15août 12
L'asile politique accordé par l'Equateur à Julian Assange
est une bonne nouvelle
Bravo l’Equateur ! La décision du président Rafael Correa d’accorder l’asile diplomatique à Julian Assange dérègle la machine à étouffer en silence.
Me revoici. J’entre dans le flot de la toile comme on entre dans la mer pour un bain. Je dois m’acclimater. Je reprends. Tout doux. Rien ne me fera accélérer. Bien calé dans mon hamac je lis la pile des numéros de « L’Humanité » que la factrice m’a livrée pendant mon absence. J’ai le temps ! Je me cale sur un horizon de redémarrage effectif la semaine du 20 août avec l’horizon du vendredi 24 août à Grenoble. En effet le Parti de Gauche m’y donne la parole pour un meeting public en conclusion de son « remue méninges ». C’est juste la veille de l’ouverture, le lendemain, des « Estivales » de notre Front de Gauche. En semaine, je m’exprimerai ici et là, où l’on me propose des espaces sans pugilat ni traquenard. Bon. Voyons. Cette note fonctionne comme un bavardage.
En tous cas c’est un étrange moment que celui où l’on doit de nouveau s’impliquer dans une mêlée, que l’on a eu tant de mal à quitter et davantage encore de mal à mettre à distance de soi. La cure au loin a eu au moins un effet d’apaisement. Quand j’ai découvert, stupéfait, la revue de presse des saletés publiées à mon sujet cet été, j’ai eu un temps de cette drôle de nausée qui m’a serré la gorge tant de fois pendant cette dernière semaine de campagne présidentielle où chaque jour commençait pour moi avec une calomnie répandue sur le net et relayée par les moutons médiatiques. Mais ça ne dura pas. Aucun des symptômes physiques de cet état ne se fixait. Je m’ébahis seulement de la longévité des rancœurs que j’ai suscitées. Les plumitifs qui s’indignent de mon agressivité et m’invitent à la tolérance se sont encore lâchés cet été dans les outrances et les insultes. « Mais qu’est-ce que tu leur as fait pour qu’ils te traitent comme ça », m’a demandé un ami très cher. Qu’est-ce que je leur ai fait ? Conjugue au pluriel : nous leur avons fait peur, camarade !
Ma pile du journal « L’Humanité » une fois finie, j’ai lu les gazettes de la finance. Là, c’est autre chose. La violence de mon indignation est intacte. Je crois même que ça s’est aggravé. Je reviens d’une zone du monde en pleine ébullition où tout déborde de projets et d’énergie. Le choc de la comparaison est sévère. Là-bas aussi ils ont connu ça jusqu’à ce que commence la vague des révolutions démocratiques qui a tout balayé. Maintenant les voilà dans les turbulences d’un monde en mouvement. Ici, c’est : bonjour tristesse. Partout la peur. Partout la déprime. Il y a de quoi. La politique stupide d’austérité généralisée est en train de provoquer une récession générale sur le vieux continent. Ricanons en voyant que même ce mégalithe de madame Merkel commence à payer le prix de la politique de rustre qu’elle impose à toute l’Europe avec sa bonne conscience à front de bœuf ! Ce n’est pas faute d’avoir expliqué combien ce désastre était prévisible et combien il ne pouvait en être autrement. Mais à quoi bon ! Les très intelligents continuent de pérorer dans les colonnes que je lis. Rien ne les arrêtera. Au loin, on entend déjà le bruit de la grande chute d’eau qui va envoyer tout le monde dans le vide. Mais tous pédalent avec ardeur : plus vite, plus fort ! La Grèce a encore perdu six points d’activité économique ! Pourquoi changer une politique qui ne marche pas ? L’Espagne est entrée à son tour dans la spirale mortelle. Quelle surprise ! Lisez le texte de Sépulvéda dans « Le Monde Diplomatique » de ce mois-ci, malicieusement titré « le chat de Zapatero ». Le traité européen soi-disant « renégocié » par François Hollande va aggraver ce chaos déjà automatiquement grandissant. La vérité c’est qu’il est inapplicable. Qui et comment dans une économie déjà en récession va encore atteindre un déficit désormais limité à 0,5 % ? Qui est capable de provoquer un tel choc de contraction de la dépense publique ? Fumisterie ! Mais on peut compter sur l’armée des « béni oui-oui », en rangs serrés comme d’habitude, médiacrâtes, « responsables » politiques et compagnie pour assurer un escamotage complet du débat formel prévu à l’Assemblée pour la ratification du nouveau traité. La réalité et la résistance devra donc trouver d’autres chemins.
Certes nous avons échoué en février dernier à faire émerger ce débat lorsqu’est arrivé dans les assemblées le vote du mécanisme européen de solidarité financière. Pourtant, en pleine présidentielle, c’était l’occasion idéale dans un pays démocratique, non ? Pierre Laurent y consacra une bonne demi-heure à notre meeting national de Villeurbanne. Et moi tout autant le lendemain au meeting de Montpellier. Toutes nos organisations menèrent campagne pour le référendum, des milliers de citoyens inondèrent leur carnet d’adresse électronique. Rien n’y fit. Les médias, l’UMP et le PS ont nettement préféré les gesticulations sur la viande halal ! Mais ce n’est pas une raison pour renoncer. Non ! Tout le contraire. Le travail patient d’explication n’atteint certainement pas le très grand nombre. Quoiqu’il s’opère, en profondeur, des changements d’état d’esprit dont n’ont pas idée ceux qui comptent sur leur habituel tour de passe-passe pour berner tout le monde. Mais ce que nous faisons construit un secteur de plus en plus large de citoyens informés et motivés. Ceux-là seront le point d’appui de la nouvelle politique qu’il faudra mener quand tout ceci se sera effondré. Dans combien de temps ? A quel moment. Nous ne le savons pas. Nous savons seulement que cela aura lieu, inéluctablement.
D’après moi, la jeunesse de notre pays est mûre pour se mettre en mouvement. Toute la période électorale, et celle qui en a été avant cela le prélude, a canalisé dans cette direction l’énergie disponible. Le mouvement des indignés n’a pas pris pied à échelle de masse parce qu’il existait un moyen de faire autrement. Cette remarque s’étend à tous les secteurs d’âge et de profession en vérité. A présent les prochains rendez-vous dans les urnes sont éloignés et leurs enjeux moins contraignants sur les leviers de décision institutionnelle. Par conséquent l’énergie de la volonté de résistance va se trouver d’autres canaux. Il est normal que cela soit spécialement à prévoir dans la jeunesse. Plaque sensible de la société, la moins insérée, la plus disponible qu’elle l’ait voulu ou pas. Non seulement elle vit mal mais on lui annonce qu’il n’en ira pas autrement avant…. avant combien de temps ? Tiens, c’est vrai, les bons docteurs comme disait Strauss-Kahn n’annoncent jamais quand leur remède auront eu le dernier mot sur la « maladie ». Il n’est pas difficile d’imaginer que les nouvelles générations trouvent bien vite insupportable le temps long des sacrifices à perpétuité, de la galère sans fin, du précariat à vie. Notamment dans la jeunesse scolarisée, celle des fins de cycle secondaire et celles de l’université. Qu’a-t-elle à perdre ? Dans le vaste monde, et notamment dans les deux Amériques, c’est dans cette population qu’ont lieu les mouvements sociaux les plus ancrés et les plus longs. Les carrés rouges du Québec en témoignent ! Mais nous avons aussi un rude choc en préparation dans la classe ouvrière de l’industrie. Le dos au mur, les PSA se savent le dos au mur. La peur du lendemain retient fort de tout côté, je le sais bien. Mais qui sait si la chaîne n’a pas déjà subi tant de tension qu’elle pourrait craquer ici où là. Voilà le contexte.
Comme on l’avait deviné, je n’avais rien pu prévoir ni organiser pour mes vacances du fait de l’enchaînement de mes campagnes électorales. Un réseau d’amis s’est mis en mouvement pour tout organiser au dernier moment. Que serais-je sans cette fraternité qui depuis tant d’années me protège et me porte. Mon séjour en Amérique du sud s’est donc prolongé à l’impromptu ! En fait l’éloignement physique était bien la condition de cette indispensable mise à distance sans laquelle on ne peut pas faire vraiment le ménage dans son esprit. Oh ! Je ne dis pas que toutes les plaies ont cicatrisé. Qu’importe ! L’essentiel est que de chacune soit tirée au moins une leçon qui, en donnant du sens aux violences subies, leur lime les dents pour l’avenir. « Les grands angoisses périssent d’être identifiées » dit notre Albert Camus. Mais dans l’immédiat, le plus délicat est de négocier avec le goût que l’on reprend si vite pour la douceur des choses. Avec la bonhommie des rapports simples, avec un peu tout le monde, au hasard des rencontres. Avec la suavité du temps qui passe tout doucement. A la splendeur des matins qui commencent sans enjeu et se satisfont d’eux-mêmes. Brefs au cours du temps plus apaisé comme celui auquel je viens de goûter. L’action politique est si violente ! La scène médiatique si grossière ! Mais à cette heure pourtant, je sens cependant comme il est bon de commencer mon retour en Europe en reprenant le dialogue si singulier, si dense que ce blog m’a permis d’avoir avec tant de gens amicaux et engagés. Je leur dois des formules, des coups d’œil, et des agacements finalement créatifs. J’aimais aussi retrouver mon cartable à la rentrée, je peux bien l’avouer. Il me mettait en appétit de savoir.
J’ai moins lu que d’habitude, cet été. Pas question de transporter la cargaison de livres reçue pendant la campagne électorale, bien sûr. Elle est restée à quai. J’avais fait le pari d’une valise à roulette en bagage cabine, un point c’est tout. Je ne savais pas pour combien de temps je partais. Je suis de toute façon devenu un passionné de l’équipement ultra léger. Donc : rien d’autre que l’ordinateur portable, déjà lui-même délesté de son contenu sur disque dur externe pour s’éviter les embrouilles et les curiosités intrusives. Sur place j’ai donc butiné dans les bibliothèques des copains avec une préférence pour les très gros volumes qui durent et font un fil conducteur avant chaque sommeil, celui de la nuit comme ceux des siestes. J’ai choisi la couleur locale. D’abord une bonne grosse biographie de Simon Bolivar. Puis une autre non moins copieuse du Che Guevara, en français, achetée de plus à la Havane. Inutile de dire que je me suis bien félicité du choix et de l’ordre de lectures qui n’est pas seulement chronologique. De Bolivar au Che, il y a une continuité. Celle-là même après laquelle nous sommes attelés à notre tour. Ça se voit en Amérique du sud dans l’action des gouvernements de la vague démocratique. Un slogan des chavistes le résume : « Alerta ! Alerta ! Alerta que camina la espada de Bolivar en America latina ». Alerte ! L’épée de Bolivar chemine en Amérique latine. Ça se comprend facilement. Il s’agit de l’indépendance dont c’est le deux centième anniversaire en Amérique du sud. L’indépendance est une autre façon de nommer la souveraineté populaire. Et nous ? L’histoire commence seulement avec l’émergence d’une autre gauche qui s’unit, s’organise et perce électoralement sur le vieux continent. Le système de l’alternance va s’effondrer ici aussi. Le point nodal de notre tâche est aussi la question de la souveraineté populaire et de l’indépendance nationale qui sont les deux faces du même problème à cette heure où, comme l’a dit John Monk, l’ancien secrétaire de la Confédération européenne des syndicats, les nations sont devenues les colonies de la Commission européenne. Bref, j’ai lu utilement une fois de plus.
Je crois qu’il faut lire. Beaucoup, tout au long de l’année. Pour apprendre et faire sienne l’expérience des autres. Car le savoir s’incorpore. Sinon ce n’est pas du savoir. C’est juste de l’information. L’idée qu’il existe une capacité électronique sans borne pour le stockage du savoir et que nous n’aurions donc plus besoin que de savoir utiliser un moteur de recherche est une dangereuse hallucination. Un savoir, une fois assimilé, ne s’ajoute pas seulement aux autres, il en modifie le contenu. Et, en diffusant, il transforme toute l’architecture de nos réflexes et perceptions. C’est pourquoi il faut regarder de près la qualité de ce que l’on consomme comme nourriture mentale. L’écrit nous a libéré des contingences de la culture orale qui dépendait toute entière de la personne qui conservait le récit et le transmettait. Le singulier devient universel à la condition du récit qui en rend compte, pas vrai ? C’est pourquoi il est si important de ne pas laisser le récit de notre présent aux seuls vainqueurs du moment. J’ai bien vu ce que l’on a fait de moi dans le livre écrit à mon sujet. Je respecte le travail qu’il a nécessité. Mais je le tiens pour ce qu’il est : un regard particulier, très subjectif et très orienté. Ce qui est bien son droit. Me coûte davantage le constat qu’il est très éloigné des fils conducteurs réels de mon engagement politique. Du coup j’étais attentif à cet aspect du texte en lisant les biographies de mon été. Me clouaient-elles dans l’anecdote et leur fausse continuité où me donnaient-elles à comprendre les arguments de la cohérence d’un engagement, le sens de ses rebonds ?
Dans mes deux lectures de biographie, j’ai trouvé un fil commun. Le fil de la cohérence est dans le personnage, il repose sur un ou des fondamentaux biens ancrés, bien argumentés, bien intégrés au reste des raisonnements et des affects. Mais si essentiel que cela soi, tout le reste est dans les circonstances qui rendent possibles ou non l’action inspirée. Et puis il faut être capable de saisir au vol ce qui se présente. Ici l’art du moment, le hasard et le geste technique finissent par tout contenir. Si je fais une telle part à ce qui vient de l’intérieur du personnage c’est en constatant une fois de plus combien chacune de ces histoires est chahutée par les événements toujours imprévus, les malentendus, la poisse, les jalousies et les poisons. Au fond, c’est souvent le cas à toute échelle de vie. Mais le relief de ce qui est « extraordinaire » nous éclaire très utilement sur le sens de ce que nous vivons et qui est souvent d’apparence plus banale. Je me souviens d’avoir été éberlué par les détails cruels du récit de Jean Lacouture dans sa biographie de De Gaulle. Je parle ici de la période de la résistance. L’effroyable sac de nœuds mortels qui entoure le général, sa mise en cause permanente, l’énergie mise par les anglo-saxons pour le sortir du jeu quand ils décidèrent qu’ils l’avaient assez vu, m’étaient inconnus. La légende occulte tout cela. La geste est construite sur le modèle de la remontée des Champs Elysées sous « les purs rayons de la gloire » comme il l’a dit lui-même. En fait tout récit est un enjeu. Et sa diffusion un autre. Un livre peut transformer une existence pour un lecteur qui entre tête et corps dans le récit. Ces réflexions tirées de mes lectures de vacances s’achèveront sur une recommandation. J’ai lu trois quatre autres choses à vrai dire assez inégales. Mais je veux faire une recommandation enthousiaste. Lisez « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas Jonasson. Hilarant. Ici aussi tout commence par un choix butté, venu de l’intérieur du personnage. Le refus de s’impliquer. Il le conduit à vivre une vie d’aventures radicales bâtie sur des malentendus qui finissent par sembler faire sens. C’est un deuxième degré très réussi. Refuser les autres, refuser la politique, même avec la plus extrême application, ne permet pourtant pas d’y échapper. Ni à l’un ni à l’autre. Quoique laborieux et même gnan-gnan, quand il faut finir (au point que je croyais lire du John Irving !), jusqu’à dix pages de la fin on fait du hors-bord déjanté. Que mon commentaire verbeux ne vous empêche pas d’aller à l’essentiel : le livre est très drôle. C’est cela qui vaut la peine.
Comme je l’ai déjà dit, j’étais en Amérique du sud. D’abord pour un emploi du temps politique. Il s’agissait du forum de São Paolo, point de rencontre privilégié avec toute l’autre gauche sud-américaine. J’y avais mes objectifs politiques. Je crois que j’ai bien avancé dans la coopération politique internationale que j’ai en vue et à laquelle nous travaillons avec maints camarades. L’occasion faisant le larron, puisque j’étais là, j’en ai profité pour partager quelques moments de la campagne d’Hugo Chavez. De tout cela j’ai traité déjà dans mes précédentes notes. Quelques giclées de fiel médiatique m’en sont revenues qui m’ont bien amusé par leur bestiale et routinière méchanceté. Laissons cela. Je m’en amuserai publiquement le moment venu. On ne peut prendre au sérieux la prose qui a donné le « la » sur ce thème, celle de l’ancien tueur repenti, l’homme qui erre dans les cocktails d’ambassades pour gémir « la révolution cubaine m’a volé ma jeunesse ». C’est cet olibrius, méprisé par toute la gauche latino, qui est aujourd’hui le grand chef de l’Amérique latine au journal « Le Monde » : Paolo Paranagua. Mon seul regret est que mon moqueur préféré, le « Canard Enchainé », conclue son bocardage assez saignant, en rappelant qu’il y a quand même des problèmes de démocratie au Venezuela. Ah oui ? Lesquels ? Voilà ce qu’il serait intéressant de connaître pour pouvoir en discuter.
Je reviens à nos échanges. Si cet espace est celui d’un dialogue il faut en respecter les rythmes. C’est pourquoi, si vous êtes de retour devant votre écran depuis quelques temps seulement, je vais me permettre de vous recommander la lecture de mes deux précédents posts. J’ai en effet investi beaucoup de temps et de soin à leur rédaction. Surtout, ce fut une occasion privilégiée d’affiner la mise en mots sur le fond des orientations que je crois nécessaire de prendre dans l’action politique mondiale de notre gauche. Je ne dis pas que ce soit une prose très facile. En me relisant je vois bien combien j’ai eu le clavier et la plume un peu laborieux. Décalage horaire ? Matériau encore trop brut ? Quoiqu’il en soit vous y trouverez le fil conducteur de ce que sera mon travail sur les thèmes de l’action internationale dans les prochains mois.
N’empêche ! Mes dialogues avec Ricardo Patiño le ministre des affaires étrangères du président équatorien Rafael Correa, et avec Temir Pora, le ministre des affaires européennes de Hugo Chavez m’ont bien aidé à faire le point avec eux sur ce qu’il est possible de faire en commun. C’est de cela que j’ai traité dans cette précédente note. Car il y a nécessité d’agir en commun. D’abord pour notre défense commune. Trop d’amis n’ont même pas la simple prise de conscience du fait que nous formons un tout, un ensemble perçu comme tel par nos ennemis dans nos pays respectifs et par l’empire nord-américain ! Trop n’ont pas compris que notre mouvement est d’un seul tenant même si ses formes, ses mots, ses points de passages et ses rythmes diffèrent. C’est au point qu’il me faut insister à propos de notre défense commune pour faire comprendre qu’elle est une urgence dans le contexte. Quelle défense ? Celle de nos gouvernements menacés par des coups d’état, la défense de la vérité sur notre action au pouvoir ou dans l’opposition contre les campagnes mondiales de dénigrements de l’internationale des médiacrâtes. Mais surtout pour la démultiplication de la force que nous sommes d’ors et déjà dans le monde. Comment ?
En partant des revendications communes de l’humanité dont nous sommes porteurs ! J’ai cité dans cet ordre d’esprit la question de l’eau et de sa propriété collective inaliénable ! L’eau publique, la gestion de l’eau libérée du parasitisme de l’argent et des multinationales ! Cette bataille-là, c’est à mes yeux l’équivalent de la bataille pour la journée de huit heures qui donna son sens concret à l’existence de la première internationale ! Le scandale récent révélé par « Marianne 2 » et « Médiapart » sur ce complot de la multinationale de l’eau pour contrer l’action de notre camarade Gabriel Amard et la fondation de la régie publique de l’eau des « Lacs de l’Essonne », n’est-il pas révélateur ? Ne souligne-t-elle pas l’étroite connexion entre la dimension écologiste et anti-capitaliste de notre combat et de notre projet de société ? De ce fait, la plainte que Gabriel Amard a déposée contre la multinationale pour « trafic d’influence » est une première de grande portée politique. Bien sûr je vais y revenir très bientôt, et pas qu’une fois.
Après cet épisode politique, j’ai décroché vraiment. Je n’y reviens pas vraiment ici. De mes vacances je ne dis rien pour maintenir le cloisonnement étanche de ma vie privé ! C’est une protection si difficile à tenir contre certains médias voyous, de la presse soi-disant respectable, qui s’acharnent dans les tentatives pour tenter de violer cette limite dont j’ai pourtant répété cent fois combien j’y tenais et pourquoi. Pour ma part je plaide pour un renforcement législatif de la protection des droits de la vie privé. J’estime qu’il faut alourdir les peines contre les auteurs de ces viols. J’opte aussi pour des mesures qui étendent le champ des poursuites possibles pour rendre impossible des manœuvres du type de celle dont vient de souffrir Anne Hidalgo alors même qu’elle luttait contre une rumeur sans fondement qui humiliait sa vie privée et frappait toute sa famille. C’est cet exemple, découvert à la faveur d’un accès aux « actualités » de Google, qui me pousse à écrire ces lignes. J’ai été glacé par le traitement réservé à Anne Hidalgo du seul fait qu’elle ait cherché à protéger les siens contre un mensonge.
Mais cette même lecture superficielle de ce qu’une machine comme Google décide de placer en tête de gondole de l’actualité digne d’être connue en premier abord m’a aussi donné un vrai moment de bonheur. C’est la nouvelle de l’atterrissage réussi sur la planète Mars de l’engin « Curiosity ». Déjà c’est la planète rouge : un bon début, non ? Soyons sérieux : « Curiosity » est un monstre sur roues de neuf cent kilos qui démarre un tour d’exploration de la planète qui me remplit d’enthousiasme. J’ai retrouvé, en lisant cela, l’excitation de mes très jeunes années quand commençait la conquête de l’espace. Je découpais avec ferveur les articles qui en traitaient. Je considère encore à présent que Youri Gagarine est une figure humaine emblématique aussi immense pour l’humanité toute entière que Gutenberg l’a été pour l’Europe de son temps. Je n’ai pas aimé le commentaire agressif du secrétaire d’Etat nord-américain selon lequel ce succès devrait faire réfléchir ceux qui doutent du leadership des USA dans le domaine spatial. Quel changement ! Où est le temps qui voyait le premier homme sur la lune se réclamer d’un exploit au nom de l’humanité toute entière ? Vous vous souvenez ? « Un petit pas pour moi, un grand pas pour l’humanité ». L’espace devrait être toujours ce domaine qui donne à l’humanité le moyen de se sentir telle, c’est à dire impliqué collectivement par une dépendance commune. Je sais bien que cela n’a pas empêché Neil Amstrong, ce 20 juillet 1969, de planter déjà d’ineptes drapeaux états-uniens sur la Lune, qui, paraît-il, s’y trouve toujours. Mais l’époque était pleine d’un état d’esprit audacieux. Seuls les libéraux et leurs zombies croient que le meilleur moteur de l’activité ou de l’ingéniosité humaine est la cupidité ou la comparaison des prix des marchandises. En fait ils réduisent la vie à son aspect le plus pauvre.
La véritable préoccupation des humains est de faire ce qui paraît impossible : cueillir à volonté quand on est réduit aux aléas du chasseur cueilleur, manger de la viande quand on veut quand on est dépendant de sa chasse quotidienne et ainsi de suite. C’est comme ça aussi qu’on en vient à l’agriculture et à l’élevage. Et de même, voler comme un oiseau, atteindre les étoiles, et ainsi de suite. Ce sont des rêves créateurs. De l’activité pour rendre réels ces rêves d’humains naissent des milliers d’inventions concrètes dont l’usage se répand dans d’innombrables domaines. Et alors autant de limites apparaissent. Alors autant de nouveaux rêves surgissent. J’écris tout cela pour insister sur cette idée que notre capacité d’initiative est ancrée dans notre imaginaire poétique, non comme une négation de la réalité mais comme une réponse aux limites qu’elle croit pouvoir nous assigner. J’ai écrit « poétique » parce que le mot veut dire création. La poésie est dans tous les arts. Tous les arts sont par essence poétiques. En étendant l’idée un peu aux forceps, je dirais que cela vaut aussi dans l’action politique qui est un art de réalisation. Et même, là peut-être davantage qu’ailleurs.
Par exemple, le Front de Gauche est une invention destinée à nous aider à franchir nos limites. Celles qu’avaient assigné à notre gauche le goût des routines, l’intériorisation de la claustration minoritaire, le sectarisme, le réflexe des querelles byzantines et des batailles de textes prophétiques, la fascination pour les jeux de billards à trois bandes, les sordides querelles d’égo habillées en chocs théoriques. Tout cela était la gangue qui empêchait que déferle la formidable énergie que notre mouvance contient. Et le Front reste la machine adéquate aussi longtemps qu’il respecte cet objectif. Sinon : retour à la case départ. Mais la vie, elle, continuera. Et cela parce que le Front de Gauche n’est pas une fin en soi. La situation écologique et sociale appelle une réponse aux limites qu’elles semblent assigner au futur de l’humanité toute entière. L’objectif est d’appliquer celle que nous avons élaborée dans nos combats, de mettre en œuvre notre projet pour l’avenir. La révolution citoyenne comme sortie de crise. Voilà la tâche. Les poètes auront toujours le dernier mot.
[...]Ceci dit, Monsieur Mélenchon je suis ravie de vous relire à nouveau (je suis allée tous les jours sur votre blog pour voir si....). Vous avez éveillé en moi une conscience politique et un grand besoin de savoir. Merci.
Bonjour,
Très content de retrouver ce coup d’œil direct et ouvert -et rassembleur- sur les choses publiques. Et dans les deux derniers paragraphes, je trouve particulièrement intéressante l’utilisation de la référence au "poétique" : elle souligne à quel point la poésie est en tous et en chacun, à quel point elle pousse à "faire", à créer, seul aussi bien qu'avec les autres. Trop de gens croient que la poésie est loin d'eux, qu'ils ne sont pas capables de comprendre la parole des poètes, que les textes poétiques sont pour les bons élèves de l'école et pour une prétendue élite bourgeoise de la société, etc. Ils se coupent de cette capacité de sentir et d'exprimer leur propre vibration. Tout les moyens sont bons, pédagogiques et/ou politiques, pour leur redonner conscience qu'elle sommeille en eux depuis l'enfance, comme un organe particulier qui n'attend qu'une chose : le plaisir étonné du réveil. LEON.
Votre voyage en Amérique latine me rappelle mes trois mois passés dans ce que j'ai vu de plus beau au monde depuis que je voyage à savoir le trio Argentine/Chili/Bolivie. Tous les paysages naturels y sont regroupés du désert de sable et de sel aux glaciers en passant par les fjords chiliens. La Bolivie m'aura le plus marquée je dois l'avouer côté aventure (pour la petite info, il parait que c'est dans ce pays que Tintin est né dans la tête d'Hergé), vitalité, folklore, etc. Evo Morales est un président exemplaire dont pas mal de chefs d'état feraient pas mal de s'inspirer. Concernant Simon Bolivar el libertador, je conseillerai aux gens qui lisent votre blog d'acheter le merveilleux livre de Jean Ortiz "de Bolivar aux libertadors d'aujourd'hui : l'Amérique latine insoumise" éditions Atlantica. Il cite en page 166 un passage de la nouvelle constitution politique de l'État plurinational de Bolivie (NCPE), mise en place le 7 février 2009 à la suite d'une assemblée constituante, où il est dit entre autre quelque chose de primordial : "l'État est indépendant pour tout ce qui concerne les décisions de politique économique interne et n'acceptera aucune contrainte ou condition concernant sa politique de la part d'États, de banques ou d'institutions financières boliviennes ou étrangères, d'entités multilatérales ou d'entreprises multinationales". En clair : l'Humain d'abord !
Bienvenue...tu nous manquais...
Pourquoi etre revenu ? Ici tout va bien, tout est sous controle,Bruxelle veille, François bronze. Rien à signaler...Enfin presque..!
Merci à tdmpatou (206) pour ces références livresques et sa visible passion pour le monde entier...
J'aime le ton global des commentaires ci-dessus: enthousiastes, cultivés, partageurs, humains, profondément et magnifiquement humains: c'est là visible la force des millions que nous sommes!
Eh bien je vois que l'agenda bouge: lundi France inter, mercredi France 2... On va enfin sortir des niaiseries des élites sur l'indispensable austérité (réservée au peuple) face à la crise, et non pour en finir avec la crise.
Qu'il est agréable de voir cet agenda se remplir !
Nos concitoyens ont grand besoin d'être réveillés. Comme d'habitude, on compte sur vous.
Petit conseil de lecture à tous, dans le monde diplomatique d'Août, l'analyse de Lordon sur ce que révèle la crise de PSA avec comme conclusion "le socialisme de nettoyage ça suffit".
L'austérité ultra libérale n'a pas de limite et peut dépasser toutes les bornes connues jusqu'alors. En Espagne, il a été décidé récemment, puisque les cantines scolaires ne pouvaient plus nourrir correctement les élèves, que ceux-ci pourraient "apporter leur manger", mais, tenez vous bien, les parents devront payer dans ce cas pour couvrir les frais de garde. Il y a eu paraît-il un tollé. mais je doute que cette mesure ait été annulée. Il n'y a plus d'argent, c'est bien connu. Sauf, bien sûr, pour payer les intérêts délirants dûs aux banksters. Il y a des priorités à respecter dans le monde enchanté de l'ultra libéralisme.
Bonjour,
Merci pour cette "Carte postale" de retour. Content de l'adoption de cette formulation imagée, amicale, mais surtout très content des nouvelles positives, de la bonne forme que l'on ressent au retour de ce voyage, après cette prise de distance avec les perfidies diverses des dures campagnes. Certains, sur ce blog, par des liens, ont commencé à en faire l'inventaire. Il ne s'agit pas, on l'a bien compris, de ressasser toutes ces perfidies, ces campagnes de calomnies et autres bassesses plus grossières les unes que les autres pour se lamenter. Il peut être plus bien plus intéressant, bien plus amusant de relever quelques unes de ces perles de perfidies ou de niaiseries calomnieuses, pour étalonner un "trouillomètre". La palme de ce "trouillomètre" revient selon moi (c'est un avis tout à fait personnel) à la patronne du Medef pour cette perle mémorable:"Au rassemblement qu'il a organisé à la Bastille, il y avait des gens qui avaient des piques et des visages dessus."
Bonjour camarade Mélenchon. On voit que vous êtes resté le même et cela nous réconforte. Je n'irai probablement pas à Grenoble, ni à la fête (de l'Humanité), mais je suis mobilisable en cas de besoin pour la suite des événements. Pour autant, je n'ai pris ma carte ni au PC ni au PG, pour le moment.
Cet été, j'ai découvert l'histoire d'un héros que je ne connaissais pas : Thomas Sankara. Mes prochaines lectures seront donc sa vie, son œuvre, ses discours. Lui, ce n'est pas l'Amérique Latine, mais l'Afrique. Un homme exemplaire, assassiné pour cela. Soyez prudent.
Je trouve merveilleux votre voyage car il ouvre pour nous des frontières intellectuelles et nous pousse à croire qu'un autre monde est possible et qu'il ne faut plus se cantonner dans l'idée qu'on ne peut plus rien changer.
Sauf que ça sera difficile...
Bravo Jean Luc pour cette carte postale qui est aussi une très longue réflexion... Tu as entièrement raison quand tu dis (écris) "Je crois qu’il faut lire. Beaucoup, tout au long de l’année. Pour apprendre et faire sienne l’expérience des autres. Car le savoir s’incorpore. Sinon ce n’est pas du savoir. C’est juste de l’information. (...) Un savoir, une fois assimilé, ne s’ajoute pas seulement aux autres, il en modifie le contenu. Et, en diffusant, il transforme toute l’architecture de nos réflexes et perceptions. C’est pourquoi il faut regarder de près la qualité de ce que l’on consomme comme nourriture mentale."
(j'ai mis en gras ce qui m'est apparu comme essentiel pour moi)
Malheureusement toute la société d’aujourd’hui nous éloigne de la lecture. Et je pense que c'est voulu, pour baisser volontairement le niveau intellectuel et la conscience des peuples... Et ils y réussissent que trop bien.
j'ai moi même eu du mal à lire toute ta"carte postale", et il va me falloir relire tes précédents posts, comme tu nous le demandes. L'action militante efficace passe par cela. Mais avons nous militants le temps de le faire?
Nus militants avons besoin de bons résumés de ces lectures sous forme de messages forts.
Nous avons besoin de convaincre que Hugo Chavez, n'est pas un dictateur, mais un bienfaiteur de son Peuple. Comme Fidel Castro.
Nous attendons ces messages, pour profiter de la mobilisation qu'il va y avoir à la rentrée pour les...
Heureusement que Mars c'est pas la porte à coté, la planète rouge aurait du soucis à se faire avec les maitres du Monde. En tout cas il faudra songer à y mettre une antenne Front de Gauche dés que l'on peut, et un drapeau rouge bien sûr. Sur terre, la conquête des matières premières, l'exploitation des peuples, bat son plein. Après la Syrie, il est de plus en plus clair que le prochain méchant sera l'Iran, les médias diffusent dans l'opinion cette évidence. On a vu un ministre à la chemise blanche type BHL se rendre en Syrie, sinistre augure. Le peuple ne veut pas la guerre, alors pourquoi tant de conflit dans ce monde dit civilisé ?. J'espère que vous en parlerez lors de vos passage médias, il faut diffuser du contre poison autant qu'on peut. Il faut dire ce qu'est une démocratie, et la France n'en est pas une. La sixième République, une constituante, le programme l'humain d'abord doit être notre message, son objectif rendre le pouvoir au peuple, avec une vrai Démocratie. Dans ce sens j'ai apprécié les conférences et réflexion d'Étienne Chouard, à quand un débat entre vous ?
Lundi, mercredi, j'espère qu'on vous posera pas trop de question débiles, je m'attends au pire.
Vos mots me manquaient ! Me voici comblée. Ne nous laissez plus jamais aussi longtemps sans nouvelles. Je vous embrasse fraternellement.
"Les poètes auront toujours le dernier mot."
A ce sujet, et aussi au sujet de l'Amérique latine, j'ai une pensée pour les derniers mots du poète guitariste, chanteur, auteur compositeur chilien, militant communiste, Victor Jara à qui les sbires de Pinochet venaient de trancher les doigts à la hache, dans le sinistre stade National du Chili (16 sept 1973). D'après l'écrivain Miguel Cabezas, présent ce jour là:
"Tout d’un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l’on entendit sa voix qui nous interpellait : « On va faire plaisir au commandant. » Levant ses mains dégoulinantes de sang, d’une voix angoissée, il commença à chanter l’hymne de l’Unité populaire, que tout le monde reprit en chœur. C’en était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D’autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort."
Pour rester dans le sujet du billet, il est possible de trouver sur le net des chanson de Victor Jara dont "La Zamba del Che".
J'ai été coupé par les 1500 caracteres, et complete mon msg 216...
Nous attendons ces messages, pour profiter de la mobilisation qu'il va y avoir à la rentrée pour les diffuser à notre tour dans nos meetings...
à propos de la mobilisation, c'est vrai, il faut plus que jamais compter sur les jeunes "la jeunesse de notre pays est mûre pour se mettre en mouvement",
mais je dirais, la jeunesse a besoin d'autres formes d'action que les grèves ou manifs traditionnelles, et que pour elle (comme pour nous aussi), elle s'est retrouvée dans les grands meetings comme à la Bastille à Toulouse ou au Prado....
Nous a t'elle suivi dans ses bulletins de votes, c'est la question que je me pose... et si non pourquoi ?
Bon les échéances sont passées, les prochaines sont encore lointaines (2ans...) il nous faut faire germer les graines que nous avons plantées et leur offrir des mouvements qui soient dans LA JOIE.
Militer autrement, militer avant tout dans LA JOIE, car j'ai la conviction que les formes traditionnelles de militantisme ne suffisent plus. voir la page de mon blog sur laquelle pointe mon nom...
voila quelques idées que je te soumets Jean Luc pour cette rentrée que je souhaite chaude.
Oui il nous faut faire flamber Hollande, pour l'obliger à faire une politique de Gauche plus que jamais ON LÂCHE RIEN
amitiés militantes
Michel
Bonjour a tous. Je vais en surprendre plus d'un, mais pour ma part j'étais contente de l'arrêt de Jean-Luc Mélenchon et de nous tous. La méditation est la clé du changement. Un peu de silence fait le plus grand bien. Maintenant que les "vacances" sont finies pour certains il fait horriblement chaud. Cherchez l'erreur. Bon je continuerai a lire Jean-Luc Mélenchon car il ouvre mon cerveau, et tous les bloggeurs d'ici pour vos renseignement, ne pas mourir idiote est mon meilleur souhait.
Courage et a bientôt. Bonjour au Webm. en passant.
merci de votre retour ça fait du bien nous avons beaucoup de peine de la perte de lydie clément qui a fait campagne pour jean luc et ensuite pour les legislatives elle est décedée le 6 aout 2012 nous sommes tous tristes a bientot avec votre blog qui fait beaucoup de bien
Il s'agit d'une rentrée précoce Jean-Luc. Mais bon, la lutte de classe et le combat social n'attendent pas. Trés intéressant certainement ton voyage en Amérique latine et riche de rencontres. Mais il est d'autres endroits, nombreux, qui permettent aussi de riches échanges. Ainsi parfois nos petits bouts de littoral, lourds de l'histoire immémoriale et plus récente des hommes. Je pense à de beaux et hauts lieux de mémoire tel Omaha Beach...:-) La rentrée sociale approche et il va falloir mettre le grand braquet pour résister aux projets de la finance et de l'UE en matière de gestion de la crise du capitalisme mais aussi résister aux lâchetés et abandons du gouvernement Ayrault II ! Bref, la ligne est toute tracée et il va falloir maintenir le cap dans la tempête annoncée...en sachant bien que tu trouveras ta place dans cette grande galère fraternelle et combative :-)
A propos de "la jeunesse de notre pays", voilà ce que Jean-Luc Mélenchon déclarait le 4 mai, Place Stalingrad:
"Soyons, Mesdames, Messieurs, mes camarades, les éclaireurs des chemins de crête par lesquels il faut que notre grande force passe, sans se briser, sans se disloquer. Les chemins de crête sont les plus périlleux, oui, mais ce sont les plus rapides parce que ce sont les moins fréquentés. Soyons ces éclaireurs et, pour la génération qui vient, soyons sans lésiner, sans traîner les pieds devant notre devoir, les passeurs : passeurs du flambeau, passeurs du drapeau, notre beau drapeau rouge dont nous rappelons qu’il est le rouge qui flotte au vent dans l’étendard de la patrie commune !"
Nous y avons plus de mille fois songé lors de notre randonnée sur les crêtes des Vosges puis du Sancy...Quelle poésie, merci! Que de bonnes discussions sur le Front de Gauche nous avons pu développer lors de nos rencontres! Quelle joie de vivre nous avons pu, alors, ressentir! Oui, comme chantait Ferrat: "Le poète a toujours raison"
Ami, poète: fraternellement nous continuons, avec beaucoup d'espoirs et d'émotion, à tes côtés avec tous les militants du Front de Gauche et nous serons présents à Grenoble!
Bonjour,
Seulement merci pour ces lignes qui font longuement réfléchir.........
On à beau dire ni dieu ni maître, ni homme providentiel. N'empêche quand quelqu'un a les idées aussi claires, on s'arrête, on prend son temps pour lire et ça fait réfléchir utilement. Merci pour ta lucidité camarade.
"Les poètes auront toujours le dernier mot."
A propos de poésie, en cherchant des infos détaillées sur Victor Jara, je suis tombé* sur des lignes du poète Pablo Neruda, tirées de son autobiographie "J'avoue que j'ai vécu":
"La poésie est toujours un acte de paix. Le poète naît de la paix comme le pain nait de la farine. Les incendiaires, les guerriers, les loups, cherchent le poète pour le brûler, pour le tuer, pour le mordre. Un spadassin a blessé Pouchkine à mort parmi les arbres d’un parc épais. Les chevaux de poudre ont galopé affolés sur le corps sans vie de Petöfi. En luttant contre la guerre, Byron est mort en Grèce. Les fascistes espagnols ont commencé leur guerre en assassinant le plus grand poète de leur pays [Frederico Garcia Lorca]. (…) Mais la poésie n’est pas morte, la poésie à la vie dure. On la malmène, on la traîne dans la rue, on la couvre de crachats et de quolibets, on la confine pour l’étouffer, on l’exile, on l’emprisonne, on tire trois ou quatre fois sur elle, et elle ressort de tous ces épisodes le visage bien lavé, avec un sourire de riz."
(*Blog littéraire: "Article 11")
J'ai lu et apprécié l'humour de Jonasson Jonas, dans -le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire- mais le livre qui m'a le plus marquée, est -Karoo- Steve Tesich décrit la chute vertigineuse d'un riche consultant en scénario,avec humour et surtout c'est un livre très remuant. C'est vrai que la lecture est un pur bonheur et si on peut aider les enfants à découvrir le livre, dès leur plus jeune âge, c'est bien. Cela nous transcende et nous aide, un pur bonheur...
Merci du fond du coeur,pour ce billet et pour la joie de vivre que vous nous communiquez. l'été se déroule doucement et même si l'on ne part pas, cette chaleur nous réchauffe le corps et le coeur. (habitant le Sud de la France, c'est plus facile)
Amicalement à tous et courage, optimisme.
Puisque l'invitation à peine masquée de faire honneur aux poètes est donnée, voici ce qui, dans mon désarroi, est sorti de mon cœur au fil de ma plume.
C'est un poème en forme d'hymne à la gloire de la révolution citoyenne, révolution qui je l'espère éclatera un jour ; pour l'heure l'idée même ne fait guère recette dans ce pays, à ce que l'on peut en constater, car aujourd'hui mon pays est un pays soumis, peuplé de lâches, de gloseurs de tout ordre, dont je fais, moi aussi, bien entendu et malheureusement parti : puisque je ne suis pas, sabre au clair et poitrine nue, au devant d'une hypothétique et chimérique armée de gueux aussi transi que moi à l'idée même de devoir en découdre avec les forces miliciennes, militaires et même de police, car n'en doutez pas, c'est bien comme cela qu'elle arrivera, notre pleutrerie écœurante ne le permettra pas autrement ; la révolution devra affronter les forces du mal aux ordres de la ploutocratie triomphante.
Bienvenue à la maison.
Le sarkocialisme commence à faire des dégâts, le mois d'Août est à nouveau celui des Roms, continuité de l'État ?
Un Budget "équilibré" compare-t-il: les dépenses aux recettes, ou les "dettes" au PIB ?
Le remue méninges du parti de Gauche devrait apporter quelques réponses et le discours de Grenoble sera aussi une réponse à l'autre discours de Grenoble du monarque dégagé. Après l'hibernation estivale, ça repart...?
Nous sommes vraiment heureux de savoir que vous êtes toujours vivant, après vos aventures au pays des araignées géantes et auprès des chaleureux généraux Alcazar et Tapioca (excusez l'addiction tintinophile).
Il semble que 99.99% des propriétaires de post survivant plus de 10mn à l'oeil vigilant de votre dévoué webmaster, partagent ce même sentiment. Espérons donc pour votre virilité, que cette résurrection accomplie un 15 Août ne vous transformera pas en Madone.
Aussi, c'était pour vous dire qu'à Hénin Beaumont, c'est bon, vous pouvez revenir.
Ça fait 3 jours qu'il ne pleut plus.
Du coup, on vous a retrouvé un hamac, acheté en solde à Auchan, tout neuf, jamais servi.
Sinon, ici, y a toujours pas plus de boulot en vue à la rentrée.
Mais c'est pas grave. On a des projets de Scop pour recycler les cailloux des terrils. Et ça va marcher !
Demain 19 août c'est ton anniversaire Jean-Luc !
Nous serons de tout cœur avec toi.
Merci de ton engagement humain.
A te reetrouver,pour nous tous, c'est aussi la rentrée,les amis que l'on retrouve aprés un temps pour soi et sa famille.
Très heureuse de te lire. Je me permets de te souhaiter un joyeux anniversaire. J'ai fête lemien il y a peu. Amitiés
Joyeux anniversaire Jean-Luc !
Les réactions à cette "Carte postale de retour" font la part belle, entre autres, à la littérature et aux beaux textes. Quel plaisir !
Alors en guise de cadeau d'anniversaire, pour saluer les années qui passent, je me permets de vous offrir ce court texte que je viens aujourd'hui de retrouver au hasard de mes lectures. Dans "Le salon des berces", Gilles Clément écrit : "Ce mot-là, expérience, contient le savoir et son usure : la remise en question. C'est un pluriel. Mais il faut l'écrire ainsi, enveloppé dans le mystère du singulier, non pour annuler la divergence des pistes qui forgent l'expérience même, mais pour souligner sa nécessaire cohérence dans le temps. Elle est une et continue."
Ravie de vous retrouver,
merci pour la carte et ce billet très poétique qui nous donne envie de parcourir le monde.
amitiés.
Bon anniversaire -Monsieur Mélenchon- avec des M plus que majuscules ! Et si ces signes graphiques n'existent pas encore, sachez que, comme pour le reste, nous serons derrière vous pour les inventer et les imposer, même si le combat est âpre, par respect, admiration pour votre engagement et affectivité reconnaissante de si bien nous représenter.
C'est ton anniversaire Jean Luc.. ?
dans la tradition bouddhiste on ne dit pas heureux anniversaire, car il n'y a ni naissance ni mort, seulement continuation, et que ce jour est un jour comme un autre, ni pareil ni different...
mais "heureuse continuation", et pour moi cela a un sens encore plus fort.
Heureuse continuation au Front de Gauche, et à celui qui a su lui donner sa force !
amitiés militantes
Michel
Je vais essayer de savoir auprès d'une connaissance qui travaille au Canard enchaîné pourquoi le journal a une dent contre vous.Bien sûr vous faites de la communication comme tous les hommes politiques mais les journalistes ne peuvent vous enlever la sincérité de vos convictions et surtout vos qualités intellectuelles, eux dont le travail est de traquer les petits et gros travers des hommes politiques en général.J'en suis énervée ! Autour de moi, on avait des doutes sur Chavez.J'ai trouvé une vidéo sur Internet relatant le coup d'état dont il avait été victime et on comprend qu'il se garde de ses opposants...Doit-il faire comme Allende, recevoir les représentants de cette opposition dans son bureau ou presque pour montrer qu'il est un grand démocrate?On sait ce qui est advenu au Chili.
Attention, quand on entre dans la soixantaine les ennuis de santé commencent.Prudence, prenez soin de vous, nous avons besoin de vous.
@ Magda Corelli
Le Canard a perdu de son discernement et étale sa mauvaise foi ou sa cécité dès qu'il s'agit de Jean-Luc, du Parti de Gauche ou du Front de Gauche plus généralement. Je ne renouvèlerai pas mon abonnement et leur ferai savoir pourquoi.
En revanche je vais m'abonner à Fakir, l'Huma et au Monde Diplo.
Joyeux anniversaire Jean-Luc ! Tu as besoin de nous et on a besoin de toi ! On ne lâche rien ! hein ? Merci pour tout !
bravo jean luc pour ton article dans le jdd je partage ton analyse a 150 % on c est fait avoir par les socialos et leurs complices arrivistes VErts (les ternardiers) on sera s en souvenir aux prochaines elections.Tu reprensent la vrai gauche.les 100 jours n ont ete qu une contimuation de la politique de sarko.hollande disait moi president.meme politique (sauf la normalitude comme dirait son ex,) Nous sommes en presence d arriviste sans aucune conviction de gauche(avec une medaille d or au vert tenardier) saches que le peuple des travailleurs de gauche est derriere toi (je suis syndicaliste).la colere cronde.Courage jean luc
Joyeux anniversaire Jean-Luc ! La vie est belle, malgré tout....
Soixante et une bougies ! Et tous ces briquets qui s'allument ! C'est fou ce besoin des peuples d'un tribun. C'est de tous les temps, inutile de les nommer, leur nom est dans l'histoire.
Et moi je suis comme tous les allumeurs de briquets, belle journée à toi Jean Luc.
Bon Anniversaire Jean-Luc ! Et merci pour cette année passée à tes côtés, cette année riche d'espoirs, de fraternité et d'humanité ! Que les jours qui suivent te soient heureux et révolutionnaires !
Bon Anniversaire Jean-Luc ! Et merci pour cette année passée à tes côtés, cette année riche d'espoirs, de fraternité et d'humanité ! Que les jours qui suivent te soient heureux et révolutionnaires !
Bon anniversaire Monsieur Mélenchon !
Vive le Front de Gauche
Ainsi va la vie, la pause estivale passée, le combat continue, je ne sais quelle forme il prendra mais nous sommes prêts.
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Monsieur Mélenchon, joyeux anniversaire !
(il ne manque que la musique).
Bonjour,
Ce que vous écrivez est de haute ligné, mais attention nous ne sommes pas tous éridits et il faut de la sagesse quotidienne dans vos propos. Avoir un travail, se loger, se nourrir, se vétir, voilà les préoccupations des humains, comment porter un interet a autre chose quand les besoins essentiels ne sont pas couvert. Vous parlez à partir de votre monde, qui n'est que le votre, soyez prudent, le monde le l'autre est toujours fait de priorités différentes.
Après des vacances bien méritées, vous voici de retour. Vous lire est un immense plaisir, impression de ne plus être seul, malgré bien sûr la chaleur de tous ceux qui vous soutiennent aussi. Nous aurons encore besoin de vous. Alors à très bientôt sur les antennes et dans les meetings.
Bonne Anniversaire/Happy Birthady/Gléklickagebùrtstag (Alsacien)/ Alles Gute zum Geburtstag/Feliz Cumpleaños/Ra whanau koa (Maorie)/С днем рождения (S dniom rojdeniya)/Chúc mừng sinh nhật (Viet-Namien)/Amulli Ameggaz.......
Camarade Jean Luc Mélenchon !
Heureux et joyeux anniversaire Jean-Luc !
Merci pour ces nouvelles lignes qui nous redonnent courage et motivation. Je ne sais pas si tu seras président de la République, mais je suis sur que tes discours et écrits resteront dans l'histoire et la pensée des hommes comme ceux de Jaurès (au moins).
Bonjour cher grincheux (j'apprécie les grincheux jen suis moi-même un grincheux virulent)
J'aime bien votre verbiage qui est d'une rare clairevoyance en, géopolitique et bien souvent en économique.
Je ne partage, alors pas du tout, vos options genre révolution et instauration d'une nouvelle société: en se référant à l'histoire :on voit les catastrophes,les fiascos,les crimes,les dictatures que cela a engendrés.
Cependant ce n'est pas pour cela que je viens mettre mon modeste grain de sel ici. Non, c'est pour vous reprocher de critiquer les socialos et,en fait, d'avoir appeler à voter Hollande alors que vous saviez parfaitement (en fin stratège politique que vous êtes vous ne pouviez l'ignorer) que celui ci et son parti ne ferait qu'appliquer la continuité de celle du précédent gouvernement à la seule différence qu'étant affiché de gauche il ferait avaler les très très grosses couleuvres à son éléctorat béat amorphe,anesthesié.Cela a déjà commencé
D'autre part vous aviez certtainement analysé la situation à Hénin Beaumont et compris dès le départ que de toute façon Marine le pen ne serait pas élue,que la gauche (socialiste ayant le vent en poupe) ne pouvait pas perdre malgré tous les grenouillages. Je l'avais vu,pourtant je ne suis qu'un petit citoyen lambda.............
Je vous reproche de ne pas avoir choisi une circonscription facilement gagnable,vous auriez été tellement plus utile à l'Assemblée
Il est maladroit de critiquer qui on a...
J'ai suivi votre itinéraire depuis votre départ du PS d'abord intriguée puis intéressée. La campagne que vous avez menée a fini de me convaincre, avec comme point d'orgue le meeting de marseille auquel j'ai participé. Depuis quelques mois je lis vos billets et je pense que c'est une chance, un privilège de pouvoir le faire et de partager ça avec d'autres personnes. Il y a ici un formidable réservoir de réflexion, d'enthousiasme, d'énergie. J'ai adhéré cet été au PG et serai aux estivales.
En attendant, et comme c'est votre anniversaire, voila modestement, un petit texte mis en musique, mais dont vous n'aurez ici que les paroles !
Fait nous rêver Jean Luc
Mets du rouge dans nos coeurs
De l’espoir dans nos yeux
De la joie dans nos vies
Des ailes sur nos désirs
Il y a si longtemps qu’on se cherchait
Qu’on s’attendait, qu’on s’espérait
On allait les yeux baissés vers des lendemains gris
Anesthésiés par les discours les homélies les prophéties
On était tous résignés de ne rien pouvoir changer
Au mur des fédérés refleurit l’oeillet rouge
Quand tu parles de lutte et de résistance
Ça fait écho à une autre France
Dans les cortèges un chant s’élève
Nos coeurs ne seront plus en grève,
Qui vient du fond de notre mémoire
Et en appelle à notre Histoire
Donne nous ta colère
Et marions nos espoirs
Tout est à refaire
Et nous voulons y croire