29juin 12
Au Sommet européen la France fait de la figuration
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen
C’est fini. Le nouveau Traité européen préparé par Merkel et Sarkozy s’imposera tel quel. François Hollande « considère que les négociations ont abouti ». C’est stupéfiant ! Mieux : « l’Europe a été réorientée comme il convient » dit-il. Le nouveau pouvoir avalise ainsi la politique européenne du précédent. Le libéralisme va s’aggraver, la souveraineté des citoyens sur leur budget est réduite à rien. Tous les diktats des libéraux ont été avalisés. Ils forment dorénavant une nouvelle construction dont la cohérence satisfait pourtant également François Hollande. Il s’en réjouit et le présentera au nom de son gouvernement devant le parlement !
Ma cadence d’écriture sur ce blog a ralenti. C’est la saison qui veut ça. Je reviens à mon clavier plus lentement que dans le feu de l’action. Je vais parler de deux sujets très austères. Le sommet européen et le Front de Gauche. Pour l’actualité vous avez la vidéo de mon passage chez Bourdin à BFMTV.
Dans l’idée que je me fais de mon mandat de député européen le décryptage et l’information sont des tâches essentielles. C’est pourquoi cette note consacre un large espace au Conseil européen de la fin juin. J’aurais pu me limiter à placer mon analyse sur le sujet dans le blog européen que je tiens. Mais dans la mesure où il s’agit du premier sommet du nouveau gouvernement et parce qu’il porte sur un point décisif de la campagne des élections présidentielles, j’estime qu’il faut y consacrer du temps et de l’attention d’une façon spéciale. Que reste-t-il des engagements pris sur la renégociation du Traité budgétaire et du volet « croissance » qui était présenté comme le cœur de l’orientation des socialistes contre la nôtre jugée irréaliste ? Rien, selon moi. Ce sommet est une pantalonnade pour les Français. L’événement tombe la semaine où les smicards viennent de recevoir le fruit de la victoire socialiste : un carambar par jour ! Raison de plus pour veiller sur notre Front de Gauche comme sur un outil précieux et pour penser sereinement mais fermement son avenir. Nous ne sommes pas qu’une critique. Nous sommes un programme alternatif à gauche. Et une démarche collective.
Le Conseil européen des 28 et 29 juin produit son lot habituel de dramatisation kitch. Comme à l’accoutumée, l’abus des grands mots a permis d’éluder l’analyse des détails. Quand on en fait des tonnes sur le sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » et ainsi de suite, il est si facile ensuite de se contenter de peu. Et davantage encore quand ces gesticulations ne servent en dernier ressort qu’à masquer ce qui se décide vraiment. Cette fois-ci de nouveau, l’agitation bavarde sur le sommet de la « dernière chance » occulte le reste. Un point essentiel de l’ordre du jour passe sous silence. Il s’agit de l’approbation des « recommandations par pays » faites par la Commission européenne le 30 mai dernier. C’est la dernière phase du Semestre européen. Ce semestre c’est l’examen de passage auquel tout gouvernement doit soumettre son budget. Il n’en est question nulle part. La comédie sur le compromis entre Allemands et Français où l’on échangerait de la croissance contre de la rigueur occupe tout l’espace médiatique et tout le temps de cerveau disponible. Ce n’est qu’une comédie. Le pacte budgétaire sera voté tel quel, sans renégociation, contrairement à ce qu’avait annoncé François Hollande. La preuve : ce document est voté tel quel par le Bundestag le vendredi alors même que se tient encore le sommet ! Pourquoi ? La stratégie de pression sur le gouvernement allemand, telle que l’on pouvait la comprendre après les déplacements spectaculaires de François Hollande pendant la campagne présidentielle auprès des socialistes allemands, s’est effondrée. Ses alliés ont capitulé. Il n’a donc plus de marge de manœuvre. Il rend les armes à son tour. Le 20 juin, le SPD a totalement embrayé sur Merkel contre la mutualisation de la dette des Etats. Les Verts allemands ont fait de même. Le SPD a lâché François Hollande sur ses projets d’Eurobonds ou, à défaut, de « fonds d’amortissement de la dette ». Merkel peut ainsi se prévaloir de l’accord de toute son opposition et donc en fait de tout le Parti socialiste européen. Que reste-t-il alors du discours du nouveau gouvernement français ? Le « pacte de croissance ». Mais qu’est-ce que c’est ? Un trompe l’œil. En vérité ce pacte est une compilation de décisions dérisoires déjà prises sous l’ère Sarkozy. Certaines sont déjà en deçà de celles que le Parlement européen avait lui-même amendées ! Mais avant d’en parler ici, il est temps, d’abord, de rafraîchir les idées en rappelant quelles « recommandations de la Commission européenne pour la France » ont été acceptées par le nouveau gouvernement.
En tout premier lieu, la France accepte non seulement la rigueur budgétaire déjà mise en œuvre par Sarkozy mais son approfondissement. En effet la Commission affirme que notre pays doit « garantir que le déficit excessif (au-delà de 3% !) sera corrigé dans les délais fixés ». C’est-à-dire en 2013. Soixante milliards à retirer du circuit économique ! Ça c’est pour la continuité avec Sarkozy. Et maintenant l’alourdissement de l’ardoise. La Commission demande que « par la suite » la France « assure un effort d'ajustement structurel approprié pour progresser de manière satisfaisante par rapport à l'objectif budgétaire à moyen terme». Ce charabia volontairement réservé à la compréhension de ceux qui pratiquent la novlangue européenne veut dire que la France devra arriver ensuite le plus vite possible sous la barre des 0,5% de « déficit structurel ». Je suppose que ces informations gagneraient à être connues. Sans doute Jean-Marc Ayrault en réserve-t-il la primeur à sa déclaration de politique générale ? Le reste du document approuvé méritera a lors d’être connu lui aussi. Les citoyens y apprendraient que leur gouvernement est d’accord pour se donner comme objectif la fameuse « TVA sociale ». En effet la Commission demande au gouvernement français « d’introduire un système fiscal (…) qui déplacerait la pression fiscale du travail vers d'autres formes de fiscalité pesant moins sur la croissance et la compétitivité extérieure, notamment les taxes vertes et les taxes sur la consommation ». Bien sûr il faut lire deux fois pour comprendre puisque c’est la langue des technocrates. Mais chacun peut voir noir sur blanc que la TVA est citée sans faux semblant. Le sigle est d’ailleurs explicitement énoncé dans les considérants du texte. Et chacun peut constater aussi quel est le rôle des « taxes vertes » dans la stratégie des libéraux.
On se gardera de croire que ce genre de document ne s’intéresse qu’aux aspects comptables de la gestion gouvernementale, en supposant que cet angle soit possible sans engager des orientations politiques plus larges. Mais de toute façon le texte ne cache rien des intentions générales des rédacteurs. Il envisage aussi quel sort réserver à des sujets plus éloignés de la tenue des comptes du budget de l’Etat. Ainsi pour les retraites. La Commission demande au gouvernement français de « poursuivre l'examen de la viabilité et de l’adéquation du système de retraite et à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ». Je suppose que personne n’a besoin de mes talents de traducteur-décrypteur pour comprendre ce que cela veut dire. De toute façon les recommandations de la Commission incluent un feu d’artifice qui lèverait tout doute, s’il y en avait, dans l’esprit de mes lecteurs les plus sourcilleux. En effet la Commission demande au gouvernement français de « poursuivre les efforts pour supprimer les restrictions injustifiées dans les professions et secteurs réglementés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail ; à prendre de nouvelles mesures pour libéraliser les industries de réseau, notamment sur le marché de gros de l’électricité, pour développer les capacités d’interconnexion dans le domaine de l’énergie et pour faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs dans les secteurs du transport ferroviaire de marchandises et du transport international de voyageurs ». Une orgie libérale en quelque sorte.
Je n’achèverai pas sur ce chapitre sans évoquer une exigence tout à fait odieuse : la recommandation de déréglementer le marché du travail ! Rien de moins. A prendre très au sérieux car cela a déjà été mis en œuvre en Espagne, en Grèce et en Italie sur ordre de la dite Commission. Ici elle demande à la France de réformer notamment « la procédure administrative applicable aux licenciements individuels ». Tout le texte est à l’avenant. Ainsi encore quand il est question des salaires. Pas un mot sur les salaires excessifs du sommet de la pyramide. Mais les écorcheurs n’oublient pas les mises en garde qui font peur à propos du salaire minimum. Certes il n’y a pas de préconisation précise. Mais la Commission y fait tout de même allusion. Elle demande au gouvernement de « veiller à ce que toute évolution du salaire minimum favorise la création d'emplois et la compétitivité ».
Une orgie libérale est donc en vue. Le gouvernement français n’a pas dit non. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il pense que les engagements à propos des « recommandations » de la Commission n’engagent pas vraiment ceux qui les votent ? Mais alors à quoi servent-ils ? Je vais le dire aux innocents qui croient s’émanciper d’une injonction venue de la Commission sans qu’il leur en cuise. Le plan de marche de la Commission est surtout un document de référence notamment pour les agences de notation et les bureaux d’évaluation financière de toutes sortes. Ceux qui s’en écartent après avoir pris des « engagements » et approuvé des « recommandations » le donnent à voir et à mesure aux évaluateurs des « marchés ». Et cela n’est jamais sans conséquences. Voilà pourquoi il est important de savoir si le gouvernement français accepte ces recommandations. Et s’il les accepte il est important de savoir s’il compte les mettre en œuvre. Et sinon pourquoi il les a acceptés.
Venons-en au fumeux « pacte pour la croissance et l’emploi » prétendument arraché au gouvernement allemand. Une pantalonnade ! Le document ne comporte aucune nouveauté par rapport à ce qui avait déjà été décidé. Contrairement à ce qui s’est beaucoup claironné de tous côtés, les bornes de ce « pacte » ont été clairement fixées par référence au passé récent où Sarkozy et Merkel menaient la barque. Car il est bien précisé qu’il s’appuiera « sur l'ensemble de mesures arrêtées lors des précédentes réunions » en la matière. Et, en cas d’oubli, il est bien dit que ce « pacte » respectera « le cadre des efforts d'assainissement budgétaire intelligent qui sont actuellement déployés ». Intelligent ? Dans ces conditions, que contient le « pacte pour la croissance et pour l’emploi » tel que « négocié » par Hollande, Merkel, Rajoy et Monti à Rome le 21 juin dernier ? L’injection, paraît-il, de 120 à 130 milliards d'euros « pour la croissance ». Chiffre qui permet d’annoncer qu’il s’agit de « 1% du PIB européen ». Impressionnant ? Notons déjà que le PIB européen est de 14 000 milliards. 1% ferait 140 milliards et non 120 ! Quoiqu’il en soit, cette somme est dérisoire comparée aux milliards engagés récemment sans contrôle d’usage au profit des banques. Ainsi quand plus de 1000 milliards, rien que pour janvier et février 2012, ont été prêtés aux banques européennes pour trois ans et au taux de 1%. Personne n’en a vu la couleur dans l’économie réelle. On dit que même madame Merkel est déçue ! Cela tourne à la farce quand on découvre que cette somme de 120 milliards est acquise en mobilisant ce qui reste des « fonds structurels » inutilisés ! D’autant que pour savoir ce qui sera effectivement utilisé ou pas il y a doute aussi car le budget les a provisionnés jusqu’à 2013 ! Cela devient insupportable à entendre quand on sait que ces fonds « structurels » ainsi réaffectés sont ceux dont bénéficient prioritairement les régions les plus pauvres ainsi que les DOM et les TOM français. Enfin le ridicule vient de ce que ces fonds ne sont pas utilisés en raison même de la politique d’austérité. En effet ils cofinancent des projets conclus entre les Etats et le secteur privé. Mais les Etats sont invités à ne pas augmenter la dépense publique !
J’achève cette partie démoralisante de ma note avec la fausse victoire de « la taxe sur les transactions financières ». Les quatre dirigeants européens se sont mis d'accord pour adopter cette taxe dans le cadre d'une « coopération renforcée » c’est-à-dire un accord incluant au moins neuf Etats de l'UE. Quelle nouveauté ? Aucune ! Il n’y a strictement rien de nouveau là-dedans. La France de Sarkozy, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal, ont annoncé en février dernier qu’ils entraient en coopération renforcée pour la mise en place de cette taxe ! Je précise, comme je l’ai déjà fait à l’époque, qu’il s’agit d’une taxe déséquilibrée, trop favorable à la spéculation. En effet les produits dérivés, qui représentent plus de 80% des transactions financières, se verraient appliquer un taux d’imposition réduit. Je découvre à présent que cette taxe sera perçue sur une base très loin de l’« assiette assez large » promise par Hollande. Elle ne concernerait pas par exemple le marché des changes.
Ces temps, je lis aussi des analyses critiques du score du Front de Gauche aux élections législatives. Il est naturel, et utile, qu’une séquence de cette ampleur soulève sa masse de regards croisés. Je m’instruis donc. Ici, là, je m’imprègne. Je fais l’éponge, selon mon usage intellectuel favori. Une bonne source pour moi, comme d’habitude, est dans ce blog même, à la rubrique des commentaires. Les lecteurs attentifs en trouvent la trace dans mes notes, par-ci par-là. En voici une nouvelle illustration. Car à cette heure, parmi les nombreuses constructions et hypothèses formulées, sans oublier les fulgurances des apophètes (prophétie à propos du passé : « J’ai dit il y a huit mois, que trois mois plus tard on verrait bien…. »), je me suis réjoui d’une idée proposée par un commentateur de ce blog. Une idée simple et roborative. Pour être honnête, elle recoupe ce que j’en avais dit moi-même en réunion à des camarades dont certaines fresques définitives me saoulaient légèrement. Comment aurions-nous pu faire mieux dans ces élections législatives ? C’était élémentaire mon cher Watson. A l’élection suivante mieux vaut récupérer au moins les voix de la précédente.
C’est le cas à propos des 3 984 822 électeurs du candidat du Front de Gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, votre serviteur. Ils ne sont pas tous revenus voter aux législatives. Loin s’en faut. Les causes sont multiples, cela va de soi. Et parmi elles une culture qui résume tout à l’élection présidentielle. Elle est dorénavant entrée largement dans les mœurs y compris dans nos rangs. Et elle n’est pas sans fondement dans le cadre de la Vème République. J’en ai largement traité dans ma précédente note à propos de l’analyse de l’abstention. On ne peut faire l’économie de cette perte en ligne.
Ma situation est singulière. Je me sens comptable de l’élan que ma candidature à la présidentielle a pu mettre en mouvement. Je crois que ce serait une bêtise de plus que de vouloir tourner la page de cette campagne, chaque composante « reprenant ses billes » avant de nouvelles tractations d’appareil et d’identité. D’autant que le deuxième rideau de ce débat ne peut rester masqué sans provoquer les dégâts que l’ambiguïté génère toujours. La question de savoir si nous sommes dans la majorité ou l’opposition s’imposera à nous. Elle est réductrice ? En tous cas elle l’est à cette date, alors que le sens de l’action du nouveau gouvernement n’est pas bien défini aux yeux du grand nombre. Et surtout si elle nous divise nous ne gagnons rien a en faire un thème de controverse abstraite. Il faut nous donner un espace d’action positive. Pour cela nous devons choisir nos mots pour désigner par nous-même notre place. J’ai proposé le concept d’autonomie conquérante pour définir notre positionnement. Selon moi, nous ne sommes pas membres de la majorité présidentielle car nous ne sommes nullement liés au programme de François Hollande. Nous ne devons pas voter la confiance au gouvernement Ayrault. Pour autant il ne faut pas l’empêcher de s’installer. Si j’étais député je m’abstiendrais à l’Assemblée. Pierre Laurent a exprimé la même appréciation. Nous sommes donc synchrones à l’heure de rendez-vous concrets. C’est cela qui compte.
Notre plus grande erreur serait d’oublier nous-mêmes, pour d’obscures disputes de responsabilité notre résultat global ! Car enfin, nous avons tout de même progressé ! De 600 000 voix par rapport au score des communistes aux élections législatives précédentes, en 2007. Nous faisons plus de voix mais nous avons moins de sièges. Voilà le scandale. Pourquoi relativiser ce fait ? Pourquoi céder aux sirènes médiatiques et socialistes qui veulent faire de notre résultat un « échec » ? Dans nos rangs, c’est assez clair. Il y a des nostalgiques de la gauche plurielle, et des partisans d’un accord avec le PS. Cette position est parfaitement légitime. Je veux dire qu’on a bien le droit de le proposer et même de le penser. Mais on a aussi le devoir, quand on n’est pas d’accord avec, de pointer que ces deux positions ont intérêt à dénigrer les résultats de notre stratégie d’autonomie à l’égard du PS. C’est la ligne de Robert Hue. Mais Robert Hue n’est plus membre du PCF et son mouvement n’est pas membre du Front de Gauche. Je comprends parfaitement que continue au PCF le débat avec lui. Ce débat est légitime compte tenu de son influence parmi les communistes de base et parmi ceux du sommet. Ce n’est pas mon affaire d’ailleurs, je l’admets sans problème. Pour autant je ne me sens pas tenu aux mêmes égards ni précautions. C’est bien mon droit aussi. D’autant que Robert Hue a été d’une constante violence, méprisante à mon égard, avant, pendant et après la campagne présidentielle. Tout ceci nous fait perdre du temps par rapport au cœur de la difficulté qui s’impose à nous. A nous tous, nous les tenants de la ligne d’un Front de Gauche autonome et conquérant.
A côté de notre progression il y a aussi un autre fait contrariant mais essentiel. Le voici : nous avons également perdu deux millions de voix depuis l’élection présidentielle. Il n’y avait pas de fatalité à cela. La preuve : pour ma part, j’ai gagné des voix depuis la présidentielle dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais. Et je ne suis pas le seul candidat du Front de Gauche dans ce cas. François Delapierre aussi, André Chassaigne de même. Il y en a d’autres et je leur demande pardon de ne pas tous les citer. Ce n’est pas un détail. Que ce serait-il passé si nous avions convaincu l’ensemble de nos électeurs de la présidentielle de renouveler leur vote pour le Front de Gauche aux législatives ? Nous. Je veux dire nous, le Front de Gauche, sans compter sur une remontée mécanique de la participation. Juste nous, comme un effet d’un travail politique d’éducation et de motivation populaire de notre propre électorat. Alors, le résultat aurait été tout autre. Il aurait été extraordinairement différent. Notre score national eut été de 14.16%. Du coup, celui du PS aurait été de 26.94%. L’UMP serait à 24.55%, le FN à 12.7% et EELV 5.78%. Nous aurions ainsi, à la fois, fait reculer l'abstention de 5 points et battu le FN. Rien de moins. Comment se fait-il que cela ne se soit pas fait ? Parce que nous avons été trop critique avec le PS ? Parce qu’on nous reprochait d’être trop « Front de Gauche » ? Parce qu’on nous reprochait d’être « obsédés » par le Front National ? Poser la question c’est un peu y répondre.
Voici venu le moment d’élargir le coup d’œil. Il faut regarder de haut le moment pour en saisir les traits qui comptent pour l’avenir. Nous venons de clore un cycle politique complet. La présidentielle puis les législatives après quatre autres séquences électorales menées en commun, contre vents et marées, c’est davantage qu’un calendrier. Ce temps a été fondateur. Il s’achève par la renaissance du courant politique riche de divers rameaux qui ont su s’accorder pour proposer une alternative à la social-démocratie. D’une élection présidentielle à l’autre, méthodiquement nous avons réglé le compte des problèmes politiques qui cantonnait « l’autre gauche » dans un rôle de figuration folklorique. Je sais mieux que d’autres la fragilité de tout cela, bien sûr. Nous marchons sous la menace de l’écueil gauchiste comme sous celle de la bascule dans l’orbite socialiste. Sans oublier la maladie sénile du gauchisme qu’est la ratiocination des aigreurs et la délectation morose des « je vous l’avais pourtant annoncé ». Quoiqu’il en soit, on doit s’accorder un moment pour faire une évaluation de l’objet politique que nous avons constitué.
Cette évaluation est une nécessité. Il s’agit en fait d’une mise en mot de ce qui est déjà et qui a fonctionné en dépit d’innombrables scepticismes, railleries et mises en garde. A mesure que le temps a passé, nous avons stabilisé l’idée que nous nous faisons du Front de Gauche. Nous ne sommes pas partis pour cela de scénarios abstraits ou de colloques savants, et moins encore des textes définitifs et savants des stratèges en pantoufles, mais de la pratique réelle du Front de Gauche. Car le Front de Gauche est d’abord une stratégie d’action, avant même d’être un cadre formel, une organisation. Il en est ainsi depuis les premières heures et cela pour des raisons strictement concrètes.
Au départ, c’est-à-dire à la fondation du Front de Gauche, il y avait deux visions sous le même label. D’un côté les dirigeants communistes. Ils y voyaient une concrétisation de leur mandat de congrès. Celui-ci fut rappelé à maintes reprises. Il établissait que les communistes formeraient des « fronts ». Le mot était au pluriel. Ce pluriel signifiait que les composantes et les objectifs de tels « fronts » étaient censés varier selon les circonstances à affronter, dans les luttes et dans les urnes. De l’autre, chez les fondateurs du Parti de Gauche, il y avait la théorie du modèle « Die Linke ». Ici c’était le singulier. L’idée était de constituer au plus vite un parti fusionné. Inutile de souligner qu’entre les deux interprétations il y avait un très large espace politique et même une franche contradiction. Au premier coup d’œil les deux thèses sont inconciliables. Combien d’observateurs ne nous ont-ils pas régalés de sarcasmes ! Pourtant il n’y a eu aucun blocage. Au final ni l’une ni l’autre des deux doctrines ne fut mise en œuvre. Les deux le furent en même temps, en quelque sorte. Comment cela a-t-il été possible ?
L’avantage essentiel des deux formules est qu’elles n’étaient pas figées dans l’esprit de leurs concepteurs. Peut-être parce que pour des raisons diverses et du fait des exemples internationaux il était évident que nous étions condamnés à nous entendre. La peur de la bascule dans le néant a été bonne conseillère. D’étape en étape nous avons cherché les points de passage communs dans l’action, sans surévaluer l’écart qui restait à combler sur le plan doctrinal.
Cette ouverture ne fut pas le problème. Ce fut au contraire la voie de passage de la solution. Ce n’est pas un débat théorique qui a tranché, mais la pratique. La question se résuma à savoir comment on appellerait notre liste aux élections européenne. On combina les deux idées. La liste s’appela donc « Front de gauche pour changer d’Europe ». « Front de Gauche » suggérait un modèle d’organisation, « pour changer d’Europe » reprenait l’idée d’un front conjoncturel. Cet assemblage ne signifiait pas un compromis mais une façon de laisser ouverte toutes les pistes pour l’avenir. On se disait qu’on verrait bien quelle conclusion chacun tirerait des résultats. Comme on s’en souvient le résultat fut spectaculaire. Il y avait deux sortants communistes, il y eu quatre entrants Front de Gauche. La méthode d’approximation et d’expérimentation successives fut conservée au fil des élections. La première tentative pour organiser des adhésions individuelles ne passa pas la rampe du congrès extraordinaire du PCF de juin 2009 où l’idée, pourtant convenue en réunion commune, et relayée par Marie-George Buffet, fut repoussée par un vote des congressistes communistes. L’obstacle psychologique était précisément l’idée que cela créerait une organisation pérenne se substituant aux organisations fondatrices. On continua donc de façon pragmatique, au cas par cas, d’une élection à l’autre, d’une lutte et d’une manifestation à l’autre. A mesure, le Front exista à la fois comme entité distincte des partis qui le composaient mais avec un fonctionnement réel de cartel. A la base, sur le terrain, selon les départements et même selon les localités, l’existence et l’intégration du Front variaient du tout au tout. Cette bigarrure a duré et dure encore. Mais elle change de nature de plus en plus profondément. Dans les faits s’installent des modes de fonctionnements très divers liés aux circonstances et aux personnalités davantage qu’à quoi que ce soit d’autres. Cette diversité des approches et des pratiques ne résulte en effet jamais de grands débats théoriques. Elle combine toutes sortes de paramètres politiques culturels et souvent même très personnels. Jamais ce processus de mise en place du Front n’a été ni théorisé ni même mis en mots. L’extension des domaines d’action du Front qui s’est opérée pendant l’élection présidentielle a procédé de la mêle démarche pratique. Nous n’avons pas créé par exemple, « le Front de gauche de la culture » ou le « Front de Gauche des luttes » pour autre chose que pour remplir une tâche électorale avec l’idée que nous nous faisons de cette tâche. Et nous ne l’avons pas fait autrement qu’à partir de personnalités qui se sont avérées capables de porter concrètement ces démarches. Et dès que ces outils se furent mis en place de cette façon, ils produisirent une dynamique, des pratiques et des contenus qui en modifièrent complètement le sens prévu. Une évolution qui enrichit le projet déborda le cadre et rallia d’autant plus largement qu’il n’avait pas commencé par autre chose qu’une mise en mouvement. S’il avait fallu d’abord décrire et s’accorder sur la définition du cadre et de ses fondamentaux on y serait encore.
Dès lors, voici ce que l’on peut dire : c’est en s’auto-construisant que le Front se définit. Pour ma part je suis très attaché à cette démarche pragmatique. Pour être franc, je ne crois à aucune autre. Pour finir, le Front de Gauche n’est ni un simple bail électoral reconductible ni un parti unifié. Il en est ainsi non pas parce que nous en avons délibéré expressément mais parce que les circonstances et nos décisions intermédiaires nous ont ouvert un autre chemin. Il suffisait de vouloir avancer vers la même ligne d’horizon et de laisser à chacun une chance pour sa thèse. Cette logique « floue », pour reprendre un terme scientifique, a produit son résultat cent pour cent opérationnel. J’en déduis qu’il n’y pas d’autres méthodes praticables pour nous dans cette phase. Par conséquent, à cette étape la question à se poser n’est pas qu’est-ce que le Front de Gauche ni même comment le construire. La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?
La vocation du Front de gauche n’est pas de gérer un patrimoine électoral ou bien une image de marque ou encore la sympathie pour un sigle. Ses soutiens comme toute la situation sont volatils. Il faut en tirer toutes les conséquences. Le Front de Gauche n’a de sens que par son action. Nous sommes donc tous en phase comme en témoigne notre calendrier de travail commun à commencer par l’organisation de nos estivales citoyennes de cet été. Les secousses de la discussion sur le bilan de la séquence législative ne doivent pas être abandonnées aux surenchères que la fatigue de fin d’année provoque aussi parfois. Une véritable meute campe à nos portes, prête à bondir à toute occasion pour se jeter sur la première faille interne qui apparaîtrait. Depuis quatre ans il en est ainsi à chaque étape. Avant on nous dit que ça ne marchera pas. Pendant on nous dit que ça ne marche pas aussi bien que ça en a l’air. Après on nous dit que ça n’a pas marché comme prévu et que nous sommes voués à nous déchirer. Une telle pression rend très difficile la discussion franche. Mais elle ne la rend pas impossible à condition de la mener sans bouc émissaire et sans infaillibilité auto-proclamée.
Ni homme providentiel, ni parti guide, ni secte bavarde. Le Front de Gauche est un petit miracle politique. Mais ce miracle ne doit rien au surnaturel. Seulement a une volonté humaine. La nôtre. Notre Front sort de l’épreuve plus grand, plus fort, n’en déplaise à ceux qui ne savent pas compter les bulletins de vote ni mesurer l’affection et l’adhésion conquises de haute lutte et par l’exemple ! Quand à savoir si nous sommes de la majorité ou de l’opposition devant le gouvernement socialiste, la question va être réglée de toute façon par le comportement et les choix du nouveau gouvernement. Je suis d’accord pour que tous les points de vue aient leur chance une nouvelle fois. Mais je n’ai pas de doute en ce qui me concerne quand je mets bout à bout ce qui est dit et fait depuis trois mois. A la fin de la semaine du carambar je suis surtout ulcéré.
@adèle
Oui en théorie mais avec l'individualisme forcené comme le seul pied les attaques tout azimut contre les services publics, les fonctionnaires dits privilégiés,les chômeurs alors ceux-là assistés fainéants, la mise sur orbite des performances dans le seul but d'écraser son collègue, les divisions du travail, les new-managements des DRH culpabilisants, la promotion comme seule valeur le fric, sans oublier le goupillon où le bâton n'est pas loin, c'est du lourd pour se sortir de tout ça. Ces sociologues pourraient en vraie grandeur nous dire qu'il y a effectivement 4 millions des votants qui résistent et qu'i y en a beaucoup plus depuis le 17 juin. Il vaut mieux tard que jamais mais ce qui est sûr c'est de lutter contre toutes les aliénations, par l'image le spectacle devenus fétiches comme les marchandises à un seul but perdurer l'étant le préservant avec des hochets, tétines,ravageurs pour les discernements. Ce qui participe au plus que malaise. Seule la Lutte et debout peut nous rendre éveillés. Le FdG est un outil superbe.
Lu sur "le Monde" :"Un Carambar par jour." La formule, qualifiant la hausse du smic, est signée Jean-Luc Mélenchon, jeudi 28 juin. Elle a fait mouche, poussant le gouvernement à des explications de texte parfois alambiquées.
Et Mme La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann explique qu'elle a besoin "d'y voir plus clair", qu'il y a des "incohérences" et des "interrogations". Comme d'autres, elle attend le discours de politique générale du premier ministre, prévu mardi 3 juillet, pour se prononcer. Tiens, tiens, il y aurait-il du mou dans la corde à noeuds ? (ou le contraire ?)
Courage à tous, et ne vous faites pas des noeuds dans votre tête!
Je me souviens qu'à la dernière fête de l'Huma Pierre Laurent avait eu cette formule à propos du PS : "nous vous demandons d'être de gauche". J'ai l'impression que beaucoup de camarades ici, et j'en suis, ont envie de dire aux représentants du Front de Gauche, à nos représentants : "nous vous demandons d'être révolutionnaires".
Vive la révolution citoyenne pour une VIème République ! Il y a tant de Bastilles à prendre, et tant d'aurores qui n'ont pas encore lui...
Abstention ou pas au vote pour la confiance ? Souvenons-nous des paroles de Jean-Luc Mélenchon : notre combat est un travail de longue haleine, qui s’inscrit dans la durée. Sur ce point précis, « votons-lui » notre confiance, et gardons nous de jugements trop immédiats.
Monsieur Mélenchon,
Je pense qu'une erreur est faite du coté du Front de Gauche qui oriente les citoyen travailleurs en cas de problème vers leur organisation syndical qui pour la plupart dans les entreprises son corrompu, moi même dans mon entreprise j'ai souffert répétivement le comportement billieux d'une chef de service, les organisations syndical non rien fait pour moi si ce n'est prendre sur mon maigre salaire leur subvention. Au jour d'aujourd'hui ma situation est la même et depuis peu j'ai pris contact avec une avocate. Sachez simplement que la racaille ne se trouve pas simplement dans les quartiers car bien souvent a paris habitat pour ne nommer qu'elle les représentant syndical son des employé cadre montant les échelons a la vitesse grand V. ps: merci de mettre personnel car ceci est mon adresse professionnel.
Adèle (298, 13h53) a écrit : "Penser que les médias (...) ont tout les pouvoirs sur nos cerveaux me parait découler de l'idée nauséabonde selon laquelle ceux qui regardent la télé sont majoritairement issus des classes populaires et donc manipulables à souhait".
Voilà en effet une idée fausse (et nauséabonde). En matière de manipulation, la psychologie cognitive nous enseigne que nous sommes tous égaux. Nous avons tous deux hippocampes dans notre cerveau, et un cortex constitué en réseau de neurones à six couches (pas plus, pas moins). Les neurotransmetteurs sont les mêmes molécules chez tous les individus, avec les mêmes propriétés physico-chimiques. Ceci, entre autres choses, nous confère un certain nombre de limites intellectuelles communes, qu'aucun apprentissage ne peut modifier. Et que les manipulateurs savent exploiter. Une certaine Catherine Grandcoin fut spécialiste en la matière dans les premières années de TF1 privatisée.
Oui, chère Adèle, la télévision a un pouvoir énorme sur nos cerveaux, et sur ceux des ingénieurs ou docteurs comme sur ceux des CAP ou sans diplômes. Les tests sont sans appel sur ce point.
@Antraigues
J'ai dit ce que je pensais sur l'abstention et sur l'illisibilité de ce vote pour les citoyens lambda qui ne vont pas forcément comprendre les politesses du groupe GDR vis-à-vis du PS. Et je vote une totale confiance à Jean-Luc Mélenchon pour son analyse et sa ligne politique. L'un ne contredit pas l'autre...bien au contraire!
Ceci dit, nous sommes multiples au FdG et je respecte ce fait. A l'AN, il n'y a pas une composante forte qui puisse appuyer le non à la confiance. C'est comme ça et on a le droit de le regretter. Heureusement la lutte ne s'arrête pas au vote de demain!
Abstention, vote de confiance, Ps de gauche ou pas de gauche, sociaux libéraux,....
Pfouuuuuuuuu, on ne s'en sortira pas.
Sur le vote de confiance à l'assemblée pour la politique de Ayrault, d'abord on l'a pas entendu ce discours, et s'il est fait c'est quand même qu'il doit avoir un contenu. Alors voyons, et décidons (nos élus) en leur âme et conscience selon leurs convictions. Sur le fait que le PS ne soit pas de gauche, ça ne me parait même plus la peine d'en parler. C'est un replâtrage sans idéologie des principes de fonctionnement capitaliste. Comment voulez vous que des députés qui ne savent pas ce que signifie simplement le sigle SMIC soient aptes a se mettre a la place du peuple qui marne a ce tarif.
Et sur le fond des choses, si on pense que cette politique n'est pas une politique de gauche alors par pitié ne faisons pas comme Bayrou qui a enterré toute possibilité de crédibilité dans ses propos en s'opposant toujours et votant OUI finalement. On n'est pas d'accord ? Alors martelons cette opposition par un NON franc, histoire de ne pas avoir à regretter ni l'image de l'indécision ni celle d'une crédulité naïve.
Certes Jean-Luc Mélenchon a des visions et une expérience politique bien supérieure a la notre. On a voté front de gauche pour fiche un vrai coup de pied dans la fourmilière aux élections. Alors par pitié Jean-Luc Mélenchon, prouve-nous que c'est toujours le mot d'ordre fondamental. Les autres cuisines même respectables, le peuple en a marre.
On veut du simple...
"La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?"
La beauté du Front de Gauche est qu'il redonne un sens à la Politique: travailler ensemble, au delà des différences, pour le bien commun. Travailler au cas par cas – avec une direction commune: l'Humain d'abord – et s'il le faut, faire trancher le peuple (exemple: le nucléaire et les approches différentes du PC et du PG pour ne citer que deux composantes du FG). Il rend le pouvoir aux gens: pouvoir de trouver des solutions, pouvoir de décider...
C'est la seule force politique qui a compris que les différences d'approche n'étaient pas une faiblesse mais une force. A tous de continuer en poussant dans la même direction.
@ Antraigues.
Tu préconises la politique de l'autruche, c'est ton choix et je le respecte comme tel. Ceci dit, il ne faudra pas s'étonner que la "révolution citoyenne" finisse en eau de boudin si une ligne claire n'est pas établie d'emblée. Sommes nous "oui ou mer.." d'accord avec ce gouvernement qui a signé un traité d'austérité à vie avec les pires libéraux d'Europe ou avons nous si peu de respect pour le programme partagé "l'humain d'abord" pour lequel nous nous sommes battus ?
C'est tout le dilemme qui se joue actuellement et qui cimentera ou explosera le FdG.
Il est nul besoin d'entendre le discours de politique génèrale de Mr Ayrault pour en connaître grossièrement le contenu, la question rituelle de confiance au gouvernement n'est qu'une des facettes de cette comédie burlesque, la question est simple : "faîtes vous confiance au gouvernement", la réponse est aussi simple : OUI ou NON.
Il n'y a aucune matière à abstention, sinon celle de s'en foutre.
Le PS est le principal ennemi de la révolution citoyenne en aspirant un grand nombre d’électeurs de gauche. Ils ont cru que le PS était encore à gauche et que Hollande allait résister à la finance mieux que Sarko. C'est eux qu'il faut aller chercher en priorité en leur montrant que le PS n'est plus du tout à gauche. Il y'a un grand vivier de voix à récupérer pour le FdG chez les déçus de Hollande, mais si on marque pas de rupture nette et précise avec ce parti ils auront toujours l'argument du vote utile. Enfin, taper sur le PS autant que sur l'UMP permettrait à MLP de ne pas apparaître comme la seule candidate anti-système en 2017. Le PS est notre principal adversaire, on l'a bien vu pendant les présidentielles et surtout les législatives. C'est pourquoi je pense que nos attaques doivent se concentrer sur le PS dorénavant.
Je dis justement qu'il me semble déraisonnable de penser que les médias puissent avoir plus ou moins d'influence sur tel ou tel public, je dis donc que nous sommes égaux face aux messages médiatiques et je mets en garde contre l'idée qui insinue le contraire. Contrairement à vous cependant, je pense que la réception si égale sur le plan physiologique fut-elle, ne donne pas lieu aux mêmes comportements politiques car nous sommes aussi façonnés par notre parcours social, par notre habitus pour citer Bourdieu.
Selon vous donc, si je pense que les médias n'ont pas une influence totale sur nos cerveaux, je pense qu'ils n'en ont aucune? A mon avis il vous est simplement désagréable de penser les médias comme un possible outil d’émancipation collective, émancipation qui peut-être effective tant chez les ingénieurs que chez les "sans diplômes", puisqu'il faut vous rassurer sur ce point.
Mr Mélenchon,
J'approuve ce que vous dites dans votre billet (notamment le pragmatisme pour la protection de la jeune pousse qu'est le Front de Gauche) et je partage l'opinion d'Educpop (29 juin 21 h 04). La baisse des intentions de votes a commencé avant la fin de la campagne présidentielle, avant même la dernière semaine qui a vu le déchaînement de la sphère politico-médiatique à votre égard. Je vous ai personnellement suivi jusqu'au bout (y compris pour le vote Hollande) mais cela n'a pas été le cas pour tout l'entourage que j'avais réussi à intéresser à votre candidature. Je pense que la courbe d'intérêt à cette candidature a lentement puis rapidement progressé pour chuter fortement en fin de campagne.
Le point concernant l'attitude du Front de Gauche vis à vis du PS avec lequel nous sommes en désaccord complet sur la politique européenne, économique et socialea déjà été beaucoup commenté sur ce blog. Les très profondes analyses développées en début de campagne ont été, pour une part, relayées à la fin de celle-ci par des formules creuses comme « faire gagner la gauche ». Outre que ce n'est pas un objectif en soi, cela signifiait « faire gagner le PS » dont la politique actuelle n'est pas de gauche ! Réussite complète pour les tenants de cette ligne mais lourde perte pour le FdG et pour les Français!
Un autre élément a beaucoup joué et a été peu exprimé. Il s'agit de l'immigation et des religions.
Nous sommes d'accord sur le fait que la crise n'est pas le fait de l'immigration mais de la finance folle (c'est à dire des gouvernements qui l'ont mise en place et qui continuent à la laisser prospérer) et pour prendre acte que la France est désormais une nation bigarrée et que nous voulons tous le bonheur pour nos enfants métissés. Nous savons aussi que nous avons mis très longtemps pour réduire le poids du cléricalisme en France. C'est seulement dans les années 60 et 70, avec la chute de la pratique religieuse la moins intéressante, celle résultante d'une contrainte sociale, qu'une certaine paix civile, a pu prendre place dans notre pays. Ceci est très précieux. De nombreux concitoyens souhaitent que les autres religions ne soient pas plus visibles dans l'espace public que la dominante catholique dont les clercs ont aujourd'hui, par exemple, abandonné soutanes et cornettes, que toutes les religions se cantonnent strictement à l'espace privé et que nous soyons assurés qu'elles respectent l'intégrité physique et morale de nos concitoyens, notamment des jeunes et des femmes. De plus, pour faire court, les français d'origine maghrébine n'ont pas à être assignés à l'islam.. Aujourd'hui, après des décennies de progrès, le balancier semble repartir dans l'autre sens dans notre pays. Cela crispe beaucoup de personnes qui ne sont pas, loin s'en faut, racistes. En conclusion, je suis sûr que le discours du Prado n'a pas été compris par...
@adèle dit: 2 juillet 2012 à 15h56
Je dis justement qu'il me semble déraisonnable de penser que les médias puissent avoir plus ou moins d'influence sur tel ou tel public, je dis donc que nous sommes égaux face aux messages médiatiques et je mets en garde contre l'idée qui insinue le contraire.
OUI !mais.....à la différence prés c'est que les médias nous abreuvent en fonction de ce que nous sommes capables d'avaler ! par exemple, j'aime comme beaucoup la confiture, malheureusement la confiture que m'offrent les médias n'est pas de mon goût, qui est celui de la fraise, il n'empêche qu'à force de goûter leur confiture, il se peut que je m'habitue à ce nouveau goût et qu'un jour prochain je m'en contente si je ne trouve plus de fraises ! donc les médias nous influencent chacun de nous d'une façon différente ! vous aimez la confiture de fraises !
Tous les journalistes n'ont pas étudié A. Maslow, mais certains malfaisants de ce métier savent bien quoi nous offrir pour nous faire changer de goûts ! surtout si ils sont au service des maîtres du monde, je veux parler de la finance ! nos choix sont très souvent irrationnels donc les méchants en profitent !
Bon après midi à toutes et tous
@ CJ7556 16h26
Nous pouvons toutes et tous porter un uniforme; même couleur, même odeur; même pensée, même soumission à un ordre. Mao a fait de grandes choses, mais je n'ai pas envie que mon pays devienne une prison...
Lorsque je croise un juif avec sa kippa, une musulmane avec son voile, ou un curé en soutane, je suis apaisé car je sais que je ne peut craindre ni leurs mains ni leur langue
"On peut donc convenir dès à présent que le malheur actuel de l’homme n’est pas d’ignorer qu’il y a une vérité, mais de se méprendre sur la nature de cette vérité ; car ceux mêmes qui ont prétendu la nier et la détruire, n’ont jamais cru pouvoir y réussir sans avoir une autre vérité à lui substituer. Et en effet, ils ont revêtu leurs opinions chimériques, de la force, de l’immutabilité, de l’universalité, en un mot, de toutes les propriétés d’un Etre réel et existant par soi ; tant ils sentaient qu’une Vérité ne saurait être telle sans exister essentiellement, sans être invariable et absolument indépendante, comme ne tenant que d’elle-même la source de son existence ; puisque, si elle l’avait reçue d’un autre Principe, celui-ci pourrait la replonger dans le néant ou l’inaction dont il l’aurait tirée.
Ainsi, ceux qui ont combattu la vérité, ont prouvé par leurs propres systèmes qu’ils avaient l’idée indestructible d’une Vérité. Répétons-le donc, ce qui tourmente ici-bas la plupart des hommes, c’est moins de savoir s’il y a une Vérité, que de savoir quelle est cette Vérité" L.C de St...
Qui a dit que cette gauche était molle ? Moi, je la trouve aussi dure que la droite que nous avons connue pendant ces 5 dernières années. On va tailler dans les dépenses, augmenter nos impôts, mettre un peu plus de flics au cas où, et nous laisser sans soin pour que l'on souffre moins longtemps. Si la finance est l'ennemi du PS, je n'ose imaginer ce que le PS pense du peuple !
Ceci étant, hein, on n'est pas déçus. On s'y attendait.
La question est: Est-ce que cela va faciliter l'arrivée de Copé dans 5 ans ? ou est-ce que nos bons concitoyens font vouloir essayer une autre potion, et pourquoi pas la notre ?
5 ans pour effacer des esprits 50 ans de la même récitation néo-libérale dispensée sur tous les tons.
Ce ne sont pas Jean-Luc Mélenchon et 10 députés qui vont faire le taf. Il va falloir que tout le mode s'y mette. Il faut que la rue gronde.
Il faudra dire "NON" assez clairement à un gouvernement oui-ouiste qui nous prend pour des ouistitis !
Telle est ma conviction simple et claire de militant communiste (vieux militant paraît-il...). Mon autre conviction simple et claire, c'est que les vieux militants communistes comme les jeunesses communistes partagent la même conviction simple et claire. Hou ! le loup est partout! on va finir par faire peur autour de nous ! Heureusement nous avons des dirigeants qui pensent aux autres et ce qu'ils nous pondent comme conclusion d'action peut sembler compliqué par rapport à la simplicité claire de nos convictions.
A la fois membres autonomes et encartés, nous n'obéissons in fine qu'à nous-mêmes, en tout cas pour penser !
Jean-Luc nous signale que si nous avions convaincu l’ensemble de nos électeurs, le bond en avant de chaque composante aurait été autre. En effet ! Or si l'on n'est pas compris dans notre résistance, on ne sera pas suivi par les masses populaires dont la mise en mouvement seule sera décisive".
L'abstention du groupe FdG sera comprise par beaucoup de ceux qui ont voté Mélenchon, puis qui ont voté FdG au premier tour, mais aussi et surtout par beaucoup de ceux et celles qui ont cédé au vote utile, mais qui sont déjà sur notre chemin : ceux que nous n'avons pas su convaincre encore. Nous avons une démarche pédagogique à avoir, sans sous-estimer les hésitations du peuple de...
Jean-Luc n'exagérons pas, les recommandations de la Commission ne sont pas nouvelles, cela fait plusieurs années qu'elle édicte les mêmes tous les ans sans que cela ait eu beaucoup d'impact sur les gouvernements précédents. Elles n'ont donc aucune valeur contraignante, ta rigueur intellectuelle, que j'apprécie habituellement, devrait t'amener à le rappeler.
Moi je souhaiterais juste savoir si l'organisation pour laquelle j'ai voté deux fois en dans la majorité ou l'opposition,je rejoints plusieurs personnes qui souhaitent des choses claires et simples...ensuite je verrais si je revote FdG un jour...
315 adèle dit: 2 juillet 2012 à 15h56
"Je dis justement qu'il me semble déraisonnable de penser que les médias puissent avoir plus ou moins d'influence sur tel ou tel public… A mon avis il vous est simplement désagréable de penser les médias comme un possible outil d’émancipation collective, émancipation qui peut-être effective tant chez les ingénieurs que chez les "sans diplômes", puisqu'il faut vous rassurer sur ce point."
Si les médias dans leur ensemble n'ont pas d'influence, qui en a ?
Où avez vous constaté que les médias se voulaient être des outils d'émancipation, hormis quelques parutions fort rares et en tous cas limitées.
Les médias sont le meilleur vecteur de la propagande néo-libérale et c'est bien pour cela qu'ils appartiennent tous à des groupes liés au banquiers et au grand capital,à l'exception de quelques uns, comme je le dit plus avant, qui se noient dans un cloaque de milliers de supports tous voués au culte de l'argent et du veau d'or, vous parlez d'une émancipation …
Personnellement je dirais plus certainement que nous sommes sous influences et abreuvé de propagande.
Oyez oyez braves gens, après la gauche caviar, voici la gauche carambar, celle qui jette des bonbons du haut de ses petits nuages sucrés !
Et la basse cour médiatique, du Figaro à Libé, sondages à l'appui, d’entonner en cœur les éloges de ce gouvernement. Et de caqueter sur tous les tons que les Français soutiennent le coup de pouce au Smic (64%) et que la retraite à 60 ans pour les 100.000 qui se sont démolis à bosser toute leur vie est la chose la plus juste au monde (82%). Bref, nous sommes enfin arrivés au pays des bisounours, et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux sont de vilains méchants. Désespérant.
Pour paraphraser Marx, quand il parlait du 18 brumaire, "la France ne semble donc avoir échappée au despotisme d’un individu que pour retomber sous le despotisme d’une classe, et, qui plus est, sous l’autorité d’un pouvoir désincarné... L’État semble s’être rendu indépendant de la société, de l’avoir subjuguée".
Il me parait tout à fait déraisonnable de nier, contre toute évidence, le rôle de lavage de cerveau d'une désinformation massive qui a sévi dans toutes les démocraties. Sans elle, jamais la dictature des marchés et l'approche sauvage et barbare d'une économie déjantée, n'auraient réussi à s'imposer partout. Imaginez qu'à chaque fois que sur un plateau de télé où à la radio qu'un hurluberlu a vanté les mérites du système actuel, un contradicteur du niveau de Jacques Généreux, avec le même temps de parole, et sans qu'on l'interrompe, ait démontré la sottise et l'inanité du dogme ultra libéral. Comment croire alors que la situation serait la même, alors que cet endoctrinement sévit depuis 30 ans, sans être quasiment jamais contredit ? Que ceux qui en doutent aillent voir sur internet ce que le milliardaire ultra réac Rockefeller a dit à ce sujet. Il est le premier à déclarer que sans la complicité des médias "rien n'aurait été possible" ! Il est navrant pour ne pas dire désespérant de voir sur ce sujet des gens plus ultra libéraux que les ultra libéraux eux mêmes ! Bien sûr que les médias devraient être un formidable outil, d'abord d'onformation(et non de désinformation) et ensuite d'émancipation. C'est précisément parce qu'ils font tout le contraire, qu'il s'agit d'un scandale. La pensée unique est totalement incompatible avec une démocratie digne de ce nom.
@ Jean-Luc
(@WM je me suis déjà exprimé sur le sujet, je sais)
Lu ce matin dans les news de la médiacratie : Ayraut " on doit faire les réformes structurelles..."
Là, franchement, Jean-Luc, tu ne peux plus dire que nous devons nous abstenir. Comme tu l'a dit toi même, nous sommes autonomes et je sais que ce vote de confiance ne change rien oui mais sur le terrain auprès des sympathisants et surtout des non sympathisants que nous devons aller chercher, c'est incompréhensible que le FdG s'abstienne. Le PS entérine le traité instaurant l'austérité, et on voit bien que l'on est déjà au tournant Hollande. Il y a coalition totale entre UMP et PS actuellement et c'est parti pour durer, c'est clair. Je ne pense pas que Syriza s'abstiendrait à notre place face au PASOK dans ces circonstances, il en va de notre crédibilité. QU'est-ce qu'on a à perdre : rien. A gagner : tout.
Jean-Luc : tu es un fin stratège. Nous devons voir à court et long terme. Les gens se souviendront que nous avons dit NON et pas seulement abstention. C'est symbolique certes mais on a besoin de symbole, de symbole de rupture avec la doxa PS/UMP. Moi je ne comprendrai pas.
Fraternellement
La question est : A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?
Cibler les abstentionnistes : faire de l'éducation populaire sur la démocratie, là où ça marche, pourquoi çà marche, ce qui est légitime et ce qui est légal, les quatre types de référendum qui existent, les différents types de mandats etc, très large, ouvertement et sans préoccupation opportuniste, ni cocorico intempestif, afin de créer un autre imaginaire démocratique que celui actuel, défini ainsi:'la dictature c'est ferme ta gueule et la démocratie c'est cause toujours"
Lutter contre la corruption c'est lutter contre l'extrême droite et les pratiques qui tuent la démocratie et desservent l'intérêt général au profit de quelques uns avec l'argent de tous: La lutte contre la corruption, c'est au 2ème rang de la motivation du vote d'extrême droite: Martine billard a signé la charte d'anticor.org, mais seulement 17 élu-e-s l'ont signé sur 577.
Il me semble cependant que parler de la corruption, est un sujet tabou à gauche: ce serait reprendre le discours de l'extrême droite. Le Front National ne s'est pas gêné pour piller le programme du Front de Gauche, prenons lui son monopole du discours anti-corruption et nous lui dégonflerons son score.
Rester présents, près des gens par des assemblées citoyennes locales régulières et animées par le Front de Gauche et non les uns ou les autres; cessez la compétition et pratiquer la...
Pour revenir sur la question de la confiance au gouvernement :
Si le FdG a tout mis en oeuvre pour virer Sarkozy, ce n'est pas se voir imposer par F Hollande et son gouvernement la ratification du traité Merkozy du pacte budgétaire et son cortège d'austérité inscrit dans le marbre, en opposition frontale avec notre programme l'humain d'abord.
A mon sens nos élus à l'AN n'ont pas d'autre choix que de voter contre la confiance de ce gouvernement, et pour bien enfoncer le clou à l'issue de ce vote, le FdG devrait lancer un appel solennel pour un referendum d'initiative populaire sur le traité Merkozy, et pour un contrôle citoyen de la dette, en soutenant de toute ses forces la démarche des collectifs qui partout en France se sont attelés à la tâche d'auditer la dette publique.
Toute autre attitude pourrait être perçue ambigüe par l'opinion publique sur notre positionnement vis à vis de la majorité, et donner à croire que seul le FN serait dans l'opposition contre l'abandon de souveraineté face à l'Europe libérale.
Mais pour ne pas tomber dans le piège tendu par le FN pour qui souverainisme=nationalisme, nous devons opposer notre conception de la souveraineté = exigence démocratique et justice sociale et partage des richesses.
Vous voulez absolument me faire dire ce que je n'ai pas dit. Oui, la télévision a une influence! Oui, elle est aux mains de grands groupes financiers qui par différents mécanismes peuvent modifier les enjeux journalistiques. Non, les médiacrates ne sont pas innocents et leur façon de faire n'est pas seulement le produit d'un système défaillant mais aussi d'une inclinaison politique néo-libérale et réactionnaire largement consentie. Vous voulez que je vous fasse une dissert'sur la concentration médiatique, la circulation circulaire de l'information, le langage phatique, l'influence des conditions de production de l'information sur le produit journalistique? Je pourrai mais c'est bon, je crois que tout le monde a compris : la télé c'est le maaaaal. Sauf que c'est un tout petit peu plus complexe que ça, comme le sont les êtres humains d'ailleurs, qui sont capables de nuances, d'esprit critique, d'étonnement, de goût pour la connaissance. Lobotomisée que je suis, j'ai appris plein de choses en regardant la télévision et notamment à connaitre le FdG (mais aussi la migration des hirondelles, la formation des volcans, des pans entiers de l'Histoire de France qui m'étaient jusque là inconnus...). Qu'est ce qui vous embête là dedans à la fin? Le fait que ce soit un média de masse? Vous avez donc si peur de la masse?
@ Denis F, 15h50
" La question est simple : Faîtes-vous confiance au gouvernement ? Oui ou non ? ".
La vigilance du FdG prouve bien que la réponse est tout simplement : non. Et le " non " du FdG sera un signal donné au nouveau gouvernement, pas une punition ! Nous sommes la force de Gauche prête à l'aider chaque fois qu'il s'agit de pratiquer une politique de Gauche, sociale et juste. Ce nouveau gouvernement n'est pas notre ennemi. Le Front de Gauche est son " assurance à Gauche " et il ne sait pas encore la chance qu'il a d'en voir une si déterminée et volontaire ! Restons vigilants, unis et efficaces. C'est efficace l'abstention ?
« Si j’étais député je m’abstiendrais à l’Assemblée. Pierre Laurent a exprimé la même appréciation. »
La question du vote de confiance au GVT a une portée purement tactique. L’abstention me semble une position de départ raisonnable dans notre relation avec lui. Les premières mesures du duo Hollande-Ayrault nous confirment que l’on échappe que très rarement à sa culture. Loin d’un « tournant de 1983 à l’envers » c’est bien d’une resucée libérale à l’endroit qui est en passe d’être engagée. Pour l’instant, est-ce que les millions d’électeurs des classes populaires et moyennes qui, contre leurs intérêts objectifs, ont encore voté PS et non FG, sont en mesure de le comprendre ? Je ne crois pas ? Par conséquent un vote directement négatif serait prématuré et risquerait de plaquer sur le FG une image sectaire. Nous ne devons ni nous compromettre, ni avancer plus vite que la musique au risque de nous marginaliser.
Après cette longue séquence électorale, Juste deux mots pour adresser à Jean-Luc Mélenchon mon salut admiratif pour le travail accompli au cours de ces dernières années et ma confiance pour la suite. Je reprends à mon compte la réflexion de Leman @ 2 h 15:
« Le FG c'est la plus belle chose qui nous soit arrivée depuis longtemps ! » Nul doute qu’il y a pris une bonne part.
S'abstenir c'est ne pas voter la confiance.
Ce n'est pas la même chose que s'abstenir sur une loi qui passera avec l'abstention comme dans le cas du MES.
Le vote de demain n'est pas un référendum, c'est un positionnement: nous n'accordons pas notre confiance au gouvernement socialiste, ce qui veut dire que nous allons voter contre toutes les lois qui nous serons proposées et qui iraient contre les exigences du prolétariat, du précariat et du peuple en son ensemble.
Comme tout de même par nos votes des deuxièmes tours nous avons signifié que nous étions plus près du PS que de la droite, il ne faut pas en ce moment avant les débats sur les propositions socialistes,à mon avis, dire que nous sommes contre tout de suite. L'abstention en ce cas, en cet instant est une marque claire de défiance, gardons la rupture en réserve, il faudra l'expliquer.
Pas de panique, le temps va venir de la castagne, il faut que nous ne soyons pas seuls mais que pour qu'elle soit victorieuse il faut que le peuple nous suive, nous précède et soit en force, pour l'instant nos élus ne sont que 10 au mieux 15!
331 -Jean Jolly
Outre le fait que nous devrions voter contre la confiance du gouvernement qui commence déjà à présenter des signes de papandréoutite aiguë, nous devrions envoyer par la poste un sachet de carambars à chacune des fédérations socialistes de France pour bien leur dire que 2014, c'est déjà demain et que d'ici là, ça va très certainement chauffer dans la rue si les gouvernants continuent à se payer la tête de leur bataillons d'électrices et d'électeurs, les dits "gouvernés".
Nous avons utilisé le bulletin Hollande pour virer le nain, soit !
Quelques uns d'entre nous ont voté au second tour des législatives pour les "dits" socialistes et leurs affidés, re soit. Nous n'avions pour tant aucune illusion quant au changement quine serait pas pour maintenant. Les bricolages sur le SMIC ou la retraite à 60 ans ne sont que foutages de gueule. Maintenant, comme on pouvait s'attendre, Hollande se couche devant Merckel et va faire valider toutes les saloperies de la commission européennes. La cour des compte, avec un social machin à sa tête, préconise de la rigueur, des économies budgétaires, des gels de salaires dans la fonction publique, on va droit vers le non remplacement de deux fonctionnaires sur trois, des hausses de CSG, de TVA et autres "recettes de poche".
Il y a un engagement de ne pas voter une motion de censure présentée par la droite, nous n'en sommes pas là. Il n'y a donc pas à tergiverser, la confiance demandée par Ayrault, c'est non !
@ adèle
Si ce que vous écrivez n'est pas le reflet de vos pensées et de vos propos alors que faisons nous ici ?
Nous ne sommes pas, à priori, dans une section enfantine, ni dans un amphi d'université, il pourrait ce faire que nous soyons sur le blog d'un homme politique, pour notamment commenter les préoccupations et écrits du dit homme politique, bref, que nous sommes donc sensé y aborder des sujets politiques et non pas de savoir comment les libellules ou les petits oiseaux naissent, quoique cela est certainement fort intéressant.
Je ne vous ferais pas l'injure de croire que vous n'êtes pas au courant des manipulations et intoxications commises par les médiacrates aux ordres de l'oligarchie, tant sur les antennes de télévision, que dans la presse nationale ou locale, dés lors que les informations divulguées sont d'ordres économique, politique, social et sociétal, j'en veux pour preuve l'émission "c'est à dire" d'Y Calvi (A5) où des "experts" tel D Reynié (fondapol=>Sarkozy) sont omniprésents, et tous les JT.
Je crois aussi que vous êtes parfaitement au courant de la démission de nos élites politiques qu'elles soient de droite ou de gauche la différence n'étant plus à l'ordre du jour depuis un certain jour de mai de l'an 1983, que dorénavant ces élites sous-traitent leurs cerveaux à des "think tank" qui leur mâche le travail législatif, etc…
@ Hybris
Le Front de Gauche, par son existence même, fait la démonstration qu'il n'est pas sectaire. Maintenant il doit faire la démonstration que ses député-e-s sont fidèles à leur électorat et l'intérêt général (que le PS n'entend pas du tout de la même façon, visiblement) et ne pas voter la confiance. Il sera bien temps de voter oui lorsque le PS proposera des lois contre le chomâge, les injustices, les inégalités, l'arbitraire, les persécutions des syndicalistes, contre les privilèges, et pour le "bien vivre " dans une société juste et une planète protégée etc.
Jusqu'à présent, je n'ai rien vu : les contrôles au faciès vont continuer, les smicards galèrent, les femmes rament. Les américains ont leur WASP (white anglosaxon protestant) et les français leur BMLN (blancs, masculins, libéraux, nantis) au pouvoir.
Eh bien Monsieur Mélanchon, ne soyez pas étonné tout de même, vous connaissez très bien les arcanes et coulisses du pouvoir ! Et vous savez aussi très bien toutes les magouilles de la Gauche depuis des lustres. Alors parlez vraiment.
Bonne chance
Williams Quenoy
Je me souviens de ce temps comme si c'était hier, et pourtant je n'étais pas né.
Je veux parler d'un temps que les moins 20 ans ne peuvent pas connaître, et pour cause... Pourtant c'est comme si on y était. Là maintenant. Ce temps de 39/40 où le peuple Français se croyait bien planqué derrière la ligne Maginot, derrière cette drôle de ligne qui n'était qu'une ligne d’alerte, derrière cette drôle de guerre, derrière de bonnes nouvelles bien rassurantes qui lui venaient de la Sarre...derrière ces dirigeants dénués de clairvoyance, derrière des gréves qui n'ont aucunement handicapée les budget militaire ni les choix des piètres stratèges. Aujourd'hui on a l'Allemagne qui aurait paraît-il un sursaut démocratique possible, ou une issue référendaire. La belle affaire, si Chamberlain est Allemand avec son chiffon blanc. Aujourd'hui on fait une guerre de position contre le PS, on le savait. Mais avec quels moyens s'il vous plaît ? Nous sommes en guerre, la nouvelle guerre de mouvement moderne ne se fera pas sans les nouveaux esprits à conquérir (les abstentionnistes, les morts, les pleutres, les drogués du petit écran, tout les gens à ramener à la vie) et si nos dirigeants du FdG ne l'ont pas compris, ou du moins ne nous font pas signe qu'ils l'ont bien compris, qui le comprendra à part une portion éclairée du peuple ? Et qui paiera à nouveau les pots cassés, à part la même portion éclairée du peuple ?
Hollande élu grâce à tous. Mais déjà ça flaire l'arnaque à plein naseau. Fallait mettre l'autre dehors, d'accord. Mais là on en a deux pour le prix d'un. Les lésers comptez vous. La média-crassie rabâche à longueur d'antenne qu'il faut trouver 33 milliards pour bientôt, où sont passés les mille milliards gavés aux banques. A c'est vrai ils ont oublié de rendre la monnaie au passage, les voleurs réclament leur dû. La solution faire les poches aux pauvres et aux travailleurs. Bravo! ça continue!
@ Denis F
Vous pouvez vous moquer des petits oiseaux, des libellules et même (surtout) de moi ça m'est bien égal. La connaissance est toujours politique.
Tout ce que vous me répondez je le sais déjà, et ça ne change pas grands chose à mes propos mais nul n'est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Si vous aviez lu mon premier post vous sauriez de plus que mon propos à la base était de dire qu'il me semblait erroné d'être contre l'abstention au vote de la confiance au gouvernement sous prétexte que les médias en ferait un argument du type : "le FdG et le PS main dans la main...". Je parlais de politique.
Oh là là ! Rupture d'internet trois jours et je découvre le nouveau billet et 7 pages de commentaires. Pas le temps de tous les lire dans l'immédiat, je réagis donc sans savoir si d'autres avant moi auront dit la même chose ou presque. Mais que voilà une belle analyse dont nous avions besoin (du moins certains d'entre nous pour avoir lu les commentaires d'autres billets).
la question à se poser n’est pas qu’est-ce que le Front de Gauche ni même comment le construire. La question est : quelles sont nos tâches ? A quoi pensons-nous qu’il faut s’atteler ensemble ?
Voilà, tout est dit ! Ces trois derniers jours j'étais à la fête du Travailleur Alpin (Grenoble pour celles ou ceux qui ne connaissent pas) où nous avons assisté à des débats fort intéressants. Et la réflexion que je faisais tout haut à la fin de celui d'hier sur la VIè république (mais qui évoquait fatalement la situation actuelle) c'était "Y a du boulot et on doit le faire vite et bien", réflexion à laquelle un monsieur a répondu que c'était tout à fait cela. Cela rejoint donc votre question, Jean-Luc, car plus vite nous y aurons répondu (mais ne le savons-nous pas déjà ?) plus vite nous serons prêts pour l'immense tâche qui nous incombe. Car le temps presse malheureusement même si, souvent, le temps politique se doit d'être long ce qui ne peut que nous faire apprécier à leur juste mesure les résultats obtenus pour le FdG malgré les déceptions.
Chaque fois que je lis ici une page je me sens presque obligé de participer, comme si ce lieu était symboliquement celui où sont conservés les plans. On ne sait pas encore bien de quoi ils traitent, mais on suppose que c'est la suite du programme. Et on veut être dans le programme !
Il n'y a pas d'autre chemin puisqu'ailleurs il n'y a que des marionnettes et qui en plus avancent masquées
L'armée des banquiers et de leurs serviteurs est malfaisante, il semble clair que le vote de quelques députés en colère au soir du mardi 3 juillet 2012 leur sera bien égal, et que le pouvoir en place le sait très bien. Le fonctionnement institutionnel actuel est inadapté parce qu'il autorise l'instrumentalisation de la conscience populaire, ceux qui ont le pouvoir ont pu l'obtenir parce qu'ils ont intégré cela dans leur stratégie.
Il faut absolument changer les règles et donc, à l'intérieur du système où tout le monde est arc-bouté sur des positions de principe figées, tout ce qui se passe est en fait un renforcement du système. C'est un piège, et je suppose que les camarades députés le savent.
Néanmoins, ils ne vont pas lâcher leur siège bien sûr, mais il faut qu'ils disent avec force qu'ils ne veulent pas continuer sur ces bases. Il doivent montrer qu'ils dénoncent le mensonge qui consiste à parler de changement, quand en fait il y a poursuite accélérée de la fuite en avant.
@Geneviève 19h45 "maintenant il doit faire la démonstration que ses député-e-s sont fidèles à leur électorat et l'intérêt général (que le PS n'entend pas du tout de la même façon, visiblement) et ne pas voter la confiance".
Totalement d'accord sur le diagnostic, et comme nous sommes au début de la séquence, l'abstention me semble pour l'instant la réponse tactiquement appropriée pour contrer par avance l'argument du procès d'intention.
Nous avons construit ensemble ce Front de Gauche sur une base compréhensible par tous puisque le programme était tout ce qui pouvait être améliorer socialement comme décrit par notre ami apiculteur ci-dessus sur l'organisation d'une société à l'échelle de l'humanité... La base était posée, elle s'appelait "l'humain d'abord".
Il s'avère que le lobbyisme se fout royalement de l'humain, alors inutile de parler de l'abeille, ni même de l'écosystème à des mafieux. Un champ est plus rentable en produisant de l'héroïne que le blé ou le riz, de même que la "rue métropolitaine" doit devenir "l'axe d'échanges en tous genres", la came, les armes, les prostitué/es... Enfin bref, "le marché libre et non faussé".
A cela il faut rajouter ce qui rapporte le plus, les transactions informatiques.
C'est ce que vient de signer le nouveau gouvernement de "socialo- machin-truc"... je refuse de participer à cette arnaque.
Denis 333
J'ai un nid de bergeronnettes sur une fenêtre au raz du plancher c'est dire comme il est facile d'observer six petits oisillons nourris par la mère et le père. C'est si beau que j'ai fait l'impasse sur beaucoup de messages. Bref, je ne suis pas assez savante pour dire ce qu'il faut ou ne pas faire mais je sais au moins une chose c'est qu'il nous faut à nous gens de gauche (réveillés par Jean Luc Mélenchon) un grand parti de gauche radicale (écrit bien gros) pour lutter contre les injustices, le racisme, la désinformation. Nous sommes bien servis en ce moment ! Voir les dernières productions d'Attac qui rétablit bien les choses. Il faut faire connaître ce blog aussi. Merci Monsieur Mélenchon de garder ce lien si précieux.
Dans une bataille politique, le but premier est l'adhésion du plus grand nombre. Pour nous, notre croissance se fera majoritairement parmis l'électorat PS et EELV. Pour y parvenir, il faudra une progressivité, celle qui fera écho aux déceptions causées par ce gouvernement. Une abstention serait le premier degré, une mise en garde claire. Ne partons pas en courant a l'assaut de la colline, c'est une montagne ! Un pied devant l'autre est la bonne mesure. Faut-il répéter que nous ne pesons rien a l'assemblée en terme d'élus ?
Notre force du moment est que nous avons fait le juste diagnostic et que notre projet émerge de ce chaos ambiant sans perspectives. N'effrayons pas ceux qui vont devoir avec douleur se mettre enfin en phase avec leurs idéaux trahis. Cette transition doit se faire crescendo, en traitant le PS de traitre a la gauche, on se trompe lourdement, le PS est surtout traitre vis a vis de ses électeurs. A nous de savoir les accueillir sans cracher sur leur parti. Un peu de diplomatie au vrai sens du terme ne serait pas de trop.
Inexorablement, l'opposition directe et argumentee au PS se fera, mais vouloir l'affrontement total et immédiat serait une erreur qui braquerait leurs électeurs contre nous, pour la plus grande satisfaction de ce même PS. Ne tombons pas dans ce piège, nous sommes capables de convaincre mais pas en 1 jour, ni en 1 seul vote ! Ne perdons pas notre credibilite par un coup d'eclat improductif.
Amitiés.
Quel mascarade, on nous donne 0,6% d'augmentation du smic, et on va nous en reprendre autant ou plus par le biais d'une hausse de TVA.
Sans pouvoir quantifier aussi les différentes coupes que nous allons subir, tant dans les services publics que la diminution de certaines aides sociales. On veut nous mener vers un système à l'Allemande où la part d'assurance privé est majoritaire dans les cotisations, baisser le coût du travail et s'assure qui peut, bien sur auprés de leurs chères compagnies.
Une de belle aussi, la hausse de l'électricité demandée par la Communauté Européenne(env. 30%), rétorquant qu'EDF était en position de force et que pour faire jouer la concurrence elle devait augmenter ces tarifs.. Et donc elle le fait; mais dans les médias, la seule chose que l'on entende c'est une hausse dûe à des investissements structurels.
D'accord avec Lionel 332 et Jean Jolly 310
Non, et non, il ne faut pas voter la confiance au PS, la pilule a déja été dure à avaler pour faire barrage a Sarkozy et voter Hollande. Est-ce que le FdG veut perdre une partie de sa crédibilité? comment justifier une abstention? nous avons suffisamment critiqué l'"abstention positive" du PS lors du vote du MES. Je demande à Jean Luc d'expliciter plus clairement sa position quand à l'abstention sur la confiance au PS, j'ai vraiment du mal a comprendre et à admettre cela. En quoi un non à la confiance au PS peut-il affaiblir le FdG ? En revanche une abstention nous fera a coup sûr perdre des sympathisants. L'heure n'est plus aux atermoiements et aux tactiques difficilement lisibles, nous avons besoin de positions claires vis a vis du PS et l'abstension sur la confiance au gouvernement est rien moins que claire.
Voilà, tout se déroule comme vous le disiez, comme nous le pressentions... Il en est même qui aujourd'hui citent Paul Valery pour justifier la rigueur. J'ai le sentiment profond qu'une catastrophe politique, sociale et humaine est en train de se mettre en place "bien comme il faut". Je me souviens de Ferré parlant du socialisme comme de l'antichambre du fascisme. Je parle avec les gens la peur grandit et avec elle la haine, forcément!
Je me souviens, il n'y a pas si longtemps du petit bonhomme éructant :"je suis le candidat du changement" et je me demande, (après avoir voté pour lui au deuxième tour des présidentielles) de quel changement il voulait parler. Pas de hausse du SMIC, non remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, pas de régularisation des sans-papiers, augmentation de la CSG, surtout pas de hausse des impôts, enfin c'est un peu comme avec l'autre, une mauvaise nouvelle par jour. Pourquoi dit-on que ces gens sont de gauche? Je n'y comprends plus rien. J'ai la forte sensation qu'on se moque de moi, de nous. Je suis déballé
Lénine disait :
"Il ne faut pas ériger son impatience en argument théorique"
à méditer...
Admirable synthèse de ce qui se passe en ce moment. Ton analyse, Jean-Luc, a ceci d'extrêmement pertinent qu'elle se situe, ou nous resitue, dans une histoire que beaucoup tendent à récupérer. Elle redonne, comme à moi, aux déçus de la politique (et j'en connais beaucoup qui se réchauffent le coeur à SE retrouver) un nouvel espoir dans un discours qu'on croyait perdu, ou bien, dont on pensait qu'on était le/la seul/e à se souvenir. Je pense que nous avons eu raison de faire le ménage, mais, au vu de ce qui se passe, on peut penser que le prix de notre libération cathodique (tu sais de qui je veux parler: je veux dire l'innommable, avec un petit y) est bien cher payé. Quoi? Détenir tous les pouvoirs, sénat, assemblée, régions, etc. pour en faire... rien? En fait non, bien pire que rien, l'opposé du miroir qui avait été proposé aux alouettes que nous sommes, chair à élections. La question se pose maintenant, de trouver des voies alternatives pour continuer dans la voie tracée à l'occasion de ces élections. Mon dégoût est tel que j'en appellerais à l'abstention et à tout moyen de lutte contre les siègistes de tous bords qui se sont succédé depuis la naissance du mouvement ouvrier révolutionnaire. Il reste d'absolue nécessité de réinventer un système réellement démocratique avec des représentants virables à merci, dès lors qu'ils ne représentent plus l'expression de la volonté populaire révolutionnaire.
J'aurais tant aimé que le PS ne doive sa majorité qu'avec...
Bonsoir à tous
Après réflexion, (je pensais que si le groupe votait non, ce serait bien), donc si nos députés décident de s’abstenir en votant blanc, c'est bien un refus sur la question de confiance du gouvernement. Après tout, combien de citoyens réclament que le vote blanc, soit compté chez les mécontents ?
Oui, Jean Luc a raison, c'est bien un vote d'autonomie et une suite logique de nos votes aux présidentielles comme aux législatives. Enfin pour ce qui me concerne, car étant sympathisante communiste depuis toujours (au moins 40 ans), j'ai toujours appliqué le vote républicain. Même si on ramasse des miettes, voir retraite à 60 ans pour ceux qui ont travaillé à 18 ans ou ayant les annuités nécessaires, ceux-ci en sont soulagés, cela laisse le temps de soufflé un peu et de s'organiser avec les syndicats et c'est là notre travail, d'étudié toutes possibilités pour que les ouvriers, les chômeurs, etc...pour reconquérir nos droits, sûr il faudra quelque chose de très fort. Il y a du boulot, + hôpitaux, sécu, école, l'arrêt des augmentations, gaz électricité, eau, matière 1ère etc. Avec ce gouvernement, ce n'est pas les actions à mener qui vont manquer.
Cordialement à tous
Colette