15août 12

Bavardage tranquille

Carte postale de retour

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L'asile politique accordé par l'Equateur à Julian Assange

est une bonne nouvelle

Bravo l’Equateur ! La décision du président Rafael Correa d’accorder l’asile diplomatique à Julian Assange dérègle la machine à étouffer en silence.

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Me revoici. J’entre dans le flot de la toile comme on entre dans la mer pour un bain. Je dois m’acclimater. Je reprends. Tout doux. Rien ne me fera accélérer. Bien calé dans mon hamac je lis la pile des numéros de « L’Humanité » que la factrice m’a livrée pendant mon absence. J’ai le temps ! Je me cale sur un horizon de redémarrage effectif la semaine du 20 août avec l’horizon du vendredi 24 août à Grenoble. En effet le Parti de Gauche m’y donne la parole pour un meeting public en conclusion de son « remue méninges ». C’est juste la veille de l’ouverture, le lendemain, des « Estivales » de notre Front de Gauche.  En semaine, je m’exprimerai ici et là, où l’on me propose des espaces sans pugilat ni traquenard. Bon. Voyons. Cette note fonctionne comme un bavardage.

En tous cas c’est un étrange moment que celui où l’on doit de nouveau s’impliquer dans une mêlée, que l’on a eu tant de mal à quitter et davantage encore de mal à mettre à distance de soi. La cure au loin a eu au moins un effet d’apaisement. Quand j’ai découvert, stupéfait, la revue de presse des saletés publiées à mon sujet cet été, j’ai eu un temps de cette drôle de nausée qui m’a serré la gorge tant de fois pendant cette dernière semaine de campagne présidentielle où chaque jour commençait pour moi avec une calomnie répandue sur le net et relayée par les moutons médiatiques. Mais ça ne dura pas. Aucun des symptômes physiques de cet état ne se fixait. Je m’ébahis seulement de la longévité des rancœurs que j’ai suscitées. Les plumitifs qui s’indignent de mon agressivité et m’invitent à la tolérance se sont encore lâchés cet été dans les outrances et les insultes. « Mais qu’est-ce que tu leur as fait pour qu’ils te traitent comme ça », m’a demandé un ami très cher. Qu’est-ce que je leur ai fait ? Conjugue au pluriel : nous leur avons fait peur, camarade !

Ma pile du journal « L’Humanité » une fois finie, j’ai lu les gazettes de la finance. Là, c’est autre chose. La violence de mon indignation est intacte. Je crois même que ça s’est aggravé. Je reviens d’une zone du monde en pleine ébullition où tout déborde de projets et d’énergie. Le choc de la comparaison est sévère. Là-bas aussi ils ont connu ça jusqu’à ce que commence la vague des révolutions démocratiques qui a tout balayé. Maintenant les voilà dans les turbulences d’un monde en mouvement. Ici, c’est : bonjour tristesse. Partout la peur. Partout la déprime. Il y a de quoi. La politique stupide d’austérité généralisée est en train de provoquer une récession générale sur le vieux continent. Ricanons en voyant que même ce mégalithe de madame Merkel commence à payer le prix de la politique de rustre qu’elle impose à toute l’Europe avec sa bonne conscience à front de bœuf ! Ce n’est pas faute d’avoir expliqué combien ce désastre était prévisible et combien il ne pouvait en être autrement. Mais à quoi bon ! Les très intelligents continuent de pérorer dans les colonnes que je lis. Rien ne les arrêtera. Au loin, on entend déjà le bruit de la grande chute d’eau qui va envoyer tout le monde dans le vide. Mais tous pédalent avec ardeur : plus vite, plus fort ! La Grèce a encore perdu six points d’activité économique ! Pourquoi changer une politique qui ne marche pas ? L’Espagne est entrée à son tour dans la spirale mortelle. Quelle surprise ! Lisez le texte de Sépulvéda dans « Le Monde Diplomatique » de ce mois-ci, malicieusement titré « le chat de Zapatero ». Le traité européen soi-disant « renégocié » par François Hollande va aggraver ce chaos déjà automatiquement grandissant. La vérité c’est qu’il est inapplicable. Qui et comment dans une économie déjà en récession va encore atteindre un déficit désormais limité à 0,5 % ? Qui est capable de provoquer un tel choc de contraction de la dépense publique ? Fumisterie ! Mais on peut compter sur l’armée des « béni oui-oui », en rangs serrés comme d’habitude, médiacrâtes, « responsables » politiques et compagnie pour assurer un escamotage complet du débat formel prévu à l’Assemblée pour la ratification du nouveau traité. La réalité et la résistance devra donc trouver d’autres chemins.

Certes nous avons échoué en février dernier à faire émerger ce débat lorsqu’est arrivé dans les assemblées le vote du mécanisme européen de solidarité financière. Pourtant, en pleine présidentielle, c’était l’occasion idéale dans un pays démocratique, non ? Pierre Laurent y consacra une bonne demi-heure à notre meeting national de Villeurbanne. Et moi tout autant le lendemain au meeting de Montpellier. Toutes nos organisations menèrent  campagne pour le référendum, des milliers de citoyens inondèrent leur carnet d’adresse électronique. Rien n’y fit. Les médias, l’UMP et le PS ont nettement préféré les gesticulations sur la viande halal ! Mais ce n’est pas une raison pour renoncer. Non ! Tout le contraire. Le travail patient d’explication n’atteint certainement pas le très grand nombre. Quoiqu’il s’opère, en profondeur, des changements d’état d’esprit dont n’ont pas idée ceux qui comptent sur leur habituel tour de passe-passe pour berner tout le monde. Mais ce que nous faisons construit un secteur de plus en plus large de citoyens informés et motivés. Ceux-là seront le point d’appui de la nouvelle politique qu’il faudra mener quand tout ceci se sera effondré. Dans combien de temps ? A quel moment. Nous ne le savons pas. Nous savons seulement que cela aura lieu, inéluctablement.

D’après moi, la jeunesse de notre pays est mûre pour se mettre en mouvement. Toute la période électorale, et celle qui en a été avant cela le prélude, a canalisé dans cette direction l’énergie disponible. Le mouvement des indignés n’a pas pris pied à échelle de masse parce qu’il existait un moyen de faire autrement. Cette remarque s’étend à tous les secteurs d’âge et de profession en vérité. A présent les prochains rendez-vous dans les urnes sont éloignés et leurs enjeux moins contraignants sur les leviers de décision institutionnelle. Par conséquent l’énergie de la volonté de résistance va se trouver d’autres canaux. Il est normal que cela soit spécialement à prévoir dans la jeunesse. Plaque sensible de la société, la moins insérée, la plus disponible qu’elle l’ait voulu ou pas. Non seulement elle vit mal mais on lui annonce qu’il n’en ira pas autrement avant…. avant combien de temps ? Tiens, c’est vrai, les bons docteurs comme disait Strauss-Kahn n’annoncent jamais quand leur remède auront eu le dernier mot sur la « maladie ». Il n’est pas difficile d’imaginer que les nouvelles générations trouvent bien vite insupportable le temps long des sacrifices à perpétuité, de la galère sans fin, du précariat à vie. Notamment dans la jeunesse scolarisée, celle des fins de cycle secondaire et celles de l’université. Qu’a-t-elle à perdre ? Dans le vaste monde, et notamment dans les deux Amériques, c’est dans cette population qu’ont lieu les mouvements sociaux les plus ancrés et les plus longs. Les carrés rouges du Québec en témoignent ! Mais nous avons aussi un rude choc en préparation dans la classe ouvrière de l’industrie. Le dos au mur, les PSA se savent le dos au mur. La peur du lendemain retient fort de tout côté, je le sais bien. Mais qui sait si la chaîne n’a pas déjà subi tant de tension qu’elle pourrait craquer ici où là. Voilà le contexte.  

Comme on l’avait deviné, je n’avais rien pu prévoir ni organiser pour mes vacances du fait de l’enchaînement de mes campagnes électorales. Un réseau d’amis s’est mis en mouvement pour tout organiser au dernier moment. Que serais-je sans cette fraternité qui depuis tant d’années me protège et me porte. Mon séjour en Amérique du sud s’est donc prolongé à l’impromptu ! En fait l’éloignement physique était bien la condition de cette indispensable mise à distance sans laquelle on ne peut pas faire vraiment le ménage dans son esprit. Oh ! Je ne dis pas que toutes les plaies ont cicatrisé. Qu’importe ! L’essentiel est que de chacune soit tirée au moins une leçon qui, en donnant du sens aux violences subies, leur lime les dents pour l’avenir. « Les grands angoisses périssent d’être identifiées » dit notre Albert Camus. Mais dans l’immédiat, le plus délicat est de négocier avec le goût que l’on reprend si vite pour la douceur des choses. Avec la bonhommie des rapports simples, avec un peu tout le monde, au hasard des rencontres. Avec la suavité du temps qui passe tout doucement. A la splendeur des matins qui commencent sans enjeu et se satisfont d’eux-mêmes. Brefs au cours du temps plus apaisé comme celui auquel je viens de goûter. L’action politique est si violente ! La scène médiatique si grossière ! Mais à cette heure pourtant, je sens cependant comme il est bon de commencer mon retour en Europe en reprenant le dialogue si singulier, si dense que ce blog m’a permis d’avoir avec tant de gens amicaux et engagés. Je leur dois des formules, des coups d’œil, et des agacements finalement créatifs. J’aimais aussi retrouver mon cartable à la rentrée, je peux bien l’avouer. Il me mettait en appétit de savoir.

J’ai moins lu que d’habitude, cet été. Pas question de transporter la cargaison de livres reçue pendant la campagne électorale, bien sûr. Elle est restée à quai. J’avais fait le pari d’une valise à roulette en bagage cabine, un point c’est tout. Je ne savais pas pour combien de temps je partais. Je suis de toute façon devenu un passionné de l’équipement ultra léger. Donc : rien d’autre que l’ordinateur portable, déjà lui-même délesté de son contenu sur disque dur externe pour s’éviter les embrouilles et les curiosités intrusives. Sur place j’ai donc butiné dans les bibliothèques des copains avec une préférence pour les très gros volumes qui durent et font un fil conducteur avant chaque sommeil, celui de la nuit comme ceux des siestes. J’ai choisi la couleur locale. D’abord une bonne grosse biographie de Simon Bolivar. Puis une autre non moins copieuse du Che Guevara, en français, achetée de plus à la Havane. Inutile de dire que je me suis bien félicité du choix et de l’ordre de lectures qui n’est pas seulement chronologique. De Bolivar au Che, il y a une continuité. Celle-là même après laquelle nous sommes attelés à notre tour. Ça se voit en Amérique du sud dans l’action des gouvernements de la vague démocratique. Un slogan des chavistes le résume : « Alerta ! Alerta ! Alerta que camina la espada de Bolivar en America latina ». Alerte ! L’épée de Bolivar chemine en Amérique latine. Ça se comprend facilement. Il s’agit de l’indépendance dont c’est le deux centième anniversaire en Amérique du sud. L’indépendance est une autre façon de nommer la souveraineté populaire. Et nous ? L’histoire commence seulement avec l’émergence d’une autre gauche qui s’unit, s’organise et perce électoralement sur le vieux continent. Le système de l’alternance va s’effondrer ici aussi. Le point nodal de notre tâche est aussi la question de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale qui sont les deux faces du même problème à cette heure où, comme l’a dit John Monk, l’ancien secrétaire de la Confédération européenne des syndicats, les nations sont devenues les colonies de la Commission européenne. Bref, j’ai lu utilement une fois de plus.

Je crois qu’il faut lire. Beaucoup, tout au long de l’année. Pour apprendre et faire sienne l’expérience des autres. Car le savoir s’incorpore. Sinon ce n’est pas du savoir. C’est juste de l’information. L’idée qu’il existe une capacité électronique sans borne pour le stockage du savoir et que nous n’aurions donc plus besoin que de savoir utiliser un moteur de recherche est une dangereuse hallucination. Un savoir, une fois assimilé, ne s’ajoute pas seulement aux autres, il en modifie le contenu. Et, en diffusant, il transforme toute l’architecture de nos réflexes et perceptions. C’est pourquoi il faut regarder de près la qualité de ce que l’on consomme comme nourriture mentale. L’écrit nous a libéré des contingences de la culture orale qui dépendait toute entière de la personne qui conservait le récit et le transmettait. Le singulier devient universel à la condition du récit qui en rend compte, pas vrai ? C’est pourquoi il est si important de ne pas laisser le récit de notre présent aux seuls vainqueurs du moment. J’ai bien vu ce que l’on a fait de moi dans le livre écrit à mon sujet. Je respecte le travail qu’il a nécessité. Mais je le tiens pour ce qu’il est : un regard particulier, très subjectif et très orienté. Ce qui est bien son droit. Me coûte davantage le constat qu’il est très éloigné des fils conducteurs réels de mon engagement politique. Du coup j’étais attentif à cet aspect du texte en lisant les biographies de mon été. Me clouaient-elles dans l’anecdote et leur fausse continuité où me donnaient-elles à comprendre les arguments de la cohérence d’un engagement, le sens de ses rebonds ?

Dans mes deux lectures de biographie, j’ai trouvé un fil commun. Le fil de la cohérence est dans le personnage, il repose sur un ou des fondamentaux biens ancrés, bien argumentés, bien intégrés au reste des raisonnements et des affects. Mais si essentiel que cela soi, tout le reste est dans les circonstances qui rendent possibles ou non l’action inspirée. Et puis il faut être capable de saisir au vol ce qui se présente. Ici l’art du moment, le hasard et le geste technique finissent par tout contenir. Si je fais une telle part à ce qui vient de l’intérieur du personnage c’est en constatant une fois de plus combien chacune de ces histoires est chahutée par les événements toujours imprévus, les malentendus, la poisse, les jalousies et les poisons. Au fond, c’est souvent le cas à toute échelle de vie. Mais le relief de ce qui est « extraordinaire » nous éclaire très utilement sur le sens de ce que nous vivons et qui est souvent d’apparence plus banale. Je me souviens d’avoir été éberlué par les  détails cruels  du récit de Jean Lacouture dans sa biographie de De Gaulle. Je parle ici de la période de la résistance. L’effroyable sac de nœuds mortels qui entoure le général, sa mise en cause permanente, l’énergie mise par les anglo-saxons pour le sortir du jeu quand ils décidèrent qu’ils l’avaient assez vu, m’étaient inconnus. La légende occulte tout cela. La geste est construite sur le modèle de la remontée des Champs Elysées sous « les purs rayons de la gloire » comme il l’a dit lui-même. En fait tout récit est un enjeu. Et sa diffusion un autre. Un livre peut transformer une existence pour un lecteur qui entre tête et corps dans le récit. Ces réflexions tirées de mes lectures de vacances s’achèveront sur une recommandation. J’ai lu trois quatre autres choses à vrai dire assez inégales. Mais je veux faire une recommandation enthousiaste. Lisez « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas Jonasson. Hilarant. Ici aussi tout commence par un choix butté, venu de l’intérieur du personnage. Le refus de s’impliquer. Il le conduit à vivre une vie d’aventures radicales bâtie sur des malentendus qui finissent par sembler faire sens. C’est un deuxième degré très réussi. Refuser les autres, refuser la politique, même avec la plus extrême application, ne permet pourtant pas d’y échapper. Ni à l’un ni à l’autre. Quoique laborieux et même gnan-gnan, quand il faut finir (au point que je croyais lire du John Irving !), jusqu’à dix pages de la fin on fait du hors-bord déjanté. Que mon commentaire verbeux ne vous empêche pas d’aller à l’essentiel : le livre est très drôle. C’est cela qui vaut la peine.  

Comme je l’ai déjà dit, j’étais en Amérique du sud. D’abord pour un emploi du temps politique. Il s’agissait du forum de São Paolo, point de rencontre privilégié avec toute l’autre gauche sud-américaine. J’y avais mes objectifs politiques. Je crois que j’ai bien avancé dans la coopération politique internationale que j’ai en vue et à laquelle nous travaillons avec maints camarades. L’occasion faisant le larron, puisque j’étais là, j’en ai profité pour partager quelques  moments de la campagne d’Hugo Chavez. De tout cela j’ai traité déjà dans mes précédentes notes. Quelques giclées de fiel médiatique m’en sont revenues qui m’ont bien amusé par leur bestiale et routinière méchanceté. Laissons cela. Je m’en amuserai publiquement le moment venu. On ne peut prendre au sérieux la prose qui a donné le « la » sur ce thème, celle de l’ancien tueur repenti, l’homme qui erre dans les cocktails d’ambassades pour gémir « la révolution cubaine m’a volé ma jeunesse ». C’est cet olibrius, méprisé par toute la gauche latino, qui est aujourd’hui le grand chef de l’Amérique latine au journal « Le Monde » : Paolo Paranagua. Mon seul regret est que mon moqueur préféré, le «  Canard Enchainé », conclue son bocardage assez saignant, en rappelant qu’il y a quand même des problèmes de démocratie au Venezuela. Ah oui ? Lesquels ? Voilà ce qu’il serait intéressant de connaître pour pouvoir en discuter.

Je reviens à nos échanges. Si cet espace est celui d’un dialogue il faut en respecter les rythmes. C’est pourquoi, si vous êtes de retour devant votre écran depuis quelques temps seulement, je vais me permettre de vous recommander la lecture de mes deux précédents posts. J’ai en effet investi beaucoup de temps et de soin à leur rédaction. Surtout, ce fut une occasion privilégiée d’affiner la mise en mots sur le fond des orientations que je crois nécessaire de prendre dans l’action politique mondiale de notre gauche. Je ne dis pas que ce soit une prose très facile. En me relisant je vois bien combien j’ai eu le clavier et la plume un peu laborieux. Décalage horaire ? Matériau encore trop brut ? Quoiqu’il en soit vous y trouverez le fil conducteur de ce que sera mon travail sur les thèmes de l’action internationale dans les prochains mois.

N’empêche ! Mes dialogues avec Ricardo Patiño le ministre des affaires étrangères du président équatorien Rafael Correa, et avec Temir Pora, le ministre des affaires européennes de Hugo Chavez m’ont bien aidé à faire le point avec eux sur ce qu’il est possible de faire en commun. C’est de cela que j’ai traité dans cette précédente note. Car il y a nécessité d’agir en commun. D’abord pour notre défense commune. Trop d’amis n’ont même pas la simple prise de conscience du fait que nous formons un tout, un ensemble perçu comme tel par nos ennemis dans nos pays respectifs et par l’empire nord-américain ! Trop n’ont pas compris que notre mouvement est d’un seul tenant même si ses formes, ses mots, ses points de passages et ses rythmes diffèrent. C’est au point qu’il me faut insister à propos de notre défense commune pour faire comprendre qu’elle est une urgence dans le contexte. Quelle défense ? Celle de nos gouvernements menacés par des coups d’état, la défense de la vérité sur notre action au pouvoir ou dans l’opposition contre les campagnes mondiales de dénigrements de l’internationale des médiacrâtes. Mais surtout pour la démultiplication de la force que nous sommes d’ors et déjà dans le monde. Comment ?

En partant des revendications communes de l’humanité dont nous sommes porteurs ! J’ai cité dans cet ordre d’esprit la question de l’eau et de sa propriété collective inaliénable ! L’eau publique, la gestion de l’eau libérée du parasitisme de l’argent et des multinationales ! Cette bataille-là, c’est à mes yeux l’équivalent de la bataille pour la journée de huit heures qui donna son sens concret à l’existence de la première internationale ! Le scandale récent révélé par « Marianne 2 » et « Médiapart » sur ce complot de la multinationale de l’eau pour contrer l’action de notre camarade Gabriel Amard et la fondation de la régie publique de l’eau des « Lacs de l’Essonne », n’est-il pas révélateur ? Ne souligne-t-elle pas l’étroite connexion entre la dimension écologiste et anti-capitaliste de notre combat et de notre projet de société ? De ce fait, la plainte que Gabriel Amard a déposée contre la multinationale pour « trafic d’influence » est une première de grande portée politique. Bien sûr je vais y revenir très bientôt, et pas qu’une fois.

Après cet épisode politique, j’ai décroché vraiment. Je n’y reviens pas vraiment ici. De mes vacances je ne dis rien pour maintenir le cloisonnement étanche de ma vie privé ! C’est une protection si difficile à tenir contre certains médias voyous, de la presse soi-disant respectable, qui s’acharnent dans les tentatives pour tenter de violer cette limite dont j’ai pourtant répété cent fois combien j’y tenais et pourquoi. Pour ma part je plaide pour un renforcement législatif de la protection des droits de la vie privé. J’estime qu’il faut alourdir les peines contre les auteurs de ces viols. J’opte aussi pour des mesures qui étendent le champ des poursuites possibles pour rendre impossible des manœuvres du type de celle dont vient de souffrir Anne Hidalgo alors même qu’elle luttait contre une rumeur sans fondement qui humiliait sa vie privée et frappait toute sa famille. C’est cet exemple, découvert à la faveur d’un accès aux « actualités » de Google, qui me pousse à écrire ces lignes. J’ai été glacé par le traitement réservé à Anne Hidalgo du seul fait qu’elle ait cherché à protéger les siens contre un mensonge.

Mais cette même lecture superficielle de ce qu’une machine comme Google décide de placer en tête de gondole de l’actualité digne d’être connue en premier abord m’a aussi donné un vrai moment de bonheur. C’est la nouvelle de l’atterrissage réussi sur la planète Mars de l’engin « Curiosity ». Déjà c’est la planète rouge : un bon début, non ? Soyons sérieux : « Curiosity » est un monstre sur roues de neuf cent kilos qui démarre un tour d’exploration de la planète qui me remplit d’enthousiasme. J’ai retrouvé, en lisant cela, l’excitation de mes très jeunes années quand commençait la conquête de l’espace. Je découpais avec ferveur les articles qui en traitaient. Je considère encore à présent que Youri Gagarine est une figure humaine emblématique aussi immense pour l’humanité toute entière que Gutenberg l’a été pour l’Europe de son temps. Je n’ai pas aimé le commentaire agressif du secrétaire d’Etat nord-américain selon lequel ce succès devrait faire réfléchir ceux qui doutent du leadership des USA dans le domaine spatial. Quel changement ! Où est le temps qui voyait le premier homme sur la lune se réclamer d’un exploit au nom de l’humanité toute entière ? Vous vous souvenez ? « Un petit pas pour moi, un grand pas pour l’humanité ». L’espace devrait être toujours ce domaine qui donne à l’humanité le moyen de se sentir telle, c’est à dire impliqué collectivement par une dépendance commune. Je sais bien que cela n’a pas empêché Neil Amstrong, ce 20 juillet 1969, de planter déjà d’ineptes drapeaux états-uniens sur la Lune, qui, paraît-il, s’y trouve toujours. Mais l’époque était pleine d’un état d’esprit audacieux. Seuls les libéraux et leurs zombies croient que le meilleur moteur de l’activité ou de l’ingéniosité humaine est la cupidité ou la comparaison des prix des marchandises. En fait ils réduisent la vie à son aspect le plus pauvre.

La véritable préoccupation des humains est de faire ce qui paraît impossible : cueillir à volonté quand on est réduit aux aléas du chasseur cueilleur, manger de la viande quand on veut quand on est dépendant de sa chasse quotidienne et ainsi de suite. C’est comme ça aussi qu’on en vient à l’agriculture et à l’élevage. Et de même, voler comme un oiseau, atteindre les étoiles, et ainsi de suite. Ce sont des rêves créateurs. De l’activité pour rendre réels ces rêves d’humains naissent des milliers d’inventions concrètes dont l’usage se répand dans d’innombrables domaines. Et alors autant de limites apparaissent. Alors autant de nouveaux rêves surgissent. J’écris tout cela pour insister sur cette idée que notre capacité d’initiative est ancrée dans notre imaginaire poétique, non comme une négation de la réalité mais comme une réponse aux limites qu’elle croit pouvoir nous assigner. J’ai écrit « poétique » parce que le mot veut dire création. La poésie est dans tous les arts. Tous les arts sont par essence poétiques. En étendant l’idée un peu aux forceps, je dirais que cela vaut aussi dans l’action politique qui est un art de réalisation. Et même, là peut-être davantage qu’ailleurs.

Par exemple, le Front de Gauche est une invention destinée à nous aider à franchir nos limites. Celles qu’avaient assigné à notre gauche le goût des routines, l’intériorisation de la claustration minoritaire, le sectarisme, le réflexe des querelles byzantines et des batailles de textes prophétiques, la fascination pour les jeux de billards à trois bandes, les sordides querelles d’égo habillées en chocs théoriques. Tout cela était la gangue qui empêchait que déferle la formidable énergie que notre mouvance contient. Et le Front reste la machine adéquate aussi longtemps qu’il respecte cet objectif. Sinon : retour à la case départ. Mais la vie, elle, continuera. Et cela parce que le Front de Gauche n’est pas une fin en soi. La situation écologique et sociale appelle une réponse aux limites qu’elles semblent assigner au futur de l’humanité toute entière. L’objectif est d’appliquer celle que nous avons élaborée dans nos combats, de mettre en œuvre notre projet pour l’avenir. La révolution citoyenne comme sortie de crise. Voilà la tâche. Les poètes auront toujours le dernier mot.


544 commentaires à “Carte postale de retour”
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  1. Denis F dit :

    @ 493 jacquelin dit:
    23 août 2012 à 18h45
    coucou les filles !

    Salut jeune homme, en forme à ce que je vois, dis donc il va me falloir affûter drôlement les verbes, et les synapses de ma vieille cervelle, alors de quoi qu'on cause ce soir. Bon je m'étais assuré que ça pouvait fonctionner sur ma droite mais voilà que je me fais déborder sur ma gauche ça va pas ça, faut réagir vielle baderne ; il y a un camarade qui fini toujours ses phrases par "y faut bien rigoler !" ou " c'est pas grave je m'amuse !" je crois qu'au final c'est lui qui a raison, on est vraiment trop C... de se prendre au sérieux quand on constate qu'une bande de mariolles se la font au "caviar champagne" dans une piaule du Marais.

    En tout cas merci, je viens de me prendre une sérieuse crise de fou rire, ça fait du bien à 10h du soir, ça réveille drôlement.

    Au final, Chatillez c'est planté ce C.., la vie est bien un long fleuve tranquille… Le petit père Bruel (ancien patron de bateaux mouches) serait bien d'accord avec nous s'il était encore là.

  2. Eychenne Joseph dit :

    Bonjour,

    Pour dire que je partage le bonheur de tous,celui de pouvoir continuer à lire les billets de Jean-Luc Mélenchon.Son retour sur la scène politique a réveillé quelques inimitiés celle de Jean-Marc Ayrault entre autres, qui déclarait que l'ex candidat à la présidentielle confondait cent jours et cinq ans.... Si j'ai bien compris,dans cinq ans le SMIC aura augmenté de 0,5%.. On avance....Vive le changement !

  3. Arrêtonsleursblablas dit :

    Salut fraternel aux têtes dures, quelles soient bien faites et/ou bien pleines de préférence, peu importe, tant qu'elles portent l'idée de l'Humain d'abord!
    Belle rentrée que celle-ci, avec en préambule des estivales citoyennes du FdG, le discours public du co-président du PG en clôture des remues-méninges qui elles ne le sont pas (il ne tient qu'à moi d'adhérer mais ne suis pas seul dans ce cas).
    Quelle superbe université d'été que celle-là, à laquelle je ne manquerais pas d'assister, sachant que je suis à une portée de tours de pédalier!
    Pour ma part et concernant ce blog, j'essaierai de m'en tenir aux 1500 caractères: l'effort de concision étant louable, la marge accordée me permettra d'éviter les points de suspensions en fin de texte si d'aventure...
    Enfin, pour faire un peu de politique dans mon verbiage, je crois que les thématiques écologistes sont cruciales pour l'avenir du FdG. La propriété humaine sur l'Eau, l'Air et la Vie, devrait être inaliénable, et par conséquent ne souffrir d'aucune récupération politique.
    Hors aujourd'hui, même si EELV sont les ayant-droits de l'écologie politique, ils n'en sont pas moins les vecteurs inféodés du social-libéralisme, qui n'a de vert que la couleur de la face visible de l'éponge qui nettoie la table laissée par Sarkozy&Co au Fouquet's.
    Qui, mieux que le FdG, par sa diversité de vues, peut incarner de façon autonome la synthèse conquérante d'une refonte sociale autour du paradigme écologique?
    Avec des spécialistes comme Martine Billard, Corinne Morel-Darleux et d'autres, le FdG gagnerait à cette montée au credo, EELV (comme le PS) étant des concurrent, pas des adversaires...

  4. eric dit :

    bonjour camarade
    je suis heureux que tu es pris du recul, cela est toujours nécéssaire. Ici le front de gauche continue, plusieurs repas unissant les camarades du P.C.- du P.G. et sympatisants du front de gauche se sont réunis et jamais le doute n'a été présent dans les esprits, car nous savons tous que nous sommes dans le vraie, surtout lorsque nous voyons la politique mise en place par nos amis socialistes et ecolos, digne d'un modem!

  5. JaB dit :

    Il est 5h, je reçois le petit courrier dans ma bal, je m’y précipite. Et quel bonheur, Jean-luc, au détour de tes lignes d’y lire ta référence à Youri Gagarine et toute sa symbolique. C’est exactement et depuis de longues années, mon argument clé à prise de conscience. Je ne résiste pas au plaisir de te le partager, de le partager.. tel que je le sème.
    J'ai vu la planète entière derrière un rêve MAGIQUE de l’humanité !
    J’ai vu des gens pleurer d’émotion.
    J’ai vu des gens de toutes conditions s’embrasser...
    J’ai vu l’humanité entière, faire fi de ses conflits, de ses douleurs,
    J’ai vu des combattants au milieu d’une guerre, s’immobiliser.
    J’ai vu des brigands et voyous s’arrêter de voler.
    J’ai vu des pauvres, des riches, des affamés, des mourants, des religieux,
    des athées, des noirs, des jaunes, des basanés, des petits, des grands,
    des ministres, des rois, des prisonniers, des libertaires, des capitalistes,
    des artistes, des ouvriers…, tous, j’ai bien dis TOUS, tous étaient prêts
    à œuvrer selon leur moyens, prêts à se priver s’il le fallait, pour vivre un
    grand rêve...tous UNIS !
    J’ai vu l’humanité entière avec les yeux remplis de magie !
    J’ai vu l’humanité entière se sentant fière de sa destinée !
    Que l’on ne me dise pas qu’il est impossible... d’œuvrer ensemble à un grand rêve !
    Que l’on ne me dise pas que cette magie n’existe pas,
    je l'ai vu... vécu. l’humanité entière l'a vu et vécu !
    C’était un 21 juillet 1969…
    JaB

  6. citoyenne21 dit :

    Ce qui m'agace, c'est d'entendre les socialos se gargariser de l'augmentation de la prime de rentrée scolaire ! la belle affaire, 75 € ponctuellement de plus par enfant alors qu'avec le Front de Gauche, c'était 200 € environ d'augmentation de salaire !
    Il est certain que ceux le plus dans le besoin vont remercier la main secourable mais ce n'est qu'une aumône ! Une manière de plus d'asservir le peuple et de le condamner à l'impuissance !
    Heureusement, le porte parole du FdG a la voix qui porte haut et la lutte devra être serrée pour qu'enfin une vraie politique dite de gauche, soit mise en place et j'espère qu'on ne devra pas attendre 5 ans ! que la situation économique désastreuse que nous allons subir de plus belle va pousser le peuple à vouloir changer de capitaine en cours de route et moi j'en vois bien un qui ferait bien mieux l'affaire...

  7. Jab dit :

    2 heures plus tard, je rebondis à nouveau sur mon commentaire précédent.
    Artiste, je me suis posé bien des questions lorsque tu as présenté les nouvelles frontières de l’humanité, il était là, le grand projet, le grand rêve, celui qu’il ne fallait surtout pas lâcher. Quelle déception d’y voir aussi peu d’écho, et même dans nos rangs. Pourtant c’est cela, ce « I HAVE A DREAM » qui est fédérateur. Et, puisque dans ton billet tu parles de lecture, ayant, pour mieux te connaître, parcouru de long en large beaucoup de tes interviews, j’ai appris que tu étais un fan assidu de R. Heinlein, G.J. Ballard, R.Barjavel ou M.G.Dantec, Philip.K.Dick, Isaac Asimov, Arthur.C.Clarke, G.Orwell… et que tu aurais lu plus de 700 romans de science-fiction ! Voilà certainement de l’imagination, une vision bien loin…, que dis-je bien loin ? une vision à mille lieux des chiffres à tourner en rond que l’on veut nous faire avaler tout ronds. Artiste Magicien, j’œuvre aussi à ma manière, dans un ouvrage témoignage choc qui sort à cette rentrée. Avec toutes ses imperfections, cela me ferait plaisir qu’il fasse partie de ta bibliothèque. Voire de tous ceux ici, qui entendraient ce Cri !

    Bonne journée, bonne rentrée à toi et à tous, on lâche rien !
    JaB

  8. breteau jean claude dit :

    100 jours creux, oui mais pas seulement ,c'est aussi 100 jours d'éclairage sur la vérité du mot le "changement, c'est maintenant ".Dans5 ans disent en choeur les successeurs du Sarkozysme. Passons sur le smic, mais les patrons font la loi ,comme avant,apres le pouvoir d'achat remisé au fond d'un tirroir,c'est l'emploi et les mesures contre les licenciements qui restent au bon vouloir des patrons voyous,enfin pour finir en beauté, c'est la comédie du blocage du prix des carburants dont le bénéficiaire est Total à qui rien est demandé.Du cousu main. Mieux " l'oeuvre" anti démocratique de sarko se poursuit dans le silence quasi absolu des "socialistes".Dés lors alerter les français est bien la moindre des responsabilités qui incombe au F D G .Le mépris du pouvoir, comme réponse montre la justesse des déclarations de J L Mélenchon et P Laurent .Ce pouvoir n'est il pas corrompu, alors que le précédent était militant pour poursuivre une politique au service des mémes, sur le FOND changeant seulement sur la FORME ? Quel changement en effet.Combien de temps cela va tenir,avant la révolte,que le refus d"un référendum peut accélérer? Ce pouvoir trés fragile dés son élection l'est encore plus aujourd'hui.Il n'y a pas de cadeau à faire, car électeurs ou non du F D G des millions de gens souffrent et sont au bout du rouleau,Hollande s'occupe des intérets des nantis occupons nous d'eux

  9. PORETTI dit :

    Merci cher camarade de cette promenade sud américaine!
    Le combat continue et les idées des poètes gêneront toujours les pouvoirs !

  10. Olivier dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Content de te revoir en forme pour cette rentrée.
    Comme attendu, cette gauche-là nous vient de la droite et nous avons encore besoin de toi.
    Pour nous ça a été vacances en Espagne, dans la montagne, au camping et dans un "quartier" espagnol, de ceux qui louent à l'année.
    Outre l'avantage de faire entendre aux enfants la langue de toutes les révolutions au quotidien, ça a été une immersion au milieu d'un peuple qui souffre, mais ô combien accueillant et gentil.
    Nos échanges, nos discussions, ont immanquablement tourné autour des évènements du moment.
    Avec l'avis des hollandais ou des italiens qui étaient là aussi, il semble qu'on puisse dire que la rentrée européenne va être chaude !
    Et n'en déplaise, tant que je serais au chomdu, j'aurais tout mon temps...

  11. Fliflounette dit :

    Quel plaisir de lire cette carte postale pleine de fraîcheur ! Bonne rentrée M. Mélenchon !

  12. TOURNAN Jean-Paul dit :

    Salut J-Luc,

    Ton papier vient de me parvenir, donc je réponds sur une partie de billet. "En partant des revendications communes de l'humanité" Tu parles de l'eau ! Sujet très important. Malheureusement pas pour tout le monde. Nous avons, il y a plusieurs années, participer au changement de la Mairie de SETE (34200). Les nouveaux maîtres de la ville n'ont eu qu'un désir retomber dans les bras de la société fermière avec des modifications de base certes, mais en oubliant demodifier les formules de variations, les closes de l'abonnement et en ajoutants une surtaxe. Au lieu de faire baisser la facture on est retombé dans la spirale des augmentations Cet exemple de fonctionnement est la pratique courante dans les décisions de certain Maire de Gauche. Cette pratique, on la retrouve encore aujourd'hui dans des communes gouvernée par la gauche socialiste et Communiste. L'eau est un enjeu trop important, les dessous de table sont monnaie courante. C'est un bien commun ?
    Je suis parfaitement d'accord avec ton analyse; l'eau doit être nationalisée, et les société fermières écartées de ce pouvoir.
    Bonne reprise et bon courage pour les échéances à venir.

  13. Gilbert DIOLOGENT dit :

    Content de relire des nouvelles de Jean Luc. Ce n'est pas facile de rester vent debout, mais il faut avoir "la peau de phoque" lorsque les affreux s'y mettent. Sachant qu'à colporter des conneries, malheureusement, il reste toujours des traces. Et cela peut devenir usant. Nous nous sommes retrouvés à la Bastille, nous nous sommes comptés, c'était un moment inoubliable. "Ils étaient 20 et 100, ils étaient des milliers...." On est toujours là ! Tous ensemble ! A bientôt, à Rouen ?

  14. esperante dit :

    Très heureuse et rassurée de vous retrouver! On compte sur vous, comptez-sur nous! Bonne rentrée (remarquez, sommes nous jamais sortis?) a toutes et tous, ainsi qu'à vous, grand râleur devant l'éternel mensonge!

  15. Bonjour Jean-Luc,
    pour aller dans le sens de votre dernière phrase que j'adore, une petite citation extraite d'un recueil d'Holderlïn et reprise par JLG dans son "histoire(s) du cinéma"
    "Les poètes sont ceux des mortels qui, chantant gravement, recherchent la trace des dieux enfuis, restent sur cette trace et tracent ainsi aux mortels leurs frères, le chemin du revirement. Mais qui des mortels est capables de déceler une telle trace? Il appartient aux traces d'être souvent inapparentes et elles sont toujours le legs d'une assignation à peine pressentie."
    à bientôt

    Sylviane

  16. Robillard Puvinelchantal dit :

    Merci pour votre éloge des poètes et de l'imaginaire poétique : il faudra bien s'y mettre pour créer d'autres valeurs que celles de l'argent et de la manipulation...(on appelle ça management !)
    Bonne rentrée politique...

  17. valérie dit :

    Te voilà de retour ! Ta voix claque au vent comme un drapeau fouetté par les brassées d'air... ample, fier, dévoilant tes couleurs sur fond de ciel d'été. Depuis le temps...
    Je t'imaginais assis dans un grand train, scrutant l'horizon chaud, nourrissant tes yeux d'une foule colorée, jetant tes sensations sur une feuille amie. Wagons cliquetants, soufflants, lancés sur les voies d'un grand Altiplano, montants et cahotants sur les traces de Zorrino pour atteindre le Condor qui tourne, magique, dans ce désert Andin. T'accrocher à ses plumes et survoler plus bas la Pachamama sourire et respirer, respirer.
    Couleurs retrouvées ! Vertes, rouges et roses tyrien, jupons gronflés des femmes aux pieds agiles et à la force vive, noirs et ocres des chapeaux, noirs des cheveux tressés de laine fuschia et rose et bleu.
    Claque, Drapeau !

  18. ARAMIS dit :

    Je confirme, les poètes ont toujours raison: Extrait de Sale temps pour les faisans
    « Droits et liberté se méritent, car ils n’arrivent jamais seuls ou par hasard. Ils résultent de la puissance des contrepouvoirs développés depuis le cœur du peuple, par une expression démocratique réellement active et une vigilance permanente de celui-ci, pour leur maintien au sein d'une République qui ne saurait transiger avec ses valeurs égalitaires, fraternelles, laïques et solidaires. Sans ce combat quotidien point de réel salut, Citoyen. A ce niveau de quête idéologique, qui n’anticipe pas disparaît et qui n’avance pas recule. Ainsi, ces valeurs fondamentales ne sauraient-elle se quémander, ni être gracieusement cédées par les riches dominants peu enclins aux cadeaux, mais s’arrachent toujours par une lutte constante à mains nues et parfois même avec les dents dans un accès de rage et de désespoir ! »
    « Ô! Poète de la rue, en guenilles et aux pieds nus, d’où que tu viennes et qui que tu sois, tire enfin tes profonds recueils de l’oubli où ils demeurent encore enfouis, pour les verser à la source commune des pensées utopiques au service de l’humanité. Qu’ils irriguent ainsi notre long fleuve tranquille cheminant dans sa quête de liberté, vers le sublime océan de la connaissance universelle. Sortons vite de cette torpeur cauchemardesque, pour rêver enfin éveillés. »

    Claude CARRON

  19. DUCHAINE dit :

    Marie47

    Je rentre de vacances et je lis ton blog camarade. Quelle pause fraîcheur ! Merci de recommander la lecture, " remède à l'ennui, à la solitude... " et d'autres maux encor. A ce sujet lire Mona Ozouf et son dernier bouquin " La cause des livres " :
    " La littérature,sur la chaîne usée des destinées humaines, n'en finit pas de broder de nouveaux festons. Elle accorde aux hommes le droit d'être doubles. Elle multiplie les transfuges, les convertis, les renégats. Elle a un faible pour les trajectoires qui brusquement dévient, pour les sentiments qui divaguent. Elle fait sa part au mystère. Elle illustre la profusion d'un univers que ns ne percevons bien,selon le grand liseur qu'était Jaurès, qu'à travers des livres capables de démultiplier nos vies étroites."

  20. bouvet laurence dit :

    Merci... Oui, les poètes auront toujours le dernier mot. Je m'y colle et ne désarme pas. Mireille Sorgue en 1968 disait : "J'écris pour me tenir tête "... Et vous, vous écrivez pour tenir tête au monde qui vous révolte. Bravo.

  21. Poncet dit :

    Mélenchon injuste ? Parce qu'il a dit que le gouvernement n'avait pris aucune mesure contre la finance pendant ces cent premiers jours ? Ce n'est pas vrai ? C'est injuste de le dire ?
    Mais alors dites nous ce que le gouvernement a fait, pour de vrai (à part "mettre les mains dans le cambouis", ça on le sait...)

  22. Merci pour ces notes et cette écriture bien agréable. Il nous faut travailler la question de la participation des citoyens non encartés dans une organisation au sein du front de gauche en particulier dans les quartiers populaires, en direction des jeunes et des ouvriers.

  23. Alex dit :

    Puisque vous êtes devenu le porte parole du mouvement de la gauche de gauche française, ça ne fait pas de mal de vous revoir dans les médias.
    Je constate qu'à chaque fois que vous êtes interrogé par eux (je pense not. à BFM ou I-télé), les questions sont toujours pernicieuses. La liberté de ton des médias à votre égard, partant, vis-à-vis du FG et de ses sympathisants n'a d'égal que leur soumission envers les partis (pour le moment) de pouvoir. La question des médias reste un boulet pour le mouvement social. Je ne saurais trop vous recommander de bien mettre en avant le problème des médias dans les quelques minutes auxquelles vous avez droit avec eux.
    Et... à quand une télé de gauche? Le monde diplomatique fait un travail remarquable, mais il faut diffuser les idées de gauche au maximum. Face au système médiatique actuel, le combat est bien inégal.

    Et vive la gauche latino-américaine!
    "Hasta la victoria siempre!"

  24. Ppol dit :

    C'est curieux j'ai beaucoup de points de désaccord avec vous et pourtant je suis content, très content de votre retour.
    Vous avez été déçu de certains résultats ? il ne fallait pas, il faut toujours viser haut !
    il y a déjà du bon travail de fait, les problèmes de fond commencent à apparaitre, certes il y a toujours la gangue de la médiacratie qui tente d’étouffer tous les questionnements mais leurs tentatives deviennent de plus en plus vaines et surtout de plus en plus visibles.
    Et concernant toutes ces pseudo critiques, dommage qu'on ait inventé le PQ, vous auriez pu dire comme H Jeanson (?) "Je les ai lus d'un derrière distrait" !

  25. Jean-Claude DEMORY dit :

    Cher Monsieur Mélanchon, enfin, vous voilà de retour et de nouveau prêt à en découdre. Vous entendre l'autre matin sur France-Inter fut un véritable réconfort. Efin une parole, enfin un verbe, enfin un ton, enfin des idées qui tranchent avec cette fameuse "normalité" dont se pare notre nouveau démiurge et nous changent de l'hystériie du névropathe qui l'a précédé. Tout cela, malheureusement sur le même fond désespérant de mauvaises nouvelles et de génuflexions face à l'entêtement bovin de la chancelière allemande. Pauvres Grecs, pauvres Espagnols, et bientôt pauvres de nous... Le malade est quasiment exangue, mais les bons docteurs continuent à prescrire des saignées avec l'approbation de nos panurges médiatiques bouffis de bonne conscience. Alors, continuez à crier la vérité, vous êtes le seul à pouvoir la faire entendre. Bien fidèlement.
    Jean-Claude Demory

  26. dominque gamard dit :

    Tu dis : "Je forme le vœu que le gouvernement conservateur du Royaume-Uni n’aille pas attaquer l’ambassade de l’Equateur à Londres. Après avoir laissé Pinochet partir tranquille mourir dans son lit après une abjecte comédie, ce serait le comble qu’il livre Julian Assange"

    Je pense vraiment comme toi ! En 73, j'avais 20 ans ! le Chili je l'ai toujours au coeur depuis lors. En 2003, j'ai de nouveau manifesté pour le Chili ! J'espère (mais sans trop y croire) que la France en 2013 fera un hommage à Allende et à son peuple et honorera ce moment de l'histoire de l'Amérique Latine.
    L'huma, le pc, le pdg, le FdG doivent célébrer ce triste 40 ième anniversaire pour en faire un grand moment d'éducation populaire vers la révolution citoyenne à venir bientôt en France, en Espagne, en Grèce ! On doit revenir en grande pompe sur le coup d'état de Pinochet, le rôle des politiques et des trusts US, sur le courage de ce peuple martyr, sur la richesse de ces intellectuels et artistes militants tels Victor Jarra, Sergio Ortega, Luis Sepulveda..... Regarder derrière pour comprendre et ainsi dégager le chemin devant, çà aide à avancer ! Dominique

  27. Labrach dit :

    100 jours que Brice Hortevalls reste retranché Place Beauvaux...Mais que fait la police?

  28. CRETAGNE dit :

    Cher camarade,

    Je pense que comme moi, bon nombre de militants attendaient ton retour.
    Le monde ne s'est pas arrêté, au contraire, la déferlante s'est accentuée, et le Front de Gauche doit se remobiliser pour continuer à combattre l'influence des marchés financiers et plus généralement du capitalisme.
    Dans la pile du journal "L'Humanité", plusieurs articles ont été consacrés à la lutte que mènent les salariés de Regional contre le projet de restructuration de sa maison mère, Air France, et ses quelques 5000 emplois sacrifiés au profit du bon vouloir des actionnaires.
    Les 3 principales filiales d'Air France risquent de connaitre un plan social sans précédent si les politiques ne se mêlent pas de ce sujet. Si on parle de PSA et de nos camarades qui luttent, de Doux où les salariés sont entrés en résistance, tous les pôles sensibles et susceptibles d'obtenir le soutien du Front de Gauche sont à énumérer sans retenue.

    Bonne lecture camarade, et reviens vers nous dès que possible.

    La CGT-Regional

  29. eric dit :

    bonjour camarade
    je suis heureux de lire les mess sur ce blog, maintenant c'est certain le front de gauche n'est pas mort, la vague revient encore plus haute, les luttes vont se livrer il faudra etre encore plus solidaire et garder notre cap, vivement notre meeting du front de gauche, des amis et des camarades se rendent pour participer, alors amis socialistes regardé bien ce meeting vous y verrez une vraie union, des gens honnetes, convaincus que l'humain et l'avenir et non pas la gestion du capital comme vous l'avez toujours fait. bonne lutte à nous tous!

  30. MEURANT dit :

    Bon retour pamirmis nous camarade.
    je suis mantenant bien installé dans ma nouvelle maison
    département 23 J'ai hate de rencontrer mes nouveaux camarades du P.G. et du front de gauche.

  31. sophie dit :

    Le changement, c'est pas maintenant ! De toute évidence, la nouvelle équipe au pouvoir s’accommode fort bien de la dictature du libéralisme. Un coup de pouce ridicule au Smic, un traité européen ratifié, la Grèce lâchée aux chiens et j'en passe, hélas ! Quel dommage d'avoir perdu 3 mois comme cela, alors que le temps presse pour les peuples désemparés et impuissants...Plus que jamais, nous avons besoin de vous pour faire le taon au cou de ce gouvernement : Quelle est votre position sur l'exploitation du gaz de schiste, quelles sont vos solutions pour stopper la paupérisation de la classe moyenne, symbolisée par les bac + 5 payés 1000 €, que pensez-vous de la transition énergétique des voitures électriques, du prix astronomique de l'essence, du coût sur la santé publique du tout-diesel, etc... etc... Nous manquons de repères pour juger, tant la propagande -ou le cynisme- des lobbies divers et variés obscurcit les débats. Et que dire du conflit syrien, de la charia rétablie en Libye ou des révolutions tunisienne et égyptienne bien décevantes ! Nous avons besoin d'y voir clair, et nous comptons sur vous pour "mettre les pieds dans le plat" !

  32. esperanza dit :

    Bonjour à tous

    Un de mes camarades, que j'estime être un intellectuel, nous a dit lors d'une réunion "tous nos avis sont complémentaires pour approcher des réalités de notre monde, le comprende et le changer". Je déplore souvent lors des réunions (qu'elles soient politiques, syndicales, associatives ou professionnelles) que nous ne fassions pas notre cette idée et que la grande majorité d'entre nous (parce qu'elle se sous estime ou a appris à se sous estimer, je pense) ne s'exprime pas, handicapant ainsi notre reflexion de leurs idées. De culture basque par ma mère, espagnole par mon père, et communiste sincère par les deux et par d'autres j'ai intégré dèsle plus jeune âge l'idée si bien exprimée par mon camarade. Je vis donc ce silence comme une violence.
    Depuis un an je travaille à l'usine, je fais les 3/8 pour un salaire de misère, comme de nombreuses personnes dans ce pays et dans ce monde capitaliste. Comme les autres,mon corps est douloureux à cause du travail inhumain que je lui inflige pour gagner mon salaire, je suis considérée comme une "sans intelligence" par nos cadres qui s'étonnent et se trouvent coincés quand je leur pose une question pertinente dont ils ne croient pas capable une ouvrière, et surtout j'en arrive à me considérer comme une mère, une compagne, une amie et une militante médiocre parce que je n'arrive pas à utiliser mon temps libre efficacement pour être avec toutes cs personnes (d'abord mes enfants et mon amoureux) qui sont ma richesse... Trop fatiguée physiquement et intellectuellement, trop lasse... Mais contre ces violences là, j'ai ajouté à la résistance et à la lutte un remède gagné par nos anciens (et nouveau pour moi grâce au CDI) : les congès payés !
    Parce qu'il n'existe pas de congés payés quand tu es au chômage, tu peux partir en vacances mais cela n'a pas le même effet. Ceux qui subissent la violence du système par le chômage et la précarité le savent !
    Je voulais exprimer tout cela non pas pour minimiser la violence médiatique que tu as subi mais pour dire que contre ces violences que nous inflige ce système économique dans lequel l'argent est roi, nous avons des solutions : la liberté de la pensée, la lutte et les êtres humains !
    La violence qui m'inquiète est celle de ce silence dont je parlais au début, il est dévastateur pour celui qui le cause et nous tous. Et encore en réunion, la présence est déjà parole... Il y a donc du travail mais celui ci est bien plus...

  33. françoise dit :

    Contente de votre retour, mais vous avez bien fait de partir longtemps, seul moyen pour récupérer. L'agressivité à votre égard est très comparable à l'agressivité des medias en Grèce contre Alexis Tsipras et Syriza. Si Syriza gagnait les élections, le lendemain les banques fermeraient, la Grèce sortirait de l'Europe et serait ruinée, ce serait le chaso... A tel point que une semaine avant les élections du 17 juin- j'y étais- plus aucun commerçant n'acceptait la carte bleue tant ils craignaient de ne pas être payés si les banques fermaient! Pendant ce temps, des centaines de millions sont partis des comptes grecs sur des comptes à l'étranger. Mais ce qui a miné les grecs, c'estaussi le mépris des medias européens qui présentent tout le peuple grec comme des paresseux, des assistés et des fraudeurs fiscaux! Sans remettre en cause les privilèges de certains et la spéculation faite sur la dette... J'en ai fait plusieurs billets sur mon blog, de choses vues et entendues... Bref, ce n'est pas seulement le Front de gauche qui fait peur aux dirigeants européens, c'est tout mouvement remettant en cause la meurtrière logique libérale-financière... Y a du boulot, car la peur est instillée chaque jour, elle est contagieuse, et la social-démocratie n'a pas vocation à changer de système, juste à mettre des rustines.

  34. christiane 60 dit :

    J'avais pourtant bien prévu d'y être -à Grenoble- et je m'en faisais une joie! Mais des impératifs familiaux m'en ont détournée (on se doit aussi aux siens). J'attends avec impatience toutes les infos de ce week-end. Que de regrets d'autant plus que vous êtes sur le campus où j'ai fait mes études, et que je n'ai pas revu depuis bien longtemps. Cogitez bien chers camarades, mettez les liens des interventions de Jean-Luc et des autres. Amitiés à tous.

  35. Jo dit :

    Salut Jean-Luc, contente de te lire à nouveaux. Y a tellement de personnes qui t'écrivent que tu ne me liras pas, alors je t'embrasse quand même. Que du bonheur pendant cette campagne. Alors "on lâche rien" et à bientõt
    Jo de l'accueil usine.

  36. Jean-Luc Hulin dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Je n'ai pas seulement plaisir à te lire mais aussi soif de le faire, tant cela m'apporte à la réflexion et à l'action. Qu'il est bon de sentir l'espoir renaitre non seulement de tes discours mais aussi et surtout de ce que s'en empare les jeunes et moins jeunes qui t'écoutent. je fus membre du PCF et j'en reste un fidèle. Pour autant, j'aime ton discours et tes appels à l'action du peuple. Nul doute qu'il saura se montrer à la hauteur de ce combat pour une vie meilleure et se débarrasser des profiteurs et autres assoiffés de leur misère.

  37. GILLESPIE dit :

    Comme cela fait du bien de vous voir soutenir en début de votre message Julian Assange et l'Equateur qui lui offre l'asile politique ! Décidemment ces pays d'Amérique Latine nous épatent ! Merci M. Mélenchon d'aider par votre soutien un whistleblower, absolument essentiel à notre démocratie, nous en avons bien besoin (des whistleblower et de votre soutien).
    Comme il serait bon que le gouvernement français s'inspire de votre position (et pas seulement concernant Assange bien sûr !). De tout coeur avec vous pour la reprise....
    Meilleures salutations,
    Claire Gillespie

  38. Anach dit :

    Selon le journal Libération, "Mélenchon appelle à manifester pour un référendum sur le traité européen", "Il s’agit de «montrer la force qui dit "non"», sans préciser la date qu’il souhaitait pour cette mobilisation".
    Pourquoi pas le 29 septembre ? Après une rencontre avec les représentants du M’PEP et de la Gauche communiste du PCF, le Parti ouvrier indépendant vient en effet de proposer d’organiser une manifestation nationale contre la ratification du pacte budgétaire (TSCG), le 29 septembre à Paris.

  39. Mesnis Gérard dit :

    Bon retour dans l'arène politico-médiatique et aussi parmi les amis qui soutiennent tes idées et tes actions! C'est toujours agréable de lire les lignes de ce blog, avec ce point de vue si particulier qui mêle la perspicacité, la culture, l'affectif, une sensibilité à fleur de peau (que les idiots qualifient d'excès et d'emportements, de non-maîtrise de soi...mais comment ne pas hurler face aux injustices voulues par les profiteurs), le tout auréolé de poésie...
    "La lucidité, ça fait gueuler", comme disait le grand Léo Ferré.
    Bon courage, il en faut, et vive le soutien de Julien Assange!

  40. ARRET dit :

    Cher JlM, vous nous avez manque énormément, mais avec tout ce que vous avez eu a vous battre pour nous avec ces élections,je comprends votre besoin de repos et je suis bien contente que vous l'ayez fait. De plus vos pas vous ont mener auprès de personnages qui nous redonnent confiance pour un monde meilleur. Avec votre retour,ma vie reprend sens. Le combat continu et nous sommes a vos cotés. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait,pour votre courage et surtout ne changer pas de ton,il est tellement entrainant. Merci et j’espère que toutes les personnes qui ont commis l'erreur du vote utile saurons ou se trouve la raison et qu'ils nous rejoindront.

  41. veignie Danielle dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon, adhérente du Parti Communiste, je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui nous sépare. Chaque fois que je vous écoute ou que je lis vos rubriques, j'ai les mêmes aspirations, les mêmes coups de coeur, les mêmes révoltes. Expliquez-moi, serait-ce le mot Communiste ? Pourtant ce mot est rempli de plus d'égalité, de fraternité, de solidarité que n'importe lequel. Il est vrai qu'il fût bien souvent détourné de ses véritables valeurs, mais je reste surtout fidèle à sa philosophie. A part ça, je suis très heureuse de votre retour, bien que les médias n'en ai pas fait état autant que pour les universités d'été de l'UMP et du PS, ils ont par ailleurs oubliées celles du Parti Communiste. J'aime le Front de Gauche et il ne pourra continuer à exister que si nous nous y mettons tous, tous ensemble. Je lui souhaite longue vie et beaucoup de réussites. Danielle

  42. Sophie dit :

    En passant, juste un grand merci à tous ceux qui indiquent des liens, le plus souvent très instructifs et qui permettent des sauts vers des sites percutants ! Ah, que j'aime Internet, cette langue d’Ésope moderne !

  43. Michel dit :

    Monsieur Mélenchon
    Vous êtes pour moi le meilleur des anxiolytiques ou plutôt des euphorisants, une véritable anti-déprime. Celà doit être agréable de vivre dans votre entourage même lointain. Dès mon retour de vacances, je m'inscris aux cours d'espagnol de l'association de ma petite ville de province pour m'imprégner de la culture de nos amis latino.
    Prends soin de Toi Monsieur Mélenchon, ménage Toi Camarade, il y a des centaines de milliers de français qui comptent sur Toi (à commencer égoïstement par moi).
    Hasta siempre la victoria.
    Michel

  44. Garcia dit :

    Merci Jean Luc d'être avec nous. Sans toi nous n’émergerions pas et sans nous tu ne représenterais que toi. Mais voilà nous restons une minorité, tous conscients responsables, à ramer à contre courant de cette déferlante majorité d'inconscients moutons. Ces moutons continuent de suivre jusqu'à leur perte, cette minorité d'escrocs voyous qui pour leur seuls profits financiers continuent impunément de tout saccager sur notre planète. Nous, même minoritaires, prenons nos responsabilités et continuons notre combat, parce que nous n'avons perdu ni notre dignité ni notre intégrité, et si nous sommes entraînés malgré nous vers ce qui fera la perte de nous tous, nous serons accusés par ces mêmes moutons irresponsables crétins, de n'avoir pas fait pour les sortir de là. Reste à espérer que cette majorité de moutons endormis, se réveillent enfin pour prendre avec nous les responsabilités qui sont les leurs.


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