29juin 12
Au Sommet européen la France fait de la figuration
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen
C’est fini. Le nouveau Traité européen préparé par Merkel et Sarkozy s’imposera tel quel. François Hollande « considère que les négociations ont abouti ». C’est stupéfiant ! Mieux : « l’Europe a été réorientée comme il convient » dit-il. Le nouveau pouvoir avalise ainsi la politique européenne du précédent. Le libéralisme va s’aggraver, la souveraineté des citoyens sur leur budget est réduite à rien. Tous les diktats des libéraux ont été avalisés. Ils forment dorénavant une nouvelle construction dont la cohérence satisfait pourtant également François Hollande. Il s’en réjouit et le présentera au nom de son gouvernement devant le parlement !
Ma cadence d’écriture sur ce blog a ralenti. C’est la saison qui veut ça. Je reviens à mon clavier plus lentement que dans le feu de l’action. Je vais parler de deux sujets très austères. Le sommet européen et le Front de Gauche. Pour l’actualité vous avez la vidéo de mon passage chez Bourdin à BFMTV.
Dans l’idée que je me fais de mon mandat de député européen le décryptage et l’information sont des tâches essentielles. C’est pourquoi cette note consacre un large espace au Conseil européen de la fin juin. J’aurais pu me limiter à placer mon analyse sur le sujet dans le blog européen que je tiens. Mais dans la mesure où il s’agit du premier sommet du nouveau gouvernement et parce qu’il porte sur un point décisif de la campagne des élections présidentielles, j’estime qu’il faut y consacrer du temps et de l’attention d’une façon spéciale. Que reste-t-il des engagements pris sur la renégociation du Traité budgétaire et du volet « croissance » qui était présenté comme le cœur de l’orientation des socialistes contre la nôtre jugée irréaliste ? Rien, selon moi. Ce sommet est une pantalonnade pour les Français. L’événement tombe la semaine où les smicards viennent de recevoir le fruit de la victoire socialiste : un carambar par jour ! Raison de plus pour veiller sur notre Front de Gauche comme sur un outil précieux et pour penser sereinement mais fermement son avenir. Nous ne sommes pas qu’une critique. Nous sommes un programme alternatif à gauche. Et une démarche collective.
Le Conseil européen des 28 et 29 juin produit son lot habituel de dramatisation kitch. Comme à l’accoutumée, l’abus des grands mots a permis d’éluder l’analyse des détails. Quand on en fait des tonnes sur le sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » et ainsi de suite, il est si facile ensuite de se contenter de peu. Et davantage encore quand ces gesticulations ne servent en dernier ressort qu’à masquer ce qui se décide vraiment. Cette fois-ci de nouveau, l’agitation bavarde sur le sommet de la « dernière chance » occulte le reste. Un point essentiel de l’ordre du jour passe sous silence. Il s’agit de l’approbation des « recommandations par pays » faites par la Commission européenne le 30 mai dernier. C’est la dernière phase du Semestre européen. Ce semestre c’est l’examen de passage auquel tout gouvernement doit soumettre son budget. Il n’en est question nulle part. La comédie sur le compromis entre Allemands et Français où l’on échangerait de la croissance contre de la rigueur occupe tout l’espace médiatique et tout le temps de cerveau disponible. Ce n’est qu’une comédie. Le pacte budgétaire sera voté tel quel, sans renégociation, contrairement à ce qu’avait annoncé François Hollande. La preuve : ce document est voté tel quel par le Bundestag le vendredi alors même que se tient encore le sommet ! Pourquoi ? La stratégie de pression sur le gouvernement allemand, telle que l’on pouvait la comprendre après les déplacements spectaculaires de François Hollande pendant la campagne présidentielle auprès des socialistes allemands, s’est effondrée. Ses alliés ont capitulé. Il n’a donc plus de marge de manœuvre. Il rend les armes à son tour. Le 20 juin, le SPD a totalement embrayé sur Merkel contre la mutualisation de la dette des Etats. Les Verts allemands ont fait de même. Le SPD a lâché François Hollande sur ses projets d’Eurobonds ou, à défaut, de « fonds d’amortissement de la dette ». Merkel peut ainsi se prévaloir de l’accord de toute son opposition et donc en fait de tout le Parti socialiste européen. Que reste-t-il alors du discours du nouveau gouvernement français ? Le « pacte de croissance ». Mais qu’est-ce que c’est ? Un trompe l’œil. En vérité ce pacte est une compilation de décisions dérisoires déjà prises sous l’ère Sarkozy. Certaines sont déjà en deçà de celles que le Parlement européen avait lui-même amendées ! Mais avant d’en parler ici, il est temps, d’abord, de rafraîchir les idées en rappelant quelles « recommandations de la Commission européenne pour la France » ont été acceptées par le nouveau gouvernement.
En tout premier lieu, la France accepte non seulement la rigueur budgétaire déjà mise en œuvre par Sarkozy mais son approfondissement. En effet la Commission affirme que notre pays doit « garantir que le déficit excessif (au-delà de 3% !) sera corrigé dans les délais fixés ». C’est-à-dire en 2013. Soixante milliards à retirer du circuit économique ! Ça c’est pour la continuité avec Sarkozy. Et maintenant l’alourdissement de l’ardoise. La Commission demande que « par la suite » la France « assure un effort d'ajustement structurel approprié pour progresser de manière satisfaisante par rapport à l'objectif budgétaire à moyen terme». Ce charabia volontairement réservé à la compréhension de ceux qui pratiquent la novlangue européenne veut dire que la France devra arriver ensuite le plus vite possible sous la barre des 0,5% de « déficit structurel ». Je suppose que ces informations gagneraient à être connues. Sans doute Jean-Marc Ayrault en réserve-t-il la primeur à sa déclaration de politique générale ? Le reste du document approuvé méritera a lors d’être connu lui aussi. Les citoyens y apprendraient que leur gouvernement est d’accord pour se donner comme objectif la fameuse « TVA sociale ». En effet la Commission demande au gouvernement français « d’introduire un système fiscal (…) qui déplacerait la pression fiscale du travail vers d'autres formes de fiscalité pesant moins sur la croissance et la compétitivité extérieure, notamment les taxes vertes et les taxes sur la consommation ». Bien sûr il faut lire deux fois pour comprendre puisque c’est la langue des technocrates. Mais chacun peut voir noir sur blanc que la TVA est citée sans faux semblant. Le sigle est d’ailleurs explicitement énoncé dans les considérants du texte. Et chacun peut constater aussi quel est le rôle des « taxes vertes » dans la stratégie des libéraux.
On se gardera de croire que ce genre de document ne s’intéresse qu’aux aspects comptables de la gestion gouvernementale, en supposant que cet angle soit possible sans engager des orientations politiques plus larges. Mais de toute façon le texte ne cache rien des intentions générales des rédacteurs. Il envisage aussi quel sort réserver à des sujets plus éloignés de la tenue des comptes du budget de l’Etat. Ainsi pour les retraites. La Commission demande au gouvernement français de « poursuivre l'examen de la viabilité et de l’adéquation du système de retraite et à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ». Je suppose que personne n’a besoin de mes talents de traducteur-décrypteur pour comprendre ce que cela veut dire. De toute façon les recommandations de la Commission incluent un feu d’artifice qui lèverait tout doute, s’il y en avait, dans l’esprit de mes lecteurs les plus sourcilleux. En effet la Commission demande au gouvernement français de « poursuivre les efforts pour supprimer les restrictions injustifiées dans les professions et secteurs réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail ; à prendre de nouvelles mesures pour libéraliser les industries de réseau, notamment sur le marché de gros de l’électricité, pour développer les capacités d’interconnexion dans le domaine de l’énergie et pour faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs ». Une orgie libérale en quelque sorte.
Je n’achèverai pas sur ce chapitre sans évoquer une exigence tout à fait odieuse : la recommandation de déréglementer le marché du travail ! Rien de moins. A prendre très au sérieux car cela a déjà été mis en œuvre en Espagne, en Grèce et en Italie sur ordre de la dite Commission. Ici elle demande à la France de réformer notamment « la procédure administrative applicable aux licenciements individuels ». Tout le texte est à l’avenant. Ainsi encore quand il est question des salaires. Pas un mot sur les salaires excessifs du sommet de la pyramide. Mais les écorcheurs n’oublient pas les mises en garde qui font peur à propos du salaire minimum. Certes il n’y a pas de préconisation précise. Mais la Commission y fait tout de même allusion. Elle demande au gouvernement de « veiller à ce que toute évolution du salaire minimum favorise la création d'emplois et la compétitivité ».
Une orgie libérale est donc en vue. Le gouvernement français n’a pas dit non. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il pense que les engagements à propos des « recommandations » de la Commission n’engagent pas vraiment ceux qui les votent ? Mais alors à quoi servent-ils ? Je vais le dire aux innocents qui croient s’émanciper d’une injonction venue de la Commission sans qu’il leur en cuise. Le plan de marche de la Commission est surtout un document de référence notamment pour les agences de notation et les bureaux d’évaluation financière de toutes sortes. Ceux qui s’en écartent après avoir pris des « engagements » et approuvé des « recommandations » le donnent à voir et à mesure aux évaluateurs des « marchés ». Et cela n’est jamais sans conséquences. Voilà pourquoi il est important de savoir si le gouvernement français accepte ces recommandations. Et s’il les accepte il est important de savoir s’il compte les mettre en œuvre. Et sinon pourquoi il les a acceptés.
Venons-en au fumeux « pacte pour la croissance et l’emploi » prétendument arraché au gouvernement allemand. Une pantalonnade ! Le document ne comporte aucune nouveauté par rapport à ce qui avait déjà été décidé. Contrairement à ce qui s’est beaucoup claironné de tous côtés, les bornes de ce « pacte » ont été clairement fixées par référence au passé récent où Sarkozy et Merkel menaient la barque. Car il est bien précisé qu’il s’appuiera « sur l'ensemble de mesures arrêtées lors des précédentes réunions » en la matière. Et, en cas d’oubli, il est bien dit que ce « pacte » respectera « le cadre des efforts d'assainissement budgétaire intelligent qui sont actuellement déployés ». Intelligent ? Dans ces conditions, que contient le « pacte pour la croissance et pour l’emploi » tel que « négocié » par Hollande, Merkel, Rajoy et Monti à Rome le 21 juin dernier ? L’injection, paraît-il, de 120 à 130 milliards d'euros « pour la croissance ». Chiffre qui permet d’annoncer qu’il s’agit de « 1% du PIB européen ». Impressionnant ? Notons déjà que le PIB européen est de 14 000 milliards. 1% ferait 140 milliards et non 120 ! Quoiqu’il en soit, cette somme est dérisoire comparée aux milliards engagés récemment sans contrôle d’usage au profit des banques. Ainsi quand plus de 1000 milliards, rien que pour janvier et février 2012, ont été prêtés aux banques européennes pour trois ans et au taux de 1%. Personne n’en a vu la couleur dans l’économie réelle. On dit que même madame Merkel est déçue ! Cela tourne à la farce quand on découvre que cette somme de 120 milliards est acquise en mobilisant ce qui reste des « fonds structurels » inutilisés ! D’autant que pour savoir ce qui sera effectivement utilisé ou pas il y a doute aussi car le budget les a provisionnés jusqu’à 2013 ! Cela devient insupportable à entendre quand on sait que ces fonds « structurels » ainsi réaffectés sont ceux dont bénéficient prioritairement les régions les plus pauvres ainsi que les DOM et les TOM français. Enfin le ridicule vient de ce que ces fonds ne sont pas utilisés en raison même de la politique d’austérité. En effet ils cofinancent des projets conclus entre les Etats et le secteur privé. Mais les Etats sont invités à ne pas augmenter la dépense publique !
J’achève cette partie démoralisante de ma note avec la fausse victoire de « la taxe sur les transactions financières ». Les quatre dirigeants européens se sont mis d'accord pour adopter cette taxe dans le cadre d'une « coopération renforcée » c’est-à-dire un accord incluant au moins neuf Etats de l'UE. Quelle nouveauté ? Aucune ! Il n’y a strictement rien de nouveau là-dedans. La France de Sarkozy, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal, ont annoncé en février dernier qu’ils entraient en coopération renforcée pour la mise en place de cette taxe ! Je précise, comme je l’ai déjà fait à l’époque, qu’il s’agit d’une taxe déséquilibrée, trop favorable à la spéculation. En effet les produits dérivés, qui représentent plus de 80% des transactions financières, se verraient appliquer un taux d’imposition réduit. Je découvre à présent que cette taxe sera perçue sur une base très loin de l’« assiette assez large » promise par Hollande. Elle ne concernerait pas par exemple le marché des changes.
Ces temps, je lis aussi des analyses critiques du score du Front de Gauche aux élections législatives. Il est naturel, et utile, qu’une séquence de cette ampleur soulève sa masse de regards croisés. Je m’instruis donc. Ici, là, je m’imprègne. Je fais l’éponge, selon mon usage intellectuel favori. Une bonne source pour moi, comme d’habitude, est dans ce blog même, à la rubrique des commentaires. Les lecteurs attentifs en trouvent la trace dans mes notes, par-ci par-là. En voici une nouvelle illustration. Car à cette heure, parmi les nombreuses constructions et hypothèses formulées, sans oublier les fulgurances des apophètes (prophétie à propos du passé : « J’ai dit il y a huit mois, que trois mois plus tard on verrait bien…. »), je me suis réjoui d’une idée proposée par un commentateur de ce blog. Une idée simple et roborative. Pour être honnête, elle recoupe ce que j’en avais dit moi-même en réunion à des camarades dont certaines fresques définitives me saoulaient légèrement. Comment aurions-nous pu faire mieux dans ces élections législatives ? C’était élémentaire mon cher Watson. A l’élection suivante mieux vaut récupérer au moins les voix de la précédente.
C’est le cas à propos des 3 984 822 électeurs du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, votre serviteur. Ils ne sont pas tous revenus voter aux législatives. Loin s’en faut. Les causes sont multiples, cela va de soi. Et parmi elles une culture qui résume tout à l’élection présidentielle. Elle est dorénavant entrée largement dans les mœurs y compris dans nos rangs. Et elle n’est pas sans fondement dans le cadre de la Vème République. J’en ai largement traité dans ma précédente note à propos de l’analyse de l’abstention. On ne peut faire l’économie de cette perte en ligne.
Ma situation est singulière. Je me sens comptable de l’élan que ma candidature à la présidentielle a pu mettre en mouvement. Je crois que ce serait une bêtise de plus que de vouloir tourner la page de cette campagne, chaque composante « reprenant ses billes » avant de nouvelles tractations d’appareil et d’identité. D’autant que le deuxième rideau de ce débat ne peut rester masqué sans provoquer les dégâts que l’ambiguïté génère toujours. La question de savoir si nous sommes dans la majorité ou l’opposition s’imposera à nous. Elle est réductrice ? En tous cas elle l’est à cette date, alors que le sens de l’action du nouveau gouvernement n’est pas bien défini aux yeux du grand nombre. Et surtout si elle nous divise nous ne gagnons rien a en faire un thème de controverse abstraite. Il faut nous donner un espace d’action positive. Pour cela nous devons choisir nos mots pour désigner par nous-même notre place. J’ai proposé le concept d’autonomie conquérante pour définir notre positionnement. Selon moi, nous ne sommes pas membres de la majorité présidentielle car nous ne sommes nullement liés au programme de François Hollande. Nous ne devons pas voter la confiance au gouvernement Ayrault. Pour autant il ne faut pas l’empêcher de s’installer. Si j’étais député je m’abstiendrais à l’Assemblée. Pierre Laurent a exprimé la même appréciation. Nous sommes donc synchrones à l’heure de rendez-vous concrets. C’est cela qui compte.
Notre plus grande erreur serait d’oublier nous-mêmes, pour d’obscures disputes de responsabilité notre résultat global ! Car enfin, nous avons tout de même progressé ! De 600 000 voix par rapport au score des communistes aux élections législatives précédentes, en 2007. Nous faisons plus de voix mais nous avons moins de sièges. Voilà le scandale. Pourquoi relativiser ce fait ? Pourquoi céder aux sirènes médiatiques et socialistes qui veulent faire de notre résultat un « échec » ? Dans nos rangs, c’est assez clair. Il y a des nostalgiques de la gauche plurielle, et des partisans d’un accord avec le PS. Cette position est parfaitement légitime. Je veux dire qu’on a bien le droit de le proposer et même de le penser. Mais on a aussi le devoir, quand on n’est pas d’accord avec, de pointer que ces deux positions ont intérêt à dénigrer les résultats de notre stratégie d’autonomie à l’égard du PS. C’est la ligne de Robert Hue. Mais Robert Hue n’est plus membre du PCF et son mouvement n’est pas membre du Front de Gauche. Je comprends parfaitement que continue au PCF le débat avec lui. Ce débat est légitime compte tenu de son influence parmi les communistes de base et parmi ceux du sommet. Ce n’est pas mon affaire d’ailleurs, je l’admets sans problème. Pour autant je ne me sens pas tenu aux mêmes égards ni précautions. C’est bien mon droit aussi. D’autant que Robert Hue a été d’une constante violence, méprisante à mon égard, avant, pendant et après la campagne présidentielle. Tout ceci nous fait perdre du temps par rapport au cœur de la difficulté qui s’impose à nous. A nous tous, nous les tenants de la ligne d’un Front de Gauche autonome et conquérant.
A côté de notre progression il y a aussi un autre fait contrariant mais essentiel. Le voici : nous avons également perdu deux millions de voix depuis l’élection présidentielle. Il n’y avait pas de fatalité à cela. La preuve : pour ma part, j’ai gagné des voix depuis la présidentielle dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Et je ne suis pas le seul candidat du Front de Gauche dans ce cas. François Delapierre aussi, André Chassaigne de même. Il y en a d’autres et je leur demande pardon de ne pas tous les citer. Ce n’est pas un détail. Que ce serait-il passé si nous avions convaincu l’ensemble de nos électeurs de la présidentielle de renouveler leur vote pour le Front de Gauche aux législatives ? Nous. Je veux dire nous, le Front de Gauche, sans compter sur une remontée mécanique de la participation. Juste nous, comme un effet d’un travail politique d’éducation et de motivation populaire de notre propre électorat. Alors, le résultat aurait été tout autre. Il aurait été extraordinairement différent. Notre score national eut été de 14.16%. Du coup, celui du PS aurait été de 26.94%. L’UMP serait à 24.55%, le FN à 12.7% et EELV 5.78%. Nous aurions ainsi, à la fois, fait reculer l'abstention de 5 points et battu le FN. Rien de moins. Comment se fait-il que cela ne se soit pas fait ? Parce que nous avons été trop critique avec le PS ? Parce qu’on nous reprochait d’être trop « Front de Gauche » ? Parce qu’on nous reprochait d’être « obsédés » par le Front National ? Poser la question c’est un peu y répondre.
Voici venu le moment d’élargir le coup d’œil. Il faut regarder de haut le moment pour en saisir les traits qui comptent pour l’avenir. Nous venons de clore un cycle politique complet. La présidentielle puis les législatives après quatre autres séquences électorales menées en commun, contre vents et marées, c’est davantage qu’un calendrier. Ce temps a été fondateur. Il s’achève par la renaissance du courant politique riche de divers rameaux qui ont su s’accorder pour proposer une alternative à la social-démocratie. D’une élection présidentielle à l’autre, méthodiquement nous avons réglé le compte des problèmes politiques qui cantonnait « l’autre gauche » dans un rôle de figuration folklorique. Je sais mieux que d’autres la fragilité de tout cela, bien sûr. Nous marchons sous la menace de l’écueil gauchiste comme sous celle de la bascule dans l’orbite socialiste. Sans oublier la maladie sénile du gauchisme qu’est la ratiocination des aigreurs et la délectation morose des « je vous l’avais pourtant annoncé ». Quoiqu’il en soit, on doit s’accorder un moment pour faire une évaluation de l’objet politique que nous avons constitué.
Cette évaluation est une nécessité. Il s’agit en fait d’une mise en mot de ce qui est déjà et qui a fonctionné en dépit d’innombrables scepticismes, railleries et mises en garde. A mesure que le temps a passé, nous avons stabilisé l’idée que nous nous faisons du Front de Gauche. Nous ne sommes pas partis pour cela de scénarios abstraits ou de colloques savants, et moins encore des textes définitifs et savants des stratèges en pantoufles, mais de la pratique réelle du Front de Gauche. Car le Front de Gauche est d’abord une stratégie d’action, avant même d’être un cadre formel, une organisation. Il en est ainsi depuis les premières heures et cela pour des raisons strictement concrètes.
Au départ, c’est-à-dire à la fondation du Front de Gauche, il y avait deux visions sous le même label. D’un côté les dirigeants communistes. Ils y voyaient une concrétisation de leur mandat de congrès. Celui-ci fut rappelé à maintes reprises. Il établissait que les communistes formeraient des « fronts ». Le mot était au pluriel. Ce pluriel signifiait que les composantes et les objectifs de tels « fronts » étaient censés varier selon les circonstances à affronter, dans les luttes et dans les urnes. De l’autre, chez les fondateurs du Parti de Gauche, il y avait la théorie du modèle « Die Linke ». Ici c’était le singulier. L’idée était de constituer au plus vite un parti fusionné. Inutile de souligner qu’entre les deux interprétations il y avait un très large espace politique et même une franche contradiction. Au premier coup d’œil les deux thèses sont inconciliables. Combien d’observateurs ne nous ont-ils pas régalés de sarcasmes ! Pourtant il n’y a eu aucun blocage. Au final ni l’une ni l’autre des deux doctrines ne fut mise en œuvre. Les deux le furent en même temps, en quelque sorte. Comment cela a-t-il été possible ?
L’avantage essentiel des deux formules est qu’elles n’étaient pas figées dans l’esprit de leurs concepteurs. Peut-être parce que pour des raisons diverses et du fait des exemples internationaux il était évident que nous étions condamnés à nous entendre. La peur de la bascule dans le néant a été bonne conseillère. D’étape en étape nous avons cherché les points de passage communs dans l’action, sans surévaluer l’écart qui restait à combler sur le plan doctrinal.
Cette ouverture ne fut pas le problème. Ce fut au contraire la voie de passage de la solution. Ce n’est pas un débat théorique qui a tranché, mais la pratique. La question se résuma à savoir comment on appellerait notre liste aux élections européenne. On combina les deux idées. La liste s’appela donc « Front de gauche pour changer d’Europe ». « Front de Gauche » suggérait un modèle d’organisation, « pour changer d’Europe » reprenait l’idée d’un front conjoncturel. Cet assemblage ne signifiait pas un compromis mais une façon de laisser ouverte toutes les pistes pour l’avenir. On se disait qu’on verrait bien quelle conclusion chacun tirerait des résultats. Comme on s’en souvient le résultat fut spectaculaire. Il y avait deux sortants communistes, il y eu quatre entrants Front de Gauche. La méthode d’approximation et d’expérimentation successives fut conservée au fil des élections. La première tentative pour organiser des adhésions individuelles ne passa pas la rampe du congrès extraordinaire du PCF de juin 2009 où l’idée, pourtant convenue en réunion commune, et relayée par Marie-George Buffet, fut repoussée par un vote des congressistes communistes. L’obstacle psychologique était précisément l’idée que cela créerait une organisation pérenne se substituant aux organisations fondatrices. On continua donc de façon pragmatique, au cas par cas, d’une élection à l’autre, d’une lutte et d’une manifestation à l’autre. A mesure, le Front exista à la fois comme entité distincte des partis qui le composaient mais avec un fonctionnement réel de cartel. A la base, sur le terrain, selon les départements et même selon les localités, l’existence et l’intégration du Front variaient du tout au tout. Cette bigarrure a duré et dure encore. Mais elle change de nature de plus en plus profondément. Dans les faits s’installent des modes de fonctionnements très divers liés aux circonstances et aux personnalités davantage qu’à quoi que ce soit d’autres. Cette diversité des approches et des pratiques ne résulte en effet jamais de grands débats théoriques. Elle combine toutes sortes de paramètres politiques culturels et souvent même très personnels. Jamais ce processus de mise en place du Front n’a été ni théorisé ni même mis en mots. L’extension des domaines d’action du Front qui s’est opérée pendant l’élection présidentielle a procédé de la mêle démarche pratique. Nous n’avons pas créé par exemple, « le Front de gauche de la culture » ou le « Front de Gauche des luttes » pour autre chose que pour remplir une tâche électorale avec l’idée que nous nous faisons de cette tâche. Et nous ne l’avons pas fait autrement qu’à partir de personnalités qui se sont avérées capables de porter concrètement ces démarches. Et dès que ces outils se furent mis en place de cette façon, ils produisirent une dynamique, des pratiques et des contenus qui en modifièrent complètement le sens prévu. Une évolution qui enrichit le projet déborda le cadre et rallia d’autant plus largement qu’il n’avait pas commencé par autre chose qu’une mise en mouvement. S’il avait fallu d’abord décrire et s’accorder sur la définition du cadre et de ses fondamentaux on y serait encore.
Dès lors, voici ce que l’on peut dire : c’est en s’auto-construisant que le Front se définit. Pour ma part je suis très attaché à cette démarche pragmatique. Pour être franc, je ne crois à aucune autre. Pour finir, le Front de Gauche n’est ni un simple bail électoral reconductible ni un parti unifié. Il en est ainsi non pas parce que nous en avons délibéré expressément mais parce que les circonstances et nos décisions intermédiaires nous ont ouvert un autre chemin. Il suffisait de vouloir avancer vers la même ligne d’horizon et de laisser à chacun une chance pour sa thèse. Cette logique « floue », pour reprendre un terme scientifique, a produit son résultat cent pour cent opérationnel. J’en déduis qu’il n’y pas d’autres méthodes praticables pour nous dans cette phase. Par conséquent, à cette étape la question à se poser n’est pas qu’est-ce que le Front de Gauche ni même comment le construire. La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?
La vocation du Front de gauche n’est pas de gérer un patrimoine électoral ou bien une image de marque ou encore la sympathie pour un sigle. Ses soutiens comme toute la situation sont volatils. Il faut en tirer toutes les conséquences. Le Front de Gauche n’a de sens que par son action. Nous sommes donc tous en phase comme en témoigne notre calendrier de travail commun à commencer par l’organisation de nos estivales citoyennes de cet été. Les secousses de la discussion sur le bilan de la séquence législative ne doivent pas être abandonnées aux surenchères que la fatigue de fin d’année provoque aussi parfois. Une véritable meute campe à nos portes, prête à bondir à toute occasion pour se jeter sur la première faille interne qui apparaîtrait. Depuis quatre ans il en est ainsi à chaque étape. Avant on nous dit que ça ne marchera pas. Pendant on nous dit que ça ne marche pas aussi bien que ça en a l’air. Après on nous dit que ça n’a pas marché comme prévu et que nous sommes voués à nous déchirer. Une telle pression rend très difficile la discussion franche. Mais elle ne la rend pas impossible à condition de la mener sans bouc émissaire et sans infaillibilité auto-proclamée.
Ni homme providentiel, ni parti guide, ni secte bavarde. Le Front de Gauche est un petit miracle politique. Mais ce miracle ne doit rien au surnaturel. Seulement a une volonté humaine. La nôtre. Notre Front sort de l’épreuve plus grand, plus fort, n’en déplaise à ceux qui ne savent pas compter les bulletins de vote ni mesurer l’affection et l’adhésion conquises de haute lutte et par l’exemple ! Quand à savoir si nous sommes de la majorité ou de l’opposition devant le gouvernement socialiste, la question va être réglée de toute façon par le comportement et les choix du nouveau gouvernement. Je suis d’accord pour que tous les points de vue aient leur chance une nouvelle fois. Mais je n’ai pas de doute en ce qui me concerne quand je mets bout à bout ce qui est dit et fait depuis trois mois. A la fin de la semaine du carambar je suis surtout ulcéré.
Nous avions une grande ambition qui pour l'instant nous met en "veilleuse" électoralement, c'est de par notre militantisme s'appuyant sur un rassemblement avec un sacré Programme qui est encore une fois le seul à nous sortir la tête de l'eau, c'est de contester par le Vote de nos compatriotes l'hégémonie de la rue Solférino, c'est -à-dire en dénonçant en particulier sa collaboration à cette Europe à laquelle nous avions voté Non.
Pour le moins nous sommes loin du compte. Ce n'est pas la peine en effet de se tirer dans les pattes, nous allons vite participer à des batailles et des Luttes pour démontrer que nous sommes l'Alternative non pas utopique et de rêves en imaginaire mais que les problèmes exposés et à résoudre nous répondons : " Nous on peut ".
C'est dans l'adversité et dans les Luttes que nous pouvons grandir et affiner aussi bien la tactique que la stratégie les deux très politiques.
Pour la pétition en faveur d'un référendum proposé par Philippe Stg 240, "novosti" doit être un site russe, pourquoi ne pas le dire clairement ? Où serait le problème ?
En revanche il n'y a aucun lien sur la page pour signer en ligne une pétition exigeant un référendum sur ce coup de force eurocratique, recours que "l'opposition allemande" (die Linke ?) auraient commencé. S'il faut passer par facebook pour signer, dis-toi bien que des millions de gens comme moi n'en veulent pas.
@ sergio
Oui Rai Novosti est un site d'information russe, mais je ne vois pas où est le problème. Visiter des sites d'informations étrangers (ou non conforme à la norme...) permet de mieux comprendre le monde, et d'éviter le lavage de cerveaux auquel se livre nos média....
Quant à la pétition pour exiger un nouveau référendum, je pense que c'est à nos élites d'en organiser la mise en œuvre; le FdG est très bien structuré pour accomplir cette démarche. Toutes les initiatives qui permettront de ralentir ou de faire capoter cet infâme traité sont les bienvenues! A vos idées, à vos crayons citoyens !
Oui Lucy 2
Je confirme ce que j’ai écris précédemment, si une proposition et juste, j’entend par la, humaine, sociale, équitable et profitable aux plus faibles d’entre tous, j’attend d’un parti qui mais l’humain en premier, reconnaisse cette proposition comme juste et ce peu importe qui la formulé ou reprise à son compte, même si cette proposition devait venir du FN (je dis bien devait) et au contraire si une proposition va à l’encontre de la valeur humaine(salaire et minima sociaux trop bas, perte de pouvoir d’achat, mauvais remboursement des frais de santé, retraite, délocalisation, intolérance, racisme etc …) il est évident qu’il faudra la combattre avec vigueur même si cela vient du PS
Le juste ne fait pas de ségrégation et ne combat pas aveuglément un être humain parce que manipulé ou endoctriné par certains bien penseurs il ce trouve être dans une logique de partis.
Si l’on veut un grand Front de Gauche, on ne combat pas un parti politique dont les électeurs sont composé de gens d’origine et d’idées très différentes, on combat des mauvaises propositions faites par des dirigeants complètements déconnectés de la réalité.
Ce qui fait gagner des élections, c’est des propositions sociales favorables « dites de gauche » ce qui les fait perdre c’est de ne pas les tenir.
Alors peu importe qui tient la barre, pourvu que le bateau avance dans la bonne direction.
Sur le site de "Die Linke", il y a en effet une photo qui semble bien montrer une manif contre le traité. Pour le reste, je ne lis malheureusement pas l'allemand...
Non, nous n'arriverons pas au pouvoir en imitant les querelles internes des verts ou en étant sectaires et intolérants comme LO ou NPA (en attendant le grand soir). Notre seule voie est celle qui nous place en vrai recours a gauche : donc celle qui nous permettra de convaincre d'abord les électeurs du PS, que cela vous plaise ou non. Pour y parvenir, la feuille de route est bien définie par JL il me semble.
Il est des propos ici dont le but m'échappe, sans être parano outre mesure, je finis par me demander a qui cela profite, et ce n'est pas au FdG... alors quoi, on attend la recette miracle? la formule magique ? Ou on continue la voie tracée lors des présidentielles ?
Continuons a parler, argumenter, semer les bonnes questions autour de nous. Notre programme devrait trouver un écho plus large dans peu de temps, donnons lui cet élan indispensable a sa plus large diffusion. Je suis autant impatient que certains ici a le voir mettre en œuvre, mais il faut pour cela faire marcher sa tête avant ses tripes. Pour éviter un grand n'importe quoi brouillon qui nous serait néfaste et même fatal.
Alors aux tenants de la chimère du grand soir, si la crise s'amplifie, et ça en prend le chemin, seule une position d'alternative construite et argumentes vis a vis du PS peut éviter de voir la peste brune nous emporter tous. Voilà, ça va mieux en le disant.
Le parti socialiste est-il à gauche ! L'a-t-il déjà été? il a trahi tous ceux qui croyaient en lui ! L'heure va arriver où le front de gauche sera la brèche ! La vraie gauche, est le front de gauche,il est la seule alternative au capitalisme! Il faut etre très clair face à ce gouvernement, nous ne sommes pas dans la majorité, je pense qu'il faut voter contre la confiance au gouvernement! sinon le peuple ne comprendra pas ! Autonomie conquérante nous dit Jean-Luc, à voir...Il faudra bien savoir dire NON sinon où l'on va !
Merci Jean-Luc pour votre écriture poétique et votre analyse clairvoyante,
Fraternellement Maité,
Partager la capacité d'exprimer les idées et la capacité d'être dur à l'effort, dans la fraternité, historiquement et socialement c'est être d'abord humain. Alors que faire si on nous dépossède de notre part d'héritage, et que dire si on voit de pseudo partenaires mentir aux gens sans défense à propos de ce qui les attend. Plusieurs réactions possible : s'abstenir, voter blanc ou voter contre. Heureusement on n'est pas toujours en période d'élection, donc, en temps normal s'abstenir c'est rester chez soi sans rien dire et voter contre c'est se donner rendez vous dans la rue pour montrer sa colère.
Qu'est-ce qui est le plus juste, et c'est pour plaire à qui qu'il faudrait ne rien dire ?
quelques précisions concernant la proposition d'un referendum en Allemagne sur l'euro:
- la motivation vient du refus d'être le "trésorier de l'Europe", à savoir le payeur. Peu à espérer donc pour nous
- die Linke ajoute dans le débat public la proposition de lier les élections européennes en 2014 avec un pacte sociale, sous forme référendaire.
Le but est clairement d'étouffer dans l’œuf la moindre concession vers un meilleur équilibre entre les pays sans le sou et ceux qui pensent en avoir trop. En plus, ce débat est purement théorique, la disposition pour un referendum n'existe pas dans la constitution. Par contre, il ouvre la porte à une Europe à plusieurs vitesses, à géométrie variable et devinez qui va décider de la composition des différents cercles.
Paradoxe: le souhait des "importants" d'une plus grande intégration politique au sein de l'UE se heurte chez nous et dans les pays du sud au sentiment de soumission au diktat allemand et en Allemagne au sentiment de se faire avoir par les "dispendieux, fainéants " etc. Donc le rêve de Cohn-Bendit va se crasher doublement et ça sera bien fait!
Il n'est pas question du fameux grand soir auquel je n'ai jamais cru, ni de querelles de gauchistes! Sommes-nous d'accord avec l'augmentation de 2% du SMIC? Sommes-nous d'accord avec la non renégociation du traité? S'abstenir à l'AN va nous rendre inaudibles vis-à-vis des citoyens qui se fichent des petites cuisines des partis. Si pour certains l'abstention semble représenter le positionnement juste. Il me semble qu'il représenterait plutôt notre incapacité fondamentale à nous placer ailleurs qu'entre deux chaises. Ayons une ligne politique claire et concertée! C'est tout.
A celles et ceux qui demanent un référendum contre le Pacte Budgétaire comme cela s'est fait en Allemagne : Attac et la Fondation Copernic ont déjà lancé une initiative allant dans ce sens, notamment déjà signée par Clémentine Autain et Jacques Généreux, et réunissant aujourd'hui 13 000 signatures environ. Je m'étonne que personne ici ne l'ait déjà évoquée.
(Attention au pare-feu si vous êtes sous XP. Il faut cliquer sur "Afficher les éléments bloqués" et on signe tout en bas à droite.)
Lecture ardue des 150 derniers posts. Franchement, je suis un peu largué. et l'impression de n'être pas seul dans ce cas.
Attitude parlementaire à adopter vis à vis de ce gouvernement : Je m'en remet aux avis d'erlea (augmentés par Denis). Je me suis battu ici pour virer Sarko by FH au 2éme Tour. J'ai trouvé ici des têtes plus dures que la mienne. Ça m'a fait plus mal que voter Chirac contre Le Pen, mais pas de regrets. Fallait pouvoir tourner la page de cette chose immonde (matérialisme historique, réaliser les choses pour les supprimer...)
Je persiste pourtant hic et nunc pour une opposition farouche à ce gouvernement, qui n'aura eu que le courage de n'avoir pas perdu une heure à se monter inféodé au système qui nous dépouille. Les affections "populaires" induites, destructives pour notre image qui pourraient résulter de notre mollesse et qu'invoquent jorie (249), sont également à prendre au sérieux. Le FN nous portera ces coups avec joie, déjà sûr de nous retrouver en petit pois contris aux municipales.
En même tps, je comprends la difficulté qu'il y aurait à partager dans une assemblée monochrome, les points de vue du clan des roquets UMP/FN, qui voteront tête basse en se réjouissant de ce que le PS leur présentera comme lois liberticides, ou favorisant l'emprise des marchés sur notre économie. Je rejoins donc Menjine dans ses appréhensions, mais pour une fois sans la suivre. La dialectique s’essouffle ce soir. Demain peut-être...
@Erlea
Moi aussi je ne comprendrai pas une abstention.
Point numéro 1, le FN ne se privera pas de nous attaquer la dessus et point n2 l'abstention dans la V eme république est juste synonyme de laisser faire.
Il y a assez de l'aile gauche du PS qui laisse faire pour que le FdG en fasse autant. Quand on lache rien on vote contre.
Il y aura des occasions pour voter "pour" (jespère) mais ce n'est pas le moment à tous les points de vue (stratégique, médiatique et logique)
Enfin ce n'est que mon avis.
Bonjour Jean-Luc, c'est la première fois que je poste ici et tout d'abord je tiens à vous féliciter pour votre excellente campagne. J'ai toujours été d'accord avec la stratégie du front de gauche jusqu'à maintenant, y compris celle d’appeler à voter Hollande pour battre Sarkozy mais je ne vous suis plus lorsque vous dites que vous ne voterez jamais contre le PS à l'assemblée. Deux mois après l'élection de F.Hollande on voit bien que PS et UMP appliquent exactement la même politique, Hollande va trahir son peuple comme les sociaux démocrates grecs et espagnols ont trahi le leur, ceux qui en doutaient ont de quoi en être convaincu aujourd'hui. Nous devons nous opposer à cette "gauche" qui fait exactement l'inverse des idées développées dans "l'humain d'abord" en faisant passer l’intérêt des banquiers avant ceux du plus grand nombre. Nous devons nous opposer au PS comme nous nous serions opposés à l'UMP afin de lutter contre les politiques d'austérité.
Nous devons le faire pour essayer de sauver ce qui peut l'être mais aussi, (même si c'est secondaire), pour la crédibilité du FdG en vue des prochaines présidentielles. Nous nous devons de marquer une frontière ferme avec ce PS. C'est pourquoi je pense que vous devriez faire du cas par cas et ne pas hésiter à voter contre le PS, car s'abstenir c'est consentir. Continuez à rien lâchez Jean-Luc !
SLT J'ai été en colere, quand en vacances, j'ai entendu parler de "bisbilles" entre membres du FG ! Le FG c'est la plus belle chose qui nous soit arrivée depuis longtemps ! il nous a fait vivre des moments inoubliables ! Alors ne gachez pas tout avec des querelles de " boutiquiers " ! Je suis pour un FG, parti unique, à l'interieur duquel il pourrait y avoir des sensiblités differentes. il doit etre co-dirigé, au moins par les 2 pricipales sensiblités. J'aimerais pouvoir adherer directement au FG. Je suis sympathisant du PC, mais je place au-dessus de tout l'interet du mouvement ouvrier ! comme le fait la bourgeoisie.
Le PS nous a obligés par son attitude et surtout son programme non négociable, à devenir autonome. Cela nous a couté cher, mais le prix est payé, et maintenant il nous faut etre enfin libres vis à vis du PS, puisqu'eux aussi au PS ils revaient de'etre libres et encore plus a droite ! De trés nombreuses personnes ont partagé notre campagne, et dans les bus de Villeurbanne pour Marseille (3) j'avais été surpris que personne ne pense à rester en contact avec les participants. Les copains du PG n'ont pas encore l'experience de ceux du PC, et me l'ont dit. mais il faut travailler à devellopper le FG, et non le PC + le PG séparément, ça ne m'interesse pas. Beaucoup de gens sont revenus vers nous, ne les laissons pas orphelins encore ! ça fait trop longtemps qu'on attend ça ! Je compte sur vous !
«L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir.» Jean Jaurès
Tu es le notre camarade Jean-Luc et nous sommes le tien et oui tu as déjà compris, maintenant que nous sommes tous unis pour l'humain d'abord, nous on lâche jamais ! Nos amis Grecs en sont la preuve.
Ton petit journal est mon livre de chevet. Merci c'est un bonheur de le lire et d'apprendre.
Stéfanie pg
Concernant la question de confiance du Gouvernement à l'Assemblée il n'y a, constitutionnellement, me semble-t-il, qu'une seule réponse possible, voter pour. On ne comptabilise que les votes positifs; s'ils sont majoritaires la confiance est accordée. A l'inverse, pour la motion de censure ne sont comptabilisés que les votes en faveur de la censure Dans le premier cas les députés qui ne votent pas la confiance sont réputés s'opposer au gouvernement, dans le second ceux qui ne votent pas la censure sont réputés soutenir le gouvernement. C'est dans l'esprit de la V° République de définir ainsi la règle de la majorité. Les abstentions, par définition, n'ont pas lieu d'être dans ces deux circonstances.
Pourquoi s'abstenir à l'assemblée lorsque l'on sait que le PS a déjà abdiqué ? C'est une position qui nous affaiblit et qui est incompréhensible. En quoi voter serait contre productif ?
Nous ne voulons pas de cette politique qui débouche sur une "semaine du carambar" ou une capitulation devant Merkel. Alors soyons cohérent et votons contre la confiance.
Mais enfin, qu’est-ce que cela apporte-t-il de s’abstenir ? « Nous ne devons pas voter la confiance au gouvernement Ayrault. », très bien, c’est logique. Mais « Pour autant il ne faut pas l’empêcher de s’installer. » Pourquoi ? Les socialistes s’étaient bien abstenus pour le MES, ce qui l’a fait donc adopter. Pourquoi s’abstenir ? C’est comme quand on dit que celui qui se tait consent ; celui qui s’abstient laisse passer. Laisser s’installer Ayrault, mais s’il vous plaît pourquoi le laisser s’installer puisque il fait (déjà) et il va faire tout ce contre quoi est l’humain d’abord ? D’accord, la lutte, l’action, se passe dans la rue, expliquer convaincre ; mais vous qui nous représentez au parlement, vous vous abstenez ? Excusez-moi, mais ça me paraît difficile à expliquer, car les socialistes n’agissent pas du tout comme des gens de gauche. J’ai lu les 260 et quelques post et vu que d’autres ont exprimé ce que je dis ici de façon bien plus posée et réfléchie que moi. Je vais quand même poster ces lignes, parce qu’il m’est vraiment difficile de supporter l’arrogance (on le savait) de ce nouveau pouvoir qui va rendre plus profonde encore la souffrance des gens, dans la droite ligne de ce que faisait l’ancien. Fraternellement.
La presse jubile en pensant que le FdG préférerait s'abstenir que de voter contre la confiance du Gouvernement. Je pense qu'il vaut mieux voter contre que s'abstenir afin de dire clairement les choses, sinon nous allons droit vers "regardez le FdG marche mains dans la main avec le PS puisqu'il n'a pas voulu trancher". Je ne digère toujours pas ce bras d'honneur qui est fait en guise d'augmentation.
Ce matin j'ai l'esprit, comme le temps ou la couleur de mes cheveux, gris. J'ai du mal à comprendre effectivement le positionnement de l'abstention sur le vote de confiance. Quel but stratégique ? Comment expliquer à la base ce positionnement si on ne le perçoit pas !
Voilà une bonne entrée en matière de ce que je souhaite entendre et voir. C'est à mes yeux la question centrale, conditionnant l'avenir. Le Front de Gauche a-t-il oui ou non un avenir ? et la question n'est même pas bonne : le FdG s'est constitué parce que le besoin d'union est tellement nécessaire, la construction du programme "l'humain d'abord" en est l'arbre, il permet et permettra de faire émerger ce mouvement de masse indispensable, prélude à la révolution souhaitée par tous ! Ce n'est donc pas une question mais la réponse ! Les partis constitutifs de cette union, quelle qu'en soient les conditions et les objsectifs, ont vu le mouvement démarrer comme une traînée de poudre. Faut-il s'en plaindre ? Ces partis n'en disparaîtront pas pour autant, Devront continuer à alimenter, enrichir, augmenter cet arbre de vie qu'est le programme. Car le vrai moteur de l'union est là : le programme représente l'expression des besoins populaires. Le peuple, par son adhésion croissante, est devenu et deviendra de plus en plus acteur, cela va créer les conditions de la révoluton citoyenne. Que les avis divergent sur la suite à donner ne me paraît pas anormal, c'est sans doute même souhaitable, c'est la garantie de la richesse et de la force du FdG. Il est donc impérieux que dans les luttes politiques qui vont forcémént se développer, le FdG apparaisse sur le devant de la scène, répondant au libéralisme de Bruxelles et la complicité des...
Puisque Jean Luc tu nous lis j'espère que tu arriveras jusqu'à mon post et prendras ses idées en compte. J'ai un bilan aussi de la campagne. J'ai vu avec grand plaisir la question du FN et du racisme abordés. Cela a renouvelé et multiplié la confiance que j'avais dans le FdG, le PG, et toi en leur sein (puisque tu y joues un rôle déterminant). Cela tranche avec ces débats d'il y a environ deux ans sur ce blog où le mot "islamophobie" ne pouvait même pas être prononcé.
Je pense que nous avons pris le bon tournant à temps. Effectivement avec l'austérité que nous concocte le gouvernement, le racisme et le FN vont se construire. La recherche de bouc émissaires à nos malheurs économiques pour bien nous détourner du vrai responsable (le banquier) va continuer. Toute concession en matière de racisme nous sera fatale et sera fatale à l'unité indispensable de la population pour avancer. C'est unis que nous devons nous battre contre le FN et ses idées racistes. Et pour cela il faut élargir notre bataille au delà du FdG et faire un front unique de tous, y compris les syndicats. Réduire cette bataille aux assemblées citoyennes serait une profonde erreur vu l'ampleur du phénomène au niveau national. Nous, FdG devons être à l'initiative de larges batailles incluant les Verts, le PS (ou ceux qui veulent en son sein) contre le FN.
Par ailleurs il faut être antiraciste jusqu'au bout et cela veut dire combattre sa forme la plus actuelle: l'islamophobie.
Bonjour
À ménager la chèvre et le chou, ne risque-t-on pas des désillusions comme en connaissent les verts, actuellement, malgré leur groupe à l'assemblée ? Se poser la question, c'est y répondre. La social démocratie à toujours dilué l'opposition de gauche par des marchandages électoraux ou de postes d'édiles au niveau local. Tenir compte de la victoire des socialistes sans approuver son programme, c'est une chose. Il va se passer un certain temps oú l'état de grâce va jouer, mais après ? Se positionner, comme Syrisa dans une opposition frontale nous renforcera au niveau quantitatif et qualitatif. Trouvons notre place, Jean-Luc Mélenchon est là pour nous aider.
Voter ou non la confiance à ce gouvernement néo-libéral ? Qui ne dit mot consent !
Il faut voter contre. Cela évitera au FdG de passer pour un collaborateur (discours que les médias et le FN s'empresseront de mettre en avant), cela construira une ligne claire pour le FdG et une histoire sans tâche pour l'avenir. Nos concitoyens qui votent encore socialiste, quand ils auront bien compris la trahison du PS se retourneront alors vers le Mouvement qui aura les mains propres. Evitons que seul le FN ait cette image !
Il ne devrait même pas y avoir d'hésitation, le PS est un suppôt des puissances financières comme tous les partis sociaux démocrates en Europe. N'en avons nous pas assez de preuves ?
Excellente nouvelle, not. dans L'Humanité du 25 juin : Merkel contrainte d’attendre le verdict de la Cour constitutionnelle allemande. Die Linke a fait recours ! Merkel devra attendre des semaines pour tenter de faire ratifier l'acceptation du traité, et ne peut pas expédier l'affaire en douce comme elle s'y apprêtait. Espérons que les juges fédéraux ont l'esprit plus clair que les parlementaires allemands.
Est ce que les sociaux libéraux aiment à ce point les pauvres qu'ils ont décidé dans compter encore plus puisqu'ils se sont couchés face à la finance ?ce que le Front de Gauche n'aurait pas fait évidement,le vote utileA trop bien fonctionné, que ceux qui se sont laissés abusés aillent manger leur écharpe rouge au sommets de toutes leurs montagnes, depuis quelques jours beaucoup doivent avoir des regrets hélas c'est trop tard,mais avec encore un peu plus d'austérité nous récupèrerons les craintifs à moins qu'il y ait un ralliement vers le FN c'est tellement plus facile de chercher un bouc émissaire genre tient c'est à cause des immigrés,tout est possible, puisqu'il faut plus de qualités pour etre de gauche que cela demande plus d'effort intellectuel se soyons pas surpris mais réagissons chaque jour et partout ne laissons rien passé,nous devrions etre déja dans toutes les rues les places vu l'augmentation de smig de la valeur d'un bonbon à nous de jouer la partie ,nous étions 400 à Bollène pour la riposte à l'interdiction du chant des partisans nous aurions du etre le double ne soyons jamais satisfaits tant que nous ne remporterons pas de victoires .encore merci Mr Mélenchon pour tout ce que vous avez accompli car remettre les fachés dégoutés dans la bagarre est votre plus beau succés.
Il faut continuer le travail de pédagogie, d'explication, de formation, d'information de la population (a-culturé par une école en perte de vitesse et décérébré par la TV) lors de toutes les occasions qui se présentent.
Il faudrait peut être aussi rassembler et mieux tirer parti du travail réalisé par moultes associations (ATTAC, les économistes attérés, etc).
Merci à Julie 259 et Madeleine BM 261 pour les précisions à propos du référendum sur le pacte budgétaire.
Cette histoire de vote de confiance au parlement serait donc une histoire technique interne au fonctionnement de cette institution ? Bon, on espère après le prochain billet de Jean-Luc qui viendra peut-être après le discours de Jean-Marc (Ayrault) ? Nous sommes tout à la fois des révolutionnaires et des gens disciplinés ! Toujours prêts à entendre les bonnes raisons.
Un truc que je remarque c'est qu'en face, ils ne lâchent rien. Chaque matin, sur France Inter, on a droit à un commercial de l'UMP qui entretient la bonne parole des puissants et des tenants du pouvoir depuis des millénaires et qui guette la faille chez l'adversaire (PS) et psalmodient toujours les mantras de peur, de danger, d'irresponsabilité (de la gauche) pour asservir les esprits des petites gens qui leur remettent ainsi leur confiance aveugle afin d'être protégés et de travailler tels des fourmis besogneuses sans avoir à exercer la fonction de la pensée...
L'avancée du Front de Gauche, c'est d'avoir réveillé un certain nombre de consciences. Mais pas toutes ! Loin s'en faut. Faut continuer de ramer.
Notre embarcation était au top, avec de telles avancées que les tempêtes actuelles et prochaines ne la ferait pas bouger d'un pouce mais il a fallu à nouveau sortir la pagaïe sortir les rames dépassées tant les courants contraires se mettaient en travers, de la dialectique oui des a priori non. Alors ce vote oui,non abst. sans me défiler ces FdG et GDR feront ce qu'ils décideront mais en tous cas je ne crois pas que les 15 sont pour ce M.E.S. et ce traité ne leur donnant aucun pouvoir lors des votes du budget et les liant définitivement pour que la Commission avec le prochain fédéralisme décide pour nous puis à l'horizon le G.M.T.. Donc si la confiance est en paquet avec ce traité et l'orientation de cette E.U. c'est Non comme en 2005.
Profitons des mobilisations,des manifestations, des luttes, pour renforcer le FdG dans toutes ses composantes et d'inventer des soutiens directs à créer en adhérant au Front de Gauche.
Elections cantonales partielles de Brignoles dans le Var, deuxième tour. Le candidat de la " gauche rassemblée " le communiste Claude Gillardo, a battu le conseiller FN sortant JP Dispard de 13 voix.
Cher camarade,
Pour moi notre progression aux législatives garde toute son amertume. Amertume que j'ai tu jusqu'à présent par pudeur. Les militants FdG se sont donnés sans compter et le résultat est que nous avons perdu 13 députés. Beaucoup de travail reste encore à faire en attendant les municipales : partager nos informations avec les autres citoyens, recruter pour élargir nos rangs, faire vivre les comités. Je regrette de n'avoir pas voté blanc au second tour des présidentielles car je n'ai jamais cru Hollandemain qui chante. Tva sociale, tva verte, réforme annoncée des retraites, smic ridiculement augmenté et au point vue européen la politique d'austérité encore plus austère et pendant ce temps-là les JT de toutes les chaînes qui encensent les résultats européens du président Hollande, Marine Le Pen de nouveau centre d'intérêt des médias: Stop ! ma coupe de petite salariée est pleine. Quand descendons-nous dans la rue?
Concernant l'avenir des structures du Front de Gauche, il me semble que l'essentiel n'est pas de choisir entre un parti unifié et un front comprenant plusieurs partis. Le vrai clivage étant : est-ce que nous voulons resister ensemble, jusqu'au bout,dans l'union la plus solide, en considérant que ce qui nous rassemble est plus grand que ce qui nous divise ? Si la volonté d'agir ensemble est très forte, dans l'abnégation mutuelle, peu importe la structure, ça marchera. Si nous accordons plus de place à ce qui nous divise pluitôt qu'à ce qui nous réunit, ça ne marchera pas ou de façon bancale. Derrière la façade du Front, les partis se tireront dans les pattes, derrière la façade du parti soi disant uni, des divergences aussi calamiteuses prospéreront au sein de courants qui sont aussi nuisibles que la division en partis si la volonté et le désir d'agir ensemble sont insuffisants.
Le vote de confiance ou de censure n'est pas une question de technique. Il y a- t- il une majorité pour renverser le gouvernement? Si oui, dans le cas de la question de confiance, on ne la vote pas; dans le cas d'une motion de censure, au contraire, on la vote. Il n'y a pas de place pour l'abstention. Si une majorité ne vote pas la question de confiance ou si une majorité vote la censure, le gouvernement est renversé. Compte-tenu du nombre de députés GDR leur vote ne peut être déterminant ni dans un cas ni dans l'autre. N'en demeure pas moins la signification politique qu'il y aurait à donner à un vote conjoint à celui de la Droite et du FN.
"il est temps de faire les réformes structurelles qui s'imposent pour la France" dixit Ayrault, ceux qui ont voté "utile" vont en avoir pour leur bulletin !
M-G Buffet "s'interroge sur la l'abstention", mais ne parle pas de voter non ! Marre des politiciens !
@ 279 Invisible - 10h52
Vous décrivez fort bien les " charmes discrets de l'alternance bidon ". Si j'étais responsable d'une multinationale ou d'une officine de spéculation ayant des intérêts en France et en Europe, je serais aux anges. Quelle mécanique bien huilée ! En permanence, deux fers au feu : une droite dure qui tape sur la gauche molle, devant des médias ravis du spectacle ! On fait croire que la "gôche" est laxiste (alors qu'elle est d'une pingrerie austéritaire bien hortodoxe, de plus absurde économiquement) et la "gôche" fait croire que la droite a tellement mal géré les affaires ( ce qui est exact, sauf que la "gôche" fait la même politque) qu'il sera très dur (sous entendu quasi impossible) de remonter la pente. L'ultra libéralisme ne pouvant qu'échouer, la droite dira que ça n'est pas étonnant, puisque la gauche ne sait pas gérer, alors que l'échec viendra de l'application des purges ultra libérales. La droite dure, après avoir sorti le diable FN de sa boite, reviendra au pouvoir et les grands bourgeois "socialistes" retourneront se consoler, jusqu'à la prochaine, sur leurs terres féodales, que les gogos croient être la décentralisation, où ils vivent dans les délices de Capoue, où tout, comme dit le pète, n'est que " luxe et volupté ". Il va sans dire que la Vè va comme un gant à ce bi-parisme décadent et frelaté.
@ Carole Grébert à 11h59
Il y a 4 jours le 28 juin Le Front de Gauche à Paris était place Vauban pour manifester avec les Camarades. La C.G.T. avait programmé cette manif depuis plusieurs jours connaissant (et ils ne sont pas les seuls) les dérives de serrage de ceinture que ce gouv. décrête. Avec des revendications anti-carambar : 1700,C.D.I.,retraite, nous n'avons pas attendu le vote de demain, surtout que les 33 milliards à trouver avec une décroissance telle que les plans du carambar vont être à la baisse, surtout avec les licenciements secs qui vont s'intensifier en période estivale avec toutes les augmentations d'impôts et TVA et j'en passe, c'est sûr que la rue a ses limites. Le travail de fond et d'explications dans les lieux de résidence et dans les lieux de travail sont plus mobilisateurs pour engager des manifestations de masse et des grêves, même si certains disent ici que c'est inutile. Il y a toujours des préparations pour les Luttes à faire et je n'en vois qu'une : le renforcement du FdG tel que les 4 millions et tous les déjà déçus des Solférinos (ça doit faire la majorité), adhèreront pour agir.
Bonjour. Le socle dur de "L'humain d'abord" est de 1,7 millions de voix. Cependant, il a pu rassembler une base de 3,9 millions de voix, par la campagne nationale unitaire de la présidentielle. Nous rassemblerons progressivement davantage, comme SYRIZA. Pas de verre à moitié vide! L'avenir est devant! Nous progressons en voix dans un contexte difficile (présidentialisation/abstention et vote utile/majorité claire), notamment sur 2002 et 2007 (en étant divers et dans l'autonomie). Nos idées se diffusent, même si ce n'est pas à la vitesse voulue. La Révolution française ne s'est pas faite en un jour. Il faut éviter les querelles stériles, bonnes uniquement à alimenter les anti-FdG (L'Express et autres chiens de garde). J'espère que le courant GU/CAP/GA pourra se structurer pour éviter un duopole PG/PCF mortifère, faisant courir le risque d'un Die Linke (bis), voire d'aller vers un nouvel éclatement de notre famille politique. Il y a malheureusement des PG "obtus"; risquant de donner des arguments aux PCF "sectaires" (Gérin, etc.). L'éclatement revient à l’impuissance et à conférer un boulevard aux modérés eurolibéraux (PS/EELV). Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous sépare, tant sur la forme que sur le fond. Il faut tirer le meilleur et établir des convergences concrètes. Vive le Parti de la Gauche Européenne (PGE/FdG)!
Cher président, peut-être voyez vous sur votre blog la troupe sincère qui est la votre se mettre en ordre de bataille ?
Qu'allez vous faire ô comité national, temporiser, tergiverser, pour cause d'intérêts supérieurs que vous seuls pouvez décripter ? L'élan, tu l'as donné, il n'y a rien à gagner à le ralentir.
Les adversaires sont bête et méchants, eux ils n'ont pas peur de l'affrontement parce qu'ils croient que cet état de guerre est l'ordre naturel des choses. Tout se dilue et se perd dans les méandres d'une diplomatie compromise, et qui le sait parfaitement bien que les acteurs aient fait de leur mieux. Nous on est pacifistes, magnifiquement respectueux de la vie et de la personne de chaque être, fragiles et forts à la fois sans savoir à quel horizon l'emporteront la beauté et la raison. Mais il faut se préparer au combat. Peut-être pourra-t-on éviter que plus tard un petit nombre de résistants doivent tout sacrifier pour que la liberté ne disparaisse pas dans des calculs sordides, et l'oppression qui les accompagnent.
@ Menjine le 1 juillet 2012 à 19h14.
Perso, je pars du principe que les mots ont un sens, il est demandé à nos représentants de l'AN de se prononcer sur la confiance du nouveau gouvernement selon trois choix de vote;"pour, contre ou abstention (dans le doute)". Bien, faisons-nous confiance oui ou non à ce gouvernement ? Avons-nous un doute ? Il suffit donc de répondre à ces simples questions. Voilà de quelle manière vont être perçus les différents votes de l'AN par les observateurs (les médiacrates) ainsi que par la population en général. Je ne me sentirai nullement solidaire des députés UMP ou FN si notre groupe votait "NON" puisque ce serait la vérité. J'imagine que la stratégie de l'abstention a un but précis qui nous échappe à nous autres, simples citoyens à la recherche de la vérité. Mais alors, il faut expliciter clairement cette stratégie car l'argument du risque de faire tomber ce gouvernement ne tient pas la route un seul instant.
Dans notre beau monde médiatique, rien est innocent, rien est gratuit, tout est calculé. Claude Bartolone a déclaré aujourd'hui que si le PCF (sic), les socialistes ont décidément du mal avec l'intitulé Front de Gauche, donc si notre groupe ne votait pas la confiance au gouvernement ce serait très très grave! Donc l'abstention serait grave...ou "Comment faire pression pour éviter un Non"! Alors si c'est grave allons-y! Mais espérons que les citoyens comprendront la gravité de ce vote car c'est la seule chose qui compte. Vive le Front de Gauche!
@erlea2904 2 juillet 2012 à 13h19
Vu l'attitude de Claude Bartolone, passée, présente et sans doute à venir, on se demande bien pourquoi le groupe GDR a voté pour lui pour la présidence de l'assemblée!
Je partage l'avis de Berdagué (288, 12h36) : "la rue a ses limites".
Nous sortons de deux élections (une et une bis, devrais-je dire) et, que le choix des électeurs ne soit qu'un choix par défaut n'y change rien : le pouvoir institutionnel est à nouveau légitimé pour une certaine durée. Peut-être pas, sans doute pas pour cinq ans, mais aujourd'hui le pouvoir n'est pas dans la rue. Il nous faut faire avec.
Nous avons les moyens d'être une force politique, "autonome et conquérente", je n'y reviens pas. Notre groupe à l'Assemblée sera l'un de nos principaux relais, il ne va pas voter la confiance au gouvernement (la réaction de Bartolone montre que c'était le bon choix). A ceux qui disent notre positionnement "illisible", répondons leur simplement que sa lisibilité viendra.
Quant à nous, soldats, ne perdons pas le contact avec ceux qui font notre force. Ne cherchons pas à les mettre dans la rue aujourd'hui, ils ne nous suivront pas. L'abstentionniste ne sort pas de sa réserve à la légère.
L'écueil qui nous menace le plus en ce moment, c'est le gauchisme. L'émotion et les coups de sang des deux campagnes passées sont propices à une interprétation erronée des situations.
Dominique (285, 12h07)
Tu poses bien le problème mais y répond mal. Et tu vois bien en quoi : "N'en demeure pas moins la signification politique qu'il y aurait à donner à un vote conjoint à celui de la Droite et du FN.".
Celui qui préside la cour des comptes depuis des années est un socialiste, D. Migaud. Entre camarades on se parle. Comment admettre cette espèce de surprise dans les déficits publics,dans la plus parfaite mauvaise foi, sinon pour imposer ce qui, depuis longtemps était prévu: un tour de vis fiscal et social alors même qu'on avale toutes les potions austéritaires pour l'Europe. Je pense que nous avons là une belle bande de de magouilleurs qui ont bien préparé toute la séquence commencée il y a un an avec les primaires socialistes et qui s'achève ici par le navrant tombé de masque. Pour le PS, lire dans le dernier n° de "la pensée", la dernière page du dernier article de Tosel consacré à Gramsci.
Salut à tous!
Etre contre l'abstention concernant le vote de confiance au gouvernement sur le motif "si on s'abstient les médias et le FN vont se réjouir etc..." est un positionnement qui me parait bancal. C'est justement du fait de notre autonomie que nous pouvons nous permettre de ne pas tenir compte de ces jugements débiles. Je dirai même plus, c'est en affrontant ce genre d'analyses foireuses que nous pourrons continuer à nous démarquer et à faire parvenir notre programme au plus grand nombre. A ce propos, je vais surement m'attirer les foudres de certains mais s'il est vrai que les médias sont le terreau de biais idéologiques ravageurs, ils peuvent aussi être des outils d'émancipation collective. Il faudrait faire attention à ne pas donner crédit à certaines écoles de pensée selon lesquelles les publics (car les récepteurs ne sont pas une masse homogène au garde à vous) sont incapables de discernement. Nombre d'études sociologiques nuancent voire contredisent carrément cette thèse. Penser que les médias (aussi imparfaits puissent-ils être) ont tout les pouvoirs sur nos cerveaux me parait découler de l'idée nauséabonde selon laquelle ceux qui regardent la télé sont majoritairement issus des classes populaires et donc manipulables à souhait...Je vais certainement trop loin mais je ne peux m'empêcher de faire le lien entre ces deux idées. Je suis hors sujet je crois, pour pas changer!
Bref! Courage à tous, on va en avoir besoin!
Je rejoins tous ceux qui sont pour le vote "contre" !
S'abstenir, ce serait rester le luc entre deux chaises et au niveau crédibilité, on y perdra ! déjà que durant la campagne, Jean-Luc Mélenchon a été suspecté de n'être qu'un rabatteur pour le PS... et il fallait tenir bon malgré les doutes alors là si l'option "abstention" est choisie, bof bof. et ce n'est pas comme ça, qu'on va pouvoir représenter "l'alternative" qu'on revendique tant aux yeux des nouveaux partisans qui auraient pu être tentés de nous rejoindre. On a avalé suffisamment de couleuvres, il est tant d'afficher une vraie rupture avec le PS !
C'est même pas "la semaine du carambar", Jean Luc, c'est la semaine "du foutage de gueule": Hollande, Ayrault et sa bande de soc libéraux vont augmenter la CSG et la TVA. Le changement, c'est pour demain (je ne parle même pas du smic). Marie Georges Buffet, que j'ai entendue, ce matin,sur ITéLé, avec notre grand ami Barbier, pense s'abstenir sur la confiance, demain ! Non, Marie Georges, c'est NON, inéluctablement NON !
@Poncet 2 juillet 2012 à 13h43
Je ne sache pas que la campagne des législatives se soit faite sur un ligne très gauchiste.
Non la grande question, que les journalistes ne se sont pas privé de répèter, c'était participation au gouvernement ou pas.
En attandant on espère que la lisibilité viendra vite, parce que le MES et le cortège de mesures antisociales qui vont avec c'est dans les prochains jours.
Attention, Marie-Georges, à "l'abstention dynamique". Qui ne dit mot consent. Au MES, on l'a vu, au pacte de stabilité ensuite et pour finir à l'austérité.