29juin 12
Au Sommet européen la France fait de la figuration
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen
C’est fini. Le nouveau Traité européen préparé par Merkel et Sarkozy s’imposera tel quel. François Hollande « considère que les négociations ont abouti ». C’est stupéfiant ! Mieux : « l’Europe a été réorientée comme il convient » dit-il. Le nouveau pouvoir avalise ainsi la politique européenne du précédent. Le libéralisme va s’aggraver, la souveraineté des citoyens sur leur budget est réduite à rien. Tous les diktats des libéraux ont été avalisés. Ils forment dorénavant une nouvelle construction dont la cohérence satisfait pourtant également François Hollande. Il s’en réjouit et le présentera au nom de son gouvernement devant le parlement !
Ma cadence d’écriture sur ce blog a ralenti. C’est la saison qui veut ça. Je reviens à mon clavier plus lentement que dans le feu de l’action. Je vais parler de deux sujets très austères. Le sommet européen et le Front de Gauche. Pour l’actualité vous avez la vidéo de mon passage chez Bourdin à BFMTV.
Dans l’idée que je me fais de mon mandat de député européen le décryptage et l’information sont des tâches essentielles. C’est pourquoi cette note consacre un large espace au Conseil européen de la fin juin. J’aurais pu me limiter à placer mon analyse sur le sujet dans le blog européen que je tiens. Mais dans la mesure où il s’agit du premier sommet du nouveau gouvernement et parce qu’il porte sur un point décisif de la campagne des élections présidentielles, j’estime qu’il faut y consacrer du temps et de l’attention d’une façon spéciale. Que reste-t-il des engagements pris sur la renégociation du Traité budgétaire et du volet « croissance » qui était présenté comme le cœur de l’orientation des socialistes contre la nôtre jugée irréaliste ? Rien, selon moi. Ce sommet est une pantalonnade pour les Français. L’événement tombe la semaine où les smicards viennent de recevoir le fruit de la victoire socialiste : un carambar par jour ! Raison de plus pour veiller sur notre Front de Gauche comme sur un outil précieux et pour penser sereinement mais fermement son avenir. Nous ne sommes pas qu’une critique. Nous sommes un programme alternatif à gauche. Et une démarche collective.
Le Conseil européen des 28 et 29 juin produit son lot habituel de dramatisation kitch. Comme à l’accoutumée, l’abus des grands mots a permis d’éluder l’analyse des détails. Quand on en fait des tonnes sur le sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » et ainsi de suite, il est si facile ensuite de se contenter de peu. Et davantage encore quand ces gesticulations ne servent en dernier ressort qu’à masquer ce qui se décide vraiment. Cette fois-ci de nouveau, l’agitation bavarde sur le sommet de la « dernière chance » occulte le reste. Un point essentiel de l’ordre du jour passe sous silence. Il s’agit de l’approbation des « recommandations par pays » faites par la Commission européenne le 30 mai dernier. C’est la dernière phase du Semestre européen. Ce semestre c’est l’examen de passage auquel tout gouvernement doit soumettre son budget. Il n’en est question nulle part. La comédie sur le compromis entre Allemands et Français où l’on échangerait de la croissance contre de la rigueur occupe tout l’espace médiatique et tout le temps de cerveau disponible. Ce n’est qu’une comédie. Le pacte budgétaire sera voté tel quel, sans renégociation, contrairement à ce qu’avait annoncé François Hollande. La preuve : ce document est voté tel quel par le Bundestag le vendredi alors même que se tient encore le sommet ! Pourquoi ? La stratégie de pression sur le gouvernement allemand, telle que l’on pouvait la comprendre après les déplacements spectaculaires de François Hollande pendant la campagne présidentielle auprès des socialistes allemands, s’est effondrée. Ses alliés ont capitulé. Il n’a donc plus de marge de manœuvre. Il rend les armes à son tour. Le 20 juin, le SPD a totalement embrayé sur Merkel contre la mutualisation de la dette des Etats. Les Verts allemands ont fait de même. Le SPD a lâché François Hollande sur ses projets d’Eurobonds ou, à défaut, de « fonds d’amortissement de la dette ». Merkel peut ainsi se prévaloir de l’accord de toute son opposition et donc en fait de tout le Parti socialiste européen. Que reste-t-il alors du discours du nouveau gouvernement français ? Le « pacte de croissance ». Mais qu’est-ce que c’est ? Un trompe l’œil. En vérité ce pacte est une compilation de décisions dérisoires déjà prises sous l’ère Sarkozy. Certaines sont déjà en deçà de celles que le Parlement européen avait lui-même amendées ! Mais avant d’en parler ici, il est temps, d’abord, de rafraîchir les idées en rappelant quelles « recommandations de la Commission européenne pour la France » ont été acceptées par le nouveau gouvernement.
En tout premier lieu, la France accepte non seulement la rigueur budgétaire déjà mise en œuvre par Sarkozy mais son approfondissement. En effet la Commission affirme que notre pays doit « garantir que le déficit excessif (au-delà de 3% !) sera corrigé dans les délais fixés ». C’est-à-dire en 2013. Soixante milliards à retirer du circuit économique ! Ça c’est pour la continuité avec Sarkozy. Et maintenant l’alourdissement de l’ardoise. La Commission demande que « par la suite » la France « assure un effort d'ajustement structurel approprié pour progresser de manière satisfaisante par rapport à l'objectif budgétaire à moyen terme». Ce charabia volontairement réservé à la compréhension de ceux qui pratiquent la novlangue européenne veut dire que la France devra arriver ensuite le plus vite possible sous la barre des 0,5% de « déficit structurel ». Je suppose que ces informations gagneraient à être connues. Sans doute Jean-Marc Ayrault en réserve-t-il la primeur à sa déclaration de politique générale ? Le reste du document approuvé méritera a lors d’être connu lui aussi. Les citoyens y apprendraient que leur gouvernement est d’accord pour se donner comme objectif la fameuse « TVA sociale ». En effet la Commission demande au gouvernement français « d’introduire un système fiscal (…) qui déplacerait la pression fiscale du travail vers d'autres formes de fiscalité pesant moins sur la croissance et la compétitivité extérieure, notamment les taxes vertes et les taxes sur la consommation ». Bien sûr il faut lire deux fois pour comprendre puisque c’est la langue des technocrates. Mais chacun peut voir noir sur blanc que la TVA est citée sans faux semblant. Le sigle est d’ailleurs explicitement énoncé dans les considérants du texte. Et chacun peut constater aussi quel est le rôle des « taxes vertes » dans la stratégie des libéraux.
On se gardera de croire que ce genre de document ne s’intéresse qu’aux aspects comptables de la gestion gouvernementale, en supposant que cet angle soit possible sans engager des orientations politiques plus larges. Mais de toute façon le texte ne cache rien des intentions générales des rédacteurs. Il envisage aussi quel sort réserver à des sujets plus éloignés de la tenue des comptes du budget de l’Etat. Ainsi pour les retraites. La Commission demande au gouvernement français de « poursuivre l'examen de la viabilité et de l’adéquation du système de retraite et à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ». Je suppose que personne n’a besoin de mes talents de traducteur-décrypteur pour comprendre ce que cela veut dire. De toute façon les recommandations de la Commission incluent un feu d’artifice qui lèverait tout doute, s’il y en avait, dans l’esprit de mes lecteurs les plus sourcilleux. En effet la Commission demande au gouvernement français de « poursuivre les efforts pour supprimer les restrictions injustifiées dans les professions et secteurs réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail ; à prendre de nouvelles mesures pour libéraliser les industries de réseau, notamment sur le marché de gros de l’électricité, pour développer les capacités d’interconnexion dans le domaine de l’énergie et pour faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs ». Une orgie libérale en quelque sorte.
Je n’achèverai pas sur ce chapitre sans évoquer une exigence tout à fait odieuse : la recommandation de déréglementer le marché du travail ! Rien de moins. A prendre très au sérieux car cela a déjà été mis en œuvre en Espagne, en Grèce et en Italie sur ordre de la dite Commission. Ici elle demande à la France de réformer notamment « la procédure administrative applicable aux licenciements individuels ». Tout le texte est à l’avenant. Ainsi encore quand il est question des salaires. Pas un mot sur les salaires excessifs du sommet de la pyramide. Mais les écorcheurs n’oublient pas les mises en garde qui font peur à propos du salaire minimum. Certes il n’y a pas de préconisation précise. Mais la Commission y fait tout de même allusion. Elle demande au gouvernement de « veiller à ce que toute évolution du salaire minimum favorise la création d'emplois et la compétitivité ».
Une orgie libérale est donc en vue. Le gouvernement français n’a pas dit non. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il pense que les engagements à propos des « recommandations » de la Commission n’engagent pas vraiment ceux qui les votent ? Mais alors à quoi servent-ils ? Je vais le dire aux innocents qui croient s’émanciper d’une injonction venue de la Commission sans qu’il leur en cuise. Le plan de marche de la Commission est surtout un document de référence notamment pour les agences de notation et les bureaux d’évaluation financière de toutes sortes. Ceux qui s’en écartent après avoir pris des « engagements » et approuvé des « recommandations » le donnent à voir et à mesure aux évaluateurs des « marchés ». Et cela n’est jamais sans conséquences. Voilà pourquoi il est important de savoir si le gouvernement français accepte ces recommandations. Et s’il les accepte il est important de savoir s’il compte les mettre en œuvre. Et sinon pourquoi il les a acceptés.
Venons-en au fumeux « pacte pour la croissance et l’emploi » prétendument arraché au gouvernement allemand. Une pantalonnade ! Le document ne comporte aucune nouveauté par rapport à ce qui avait déjà été décidé. Contrairement à ce qui s’est beaucoup claironné de tous côtés, les bornes de ce « pacte » ont été clairement fixées par référence au passé récent où Sarkozy et Merkel menaient la barque. Car il est bien précisé qu’il s’appuiera « sur l'ensemble de mesures arrêtées lors des précédentes réunions » en la matière. Et, en cas d’oubli, il est bien dit que ce « pacte » respectera « le cadre des efforts d'assainissement budgétaire intelligent qui sont actuellement déployés ». Intelligent ? Dans ces conditions, que contient le « pacte pour la croissance et pour l’emploi » tel que « négocié » par Hollande, Merkel, Rajoy et Monti à Rome le 21 juin dernier ? L’injection, paraît-il, de 120 à 130 milliards d'euros « pour la croissance ». Chiffre qui permet d’annoncer qu’il s’agit de « 1% du PIB européen ». Impressionnant ? Notons déjà que le PIB européen est de 14 000 milliards. 1% ferait 140 milliards et non 120 ! Quoiqu’il en soit, cette somme est dérisoire comparée aux milliards engagés récemment sans contrôle d’usage au profit des banques. Ainsi quand plus de 1000 milliards, rien que pour janvier et février 2012, ont été prêtés aux banques européennes pour trois ans et au taux de 1%. Personne n’en a vu la couleur dans l’économie réelle. On dit que même madame Merkel est déçue ! Cela tourne à la farce quand on découvre que cette somme de 120 milliards est acquise en mobilisant ce qui reste des « fonds structurels » inutilisés ! D’autant que pour savoir ce qui sera effectivement utilisé ou pas il y a doute aussi car le budget les a provisionnés jusqu’à 2013 ! Cela devient insupportable à entendre quand on sait que ces fonds « structurels » ainsi réaffectés sont ceux dont bénéficient prioritairement les régions les plus pauvres ainsi que les DOM et les TOM français. Enfin le ridicule vient de ce que ces fonds ne sont pas utilisés en raison même de la politique d’austérité. En effet ils cofinancent des projets conclus entre les Etats et le secteur privé. Mais les Etats sont invités à ne pas augmenter la dépense publique !
J’achève cette partie démoralisante de ma note avec la fausse victoire de « la taxe sur les transactions financières ». Les quatre dirigeants européens se sont mis d'accord pour adopter cette taxe dans le cadre d'une « coopération renforcée » c’est-à-dire un accord incluant au moins neuf Etats de l'UE. Quelle nouveauté ? Aucune ! Il n’y a strictement rien de nouveau là-dedans. La France de Sarkozy, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal, ont annoncé en février dernier qu’ils entraient en coopération renforcée pour la mise en place de cette taxe ! Je précise, comme je l’ai déjà fait à l’époque, qu’il s’agit d’une taxe déséquilibrée, trop favorable à la spéculation. En effet les produits dérivés, qui représentent plus de 80% des transactions financières, se verraient appliquer un taux d’imposition réduit. Je découvre à présent que cette taxe sera perçue sur une base très loin de l’« assiette assez large » promise par Hollande. Elle ne concernerait pas par exemple le marché des changes.
Ces temps, je lis aussi des analyses critiques du score du Front de Gauche aux élections législatives. Il est naturel, et utile, qu’une séquence de cette ampleur soulève sa masse de regards croisés. Je m’instruis donc. Ici, là, je m’imprègne. Je fais l’éponge, selon mon usage intellectuel favori. Une bonne source pour moi, comme d’habitude, est dans ce blog même, à la rubrique des commentaires. Les lecteurs attentifs en trouvent la trace dans mes notes, par-ci par-là. En voici une nouvelle illustration. Car à cette heure, parmi les nombreuses constructions et hypothèses formulées, sans oublier les fulgurances des apophètes (prophétie à propos du passé : « J’ai dit il y a huit mois, que trois mois plus tard on verrait bien…. »), je me suis réjoui d’une idée proposée par un commentateur de ce blog. Une idée simple et roborative. Pour être honnête, elle recoupe ce que j’en avais dit moi-même en réunion à des camarades dont certaines fresques définitives me saoulaient légèrement. Comment aurions-nous pu faire mieux dans ces élections législatives ? C’était élémentaire mon cher Watson. A l’élection suivante mieux vaut récupérer au moins les voix de la précédente.
C’est le cas à propos des 3 984 822 électeurs du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, votre serviteur. Ils ne sont pas tous revenus voter aux législatives. Loin s’en faut. Les causes sont multiples, cela va de soi. Et parmi elles une culture qui résume tout à l’élection présidentielle. Elle est dorénavant entrée largement dans les mœurs y compris dans nos rangs. Et elle n’est pas sans fondement dans le cadre de la Vème République. J’en ai largement traité dans ma précédente note à propos de l’analyse de l’abstention. On ne peut faire l’économie de cette perte en ligne.
Ma situation est singulière. Je me sens comptable de l’élan que ma candidature à la présidentielle a pu mettre en mouvement. Je crois que ce serait une bêtise de plus que de vouloir tourner la page de cette campagne, chaque composante « reprenant ses billes » avant de nouvelles tractations d’appareil et d’identité. D’autant que le deuxième rideau de ce débat ne peut rester masqué sans provoquer les dégâts que l’ambiguïté génère toujours. La question de savoir si nous sommes dans la majorité ou l’opposition s’imposera à nous. Elle est réductrice ? En tous cas elle l’est à cette date, alors que le sens de l’action du nouveau gouvernement n’est pas bien défini aux yeux du grand nombre. Et surtout si elle nous divise nous ne gagnons rien a en faire un thème de controverse abstraite. Il faut nous donner un espace d’action positive. Pour cela nous devons choisir nos mots pour désigner par nous-même notre place. J’ai proposé le concept d’autonomie conquérante pour définir notre positionnement. Selon moi, nous ne sommes pas membres de la majorité présidentielle car nous ne sommes nullement liés au programme de François Hollande. Nous ne devons pas voter la confiance au gouvernement Ayrault. Pour autant il ne faut pas l’empêcher de s’installer. Si j’étais député je m’abstiendrais à l’Assemblée. Pierre Laurent a exprimé la même appréciation. Nous sommes donc synchrones à l’heure de rendez-vous concrets. C’est cela qui compte.
Notre plus grande erreur serait d’oublier nous-mêmes, pour d’obscures disputes de responsabilité notre résultat global ! Car enfin, nous avons tout de même progressé ! De 600 000 voix par rapport au score des communistes aux élections législatives précédentes, en 2007. Nous faisons plus de voix mais nous avons moins de sièges. Voilà le scandale. Pourquoi relativiser ce fait ? Pourquoi céder aux sirènes médiatiques et socialistes qui veulent faire de notre résultat un « échec » ? Dans nos rangs, c’est assez clair. Il y a des nostalgiques de la gauche plurielle, et des partisans d’un accord avec le PS. Cette position est parfaitement légitime. Je veux dire qu’on a bien le droit de le proposer et même de le penser. Mais on a aussi le devoir, quand on n’est pas d’accord avec, de pointer que ces deux positions ont intérêt à dénigrer les résultats de notre stratégie d’autonomie à l’égard du PS. C’est la ligne de Robert Hue. Mais Robert Hue n’est plus membre du PCF et son mouvement n’est pas membre du Front de Gauche. Je comprends parfaitement que continue au PCF le débat avec lui. Ce débat est légitime compte tenu de son influence parmi les communistes de base et parmi ceux du sommet. Ce n’est pas mon affaire d’ailleurs, je l’admets sans problème. Pour autant je ne me sens pas tenu aux mêmes égards ni précautions. C’est bien mon droit aussi. D’autant que Robert Hue a été d’une constante violence, méprisante à mon égard, avant, pendant et après la campagne présidentielle. Tout ceci nous fait perdre du temps par rapport au cœur de la difficulté qui s’impose à nous. A nous tous, nous les tenants de la ligne d’un Front de Gauche autonome et conquérant.
A côté de notre progression il y a aussi un autre fait contrariant mais essentiel. Le voici : nous avons également perdu deux millions de voix depuis l’élection présidentielle. Il n’y avait pas de fatalité à cela. La preuve : pour ma part, j’ai gagné des voix depuis la présidentielle dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Et je ne suis pas le seul candidat du Front de Gauche dans ce cas. François Delapierre aussi, André Chassaigne de même. Il y en a d’autres et je leur demande pardon de ne pas tous les citer. Ce n’est pas un détail. Que ce serait-il passé si nous avions convaincu l’ensemble de nos électeurs de la présidentielle de renouveler leur vote pour le Front de Gauche aux législatives ? Nous. Je veux dire nous, le Front de Gauche, sans compter sur une remontée mécanique de la participation. Juste nous, comme un effet d’un travail politique d’éducation et de motivation populaire de notre propre électorat. Alors, le résultat aurait été tout autre. Il aurait été extraordinairement différent. Notre score national eut été de 14.16%. Du coup, celui du PS aurait été de 26.94%. L’UMP serait à 24.55%, le FN à 12.7% et EELV 5.78%. Nous aurions ainsi, à la fois, fait reculer l'abstention de 5 points et battu le FN. Rien de moins. Comment se fait-il que cela ne se soit pas fait ? Parce que nous avons été trop critique avec le PS ? Parce qu’on nous reprochait d’être trop « Front de Gauche » ? Parce qu’on nous reprochait d’être « obsédés » par le Front National ? Poser la question c’est un peu y répondre.
Voici venu le moment d’élargir le coup d’œil. Il faut regarder de haut le moment pour en saisir les traits qui comptent pour l’avenir. Nous venons de clore un cycle politique complet. La présidentielle puis les législatives après quatre autres séquences électorales menées en commun, contre vents et marées, c’est davantage qu’un calendrier. Ce temps a été fondateur. Il s’achève par la renaissance du courant politique riche de divers rameaux qui ont su s’accorder pour proposer une alternative à la social-démocratie. D’une élection présidentielle à l’autre, méthodiquement nous avons réglé le compte des problèmes politiques qui cantonnait « l’autre gauche » dans un rôle de figuration folklorique. Je sais mieux que d’autres la fragilité de tout cela, bien sûr. Nous marchons sous la menace de l’écueil gauchiste comme sous celle de la bascule dans l’orbite socialiste. Sans oublier la maladie sénile du gauchisme qu’est la ratiocination des aigreurs et la délectation morose des « je vous l’avais pourtant annoncé ». Quoiqu’il en soit, on doit s’accorder un moment pour faire une évaluation de l’objet politique que nous avons constitué.
Cette évaluation est une nécessité. Il s’agit en fait d’une mise en mot de ce qui est déjà et qui a fonctionné en dépit d’innombrables scepticismes, railleries et mises en garde. A mesure que le temps a passé, nous avons stabilisé l’idée que nous nous faisons du Front de Gauche. Nous ne sommes pas partis pour cela de scénarios abstraits ou de colloques savants, et moins encore des textes définitifs et savants des stratèges en pantoufles, mais de la pratique réelle du Front de Gauche. Car le Front de Gauche est d’abord une stratégie d’action, avant même d’être un cadre formel, une organisation. Il en est ainsi depuis les premières heures et cela pour des raisons strictement concrètes.
Au départ, c’est-à-dire à la fondation du Front de Gauche, il y avait deux visions sous le même label. D’un côté les dirigeants communistes. Ils y voyaient une concrétisation de leur mandat de congrès. Celui-ci fut rappelé à maintes reprises. Il établissait que les communistes formeraient des « fronts ». Le mot était au pluriel. Ce pluriel signifiait que les composantes et les objectifs de tels « fronts » étaient censés varier selon les circonstances à affronter, dans les luttes et dans les urnes. De l’autre, chez les fondateurs du Parti de Gauche, il y avait la théorie du modèle « Die Linke ». Ici c’était le singulier. L’idée était de constituer au plus vite un parti fusionné. Inutile de souligner qu’entre les deux interprétations il y avait un très large espace politique et même une franche contradiction. Au premier coup d’œil les deux thèses sont inconciliables. Combien d’observateurs ne nous ont-ils pas régalés de sarcasmes ! Pourtant il n’y a eu aucun blocage. Au final ni l’une ni l’autre des deux doctrines ne fut mise en œuvre. Les deux le furent en même temps, en quelque sorte. Comment cela a-t-il été possible ?
L’avantage essentiel des deux formules est qu’elles n’étaient pas figées dans l’esprit de leurs concepteurs. Peut-être parce que pour des raisons diverses et du fait des exemples internationaux il était évident que nous étions condamnés à nous entendre. La peur de la bascule dans le néant a été bonne conseillère. D’étape en étape nous avons cherché les points de passage communs dans l’action, sans surévaluer l’écart qui restait à combler sur le plan doctrinal.
Cette ouverture ne fut pas le problème. Ce fut au contraire la voie de passage de la solution. Ce n’est pas un débat théorique qui a tranché, mais la pratique. La question se résuma à savoir comment on appellerait notre liste aux élections européenne. On combina les deux idées. La liste s’appela donc « Front de gauche pour changer d’Europe ». « Front de Gauche » suggérait un modèle d’organisation, « pour changer d’Europe » reprenait l’idée d’un front conjoncturel. Cet assemblage ne signifiait pas un compromis mais une façon de laisser ouverte toutes les pistes pour l’avenir. On se disait qu’on verrait bien quelle conclusion chacun tirerait des résultats. Comme on s’en souvient le résultat fut spectaculaire. Il y avait deux sortants communistes, il y eu quatre entrants Front de Gauche. La méthode d’approximation et d’expérimentation successives fut conservée au fil des élections. La première tentative pour organiser des adhésions individuelles ne passa pas la rampe du congrès extraordinaire du PCF de juin 2009 où l’idée, pourtant convenue en réunion commune, et relayée par Marie-George Buffet, fut repoussée par un vote des congressistes communistes. L’obstacle psychologique était précisément l’idée que cela créerait une organisation pérenne se substituant aux organisations fondatrices. On continua donc de façon pragmatique, au cas par cas, d’une élection à l’autre, d’une lutte et d’une manifestation à l’autre. A mesure, le Front exista à la fois comme entité distincte des partis qui le composaient mais avec un fonctionnement réel de cartel. A la base, sur le terrain, selon les départements et même selon les localités, l’existence et l’intégration du Front variaient du tout au tout. Cette bigarrure a duré et dure encore. Mais elle change de nature de plus en plus profondément. Dans les faits s’installent des modes de fonctionnements très divers liés aux circonstances et aux personnalités davantage qu’à quoi que ce soit d’autres. Cette diversité des approches et des pratiques ne résulte en effet jamais de grands débats théoriques. Elle combine toutes sortes de paramètres politiques culturels et souvent même très personnels. Jamais ce processus de mise en place du Front n’a été ni théorisé ni même mis en mots. L’extension des domaines d’action du Front qui s’est opérée pendant l’élection présidentielle a procédé de la mêle démarche pratique. Nous n’avons pas créé par exemple, « le Front de gauche de la culture » ou le « Front de Gauche des luttes » pour autre chose que pour remplir une tâche électorale avec l’idée que nous nous faisons de cette tâche. Et nous ne l’avons pas fait autrement qu’à partir de personnalités qui se sont avérées capables de porter concrètement ces démarches. Et dès que ces outils se furent mis en place de cette façon, ils produisirent une dynamique, des pratiques et des contenus qui en modifièrent complètement le sens prévu. Une évolution qui enrichit le projet déborda le cadre et rallia d’autant plus largement qu’il n’avait pas commencé par autre chose qu’une mise en mouvement. S’il avait fallu d’abord décrire et s’accorder sur la définition du cadre et de ses fondamentaux on y serait encore.
Dès lors, voici ce que l’on peut dire : c’est en s’auto-construisant que le Front se définit. Pour ma part je suis très attaché à cette démarche pragmatique. Pour être franc, je ne crois à aucune autre. Pour finir, le Front de Gauche n’est ni un simple bail électoral reconductible ni un parti unifié. Il en est ainsi non pas parce que nous en avons délibéré expressément mais parce que les circonstances et nos décisions intermédiaires nous ont ouvert un autre chemin. Il suffisait de vouloir avancer vers la même ligne d’horizon et de laisser à chacun une chance pour sa thèse. Cette logique « floue », pour reprendre un terme scientifique, a produit son résultat cent pour cent opérationnel. J’en déduis qu’il n’y pas d’autres méthodes praticables pour nous dans cette phase. Par conséquent, à cette étape la question à se poser n’est pas qu’est-ce que le Front de Gauche ni même comment le construire. La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?
La vocation du Front de gauche n’est pas de gérer un patrimoine électoral ou bien une image de marque ou encore la sympathie pour un sigle. Ses soutiens comme toute la situation sont volatils. Il faut en tirer toutes les conséquences. Le Front de Gauche n’a de sens que par son action. Nous sommes donc tous en phase comme en témoigne notre calendrier de travail commun à commencer par l’organisation de nos estivales citoyennes de cet été. Les secousses de la discussion sur le bilan de la séquence législative ne doivent pas être abandonnées aux surenchères que la fatigue de fin d’année provoque aussi parfois. Une véritable meute campe à nos portes, prête à bondir à toute occasion pour se jeter sur la première faille interne qui apparaîtrait. Depuis quatre ans il en est ainsi à chaque étape. Avant on nous dit que ça ne marchera pas. Pendant on nous dit que ça ne marche pas aussi bien que ça en a l’air. Après on nous dit que ça n’a pas marché comme prévu et que nous sommes voués à nous déchirer. Une telle pression rend très difficile la discussion franche. Mais elle ne la rend pas impossible à condition de la mener sans bouc émissaire et sans infaillibilité auto-proclamée.
Ni homme providentiel, ni parti guide, ni secte bavarde. Le Front de Gauche est un petit miracle politique. Mais ce miracle ne doit rien au surnaturel. Seulement a une volonté humaine. La nôtre. Notre Front sort de l’épreuve plus grand, plus fort, n’en déplaise à ceux qui ne savent pas compter les bulletins de vote ni mesurer l’affection et l’adhésion conquises de haute lutte et par l’exemple ! Quand à savoir si nous sommes de la majorité ou de l’opposition devant le gouvernement socialiste, la question va être réglée de toute façon par le comportement et les choix du nouveau gouvernement. Je suis d’accord pour que tous les points de vue aient leur chance une nouvelle fois. Mais je n’ai pas de doute en ce qui me concerne quand je mets bout à bout ce qui est dit et fait depuis trois mois. A la fin de la semaine du carambar je suis surtout ulcéré.
Un ouvrier de PSA-Aulnay a dit, hier, à un journaliste : " Avec Hollande, ce sera pire qu'avec Sarkozy ! " Pas anodine cette phrase : car elle rejoint la question de Confiance qui est d'actualité à l'Assemblée Nationale. Le 6 mai, la Gauche n'a pas gagné. C'est le Parti socialiste et plus précisément ses dirigeants, ses ministres et autre" promus au poste de..." qui ont gagné. A ceux-là, il faudrait leur accorder notre confiance ? A ceux qui augmentent le SMIC comme on balancerait un os à un chien ? Aux mêmes qui s'assoient sur la renégociation d'un Traité européen qu'ils s'étaient pourtant bien engagés à renégocier ? A ceux-là, toujours les mêmes, qui n'ont rien à dire et ne font rien pour s'opposer à la montée de l'extrême-droite en France et en Europe ! A ceux qui vont permettre à la direction de PSA de licencier ces ouvriers parce que c'est une entreprise privée ! et que l'Etat ne peut pas interférer dans cette affaire ! Le Front de Gauche n'a pas vocation à cautionner ce genre d'action du gouvernement. Or la Confiance c'est un sentiment de sécurité et la possibilité de se fier à quelque chose. Voter contre la Confiance et ensuite expliquer pourquoi nos raisons sont différentes de celles de la Droite, voilà la raison d'être de notre action autonome et conquérante. Et quand les journalistes demanderont pourquoi ce vote " Contre " ? C'est la tête haute et dignement que nous pourrons répondre à cette question. Et ce faisant, c'est la Résistance...
Je vous ait entendu, mon cher Jean Luc, au point presse faire le bilan sans concession des élections législatives, soulignant avec justesse tout le coté positif, mais identifiant également les raisons d'une réussite moins importante que prévue, dont je partage totalement l'analyse.
Trop d'entre nous, sont encore persuadé que les élections législatives permettent de désigner "notre" représentant local, celui qui va défendre nos particularités locales.
Alors que la vocation des représentant du peuple est de le représenter et d'oeuvrer pour son bien, la campagne devait donc être nationale. Elle le fut si peu!
Bien que l'on connaisse à l'avance le déroulement de cette semaine, j'en suis quand même en colère et indigné.
Le combat continu, il est loin d'être achevé, ce n'est que le début....
@Soresistance 197 22h17
Certes, renonçant à œuvrer pour le passage à une république sociale, les socio- démocrates en effet peuvent favoriser la « modernité » sur des questions sociétales, comme le mariage homosexuel. Est-ce une mesure « sociale » c'est-à-dire d’intérêt général ? Je trouve cette proposition ringarde par rapport à l’union libre, et ne connaissons-nous pas de nombreux homosexuels des deux genres qui ont résolu depuis longtemps la question en concevant des enfants par croisement de leurs couples pères-mères ? Et c’est souvent plus stable pour les enfants que bien des situations de couples mariés hétéros décomposés et recomposés. C’est aussi la «modernité » qui sert de prétexte pour briser les acquis sociaux, et étant de gauche, c’est se faire avoir que de trouver essentiel de légiférer sur des questions qui concernent la vie privée des individus, en dehors des rapports de classe, non ? Quid de la libre propriété des moyens de production ? Quid du chômage, et de la précarité des salaires ?
@ marechal
Je parlais de travailler ensemble aux niveaux locaux. Je peux me tromper, mais il me semble que les élus FdG votent généralement les budgets PS, notamment dans les Régions (sauf Limousin?). Dans les collectivités tenues par le PS, les élus FdG font souvent partie de la majorité qui les gère. Mais une fois qu'on se sera déclaré "officiellement" dans l'opposition par un vote de défiance au gouvernement, il va falloir assumer les conséquences de cette rupture partout, à tous les niveaux. (Ce que pour ma part je veux espérer...)
@Guy-Yves Ganier d'Emilion
J'avais bien compris, et ces jeux de bisbilles nous ont déjà donné quelques difficultés à l'entre deux tour des législatives, (qui allait se désister le premier ? et où ? et gnagnagna) Je n'ai pour ma part aucune considération pour ces embrouilles en catimini. Les sôces prendront actes de notre résistance implacable, et alors? ils croient déjà pouvoir nous faire plier ? Certes ils l'auront mauvaise et grognerons comme les hyènes qu'ils sont, ils nous prendrons de haut, qu'importe ; nous ne devons, ni ne pouvons faiblir en vue de conserver quelques enjeux locaux... les gens les jugerons sur leur bilan national qui a déjà l'odeur d'un politique capituliste à plein nez.
A nous de nous engouffrer dans ce qui sera leur faille : c'est à dire leurs actes... et leur bilan.
1- Il n'y a pas de groupe FdG à l'assemblée, mais un groupe GDR, 7/15 sont communistes,ce qui veut dire que 8 ne le sont pas.
2- Le vote pour la confiance dépendra de la réflexion du groupe tout entier et dans sa diversité sur la déclaration que fera le gouvernement. Il ne s'agit pas de dire si on "s'oppose" en général aux propositions et au PS, mais si sur la politique proposée on est dans une position définitive d'"opposition parlementaire" ou si nous allons travailler à l'assemblée impulser un tournant à gauche Je crois que c'est le bipartisme qui est en cause encore une fois. Ceci dit lors des élections les électeurs n'ont pas voté front de gauche à plus de 92%. Nous sommes minoritaires aussi dans l'opinion et pas qu'à la chambre.
3- Le travail parlementaire consiste à faire des propositions qui vont être débattues, ce sera un des moyens, un des moments par lesquels nous pouvons espérer faire évoluer, transformer les idées, par le débat. Les autres étant menées par nous les militants.
4- Il me semble que les parlementaires restent dans une ligne très constructive, collective et conquérante. Ils ne sont en rien soupçonnable de quelque velléité de ralliement, une phrase de Chassaigne hier devrait rassurer tous les inquiets aigris :"il faut protéger le Front de gauchecomme la prunelle de nos yeux"
Faisons confiance à ceux que nous avons élus, pour savoir que faire en leur âme et conscience.
Si quand il y a eu des rdv télé ou radio on présentait des passage du mécanisme réécrit plus clair ça aurait peut être réveillé les gens ! Du style aucune poursuite ne peut être faite ni judiciaire ni politique sur les gens qui de près ou de loin travaillent pour faire appliquer se traité, ils pourront annexer les meubles et immeubles de partout, il y en a des choses à expliquer pour trouver des gens à nos côtés. Bon demain on fera comment pour annuler cette dictature ? Quand je vois que je fais 12h/jour chez un employeur en parallèles de la boite que j'ai monté il y a 6 mois et que l'on ne sait pas comment s'en sortir, et que ces chiens vont s'en mettre plein les poches ! Des fois je voudrais faire une justice plus expéditive qui passerait par une révolution moins gentille. Parce que où est notre force aujourd'hui ? Jean-Luc Mélenchon dans moins de 10ans je ne vois pas comment on sera plus fort si on reste gentil ! (PS : je ne parlais pas de révolution violente)
Et qu'en est il aussi de cette explication de la baisse du nombre de siège : Oui le nombre de partisants / sympatisant a augmenté, mais il s'est aussi dilué dans les tranches de la population, si bien que les "foyers de votant" se sont vu déconcentrés et répartit vers d'autres forces politiques. D'où le "plus de voix, moins de siège" sans passer par l'argument qui me laisse perplexe du "oui si on s'était pas abstenu on aurait eu un plus haut score".
Merci Jean luc pour ce "petit" billet que nous attendons toujours avec impatience! Nous ne lâchons rien et continuons la lutte. A quand notre 6ème République?
Bonsoir !
Juste : j'ai revu "Memorio del saqueo", le film sur la crise en Argentine ce soir. Et je suis retombé sur ce blog. Je maintiens : il y a un seul discours politique cohérent en France compte tenu de l'histoire internationale récente. Et c'est le votre. Lâchez rien, vous m'avez redonné goût à la participation politique (et pas qu'à moi). C'était pas gagné ! Merci.
Le petit miracle du F de G s'est produit partout en France comme des graines germées sujettes aux données météorologiques locales. Le miracle du F de G en autorisant les regards croisés, a fait apparaître l'incompatibilité avec les égos et leur jouissance du pouvoir. Ce miracle c'est la découverte de ce qui nous échappe quand on s'évertue à organiser, contrôler, et ce qui nous échappe devient création. Cette création éphémère a un effet-mère d'enfantement à savoir que le travail de rassemblement est une création permanente et il n'y a pas de notice, ni mode d'emploi. Alors ce n'est pas en termes d'échec ou de réussite que j'en dirai mon mot, mais en termes de dialectique, de création, d'exercice de la fraternité, de la citoyenneté, d'oeuvre publique de politisation libre et responsable.
Bonjour tout le monde,
Sur le vote du groupe FdG à l'Assemblée, dans toutes les contributions du forum, je ne lis jamais la question du vote de la droite...
Comme si les critères du vote FdG ne seraient qu'entre le FdG et le gouvernement. Mais on doit aussi intégrer ce que va faire la droite, non ?
Et surtout ce que pensent les salariés. Autour de moi, parmi mes collègues, je ne sens pas de déception et encore moins de colère à propos du gouvernement.
Ce n'est pas la peine de faire les gauchistes de service, le score de Poutou et de LO a montré le rejet par les électeurs de gauche de ces positions stériles et sans perspective. Moi je prône l'abstention, ça laisse plus d'ouverture pour l'avenir.
Et je n'ai pas envie d'une campagne "Mélenchon et la droite, c'est pareil, tous contre Hollande qui fait ce qu'il peut".
On a assez de batailles à mener sur le fond, pas la peine d'en rajouter de stériles...
Bon dimanche.
Bonjour à toutes et tous,
Mais enfin, tout se passe comme prévu : un carambar pour le SMIC, capitulation devant Merkel, petit pet foireux de Montebourg devant les patrons de PSA, droitisation de Walls, gros barouf sur l'interdiction de la prostitution(ça ne coute pas cher et ça ne remet pas grand chose en cause)... Le PS dans toute sa splendeur !
Ancien militant du PCF j'ai participé à une assemblée des militants front de gauche aprés les législatives en même temps que les adhérents PCF étaient "consultés" sur une éventuelle participation... Beaucoup trop de bruit pour rien ! Personne n'avait envisagé une participation à un gouvernement de la sorte... Il faut analyser tranquillement et objectivement le résultat des 2 élections fraternellement mais sans complaisance. Dans 2 mois ceux qui parlaient de participation au gouvernement auront perdu toutes leurs illusions et ce sera notre tour de proposer notre programme et notre projet pour agir.
Nous devons continuer à nous exprimer clairement et mobiliser ceux avec qui nous avons travaillé pendant cette campagne voilà tout.
Bonnes vacances pour ceux qui peuvent partir (dont je suis) et bon courage aux autres !
Salut et fraternité
Je trouve le débat du vote de confiance sans grand intérêt. De toutes les manières, le Parti Socialiste assure seul le pouvoir. Nous devrions plutôt nous poser la question de l'utilité de nos députés.
L'éducation populaire devrait être leur chemin de croix dans les 5 prochaines années. Il faut qu'ils se coordonnent sur le message et se déplacent sur le territoire pour expliquer chaque loi en cours et leur répercussion. Il est nécessaire qu'ils se mêlent au peuple des assemblées citoyennes pour expliquer et tous ensemble nous former sur le discours à tenir pour convaincre.
Pour cela il est nécessaire que nous fassions tous en effort considérable de création d'un média de masse morderne. J'ai souvent entendu que l'humanité était un bon média. Oui c'est un bon média de la presse écrite mais la modernité c'est le son, l'image et l'interactivité.
Le site la "Télé de Gauche" est un exemple à suivre. En utilisant les vecteurs de communication que sont daily motion couplé à un site qui organise ces médias, cela offre déjà une bonne perspective. Mais maintenant, il faut produire des contenus et les soumettre sur ce site. Je pense qu'il faut filmer nos assemblées citoyennes, les illustrer de reportages sur le terrain, d'analyses économiques pratiques sur le sort des entreprises en difficultés dans chacun de nos territoires.
Merci l'ami "jurassien"
Tu nous as fait rêver a un meilleur futur.
Nous continuerons ensemble. La lutte n'est pas terminée.
Merci et bravo pour ton courage.
ysa
Je suis d'accord avec ouax(ref.168) sur le fait que les 4 millions d'électeurs pour le Front de Gauche au premier tour des présidentielles ne sont pas nécessairement des électeurs des partis qui constituent le front. J'ai déjà dit que la comparaison du nombre d'électeurs du Front de Gauche au premier tour des présidentielles et au premier tour des législatives devait prendre en compte l'abstention et que de ce fait, la "perte" n'est pas de deux millions de voix mais de un million, ce qui laisse un million de cote personnelle pour Jean-Luc Mélenchon : on en a la confirmation avec ce qui s'est passé à Hénin-Beaumont qui n'est pas une défaite de Jean-Luc Mélenchon quoi qu'en disent les médias si on veut bien regarder les chiffres et comparer ce qui est comparable. En outre, si Madame LePen qui triomphait au soir du premier tour n'est pas élue, la bataille menée par Jean-Luc Mélenchon y est certainement pour quelque chose. Et au fond, ce n'est pas mal non plus : Madame Le Pen est un orateur bien plus dangereux que l'avocat qui est un des deux élus du FN à l'assemblée nationale.
Au sujet des électeurs du FdG du 1er tour des présidentielles : j'ai un ami qui vote plutôt à droite qui à voté pour Jean-Luc Mélechon à cause du sérieux de son analyse et de ses propositions. Cela me fait penser au message de Romain Kroës. J'ai lu l'article qu'il invite à regarder. Je ne suis pas économiste et je n'ai pas tout compris, mais je pense que cet article mérite...
Bonjour monsieur Mélenchon,
Je ne vous reproche qu'une chose, vouloir une VIème république, que je pense inutile car le problème est plus dans les hommes politique que dans les constitution. Sarkozy a violé la Vème, il aurait fait de même avec une sixième, septième... par contre l'amendement de la Vème avec un vrai référendum d'initiative populaire aurait permis de l’éliminer plus tôt (cela de Gaulle ne l'avait pas prévu, étant lui même suffisamment honnête pour démissionner si le peuple le contredisait !).
Vous avez été victime du mot gauche qui n'a plus aucun sens depuis que les socialistes on été achetés par la finance. De plus ce mot, tout comme le mot communisme a été si longtemps usurpé qu'il agit maintenant comme un épouvantail ! Je l'ai personnellement vécu ici ou j'avais commencé a militer en votre faveur avant de me faire pousser dehors par certains locaux plus conmunistes que communistes ! Cela dit je respect la plus part des gens de ce parti, mais leur système d'encadrement est obsolète !
Bon courage, et a bientôt, j'en suis certain ?
Je continue et si le webmestre veut bien ajouter ce message au N. 217 que je viens de poster, je lui en serais très reconnaissant.
L'article de Romain Kroës est très intéressant à lus d'un titre. Il attire l'importance de la prise en compte des ressources qui ne sont pas infinies, loin s'en faut. A` mon sens, il rend l'hommage qui convient aux analyses de Marx mais si les analyses de Marx sont la première analyse scientifique, elles n'en sont qu'un début. Romain Kroës a raison de souligner qu'il faut faire cette analyse. Nos gouvernants sont adeptes d'une religion économique qui les sert bien mais le mouvement révolutionnaire a longtemps souffert d'une autre religion : celle qui a transformé en religion les fondements de Marx en y ajoutant les analyses plus sujettes à caution de Lénine et celles qui ne valent rien du tout d'Engels. Il faut avoir le courage de reconnaître que nous avons pêché (j'ai été au PC pendant plus de 20 ans, je sais de quoi je parle) et qu'il faut étudier scientifiquement l'économie avec les mêmes méthodes que les autres champs de la réalité. Il ne faut pas hésiter à voir aussi ce qui a été fait par les économistes "bourgeois" : la science n'est pas bourgeoise, mais il y a bien sûr une façon bourgeoise de s'en servir. Il est certain que si le modèle n'est pas bon, il en faut un autre plus proche du réel. Une partie du débat doit porter là-dessus aussi : l'humain d'abord et sa programmation écologique ont besoin d'être encore...
Vu que les électeurs du Fdg que nous sommes, sont divisés sur la question du vote de confiance au gouvernement Ayrault, je serai d'avis qu'une partie des députés puisse voter contre la confiance. Après tout, n'entendons - nous pas ici et là que le Fdg n'est pas un parti mais le rassemblement de différentes familles de la gauche radicale...?
Vive la 6ème République !
Cher camarade, nous te remercions. Pour nous H.B. c'est une victoire. Le Pen n'est passé nulle part dans le pays. Ca va dégager l'horizon quelques temps. Nous voyons le FdG comme une base où on recharge ses batteries. La 1ere ligne pour les législatives, c’était le F.N., maintenant c'est l'U.E.
Quand le gouvernement va-t-il perdre toute confiance des électeurs ? Le PS s'est fait un cadeau empoisonne en demandant les pleins pouvoirs.
Qui peut croire sans rire que les Français vont accepter d’être gouvernés par Merkel ?
Nous voulons faire une Révolution citoyenne par les urnes. Il faut être clair : cela signifie que nous voulons arriver au pouvoir, non pour gagner une compétition, mais pour appliquer notre programme. Trop souvent nous n'avons "visé" que notre électorat soi disant naturel et n'avons eu pour ambition que de rassembler la gauche. De mon point de vue, c'est une erreur sous la Vè République. Ces institutions sont mauvaises et obsolètes, nous sommes bien d'accord et vive la VIè République. Il n'empêche que dans cette regrettable compétition, il y a des figures imposées, à savoir qu'il faut s'adresser à tous les français : aux ouvriers et employés, bien sûr, mais aussi à tous les autres (les 1% exceptés évidemment). Je l'ai rabâché ici, les voix ne se pèsent pas, elles se comptent et il n'y a aucune honte à s'adresser à tous, dès l'instant où on ne lâche rien de notre programme. Il fallait dire : si j'étais commerçant, artisan, paysan, cadre, responsable de PME, je voterais FdG car lui seul démolira l'austérité et relancera l'économie. J'ai vu sur un forum, 2 lettres très complètes et argumentées, d'un chef de PME et d'un cadre supérieur de multinationale expliquer pourquoi ils voteraient FdG. Nous aurions dû faire nos choux gras et tirer les leçons de tels ralliements. Nous sommes en résistance; dans la Résistance toutes les bonnes volontés étaient accueillies. Mais il n'est pas trop tard pour bien faire.
@Defrance (message 218)
Mais justement! C'est bien parce que la Vème République permet ce genre d'excès que nous voulons la VIème! Un meilleur partage des pouvoirs avec des rétrocontrôles plus sensibles au sein d'une nouvelle constitution permettrait d'obliger le gouvernement à consulter le peuple. Une constitution pour une démocratie participative, quoi.
Les dégats des propagandes multiples d'après 1945 se manifestent dans certains commentaires qui sont.: c'est en résumé à cause et la très grande faute du P.C.F.. Menjine rappelle que le FdG n'est à l'A.N. que de 10 comme les dix doigts de la main, c'est déjà pas mal et que le groupe est le GDR. Nous ne sommes pas prèt à abandonner cette unique cacahouète que les maîtres Solférinos nous balancent, pourquoi donner plus nous sommes si peu à avoir travailler sur un Programme réaliste qui est devenu ultra -minoritaire le 10 juin au premier tour des législatives.
Le commentaire de Patrick à 0h08 du 1/7/12 est sublime : " Les gens ne votent plus communiste, il faut s'y faire...."
Ce qui pourrait expliquer la défection des plus de 2 millions entre les 2 tours.
Lorsqu'il y a eu accord des 3 Paris historiques, PC.,PG,GU (à remarquer 2 sur 3 communistes et le P;G. très socialiste de Jaurès et Républicain de Robespierre/St Just). Il y a eu en effet " Miracle'de se parler, de se mettre d'accord et après vote pour le P.C. d'un candidat Jean-Luc ET des candidatures pour les législatives (où le P.C. avait la part du lion,environ 80%) ET dans une même phase des discussions approfondies pour l'élaboration et l'écriture du Programme où chacun des 3 Partis ont eu pendant de longs mois le courage de soumettre les grandes lignes à discussions et propositions dans les Forum/Citoyens. D'où :l'Humain d'abord, issu des 3 Partis ET de la citoyenneté
Etant apiculteur amateur, je compare souvent la société humaine à une ruche et Je viens de revoir la dernière vidéo BFM où le président Mélenchon (j'aime bien l'appeler comme ça parce que ça correspond à ma vision de l'organisation des positions et des services) rappelle que plus on est nombreux et plus l'activité est bonne.
C'est vraiment ça dans la ruche ! les ouvrières et les butineuses y travaillent mieux en grand nombre parce que cela augmente en proportion la charge de travail de tous. Si la reproduction fonctionne mal, plus besoin de bâtir ni de faire des réserves et finalement la ruche peut mourir.
Comment se fait-il que des gens certainement intelligents prétendent qu'il faut expulser des ouvriers en fonction de leur origine, c'est une aberration en termes de survie du système. C'est impossible à réaliser techniquement sans consommer la totalité des réserves qu'on a, quoi qu'il arrive le système deviendrait stérile. Ceux qui veulent faire ça n'ont donc pas d'autre but que de sacrifier l'avenir de la société républicaine, pour la remplacer par un autre système où il est obligatoire d'être beaucoup moins nombreux. Qui doit donc disparaître ? Qui s'arroge le droit de rester ?
Je m'adresse là au Webmaster auquel je lui demande de m'excuser, hier j'étais un peu sorti du cadre en citant le Musée Maximilien Robespierre à Arras en instance d'ouverture. A mon sens la vie de l'incorruptible s'inscrit encore aujourd'hui dans l'étendue de notre Culture Révolutionnaire et Citoyenne pour l'instauration de la VIeme République, mais d'accord hier ce n'était pas le sujet. Au fait Jean Luc, si tu signais la Pétition pour l'ouverture du Musée Robespierre tous ceux qui t'aiment d'une façon incontournable en seraient particulièrement heureux.
@marechal (197)
Absolument ! Je viens d'adhérer au PG, depuis le jour de l'été (tout un symbole), et c'est bien dans le but qu'on ne lâche rien. Aussi suis-je à l'affût du vote et de l'attitude du FdG à l'Assemblée. Je n'aimerais pas, mais alors pas du tout, être déjà déçue !
@ 194 Guy-Yves Ganier d'Emilion dit:
"… A voir comment (par exemple) Sapin a réagi à la première critique argumentée de la part de Jean-Luc Mélenchon, on peut supposer qu'en cas de refus de confiance, le PS et les éditocrates vont déchaîner l'artillerie lourde, et la généraliser à chaque mouvement. Il faut être politiquement prêt à ça, au Parlement comme aux niveaux locaux, où PS et FdG travaillent ensemble. Le FdG l'est-il?"
Monsieur, si l'on ne sait pas passer outre les démangeaisons, et l'urticaire que nous donnons à Mr Sapin, nous ne sommes pas sortie de la galère !… On se contrefout de Mr Sapin ou de l'avis des Solférino's boys, on les laisse pour ce qu'ils sont, des salopards!… Et je suis poli et gentil.
D'où tenez vous qu'"au Parlement comme aux niveaux locaux, le PS et le FdeG travaillent ensemble" ? Merci de nous communiquer plus amples détails.
Ne voulez-vous pas dire qu'ils sont dans les mêmes structures collectives (concernant les "locaux") ? Merci de préciser votre pensée, car pour l'instant elle est sybilline … Et concernant les députés nous verrons très vite si vos propos s'avèrent exacts.
@Marc2(118) et JLCharpal(222)
La perte de voix aux premiers tours entre présidentielles et législatives est plutôt limitée, je trouve déjà étonnant que les voix pour le front de gauche aux législatives aient été si nombreuses.
D'accord avec Marc2, les candidats PCF ou assimilés, sur le terrain des circonscriptions, n'ont pas embrayé une dynamique nouvelle du front de gauche, négligeant des partenaires minoritaires, ni profité de celle des présidentielles. Productivisme, oubli de l'écologie, absence d'innovation tant dans les propositions que dans les formes de la campagne, manque de visibilité, dans la pratique il ne subsistait pas grand chose du programme l'humain d'abord aux législatives dans mon département. Et tout à fait d'accord avec JLCharpal, la campagne n'était adressée qu'aux convaincus d'avance. Aucune tentative d'aller vers un électorat nouveau, on s'est contenté de faire comme d'habitude, y compris parfois de préserver les chances d'une réélection en 2014 grâce au PS.
M'est avis que des campagnes électorales ne suffisent pas à créer des pratiques démocratiques et une culture commune entre les partenaires et les sympathisants du front de gauche. Comme dit Jean-Luc Mélenchon, c'est en allant vers des objectifs communs qu'on le construit, mais le poids des élus et les moyens du PCF empêchent encore que les objectifs soient vraiment communs à ce jour.
Dans cette période post-électorale, on pourra jauger l'intérêt réel des partis et des militants à...
@AG
"on s'est contenté de faire comme d'habitude, y compris de préserver les chances d'une réelection e en 2014 grâce ayu P.S." est décalé par rapport aux qualités intrinsèques de la nature des élections. A ce que je sache les élections municipales ne vont pas déterminer le rôle de la B.C.E.les traités pourris que les soces vont adouber liés par leur oui à cette Europe financière contre les Peuples, certes au niveau des municipalités et de plus en plus par le fédéralisme qui va apparaître comme le nirvâna chaque élection va se transformer comme en 2005 pour ou contre cette europe et pour une autre Europe celle qui est proposée dans notre Programme dynamique, par trop dynamique car rejeté par 93% des exprimés. Nous pouvons toujours dire que prèt de la moitié s'abstiennent de quoi d'ailleurs ?, comme si ces non-votants ne savaient pas les problématiques en jeu.
Cette dynamique entreprise pendant 7 longues années de travail au rassemblement des forces se réclamant du Prolétariat et du Peuple s'est brisée le 10 juin alors que c'était sur le Programme qu'il devait se faire entendre et voter en majorité à la Chambre, l'A.N. Si d'aucuns n'ont pas mis le Programme à la place des personnes parce qu'il éait porté par des P.C.F., c'est grave de conséquences ;
Une cacahouète à la place du carambar par jour voilà l'avenir : sûr que les Rouges seront encoore debout pour lutter contre le pire.
Résistance en 2012,14,17....
@ 222 Jean Louis CHARPAL
il n'y a aucune honte à s'adresser à tous, dès l'instant où on ne lâche rien de notre programme. Il fallait dire : si j'étais commerçant, artisan, paysan, cadre, responsable de PME, je voterais FdG car lui seul démolira l'austérité et relancera l'économie.
Tout à fait d'accord et je rajoute : le Programme que le programme. "L'humain d'abord"
Alors pour coller à la réalité de ce monde, il faut faire du condenser car les gens ne lisent presque plus et ce n'est pas les fidèles de ce blog qui me contrediront. Les gens sont pris par leur boulot de dingue aux horaires démentiels pour avoir un salaire de misère ; mais aussi et surtout, ils ont été pilonnés par les médias par un système de com ultra court et bref.
Il faudrait que sur ce blog, pour que nous puissions à notre niveau avoir un impact à la justesse de communication actuelle et adéquate, pouvoir diffuser des infos très condensées et hyper courtes pour commencer à marquer les esprits. Il faudrait qu'un spécialiste des contractions de texte nous raccourcissent drastiquement les billets de Jean-Luc Mélenchon pour que nous diffusion au maximum sur très peu de lignes les point essentiels. Mais il faut du très court. Je suis sûr que le FdG a des experts en la matière pour nous faciliter la tâche et faire en sorte que nos diffusions émanent de la source FdG afin de ne pas diffuser n'importe quoi.
Merci aux responsable de prendre en compte cette dimension.
Salut Yann 9h10
Complètement d'accord avec toi, le rôle essentiel de nos 10 élu-e-s n'est pas à l'assemblée nationale mais sur le terrain qu'ils doivent se répartir. Les ateliers législatifs doivent vivre sur tout le territoire. C'est la meilleure façon de faire vivre dès maintenant la VIe République et la "démocratie active" (terme que nous avons inventé aux Régionales en Auvergne), plus riche que "démocratie participative" (de Porto-Allegre) car nous voulons faire des citoyens des acteurs. L'Humanité de jeudi dernier a consacré 8 pages au tricentenaire de la naissance de JJ Rousseau. Celui-ci se rendant compte des pièges de la démocratie représentative disait que le "peuple ne peut déléguer sa volonté" ou encore "le peuple ne peut se défaire du pouvoir et de la liberté fondatrice qui est la sienne : celle de faire la loi".
Nous avons des moyens modernes de diffusion des débats de nos assemblées citoyennes ou comités locaux du front de gauche (l'idéal serait qu'il y en ait un par bureau de vote). Etablissons concrètement la démocratie horizontale entre ces comités locaux et pour ce qui est de la verticalité eh bien ce seront nos 10 députés qui en seront chargés. Nous pouvons sur chaque proposition de loi amener une pétition de millions de citoyens. Cela aura une autre gueule pour mesurer "la volonté générale" que les propositions des godillots socialistes couchés devant la volonté des financiers.
Pour revenir sur le Carambar :
Les réformistes s’imaginent encore qu’en stimulant la demande ils peuvent mettre fin à la crise, est c’est une erreur politique énorme puisque les États sont tous massivement surendettés : le capitalisme les a tout simplement ruinés. Tous, sans exception. Les prescriptions d'augmentation des salaires sont justes d'un point de vue moral, mais très largement insuffisantes d'un point de vue économique; cela ne correspond tout simplement plus aux réalités, et pour sortir de la crise et de la régression sociale, il faudra obligatoirement sortir du capitalisme, avec pour commencer, la nationalisation intégrale, l'expropriation sans contrepartie financière des banques. De toute façon et quoi que l'on puisse en penser à l'heure actuelle, la suite du film prouvera inéluctablement que la position réformiste est en réalité une imposture intégrale puisque la crise du capitalisme signifie la crise de toutes les organisations politiques et postures idéologiques qui œuvrent à son maintien.
Apophète et ratiocination, deux mots que je ne connaissais pas et dont je goûte tant la nouveauté que la parfaite adéquation avec le fait politique que tu décris.
On a salué le retour de la belle langue avec ta campagne, c'est plus que ça : l'acuité de la langue est à la mesure d'une acuité de l'analyse qu'aucun de ces fameux lecteurs du Bipartisme pour les Nuls ne possède !
Amicalement.
L'automobile est au coeur de notre société et grâce à une énergie du pétrole que nous pensons encore abondant et bon marché, cependant nous sommes suturés de voitures à acheter, notre production est trop abondante et surtout n'est plus intéressante pour les bénéfices des actionnaires car nos coûts salariaux sont trop élevés. Les clients et la main d'oeuvre se trouvent hors de notre territoire, donc point de salut pour les salariés de PSA et de Renault plus tard. Nous entrons dans une période ou nous sommes dirigés par des hommes du passé qui résonnent comme si le prix du pétrole allait toujours être le même. Il ne faut pas compter sur ces gens là pour être les éclaireurs de l'avenir, d'autant plus que le terme de décroissance est incompatible avec la finance. L'imaginaire collectif qui remplacera le libéralisme n'est pas encore né et pour l'instant le PS triomphant et cupide ne mérite qu'une chose: non à la confiance au gouvernement.
Je ne veux pas créer de mouvement stupide ou contre productif, mais je vous le dit à tous, comme je compte retourner, l’année prochaine, faire une nouvelle marche pour Émilienne, avec tout ceux qui le souhaitent -et ils sont nombreux- je fêterai dans l'avenir, tout les 1 Juillet de l'année, "le jour du carambar".
Salut!
Hollande est un capitaine de pédalo, on le savait déjà mais lui voir ce cynisme ignoble est déjà plus déroutant. Cet homme est un pleutre au service de la finance tout comme Obama, aux Etats-Unis. Dès lors se dessine une domination de la finance tellement abominable qu'elle révulsera les populations et les poussera au point de non retour. Nous savons qui en sont les responsables mais nous ne savons pas ce qui nous vaut pour les années à venir une telle hégémonie suicidaire? Pourquoi vouloir aller à ce point vers le chaos? Je ne comprends plus rien !
Bonjour Amis ! Juste une interrogation : les uns se réjouissent de la nouvelle vague issue du NPA et venant nous rejoindre et les autres continuent à taper comme d'habitude sur le PCF. J'ai de plus en plus de mal à suivre. Je pensais que définitivement l'heure était à l'union et au rassemblement actif. Me serais-je trompée ? Ceci n'augure rien de bon.
Bon tout est clair. Pourquoi tout simplement ne pas expliquer à nos concitoyens que l'asservissement des Etats aux Financiers tient à ces 3 simples faits politiques:
1- trahison de 1973 en France par 2 personnages, Pompidou et Giscard, qui ont retiré le droit à l'Etat Français de faire des prêts sans intérêts auprès de sa Banque Centrale.
2- trahison de tous les élus français depuis, qui ont voté systématiquement des budgets déséquilibrés depuis 1973, endettant ainsi l'Etat auprès des Financiers privés.
3- trahison de 2008, où le traité de Lisbonne à l'article 123, interdit aux Etats de faire appel à leur Banque Centrale pour se financer.
Cela fait trois trahisons historiques des élus qui ne travaillent plus pour l'intérêt général mais pour le seul intérêt des possédants de capitaux et de leurs appareils de profits. Ceci est suffisant pour justifier la démarche vers une VIeme République et une reprise des pouvoirs par les populations dans l'intérêt général. La constituante devrait être constituée de gens tirés au sort, pour écrire une Constitution faite pour protéger les humains des pouvoirs mortifères de l'argent, et de ces logiques du profit qui nous conduisent inéluctablement vers Auschwitz, un camp de travail où la main d'oeuvre ne coutait plus du tout cher. Ce genre de simples énoncés est facile à faire entendre aux gens de bon sens. Comment diffuser celà ?
@ Lilly54
Oui chère camarade, j'éprouve le même sentiment que vous et je suis inquiète. Nous avons tellement d'ennemis que nous n'avons pas besoin de de tous ces doutes et ces critiques.
Il n'y a que Jean-Luc qui, en poursuivant ses interventions dans la rue, pourrait rassurer et rassembler les perdus, ceux qui doutent, qui voudraient mais perdent confiance en eux, en notre rassemblement le PDG.
En même temps, les idées fusent de partout mais nous ignorons comment les concrétiser et je suis dans l'incapacité d'y répondre moi aussi, à moins que nous descendions dans la rue spontanément, pour crier notre colère contre le PS et son gouvernement.
Le site internet de RAI NOVOSTI (en français) d'aujourd'hui annonce: "Pacte budgétaire/MES: l'Allemagne reporte la ratification !"
L'article précise que l'opposition allemande a demandé que le traité soit déclaré illégal car non conforme aux principes démocratiques ! L'opposition demande que le traité soit soumis à référendum. Cette protestation a été signé par 12000 personnes; qu'attendons nous pour faire de même ? Voici le lien. Rien n'est au dessus de la parole du Peuple !
@tous
Je n'ai pas lu tous les posts mais je suis surprise que personne n'ait remarqué le changement des 2 dernières phrases de la conclusion du billet de Jean-Luc Mélenchon... Dans la première version, JL y indiquait clairement son souhait de voir notre groupe à l'assemblée nationale voter non à la confiance, montrant un changement de positionnement par rapport à l'abstention prônée chez Bourdin. Une heure plus tard, la conclusion se fit plus diplomatique: "Je suis d’accord pour que tous les points de vue aient leur chance une nouvelle fois. Mais je n’ai pas de doute en ce qui me concerne quand je mets bout à bout ce qui est dit et fait depuis trois mois." La phrase indiquant son choix a été remplacée par: "A la fin de la semaine du carambar je suis surtout ulcéré." Ma foi, y'a de quoi être ulcéré Jean-Luc, car les citoyens ne vont rien comprendre à notre démarche si on s'abstient! Le FN n'aura plus qu'à leur ouvrir les bras! Ils représenteront les seuls à s'opposer réellement à la politique libérale du PS, et pour les électeurs ne souhaitant pas s'associer au parti de la haine, une raison de plus pour rester chez eux les jours de vote! Il va falloir que le FdG s'unissent autour de positions claires...Ca commence à me donner le tournis toutes ces contorsions pour respecter la position d'untel ou untel! Je suis au PG, mais tous ceux de mes amis de gauche non encartés sont impatients d'adhérer au mouvement FdG. Ils croient en notre projet. Il ne faut pas les décevoir!
Bonjour à tous,
Au vu des dernières interventions de Monsieur Mélenchon, je retrouve le vrais FdG, celui qui a permis de rassembler autant de partisans dans la rue lors des élections présidentielles. Non le PS n’est pas un parti de gauche, un parti du centre parlant de politique de gauche et pratiquant une politique de droite déguisée. Ne nous trompons plus d’objectif, le combat est à mener contre les responsables de cette politique, qui donnera une raison de plus de ne plus allez voter à bon nombres d’électeurs de la classe moyenne et basse et aux autres de mettre un bulletin de droite préférant l’original à la copie. Ne nous trompons plus d’ennemie, le seul adversaire du peuple et le gouvernement actuel, qui pratique une politique anti-sociale. L’augmentation du SMIC et dérisoire, je suis content que le FdG a réagi et j’aimerai aussi que Monsieur Mélenchon et l’ensemble des partis de la vrais gauche réagissent sur la retraite à 60 ans ! sur les minima sociaux ! sur les nombreuses personnes vivant sous le seuil de pauvreté ! sur les luxuriantes inégalités. C’est dans la rue, envers et contre tous les nantis de l’UMP et du PS qu’il va falloir défendre le peuple de France et d’Europe.
Dire oui quand une proposition est juste, même si cette proposition vient du FN !
Dire non quand une proposition est injuste, même si cette proposition vient du PS !
Et le faire savoir, nous deviendrons alors un redoutable Front du Peuple, craint par tous les partis quels qu'ils...
Agir? c'est s'organiser au niveau national: pas question de tomber dans le chacun pour soi. Procédons par ordre. Commençons dans chaque région (grâce aux habitués des différents partis PCF, PG...) par réunir les candidats FdG aux législatives ainsi que les membres et sympathisants FdG encartés ou non. Il faut ensuite partir d'un travail de repérage, circonscription par circonscription (village par village, ou quartier par quartier) pour retrouver les électeurs FdG du 1er tour des présidentielles et avec leur accord, les inviter à une assemblée départementale, ou mieux: régionale avant d'être nationale!
Cela est-il farfelu ou envisageable?
"Dire oui quand une proposition est juste, même si cette proposition vient du FN ".
Dites, j'ai bien lu? Avez-vous déjà entendu une proposition "juste" de la part du FN ?
Nous ne devons pas avoir la même notion de ce qui est juste et à vous lire je crains le pire.
Ressaisissez-vous nom d'un chien. Je suis comme JL, ulcérée ! et le mot est faible!
L'autosatisfaction n'est pas un moteur performant. Prétendre que les 4 millions d'électeurs du premier tour appartiennent au Front de Gauche n'est qu'une vue de l'esprit, ce n'est certainement pas une vérité. La vérité c'est celle des urnes aux législatives. La sympathie acquise lors des présidentielles, du fait du charisme de JL Mélenchon, c'est diluée pour les législatives qui ont mis les vrais acteurs politiques face aux électeurs. Seule une infime partie des électeurs inscrits (si l'on y soustrait les adhérents, les familles de ceux-ci et les sympathisants des partis du Front de Gauche), se sont laissé séduire par le programme "l'humain d'abord", simplement parce que les français dans leur majorité ont voulu suivre le président récemment élu (présidentialisme, inversion électorale merci Mr Jospin), ils n'ont pas été sensible ni au smic à 1700€, ni à la retraite à 60 ans, ni à la protection de notre secteur public, ni à l'alternative d'une écologie planifiée, ni à l'appel d'une constituante pour une 6° république, c'est à dire un programme de Gauche voilà… Qui pouvons nous ?
Si vous croisez une Française ou un Français qui se plaint, il fera peut-être parti des peu d'électeurs ayant voté en notre/leur faveur, il fera plus certainement parti des abstentionnistes (+ de 20%), des voteurs en blanc (2%), ou de ceux qui ont voté pour l'austérité et la rigueur. Et quoi leur dire qui n'est déjà été dit et répété ? … J'avoue que je ne sais plus …
Merci Phillipe Stg 240 pour l'info.
Ce serait bien de leur emboiter le pas. Qui peut être à l'initiative ici d'une telle démarche ?
J'ai un peu de mal à comprendre où se situe le débat qui s'est instauré ici à propos du vote de la confiance,Mardi.
Je croyais que le débat portait sur "est-ce qu'on vote pour ou est-ce qu'on s'abstient? "Et pas sur "est-ce qu'on s'abstient ou on vote contre"?
Je m'explique : Nous avons sans un instant de réflexion appelé à voter Hollande au deuxième tour, nous nous sommes retirés aux législatives dans la plupart des circonscriptions où cela se posait pour le candidat socialiste affrontant la droite ou a fortiori l'extrême droite, bref, nous avons, disons, fait savoir qu'on était plus proches du PS que de l'UMP, ou du FN.
Donc une abstention, après deux mois de pouvoir social libéral me semblait être un démarquage clair.
Avoir lu sur des sites de députés GDR ou d'anciens députés, des positions favorables à une abstention me paraissait très recevable, étant donnés les rapports de forces et les combats rudes qui vont se profiler rapidement. Je ne pense pas qu'aller au clash si tôt dans la législature puisse produire autre chose qu'une mise en situation d'impuissance de tout le groupe. Si je dis cela c'est tactiquement, car moi je suis plutôt marxiste très orthodoxe!
Vouloir voter non, si cela se soutient idéologiquement, me paraît inapproprié dans l'état actuel de la législature,et des forces.
L'opposition doit se constituer dans les masses, par l'action,et pas par la seule délégation aux élus,qui sont là pour défendre nos propositions.
Il ne faut pas se taper dessus, pg gu et pc. Il faut rester unis, on a un programme pour ça. Chacun un jour ou l'autre n'est pas d'accord avec tel ou tel ou penserait faire mieux.ON avance pas à pas. Par contre, le GDR est en mauvaise posture s'il s'abstient. Le GDR ne peut pas faire chuter le gouvernement (ce qu'on ne veut pas faire),donc, il ne faut pas s'abstenir, c'est un moyen de nous faire entendre du public. Il faut carrément se positionner CONTRE les mauvaises décisions du PS.,Sinon, c'est le FN qui remportera la mise. Notre programme est finalement assez complexe à comprendre pour lamajorité des gens. Si on fait de "l'abstention", effectivement, les milieux populaires l'interpréteront comme de la complicité et se tourneront vers des contre solutions réactionnaires à force de ne pas être entendus. Ne pas oublier que notre coeur de cible, c'est la finance, c'est la relance d'activité, c'est le maintien de notre souveraineté budgétaire. Or, ce que fait le PS va à l'encontre de toutes ces propositions. Cela suffit. On a voté pour lui au 2e tour. C'est terminé. Si on joue à l'abstention,on restera cantonné à une lutte idéologique anti fasciste. Seul notre programme de l'humain d'abord est à même de réduire le FN à néant. Il faut impérativement se faire entendre sur tous les terrains de lutte sociale, sur la redevance ordi concoctée par Filipetti, sur le Smic; sur nos propositions pour les TPE/PME.
@menjine
Le vote de confiance n'a rien à voir avec les 2èmes tours des deux élections. On voulait chasser la droite: c'est fait!
Si les socialistes faisaient un peu mieux leur boulot de gauche, pourquoi ne pas s'abstenir et qui sait voter pour! Mais un traité non renégocié qui nous mène à la catastrophe des coupes budgétaires à la sauce libérale, plus une augmentation du SMIC à 2%, franchement ça ne fait pas la maille. Le gouvernement doit être jugé sur les actes et non sur des stratégies qui m'échappent...car quand vous dites: "Je ne pense pas qu'aller au clash si tôt dans la législature puisse produire autre chose qu'une mise en situation d'impuissance de tout le groupe." De toute façon franchement, est-on en situation d'infléchir en quoi que ce soit la politique du PS? Les jours derniers nous ont prouvé que non.
@ erléa 241 et 250
Merci camarade pour tes commentaires auxquels il n'y a rien à ajouter, merci encore, petit à petit nous finirons par y arriver.