22juin 12
Dites ! Il faut se calmer. J’étais à la télé dimanche soir pour le rite d’expiation bien connu. Ce n’était tout de même qu’il y a quatre jours, nom d’un chien ! Pourquoi ce flot de sms et de messages angoissés ? Les amis d’abord : pourquoi ai-je disparu ? Suis-je démoralisé ? Les camarades : « On ne lâche rien ». Les deux : « Merci ! », « Tiens bon ! ». Stop ! Je ne suis parti que trois jours au vert ! Lundi, mardi, mercredi ! Je vous rassure. Je suis en forme. La preuve : jeudi, j’ai été me faire mettre en examen à la requête de madame Le Pen au Palais de Justice de Paris, tranquille comme Baptiste ! Pas d’inquiétude les amis ! Bien sûr je sens parfaitement la chaleur cordiale de tous vos messages. Et je vous dis qu’elle me touche beaucoup. Je vous rassure donc. En me lisant, vous verrez bien si j’ai la tête à l’endroit. Il est question, sans être exhaustif, de divers bilans que je tire de ce que j’ai vécu. Et de l’idée que je me fais du moment. C’est un peu lourd. Définitions, concepts et ainsi de suite. Une pensée politique à l’ancienne avec des considérants et des références. Attention : ce n’est pas un tableau complet. J’en ai pour des semaines à le faire. Ça commence par des lignes écrites depuis mon séjour à la campagne. La métaphore bucolique peut revenir à la mode.
En illustration de ce billet, des images du rassemblement de soutien au peuple grec à l'appel notamment du Front de Gauche, vendredi 15 juin dernier à Paris devant l'ambassade de Grèce. Photos : S. Burlot.
Je suis un jour de pluie. Au repos pendant trois jours, dormant onze heures d’affilée, j’ai laissé passer le temps comme une pluie de printemps. Car pour se réparer, il faut que tout aille d’abord sans forme et sans but. Alors les queues de comètes épuisent leur énergie à vide. La brûlure des dernières polémiques passe, la sottise du jour, noyée dans le flou du moment, n’atteint plus aucune cible. Une langueur attentive et goulue me tient donc derrière les carreaux. La vitre ruisselle et fond les lignes du dehors. La monotonie est un baume sur mes blessures de combat. Il y a un an aujourd’hui que je suis sur le pont de guerre. Le 18 juin de l’an passé les communistes bouclaient leur vote d’investiture. Les trois partis de notre coalition m’avaient donc confié le rôle de candidat commun. Onze jours plus tard, ce sera le coup d’envoi d’une campagne au pas de charge, place Stalingrad, pour la première fois. Cela semble si loin. Et pourtant si proche ! Maintenant, c’est la saison où il faut cantonner. Panser les plaies, trier dans la masse immense des souvenirs, des émotions et des fulgurances de ces douze mois. Il faut aussi laisser tomber le bois mort du grand arbre. Laisser les rancunes se dissoudre et ne garder que l’os de leurs leçons utiles, quand il y en a. Laisser partir autour de soi, amicalement muets ou méchamment bruyants, les épuisés mais aussi les héliotropes que fascinent les nouvelles lumières de la ville haute. Pour la prochaine étape, il faut alléger les bagages et se refaire des muscles de marcheur au long cours. Je vous annonce qu’il va falloir bientôt reprendre le paquetage. Vous entendrez en même temps tous le signal de marche. Et chacun vous aurez repéré le chemin par lequel vous passerez. Car vous savez aussi bien que moi ce qui arrive en face. En attendant, il faut que la pluie tombe et tant mieux si c’est en bonne quantité. Ça nettoie. Ça reconstitue. La terre sèche se gorge et se rend de nouveau moelleuse. Les gouttes d’eau, une à une, vont effacer les marques et la trace superficielle des bousculades. Mon champ sera comme neuf quand bien même a-t-il été si férocement labouré par les allées et venues de tant de cortèges et si profondément foulé par les empoignades. On aura le pas plus souple. Je suis un jour de pluie. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas aller au pied de l’arc-en-ciel qu’il n’existe pas.
Si je regarde la situation d’un seul coup d’œil je vois ce qui a bien avancé. Je veux dire : je vois le mouvement et de quel côté il va. Premier point nous avons chassé la droite. Bon point de départ. Deuxième point, des attentes sociales considérables travaillent d’autant plus fort les esprits. Bonne matière première. Dans ce contexte le Front de Gauche est une réalité dorénavant, totalement maître de sa façon d’avancer pour influencer le cours des événements. Bien sûr il y a un paradoxe. Nous avons perdu la moitié de nos députés. Nous sommes donc moins forts dans les institutions. Mais nous avons gagné un demi-million de voix supplémentaires. En ce sens nous sommes sortis plus forts et plus influents politiquement dans la société. Dans ce tableau, j’inclus l’ensemble de la double élection. La présidentielle évidemment. Mais aussi la législative. Car sinon comment nommer l’augmentation en voix et en pourcentage de tous nos candidats, partout, depuis la même législative précédente ? Je ne résume donc pas au résultat en sièges ce que l’élection législative veut dire. Mais je ne m’aveugle pas pour autant. Les socialistes ont tellement creusé l’écart qu’ils ont atteint tous leurs objectifs d’hégémonie dans les institutions. Je vois donc ce qui n’a pas avancé : un verrou institutionnel sans précédent est posé sur le pays. Le Parti Socialiste tient tout et tout le monde à gauche. A l’exception du Front de Gauche.
C’est une exception remarquable dans le contexte. Car on doit tenir compte de l’incroyable énergie consacrée par les dirigeants socialistes pour détruire notre cadre d’action. Ainsi des mille et une effractions et intox pour opposer les uns aux autres. Combien de gesticulations pour essayer de mettre un coin entre « gentil » PCF et « méchants » PG. Combien de mépris dans cette habitude de nommer les uns sans nommer les autres. Et ces « bonnes manières » méticuleusement distribuées. On se souvient de Martine Aubry félicitant les « bons » communistes pour avoir bien négocié et montrer du doigt le PG intraitable ! Ou bien Jean-Marc Ayrault faisant savoir qu’il appelle Pierre Laurent pour discuter de l’entrée des communistes au gouvernement alors qu’il connaît parfaitement le point de vue maintes fois exprimé sur le sujet par le premier dirigeant communiste ! Quelle vulgarité dans cette façon de mettre en scène un PCF « réformiste » et un PG « révolutionnaire ». Et ce refrain insupportable, rabâché à longueur de colonnes peignant un PCF qui serait toujours prêt à gouverner dans n’importe quelles conditions en raison de toutes sortes de motivations glauques! Que d’astuce pour intoxiquer ces journalistes si prompts à relayer n’importe quel ragot dès lors que la divine odeur de la discorde s’y attache. Comment oublier ces portraits des « futurs ministres » communistes, publiés par exemple dans le journal « Les Echos » avec photos à l’appui. Il est vrai que cette ambiguïté se voulait mortelle en nuisant à la lisibilité de notre différence en pleine campagne législative. Elle pesa en effet en laissant entendre que nos candidats étaient en fait juste une variété de supplétifs du grand Parti Socialiste qui « donne des places ». Enfin n’oublions pas ces mille et une initiatives, publiques ou cachées, pour faire battre, un après l’autre, nos porte-paroles. Roland Muzeau, président de notre groupe, Martine Billard et moi avons été éliminés à l’aide de ce genre de méthodes où nous avons été désignés comme l’ennemi principal. Marie-George Buffet a été agressée sans vergogne. La pluie d’injures et calomnies de la droite est passée sans un mot de solidarité des dirigeants nationaux du PS sinon pour encore une fois essayer de distinguer le PCF de moi. Et j’en passe. Mais le bateau a tenu bon. Nous avons chacun payé chèrement notre autonomie politique collective. Mais elle est acquise. Le calendrier prévisionnel en rend compte. Nous tiendrons un Remue-méninges commun cet été à Grenoble, ce qui n’avait pas été possible l’an passé. Et nous préparons ensemble la prochaine Fête de l’Humanité. La résolution adoptée par les militants communistes en témoigne. Le Front n’est plus mis en cause par personne dans aucun de nos partis. Nous avons vaincu le feu dévastateur de l’élection centrale et fondatrice de notre pays. Mission accomplie !
L’autonomie politique est un mot qui doit être illustré si l’on ne veut pas qu’il soit mal compris. Cela ne consiste pas, comme l’a très justement dit André Chassaigne, à « jeter des grenades dégoupillées sous les pas de chaque ministre socialiste ». Ni, bien sûr, à les ménager par principe. Il s’agit, pour résumer les définitions du dictionnaire, d’être à soi sa propre norme, de n’agir que selon nos propres lois. Dans la pratique de l’autonomie ce qui prévaut en toutes circonstances c’est l’objectif que nous nous serons nous mêmes fixé. Cela veut dire notamment que dans cette évaluation et dans la conduite des opérations, les postes et les places à prendre ne sont pas mis en balance avec les buts généraux de l’action. Une façon de continuer à décrire l’idée est de montrer un exemple de son contraire. J’évoquerai le sort de ce qui reste de la gauche du PS. Celle-ci se donne le but « d’influencer de l’intérieur » la ligne d’action du PS en général et aujourd’hui du gouvernement. Bien sûr, dans maints cas, ils seront au parlement nos chevaux légers. Il faut l’espérer. Et il faut y travailler en ayant de bonnes relations et des passerelles de contacts honnêtes avec eux. Mais sans perdre de vue qu’ils ne peuvent jamais être autonomes. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent jamais n’obéir qu’à leurs propres objectifs. Car toujours s’imposera à eux une discipline collective coercitive. Coercition qui peut rendre de nombreux aspects parfois très personnels dans l’actuel PS. Cette limite, qui ne s’impose jamais à nous, décrit la frontière entre le groupe de pression et l’autonomie.
Le mot autonomie est suivi dans notre vocabulaire du mot « conquérante ». Nous parlons d’autonomie conquérante. L’adjectif désigne quelle est la finalité de cette « autonomie ». L’autonomie n’est pas une fin en soi en effet. Il ne s’agit pas de conforter la posture d’un parti ou son image. L’autonomie conquérante défini un but et la méthode qui va avec. Et pour parler plus crûment, et plus complètement, je reprends à mon compte une remarque de Jean-Marc Coppola, dirigeant communiste des Bouches-du-Rhône, telle que rapportée dans « L’Humanité » : « Il ne s’agit pas d’attendre que le PS trébuche mais d’être à l’initiative de mobilisations citoyennes ». Et je partage son audace conceptuelle quand il ajoute : « Il faut inventer d’autres façons de gouverner sans participer au gouvernement, en préfigurant la VIème République. » L’autonomie est le moyen de la conquête. On ne peut imaginer d’être conquérants sans être autonomes.
Car le gouvernement ne s’accorde lui-même aucune marge de manœuvre par rapport au diktat de l’Union européenne. Cela au moment même où l’ensemble des dispositions du pacte budgétaire en Europe se durcissent. Ce gouvernement n’est donc pas lui-même « autonome » si l’on suit la définition du mot que je viens de donner. Comment sa « majorité parlementaire » pourrait-elle l’être alors ? Dès lors il faut préciser, pour bien se comprendre, l’usage du mot « majorité » s’agissant de nous. Nous sommes membres de fait de la majorité gagnante à l’élection présidentielle et législative puisque pas un élu ne l’a été sans nous, à commencer par le Président de la République ! Pour autant, je ne crois ni utile ni juste de se définir comme « membre de la majorité » si cela désigne le bloc hégémonique du PS et de ses satellites parlementaires. Nous ne sommes pas membres de cette majorité-là délimitée par le respect du programme de François Hollande. Ni son opposition puisque nous nous interdisons de faire tomber ce gouvernement en votant la censure. Quelle est donc notre place ? Celle de l’autonomie conquérante. C’est nous qui désignons notre place par rapport à nos objectifs.
On m’a dit qu’Alexis Tsipras était désolé du résultat de sa coalition Syriza et s’en excusait auprès de mes camarades venus sur place participer à la soirée électorale. Et parmi les siens on en comptait autant, qui se félicitaient de la percée et de la puissance acquise, que d’amis pleurant sur l’échec si près du but. Souvent les mêmes passaient de l’un à l’autre, tantôt remplis d’orgueil, tantôt abattus. Comme souvent ce qui vient de loin donne des moyens de se mettre à distance de soi. La séquence qui s’est conclue avec le deuxième tour des législatives ne s’évalue pas en quarante-huit heures. Et certainement pas d’après les pseudo-analyses que font pleuvoir certains grands experts de la scène de la médiacratie. Cela ne signifie pas que ce qu’ils disent n’a pas d’importance. C’est tout le contraire ! Ils sont une composante essentielle du problème à traiter. Car ils contribuent, comme le reste du temps, mais à un moment décisif de la formation des souvenirs, à en déformer lourdement la perception. Pas la nôtre, bien sûr. Mais celle de tous ceux qui en sont imprégnés, contents ou pas content. En tous cas, de notre point de vue, pour comprendre ce qui se passe, discuter librement et faire des bilans utiles, il y faut une précaution de méthode. Mieux vaut discuter de ce qui a été réellement fait et voulu, pour pouvoir en faire une critique approfondie, plutôt que de partir de l’image qui en a été donnée et fabriquée. Je m’agacerais volontiers, si j’avais de l’énergie à gaspiller en ce moment, contre ces critiques sur la stratégie « Front contre Front » discutée à partir des comptes rendus lunaires de la campagne d’Hénin-Beaumont qui en ont été donnés. Le pire étant de partir des idioties que ces gens ont pu dire sur ce qu’est notre méthode de combat contre le Front national. Pour l’instant il me faut laisser passer la vague. Le clavier à la main j’ai recommencé à penser. Rien ne presse au jour près. La campagne qui commence est encore au petit pas de marche. On verra venir l’heure du trot puis celle du galop. Avant l’heure ce n’est pas l’heure !
Pour l’instant les importants glapissent de joie. Leur système fonctionne. En Grèce bien sûr ! Quelle joie ! Les menaces des puissances occupantes ont été entendues ! Cruels et nasillards, les ectoplasmes de la Commission européenne sont venus menacer à la télévision les électeurs grecs. Sans doute ces Grecs se figuraient-ils pouvoir recevoir du secours d’un pays récemment libéré d’un des deux siamois merkozistes ? Je veux dire qu’ils pouvaient croire que les nouvelles autorités françaises viendraient à la rescousse. Erreur, manants ! François Hollande en personne est venu sur leur petit écran les sommer de capituler sans condition ni gesticulation. Ouf ! La droite l’emporte d’un cheveu et la porte-parole du gouvernement de gauche en France s’en félicite ! La droite va diriger la collaboration avec l’occupant en compagnie des socialistes grecs du Pasok, et des Robert Hue locaux, Dima, une scission de droite de Syriza. Bref, tout serait parfait s’il n’y avait encore si hauts, si forts, si proches du pouvoir, si évidemment désignés pour être l’alternative, ces députés Syriza forts de près du tiers des voix. L’actuel gouvernement gère donc la faillite pendant le temps qu’il faut pour murir un scénario plus durable. Le pire, bien sûr. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner. L’armée ou les nazis ? Je prends date. Donc nos camarades doivent eux aussi prendre des forces pour protéger la société de la catastrophe. Pour cela il leur faut être un recours gouvernemental crédible, c’est-à-dire à la fois sans compromission avec l’actuel pouvoir et très précis pour le scénario de relève. Exactement comme nous devons le faire.
En France aussi, ouf, le système a tenu. Deux partis vont cumuler 90% des sièges de l’Assemblée nationale avec à peine plus de 30% des inscrits. Je rapporte aux inscrits en m’amusant de ceux qui se sont livrés à ce petit calcul au sujet de nos propres résultats. Eternelle reprise de la fable du chien et du loup. Le chien oublie sa laisse en voyant les flancs maigres du loup. Mais la laisse n’oublie jamais le chien. Il n’ira jamais plus loin que sa longueur. Ça ne mène pas loin en ce moment. Le parti actuellement dominant a vassalisé ses partenaires et écrasé ses concurrents. La situation est plus verrouillée que jamais. Pour l’ordre établi, tout va bien, donc. Le menu du jour est donc servi sans tarder. Il est déjà bien amer pour ces braves caniches. Entrée : validation du bouclier anti-missile de l’Otan sur fond de sauce G8 en faveur du libre-échange. Deuxième entrée : discours contre la relance par la dépense publique au Conseil économique et social. Plat du jour : la trahison des Grecs qui luttent et les félicitations à la droite qui les a battus. Sinon, à la carte : renoncement aux euro-bonds et au crédit direct de la Banque centrale européenne. Légumes : le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois. Passons sur le fromage en raison des allusions que le sujet pourrait suggérer. Dessert : le vote des socialistes allemands avec leur chancelière de droite en faveur du nouveau traité européen. Mesdames, messieurs la poudrière est en place.
Plus de 19 millions d'électeurs ne sont pas allés voter aux élections législatives. Le chiffre est sensiblement le même aux deux tours. Evidemment de grosses larmes d’hypocrites sont jetées dans maints commentaires. Pas de coupables. A la rigueur un responsable : « Les politiques » qui ne s’intéressent pas aux problèmes des « vrais gens » qui sont « concrets » et même « de proximité » sur « le terrain » ragnagna. Suivez mon regard vers votre écran télé où règnent les inventeurs du « grand débat » sur la viande hallal, sujet « de terrain » et même de « proximité » s’il en est un. Sans oublier le vrai débat sur le « tweet de La Rochelle». « Quel a été le rôle des médias dans la campagne présidentielle ? » demandait Laurent Joffrin dans l’édito du « Nouvel Observateur ». « Ont-ils honnêtement organisé le débat public démocratique ? Ont-ils correctement rendu compte du déroulement de la campagne ? Ont-ils équitablement exprimé les points de vue en présence ? Au risque de susciter l’ire des critiques patentés de la caste journalistique, aux trois questions, on répondra oui. On avancera même cette idée totalement incongrue dans l’ambiance générale : la couverture médiatique de l’élection présidentielle a été… meilleure que jamais. » Fermez le ban. Mesurons cependant l’ampleur des dégâts.
Au premier tour, le 10 juin, 42,8% des électeurs inscrits se sont abstenus. Au second tour, le 17 juin, la part d'abstentionnistes atteint 44,6% des électeurs inscrits. Dans les deux cas, c'est un record depuis le début de la Vème République ! Et alors ? « Après nous, le déluge » ricanent les bavards ! Ce record ne changera rien ni à eux ni à leurs pratiques ni à leur bestiale désinvolture. Car il n’est pas nouveau. Et rien n’a changé à aucune des étapes de cette hémorragie de la démocratie. Pourtant la fuite a été progressive et continue à chaque élection législative à l'exception de 1997 et du tour unique de 1986. Déjà en 2002 et 2007, 40% des électeurs n'étaient pas venus voter. Cette fois-ci, on approche dangereusement du point où un électeur sur deux se détourne du barnum où s’agitent Plouf et Chocolat, les deux clowns institutionnels de tout bon cirque. Le chaland ne ressent plus rien à les voir se disputer le « courage » de supprimer un fonctionnaire sur deux ou bien deux sur trois. Ils quittent en masse l’Agora où se joue le passionnant dilemme de rajouter des pages sans changer les traités ou bien de changer les pages en rajoutant des traités. L’oligarchie jubile. Tout change et rien ne change.
Cette abstention est essentielle. Il faut en prendre toute la mesure. Elle n’est pas le silence d’une fraction du peuple mais son message. D’abord elle met à nu le caractère anti-démocratique de la Vème République. Ce n’est pas neuf de le lire sous ma plume, ni dans notre camp, mais c’est indispensable de ne jamais le perdre de vue. L'élection du parlement est censée être le moment suprême de la démocratie représentative. Cette démocratie que notre addiction bien connue pour Robespierre et Chavez est censée mettre en péril. Qu’en font-ils ceux qui en ont plein la bouche ? Qu’en font-ils tous ceux qui disposent de tous les leviers de pouvoir, de moyens d’expression et de propagande ? Bref qu’en est-il de la démocratie à cet instant sacré du vote, juste avant que Robespierre et Chavez n’en menacent l’existence même, si nous l’emportions ? Une misère. Un lambeau de volonté générale maigrement exprimé et grossièrement surévalué. Moins de 55 % des électeurs inscrits se sont exprimés au premier tour. Voilà pour le lambeau. Avant même de mettre un nom sur les vainqueurs, il y a doute sur la légitimité d’une telle victoire. Mais il n’en sera pas question. Qui le ferait ? Sûrement pas les bénéficiaires de la rente de situation que cette méthode régale de prébendes diverses. Au terme de ces élections, les partis dominants présents dans cette Assemblée nationale élue par à peine un citoyen sur deux sont gorgés. Car si on regarde de près, on constate que le PS et l'UMP en profitent à fond. A eux deux, ces partis ont cumulé 14,6 millions de voix au premier tour. Cela représente 56% des suffrages exprimés ! Ce n’est déjà pas tant que ça ! Surtout si l’on veut bien observer que cela fait à peine 32% des inscrits. Un petit tiers des citoyens réels. Pourtant les dominants se partagent au total 474 sièges de députés soit 82% de l'Assemblée. Un tiers des suffrages quatre-vingt pour cent des sièges. Beau placement ! Et si on ajoute les petits partis qui leur sont directement inféodés, les deux tous puissants arrivent même à 94% des sièges avec à peine 38% des électeurs inscrits. Lequel d’entre eux protesterait ?
L’abstention à ce niveau confirme tristement ce que je dis au début de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » à propos de la situation politique qu’elle crée. L'abstention est un phénomène socialement marqué. Bien sûr, la configuration locale de second tour joue beaucoup. Selon qu'il y a un, deux ou trois candidats en lice, ce n’est pas pareil. Mais la tendance est claire, cette fois-ci comme les précédentes. En tous cas c’est ce que disent les instituts de sondages. Je les mentionne parce que c’est d’habitude l’argument des bien-pensants de la partie adverse. Et cette fois-ci ? Que font-ils de leurs augures ordinaires ? Pourtant la matière est riche. Selon deux enquêtes IPSOS pour « Le Monde » et « France Télévisions », les ouvriers et employés se sont plus abstenus que les cadres et professions libérales. Au premier tour, 48% des employés et 50% des ouvriers auraient voté. Mais 60% des cadres n’ont pas oublié de le faire ! Au second tour, l’écart s’aggrave. Seuls 41% des ouvriers et 49% des employés seraient allés voter. Mais 59% des cadres ont persisté. Toujours selon les mêmes sondages, au premier tour, 47% des ménages avec moins de 1 200 euros de revenus mensuels seraient allés voter. Au second tour, ce chiffre tomberait à 40% des foyers de cette même catégorie. Mais les ménages gagnant plus de 3000 euros de revenus mensuels auraient voté à 60% ! On notera au passage qu'au second tour, la part d'abstentionnistes des ménages aisés est exactement égale à la part de votants des ménages les plus pauvres. Enfin, les jeunes se sont également davantage abstenus que les plus âgés : 34% seulement auraient voté au premier tour. Au second tour, 37% des moins de 24 ans auraient voté contre 71% des plus de 60 ans. Tel est le contenu social de cette véritable dilution du peuple populaire dans l'abstention. Pour moi, cet élément est décisif. Je ne l’analyse pas comme une simple soustraction dans la liste des bons élèves de la classe civique. Je ne marque pas « peut mieux faire » dans le carnet de note. L’abstention n’est pas un simple sas d’attente vers la participation active de demain. C’est un lieu de germination politique actif.
L’abstention a déjà été repérée comme un épisode personnel où se forgent les changements de camp électoral. Je ne compte plus le nombre de ceux qui m’ont dit : « Je ne votais plus, vous m’avez donné le goût d’y retourner ». Souvent j’ai été stupéfait de l’origine politique de ceux qui s’exprimaient de cette manière. Anciens électeurs de Nicolas Sarkozy, anciens fans du Parti socialiste dégoutés depuis telle ou telle primaire, électeurs de Bayrou. Bref une bigarrure telle que ce n’est plus l’origine qui fait sens. C’est le motif du retour à l’action civique qui est le vrai signifiant. Le motif du passage de « je n’y croyais plus » au stade de « j’y retourne ». Il faut regarder de près et sans peur d’être bousculé.
Car ceux-là ne respectent aucun des anciens codes qui sont nos bâtons d’aveugle. Ils se fichent comme d’une guigne des puissants raisonnements qui entourent le concept de « discipline républicaine » au second tour. De plus ils ont compris que l’élection présidentielle est tout et que le reste un décor de circonstance. Ils ont donc parfaitement compris la logique des institutions. Celle-ci a encore été rendue encore plus claire aux yeux de chacun par l'instauration du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral. Les élections législatives ne sont alors plus qu'un vote de confirmation ou d'enregistrement du résultat de la présidentielle. Une fois passé le premier tour, si leur champion est éliminé rien n’est plus évident ni pour le second tour, ni pour l’élection suivante. A commencer par le fait d’aller voter. Et pour ceux qui y vont en ayant perdu leur candidat de premier tour, ils ont parfaitement assimilé qu’il s’agit d’éliminer et non de choisir. Mais que faire quand on voudrait éliminer tout le monde ? Quand on pense que le mieux serait « qu’ils s’en aillent tous ! » Tout cela je l’ai vu plus fort et plus nettement à Hénin-Beaumont. Là, j’ai vu de près ce peuple des désorientés-désemparés tel que je les décrivais dans « Qu’ils s’en aillent tous ! ». C’est pourquoi je suis revenu si promptement sur la barricade, entre les deux tours, quand j’ai vu que les socialistes ne faisaient pas campagne, persuadés qu’ils étaient d’encaisser sans bouger les effets d’anciens réflexes qui n’existent plus.
Le contenu social de l’abstention a vocation à devenir un contenu politique. Inéluctablement il le devient. J’espère que cette formule ne paraît pas trop abstraite. Elle veut dire que l’abstention est la forme concrète, active, de la désintégration des structures politiques institutionnelles. C’est une manifestation essentielle, à l’intérieur d’un mouvement plus ample, de ce que je nomme la « Révolution citoyenne ». Cette forme de révolution est en effet à la fois un processus constructif en direction d’un ordre nouveau et un processus dissolvant de l’ancien monde. Ce n’est pas du tout un « coup », un événement singulier comme peut l’être un « grand soir » ou un jour d’émeute. C’est un processus continu et spasmodique. Il connaît des développements non linéaires. Je parlerais volontiers d’une insurrection du quotidien pour désigner les mille formes les plus diverses qui expriment une radicalité très concrète, sans mot d’ordre ni consigne. C’est une dynamique globale à l’œuvre dans les profondeurs de la société qui se donne à voir de façon multiforme et souvent inopinée. Le rejet par l’abstention du cirque de la Vème République est une manifestation concrète spectaculaire de cette forme d’insurrection. On croit que cette masse qui l’anime est sans visage, mais c’est seulement parce qu’elle tourne le dos aux observateurs. Ce sont eux qui sont mal placés. On la dira muette ou bien incompréhensible, mais c’est parce qu’elle ne parle pas dans la langue des dominants, ostensibles et bavards par nature et vocation.
Un moment vient où cette réalité diffuse de la révolution citoyenne se concentre en un courant unique qui finit par charrier tous les aspects de ces insurrections du quotidien. Savez-vous comment naît la Loire, fleuve impraticable et jamais domestiqué ? Dans une coupelle. C’est là que se recueille le premier suintement d’eau qui commence ce qui sera le fleuve. Juste une coupelle. Notre méthode politique consiste à disposer de telles coupelles. Leur forme et leur mise en place sont diverses, elles aussi. Mais le surgissement se produit toujours, qu’il se nomme rassemblement de la Bastille, marche Emilienne Mopty et que sais-je encore ! Une élection au suffrage universel est un moment d’accélération formidable. Il peut fournir la plus éclatante des coupelles qui fera naître un fleuve indomptable. C'était le sens de nos slogans « Prenez le pouvoir ! » et « Place au peuple ! » Les élections sont passées. Mais le diagnostic reste le même. Et le mot d'ordre aussi.
@denis F
Excuses pour le nihilisme je le prenais au sens philosophique. Je te remercie pour la précision
Est-ce seulement par bêtise et individualisme que les abstentionnistes ne se sentent pas concerné par les élections ? permet moi d'en douter.
Notre désaccord est une question de point de vue: je suis plutôt l'analyse de Jean-Luc Mélenchon et je pense que l'abstention porte en elle une critique radicale et salutaire du système alors que tu y vois un désintérêt de la chose politique les deux sont surement vrai et à nous de transformer la deuxième option en la première.
Je reste absolument contre l'obligation de voter car il me parais essentiel dans une société de permettre à des individus de vivre volontairement en marge de celle-ci (leur regard peut être très utiles)
Quand aux droit de vote des femmes on peut mettre en miroir la représentativité de celles ci à tout les poste de pouvoirs de notre charmante société et là on rigole (jaune)
Perso je n'ai jamais compté sur mon bulletin de vote pour faire avancer la cause des femmes même si ma reconnaissance à celles qui ce sont battues avant moi est immense. On mesure justement dans ce cas la limite du bulletin de vote et par l'obligation de vote tu signifie que là est l'essentiel et franchement je ne pense pas.
Près de 20 Millions de gens qui n'ont pas voté au premier tour des législatives 2012, un système électoral arnaqueur et des électeurs gorgés de « bien-pensance » distillée par des médias aux mains de ceux qui votent les lois, celles qui nous étouffent, sont autant d'éléments qui placent la France dans une démocratie « low cost »! Avec une extrême droite arrogante qui ne cesse de stigmatiser..... l'autre, des socialistes toujours aussi peu partageurs (ce n'est pas d'aujourd'hui), une droite imprégnée d'idées extrêmes, y a t-il encore une place pour le changement, celui qui fera reculer les prédateurs financiers ? Communiste depuis 45 ans je ne me suis toujours pas fait aux calculs politiciens de socialistes cariéristes, calculs qui maintenant gagnent leurs vassaux ! On s'épuise dans ce « cloaque » pendant que des électeurs ne se décident toujours pas à croire qu'une autre politique est possible : il y a des idées tenaces et bien entretenues « il faut des riches... » et il y a surtout la peur de perdre une once de possibilité de devenir un jour plus riche que...l'autre! çà compte chez ces gens-là monsieur... Et puis il y a ceux qui ont peur de faire passer l'extrême-droite et qui votent utile, on en n'a pas fini avec cette idée qui va servir les partis de l'alternance à tour de rôle! J'ai déjà entendu des intellectuels américains déclarer qu'il n'y aurait pas de place pour tout le monde dans la réussite aux pays de l'argent roi, mais c'est comme...
Continuez, gardez cette énergie ce dynamisme politique. Nous y croyons. Faites parlez de vos (nos) idées pendant que les autres vont aller se mettre en sommeil jusqu'au prochaines échéances électorales.
Substantielle augmentation selon le Sapin de Noël et il y en a qui sont contents, ceci en prévision d'une inflation de 1,4% d'inflation soit un coup de pouce de 0,6%. Merci M. Hollande, vous pouvez dormir tranquille.
Quand je parle de permis de voter, ce n'est pas par autoritarisme ni en direction spécialement des abstentionnistes, mais juste dans le but d'éduquer le citoyen à se prendre en main ! après qu'ils votent ou s'abstiennent, du moment que c'est mûrement réfléchi et non par j'men foutisme, toute la différence est là !
@ Denis F (450) : perso, je n'ai pas voté au second tour des législatives, parce que le PS n'était pas en si mauvaise posture et il n'y avait aucun risque FN et puis aussi ce qui m'a le plus empêchée d'y aller est d'avoir vu le logo "Front de Gauche" sur les tracts PS ! alors là ce fut le bouquet ! qu'on puisse ainsi nous assimiler au PS, là trop c'était trop !
mon abstention était donc une abstention de citoyenne éclairée qui refuse le jeu de dupes ! Si par bonheur au second tour des législatives, avait subsisté un candidat FdG dans ma circonscription, et bien j'y serais allée voter et en courant !
Bonjour à tous, Claude 12h27 : complètement d'accord avec toi, et même au delà de ça, notre projet ne s'adresse pas seulement au monde ouvrier, j'ai pu constater pendant la prèsidentielle que notre audience était beaucoup plus large et touchait des "classes" bien plus larges voire éloignées à priori, et ces gens m'ont confirmé avoir voté Jean-Luc Mélenchon.Nous portons de vraies valeurs humanistes et républicaines au sens de 1789, nous sommes trés proches de l'âme profonde française.Veillons à ne pas nous enfermer dans un "territoire" trop étroit.
Le ps dans sa rayonnante splendeur ces jours ci :on se couche partout où il faudrait se battre, une aumone pour le smic, des saletés faites au FdG à l'AN, mais rassurez vous braves gens le progrés version ps est en marche, Belkacem va abolir la prostitution !
Par contre quand je vois la mobilisation et la niaque qui règne ici je retrouve ma bonne humeur !
Vive la sixième !
L'émission de Jean-Luc Mélenchon dimanche sur ITV est formidable merci pour le lien sur le sîte de la par des téléphobes.
L'analyse des élections législatives est très intéressante ainsi que l'exposé sur l'Europe.
Comment se situer par rapport au PS avec toutes les crapuleries en préparation ?
Jean-Luc Mélenchon dit que Hollande n'a pas à raser les murs mais hélas je crois qu'il ne rase rien qu'il est juste content de participer au dépeçage de la bête avec ses pôtes de l'oligarchie.
Sinon Parisot est contente qu'on est raisonnablement accordé qu'un baguette de pain de plus au smicards plutôt que de la brioche !
@Denis F
Quand je dis "nihilisme" des abstentionnistes, je ne parle pas du côté révolutionnaire mais plutôt du refus d'un idéal commun.
Pour tout dire, je ne me suis jamais abstenu! Au deuxième tour des législatives, j'ai voté blanc! (Impossible pour moi de ne pas aller voter surtout vis-à-vis de mes enfants qui m'auraient demandé des comptes!) Mais je comprends que l'on ressente parfois les élections dans notre Vème République comme une mascarade, surtout quand la population a l'impression que cela ne change rien à leur situation. Bien sûr il y a des "je m'en foutiste" mais je ne crois pas que ce soit la majorité des abstentionnistes. Il faut que les politiques montrent qu'ils peuvent agir et les citoyens iront voter.
Pourquoi encore et encore attendre que le gouvernement affiche le mépris des électeurs et sa position à droite dans tous les domaines? C'est ouvertement fait. Les luttes à grande échelle par des actions dures et médiatisées autant qu'il est possible sont urgentes. Nous savons tous qu il faut battre le fer tant qu'il est chaud.J'attends des dates dans un avenir proche de la part des dirigeants du FdG. Ce ne sont pas les sujets ni les lieux qui manquent. Merci de ne pas laisser la voie libre au PS.
A partir du 1er juillet 2012, le smic horaire sera porté à 9,40 euros brut, soit 1 425,67 euros mensuels pour 35 heures Rendons à Cesar..
Maintenant que tout le monde s'énerve, cela me fait braire car c'était le FdG qui souhaitait le smic a 1700 E.
Quand à JF Copé, je ne sais comment vous pouvez suivre son interview, méprisant, odieux, ce monsieur ! A dix mille lieues de l'Humain. Et même plus.
Merci à tous pour votre travail et vos liens. On ne lâche rien. Comme d'habitude.
Et oui toujours cette même rengaine quand on évoque le smic à 1 700 euros, "mais les PME, elles vont faire faillite" ! Tout le monde trouve cela utopique, que voulez-vous y faire alors maintenant râler pour les rustines que proposent le PS, ça ne sert plus à rien !
Le vieux monde ne veut pas mourir
Nous avons cru au travers du cas de la Grèce, qui préfigure ce qui risque de se passer dans les autres pays d'Europe, que le néo-libéralisme allait périr dans les méandres de ses contradictions et de son mécanisme qui porte en lui sa propre destruction. Le néo-libéralisme a plié sous le poids de la rue, sous la mobilisation inédite en faveur de Syriza mais il n'a pas rompu. Il reste vacillant mais bien encore vivant.
Le Ps est arrivé grâce au concours des abus du nain toxique.Le peuple qui s'est exprimé à 55% des citoyens français l'a placé en tête par dépit plutôt que par conviction évidement. Un dernier test qui doit ne pas être manqué et pris à la légère.Apparemment la soumission européiste est totale.Chez moi même une ânesse estampillée Ps serait passée avec un score digne des anciens bolchéviques.La lassitude des politiques égocentriques de droite ont usé à la corde les derniers votants pour opter vers une majorité politique plutôt modérée.Le rejet de la radicalité est à la mode mais pour combien de temps avec les périodes dures que nous prépare la finance mondiale.L'obligation du vote ne rendra pas la situation plus vivable seule le concours des circonstances entrainera un changement radical vers plus de justice en réprobation de tous les abus de pouvoir.Pour moi "l’abstinence" de certains députés arrivistes élus est plus grave,vu leurs salaires, que certains abstentionnistes.On se moque du monde,certains députés ne servent à rien car ils ne siègeront même pas à l'assemblée la plupart du temps.Méditons cela et relativisons un peu.
Que ce soit par le permis de voter, ou par le fait de compter le vote blanc comme légitimité populaire, ou par un autre moyen (il ye a d'autres ?) Ce qui cesser est bel et bien l'indifférence pour le droit de vote en tout âme et conscience. Non?
Que l'âme et la conscience se soient perdues me paraît "LE" problème de notre république pervertie par des années d’abstinence démocratique : toutefois, je ne perd pas espoir (mon cher Jean louis) et je trouve, ou tâche de trouver des pistes concrètes qui fassent débat...
La remise en valeur du vote est un cheval de bataille qu'il nous faut, au PG, ré-enfourcher,sans aucune retenue afin de nous agrandir : cela me paraît aller dans le sens de la "gauche décomplexée" que nous voulons être, en assumant de toute force de réveiller les minaudiers, les paumés de tout acabit, et même les sortants d’asile psychiatrique qui comptent pour une voix.
On sait que ce qui a de la valeur à un prix, et que ce qui a un prix permet la prise de conscience par la force de la loi. Exemple, l'onéreux permis de conduire qui donne la liberté de savoir comment ne pas écraser son concitoyen (ou qui permet de mieux louper un abstentionniste qui traverserait pour une fois en dehors des clous, c'est selon..)
Exemple tiré par les cheveux ? peut être... il n'empêche que notre travail consiste à démystifier le néolibéralisme, quitte à mettre le privilège du droit de vote sur la table ! A part le PG, qui saurait le faire ?
Attention, je constate ici et là des reproches sévères eu égard au comportement des communistes, et bien entendu les réponses sur le même ton des adhérents (e) de ce parti dont je suis membre depuis très longtemps.
Les uns et les autres possèdent une part de vérité, mais pour autant, laissons l'analyse spontanée aux vestiaires, prenons du recul pour bien réfléchir chacun de notre coté, sans concession aucune ce qui va de soit.
Ensuite, il sera temps d'en tirer les enseignements collectivement pour le FdG. Pour ce qui concerne ma modeste échelle, je vais persister à débattre avec mes camarades, à agacer certains (e) des caciques de mon parti par rapport au fameux vote sur une question qui, de mon point de vue ne se posait absolument pas, pire, mais là cela devient un débat de fond, qui n'avait vraiment pas à être posée au risque de semer le trouble.
Cela étant, échafauder des scénarios qui ont l'allure de procès d'intention à l'égard du PCF, ne me paraît pas juste, et peut semer les germes d'une division qui réjouirait tant nos concurrents, et rendrait fou de joie nos adversaires.
Chers (e) amis (e), du calme, de la réflexion et des leçons, dans le cade d'une union encore plus forte et élargie pour l'avenir.
A mon post précédent il fallait lire : Que ce soit par le permis de voter, ou par le fait de compter le vote blanc comme légitimité populaire, ou par un autre moyen (il y en a d'autres ?) Ce qui doit cesser est bel et bien l'indifférence pour le droit de vote en tout âme et conscience.
Désolé de ces coquilles...
Je voulais aussi remercier citoyenne 21 d'avoir relayer l'idée du permis de voter, (si le WM me le permet)
Il n'est pas évident d'être la "gauche décomplexée", si j'en crois certains commentaire... et d'ailleurs, à ce propos, prenant ce sujet à témoins, (celui du droit de vote ou de son permis par force de loi,) je ne vois pas en quoi des voix discordantes ne peuvent pas s'exprimer ici, contrairement à ce que j'ai pu lire sur le blog d'Alexis Corbière à propos d'une censure éhontée...
Me concernant c'est la fin de ce sujet.
La classe patronale est comme un maquignon ou un marchand de tapis ou un vieux paysan : ils pleurent très fort des larmes de crocodile pour ne pas faire monter le prix dans le marchandage. Augmenter les salaires semble être une douleur sacrificielle alors que le gaz, le fuel, l'électricité, la TVA, tout augmente. Mais le salaire des manards, dieu ! C'est idéologiquement insupportable.
Et quant à Copé, c'est une tyrolienne. Vous savez, cette moulinette qui sert à projeter le crépis sur les murs. Lui, c'est la gauche dans son ensemble qu'il crépit d'opprobre. Son métier, son rôle et sa fonction ? Réactionnaire. La gauche, selon son crépissoir, est dangereuse et irresponsable. Alors, pour aller jusqu'à l'extrême de l'humainement possible dans la dégueulasserie, c'est au Front de Gauche qu'il réserve ses enduits les plus dégoulinants. Antisémitisme ! C'est le comble de l'ignominie et de l'abjection, mais il a raison puisqu'il ne sera pas puni pour ses méfaits et que le bon peuple par radio et télé interposés aura reçu le message entre ses oreilles. Le crime paie et réussit. Il faut en accepter l'idée car elle n'est pas neuve. Réactionnaire est le plus vieux métier du monde... La tyrolienne de Copé est une moulinette à...
"L'augmentation du Smic ne menace pas l'emploi selon Parisot" Source : Libé du 26 Juin 2012
Tout est dit, la messe est dite. Comme d'habitude on se fout des employés. 2% d'augmentation, un os à ronger. Y'en a marre bon sang ! Et si je fais le calcul, pour bosser dans la sécurité privé nous changerons forcément de tranche puisque nous sommes aux 36h minimum ce qui veut dire que nous allons payer des impôts pour un salaire de 1230€/mois et que nous verrons comme tant d'autres pas la couleur de cette augmentation. C'est de l'enfumage puisque le prix du gaz va augmenter rétroactivement.
@ siamy
Exact, ce matin, sur LCP, Patrick Chêne rend hommage à la constance de J.Luc. Il loue avec sincérité son courage au combat. Médusés, les 4 éditorialistes présents ! 3 regardent ailleurs et D.Jeambard pique du nez sur un papier et envoie une info sensée faire rire sur les Bogdanof. Un ange passe et un autre de conclure : cela nous relie à Bartolone, Mélenchon ne digère pas ce qu'il a fait aux communistes dans sa commune !
P.Ch. n'est pas très fut-fut, mais son admiration pour J.L est sincère, je le crois. Les autres, centro-socialo-compatibles, sont les chiens de garde de la doxa libérale :mépris hautain pour qui ose penser qu'une autre Europe pourrait se construire. Et d'encourager, à longueur d'émission, jour après jour tout ce qui va dans le sens du verrouillage de cette voie unique. Quel est leur intérêt d'homme ? De leur médiocre boutique, je le vois bien : ils sont peu ou prou placardisés. Ont-ils à ce point peur de perdre leur job pour se contenter de servir la soupe : une cuillère pour le PS, une pour l'UMP, et de temps à autre, un petit quignon pour les autres. De fait, ils sont l"exemple type des méfaits de la précarité sur la dignité de l'homme.
Je crois que le Front de Gauche, c'était pas prévu au programme, avant cette campagne présidentielle. La gauche était donnée pour morte. Hors, La Bastille et tout ça, ça leur a fait une surprise et une frousse pas possibles. C'est pour ça qu'on se prend dans la figure une telle souillure et tant d'accusations. C'est la réaction, au sens premier, la tyrolienne à....
Gardons notre calme, prenons quelques vacances et ne nous laissons pas atteindre par le doute et la division. Descendons au jardin et retrouvons la sérénité et la confiance. S'il y a eu des erreurs, nous en tirerons les leçons et nous n'en serons que plus aguerris. Je crois que nous pouvons être très fiers de l'action accomplie, même avec les erreurs.
Et pas pitié, je vous demande de bien considérer que le FdG est une entité à plusieurs têtes, donc plus de diversités qui permet à chacun de se retrouver.
Nous sommes un Front et rien qu'avec les remarques désagréables des uns et des autres, nous n'allons plus avoir besoin d'ennemi. C'est cette diversité qui fait notre force et qui nous rendra crédibles auprès d'un électorat lassé par ces politicards à la manque. Nous sommes en train de leur prouver que nous savons nous entendre et nous allier afin de tailler un autre chemin vers une réelle politique basée sur l'Humain ! Ne vous trompez pas d'ennemis, faites preuve d'intelligence, d'ouverture, d'accueil, de persévérance et de détermination dans nos actions ensemble, tous ensemble, tous ensemble !
Voyez les "socialistes" qui ont n'ont voulu de personne d'autre. Leur uniformité les perdra.
Fraternellement à tous et toutes les camarades, tous !
En refusant d'augmenter le smic le ps invite les patrons à poursuivre leurs activités de spéculation (le gaspillage des richesses),c'est une faute économique, mais elle permet de faire oublier les 2000 milliards de richesse créee, tout en permettant de continuer à faire croire à la crise,. c'est utile, comme le FN, pour gouverner sur la peur.Le changement maintenant c'est de remplacer la peur sécuritaire par la peur économique.Nos économistes devraient mettre en parralléle le cout de la spéculation et une hausse de 300 euro des salaires prouvant la possibilité d'une dépense utile au pays.Nous sommes face à un abus de bien social...passible des tribunaux, avec la complicité du pouvoir ?
Deux choses. Concernant l’électorat du FN, une analyse attentive des résultats des présidentielles par bureau de vote devrait nous amener à nous interroger : dans certaines zones rurales, le FN est arrivé en tête au 1er tour, et F.Hollande au second. Ce qui signifie que des mêmes personnes ont voté Le Pen au 1er et PS au 2ème. Cherchez l’erreur ! Une partie de l’électorat du FN est donc composé d’électeurs potentiels de la gauche. Donc nous devons nous employer à les récupérer.
Concernant le PC, quel est l’intérêt de continuer à pérorer sur ce sujet, maintenant que les choses sont plus claires que jamais. Peut être avons-nous d’autres chats à fouetter ?
Salut et fraternité.
2% pour le SMIC, n'est ce pas là un affront fait aux salariés ? 99,99% de frustration sociale !
Graine de la révolte déjà semée qu'attendons nous pour la récolte ?
La constance, ça paie et tout journaliste un peu honnête qui a été remis à sa place par Jean-Luc ne peut qu'en être reconnaissant au vu du bien-fondé de ses arguments. Au début, j'avais écrit sur quelque commentaire : " A force de se faire respecter, Mélenchon finira par se faire... respecter !"
Hé oui ! Toute graine semée germe. Il faut juste le temps que la maturation se fasse.
Je suis persuadée que Patrick Cohen s'est pris de sympathie pour Jean-Luc au fil du temps. Jean-Luc, comme un bon prof, s'est montré persuasif et n'a jamais, jamais, jamais été malhonnête. Toujours sincère. C'est forcé qu'à force, ils le reconnaissent, surtout s'ils comparent avec tous les autres qui ont défilé dans leurs studios ! Et Jean-Luc les a obligés à devenir "meilleurs" dans l'exercice de leur profession. Il les pousse vers le haut. De cela ressort toujours une gratitude, comme à l'égard d'un bon chef d'orchestre.
Mais on ne peut pas leur demander plus que leur rôle non plus : ce sont des animateurs. Après, faire davantage, ce serait devenir un journaliste engagé.
Mais on peut rêver : ça viendra peut-être !
Les "un peu " qui ont tous les pouvoirs ont sévi alors là un "tout petit peu, très peu " dans les poches du capital, y a plein d'oursins. Et à l'unisson v'là les d'ac. avec le Programme FdG qui se plaisent dans les leçons tactiques et stratégiques en votant Solférinos aux premiers tours comme beaucoup d'abstentionnistes,alors là châpeau, du 10 juin.
Bof l'honneur sera sauf pour les mass-media le 28 Jean-Luc passe chez Bourdin de plus en plus sympa sur BFM/Affaires,le FdG au plus bas, et que j'te compatis et je te persévère et bravo, surtout qu'à 14 h les Manifs revendicatives seront traitées par tous : Invisible, ça n'existe pas.des fantômes.
Rendez-vous les abstentionnistes parti majoritaire à Varenne pour arrêter la fuite en avant ultra-réactionnaire et de graves pillules avalées. A notre décharge nous ne nous faisions aucune illusion.
Merci à un homme sage, merci à jm Turmel 465, tu as totalement raison camarade. Nous verrons cela plus tard à tête et passion reposée. Tiens donnons nous rendez-vous entre "le remue-méninges" et "la fête de l'huma", début septembre pour la rentrée.
Il y a eu pas mal d'échanges sur l'appellation de notre alliance le Front de gauche, qui doit rester à mon avis une alliance, et non devenir un parti ou la fusion des partis la composant, pour que tous soient en accord et pour sortir de la connotation du front contre front (qui est négative), je propose à votre réflexion le nom suivant : "L'Alliance Humaniste"
On est dedans, non !... Avec notre programme commun «l’humain d’abord».
Enfin on y arrive, le premier groupement de partis, au monde, à traiter de l’humain, de l’humanisme comme nécessité politique pour enfin arriver à une évolution digne de la Terre.
Nous en sommes porteurs, ayons le courage de le mener au pinacle où est sa place.
Nous vivons des temps nouveaux et porteurs d'avenir, malgré tout ce qu'en pensent les fesse-mathieu de la politique que ne voient que ce qu'ils veulent voir. En creusant un tout petit peu, on voit, on sent cette énergie positive qui émerge grâce à la percée psychologique faite par le Front de Gauche au cours de ces deux élections, confortant ceux qui auraient pu douter du bien fondé de la démarche de ce groupe politique de gauche réelle et populaire ou de sa capacité à la mener à bien en faisant douter par la même occasion les plus persuadés des détracteurs, allant de la gauche caviar à l'extrême droite choucroute, en passant par la droite cassoulet. Ex soixante-huitard de 17 ans (avec 3 ans d'usine dans les pattes), responsable associatif agissant au quotidien sur des barricades sociales plutôt désertées, ex secrétaire de cellule PCF, je compte bien venir rejoindre le Parti de Gauche pour en constituer la vieille garde prête au combat. On les aura. ARAMIS
2% pour le SMIC - en fait 0,6% (!) après rattrapage du coût de la vie - et +10% pour le gaz ! Avec effet rétroactif sur l'hiver dernier, on croît rêver; même Le Pen n'aurait pas osé...
Jean-Luc, reviens, ils sont devenus fous !
Un petit mot pour exprimer mon accord avec les commentateurs qui se posent des questions sur les dénominations liées a la lutte pour faire partager les idées du programme "L’Humain d'abord" (front, communisme, gauche etc.). Moi aussi je me demande si les racines historiques qui soient plus important a démontrer par les dénominations, ou bien c'est la nouveauté, le radicalisme concret et la cohérence de ce projet sans équivalent pour le renouveau de la société a mettre en valeur par les dénominations? Je ne sais pas, mais je doute qu’après ce qui nous attends dans les 12 mois a venir la majorité des citoyens sera vraiment pas intéresse par le clivage gauche/droite et le fait que le PS aura prouve son caractère du parti de centre droit n'aura strictement aucune importance pour la république et le peuple souverain, sauf pour les historiens.
Bonne idée l'Alliance humaniste ou "L'humain d'abord" pour changer de l'appellation Front de gauche.
Désolée de vous embêter avec mon ignorance totale en économie! Je me demande comment allons nous créer de la croissance avec 2% augmentation du SMIC?
"le changement c'est maintenant", je vois que mes amis qui ont voté PS rient jaune car l'augmentation de 2% ne satisfait que le MEDEF et les auteritaires! Je ne suis pas machiavelique mais je pense qu'ils ne tarderont pas à nous rejoindre et c'est tant mieux pour nous force de gauche, dans peu de temps nous serons vraiment très, très nombreux, en tout cas je l'espère.
Bonjour à tous les camarades,
Ainsi le SMIC va augmenter de 2% soit environ 18 euros nets. Bravo monsieur Hollande ! En tant qu'ennemi de la finance vous commencez fort !
Un seul exemple pour notre camarade FH, ennemi de la finance : ma retraite a augmenté de 17 euros au mois d'avril, ma cotisation Santé complémentaire de 25 euros depuis le 1 Janvier !
Si j'étais financier, spéculateur et bankster au lieu d'être un misérable retraité, j'aimerais bien avoir des ennemis de votre taille !
Olympe, qu'il faut y croire, certes, mais avec ceux qui à la première petite bataille te laissent non seulement faire tout le boulot mais en plus se permettent de nous faire des leçons et de voter ^pour les Maîtres Solférinos qui rejoingnent l'Ex avec du dit normal, ceux -là savent très bien notre Programme, à mon avis ils te laisseront tomber toujours dans les épreuves décisives. Jean- Luc et la plupart des responsables du P.G. viennent de Solférinos, ils ont bataillé ferme sur des lignes politiques et après les impasses politiques ont décidé de rompre avec courage.
Par contre des abstentionnistes sont très au fait de ces politiques d'alternance,du kif kif,même chose surtout quand la répartition des richesses est posée. Et de nouveaux Droits allant et ils le savent jusqu'à la mise en cause du pouvoir absolu de la propriété privée des moyens de production et des banques.
Le Front de Gauche avec un Programme dynamique c'est-à- dire qu'il tiendra toujours compte et puiqu'il ne faut plus dire du prolétariat de tous les desirata,les Luttes revendicatives, les doléances du monde du travail : les prolétaires.
Personne et surtout pas le FdG ne peut être une avant garde tellement en avant et complètement coupé de l'état des luttes.
Avec cette misère voyons l'intensité des mobilisations étant partie prenante puisque nous avancions toutes les revendications et qui se trouvent dans l'Humain d'abord rejeté dès le 1er tour des législatives.
Croire aux abstentionnistes comme un corps politique n'est pas faux, les croire comme un corps électoral nous manquant serait des plus aléatoire mais s'atteler maintenant à cette tâche devrait pouvoir relever quelque chose. La difficulté est de bien comprendre qu'il faut trouver la clef de ce qui fera se tourner vers la réalité politique, le peuple.
Pour cela accepter d'écouter et ce que moi j'entends à titre d'exemple est la problématique de la professionnalisation de la politique. Les gens n'acceptent plus une retraite à vie pour 4 ans de mandat, un appartement gratuit et que sais je encore ! Parlez politique avec une personne non militante : vous connaissez sa réponse... pff tous les mêmes.
Je suis partisan d'être très clair la-dessus, pour moi si une personne décide de se présenter et s'il elle est élue, une indemnité lui sera versée pendant son mandat ensuite à elle de faire l'effort d'organiser sa suite professionnelle. Un élu, un mandat.
Notre "grand ami" Barroso envisage de modifier un traité (?) pour une union budgétaire. Doit y avoir une entourloupe ! Et si on modifiait le rôle de la BCE pour qu'elle prête directement aux états à 1%?
Je pense qu'il n'y a rien à attendre de FH ni du PS en général. Le PS est un parti converti au libéralisme économique, c'est un parti qui a trahi les valeurs de la gauche, il se soumet totalement au système, rappelez vous la nomination de Pascal Lamy à l'OMC puis le célèbre DSK au FMI. C'est triste mais riche d'enseignements pour nous qui construisons une alternative politique.
@ Olympe,
d'accord avec vous. Et ça ne fait que commencer pour ce gouvernement "soit-disant" socialiste qui va appliquer à la lettre ce que la finance attend de lui. Laissons-le se décrédibiliser car comme FH l'a dit "nous n'avons besoin de personne". Entendu Mr le Président, vous m'en voyez ravie.
Mais nous, FdG, sommes là, clairvoyants, unis, avec un Programme d'une grande valeur, les bras grand ouverts pour les nouvelles têtes dures qui voudraient un grand Front de Gauche.
Fraternellement.
J'espère que nous allons nous retrouver nombreux pour remercier comme il se doit le gouvernement de sa grande générosité pour avoir augmenté le SMIC DE 20%; c'est du moins ce qu'ont dû croire quelques personnes interrogées par le journal de 13h sur France 2 qui répondaient qu'ainsi elles pourraient partir en vacances, aller au restaurant plus souvent etc. Autre sujet, sans aucun rapport: en 1978, le groupe communiste et républicain à l'Assemblée nationale comptait 86 députés. Qu'est-ce-qui s'est passé entre temps pour que l'on réussisse, non sans mal, à constituer un groupe de 15 députés en 2012?
Kalos @ 484
Mais cher (e) ami (e), kalos,financiers et spéculateurs adorent avoir des ennemis de petite taille depuis quelques années....
@ Marechal
On sait que ce qui a de la valeur à un prix, et que ce qui a un prix permet la prise de conscience par la force de la loi.
Non. Ce qui a de la valeur n'a pas forcément un prix. Exemple (terriblement d'actualité) : la nature au sens large.
Par ailleurs, le pb selon moi n'est nullement l'abstention. Il faut regarder la direction et non le doigt qui la montre. L'abstention est la résultante du bipartisme et de la fausse démocratie représentative, de la distance entre ceux qui gouvernent réellement et ceux qui sont gouvernés. L'origine du pb, ce n'est pas le FN qui est une conséquence et non une cause, pour autant qu'il constitue bien entendu une menace à la démocratie.
Je me suis abstenu eu second tour des législatives, et je n'en ai pas du tout honte. Si le vote blanc était comptabilisé, j'aurais voté blanc (ou Jean-Luc Mélenchon) mais ce n'est pas le cas, au contraire de l'abstention.
Relis le billet de Jean-Luc Mélenchon, l'abstention est décrit par lui (et je le rejoins totalement) comme un symptôme que les choses avancent, changent car la non légitimité du gouvernement en place peut peser lourd dans les mois qui vienent.
Fraternellement
La Vè hyper médiatisée, n'est vraiment plus supportable. Deux dépêches AFP d'aujourd'hui nous apprennent en même temps, qu'Hollande et Ayrault battent tous les records de popularité et que le nombre de "demandeurs d'emplois" (en français, ça s'appelle des chômeurs !) ne cesse d'augmenter. Moins les gens ont de boulot, plus ils sont contents ! Comprenne qui pourra. Concernant le smic, je signale l'excellent numéro d'aujourd'hui de l'Humanité, dont le rédacteur en chef d'un jour est l'acteur Robin Ranucci qui consacre à la question un article remarquable de sensibilité en page 3. A ce sujet, ce qu'il faut toujours à mon sens rappeler, c'est que le programme du FdG est un tout. Il comporte un changement d'orientation économique global qui permet de modifier l'environnement financier et fiscal des PME/PMI, tout en relançant l'économie. Il est certain que dans la "logique" ultra libérale déflationiste actuelle, toute augmentation de salaire est un abérration et un crime de lèse-dogme. D'ailleurs la France peut être le plus performant de tous les pays du monde dans la "compétition" internationale.Il suffit de rétablir l'esclavage. En effet, pourquoi payer les gens ? Quelle idée saugrenue et archaïque !
Le problème de ceux qui votent,mais qui votent mal.Les bons exprimés.Comment avec un salaire de misère et de classe sociale miséreuse, peut-on encore voter à droite par exemple?Encore un riche cela s'explique rationnellement, mais un pauvre c'est du supra-normal.C'est justement par le fait que ces gens votent et en se rendant importants qu'ils déquillent leurs semblables.Dés lors on devrait se poser des questions, et de préférer qu'ils soient restés chez eux et le plus possible.Rendre alors le vote obligatoire n'offrirait certainement pas une autre proportion que celle obtenue aujourd'hui.Du moins il ne faudrait pas en prendre le risque.Sinon obtenir par la force, et comme force est à la loi le contraire du désir de certains.
Que le camarade Jean Luc Mélenchon prenne du repos c'est normal il en a besoin mais on est content de le retrouver poète lucide et combatif pour l'avenir.
Son passage à Hénin-Beaumont était une impasse dès le départ mais cela aura montré que le FN peut être battu malgré les déclarations mensongères de la Marine sur le recomptage des voix le 17 juin par les mairies communistes de la circonscription.
J'ai beaucoup hésité avant d'aller voter dans le cantal à Aurillac, il y avait deux candidats avec le label plus ou moins marqué Front de Gauche et au deuxième tour il restait un socialiste et un UMP député sortant, j'ai choisi de faire battre le second en votant pour le premier mais je suis effarée de voir qu'il y avait deux candidats FG leurs scores ajoutés a fait autour de 6 à 7 % de mémoire...
Quant aux médias la consigne doit venir de haut car sur France 3 Auvergne hormis la présence de René Souchon président socialiste de région, il a fallu attendre du temps pour voir évoquer le score formidable du camarade André Chassaigne dans le Puy de Dôme.
En 1981, on avait constaté un changement de ton dans les médias avec l'arrivée de chroniques et de journalistes de sensibilité communiste, à présent on peut attendre.
Quant à l'ex secrétaire général du PCF Robert Hue, il se fait instrumentaliser avec son aval ou pas (?) mais on n'est pas dupe il s'agit de nous enterrer politiquement mais nous ne sommes pas morts !
Bonne université d'été à tous les...
@ Jean Louis CHARPAL.
D'ailleurs la France peut être le plus performant de tous les pays du monde dans la "compétition" internationale. Il suffit de rétablir l'esclavage. En effet, pourquoi payer les gens ? Quelle idée saugrenue et archaïque !
Ben oui quoi, la "compétitivité" qu'ils nous disent, pour ne pas plomber la trésorerie des entreprises. Les plus "neuneus" de nos concitoyens trouveraient ça tout à fait logique, sauf que les "supers" économistes ne précisent pas qu'il est impossible de concurrencer des pays comme la Chine ou l'Inde, parmi tant d'autres, à moins de revenir à l'âge de pierre (ou de Paul, je ne sais plus qui doit habiller Jacques dans ce contexte).
Après l'épisode électoral où chacun (des médiacrates) y allait de son "Mieux vaut Le Pen que le Front de Gauche", ils sont capables de nous ressortir que le travail rend libre... à condition d'accepter les dix coups de fouet de l'heure et le bol de riz en fin de journée.
Que se vayan todos !
Salut à tous!
"Nous avons chacun payé chèrement notre autonomie politique collective. Mais elle est acquise".
C'est essentielle pour la crédibilité du Front de Gauche. Certains de mes amis me disaient lorsque je leur évoquai mes convictions pour la campagne du Front de Gauche, des meetings de Jean Luc et de cette nouvelle "ligne" de gauche : "ne t'enflammes pas tu verras Mélenchon il négociera au final avec le PS mais il ne peut pas le dire pour l'instant" ou "les communistes de toute façon ils veulent des places au gouvernement et donc ils négocieront avec Hollande ils se moquent de Mélenchon". Aujourd'hui, ces mêmes personnes s'aperçoivent (enfin!) qu'il n'en est rien, que le Front de Gauche prône plus que jamais son "autonomie conquérante" avec des idées bien loin de celles du PS. Alors je me dis qu'une grande partie du travail a été faîte et pas la moindre car elle concerne la confiance et l'abstention se nourrit aussi de ce manque de confiance.
Salutations fraternelles de résistance tenace!
Une honte cette augmentation de 20 Euros pour le Smic 2% et les augmentations gaz etc. à vomir cette gauche rose encore à la botte Merkosy. A nous de nous faire entendre sans attendre les syndicats, sinon le politique qui commençait à être crédible par le FG va retourner plus bas que la case départ.
Nous avons bien fait de ne pas participer à ces horreurs des "ventres pleins" PS qui s'en foutent de nous et qui n'ont pas l'audace nécessaire pour s'attaquer, en réalité, à la BCE. L'austérité, un autre langage que la campagne présidentielle et l'Humain d'abord.
Bonjour,
Je suis très touché par les propos de Jean-Luc Mélenchon et de tout ce qu'il représente.
Emmanuel
Quelques fois (quand j'ai le bourdon) il m'arrive de me demander si une révolution citoyenne est possible (par les urnes j’entends), surtout après les deux résultats électoraux. Non pas qu'ils sont mauvais pour le jeune Front de Gauche, bien au contraire, mais je commence à douter de la capacité de réflexion de nos concitoyens.
C'est long cinq ans, j'ai même cru avoir vécu dix ans sous le quinquennat du mafioso en chef et de sa Cosa Nostra. Il est certain que nous allons augmenter nos scores et nous imposer comme la seule valeur humaniste dans ce pays et certainement à travers l'Europe, à commencer par Syrisa en Grèce, mais je crains que les forces de l'argent ne sortent le "plan B" pour se remplir les poches avant l'insurrection, celui de la énième guerre mondiale qui part généralement de l'offense d'un décrottage de nez en public lors d'un colloque "hyper-important".
Bref, je sens ça mal, j'espère que je me trompe (énormément dira François Hollande).
Monsieur Mélenchon,
Ce fut de toute évidence une très belle année de campagne, il y a eu des moments d'extrême exaltation et inversement des moments de tristesse, mais toujours l'espoir est debout, celui de voir la 6ème République. Vous êtes, dans ce billet encore, ardent au combat et cela me réjouit. Votre énergie est remarquable ! Bien cordialement.