31août 12
Dans cette note je reviens sur la visite de Jean-Marc Ayrault au MEDEF. J’explique sur le fond pourquoi il a commis une erreur de portée plus large qu’il n’y paraît. Le MEDEF n’est pas représentatif des entreprises. Ni syndicalement ni par nature. Il ne sert à rien de le flatter ni de le cajoler. Il est dangereux et stupide de n’avoir installé aucun rapport de force avec lui avant d’aller faire cet exercice à supposer qu’il faille le faire. Avant cela je dis un mot de mon emploi du temps récent.
J’espère que vous avez commencé à prendre vos dispositions matérielles pour la manifestation nationale contre le traité européen le 30 septembre prochain. C’est le bon moment pour organiser sérieusement le co-voiturage et les réservations au meilleur barème. Il faut agir comme nous l’avons fait pendant la présidentielle : « N’attendez pas les consignes ». Chaque personne ou groupe est son propre média et la sphère de conviction de chacun d’entre nous fournit un socle solide. J’attends de voir sur les réseaux sociaux comment vous répercutez tout cela. Je pressens qu’il va y avoir encore une sacré créativité !
Ce billet est illustré par les portraits de quelques ouvrières de Sodimédical auxquelles Jean-Luc Mélenchon est venu apporter le soutien du Front de Gauche dans leur usine jeudi 30 août. Photos : S. Burlot.
Je suis allé dans l’Aube, 12 000 euros de la caisse de solidarité du PG en poche, bras dessus bras dessous avec Martine Billard et Laurence Sauvage. Notre but : rendre une visite de renfort et réconfort aux ouvrières de Sodimédical. Sur place les camarades avaient tout organisé dans les détails, exactement comme nous aimons faire les choses dans notre parti. Convoi, escouade, tout impeccable. Mireille Brouillet et ses camarades savent faire. En chemin j’ai senti ce que serait l’automne par là-bas car ils ont des forêts de feuillus. Les feuillus disent beaucoup de choses. Ici ce sont de beaux arbres, un peu trop bien rangés à mon goût. L’automne sera splendide. Les arbres tournent doucement leur couleur déjà. Comme elles sont là les ramures montrent un feuillage qui a beaucoup bu de soleil. Il est tout mou et blanchissant. Ça va pousser tout ça au bout de soi et de ses couleurs quand ça va tourner à la feuille morte. L’automne sera rouge, sang et or, dans les branches. D’ici là profitons des dernières heures d’août. Car c’était alors encore le mois d’août. Comment est-ce possible ? Seulement le mois d’août ! Je me croyais bien plus tard. D’abord à cause du rythme de travail que j’ai déjà. Ensuite à cause du niveau de fréquentation de ce blog. Enfin à cause du degré d’usure déjà visible du système politique sorti des urnes il y a à peine quatre mois.
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Sodimédical est la honte des hontes. Je ne raconte pas toute l’histoire. Je m’en tiens au point présent. Les ouvrières ont gagné trente deux procès. Le dernier a condamné le patron du groupe allemand à payer les salaires et à relocaliser l’activité. Le patron ne veut rien savoir ! Le tribunal a ordonné une astreinte de 1000 euros par salarié(e) et par jour, tant que l'usine n'a pas de relance d'activité, auxquels s'ajoutent 400 euros par salarié(e) et par jour au titre d'amende pour non paiement des salaires. Soit 1400 euros par salarié(e) et par jour. C’est clair, net et précis. Une décision de justice de la même clarté que celle au nom desquelles on expulse séance tenante un camp de Roms ! Mais là, pas besoin de changer la loi pour faire cesser la barbarie et les mauvais traitements. C’est le contraire : il faut l’appliquer. Pas besoin de désavouer des décisions de juges. Au contraire il faut les faire respecter. Facile ? Non. Le ministre du redressement productif qui tenait là une magnifique occasion d’élever la voix en faveur d’une relocalisation d’activité, de la démondialisation concrète, en quelque sorte, qu’a-t-il proposé ? Rien. Le ministre du travail, Michel Sapin, l’homme de « la gauche qui agit » et surtout pas de la « gauche tonitruante, la gauche d’Amérique du sud » ? Rien non plus. Ou plutôt si : une honte de plus. Il a nommé un « médiateur ». Vous avez compris ? Une personne est victime d’un vol. Le voleur est condamné à rendre son butin mais il ne veut pas. Que faire ? Un médiateur entre la victime et le voyou, « un médiateur » entre une décision de justice et son exécution. Elle n’est pas belle la « gauche non tonitruante » en action ? Et le procureur qui devrait donner suite aux procès-verbaux de l’inspection du travail constatant que les salaires n’ont pas été versés. Déclenche-t-il la procédure pour infliger au patron voyou les 1400 euros d’amende par salarié ? Non. Le procureur ne fait rien non plus. Ou plutôt si : il fait quelque chose ! Il classe « sans suite » ! Incroyable mais vrai. La justice a décidé, mais elle se fiche de savoir si ce qu’elle a décidé est appliqué ou non. Et que fait la ministre garde des sceaux dont c’est le devoir de donner des instructions sur la politique que doivent appliquer les procureurs ? Rien, comme ses autres collègues. Ou plutôt si, elle fait déclarer par son cabinet : « On ne peut rien pour vous ». Le patron voyou de Sodimédical nargue les ouvriers et refuse d’appliquer la décision de justice, mais « on » ne peut rien pour vous. Vraiment rien. Pendant que j’étais là parmi ces femmes, Jean-Marc Ayrault caressait le MEDEF. Sans contrepartie, sans un mot pour exiger que cessent ces comportements patronaux, ni un mot pour les syndicalistes ouvriers réprimés ou bafoués. D’ailleurs il n’y a pas eu de loi d’amnistie pour eux. L’urgence gouvernementale était ailleurs : auprès du MEDEF.
Jean-Marc Ayrault est allé ouvrir l'université d'été du MEDEF, le 29 août. Pourquoi ? En commençant son discours, il a ironisé : « Je m'étonne de l'étonnement que suscite ma présence parmi vous ». S’il fallait prolonger cette sorte de déclaration à tiroir, on pourrait répliquer que nous nous étonnons de son étonnement devant notre étonnement. En effet sa présence n’avait rien de naturel ni même de légitime. Car c'est bien la première fois qu'un premier ministre en exercice prononce le discours d'ouverture. Cela n’a donc rien de « normal ». Quand Jean-Marc Ayrault compare cette situation avec celle du maire de Nantes qu’il a été et qui fréquente les « chefs d’entreprise de sa commune », il se moque du monde. La République a des exigences que la localité ne connaît pas. Enfin, l’honneur d’être la figure de proue du premier gouvernement de gauche depuis dix ans créé un devoir particulier. Sa présence à cet endroit et son caractère exceptionnel fonctionne évidemment comme un symbole ! Lequel ?
Pourquoi est-il là ? Pour appeler à une mobilisation ? Pour expliquer le seuil franchi avec la défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle ? Pour fixer les nouvelles règles du jeu que la toute puissante organisation patronale devra respecter dorénavant ? Pour inviter au respect des syndicalistes maltraités depuis dix ans ? N’est-ce pas là la condition de base de ce dialogue social avec lequel il fait à tout propos et hors de propos des vocalises ? Non rien de tout cela. Il est venu pour montrer la patte blanche de ses bonnes intentions et même pour insister assez lourdement sur ses convergences de fond avec cet organe central d’un certain patronat. Les paroles douces n’ont pas manquées. Ainsi quand il affirme: « Je suis attentif à vos propositions ». Lesquelles ? Mais surtout en déclarant: « Vous pouvez compter sur le soutien du gouvernement ». Le soutien, carrément ! Imaginons la même phrase à l’endroit d'un syndicaliste salarié ! Comme si tout était possible en même temps : « soutenir » le MEDEF et les revendications des salariés ! Ces déclarations contre-nature pour le chef d'un gouvernement de gauche ont conduit Bernard Thibault à demander le jour même au gouvernement de choisir entre les demandes du MEDEF et celles des salariés. Et plutôt que de répondre sur le fond, Jean-Marc Ayrault a ironisé sur ces critiques.
Cette façon de parler a évidemment un contenu politique. C’est une façon de reconnaître au MEDEF son rôle de cache-sexe. Le Medef représenterait « les entreprises ». Il ne serait pas un mouvement politique. Et c’est aussi une amnistie. Le MEDEF n’aurait aucune responsabilité dans la période Sarkozy. Pourtant c’est l’ensemble de son programme que celui-ci a appliqué. Martine Billard a publié un livre sur le sujet et chacun peut s’y rapporter ! A entendre ce discours, on pourrait même se demander si les salariés jouent encore un rôle dans l'économie. Voyez plutôt : « Je veux mettre l’entreprise au centre de nos politiques économiques » ou encore : « C’est l’entreprise qui est au cœur de processus de croissance et de création d’emplois. » Ou bien : « Le gouvernement que je dirige veut encourager la France qui entreprend parce que c’est la condition de la croissance, de création de valeurs et d’emplois ». On se rend compte avec de telles déclarations que le premier ministre a adopté le point de vue de classe qui est habituellement celui de la droite : le moteur de l'économie serait le capital et non pas le travail qualifié des salariés. Ce n’est pas tout.
On pourrait se dire que tout cela n’est que « parole verbale ». Mousse sur un os trop rude à avaler d’un coup. Pas du tout. C’est au contraire l’énoncé de la prémisse des vieilles rengaines éculées de cette sorte de patronat. Les convergences de vue avec le MEDEF ne se sont donc pas arrêtées aux généralités. Elles ont aussi porté sur des points concrets de la doctrine patronale, que l'on retrouve habituellement dans la bouche de l'UMP. On a ainsi appris de Jean-Marc Ayrault que « la réforme fiscale visera à améliorer la compétitivité des entreprises ». Ou encore que le système éducatif devrait « favoriser l’acquisition de compétences ». Les « compétences » ! Le mot est connoté à la fois dans le vocabulaire de l’enseignement professionnel et dans celui des conventions collectives. Nous sommes les défenseurs des « qualifications » ! Un concept beaucoup plus large qui vise un mode d’apprentissage et de savoirs beaucoup plus larges et durables que les « compétences » étroites et périssables dont le MEDEF considère que les jeunes peuvent se contenter. La différence entre les deux termes entraîne en cascade la question de la hiérarchie des salaires dans les conventions collectives.
Je veux revenir sur ce blanc-seing donné au MEDEF de représenter « les entreprises » en général et non un mouvement très particulier. Dès le début de son discours, Jean-Marc Ayrault s'est adressé « aux chefs d'entreprises » en général comme si le MEDEF les représentait tous. Tout au long de son discours, il a fait comme s'il s'adressait aux entreprises en général, et même à l'ensemble de l'économie, en parlant au seul MEDEF. Or le MEDEF ne représente pas « les entreprises » en général, et encore moins l'économie du pays. En fait, le MEDEF usurpe régulièrement la représentativité patronale en s'arrogeant le droit de parler au nom de l'ensemble des chefs d'entreprises et même des entreprises tout court. C'est un point que j'ai déjà eu l'occasion d'aborder pendant la campagne présidentielle, en particulier dans mon discours de Vierzon, le 3 avril. J’y suis revenu à plusieurs reprises dans un silence médiatique qui est une véritable signature. J'y reviens. Des pans entiers de l'économie ne sont pas représentés par le MEDEF. Par exemple, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie n'est pas membre du MEDEF. De même, l'Union des industries alimentaires qui emploient 500 000 salariés s'est désaffiliée du MEDEF en 2010. Elle était le cinquième contributeur du MEDEF. Pourquoi l'industrie agro-alimentaire a-t-elle quitté le MEDEF ? Parce qu'elle considérait qu'elle manquait de visibilité et d'influence face à d'autres branches puissantes du MEDEF comme la métallurgie. Elle s'estimait aussi mal défendue face à d'autres secteurs patronaux comme la grande distribution. Enfin, elle jugeait insuffisante la prise en compte des intérêts des PME alors même que Laurence Parisot vantait la "PME attitude". Car 92% de l'industrie alimentaire est constituée de PME. Du coup, l'industrie alimentaire trouvait excessif le niveau de sa cotisation au MEDEF.
Il y a aussi les chefs d'entreprises qui s'affilient à d'autres organismes considérés comme représentatifs. C’est le cas par exemple de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises ou de l'Union professionnelle des artisans. Ainsi, Jean-François Roubaud, le président de la CGPME a déclaré le 15 mars 2012 dans Le Figaro que « La vérité est que nous avons des points de divergence avec le Medef qui ne peut pas représenter et les grandes entreprises et les TPE/PME. Il n’est donc pas illogique qu’il y ait plusieurs organisations patronales, comme il y a plusieurs types d’entreprises dont les intérêts sont souvent communs mais parfois différents ». J'ajoute que deux secteurs sont complètement exclus de la représentativité patronale et ne peuvent participer aux négociations interprofessionnelles. C'est le cas des professions libérales qui constituent pourtant le quart des entreprises de France. C'est aussi la situation des 800 000 entreprises de l'économie sociale et solidaire. Elles emploient 2 millions de salariés dans les associations, coopératives, mutuelles, etc. Les employeurs de l'économie sociale ont présenté leur propre liste aux élections prudhommales de 2008. Ils ont obtenu 19% des voix. Mais ils sont exclus des négociations interprofessionnelles. Pourquoi ? Comment le MEDEF peut-il avoir obtenu un tel privilège de représentation que Jean-Marc Ayrault est venu cautionner sans précaution de langage ?
S’il en est ainsi c’est grâce à l'UMP qui a protégé le MEDEF lors de la réforme de la représentativité syndicale en 2008. La représentativité des organisations de salariées est désormais assise sur le résultat aux élections professionnelles dans les entreprises, les branches et au niveau national. Cela crée certaines difficultés. Mais cela s’applique aux syndicats de salariés. Les salariés choisissent les organisations qui les représentent. Par contre, l'amendement du rapporteur UMP Jean-Philippe Poisson prévoyant la négociation d'un accord sur la représentativité patronale a été retirée sous la pression du gouvernement et du MEDEF. Et la réforme de la représentativité patronale promise par François Fillon en 2010 n'a jamais été présentée. Les organisations patronales représentatives continuent donc de disposer d'un privilège. La représentativité patronale est une zone de non-droit. C'est l'Etat qui reconnaît arbitrairement trois organisations représentatives (MEDEF, CGPME, UPA) en dehors de toute règle légale et de tout critère de représentativité. Ces trois organisations se partagent 700 000 mandats dans les organismes sociaux, sans aucune élection.
On comprend pourquoi. En octobre 2011, la très libérale "Fondation Concorde" a publié une étude intitulée « Renforcer la voix du monde de l'entreprise : projet pour moderniser la représentation patronale ». On y apprend que le « taux moyen d’adhésion à une organisation syndicale [patronale] (Medef, CGPME, UPA) » ne dépasse pas… 8% ! C'est-à-dire autant que la proportion de salariés syndiqués. Pourtant si l'on entend souvent des attaques contre la représentativité des organisations de salariés, on n'en entend rarement contre celle des organisations patronales. Pourtant, les premières font régulièrement la démonstration de leur capacité à mobiliser des millions de salariés. Le MEDEF prouve-t-il autre chose que sa capacité à avoir le bras long et à bénéficier d’une étrange omerta sur ce qu’il est vraiment ?
Tout cela est conforme à la doctrine « démocrate » constante de François Hollande depuis 1984 et cette tribune parue dans « Le Monde » sous le titre : « Pour être moderne soyons démocrate ». De cette ligne d’action, de son contenu et de son contexte, j’ai fait le sujet d’un livre : « En quête de gauche ». L’un des points de la « méthode » démocrate est l’effacement de la conflictualité sociale dans le discours. Les « démocrates » situent leur point de vue « entre les intérêts de l’entreprise et ceux des salariés ». Ce qu’ils résument en se disant « à l’écoute des unes et des autres ». Le tour de passe-passe est dans l’énoncé. Car si l’on voit qui sont « les salariés », on ne voit pas dans ce genre de formule que le mot entreprise et le mot patronat sont sous-entendus comme équivalents. Pourtant « entreprises » et patronat ne sont pas équivalents. Loin de là. L’entreprise est un collectif de production. Cette idée englobe les machines, les processus de production, la qualification des travailleurs, la nature et la qualité du produit. Cet ensemble est pertinent quelle que soit la nature de la propriété de ladite entreprise. La concurrence des produits et de leur valeur d’usage finit toujours par établir un standard de production imposé à tout producteur. Le patronat par contre est une classe sociale. Ses intérêts sont distincts de ceux de l’entreprise. La meilleure façon de le vérifier est de constater comment certains patrons ou certaines familles patronales peuvent être conduits à liquider leur entreprise dans le seul objectif de maximiser le profit qu’ils en retirent. Un point de vue de gauche est donc à la fois « favorable à l’entreprise » et hostile au patronat organisé sur ses intérêts de classe. Mieux : dans la période du capitalisme financier transnational on ne peut pas « être favorable à l’entreprise » sans être hostile aux organisations de classe du patronat. La qualification, la stabilité de l’entreprise, le développement des produits innovants qui ont une utilité sociale et écologique avérées, tout cela impose des stratégies de long terme et de faible taux de profit qui sont incompatibles avec la cupidité et le court-termisme ordinaire du capitalisme de notre temps. En brouillant tous ces repères Jean-Marc Ayrault n’a rendu service à personne. Et même pas à lui. La preuve.
A peine sortie de sa rencontre à caractère municipal avec le MEDEF, Ayrault s’est fait mordre la main qui caressait. La madame Parisot s’est dite en attente et les autres chefs de clan ont dit qu’ils étaient perplexes et je ne sais quoi selon la grande tradition du « toujours plus » de cette bande. Bel aveu involontaire que cette phrase de madame Parisot disant « nous ne faisons pas semblant d’aller mal ». Bref, une visite pour presque rien. Le lendemain, Montebourg se faisait huer sur place. Voilà ce qu’il en coûte d’aller au contact sans rapport de force. Le MEDEF a parfaitement analysé la faiblesse du gouvernement et il en tire aussitôt profit.
C'est la rentrée. Y a-t-il quelqu'un pour débarrasser, nettoyer et regarnir la vitrine de Place au Peuple ? Le site semble comme désaffecté. Ça ne donne pas le moral. On dirait qu'on manque de forces vives.
Je sais bien qu'on n'est pas des riches et qu'on ne peut pas se payer des prestataires de service et que c'est même le contraire de notre éthique, mais, tout de même, la vitrine, c'est important. Ne faut-il pas le fermer s'il n'a plus de moteur ? Comment ça marche, Place au Peuple ? C'est alimenté par qui ? Qui en est l'âme éditoriale ? Est-ce un webmestre bénévole ? Et notre webmestre ici, est-il appointé par notre député européen, JL Mélenchon ?
Des élus socialistes se prononcent pour un référendum. Qu'ils rejoignent la conseillère régionale du Nord Marie-Claude Marchand, qui vient de rejoindre le groupe Front de Gauche. Elle s'en explique (voir l'Humanité de Vendredi dernier)
Une hirondelle ne fait pas le printemps mais peut l'annoncer. Enfonçons le clou!
jl charpal 148
"dans l'attente de ces soulevements populaires"
Voila peut être la phrase qui en dit long, plutôt que d'attendre, il faudrait peut être les créer ces soulèvements, car beaucoup comme moi en ont ras le bol d'aller faire le guignol avec un drapeau et dire "Non a l'austérité". D'autre part je connais beaucoup de gens qui ont voté front de gauche sans être encartés ou militants, aujourd'hui ils rongent leur frein, beaucoup disent "Alors c'est quand le vrai combat" d'autres se tirent chez les anars. Je suis d'accord que c'est une lourde responsabilité d'entamer une vraie confrontation pour changer de société, les médias n'attendent que ça, les fachos aussi. Dans les banlieues, ça commence déja, Mulhouse, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Amiens, personne n'en parle. On n'en peut plus de vivre avec un smic, de toujours compter, de rien pouvoir faire, de dire "non" a ses enfants. Attendre, mais attendre quoi? La mort? Mais la mort on la vit a petit feu depuis des années. Voilà Jean louis, je n'ai rien contre vous, juste une colere rouge qui vire au noir.
Carlo (144, 3 septembre, 1h02)
Non, ces journées d'action ne servent pas de "soupape" mais de sonde. D'une part, quand il y a de la "pression" sociale, une journée d'action ne la fait pas retomber. Il faut généralement au moins trois semaines ou un mois pour que la fatigue et le moral émoussé commencent à faire retomber la pression. D'autre part, un bureaucrate syndical ne peut pas prendre la décision d'appeler à une grève reconductible sans avoir l'assurance que son mot d'ordre va être suivi ; sinon, il risque de gâcher la crédibilité de l'organisation dont il a en partie la responsabilité. Je te le dis en tant qu'ancien bureaucrate syndical, je l'ai vécu. C'est ce qui s'est passé par exemple en novembre 2005 à la SNCF : la fédération CGT des cheminots a appelé à une grève reconductible, qu'elle jugeait nécessaire. Mais elle n'avait pas pris la peine de mesurer au préalable s'il y avait du "répondant". Et, en l'occurrence, il n'y en avait pas... la grève reconductible a fait "pschittt". Le président de l'époque était Louis Gallois, il a proposé de négocier deux ou trois bricoles pour sauver les apparences et ne pas décrédibiliser la CGT. Pépy n'aurait pas eu tant de scrupules ; il était d'ailleurs déjà Directeur général et sait donc très bien, depuis cette époque, ce qu'est l'influence réelle de la CGT à la SNCF. Il ne négocie plus rien.
Voilà, par l'exemple, ce qu'on risque lorsqu'on ne prend pas le temps de préparer une grosse action. Je connais l'impatience des militants, je l'ai vécue aussi, mais malheureusement leur impatience les conduit souvent à surestimer considérablement la volonté de leurs collègues de les suivre.
Que tu en sois convaincu ou non, ce n'est pas grave, mais sois rassuré : si vraiment il y a "pression", on ne la fait pas retomber avec une "soupape". Cette métaphore est totalement fausse.
En contrepoison à l'émission signalée avec P.Dessertine et E.Cohen, on pourra regarder demain soir mardi 4 septembre sur Arte "Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde" à 20h50.
Goldman Sachs qui reste selon cet article de Médiapart repéré par Attac, au-dessus des lois.
Comme c'est bien duit Jean-Luc. Merci pour ce billet et pour t'activer là-dessus.
Bien sur que tout cela n'est pas anodin du tout. Tout était bien prévu : les fausses demi mesures typée gauche (retrait circulaire guéant...Etc) pour plaire à l’électorat PS, la fausse avancée sur le "volet croissance", les fausses gesticulations sur le plan PSA puis, le tour de manivelle....A droite toute !
Nous, on a bien compris l'embrouille et on la voyait venir grosse comme un camion ! Ce gouvernement n'est pas de gauche, arrêtons, avec cela, (toi aussi Jean-Luc), il n'a rien de gauche.
Être de gauche aujourd'hui, c'est d'abord l'écologie au centre d'une nouveau projet de société ! Sinon, on appelle cela du productivisme...euh, pardon, du développement durable, de la croissance verte et autres balivernes !
Être de gauche aujourd'hui, c'est militer pour le progrès humain (et non l'augmentation du PIB!) et non l’austérité, ou même le "développement" par la croissance.
Être de gauche aujourd'hui, c'est sortir de l'Organisation Terroriste de l'Atlantique Nord (OTAN) et non cautionner la guerre médiatique que celle-ci se livre avec la complicité de Reporters sans Frontières, Amnesty International et autre vitrine étiquetées "droits de l'homme" et "pour la démocratie" par Washington et ses sbires...
Être de gauche, c'est enfin et d'une manière générale arrêter de se voiler la face et de penser qu'en rafistolant ce bateau, on va pouvoir continuer d'avancer ("on avance, on avance, on avance..."). C'est donc être lucide et réaliste en refusant le relativisme bien pensant, le fatalisme ("c'est plus compliqué que cela, petit"), la confiscation des débats démocratiques au profit d'expert en tout genre.
Vous êtes Jean-Luc, le plus médiatiser de nous tous, vous devez montrer que nous ne sommes pas la "gauche de la gauche" mais LA gauche tout simplement parce que le PS n'est pas un parti de gauche. Je ne voterai plus jamais PS, JAMAIS !
Alors cesse, Jean-Luc de parler de Hollande comme d'un "homme de gauche". ET bravo pour cette rentrée non pas tonitruante mais tonifiante !
A lire dans "La Tribune" sur internet : "Sortie de crise : bons baisers d'Islande", par Pascal de Lima et Gwenaël Le Sausse | 31/08/2012, 10:35
Alors que la région la plus riche du monde, l'Europe, ne parvient pas à en finir avec la crise économique arrivée des Etats Unis en 2008, il est intéressant de rappeler qu'une île, peuplée de 320 000 habitants, perdue sur le cercle polaire arctique, sans industrie ni agriculture puissante, a été le premier pays européen touché et pourtant celui qui s'en est sorti le mieux. Il s'agit bien sûr de l'Islande......
Si même La Tribune reconnait l'intérêt de faire payer les banques, de nationaliser les banques et d'aider en priorité les plus démunis,...
@ 156 DAVID JV - 10h47
" Etre de gauche aujourd'hui, c'est militer pour le progrès humain (et non l'augmentation du PIB!)"
Il faut être clair. Il n'est nullement nécessaire, pour le FdG d'augmenter le PIB pour assurer la justice sociale. Depuis 1981 les richesses produites ont doublé. Or le chômage, la misère, la pauvreté, la dégringolade des services publics ont explosé ! Et il y a 8 millions de pauvres et 4,5 millions d e chômeurs, ce qui n'était absolument pas le cas en 81, même si les ultra libéraux avaient déjà préparé tous les plans de leur "blitz-Krieg" et qu'ils ont depuis lors gagné une bataille. Il faut produire moins et mieux et répartir les richesses de façon juste. Mais un préalable est nécessaire : "euthanasier la rente et la spéculation" et mettre au placard les actionnaires parasites.
Entièrement d'accord sur la non représentativité du Medef et les arguments développés. Attention on pourrait par la même argumentation remettre en cause la représentativité des syndicats de salariés. La culture syndicale française (patronale et salariale) s'étant dégradée depuis plusieurs décennies, ne donnons pas le bâton pour se faire battre
Oui Jean-Louis, tout à fait.
Comme le dit J. Généreux, "la finance, il faut lui couper les bras, les jambes.....sans oublier le tête" afin qu'elle ne renaisse pas autre part et sous une autre forme !
Poncet dit à 10h43
"...C'est ce qui s'est passé par exemple en novembre 2005 à la SNCF : la fédération CGT des cheminots a appelé à une grève reconductible, qu'elle jugeait nécessaire. Mais elle n'avait pas pris la peine de mesurer au préalable s'il y avait du "répondant". Et, en l'occurrence, il n'y en avait pas... la grève reconductible a fait "pschittt".
Non ! ce n'est pas le répondant qui manquait en 2003 et en 2005. C'est le rôle joué par la CFDT, et accessoirement de FO (qui n'est plus représentatif) et consort qui ont casser le "répondant".
A la sncf, la CFDT joue une partition qui n'est pas piquée des Hannetons. Lors des élections professionnelles en 2006, j'ai assisté au dépouillement. La direction régionale s'étranglait de voir ce syndicat frôler la barre des 10% et disparaître des organisations représentatives. Associée avec la FGAAC (syndicat autonome des conducteurs) elle se tire de ce mauvais pas après avoir perdu de nombreux adhérents. Depuis elle négocie en permanence avec Pepy afin de contrer le rapport de force créé par la CGT. Il lui arrive même de déclencher un préavis de grève avant la CGT et signe à J-1 pour tuer l'action dans l'oeuf. Ensuite elle se glorifie d'avoir obtenu seul et sans action ce que la direction voulait négocier. Du grand art en matière de traîtrise!
Je reste persuadé que l'unité syndicale est un leurre. Tant qu'il y aura ce genre de syndicats qui n'ont de ce statut que le nom, les mobilisations durables seront toujours éphémères !
Analyse intéressante car elle fait bien le distinguo entre "entreprise" et le fait que le MEDEF est une "organisations de classe". Les rappels sur la "représentativité" patronale et la diversité des "chefs d'entreprises" sont bien vues.
@ Denis F : Je suis d'accord avec langourneau. Tu te trompes d'adversaire en promouvant un anti-PCF primaire. L'idée du FdG est de dépasser les "chapelles" nées des vicissitudes de l'Histoire en créant une unité organique des diverses organisations républicaines issues du socialisme démocratique révolutionnaire.
Personne ne nie que les 12.000 ne proviennent pas des caisses du PG. Au contraire, Jean-Luc, co-président du PG écrit d'ailleurs dans son billet : "Je suis allé dans l’Aube, 12 000 euros de la caisse de solidarité du PG en poche, bras dessus bras dessous avec Martine Billard et Laurence Sauvage." Le PG44 a d'ailleurs relayé "le FdG a offert 12.000 euros" information de France 3 Champagne Ardenne. Or, le "FdG" a offert 42.000 (12 PG et 30 PCF).
Tu vis dans le Cher à Bourges. Nicolas Sansu est député de Vierzon/Bourges (PCF/FdG/GDR). Tu dis "cela n'est mentionné ni dans l'humanité ni sur aucun blog ami du PCF, et il savent le dire quand c'est le cas (...) ":
Or, le site PCF de Viezon parle bien des 42.000 euros du Front de Gauche (donc des 12.000 du PG et des 30.000 du PCF):
http://pcfvierzon.over-blog.fr/article-le-front-de-gauche-offre-12-000-euros-aux-sodimedical-109620407.html
Pour l'Humanité :
http://www.humanite.fr/social-eco/journee-de-solidarite-avec-les-sodimedical-503012
En dehors de cet événement, des communistes (et d'autres PG ou d'autres organisations du FdG ou encore extérieurs) ont contribué, à leur niveau et avec leurs moyens, à la solidarité, des Sodimédical ou des autres luttes en cours. Le mot d'ordre est "Tous ensembles" et pas le "chacun sa chapelle"! Aussi, j'ai honte pour toi de tes propos ("chacun sa misère, chacun sa gloire.") car il n'est pas question de "gloire" du PG ou PCF ou de la "misère" des autres organisations. L'objet est la solidarité prolétarienne contre la "misère" de familles dans la gêne car les décisions de justice ne sont pas exécutées par le Gouvernement! En l'occurence, d'interpeller le Gouvernement face à son inaction comme l'énonce Jean-Luc dans son billet: Que fait Montebourg, Sapin, Valls, Taubira et Ayrault ?
D'accord avec Steffie et beaucoup d'autres : le 30 septembre, radicalisons notre action !
Par contre, un dimanche, le parlement risque d'être bien désert ! Pourquoi ne pas occuper le siège du PS, rue de Solférino ? L'insurrection citoyenne se doit de " faire fort " !
Place au peuple, qu'ils s'en aillent tous, non ?
Chaque fois que l'on pose une question de fond, traité Européen, nucléaire, banque Lazard etc, Ayrault répond par un appel à la discipline au lieu de présenter ses arguments! Ce mec est vraiment lourdingue.
Quand au medef, Sarko a cru qu'en leur donnant tout ce qu'ils voulaient ils allaient relancer le business, revenir au plein emploi et assurer 1000 ans de pouvoir de droite. Il a donné, ils ont pris, sans même dire merci et, quequette bouriquette, ils ont renvoyé l'âne se faire foutre. Voir Ayrault, qui lui ne pourra jamais autant donner, faire le même pari sur le medef, qui préfère la droite dure à la gauche molle, c'est le comble de l'imbécilité.
Ces mecs pourraient au moins tenter une négo sur une bonne dévaluation de l'Euro et sur leur "juste échange", au moins ça.
Sûr que tout le monde du travail ne peut attendre,je ne sais quel mouvement ou sit-in et surtout pas de grêves de la faim car c'est au quotidien que les courses se résument à faire gaffe de ne pas exploser le budget riquiqui. C'est dire la violence entendue que nous dépensons trop, que les salaires ont un " coût" exorbitant, qu'il faut se serrer la ceinture, ah la Dette, qu'il faut payer encore plus - la C.S.G.- en épée de Damoclès, et qu'il faut relancer l'économie en consommant plus développement durable et croissance.
Il est grand temps qu'avec la mobilisation contre ce traité des conquêtes visant les C.A. des grands groupes productifs et financiers soient entreprises avec sérieux et joie.
Ce matin des travailleurs en SCOP dans l'Huma avec chacun,chacune une voix pour les décisions cruciales pour la vie de l'entreprise,disent leur soulagement et une envie et désir d'aller au turbin.
-ça paraît d'une autre dimension -que Nous devons nous atteler à cet objectif.
Après les élections -de suite après- nous n'avons pas attendu d'aller dans le 7ième à Paris devant le MEDEF pour porter toutes nos doléances.
A remarquer qqs milliers ne font pas le nombre massif et des près de 80% exprimant déjà le malaise.
La lune de miel n'a pas duré longtemps.
Pour la manif v'là que l'Olivier appelle à l'unité ! en nous interpellant que nous sommes attentistes. Après leur certitude des maroquins FdG : des leçons révolutionnaires.
Si Nous comptons ici tous les Appels à l'unité, publiés ou non sur ce blog tellement que c'est répétitif que c'est lassant.
C'est effectivement dans les entreprises que ça se passera, et si la manifestation oh combien Politique est un succès immense :blocage de Paris et villes des Régions, : Référendum le lendemain et à la vitesse T.G.V. plus qu'un Grenelle, avec un bon environnement et de développement durable, des conquêtes et offensives et pérennes.
Pas besoin de sit-in et surtout pas de grêves de la faim mais une logistique de soutien pour les nourritures terrestres,vendanges rouge qualité et bonne bouffe pour la Résistance.
Saisse johnny 162
Se rendre rue de Solferino est une bonne idée. Je suis preneur.
"les ramures montrent un feuillage qui a beaucoup bu de soleil" : au delà de l'analyse politique, merci aussi de savoir manier notre langue et d'en user en poète...
Ce n'est rien semble-t-il. C'est beaucoup plus.
1 : Complètement d'accord avec Invisible@151 : le site de Place au Peuple est une misère et donne une image moribonde du FdG ! Je partage les mêmes interrogations que Invisible. Si nous souhaitons que le FdG fonctionne de façon collective, ne se "personnalise" pas, il serait cohérent que les informations FdG ne se trouvent pas que sur ce blog (que j'apprécie beaucoup !). Il est complètement incohérent que rien sur les Estivales du FdG ne figure sur le site de Place au Peuple !
2 : Modeste point de vue sur la Marche du 30 septembre : Ce que j'en attends : que nous soyons nombreux, très, très nombreux pour imposer le référendum, faire entendre notre opposition radicale à ce traité totalitaire, bloquer sa ratification, que nous soyons nombreux, très, très nombreux dans une marche joyeuse, responsable, combattive, fraternelle ! Je ne rejoins pas les points de vue exprimés ici, qui me semblent (C'est mon interprétation, discutable donc !) "vouloir en découdre" et ont un goût aigre de revanche...
Les "sans-parti" aussi veulent participer au grand rassemblement du 30/09!
Encore faudrait-il qu'ils soient reconnus et intégrés officiellement dans le Front de Gauche! Ce statut spécial n'est pas assez évoqué, et pourtant...tant de gens n'attendent que cela: soutenir et militer sans pour autant faire le choix d'un parti, ce qui du reste est très difficile, les orientations de chaque parti étant très voisines! Nous sommes là pour les grandes orientations du programme, en égal soutien à tous les partis ou organisations officiellement membres du Front de Gauche...
"Le coup d'oeil et le coup d'aile" disait Jaurès! Oui, l'analyse politique c'est très bien, mais l'élan lui aussi est nécessaire, et l'élan c'est le peuple... pas forcément encarté...
Pour répondre à invisible et Josiane, il me semble que le webmestre avait expliqué ici que le site "place au peuple" avait eté mis en place pour la campagne présidentielle, que ce n’était pas gratuit et, ce sont ces mots il me semble, que si nous voulions nous en charger de notre poche...
Arrêtons de toujours attendre que les choses nous tombent toutes faites à nos pieds.
naif (162, 3 septembre 2012 à 11h22)
Tu dis que c'est par la faute à la CFDT qu'il n'y a pas eu de "répondant" en 2005. Donc, l'unité d'action était nécessaire avec la CFDT ? Mais tu dis aussi le contraire. Alors que faire ?
Je te donne mon avis : quand il y a du "répondant", la CFDT, l'UNSA et tous ces machins, suivent le mouvement parce qu'ils sentent bien qu'ils ne peuvent pas s'y opposer.
Un mouvement social, c'est quelque chose de totalement indépendant de la volonté des organisations syndicales. Tu crois que nous avons le pouvoir de les provoquer ? Désolé de te décevoir. Non, nous avons juste le pouvoir de leur proposer des mots d'ordre, des revendications, et d'éviter ainsi qu'il se produise pour des revendications catégorielles ou réactionnaires.
En 1986, il y a eu une grève corporatiste des conducteurs parce que la CGT n'a pas senti venir le mouvement et elle l'a laissé s'auto-organiser, sur la base de revendications débiles voire hostiles aux autres cheminots.
C'est tout ce que nous pouvons faire : donner un sens à un mouvement. Des milliers de personnes qui agissent ensemble, si tu ne leur a pas indiqué le chemin au bon moment, elles en prendront un autre. Mais n'espère pas les mettre en mouvement par la seule force de ta parole. Prétentieux.
Pourquoi polémiquer ? Les syndicats qui ne rejoindront pas les mouvements d'actions se déconsidéreront car beaucoup de leurs sympathisants pensent comme nous. L'heure est à expliquer que l'on peut et que l'on doit faire une autre politique, les arguments factuels ne manquent vraiment pas, à nous, comme cela a été dit par Jean-Luc Mélenchon, à chacun de mener sa campagne pour convaincre sa famille, ses amis, partout et dans la vie associative.
Pourquoi ne pas mener également une pétition nationale pour lutter contre la fraude/évasion fiscale (600 milliards par an) qui manquent cruellement au fonctionnement de la Nation, de la République ? Egalement pour que l'état mène une véritable action pour faire revenir les 25 à 36 000 milliards planqués dans les paradis gris(voir Le point) en 30 ans ? Pourquoi un gouvernement de gauche ne pourrait-il pas engager la même action auprès des banques que ne le font les US ? Y'a pas d'argent qu'ils disent, il faut encore se serrer la ceinture et ceci explique l'austérité, ben voyons !. Combien de temps allons nous encore supporter cette duplicité, ce mensonge absolue ?
Evitez les abréviations peu usitées comme TSCG, je n'ai pas ce sigle en mémoire (excusez moi j'ai 82 ans et je m'intéresse à l'action politique). C'est sans doute le traité Merkozy à la sauce Hollande.
Mathias 95, c'est là toute la différence entre le FdG et ceux de solférino avec leurs complices avalant tant de couleuvres vertes que ça devient indigeste. Allez Eva avec nous tu as toute ta place comme conseillère spéciale pour récupérer les 25 à 36 en mettant 12 zéros à droite. C est monstrueux toutes ces caisses pleines de solidarité aux nantis.
Le persifleur de la City oubliant vite fait Le Bourget fera appel sous peu à Jean-Luc pour appliquer l'Humain d'abord. Je crois que ça va se bousculer pour les postes à Bercy, police financière en récup, Justice. Là ça fera un tel buzz que le respect de l'Hexagone et de tout son Peuple aura une ampleur universelle.
@ 166 Michel Berdagué
Je partage tes écrits et le sens de ta réflexion. Si tu le permets, je souhaiterais ajouter ceci :
Il faut en qq sorte hiérarchiser les actions, laissons aux syndicats le soin d'organiser les luttes et de défendre les revendications, sur salaires, licenciements, pouvoir d'achat, santé etc, et laissons aux partis politiques le soin de présenter les orientations stratégiques sur la société. Je suis critique envers les partis et associations composants le Front de Gauche, dans les sens qu'ils ne mettent pas assez en exergue le cas de la Grèce, de l'Espagne, de l'Italie.
Partant du fait que "les mêmes causes produisent les mêmes effets", ils devraient marteler et s'époumoner à dire que les politiques libérales nous mènent droit dans le mur. Avec les exemples édifiants des pays cités.
Les partis politiques sont des instruments d'actions en raison du but que l'on veut atteindre. Dans ce contexte ce sont eux qui doivent impulser les orientations, démontrer la stupidité de la politique social démocrate. La bataille contre le MES est un morceau du pb, ce n'est pas la cause, mais en est la conséquence.
Si les citoyens arrivaient à comprendre que les politiques d'austérités entreprises par Hollande ne peuvent déboucher que sur l'exemple Grec, Italien ou Espagnol, je suis persuadé que la vision politique serait différente.
Il eût été beau de ne plus avoir besoin de manifester mais voilà ce que l'on pressentait tous ensemble se produisit, la gauche caviar fait des siennes. Faut remettre le couvert comme la dernière fois le premier Mai avant l'élection et juste avant de chasser l'autre. Mais Mr Mélenchon vos désirs sont des ordres face à cette ignoble injustice européiste, on y sera pas de problème. Avec une banderole d'enfer, la honte aux socialos ça fait que commencer.
@libre62 (3 septembre 2012 à 14h40)
Bonjour,
"Sans parti", je suis, mais cela ne me cause pas de problèmes "d'être reconnu" ou non, pour m'activer, militer (sur les forums dans les médias) et m'exprimer ici, en tant que sympathisant FdG.
(Je préfère l'appellation "sympathisant" à "sans parti") Être reconnu ou pas, je ne me pose pas la question, pour le moment. D'ailleurs, je ne me reconnais pas moi-même... Il y a encore peu de temps, j'ignorais tout du FdG, et maintenant, jamais je ne me suis senti autant en phase avec un mouvement politique (FdG). En fait, je me considère appartenir au Front Républicain (pour la VI e..me République). Et l'élan est là! Je le sens (je parle pour moi), mais je le sens aussi chez d'autres personnes non encartés. C'est une sorte d'union libre, mais il y a des liens qui se nouent, en union libre, tout aussi forts qu'avec des contrats (mariage ou inscription dans un parti) A chacun sa personnalité, son vécu, son ressenti, son évolution... C'est mon point de vue, pour le moment, qui est en cours d'évolution. Je comprends aussi l'importance de s'engager, de s'encarter, de se regrouper, de donner de la force à un mouvement politique... Encore un peu de patience, pour le moment, l'élan est là, sans être encarté! C'est ce que je tiens à préciser (en ce qui me concerne).
Le Politique est en conquête et ces dernières années les syndicats étaient en défense où le capitalisme financier transnational menait la danse et où le Medef est particulièrement politique de ne favoriser que la classe possédante.
Tu as remarqué que le Politique appelle à une manif avant celle de la C.G.T. et sûr Sud.
Ce qu'a créé le FdG c'est la mise en avant du " Nous on peut " et bien sûr on fera avec la citoyenneté, les syndicats de revendications et tout le monde du travail,compris cadres,patrons PMI/PME.
Souviens toi il y a pas si longtemps le Politique était considéré pire que tout. La propagande bourgeoise a tout fait pour et avec de tels complices qu'ils nous matraquaient de pensée unique et de fin d'histoire.
Au vu de l'internationalisation toute action et signature syndicale est très politique et engage des stratégies.
Mais tu as raison il y a des degrés et c'est pour cela que beaucoup de syndicalistes de Luttes investissent le champ Politique pour combattre le Médef très politique, qui en effet n'est jamais loin pour les casses détournées comme celles de la métallurgie.UNMMI machin-chose très puissante.barbouze et politique crasse.
A propos d'une remarque de FORT à 15h59 :
Il est certain que l'usage des sigles est souvent un attrape nigauds car on ne sait trop ce qui se cache derrière.
Dans le cas du TSCG c'est encore plus fort, c'est un cache "au carré" : TSCG cela veut dire Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance.
Mot comme sigle sont incompréhensibles. Cependant cela vaut de réfléchir à leur sens :
Traduisons en clair : 1- la Stabilité cela veut dire la permanence, l'obligation de la structure capitaliste des rapports sociaux en Europe, tout est fait pour qu'on ne puisse y échapper, ce qui est en ce moment doit perdurer et tout va être fait pour cela..2- La Coordination cela veut dire en termes compréhensibles la fuite en avant vers une Europe fédérale, donc nécessairement vers moins de démocratie et l'abolition de la République, les lois, le budget seront préalablement visés admis par d'autres que par le peuple souverain et ses représentants 3- La Gouvernance cela veut dire non le gouvernement régulièrement désigné à partir d'élections démocratiques, mais les arrangements technocratiques soumis aux lobbies, à Bruxelles, tous les billets de Mélenchon en attestent, les parlementaires avalisent des lois et règles, les directives produites ailleurs, par la commission etc...Bref le TSCG ne doit pas être ratifié.
Remarquons que c'est tellement pervers qu'il n'y a pas de "E" comme Europe dans le sigle !
Pour tout cela le langage administratif et incompréhensible qui pourtant ne peut s'empêcher d'être clair (il s'agit de rendre impossible tout projet de type front de gauche ou toute solution socialiste ou communiste au sens premier de ces termes) ce langage donc redouble d'hypocrisie et se cache derrière le sigle TSCG,obscur et rassurant.
Alors nous,nous pourrions ici reprendre le terme "pacte européen" mais ce terme ne dit rien du contenu, je trouve donc plus astucieux de dire TSCG car cela dit leur projet fumeux, mais nous devons l'accompagner d'une dénonciation et d'analyses.
Quant aux 82 ans de l'ami et camarade Fort je suis certaine qu'ils comprennent le terme TVA et ses effets pervers sur son pouvoir d'achat, cela va être vite pareil pour TSCG et on sait de toutes façons qu'il faut s'y opposer.
Peut-être le site du PG fonctionnera mieux, un jour pour nous, les adhérents. Où est notre espace ? Il n'y a que le blog de Jean-Luc qui fonctionne (quand on y est pas jeté).
Merci quand même, pour ce lien efficace !
Bien vu!
L'homme qui veut "gérer" la France comme sa collectivité locale n'est bien qu'un gestionnaire (bon ou mauvais) mais n'a rien d'un politique!
Gérer au quotidien les collectivités (surendettées et aux ressources en disparition) est certes une tâche (que des cadres de la fonction publique peuvent réaliser pour satisfaire une orientation politique) mais ça n'a aucun rapport avec l'orientation économique et politique d'un responsable de gouvernement!
Ces simples "aveux" du premier ministre situent bien l'absence totale d'orientation politique (même réformiste) il s'agit de gestion "ordinaire" c'est surement ça le "socialisme libéral" mais on est en droit de se demander ce qu'il y a de Gauche là dedans (sauf à parler de maladresse!)
Même pas l'ébauche d'un calendrier avec les priorités de faire rentrer les recettes fiscales et de revenir à l'équilibre, non pas sous la future contrainte européenne du traité de soumission au mondialisme libéral, mais par l'application du rôle premier de l'Etat, la redistribution équitable des richesses!
Mais, c'est vrai que les collectivités locales ne sont pas forcement sur ce créneau!
@libre 62
Pourquoi toujours imaginer que les "encartés" comme ils disent ne seraient pas "libres" ?
Chacun son choix, chacun sa route. Je n'ai aucunement l'intention de te démontrer l'utilité d'être dans un parti (c'est mon cas), dans un syndicat (c'est mon cas), dans une ou des associations (c'est mon cas). Mais je veux te dire sans être convaincue que j'ai raison et donc sans chercher à te convaincre, que ce choix me convient. Libre je suis. Me crois-tu ? Non ? Tant pis. Libre je reste.
@Courrierlecteur 16h23 (179)
Nous sommes plus que sympathisants, à mon avis, car la vérité est que nous militons dès que nous le pouvons (famille, amis, rencontres, manifestations diverses) pour cette belle espérance que représente le Front de Gauche, et quelle fierté de porter notre badge FdG, mais une adhésion m'aurait bien convenu!
@mad 17h59 (184)
Ce n'est pas le problème d'être libre ou non dans un parti qui me gêne, je sais que si tu veux dire non, tu peux; mais je refuse de choisir ou favoriser un parti plutôt qu'un autre dans le Front de Gauche car je préfère les soutenir tous au nom de l'idéal commun! C'est une autre forme d'engagement, si tu veux...
D'ailleurs, chez nous, nous rencontrons aussi bien des membres du PG que du PCF ou autres, et je pense qu'ils ont compris notre point de vue: ils nous convient même à leurs réunions.
Le problème est que nous tous, libres et volontaires, arrivions à donner l'élan nécessaire, à nous organiser...
J'ajoute ce lien qu'une "camarade" adorable a eu l'idée de nous envoyer. On lâche rien!
Oser un vrai processus constituant : L'adhésion au Front de gauche sans passer par une des portes partidaires devrait être rendue possible puisque les partis constituant le Front de gauche sont d'accord sur un programme et une dynamique unitaires, ainsi que pour dépasser les différences sans les sous-estimer, au cours des interventions citoyennes. Membre du PCF très attaché à ce que mon parti vive démocratiquement avec les autres, il me semble qu'il faut ouvrir largement une nouvelle porte d'entrée dans un espace citoyen prometteur : le Front de Gauche élargi, dont la vocation n'est certainement pas de remplacer les vieux partis, mais de faire fructifier pour l'avenir la démocratie véritable laquelle ne saurait être inventée en petits comités fermés, mais dans l'expérimentation des initiatives populaires unitaires. Ne pourrait-on pas s'inscrire avec ou sans sa carte d'un parti, sur une liste pot commun, sur laquelle serait opérée l'expérience du tirage au sort, duquel résulterait une Assemblée citoyenne permanente du FdG, puisque celui-ci se doit d'être un Front des explications, dont une des missions serait de co-écrire et de proposer une nouvelle Constitution ? Je dis bien co-écrire, car les membres de cette Assemblée citoyenne pourraient inviter les experts qu'ils décideraient, et soumettre aux partis du FdG l'idée, éventuellement, d'être associés, pourquoi pas, à l'initiative citoyenne de proposer un référendum. Bref, que les adhérents sans parti ne soient pas nécessairement anti-partis, mais participent à l'aspect évolutif des partis. Quant aux partis qui craindraient cette intrusion contradictoire dans leur souveraineté interne, ils risqueraient plutôt de rater un accès positif fructueux au vivier populaire, celui où se recruteraient d'excellents militants ! La métamorphose de la politique est nécessaire pour rendre possible aux citoyens de commettre leur révolution citoyenne !
Bonsoir à tous,
Hélas, le ressenti d’un manque de persévérance dans les messages du blog suite à l’issue funeste des élections est une des causes du manque de diffusion de nos idées. Elles sont pourtant bien plus que les braises qui permettront le retour à une démocratie participative active et réelle. Pour trouver matière à s’éduquer et à convaincre, seules des émissions trop rares et trop tardives sont à notre disposition, notamment sur France culture.
Nous avons besoin d’un organe de diffusion, proposant des centres d’intérêts divers car, faut-il le remémorer, les idées des lumières vinrent à nous grâce aux rôles des salons, des cafés, de cabinets de lecture, de la presse et cela dans le but de rendre la vérité accessible au plus grand nombre.
L’internet ne doit pas rester le seul lieu de rencontre car les liens humains doivent se renouer par des rencontres physiques et intellectuelles dans le but d’entendre notre base et d’y échanger les idées qui nous rassemblent dans ce magnifique outil qu’est le FdG.
La manipulation médiatique est donc le problème de la bonne compréhension du programme servant de départ à une vie meilleure pour les générations à venir.
Nous, les citoyens, devons être ce grain de sable qui mettrons sous pression les politiques qui nous mentent et ne bougent que pour se soumettre à la finance internationale.
Alors la lutte pourra s’organiser efficacement contre les paradis fiscaux, le secret bancaire, le blanchiment d’argent, la spéculation, etc., etc.….
@20. 170 libre62 à 14h40
Les "sans-parti" aussi veulent participer au grand rassemblement du 30/09! Encore faudrait-il qu'ils soient reconnus et intégrés officiellement dans le Front de Gauche!
Il serait tant que les sans parti s'organisent eux même. Une association de sympathisant Front de gauche, pour le respect du Front de Gauche qui n'est pas un parti, mais un rassemblement des partis qui garde leur étiquette. Personnellement, un parti genre PS, avec à l'intérieur, de droite, Valls, du centre droit Hollande, Montebourg, aile gauche, cela ne ressemble à rien. Le front de Gauche, représente uniquement la gauche, on ne change pas ce qui gagne. Camarade. Rien n'empêche qu'il prenne, un badge, Front de Gauche, pour les reconnaitre.
Colette
@44 Yoda 31 août 2012 à 22h39
Encore cinq ans comme ça et la "gauche" nous amènera la bonne droite populaire au pouvoir en 2017. Indigné j'étais, écoeuré je suis, révolté je vais devenir.
Bah Yoda, si vous m'aviez demandé mon avis au soir du 6 mai, avant même que ne commence tout ce cirque de "fausse" gauche, je vous l'aurais dit moi que le meilleur moyen pour avoir une droite populaire était de voter Hollande (et dire que je l'ai fait, à reculons certes mais fait tout de même. Mais on ne m'y reprendra plus jamais). Oui à ceux qui en ont marre. Moi aussi j'en ai ras le bol, ras la casquette, plein l'âme et plein le dos. Une bonne révolution mais une vraie cette fois, y a plus que ça !
Depuis notre entrée(FdG) dans les débats de rentrée,cela a fait mouche.
Nos propositions d'actions et nos analyses trouvent un écho.
Il ne faut pas que cela nous "tourne" la tête,car les médias ne s'y trompent pa,ils sentent eux aussi le vent du mécontentement et de la déception.Pour l'heure ils entonnent le même refrain: et travaillent les esprits sur la fatalité de la crise et du peu de marche de manoeuvre qu'aurait le gouvernement.
Il ni a pas pire que les espoirs décus ! c'est pourquoi il est imparatif de populariser nos solutions économiques.
Trouver tous les vecteurs possibles.La fête de l'huma va nous aider(mais c'est dans quinze jours) d'içi là je pense qu'une expression de masse serait nécessaire,nos militants sont prêts a s'investir.Avec bien sur le pétition sur la demande de référendum.
Comme il est important de ne pas laisser seul les dirigeants et montrer que nous sommes une force et une richesse de par notre
nombre et notre diversité.
@libre62 (3 septembre 2012 à 18h43)
"Le problème est que nous tous, libres et volontaires, arrivions à donner l’élan nécessaire, à nous organiser…"
Nous sommes d'accord... Si j'ai répondu au message précèdent, c'était juste pour préciser que l'on peut avoir de l'élan sans être encarté. Je dois bien reconnaître cependant que, question organisation, même si c'est bien pratique de s'organiser isolément, ce n'est pas vraiment efficace. Plus sérieusement, si je ne suis pas encore encarté, en ce qui me concerne, c'est une question d'un peu de temps pour évoluer un peu plus. Cela n'a rien à voir avec les différentes composantes du FdG ou de sa restructuration. D'ailleurs, j'ai bien entendu le message: "Le FdG, ce n'est pas la caserne! Une seule consigne: pas de consignes!" Cela me convient très bien comme consigne.
J'ai connu des grèves qui démarraient pour une pause bière qui avait été très légèrement décalée, mais c'était le rôle des délégués CGT d'embrayer sur les véritables malaises : conditions de travail, salaires... et au début comme les militants étaient déterminés et compétants, personne parmi les dirigeants ne s'avisait de parler de grève pour une canette de bière.
Mais comme de plus en plus de délégués minables d'autres syndicats comme la CFDT ou la CFTC ou encore FO (si cela choque des militants de ces syndicats, je ne retire rien car je l'ai vraiment vécu et subi) voyaient un moyen de faire du fric (une carte syndicale) ou etre élu pour se faire des heures syndicales à rien glander, ils flattaient ces basses demandes. Bien sur je ne pouvait pas être en guerre en permanence contre ces enfoirés que je côtoyais tous les jours, je fus même très poli et contant quand ils participaient à nos manifestations, mais jamais je ne les ai traités de camarades.
Nous en sommes au même point en politique : il faut arrêter de dire que Hollande et son Parti Socialiste sont à gauche, ils se servent seulement de notre détresse pour se faire une place ou du fric ou les 2. Arrêtons de les appeler en renfort, s'ils n'ont pas compris qu'ils nous emmènent dans le talus, c'est qu'ils le font exprès. Pire, en leur donnant une couleur rose proche de notre rouge, c'est nous qui allons verser. Moi, j'ai demandé à des voisins, des parents, ils ont voté Hollande pour virer Sarkozy mais ils n'ont pas voté Front de Gauche car nous semblons équivalent (en moins mou et plus gueulard avec Mélenchon), que voulez vous les médias aussi sont contre nous. Un truc simple que je sais que beaucoup font : je vais aux toilettes avec l'Est Républicain, eh bien pendant une semaine une page complète sur La Rochelle et le PS et l'UMP à Nice, absolument rien sur les estivales du Front de Gauche et un tout petit entrefilet sur les critiques de JLM!
Donc Hollande et son Parti Socialiste doivent être combattus franchement et totalement au même titre que Sarkozy et la droite puiqu'ils font la même politique libérale.
Bonsoir,
J'entends, ici, des mots comme Révolution. Faudrait-il encore qu'une grande part de citoyens ait le réflexe de s'informer, d'étudier, de lire pour par la suite avoir la tête sur les épaules et comprendre la société actuelle pour pouvoir la modifier. Pas plus tard qu’hier soir, une femme âgée certes, mais tout de même, dire autour d'un verre qu'en France d'après elle il y a 15 à 20 millions d'émigrés ! Et surtout ceux du Maghreb (aurais-je entendu en sous titre). Ce matin, après vérif, j'ai envoyé un mail : 3,5 millions et 1,1 millions du Maghreb. Certes, celle-là est d'ores et déjà perdue. Mais combien y-a-t-il de citoyens un peu perdus ?
Spinoza cité par F. Lordon : « Il n’est pas étonnant que la plèbe n’ait ni vérité ni jugement, puisque les affaires de l’Etat sont traitées à son insu, et qu’elle ne se forge un avis qu’à partir du peu qu’il est impossible de lui dissimuler. La suspension du jugement est en effet une vertu rare. Donc pouvoir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement, c’est le comble de la stupidité. Si la plèbe en effet pouvait se tempérer, suspendre son jugement sur ce qu’elle connaît mal, et juger correctement à partir du peu d’éléments dont elle dispose, elle serait plus digne de gouverner que d’être gouvernée » (Traité politique, VII, 27).
Justement, de ce peu non dissimulé, ne pourrait-on pas faire le buzz sur Internet de façon que les citoyens qui pensent à l'envers à cause des médias puissent penser à l'endroit !
La seule revendication transitoire correcte est : nationalisation des banques sans indemnités pour les grands actionnaires. Ces parasites ont déjà gagné beaucoup trop d’argent. Pas un centime pour les banquiers ! La nationalisation des banques et des compagnies d’assurance est une étape indispensable vers la planification rationnelle de l’économie.
L’expropriation du capital financier fournira un puissant levier pour résoudre les problèmes sociaux. Ceci dit, à elle seule, la nationalisation des banques est insuffisante. Cela n’éliminerait pas l’anarchie du capitalisme. Il faut également nationaliser les grands monopoles qui dominent l’économie – et les placer sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs. Les grands leviers de l’économie doivent être contrôlés par l’État, et l’État contrôlé par les travailleurs. C’est la condition sine qua non d’une planification rationnelle et harmonieuse des forces productives.
Merci Jean-Luc Mélenchon pour cette remise à l'heure des pendules du Medef.
Et pour le 30 septembre, comme le suggèrent certains, il faudrait plus qu'une marche Nation-Bastille, l'idée d'un sit-in par exemple ?
Nous avons des doutes sur l’utilité concrète d’une manifestation « traditionnelle » et c’est logique puisque ce genre de réclamation populaire ne fait plus aucun effet auprès d’un gouvernement décidé à satisfaire les banksters plutôt que le peuple affamé, et ceci (en France) depuis que Sarkozy ne voyait plus (ne voulait plus voir) le peuple souverain en colère. Je ne rappellerais pas les dizaines de manifs en Grèce, au Québec, aux USA, et partout où la situation est devenue intolérable, ni même les dernières en Espagne.
Il est devenu clair que les peuples sont esclavagisés et qu’importe leur constitution puisque l’oligarchie passe outre les règles éthiques et constitutionnelles du moment que le pognon entre dans certaines poches protégées. Le terme « mafia » est une billevesée puisque tout est légal… Il serait plus correcte de dire qu’il existera toujours les « baisés » et les « baiseurs », comme le dit Jean-Luc « Tout n’est que rapport de force ».
Revenons à cette manif du 30 septembre, j’espère qu’elle sera phénoménale mais j’avoue que je n’en espère rien de plus que l’expression d’une colère populaire supplémentaire. Cependant j’imagine que nos porte-parole traduiront, auprès des media, ce mouvement comme étant un signal d’alarme à la véritable révolution qui couve.
"Bien creusé, vieille taupe" (Shakespeare) L'attitude des media vis à vis de Jean-Luc Mélenchon est toute penaude. Yen a des choses à se faire pardonner ! Même les journalistes ont une concience !
J'entends beaucoup dire de ce traité TSCG qu'il est anti-démocratique or, à l'instar du silence des principaux médias, ce n'est pas une entorse à la démocratie qui se joue mais un véritable déni de la démocratie, à savoir son annulation de telle sorte que la question de la démocratie ne se pose même pas. Le mot et ce qu'il recouvre ne sont plus de mise et sortent du champ politique comme du vocabulaire, radicalisant ce qui en était les prémisses telle "la sécurité sociale" au profit de "l'assurance maladie". Dès lors la manifestation du 30 septembre appelle une mobilisation sans précédent pour restituer à l'Homme son bien le plus précieux, le droit à la parole.
Je partage à 100% les propos de notre ami Harry.
Etant donné la situation actuelle, comment s'y prendre ? Comment en exiger l'application alors que notre NON au référendum de 2005 a purement et simplement été jeté à la poublelle. Moi j'appelle cela une pure trahison du Gouvernement qui se prolonge avec Hollande ! Pourquoi le peuple ne se lève pas dans un tollé général face à toutes ces violations des lois de Notre République ? C'est pour ça que Jean-Luc a quitté le PS, pour créer un Parti de Gauche en s'associant avec les autres partis de Gauche, de la vraie Gauche et nous voila.
Ne peut-on pas créer de buzz en dénonçant officiellement tous ces comportements illégaux ? Les lois faces aux actes délictueux des gouvernants, en gros, sur des banderoles au vu et au su de tous, faire monter en neige la colère publique et la canaliser vers l'exigence d'une VIème République. Comment faire en sorte que le grand pourcentage de chômeurs se sente proches du FdG ?
Merci pour vos idées, votre présence, votre détermination. On se sent moins seul. Que c'est difficile et à la fois vivant.
Fraternellement.
Oui, quelle belle lumière Jean-Luc Mélenchon nous offre sur la vie politique de notre nation en souffrance. La différence avec le Canard enchaîné, c'est qu'il propose des chemins d'ouvertures. Je vois dans Libération que le président des socialistes à l'assemblée assure qu'il n'y aura pas de liberté de vote sur le traité de stabilité. J'ai aperçu un peu de Staline il y a quelque temps, ou Mao, pour ce qui est à gauche, je n'ose pas évoquer la droite, extrême. La démocratie, c'est quoi ?
Oui à la mobilisation le 30 septembre: voix de nous, mais attention à ne pas organiser des occupations, ça ferait le jeu des autres. Envahir les chambres, c'est riche quand ça naît de l'élan spontané et c'est bien d'en parler avant...
Attention, si le PS n'est pas de gauche, il n'est pas non plus de droite. Ceci pour dire que 500 000 personnes qui défileraient un 30 Septembre sous Hollande/Ayrault (ça sonne Hollandreou) ne représentent pas le même poids que 500 000 qui défilaient sous Fillon/Sarko. La grande différence c'est que ces 500 000 ne votaient pas Sarko, le monarque n'avait donc aucun intérêt à les écouter, bien au contraire (c'est pas la rue qui gouverne), il fallait les briser. Là, pour Hollande il s'agit de ses électeurs qui ont fait son élection.
Tout n'est que rapport de force.
Il est bon de regarder où nous irons nous asseoir (sitting). L'Assemblée, les Banques, c'est CRS assuré, mais le cabinet ou la pharmacie de Lilly54 (194), le supermarché, la pompe à essence, ce qui se présente sous le cul ce jour-là, ça change tout. Imagine le boulanger qui peut voir d'où vient sa farine. Vraiment tu ne manges pas le même croissant qu'avant. Et demain la rentrée: pourquoi attendre? S'asseoir pour que mon enfant puisse aller à l'école avec le sourire...(et moi aussi).