un but et la méthode qui va avec. Et pour parler plus crûment, et plus complètement, je reprends à mon compte une remarque de Jean-Marc Coppola, dirigeant communiste des Bouches-du-Rhône, telle que rapportée dans « L’Humanité » : « Il ne s’agit pas d’attendre que le PS trébuche mais d’être à l’initiative de mobilisations citoyennes ». Et je partage son audace conceptuelle quand il ajoute : « Il faut inventer d’autres façons de gouverner sans participer au gouvernement, en préfigurant la VIème République. » L’autonomie est le moyen de la conquête. On ne peut imaginer d’être conquérants sans être autonomes.
Car le gouvernement ne s’accorde lui-même aucune marge de manœuvre par rapport au diktat de l’Union européenne. Cela au moment même où l’ensemble des dispositions du pacte budgétaire en Europe se durcissent. Ce gouvernement n’est donc pas lui-même « autonome » si l’on suit la définition du mot que je viens de donner. Comment sa « majorité parlementaire » pourrait-elle l’être alors ? Dès lors il faut préciser, pour bien se comprendre, l’usage du mot « majorité » s’agissant de nous. Nous sommes membres de fait de la majorité gagnante à l’élection présidentielle et législative puisque pas un élu ne l’a été sans nous, à commencer par le Président de la République ! Pour autant, je ne crois ni utile ni juste de se définir comme « membre de la majorité » si cela désigne le bloc hégémonique du PS et de ses satellites parlementaires. Nous ne sommes pas membres de cette majorité-là délimitée par le respect du programme de François Hollande. Ni son opposition puisque nous nous interdisons de faire tomber ce gouvernement en votant la censure. Quelle est donc notre place ? Celle de l’autonomie conquérante. C’est nous qui désignons notre place par rapport à nos objectifs.
On m’a dit qu’Alexis Tsipras était désolé du résultat de sa coalition Syriza et s’en excusait auprès de mes camarades venus sur place participer à la soirée électorale. Et parmi les siens on en comptait autant, qui se félicitaient de la percée et de la puissance acquise, que d’amis pleurant sur l’échec si près du but. Souvent les mêmes passaient de l’un à l’autre, tantôt remplis d’orgueil, tantôt abattus. Comme souvent ce qui vient de loin donne des moyens de se mettre à distance de soi. La séquence qui s’est conclue avec le deuxième tour des législatives ne s’évalue pas en quarante-huit heures. Et certainement pas d’après les pseudo-analyses que font pleuvoir certains grands experts de la scène de la médiacratie. Cela ne signifie pas que ce qu’ils disent n’a pas d’importance. C’est tout le contraire ! Ils sont une composante essentielle du problème à traiter. Car ils contribuent, comme le reste du temps, mais à un moment décisif de la formation des souvenirs, à en déformer lourdement la perception. Pas la nôtre, bien sûr. Mais celle de tous ceux qui en sont imprégnés, contents ou pas content. En tous cas, de notre point de vue, pour comprendre ce qui se passe, discuter librement et faire des bilans utiles, il y faut une précaution de méthode. Mieux vaut discuter de ce qui a été réellement fait et voulu, pour pouvoir en faire une critique approfondie, plutôt que de partir de l’image qui en a été donnée et fabriquée. Je m’agacerais volontiers, si j’avais de l’énergie à gaspiller en ce moment, contre ces critiques sur la stratégie « Front contre Front » discutée à partir des comptes rendus lunaires de la campagne d’Hénin-Beaumont qui en ont été donnés. Le pire étant de partir des idioties que ces gens ont pu dire sur ce qu’est notre méthode de combat contre le Front national. Pour l’instant il me faut laisser passer la vague. Le clavier à la main j’ai recommencé à penser. Rien ne presse au jour près. La campagne qui commence est encore au petit pas de marche. On verra venir l’heure du trot puis celle du galop. Avant l’heure ce n’est pas l’heure !
Pour l’instant les importants glapissent de joie. Leur système fonctionne. En Grèce bien sûr ! Quelle joie ! Les menaces des puissances occupantes ont été entendues ! Cruels et nasillards, les ectoplasmes de la Commission européenne sont venus menacer à la télévision les électeurs grecs. Sans doute ces Grecs se figuraient-ils pouvoir recevoir du secours d’un pays récemment libéré d’un des deux siamois merkozistes ? Je veux dire qu’ils pouvaient croire que les nouvelles autorités françaises viendraient à la rescousse. Erreur, manants ! François Hollande en personne est venu sur leur petit écran les sommer de capituler sans condition ni gesticulation. Ouf ! La droite l’emporte d’un cheveu et la porte-parole du gouvernement de gauche en France s’en félicite ! La droite va diriger la collaboration avec l’occupant en compagnie des socialistes grecs du Pasok, et des Robert Hue locaux, Dima, une scission de droite de Syriza. Bref, tout serait parfait s’il n’y avait encore si hauts, si forts, si proches du pouvoir, si évidemment désignés pour être l’alternative, ces députés Syriza forts de près du tiers des voix. L’actuel gouvernement gère donc la faillite pendant le temps qu’il faut pour murir un scénario plus durable. Le pire, bien sûr. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner. L’armée ou les nazis ? Je prends date. Donc nos camarades doivent eux aussi prendre des forces pour protéger la société de la catastrophe. Pour cela il leur faut être un recours gouvernemental crédible, c’est-à-dire à la fois sans compromission avec l’actuel pouvoir et très précis pour le scénario de relève. Exactement comme nous devons le faire.
En France aussi, ouf, le système a tenu. Deux partis vont cumuler 90% des sièges de l’Assemblée nationale avec à peine plus de 30% des inscrits. Je rapporte aux inscrits en m’amusant de ceux qui se sont livrés à ce petit calcul au sujet de nos propres résultats. Eternelle reprise de la fable du chien et du loup. Le chien oublie sa laisse en voyant les flancs maigres du loup. Mais la laisse n’oublie jamais le chien. Il n’ira jamais plus loin que sa longueur. Ça ne mène pas loin en ce moment. Le parti actuellement dominant a vassalisé ses partenaires et écrasé ses concurrents. La situation est plus verrouillée que jamais. Pour l’ordre établi, tout va bien, donc. Le menu du jour est donc servi sans tarder. Il est déjà bien amer pour ces braves caniches. Entrée : validation du bouclier anti-missile de l’Otan sur fond de sauce G8 en faveur du libre-échange. Deuxième entrée : discours contre la relance par la dépense publique au Conseil économique et social. Plat du jour : la trahison des Grecs qui luttent et les félicitations à la droite qui les a battus. Sinon, à la carte : renoncement aux euro-bonds et au crédit direct de la Banque centrale européenne. Légumes : le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois. Passons sur le fromage en raison des allusions que le sujet pourrait suggérer. Dessert : le vote des socialistes allemands avec leur chancelière de droite en faveur du nouveau traité européen. Mesdames, messieurs la poudrière est en place.
Plus de 19 millions d'électeurs ne sont pas allés voter aux élections législatives. Le chiffre est sensiblement le même aux deux tours. Evidemment de grosses larmes d’hypocrites sont jetées dans maints commentaires. Pas de coupables. A la rigueur un responsable : « Les politiques » qui ne s’intéressent pas aux problèmes des « vrais gens » qui sont « concrets » et même « de proximité » sur « le terrain » ragnagna. Suivez mon regard vers votre écran télé où règnent les inventeurs du « grand débat » sur la viande hallal, sujet « de terrain » et même de « proximité » s’il en est un. Sans oublier le vrai débat sur le « tweet de La Rochelle». « Quel a été le rôle des médias dans la campagne présidentielle ? » demandait Laurent Joffrin dans l’édito du « Nouvel Observateur ». « Ont-ils honnêtement organisé le débat public démocratique ? Ont-ils correctement rendu compte du déroulement de la campagne ? Ont-ils équitablement exprimé les points de vue en présence ? Au risque de susciter l’ire des critiques patentés de la caste journalistique, aux trois questions, on répondra oui. On avancera même cette idée totalement incongrue dans l’ambiance générale : la couverture médiatique de l’élection présidentielle a été… meilleure que jamais. » Fermez le ban. Mesurons cependant l’ampleur des dégâts.
Au premier tour, le 10 juin, 42,8% des électeurs inscrits se sont abstenus. Au second tour, le 17 juin, la part d'abstentionnistes atteint 44,6% des électeurs inscrits. Dans les deux cas, c'est un record depuis le début de la Vème République ! Et alors ? « Après nous, le déluge » ricanent les bavards ! Ce record ne changera rien ni à eux ni à leurs pratiques ni à leur bestiale désinvolture. Car il n’est pas nouveau. Et rien n’a changé à aucune des étapes de cette hémorragie de la démocratie. Pourtant la fuite a été progressive et continue à chaque élection législative à l'exception de 1997 et du tour unique de 1986. Déjà en 2002 et 2007, 40% des électeurs n'étaient pas venus voter. Cette fois-ci, on approche dangereusement du point où un électeur sur deux se détourne du barnum où s’agitent Plouf et Chocolat, les deux clowns institutionnels de tout bon cirque. Le chaland ne ressent plus rien à les voir se disputer le « courage » de supprimer un fonctionnaire sur deux ou bien deux sur trois. Ils quittent en masse l’Agora où se joue le passionnant dilemme de rajouter des pages sans changer les traités ou bien de changer les pages en rajoutant des traités. L’oligarchie jubile. Tout change et rien ne change.
Cette abstention est essentielle. Il faut en prendre toute la mesure. Elle n’est pas le silence d’une fraction du peuple mais son message. D’abord elle met à nu le caractère anti-démocratique de la Vème République. Ce n’est pas neuf de le lire sous ma plume, ni dans notre camp, mais c’est indispensable de ne jamais le perdre de vue. L'élection du parlement est censée être le moment suprême de la démocratie représentative. Cette démocratie que notre addiction bien connue pour Robespierre et Chavez est censée mettre en péril. Qu’en font-ils ceux qui en ont plein la bouche ? Qu’en font-ils tous ceux qui disposent de tous les leviers de pouvoir, de moyens d’expression et de propagande ? Bref qu’en est-il de la démocratie à cet instant sacré du vote, juste avant que Robespierre et Chavez n’en menacent l’existence même, si nous l’emportions ? Une misère. Un lambeau de volonté générale maigrement exprimé et grossièrement surévalué. Moins de 55 % des électeurs inscrits se sont exprimés au premier tour. Voilà pour le lambeau. Avant même de mettre un nom sur les vainqueurs, il y a doute sur la légitimité d’une telle victoire. Mais il n’en sera pas question. Qui le ferait ? Sûrement pas les bénéficiaires de la rente de situation que cette méthode régale de prébendes diverses. Au terme de ces élections, les partis dominants présents dans cette Assemblée nationale élue par à peine un citoyen sur deux sont gorgés. Car si on regarde de près, on constate que le PS et l'UMP en profitent à fond. A eux deux, ces partis ont cumulé 14,6 millions de voix au premier tour. Cela représente 56% des suffrages exprimés ! Ce n’est déjà pas tant que ça ! Surtout si l’on veut bien observer que cela fait à peine 32% des inscrits. Un petit tiers des citoyens réels. Pourtant les dominants se partagent au total 474 sièges de députés soit 82% de l'Assemblée. Un tiers des suffrages quatre-vingt pour cent des sièges. Beau placement ! Et si on ajoute les petits partis qui leur sont directement inféodés, les deux tous puissants arrivent même à 94% des sièges avec à peine 38% des électeurs inscrits. Lequel d’entre eux protesterait ?
L’abstention à ce niveau confirme tristement ce que je dis au début de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » à propos de la situation politique qu’elle crée. L'abstention est un phénomène socialement marqué. Bien sûr, la configuration locale de second tour joue beaucoup. Selon qu'il y a un, deux ou trois candidats en lice, ce n’est pas pareil. Mais la tendance est claire, cette fois-ci comme les précédentes. En tous cas c’est ce que disent les instituts de sondages. Je les mentionne parce que c’est d’habitude l’argument des bien-pensants de la partie adverse. Et cette fois-ci ? Que font-ils de leurs augures ordinaires ? Pourtant la matière est riche. Selon deux enquêtes IPSOS pour « Le Monde » et « France Télévisions », les ouvriers et employés se sont plus abstenus que les cadres et professions libérales. Au premier tour, 48% des employés et 50% des ouvriers auraient voté. Mais 60% des cadres n’ont pas oublié de le faire ! Au second tour, l’écart s’aggrave. Seuls 41% des ouvriers et 49% des employés seraient allés voter. Mais 59% des cadres ont persisté. Toujours selon les mêmes sondages, au premier tour, 47% des ménages avec moins de 1 200 euros de revenus mensuels seraient allés voter. Au second tour, ce chiffre tomberait à 40% des foyers de cette même catégorie. Mais les ménages gagnant plus de 3000 euros de revenus mensuels auraient voté à 60% ! On notera au passage qu'au second tour, la part d'abstentionnistes des ménages aisés est exactement égale à la part de votants des ménages les plus pauvres. Enfin, les jeunes se sont également davantage abstenus que les plus âgés : 34% seulement auraient voté au premier tour. Au second tour, 37% des moins de 24 ans auraient voté contre 71% des plus de 60 ans. Tel est le contenu social de cette véritable dilution du peuple populaire dans l'abstention. Pour moi, cet élément est décisif. Je ne l’analyse pas comme une simple soustraction dans la liste des bons élèves de la classe civique. Je ne marque pas « peut mieux faire » dans le carnet de note. L’abstention n’est pas un simple sas d’attente vers la participation active de demain. C’est un lieu de germination politique actif.
L’abstention a déjà été repérée comme un épisode personnel où se forgent les changements de camp électoral. Je ne compte plus le nombre de ceux qui m’ont dit : « Je ne votais plus, vous m’avez donné le goût d’y retourner ». Souvent j’ai été stupéfait de l’origine politique de ceux qui s’exprimaient de cette manière. Anciens électeurs de Nicolas Sarkozy, anciens fans du Parti socialiste dégoutés depuis telle ou telle primaire, électeurs de Bayrou. Bref une bigarrure telle que ce n’est plus l’origine qui fait sens. C’est le motif du retour à l’action civique qui est le vrai signifiant. Le motif du passage de « je n’y croyais plus » au stade de « j’y retourne ». Il faut regarder de près et sans peur d’être bousculé.
Car ceux-là ne respectent aucun des anciens codes qui sont nos bâtons d’aveugle. Ils se fichent comme d’une guigne des puissants raisonnements qui entourent le concept de « discipline républicaine » au second tour. De plus ils ont compris que l’élection présidentielle est tout et que le reste un décor de circonstance. Ils ont donc parfaitement compris la logique des institutions. Celle-ci a encore été rendue encore plus claire aux yeux de chacun par l'instauration du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral. Les élections législatives ne sont alors plus qu'un vote de confirmation ou d'enregistrement du résultat de la présidentielle. Une fois passé le premier tour, si leur champion est éliminé rien n’est plus évident ni pour le second tour, ni pour l’élection suivante. A commencer par le fait d’aller voter. Et pour ceux qui y vont en ayant perdu leur candidat de premier tour, ils ont parfaitement assimilé qu’il s’agit d’éliminer et non de choisir. Mais que faire quand on voudrait éliminer tout le monde ? Quand on pense que le mieux serait « qu’ils s’en aillent tous ! » Tout cela je l’ai vu plus fort et plus nettement à Hénin-Beaumont. Là, j’ai vu de près ce peuple des désorientés-désemparés tel que je les décrivais dans « Qu’ils s’en aillent tous ! ». C’est pourquoi je suis revenu si promptement sur la barricade, entre les deux tours, quand j’ai vu que les socialistes ne faisaient pas campagne, persuadés qu’ils étaient d’encaisser sans bouger les effets d’anciens réflexes qui n’existent plus.
Le contenu social de l’abstention a vocation à devenir un contenu politique. Inéluctablement il le devient. J’espère que cette formule ne paraît pas trop abstraite. Elle veut dire que l’abstention est la forme concrète, active, de la désintégration des structures politiques institutionnelles. C’est une manifestation essentielle, à l’intérieur d’un mouvement plus ample, de ce que je nomme la « Révolution citoyenne ». Cette forme de révolution est en effet à la fois un processus constructif en direction d’un ordre nouveau et un processus dissolvant de l’ancien monde. Ce n’est pas du tout un « coup », un événement singulier comme peut l’être un « grand soir » ou un jour d’émeute. C’est un processus continu et spasmodique. Il connaît des développements non linéaires. Je parlerais volontiers d’une insurrection du quotidien pour désigner les mille formes les plus diverses qui expriment une radicalité très concrète, sans mot d’ordre ni consigne. C’est une dynamique globale à l’œuvre dans les profondeurs de la société qui se donne à voir de façon multiforme et souvent inopinée. Le rejet par l’abstention du cirque de la Vème République est une manifestation concrète spectaculaire de cette forme d’insurrection. On croit que cette masse qui l’anime est sans visage, mais c’est seulement parce qu’elle tourne le dos aux observateurs. Ce sont eux qui sont mal placés. On la dira muette ou bien incompréhensible, mais c’est parce qu’elle ne parle pas dans la langue des dominants, ostensibles et bavards par nature et vocation.
Un moment vient où cette réalité diffuse de la révolution citoyenne se concentre en un courant unique qui finit par charrier tous les aspects de ces insurrections du quotidien. Savez-vous comment naît la Loire, fleuve impraticable et jamais domestiqué ? Dans une coupelle. C’est là que se recueille le premier suintement d’eau qui commence ce qui sera le fleuve. Juste une coupelle. Notre méthode politique consiste à disposer de telles coupelles. Leur forme et leur mise en place sont diverses, elles aussi. Mais le surgissement se produit toujours, qu’il se nomme rassemblement de la Bastille, marche Emilienne Mopty et que sais-je encore ! Une élection au suffrage universel est un moment d’accélération formidable. Il peut fournir la plus éclatante des coupelles qui fera naître un fleuve indomptable. C'était le sens de nos slogans « Prenez le pouvoir ! » et « Place au peuple ! » Les élections sont passées. Mais le diagnostic reste le même. Et le mot d'ordre aussi.
Que le vouliez ou non, cher ami et camarade Mélenchon "on ne lâche rien"... bon, encore toutes mes chaleureuses félicitations. Je continue dans mon coin comme des milliers de camarades continuent dans le leur. On avait cru tout obtenir d'un seul coup ! Il ne s'agissait, au fond que d'une répétition générale. Poursuivons. Nous sommes des milliers à nous être éveillés, réveillés, des milliers d'entre nous on pris ou repris de l'expérience de nouveaux "cadres" ont émergé... allonz-y deplus belle !
Toutes mes amitiés.
Albert (PCF)
Bon, ben, je suis à peu près d'accord sur tout : l'analyse des élections et la perte de sang froid de certains, les analyses précollées des médias et l'autonomie du FdG, la trahison du PS (manoeuvres contre le FdG aux élections, Grèce, promesse d'austérité et traités Européens, SMIC) qui m'a emmenée pr la première fois à ne pas voter au second tour (voir la derrnière partie du billet)
Bonjour Amis ! Bonjour Jean-Luc ! Tu parviens à nous rendre sympathique la pluie si abondante ces jours ci malgré l'été qui s'annonce. Ravie de te lire et de savoir que tu vas bien, que tu te ressources comme nous tous et que tu es prêt comme nous tous ! Je poursuis donc ma lecture car je ne t'ai pas encore tout lu. A bientôt.
Entre pluie et soleil, moi aussi et d'autres nous nous sommes mis au vert. C'était vital pour reprendre souffle, car nous avons fait ardente campagne chacun dans son "territoire" comme ils disent. Observateurs de ce qu'il se passait ailleurs, nous étions là où par hasard ou choix nous vivons notre vie. Le PS a fait des apparitions de dernière minute sur les marchés et les places où nous avions parlé, distribué, milité, semé les graines d'une moisson de prise de conscience. Ils ont récolté les fruits sans aucune reconnaissance. Tant pis, tant mieux ! "Un jour, un jour... " L'amertume n'est pas bonne pour la santé. Gardons notre respiration pour poursuivre ce chemin que nous avons choisi ensemble.
Bonjour Jean Luc Comme toi je suis inquiet du taux d'abstention, jusqu'à 70% dans certains bureaux de vote de nos quartiers populaires et oui il y a nécessité d'être conquérant dans ces quartiers abandonnés. Lorsque tu dis que c'est une victoire d'avoir chassé la droite, mon quotidien régional annonce déjà ce matin les hausses de tarifs de l'énergie pour le gaz et l'électricité, est-tu vraiment sûr que nous ayons chassé la droite ?
Bonjour camarade, tu es absent trois jours et tous s'inquiètent. C'est inquiétant ! Je rêve d'un parti politique qui fait valoir ses idées grâce à un mûrissement collectif de réflexions et de propositions qui rendent à tous la vie meilleure. Or, on a l'impression que dès lors que le Capitaine se repose... le navire subit les roulis. Nous sommes tous heureux de l'immense travail que tu as fourni, mais je suis d'accord, tout ne devrait pas dépendre que de toi. Alors, pourquoi ne pas déléguer un peu plus à Martine ou partager un peu plus équitablement votre fonction de co-président(e) ? Comment faire pour que tout ne repose pas seulement sur tes épaules ?
C'est en marchant qu'on trace le chemin : cela n’empêche pas de tendre les oreilles pour écouter les bruissements des feuilles des arbres et de sentir les odeurs matinales.
Le PS a réussi son programme, comme naguère en 1981 : contenir au maximum les forces de gauche, les vraies, celles qui ne cherchent qu'à réunir, tous ensemble....
Reprendre le combat, toujours et toujours, construire le désir d'une Constituante pour aller vers la 6ème République, la 5ème marque ses limites par l'abstention -entre autre- et cela ne dérange pas le MEDEF et ses lansquenets !
A la jeunesse de construire son avenir, et aux "anciens" de l'accompagner....
Y a du pain sur la planche....n'attendons plus la brioche !
Cela fait toujours du bien de vous lire, je dois avouer que j’étais triste de venir chaque jour et de n'y voir aucun billet !
On regrettera cependant la peur des médias des derniers temps qui soulignaient "la sortie de l'euro avec Siriza" et pire encore "la sortie de l'euro avec le front de gauche" combien de fois ai-je entendu ça autour de moi ! La campagne n'a pas été assez tournée vers les idées et les seuls qui ont fait entendre leur voix sont malheureusement les inepties des médias !
Nous devons faire front avec le programme que nous défendons ! Arrêtons de faire campagne pour le PS et la barrière anti-droite !
La Belgique Francophone est en attende de la venue du représentant du Front de Gauche
Il est beau l'arc en ciel qui se dessine la bàs à l'horizon de cette pluie soudaine de ces derniers jours ! Comme marj je suis à peu près d'accord sur tout ce qui est dit par l'ami Jean Luc.
Il faudra aller plus loin à dans l'analyse du rôle des médias dans cette campagne. Leur prisme déformant à pollué y compris certaines analyses parmi nos camarades qui vont jusqu'à critiquer ici ou là la stratégie du Front contre Front à Henin. Et pourtant c'est de Hénin et c'est par la voix du Front de Gauche qu'est venu ce slogan fort, limpide, retentissant : l'ennemi ce n'est pas l'immigré, c'est le banquier !
Arrêtons de nous flageller, nos ennemis s'en chargent bien assez! Prenons le temps d'un bilan complet mais nous pouvons être fiers de ce que collectivement nous avons été capables de construire et de réveiller pendant cette longue campagne électorale. Le plus important maintenant pour moi est de continuer à bâtir ce Fdg qui a réveillé tant "d'envie de politique". La recette du succès on l'a vue à l'oeuvre lors de cette campagne : Indépendance, Pédagogie, Organisation, Intelligence et... fraternité.
Heureuse d’être dans ce mouvement, heureuse et fière de notre autonomie, heureuse d'être une goutte qui fera naître le fleuve, le torrent, le rapide qui nous portera vers la VIè République.
Éduquons nous politiquement, ne lâchons rien,soyons prêts car rien de bon nous attend, augmentation des salaires de 0,6%, augmentation du gaz 10%....
Pense qu'il va falloir se remonter les manches. Je suis prête...
Hulot a voté pour toi, Jean-Luc, parce qu'il trouvait que tu étais celui qui parlait le mieux de l'environnement et qui portait le meilleur projet. Cette reconnaissance doit nous encourager pour le chemin qui nous reste à parcourir sous les couleurs à la fois du Parti de Gauche et du Front de Gauche. A bientôt fin août à Grenoble.
Chez nous, il fait beau. Mais il pleut dans nos coeurs !
Et c'est reparti ! Prêts pour la lutte/ Le terrain est plus propice que jamais.
Merci pour ce texte rempli d'humour, de poésie!
Belle analyse de l'abstentionnisme, et sans la condescendance qui l'accompagne habituellement chez les médiacrates!
Bon repos!
Allons camarades, en marche ce ne sont que nos premiers pas ! La route est longue mais elle forge les idéaux dans l'effort.
Moi je n'étais pas inquiète, pas le temps pour ça, et puis les échanges avec les camarades tiennent chaud en coeur et occupent, et aussi le scandale du Chant des Partisans censuré par le FN à Bollène le 18 juin, et puis une mini-tornade qui a ravagé mon village (et ma maison) hier, et ce bébé que j'ai perdu dimanche (mais de toute façon, je n'aurais pas voté, ma circonscription n'offrait le choix qu'entre le FN et l'UMP).
Bon sang, Jean-Luc, j'en rêve de me transformer à mon tour en un jour de pluie prolongé sur trois ;-) Une bonne cure de sommeil... peut-être en juillet. Je suis donc très heureuse que vous ayez pu vous offrir ce repos, vous en aviez bien besoin, vous aviez une petite mine sur vos dernières photos.
Et heureuse aussi de retrouver votre plume. La poésie du paragraphe "je suis un jour de pluie" est magnifique !
Et pour le reste... on ne lâche rien ;-)
J'ai voté au deux tours de la présidentiel. Je n'ai pas voté aux législatives. Le coeur n'y été pas. Pourquoi, me suis-je demandée. Je trouve la réponse dans le billet de Jean Luc. Le système ne me conviens pas car il ne retient pas ma voix. Elle finit dissoute dans du vent. J'ai effectivement tourné le dos.
Je reste accrochée à vos billets et mon nouvel espoir reste intact. Je sais que l'avenir de l'humanité et de toute la planête sera garanti avec un tournant radical. Le programe "l'humain d'abord" est un moyen d'y parvenir.
D'accord avec ergocrate ! Monsieur Mélenchon, bon repos ! Et pour ce qui concerne la stratégie "Front contre Front", vous avez mille fois raison. Je suis impatient que vous démontriez l'impertinence des critiques envers cette stratégie.
Bonjour Jean-Luc et les Camarades,
Récupération un max, avec des pointes à 11 h, de sommeil et de rêves, non pas de cauchemar mais de goûter à la voie royale de la dite " science ", et des réveils mais pourquoi cette perte entre les deux premiers tours ?, pas du tout logique puisque l'Ex était sorti, rien n'empêchait de confirmer Avril en nous mettant le 10 juin dans une telle adhésion à l'Humain d'abord que beaucoup de la Résistance auraient porté la Parole et la nôtre. Non la plupart sont allés grossir le record d'abstention. Ils ont laissé les troupes à 1 800 000 seuls et pas si seuls que ça Nous aurons un groupe autonome et conquérant indépendant et vigilant Libre et Partisan, ce n" est pas rien c'est fondamental et essentiel.
Ton analyse de l'abstention effectivement politique est très juste : " L'abstention n'est pas un simple sas d'attente avec la participation active de demain. C'est un lieu de germination politique actif."
Une fois que c'est compris,dit, notre force résistante en marche le Front de Gauche a un sacré boulot de recrutement qualitatif et quantitatif.
La décision politique claire et en adéquation avec les idées et la stratégie pour le Front de Gauche du P.C. nous donne une telle liberté que nous serons à ne pas douter la principale force politique de ces prochaines semaines.
Je dis bien semaines car l'urgence est au quotidien,nos F.T.P., M.O.I.- F.T.P., sont impatients d'être visibles. Enfin.
Il serait bien que les critiques sur les choix de campagne ne soient pas traitées d'idioties, car à l'évidence, une campagne dont le centre est devenu la lutte contre le FN n'a pas apporté les résultats espérés.
De même, les injures contre Le Pen n'ont pas amené tant de ses électeurs chez nous. Ce rejet insultant des critiques amicales de gens qui ont les mêmes objectifs n'est pas à l'image de démocratie participative que nous prônons ailleurs. M.Mélenchon, nous sommes très heureux de vous avoir, mais sachez aussi accepter les critiques de temps en temps. Vous n'avez pas toujours eu raison non plus.
bonjour jean Luc
tu dis Le rejet par l’abstention du cirque de la cinquième République est une manifestation concrète spectaculaire de cette forme d’insurrection.
Il nous appartient donc de "cultiver" cette insurrection semer les graines, arroser ce terreau.
On relève les manches on lâche rien et on résiste.
Salut...
Sourire, à force de distiller la ferveur et l'envie sincère d'un monde nouveau, tout silence est suspect. J'en ris car je me suis parfaitement douté tu étais au vert, comme tu le fais de temps en temps pour respirer un peu. Mais hélas pour toi (et heureusement pour nous), il y a des gens dans ce pays qui ont tant envie que cela change. Bon c'est bien que tu sois revenu. Mon meilleur pote ta envoyé une longue lettre pour te proposer ses services, il est du FG, connaît bien les arcanes de l'Etat et je le crois assez fin stratège. Personne ne lui a répondu. Dommage. Nous en parlions tous les deux : était-ce finalement bon d'aller à Hénin ? L'objectif n'était-il pas de faire élire le plus de candidat FG pour faire un groupe ? Bon, je pense que tu'es déjà posé la question. A bientôt.
Bonjour Jean Luc. "juste une coupelle...".
J'ai bien fait de passer par là ce matin. Voilà les trois mots les plus importants du jour et je vais les graver dans ma mémoire pour ceux où j'aurais l'idée de baisser les bras.
Merci à toi d'être notre guide.
Bonjour camarades.
Il faut le dire même si Jean-Luc déteste la personnalisation : son combat à Hénin-Beaumont avait du panache mais c'était politiquement une connerie. Un général n'a pas à être à l'avant sous peine de perdre de vue le champ de bataille et d'être perdu de vue par ses troupes. Et c'est ce qui s'est passé. Bien sûr, il y avait le deal avec le PCF. Mais le résultat est là. On n'a pas vu de campagne du FdG pendant les législatives et la mobilisation est retombée.
Maintenant, le temps de l'analyse à froid est venu, il va falloir construire une alternative crédible par le plus grand nombre sur des fondations solides.
Merci encore Jean Luc!
Marseillais, j'ai voté Marie Batoux au premier tour et effectivement abstenu au second: comment choisir entre le FN et l'héritière à casseroles Sylvie Andrieux? Impossible!
Encore un peu sonné par la difficulté à faire avancer des idées limpides et par la quantité de calomnies qui circulent encore sur le net!
Le combat sera long mais sera forcément accéléré par un accident imprévisible de l'histoire....
On ne lâche rien!
"Je suis un jour de pluie". Je vous savez très bon orateur mais j'ignorais vos talents d'écrivain. Je me suis régalée à lire cet article, j'adore ce style à la Emile Zola où les décors sont inutiles sur écran télé puisqu'ils défilent dans ma tête et j'imagine aisément le paysage décrit, la quiétude aussi avant de reprendre le collier.
Ceci dit "on ne lâche rien" évidemment", le travail doit être continué par tous les sympathisants car je suis quelque peu perplexe sur la politique que va mener FH. en fait le PS n'est pas un parti de gauche et les médias se régalent à essayer de nous enfoncer dans le crâne que la majorité est détenue par la gauche ! la gauche caviar, oui !
Bonjour amis et camarades,
Nous sommes rassurés, notre nous-mêmes Jean Luc est toujours là, compétent, combatif, lucide et fraternel.
La député Marion Maréchal-Le Pen et son suppléant, Hervé de Lépineau candidat de la Ligue du Sud entrent dans la normalité et la banalité.
Quelques journalistes viennent de découvrir qu’à Bollène il existe une extrême droite sœur germaine du FN la Ligue Du Sud parti politique du maire qui a interdit le Chant des Partisans lors de la cérémonie du 18 juin, les élus du cru n’ont pas hésité à dire que c’était un chant communiste et s’ensuivent leurs crapuleries historiques. Lorsque leurs allégations mensongères entrent dans des oreilles non instruites de notre histoire la peste entre dans le cerveau, s’installe, déclenche le germe de la haine, sclérose le tissu humain de la société
D’après eux, le chant des partisans qui a toujours fait partie du cérémonial du 18 juin, viendrait en perturber le bon déroulement.
Nous verrons au fil du temps que notre juste combat contre le FN était primordial, les médias ont dévoyé notre démarche en effaçant à dessein le programme du FdG pour faire de notre débat une émission people. Notre plus grand adversaire, c’est la finance qui tapi dans le silence a tiré toutes les ficelles. Si on parle d’augmenter le SMIC, aussitôt nous avons cette réponse du plus haut, ça c’est normal, jusqu’au plus bas de l’échelle des salaires, « les caisses sont vides ». Le lessivage des cerveaux a bien...
De plus en plus lassée par les "débats politiques" qui n'en sont plus depuis fort longtemps dans notre pays,je fus sortie de ma torpeur par vos discours enflammés et les idées défendues par le front de gauche mais le réveil est rude surtout à l'issue des législatives où la stratégie du désistement républicain n'a fait que renforcer l'hégémonie du PS....Dans ma circonscription, Jean-Paul Lecocq s'est retiré alors qu'il n'était distancé que de quelques dizaines de voix.Comment sortir de ce piège? On peine à entrevoir l'éclaircie qui en principe succède aux jours de pluie.
Parmi les petits rayons de soleil qui percent les nuages......
A part cela, je suis entièrement d'accord avec l'analyse faite sur le mode de scrutin des législatives aussi j'aimerais savoir comment on pourrait avancer sur la modification de ce dernier et sur la 6ème république en général...sans attendre la prochaine échéance * (où il sera encore une fois trop tard !)
Avec le taux d'abstention (42%) des législatives, aucun député n'a atteint le seuil de 50% des > inscrits < donc l'assemblée nationale 2012 n'a aucune légitimité !
Question ? Quand le FdG deviendra-t-il un parti cad quand le PCF acceptera-t-il de changer de nom ?
cela pourra paraître superficiel à certains, mais je pense que cela officialiserait la cohésion de notre mouvement et faciliterait les ralliements (cf stratégie du PS par rapport au PCF)
cordialement
* "Quand on doit faire les choses, la bonne date, c'est toujours maintenant."
Ah ! Jean-Luc n'était pas parti sous des cieux imbéciles où jamais il ne pleut ! Oh ! il n'était pas à la clinique des politiques avec Ségolène et François Bayrou ! Il dormait dans un petit coin de France sans doute pas prétentieux.
On le reconnaît bien là et il confirme notre ressemblance. Avec le procès et bientôt une émission télé, on peut dire qu'il n'est pas du tout en vacances. Il n'a rien lâché à part d'avoir pris un temps de récupération. Il ne nous déçoit pas.
Quelle bonne surprise ce matin, cher, cher Jean-Luc, vous m'avez manquée encore plus qu'auparavant car contrairement à la "madame" qui se cache derrière son électorat pour ne pas vous répondre, vous, vous êtes toujours aux avant-postes et prenez tout de plein fouet. Nous ne supportons pas que l'on vous salisse, vous ignore et vous insulte.
Je ne supporte pas que vous vous sentiez seul et isolé, bien que ce soit faux. Vous m'êtes précieux comme un poussin l'est pour la poule et comme le Sage, le sachant, le conscient l'est pour les esprits nouvellement éveillés ou réveillés et assoiffés de votre rosée.
Hum, hum, bref nous sommes plus que jamais présents, combatifs et surtout autonomes.
Vous avez choisi de passer par le coeur pour atteindre nos esprits et ça fonctionne, vous l'appliquez l'Humain d'abord, merci pour tant de chaleur, de sourires, d'accueil, d'amitiés, de droiture, de justice et de nous avoir élevés au rang de vivants conscients et respectueux de bien faire.
Je tenais aussi à vous remercier pour l'attachement que vous avez pour les communistes si souvent bafoués, vous êtes le seul à avoir oser créer avec eux le PG, sans arrière pensée. Vous resterez un Grand !
Respect et fraternité.
J'ose.."Magistral" cette analyse.
J'y reviendrais, car il faut mesurer le pas de géant fait par le FdG depuis un an.
Bonjour les tous !
Eh bien ca y est, c'est parti les amis. Renoncements en pagaille, lendemains qui déchantent. Il aurait fallu voter PS ? Que nenni. Il fallait virer Sarko. C'est fait. La suite était prévisible et même prévue. Ils nous ont ignorés et meprisés. Ignorons les. Le mépris vient avec, tout seul.
Merci Mr Mélenchon de continuer a alimenter ce blog..Sans nous rabaisser, il est parfois nécessaire d'avoir des avis politiques precis. L'humilite permet la découverte. En littérature aussi et surtout. Continuez a écrire, continuons a lire. C'est ainsi que se forgent les consciences de demain. Vous n’êtes pas un gourou, nous ne sommes pas des adeptes. Vous êtes un auteur, nous sommes des lecteurs, penseurs... et ça, ça n'a pas de prix !
On peut quand même émettre l’idée que le "front contre front" a pris le pas sournoisement sur la lisibilité du projet l'humain d'abord sans paraitre hurler avec les "loups" ? Qu'il a sans doute été pris dans un prisme réducteur pour le grand nombre des gens, dire et redire que ce "petit bouquin" aurait été une belle plateforme nationale pour les législatives, que c'est bien nos réponses politiques et sociales qui sont nos meilleurs armes conte le FN, avec sa dimension parti de l'apartheid jamais trop évoqué, que ce sont la 6em, la planification écologique, la gratuité des SP, qui redonneront des couleurs à l'arc en ciel. Vive les cogitus collectives et multicolores
Comme Peggy, j'ai été très content de lire l’interprétation tout à fait pertinente de Jean-Luc à propos du record d'abstentions aux législatives; en particulier au 2ième tour. Moi aussi, j'ai apprécié cette valorisation du refus de participer au cirque de la Vième république présidentialiste anachronique. J'ai voté bien sûr FdG au 1er tour ; au second le PS écrasait tant l'UMP, que je me suis abstenu pour rejoindre le camp des résistants face aux austéritaires de "gôche". Je reconnais que si le 1er tour avait été serré, j'aurais comme d'autres voté au second PS.
Assemblée citoyenne hier soir, du monde, de l'enthousiasme, des projets, retrouver les luttes des salariés et victimes innombrables du système libéral, travailler avec les syndicalistes et les assoces, abandonner la fixation anti-FN antiproductive passée, amplifier l'éducation populaire[...].
On ne lâche rien ! Le fdG continue sa belle croissance !
Il pleut sur Paris ? Tant mieux, mes plantes méditerranéennes que j'ai lâchement abandonnées sur mon balcon parisien pour aller me dorer au soleil des Pyrénées-Orientales seront sauvées de la sécheresse par cette eau bienfaitrice... Et l'abstention... ah ces Français qui ne connaissent pas leur bonheur de posséder ce droit si précieux de pouvoir exprimer leur avis en mettant un petit bout de papier dans une boîte transparente... Après le coup de tonnerre du 21 avril 2002, j'étais comme beaucoup en colère et dépitée, je ne voulais plus me rendre aux urnes, mais j'étais et je reste un hussard de la République, celle héritée des combats de nos ancêtres pour le droit de vote, alors j'y suis retournée, oh souvent pour voter "contre"... jusqu'à ce 22 avril 2012 où j'ai enfin donné un sens à ce bulletin en votant Jean-Luc Mélenchon... C'est raté ? Ben j'y retourne pour voter "contre", tout simplement parce que je suis républicaine. Et ce sera ainsi jusqu'au jour où je pourrai à nouveau donner ma voix "pour", jusqu'au jour où un arc-en-ciel apparaîtra devant le rideau de pluie, car comme le dit un proverbe anglais, n'oublions pas qu'à chaque extrémité du "rainbow" il existe un trésor... "Somewhere, over the rainbow..."
J'ai voté, blanc, aux 2 tours des législatives. Au 1° parce que tous les candidats proposés étaient'mono colores" et ne représentaient pas la diversité du FdG (je ne cite pas la couleur ni les raisons de cette uniformité pour ne pas me faire censurer comme dans mon précédent message), au 2°parce qu'un député PS dans un département de droite (74) ne pouvait que renforcer l'hégémonie du social-libéralisme
Je partage pleinement l'avis de M.Mélenchon : Nous ne sommes pas membres de cette majorité-là délimitée par le respect du programme de François Hollande. à cette réserve: Nous ne sommes pas membres de la majorité gagnante, car notre vote du 2° tour n'est pas un vote d'adhésion, mais de rejet. Par ailleurs, au 2° tour des législatives, beaucoup d'élus n'ont pas eu besoin de nos voix!
Par ailleurs, le terme autonomie me gène. Il me semble que pendant la campagne, le FdG parlait d'indépendance. Je suis d'autant plus dubitatif que j'entends certains dirigeants parler au nom du FdG pour revendiquer l’appartenance à la majorité...Il est temps que le FdG devienne un rassemblement cohérent de forces politiques et citoyennes diverses où aucune ne cherche à imposer sa parole et ses choix
Attention à ne pas ruiner l'acquis de la présidentielle. Les 11% sont pour la plupart très critiques et sans illusion sur la politique menée par un PS hégémonique. Toute faiblesse ou compromission interdirait au FdG de devenir la seule alternative nécessaire et...
Tout n'est pas perdu mais il y a du pain sur la planche. J'avoue ne pas avoir voté FdG aux législatives, préférant un candidat "décroissant", parce que le projet du FdG pour cette élection m'a semblé plus flou qu'aux présidentielles.
Toutefois je conçois que face à l'urgence des problèmes qui nous assaillent, entre crise économique, dévastation de la planète et replis identitaires des citoyens déboussolés, l'heure est au rassemblement. Ce serait de la folie de baisser les bras à cause de résultats électoraux un peu décevants.
C'est pourquoi j'adhère ce jour au parti de gauche.
Bonjour,
De manière très laconique qui montre tout le travail qui reste à faire : Air France supprime plus de 5 000 postes et l'action Air France "s'envole" Cherchez l'erreur!
On lâche rien!
Cat à 9 h 58, Votre question de changement a été débattue inside P;C. et ce depuis fort longtemps. Le vote (à la dite soviétique) à plus de 90% d'hier est historique,c'est à dire des Communistes qui s'engagent à poursuivre non seulement la stratégie du Front de Gauche mais de ne pas entrer à ce gouv; qui est pour le moins contre nos idées et surtout qui n'a pas voulu débattre " cartes sur table'de l'alternance accompagnateur ou de l'alternative au systême pourri.
Ce choix à faire et essentiel et engageant n'a pu être fait en conscience par ce refus, d'où des confusions, des rejets, des méfiances qui se retrouvent dans l'abstention massive et majoritaire.
Beaucoup de Communistes sont hors P.C., même Nathalie se revendiquait comme la seule candidate Communiste, sans parler de Poutou. Les Communistes existent et seront de plus en plus représentés, il n'y a pas à se flageller,se morfondre, être yeux baissés invisibles dans l'inextistence. Vivement demain Stalingrad la place.
Pour un changement je suis pour la proposition de M. Valls de changer le Parti Socialiste de nom nous pourrions lui proposer Parti Social-Démocrate à tendance Libérale, c'est pas terrible mais très clair politiquement.
Là le Peuple verrait plus Rouge et ne s'abstiendrait pas.
Renforçons le FdG dans toutes ses composantes,sans sectarisme.
Mouvement de panique dans nos rangs ces jours-ci ? Comme quoi on a encore besoin de mûrir. Peut-être sommes-nous encore des petits enfants qui croyons que le monde s'écroule dès que nos tuteurs s'absentent quelques heures. C'est bien aussi mettre le doigt dessus pour nous aider à nous émanciper.
Jean-Luc, vous êtes un grand garçon ! La preuve : vous connaissez vos rythmes physiologiques et savez vous reposer !
Mais je nargue gentiment. En réalité c'est une réelle fierté de faire partie de ce mouvement du Front de Gauche, même si je n'ai pris aucune carte de membre.
Allez, on ne (re-)lâche rien de l'attention du cheminement sur la voie vers la lumière de l'autonomie de la raison et des décisions.
Bien amicalement à tous
Bonjour à tous,
Je reste sur cette belle campagne présidentielle qui nous a aidés à relever la tête, à nous remettre debout. C'est la première fois que je vote avec plaisir et fierté. Le combat est intérieur et extérieur. Intérieur car il est plus qu'urgent pour nous les humains de s'individuer en sortant de la trilogie "bourreau, sauveur, victime" en se libérant des peurs mauvaises conseillères qui nous soumettent. (Au chômage, cela libère l'esprit en passant du temps à faire le point, sans le sou, cela libère du consumérisme, chômage et sans le sou je n'en ai plus peur, je reste fière et ne me sens plus soumise.) Extérieur en lisant, s'informant intelligemment, partageant, s'aidant les uns et les autres à relever la tête et laisser l'imaginaire trouver des solutions inédites. "Se rendre compte que le véritable problème n'est pas ce qui se passe, mais comment vous réagissez" Amma.
À la fin, c'est nous qu'on va gagner. À la fin, et même ici et maintenant, c'est toujours l'humain réconcilié qui gagne. Bonne vie à tous, le bonheur ici et maintenant est la source du grand fleuve.
Belle réflexion et qui tranche avec le marais médiatique dominant.
Mais le positionnement d'autonomie cependant "responsable" qui ne saurait aller jusqu'à la motion de censure, c'est un peu emberlificoté que tout ça et sans doute difficilement lisible.
Car la crise et ce qui se prépare (l'alignement dèjà perceptible du nouveau pouvoir les lampions électoraux à peine éteints sur les diktats et les "contraintes" des marchés et de l'Union européenne : eurobonds, SMIC, "réforme", retraite au rabais, réle d'or...) laissera peu de place aux subtilités de positionnement.
Dans la perspective d'une crise qui va s'aggraver et que les classes dominantes entendent faire supporter au peuple et face à une extrême droite en embuscade qui elle se positionne en recours et en force hégémonique à droite c'est un véritable recours à gauche de caractère réellement révolutionnaire et transformateur qu'il faut présenter au peuple, sous peine du pire!
Gilbert Rodriguez
Abstention. Le ruisselet à la source... L'image est si belle, le symbole puissant. Pourtant, quantitativement parlant, détournez le ruisselet de la coupelle, et la Loire coulera pareil. Car alimentée par les affluents de son cours. Ce sont eux qui font le volume de la Loire... S'ils sont pollués, elle le sera aussi. Et s'ils tarissent, elle tarit. Abstention.
Quatre facteurs la combattraient. C'est comme pour la cigarette. 1) L'interdiction, 2) Le prix élevé, 3) La réprobation sociale, 4) L'éducation.
C'est ce que vous faites, M. Mélenchon, le point 4, l'éducation, qui finira par induire les autres. Le 1 et le 2 ne seront même plus nécessaires. Merci à vous !
Henin-Beaumont est un cas à part dans le sens où la circonscription à été redécoupée mais par rapport au nombre de votants et d'exprimés elle est le reflet parfait ce qui se passe au niveau national.
Fin 1997 les il est décidé que les majeurs seront inscrits d'office sur les listes électorales les respercution se feront donc en 2002.
Ainsi vous constaterez que partout en France le nombre d'inscrits va augmenter en fléche entre 2002 et 2007 alors que dans les précédentes consultations il avait été relativement stable
Par contre le nombre de personnes qui exprimeront un vote restera le même. Alors que jusqu'à 1997/2002 le nombre de bulletins blancs nuls étaient importants.
Vous constaterez ainsi qu'à Henin Beaumont comme dans beaucoup de circonscriptions le nombre de suffrages exprimés restent à proportion le même en 2012 qu'en 2007. On ne se déplace plus pour rien (vote blanc / nul) mais pour s'exprimer.
Tant que la population de la France augmentera (à l'inverse de l'Allemagne) nous aurons surement ce phénomène d'augmentation de l'abstention du non pas à un une non participation de telle ou telle catégorie socio professionnelle (je le vois dans la ville où j'habite où la difference de participation entre quartiers "aisés" et quartiers "populaires" est limitée) mais beaucoup plus du au fait que la popualtion jeune (notamment de moins de 30 ans) sauf exception ne participe pas aux elections.
Salutations et Fraternité
Comment s'étonner que un grand nombre s'étonnât, s'inquiétât de votre "invisibilté" (le temps n'étant plus comptable en ce moment), lorsque le programme est "L'Humain d'abord" !
impossible de renier ce que l'on porte en soi ! Et l'on ne quitte pas la campagne comme cela, la preuve dès que l'on peut on y retourne, c'est de la Terre, de l'eau, de l'air, du végétal que nous vivons...
C'est le néolibéralisme qui massacre la Planète, tue toutes les sociétés, des autochtones à nos brillantes sociétés évoluées. Ces grands enjeux doivent guider les rênes de nos combats.
Comme le suggère un commentaire, oui à l'écoute et à la prise en compte de toutes les analyses.
La position latérale des partis peut ne pas se référer à une position claire de justice sociale, de prise en compte des ressources naturelles pillées à l'étranger, favorisant les conflits, les marchands d'armes veillent.....
Nous étions donc certes soucieux des effets des élections, en pensant également aux autres candidats si investis, mais nous sommes de plus en plus décidés à ne pas baisser la garde, mais hélas pas tout à fait comme nous l'aurions souhaité pour le pays et l'histoire.
Retour à Stalingrad ce samedi soir, meeting-apéro, bâton de berger et de marcheur!
La pluie sans tonnerre : un grand soulagement d'avoir coupé la parole à Sarkozy, les derniers faits divers dramatiques n'ont pas renvoyé l'écho de haine qui était devenu ordinaire, les médias ont aussi mis la sourdine dans leurs commentaires. Mais les premiers pas du nouveau pouvoir laissent entendre des airs trop entendus : 2% pour le smic !
la route vers plus de justice est encore longue.
L'abstention : il y a ceux qui de toutes façon pense que les lois et les règles passent mais eux s'en tireront toujours dans le dos de la société, ceux qui ne pensent pas au changement, et surtout un signe que la démocratie, active qui se figure dans la fin de la 5ème république, reste un mouvement à créer, mais les articulations sont un peu chargées " d'arthrose" parce que cela commence par éteindre la télé, se rencontrer et agir. Comment rassembler sa propre énergie.
Un souvenir : à Cuba, logés par un professeur de gym qui arrondissait ses fins de mois, celui-ci est interpellé (devant nous) par sa femme (médecin) pour se rendre à la réunion de quartier. Le voici qui revient très vite et disant un peu soulagé : " il n'y avait personne !"
Allez Jean-Luc secouez-nous encore.
Je lis ci avant des commentaires disant sous plusieurs formes que "nous sommes rassurés". On s'en fout, je pense qu'on n'a pas besoin d'être rassurés, et pire même le déséquilibre issu d'une élection qui n'a pas porté au pinacle nos champions ne peut que nous inciter a en premier lieu réaffirmer nos convictions et en second lieu a les approfondir.
Certes le point central de ces élections est ce nombre croissant d'abstentions. Comme si le fait de ne pas voter était le vote réel d'une partie du peuple qui ne croit plus a la mascarade politique. Et c'est un fait acquis.
L'autre partie ne croyant pas a cette pseudo démocratie s'est réfugiée dans le vote FN, croyant peu ou prou faire même acte de révolte par rapport a nos institutions.
Il est alors de notre ressort de montrer en quoi le FdG propose autre chose, une autre voie. Et ça, ça prend du temps, de la douceur.
Parce qu'en vieux militant, je vous dis pas mon age vous prendriez peur, je sais que les mots peuvent être violents rien que par le fait que la plupart du temps ils ne sont pas compris.
Alors souvent je passe par des petites questions a la con, juste pour insufler un petit doute.
Et les gens avec qui je discute reviennent alors pour éclairer par leurs questions personnelles les points que j'ai soulevé.
Je rigole tellement c'est efficace. Je suis en train de batir une sorte de quiz, ou on répond par oui ou non.
Et vous savez celle qui fiche le plus le bazar ?
dieu a créé le capital...
Bonjour les amis!
Contrairement à C. Laborde (post 23), je crois que le général a pour devoir d'être en première ligne, là où sa présence permet de galvaniser les troupes, sur les points chauds où l'action la plus déterminée peut emporter la décision. Ce qu'ont entrepris le camarade Jean-Luc et les communistes de la 11è circonscription du Pas-de-Calais est on ne peut plus remarquable, et a constitué un exemple pour nombre d'entre nous. Si la défaite est amère, l’œuvre réalisée dans cette bataille aura tout de même permis d'empêcher la châtelaine de Montretout d'accéder à la représentation nationale. Malheureusement il aura fallu la vanité et l'incommensurable bêtise d'une candidate socialiste pour que les Le Pen aient un de leurs membres à l'Assemblée Nationale.
Pour le reste cette belle année de campagne a permis d'imposer un certain nombre de nos revendications (nouvelle répartition des richesses, retraite à 60 ans) tout en faisant renaître l'espoir. La première récolte n'a pas été aussi fructueuse que nous le désirions, c'est vrai, mais rappelons-nous qu'il faut bien du temps pour qu'une terre donne le meilleur vin. L'époque n'est pas éloignée où l'espérance déçue par les socialistes nous ouvrira un boulevard pour imposer nos solutions face aux ravages causés par l'austérité, qu'elle soit de droite ou de gauche! et ce jour-là, je pense que nous mesurerons tout l'intérêt de la stratégie de Front contre Front.
Vive le Front de Gauche! Vive la...