03juil 12

De Madrid à Caracas

La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.

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Il est neuf heures, heure locale, à Caracas quand je reçois le sms de Martine Billard m’annonçant que notre groupe à l’Assemblée nationale votera l'abstention sur la motion de confiance présentée par Jean-Marc Ayrault au nom du nouveau gouvernement. C’est un événement de très grande signification politique. C’est l’acte de naissance de l’autre gauche parlementaire. Une alternative à gauche existe et s’assume. Elle agit en responsabilité. Autonome, pour faire des conquêtes politiques et sociales, notre gauche parlementaire aide ou s’oppose d’après ses propres objectifs, en toute indépendance.

J’ai fait cette interminable note dans l’avion qui m’a emmené à Caracas au Venezuela, en compagnie de quatre autres députés européens, pour assister comme invités au « Forum de São Paulo », organisation sommet réunissant les partis de l’autre gauche d’Amérique du Sud. Il y est question aussi d’ambiance, de la vie du Front de Gauche. Et bien sûr de l’épisode crucial du vote à l’Assemblée où il ne faut pas voter la confiance à ceux qui ne la méritent pas. Puis il est évidemment question d’Amérique du Sud, du moment politique qui s’y vit. Et même des élections au Mexique. J’ai mis mes idées au clair. Je vous en souhaite autant si vous avez la patience de me lire.

Quel régal que ce temps libre, cette solitude imposée par le voyage et ce silence bruyant qu’on ne connaît qu’en avion. L’isolement est une circonstance. La solitude un vécu. En ce sens, la solitude est le stade suprême de l’isolement. Quand ai-je déjà eu autant besoin de solitude qu’en ce moment ? Bien sûr la solitude peut-être dissolvante, je le sais bien. J’en connais trop qui la souffrent pour l’oublier. Mais, au moment approprié, et à juste dose, le poison est une médecine. Et la solitude un moyen de reconstruction. J’y suis ! La sollicitation permanente et le harcèlement dont je fais l’objet ne permettent plus l’échange vraiment humain. Ce n’est plus un échange d’ailleurs. Il faut donner constamment. Ou bien se laisser prendre, notamment en photo, sans cesse, au prix d’un prélèvement amenuisant du terreau fertile mais délicat qui forme la pâte de base de tout un chacun. L’ère de l’image fait parfois et même souvent oublier des codes élémentaires de bonne conduite à mon égard, comme si je n’étais plus vraiment une personne mais seulement un personnage. Donc une abstraction qui ne ressentirait rien. Je ne m’étonne que plus de ceux qui me supposent une appétence addictive pour les caméras et la notoriété. Ceux qui l’écrivent en sont eux-mêmes assez privés, je le vois bien, pour croire qu’il s’agit d’un délice. Il leur reste à apprendre combien ce n’est qu’un revers pénible de la médaille.

Mais pour ce jour de départ, ce fut calme. Et respectueux. Par-ci par-là des gens sont venus, à l’aéroport ou à l’embarquement me dire des mots d’amitié. J’ai été frappé du nombre des jeunes et même très jeunes parmi eux. Comme ce groupe de jeunes filles en partance pour Ajaccio. Elles n’ont pas l’âge de voter mais elles vinrent se présenter pour prendre mon avis sur ce qu’elles pouvaient faire d’utile pour nos idées. Ces brefs instants me signalent combien l’impact de ce que nous avons accompli avec notre campagne présidentielle a été profond. Et combien il a diffusé dans tous les catégories d’âge et tous les compartiments de la société. Cette bigarrure n’est pas un problème. C’est la solution. Si notre programme est bien un programme d’intérêt général alors il s’adresse à tout le monde. Le ciblage dans mes discours sur la classe ouvrière et les employés n’a pas de sens restrictif dans ma vision de la transformation sociale. D’un côté il vise à mobiliser le secteur le plus nombreux de la société mais qui s’est placé le plus en retrait politique. D’un autre il indique à tous qu’il n’y a aucun avenir possible sans que les besoins de dignité et de progrès humain de ces millions de personnes soient satisfaits. Cela s’entend, dans tous les milieux, quoiqu’on en pense. J’ai déjà raconté ici comment des gens qui déclaraient eux-mêmes n’avoir aucun intérêt personnel à notre succès, et même le contraire, venaient me dire qu’ils voteraient pour nous. Leur motivation est qu’ils savent, comme nous, que « leur truc ne marche pas », que les normes de fonctionnement de l’ordre établi conduisent tout le monde au désastre social et écologique. Cette conscience humaine peut être profondément enterrée sous mille sédiments de bonnes raisons, de circonstances ou d’histoires personnelles. Pourtant elle est toujours là, répartie de tous côtés, chez tout le monde. Elle affleure d’autant plus vigoureusement que les classes moyennes et qualifiées prennent la mesure de leurs illusions perdues.

Donc, non, assurément : tout le monde n’est pas seulement disponible pour l’odieuse maxime « profite et tais-toi ». Si je reviens sur ce point c’est après avoir entendu Michel Sapin me répliquer à la radio à propos du « carambar » quotidien que représente l’augmentation du Smic accordée par le nouveau gouvernement. Je comprends parfaitement qu’il ne soit pas d’accord. Je ne suis ni surpris ni choqué qu’il y ait une réplique. Ce qui me frappe ce sont les « arguments » utilisés. Voici ce qu’a dit Michel Sapin : « Je doute que monsieur Mélenchon mange beaucoup de carambar, et je ne crois pas qu’il soit payé au Smic ». Très drôle non ? Quel humour ! Mais regardons cela de plus près. Ne pourrait parler de carambar que celui qui en mange. Ne pourrait parler de Smic que celui qui le touche ? Je m’amuse de la réplique qui saute aux lèvres : mais alors pourquoi Sapin lui-même parle-t-il de l’un et de l’autre ? Seul le facteur a le droit de commenter le courrier ? Je galèje, bien sûr. Il faut creuser cependant la pensée de Sapin. Généralisons sa formule et, en effet, il n’y a tout simplement plus aucun intérêt général discernable par le débat. Seules resteraient des raisons techniques plus fortes que toutes les volontés. Je crois que c’est bien cela que veut nous signifier Michel Sapin. Pour lui ce qui a été décidé est la seule décision possible. Ne pas en convenir c’est soit être fou soit un imposteur. Classique. Parlant d’instinct, sans vraiment réfléchir, il ne sait pas qu’il a recours ici à la vieille formule rhétorique de la droite contre les gens de gauche : « Pas ça ! Pas vous ! »

Au hublot j’ai d’abord vu l’Espagne. Madrid pour être précis. J’ai une nouvelle espagnole pour les curieux des sondages. Ici, en Espagne, dans le marasme actuel, la mécanique de l’alternance se grippe. Les socialistes ne profitent plus des déboires de la droite au pouvoir comme celle-ci avait profité de ceux du PSOE et lui-même de ceux de la droite à l’épisode précédent. Leur commune responsabilité et leur conjointe impuissance successive semble enfin être assez bien perçue pour déplacer les lignes. Le PSOE était à 29,2 % des suffrages aux dernières élections générales, son plus bas résultat depuis le retour de la démocratie. Il est donné à 23%, au même niveau que le parti de droite. Mais voici la nouvelle. Nos camarades d’Izquierda Unida sont donnés à 14%. Ils doublent par rapport aux résultats acquis dans la dernière élection générale où ils avaient déjà doublé. Ainsi se confirme le frémissement de la vague montante que nous observons vers notre côté.

On comprend bien j’espère que s’il en est ainsi en Espagne c’est évidemment en relation avec l’approfondissement de la crise économique et sociale et non par la magie de je ne sais quelle alchimie électorale déterministe. En Espagne le chômage emporte tout. En Espagne on libéralise à tour de bras et tout va de plus en plus mal. Bien sûr, même la droite finit par avoir peur. C’est ce qui explique comment Mariano Rajoy a fini par devoir s’opposer à madame Merkel. Peu de journaux et encore moins de télés auront permis de comprendre sur quel point portait la confrontation entre les droites européennes. Mais cette confrontation est commencée. Je vois un lien entre la déclaration de l’anglais Cameron à propos d’un référendum avant 2015 et la même, du brutal ministre allemand des finances. L’un et l’autre n’évoquent pas un référendum sur l’Europe avec le même objectif, cela va de soi. L’anglais sait qu’en 2015 le marché transatlantique sera installé. Il revient dès lors à la politique traditionnelle des anglais : pas de puissance unifiée sur le continent. Et le conservateur allemand sait que le projet de purification budgétaire qui est le volant de la nouvelle politique de puissance allemande doit avoir les mains libres en Allemagne même sans courir le risque de bocage du type de celui que Die Linke met en place avec son nouveau recours contre le traité devant la cour constitutionnelle. J’y reviendrai. A cet instant je ne retiens que cela. La peur qui gagne les milieux dirigeants se combine aux aberrations du système en place pour accélérer la marche à la catastrophe.

Naturellement tout ce que fera Rajoy ne servira à rien d’autres qu’à garantir le système financier au détriment de plus en plus cruel de tout le reste. Cette pente est inéluctable. Il en va de même en Italie. Et bien sûr en France. Tout cela ne sert à rien. A rien. Juste à de nouvelles souffrances. Combien de temps faut-il pour que la conscience du fait qu’il faut tourner la page soit majoritaire dans la société. Car naturellement ce point est lui aussi inéluctable. Comme en Grèce, comme en Argentine avant cela, le scénario de l’auto-aveuglement des élites et de leurs griots médiatiques est le même. En ce sens le concert de louanges des médiacrâtes après le dernier sommet de la « dernière chance » pour « sauver l’euro » est un signe très encourageant de l’état de décrépitude du système. Car ces gens savent le plus souvent à quoi s’en tenir à propos de ce qui s’est réellement passé. C’est donc faute de mieux qu’ils se décident à dire que tout va bien et même de mieux en mieux. En réalité tout se résume au fait que le traité austéritaire va être adopté et que sa mise en œuvre va reposer sur un dispositif plus large et plus violent que celui initialement imaginé. L’Espagnol et l’Italien ont seulement obtenu que lorsque leurs banques s’endettent auprès de la Banque centrale, cette dette ne leur soit plus imputée. Comme le dit la presse espagnole, qui ne partage pas les hallucinations médiatiques françaises semble-t-il, rapportant les propos des dirigeants espagnols : « Nous avons gagné l’essentiel, c’est-à-dire un peu de temps ! ». C’est tout, en effet.

Si l’on juge des événements sur un plan rationnel, c’est à se taper la tête contre les murs de voir des dirigeants s’enfoncer avec enthousiasme apparent dans une impasse pareille. C’est à pleurer de savoir qu’ils savent aussi bien que nous que toutes ces souffrances sociales, comme celles provoquées en Grèce, ne servent absolument à rien. C’est exaspérant aussi de constater le niveau de prostitution des mots. Ainsi quand est présentée comme du « fédéralisme » la mécanique d’intégration autoritaire sous commandement financier de tout le fonctionnement de l’Union. En France on voit avec stupeur l’Etat mettre en œuvre le meilleur de son savoir-faire d’organisation et de planification à s’autodétruire. La nouvelle RGPP Hollande est plus violente que la précédente, comme on le sait, puisque les postes rétablis dans l’Education Nationale conduisent à une pulvérisation accélérée de tous les autres compartiments de l’Etat. Dans plus d’un secteur, la ligne de flottaison est emportée, et le naufrage est commencé. Ici, là, plus rien ne marche. Et la disparition du service public ne reçoit aucun relais. Le secteur privé, souvent gavé mais n’obéissant à aucune règle d’intérêt général, est incapable de prendre le relais de la couverture disparue. C’est au point que l’alarme se répand aussi chez les nantis qui prennent la mesure du séisme dévastateur qui fracasse déjà de si larges pans de la société. C’est clair dans le secteur de la santé. Et combien d’autres. Si insupportable que soit un tel spectacle et si violente l’envie de tâcher d’y remédier, la pire erreur serait pour nous d’y prendre notre part si peu que ce soit.

Car il est vain de croire que les socialistes veuillent autre chose que des complices et des commensaux. De l’un à l’autre la distance est vite franchie. Voyez ce communiqué incroyable des Verts-Europe-Ecologie se réjouissant du « pacte de croissance » ! L’écologie et la croissance ont un rapport plus critique, me semble-t-il, en général. Et ici en particulier. Puis lire que les mêmes regrettent que les mesures de contrôle budgétaire, présentées comme de "l'intégration européenne" n’aille pas plus loin comme si ce qui a été décidé en la matière était neutre politiquement ! Cette décadence intellectuelle et la brutalité du comportement des socialistes, y compris à l’égard des mieux disposés au compromis avec eux, devrait désormais servir de leçon. Nul n’aurait dû en douter en constatant comment il a été donné suite à notre appel au vote pour le deuxième tour de la présidentielle. Pourquoi cette violence constante, ce refus de toute forme de code de bonne conduite, sinon parce qu’ils savent qu’elle besogne ils doivent accomplir. Il est vrai qu’ils ont eu chaud. C’est le moment de dire en quoi consiste ma déception. Non pas le ridicule registre que proposent à mon sujet les petites cervelles. Plein de rancœurs, je macèrerais dans la déception et le goût de la revanche dans mes compétitions personnelles. Je m’amuse de cette façon de projeter sur les autres, les pauvres réflexes de la cour des miracles qu’est ce petit milieu. Ma déception est que les circonstances n’aient pas été mûres pour mettre en place la tenaille qui aurait changé le cours de l’histoire : nous en groupe charnière à l’Assemblée Nationale comme nous le sommes déjà au Sénat, et Syriza au pouvoir en Grèce. Voilà ce que j’avais dans la tête pour nous rendre maîtres de la situation. Ce qui rendait cette configuration possible se voyait assez pour qu’une mobilisation formidable se soit déployée dans le camp d’en face. C’est une même technique d’endiguement qui unit la brutalité électorale des socialistes en France pour faire battre tous les dirigeants du Front de Gauche et le numéro d’intimidation de François Hollande contre les électeurs grecs tentés de voter pour Syriza. Le reste de mes humeurs visibles est fait d’instantanés, d’apparences, et de comédies pédagogiques, comme c’est ma façon de combattre sur la scène publique. Passé ce round, voici le suivant. Il faut reprendre l’ouvrage. Notre niveau de départ est bon cette fois-ci. Et la fin piteuse du dernier sommet européen nous montre que notre mise au pied du mur se rapproche à mesure que l’impasse du système se renforce.

La vérité est que nous avons avancé comme jamais. Bien sûr d’abord en quantité de suffrages. A la présidentielle et aux législatives. Mais surtout politiquement. Toutes les tentatives pour diviser le Front de Gauche entre communistes et PG puis entre les deux premiers et les autres, tout a échoué ! Et cela en dépit d’efforts remarqués venant de tous ceux qui ont partie liée avec la nouvelle nomenclature. Les héliotropes ont eu le tournis. Mais notre homogénéité politique s’est affirmée dans le refus commun et unanime des sept partis de notre Front de participer au gouvernement. Il s’est approfondi d’une façon spectaculaire avec le choix du vote sur la motion de confiance du gouvernement. On ne peut voter la confiance à l’Assemblée compte tenu des décisions déjà prises. Un nombre considérable de militants syndicaux, de militants politiques et de citoyens informés en ont dorénavant déjà conscience. Le refus de voter la confiance a donc un sens clair. Il est exprimé avec responsabilité et nuance puisque nous ne votons pas « contre » ce qui signifierait que nous voulons faire tomber le gouvernement. Que nous ayons choisi tous ce même vote est un événement qui fera date dans notre histoire commune. Encore une fois les petits jeux pour nous diviser n’auront mené nulle part. Maintenant la voie est politiquement dégagée. Nous allons nous identifier et nous fortifier dans les luttes et dans les institutions démocratiques, si peu nombreux que nous y soyons. Le but sera de fortifier politiquement la société et sa capacité de résistance globale en se projetant sur un autre futur. Pour cela il s’agit de donner sans cesse aux mouvements les moyens de s’exprimer politiquement en formulant des alternatives. L’aller-retour entre ces luttes et leur traduction législative avec la méthode des ateliers législatifs va être notre fil conducteur. Bref c’est ainsi faire vivre la méthode de la radicalité concrète décrite dans la campagne présidentielle. Car les urnes seront de retour assez vite pour être des points de passages politiques où régler les comptes. Les élections Municipales et les Européennes se présentent dans un délai rapproché. Il est suffisant pour permettre une bonne montée en puissance d’un niveau de conscience politique et d’une volonté d’action plus élevé qu’elle ne l’est à présent et qu’elle risque de l’être avec la déception que les socialistes vont déclencher. Si nous y avons assez de forces ce peut être l’occasion d’un changement de cap global de la situation toute entière.

Sur le plan de vol qu’affiche l’écran de l’avion le trait rouge qui décrit notre parcours montre bien qu’il faudrait nager presque aussi longtemps pour revenir à notre point de départ que pour atteindre la rive sud-américaine. Je me rapproche donc du continent. Je crois que ce sera la vingt-quatrième fois pour moi. Le paysage politique, je vais l’explorer à travers les dizaines de rencontres plus ou moins formelles que je vais avoir avec les dirigeants de l’autre gauche sud-américaine présent sur place pour ce « Forum de São Paulo » qui se réunit cette année à Caracas au Venezuela. J’y vais comme invité européen, au titre de mon groupe au parlement européen, la GUE. Ni la GUE ni le Parti de la gauche européenne, que viendra représenter Pierre Laurent, ne sont membres du Forum. Nous ne siégeons pas dans ses instances. Nous ne pesons donc ni sur l’ordre du jour ni sur aucun des aspects du déroulement. C’est donc pour nous un exercice totalement détendu : pas de bataille sur les textes, pas de tractations, pas de responsabilité engagée. Mais en regardant faire et en disposant d’une occasion aussi formidable de rencontres bilatérales, on y fait des apprentissages accélérés. Surtout il me semble que pour un dirigeant c’est un devoir d’être « à niveau » pour comprendre ce qui se passe sur un continent clef de la réorganisation du monde et un avant-poste des luttes pour la souveraineté populaire. Apprendre à intégrer les angles de regard des autres est toujours du temps de gagné pour la suite, même si sur le moment on ne sait pas où vont les palabres. Dans le cas du Front de Gauche français et notamment en ce qui a concerné ma campagne, nous avons un rapport très complice avec nombre des protagonistes de l’autre gauche mondiale. Peut-être vous souvenez vous de la liste de plus de deux cent personnalités de cette autre gauche mondiale qui avaient soutenu ma candidature ? Pour autant nos rapports sont libres. Nous ne formons pas une internationale. Nous ne répondons pas de ce que chacun d’entre nous fait et dit dans son pays. Il arrive aussi qu’il y ait de sévères divergences sur telle ou telle question. De notre côté, nous les Européens, nous avons toujours choisi de ne pas les nier. Mais nous avons aussi toujours refusé de laisser dégénérer le débat comme c’est souvent le risque inutile. L’idée est que se parler est bon. Et parfois, essayer de se convaincre, même quand on n’y parvient pas, peut quand même donner des fruits dans la durée c’est-à-dire dans la manière de réfléchir ensuite.

Le moment de ces 18ème rencontres est particulier. Il réunit 85 partis venus de 21 pays latinos et va se tenir dans un contexte singulier pour le continent. La vague des révolutions démocratiques atteint un palier. La dynamique populaire a changé de mode d’expression. Des divisions existent dorénavant dans le mouvement populaire et notamment avec les mouvements indigènes. C’est le moment de se souvenir qu’il ne faut pas croire au récit de la propagande de la CIA. Cela veut dire que le contenu socialiste des politiques menées par nos gouvernements est relatif, inégal selon les pays et les moments. Et de même pour ce qui est de la compétition entre le modèle extractiviste et la politique écologique. De leur côté, les initiatives de nos gouvernements se projettent dans des formes plus institutionnelles. L’initiative géopolitique en particulier prend une grande place dans les stratégies de chacun et dans les discussions sur le futur. Le lancement d’une nouvelle union des pays de l’Amérique du Sud et des Caraïbes sans les Etats-Unis ni le Canada est un pas de géant fait dans la lutte pour l‘indépendance du continent. Mais il est peu probable qu’il soit possible d’en faire un argument de masse.

De son côté la contre-révolution aidée par les nord-américains ne relâche pas la pression. Les maillons faibles du dispositif sont frappés l’un après l’autre. Après le coup du Honduras, il y a eu la tentative de destitution de Rafael Correa en Equateur par une révolte de policiers. Une tentative identique a eu lieu en Bolivie. Et le président paraguayen Fernando Lugo vient d’être destitué par complot. Ces coups de boutoir, au succès relatif et incertain jusqu’à présent, n’ont pas pu renverser le rapport de force. La ligne de pente des événements et des mobilisations populaires reste de notre côté. Mais c’est le signe que vraiment rien n’est acquis. La clef du futur reste le niveau d’implication populaire. Ici le bât blesse dans de nombreux pays. Et la « contra » nord-américaine est solidement en action.

Une bonne façon de le constater est d’étudier la presse européenne dans chaque mauvais coup. Contre le coup d’Etat au Honduras ce fut le silence. En relais avec celui du Parlement européen qui ne condamna jamais le coup ! Pour l'Equateur, la rumeur médiatique répandit le bruit que ce n’était pas vraiment un coup d’Etat. Puis il fut amplement répété que de toute façon le président l’avait bien cherché en allant lui-même au-devant des policiers en révolte ! Pour le Paraguay à présent, on souligne que le coup est… légal, puisque approuvé par le parlement. Cette omerta a bien sûr l’objectif de masquer les échecs et de placer les initiateurs hors d’atteinte. Il faut n’en conserver qu’une impression d’ensemble : le bras de fer ne s’est jamais interrompu. La dimension géopolitique réelle oblige à revoir les clichés abondamment mis en circulation en Europe. Il n’y a pas « deux lignes », l’une celle du gentil Lula et l’autre celle du méchant Chavez. Et il n’y a pas ostracisation de Cuba. Tous se considèrent de fait comme partie prenante, chacun à sa façon, d’un seul et unique processus. Par exemple c’est un vénézuélien, Ali Rodriguez, ardent chaviste, ancien ambassadeur du Venezuela à Cuba, ministre des affaires étrangères, personnalité historique de la guérilla vénézuélienne qui est le secrétaire général de l’Unasur, coalition des nations d’Amérique du Sud. L’Unasur c'est le gros morceau. Ça regroupe les 12 pays d'Amérique du Sud, hors Amérique centrale et Caraïbe. C’est une population de 361 millions d'habitants, qui dispose de 30% des ressources mondiales en eau. C’est la première région du monde en termes de biodiversité et d'exportation agricole. Elle a été créée en 2008 à Brasilia et son siège est à Quito, en Equateur. Unasur est un projet géopolitique et économique majeur pour le Brésil et le Venezuela. Les deux pays et leurs dirigeants savent parfaitement à quoi s’en tenir. Le Brésil est l’économie géante de la zone. C’est là qu’est le principal foyer de tension avec les visées des Etats-Unis d’Amérique qui cherchent par tous les moyens à reprendre le contrôle du processus d’intégration régionale à coup de grands projets géopolitiques. Après l’échec de l’Alena, vaste zone de libre échange qui devait couvrir tout le continent du Canada a la Terre de Feu, c’est à présent avec le projet d’Union du pacifique que les Etats-Unis travaillent à diviser et à soumettre les pays de l’Amérique du sud. Entre Brésil et Venezuela, la résistance est commune et conjointe par nécessité autant que par accointance idéologique. C’est dans ce contexte global que chaque événement prend sa place. Nous, les Européens, nous sommes les tireurs dans le dos. L’Union exerce une pression constante pour conclure des accords purement bilatéraux qui désorganisent, en les contournant, toutes les structures régionales. Car, comme l’oublient toujours les naïfs, c’est exactement ce que préconise le Traité de Lisbonne.

Cette semaine la partie continentale a rebondi en se portant sur la scène mexicaine. Grand enjeu. Cent douze millions d’habitants sur un territoire grand comme quatre fois la France ! Notre gauche a raté l’élection la dernière fois avec une avance de la droite fixée à 0,58%. Une tricherie grossière ! Elle provoqua une quasi insurrection avant que le feu ne soit éteint, de guerre lasse, sous le poids du harcèlement médiatique en faveur de la droite et des mises en garde de la « communauté internationale » voisine. Cette fois-ci de nouveau, à la moitié du dépouillement, le grand concert a démarré pour annoncer la victoire du candidat du PRI. Il s’agit d’Enrique Peña Nieto, nouvelle éminence du Parti Révolutionnaire Institutionnel, un parti membre de l’internationale socialiste. Au pouvoir d’abord pendant soixante-dix ans, il vient de faire douze ans d’opposition. Il réapparaît sous la bienveillante protection du système oligarchique et de ses médias qui sait à quel point la droite a fait faillite et combien elle est haïe. Une campagne énergique a été faite pour fabriquer ce candidat, selon des critères élaborés par des armées d’experts. Et voilà le tableau : un homme jeune, style acteur de série B des années soixante, gominé, mariage médiatisé avec une actrice de Telenovela, béni par le Pape à Rome, issu d’une des familles politiques les plus puissantes du Mexique, le groupe Atlacomulco. Gouverneur de l’Etat de Mexico jusqu’en 2011, EPN a littéralement été porté par le groupe Televisa qui l’a peu à peu imposé dans l’opinion et au sein du PRI comme le candidat incontournable, image d’un « nouveau PRI » débarrassé des vieilles pratiques de 70 ans de pouvoir. La campagne médiatique a fonctionné à tel point que la plupart des instituts de sondage le donnent bien sûr gagnant avec une forte avance de 10 à 15 % des voix sur le second. Mais s’ils sont tout aussi manipulatoires que les nôtres, ces sondages sont encore moins fiables que les nôtres. Cela en raison de la difficulté d’avoir des échantillons représentatifs sur un territoire aussi vaste, avec une population répartie en ilots de prospérité au milieu d’un océan de classes moyennes paupérisées ou d’extrêmes pauvres urbains ou ruraux. 70% des sondés ont refusé de répondre. Avis à la population : toute ressemblance avec une situation déjà vécue ne saurait être fortuite. Attention, ce n’est pas fini.

De son côté, le candidat de la gauche unie, la nôtre, Andrés Manuel López Obrador, a été l’objet d’une campagne systématique de dénigrement et de calomnies par les chaînes de télévision et la grande presse. Son extrémisme populiste, son caractère agressif, ses goûts politiques dangereux, son amitié pour Chavez et Cuba ont été abondamment et méthodiquement dénoncés. Comme c’est original ! Il a construit malgré ce pilonnage une forte popularité dans les classes les moins favorisées, les employés, les zones rurales ou urbaines marginalisées grâce à un travail systématique mené durant les six dernières années. Localement mes amis me disent qu’il a su aussi se rapprocher des milieux d’affaires modérés, petites et moyennes entreprises et commerçants. Ceux-là souffrent terriblement des monopoles privés qui dominent le pays depuis la vague de privatisations. Mais aussi des effets d’une crise économique qui a laminé les classes moyennes. Plus de 60 millions de mexicains, sur 112, vivent en dessous du seuil de pauvreté. Notre candidat a aussi le soutien des intellectuels et d’une grande partie de la jeunesse qui ne supporte pas l’idée d’un retour des dinosaures de l’Internationale socialiste à peine cachés derrière leur pantin gominé. Lequel par-dessus le marché n’est pas l’ange promu par la publicité. Bien qu’il ait été strictement encadré par ses conseillers en communication et par Televisa durant toute la campagne, il n’a pas pu dissimuler très longtemps que sous son look de présentateur de TV au sourire factice, se tenait un personnage inculte, sinistre, violent, responsable de la mort de nombreux activistes sociaux durant son mandat de Gouverneur de l’Etat de Mexico. Les méthodes de voyous de son parti sont de notoriété publique. Des milliers de « porte-monnaie électroniques » ont été distribués dans certaines circonscriptions et ne seront activés qu’après les élections en cas de victoire. Par exemple des cartes de crédit pour achats dans la chaîne de supermarchés Soriana. De même la distribution de denrées alimentaires ou de matériaux de construction en échange du vote est une pratique courante, désormais parfaitement documentée sur Facebook et Youtube.

Je fais cette description à partir des récits que m’en ont donné nos camarades qui sont sur place. Car il y a dorénavant des groupes Front de Gauche et des comités du Parti de Gauche dans toute l’Amérique du sud depuis la campagne de Raquel Garrido pour la législative. J’ai recoupé mes informations dans l’avion même car j’ai voyagé en compagnie d’un député européen socialiste espagnol qui aura été un puits d’informations bien fraîches pour moi. Elle est destinée à permettre un décryptage des informations qui vont parvenir par les gros tuyaux de la propagande médiatique de notre pays. Elle permet de comprendre comment l’ordre établi se maintient, de connaître ses méthodes, pour en repérer les constantes et savoir donc s’immuniser. Ici et maintenant s’y ajoute que je compte bien avoir l’avis des mexicains du Forum de Sã Paulo dont est membre notre ami le candidat Lopez Obrador. Suivant la forme et l’ampleur du résultat, nous aurons une indication pour la suite. Car cette fois-ci les gorilles qui font les résultats électoraux doivent compter avec un fait nouveau : l’irruption de la jeunesse étudiante sur la scène politique. Voici comment.

Le 11 mai dernier, le gominé officiel s’est présenté devant les étudiants de l’Université privée Ibéroaméricaine. Un bide ! Il fut hué par les étudiants qui s’en sont pris au monopole informatif de Televisa et à la fabrication d’un président sans consistance ! Nooon ! Le mouvement étudiant dirigé contre la marionnette et les chaînes de télévision a pris rapidement de l’ampleur. Il rapidement regroupé la plupart des universités publiques et privées sous le nom de « #Yo soy 132 ». Les étudiants ont tenté, avec un certain succès de répéter selon leur mot le « printemps arabe » avec occupation de places et ainsi de suite. Ils occupent désormais un espace dans la vie publique qui déborde largement les partis politiques et déconcerte les médias. Le mouvement a donné une bouffée d’oxygène inattendue dans un débat politique d’une médiocrité affligeante. Notre candidat lui-même a fait preuve d’une extrême prudence pour ne pas être accusé comme en 2006 d’être « un danger pour le Mexique ». Le mouvement étudiant, sans prendre position ouvertement pour lui, l’a soutenu néanmoins clairement en appelant à battre le candidat du PRI. L’irruption du mouvement étudiant dans la vie publique semble devoir aller bien au-delà des élections du 1er juillet grâce à la propagation massive des « réseaux sociaux ». Il ébranle sérieusement le monopole de l’information par les deux chaînes privées Televisa et Azteca. Il n’hésite pas à poser ouvertement les problèmes : décomposition sociale du pays, corruption et impunité, capitalisme mafieux, violence effrénée, récession économique, état de « non-droit », contrôle de l’information et ainsi de suite. C’est un glissement de terrain car ce sont là les jeunes de la classe moyenne. Un tiers de l’électorat a moins de 29 ans. Il s’agit donc de 23 millions de personnes. Cette masse, si elle se mobilise au-delà des réseaux sociaux peut modifier complètement tous les pronostics sur lesquels repose la tricherie habituelle. Notamment le fait que les gens se résignent ! On a vu au Québec de quelle opiniâtreté sont capables les jeunes de cette génération. Et il faut se souvenir que les mouvements de 1968 se sont très largement réimpulsés depuis le Mexique. De tout ceci, tirons au moins pour enseignement que la partie sud-américaine comporte un paramètre caché et imprévisible : l’action des masses qui n’attendent pas les consignes pour agir.

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339 commentaires à “La confiance ça ne se décrète pas, ça se constate.”
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  1. Sarah dit :

    Merci camarade de nous donner des nouvelles de l'Amérique latine ! Quel continent passionnant !
    Je suis tombée sur une analyse intéressante des résultats de notre gauche européenne. On lâche rien !

  2. Jean Jolly dit :

    @ Denis F.
    Bonsoir camarade, je suis dans le même cas que le tien, je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir baragouiner si une personne me demande la différence entre les abstentionnistes du PS et ceux du FdG. Je sais d'avance que j'aurai beau tenter quelques contorsions philosophiques, il n'empêche que l'autre va me regarder en souriant et se dire (ou me le dire) "C'est normal que tu défendes ton camp". Comme argument, il ne me reste que la différence d'impact sociétal entre l'abstention du PS qui s'est volontairement couché devant la finance et l'abstention du FdG qui mise sur les évènements à venir sans avoir à reconnaître publiquement que le PS européen est autant à gauche que le Parti Démocrate aux USA... c'est maigre mais il va falloir faire avec en attendant que tout ce beau monde de suffisants s'écroule.

  3. jorie dit :

    Abstention ou non? Malaise! Moi même,je ne sais plus à force d'écouter les uns et les autres. Nous n'avons que 10 députés pour faire entendre notre voix. L'intervention claire et déterminée de Chassaigne à l'A.N. m'a convaincue de l'honnêteté de la démarche et du maintien du FdG. Maintenant,j'abandonne TV/radio, toute cette hyperpuissance qui nous est hostile, quoiqu'on dise et quoiqu'on fasse. Heureusement qu'il y a Mélenchon pour nous redonner le moral. Pensons simplement à "l'humain d'abord", le germe de l'alternative possible. Ce serait intéressant qu'on approfondisse "techniquement" et pas seulement idéologiquement les différents pts de ce programme pour avoir réponse à tout sur les marchés ou avec les gens. Au sein de nos petites cellules départementales, pas seulement aux journées de format°. Le PS nous enfume, reste accroché à l'ordre établi,on le sait tous. Mais comme l'a dit 1 internaute,on a besoin de la gauche pour "exister".On ne peut pas souhaiter son échec,regardez la violence des attaques de la droite contre elle. Il nous faut du temps pour rallier à nous les soces honnêtes,les verts coincés par le maroquinat de leurs appareils. Mais pas par haine ou sabotage.C'est frustrant,je sais, ce malaise au nom d'une stratégie à long terme, mais on ne peut pas y échapper sous peine d'effondrer n/légitimité publique qui doit ratisser au delà de nos partisans,la victoirede FH en est la preuve:Ns sommes loin de la majorité! 7% national aux...

  4. Michel dit :

    Ma réaction à cette phrase :"C’est une même technique d’endiguement qui unit la brutalité électorale des socialistes en France pour faire battre tous les dirigeants du Front de Gauche"
    Il ne fallait pas, sans avoir négocié les législatives, donner les 4 millions de voix à Hollande !

  5. la pavana dit :

    Entre le blog de Jean-Luc Mélenchon et l'intervenion de A. Chassaigne, nous FdG, savons que la ligne est l'autonomie conquérante, nos élus font leur travail d'élus. Il nous appartient de les soutenir : on ne lâche rien on résiste avec nos 10 élus.

  6. Invisible dit :

    S'abstenir de voter contre un traité inique, est-ce comparable à s'abstenir de voter la confiance à un parti vaguement de la même famille ?
    Il faudrait peut-être réfléchir avant de lancer des anathèmes ? Je trouve que ça tourne en rond cette discussion.
    Ça aurait changé quoi de pas voter la confiance aux socialos ? Alors que de voter contre le traité, cela aurait surement changé quelque chose. Là, on leur laisse le bénéfice du doute. Est-ce si grave ?

  7. marechal dit :

    @ poncet
    Que j'aimerai te l'expliquer que l'abstention est de mauvaise augure, mais c'est dur la culture, je viens de me faire scratcher un post à ce sujet... alors je le dis autrement : et voici ce que ça donne pêle-mêle en temporisant.
    J'ai des doutes concernant ce que penseront nos concitoyens à notre propos, ils feront vite le lien avec une entourloupe où le FN aurait soit-disant la solution.
    Comment leur expliquer qu'on peut à la fois prôner une révolution et ne pas contrer la rigueur des sôces autrement qu'en s'abstenant ?
    Jean Jolly le dit très bien : cette abstention ne facilitera pas la tâche du travail militant (sur les marchés) si notre image est entachée pour le "plus grand nombre" alors qu'"il" décide du sort de notre pays, cela revient à se tirer une balle dans le pied. Non?
    Si nous voulons convaincre, il faut être clair en dépits des manœuvre étroites que nous offre l'actuelle république, et prendre des risques à écouter le tumulte qui gronde est un risque somme toute mesuré.
    De plus, cela fait quelque temps que les médias commencent à nous fabriquer l'image "d'un parti" (sic) d'antisocialistes et d'antisystémes primaire. Avec eux de toute façon tout est primaire... croire que nous pouvons faire dans la nuance est de mon point de vue illusoire. Le grand nombre décide avec ce qu'il entend de nous, et nous ne sommes pas foutu de profiter des caricatures qu'on nous prête, même si celles-ci sont peu ragoûtante

  8. Nath dit :

    Je suis très satisfaite du discours d'André Chassaigne à l'AN. Et rassurée surtout, car les prises de positions de mes camarades communistes "élus locaux" n'étaient pas toujours aussi claires ! Nous gagnerons toujours à être autonomes et conquérants. Pas d'autre voie possible. Ne nous laissons plus jamais séduire par des aliances empoissonnées qui qui ne mènent à rien et nous laissent exangues et amers !
    Salut et fraternité à vous tous !

  9. Mycroft dit :

    @ 108 Invisible : Là, on leur laisse le bénéfice du doute. Est-ce si grave ?.
    Exact! Le doute profite toujours à l'accusé! :)
    @ 95 Denis F
    1/ Des choix sociétaux peuvent impliquer des choix économiques et sociaux forts. A mon sens, c'est facultatif. Quelques exemples : l'abolition de la peine de mort fut une avancée, comme le droit à l'avortement. Le droit de vote aux élections locales de certains résidents ou encore l'homoparentalité, voire d'autres mesures, peuvent être votés par le PS et le FdG.
    2/ Désolé, je n'étais trop jeune pour voter en 1992. Le PS n'a jamais été pour moi un modèle. J'ai voté JPC en 2002 et NON en 2005. Ce n'est pas une "reconnaissance", c'est un constat. Malheureusement, même si tu croises par Barbier etc., c'est contre eux (l'idéologie) que tu luttes sur les marchés... et ce n'est pas la faute à Chassaigne, Mélenchon, Laurent, etc.
    3/ Ce ne sont pas des trublions - les trublions, c'est Collard etc. Oui, je pense qu'ayant un groupe, nos députés présenterons des amendements et des propositions de loi lors des niches réservées à la GDR! André Chassaigne et ses camarades ont bien démérité dans l'assemblée sortante, ils luttent aussi et de manière constructive pour nous.
    4/ C'est fort, car cela soude la cohésion de nos parlementaires, comme l'indique Jean-Luc Mélenchon. Le discours de politique général, le vrai discours du 3 juillet, est celui d'André Chassaigne! Il fera date, je l'espère! :)

  10. Eric RAVEN dit :

    @ Michel 18h37
    Et aujourd'hui serai t'on vraiment fier de négociations qui nous renverrai l'image désatreuse d'une compromission, comme c'est le cas pour EELV qui du coup y a perdu son âme.
    Face cette réelle injustice qui est soulignée par cette phrase, nous sommes en tout cas du côté de ceux qui la subisse et pas de ceux qui en sont responsables.
    Ce n'est surement pas une faiblesse, c'est une force véritable, c'est la différence entre la fin et les moyens !

  11. Eric dit :

    "Jean Jolly le dit très bien : cette abstention ne facilitera pas la tâche du travail militant"

    Parce que voter comme l'UMP et le FN, ça, ça va rendre les choses plus simples?

  12. Jean Jolly dit :

    @ Invisible.
    Ça aurait changé quoi de pas voter la confiance aux socialos ?

    Juste la vérité qui est toujours plus facile à expliquer que de tortiller du "culte" pour tenter de débourrer sur une ligne droite. Cependant, il est vrai aussi que la vérité n'est pas toujours bonne à dire, si bien qu'il est probable que la médiacratie se serait acharnée sur notre carcasse, comme les vautours qu'ils sont, si nous avions voter la vérité.
    Ce n'est juste qu'une stratégie politicienne qui dépasse la base comme les stratégies militaires dépassent souvent le contingent (la chaire à canons), ce que combat le NPA et LO (formations que je votais avant la naissance du FdG et qui haïssent les politiciens professionnels).
    Nous sommes partants pour une révolution par les urnes, donc il nous faut accepter les combines tordues en espérant que nos représentants ne se plantent pas. Je me console en me disant que si la révolution citoyenne ne fonctionne pas malgré la dictature soft qui s'installe... il restera toujours la révolution pure et dure quand la brioche viendra à manquer.

  13. Naco dit :

    @Denis et les autres :
    La victoire des sociaux démocrates aux élections françaises, est avant tout le succès d'un système libéral, qui inquiet depuis 2009 de ses propres dérives, cherche à garder un contrôle absolu des états et des mécanismes économiques auxquels ils sont liées. Ce contrôle étant le seul aujourd'hui à pouvoir lui assurer la garantie de son règne, il fait bien plus qu'induire des politiques d'austérité. Il consacre l'austérité comme seul socle de son idéologie politique et économique.
    Notre société semble enfin revenue à son point de départ, celui de 2007.
    L'aspect cyclique de nos éruptions lyriques et expiatoires revenant à chaque élection présidentielles y est sans bien sûr pour quelque chose. Vus de Mars, les Français se passionnent en cette occasion pour un camp ou un autre, ressortent de la naphtaline tout leur attirail critique, puis se portent alors avec une excitation fébrile des coups d'une violence inouïe, et vont enfin voter. Puis quelques jours plus tard, une petite cloche sonne la fin de la récréation, et chacun reprend son rang, et tout retourne dans l'ordre. Au point que le moindre malheureux ayant pris en cette joyeuse occasion l'habitude de controverser, et ne sachant s'arrêter, semble à ce moment risquer l'asile ou l’opprobre générale. Il en va ainsi de nos voix, de nos vrais voix, des 120.000 qui riaient à gorge déployée à l'anniversaire de la Commune de Paris, ce 18 mars, aux abords de la Bastille.

  14. henri dit :

    D'abord le voyage en avion vers Caracas est long et éprouvant et puis l'atterrissage est difficile, la religieuse qui était à mes côtés ne faisait que prier avec son chapelet entre les mains, on voit l'océan à gauche puis à droite au moment de l'atterrissage. Et puis CARACAS, juste en face de l'aéroport international "les barrios" et la police et le chemin assez long pour arriver à l'aéroport national en toute sécurité. Voilà mon arrivée à Caracas en 1997 avant Chavez et un séjour d'un mois avec la misère sur les bords des routes, un séjour agréable dans une hacienda au milieu de la forêt, une grève nationale contre l'augmentation du prix de l'essence, des séjours gardés dans une marina et l'argent qui se déverse dans certains endroits de l'archipel de Los Roques (hélicoptères, énormes bateaux, riches personnes.... et malheureux). Et puis, cette fameuse radio Sucre, primer radio de Venezuela, aujourd'hui le Venezuela a du changer, je l'espère et j'attends un témoignage objectif de Jean-Luc Mélenchon. En ce qui concerne notre pays, j'ai lu avec attention la déclaration d'André Chassaigne, je la trouve équilibrée et pertinente tout en étant offensive et mettant fin à ce terme qui m'irrite une majorité de gauche qui réussisse, je le répète j'ai voté blanc au second tour des législatives et je ne suis pas dans une majorité, je me reconnais dans le Front de Gauche pour son programme "l'Humain d'Abord", la social-démocratie reste asservie aux marchés...

  15. Denis F dit :

    Merci à mes camarades Jean Jolly, Naco, Maréchal et aux autres Cerise verte, Erléa, enfin à tous ceux que j'aime et qui le savent, la séquence, comme disent nos politiques pro, est finie, effectivement le gong du dernier round vient de sonner ; il va nous falloir maintenant attendre un autre match pour remonter sur le ring, chacun va retourner à ses affaires, ses hobbys ; je vais peut-être reprendre mon canard sur le web, peut-être pas, il semblerait que je ne manque à personne, et puis je n'ai pas la vocation d'un "don quichotte", car à l'évidence nous avons fini de participer à "la comédie burlesque" des nominations et des prix, comme me le disait tout à l'heure un ami avec qui je discutais de tout ce cinéma, nous avons concouru et nous avons perdu et il rajoutait "il va maintenant falloir amadouer les socialistes, car pour les français la gauche c'est eux, et sans eux nous n'existons pas" c'est un peu la tendance du nouveau discours qui se pointe chez les professionnels de la politique, j'entends déjà les NPA, LO et les autres se réjouir de cet état de fait. Personnellement je ne peux pas faire un tel écart de pensée et à vrai dire je n'en ai plus la force spirituelle, aussi je crois que politiquement je vais m'enterrer tranquillement, lucide, fier d'avoir participé à cette utopie et dans l'espoir de voir un jour se réaliser un rêve impossible, l'humanisme dialectique transmuté dans "l'humain d'abord". Place aux jeunes et bonne route.

  16. Yannick dit :

    J'ai du mal à comprendre les personnes qui disent non à l'abstention en faisant le parallèle avec l'abstention du PS sur le MES. Pour ceux qui ne voient pas la différence, elle tient simplement dans le sujet. Mais elle est bien plus tactique que ça.
    N'oublions pas qu'au fdg, nous voulons gouverner un jour. Nous ne serons jamais au premier tour à 51%, nous aurons besoin d'alliés et de report de voix. Nous ne pouvons nous permettre d’être les ennemis intimes du PS, bien qu'il faille nous garder d’être amis avec eux.
    A réagir dans l'instantanéité, j'aurais souhaité un vote contre. Si demain n'existait pas, le fdg aurait voté contre. Mais demain existe, nous voulons jouer notre carte et passer en tête.
    Ou alors nous sommes juste des râleurs, et nous aurions pu voter contre. Ou alors nous voulons conquérir le pouvoir, passer devant le PS et compter sur leur report de voies, et nous devions nous abstenir. Il me semble que le meilleur choix a été fait.

  17. Claude G. dit :

    Merci, Jean-Luc, pour ce long billet, très documenté comme toujours. Je suis bien d'avis qu'il valait mieux s'abstenir de voter la confiance, dans une première étape.Il viendra très vite, le temps d'intervenir pour réparer le désastre en marche !Je te souhaite de bien profiter d'unepause dans ton activité. C'esr largement mérité; Toute mon amitié.

  18. Menjine dit :

    Ne jouons pas les coquettes en nous repliant sur nos ruminations, de ce qui aurait pu advenir, si....
    La situation est toujours aussi catastrophique, le Président de" gauche", ne peut faire qu'une politique de droite. Ce qu'il faut maintenant c'est montrer qu'il n'y a plus qu'un seul recours,sérieux : le FdG.
    Nous avons avancé, un parti, des militants aguerris, capables de ne plus retourner aux illusions lyriques, des élus qui savent où ils sont et pourquoi et comment combattre, qui par le relatif échec ne peuvent plus être,soupçonnés d'avoir "voulu" des places.. Un dirigeant qui reste toujours hors pair, Mélenchon, capable d'analyse lucide, de fulgurances politiquess. Soyons à son écoute et nous aussi prenons les devants de l'action. Nous voulons la rupture, nous voulons la Sociale, nous allons les avoir.

  19. naif dit :

    "On ne peut voter la confiance à l’Assemblée compte tenu des décisions déjà prises. Un nombre considérable de militants syndicaux, de militants politiques et de citoyens informés en ont dorénavant déjà conscience".

    Hum ! pas tous. J'ai écouté F.Chérèque cette semaine sur LCP. Il n'en fait pas parti. Et bien d'autres, je pense à FO et la CFTC qui seront les soutiens objectifs ou subversifs du PS.
    A vous lire, on comprend bien la difficulté que nous avons à communiquer avec nos concitoyens. Nous avons raison, mais nous ne sommes pas compris. Nous sommes dans la majorité puisque nous avons appelé à voter FH, mais nous nous abstenons et nous ne faisons pas confiance à ce gouvernement parce que son capitaine est embarqué sur un "pédalo" qui ne saura pas résister à la tempête financière. Mais nous ne ferons rien pour nuire à ce gouvernement, afin qu'il réussisse. Nous savons qu'ils ne remettront jamais en cause le libéralisme et les structures européennes, nous savons, également qu'ils n'ont pas besoin de nous pour gérer. Mais nous avons raison et la majorité des électeurs ne nous suit pas. Les médias n'ont pas changé, et ils continuent à instiller leurs théories libérales et à mentir sur les décisions annoncées par le 1er ministre dans sa déclaration de politique générale. Plus d'impôts pour les Français ! Ils oublient de dire lesquels.
    Je pense que nous n'avaons pas assez développé la métaphore du Pédalo. Puisque tout le monde l'a imprimé, expliquons...

  20. Jean-François91 dit :

    L'abstention lors du vote d'un traité qui sinon pouvait être repoussé est une complicité objective, arithmétique (à Versailles en 2008, comme à Paris en 2012).
    Un gouvernement de la Vème qui demande la confiance à sa chambre majoritaire (pas bleu horizon, mais rose-vert horizon), c'est un rituel gaullien, rien de plus. Les godillots votent oui, ce qu'ils ont fait.
    Ne pas voter la confiance, c'est ne pas voter oui : s'abstenir ou voter non, les deux sont arithmétiquement et politiquement équivalents (sauf à privilégier une posture, arithmétiquement utopique, de renversement du gouvernement). J'avoue que mon impulsion me pousserait à voter non. Je viens d'entendre ce soir dans un magasin le 1er ministre nous prendre pour des billes en comparant l'endettement d'un état et celui d'un ménage surendetté (avant de voir l'écran, j'ai cru que c'était un UMP qui parlait !) : zéro en économie politique Monsieur Ayrault, mais 20/20 en libéralisme !
    Pourtant, quand une partie de nos électeurs des présidentielles qui ont cru aux fadaises social-démocrates n'ont pas encore décillé leurs yeux, voter non en début de législature n'aurait pas été nécessairement mieux compris que l'abstention («il faut leur laisser leur chance», blabla). Bartolone nous indique même que l'abstention a bien le même effet : nous ne sommes pas de leur programme austéritaire.
    A nous d'expliquer, et il reste du travail !

  21. Charles dit :

    Bon, foin d'abstention ou de non, une belle victoire à célebrer ce 4 juillet: ACTA a été écrabouillée au parlement européen!
    Ce n'est pas rien, mais ce n'est pas la fin non plus. Il y a IPRED qui va probablement tenter de reprendre une partie de ces prérogatives.
    Mais c'est une bataille importante qui vient d'être gagnée pour les droits citoyens! C'est bien! Nul doute que Jean-Luc en touchera un mot bientôt, car c'est un bel exemple de mouvement citoyen qui a réussi à mettre suffisament la pression sur le parlement pour qu'il agisse et mette un hola péremptoire aux agissements des ultralibéraux! On ne lâche rien!
    Sources: la quadrature du net, Libé et le monde...

    [Edit webmestre : Nul doute que... Jean-Luc Mélenchon en a déja touché un mot quelques minutes après le vote sur son blog Européen... En revanche, vous commettez une erreur. Ce n'est pas sur le Parlement, qui était dès le début massivement hostile à Acta, que s'est exercée la pression populaire, mais sur la Commission, pour qu'elle soumette enfin ce texte au vote du Parlement et par conséquent à son refus annoncé. Les explications de Jean-Luc Mélenchon à ce sujet sont d'un autre niveau que celles des journaux que vous évoquez.]

  22. corsica dit :

    S'abstenir lors de la présentation de la politique générale par le premier ministre était la positio la plus intelligente qui soit et qui va permettre au FdG de devenir la force de la gauche la plus importante dans les années à venir. Les millions d'électeurs de la présidentielle qui se sont portés sur notre candidat Jean-Luc Mélenchon, n'auraient pas compris que l'on appelle à voter Hollande et ensuite voter contre le gouvernement Ayrault. J'ai trouvé l'intervention de A. Chassaigne excellente, qui augure une meilleure compréhension de notre compôrtement contre la politique mise en oeuvre par les socialistes. Nous savons que les socialistes sont comme "les radis" rouges à l'extérieur et blanc à l'intérieur. Mais le constat que nous sommes obligés de faire c'est que pour le moment les français les placent devant nous. Notre politique est la seule qui peut sortir la france de la crise que les capitalistes et leurs soutients l'ont mise. Mais une majorité de citoyens ne le comprent pas encore même si nous avons progressé avec la présidentielle. Il faut continuer notre combat sans relache et le jour viendra que le peuple se reveillera.

  23. Michel Matain dit :

    A la fin quand on mesure la confiance du Parlement on annonce ceux qui ont voté pour : 309. On ne dit rien sur ceux qui se sont abstenus ou ont voté contre, ils sont mis dans le même sac de ceux qui n'ont pas voté la confiance. Qui a entendu sur le moindre média le nombre d'abstention ou le nombre de vote contre ? A priori personne. L'abstention dans le contexte actuel était la meilleure façon de ne pas se mélanger à la droite.

  24. tobie dit :

    Le FdG doit s'intéresser aux gents qui gagnent moins de 1200 euros par mois et qui à 75 pour cent n'ont pas voté au second tour des législatives ;
    Le FdG doit aussi marteler que la BCE ait la possibilité de financer les Etats en direct pour casser la spéculation des marchés
    C'est évident pour nous les militants, c'est loin d'être le cas pour la majorité de nos concitoyens.
    Si nous le faisons savoir à chaque intervention médiatique, l'establishement devra préciser pourquoi il ne soutient pas ces propositions, à mon avis ils seront mal

  25. Odile dit :

    Le vote d'hier à l'A.N. c'est du passé. Et tout bien réfléchi, le discours d'A. Chassaigne expose clairement notre position politique ainsi que nos propositions concrètes. Je suggère que la Conférence Sociale du 9 et 10 juillet soit l'occasion de nous exprimer ici et sur le terrain : à Lyon, rassemblement prévu le 9 devant le siège du Medef, 60 avenue Jean Mermoz dans le 8e. A partir de 11h30. Pour les autres grandes villes je ne sais pas.

  26. Lyendith dit :

    Comme Jean-François91, même si j'aurais personnellement voté non, il faut être honnête : cette abstention ne fera fuir que quelques puristes ; la plupart des électeurs retiendront surtout que les députés FdG n'accordent pas leur confiance au gouvernement, tout comme ils n'y participent pas. Il ne s'agit pas de laisser passer un traité que l'on pourrait bloquer, mais de dire "nous n'avons rien à voir avec les politiques d'austérité qui se préparent, et nous les dénoncerons s'il le faut."

    Sans compter qu'un non aurait contredit la promesse du FdG de ne pas voter de motion de censure. Donc finalement, d'un point de vue stratégique, l'abstention était sans doute la meilleure chose à faire. Si les dirigeants du PS le prennent comme un non, c'est que ce n'est pas un mauvais choix.

  27. cadenel dit :

    J'apprécie tres positivement l'attitude du groupe des deputes du front de gauche a l'assemblée nationale pour s'être abstenue lors du débat de politique générale du premier ministre il s'agit d'un vent nouveau on a eu trop l'habitude de considèrer les élus communistes comme une force d'appoint pour ne pas dire plus et notamment lors de la gauche dite plurielle sous le premier ministre Jospin période détestable a mon avis. Votez ce qui est bon pour le peuple et faire évoluer ce qui ne va pas est une bonne stratégie faire bouger les lignes être en mouvement en lutte est de nature a tirer vers le haut et les luttes et la conscience me semble la bonne stratégie et bravos a Jean-Luc Mélenchon pour sa campagne contre le front national même si le succès n'était pas au bout ce que j'ai bien regrette il méritait mille fois de l'emporter.

  28. erlea2904 dit :

    On est dans la Vème, et je crois qu'au fond, c'est ça qu'on a du mal à digérer! Cette mascarade du "coup d'état permanent" renforcée par les législatives pratiquement au lendemain des présidentielles.
    Cela peut d'ailleurs être un angle à aborder avec les citoyens que nous voulons convaincre.
    Je ne veux déprimer personne mais institutionnellement que se profile-t-il comme échéances? Les municipales! Magnifique! Plus la commune est petite, plus c'est l'élection Apolitique par excellence! Rendez-vous compte, habitant une commune de 500 habitants comme je m'en réjouis d'avance! (J'irai militer dans les grandes villes alentour...ouf!)
    Donc il ne faudra pas attendre que les heureux élus de la Vème veuillent bien nous accorder la parole puisque pendant 5 ans on est une espèce de citoyen zombie!
    Donc, on ne va pas attendre les consignes et militer localement sur des sujets très importants comme les fermetures d'usines, et par chez moi ce sera la gestion de l'eau, l'agriculture intensive (mes pauvres abeilles!), etc. Et se mobiliser même loin quand il le faudra. Il ne faut rien lâcher!

  29. Menjine dit :

    A propos du TSCG, je posais la question tout à l'heure de "comment faire pour qu'un référendum ait lieu"?, cette proposition est faite par les Parlementaires du fdg, mais bien entendu ce qui est visé est au-delà du referendum: c'est "comment ne pas ratifier ce traité", ie. qu'il faut empêcher 1- la marche forcée que veulent nous imposer le gouvernement et le "couple" Merkel-Hollande. Mais surtout 2- la ratification elle-même.
    Je trouve astucieuse la proposition de M.Matain de faire comme ce que nous avions fait pour la Poste: un referendum "blanc" qui avait eu le mérite de montrer la force de l'opposition à la privatisation, mais n'avait pas eu de réelle portée pratique. Car ce pacte européen qu'il faut absolument faire capoter est une clef de voûte de tout le capitalisme européen féroce qui nous asservit et il faudrait trouver comment faire basculer les esprits dans un refus de cette intégration qui n'est qu'un carcan.
    J'ai peur qu'une démonstration en "jeu de rôle" sur "ce qui se passerait si un referendum officiel était organisé", ne nous laisse qu'une victoire morale, un bilan de l'opinion valable, mais sur une défaite du point de vue du réel.
    Or, je crois qu'ici il ne faut pas tergiverser, il faut s'imposer, même si nous sommes ultra-minoritaires à gauche dans notre volonté de nous émanciper de cette Europe libérale de la concurrence non faussée et dans notre volonté de reconstruire une Europe de la Liberté et du Travail. Que faire ?

  30. obermeyer dit :

    Ne pas confondre vote de confiance au gouvernement et traité européen. Sur la plupart des lois présentées par le PS, le groupe FdG votera non, comme il votera, ainsi qu'au Sénat, non à la régle d'or (qui doit passer par le parlement pour être ratifiée). Pas de problèmes sur les sujets concrets, les camarades. Pas de malaise par rapport à l'abstention au vote de confiance. On vote pas comme le PS, on vote pas comme la droite et les fachos, mais on fait pas confiance. C'est clair. La stratégie est bonne et nos représentants ne lâcheront rien, vous inquiétez pas.
    S'il y a des parisiens, parmi vous, pourriez pas squatter devant la maison de la télé, habillés en esclaves pour exiger un débat contradictoire sur cette saloperie de traité à une heure de grande écoute sur les chaines publiques ? C'est juste une idée. J'habite à 900 bornes, sinon j'y serais. On a dit qu'on lâcherait rien, alors...
    Fraternellement à tous!

  31. Comme dirait Hamlet " Etre ou ne pas être ultra libéral, voilà la question". La problèmatique est simple : ou le PS rompt vraiment avec l'ultra libéralisme et l'austérité qui va avec, ou il continue sur la pente savonneuse de ce dogme imbécile. Tout porte à croire qu'il a décidément choisit la seconde option. Dans ce cas, mécaniquement, c'est l'échec assuré, pour ne pas dire le fiasco. Nous savons depuis longtemps que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Saigner les peuples, les appauvrir toujours plus, pour que les 1 % continuent à se goinfrer, ne peut qu'enfoncer encore et encore notre pays dans la récession.Un enfant de 12 ans le comprendrait. Peu importe le vote contre ou l'abstention à l'AN. Je comprends que cela nous passionne en interne, c'est le signe d'une très forte motivation et implication des partisans du FdG, ce qui, en soi,est positif. Mais soyons lucides, ce débat vu de l'extérieur,sur le sexe des anges, les gens s'en foutent. Dans 3 semaines on en parlera plus. Si, comme c'est inéluctable si le Gouvernement ne change pas radicalement de cap, les "socialistes" se plantent, nous serons inattaquables car nous n'aurons pas approuvé les orientations qu'ils ont présentées devant la représentation nationale. La différence entre vote contre ou abstention, n'appraîtra alors pas plus importante que l'épaisseur d'un papier de cigarette !

  32. Antigone 34 dit :

    A la lecture de ce billet, je vous imagine arrivant à Maiquetia, l'atterrissage qui caresse la côte et toutes ces maisons accrochées au flanc de la montagne, face à la mer que Hugo Chavez avait fait reconstruire après les glissement de terrain géants de la Guaira. J'imagine le reste aussi le sentiment d'inachevé de la révolution bolivarienne. La conviction que c'est quand même le chemin.
    @26 Daniel tout à fait d'accord avec vous, si nous avions un fait un référendum interne, le FdG votait NON, et non pas une "abstention autonome et conquérante" car nous nous vivons comme l'opposition à tous les libéraux que ce soit UMP MODEM mais aussi VERTS ET PS. Malheureusement, nous avons encore un fonctionnement vertical de haut en bas et nous ne parvenons pas à faire valoir nos positions. JL Mélenchon est notre toujours excellent pour tracer le cap et resituer nos luttes mais la décision, à l'heure des choix stratégiques, manque encore de démocratie participative (comme au Venezuela d'ailleurs). Je me dis qu'avec le PC et l'OCI dans les soutes, c'est difficile d'accoucher de ces autres pratiques, mais ça viendra.
    [...]

  33. educpop dit :

    Bon, c'est fait. Il a été très constructif de pouvoir s'exprimer sur la stratégie politique des élus, il y en a besoin justement pour contre-balancer le sentiment que la démocratie n'est qu'un outil de gestion technique des effets de masse, sans respect pour l'humain. Maintenant les choses sont en place, il n'y a pas eu de défection ni de trahison, les élus du fdg ont agi en conscience avec discernement, et ce n'est pas la peine d'épiloguer la dessus encore longtemps. Tous les députés sont des représentants du peuple par définition, mais les nôtres sont plus proche de la réalité et tout le monde le sait, même ceux qui disent le contraire avec applomb ou agressivité. Que vont-ils donc faire, même s'ils ne peuvent pas en nombre trop restreint établir le résultat des votes, pour vraiment représenter le peuple dès que l'occasion se présentera ?
    On a quand même un sentiment d'impuissance dans ces jeux institutionnels, mais qu'est-ce qu'on pourrait inventer pour échapper à la pensée dominante avec ses chiens de garde, idéologues, barbouzes et compagnie ?
    ça serait bien que la fête de l'humanité présente un grand concours d'idées citoyennes, qui pourrait s'intituler par exemple "espaces libres" ou quelque-chose comme ça. Avec un objectif : réaliser quelques unes des meilleures propositions, pour voir. On peut relire aussi la pédagogie des opprimés.

  34. Courrierlecteur dit :

    Bonjour,
    Merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir donné quelques précisions au sujet d'Acta. (Je n'avais pas trouvé de notes à ce sujet auparavent).
    A propos d'internet, il serait bon de rester vigilant pour que cela reste gratuit. Dernièrement (informations TV je ne sais plus trop sur quelle chaîne) la ministre de la culture parlait d'une étude sur une redevance, comme pour la TV. Ceci est grave et répugnant comme assimilation. Internet est un formidable outil d'expression, de culture, de communication... Il doit rester gratuit, accèssible à tous.
    Déjà qu'un carambar par jour, ce n'est pas grand chose, que c'est dure à avaler comme couleuvre... Si en plus il faut se le faire sucrer avant même d'avoir eu l'illusion d'en profiter...

  35. Rémi dit :

    Le programme du Front de Gauche s'appelle L'Humain d'abord.
    Rien que le titre sert de source pour toute argumentation. Tout le reste n'est que spéculation.
    L'Humain d'abord.

  36. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    La "question de confiance" n'est pas comparable aux votes délibératifs en cours de législature (MES, Lisbonne), parce que le gouvernement engage sa responsabilité (art. 49-1 et 50 de la Constitution). Voter NON à la question de confiance, ce n'est pas donner une opinion sur son engagement, c'est chercher à obtenir sa démission, comme dans la motion de censure. Le vote a une signification politique démesurée par cette dimension "performative". Si je comprends bien le sens de leur abstention, les élus FdG ont refusé de se soumettre à la sorte d'injonction paradoxale qui leur était faite de choisir immédiatement entre le camp des "vassaux" et celui des "ennemis mortels". (Tiens, je remarque que Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor sont les seuls à gauche à s'être également abstenus.)

  37. aaa dit :

    Bonjour,
    Je me suis mis à m'interressé à la politique depuis que je suis tombé sur ce blog il y a 2 ans. Et apres mure reflexion, il me semble qu'il y a un manque majeur dans notre programme: l'absence d'alternative au systeme capitaliste. Le capitalisme est la source des injustices sociales, et on se contente de proposé des aménagements pour qu'il soit moins insupportable aux travailleurs. Un peu comme ce que Jean Jaurès appellait le "socialisme d'état" (où l'etat se contente de limiter les effets de l'exploitation des travailleurs par la classe bourgeoise) qu'il dénonçait, en opposition à une société collectiviste où les salariés seraient propriétaires des moyens de production (où la luttes des classes est achevé) qu'il défendait.

    De meme concernant les mots qu'on utilise, on dénonce souvent la finance et le libéralisme et rarement le capitalisme comme si l'on souhaitait juste revenir au capitalisme "à la papa" en redonnant tout le pouvoir que les actionnaires, les fonds de pensions et les banquiers avais acquis ces dernieres années aux PDG et aux grands industriels, comme si le capitalisme d'il y a 30 ans était la panacée.

    De plus, c'est assez hypocrite de reprocher au NPA et LO de ne pas faire parti du FdG alors qu'il y a une divergence centrale sur la question de la sortie du capitalisme.

    J'espere n'avoir pas été trop virulent dans mes critiques et avoir fait avancer le débat.

  38. Sylviane dit :

    Très heureuse de vous lire, j'en profite pour vous remercier d'avoir, avec tant de coeur et d'intelligence, ranimé la confiance dans nos capacités populaires de rassemblement et declenché, plus que de l'indignation, une exigence d'humanité en face de la férocité financière.
    La démarche du FdG m'apparait logique, cohérente avec ses objectifs : enfin une autre façon de faire de la politique, pas à la place mais avec le peuple, en lui redonnant sa force, en le révélant à lui-même, processus long et difficile peut-être mais seul espoir possible contre les "remèdes" catastrophiques d'une gouvernance en alternance.
    Merci pour toute cette énergie mise dans la longue campagne électorale, merci pour ces analyses qui relient nos réalités subies en France, en Europe, en Amérique du Sud...

  39. Naco dit :

    Menjinenous sommes ultra-minoritaires à gauche dans notre volonté de nous émanciper de cette Europe libérale de la concurrence non faussée..../. Que faire ?
    Puis-je me permettre un conseil expérimental : Par exemple, retourner ta télé de l'autre côté, ou tenter de la regarder autrement. Car, ou as tu vu que que nous sommes ultra-minoritaires dans notre volonté de nous émanciper de cette Europe libérale ?.
    Plante un micro à une sortie de métro, avec un badge TVmachin, et sur 10 questions posées aux gens sur ce sujet, si tu les laisses parler, tu aura 50 réponses qui te feront gamberger pendant des semaines. Plante des tables dans un lieu public qui l'accepte, balance un mini référendum, et tu verras des centaines de gens qui vont se gaver pour dire ce qu'ils pensent de l'hérésie de notre système économique. Et dans toutes ces réponses, tu verras luire comme des pépites celles qui ont été dites par le front de gauche, ou par ceux qui se sont passionnés pour ce mouvement.
    Ton "quoi faire ?", c'est surtout "allons nous oser enfin !". Car pour chaque question qui revient par le reflux d'une saumâtre marée rose qui prétendait tout emporter, brille à chaque fois une étoile rougeoyante qui brille dans notre petit hexagone, avec des centaines de personnes continuant encore à rêver d'un monde nouveau. Car malgré la fin de la campagne, nos questions restent dans toutes les têtes, de 7 à 177ans.

  40. Leroux dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    C'est avec un grand plaisir que j'ai lu ce billet, plaisir et à la fois une peu de tristesse à regarder les résultats de ces élections. Vous vous êtes tant donné, avez fait tant de bons rassemblements, avez donné tant d'arguments, que j'ai du mal à comprendre le pourquoi de ce que j'appèlerai, échec. Echec, peut-être pas, puisque notre FdG a augmenté avec le soutien des comunistes, mais j'aurais, je l'avoue, espérer plus de voix aussi bien à la Présidentielle, qu'aux législatvives, il faut dire que les médias, presse, radios, télé, n'ont pas été en votre faveur, puis le FN a monopolisé les ondes, la télé, la presse en général. On a partout essayé de vous discréditer, voir même de vous ridiculiser... On se demande si on est bien encore en démocratie ? Il faudrait que le peuple Français ouvre les yeux, comprenne que le PS est en train de nous mener dans une politique semblable à celle de Sarkozy, même si en apparence, il semble nous faire croire le contraire. Voilà que maintenant le nouveau gouvernement s'apprête à ratifier le pacte Européen, alors que F. Hollande avait manifesté "seulement" le négocier. Le FdG a eu raison de s'abstenir pour le vote au gouvernement. C'est neutre, et n'engage pas de responsabilités, s'il avait voté non, c'était ne pas vouloir essayer de se situer à gauche, alors que notre FdG est le parti le plus à gauche dans notre Pays. Je sais Jean-Luc, que vous êtes courrageux, vous ne vous arrêtrez pas là, vous...

  41. Rosa dit :

    A Michel, post n°105
    Négocier des voix, négocier des postes, négocier sur ses idées ! c'est une vision très mercantile de la politique ! et quel aurait été le profit dans ce cas ? quelques sièges de plus ?! et la perte aurait été irréparable, il n'y a qu'à voir où en est réduit l'EELV pour savoir que notre position était la bonne ! C'est une chose magnifique que de pouvoir agir par désintérêt, non ?!
    Et puis, la décision n'était qu'une consigne de vote : nous ne sommes pas une masse disciplinée qui obéit sans broncher à un chef ! chacun, nous avons agi en conscience : soit reconduire le pourvoyeur de la destruction des acquis sociaux, du service public,... soit mettre en situation un homme qui se veut de gauche et qui devrait être "moins pire" à défaut d'être mieux !
    Cordialement, camarade.

  42. Olivier dit :

    En apnée intellectuelle depuis vos dernières interventions, je reprends mon souffle en vous lisant et je retourne à l'ouvrage.
    résistance

  43. Pat C dit :

    Ptit coup de colère... Caracas, l'Espagne, tout ça c'est bien... mais ici c'est toujours la galère et la gauche de la droite fait du sarkozisme-bis. Sûr que des taxes et des impôts on va s'en taper, comme en 81, et pas seulement les riches. Quand on fait le tour de facebook tous les copains et les copines attendent une réaction ! Certes on sais qu'en France tout s'arrête deux mois de l'année. Mais pendant ce temps 40% de la population ne part pas en vacances et les médias les harcellent sans cesse dans leur cité.
    Alors 11% au premier tour de la présidentielle, c'était phénoménal. D'ailleurs pas loin des 18% du FN. Là encore les média n'ont parlé de ce qu'ils ont bien voulu, et le FG est passé à la trape. Et depuis c'est plutôt le silence radio du FG auprés de ces p..ains de médias et c'est loin d'être une bonne chose.
    Certe il y a une opposition de gauche dans c'pays. Mais va p't'être falloir le montrer.
    Sans rancune camarade.

    Pat C

  44. Menjine dit :

    @ Naco
    Je ne pense pas que nous soyons sur des points de vue antagonistes.
    Tu as raison, la plupart de ceux avec qui je discute disent en fait ce que dit le FdG, comme si l'analyse juste ne pouvait que surgir derrière la confusion dans la situation personnelle et collective de désastre et de fatalisme que chacun ressent.
    Mais...le résultat est là. Une seule proposition de rupture de gauche était proposée dans la séquence électorale :celle de Mélenchon et du FdG. On fait 11% au mieux,avec un candidat exceptionnel, un mouvement collectif de masse inouï...
    A l'Assemblée N., nous sommes seuls à gauche à nous opposer à la ratification du TSCG, au Sénat aussi, or, il n'est pas seulement souhaitable mais,nécessaire de faire reculer et de barrer la route à l'Europe fédérale capitaliste qui nous enserre tant qu'on va être totalement entravés.
    Ma question "que faire?", partait de l'analyse qui est la tienne, qui est nette.
    Que faire,concrètement, maintenant dans" l'impuissance relative" qui est la nôtre après tant d'espoir et de mise à jour de "pépites" comme tu le dis utilisées par chacun et nécessaires à tous.
    Oui, de l'audace! tu as bien raison, d'abord,avant tout, sans relâche,osons, mais comment, par quels moyens? Chacun à notre place; mais tirons tous dans le même sens avec des idées, des actions efficaces.
    Je pense que notre réflexion à tous,ici,doit nous aider à l'efficacité qui a manqué.

  45. j salenson dit :

    Merci pour ce texte très lisible malgré sa longueur et qui nous éclaire.

  46. citoyenne21 dit :

    Personnellement, je veux savoir quelle catégorie de citoyens on souhaite repêcher en priorité : les classes populaires qui se sont abstenues et ont voté FN ou les classes moyennes qui ont voté PS (tant le Front de Gauche leur paraissait trop extrême) !
    Le salaire maximum en a défrisé plus d'un parmi les classes moyennes, qui ont toujours le rêve secret de pouvoir s'enrichir un jour, grâce aux retombées de la spéculation des plus riches !

  47. Nicolas VDR dit :

    En attendant, je vois que la TVA sur la restauration est préservée, ce qui nous coûte 4 milliards d'euros par an pour ne rien produire de plus comme emplois car la précarité est toujours de mise. Les seuls bénéficiaires sont les patrons de restaurants qui, j'ai pu le constaté, font le bonheur des concessionnaires de berlines allemandes. De plus, ce milieux là vote majoritairement à droite et plus encore.
    Depuis le fin des élections présidentielles, l'UMP est omniprésente dans tous les médias : il ne se passe pas un seul jour sans que l'on voit la tronche d'un(e) ex-ministre sarkoziste : ils ont encore de beaux jours devant eux.
    Comme beaucoup de gens de mon entourage, je regrette déjà (une fois de plus) d'avoir voté pour ces socialos d'opérette; décidément, je me fais b..sé à chaque fois et c'est impardonnable, bien que je n'avais absolument aucune illusion sur ces gens-là.

  48. libre62 dit :

    @menjine et tous ceux qui ne demandent qu'à agir: Chacun à notre place; mais tirons tous dans le même sens avec des idées, des actions efficaces
    et si nous reprenions les "assemblées citoyennes" avec l'aide des candidats FdG aux législatives, mais voir à quel niveau: départemental, régional?

  49. TonioLIT dit :

    Bonjour tout le monde, et merci à Jean-Luc pour ce nouveau billet !

    Je me joins pour une fois à la troupe des conseilleurs, si gentiment soucieux que le FdG touche de sa grâce le plus grand nombre…
    Il faut bien attaquer de front Mme MLP, c'est sans doute utile pour montrer à ceux qui voudraient voter FN – alors qu'ils ne sont ni dans le besoin, ni n'habitent dans un quartier difficile – que ses idées de fond sont en tout point repoussantes et surtout très dangereuses ; ce qui manque peut-être (perçu à travers les médias, du moins), c'est un discours directement destiné à la part des électeurs qui ont choisi le FN, plus par désespoir que pour ses idées "national-populaires" (si l'on peut dire).
    Sans travail régulier ou craignant de le perdre, très-endettés, voyant – ou croyant en voir – d'autres se débrouiller mieux par des moyens qui leur semble hors de portée, ils choisissent de signifier leur rejet de la petite politique des copains et coquins, tout en stigmatisant les "étrangers".

  50. Je viens de poster sur mon blog Vingtras (de Mediapart.fr) un billet intitulé : "Le héraut d'une gauche en souffrance"
    Il fait suite à de nombreux commentaires sur le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon que j'ai postés depuis un peu plus d'un an. Et je profite de l'occasion pour adresser à Jean-Luc mon salut fraternel et amical.


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