29juin 12

Europe, Front de Gauche

La semaine du carambar

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Au Sommet européen la France fait de la figuration

Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen

C’est fini. Le nouveau Traité européen préparé par Merkel et Sarkozy s’imposera tel quel. François Hollande « considère que les négociations ont abouti ». C’est stupéfiant ! Mieux : « l’Europe a été réorientée comme il convient » dit-il. Le nouveau pouvoir avalise ainsi la politique européenne du précédent. Le libéralisme va s’aggraver, la souveraineté des citoyens sur leur budget est réduite à rien. Tous les diktats des libéraux ont été avalisés. Ils forment dorénavant une nouvelle construction dont la cohérence satisfait pourtant également François Hollande. Il s’en réjouit et le présentera au nom de son gouvernement devant le parlement !

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Ma cadence d’écriture sur ce blog a ralenti. C’est la saison qui veut ça. Je reviens à mon clavier plus lentement que dans le feu de l’action. Je vais parler de deux sujets très austères. Le sommet européen et le Front de Gauche. Pour l’actualité vous avez la vidéo de mon passage chez Bourdin à BFMTV.

Dans l’idée que je me fais de mon mandat de député européen le décryptage et l’information sont des tâches essentielles. C’est pourquoi cette note consacre un large espace au Conseil européen de la fin juin. J’aurais pu me limiter à placer mon analyse sur le sujet dans le blog européen que je tiens. Mais dans la mesure où il s’agit du premier sommet du nouveau gouvernement et parce qu’il porte sur un point décisif de la campagne des élections présidentielles, j’estime qu’il faut y consacrer du temps et de l’attention d’une façon spéciale. Que reste-t-il des engagements pris sur la renégociation du Traité budgétaire et du volet « croissance » qui était présenté comme le cœur de l’orientation des socialistes contre la nôtre jugée irréaliste ? Rien, selon moi. Ce sommet est une pantalonnade pour les Français. L’événement tombe la semaine où les smicards viennent de recevoir le fruit de la victoire socialiste : un carambar par jour ! Raison de plus pour veiller sur notre Front de Gauche comme sur un outil précieux et pour penser sereinement mais fermement son avenir. Nous ne sommes pas qu’une critique. Nous sommes un programme alternatif à gauche. Et une démarche collective.

Le Conseil européen des 28 et 29 juin produit son lot habituel de dramatisation kitch. Comme à l’accoutumée, l’abus des grands mots a permis d’éluder l’analyse des détails. Quand on en fait des tonnes sur le sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » et ainsi de suite, il est si facile ensuite de se contenter de peu. Et davantage encore quand ces gesticulations ne servent en dernier ressort qu’à masquer ce qui se décide vraiment. Cette fois-ci de nouveau, l’agitation bavarde sur le sommet de la « dernière chance » occulte le reste. Un point essentiel de l’ordre du jour passe sous silence. Il s’agit de l’approbation des « recommandations par pays » faites par la Commission européenne le 30 mai dernier. C’est la dernière phase du Semestre européen. Ce semestre c’est l’examen de passage auquel tout gouvernement doit soumettre son budget. Il n’en est question nulle part. La comédie sur le compromis entre Allemands et Français où l’on échangerait de la croissance contre de la rigueur occupe tout l’espace médiatique et tout le temps de cerveau disponible. Ce n’est qu’une comédie. Le pacte budgétaire sera voté tel quel, sans renégociation, contrairement à ce qu’avait annoncé François Hollande. La preuve : ce document est voté tel quel par le Bundestag le vendredi alors même que se tient encore le sommet ! Pourquoi ? La stratégie de pression sur le gouvernement allemand, telle que l’on pouvait la comprendre après les déplacements spectaculaires de François Hollande pendant la campagne présidentielle auprès des socialistes allemands, s’est effondrée. Ses alliés ont capitulé. Il n’a donc plus de marge de manœuvre. Il rend les armes à son tour. Le 20 juin, le SPD a totalement embrayé sur Merkel contre la mutualisation de la dette des Etats. Les Verts allemands ont fait de même. Le SPD a lâché François Hollande sur ses projets d’Eurobonds ou, à défaut, de « fonds d’amortissement de la dette ». Merkel peut ainsi se prévaloir de l’accord de toute son opposition et donc en fait de tout le Parti socialiste européen. Que reste-t-il alors du discours du nouveau gouvernement français ? Le « pacte de croissance ». Mais qu’est-ce que c’est ? Un trompe l’œil. En vérité ce pacte est une compilation de décisions dérisoires déjà prises sous l’ère Sarkozy. Certaines sont déjà en deçà de celles que le Parlement européen avait lui-même amendées ! Mais avant d’en parler ici, il est temps, d’abord, de rafraîchir les idées en rappelant quelles « recommandations de la Commission européenne pour la France » ont été acceptées par le nouveau gouvernement.

En tout premier lieu, la France accepte non seulement la rigueur budgétaire déjà mise en œuvre par Sarkozy mais son approfondissement. En effet la Commission affirme que notre pays doit « garantir que le déficit excessif (au-delà de 3% !) sera corrigé dans les délais fixés ». C’est-à-dire en 2013. Soixante milliards à retirer du circuit économique ! Ça c’est pour la continuité avec Sarkozy. Et maintenant l’alourdissement de l’ardoise. La Commission demande que « par la suite » la France « assure un effort d'ajustement structurel approprié pour progresser de manière satisfaisante par rapport à l'objectif budgétaire à moyen terme». Ce charabia volontairement réservé à la compréhension de ceux qui pratiquent la novlangue européenne veut dire que la France devra arriver ensuite le plus vite possible sous la barre des 0,5% de « déficit structurel ». Je suppose que ces informations gagneraient à être connues. Sans doute Jean-Marc Ayrault en réserve-t-il la primeur à sa déclaration de politique générale ? Le reste du document approuvé méritera a lors d’être connu lui aussi. Les citoyens y apprendraient que leur gouvernement est d’accord pour se donner comme objectif la fameuse « TVA sociale ». En effet la Commission demande au gouvernement français « d’introduire un système fiscal (…) qui déplacerait la pression fiscale du travail vers d'autres formes de fiscalité pesant moins sur la croissance et la compétitivité extérieure, notamment les taxes vertes et les taxes sur la consommation ». Bien sûr il faut lire deux fois pour comprendre puisque c’est la langue des technocrates. Mais chacun peut voir noir sur blanc que la TVA est citée sans faux semblant. Le sigle est d’ailleurs explicitement énoncé dans les considérants du texte. Et chacun peut constater aussi quel est le rôle des « taxes vertes » dans la stratégie des libéraux.

On se gardera de croire que ce genre de document ne s’intéresse qu’aux aspects comptables de la gestion gouvernementale, en supposant que cet angle soit possible sans engager des orientations politiques plus larges. Mais de toute façon le texte ne cache rien des intentions générales des rédacteurs. Il envisage aussi quel sort réserver à des sujets plus éloignés de la tenue des comptes du budget de l’Etat. Ainsi pour les retraites. La Commission demande au gouvernement français de « poursuivre l'examen de la viabilité et de l’adéquation du système de retraite et à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ». Je suppose que personne n’a besoin de mes talents de traducteur-décrypteur pour comprendre ce que cela veut dire. De toute façon les recommandations de la Commission incluent un feu d’artifice qui lèverait tout doute, s’il y en avait, dans l’esprit de mes lecteurs les plus sourcilleux. En effet la Commission demande au gouvernement français de « poursuivre les efforts pour supprimer les restrictions injustifiées dans les professions et secteurs réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail ; à prendre de nouvelles mesures pour libéraliser les industries de réseau, notamment sur le marché de gros de l’électricité, pour développer les capacités d’interconnexion dans le domaine de l’énergie et pour faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs ». Une orgie libérale en quelque sorte.

Je n’achèverai pas sur ce chapitre sans évoquer une exigence tout à fait odieuse : la recommandation de déréglementer le marché du travail ! Rien de moins. A prendre très au sérieux car cela a déjà été mis en œuvre en Espagne, en Grèce et en Italie sur ordre de la dite Commission. Ici elle demande à la France de réformer notamment « la procédure administrative applicable aux licenciements individuels ». Tout le texte est à l’avenant. Ainsi encore quand il est question des salaires. Pas un mot sur les salaires excessifs du sommet de la pyramide. Mais les écorcheurs n’oublient pas les mises en garde qui font peur à propos du salaire minimum. Certes il n’y a pas de préconisation précise. Mais la Commission y fait tout de même allusion. Elle demande au gouvernement de « veiller à ce que toute évolution du salaire minimum favorise la création d'emplois et la compétitivité ».

Une orgie libérale est donc en vue. Le gouvernement français n’a pas dit non. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il pense que les engagements à propos des « recommandations » de la Commission n’engagent pas vraiment ceux qui les votent ? Mais alors à quoi servent-ils ? Je vais le dire aux innocents qui croient s’émanciper d’une injonction venue de la Commission sans qu’il leur en cuise. Le plan de marche de la Commission est surtout un document de référence notamment pour les agences de notation et les bureaux d’évaluation financière de toutes sortes. Ceux qui s’en écartent après avoir pris des « engagements » et approuvé des « recommandations » le donnent à voir et à mesure aux évaluateurs des « marchés ». Et cela n’est jamais sans conséquences. Voilà pourquoi il est important de savoir si le gouvernement français accepte ces recommandations. Et s’il les accepte il est important de savoir s’il compte les mettre en œuvre. Et sinon pourquoi il les a acceptés.

Venons-en au fumeux « pacte pour la croissance et l’emploi » prétendument arraché au gouvernement allemand. Une pantalonnade ! Le document ne comporte aucune nouveauté par rapport à ce qui avait déjà été décidé. Contrairement à ce qui s’est beaucoup claironné de tous côtés, les bornes de ce « pacte » ont été clairement fixées par référence au passé récent où Sarkozy et Merkel menaient la barque. Car il est bien précisé qu’il s’appuiera « sur l'ensemble de mesures arrêtées lors des précédentes réunions » en la matière. Et, en cas d’oubli, il est bien dit que ce « pacte » respectera « le cadre des efforts d'assainissement budgétaire intelligent qui sont actuellement déployés ». Intelligent ? Dans ces conditions, que contient le « pacte pour la croissance et pour l’emploi » tel que « négocié » par Hollande, Merkel, Rajoy et Monti à Rome le 21 juin dernier ? L’injection, paraît-il, de 120 à 130 milliards d'euros « pour la croissance ». Chiffre qui permet d’annoncer qu’il s’agit de « 1% du PIB européen ». Impressionnant ? Notons déjà que le PIB européen est de 14 000 milliards. 1% ferait 140 milliards et non 120 ! Quoiqu’il en soit, cette somme est dérisoire comparée aux milliards engagés récemment sans contrôle d’usage au profit des banques. Ainsi quand plus de 1000 milliards, rien que pour janvier et février 2012, ont été prêtés aux banques européennes pour trois ans et au taux de 1%. Personne n’en a vu la couleur dans l’économie réelle. On dit que même madame Merkel est déçue ! Cela tourne à la farce quand on découvre que cette somme de 120 milliards est acquise en mobilisant ce qui reste des « fonds structurels » inutilisés ! D’autant que pour savoir ce qui sera effectivement utilisé ou pas il y a doute aussi car le budget les a provisionnés jusqu’à 2013 ! Cela devient insupportable à entendre quand on sait que ces fonds « structurels » ainsi réaffectés sont ceux dont bénéficient prioritairement les régions les plus pauvres ainsi que les DOM et les TOM français. Enfin le ridicule vient de ce que ces fonds ne sont pas utilisés en raison même de la politique d’austérité. En effet ils cofinancent des projets conclus entre les Etats et le secteur privé. Mais les Etats sont invités à ne pas augmenter la dépense publique !

J’achève cette partie démoralisante de ma note avec la fausse victoire de « la taxe sur les transactions financières ». Les quatre dirigeants européens se sont mis d'accord pour adopter cette taxe dans le cadre d'une « coopération renforcée » c’est-à-dire un accord incluant au moins neuf Etats de l'UE. Quelle nouveauté ? Aucune ! Il n’y a strictement rien de nouveau là-dedans. La France de Sarkozy, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal, ont annoncé en février dernier qu’ils entraient en coopération renforcée pour la mise en place de cette taxe ! Je précise, comme je l’ai déjà fait à l’époque, qu’il s’agit d’une taxe déséquilibrée, trop favorable à la spéculation. En effet les produits dérivés, qui représentent plus de 80% des transactions financières, se verraient appliquer un taux d’imposition réduit. Je découvre à présent que cette taxe sera perçue sur une base très loin de l’« assiette assez large » promise par Hollande. Elle ne concernerait pas par exemple le marché des changes.

Ces temps, je lis aussi des analyses critiques du score du Front de Gauche aux élections législatives. Il est naturel, et utile, qu’une séquence de cette ampleur soulève sa masse de regards croisés. Je m’instruis donc. Ici, là, je m’imprègne. Je fais l’éponge, selon mon usage intellectuel favori. Une bonne source pour moi, comme d’habitude, est dans ce blog même, à la rubrique des commentaires. Les lecteurs attentifs en trouvent la trace dans mes notes, par-ci par-là. En voici une nouvelle illustration. Car à cette heure, parmi les nombreuses constructions et hypothèses formulées, sans oublier les fulgurances des apophètes (prophétie à propos du passé : « J’ai dit il y a huit mois, que trois mois plus tard on verrait bien…. »), je me suis réjoui d’une idée proposée par un commentateur de ce blog. Une idée simple et roborative. Pour être honnête, elle recoupe ce que j’en avais dit moi-même en réunion à des camarades dont certaines fresques définitives me saoulaient légèrement. Comment aurions-nous pu faire mieux dans ces élections législatives ? C’était élémentaire mon cher Watson. A l’élection suivante mieux vaut récupérer au moins les voix de la précédente.

C’est le cas à propos des 3 984 822 électeurs du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, votre serviteur. Ils ne sont pas tous revenus voter aux législatives. Loin s’en faut. Les causes sont multiples, cela va de soi. Et parmi elles une culture qui résume tout à l’élection présidentielle. Elle est dorénavant entrée largement dans les mœurs y compris dans nos rangs. Et elle n’est pas sans fondement dans le cadre de la Vème République. J’en ai largement traité dans ma précédente note à propos de l’analyse de l’abstention. On ne peut faire l’économie de cette perte en ligne.

Ma situation est singulière. Je me sens comptable de l’élan que ma candidature à la présidentielle a pu mettre en mouvement. Je crois que ce serait une bêtise de plus que de vouloir tourner la page de cette campagne, chaque composante « reprenant ses billes » avant de nouvelles tractations d’appareil et d’identité. D’autant que le deuxième rideau de ce débat ne peut rester masqué sans provoquer les dégâts que l’ambiguïté génère toujours. La question de savoir si nous sommes dans la majorité ou l’opposition s’imposera à nous. Elle est réductrice ? En tous cas elle l’est à cette date, alors que le sens de l’action du nouveau gouvernement n’est pas bien défini aux yeux du grand nombre. Et surtout si elle nous divise nous ne gagnons rien a en faire un thème de controverse abstraite. Il faut nous donner un espace d’action positive. Pour cela nous devons choisir nos mots pour désigner par nous-même notre place. J’ai proposé le concept d’autonomie conquérante pour définir notre positionnement. Selon moi, nous ne sommes pas membres de la majorité présidentielle car nous ne sommes nullement liés au programme de François Hollande. Nous ne devons pas voter la confiance au gouvernement Ayrault. Pour autant il ne faut pas l’empêcher de s’installer. Si j’étais député je m’abstiendrais à l’Assemblée. Pierre Laurent a exprimé la même appréciation. Nous sommes donc synchrones à l’heure de rendez-vous concrets. C’est cela qui compte.

Notre plus grande erreur serait d’oublier nous-mêmes, pour d’obscures disputes de responsabilité notre résultat global ! Car enfin, nous avons tout de même progressé ! De 600 000 voix par rapport au score des communistes aux élections législatives précédentes, en 2007. Nous faisons plus de voix mais nous avons moins de sièges. Voilà le scandale. Pourquoi relativiser ce fait ? Pourquoi céder aux sirènes médiatiques et socialistes qui veulent faire de notre résultat un « échec » ? Dans nos rangs, c’est assez clair. Il y a des nostalgiques de la gauche plurielle, et des partisans d’un accord avec le PS. Cette position est parfaitement légitime. Je veux dire qu’on a bien le droit de le proposer et même de le penser. Mais on a aussi le devoir, quand on n’est pas d’accord avec, de pointer que ces deux positions ont intérêt à dénigrer les résultats de notre stratégie d’autonomie à l’égard du PS. C’est la ligne de Robert Hue. Mais Robert Hue n’est plus membre du PCF et son mouvement n’est pas membre du Front de Gauche. Je comprends parfaitement que continue au PCF le débat avec lui. Ce débat est légitime compte tenu de son influence parmi les communistes de base et parmi ceux du sommet. Ce n’est pas mon affaire d’ailleurs, je l’admets sans problème. Pour autant je ne me sens pas tenu aux mêmes égards ni précautions. C’est bien mon droit aussi. D’autant que Robert Hue a été d’une constante violence, méprisante à mon égard, avant, pendant et après la campagne présidentielle. Tout ceci nous fait perdre du temps par rapport au cœur de la difficulté qui s’impose à nous. A nous tous, nous les tenants de la ligne d’un Front de Gauche autonome et conquérant.

A côté de notre progression il y a aussi un autre fait contrariant mais essentiel. Le voici : nous avons également perdu deux millions de voix depuis l’élection présidentielle. Il n’y avait pas de fatalité à cela. La preuve : pour ma part, j’ai gagné des voix depuis la présidentielle dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Et je ne suis pas le seul candidat du Front de Gauche dans ce cas. François Delapierre aussi, André Chassaigne de même. Il y en a d’autres et je leur demande pardon de ne pas tous les citer. Ce n’est pas un détail. Que ce serait-il passé si nous avions convaincu l’ensemble de nos électeurs de la présidentielle de renouveler leur vote pour le Front de Gauche aux législatives ? Nous. Je veux dire nous, le Front de Gauche, sans compter sur une remontée mécanique de la participation. Juste nous, comme un effet d’un travail politique d’éducation et de motivation populaire de notre propre électorat. Alors, le résultat aurait été tout autre. Il aurait été extraordinairement différent. Notre score national eut été de 14.16%. Du coup, celui du PS aurait été de 26.94%. L’UMP serait à 24.55%, le FN à 12.7% et EELV 5.78%. Nous aurions ainsi, à la fois, fait reculer l'abstention de 5 points et battu le FN. Rien de moins. Comment se fait-il que cela ne se soit pas fait ? Parce que nous avons été trop critique avec le PS ? Parce qu’on nous reprochait d’être trop « Front de Gauche » ? Parce qu’on nous reprochait d’être « obsédés » par le Front National ? Poser la question c’est un peu y répondre.

Voici venu le moment d’élargir le coup d’œil. Il faut regarder de haut le moment pour en saisir les traits qui comptent pour l’avenir. Nous venons de clore un cycle politique complet. La présidentielle puis les législatives après quatre autres séquences électorales menées en commun, contre vents et marées, c’est davantage qu’un calendrier. Ce temps a été fondateur. Il s’achève par la renaissance du courant politique riche de divers rameaux qui ont su s’accorder pour proposer une alternative à la social-démocratie. D’une élection présidentielle à l’autre, méthodiquement nous avons réglé le compte des problèmes politiques qui cantonnait « l’autre gauche » dans un rôle de figuration folklorique. Je sais mieux que d’autres la fragilité de tout cela, bien sûr. Nous marchons sous la menace de l’écueil gauchiste comme sous celle de la bascule dans l’orbite socialiste. Sans oublier la maladie sénile du gauchisme qu’est la ratiocination des aigreurs et la délectation morose des « je vous l’avais pourtant annoncé ». Quoiqu’il en soit, on doit s’accorder un moment pour faire une évaluation de l’objet politique que nous avons constitué.

Cette évaluation est une nécessité. Il s’agit en fait d’une mise en mot de ce qui est déjà et qui a fonctionné en dépit d’innombrables scepticismes, railleries et mises en garde. A mesure que le temps a passé, nous avons stabilisé l’idée que nous nous faisons du Front de Gauche. Nous ne sommes pas partis pour cela de scénarios abstraits ou de colloques savants, et moins encore des textes définitifs et savants des stratèges en pantoufles, mais de la pratique réelle du Front de Gauche. Car le Front de Gauche est d’abord une stratégie d’action, avant même d’être un cadre formel, une organisation. Il en est ainsi depuis les premières heures et cela pour des raisons strictement concrètes.

Au départ, c’est-à-dire à la fondation du Front de Gauche, il y avait deux visions sous le même label. D’un côté les dirigeants communistes. Ils y voyaient une concrétisation de leur mandat de congrès. Celui-ci fut rappelé à maintes reprises. Il établissait que les communistes formeraient des « fronts ». Le mot était au pluriel. Ce pluriel signifiait que les composantes et les objectifs de tels « fronts » étaient censés varier selon les circonstances à affronter, dans les luttes et dans les urnes. De l’autre, chez les fondateurs du Parti de Gauche, il y avait la théorie du modèle « Die Linke ». Ici c’était le singulier. L’idée était de constituer au plus vite un parti fusionné. Inutile de souligner qu’entre les deux interprétations il y avait un très large espace politique et même une franche contradiction. Au premier coup d’œil les deux thèses sont inconciliables. Combien d’observateurs ne nous ont-ils pas régalés de sarcasmes ! Pourtant il n’y a eu aucun blocage. Au final ni l’une ni l’autre des deux doctrines ne fut mise en œuvre. Les deux le furent en même temps, en quelque sorte. Comment cela a-t-il été possible ?

L’avantage essentiel des deux formules est qu’elles n’étaient pas figées dans l’esprit de leurs concepteurs. Peut-être parce que pour des raisons diverses et du fait des exemples internationaux il était évident que nous étions condamnés à nous entendre. La peur de la bascule dans le néant a été bonne conseillère. D’étape en étape nous avons cherché les points de passage communs dans l’action, sans surévaluer l’écart qui restait à combler sur le plan doctrinal.

Cette ouverture ne fut pas le problème. Ce fut au contraire la voie de passage de la solution. Ce n’est pas un débat théorique qui a tranché, mais la pratique. La question se résuma à savoir comment on appellerait notre liste aux élections européenne. On combina les deux idées. La liste s’appela donc « Front de gauche pour changer d’Europe ». « Front de Gauche » suggérait un modèle d’organisation, « pour changer d’Europe » reprenait l’idée d’un front conjoncturel. Cet assemblage ne signifiait pas un compromis mais une façon de laisser ouverte toutes les pistes pour l’avenir. On se disait qu’on verrait bien quelle conclusion chacun tirerait des résultats. Comme on s’en souvient le résultat fut spectaculaire. Il y avait deux sortants communistes, il y eu quatre entrants Front de Gauche. La méthode d’approximation et d’expérimentation successives fut conservée au fil des élections. La première tentative pour organiser des adhésions individuelles ne passa pas la rampe du congrès extraordinaire du PCF de juin 2009 où l’idée, pourtant convenue en réunion commune, et relayée par Marie-George Buffet, fut repoussée par un vote des congressistes communistes. L’obstacle psychologique était précisément l’idée que cela créerait une organisation pérenne se substituant aux organisations fondatrices. On continua donc de façon pragmatique, au cas par cas, d’une élection à l’autre, d’une lutte et d’une manifestation à l’autre. A mesure, le Front exista à la fois comme entité distincte des partis qui le composaient mais avec un fonctionnement réel de cartel. A la base, sur le terrain, selon les départements et même selon les localités, l’existence et l’intégration du Front variaient du tout au tout. Cette bigarrure a duré et dure encore. Mais elle change de nature de plus en plus profondément. Dans les faits s’installent des modes de fonctionnements très divers liés aux circonstances et aux personnalités davantage qu’à quoi que ce soit d’autres. Cette diversité des approches et des pratiques ne résulte en effet jamais de grands débats théoriques. Elle combine toutes sortes de paramètres politiques culturels et souvent même très personnels. Jamais ce processus de mise en place du Front n’a été ni théorisé ni même mis en mots. L’extension des domaines d’action du Front qui s’est opérée pendant l’élection présidentielle a procédé de la mêle démarche pratique. Nous n’avons pas créé par exemple, « le Front de gauche de la culture » ou le « Front de Gauche des luttes » pour autre chose que pour remplir une tâche électorale avec l’idée que nous nous faisons de cette tâche. Et nous ne l’avons pas fait autrement qu’à partir de personnalités qui se sont avérées capables de porter concrètement ces démarches. Et dès que ces outils se furent mis en place de cette façon, ils produisirent une dynamique, des pratiques et des contenus qui en modifièrent complètement le sens prévu. Une évolution qui enrichit le projet déborda le cadre et rallia d’autant plus largement qu’il n’avait pas commencé par autre chose qu’une mise en mouvement. S’il avait fallu d’abord décrire et s’accorder sur la définition du cadre et de ses fondamentaux on y serait encore.

Dès lors, voici ce que l’on peut dire : c’est en s’auto-construisant que le Front se définit. Pour ma part je suis très attaché à cette démarche pragmatique. Pour être franc, je ne crois à aucune autre. Pour finir, le Front de Gauche n’est ni un simple bail électoral reconductible ni un parti unifié. Il en est ainsi non pas parce que nous en avons délibéré expressément mais parce que les circonstances et nos décisions intermédiaires nous ont ouvert un autre chemin. Il suffisait de vouloir avancer vers la même ligne d’horizon et de laisser à chacun une chance pour sa thèse. Cette logique « floue », pour reprendre un terme scientifique, a produit son résultat cent pour cent opérationnel. J’en déduis qu’il n’y pas d’autres méthodes praticables pour nous dans cette phase. Par conséquent, à cette étape la question à se poser n’est pas qu’est-ce que le Front de Gauche ni même comment le construire. La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?

La vocation du Front de gauche n’est pas de gérer un patrimoine électoral ou bien une image de marque ou encore la sympathie pour un sigle. Ses soutiens comme toute la situation sont volatils. Il faut en tirer toutes les conséquences. Le Front de Gauche n’a de sens que par son action. Nous sommes donc tous en phase comme en témoigne notre calendrier de travail commun à commencer par l’organisation de nos estivales citoyennes de cet été. Les secousses de la discussion sur le bilan de la séquence législative ne doivent pas être abandonnées aux surenchères que la fatigue de fin d’année provoque aussi parfois. Une véritable meute campe à nos portes, prête à bondir à toute occasion pour se jeter sur la première faille interne qui apparaîtrait. Depuis quatre ans il en est ainsi à chaque étape. Avant on nous dit que ça ne marchera pas. Pendant on nous dit que ça ne marche pas aussi bien que ça en a l’air. Après on nous dit que ça n’a pas marché comme prévu et que nous sommes voués à nous déchirer. Une telle pression rend très difficile la discussion franche. Mais elle ne la rend pas impossible à condition de la mener sans bouc émissaire et sans infaillibilité auto-proclamée.

Ni homme providentiel, ni parti guide, ni secte bavarde. Le Front de Gauche est un petit miracle politique. Mais ce miracle ne doit rien au surnaturel. Seulement a une volonté humaine. La nôtre. Notre Front sort de l’épreuve plus grand, plus fort, n’en déplaise à ceux qui ne savent pas compter les bulletins de vote ni mesurer l’affection et l’adhésion conquises de haute lutte et par l’exemple ! Quand à savoir si nous sommes de la majorité ou de l’opposition devant le gouvernement socialiste, la question va être réglée de toute façon par le comportement et les choix du nouveau gouvernement. Je suis d’accord pour que tous les points de vue aient leur chance une nouvelle fois. Mais je n’ai pas de doute en ce qui me concerne quand je mets bout à bout ce qui est dit et fait depuis trois mois. A la fin de la semaine du carambar je suis surtout ulcéré.


406 commentaires à “La semaine du carambar”
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  1. Jean Jolly dit :

    Il est naturel de ne pas vouloir plomber ce nouveau gouvernement, d’entrée de jeu, qui se dit de " gauche ". Mais enfin, accepter tout et n’importe quoi sous le prétexte que ces pignoufs se disent "humanistes de gauche", c’est comme croire au père-noël (d’ailleurs c’est du même acabit puisque tout est devenu commercial selon la norme de " la liberté non faussée ").
    J’avoue ne pas être un fin stratège politique, mais s’abstenir sur le traité en cours revient à soutenir l’abstention des députés "socialo-machin" lors du MES… c’est du pareil au même.
    Tout ce qui rogne la souveraineté populaire doit être condamné, quelques soient les guignols au pouvoir.
    Le groupe Front de Gauche doit voter contre et exiger un referendum.

  2. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis ! Nous les connaissons, nous le savions et pourtant nous sommes amers et colère ! Tout se passe comme prévu ! Il va faire vite ! Il a dit : je ferai voter rapidement le nouveau traité par le Parlement. Il le fera. Exigeons ce référendum car en septembre il va présenter aux observateurs européens l'horrible budget de rigueur qu'ils sont en train de nous concocter et dont nous n'avons pas encore tous les éléments. Ca promet d'être terrible car les éditocrasses sont mieux informés que nous des intentions de Hollande-Ayrault et leurs fuites sont toujours confirmées. Non remplacement de 3 fonctionnaires sur 4. Qui dit mieux que Sarko ? La droite va exulter. Et certains socialistes sont déjà bien embarrassés. Hamon et Emmanuelli sont inquiets parait-il ! Ah bon ! Cette nuit en dormant des riches très riches vont devenir encore plus riches ! A mon humble avis, il ne faudrait pas s'abstenir sur la confiance. Il faut taper du poing sur la table et faire rouler les tambours pour un référendum. La nuit portant conseil je vous la souhaite douce et reposante !

  3. Caverne dit :

    Bonjour à tous.

    M. Mélenchon, votre décryptage est très instructif. J'apprécié également toujours les réactions et les commentaires des sympathisants.
    Ce qui m obsede le plus dans cette affaire du traité européen, c'est que les peuples, et en particulier le peuple français, ne sont pas consultés. Les élections présidentielles et législatives n ont aucunement réglé la question. Les débats débiles du type : est-ce que la religion s'attrape par la viande ou est-ce que madame machin a le droit de continuer à exercer ses talents de journaliste-tweeteuse, ont occupé toute la scène. Le peuple doit savoir pleinement vers quoi il s'engage,et y adhérer, ou pas.
    Je crois que le devoir du front de gauche est de demander qu'il y ait un peu plus de démocratie en France, en faisant appel par exemple à M. BHL (je plaisante). Non, mais vraiment, qu'elle leçon de démocratie donne l'Europe ! Je souhaite que le front de gauche mobilise tous les moyens possibles pour contrer cette forfaiture : moyens militants, médiatiques, légaux, constitutionnels...merci.

  4. florian G dit :

    Je trouve qu'il faut être clair et simple dans ses prises de positions ou bien ce traité merkel-Sarko-Hollande est honteux, et on le combat.....ou bien on s'en accomode....! difficile, dans quelques mois ou années de venir expliquer un "non-soutien, sans opposition, mais quand même on n'est pas d'accord, mais on vote pas..etc."""
    CEla sera complètement incompréhensible à la plupart des citoyens, et facilement contestable....surtout par le FN, qui appaaitra comme le seul parti qui refuse clairement un diktat économique aux peuples souverains !
    Par pitié, restez clairs et simples, votez à l'assemblée (le FdG) en conséquence ! vous êtes le seul espoir, pour une ^politique de gauche, et une vision écologique de la société !
    toute autrre attitude que le vote NON à ce traité ne sera jamais comprise, ni acceptée, quand viendra le moment !

  5. Sophie Clerc dit :

    Hollande agit tout à fait conformément à son caractère, qui est celui d'un poltron faux-jeton. A ce stade, on ne peut pas l'empêcher de bidouiller, mais on peut dénoncer ses mauvais choix et ses méfaits dans chaque analyse. Le programme L'Humain d'abord servira tôt ou tard de recours en France puis en Europe quand tout ira mal, nul doute, les foules, quand elles finiront par comprendre, s'y accrocheront - la solidité de la corde sera alors déterminante. Pour prévenir la guerre civile. Merci à M. Mélenchon de tenir le coup comme il le fait !

  6. martine dit :

    Merci à vous tous, d'exister.
    Tout spécialement à J. L. Mélenchon, au Parti communiste et au Parti de Gauche. Sans oublier les autres composantes du Front de Gauche. Sans ces formation, sans l'engagement de ce qu'il faut bien appeler des "leaders", on se serait "jetés" ! (au canal, à la mer ou depuis les falaises magnifiques du Cap Blanc Nez...
    Sans rire : lorsqu'on est Balance ascendant Balance, que l'on en pince depuis 35 ans pour le PC sans pouvoir le choisir, que l'on n'a pas pu voter R. Hue en 2002, lui préférant JPC (hélas to day !) on est heureux de rencontrer sur son chemin le Front de Gauche... Tous ses membres et l'on ne boude pas du tout celui qui l'incarna avec panache, intelligence et sensibilité !
    Merci à Jean-Luc Mélenchon.

  7. JR84 dit :

    Franchement, au regard des décisions prise par le Président Hollande et le gouvernement Ayraut sur le MES la seule attitude dorénavant, est bien d'être en opposition avec la sociale démocratie. Une abstention du groupe FdG au vote de confiance du gvnmt Ayraut serait désastreuse pour la vraie gauche. La méfiance deviendrait la règle et la désespérance de nouveau installée. Le gvrnmnt ne sautera pas si quinze députés du FdG ne vote pas la confiance ! Alors préservons l'avenir qui risque d'être bien plus proche qu'on ne croit. Allez ! on lâche rien et on vote contre.

  8. Respect dit :

    Jean Jolly et florian G disent :
    "J’avoue ne pas être un fin stratège politique, mais s’abstenir sur le traité en cours revient à soutenir l’abstention des députés "socialo-machin" lors du MES… c’est du pareil au même."
    "Cela sera complètement incompréhensible à la plupart des citoyens, et facilement contestable....surtout par le FN, qui apparaitra comme le seul parti qui refuse clairement un diktat économique aux peuples souverains !"
    "Toute autre attitude que le vote NON à ce traité ne sera jamais comprise, ni acceptée, quand viendra le moment !"

    Le PS est le parti social démocrate à tendance libérale au pouvoir en France, si vous le voulez c’est la gôche mais ce n’est pas la gauche, la gauche c’est nous ! Alors pas d’abstention dynamique ! Soyons crédible !
    Par pitié changez d’avis !

  9. Jean Jolly dit :

    @ martine.

    L'un dans l'autre, quitte à avoir le choix, j'ai préféré le "capitaine de pédalo" plutôt que le "torpilleur sur talonnettes". N'oublions pas que nous fonctionnons selon les institutions de la Vème République. On ne demande pas des miracles, juste une Assemblée Constituante... si la démocratie a encore un sens de nos jours.

  10. guilloux dit :

    Ce blog est effectivement un outil très précieux pour les personnes qui, comme moi, se sont progressivement coupés de tous les médias pour se laver de ce flot ininterrompu d'inepties et de propagande libérale. Les analyses de Jean-Luc Mélenchon, les liens, les regards croisés de tous les contributeurs en font une véritable agora et une source irremplaçable d'arguments dont il faut absolument faire la publicité notamment auprès des électeurs et sympathisants à la cause du Front de Gauche.

  11. carlo dit :

    Je suis un ancien adhérent, mais toujours communiste. Depuis longtemps je n'ai plus voulu prendre de carte du Parti :en fait depuis 1981 ou j'étais en désaccord avec la rentrée de communistes dans le gouvernement socialiste. L'avenir ma prouvé qu'accepter rentrer dans un gouvernement socialiste, nous rendait tôt ou tard complice de ses mauvais coups contre la classe ouvrière...
    Le Front de Gauche est pour moi le seul efficace pour parvenir enfin à ne pas attendre d'une élection à l'autre, pour que soient entendues nos propositions : à condition qu'il devienne un outil de luttes permanentes, de prises de positions claires et soutenues par des actions.
    A mon humble avis, si l'on continue à palabrer dans les Etats Majors, si en attendant la fête de l'Huma, on laisse faire et dire sans réagir, alors tout recommencera comme avant. Je sais bien que malheureusement le peuple attend toujours que les ordres viennent d'en haut...
    Merci Camarade Mélenchon, parce que je pense que grâce à tes analyses et tes paroles, tu ouvres les portes d'une nouvelle idée de ce que doit être un Parti Politique de Gauche: un instrument de lutte permanente qui ouvre sans cesse de nouvelles portes....

  12. cri cri dit :

    Nous devons exiger, dans la rue, un référendum pour ratifier ce traité européen. Comme pour l'inique traité de Lisbonne, il ne sera ainsi pas valide pour un gouvernement FdG porté par le peuple! Comme vous l'avez dit lors de l'un de vos meeting que la marche est lente!
    Il faut animer le terrain pour être présent dans les têtes quand l'illusion sera tari. Nous distribuons des tracts sur "le coup de pouce"! au SMIC et tout l'été nous arpenterons la campagne pour dire que nous sommes toujours là pour défendre l'Humain d'abord! La vente de la vignette de la fête de l'Humanité est un bon vecteur pour faire du porte à porte et tenter d'ouvrir la discussion. Le FdG est je le pense aussi un petit miracle, porteur de tant d'espoirs que beaucoup hésitent à y croire. C'est à nous de les convaincre de notre force conquérante et de notre capacité à concrétiser notre programme. C'est peut-être ce qui a manqué entre le 22 avril et le 10 juin. Le FdG était trop jeune, il doit encore s'inventer! c'est dans l'action qu'il se construit, mais comment être crédible si nous ne présentons pas un Front unis devant l'adversité? Elle sera présente partout, à chaque pas de notre chemin vers la naissance d'une force qui permette le bouleversement espéré mais installe et pérennise l’application du programme l’Humain d’abord, vital pour notre à venir. N'est-ce pas urgent d'y réfléchir? Nos tâches pourraient être action, toujours,mais aussi réflexion inventive pour créer cet...

  13. Madeleine Baroukhel-Moureau dit :

    Carambars, pantalonnade...
    Ni votre humour, ni vos attaques n'ont pu, M. Mélenchon, contrebalancer pour moi votre prise de position abstentionniste. Le FdG doit voter contre la confiance à ce gouvernement infâme.

  14. Claude Andrée dit :

    On est en plein enfumage libéralo européiste dans le journal Libération.
    Première page ; Hollande 1 Merkel 0.
    En page 2 : La nuit où le Sud a fait flancher Merkel.
    Et puis sur le site : Wall Street bondit après les annonces européennes.
    Oui, c'est sûr les financiers peuvent être heureux : on va pouvoir recapitaliser directement les banques en échange de la destruction de tous nos droits sociaux et démocratiques.
    Et c'est un gouvernement socialiste qui va nous voter ça en plein cœur de l'été.
    Est-ce qu'il y a encore quelqu'un chez nous qui veut faire partie de la majorité avec ce gouvernement là?
    Quand je pense que j'ai voté Hollande au second tour la bille me monte à la bouche.

  15. Tiago_Jaïme dit :

    Hello!
    Je suis perplexe. Que deux millions de citoyens qui vont voter Mélenchon à la présidentielle n'aillent pas voter FdG aux législatives c'est énorme! Il ya des choses qu'il nous faudra expliquer.
    Pour moi cela risque de remettre tout en cause car si les citoyens ne nous comprennent pas, où va t-on? Pourquoi l'élan donné par Jean-Luc Mélenchon fait il plouf pour la moitié aux législlatives? Ceux qui n'ont pas compris ce que proposait Jean-Luc Mélenchon et le front de gauche en 2012 ne le comprendront vraisemblablement jamais.
    Alors réfléchissons. Si peu de députés, plus de citoyens qui votent FN que FdG celà ne va pas du tout.
    Et cette proportionnelle? qui la veut vraiment?
    Aller dans une circonscription pour se faire battre par le candidat socialiste dont le charisme est invisible c'est quand même dingue. Qui a envoyé Jean-Luc Mélenchon dans cette galère?
    Cependant il faut prendre acte que la Gauche a battu MLP et que l'action de Jean-Luc Mélenchon entre les deux tours peut avoir été décisive. Reste à savoir s'il est souhaitable et judicieux, quand on parle de nécessité de proportionnelle, d'empêcher MLP qui a fait 6,5 millions de voix au premier tout de la présidentielle, de devenir Député. Je pense que tout ceci perturbe et crée la confusion dans l'esprit de nombreux électeurs.
    AGaucheToute!
    Et soyons optimistes la majorité des députés du PS ne peut pas être formée de godillots du libéralisme!

  16. Ouilya dit :

    Voyons ensemble le comportement de notre Jean-Luc, qui lui savait parfaitement comment faire pour que les différents partis politiques soient au yeux du peuple vus tels qu'ils sont et non tels qu'ils se disent être :
    Entrée fracassante dans le paysage politique, au moment des présidentielles et des législatives, avec meetings et manifestations aussi brutales qu'un réveil-matin avec le succès que l'on connait.
    Entrée aux législatives à Hénin Beaumont, où le PS local pourrissait les esprits et faisait le lit du FN qui se croyait en terrain conquis. Là, le Front de Gauche l'a bien joué et en toute connaissance de cause, mais beaucoup n'ont pas compris ce que Jean-Luc allait faire là-bas dans cette galère. En fait, il a obliger le FN à faire ses mensonges, faux tracts, attaques devant les tribunaux, démonstrations de forces avec les gros bras tatoués et rasés. Il savait que ça amuserait les journaleux et qu'ils étaleraient à la une la déconfiture de Mélenchon face au FN. Il a manipulé les médias afin de pourrir l'image du FN pour la suite et ces médiacrates n'ont rien vu, LOL.
    Jean-Luc a toujours affirmé qu'il ne voterait pas contre le PS et nous a conseillé de voter contre sarko. Il savait et voulait que le PS soit libre de toute contrainte pour dévoiler sa vraie nature de droite au peuple, que le FN soit plombé lorsque les dégoutés du PS chercheraient un parti réellement de gauche c'est-à-dire, Nous le FdG. Alors, soyons optimistes et prêts à concrétiser tout ce travail. Nous avons de vrais hommes de Gauche doublés de fins stratèges, ce qui nous fera gagner des années avant d'arriver à nos fins. Jean-Luc,coeur à gauche et 32 ans de PS, quitte ce parti, il le dit lui-même et à plusieurs reprises, il a des comptes à régler avec certains PS, dont Hollande. Nous connaissons son tempérament, pas du genre à se laisser faire et homme d'honneur. Pas rancunier, mais il n'oublie rien. Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, ce n'est pas un illuminé mais un professionnel de la politique resté fidèle à ses amoures de jeunesse. C'est un personnage peu bavard mais dont les idées foisonnent, il sait où il veut nous entraîner, vers le meilleur. Avec des gens de son acabit, le PC et les autres partis qui forment le FdG, ils ont créé un programme exceptionnel. Je me suis permise de faire ce petit bilan qui n'engage que moi, pour vous aider à comprendre certaines choses que moi non plus je ne comprenais pas, mais qui me faisait penser que, rien ne se fait, pour rien ! Avec le recul et les évènements qui se concrétisent tous les jours au gouvernement, tout s'est mis en place et là j'ai vu l'ensemble du tableau, tout est devenu clair. Il n'est pas formidable notre Jean-Luc ? Comment ne pas l'aimer, l'admirer et suivre ses pas ? @WM, Pas de problème si mes commentaires sont effacés. Fraternellement.

  17. Philippe dit :

    Une erreur a été commise lors de la dernière élection, c'est l'inscription de Jean-Luc Mélenchon aux élections législatives de 2012 dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais à Hénin-Beaumont. Il n'aurait jamais dû y aller ! Manque de lucidité politique, il eut fallu choisir une circonscription plus facile : et elles existent ! Puis se faire élire à l'assemblée Nationale, il faut être pragmatique. Néanmoins, tout n'est pas perdu. Jean-Luc Mélenchon est un visionnaire et il a accès aux différents médias, il faut profiter de ce tremplin pour qu'il fasse efficacement sa communication.

  18. marc2 dit :

    Nous devons nous attarder sur la perte de voix entre la présidentielle et les législatives.
    La plupart des candidats étaient communistes et j'observe une immense dichotomie entre la direction du PCF et la base militante. Sur le papier le FdG réunissait les 2 ingrédients pour gagner :
    - d'une part, une lecture politique nationale avec la candidature de JL Mélenchon
    - d'autre part un enracinement militant avec la l'implantation militante des communistes.
    Or, lors de la présidentielle certains candidats locaux n'ont pas saisi l'innovation politique inhérente au Front de gauche. Ils en sont restés aux schémas antérieurs. Leur ambition n'était pas d'inverser le rapport de forces à gauche mais seulement " d'infléchir" le PS en se résignant à sa suprématie. Ils ont involontairement alimenté le vote utile. Aux législatives ils ont gommé toute géométrie politique nationale (pas de photo de Jean-Luc sur les professions de foi). Une campagne locale n'est pas intrinsèquement mauvaise mais trop souvent ces campagnes locales étaient dépolitisées ou tout au moins politiquement carencées.
    Enfin dans certains cas (j'en connais) l'obsession du communiste était de ne surtout pas faire de peine au PS pour préserver des positions lors des municipales de 2014.
    Je trouve que Pierre Laurent a beaucoup de mérite, les choses avancent, il faut le soutenir.

  19. guilloux dit :

    Nombre de commentateurs politiques ont été surpris par la rapidité et la brutalité des premières mesures d'austérité prises par le gouvernement Ayrault, par exemple le gel des crédits de l'Etat pendant 3 ans (même Le Monde dans un article récent s'en étonne). J'ai du mal à croire que les palinodies de Hollande aient été autre chose qu'un écran de fumée pour faire passer la pilule. De toute façon comme Jean-Luc Mélenchon l'a très bien expliqué, même si les autorités françaises espéraient pouvoir de ne pas respecter la rigueur budgétaire les agences de notation sont là en deuxième rideau pour sanctionner les "écarts". Sur le plan local on voit bien également comment le piège se referme, plusieurs collectivités sont contraintes de se financer sur le marché obligataire faute de crédits accordés par les banques, or cela implique automatiquement d'être évalué par les agences de notation....
    Au niveau européen, les bourses (très mauvais baromètre pour les peuples) ont salué l'entérinement du traité européen en s'envolant, l'euro est au plus haut (bonne nouvelle pour les rentiers). Cette semaine j'écoutais sur France Culture ce cher J. Attali qui vantait les mérites de ses 314 propositions pour relancer la croissance présentées comme un plan bipartisan (!) et qui, entre autres bonnes nouvelles et avec un ton plein de sous-entendus, laissait entendre que la TVA sociale, c'est pour bientôt.

  20. Pierre34 dit :

    @JLM
    La tournure des derniers évènements devrait nous conduire naturellement à refuser la confiance à ce gouvernement. Ne pratiquons pas "l'abstention dynamique", nous l'avons assez reprochée au PS lors du vote sur le MES. Prononçons un vote négatif sans ambigüité. L'explication selon laquelle nous ne ferons pas tomber un gouvernement de "gauche" n'est pas très crédible puisque les socialistes disposent, comme ils s'en sont réjouis, d'une majorité absolue à l'Assemblée.
    Prenons de la distance avec cette catastrophe annoncée, levons toute ambigüité. Nous devons être les porte-paroles des travailleurs et montrer que ce qui se prépare ne correspond pas à l'intérêt général et que les conséquences en seront terribles et inacceptables.

  21. Emmanuel dit :

    Ce que je comprends c'est que le Parti Socialiste qui réussit (a réussi) à se faire appeler "La Gauche" n'est vraiment pas La Gauche. Cela me met en colère par ce qu'il a réussi à berner un nombre considérable d'amis de gauche, avec de véritables idéaux de gauche, votant pour eux pour être vraiment sûr que la droite ne revienne pas.
    Bilan : ils ont reconduit la droite au pouvoir sous une autre étiquette, peut-être un peu plus molle (des libéraux que l'on dit sociaux, mais alors selon moi très très fin le vernis social). Je dis "ils" parce que désormais depuis les dernières législatives c'est décidé je ne voterai plus pour un membre du PS (à moins d'une révolution idéologique en son sein ?). Je suis désolé pour la discipline de parti, ou l'usage qui veut qu'on vote pour le(s) représentant(s) du parti qui reste le mieux placé à gauche, mais là en l’occurrence voter pour des idéaux, une politique de droite même molle je ne peux plus. Il ne reste plus qu'à développer La Gauche, la Vraie Gauche via le Front de Gauche, et/ou ses différentes composantes pour battre toute la droite.

  22. FL dit :

    Il est absolument crucial de s'opposer et que cela soit entendu partout et par tous. C'est prendre date. la suite des événements est écrite dans ce sommet et dans son acceptation totale par les "socialistes" français.
    De grand bouleversement vont inévitablement survenir en Europe dans les années à venir. Ce qui ce déroule avec l'assentiment à la fois mou et bienveillant de la droite socialiste française fraichement élue qui accompagne ainsi, lâchement, les décisions des droites européennes, n'est autre que l'avenir de la construction folle d'une l'Europe qui sous cette forme, est un-non sens politique, un non-sens économique, un-non sens social et surtout le plus grave, un-non sens historique. L’effondrement de ce machin européen est scellé jour après jour dans ces traités et autres pactes, absurdes...
    Le travail de reconstruction sera très long et pénible mais certainement enthousiasment, autant commencer tout de suite et sans se mettre en colère.

  23. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis ! Hollande n'est pas le Père Noël mais il nous a dressé le Sapin ! La réplique du ministre Sapin à Jean-Luc sur les carambars a provoqué le tollé sur twitter. Je suis choquée par le niveau intellectuel et politique affligeant de son argument. Cependant, si on analyse sa deuxième partie portant sur les revenus de Jean-Luc, elle s'apparente aux propos tractés à Henin par le FN ! Et ça c'est encore plus pitoyable !
    Voilà c'est fini dit Jean-Luc dans son communiqué. C'est vrai ! Mais pour le peuple français qui vient d'être livré aux marchés et au contrôle de l'Europe, la vraie misère va commencer. Le nouveau leit-motiv des socialistes va être : "Le sommet européen est un succès pour notre Président et on ne peut pas promettre à nos peuples l'austérité à perpétuité !" Pour cinq ans, ça devrait suffire aux socialistes. Quel drame ! J'espère que nous réussirons tous ensemble à donner au peuple les explications que les socialistes cachent avec la complicité de tous les médias. J'espère que nous voterons contre la confiance. J'espère que nous réussirons à imposer un referendum sur ces nouvelles dispositions européennes ! J'espère, j'espère... tout le temps !

  24. tomtom dit :

    Ta plus grande victoire mon ami c'est d'avoir parlé d'amour et de fraternité lors de cette campagne ! Il faut continuer dans ce sens, et je sais combien il est dur de se contenir lorsque ce sont les trippes qui parlent ! Tu peux dorénavant être sur de la base idéologique de l'immense majorité des électeurs de la présidentielle ! Sert toi en comme un ingrédient fertile pour compenser ton état de fatigue ! Dis toi que le front est en marche, plus passe le temps, plus il devient populaire ! Bon voyage sur l'autre continent, reviens nous en forme et bronzé !

  25. Catherine Faure dit :

    Nous devons clairement dire NON au nouveau traité européen car il continue à maintenir le pouvoir financier intact et à soumettre les peuples à son diktat. Nous devons publiquement être conséquent avec nos positions de départ.

  26. cleony dit :

    Et voila, les prédictions de Mr Mélenchon sont comme d'hab exactes, j'ai eu mal au cœur hier quand j'ai vu que la bourse remontait et que tous ces "experts économiques" se réjouissaient et après la "gueule de bois" des législatives...
    J'ai voté Hollande en traines savates, (voulais voter blanc) en me disant que ne serait pas pire que peut-être que je manquais de confiance en lui.
    Mais comment pouvais-je avoir confiance dans un homme qui renie son ex compagne et la mère de ses enfants en disant que la nouvelle est la femme de sa vie et on voit le manque de classe de cette dernière (on peut tout dire et faire dans l'intimité mais en public "on se tient"...)
    Quel dommage que mon âge, mais qu'attendez vous les jeunes (j'entends plus jeunes que moi 68 ans et usée jusqu'à la corde) à tout foutre en l'air, quand on a rien à perdre on ne peut pas perdre plus. Mais où sont ils tous ceux qui venaient aux manifs, je crois que bientôt je vais avoir mal aux tripes.
    Je ne suis pas rationnelle, je suis en colère permanente....

  27. Invisible dit :

    J'avoue qu'il y a des subtilités du monde politique que je ne comprends pas. Pourquoi ne pas voter non à la question de confiance puisque nous ne leur faisons pas confiance ? S'abstenir est une drôle de contorsion de l'esprit. Pour obéir à quelle logique ? Bon enfin, c'est les députés qui s'en occupent ! Pas nous.

  28. flo dit :

    J'ai voté FdG aux 1ers tours, PS au 2ème tour pour virer Sarko mais avec amertume et je me suis abstenue au 2ème tour des législatives alors que les “camarades” appelaient de nouveau à faire preuve de discipline républicaine à gauche ! Lorsque je leur ai dit que Hollande s'était la même chose que Blair, ils étaient choqués ! Il faudrait peut-être que dans nos propres rangs, certains se réveillent: Mitterand vendait une chaine TV publique à Bouygues (pour du temps de cerveau disponible) il y a 30 ans déjà ! Et Allègre traitait les enseignants de mammouths à occire il y a 20 ans déjà !
    Faut-il vraiment attendre septembre pour nous faire entendre ? Y a t-il tant de gens que ça qui partent en vacances de nos jours ? Il me semble que quelques affiches bien senties sur les murs de nos villes et villages montreraient que le FdG n'est pas présent juste pour les élections avec pour seul but de former une nouvelle classe de politiciens mais qu'il est bien là pour faire représenter la voix d'un peuple déniaisé.

  29. JPDESAINTMALO dit :

    Avant le sommet européen, le gouvernement annonce une hausse du SMIC de 2 % (en réalité, 0,4 %). Après le sommet européen, la bourse bondit de 4,75 %. Et notre président de "gauche" est satisfait.

  30. Yann Dantal dit :

    Juste une réflexion stratégique. Beaucoup ici utilise des mots forts contre le PS comme collabos, vendus ou autre. Bien que parfaitement conscient de ce que nous prépare l'oligarchie à la tête du PS, je ne pense pas que cela soit productif pour le futur. Il faut bien entendu s'opposer à toutes les résolutions qui vont porter la finance à assurer seule le pouvoir mais il faut le faire avec le bon verbe, car demain les déçus du Parti Socialiste vont rechercher de nouvelles solutions. Or je pense que l'éducation populaire en expliquant sans cesse le problème posé et les solutions que nous proposons sans invectiver sera bien plus efficace que d'employer des mots trop forts. Pour exercer le vrai pouvoir, celui que le peuple respectera, il faudra se présenter de manière irréprochable.
    A titre d'exemple par rapport à ce sujet que nous avons abordé en réunion du Parti de Gauche, il aura suffit d'une seule invective contre les "pseudo-journaliste" du "Petit Journal" pour que Jean Luc voit son image dégradé et soit comparé par de nombreux sympatisants socialiste à un petit Staline. Pour de trop nombreux citoyens, oubliés les jolis mots, les idées claires et distinctes et particulièrement dangereuse pour le pouvoir en place par leur efficacité.
    Il faut donc choisir. Soit on s'emporte sur le moment pour laisser sa colère s'exprimer, soit on transforme cette colère en énergie puissante pour convaincre sans cesse et atteindre le pouvoir dont nous avons tous besoin..

  31. Denis F dit :

    @ 101 Jean Jolly
    Tu n'est peut-être pas un fin stratège comme tu dis, mais en tous cas tu es le seul à faire de la politique sur ce blog de laudateurs en boucle. Si Jean-Luc Mélenchon n'en a pas marre de ces bisous mouillés !…
    Si le Groupe du FdeG de l'AN, ne refuse pas la confiance à Ayrault, alors c'est que les carottes sont cuites et que nous serons bernés par nos propres représentants, qui vont nous mener en bateau pendant longtemps.
    Je ne suis pas du tout d'accord avec la tournure que prennent les choses, ce gouvernement et l'hégémonie de ce parti de bourgeois vont nous pourrir définitivement la vie, c'est la continuité intégrale de la politique du néolibéralisme débridé que nous subissons depuis plus de 10 ans maintenant.
    C'est tout de suite qu'il faut revendiquer, faut pas les laisser s'installer, déjà l'été va leur être bénéfique, mes cons-citoyennes et citoyens préférant partir se reposer en vacances, les syndicats le sont déjà, les autres suivent, et voilà ; pourquoi je m'emm..de la vie je suis aussi con-sterné (sans le sterné) que les autres, je me sens sale aujourd'hui…

  32. maryvonne dit :

    Les mois de juillet et aôut sont toujours mis à profit contre les citoyens;le gouvernement compte sur cela pour accentuer et assurer ses méfaits.
    Agissons tout de suite.
    Je suis depuis sa formation dans le comité de soutien du candidat FG dema circonscription;j'attends de la part des dirigeants nationaux des mots d'ordre pour des luttes largement visibles et le NON au vote de confiance.
    A défaut je me sentirai autorisée à me poser des questions quant à ma détermination.
    Merci à ceux dont je lis ici la volonté d'aller au front.

  33. lou passejaire dit :

    A tous ceux qui chouignent que le P(s) usurpe l'appellation "de gauche"... comment dire... on leur a pas filé un coup de main, nous, collectivement, au FdG ?
    On leur file pas un coup de main, nous, collectivement, au FdG, en participant à des majorités "de gauche" dans les conseils municipaux, généraux ou régionaux, ou l'on ne fait, la plupart du temps que de la "gestion" (la gestion, c'est quand on fait pas de la politique mais juste des choix techniques, comme le présentent les technocrates qui exercent le ministère de la vraie foi (libérale, forcément libérale) dans toutes les collectivités sus-nommées) ?
    On vote pas les projets d'aéroports, les subventions aux foires aux esclaves (pardon, j'aurais du écrire "journées d'insertion professionnelles ou autres termes novlangue en usage du coté de paul s'emploie), la pesée embarquée, etc. Toutes les petites saloperies "techniques" qu'on cautionne en ne les dénonçant pas ?
    Faudra bien, un jour, nous positionner, au plan local, dans la pratique face à cette simple question : un libéral peut il être de gauche ?
    Tout le reste suivra... ou pas, en fonction de notre réponse dans nos pratiques locales !

  34. jacques bounoume dit :

    Bonjour à tous, nous devons clairement nous opposer au ps, sous peine d'être associés dans l'esprit des gens à leur politique de capitulation honteuse et aux conséquence qu'elle va avoir sur les français.
    Là se joue la légitimité de nos combats futurs. Rupture nette et franche, même si elle est dure à accepter pour certain d'entre nous.S'abstenir serait destructeur pour nous, les gens veulent de l'action concrète et visible, pas des demi mesures.
    Nos députés doivent voter contre la confiance à ce gouvernement. Pas de politique du ventre mou,nous ne sommes pas devant de petits désaccords de circonstance avec le ps : leur gouvernement vient d'avaliser la politique du nain (en l'aggravant) et refuse de consulter le peuple pour des décisions d'abandon de souveraineté (donc de recul de la démocratie), si nous ne disons pas clairement non maintenant quand le ferons nous ? lorsque Baroso se fera sacrer empereur dans la chapelle de Wall Street ?
    Amitiés combattantes à tous, votre niaque me réjouit !

  35. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    Il me paraît évident que le vote du FdG sur le TSCG doit continuer celui sur le MES, et surtout pas se transformer en abstention... sous peine d'une perte immédiate de crédibilité.
    En revanche, est-ce que les parlementaires FdG doivent voter NON à la question de confiance qui va être posée par le chef du gouvernement, et pas seulement s'abstenir? L'affaire est peut-être un peu délicate, car il ne s'agit pas d'une déclaration anodine. Selon l'interprétation courante de la Constitution, un vote d'opposition majoritaire signifierait qu'on exige la démission du gouvernement (puisque ce dernier "s'engage"), et entraînerait une instabilité institutionnelle.
    Bien qu'il n'y ait aucune chance que la défiance soit majoritaire, est-ce que le FdG peut se permettre à ce stade d'offrir cette prise à ceux qui auraient beau jeu de railler son incohérence (appels à faire élire le PS pendant les élections, puis appel à le chasser juste après), et de le désigner comme un fauteur de troubles? Peut-être qu'une abstention serait une façon d'éviter un tel enfermement tout en marquant son "non-accord" sur la déclaration de politique générale qui sera effectuée à ce moment-là. Enfin, j'essaie de le croire...
    (Par ailleurs, il me semble que se déclarer officiellement dans la majorité ou dans l'opposition a des conséquences non négligeables à l'Assemblée et ailleurs: répartition du temps de parole, des participations, etc.)

  36. jacques chanéac dit :

    En accord avec la quasi-totalité des avis émis plus haut, il serait absolument incompréhensible de traduire notre autonomie conquérante par une abstention des députés FdG lors du vote de "confiance" à l'Assemblée. Nous avons mille raisons de demander à nos représentants de voter clairement NON. J'en retiens deux : l'absence totale de...confiance dans ce gouvernement et celui qui le dirige de l'Elysée. Deux, notre crédibilité, notre sincérité et donc notre avenir sur l'échiquier politique. Ne serait-ce qu'en pensant aux 4 millions de français qui ont voté FdG à la présidentielle et à tous ceux qui bien que ne l'ayant finalement pas fait, ont éprouvé une grande sympathie et beaucoup d'intérêt pour notre projet l'Humain d'Abord et ne comprendraient pas un tel positionnement alors que les mois qui viennent et le désenchantement qu'ils vont rencontrer les ramèneront inéluctablement vers nous... Ne les décevons pas. Soyons cohérents, libres, irréprochables.

  37. jacques bounoume dit :

    @G Y Ganier d'Emilion
    Non,le FdG n'a jamais appelé à élire le ps, nous avons clairement appelé à virer le nain à la présidentielle, et c'est tout !
    Marre des finasseries politicardes style "non accord". Un mot (et un vote) simple : non !

  38. jeanninede sète dit :

    J'adhère complètement a ton analyse sur notre pratique depuis la construction du front de gauche. Tout ce travail n'a de sens que s'il se traduit pour l'action, pour nous développer, et mieux maitriser les étapes futures. Je me pose la question de comment vulgariser tes écrits et péréniser ainsi le rôle essentiel de partage de connaissance et d'idées qu tu développes en permanence. Je suis fidèle lectrice de l'huma et j'apprécie énormément son contenu, mais je suis aussi en recherche de tes écrits, tes interventions radio ou télé. Bref, j'ai besoin de tout ça pour suivre et comprendre le fil de l'actualité, me positionner et agir au plus près de la réalité. Les choses vont très vite, les infos nous sont bombardées en masse, une overdose qu'aucun humain ne peut tout seul recevoir sans dommage. Comment mieux et plus partager nos connaissances et nos idées ? Sinon, je ne vais plus manger de carambar, il me reste en travers de la gorge. Nous allons tous nous reposer, sans pour celà arrêter de réfléchir et de vivre... comme des humains.
    Amitiés

  39. DAVID JV dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je lis toujours avec autant de plaisir tes articles et communiqués mais là, pour une fois, je ne suis pas d'accord avec toi sur la position d'abstention sur le vote de confiance. Je n'ai pas encore tout pesé et ma réflexion va sans doute approfondir dans les semaines qui viendront mais lorsque l'on voit ce qui se passe dans l'UE et la position du gouvernement, je pense au contraire qu'il est urgent de se désolidariser de cet élan qui va marquer définitivement le tournant hollandréou. Tu n'es pas naïf aussi je sais que tu sais qu'il n'y a rien à attendre des socialistes sur tous les sujets structurants en termes de réformes et de progrès. Ils ne feront que perpétuer le système en place.
    Le PSD (parti socialiste de droite) s'étaient abstenus au MESF et du coup avaient permis son adoption, on voit tout de suite pourquoi aujourd'hui, c'est criant : ils sont d'accord à 100%, ce système, c'est bien le leur ainsi que celui de L'UMP et nous avec notre programme L'Humain d'abord, qu'est ce qu'on fait ? il n'y a strictement aucune compatibilité antre notre programme et celui du PS. Même si le PS adoptait des mesures du notre, il n'y aurait pas la cohérence du tout.

  40. sergio dit :

    @ Yann Dantal
    Tu n'as pas tort mais comment éviter ce type d'attaques contre la pensée unique des 4 daltons eurocrates libéraux ?
    Nous-mêmes sommes bien contents qu'Hollande ait viré Sarko, d'où notre vote PS au second tour. Mais nous ne pouvons que réagir vivement aux "saloperies" (excuse cette familiarité) que le gouvernement et les autres de l'UE essaient de faire passer au début de l'été, comme l'écrit @maryvonne, période archi-utilisée par les exécutifs réacs pour faire régresser leurs pays.
    Moi aussi j'ai souffert quand j'ai vu des graffitis anti-Jean-Luc l'assimilant à Staline ou Pol Pot. Il faut tout faire pour ne pas prêter le flanc à ces critiques, tu as raison. En même temps la sale droite (soc-lib, lib et extr-droite) n'a-t-elle pas toujours exploité l'image du "bolchévique, un couteau entre les dents" quelque soit le contexte, pour effrayer le peuple ?
    Tous nous devons rester quand c'est possible, disponibles, groupés et actifs pour les mois à venir (été compris malheureusement) et chacun à notre façon. Les soc-lib Schroeder, Zapatero-Gonzales, Papandréou, Prodi, Soares, ont effectivement désespéré leur pays, salariés et chômeurs avec des diktats libéraux destructeurs et comme l'écrit papinard ou un autre internaute (perte du texte si je vais aux pages d'avant), les gens se trouneront vers l'alcool, l'abstention massive, le repli et le facisme,...

  41. Romain Kroës dit :

    Hollande a donc capitulé devantl’intégrisme financier, pour « sauver l’euro » et « rassurer les marchés ». Or, si l’on pouvait accuser Sarkozy d’être « le président des riches », l’argument perd beaucoup de son pouvoir explicatif s’agissant d’un gouvernement socialiste. C’est le moment, pour quiconque ressent l’angoisse du devenir de l’humain, de s’interroger sur une actualité paradoxale.

  42. renault sophie dit :

    "Le libéralisme va s’aggraver"

    Le social-libéralisme ? Voilà un sujet à décrire ! De quoi parle-t-on !

  43. Espéranza dit :

    Je suis d'accord avec le fait que la grande force du front de gauche et de Jean-Luc Mélenchon est d'avoir renoué avec l'espoir et la crédibilité de nos propositions. Je me souviens d'un titre de Marianne "Mélenchon l'anti déprime".
    L'épisode D'HB a été diversement apprécié et compris, je l'ai constaté autour de moi.
    Comme si le fait de s'attaquer au FN faisait peur. Moi aussi quand j'ai eu l'info! j'ai eu des craintes,mais quand j'ai lu les arguments j'ai mieux compris, mais ceux qui ne lisent pas sont resté avec leur peur.
    Quand à Robert Hue il est a l'origine de la perte de milliers d'adhérents au PC moi je suis restée faute de mieux,mais combien de mes éminents camarades responsables de section,militants au plus haut niveau aussi dirigeants de syndicat ce sont senti "cocufié" par cet "illustre stratège"depuis je ne les voyais plus! Grace à M G Buffet qui a tenu "la boutique" et P Laurent,ils ont été visionnaires et eu excellente idée de vouloir rassembler toutes ces mouvements qui ce sont créés.
    L’excellent choix de Jean-Luc Mélenchon avec son courage et son talent ont fait le reste.N'empêche que ce bien précieux n'est pas un jouet que l'on fait et défait au gré des humeurs.La crise et trop grave, les attentes et les souffrances trop grandes pour qu'au premier "revers" et encore il faut voir,nous soyons là a nous lamenter.Nous sommes autonome et conquérant et ça c'est une sacré nouveauté! sachons l'apprécié. Ce nouvel outil va nous permettre de mener de nouveaux combats...

  44. Sophie Clerc dit :

    A Denis F. 10h 55
    Qualifier de bisous mouillés les encouragements et témoignages d'affection et d'admiration à un homme qui a encaissé autant de coups sans fléchir, c'est de la haute politique? Qui est d'accord avec ce qui se passe? Personne! Quelle est exactement la suggestion sur laquelle débattre ? Un référendum? Alors des précisions - où, quand, comment, voilà ce qui serait intéressant. Moi, j'ai entendu plusieurs fois Mélenchon déclarer sur l'honneur que le FdG ne ferait jamais tomber un gouvernement socialiste. Imaginons qu'une motion de confiance soit rejetée par une masse de députés, et que le FdG, rompant la promesse, fasse pencher la balance dans le sens du rejet, vous voyez ce que les médias si bienveillants publieraient tout l'été pour combler le creux estival ?

  45. olympe dit :

    Comme l'avait prévu Jean-Luc Mélenchon, François Hollande a capitulé sans se battre, mais je me demande vraiment s'il aurait pu s'opposer à l'Allemagne malgré le fait que nous soyons la deuxième puissance d'Europe. N'est ce pas là le résultat de quelque chose qui s'est joué avants les elections ? Je pense notamment à l'alignement à l'oligarchie européenne soumise à l'Empire...
    Quoi qu'il en soit, il me semble important que la vraie gauche (sans PS bien sûr) se rassemble et détermine quelle est la ligne à suivre face à toutes ces agressions qui commencent à nous tomber.Combien de temps faudra t-il encore pour démontrer que nous ne sommes pas d'accord avec cette politique.
    Je pense que si nous continuons à attendre, les politiques d'austérité vont s'installer tranquillement et lorsque l'on voudra agir il sera trop tard.

  46. keriel dit :

    Je rejoins l'immense majorité qui sur ce blog demande que les députés FdG ne votent pas la confiance au gouvernement. Car enfin il faut être très clair vis à vis des 4 millions d'électeurs: ce gouvernement va ratifier le nouveau traité européen ; Jean-Luc Mélenchon a dit et démontré tout le mal que portait ce traité; alors soyons simple ne votons pas la confiance. Et Jean-Luc Mélenchon n'a t'il pas reproché au nouveau président de ne pas installer le rapport de force en Europe pour refuser ce nouveau traité qui ne satisfait que les rentiers allemands? alors que le FdG engage le rapport de force à l'AN lors de ce vote de confiance! n'insultons pas l'avenir qui verra à n'en pas douter le peuple de France dans la rue très bientôt (les mêmes causes produisant les mêmes effets).
    Cette position majoritaire sur ce blog est finalement très réjouissante, elle montre en effet que l'éclairage apporté par le FdG et son représentant Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle a porté ses fruits. La conscience politique s'est élevée dans ce pays et pour cette raison il y a tout lieu d'être optimiste pour les futurs rendez vous.
    Il faudrait aussi montrer qu'outre les dégats sociaux prévisibles de cette marche forcée vers un fédéralisme européen austéritaire, ce qui n'est pas acceptable ce n'est pas le fédéralisme en soi, mais plutôt la souveraineté qu'on retire aux peuples d'Europe.
    salutations républicaines, vive la 6ième!
    salutations républicaines

  47. Michel Berdagué dit :

    C'est sûr qu'il est difficile de comprendre un tel positionnement de ceux qui approuvent le Programme " L'Humain d'abord " et qui le 10 juin se permettent d'aller en farniente ou de voter Solférinos, je ne vois pas pourquoi ils donneraient des directives aux 10 de l'Hexagone et aux 5 ultramarins.
    Car que ce soit l'abstention ou le vote non ça n'a pas grande importance, après le refus de cautionner ce gouv. de capitulations et ce ne sera pas les dernières que l'on va subir, c'est en cela que nous avons perdu nous ne pouvons pas peser et en aucun cas par un vote pour l'orientation de la politique à la Chambre, il en aurait été tout autrement avec un nombre conséquent de nos représentants FdG. Mais là c'est trop demander pour certains : un tout petit vote au premier tour.
    Par contre nous avons gagné beaucoup ne serait-ce que par notre existence, pour ceux et celles,bienvenus dans la Résistance, qui nous rejoignent : Myriam Martin, Jean-Paul Grond et beaucoup d'autres, en militant pour que des orgas comme L.O., P.O.I. nous rejoignent et apportent aussi bien leurs forces leurs "expertises" et pultôt leurs analyses pour les actions dans les quartiers et entreprises,banques privées comprises.
    Notre Programme Politique d'Alternative est de plus en plus incontournable.

  48. thersite69 dit :

    Je réagis aussi comme Sergio 25-10h43 qui écrit :
    « Rien que de lire attentivement tout ton nouveau texte demande du temps, de la disponibilité mentale et beaucoup d'attention »…. Et il souhaite « que les uns puissent souffler un peu et les autres maintenir une analyse FdG dans les médias n'importe quand. »
    Je pense que s’il faut être pragmatique pour notre Front de Gauche, mais aussi pour convaincre les gens, il faudrait en plus être capable d’analyses argumentées sur l’évolution des partis, savoir dire comment le parti socialiste n’est plus un parti de gauche, pourquoi et comment l’organisation du PCF n’a plus rien à voir avec celle d'un parti révolutionnaire léniniste. Savoir dire clairement comment le capitalisme a évolué si bien qu’il n’est plus envisageable aujourd’hui d’établir des compromis démocrates- socialistes. Un autre commentateur attend du PG des écrits (livres à éditer ou existants) qui nous situent dans l’histoire des luttes des travailleurs pour leur émancipation. Nous avons besoin de discuter entre nous sur une liste de diffusion "interne" et protégée sans trolls et sans pseudos. J’aimerais pouvoir échanger avec Nathenjoie dont j’apprécie les billets 27 et 29, sachant que nous sommes tous les deux du PG (ou proches), tout en nous questionnant sur la question du salariat, dans une société du travail subi. Pragmatisme d’accord, mais aussi réfléchir, prendre parti, évoluer…

  49. j.lou dit :

    La révolution citoyenne par les urnes n'a pas eu lieu en France, elle devra se faire par la force des choses en Europe.
    La situation originale française a permis de faire jouer les amortisseurs sociaux que sont les solidarités mises en place par le conseil national de la résistance. Dans les autres pays la situation est plus sensible. Le système pervers européen qui consiste à prêter aux pays pauvres à 7% quand les pays riches empruntent à moins de 2% va engendrer des vagues de misère sociale. Cette injustice ne durera qu'un temps. La plus grande partie de la population sacrifiée au profit d'un petit nombre de personnes se révoltera très vite et l'on devra avoir recours à des moyens légaux pour sauver la face. Il faudra que Jean-luc Mélenchon s'excuse d'avoir eu raison auprès de ses pairs députés de l'assemblée européenne. Il sera accusé d'avoir vu clair et surtout de l'avoir dit et sera déclaré pour partie responsable des émeutes en Europe.

  50. sergio dit :

    J'ai retrouvé l'identité du dernier blogueur cité, @ papinard33, qui propose une belle analyse des difficultés parfois de relations et de discours dans notre nouvelle vie de militant, justement selon notre passé. Quitter des habitudes en tant qu'ex-PS ou simplement votant de gauche un peu passif et moutonnier, ce n'est pas si facile. La démarche des assemblées citoyennes est en cela irremplaçable, pour ceux qui ont eu la chance d'y assister-participer. Le boulot intellectuel aussi est irremplaçable, j'étais quant à moi ancien productiviste et j'ai mis du temps à changer.
    Rompre l'isolement, @Yann dantal, a raison aussi, rompre avec des facilités de langage qui nous font du bien sur le coup mais heurte inutilement et nous ridiculise à la longue sans convaincre. La preuve, c'est que nous ne parlerions pas d'une façon si crue et emportée avec des collègues de travail ou dans certaines occasions. Etre plus pertinent que percutant, je me range à ton conseil.
    Le chemin de papinard33 a une belle cohérence : gaullisme, Che-MRC, et PG. mais, comme il l'écrit, c'est parfois au prix de renoncements et de ruptures qui ne sont pas qu'idéologiques. J'espère beaucoup que cette formation originale et les dynamiques qu'elle crée, nous aideront à effectuer ces transitions personnelles de vie, voire de penser aussi car même immatérielles, papinard, les convictions sont parfois très ancrées.


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