22juin 12
Dites ! Il faut se calmer. J’étais à la télé dimanche soir pour le rite d’expiation bien connu. Ce n’était tout de même qu’il y a quatre jours, nom d’un chien ! Pourquoi ce flot de sms et de messages angoissés ? Les amis d’abord : pourquoi ai-je disparu ? Suis-je démoralisé ? Les camarades : « On ne lâche rien ». Les deux : « Merci ! », « Tiens bon ! ». Stop ! Je ne suis parti que trois jours au vert ! Lundi, mardi, mercredi ! Je vous rassure. Je suis en forme. La preuve : jeudi, j’ai été me faire mettre en examen à la requête de madame Le Pen au Palais de Justice de Paris, tranquille comme Baptiste ! Pas d’inquiétude les amis ! Bien sûr je sens parfaitement la chaleur cordiale de tous vos messages. Et je vous dis qu’elle me touche beaucoup. Je vous rassure donc. En me lisant, vous verrez bien si j’ai la tête à l’endroit. Il est question, sans être exhaustif, de divers bilans que je tire de ce que j’ai vécu. Et de l’idée que je me fais du moment. C’est un peu lourd. Définitions, concepts et ainsi de suite. Une pensée politique à l’ancienne avec des considérants et des références. Attention : ce n’est pas un tableau complet. J’en ai pour des semaines à le faire. Ça commence par des lignes écrites depuis mon séjour à la campagne. La métaphore bucolique peut revenir à la mode.
En illustration de ce billet, des images du rassemblement de soutien au peuple grec à l'appel notamment du Front de Gauche, vendredi 15 juin dernier à Paris devant l'ambassade de Grèce. Photos : S. Burlot.
Je suis un jour de pluie. Au repos pendant trois jours, dormant onze heures d’affilée, j’ai laissé passer le temps comme une pluie de printemps. Car pour se réparer, il faut que tout aille d’abord sans forme et sans but. Alors les queues de comètes épuisent leur énergie à vide. La brûlure des dernières polémiques passe, la sottise du jour, noyée dans le flou du moment, n’atteint plus aucune cible. Une langueur attentive et goulue me tient donc derrière les carreaux. La vitre ruisselle et fond les lignes du dehors. La monotonie est un baume sur mes blessures de combat. Il y a un an aujourd’hui que je suis sur le pont de guerre. Le 18 juin de l’an passé les communistes bouclaient leur vote d’investiture. Les trois partis de notre coalition m’avaient donc confié le rôle de candidat commun. Onze jours plus tard, ce sera le coup d’envoi d’une campagne au pas de charge, place Stalingrad, pour la première fois. Cela semble si loin. Et pourtant si proche ! Maintenant, c’est la saison où il faut cantonner. Panser les plaies, trier dans la masse immense des souvenirs, des émotions et des fulgurances de ces douze mois. Il faut aussi laisser tomber le bois mort du grand arbre. Laisser les rancunes se dissoudre et ne garder que l’os de leurs leçons utiles, quand il y en a. Laisser partir autour de soi, amicalement muets ou méchamment bruyants, les épuisés mais aussi les héliotropes que fascinent les nouvelles lumières de la ville haute. Pour la prochaine étape, il faut alléger les bagages et se refaire des muscles de marcheur au long cours. Je vous annonce qu’il va falloir bientôt reprendre le paquetage. Vous entendrez en même temps tous le signal de marche. Et chacun vous aurez repéré le chemin par lequel vous passerez. Car vous savez aussi bien que moi ce qui arrive en face. En attendant, il faut que la pluie tombe et tant mieux si c’est en bonne quantité. Ça nettoie. Ça reconstitue. La terre sèche se gorge et se rend de nouveau moelleuse. Les gouttes d’eau, une à une, vont effacer les marques et la trace superficielle des bousculades. Mon champ sera comme neuf quand bien même a-t-il été si férocement labouré par les allées et venues de tant de cortèges et si profondément foulé par les empoignades. On aura le pas plus souple. Je suis un jour de pluie. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas aller au pied de l’arc-en-ciel qu’il n’existe pas.
Si je regarde la situation d’un seul coup d’œil je vois ce qui a bien avancé. Je veux dire : je vois le mouvement et de quel côté il va. Premier point nous avons chassé la droite. Bon point de départ. Deuxième point, des attentes sociales considérables travaillent d’autant plus fort les esprits. Bonne matière première. Dans ce contexte le Front de Gauche est une réalité dorénavant, totalement maître de sa façon d’avancer pour influencer le cours des événements. Bien sûr il y a un paradoxe. Nous avons perdu la moitié de nos députés. Nous sommes donc moins forts dans les institutions. Mais nous avons gagné un demi-million de voix supplémentaires. En ce sens nous sommes sortis plus forts et plus influents politiquement dans la société. Dans ce tableau, j’inclus l’ensemble de la double élection. La présidentielle évidemment. Mais aussi la législative. Car sinon comment nommer l’augmentation en voix et en pourcentage de tous nos candidats, partout, depuis la même législative précédente ? Je ne résume donc pas au résultat en sièges ce que l’élection législative veut dire. Mais je ne m’aveugle pas pour autant. Les socialistes ont tellement creusé l’écart qu’ils ont atteint tous leurs objectifs d’hégémonie dans les institutions. Je vois donc ce qui n’a pas avancé : un verrou institutionnel sans précédent est posé sur le pays. Le Parti Socialiste tient tout et tout le monde à gauche. A l’exception du Front de Gauche.
C’est une exception remarquable dans le contexte. Car on doit tenir compte de l’incroyable énergie consacrée par les dirigeants socialistes pour détruire notre cadre d’action. Ainsi des mille et une effractions et intox pour opposer les uns aux autres. Combien de gesticulations pour essayer de mettre un coin entre « gentil » PCF et « méchants » PG. Combien de mépris dans cette habitude de nommer les uns sans nommer les autres. Et ces « bonnes manières » méticuleusement distribuées. On se souvient de Martine Aubry félicitant les « bons » communistes pour avoir bien négocié et montrer du doigt le PG intraitable ! Ou bien Jean-Marc Ayrault faisant savoir qu’il appelle Pierre Laurent pour discuter de l’entrée des communistes au gouvernement alors qu’il connaît parfaitement le point de vue maintes fois exprimé sur le sujet par le premier dirigeant communiste ! Quelle vulgarité dans cette façon de mettre en scène un PCF « réformiste » et un PG « révolutionnaire ». Et ce refrain insupportable, rabâché à longueur de colonnes peignant un PCF qui serait toujours prêt à gouverner dans n’importe quelles conditions en raison de toutes sortes de motivations glauques! Que d’astuce pour intoxiquer ces journalistes si prompts à relayer n’importe quel ragot dès lors que la divine odeur de la discorde s’y attache. Comment oublier ces portraits des « futurs ministres » communistes, publiés par exemple dans le journal « Les Echos » avec photos à l’appui. Il est vrai que cette ambiguïté se voulait mortelle en nuisant à la lisibilité de notre différence en pleine campagne législative. Elle pesa en effet en laissant entendre que nos candidats étaient en fait juste une variété de supplétifs du grand Parti Socialiste qui « donne des places ». Enfin n’oublions pas ces mille et une initiatives, publiques ou cachées, pour faire battre, un après l’autre, nos porte-paroles. Roland Muzeau, président de notre groupe, Martine Billard et moi avons été éliminés à l’aide de ce genre de méthodes où nous avons été désignés comme l’ennemi principal. Marie-George Buffet a été agressée sans vergogne. La pluie d’injures et calomnies de la droite est passée sans un mot de solidarité des dirigeants nationaux du PS sinon pour encore une fois essayer de distinguer le PCF de moi. Et j’en passe. Mais le bateau a tenu bon. Nous avons chacun payé chèrement notre autonomie politique collective. Mais elle est acquise. Le calendrier prévisionnel en rend compte. Nous tiendrons un Remue-méninges commun cet été à Grenoble, ce qui n’avait pas été possible l’an passé. Et nous préparons ensemble la prochaine Fête de l’Humanité. La résolution adoptée par les militants communistes en témoigne. Le Front n’est plus mis en cause par personne dans aucun de nos partis. Nous avons vaincu le feu dévastateur de l’élection centrale et fondatrice de notre pays. Mission accomplie !
L’autonomie politique est un mot qui doit être illustré si l’on ne veut pas qu’il soit mal compris. Cela ne consiste pas, comme l’a très justement dit André Chassaigne, à « jeter des grenades dégoupillées sous les pas de chaque ministre socialiste ». Ni, bien sûr, à les ménager par principe. Il s’agit, pour résumer les définitions du dictionnaire, d’être à soi sa propre norme, de n’agir que selon nos propres lois. Dans la pratique de l’autonomie ce qui prévaut en toutes circonstances c’est l’objectif que nous nous serons nous mêmes fixé. Cela veut dire notamment que dans cette évaluation et dans la conduite des opérations, les postes et les places à prendre ne sont pas mis en balance avec les buts généraux de l’action. Une façon de continuer à décrire l’idée est de montrer un exemple de son contraire. J’évoquerai le sort de ce qui reste de la gauche du PS. Celle-ci se donne le but « d’influencer de l’intérieur » la ligne d’action du PS en général et aujourd’hui du gouvernement. Bien sûr, dans maints cas, ils seront au parlement nos chevaux légers. Il faut l’espérer. Et il faut y travailler en ayant de bonnes relations et des passerelles de contacts honnêtes avec eux. Mais sans perdre de vue qu’ils ne peuvent jamais être autonomes. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent jamais n’obéir qu’à leurs propres objectifs. Car toujours s’imposera à eux une discipline collective coercitive. Coercition qui peut rendre de nombreux aspects parfois très personnels dans l’actuel PS. Cette limite, qui ne s’impose jamais à nous, décrit la frontière entre le groupe de pression et l’autonomie.
Le mot autonomie est suivi dans notre vocabulaire du mot « conquérante ». Nous parlons d’autonomie conquérante. L’adjectif désigne quelle est la finalité de cette « autonomie ». L’autonomie n’est pas une fin en soi en effet. Il ne s’agit pas de conforter la posture d’un parti ou son image. L’autonomie conquérante défini un but et la méthode qui va avec. Et pour parler plus crûment, et plus complètement, je reprends à mon compte une remarque de Jean-Marc Coppola, dirigeant communiste des Bouches-du-Rhône, telle que rapportée dans « L’Humanité » : « Il ne s’agit pas d’attendre que le PS trébuche mais d’être à l’initiative de mobilisations citoyennes ». Et je partage son audace conceptuelle quand il ajoute : « Il faut inventer d’autres façons de gouverner sans participer au gouvernement, en préfigurant la VIème République. » L’autonomie est le moyen de la conquête. On ne peut imaginer d’être conquérants sans être autonomes.
Car le gouvernement ne s’accorde lui-même aucune marge de manœuvre par rapport au diktat de l’Union européenne. Cela au moment même où l’ensemble des dispositions du pacte budgétaire en Europe se durcissent. Ce gouvernement n’est donc pas lui-même « autonome » si l’on suit la définition du mot que je viens de donner. Comment sa « majorité parlementaire » pourrait-elle l’être alors ? Dès lors il faut préciser, pour bien se comprendre, l’usage du mot « majorité » s’agissant de nous. Nous sommes membres de fait de la majorité gagnante à l’élection présidentielle et législative puisque pas un élu ne l’a été sans nous, à commencer par le Président de la République ! Pour autant, je ne crois ni utile ni juste de se définir comme « membre de la majorité » si cela désigne le bloc hégémonique du PS et de ses satellites parlementaires. Nous ne sommes pas membres de cette majorité-là délimitée par le respect du programme de François Hollande. Ni son opposition puisque nous nous interdisons de faire tomber ce gouvernement en votant la censure. Quelle est donc notre place ? Celle de l’autonomie conquérante. C’est nous qui désignons notre place par rapport à nos objectifs.
On m’a dit qu’Alexis Tsipras était désolé du résultat de sa coalition Syriza et s’en excusait auprès de mes camarades venus sur place participer à la soirée électorale. Et parmi les siens on en comptait autant, qui se félicitaient de la percée et de la puissance acquise, que d’amis pleurant sur l’échec si près du but. Souvent les mêmes passaient de l’un à l’autre, tantôt remplis d’orgueil, tantôt abattus. Comme souvent ce qui vient de loin donne des moyens de se mettre à distance de soi. La séquence qui s’est conclue avec le deuxième tour des législatives ne s’évalue pas en quarante-huit heures. Et certainement pas d’après les pseudo-analyses que font pleuvoir certains grands experts de la scène de la médiacratie. Cela ne signifie pas que ce qu’ils disent n’a pas d’importance. C’est tout le contraire ! Ils sont une composante essentielle du problème à traiter. Car ils contribuent, comme le reste du temps, mais à un moment décisif de la formation des souvenirs, à en déformer lourdement la perception. Pas la nôtre, bien sûr. Mais celle de tous ceux qui en sont imprégnés, contents ou pas content. En tous cas, de notre point de vue, pour comprendre ce qui se passe, discuter librement et faire des bilans utiles, il y faut une précaution de méthode. Mieux vaut discuter de ce qui a été réellement fait et voulu, pour pouvoir en faire une critique approfondie, plutôt que de partir de l’image qui en a été donnée et fabriquée. Je m’agacerais volontiers, si j’avais de l’énergie à gaspiller en ce moment, contre ces critiques sur la stratégie « Front contre Front » discutée à partir des comptes rendus lunaires de la campagne d’Hénin-Beaumont qui en ont été donnés. Le pire étant de partir des idioties que ces gens ont pu dire sur ce qu’est notre méthode de combat contre le Front national. Pour l’instant il me faut laisser passer la vague. Le clavier à la main j’ai recommencé à penser. Rien ne presse au jour près. La campagne qui commence est encore au petit pas de marche. On verra venir l’heure du trot puis celle du galop. Avant l’heure ce n’est pas l’heure !
Pour l’instant les importants glapissent de joie. Leur système fonctionne. En Grèce bien sûr ! Quelle joie ! Les menaces des puissances occupantes ont été entendues ! Cruels et nasillards, les ectoplasmes de la Commission européenne sont venus menacer à la télévision les électeurs grecs. Sans doute ces Grecs se figuraient-ils pouvoir recevoir du secours d’un pays récemment libéré d’un des deux siamois merkozistes ? Je veux dire qu’ils pouvaient croire que les nouvelles autorités françaises viendraient à la rescousse. Erreur, manants ! François Hollande en personne est venu sur leur petit écran les sommer de capituler sans condition ni gesticulation. Ouf ! La droite l’emporte d’un cheveu et la porte-parole du gouvernement de gauche en France s’en félicite ! La droite va diriger la collaboration avec l’occupant en compagnie des socialistes grecs du Pasok, et des Robert Hue locaux, Dima, une scission de droite de Syriza. Bref, tout serait parfait s’il n’y avait encore si hauts, si forts, si proches du pouvoir, si évidemment désignés pour être l’alternative, ces députés Syriza forts de près du tiers des voix. L’actuel gouvernement gère donc la faillite pendant le temps qu’il faut pour murir un scénario plus durable. Le pire, bien sûr. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner. L’armée ou les nazis ? Je prends date. Donc nos camarades doivent eux aussi prendre des forces pour protéger la société de la catastrophe. Pour cela il leur faut être un recours gouvernemental crédible, c’est-à-dire à la fois sans compromission avec l’actuel pouvoir et très précis pour le scénario de relève. Exactement comme nous devons le faire.
En France aussi, ouf, le système a tenu. Deux partis vont cumuler 90% des sièges de l’Assemblée nationale avec à peine plus de 30% des inscrits. Je rapporte aux inscrits en m’amusant de ceux qui se sont livrés à ce petit calcul au sujet de nos propres résultats. Eternelle reprise de la fable du chien et du loup. Le chien oublie sa laisse en voyant les flancs maigres du loup. Mais la laisse n’oublie jamais le chien. Il n’ira jamais plus loin que sa longueur. Ça ne mène pas loin en ce moment. Le parti actuellement dominant a vassalisé ses partenaires et écrasé ses concurrents. La situation est plus verrouillée que jamais. Pour l’ordre établi, tout va bien, donc. Le menu du jour est donc servi sans tarder. Il est déjà bien amer pour ces braves caniches. Entrée : validation du bouclier anti-missile de l’Otan sur fond de sauce G8 en faveur du libre-échange. Deuxième entrée : discours contre la relance par la dépense publique au Conseil économique et social. Plat du jour : la trahison des Grecs qui luttent et les félicitations à la droite qui les a battus. Sinon, à la carte : renoncement aux euro-bonds et au crédit direct de la Banque centrale européenne. Légumes : le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois. Passons sur le fromage en raison des allusions que le sujet pourrait suggérer. Dessert : le vote des socialistes allemands avec leur chancelière de droite en faveur du nouveau traité européen. Mesdames, messieurs la poudrière est en place.
Plus de 19 millions d'électeurs ne sont pas allés voter aux élections législatives. Le chiffre est sensiblement le même aux deux tours. Evidemment de grosses larmes d’hypocrites sont jetées dans maints commentaires. Pas de coupables. A la rigueur un responsable : « Les politiques » qui ne s’intéressent pas aux problèmes des « vrais gens » qui sont « concrets » et même « de proximité » sur « le terrain » ragnagna. Suivez mon regard vers votre écran télé où règnent les inventeurs du « grand débat » sur la viande hallal, sujet « de terrain » et même de « proximité » s’il en est un. Sans oublier le vrai débat sur le « tweet de La Rochelle». « Quel a été le rôle des médias dans la campagne présidentielle ? » demandait Laurent Joffrin dans l’édito du « Nouvel Observateur ». « Ont-ils honnêtement organisé le débat public démocratique ? Ont-ils correctement rendu compte du déroulement de la campagne ? Ont-ils équitablement exprimé les points de vue en présence ? Au risque de susciter l’ire des critiques patentés de la caste journalistique, aux trois questions, on répondra oui. On avancera même cette idée totalement incongrue dans l’ambiance générale : la couverture médiatique de l’élection présidentielle a été… meilleure que jamais. » Fermez le ban. Mesurons cependant l’ampleur des dégâts.
Au premier tour, le 10 juin, 42,8% des électeurs inscrits se sont abstenus. Au second tour, le 17 juin, la part d'abstentionnistes atteint 44,6% des électeurs inscrits. Dans les deux cas, c'est un record depuis le début de la Vème République ! Et alors ? « Après nous, le déluge » ricanent les bavards ! Ce record ne changera rien ni à eux ni à leurs pratiques ni à leur bestiale désinvolture. Car il n’est pas nouveau. Et rien n’a changé à aucune des étapes de cette hémorragie de la démocratie. Pourtant la fuite a été progressive et continue à chaque élection législative à l'exception de 1997 et du tour unique de 1986. Déjà en 2002 et 2007, 40% des électeurs n'étaient pas venus voter. Cette fois-ci, on approche dangereusement du point où un électeur sur deux se détourne du barnum où s’agitent Plouf et Chocolat, les deux clowns institutionnels de tout bon cirque. Le chaland ne ressent plus rien à les voir se disputer le « courage » de supprimer un fonctionnaire sur deux ou bien deux sur trois. Ils quittent en masse l’Agora où se joue le passionnant dilemme de rajouter des pages sans changer les traités ou bien de changer les pages en rajoutant des traités. L’oligarchie jubile. Tout change et rien ne change.
Cette abstention est essentielle. Il faut en prendre toute la mesure. Elle n’est pas le silence d’une fraction du peuple mais son message. D’abord elle met à nu le caractère anti-démocratique de la Vème République. Ce n’est pas neuf de le lire sous ma plume, ni dans notre camp, mais c’est indispensable de ne jamais le perdre de vue. L'élection du parlement est censée être le moment suprême de la démocratie représentative. Cette démocratie que notre addiction bien connue pour Robespierre et Chavez est censée mettre en péril. Qu’en font-ils ceux qui en ont plein la bouche ? Qu’en font-ils tous ceux qui disposent de tous les leviers de pouvoir, de moyens d’expression et de propagande ? Bref qu’en est-il de la démocratie à cet instant sacré du vote, juste avant que Robespierre et Chavez n’en menacent l’existence même, si nous l’emportions ? Une misère. Un lambeau de volonté générale maigrement exprimé et grossièrement surévalué. Moins de 55 % des électeurs inscrits se sont exprimés au premier tour. Voilà pour le lambeau. Avant même de mettre un nom sur les vainqueurs, il y a doute sur la légitimité d’une telle victoire. Mais il n’en sera pas question. Qui le ferait ? Sûrement pas les bénéficiaires de la rente de situation que cette méthode régale de prébendes diverses. Au terme de ces élections, les partis dominants présents dans cette Assemblée nationale élue par à peine un citoyen sur deux sont gorgés. Car si on regarde de près, on constate que le PS et l'UMP en profitent à fond. A eux deux, ces partis ont cumulé 14,6 millions de voix au premier tour. Cela représente 56% des suffrages exprimés ! Ce n’est déjà pas tant que ça ! Surtout si l’on veut bien observer que cela fait à peine 32% des inscrits. Un petit tiers des citoyens réels. Pourtant les dominants se partagent au total 474 sièges de députés soit 82% de l'Assemblée. Un tiers des suffrages quatre-vingt pour cent des sièges. Beau placement ! Et si on ajoute les petits partis qui leur sont directement inféodés, les deux tous puissants arrivent même à 94% des sièges avec à peine 38% des électeurs inscrits. Lequel d’entre eux protesterait ?
L’abstention à ce niveau confirme tristement ce que je dis au début de mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » à propos de la situation politique qu’elle crée. L'abstention est un phénomène socialement marqué. Bien sûr, la configuration locale de second tour joue beaucoup. Selon qu'il y a un, deux ou trois candidats en lice, ce n’est pas pareil. Mais la tendance est claire, cette fois-ci comme les précédentes. En tous cas c’est ce que disent les instituts de sondages. Je les mentionne parce que c’est d’habitude l’argument des bien-pensants de la partie adverse. Et cette fois-ci ? Que font-ils de leurs augures ordinaires ? Pourtant la matière est riche. Selon deux enquêtes IPSOS pour « Le Monde » et « France Télévisions », les ouvriers et employés se sont plus abstenus que les cadres et professions libérales. Au premier tour, 48% des employés et 50% des ouvriers auraient voté. Mais 60% des cadres n’ont pas oublié de le faire ! Au second tour, l’écart s’aggrave. Seuls 41% des ouvriers et 49% des employés seraient allés voter. Mais 59% des cadres ont persisté. Toujours selon les mêmes sondages, au premier tour, 47% des ménages avec moins de 1 200 euros de revenus mensuels seraient allés voter. Au second tour, ce chiffre tomberait à 40% des foyers de cette même catégorie. Mais les ménages gagnant plus de 3000 euros de revenus mensuels auraient voté à 60% ! On notera au passage qu'au second tour, la part d'abstentionnistes des ménages aisés est exactement égale à la part de votants des ménages les plus pauvres. Enfin, les jeunes se sont également davantage abstenus que les plus âgés : 34% seulement auraient voté au premier tour. Au second tour, 37% des moins de 24 ans auraient voté contre 71% des plus de 60 ans. Tel est le contenu social de cette véritable dilution du peuple populaire dans l'abstention. Pour moi, cet élément est décisif. Je ne l’analyse pas comme une simple soustraction dans la liste des bons élèves de la classe civique. Je ne marque pas « peut mieux faire » dans le carnet de note. L’abstention n’est pas un simple sas d’attente vers la participation active de demain. C’est un lieu de germination politique actif.
L’abstention a déjà été repérée comme un épisode personnel où se forgent les changements de camp électoral. Je ne compte plus le nombre de ceux qui m’ont dit : « Je ne votais plus, vous m’avez donné le goût d’y retourner ». Souvent j’ai été stupéfait de l’origine politique de ceux qui s’exprimaient de cette manière. Anciens électeurs de Nicolas Sarkozy, anciens fans du Parti socialiste dégoutés depuis telle ou telle primaire, électeurs de Bayrou. Bref une bigarrure telle que ce n’est plus l’origine qui fait sens. C’est le motif du retour à l’action civique qui est le vrai signifiant. Le motif du passage de « je n’y croyais plus » au stade de « j’y retourne ». Il faut regarder de près et sans peur d’être bousculé.
Car ceux-là ne respectent aucun des anciens codes qui sont nos bâtons d’aveugle. Ils se fichent comme d’une guigne des puissants raisonnements qui entourent le concept de « discipline républicaine » au second tour. De plus ils ont compris que l’élection présidentielle est tout et que le reste un décor de circonstance. Ils ont donc parfaitement compris la logique des institutions. Celle-ci a encore été rendue encore plus claire aux yeux de chacun par l'instauration du quinquennat et l'inversion du calendrier électoral. Les élections législatives ne sont alors plus qu'un vote de confirmation ou d'enregistrement du résultat de la présidentielle. Une fois passé le premier tour, si leur champion est éliminé rien n’est plus évident ni pour le second tour, ni pour l’élection suivante. A commencer par le fait d’aller voter. Et pour ceux qui y vont en ayant perdu leur candidat de premier tour, ils ont parfaitement assimilé qu’il s’agit d’éliminer et non de choisir. Mais que faire quand on voudrait éliminer tout le monde ? Quand on pense que le mieux serait « qu’ils s’en aillent tous ! » Tout cela je l’ai vu plus fort et plus nettement à Hénin-Beaumont. Là, j’ai vu de près ce peuple des désorientés-désemparés tel que je les décrivais dans « Qu’ils s’en aillent tous ! ». C’est pourquoi je suis revenu si promptement sur la barricade, entre les deux tours, quand j’ai vu que les socialistes ne faisaient pas campagne, persuadés qu’ils étaient d’encaisser sans bouger les effets d’anciens réflexes qui n’existent plus.
Le contenu social de l’abstention a vocation à devenir un contenu politique. Inéluctablement il le devient. J’espère que cette formule ne paraît pas trop abstraite. Elle veut dire que l’abstention est la forme concrète, active, de la désintégration des structures politiques institutionnelles. C’est une manifestation essentielle, à l’intérieur d’un mouvement plus ample, de ce que je nomme la « Révolution citoyenne ». Cette forme de révolution est en effet à la fois un processus constructif en direction d’un ordre nouveau et un processus dissolvant de l’ancien monde. Ce n’est pas du tout un « coup », un événement singulier comme peut l’être un « grand soir » ou un jour d’émeute. C’est un processus continu et spasmodique. Il connaît des développements non linéaires. Je parlerais volontiers d’une insurrection du quotidien pour désigner les mille formes les plus diverses qui expriment une radicalité très concrète, sans mot d’ordre ni consigne. C’est une dynamique globale à l’œuvre dans les profondeurs de la société qui se donne à voir de façon multiforme et souvent inopinée. Le rejet par l’abstention du cirque de la Vème République est une manifestation concrète spectaculaire de cette forme d’insurrection. On croit que cette masse qui l’anime est sans visage, mais c’est seulement parce qu’elle tourne le dos aux observateurs. Ce sont eux qui sont mal placés. On la dira muette ou bien incompréhensible, mais c’est parce qu’elle ne parle pas dans la langue des dominants, ostensibles et bavards par nature et vocation.
Un moment vient où cette réalité diffuse de la révolution citoyenne se concentre en un courant unique qui finit par charrier tous les aspects de ces insurrections du quotidien. Savez-vous comment naît la Loire, fleuve impraticable et jamais domestiqué ? Dans une coupelle. C’est là que se recueille le premier suintement d’eau qui commence ce qui sera le fleuve. Juste une coupelle. Notre méthode politique consiste à disposer de telles coupelles. Leur forme et leur mise en place sont diverses, elles aussi. Mais le surgissement se produit toujours, qu’il se nomme rassemblement de la Bastille, marche Emilienne Mopty et que sais-je encore ! Une élection au suffrage universel est un moment d’accélération formidable. Il peut fournir la plus éclatante des coupelles qui fera naître un fleuve indomptable. C'était le sens de nos slogans « Prenez le pouvoir ! » et « Place au peuple ! » Les élections sont passées. Mais le diagnostic reste le même. Et le mot d'ordre aussi.
Bien sûr que l'école ne peut pas tout mais pour ces gamins qui n'ont pas la chance d'être nés dans un milieu où on leur ouvre l'esprit sur le monde par faute de moyens tant intellectuels que financiers, le but de l'école est de rééquilibrer les choses, de rattraper ces gosses et de leur permettre de voir autrement et plus loin que ce qu'ils peuvent voir au travers leurs parents et qui est souvent limité !
Je ne dis pas que les parents sont fautifs de ce manque d'élan dans le dialogue constructif envers leur progéniture, ayant eux-même subis cela de plein fouet durant leur enfance, ils en sont bien souvent incapables, mais si l'on veut rompre le cercle vicieux, l'école se doit de pouvoir récupérer ces gamins qui sinon, tourneront mal ! Il est logique que si cette société produit de la "frustration" du fait de l'inégalité culturelle évidente selon les classes sociales auxquelles on appartient, plutôt que de l'engouement vers la connaissance et bien cela ne pourra déboucher que sur de la violence et de la revanche malsaine de la part de ceux qui s'estimeront avoir été abandonnés à leur sort !
Bonjour Amis ! Je suis attristée de voir à nouveau ce blog envahi par des commentaires prônant la suppression du mot "Communiste", voire même souhaitant la mort du PC. L'union fut un combat difficile et l'élan qu'elle a suscité fut magnifique. S'il faut en parler au passé, ce sera sans moi. Dommage ! Je respecte toutes les idées mais je regrette celle qui suggère une dissolution des composantes du FdG dans un parti unique pour plaire aux images médiatiques. Je croyais que seules les idées et notre programme "l'Humain d'abord" comptait. Pourtant Jean-Luc a bien redit dimanche : il n'y aura pas de parti FdG ! Et Pierre Laurent a bien précisé dans son discours mercredi qu'une organisation était à l'étude pour accueillir parmi nous d'autres composantes politiques et tous ceux qui souhaitent nous rejoindre sans être encartés. Je souhaite que nous puissions continuer ensemble encore très longtemps car je l'ai dit dans un précédent post, des luttes dures nous attendent. Mais je vois hélas que les médias ont réussi à instiller le doute parmi les nôtres.
@fitz
super idée de renomer le front de gauche union de la gauche : la gauche c'est nous et on est unie.
Je ne comprends pas l'interet de fondre toutes les composantes du FdG en une seule, nos différences nous enrichissent et surtout permettent à tous le monde de trouver sa place, sans avoir l'impression de manger sa cravate ou d'avaler des couleuvres.
Par exemple :c'est très important pour moi qu'il existe dans le front de gauche un parti clairement antinucléaire, des composantes clairement antiproductiviste, et je trouve très sain de pouvoir discuter avec des militants ayant d'autres visions tout en se sentant clairement ensemble dans le front de gauche.
Le plus important est surtout qu'il nous faut inventer une autre façon de faire de la politque.
d'autres l'expriment ici beaucoup mieux que moi, mais si le FdG ne doit être qu'une machine electorale avec comme seul horizon "l'humain d'abord" on risque vite d'être dépassé par la réalité.
Il nous faut rester en mouvement.
fitz31, c'est au Front National de changer de nom car pendant la Résistance ce nom du Front National était animé par la majorité de Communistes. Très perverse cette extrême-droite apporte toutes les confusions dans les esprits et mémoires conscients et inconscients au plus profond même en posant des questions pertinentes en apportant des réponses très dangereuses en nous piquant au passage certaines de nos revendications sociales., salaires etc mais je pense qu'après la marche pour Emilienne qqs plus de 49% des exprimés votent pour le pire c'est particulièrement grave. Ces pires surfent sur le malaise qui s'aggrave et avec la complicité de certains capitalistes et en particulier financier qui ont ciblé comme pire ennemi notre Alternative.le Front de Gauche.qui est aussi National de la Résistance historique de 1940/45
Tu tapes et recherches F;N. sur le net 1940/45.
J'ai même entendu qu'à FR inter entre 13h30 et 14 h un animateur avec une historienne minimisé le rôle des Communistes au sein du F.N. et ce il y a qqs jours. Annie Historienne et Agrégée ne doit pas être étonnée du fait qu'elle soit totalement censurée. Et les Programmes enseignés parlons-en.
Avec de telles confusions voulues et de telles ignorances, personne ne peut s'étonner des mécanismes de résurgence du pire et cela passe par les très graves abstentions.
Réflexion très intéressante sur l'abstention. Espérons que les coupelles débordent bientôt et que nous ayons tous le bonheur de nous rassembler en un seul flux, un seul flot, un même peuple.
Plouf 306 le 24 juin : Je ne vois absolument pas en quoi le fait de qualifier le FN de « fasciste » serait un dérapage. Je t’engage à lire à ce sujet le billet d’Alexis Corbière sur son blog. De plus, contrairement à ce que tu dis, notre adversaire est le capitalisme d’où qu’il vienne, et pas seulement de la « droite », à supposer que ces notions aient encore un vrai sens.
Lily54 (351) : Même si certains sont déplacés, je ne trouve pas que ce blog soit « envahi par des commentaires … souhaitant la mort du PC ». Nous sommes au contraire nombreux à avoir manifesté notre confiance envers le parti communiste, et notre enthousiasme après le discours de Pierre Laurent. Et puis méfions nous, certains peuvent être des trolls …
olympe (340) :
Tu tentes gentiment de nous encourager à faire taire toute querelle entre nous, selon l'éternelle raison que la droite puisse se servir de ces éléments, ou y donner un éclairage malfaisant. Cet argument, maintes fois utilisé dans l'histoire des partis à forte tendance bureaucratique, me paraît assez désuet en cet instant présent. Et je n'ose retenir sérieusement que tu puisses penser que ces divergences nous aient été inoculés par une "droite médiatique".
Cette droite égrène toujours quelques flatulences nauséabondes à notre égard, mais n'est plus trop prise au sérieux par grand monde, et même par cette presse qui reprenait si vigoureusement leurs attaques. Quand au FN, l'on dirait que plus rien n'en sort depuis que sa patronne est repartie se recoucher dans sa crypte.
En attendant que ceux-là ou d'autres, se reconstituent, c'est donc bien le moment d'en profiter pour mettre un peu les choses au point. Nous avons tant de choses à y gagner.
@cerise verte
L'idée fédératrice est "L'Humain d'abord" c valable pour tous les sympathisants et militants de gauche! Il me semble que le FdG ainsi que le PC sont sans ambiguité concernant le nucléaire, il n'y a pas d'argumentation floue, tout est claire comme l'eau de roche!, à moins que j'aie mal compris ton propos, si tu veux dire par là qu'il existe au FdG une section qui s'occupe seulement du nucléaire, je pense que ça existe, comme il existe une section qui s'occupe du volet social ou économique, pour cela on n'a pas besoin de créer un parti! Encore une fois perte d'energie.
Je pense que la nouvelle façon de faire de la politique, c'est ce que nous sommes en train de faire ici même, profitant de ce formidable outil qu'est internet.
@Lilly54
Tout à fait d'acc avec toi pour dire que ce fut long et difficile, malheureusement nous avons encore du pain sur la planche ce n'est pas gagné, je pense que ce q est de l'idée fédératrice s'éparpille alors q nous devrions faire un seul bloc avec tous les sympathisants ou militants de gauche, nous voulons tous le changement,au lieu de voir comment pourrait-on s'y prendre nous perdons du temps en ergotages sans interet pour notre cause"L'Humain d'abord".
@Lilly54 et @cerise verte
Je n'ai rien contre les communistes, le mot communisme, contre le pluralisme qui nous enrichit bla bla bla...
Mais, ce n'est pas le cas de a majorité des français visiblement, et je veux que nos idées gagnent ! Quitte à changer l'emballage.
Il faut aller jusqu'au bout de la démarche, on commence par une front, on finit par une union.
Comme l'UMP qui a réunit UDF et RPR pour gagner, il nous faut réunir PC, PG et tous les autres mouvement de bonne volonté dans un seul parti avec un nouveau nom. Il ne faut pas voir une mort, mais une nouvelle naissance.
@Fitz31 13h 56
"Il ne faut pas voir une mort, mais une nouvelle naissance"
Comme en Italie avec le PD, en Allemagne avec die Linke, et en Espagne avec IU ?
Permettez l'hésitation, au contraire.
lily
J'ai du mal lire le programme mais il me semble pas que la sortie du nucléaire y soit écrite noire sur blanc ! Quand à l'argumentation elle est portée par le parti de gauche mais pas par le front de gauche : c'est pas grave.
C'est ça la force du front de gauche. De ne pas (plus) se sentir adversaire pour autant.
fitz
Je ne comprend pas l’intérêt de se passer des différents partis qu'est ce que ça apporte de plus allez au bout de quelle démarche ?
Je ne sais si cela a été développé dans les commentaires (je n'ai pas tout lu). C'est à propos d'une conception du député qu'a évoqué Jean-Luc dimanche sur I-tele "le grand rendez-vous" et qu'il avait développé à Henin-Beaumont sur le thème : il n'y a pas de problèmes locaux. De la même façon que notre peuple a intégré que l'élection présidentielle est l'élection principale pour changer de monarque, il a aussi intégré le fait que les députés ne sont que des baronnets locaux vassaux du suzerain qu'est le Président de la République. Notre conception des députés représentants du peuple français dans son ensemble et non pas représentants d'une circonscription se heurte à cette conception monarchique de la Ve République, puisque le mode de scrutin de l'élection des députés n'est pas inscrit dans la constitution. Si nous voulons une représentation démocratique il faut une proportionnelle avec une liste unique, avec parité intégrale sur tout le territoire. On peut concevoir, une prime au courant de pensée qui arrive en-tête (1/4 aux Régionales, 50 en Grèce). Nous avons déjà des représentants au niveau local, au niveau départemental, au niveau régional qui doivent se répartir mieux les compétences pour régler les problèmes locaux. Reste à régler l'association des citoyens à l'élaboration des lois et au contrôle des représentants. Les ateliers législatifs qu'il ne faut pas limiter à nos 10 députés vont nous permettre de faire vivre cela sans attendre la VIe.
Bonjour les gens. Je suis un de ces innombrables militants FdG qui ne souhaitent pas intégrer l'un ou l'autre des partis le composant. Comme beaucoup, je guettais le moment où un parti FdG se créerait. Mais je me suis rangé à l'avis selon lequel la dynamique d'un rassemblement est supérieure à celle d'une fusion, et je rejoins celles zet ceux qui voient dans notre diversité une chance plus qu'une faiblesse (la position sur le nucléaire est pour moi une manière très intelligente de « résoudre » cette divergence).
A partir de là, comment faire en sorte que ces regroupements de bonnes volontés soient quelque chose de plus qu'une simple liste mail de diffusion, sans mettre de travers les ceusses qui sont attachés à leur parti ? La forme associative semble tenir la corde, mais pour lever la méfiance des camarades inquiets (ce que je comprends), est-ce qu'une adhésion réservée aux gens non cartés serait une bonne idée ? Ça ne résoudrait pas un autre souci évoqué plus haut sur la question des porte-parole par exemple : un porte-parole par assos c'est fastoche, mais s'il y a autant d'assos que de circonscriptions, ça va pas tellement rendre les choses d'une grande fluidité.
C'est peut-être bêtement passéiste, mais ça me ferait quand même ch... suer de voir le PCF, quand même le deuxième plus vieux parti de France, avec toute l'histoire héroïque par moments qui s'y rattache, disparaître de l'horizon politique (et c'est un non-PCF qui le dit !).
@ Jean-Luc Mélenchon
ils ont compris que l’élection présidentielle est tout et que le reste un décor de circonstance. Ils ont donc parfaitement compris la logique des institutions
Doit-on entendre que vous nous donnez rendez-vous dans cinq ans à la bastille ? Et que l'on doit déjà préparer l'estrade ?
Si j'en crois votre billet, la révolution citoyenne avance comme avanceraient nos idées...admettons, mais quel optimisme vous êtes, c'est pas un peu de la méthode Coué des fois ?
Bref,
Il y a urgence à dénoncer le silence des sôces à propos des agissements du FN contre nous :la guerre contre le FN aurait un plus grand sens.
Je n'entend pas grand monde au FdG le clamer plus que ça que les sôces veulent nous tuer, et que même le FN les arrange pour cette besogne... de fait, c'est à hurler !
Et à quel moment comptez-vous révéler aux jean-foutres de ce pays - (ou "abstentionnistes", ou "morts", c'est selon) - que le PS est en fait libérale...? et qu'il faut en finir avec lui absolument...?
Certes, vous l'avez dit sur europe 1, (il capitule) mais sera-ce assez pour les réveiller... les morts ?
Conclusion : si les abstentionnistes sont la clé de notre victoire, il serait bien qu'ils le sachent, et ce n'est pas avec le journal l'Humanité qu'ils seront tenu au courant, ni avec ce blog, ni avec les blogs satellites... Alors avec quoi on les réveille ? y a des coups où je me dis qu'il faudrait instituer un permis de voter (pas bien, oulala...!)
Souvenons nous qu'à la fin du XIXè siècle, il y avait en France 4 partis socialistes ! Sous l'impulsion de Jaurès, au bout de nombreuses années et de beaucoup de patience, il n'y en eu plus qu'un. Présentement, sympathisant du Front de Gauche, j'entretiens d'excellentes relations, très cordiales, avec les militants du Parti de Gauche et du PC. Ce qui compte, c'est qu'il y ait un nombre de citoyens toujours plus grand, prêts à une véritable alternative qui prenne la relève de l'alternance bidon qui se prépare (même si officiellement nos responsables ne peuvent faire un procès d'intention). Ca c'est l'essentiel. La question des structures est importante et il est normal qu'elle soit débattue entre les partisans du FdG. Par contre, à mon avis, ce qui n'est pas raisonnable, c'est de vouloir trancher la question dans l'urgence, au risque de tout casser, comme si il y avait le feu au lac. Il faut laisser faire le temps, et voir à l'usage. L'avenir dira s'il vaut mieux laisser les structures en l'état où les faire évoluer. Mais on ne peut braquer nos camarades communistes; nous avons besoin d'eux, ils ont besoin de nous. C'est pourquoi il y a un Front : il permet à chacune de ses composantes de faire ensemble ce qu'elle ne pourrait faire toute seule. NB : @ 344 Denis F - Salut camarade. Je ne pardonnerai jamais à Montebourg, Liennemann, Hamon et Emmanuelli de n'avoir pas rejoint le Parti de Gauche.
@ fitz31 (13h56)
Si le mot « communisme » fait peur à beaucoup, c'est que beaucoup se trompent ou ont une image salement déformée par la petite musique ambiante (ah ! les commémorations de la chute du mur de Berlin en 2009, un cas d'école) : le communisme, c'est un tout petit peu plus compliqué que ce qu'en pensent Aphatie et les belles personnes (pour paraphraser notre hôte), tu en seras d'accord ? Le PCF a lui-même considérablement évolué sur la question, son projet politique n'est donc plus vraiment celui de la « grande » époque. Donc si un certain nombre de personnes se trompent sur le communisme français, pourquoi abdiquer et faire comme si elles avaient raison d'avoir peur ? Pourquoi ne pas plutôt faire de l'éducation populaire, comme on sait si bien le faire ?
Donc 1. le communisme mériterait une explication, et 2. ce qu'est la position du PCF, au-delà du FdG, pareil. Deux excellentes raisons de ne PAS laisser entendre que tout ça est à jeter aux orties. Sans compter que ça permettrait d'expliquer pourquoi Jean-Luc Mélenchon refuse obstinément (et avec raison, selon moi) de classer Cuba parmi les dictatures.
Qu'importe le flacon, pourvu qu'il contienne ce que vous voulons à l'intérieur. PG, PCF, FdG, FASE, GU, etc...., si tous ces gens là pensent la même chose et veulent la même chose, alors on ne vas pas de battre sur des mots. Battons nous pour des idées.
Perso, je ne suis pas encarté. Trop de mauvais souvenirs. Mais, sans porter telle ou telle étiquette, je suis prêt à donner un coup de main, même à glisser un petit billet, du moment que mes idées sont partagées.
Concernant le PCF, plutôt que de le démolir, il faudrait s'attacher à rappeler à nos concitoyens que qu'ils lui doivent. On parle Staline pour le PCF, mais on ne parle jamais des dictateurs de droite qui ont également du sang sur les mains. Et nos communistes Français ont certainement sauvés plus de vie que la plupart des soi-disants gaullistes.
Mais l'espoir, bien entretenu, de pouvoir devenir plus riche que son voisin est tenace. Pourquoi partager ce que je n'ai pas mais que je pourrais peut-être avoir un jour ?
Belle analyse sur les tenants et les aboutissants de l'abstention. J'invite en sus les abstentionnistes de premier ou second tour qui comme moi avaient le choix entre droite ou droite un peu recentrée en Alsace à entretenir une correspondance très régulière avec leur député en demandant des comptes sur chacun des votes à l'assemblée.
Merci à Jean-Luc Mélenchon qui décidément ne fait pas dans la facilité mais a toutes les chances de s'inscrire davantage dans le long terme. Quant à la Grèce l'affaire est donc entendue, le jeu de la patate (créance) chaude continue à qui mieux mieux le temps qu'il pourra encore continuer jusqu'à ce qu'on menace par une grande campagne médiatique des pires catastrophes pour le faire de nouveau durer. Quand les gens qui n'ont plus à bouffer ne pourront même plus regarder la télé, alors le jeu de dupes finira peut-être.
Courage ! Il en faudra !
La solution à l'implication réelle des "non encartés" dans le front de gauche est, à mon avis, dans la création partout sur le territoire (l'idéal autour de chaque bureau de vote) de collectifs locaux du front de gauche, et en la transformation des assemblées citoyennes existantes en de tels comités locaux. Et ceci "sans attendre les consignes". Il faut se constituer en association avec cotisation modeste afin de payer les timbres, la colle, le papier pour rédiger de petits bulletins. Les encartés étant membres de droit de ce comité local. Ils peuvent demander à leur parti de reverser au comité local cette cotisation modeste. Ainsi sur le plan local tout le monde est à égalité et c'est bien "un homme, une voix". Plus compliqué est le niveau au dessus, mais là à mon avis il faut laisser faire la vie. Si ces comités se développent ils vont déjà se contacter de manière horizontale et auront envie d'intervenir dans les ateliers législatifs qu'il faut développer partout et pas seulement à 10 endroits.
Le front de gauche s'est développé par le haut en intégrant des forces (8 bientôt avec la Gauche anticapitaliste). Il est temps que maintenant il se construise aussi par le bas pour rendre acteurs nos 4 millions de cerveaux.
Le FdG ce doit d’être aussi indépendant du PS que de la Droite et de mener la lutte bien sur contre les injustices sociales et environnementales mais aussi pour le respect et la sécurité des personnes, voila ce que veux le peuple, et ne pas ce focaliser sur le FN alors qu’il n’est pour l’instant en rien responsable de l’état de la France.
Marquer notre différence par rapport au FN grâce à nôtre présence chez les personnes en luttes, à notre tolérance, à notre respect, à nos actions de soutien aux plus défavorisés.
Il faut dénoncer et combattre toutes les décisions prises part nos dirigents
Monsieur Mélenchon, Messieurs les dirigeants, Messieurs les conseillés,
Si le FdG ne prend pas cette direction très rapidement, le mouvement n’aura servi à rien.
L’humain d’abord.
Sur la représentation du Front de Gauche aux législatives.
Ayant soutenu Jean-Luc aux présidentielles je me permets de donner mon point de vue sur la représentation du FdG aux législatives. Compte tenu des résultats précédents le PCF n'avait rien à gagner à présenter un candidat aux présidentielles. Plus implanté dans les territoires, le PCF s'est organisé pour défendre ses candidats locaux. Ceci est une stratégie tout à fait compréhensible. Cependant lorsqu'on constitue un front avec plusieurs partis, il me semble normal que dans chaque élection soient présentées des personnes issues de ces divers partis pour représenter le front. Or cela n'a pas été le cas pour les législatives. Je n'ai vu que des duos composés de personnes du PCF aux législatives pour représenter le front de gauche. Je pense qu'il aurait été plus juste de constituer des duos avec chaque fois une personne du PCF et une personne d'un autre parti PG ou radicaux composant le front de gauche.
Un front ne peut être représenté que par l'ensemble des partis qui le composent, sinon selon moi (et cela n'engage que moi) ce n'est pas un front, c'est un simulacre et un leurre pour les électeurs du dit front.
Quelle surprise aujourd'hui. Copé à France inter ce matin rambaré par Cohen et Legrand concernant l'amalgame de Front de Gauche et FN et de vos amitiés avec Mikis Theodorakis. Petit épisode sans vraiment d'importance mais tout de même fait plaisir y'en à marre des amalgames crapuleux pour jeter l'opprobre à défaut d'arguments. Mais une chose est sure ils flippent de la sortie inexorable de l'obscurantisme idéologique. Le chemin est long et éprouvant semé d'embuches de frustrations mais exaltant. Courage confraternel.
@ poncet 12H08
Il existe un phénomène social très semblable à la force de gravité et qui fait que plus un parti est gros, plus il est difficile pour un individu de le quitter. ...
Ouich ! Pas si difficile que ça, hélas ! Si tu savais le nombre d"'individus" qui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ont "quitté" le Parti Communiste depuis sa fondation...! Il y aurait de quoi doubler la population française !...ou presque.
...au lieu de râler, réfléchissez, proposez des solutions....
Je ne râle pas, j'ai bien réfléchi et je propose que nos amis communistes s'interrogent sur l'utilité politique de conserver un Parti Communiste aujourd'hui. Je ne souhaite pas "la mort" du PC, je souhaite la renaissance d'une gauche de résistance anti-libérale, sociale, humaniste et...majoritaire à gauche ! Je considère qu'un Parti Communiste est aujourd'hui un anachronisme et que, toute nostalgie mise à part, le temps est venu de refonder le combat de résistance anti-capitaliste dans un Front de Gauche uni, rassemblé et conquérent. Comme un Grèce, en Allemagne, en Belgique bientôt....Comme en Amérique du sud !
Voilà le message que j'adresse à mes amis du PCF auquel j'ai eu jadis l'honneur d'appartenir !
... et soyez patients..
Je patiente. J'attends. J'espère. Je n'ai qu'une crainte : que ce soit le Front de Gauche qui meure faute de n'être qu'une étiquette électorale.
@ ermler
Tu es conscient que même si le parti communiste décidaient d'abandonner le mot communiste cela ne changerait en rien l'attitude des médias et des autres partis vis à vis du front de gauche, à leurs yeux le FdG serait toujours un descendant du parti communiste ? Je ne vois d'ailleurs pas en quoi le communisme serait un anachronisme, quelqu'un en a parlé un peu avant, 80% du programme "l'humain d'abord" provient du programme du PCF, si le PCF est anachronique le programme dans ce cas n'est pas loin de l'être aussi.
Je précise que je suis agnostique, ceci pour éviter tous quolibets faciles.
J'aime à dire que le premier grand communiste qu'est porté notre Terre est Jésus-Christ, mais personne n'a songé à l'époque à appeler cela communisme, ils l'ont appelé christianisme, or l'un des points communs entre ces deux croyances est le matérialisme dialectique pour l'une et la pastorale évangélique pour l'autre ; toutes deux ont en commun la manière qu'on eu les prêtes de s'accaparer les richesses matérielles comme spirituelles pour les uns se fut le clergé et la papauté, pour les autres se fut les soviets et le soviet suprême ; enfin pour chlore cet aparté qui se voudrait être un épitaphe, il faut convenir que jamais le peuple n'y retrouva son bonheur, qu'il soit matériel ou spirituel, mais par contre il participa grandement à celui des clercs.
Apparemment les acteurs ont changés, malheureusement pas en mieux, les mœurs sont les mêmes ; seulement, ils ne portent plus le même nom aujourd'hui, c'est maintenant le libéralisme et le mondialisme avec pour prêtes l'oligarchie financière et les compagnies internationales avec leurs féaux (banques, fonctionnaires internationaux), et pour clercs les partis politiques socio-machins et libéraux ainsi que les médiacrates de toutes nationalités.
Ai-je réglé le contentieux ? J'en doute !… Sachons seulement que rien ne se crée jamais et que tout se répète toujours dit-on de source bien informée, et que l'union fait la force.
Comme je le disais dans mon précédent post (qui n'a pas été publié pcq on le demande de la modération(?)), j'avoue je n'ai rien compris!, La seule chose que je disais concernant le PC est que le seul fait de faire disparaitre l'entité"PC" me parait tellement absurde, c comme si on supprimait le théorème de Thalès du manuel de maths!, Je me réfère simplement à notre histoire, je ne suis pas "encartée", g juste bcp de respect pour ce parti, nous lui devons beaucoup notre histoire de révolutions s'est faite avc le PC, c'est par là que tout a commencé dans notre histoire politique.
Je rejoins le post 366, tout à fait d'acc, il faut faire venir à nous le plus grand nombre et élaborer ensemble une vraie alternative où l'humain est au centre de tout.
[Edit webmestre : Vous dérivez de plus en plus vers le langage SMS, que je considère, m'associant aux autres contributeurs du blog comme une insulte à notre intelligence. C'est la principale raison de ma modération et la charte est extrêmement claire à cet égard. Par ailleurs, vous tournez en rond aux limites du hors sujet depuis quelques interventions...]
Bonjour à toutes et à tous,
@ ergocrate (6)
... Nous sommes tous heureux de l'immense travail que tu as fourni, mais je suis d'accord, tout ne devrait pas dépendre que de toi. Alors, pourquoi ne pas déléguer un peu plus à Martine ou partager un peu plus équitablement votre fonction de co-président(e) ? Comment faire pour que tout ne repose pas seulement sur tes épaules ?....
Pour que tout ne repose pas sur les épaules de Jean-Luc, (ni sur celle de Martien) c'est simple : il faut s'y coller tous, sans attendre les consignes et sans attendre que ceux qui sont en haut s'y mettent à notre place.
A Gérard Blanchet
Tu as raison, il faut continuer, je dirai même reprendre le travail de réflexion sur les grands sujets et concrètement par la multiplication des ateliers législatifs, mais maintenant avec des outils qui permettent et qui respectent l'apport des militants et des sympathisants de base, qui permettent également à des associations ou comités locaux de se créer et d'exister en dehors des structures de "partis". il faudra également que les structures en place comprennent qu'il ne s'agit pas de leur faire concurrence, mais que c'est une forme indispensable du développement de la révolution citoyenne, et que cela leur paraîtra leur "échapper", mais la victoire finale est à ce prix.
amitiés militantes à toutes et à tous.
@ olympe
c qq chose qd m^ 2 ne pa etr com prise !
Juste écrire le français en français, c'est pas compliqué quand même, juste ça prend un peu plus de temps, merci.
Je vous lis, et vous trouve intéressante, mais c'est parfois limite compréhensible et sa fatigue ma vieille tête dure.
Je persiste à parler de contenu et de contenant....
S'organiser, c'est bien. Savoir si l'on doit faire des ateliers législatifs en dedans ou en dehors, il faut le faire.
Mais pour moi, l'essentiel est de toucher les gens. Pas ceux qui sont déjà conquis et pour lesquels on se fout de savoir si ils sont communistes ou pas, encartés ou pas, agnostiques ou praticants, etc...
Toucher les gens qui sont attirés par d'autres lumières, et qui se révèlent n'être que des mirages.
Il faut travailler, non pas la crédibilité de nos propositions, mais le langage pour les faire passer. Pourquoi 6 millions de gens prèférent voter FN ? Quel claquement de doigt va les réveiller de l'hypnose Le Peniste ? On sait que ce n'est pas l'insulte qui, malheureusement ne fait que renforcer la bête. On sait que ce ne sera pas par les media conventionnels qui ont d'autres intérêts à servir.
On a vu que notre électorat est volatile, même si vous allez me démontrer que ce n'était pas le même contexte, etc..
Donc, trouvons les moyens de toucher les gens. Des ateliers du concret, où l'on organisera les faits, où on les reliera entre eux, des arguments et contre-arguments, faciles à comprendre, à diffuser par tout un chacun.
Dans le marasme, j'aime bien échafauder quelques jeux de massacre pour rire malgré tout.
Ce serait marrant de voir la tête des 98% d'élus avec 38% des suffrages si le soir de l'élection ils savaient qu'il y aurait un troisième tour : une loi qui dirait que 40% d'abstention signifierait que 40% d'entre eux, au tirage au sort, seraient remplacés par leur suppléant ! Ou par les suivant de la liste si le scrutin est à la proportionnelle. Par charité on pourrait remplacer l'abstention par les bulletins blancs. Mais il n'est pas dit, que dans une république moribonde, on n'ait pas alors plus de 40% de bulletins blancs.
Alors tous ceux qui ne se présentent que pour vivre sur le système, par carriérisme, iraient d'eux-même chercher d'autres sinécures. Et il ne resterait plus en lice pour les élections, que des hommes liges falots contre des hommes de conviction.
Un petit coin de bleu dans le ciel médiatique, souvent bien chargé, d'habitude nous concernant:
Samedi matin, emission "Debout les Morts" de Stéphanie Fromentin. Celle-ci demande à son invité, dont j'ai oublié le nom: "Quel défunt illustre aimeriez-vous interviewver ?"
Réponse: "J'aimerai bien ressusciter Jean-Luc Mélenchon!"
La dame s'étrangle: "Diable! Il n'est pas mort, que je sache!"
Mais l'invité poursuit: "Les journalistes, qui souvent sont des hyènes, l'ont tué médiatiquement. Il n'ont pas eu à son endroit des mots assez durs, ironiques et méprisants. C'est pourtant le seul homme politique à parler "vrai". Le seul à faire des propositions audacieuses et réalistes. Le seul à réveiller et à bousculer les consciences, et nous en avons bien besoin! J'ai voté pour lui et je n'en ai pas fait mystère autour de moi. J'espère le revoir bientôt sur la scène politique... Il le faut"
A quelques virgules près, ce sont les mots de ce sympathique invité!
A plus, camarades!
Autonomes et conquérants
Tout à chacun aura remarqué le pluriel, pluriel signifiant le nous qui veut dire chacun, et qui dit chacun dit côte à côte et cela signifie avec sa propre singularité, donc le vocable est clair et signifiant :
- nous sommes nous les partis, et les individus les constituant ou pas, autonomes et conquérants, il ne s'agit donc pas de faire du Front de Gauche un parti fédérateur, mais d'être une fédération de partis indépendants alliés entre eux et avec les individualités voulant participer.
Maintenant, comment organiser cette fédération ? En créant tout bêtement une administration fédérale qui sera alimenté en moyen par chaque parti politique au prorata de ces membres, ce sera, comme cela est déjà, notre bannière commune en sus de nos drapeaux de parti, c'est sous ses couleurs que nous mènerons toutes nos actions communes tant au niveau sociales que politique.
Bonjour camarades, moi, je suis pour la vie et le combat du FdG uni et solidaire. Si chacun de ses composantes veut garder ses spécificités pourquoi pas si tous et chacun comprennent le sens du mot unité. Par contre pour
l'avenir je refuse que nous soyons réduits à être et rester une réserve de voix pour ces libéraux de PS. Depuis leur tentative de mise à mort de J.L. Mélenchon aux législatives et leurs trahisons successives, pour moi ce ne sont plus des concurrents, mais des adversaires au même titre que la droite et le FN puisque l'on ne sait plus qui est qui.
[...] La liberté n'a pas de prix.
Il va falloir réviser notre stratégie. JL Mélenchon reconnaît des erreurs lors de son excellent entretien sur LCI mais ça ne suffit pas nous étions nombreux à douter de la stratégie anti-Le Pen unique et du manque de pédagogie sur le rôle des députés dans le contexte européen. Mais nous n'avions pas de possibilité d'aller de la bse vers les instances les partis vérouillent trop, comme d'habitude. Il faut changer ça, changer les modes de désignation, les investitures, impliquer les militants pas que pour tracter. il faut s'interroger sur ça. Même sur le site on ne voyait plus que des messages des militants PC du Pas de Calais. Henin-Beaumont et la campagne des législatives en général ont révélé une erreur de stratégie. Il faudrait discuter et entendre les bases et sortir de la verticalité avec un collectif réduits aux acquêts où seuls les dirigeants du PC et et du PG(minoritaires ne plus) décident sans nous entendre. Et tout ça pour finir par voter PS au 2 tour des législatives dans l'Hérault par exemple, c'était impossible... Je crois qu'il faut mettre les cartes sur la table parce que on va avoir un rôle à jouer face au PS mais pas comme ça. Notre ennemi réel pour l'instant, je continue à le penser, c'est le PS. C'est lui qui nous trahit.Il faut être trisible dans une opposition qui ne finit pas par leur réelection.
Pourquoi les vidéos de Jean-Luc Mélenchon ne sont plus actualisées ? Quand on les manque il était agréable de les retrouver le lendemain sur le site.
Merci de mettre les liens au moins sur le forum.
[Edit webmestre : C'est peut être agréable de les trouver sur le site dès le lendemain, mais ça ne se fait pas tout seul. Vous n'avez aucune idée des acrobaties qu'il nous a fallu faire pendant toute cette campagne pour vous être "agréable". Et puis, de toutes façons, les vidéos sont actualisées... Il suffit de passer par le menu "Vidéos et podcasts" dans le menu, tout y est. De plus, fidèle à son habitude, Zapping a glissé un petit commentaire chaque fois qu'une vidéo était postée sur ce blog. Votre reconnaissance est touchante et motive à continuer !]
"Le Front de gauche réussit à constituer un groupe à l'Assemblée". Le président est A.Chassaigne.
Ce groupe reprend la dénomination GDR (Gauche Démocrate et Républicaine).
Courage à tous.
Merci au WM d'avoir viré cette mauvaise polémique sur qui fait, ou a fait, quoi. J'ai réagi parce que je ne supporte pas la tricherie et le mensonge.
Par contre, je trouve inadmissible que l'on vienne faire la promotion de certaine personne qui de manière très claire son anti Jean-Luc Mélenchon. Sommes nous sur son blog oui ou non ? On demande à nos jeunes de réapprendre le respect, il faudrait bien que les vieux sachent eux même l'appliquer ici.
Et pour certain(e)s commantateurs-trices, il n'y a pas plus d'anti-communistes ici qu'ailleurs, par contre on peut compter les camarades PéGistes sur une seule main.
[...]
En tout cas si j'ai tout faux je ne demande k apprendre...emler382!
[Edit webmestre : Cette discussion est terminée ! Ce blog n'est pas le lieu pour ce genre de discussions stériles sur le passé, le présent et le futur du Parti Communiste...]
@Denis
promis je ferai attention et écrirai en français !.
[Edit webmestre : Eh bien, vous n'avez k commencer tout de suite ! (voir ci-dessus)]
@ Webmestre : Remerciements, gratitude et respect, car votre travail depuis le début de ces deux campagnes électorales, est tout simplement... remarquable ! Fermeté, intelligence et humour : Excellent mélange, qui me ravit ! Très bonnes vacances à vous. Vous les méritez, indiscutablement. En attendant, on est heureux de venir commenter sur ce blog fraternel et instructif. Grosses bises à toutes et tous, je nous aime !
@ 388 Michel E. dit:
[Edit webmestre : Eh non ! Michel E ne dit rien, il a été modéré comme l'ensemble de cette discussion. Merci de la considérer comme close, du moins ici. Libre à vous d'aller la poursuivre ailleurs.]
On lit des choses de plus en plus étonnantes sur l'histoire politique sur ce blog !
Il y avait des liens très intéressants vers les anciennes émissions de la RTBF et en cherchant un peu, on peut apprendre beaucoup à condition d'être dans une démarche un minimum objective (même si l'objectivité en histoire n'existe pas) : il faut multiplier les sources et les point de vue.
Merci à ceux qui nous aident à les trouver, je ne sais pas si c'est le but de ce blog d'être un relai d'éducation populaire et d'échange de connaissance mais c'est bien utile.
Je pense qu'il en est de même pour la presse : on apprend beaucoup en lisant tout les journaux. Si on ne lit que l'Huma on n'apprend pas ce que pense le camp d'en face et on est moins bien armé pour combattre. La lecture des Echos en ce moment par exemple est édifiante pour comprendre la dose d'endoctrinement de l'oligarchie et le but de leur politique.
Le PS va reprendre à son compte les options de l'UMP, c'était prévisible, cela va devenir la réalité. Il y est contraint de par ses positions européennes, le MES et le TSCG vont être ratifiés et nous allons nous prendre la règle d'or et la rigueur dans la tête. Tant qu'on ne remettra pas en cause cette UE de la finance, anti Etats et services publics, cela continuera, au nom de cette dette déjà remboursée et entretenue par ces budgets en déficit. Les banques centrales doivent retrouver leurs prérogatives et les Etats leur place, bien au-dessus des banques. L'ENA, création de Michel Debré, doit être supprimée, on ne veut plus de ces politiques formatés par le système et à la botte du fric. Si rien ne change vraiment, nous allons nous retrouver dans le mur, comme ces footballeurs qui ne savent pas ce qu'ils font sur le terrain. Il faut convaincre autour de nous, remplir nos proches coupelles jusqu'à ce qu'elles débordent de résistance.
Le FdG c'est comme la biodiversité, on découvre chaque jour des espèces nouvelles, et on s'aperçoit alors que la richesses provient de nos différences. C'est un principe d'évoluton et d'adaptation, de la vie quoi ! Qu'il nous faut absolument préserver.
C'est comme cela que le FdG va progresser, en amplifiant les débats, en confrontant les arguments, en faisant de l'éducation populaire par des assemblées citoyennes, des ateliers législatifs, et bien d'autres actions à imaginer pour impliquer le maximum de nos concitoyens, encartés ou pas. C'est avant tout sur notre capacité de force militante à mobiliser et à être solidaires qu'il nous faut compter pour faire avancer la révolution citoyenne.
Je crains qu'une transformation du FdG en un parti unique aboutisse, chemin faisant, à la mise en place d'un appareil sclérosant ou s'affronteraient les factions, les tendances et les querelles d'égo, telles que nous les avons vu à l'oeuvre au PS, où l'obsession de la synthèse déboucherait sur le plus petit dénominateur commun, ou bien pire encore conduirait à l'enfermement doctrinal.
J'aime bien l'idée du parti creuset qui se confronte aux autres partis et interpelle les citoyens pour batir un projet commun, sans gommer les différences. Je ne dis pas les identités car celle ci ne sont pas immuables.
En tout cas, au vu des échanges précédents, on ne peut pas dire que le Front de gauche regroupe des zombis disciplinés comme les autres formations. Et d'abord, n'est-ce pas cela l'humain ? Un ensemble de personnes pas toujours d’accord sur les détails mais dont les idées convergent pour rendre nos sociétés plus humaine ! Les autres rassemblement qui ne visent que le bien être de certaines castes relèvent plutôt des animaux.
@ webmestre
Pour une fois, je me risque à vous contredire. Une discussion sur passé, le présent et le futur du PCF (principale force politique du FdG) ne me semble pas forcément "stérile". Elle m'apparait même cruciale pour le futur proche du FdG. Mais vous avez évidemment le droit de penser le contraire. D'ailleurs vous avez tous les droits sur ce blog, ce qui est bien normal, sans parler des devoirs liés à votre tâche.
Saluations à vous.
[Edit webmestre : Cruciale ? Le débat est stérile parce que ce n'est pas le lieu pour le tenir et que j'ai obligation de l'interrompre...]
Quelle est la mobilisation du FdG pour la manifestation de ce 28 juin à Paris ? Les revendications sont claires et bien listées. Elles sont de celles que nous souhaitons voir aboutir.
Tout à fait d'accord Dudu. Qu'avons nous besoin d'être identiques ? Moi qui ai un peu de mal avec l'écrit, je te remercie d'avoir si bien dit ce que je pense.
Bonsoir à tous
Patrick Cohen dans son 7-9 a bien pris la défense de JL Mélenchon ce matin lors de son interview de JF Copé. C'est assez rare pour être noté.
Il est vrai que quand on en est pas victime soi-même, l'humour du webmestre est décapant et tout à fait divertissant (rire)! Avec le temps ici ou ailleurs, on finit par apprendre à relativiser louanges ou critiques. A prendre les choses moins au premier degré, on y découvre d'autres moyens de rire, y compris de soi ! Tant que ça ne dépasse un certain stade bien sûr. Ce fameux égo quand il est trop bousculé nous rend la vie si dure ! Nous ne sommes que de pauvres humains hélas, soumis à nos émotions et nos réactions ne sont pas toujours d'équerre !
Merci beaucoup, Jean-Luc Mélenchon, pour votre magnifique campagne en avant du Front de Gauche, et pour vos analyses d'aujourd'hui, sur votre blog et sur Europe 1 /ITélé.
Avec les autres dirigeants du Front de Gauche, mais en tête de ligne, vous avez fait grandir le Front de Gauche en force et je vous en suis très reconnaissant. Le Front de Gauche ne se construit pas en un jour, et il faut permettre au temps conjugué aux efforts. Je suis convaincu qu'il serait pour le moment prématuré et une grave erreur qu'envisager la dissolution immédiate des partis actuels du FdG pour n'en former qu'un seul, car nous n'y sommes en rien encore prêt. Ne pas faire table rase de ce qui marche maintenant. Mais le partage des pratiques doit avancer pas après pas dès maintenant en mettant en place les espaces communs d'accueil au service de l'insurrection indispensable de nos concitoyens : les assemblées citoyennes, etc. Et y compris le partage de nos médias. Mettons-nous en route vaillamment, ne nous impatientons pas et enrichissons-nous de nos différences, comme durant la présidentielle.