04sept 12

Préparation à la marche contre le traité européen

Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !

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Cette note est longue. La deuxième partie traite du cas Julian Assange. Je n’en avais rien dit ici. Du coup mes lecteurs ont dû découvrir avec un peu de surprise l’échange que nous avons eu avec le réfugié de l’ambassade équatorienne au cours de la clôture du Remue-méninges du Parti de Gauche à Grenoble. Comme il y est question du rôle de la presse dans la diffusion de la propagande des services nord-américains, j’en viens à la contagion des méthodes de rumeurs et d’insinuations calomniatrices en prenant l’exemple du « Nouvel Observateur » et de son agression contre la journaliste Audrey Pulvar et le ministre Arnaud Montebourg. Mais avant cela, je viens dans l’actualité politique immédiate. Il s’agit de la piteuse défense du traité européen par le premier ministre et de l’arrogance retrouvée de madame Parisot après qu’il a accepté d’inaugurer ses universités d’été. Et de l’alarme qui sonne dorénavant dans un nombre croissant de cercles d’économistes contre l’absurde politique d’austérité à laquelle s’abandonne pourtant le nouveau gouvernement comme tous les gouvernements libéraux d’Europe. Quand vous prendrez le chemin pour la manifestation du dernier week-end de septembre à Paris, vous savez que vous accomplissez un acte de sursaut et de survie bien plus urgent que ne le croient les étourdis du nouveau gouvernement.

Les dirigeants socialistes font du zèle. L’austérité est leur nouvelle ligne d’horizon assumée. Les dégâts visibles que cette politique a déclenchés chez les voisins ne les impressionnent pas. Ni le fait que cette politique ait aggravé partout la crise qu’elle prétend combattre ! Le pays est en croissance zéro depuis neuf mois ? Plusieurs pays européens sont entrés en récession ? « Et alors ? » clament les docteurs Diafoirus ! « La saignée ! La saignée », scandent-ils. Rien ne les empêchera de ramener le déficit public de 4,5 à 3% du PIB dès 2013 ! A quel prix ? Peu importe à leur yeux. « Il faut du sérieux budgétaire. Nous bénéficions d’une certaine crédibilité au niveau européen grâce à cette politique » déclare Laurent Fabius. « Même si la croissance est plus faible, nous arriverons à trouver les milliards nécessaires », s’est étranglé Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget.

Pourtant, cette façon de voir, doctrinaire, étroite et suiviste passe de plus en plus mal dans les milieux des économistes que la réalité concrète continue d’intéresser. « En coulisses, c’est l’inquiétude », note le journal « Challenge ». « De nombreux experts et conseillers socialistes jugent dangereux de maintenir cet objectif budgétaire malgré la dégradation de la conjoncture. » Et d’ajouter : « Cette inquiétude est partagée par des économistes qui n’ont pas pour habitude de se montrer laxistes, comme Charles Wyplosz (Université de Genève), Patrick Artus (Natixis) ou Jean-Marc Daniel (Institut de l’entreprise), qui nous confie : "Maintenir les 3% alors que nous sommes en récession, c’est idiot. » (…) Le mouvement atteint aussi la Cour des comptes, le temple du rigorisme budgétaire, dont certains magistrats estiment, en interne, que le maintien de l’objectif des 3?% est trop "coûteux". Dans l’Hexagone, cette charge va connaître une nouvelle résonance, ces prochains jours, avec la sortie quasi simultanée de trois livres d’économistes keynésiens. Le Français Daniel Cohen et les Américains Paul Krugman et Joseph Stiglitz, deux Prix Nobel, s’attaquent aux Austériens (un surnom inventé par l’analyste financier américain Rob Parenteau), "l’élite mondiale des décideurs" qui, selon Krugman, a appelé, en 2010, "à la réduction des dépenses, à l’augmentation des impôts et à la hausse des taux d’intérêt malgré le chômage de masse". Ils auraient ainsi tué la croissance, en appliquant leur purge trop tôt. Surtout, les Austériens ont cru que les coupes dans les dépenses publiques allaient susciter un rebond de l’activité grâce au choc de confiance dans l’économie. Une "fée confiance", dixit Paul Krugman, qui n’est jamais venue. »

J’ai fait cette longue citation de « Chalenge » avec la jubilation intellectuelle que vous devinez ! N’est-ce pas exactement notre thèse, répétées des mois durant et notamment en campagne électorale ? N’avons-nous pas été continuellement nargués et raillés par tous les griots médiatiques de la pensée unique libérale ? A présent le feu est à la maison. Qui l’y a mis sinon les prétendus grands génies de l’économie dont nous avons dû subir les leçons et les mépris ? Et que dire des petits malins qui nous pourrissaient toutes les interview avec des commentaires narquois tirés des argumentaires des premiers ? Ce sont eux qui ont protégé et justifié le travail des incendiaires ! Et ça continue. Le nouveau traité européen accentue la cure d’austérité dans des proportions jamais vues.

Le premier ministre, qui voit bien l’inquiétude des experts rejoindre le diagnostic du Front de Gauche, recourt donc à une désinformation poussive. Il a affirmé avec cet air de bedeau préoccupé qui n’appartient qu’à lui : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de l’obligation d'équilibre budgétaire ». C’est à se demander si Jean-Marc Ayrault a lu le traité ! En tout cas, il ferait bien de relire l’article 3. C’est celui qui institutionnalise la règle d’or, car il interdit tout déficit public de plus de 0,5% de la richesse d’un pays. En novlangue bruxelloise, ça donne cette merveille : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent; [cette] règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut. ». Le traité prévoit donc que la Commission européenne propose un calendrier pour que chaque Etat parvienne à cet objectif. Il prévoit aussi qu’un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5%. En un mot, le traité grave la règle d’or dans le marbre, quoiqu’en dise Jean-Marc Ayrault. Il le sait. Comment pourrait-il ne pas le savoir ?

C’est d’ailleurs pour cela que sa nouvelle amie Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, soutient ce traité de toutes ses forces. Dans Le Monde du 28 août, elle déclarait : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le signer des deux mains ». Si je vous parle de Laurence Parisot c’est pour montrer à quel point la danse du ventre de Jean-Marc Ayrault et de dix ministres à l’université d’été du MEDEF est lourde de sens. Le MEDEF est plus que jamais à l’offensive. Dans la même interview, Laurence Parisot multiplie les provocations libérales. Ainsi, elle réclame : « Le gouvernement doit avoir une stratégie pro-business, favorable aux entreprises. Pour cela, il doit travailler à réduire les dépenses publiques deux fois plus qu'il n'augmente les recettes. Pour un effort de 30 milliards d'euros en 2013, il faut 20 milliards de réduction de la dépense publique et 10 milliards au maximum de recettes supplémentaires, ce qui serait déjà très lourd ».

Ces recettes supplémentaires où les trouver ? « Avec justice » annone Ayrault. On connaît notre réponse. Il faut taxer les revenus du capital comme ceux du travail. D’ailleurs dans la phase où il nous collait à la culotte, François Hollande avait repris cette idée dans ses engagements. Forte du défilé des bourgeois de Calais ministériels à son université d’été, madame Parisot ne sens plus aucune gêne à avancer ses pions sans fard ! C’est ainsi qu’elle s’est senti libre d’affirmer sans autre démonstration qu'il « serait également néfaste d'aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ». Tel quel. Un des fondements de l’égalité républicaine c’est l’égalité devant l’impôt. Elle le balaie d’un revers de main. Ce n’est pas tout. Elle avance aussi que le projet de taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros « comporte de sérieux risques » ! On frémit. Et elle prévient : « Une telle taxation ne doit en aucun cas s'appliquer sur les cessions d'entreprises ou de parts d'entreprises ». C’est noté Jean-Marc ? Oui c’est noté. Dès le lendemain Pierre Moscovici rassurait les masses patronales inquiètes. Il suffisait de demander.

Sur cette lancée pourquoi s’arrêter ? Elle défend donc avec acharnement les privilèges des grands patrons. Voici comment. Elle s’oppose ainsi à ce que les biens professionnels soient soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune : « Ce serait un hara-kiri de l'économie française ! Il faut au contraire préserver l'exonération d'ISF dont bénéficie l'outil de travail ». De quoi parle-t-elle ? Quel est cet « outil de travail » aujourd’hui exonéré d’ISF ? Un exemple. Médiapart nous apprend que Liliane Bettencourt ne payait pas l’impôt sur la fortune (ISF) sur les actions « L’Oréal » qu’elle détient parce qu’elles sont considérées comme des « biens professionnels ». Le résultat est que Liliane Bettencourt n’est pas assujettie à l’ISF sur ces 14 milliards d’euros. Son ISF n’est calculé que sur un patrimoine de 2,2 milliards d’euros alors que sa fortune est estimée à 17 milliards d’euros !

Décidément, quel est le résultat de la visite d’Ayrault au MEDEF ? Madame Parisot ne fait même pas semblant de prendre en compte ce que le premier ministre est censé incarner après la défaite de Nicolas Sarkozy. Dès lors en reprenant ses poncifs éculés et refrains de toujours, son propos fonctionne comme un camouflet. Ainsi quand recommencent les pleurnicheries pour « baisser le coût du travail ». Elle défend l’idée d’une baisse de cotisations sociales qui serait compensée par une hausse de la TVA et de la CSG ! Encore plus fort que Sarkozy qui ne proposait « que » la TVA ! Enfin, dans la discussion sur la « sécurisation » des salariés, elle exige que soit proposée davantage de « flexibilité pour les entreprises » ce qui en est l’exacte négation. Bref, Laurence Parisot s’oppose à tout partage des richesses et tout rééquilibrage des droits entre patronat et salariés. La campagne électorale n’a pas eu lieu, les citoyens n’ont pas voté. La droite n’a pas perdu. Les droites passent, les gouvernements changent, pas le MEDEF, état-major du vrai pouvoir aujourd’hui intact : celui de l’argent.

L’affaire Assange, c’est une affaire d’Etat pour les Etats-Unis d’Amérique. Dès lors que le gouvernement progressiste de Rafael Correa s’est interposé, il a déclenché contre lui l’assaut des boules puantes des agences d’influence nord-américaines. Les grands journaux de la « boucle » se sont mis en mouvement. Et aussi, de façon plus surprenante ceux de la périphérie, comme « Charlie Hebdo », à qui Maxime Vivas et « Le Grand soir » ont répliqué de façon très argumentée compte tenu de l’importance de ce journal dans nos milieux de l’autre gauche. Mais l’essentiel de la « grande presse » s’est vite mis en ordre de tir à vue. Insidieux d’abord puis carrément accusatoires ensuite. Le pilonnage s’est déroulé sur deux plans. Le premier contre la personne d’Assange. Décrit comme un personnage isolé, dont les soutiens se seraient tous dédits, instable psychologiquement et de surcroit accusé de « viols et agressions sexuelles », au pluriel, bien sûr ! L’autre plan d’attaque vise le gouvernement et le président équatorien. Ils ont été présentés fielleusement comme ennemis de la liberté de la presse, et professant une conception à géométrie variable du droit d’asile. Dans ces registres les modèles les plus affligeants, dans le domaine de la reprise d’éléments de langage importés, sont dans certains articles du « Figaro »  J’en donne un exemple, tout en notant que tous les articles ne sont pas de la même veine selon les rédacteurs. Cela permet d’affiner la liste des gens sous influence. La technique est toujours la même : une addition d’affirmations présentées comme des évidences « bien connues », et qui sont en réalité autant de mensonges éhontés que le lecteur n’a aucun moyen de deviner. Dans la même veine, la demi-page du « Monde » à propos du droit d’asile prétendument refusé à un biélorusse en Equateur est aussi un modèle de papier qui sent fort les effets d’amicales influences. En tous cas c’est une suite d’affirmations et d’insinuations qui ont toutes été démenties depuis !

En fait les « arguments » des six familles qui tiennent la quasi-totalité de la presse équatorienne sont repris par toute la presse internationale. Mais qui les relaie ? Veut-on croire que les journalistes en sous-effectif des rubriques internationales des grands quotidiens s’astreignent à la lecture quotidienne des journaux de l’Equateur ? Non, bien sûr. Alors qui fournit les synthèses ? En tous cas le résultat est probant. Rafael Correa est décrit partout, avec les mêmes mots et les mêmes registres que la presse de droite et d’extrême-droite de l’Equateur comme « peu soucieux des libertés d'expression », et même, sans aucune preuve ni commencement d’explication comme « État qui est connu pour ses violations continues de la liberté de la presse » (Le Figaro), comme « malmenant la liberté d’expression chez lui » (Le Monde), comme quand il n’est pas carrément traité de « dictateur » (dans les médias latino-américains). Les « médias indépendants », nous connaissons déjà chez nous ! Mais ceux-là sont spécialement gratinés !

Les « médias indépendants » équatoriens sont la propriété personnelle de six familles totalement engagées dans l’opposition de droite et d’extrême-droite. Elles connaissent bien l’affaire Assange puisqu’elles interdirent à leurs journaux de publier les télégrammes de Wikileaks. « Le Monde », « El Pais », « Der Spiegel », « The Guardian » et « The New York Times », l’avaient pourtant fait. Et ce fut même à grand renfort de publicité et avec toute sortes de « bla bla » d’autocélébrations. On a pu mettre en doute les intentions de leur zèle à publier. N’était-ce pas un bon moyen de mettre en scène ce qui leur convenait ? Leur tri préalable des télégrammes avait en effet parfois étonné. Néanmoins on avait pu découvrir des scènes assez hallucinantes. Comme ce défilé de responsables socialistes venus assurer les USA de leur soutien à la guerre du Golfe que venait de refuser de faire la France à l’initiative du président Jacques Chirac.

Depuis ce temps-là tout ce petit monde médiatique a tourné casaque. Tous ont lâché Assange, et avec lui la traditionnelle doxa sur la protection des sources qui vaut pourtant à Assange la vindicte acharnée des agences de sécurité des USA ! De façon très significative, c’est dire ayant valeur de signature, les coups se concentrent sur la mise en cause de l’Equateur et de son gouvernement progressiste. On comprend bien alors si l’on avait un doute qu’il n’y pas d’affaire « Assange » mais une affaire d’agence de sécurité dans une partie où les pratiques impériales sont mise en cause et ses bras armés tenus en échec ! Au lieu de lire les « éléments de langage » des ambassades et les dépêches sous influence, il suffirait à un journaliste de se rendre en Equateur. Il y constaterait que la liberté de calomnier et d’insulter le gouvernement et le président dans la presse est totale. Il verrait qu’il est même très difficile de trouver quelque journal ou quelque livre favorable au gouvernement tant l’oligarchie locale est libre de se déchaîner contre le président. On devine alors comment et sur quelle subvention s’appuie « Reporter sans Frontières », la mangeoire du néo-lepéniste Robert Ménard, pour classer l’Equateur au 104ème rang sur 179 en matière de liberté de la presse ! On attend de connaître les critères d’un tel classement ! Car on devine que ce n’est pas pour dénoncer la main mise des six familles sur les médias. On comprend alors que Le Figaro donne la parole à une ancienne ministre d’Aznar pour fustiger une « fraude à l’Etat de droit » dans le cas Assange dans la mesure où son avocat conseil est l’ancien juge Baltasar Garzon sur lequel son gouvernement s’est acharné, ce que le noble journal « indépendant » oublie de rappeler ! Ce qui permet au grand quotidien de droite de croire sans autre question que la preuve du caractère dictatorial du gouvernement de Correa est donnée par le fait qu’il soit soutenu par l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA) et donc par le Venezuela et Cuba ! En effet, voila une preuve fulgurante ! Et on saluera l’exploit d’investigation du « Monde »,  qui sans attendre que la Justice équatorienne rende son verdict, dénonce « l'hospitalité équatorienne à géométrie variable » dans le cas du biélorusse Alexandre Barankov. « Le Monde » par simple respect de ses lecteurs aurait pu mentionner que le président Correa est tenu par la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire à ne pouvoir se prononcer sur l’extradition du biélorusse Alexandre Barankov avant la Cour Nationale de Justice ! Ces gens mentent donc, insinuent, calomnient sans vergogne. Leur rôle est de conditionner l’opinion internationale pour qu’elle ne réagisse pas en cas de coup d’Etat. Car bien sûr, l’empire ne désarme pas et il prépare et mène sans relâche des coups d’état. Il en a tenté un contre Correa, Chavez, Evo Moralès. Il en réussi deux récemment celui contre Fernando Lugo au Paraguay et contre Manuel Zélaya au Honduras. Le chœur des griots avait alors disparu. Et même leur corporatisme ordinaire s’est tu. Dans ces deux pays des journalistes ont été arrêtés et assassinés sans que cela ne trouble la sieste d’aucune de ces grandes consciences à géométrie variable.

L’acharnement contre le président Correa a aussi un ancrage local si l’on peut dire. Dans toute l’Amérique du sud en voie de libération la question du rôle des médias est posée ! Tous nos amis ont défini des stratégies d’action différente d’un pays à l’autre. Mais à présent nous rendons les coups. Les tâches de libération et d’émancipation sont étendues à la sphère médiatique. Des lois de libération sont discutées et votées. Elles visent toutes, sans exception à briser les monopoles de presse et à garantir la pluralité d’expression. L’Equateur aussi a pris à bras le corps le problème.

Le gouvernement est bien décidé à faire appliquer la Constitution équatorienne, adoptée par référendum à 63,9%. Celle-ci prévoit notamment à son article 17 l’interdiction des oligopoles ou monopoles dans les médias et le soutien aux médias publics, communautaires et privés. Afin de se conformer à la Constitution, le gouvernement propose une loi organique de communication. L’opposition, donc en premier lieu les médias eux-mêmes, dénonce ce projet de loi qu’elle surnomme la « ley mordaza » (« loi bâillon »). En fait de « bâillon », cette loi interdit toute censure préalable à la publication ou diffusion. Un conseil de régulation de l’information sera chargé de lutter contre la censure. Et aussi, mais a posteriori, contre toute apologie de la violence, des discriminations, du racisme, de la toxicomanie, du sexisme, et de l’intolérance religieuse ou politique, conformément à la Constitution équatorienne. Le texte astreint aussi les médias à la transparence sur leur mode de fonctionnement. Il oblige le gouvernement à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour garantir l’accès de tous les citoyens à une information plurielle. Les sous-titres et la traduction en langue des signes deviendraient obligatoires. Quant à la pluralité elle serait notamment assurée par une division en trois du spectre des fréquences de radio et de télévision : 1/3 serait privé, 1/3 serait associatif (sans but lucratif) et 1/3 serait public (propriété de l’état mais aussi des collectivités territoriales). Voilà quelle est la « terrible loi » qui menace l’oligarchie équatorienne et que les médias internationaux dénoncent en chœur sans égard pour la pluralité de l’information et le respect du vote des équatoriens.

La guerre pour la liberté des médias contre les monopoles d’argent ou d’opinion avance. Elle doit nous inspirer. La tactique change suivant les pays, cela va de soi. Mais la preuve est faite d’abord qu’on peut se passer de l’approbation et des compliments de la presse, surtout écrite, à la condition d’une claire stratégie frontale de refus des connivences et d’assauts ciblés sur leurs points faibles. Ces points faibles nous les connaissons. Evidemment d’abord le noir corporatisme qui sévit, sans exception, jusqu’au détriment de la vérité des faits qui est pourtant censé justifier l’infaillibilité des nouveaux grands prêtres. Ensuite la grossièreté des insultes que profèrent les plus importants bouddhas médiacrâtiques contre qui leur déplait, démenti de leur refrain contre l’agressivité et l’intolérance qu’ils prêchent hypocritement. Enfin il est rare que le défaut de la cuirasse des intérêts qui les dominent n’apparaisse pas. Voyez le silence gêné qui entoure les révélations de « Marianne 2 » et de « Médiapart » sur le « contrat » pris par la multinationale de l’eau contre Gabriel Amard et sa régie publique de l’eau. A l’exception du « Canard Enchaîné » qui a approfondi le cas, l’omerta est absolue. Pourtant l’agence d’influence annonce clairement dans le contrat qu’elle compte obtenir de « bons articles de presse » pour démolir Gabriel Amard. L’homme chargé de l’opération, dont la société a touché cent mille euros pour le faire est à présent chef de cabinet du ministre de l’agriculture ! Quand on se souvient des investigations menées pas les uns et par les autres sur l’affaire Bettencourt dans les cabinets des ministres et des juges, on s’étonne ! En fait on ne s’étonne pas. Les uns donnaient secrètement de l’argent à des partis les autres à des journaux. Nuance !

Dans tous nos pays en voie de libération nos amis gouvernent sans et contre la plupart des médias. Nous aurons à notre tour exactement la même situation, le moment venu. Pourtant nos amis n’y perdent rien quant à leur niveau de popularité. Depuis des décennies les six familles qui tiennent les principaux médias équatoriens font la pluie et le beau temps en matière de politique en Equateur. Pourtant le président Correa se maintient à 80% des intentions de votes à la veille de nouvelles élections. Pire pour elles : leurs ventes chutent, les preuves des progrès mis en œuvre par le gouvernement étant assez tangibles pour que les équatoriens et les équatoriennes soient lassés des mensonges des médias. La même situation se constate en Argentine dont nous allons bientôt entendre parler et dont je vous dirai mon mot ici avant peu. Avant cela je parlerai dans mon prochain post du Venezuela où la campagne électorale s’avance bien. En septembre en effet de nombreux articles et « documentaires » vont faire couler des torrents de boue sur nos amis. La consigne des agences est en effet de préparer les opinions en vue du coup qui se prépare comme d’habitude. Si nous gagnons largement les réactionnaires ne pourront rien faire. Mais si nous gagnons de peu nous aurons droit à une grosse campagne de déstabilisation et sans doute à des opérations violentes.

Je reviens au cas de Julian Assange. Il a fait couler beaucoup d’encre. Bien des sottises ont été dites. Et du coup il y a eu des inquiétudes assez légitimes. Ne ferions-nous pas preuve d’une insupportable indifférence à l’égard du crime de viol dont il est accusé ? Le journal « Médiapart a publié une enquête sérieuse et documentée sur cette accusation contre Assange. Elle fait voir la situation sous un tout autre jour que celui de la propagande officielle ! Pour ma part je m’en tiendrai ici à vous éclairer sur un point : Julian Assange n’a jamais refusé de répondre aux questions que la justice suédoise veut lui poser dans le cadre de l’enquête pour « viol mineur » dont il fait l’objet. Vous avez bien lu : « l’enquête ». Julien Assange n’est inculpé ni mis en examen d’aucune façon à ce jour. Il est accusé. Non pas par les deux femmes en cause avec lesquelles il a eu des rapports sexuels ce jour-là, mais par des avocats. Il est prêt à répondre à toutes les questions. Mais il demande la garantie qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis où il risque la peine de mort ou la prison à perpétuité pour « espionnage » ou « terrorisme ». Ces peines qui sont décidées aux USA par un tribunal militaire et donc sans garantie de respect des droits de la défense. Malgré deux longs mois de négociations, le gouvernement équatorien n’a pas pu obtenir une telle garantie de la part de la Suède. Pourtant ce pays ne devrait pas permettre d’extradition vers un pays où une personne risque la peine de mort, conformément à la Convention européenne des droits de l’Homme dont il est signataire ! L’Equateur n’a pas obtenu non plus la garantie de la part des Etats-Unis que Julian Assange ne serait pas inquiété une fois arrivé en Suède. Julian Assange n’essaie donc pas de fuir la justice suédoise, contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Il a même proposé, avec son avocat Baltasar Garzon, de recevoir un procureur suédois dans l’ambassade de l’Equateur pour répondre à ses questions. Cette possibilité a été refusée par la justice suédoise. Notez au passage que « Le Figaro » n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’il s’est agi de publier la tribune de Madame Ana Palacio, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Aznar, où celle-ci compare Julian Assange à… Pinochet ! Faisant mine de ne pas savoir que la Convention de Genève sur le statut de réfugié tombe en cas de crime contre l’Humanité, elle s’est permis de fustiger le juge Garzon en le décrivant en ces termes : « Un défenseur fervent de l'interprétation la plus étroite qui soit de l'asile politique. Il bénéficie d'une notoriété internationale depuis la procédure d'extradition qu'il avait lancée à l'encontre de l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet. Or, aujourd'hui, il défend une position diamétralement opposée ».  La mobilisation de la droite espagnole quand il s’agit d’un problème en Amérique du sud montre la mentalité coloniale toujours à l’œuvre dans ces milieux. Mais, surtout, elle souligne l’indécence de ces gens ! Ils avaient milité pour la liberté de Pinochet et obtenu son départ en liberté lorsqu’il avait été retenu en Angleterre. Ceux qui ont laissé partir Pinochet, meurtrier de 3000 chiliens, s’opposent au départ de Julian Assange. Ce seul rapprochement permet de mesurer l’infamie de ceux qui travaillent dans l’ombre de ce dossier, les USA, leurs agences d’influence et leurs suppôts dans les médias.

Reste l’affaire du réfugié Barankov dont la presse internationale s’est saisie dans le but évident de discréditer le président Correa. Ainsi « Le Monde » qui rappelle que Barankov a obtenu le statut de réfugié politique en Equateur et que la justice équatorienne doit répondre à une demande d’extradition déposée par la Biélorussie en juin dernier. Pourtant il se permet d’émettre un jugement parfaitement gratuit sur le gouvernement équatorien en prétendant qu’il « apparaît moins résolu dans le cas d'un autre réfugié politique, le Biélorusse Alexandre Barankov. » Le fait que le Ministère des Affaires étrangères équatorien ait déclaré, de même qu’il l’a fait dans le cas Assange, qu’il ne permettrait pas d’extradition si les garanties de respect des droits de l’Homme n’étaient pas suffisantes n’a visiblement pas convaincu « Le Monde ». L’article poursuit en disant : « Loin des assurances données au fondateur de WikiLeaks - "Lorsqu'il est question des droits de l'homme, l'Equateur ne négocie pas", proclamait encore, mercredi 22 août, le président équatorien Rafael Correa -, M. Barankov attend depuis sa cellule de la prison numéro un de Quito la décision de la Cour nationale de justice équatorienne (CNJ) sur sa possible extradition vers Minsk, décision qui reviendrait à révoquer l'asile politique dont il bénéficie dans le pays depuis 2010. » « Le Monde » demanderait-il à Rafael Correa de revenir sur la séparation des pouvoirs ? Pire : le journal se permet même de laisser penser que le président Correa pourrait soutenir le régime de Loukachenko alors même que l’Equateur avait déjà accordé l’asile politique à Alexandre Barankov ! La cour s’est prononcée mardi soir : le réfugié biélorusse ne sera pas extradé ! Il a recouvré immédiatement sa liberté ! On attend que l’info soit donnée par le grand quotidien éthique et indépendant ! Que valait la demi-page d’insinuations fielleuses? De la propagande sous influence, rien de plus.

Il ne faudrait pas croire que le goût de l’injure gratuite et des pressions commensales sur le pouvoir politique soit une spécialité du folklore latino-américain qui peuple l’imaginaire de nos chères plumes à gage ! La fainéantise professionnelle et le goût des intrigues frappent aussi chez nous. Cette semaine, « Le Canard Enchaîné » m’en a appris une bien bonne à ce sujet. Non, je ne parle pas de ses révélations sur le rapport affectueux de la multinationale de l’eau avec des responsables de toutes sortes. Ça m’a aussi intéressé, c’est sûr. A la une, sous le titre « hebdos à dos », il y avait autre chose. Il s’agit de la comparaison des sujets d’appel des hebdos cet été. Il apparaît que le « Nouvel Observateur » a recopié systématiquement une semaine après « Le Point » les thèmes à la « une » de ce dernier. Le prix de l’immobilier, les philosophes du bonheur, les origines de l’homme tout pareil comme le journal de TF1 et celui de France 2 la plupart du temps. Dieu aussi. Dieu ? Oui, sous forme interrogative au « Point » (« Y a-t-il un Dieu ? ») et totalement affirmative dans le journal de l’amie d’enfance de madame Le Pen : « Dieu : 10 raisons d’y croire ». La gauche « relais & châteaux » déjà si moderne va-t-elle faire un nouveau pas en avant dans la modernité en devenant aussi bigote ? Mais noooon, c’était juste une audace estivale pour les Jean Patou et Marie flocon d’avoine, les « prout prout » de la branchouille qui bronzent idiot. Ils ont frissonné de plaisir devant cette transgression ! Une autre transgression m’a fait frissonner aussi. Mais de dégoût. Je ne parle pas des habituels couplets nauséabonds contre moi. Je parle de l’insinuation gratuite et sans aucune preuve destinée à flétrir Audrey Pulvar et la tête à claque du MEDEF, le sieur ministre Montebourg. Sans aucune preuve il s’agissait de faire croire que la nomination de madame Pulvar était la contrepartie d’un échange d’attribution de marché public à la banque de Matthieu Pigasse ! Naturellement personne d’informé ne peut croire une histoire pareille. Ni Audrey Pulvar de son côté, ni la banque Lazard du sien n’ont besoin de tels arrangements pour atteindre leurs objectifs. « Le Nouvel Observateur » a donc menti de sang-froid, pour nuire. Son fond de commerce dans ce cas a été le voyeurisme et le machisme ordinaire misant sur le sentiment de méfiance généralisée que le journal lui-même qualifierait d’ordinaire de « populisme » et nous de démagogie ! Le vrai scandale est ailleurs. Pourquoi un gouvernement de gauche fait-il appel à une banque privée pour organiser une création de banque publique ? Il n’a donc pas la ressource intellectuelle dans ses propres rangs ? Je ne suis pas dupe du coup de billard à douze bandes qu’est cette ignominie. C’est un clin d’œil au MEDEF qui hait Montebourg et veut en faire la victime expiatoire de son rapport de force avec le gouvernement. Le vrai scandale est qu’un hebdomadaire calomnie impunément pour prouver au gouvernement sa capacité de nuisance et accélérer certaines promotions individuelles attendues ! Quand elles se révéleront dans les nominations à la télé publique ou à la radio publique vous saurez comment elles sont parvenues à s’imposer. Parvenu, c’est le mot.


182 commentaires à “Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !”
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  1. mathias95 dit :

    Thomas Piketty, économiste proche du PS dénonce "la nullité" du gouvernement en matière de politique fiscale. Il estime que "le gouvernement fait exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire". Comment l'expliquer ?"Cela vient surtout de la nullité des gens qui nous gouvernent" assène-t-il. (Ce jour, article sur l'EXPRESS en ligne)
    C'est pas nous qui le disont, on en pense pas moins !

  2. Sniper68 dit :

    Coucou à tous camarades et au camarade Mélenchon depuis l'Alsace. Camarades savez vous quand "Résistance", l'album de notre magnifique campagne présidentielle et législative sortira en librairie ? Je sais que c'est ce mois-ci mais quand ?
    Soyez nombreux camarades le 30 septembre, je vous soutiendrais depuis ma région. En attendant le 9 octobre 2012 à Mulhouse derrière nos syndicats pour dire "Nein" à l'infâme Pacte Budgétaire.
    Résistance.

  3. Colette dit :

    @ Jean louis 151
    Oui, camarade, j'aurais dû élargir en précisant qu'à notre presse, j'ai tous ces liens voire plus dans mon blog. Je lirais les articles que tu me conseilles et bien d'autres. Il faut que j'évolue vers l'écriture, cela coince.
    Cela n'empêche pas que en tant que sympathisante du Front de Gauche, je sortirai des tracts pour la marche du 30 septembre, dès que l'affiche officielle sera sorti, logo, où, heure etc. et je le distribuerai dans mon quartier voire plus.
    Résiste, résistons, résistance !
    Colette

  4. marechal dit :

    La règle du profil,c'est sans limite!
    Le président du parlement européen réclame des zones économiques spéciales en Grèce...
    Voir la suite ici.

  5. ait(aissa patrick dit :

    Juste une suggestion. Plutôt qu'une marche du seul Front de gauche fin septembre, avec tous les problème que cela pose poses aux copains de province pour se rendre à Paris, n'aurait-il pas été plus judicieux que le Front de gauche soit présent dans les cortèges de salariés appelés à manifester le 9/10 partout en France ? Est-il débile de penser que l'on peut dénoncer le traité européen, parler du maintien de l'industrie en France et dénoncer les attaques prévues contre les contrat de travail dans un seul et même cortège ?
    Pas plus tard qu'hier des salariés (Fralib), des syndicalistes (CGT) et des militant du Front de gauche se trouvaient ensemble en un même lieu et interpellaient d'une même voix les citoyens. ça avait de la gueule.

  6. Invisible dit :

    Je viens de recevoir l'appel à mobilisation du collectif pour l'audit citoyen de la dette pour le 30 septembre. Signataires : Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CNDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de Gauche (Fase, C&A, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, PCF, PCOF, Parti de Gauche, République et Socialisme), Marches Européennes, NPA, Résistance Sociale, Solidaires, Sud BPCE. On dirait que c'est parti. On fait circuler circuler circuler circuler. La nouvelle se répand désormais comme une trainée de poudre !

  7. Chantal Charles dit :

    Passionnant,limpide,instructif et drôle en plus,merci pour votre énergie intellectuelle, pour nous la routine bien huilée les affiches les pétitions pour le référendum mais quel bonheur la liste des signatures s'allongent, les rencontres sont belles,militer simplement répondre aux interrogations inciter à rejoindre le Front de Gauche que de joies que d'espoir,mais il nous manque la radio Front de Gauche,des journaliste à la sauce Mermet,cela a existé cela peut recommencer nous devons êtres capables de nous faire entendre plus encore cela n'est pas un caprice mais une nécessité cela s'impose,nous n'allons pas attendre nous devons reprendre tout ce qui nous a été volé et tout ce que nous méritons d'avoir.

  8. Damien dit :

    A ceux qui se font des noeuds sur l'opportunité de la marche du 30, ne perdez pas de vue qu'un combat qui n'est pas mené ne peut espérer être gagné (cf. la célèbre formule de Brecht).
    La culture politique du PG et de ses partenaires au sein du FdG est de politiser sans cesse et de remettre constamment l'ouvrage sur le métier pour conscientiser, vulgariser et réveiller les masses formatées par les relais de l'idéologie dominante. L'appel au référendum est un formidable caillou dans la chaussure des gouvernants, à nous de tracter, coller, expliquer le traité pour que cela devienne une pierre, puis un rocher les empêchant d'avancer masqués.
    De tout combat, même perdu, il reste nécessairement une trace de politisation et les graines semées se récolteront un jour sur le chemin de l'émancipation humaine. C'est le sens des mobilisations de 2010 sur les retraites ou encore les campagnes FdG de 2012: sur le papier nous n'avons pas gagné, certes, mais les évènements ne valident-ils pas chaque jour nos diagnostics/propositions et le fait que nous soyons du "bon" côté?
    Tous dans la rue le 30, et le 9 octobre évidemment et partout où notre rôle de militant de gauche requiert que l'on "fasse les liens" dans la tête des gens tandis que les médias et l'oligarchie politique vise au contraire à démanteler toute approche/réflexion globale qui disqualifierait ipso facto le système capitaliste.
    Action!

  9. ouax dit :

    Grèce : Les deux centrales syndicales du pays, GSEE et ADEDY, manifesteront à Salonique, la grande ville du nord, aux côtés des partis de gauche pour demander la suspension du mémorandum qui lie la Grèce à ses créanciers et lui impose de nouveaux sacrifices.
    Les pays d’Europe du sud n’ont aucun choix, pris en otages par les créanciers (« le marché », seule source de financement de reconduction de leur dette) dont les défendeurs sont la BCE, l’union européenne et le FMI. Travailler plus pour gagner moins, diminuer les retraites, licencier plus de fonctionnaires et accélérer les privatisations.
    En France, les syndicats de travailleurs ne font pas de politique et ne sont pas au rendez-vous du 30/09/12. Dont acte avec une tendresse particulière pour la CFDT. Les syndicats de travailleurs misent-ils sur la détérioration de la situation des salariés pour augmenter le taux de syndicalisation ? Impensable et incompatible avec leur mission, n’est-il pas ? Il leur sera difficile d’être crédible quand le bon pacte budgétaire européen sera mis en place.
    Amen.

  10. Sonia Bastille dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    La décision de la BCE de racheter de manière illimitée la dette des pays de l'UE les plus fragiles n'est pas là pour aider les pays surendettés de la zone euro à s'en sortir! Elle n'est autre que la toute dernière initiative pour sauver l'euro et la zone euro ! Le bon docteur Mario Draghi administre l'oxygène (la planche à billet) pour maintenir en vie la monnaie unique européenne ! L'euro est une nouvelle fois sauvé jusqu'à la prochaine crise !

    Ce nouveau programme qui allie à la fois la constitution d'eurobonds et la mutualisation de la dette s'est fait contre la Chancellerie allemande ! Les futurs pays qui voudront bénéficier du programme "Draghi" devront avoir fait appel, au préalable, à l'aide des fonds de secours européens tel que le FESF provisoire et son futur successeur le MES. Le dispositif de rachat de dette effectué par la BCE pousse encore plus dans l'intégration et l'unicité européenne. La possibilité de crédit et de dette n'appartiendra plus aux États-Nations ! Le processus totalitaire - que sont l'UE et l'euro - poursuit inlassablement son œuvre contre les États-Nations ! De plus, l'initiative de la BCE est une très mauvaise décision ! Le fonctionnement de la "planche à billet" ne servira qu'au désendettement et absolument pas à la (re)constitution de l'économie productive des pays concernés !

  11. JM77 dit :

    @camarades syndiqués
    Je pense que nous aurions intérêt à alerter au plus vite nos syndicats sur nos attentes les concernant pour la journée du 30 (maintenant c'est certain).
    La CGT (mon syndicat), la FSU, FO pour ne citer qu'eux, ne se sont à l'heure actuelle toujours pas prononcés (Solidaires elle a signé l'appel : bonne idée de leur rappeler). Si massivement leurs adhérents l'exigent ils ne pourront se dérober.

  12. Courrierlecteur dit :

    Est-ce la cerise sur le gâteau ce "projet de loi organique, qui sera soumis au Parlement en octobre par le gouvernement, une fois ratifié le nouveau traité budgétaire européen"?[...]"Il instituera des "mécanismes de correction" et "un haut conseil des finances publiques". Il s'agira d'une autorité "chargée d'assurer le suivi et l'application de ces règles budgétaires", a dit le chef de l'Etat. Ce haut-conseil sera placé auprès de la Cour des comptes, a-t-il ajouté." (Nouvel Observateur)
    En clair, si je comprends bien (je ne suis pas un spécialiste) cela veut-il dire que si, par exemple, une personnalité politique, vraiment de gauche, appelée ou élue, pour gouverner, cette personnalité devrait se plier à l'autorité de ce "haut-conseil" pour gouverner? Ce serait la fin de la démocratie! Nous serions sous le joug d'une véritable "austérocratie" ! Est-ce que je me trompe?

  13. pit dit :

    @165 Courrierlecteur
    C'est ça j'ai pu lire ça et là et entendre, dans je ne sais plus quelle émission, médiacrates politiciens et autres oligarques se lamenter et décréter de but en blanc que la démocratie sous sa forme actuelle n'était plus gérable. Ce traité que les soc lib essaieront de faire passer en est pour moi la traduction. Soumission au haut conseil de la finance spéculative.

  14. Pouyoul dit :

    Charlie Hebdo, un journal "important dans nos milieux de l'autre gauche" ? Première nouvelle. Ça fait quand même une bonne dizaine d'années que ce canard exsangue barbote dans les mêmes eaux idéologiques que L'Express, Le Monde, Le Nouvel Obs, Libération, etc. Ils n'ont même plus besoin de Philippe Val pour "penser" comme lui. Ça m'épate qu'il y en ait encore, dans l'autre gauche, qui lisent ce journal médiocre, déprimant et discrédité.

  15. poitourouge dit :

    Oui, le 30 septembre à Paris, c'est capital.
    Et après les révolutions florales que les journalistes ont fait fleurir à travers le monde: les oeuillets, les roses, les tulipes, le jasmin, l'hortensia au Japon maintenant, et que sais je encore (Comme dirait l'auteur de ce blog) préparons la révolte pour la France. Et comme l'hiver arrive et que pour chauffer tout ça, je crains que nous ayons besoin de quelques semaines, oui, préparons la révolte des marrons chauds. On lancera des marrons dans les assemblées que nous avons inutilement élues, sur les ydiles qui, déjà ne nous représente plus, dans les studios toujours bondés de béni oui-oui. Des bons marrons, bien chauds, ça réveillera tout le monde ! On peut faire des variantes à la châtaigne aussi.

  16. Nicks dit :

    @Damien (161)
    Vous avez tout à fait raison. Un rapport de force politique, cela se construit doucement, par la cohérence et la ténacité. L'occasion du 30 Septembre et de l'interpellation sur la ratification du TSCG est une étape importante pour réaffirmer nos positions et identifier nos adversaires un peu plus encore à l'orthodoxie économique toxique à tous, exceptée pour une infime minorité : l'aristocratie du pouvoir et de l'argent. C'est cela, qui doit apparaître de plus en plus clairement à nos concitoyens, pour qu'il puisse ensuite adapter leur réponse politique.

  17. Charled dit :

    Bonsoir,

    Ma femme est enceinte avec une grossesse un peu compliquée. Je ne veux donc pas être à 800 km de chez moi en cas de soucis. Je serai donc avec vous tous par la pensée et le cœur le 30. Et un peu triste de ne pas être présent physiquement.

  18. flo dit :

    Les syndicats se plaignent du manque d'adhérents … Mais pas un mot sur le Traité Austéritaire dans tous les canards syndicaux que j'ai reçu cette semaine, comme si ce traité n'avait pas d'incidence sur le monde du travail ! Ca ne donne pas envie de reprendre sa carte !

  19. PatFDG dit :

    Merci jean Luc pour ces précisions sur l'Equateur et les manips en cours, les chiens de gardes sont partout sur cette planète!. Pour le reste la bataille continue, je vais m'informer sur la décision de la BCE hier, et sur ses effets. Peut on quand même prévoir sur ce blog un explicatif de J. Genereux sur les conséquences de cette décision et qu'en dire autour de nous, d'autant que le gouvernement va sans doute en faire ses choux gras!
    Imposons un référendum sur le traité et soyons nombreux le 30.
    Encore merci à Jean Luc pour ses vacances sud américaines, comme quoi les voyages ne forment pas que.... la jeunesse!

  20. pichenette dit :

    Tout d'abord ce matin une excellente analyse globale, synthétique, politique..et bien expliquée, à écouter sur le site de france culture "Terre à Terre" ce 7 septembre
    et qui pousse vraiment à agir tant sur le plan personnel que politique.
    Comment faire pour que soient dépassées les querelles de clocher entre les uns et les autres (syndicats, partis..),les vues à court terme et égoïstes et
    que la primauté des enjeux fondamentaux l'emporte pour la défense des "communs" et celle du vivant?
    Sans doute en laissant place à son imagination encore fraîche de perceptions estivales, vacances, ailleurs proches ou lointains, horizons.
    Peut-être aussi ne pas chercher à répondre à la question si c'est utile d'aller manifester, mais dire comme Théodore Monod "je n'en sais rien (si c'est utile), je m'en fous, mais je sais que je n'ai pas le droit de ne pas y être".
    Alors, ruons, prenons Paris, sans être sots, nous le valons bien, ce Paris ! Et si Paris ne suffit pas battons campagne, mais ne lâchons pas notre dignité pour une soumission dévastatrice.

  21. JM77 dit :

    La CGT (mon syndicat) appelle à s'opposer au traité européen vie une pétition à signer sur leur site.
    Rien sur la manif du 30 : il faut les harceler !

  22. Damien dit :

    Pour ceux qui veulent de l'argumentaire sur le TSCG, l'hebdomadaire du PG, A Gauche, consacre son dernier numéro à un très bon décryptage!

    A faire tourner!

  23. Daniel du 93 dit :

    @ flo (171)
    La Commission exécutive confédérale de la CGT vient de se positionner pour une Europe vraiment sociale.
    Alors que commence à s’engager enfin un débat en France sur le nouveau traité européen dit Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG), la CGT réaffirme avec force sa solidarité avec tous les peuples européens confrontés aux politiques de régression sociale et son opposition résolue à toute ratification sous quelque forme que ce soit de ce traité.
    Son opposition à ce texte est dans la droite ligne de l’analyse faite par l’ensemble des organisations syndicales membres de la Confédération Européenne des Syndicats (CES).
    C’est pourquoi la CGT demande une renégociation des traités européens qui devra notamment consacrer l’adoption d’une clause de progrès social. La CGT revendique avec la CES les propositions adoptées le 5 juin 2012 sous l’intitulé d’un « nouveau contrat social pour l’Europe ».
    Elle appelle les salariés, privés d’emploi et retraités à exprimer leur rejet du traité, notamment au travers de la pétition que les militants leur proposeront dans les entreprises.

  24. HAMED dit :

    mr Melechon. Je vous ai soutenu defendu etc etc...récemment jai été très surpris : La Syrie Pourquoi tant de frilosite? Pourquoi ne pas appeler un chat un chat et dénoncer ce qui se passe réellement ? Ou bien vous n êtes pas au courant ? Vous? S oyons sérieux.... Marine Le Pen ose dénoncer ce qui se passe vraiment et vous non? je vous demande quelle est votre position et vous prie d être clair et tranché...Autre chose j'ai aussi été attristé de voir combien vous vous êtes empressé de condamner les jeunes d'Amiens ..Vous auriez du vous renseigner dabord et vous avez fait beaucoup de tard a la "cause" en prenant le parti des médias sans même savoir les raisons profondes de cette révolte... Non les jeunes d Amiens ne sont pas des sauvages qui ragent juste pour le plasir! Ils ont des raisons que vous ne comprendrez jamais car vous n êtes pas de leur monde quoique vous en disiez...Et la police? vous la critiquez quand? Savez vous qu amnesty internationale parle dans son rapport sur la police francaise d une police au dessus des lois?" je ne sais pas ce qui vous arrive mr Mélenchon mais ressaissit vous !

  25. Posta 56 dit :

    Oui pour une grande manif d'opposition au TSCG le 30 à Paris, qui doit montrer la force de la contestation, sinon ce sera présenté comme un grand flop! Quid de la présence des syndicats? La CGT parle de signer une pétition-une de plus! Sans intérêt alors qu'elle devrait appeler à manifester le 30! La CFDT, n'en parlons pas! Chérèque est pour la signature du traité...rien qu'avec ces 2 exemples, il y a de quoi être dépité pour le moins. Et quid de la représentation des autres forces politiques, hors gauche, qui voudraient se joindre à cette contestation? D'aucuns parlent de marcher sur l'Assemblée Nationale! Du calme, ce serait parfait pour être assimilé aux ligues factieuses du 6 février 1934, il ne faut pas jouer avec çà, trop dangereux! Mais quand on voit les reculs du gouvernement solférinien sur ce qui n'était déjà pas des avancées extraordinaires, il y a de quoi être très révolté! Il n'y a plus de gants à prendre avec ces sociaux-libéraux! Qu'ins s'en aillent tous, accompagnés de tous ces médiacrates qui nous bassinent maintenant avec les guerres de succession à l'UMP et tiennent leur feuilleton policier, ce qui leur permet d'éviter de parler de l'essentiel! En lecture de fin de vacances, je suis tombé sur le livre de Larrouturou "c'est plus grave que ce qu'on en dit...mais on peut s'en sortir" sorti en mars 2012. Dans l'introduction il dit ""Gouverner c'est prévoir" disait Mendès France.
    Si la gauche gagne le pouvoir au printemps2012, elle doit choisir entre 2 stratégies radicalement différentes:
    1) Attendre le retour de la croissance en se contentant d'une gestion saine des finances publiques et de quelques emplois jeunes relookés pour limiter le risque d'explosion sociale;
    2) Agir comme Roosevelt et mettre en oeuvre 15 réformes radicales en 3 mois; profiter du calme relatif de la période pour agir avec force, au niveau national comme au niveau européen, afin d'être prêt quand va éclater la nouvelle crise qui vient: éviter l'effondrement, éviter le global collapse et poser les bases pour construire une Nouvelle Société."
    Qu'ont choisi Hollande et son gouvernement social-libéral?
    Tous à la manife du 30! Et préparons nous pour être le plus présent dans les conseils municipaux en 2014....

  26. nana dit :

    merci merci à toi jean-Luc pour les bouffées d'air frais.
    Mais dans nos pays, tous lesgrands médias sont sous la coupe de celui qui les finance y compris l'état pour les services publics. Un journaliste qui n'est pas dans la ligne de son journal perd son travail ou n'est pas publié(on a d'autres scoops plus d'actualité, on a pas la place etc.) et cette attitude s'étend dans toute la voie hiérarchique du moyen d'information. Pour les médias publics c'est la majorité au gouvernement qui fait le poids même dans les non-dits.Cette attitude de nombreux journalistes pour conserver leur gagne-pain s'appelle l'auto-censure avec tous ses débordements y compris faire du zêle dans le bon sens pour avoir une éventuelle promotion.ou se faire bien voir. L'autocensure est la pire de toutes les censures parce qu'elle se nourrit en secret et il ne peut y avoir de responsable évident comme c'est le cas d'une censure d'état. D'autres journalistes se laissent eux-mêmes convaincre par les nouvelles biaisées et la propagande, Celle-ci est le premier outil de déstabiisation d'un état ou au contraire de stabilisation autour d'un consensus. C'est une arme redoutable mais qui peut être contrée par des faits, la transparence et la confrontation publique ou pire l'ignorance méprisante.

  27. Michel Berdagué dit :

    Un scoop contre les Scop. Un ci-devant est recherché par tous les FdG européens. Aux dernières news il serait le félon en wallonie, au FdG Belge de faire un large accueil pour cette patate chaude qui pèse 41 000 000 000,ça fait un bon paquet de frites, classement number one en franchie et 4ième sur cette pauvre petite planête par trop bleue. Ce quidam dangereux récidiviste a fait la belle en 81 après nous avoir fait les poches,et en 2012 ?, ce triste sieur après avoir laissé en friche la Samaritaine magasin superbe avec coupole magnifique et terrasse immense, historique en plein centre de Paris et licencié tout le personnel, a tout laissé,en grand entrepreneur, en friche, une désolation. Certes adepte de "Qu'ils s'en aillent tous",ce quidam n'est pas tombé sous le charme de la City avec Cameron, mais il a du préférer la proximité du Luxembourg où comme chacun sait c'est très actif pour blanchir. Grand ami de l'Ex le coeur sur la main du travaillez plus avec les dégoulinants Devoirs toujours mis en avant face aux Droits, avec la moralisation du capitalisme et de la finance, ces incorruptibles de la morale et du goupillon s'autorisent tout, Que passe la Justice de plein Droit.
    A quand le Medef de le rejoindre, ça sentira meilleur. de l'argent sale recyclé luxe.
    Pour les intérêts de la dette, déficit et autres nous savons à qui profite le crime.
    Pas de soucis pour les retraites et les comptes Publics, y a ce qu'il faut : des sacrées cassettes peines à ras bord.

  28. Bonjour Monsieur Mélenchon - Je reprends à mon compte le com n° 11 qui exprime très clairement ma pensée - Chavez très sympathique mais j'en ai rien à faire ! sans être enfermée dans un carcan idéologique, je privilégie complètement ce qui NOUS concerne, ici et maintenant en France ! Il y a urgence, quant aux Médias, avoir constaté qu'ils jouent avec les chiffres, avec les Hommes, avec le feu relativise tous leurs billets, particulièrement sur TF1 et BFM ! Le Président Hollande ne semble pas avoir pris conscience qu'il y avait bel et bien le feu à la maison. Au nom de quoi les Footeux et les artistes multimillionnaires seraient exonérés de la taxation à 75 % de leur hypers profits ? Je suis outrée et qu'est-ce qui empêche un Gouvernement qui a tous les pouvoirs, d'établir une loi qui poursuivrait, comme cela se fait en Amérique, ceux qui fuitent pour ne pas participer à l'effort collectif du Pays ?! Rien n'interdit une telle Loi qui nous mettrait à l'abri de ces hideuses conduites ! mais monsieur Hollande semble de plus en plus privilègier les Banques et les hauts financiers. Hollande ça lui va bien. Je ne souhaite nullement que ce gouvernement échoue car c'est nous qui trinquerons mais je compte sur le Front de Gauche pour lui mettre la pression au maximum ! Bonne continuation.

  29. ibanez dit :

    Vous entendre, ou vous lire, c'est toujours comprendre. Simplement merci pour le travail que vous faites.

  30. Laurent S dit :

    Il faudrait aussi dire un mot de défense pour les Pussy Riots. Car les "griots médiatiques" ont beau jeu de dire qu'on défend Assange car il est soutenu par les gouvernements d'Amérique latines amis et combat le "Satan américain", et qu'a contrario on oublie ces chanteuses car elles sont persécutées par un ex-Etat soviétique.

  31. maris49 dit :

    Bonsoir,
    D'après ce que je lis et entends, nous sommes arrivés à un seuil. Seuil de non retour et de façon objective : nous n'avons plus le choix et plus nous serons à la manif du 29 septembre mieux ce sera. Je ne me suis jamais attendu à des miracles mais je me demande s'il n'eut pas valu laisser passer Sarkho : ce serait pire encore, peut-être pas, en tout cas plus camouflé, comme cette bande de voyous sont capables de le faire. Je me demande si la bande à Hollande est tellement différente. Pour essayer de tromper les gens ils sont aussi très forts.
    Nous savions très bien depuis longtemps quelle serait la nature des ponctions. Il est INADMISSIBLE que les petites entreprises tombent sous le même régime que les grosses, et que tous les revenus médians soient "arrosés" par les ponctions qui se préparent en 2013. Aucun économiste sérieux ne pourra admettre la purge que prépare un gouverment prétendument de gauche mais qui fait une politique de droite, droite la plus dure. Je me demande même si Bayrou n'aurait pas fait mieux(vmoins mal !), pourtant ce n'est pas un gars en qui j'ai confiance, tant s'en faut. Taxation du capital, où est-tu ?
    Camarades, ne restons le bras croisés. Avanti popolo, baniera rossa triumfera !

  32. julie dit :

    Le Sieur Assange dérange beaucoup de monde.
    "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage"...


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